Ce samedi 9 novembre, la place publique Dady Nguizi a été inaugurée à M’tsamoudou, dans la commune de Bandrélé, en présence du maire et président de la Communauté de communes du Sud (CCSud) de Mayotte, Ali Moussa Moussa Ben, et du conseiller départemental au canton de Bouéni, Soibahaddine Ndaka. D’un coût de 1,3 million d’euros, ce projet permet désormais aux habitants d’avoir accès à un parc de jeux, un terrain de pétanque, une salle polyvalente et un espace public où chaque génération peut se côtoyer. D’une superficie de 1.400 m2, cette place pourra également accueillir des événements au cœur du village.
Kick-boxing : championnat de Mayotte de kick-light ce samedi
Le championnat de Mayotte de kick-light se déroulera, ces samedi 16 et dimanche 17 novembre, au lycée Tani Malandi de Chirongui. Organisé par la Ligue mahoraise de kick-boxing (LMKMDA), il s’agit du plus grand événement de l’année à l’échelle du département dans cette discipline. L’enjeu est grand pour les participants et participantes, car une victoire au championnat de Mayotte permettra de décrocher un ticket pour le championnat de France, qui aura lieu les 21 et 23 février prochain, dans l’Hexagone.
ZAC de Mavadzani : une deuxième réunion publique ce vendredi
La deuxième réunion publique de la concertation de la ZAC (Zone d’aménagement concerté) de Mavadzani-Mouinajou se tiendra ce vendredi 15 novembre à Massimoni, à partir de 15h. Habitants, associations, entreprises, etc. sont invités à y participer. L’opération de Mavadzani-Mouinajou se situe sur les hauteurs de Majicavo-Koropa, sur un point stratégique qui permettra de créer un lien urbain entre Majicavo-Koropa et Lamir. Cette réunion publique organisée par la Ville de Koungou est l’occasion pour la population de poser toutes ses questions aux élus concernant ce projet d’aménagement urbain. Ce dernier doit s’étendre sur une surface de 12,5 hectares et sera composé de 900 logements sociaux, intermédiaires et libres. 10.000 m2 sont prévus pour des commerces, services, un groupe scolaire, une crèche, des parcs, un gymnase.
Une semaine pour l’emploi des personnes en situation de handicap
La Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées commence ce lundi 18 novembre avec un séminaire au pôle culturel de Chirongui, à partir de 9h. L’organisation de ce séminaire a pour objectif de promouvoir l’inclusion sociale et l’autonomie des personnes en situation de handicap. Pour ce faire, plusieurs tables rondes sont prévues : une sur « Quels constats et solutions pour un logement adapté favorisant l’autonomie ? », de 9h à 10h, et une autre, de 10h à 11h, intitulée L’accessibilité et mobilité – « Quelles approches pour des transports et infrastructures à la fois accessibles et inclusifs ? ».
La Fête du vélo revient le 7 décembre à Passamaïnty
La Communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema) organise la troisième édition de la Fête du vélo le samedi 7 décembre, au Pôle d’échange multimodal (PEM) de Passamaïnty. Au programme : atelier d’initiation, balade à vélo, concours artistiques et courses pour enfants. Cet événement vise à mettre en avant la mobilité active et vertueuse pour l’environnement.
La finale de l’Orange Cup Mayotte dimanche 17 novembre
A 7h, dimanche au stade municipal de M’tsahara, se déroulera la finale de l’Orange Cup Mayotte (au lieu du 26 novembre initialement prévu). L’épreuve éducative et sportive, en faveur des licenciés de la Ligue Mahoraise de Football âgés de 9 et 10 ans, a permis aux 98 équipes inscrites de s’affronter au cours du mois d’octobre. Quatre équipes par poule se feront face lors de la finale, dimanche.
Une course aux déchets à Mamoudzou le 23 novembre
Cette année, la semaine européenne de réduction des déchets se déroule du 16 au 24 novembre. À cette occasion, la fédération Mayotte Nature Environnement, ainsi que les associations Frimousse, Yes We Can Nette, Progrès pour tous, Man Océan Indien, Nayma et Kiss one environnement organisent une course aux déchets le samedi 23 novembre, de 9h30 à 10h30, autour de la MJC de M’Gombani. Un village de stands sera également mis en place de 8h à 13h sur le plateau de la MJC, où des animations pour petits et grands seront proposées.
Mutinerie de Majicavo : dix détenus condamnés ce jeudi
Dix prisonniers, âgés de 18 à 23 ans, viennent d’être condamnés pour leur participation à la mutinerie et la prise d’otage au centre pénitentiaire de Majicavo-Koropa, le 28 septembre. Les faits incluaient la séquestration d’un des agents pénitentiaires, les violences sur les autres surveillants (par des caillassages ou des coups portés avec une barre de fer), la dégradation des locaux et la rébellion. Plus que les faits que la plupart admettent ou qui sont corroborés par la vidéosurveillance, les prévenus et leurs avocats ont tenté de transformer l’audience en procès de l’univers carcéral. La prison de Majicavo-Koropa atteint des records de surpopulation avec 686 détenus désormais pour 278 places théoriques. Mais cela a eu un effet limité, ce jeudi soir, le tribunal correctionnel de Mamoudzou a infligé aux dix détenus de nouvelles peines allant de dix-huit mois à trois ans de prison.
L’auteur présumé de l’homicide du square Papaye en détention
Interpellé peu après la mort d’un jeune homme de 24 ans, square Papaye à Mamoudzou, le jeudi 7 novembre, l’auteur présumé a été mis en examen pour meurtre et placé en détention provisoire, le week-end dernier. Le Parquet confirme que l’homicide a eu lieu dans un contexte de rivalité entre bandes. Si l’enquête est toujours en cours, une dizaine de personnes ont déjà été interpellées et placées en garde à vue dans cette affaire. A ce stade, la mort du jeune homme a été provoquée par un coup de couteau au niveau du cœur. Une deuxième victime, blessée au cou selon nos informations, a eu quinze jours d’interruption temporaire de travail (ITT).
Les gaz d’origine volcanique du lac Dziani observés à la loupe

Une plateforme de surveillance vient d’être installée sur le lac Dziani à Petite-Terre, cette semaine. Son but est d’étudier les gaz d’origine volcanique, tandis qu’ils ont largement augmenté depuis l’éruption du volcan Fani Maore. Cette expédition a réuni quinze scientifiques venus de La Réunion et de la métropole. Reportage.
Surplombant le lac Dziani, Christophe Brunet, ingénieur d’étude, dirige à distance une caméra, ce mercredi 13 novembre. Celle-ci est posée au milieu de l’étendue d’eau sur une plateforme tout juste installée par une équipe du réseau de surveillance volcanologique et sismologique de Mayotte (Revosima). Après une semaine de travail, les scientifiques ont quasiment fini leur mission, le matériel a été posé sans encombre. C’est l’heure des ultimes vérifications. Cette plateforme de surveillance a été pensée et conçue à La Réunion spécialement pour le lac de Petite-Terre qui reste un objet d’étude fascinant pour les scientifiques. A la surface, on peut voir des zones de bullages. « C’est du gaz d’origine volcanique qui remonte du sous-sol », explique Bhavani Benard, maître de conférences au laboratoire géosciences de l’université de La Réunion. Dziani est un lac cratère, trace de l’histoire volcanologique de Mayotte. Du gaz, principalement du CO2, s’échappe en continu des zones de stockage des magmas présentes à plusieurs kilomètres ou dizaines de kilomètres de profondeur. « C’est un phénomène normal, mais qu’il faut surveiller », indique la scientifique, docteure d’une thèse sur les eaux souterraines avec gaz magmatiques. Depuis l’éruption du volcan Fani Maore entre 2018 et 2020 – le volcan sous-marin situé à 3.600 mètres de profondeur à 50 km à l’est de Petite-Terre – un changement y a observé. « La quantité de gaz a largement augmenté. » Toutefois, elle demeure stable depuis 2021. L’objectif de la plateforme élaborée dans les laboratoires de l’Observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise à La Réunion est donc « de quantifier plus précisément les variations de gaz qui peuvent y avoir », explique la chercheuse. Indirectement, il complètera également la connaissance sur le Fani Maore.
Un suivi en temps réel
La plateforme se compose de capteurs immergés pour suivre les paramètres physico-chimiques de l’eau et des gaz, d’un suivi caméra, d’une station météorologique et d’un GPS RTK pour suivre le niveau de l’eau. Ces technologies permettront de suivre en temps réel l’activité du lac. Les appareils seront en permanence connectés à l’Observatoire volcanologique réunionnais. La mise en place de cette plateforme est le résultat d’un travail commun entre les scientifiques réunis au sein du Revosima, celui-ci a été créé en 2019 au lendemain de la découverte du Fani Maore. Ce réseau financé par l’État est chapeauté par l’institut de physique du Globe de Paris.
En plus des données sur les bullages, ces instruments feront progresser la connaissance sur le lac Dziani au sens large. « Il est plein d’originalités », souligne Didier Jézéquel, maître de conférences à l’institut de physique du Globe de Paris qui l’étudie depuis 2009. « Il présente des caractéristiques analogues aux océans vieux de plusieurs milliards d’années, des caractéristiques du précambrien, pourtant il est plus jeune. C’est l’unique lac dans le monde dans ce cas, nous n’en connaissons pas d’autres. »
Les outils n’ont pas été aisés à mettre en place. Assemblée à La Réunion, la plateforme a voyagé jusqu’à Mayotte par bateau avant d’être héliportée à Dziani, la semaine dernière, par la section aérienne de la gendarmerie. Maintenant en place, son bon fonctionnement reste un défi, car l’intervention des équipes qui ne sont pas sur zone reste difficile pour les soucis techniques, les instruments comptant de nombreuses technologies. Les conditions météorologiques peuvent impacter le matériel tout comme la salinité de l’eau du lac qui est 1,5 à deux fois plus salée que l’eau de mer.
Les premiers résultats de l’étude de la plateforme seront publiés dans un an au minimum dans les bulletins mensuels du Revosima. « C’est le temps de se familiariser avec les instruments et d’analyser les résultats qui ne sont pas faciles à interpréter », explique Christophe Brunet.
Trois nouvelles stations sismologiques
En parallèle du lac Dziani, la mission scientifique en a aussi profité pour poser trois stations sismologiques supplémentaires sur les îlots d’Handréma, Mogné Amiri et M’bouini. Ces appareils enregistrent les vibrations de la terre en temps réel. Les informations sont ensuite numérisées et transmises à l’Observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise à La Réunion. Ces installations visent à augmenter la couverture géographique. Plus les sismomètres sont nombreux, plus la connaissance de l’épicentre est précise. Ils ont été placés sur les îlots, loin de toute présence humaine pour rendre les résultats plus fiables. Alors que si une usine est, par exemple, située à côté du sismomètre, cela fausse les résultats.
Usine d’Ironi Bé : Le Parc Naturel Marin de Mayotte donne son feu vert, mais avec des réserves

Le conseil de gestion du Parc Naturel Marin a voté, ce mercredi, l’avis conforme sur la création d’une usine de potabilisation par dessalement sur Ironi Bé, dans la commune de Dembéni. S’il donne un avis favorable, il estime néanmoins que plusieurs points doivent être éclaircis.

Ce mercredi 13 novembre, les membres du conseil de gestion du Parc Naturel Marin de Mayotte se sont réunis à l’Hôtel de ville de Mamoudzou pour voter l’avis conforme concernant le projet d’usine de dessalement d’Ironi Bé, à Dembéni. Après une matinée consacrée à des échanges et présentations scientifiques sur la future infrastructure, cette dernière a reçu un avis favorable avec 23 voix pour, huit contre et une abstention, à bulletins secrets. Une étape obligatoire dans le processus de mise en place du chantier. « Mais c’est un avis favorable avec des réserves », tempère Abdou Dahalani, président du conseil de gestion, qui reconnaît qu’il s’agissait d’un vote sensible. Pour rappel, plusieurs associations environnementales pointent du doigt ce projet pour ses potentielles conséquences sur le lagon et la mangrove et déplorent que toutes les études d’impact ne soient pas faites en raison des procédures d’urgence dont bénéficie la future infrastructure qui doit produire 10.000m3 d’eau potable par jour d’ici 2026. Du côté du Parc, plusieurs éléments doivent être précisés. Annabelle Djeribi, élue par la même occasion au poste de directrice déléguée, constate des « lacunes » dans le dossier, notamment au niveau de l’historique du projet. Des réserves existent également concernant la modélisation des rejets dans le lagon. « Les réserves doivent être levées pour que le projet puisse avoir lieu », explique-t-elle à l’issue de la réunion.
Des préoccupations sur la mangrove et le saumure
Le président du conseil espère que des études complémentaires seront faites suite à ce vote décisif pour permettre l’avancée administrative du dossier. « Nous, au Parc marin, ce qui nous préoccupe, c’est la protection de l’environnement, notamment dans ce dossier, la mangrove et le rejet de saumure », insiste-t-il. La délibération du conseil de gestion du Parc portant sur l’avis conforme prend ainsi la forme d’un document de onze pages relatant les réserves quant à ces deux points, mais aussi des préconisations visant notamment à ce qu’un suivi soit assuré concernant, entre autres, les substances chimiques, la turbidité, les rejets, ou encore l’état des récifs coralliens.
Le conseil demande également des documents complémentaires, notamment davantage de précisions sur les travaux mais aussi sur l’impact sur la mangrove par exemple. « Je veux croire que l’ensemble des observations seront suivies d’effets », ajoute Abdou Dahalani. « Nous souhaitons accompagner ce projet pour qu’il soit le plus respectueux de l’environnement possible. » Il revient désormais au maître d’ouvrage, Les Eaux de Mayotte, de poursuivre la mise en place du chantier.
« Ces jeunes se sentent délaissés, pourtant, ils ont des rêves, des envies »

Pour la deuxième année consécutive, l’association Clowns sans frontières organise une résidence artistique avec des adolescents de Mayotte. Des jeunes déscolarisés qui vivent dans la précarité et se croient condamnés à une vie sans avenir. A partir de ce dimanche et par sept fois, ils vont présenter le spectacle qu’ils ont créé sur tout le territoire. Reportage lors de la première journée du séjour.
A l’ombre d’un bâtiment dans la chaleur moite de ce vendredi après-midi, les jeunes se sont installés, les filles assises sur l’escalier d’un côté, les garçons de l’autre. Pour la première fois, les seize adolescents sont réunis et s’apprêtent à passer trois semaines ensemble à la villa Ravoy à Kani-Kéli, une demeure bordée de manguiers. « Vous venez de tout Mayotte, de villages différents, de quartiers différents. Ici, vous êtes tous frères et sœurs, c’est important. Ici, on repart à zéro, on est là pour construire quelque chose », commence Manon Daniel, cheffe de service prévention spécialisée aux Apprentis d’Auteuil.
Depuis le vendredi 8 novembre, ces huit filles et huit garçons de 13 à 18 ans, habitants de Dzoumogné, Petite-Terre et du grand Mamoudzou participent à une résidence artistique pour créer un spectacle qui mêle danse, musique et théâtre de rue. Tous ont en commun le fait d’être déscolarisés. Les raisons sont multiples, certains sont arrivés récemment à Mayotte, d’autres n’ont pas été admis au lycée et d’autres encore n’ont jamais été sur les bancs de l’école. Les éducateurs d’Apprentis d’Auteuil ou les médiateurs de Petite-Terre leur ont proposé de rejoindre le projet lors de maraudes.
Donner de la joie
Le but de cette résidence est de donner de la joie. « J’espère que vous sortirez de cette expérience en ayant grandi quelque part, en ayant gagné confiance en vous », glisse au groupe Margot Mc Laughlin, comédienne et responsable artistique du projet Clowns sans frontières à Mayotte. Elle porte celui-ci en compagnie de la comédienne Emmanuelle Bon et de Sev Rovel qui s’occupe de la logistique. La première heure est dédiée aux explications pratiques. Par moment, des rires s’échappent, le rire gêné des personnes qui ne se connaissent pas encore. La responsable artistique leur propose d’apprendre les prénoms des uns et des autres par un jeu, lancer un ballon à un camarade en lui disant son prénom. « Peu à peu, la timidité va sortir de cette salle », leur assure-t-elle.
A travers cette résidence, les participants découvrent un autre monde. Dans leur quotidien, ils vivent en situation de grande précarité. « Les filles sont à la maison, elles s’occupent des tâches ménagères et des enfants. Les garçons traînent dehors », explique Faïza Daoud, éducatrice de la prévention spécialisée aux Apprentis d’Auteuil. C’est le cas de Fouad Abou, 18 ans. Arrivé à Mayotte d’Anjouan il y a deux ans, il vit dans la pauvreté à Kawéni chez un ami. « La journée, je n’ai rien à faire. Je suis sur la route, je dois trouver de l’argent pour vivre. Je n’ai pas de papiers, je n’ai rien. Quand j’ouvre les yeux, je ne vois pas où je vais exactement », confie-t-il. N’Kavavo, 13 ans, passe de son côté une partie de ses journées « à cuisiner, à faire la vaisselle ». Arrivée à Mayotte seule début mai depuis Anjouan en kwassa-kwassa, elle vit chez sa tante. Elhad Houmadi, 17 ans, n’avait, pour sa part, pas les résultats nécessaires pour rejoindre le lycée. « Aujourd’hui, je m’ennuie beaucoup, je vois mes amis aller à l’école et pas moi », évoque celui qui est accompagné par Apprentis d’Auteuil et qui aimerait apprendre l’électricité.
« Des moments inoubliables »
« Ces jeunes se sentent délaissés, ils ont l’impression de ne pas avoir d’avenir. Pourtant, ils ont des rêves, des envies et veulent réussir leur vie », insiste Faïza Daoud. Ce vendredi, au fil des activités, le groupe se détend et les langues se délient. Kris Farhadine, la chorégraphe qui anime les cours de danse pendant le séjour, leur propose quinze minutes de danse. L’effet est magique. Immédiatement, les corps se lâchent, les visages s’illuminent. La session les a transformés.
A l’issue de cette première journée, la plupart ont l’air conquis. « Je pense que je vais passer des moments inoubliables », estime Fouad Abou. « Quand j’entends que ça va durer que quelques semaines, j’ai envie de pleurer », regrette déjà quant à elle N’Kavavo. Pari réussi pour ce premier jour pour Margot Mc Laughlin, « l’objectif de cette résidence, ce n’est pas le spectacle. Ça, c’est la cerise sur le gâteau. Le plus important pour moi, c’est par exemple, qu’une personne timide se sente mieux à la fin des trois semaines ».
Une coopération entre plusieurs acteurs
Cette résidence se déroule pour la deuxième année à Mayotte. A l’origine, les comédiens de l’association Clowns sans frontières se rendent dans des pays en guerre ou ayant subi une catastrophe naturelle pour jouer et divertir. « Même si c’est en France, nous nous sommes dit, nous ne pouvons pas oublier Mayotte, c’est le département le plus pauvre de France », rembobine Margot Mc Laughlin, la responsable artistique de la résidence. « Mais on ne se voyait pas présenter un spectacle fait par des blancs venus de métropole. » De là, naît l’idée d’associer les jeunes dans la création du spectacle et de l’organiser avec plusieurs acteurs. Cette résidence est donc coorganisée par Clowns sans frontières, les Apprentis d’Auteuil et la communauté de communes de Petite-Terre. Des artistes locaux y participent également, c’est le cas de Kris Fahardine, danseur, et de Maya Gana, musicienne. Le soutien de la société de transports Matis permet aussi d’amener la troupe dans l’ensemble de Mayotte pour les représentations.
Sept représentations en plein air
Les créations seront présentées au public gratuitement lors de sept représentations en plein air, réparties dans différents lieux de l’île : le dimanche 17 novembre à 15h, à Kani-Kéli, place du Sénat ; le mardi 19 novembre à 16h30, à Bandabroua, place du Remblais ; le mercredi 20 novembre à 13h, à Kawéni, autour de la MJC ; le jeudi 21 novembre à 15h, à Tsoundzou, sur la place publique ; le vendredi 22 novembre à l’Université de Mayotte à Dembéni à 11h30 ; le samedi 23 novembre à 11h, à Pamandzi, place des Congrès, et à 15h, à Labattoir, dans le jardin de la mairie.
Orange et la Chambre de commerce poursuivent le projet Doukas 2.0
La convention de partenariat, signée entre la Chambre de commerce et d’industrie de Mayotte (CCIM) et Orange en avril 2023, a été reconduite pour trois ans. Ce mercredi 13 novembre, la nouvelle déléguée régionale Réunion-Mayotte, Géraldine Drula, et le vice-président de la CCIM, Daniel Subira, ont reconduit leur coopération, dans les locaux de la CCIM, place Mariage, à Mamoudzou. La première avait permis aux commerçants de 150 doukas de s’emparer des outils numériques comme les terminaux de paiement et les smartphones, grâce à des formations dispensées en shimaoré dans le cadre de la politique « Doukas 2.0 », lancée en 2020. Désormais, les deux entités veulent initier l’utilisation d’une application de paiement, disponible directement sur le téléphone, développée par Orange. De quoi faciliter le sans contact, et aussi de récolter des données sur les commerces. Les ateliers d’accompagnements, notamment sur la cybersécurité, sont eux aussi reconduits. « C’est un pas de plus vers Mayotte 2.0. L’île est prête à relever le défi du XXIème siècle », estime Daniel Subira.
Lynchage à Verzeille : le caractère raciste non retenu
Les images avaient fait le tour des réseaux sociaux. Au cours d’une fête de village à Verzeille (Aude) en juillet 2022, une partie des fêtards s’était lancée à la poursuite de deux hommes, un Mahorais et un Guadeloupéen, pour les lyncher. Dans la vidéo d’une extrême violence, on pouvait même entendre : « Tuez-le ! Tuez-le ! », alors que le point de départ de ce fait-divers serait la propagation d’une rumeur à propos de piqûres sauvages destinées à droguer les participantes. Ce mercredi, trois hommes ont finalement été condamnés par le tribunal correctionnel de Carcassonne, après avoir été jugés le 4 septembre. Selon l’Indépendant, le premier, Kévin, est celui qui avait désigné et livré les victimes à la vindicte populaire. L’ex-agent de sécurité de 23 ans (il s’était fait passer pour un gendarme le soir des faits) écope d’une peine de dix-huit mois de prison assortie d’un sursis, avec une interdiction de porter une arme pendant trois ans et d’exercer dans la fonction publique. Les deux autres, un adjoint au maire de 48 ans et un étudiant de 23 ans, ont été condamnés à un an de prison avec sursis avec interdiction de porter une arme pendant trois ans.
Les parties civiles, dont des associations anti-racistes, ont regretté que le caractère raciste n’ait pas été retenu et que les peines soient plus légères que les réquisitions du Parquet. Le Guadeloupéen a obtenu 1.500 euros en dommages et intérêts. Le Mahorais n’avait, lui, pas souhaité porter plainte.
Crise de l’eau : des coupures techniques à Koungou et Mamoudzou
En raison du niveau bas dans le réservoir de Majicavo-Haut, la Société mahoraise des eaux (SMAE) a procédé à des coupures d’eau dans les villages de Koungou, Majicavo-Koropa, Kawéni, M’tsapéré et Passamaïnty (Ngambotiti), ce mercredi à 9h. Les réouvertures pour Majicavo-Koropa et M’tsapéré étaieny prévues pour ce même jour à 16h. En revanche, à Koungou, Kawéni et Passamaïnty (Ngambotiti), il faudra attendre ce jeudi, vers 16h, la remise en eau en fonction des plannings.
La veille, c’est tout le sud et le centre de Grande-Terre qui se sont retrouvés sans eau, après un incident technique sur l’usine de potabilisation d’Ourovéni, l’une des plus des importantes de Mayotte avec Bouyouni (chacune produit 10.000m3 par jour d’eau potable). Selon la préfecture de Mayotte, mardi, soir, « les équipes de la SMAE et leurs partenaires ont pu identifier dans la journée l’incident technique et y apporter les solutions ». Une réouverture « progressive » est prévue au cours de cette journée pour « les villages et communes des secteurs 2 et 3 ». Elle était effective, la veille, pour Kani-Bé, Moinatrindri Bas, Musicale Plage et M’zouazia. Toutefois, plusieurs établissements scolaires demeurent fermés, ce mercredi. C’est le cas du lycée de Kahani, du collège de Dembéni, du lycée de Tsararano, du collège de Chiconi et de la cité scolaire de Bandrélé.
Géraldine Drula à la tête de la communication d’Orange Réunion-Mayotte
Agée de 47 ans, Géraldine Drula est devenue la nouvelle déléguée régionale et directrice de communication chez Orange, pour La Réunion et Mayotte. Elle succède à Daniel Ramsamy, qui a occupé le poste dix ans. Entrée à Orange en 2000, cette Réunionnaise d’origine a participé au lancement de l’offre mobile Orange à La Réunion et à Mayotte. « Les partenariats, les relations presse, la gestion des réseaux sociaux et les missions d’inclusion portées par l’Orange digital center relèvent désormais de ses compétences. Les projets à visée environnementale intègrent également les enjeux centraux de sa mission. A cette dimension externe s’ajoute également l’engagement des hommes et des femmes d’Orange Réunion Mayotte, via la communication interne », annonce l’opérateur.
Les services de la Ville de Mamoudzou fermés ce vendredi
Mamoudzou fait son grand nettoyage à l’occasion de la deuxième édition de Novembre vert. Les agents municipaux se mobiliseront pour nettoyer les rues de la ville, les services municipaux seront donc exceptionnellement fermés vendredi 15 novembre. La police municipale, les services de sécurité́ l’antenne de l’état civil pour la déclaration des naissances au CHM et l’astreinte décès (joignable au 0639 28 28 67) resteront eux ouverts.
L’émission « Le Jour du Seigneur » débarque à Mayotte
L’émission « Le Jour du Seigneur », diffusée chaque dimanche sur France 2, viendra célébrer la messe à l’église Notre-Dame-de-Fatima de Mamoudzou, le dimanche 24 novembre à 13 heures (11 heures en métropole) pour la Solennité du Christ roi. La messe sera animée par le père Bienvenu Kasongo, et diffusée en direct. Estelle Youssouffa, députée de Mayotte, sera ensuite l’invitée de l’émission.
Une délégation d’Akto est venue sur le territoire
Le 7 novembre dernier, une délégation d’Akto, l’opérateur de compétences des branches professionnelles des services, composée de Laurent Barthélemy, président, et Thierry Boukarabila, membre du bureau représentant Jean Hédou, vice-président, accompagnés par Valérie Sort, directrice générale d’Akto, est venue à la rencontre des partenaires sociaux régionaux du conseil d’orientation paritaire (COP) de Mayotte, rassemblant les organisations syndicales de salariés et les organisations professionnelles d’employeurs adhérentes et présentes sur le territoire. La délégation a ainsi pu échanger et débattre avec Salimini Ben Tsigoy, président de la CFDT Mayotte, et Carla Baltus, vice-présidente du Medef Mayotte. Ils ont pu aborder les enjeux du territoire mahorais en termes d’emploi et de formation. À cette occasion, ils ont réfléchi à des pistes d’actions et de partenariats pouvant répondre aux enjeux de démographie, d’emploi des jeunes sur le territoire mais aussi de recrutement dans des secteurs clefs pour le développement de Mayotte. Les initiatives territoriales concernant la maîtrise des compétences de base et la qualification ont également été abordées. La délégation a aussi profité de son séjour pour rencontrer le régiment du service militaire adapté (RSMA) et le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville.
Basket-ball : les finales de la Coupe de France régionale ont lieu dimanche
Ce dimanche 17 novembre, auront lieu les finales de la Coupe de France régionale de basket-ball au gymnase de Chembenyoumba, dans la commune de M’tsangamouji. La finale féminine opposera le Fuz’Ellipse de Cavani et le Magic Basket de Passamaïnty à 11h30 et celle masculine opposera les Vautours de Labattoir aux Étoiles bleues de Cavani à 14h15. Le prix de l’entrée dans les tribunes est fixé à six euros, et à dix euros pour les gradins.