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Zily de retour en concert à La Réunion

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Le samedi 22 février 2025, la scène mythique du Kabardock au Port à La Réunion accueille la chanteuse Zily, artiste révélation des Francofolies. « Ce sera un show festif et plein de surprises », promet l’artiste. Rendez-vous à partir de 20h30 (ouverture des portes à 20h) pour une immersion musicale inédite mêlant afrobeat, amapiano, pop et sonorités traditionnelles de l’océan Indien. La Reine Zily invite à un voyage musical intense et vibrant. Forte de son héritage mahorais et malgache, l’artiste réinvente les codes en fusionnant modernité et tradition. Cette date exclusive sera l’occasion de découvrir des titres inédits, issus de son futur projet musical, tout en revisitant les grands classiques de son EP « Imani na  Amani ». Prix des billets : 18 € en prévente.

Coupe de France : le match des Diables noirs de Combani est reporté

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Alors que le club des Diables noirs de Combani devait jouer, ce mardi soir à 20h (22h à Mayotte), son match du huitième tour de coupe de France, l’événement attendu par les Mahorais n’aura finalement pas lieu. La victoire de l’équipe mahoraise aux tirs aux buts au tour précédent, samedi dernier, est en effet contestée par son adversaire d’alors, le club de Crépy-en-Valois. Ce dernier a mis en avant l’usage de trois certificats médicaux identiques pour les licences de trois joueurs de Combani.
Une commission est en train d’étudier le dossier. Si le cas de tricherie est avéré, l’équipe mahoraise sera éliminée. Dans le cas contraire, le match contre l’US Corte (National 3) sera reporté à mercredi ou jeudi.

Coupe de France : Pour le coach Ibrahim Chaquir, « tout est possible »

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Le coach des Diables noirs de Combani, Ibrahim Chaquir, estime que ses joueurs n’ont pas pression avant le huitième tour de Coupe de France, mais de l’envie.

Après leur victoire aux tirs aux buts contre l’US Crépy-en-Valois, Combani s’apprête à affronter le club corse de l’US Corte (National 3) au huitième tour de la Coupe de France, ce mardi soir. Aidés par les jeunes du club, les Diables noirs sauront-ils répéter l’exploit ? Pour Flash Infos, l’entraîneur Ibrahim Chaquir a accepté de répondre à nos questions.

Flash Infos : Comment avez-vous trouvé la prestation de vos joueurs, ce samedi, contre Crépy-en-Valois ?

Ibrahim Chaquir : J’ai senti des joueurs déterminés qui voulaient appliquer les consignes. En première mi-temps, on était un peu déséquilibré parce que nos jeunes étaient un peu crispés. Mais je leur avais expliqué qu’à force de tenir quinze minutes, ils pouvaient y avoir des changements de situation, l’adversaire peut commencer à douter et nous permettre de rentrer dans le match. J’avais prévu d’accentuer la deuxième mi-temps en m’appuyant sur cette jeunesse qui nous aide beaucoup.

F.I. : Justement, que demandez-vous aux jeunes joueurs qui ont rejoint l’équipe pour vous aider ?

I.C. : Je leur demande de croire en eux. Je leur demande de s’inspirer de ses jeunes qui jouent au Real Madrid ou au FC Barcelone. On leur a donné leurs chances, ils l’ont saisi. Alors pourquoi pas eux ? Mes joueurs sont tout aussi jeunes. C’est difficile d’avoir un jeune de dix-sept ans ou de seize ans aligné sur un septième de tour de Coupe de France. Il faut qu’ils comprennent qu’ils ne sont pas là pour remplir une feuille de match (N.D.L.R. des cadres de l’équipe n’ont pas pu se rendre en métropole du fait de leur situation administrative), mais apporter à l’équipe.

F.I. : Après votre dernier match remporté aux tirs aux buts, comment votre équipe vit cette aventure ?

I.C. : L’équipe vit très bien, il n’y a pas de pression, il y a une bonne ambiance. Ce sont des gamins qui ne se rendent même pas compte qu’ils vivent un septième tour. Ils pensent qu’on est à Mayotte et que nous faisons une préparation de match classique. Je les sens détendus depuis qu’on a réussi à obtenir la qualification. Avant notre dernier match, c’était un peu flou pour eux, ils n’avaient pas forcément conscience du fait de reprendre le flambeau de nos sept joueurs en moins. Depuis [ce dimanche], ils sont détendus, ils discutent, ils jouent. Je pense que lorsqu’ils effectueront un autre exploit, ils le réaliseront en descendant de l’avion quand ils verront l’accueil qui leur sera réservé. Il y a peut-être les cadres que je sens crispés, mais les jeunes sont dans leurs bulles.

F.I. : Dès ce mardi, vous enchaînez avec le huitième tour contre les Corses de l’US Corte (National 3). N’est-ce pas trop dur mentalement et physiquement ?

I.C. : À ce moment de la compétition, on ne doit pas reculer et ne doit pas se poser de questions. On devrait se lâcher et jouer, et après, on verra la suite. Je sais que si on continue, on aura notre chance pour obtenir quelque chose. On y croit et c’est possible. La porte est toujours ouverte. On va jouer sans pression. On y croit, on peut aller plus loin.

FI : Est-ce que l’envie de rencontrer des équipes de Ligue 1 au prochain tour vous motive davantage ?

I.C. : Notre objectif n’est plus concentré sur Combani, c’est maintenant de promouvoir un football de Mayotte. Qu’on comprenne qu’il ne s’agit pas que de la division régionale 1 ou 2. Il y a aussi les U18, il y a aussi les féminines. Moi, je pense que cette génération a du talent. C’est un message qu’on souhaite envoyer partout : on soutient la jeunesse mahoraise, car elle déborde de talent.

F.I. : On sait que vous êtes amputés de plusieurs joueurs cadres encore ce mardi. Comment comptez-vous vous adapter lors de ce match ?

I.C. : On va essayer de ne pas disputer le match en y ajoutant de la pression. Aujourd’hui, on est sans pression. On a des jeunes qui ont compris que tout est possible. On va rester sur la tactique et de la technique qu’on a mis en place : la simplicité et le jeu vers l’avant et accentuer les transitions. C’est là qu’on doit encore être vigilant, à la récupération du ballon et lors de sa perte. Mais surtout ne pas encaisser de but. Si on n’encaisse pas, on peut se permettre de trouver des solutions pour franchir le bloc équipe.

F.I. : À Combani, la victoire a été dûment fêtée, samedi soir. Est-ce que vous avez un message à adresser à vos supporters ?

I.C. : Je leur dis que leur soutien, dès le début de la coupe régionale à Mayotte, nous a fait du bien. Porté par un village, je ne me suis pas senti tout seul. Aujourd’hui, on est dans l’obligation de leur apporter une deuxième fête, inch’allah. Notre objectif est que tout Mayotte se retrouve à Combani, mardi soir.

Le logement adapté, le bien trop rare de l’archipel mahorais

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Zakia Siaka, directrice de l’aménagement à la communauté de communes du sud (CCSud), a expliqué les difficultés pour proposer des logements adaptés aux personnes handicapées sur le territoire.

Pour l’ouverture de la semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées, un séminaire était organisé, ce lundi, au pôle culturel de Chirongui. Une table-ronde était dédiée à la question de l’accès au logement adapté et à l’autonomie. Une véritable galère pour les demandeurs alors que les domiciles adaptés manquent sur le territoire et les aides existantes ne sont pas connues.

Aujourd’hui en fauteuil roulant, Abdallah se sent profondément démuni. « J’habite dans une maison qui n’est pas adaptée, je ne peux pas aller seul aux toilettes », raconte-t-il. Il souhaite savoir quelles sont les démarches à suivre pour obtenir un logement fonctionnel. Cet habitant s’est rendu au séminaire de lancement de la semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées au pôle culturel de Chirongui, ce lundi 18 novembre. Une table ronde était organisée sur l’accès au logement adapté et à l’autonomie. Première observation ; les domiciles à Mayotte ne sont pas du tout adaptés, « dans les maisons, il y a des marches même quand il n’y en a pas besoin », ironise Zakia Siaka, directrice de l’aménagement à la communauté de communes du sud (CCSud). « Aujourd’hui, la communauté de communes ne dispose pas de viviers de logements neufs », convient-elle. « Le retard sur les habitations est important à Mayotte, il y a besoin d’en construire 7.000 dans le sud. L’enjeu est colossal alors qu’il est difficile pour la Société immobilière de Mayotte de sortir 500 logements par an », diagnostique-t-elle.

Partant de ce constat, à court terme, la collectivité a pris le parti de soutenir plutôt « l’amélioration du bâti et d’adapter le domicile existant ». Des aménagements peuvent par exemple être réalisés avec une mise aux normes électrique, de plomberie, d’isolation. Il est aussi possible de rapprocher les sanitaires alors qu’il est encore fréquent qu’ils soient à l’extérieur notamment dans les premières habitations de la Société immobilière de Mayotte (SIM), ou encore d’aménager une douche à l’italienne ou une barre pour s’agripper pour éviter les chutes.

« Les moyens financiers sont insuffisants »

La principale difficulté reste le financement. Abdallah a besoin de trouver une solution en urgence par exemple. « J’ai loué un logement parce que je ne pouvais pas vivre chez moi, du coup, je paie une fortune avec mon loyer, comment faire ? ». Il a fait une demande à la SIM, restée sans réponse. Des dispositifs existent néanmoins, notamment Ma prim adapt’, qui offre une prime plafonnée à 22.000 euros pour financer les travaux d’adaptation. Une somme calculée selon les revenus. La demande doit être faite auprès de la direction à l’environnement, de l’aménagement, du logement et de la mer (Dealm), avec par contre, un parcours administratif long pour en bénéficier. Il y a aussi possibilité de faire une demande auprès d’Action logement, installé place Mariage à Mamoudzou.

« Les besoins sont là, mais les moyens sont insuffisants », déplore la cadre de la CCSud. Aujourd’hui, il faut additionner les financements en allant chercher les subventions de l’Etat, du conseil départemental de Mayotte, etc. « Il faut augmenter les taux pour éviter de combiner les financements recueillis ici et là », estime la directrice de l’aménagement, qui plaide pour la création d’un guichet unique.

« L’urgence » de rendre les bâtiments publics accessibles

La semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées (SEEPH) est organisé par l’État via la direction de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (Deets), mais aussi avec les acteurs locaux et la communauté de communes du Sud (CCSud). Pour lancer la 28ème édition de cet événement, Laurent Alaton, le sous-préfet chargé de la cohésion sociale et référent handicap, a fait un état des lieux de la situation sur le territoire. « Après avoir travaillé à Mayotte entre 2006 et 2009, et en étant revenu en 2024, quel bond a été fait. Il y a quinze ans, les personnes en situation de handicap étaient cachées. Aujourd’hui, elles revendiquent leur place dans la société, dans les transports, dans l’emploi », s’exclame-t-il. Il a aussi développé les axes d’amélioration. « Mayotte manque d’un cap emploi pour faciliter le recrutement de cette partie de la population ». Le sous-préfet considère qu’avant de parler du monde du travail, une réflexion doit être menée sur toute la chaîne, au domicile mais aussi dans les transports. « Une urgence demeure », selon lui, celle d’améliorer l’accessibilité des locaux. En 2023, un fonds dédié a été ouvert par l’État doté de 300 millions d’euros pour accompagner d’ici 2028 les commerces, restaurants, cabinets médicaux, hôtels dans leur mise en accessibilité. Sur l’île, le compte n’y est pas du tout, ce qui conduit Laurent Alaton a poussé « un cri de colère », ce lundi. Si ce n’est pas fait, « des amendes seront mises en place », glisse-t-il.

L’auteur des coups de couteau mortels condamné à 21 ans de prison

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À l’issue de deux jours de procès, l’auteur des coups de couteau mortels à Longoni, en juin 2022, a été reconnu coupable.

En juin 2022, un homme de 22 ans succombait à ses blessures après avoir été poignardé et un deuxième était grièvement blessé dans le village de Longoni. Deux ans plus tard, l’auteur des coups de couteau a été condamné à 21 ans de réclusion par la cour d’assises de Mayotte, ce lundi.

Les agents de Mamoudzou donnent l’exemple pour Novembre vert

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Une dizaine d’agents municipaux ont nettoyé le quartier de la mairie annexe de Passamaïnty, ce vendredi.

Depuis l’année dernière, la mairie de Mamoudzou consacre le mois de novembre à la propreté urbaine avec plusieurs actions de collectes rassemblées sous le dispositif Novembre vert. Vendredi dernier, les agents de la mairie se sont mobilisés pour nettoyer les quartiers autour de leurs bâtiments.

C’est vêtu de son plus beau t-shirt vert qu’Houmayad* ramène deux sacs poubelle remplis de canettes et de bouteilles. Depuis 7h30, ce vendredi, l’agent de service scolaire à la mairie annexe de Passamaïnty rôde avec une petite dizaine de collègues autour de la maison commune pour ramasser les déchets, à l’occasion de Novembre vert. Ce dispositif, organisé par la Ville de Mamoudzou pour la deuxième année consécutive, a pour but de mobiliser l’ensemble des agents de la mairie pour rendre la commune plus propre et sensibiliser la population tout le long du mois à travers différentes actions. Vers 9h, une petite pause est de mise sous la tonnelle jouxtant la mairie annexe, après les efforts sous le soleil de plomb pour remplir une bonne dizaine de sacs. « Qu’est-ce qu’il fait chaud ! », lance une des agentes. Mais ce n’est pas la température qui va arrêter le travail de l’équipe. « C’est important qu’on aide le service technique », insiste Houmayad, qui se désole de voir que des détritus continuent d’être jetés à même le trottoir.

Du côté de la mairie annexe de Kawéni, un grand ménage a également été fait. Dans tout le quartier autour, on peut voir que des sacs poubelle se sont remplis de déchets plastiques. « On a fait le nettoyage de tout le site de la mairie et du quartier. On a rempli une benne de six tonnes », décrit le chef d’équipe des agents de lutte contre la pollution visuelle, Madi Mandhi. Les locaux aussi ont eu le droit à un coup de balai. Pour les agents, il est important de donner l’exemple. « On ne peut pas demander aux gens de jeter correctement leurs détritus si on ne le fait pas nous-mêmes. »

« La sensibilisation est aussi importante »

Si ce vendredi, c’était aux agents de la mairie de Mamoudzou et aux scolaires de collecter dans le secteur de leurs établissements, Novembre vert prévoit aussi des collectes avec l’ensemble des habitants, des nettoyages des mangroves, des plantations ou encore des distributions de plantes. « La sensibilisation est aussi importante, car malheureusement on se rend compte qu’il y a encore des gens qui n’ont pas compris. Mais ce n’est pas grave, on va continuer tant que ce sera nécessaire », assure Dhinouraïne Mcolo Mainty, premier adjoint au maire de Mamoudzou en charge de la propreté urbaine, grande cause communale depuis 2020. Néanmoins, le message semble être déjà passé au sein d’une partie de la population. « Il y a des personnes qui nous ont devancé ce jour, qui nous attendaient avec des sacs déjà remplis », se réjouit-il.

L’année dernière, Novembre vert avait permis la collecte de cinquante tonnes de déchets. Si cette année, la municipalité espère faire encore mieux, le premier adjoint maintient que les actions continuent tout au long de l’année, citant par exemple des collectes de véhicules hors d’usage prévues pour décembre.

* Nom d’emprunt

« Parler d’industrie, c’est améliorer le présent et fabriquer l’avenir »

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La semaine de l’Industrie s’est ouverte, ce lundi, au lycée polyvalent de Kahani.

La semaine de l’Industrie a commencé, ce lundi, avec une cérémonie au lycée de Kahani, dans la commune de Ouangani. L’événement a pour but de sensibiliser le public à la nécessité de l’industrie, qui a encore une grande marge de progrès sur l’île.

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Salim Boina M’ze, cinquième vice-président de la communauté de communes du Centre-Ouest (3CO), a insisté sur l’importance de l’industrie pour l’avenir économique de Mayotte.

Ce lundi 18 novembre a marqué le lancement de la semaine de l’Industrie, qui vise à promouvoir le secteur auprès du public. C’est au lycée de Kahani, dans la commune de Ouangani, que l’événement organisé par la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) et financé par le conseil départemental a commencé avec, pour l’occasion, des interventions de plusieurs acteurs majeurs pour le développement de cette activité. « Parler d’industrie, c’est améliorer le présent et fabriquer l’avenir », déclare Salim Boina M’ze, cinquième vice-président de la communauté de communes du Centre-Ouest (3CO). Tous ont en effet souligné l’importance de développer cette branche encore trop peu importante sur l’île. « Le secteur industriel a une part très faible dans notre économie et ne représente que 5% de la création d’emploi », souligne Bibi Chanfi, vice-présidente du conseil départemental de Mayotte, chargée du développement économique. En effet, elle ajoute que la question du difficile accès au foncier vient souvent perturber les projets industriels sur l’île.

Cette semaine doit donc y remédier, en permettant au public et aux acteurs de se rencontrer et d’échanger, à travers des tables-rondes, des visites comme celles des plateaux techniques industriels du RSMA à Combani ou du pôle d’excellence rurale (PER) de Coconi ce jour, et surtout lors de la Foire de l’Industrie au port de Longoni ce samedi (voir encadré). Plusieurs pistes de réflexion ont d’ores et déjà été évoquées dans l’enceinte du lycée de Kahani. Présent par visioconférence, le recteur de l’académie de Mayotte, Jacques Mikulovic, a souligné l’importance d’agir dès la formation pour intégrer la jeunesse au développement industriel de l’île. « Au rectorat, nous sommes convaincus que la formation et la jeunesse vont être des éléments importants pour l’avenir », insiste-t-il. C’est ainsi que le lycée polyvalent Gustave-Eiffel a été choisi pour accueillir cette matinée de lancement, proposant différentes formations utiles au développement du secteur mis à l’honneur.

« Le secteur ne doit pas être genré »

Mais ce développement doit profiter d’être encore à faire pour être novateur. Tous soulignent l’importance d’œuvrer dans le domaine de l’énergie pour proposer de nouvelles technologies de production durables et respectueuses de l’environnement. « Il faut en profiter pour développer l’industrie du recyclage », émet comme idée Bibi Chanfi. Les différents acteurs avancent également qu’il faut féminiser ce domaine, dont les métiers restent encore souvent exercés par des hommes. « Le secteur de l’industrie ne doit pas être genré », appuie le trésorier de la CCI, Djouma Madi. « Les femmes réussissent très bien leurs études, il faut les encourager à aller dans ce domaine, on a tout à y gagner », avance Jacques Mikulovic.

Pour le vice-président de la 3CO, Salim Boina M’ze, travailler à développer l’industrie prend d’autant plus de sens dans un contexte où la vie chère est pointée du doigt dans différents départements d’Outre-mer : « Nous ne pourrons pas régler le problème de notre dépendance à l’importation si nous n’industrialisons pas Mayotte. »

Une foire de l’Industrie à Longoni ce samedi

L’événement clef de cette semaine dédiée à l’industrie se déroulera au port de Longoni, le samedi 23 novembre avec la foire de l’Industrie, de 8h à 16h.Une première table ronde aura lieu de 9h à 11h20 sur les clefs du succès pour réussir dans l’industrie. Une deuxième aura lieu de 13h30 à 15h30 sur la problématique des compétences industrielles sur le territoire. Une visite du port est également prévue, et quarante exposants accueilleront le public, qui pourra aussi profiter de jeux. L’accès lors de cette journée est libre.

Embouteillages : « J’ai l’impression de faire un burn-out »

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Certains mettent parfois plus de quatre heures pour se rendre au travail en voiture à cause du trafic.

De nombreux Mahorais travaillant à Mamoudzou sont piégés chaque jour dans les embouteillages. Manque de sommeil, conséquences sur la vie sociale et la santé, plusieurs automobilistes nous racontent leur quotidien dans un article que vous pouvez retrouver dans le dernier Mayotte Hebdo, « Mobilité : désengorger Mayotte par tous les moyens ». 

Plus de quatre heures pour aller au travail : c’est le « cauchemar » récurrent que vivent bon nombre de Mahorais, coincés dans les embouteillages. C’est bien le mot employé par les automobilistes qui doivent se lever avant le soleil pour espérer ne pas être en retard à leur prise de poste. « Je me réveille à 2h50 du matin pour partir de chez moi à 3h30. J’arrive généralement aux environs de 4h20. Partir plus tard n’est plus envisageable car la dernière fois que je suis partie à 4h, je suis arrivée à 7h05 », décrit Yousra*, qui part de Chirongui pour travailler à Mamoudzou. Même chemin de croix pour Charifa*, qui quitte elle aussi chaque matin Chirongui pour embaucher à M’tsapéré, dans un centre médical. Départ à 4h, arrivée à 5h30, sieste jusqu’à 8h et le début du service pour tenter de rattraper le sommeil perdu. « Je sens ensuite que j’ai moins d’attention, parfois j’ai l’impression de faire un burn-out », déplore l’éducatrice spécialisée. Un état de fatigue qui a déjà failli coûter la vie à Hidaya, ingénieure en informatique à la Ville de Mamoudzou, qui habite également Chirongui. « Une fois, je me suis endormie au volant et j’ai fait une sortie de route », raconte celle qui a également constaté que l’impatience provoquée par les bouchons en conduisait certains à adopter des comportements dangereux sur la route, voulant doubler la voiture précédente à tout prix. Une situation encore pire depuis l’installation des nouveaux feux tricolores dans Mamoudzou selon Nourdine, qui doit traverser l’enfer de Kawéni aux heures de pointe après avoir quitté M’tsangamouji à 4h30.

« Je ne vois pas mes enfants le matin »

Ce sommeil amputé néfaste pour la santé, tous les conducteurs qui se livrent à nous en témoignent. Mais les dégâts sur le corps ne s’arrêtent pas là. La position assise et la crispation prolongée sur l’embrayage et la pédale de frein ont des conséquences sur les muscles et les articulations. Yousra, elle, souffre de discarthrose, une affection fréquente des disques articulaires présents au niveau du dos. Hidaya, elle, souffre également du dos lors des journées rythmées par les bouchons.

Mais c’est surtout une vraie souffrance psychologique pour beaucoup. « Ma vie personnelle s’est réduite à de l’anticipation : je pars tôt pour rentrer tard ! Je ne vois pas mes enfants le matin », dresse comme bilan la première interrogée. « Moi, j’ai renoncé à tous les loisirs sur Mamoudzou, je ne vais pas à certains événements à cause des embouteillages », explique de son côté Razanti, qui a l’habitude de partir à 4h20 de Tsimkoura, dans la commune de Chirongui, pour être à 7h devant ses élèves à Mamoudzou. À cela s’ajoute que dans la file d’attente incessante des voitures, la peur des agressions est inévitable. « J’ai été victime à plusieurs reprises de caillassages », raconte Yousra. Si la conductrice de Tsimkoura n’a, elle, jamais été agressée alors qu’elle était au volant, la crainte reste omniprésente. « J’ai très souvent peur des caillassages. J’ai déjà vu cela arriver à quelques voitures devant moi. Heureusement qu’à chaque fois j’ai su manœuvrer rapidement », relate-t-elle.

« J’ai vite abandonné l’idée du bus »

Face à cette situation, beaucoup ont essayé d’opter pour le bus. « Je suis moins crispée sur l’embrayage et au moins je peux commencer à travailler pendant le trajet », met en avant Hidaya, qui a su tirer parti de cette méthode, couplée avec du télétravail. Mais l’essai n’est pas fructueux pour tout le monde. « J’ai tenté les navettes de la Cadema. Mais les bus n’arrivaient pas forcément aux horaires indiqués et souvent ils étaient remplis en plus d’être la cible principale des caillasseurs, donc j’ai vite abandonné l’idée », regrette Yousra, qui a décidé de passer le permis moto pour pouvoir pratiquer l’inter-files. Charifa, elle, ne voulant pas déménager de sa maison dont elle est propriétaire, réfléchit à reprendre un emploi dans le Sud, plus proche de son domicile : « J’adore mon métier, mais j’ai même pensé à changer de boulot, car je n’en peux plus de subir ça ».

*Prénoms d’emprunt.

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Des habitations illégales détruites à M’tsamboro ce lundi

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Ce lundi 18 novembre, le préfet de Mayotte s’est rendu au lancement de l’opération de destruction d’habitat illégal et de renaturation à la pointe d’Handréma, dans la commune de M’tsamboro, accompagné de la direction de l’agriculture, de l’alimentation et de la forêt (Daaf), de la direction de l’environnement, de l’aménagement, du logement et de la mer (Dealm), du Conservatoire du littoral, de la gendarmerie nationale et des agents du conseil départemental. La pointe d’Handréma, située dans la commune de M’tsamboro, est une zone naturelle protégée dont le foncier est partagé entre le Conservatoire du littoral et le conseil départemental. Sa richesse naturelle en fait un site extrêmement sensible. « Ces dernières années, il a été constaté une dégradation nette de la richesse écologique et de la biodiversité de la pointe d’Handréma », indique la préfecture. Son état de dégradation s’est accéléré ces derniers mois, sous l’effet de cultures qui fragilisent et détruisent les sols, et par la présence de cases en tôles occupées de manière ponctuelle par des étrangers en situation irrégulière.

Cette opération, en préparation depuis le mois d’août vise à détruire une vingtaine de cases construites illégalement et occupées de manière ponctuelle par des étrangers en situation irrégulière. Elle a aussi pour objectif de repérer des cultures plantées illégalement sur des terres publiques, sans autorisation d’exploitation afin de lancer la renaturation de ce lieu. À l’issue de cette première journée, « un tiers des habitations illégales a d’ores et déjà été détruit », annonce les services de l’État. L’opération se déroulera toute la semaine. S’agissant des exploitants de ces cultures sur des terres qui ne leur appartiennent pas, des réunions organisées en mairie avec l’ensemble des parties prenantes permettront la fin rapide de cette pratique. Dès à présent, pour la sauvegarde du site, l’État a exigé l’arrêt immédiat des brûlis, de nouvelles plantations et de l’arrachage.

Daniel Fermon au secrétariat général de la préfecture de Mayotte

Annoncé partant, Sabry Hani va laisser son poste de secrétaire général de la préfecture de Mayotte à Daniel Fermon. Ce dernier a vu sa nomination confirmée par un décret présidentiel du jeudi 14 novembre. Actuel conseiller en politique budgétaire au ministère des Armées, il a été auparavant directeur de cabinet de la préfecture de l’Aisne, directeur général de la sécurité, de la réglementation et des contrôles auprès du préfet de Guyane et plus récemment secrétaire général de la préfecture des Landes de 2021 à 2023.

Anchya Bamana alerte sur l’état de l’hôpital à Mayotte

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Rapporteur d’une mission sur la santé dans le cadre du projet de loi de finances 2025, Anchya Bamana est intervenue pendant une réunion de la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, le mardi 12 novembre. Outre le coût fustigé de l’Aide médicale d’État (non appliquée à Mayotte, elle connaît une hausse de 9%), la députée de la deuxième circonscription de Mayotte, qui siège aux côtés du Rassemblement national (RN), a fait un état des lieux plus spécifiquement du système de santé à Mayotte. « Avec des infrastructures sanitaires dramatiquement insuffisantes, nous ne pouvons même pas parler, à Mayotte, de « désert médical ». Nous comptons à peine 260 médecins au total, soit quatre fois moins que la moyenne française, et il y a seulement 30 médecins libéraux sur l’île. Le système de santé repose presque exclusivement sur le centre hospitalier de Mayotte (CHM), seul établissement de santé de l’île, qui concentre 72 % des soins prodigués et subit une pression extrême, notamment à cause des urgences et de la maternité, qui sont submergées par des patients sans couverture sociale, d’autant plus que l’AME n’existe pas à Mayotte », note-elle. Elle évoque un CHM « en état de crise permanente et des défaillances sont constatées dans tous ses services » et un taux de rotation devenu « alarmant » des personnels de santé.

Elle en appelle à « un choc d’attractivité pour encourager les praticiens à s’installer durablement à Mayotte ». Elle demande ainsi le retour de l’indemnité particulière d’exercice (IPE) qui avait cours et dont la suppression a poussé plusieurs professionnels de santé à partir. « L’amélioration du parcours patient et la restructuration des Evasan sont tout aussi indispensables pour mieux répondre aux besoins des Mahorais, rendre à ce dispositif sa vocation initiale de solution exceptionnelle, en mettant à contribution la Caisse de sécurité sociale de Mayotte, comme cela est prévu réglementairement », déplore-t-elle. Sur le plan des ressources humaines, elle souhaite « faire émerger un vivier de cadres locaux, de piloter la construction d’une offre de soins robuste », qui inclurait la restructuration et l’extension du CHM, ainsi que la construction de nouveaux établissements sociaux et médico-sociaux. S’y ajouterait le développement de la filière de formation locale, que ce soit dans le paramédical ou par la création d’une première année de médecine à Mayotte.

Mayotte in Tech : trois jours seulement pour créer une start-up

Du 28 au 30 novembre, se déroulera l’édition du Startup Week-end Mayotte, place du Congrès et au pôle économique de Pamandzi. L’événement organisé par Mayotte in Tech rassemble, pendant cinquante-quatre heures, entrepreneurs, étudiants, développeurs créatifs et passionnés d’innovations pour plancher sur une idée de startup. En trois jours, les participants devront présenter leur projet, le développer avec l’aide de leur mentor et le finaliser afin de le soutenir devant un jury. Ces heures intenses de réflexions pourront permettre d’acquérir des compétences entrepreneuriales, et de développer son réseau.

Sport : 185 coureurs ont pris le départ du trail des Amis

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Le trail des Amis organisé par Amis Raid Rando et la Ville de Mamoudzou s’est déroulé, ce dimanche 17 novembre. 185 coureurs ont parcouru les trente kilomètres du parcours au départ de la place Zakia Madi, tandis que quinze jeunes ont participé à la course des enfants et près de 400 personnes à la marche des amis de quinze kilomètres, faisant preuve de détermination et d’endurance. Au podium de la course hommes : Aurélien Henno en 3 heures 27 minutes et 57 secondes, Abdallah Yasser en 3 heures 32 minutes et 57 secondes et Amaury Coutance en 3 heures 33 minutes et 18 secondes. Au podium de la course femmes : Clémence Roche en 4 heures 20 minutes et 56 secondes, Marion Josse en 4 heures 30 minutes et 4 secondes, Anne Broggi en 4 heures 39 minutes et 45 secondes.

Des individus recherchés par la gendarmerie interpellés à Tsararano

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Tous les jours, sur la route comme sur les hauteurs, la gendarmerie de Mayotte poursuit ses opérations de sécurisation du territoire. Ce samedi, appuyés des moyens blindés et du renseignement collecté depuis des semaines grâce aux Mahoraises et Mahorais engagés, une opération massive s’est déroulée à Tsararano. Elle a permis d’interpeller trois individus recherchés, notamment pour caillassage, ainsi que huit étrangers en situation irrégulière.

Le FC Majicavo remporte la deuxième édition de l’Orange cup

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Les seize meilleures équipes U10 de Mayotte ont disputé le tournoi final de l’Orange cup, ce dimanche, sur le nouveau terrain synthétique de M’tsahara. C’est l’équipe du FC Majicavo qui a remporté cette deuxième édition organisée par l’opérateur téléphonique et la ligue mahoraise de football. Celle-ci s’est échelonnée sur une période entre le 30 août et le 17 novembre et comprenait également des ateliers de sensibilisation aux dangers du numérique. « Pour cette seconde édition à Mayotte, ce sont plus de 600 enfants qui ont pu bénéficier de de ces ateliers. Plus spécifiquement, lors de cette finale, dans le cadre de l’initiative #ForGoodConnections pour la protection des enfants en ligne, 224 enfants ont été interrogés sur le cyber harcèlement par les équipes de l’Orange digital center. Enfin, Orange souhaite rappeler l’existence du numéro national unique de signalement des situations de harcèlement et cyberharcèlement entre élèves : le 3018. Numéro qui a été mis en avant lors des ateliers de la finale », rappelle l’opérateur.

Pour ce qui est de l’équipe gagnante, les joueurs ont un beau cadeau avec un voyage en France métropolitaine pour assister à un match de l’équipe de France en mars 2025.

Une agence de Kawéni modernisée et qui se dote de nouveaux services

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Les locaux modernisés de l’agence La Poste de Kawéni ont été inaugurés, ce vendredi matin.

Plus de deux millions d’euros ont été investis par La Poste pour rénover ses locaux de Kawéni, à la suite de Dzoumogné et Koungou déjà rafraîchis en 2023.  Afin de rapprocher les administrés de nouveaux services, une Maison France Services y a été également installée. Pour s’adapter à l’air du temps, l’institution postale propose de nouveaux services, notamment pour lutter contre la fracture numérique.  

Après Dzoumogné et Koungou, l’année dernière, c’était le tour du bureau de poste de Kawéni, situé à l’arrière du magasin C’Tam, de se refaire une beauté, cette année. Au terme de neuf mois de travaux, les nouveaux locaux ont été inaugurés, vendredi en milieu de journée, en présence des responsables et du personnel mais également des élus, de Catherine Garnier-Amouroux directrice du réseau outre-mer et déléguée régionale du groupe La Poste, ainsi que Denis Muel, directeur exécutif de La Poste à Mayotte. Les travaux entrepris ont coûté un peu plus de deux millions d’euros et ont permis de moderniser entièrement les infrastructures d’un lieu désormais doté d’équipements techniques à la pointe de l’innovation. « Cette transformation répond à une double exigence, celle de garantir un accueil optimal de nos usagers, et celle de s’adapter aux évolutions constantes des modes de communications et des services postaux » a relevé Soihirat El Hadad, conseillère départementale de Pamandzi et présidente de la commission départementale de présence postale territoriale de Mayotte.

Conseiller municipal de la commune de Mamoudzou et natif de Kawéni, Mahamoudou Ahamadi, s’est plu à rappeler que cette remise à neuf des bâtiments de La Poste de Kawéni s’accompagne aussi d’une grande nouveauté, l’installation d’une Maison France Services en son sein. Il a tenu à souligner que l’ouverture de ce nouveau service s’inscrit dans une démarche menée depuis plusieurs années par le chef-lieu de Mayotte, « dans un effort visant à rapprocher les services publics des habitants afin de répondre aux besoins spécifiques de chaque quartier, d’offrir un service de proximité et faciliter l’accès du public aux informations essentielles ». Il a été plus explicite en indiquant que les habitants de Kawéni vont trouver au sein de cette structure une large gamme de prestations telles que les aides administratives et accompagnement social via un regroupement des partenaires majeurs à l’instar du ministère de la Justice et des services d’accompagnement au travail.

« Il reste beaucoup à investir dans le sud »

« Lorsque je suis arrivé à Mayotte il y a trois ans, j’avais dit que le jour où je partirai, il faudrait que la plupart des bureaux de Poste de Mayotte soient rénovés. Il n’y a pas que la partie bureau de poste, il y a également les conditions de travail de nos facteurs, j’y tiens, c’est là où il nous reste encore beaucoup à faire. Nous avons rénové énormément de bureaux de poste, je dirai que c’est surtout dans le sud de l’île où il reste beaucoup à investir », a tenu à préciser Denis Muel, avant de rebondir sur les propos de sa directrice déléguée régionale. « Elle a parlé de deux millions d’euros dans son allocution, je dirai que nous avons investi plus que cette somme et c’est plutôt positif pour Mayotte. Nous accompagnons son développement économique, comme aujourd’hui dans Kawéni son poumon économique. L’année prochaine, nous espérons nous occuper de Dembéni, un gros bureau et aussi un gros chantier, il va nous falloir tout raser l’existant et refaire sur place un autre bijou postal pour accueillir le public. »

A Kawéni, les conditions de travail aspirent à être optimales avec un espace beaucoup plus important qu’avant, des compétences nouvelles, la possibilité d’y passer les codes de la route, bateau, auto, moto. Sans oublier l’activité bancaire, « vous avez deux conseillers bancaires qui peuvent accueillir nos clients car l’accessibilité bancaire est une de nos missions de service public », le directeur régional de La Poste à Mayotte. Celui-ci le dit haut et fort, ses agents ont encore beaucoup de comptes bancaires à ouvrir dans notre département, arguant que « la Banque postale est très heureuse de le faire parce que c’est dans notre ADN ».

Trophées de l’environnement : Cinq structures qui protègent une ressource si précieuse à Mayotte, l’eau

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Jusqu’au dimanche 24 novembre, les votes sont ouverts sur notre site dédié aux sixièmes Trophées de l’environnement (environnement.yt) organisés par la Somapresse, qui édite Mayotte Hebdo et Flash Infos. Ils permettent de départager et surtout mettre en valeur les personnes, les collectivités, les entreprises et les associations qui œuvrent dans ce domaine à Mayotte. Cinq ont d’ailleurs fait de la préservation de nos cours d’eau ou du lagon mahorais leur combat.

L’association Mangrove Environnement organise son premier festival

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L’association Mangrove Environnement (AME) a toujours eu pour projet la restauration de la mangrove. Pour ce faire, l’organisme basé à Chirongui a développé et découvert différentes façons de reboiser, en organisant des plantations de différentes espèces végétales. Elle réalise également diverses activités de sensibilisation avec les scolaires, notamment des visites de la mangrove en kayak. Cette année, l’AME a mis en place la première édition du Festival de la Mangrove pour passer une étape supérieure dans la sensibilisation. “C’est important pour donner du dynamisme à la communication autour de la mangrove, attirer du monde et faire découvrir aux gens cet écosystème”, explique Boina Saïd Boina, directeur de l’association fondée en 2015, qui espère pouvoir répéter l’opération et qu’elle prenne de l’ampleur. Lors de l’événement, la mangrove de Tsimkoura a été nettoyée avec la participation de plusieurs enfants. “C’est important de préserver la mangrove, car elle nous apporte énormément en réserve de poissons, étant le lieu où plusieurs espèces viennent se reproduire en sécurité. Elle nous protège également des marées qui montent et de l’érosion”, développe-t-il pour justifier les différentes actions de son association.

Le Jardin de M’tsangamouji sensibilise aux économies d’eau

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L’association le Jardin de M’tsangamouji continue d’œuvrer pour protéger l’environnement mahorais. Cette année, elle est engagée sur plusieurs projets de reboisement et de restauration de la rivière, comme elle le fait depuis 2022. L’objectif qu’elle s’était fixé de planter 30.000 arbres a été atteint cette année. Elle a également continué de mener des missions de gestion de la lagune d’Ambato, de sensibilisation aux économies d’eau, notamment avec la distribution de 2.500 kits en ce sens cette année, et de compostage de déchets organiques en milieu scolaire. Elle a aussi installé un lavoir social et déployé un programme national nommé WATTY, en collaboration avec Eco Co2, qui vise à éduquer les élèves de primaire aux questions environnementales. “On sillonne toute l’île de Mayotte pour sensibiliser les écoliers sur la transition énergétique et écologique”, développe Anli Mabou, chargé de mission environnement pour la structure. Une nouveauté pour 2024 également, le Jardin de M’tsangamouji est en train de réaliser des ateliers “manger et bien bouger”, en partenariat avec l’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte, afin de promouvoir une alimentation équilibrée auprès de la population.

L’association de Hapandzo pour la Protection de l’Environnement se restructure

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Créée en 2004, l’association de Hapandzo pour la Protection de l’Environnement (AHPE) a toujours eu pour but de nettoyer la rivière et le quartier de Ouangani dont elle porte le nom. Au cours de son histoire, l’association environnementale a œuvré pour faire de la sensibilisation dans les écoles, collèges et lycées, notamment en lançant l’action “Un enfant, un arbre”, repris depuis par d’autres acteurs dans d’autres localités. Cette année, l’AHPE a organisé deux actions de nettoyage de la rivière d’Hapandzo, notamment en partenariat avec la Communauté de communes du Centre-Ouest (3CO). Mais surtout, l’association est en train de se réorganiser et de préparer une opération pour la fin du mois de décembre. “On essaye de revoir comment travailler de manière différente et de trouver des jeunes qui ont vraiment l’envie de s’investir pour l’environnement”, détaille le président d’honneur de l’AHPE, Bacar M’colo.

Le Parc naturel marin de Mayotte poursuit sa mission de protecteur du lagon

 

Cette année, le Parc naturel marin de Mayotte a notamment veillé sur les coraux, qui ontrophees-de-lenvironnement-cinq-structures-qui-protegent-une-ressource-si-precieuse-a-mayotte-leau connu un épisode de blanchissement en début d’année. Plusieurs études ont été effectuées pour surveiller leur état de santé et veiller à leur préservation. Car la mission du parc est de veiller à l’ensemble des milieux marins : récifs coralliens, herbiers ou encore mangrove. L’instance a également organisé le premier comité des financeurs de la biodiversité à Mayotte en avril. Cette rencontre entre associations environnementales et potentiels financeurs avait pour but de faire connaître les différents dispositifs d’aide ou d’appel à projet. Une façon de faciliter l’ensemble des actions des acteurs environnementaux de l’île. En parallèle, le parc marin continue de travailler sur la promotion de la pirogue traditionnelle, et d’appuyer techniquement et financièrement les “Ambassadeurs du lagon” pour une sixième édition du dispositif visant à modifier les comportements pour une meilleure préservation de la biodiversité marine. Enfin, le parc continue sa mission de sensibilisation, avec des événements comme les Premières bulles au pays du corail, journée durant laquelle une centaine d’enfants ont pu effectuer différentes activités autour du monde marin en août dernier.

Maji Mewou rend l’eau du robinet plus propre

 

La société Maji Mewou est née du besoin personnel de son fondateur, Nabiib Mze Boinaidi, de boire l’eau du robinet en toute tranquillité. Après ses études dans l’Hexagone et en revenant vivre à Mayottetrophees-de-lenvironnement-cinq-structures-qui-protegent-une-ressource-si-precieuse-a-mayotte-leau, l’entrepreneur, travaillant également dans le domaine médical, a cherché une solution alternative aux packs d’eau. C’est comme cela qu’il a trouvé une solution de filtration de l’eau courante, qu’il a décidé de commercialiser cette année. C’est ainsi que Maji Mewou est né et propose désormais des filtres à gravité, des filtres sous évier ainsi qu’une gourde filtrante. Si ces derniers mois étaient surtout dédiés à l’expérimentation et à l’étude du marché, la société mahoraise est devenue le représentant officiel de la marque ÖKO à Mayotte, qui propose des gourdes ultra-filtrantes au même prix que dans l’Hexagone. “Les filtres que nous proposons filtrent aussi les agents pathogènes, ce qui est nécessaire avec les coupures d’eau”, précise le fondateur, qui travaille actuellement à l’ouverture d’une boutique pour proposer un point de vente physique mais aussi un lieu d’information sur les différentes façons de filtrer l’eau.

Vous pouvez retrouver toutes les catégories et voter pour désigner les lauréats 2024 sur notre site environnement.yt

Au lycée de Sada, un professeur suspendu pour « bagarre »

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Le professeur contractuel se dit « dégoûté » de la manière dont l’affaire est prise en charge par l’administration et le rectorat de Mayotte. Photo d’archive

Début octobre, un conflit éclate entre un professeur de français et un responsable informatique au sein de l’établissement scolaire sadois. Des coups sont échangés. Depuis, le professeur, toujours suspendu, se dit abandonné par son administration et le rectorat de Mayotte.

Les futurs boulangers-pâtissiers à la découverte de la culture de la vanille

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Mouhamadi Ahamada, « Foundi Madi », a présenté les différentes étapes de la culture de la vanille.

Les élèves en première année du bac professionnel boulangerie-pâtisserie du lycée polyvalent de Kawéni ont visité Tsingoni vanille, l’exploitation de l’agriculteur passionné Mouhamadi Ahamada. Ce vendredi, celui qui est connu comme « Foundi Madi » leur a transmis son amour pour ce produit et leur a expliqué les secrets pour le cultiver.

« Au-dessus des pieds de vanille, il y a plusieurs couches d’ombrage, avec des cocotiers, des bananiers pour la protéger. » Ce vendredi, « Foundi Madi », qui gère Tsingoni vanille dans le village du même nom, livre ses secrets pour cultiver ce produit noble aux lycéens venus visiter son exploitation. Le groupe se faufile à travers la forêt luxuriante de ses terres. Le décor est dépaysant pour ces élèves au lycée des métiers de Kawéni en première année du bac professionnel boulangerie-pâtisserie. Le producteur leur explique les différentes étapes pour cultiver cette épice. Ce jour-là, des fleurs sont prêtes à être fécondées, une étape essentielle pour obtenir des gousses. A l’aide d’une aiguille, Mouhamadi Ahamada ouvre le pistil et fait basculer l’opercule pour que les parties mâles et femelles se rencontrent. Une opération longue et méticuleuse. « Certains jours, je féconde entre 500 et 1.000 fleurs, j’ai l’habitude », raconte-t-il aux jeunes. Les gousses vont ensuite se développer pendant la saison des pluies. Passionné par son activité, il leur transmet sa flamme. « J’adore être dans mon exploitation, ici le temps passe très vite. Quand on aime ce qu’on fait, on le fait toujours bien », leur confie-t-il.

« Un devoir » de transmettre le savoir-faire

Karl Delacroix, le professeur de boulangerie-pâtisserie, est à l’initiative de cette journée. « Pour moi, c’est une évidence de se rapprocher des entrepreneurs dans le cadre de la formation des jeunes. D’autant qu’à Mayotte, nous avons l’avantage de pouvoir aller dans des productions de vanille et cacao, des produits très prisés en pâtisserie », souligne-t-il. Leur professeur espère à travers cette visite « créer des étincelles chez les élèves ». L’agriculteur est lui aussi heureux de transmettre son savoir-faire aux jeunes générations, « c’est un devoir », estime-t-il. « On m’a élevé en m’enseignant comment cultiver la vanille. A mon tour, je dois leur apprendre, c’est la vie qui continue, transmettre aux jeunes, c’est aussi honorer mes ancêtres », évoque le producteur dont sa vanille a obtenu une médaille d’argent au concours général agricole de Paris en 2022 et 2023.

Traverser son exploitation, c’est également découvrir les cultures locales de l’île, arbre à caramboles, jacquier, citronniers, « là, du gingembre pousse et du curcuma », montre-t-il. Très consciencieux, les lycéens prennent des notes de tout ce qu’ils ne connaissent pas. La visite a « beaucoup plu » à Ansufati Attoumani, lycéenne, qui a « appris beaucoup de choses ». Son camarade Youssouf Ahamada M’Houmadi est maintenant convaincu, quand il travaillera comme boulanger-pâtissier il veut cuisiner avec « des produits Made in Mayotte ». A la fin de la matinée, les adolescents ont aussi présenté leur savoir-faire, ils ont préparé une brioche à la vanille cultivée par Fundi Madi et des choux à la crème également parfumés avec l’épice. Pour leur professeur, faire connaître les productions locales a aussi une importance marketing. « Pour la communication, un professionnel qui connaît son produit peut expliquer de quelle exploitation il vient, comment la personne travaille », indique-t-il.

La classe du bac pro boulangerie-pâtisserie fera goûter ses spécialités à la vanille (mais pas seulement, de délicieuses tartes au chocolat, sandwichs seront aussi proposés), lors de la fête de la Vanille, le samedi 30 novembre, au Pôle d’excellence rurale de Coconi.

Le tournoi 2024 lancé sur une version remodelée du jeu mobile

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Emeric Bigot, responsable des partenariats d’Orange La Réunion-Mayotte, et Laurent Mounier, gérant de l’agence Angalia, ont présenté la nouvelle version du jeu mobile de la course de pneus.

La dernière édition de la course de pneus a beau avoir eu lieu en septembre dans les rues de Mamoudzou, elle se poursuit toujours sur l’application mobile qui a vu le jour en 2020. La société Angalia, qui organise l’événement, et l’opérateur Orange ont lancé officiellement le tournoi 2024 qui s’étendra jusqu’au 5 décembre.

Depuis ce vendredi, ceux qui ont déjà téléchargé le jeu de la course de pneus sur leur smartphone ou leur tablette (ils sont déjà 44.000 dont 18.000 à Mayotte) peuvent voir apparaître une icône du tournoi 2024. En cliquant dessus et en s’inscrivant (avec nom, mot de passe et mail), ils peuvent intégrer la compétition 100% digitale et gratuite. Celle-ci est ouverte aux résidents mahorais âgés de plus de 12 ans. Les organisateurs, Angalia et Orange, veulent ainsi prolonger la quarantième édition dont la version 2024 (physique cette fois) s’est tenue le dimanche 1er septembre. Moins fatiguant, le jeu mobile est né en 2020 du fait de la crise sanitaire et est disponible aussi bien sur Applestore ou sur Googleplay. Pour le lancement du tournoi, ce vendredi, il bénéficie également d’un rafraîchissement.

« On a gagné en fluidité et en dextérité. On a gardé tout ce qui fonctionne, les avatars, les bonus, les malus », explique Laurent Mounier, le gérant d’Angalia, l’agence d’événementielle qui organise les compétitions à l’échelle intercommunale et la grande finale de Mamoudzou. Peu importe le personnage, l’objectif reste le même, réaliser le plus rapidement parcours en s’aidant des touches directionnelles ou du joystick. De points sont accumulés en ramassant des fleurs de jasmin, des fruits tropicaux, des bouteilles d’eau et même des tongs.  Attention, toutefois, aux barrières ou aux bouches d’égout qui, elles, en font perdre.

Huit finalistes

Pour les nouveaux, pas de panique, le jeu conserve un mode « course normale » pour pouvoir s’entraîner. Celui-ci permet aussi de redécouvrir des éléments du patrimoine mahorais comme les barges, la résidence des Gouverneurs à Dzaoudzi ou la mosquée de Tsingoni. « On veut faire connaître Mayotte à l’extérieur », confirme le patron d’Angalia.

Une fois le tournoi terminé, le 5 décembre, les huit meilleurs scoreurs (le tableau affiche les noms en temps réel) pourront participer à l’étape suivante prévue le jeudi 12 décembre, en fin d’après-midi, au 5/5 à Mamoudzou. Les finalistes, qui auront tous un lot, s’affronteront pour décrocher le voyage aller-retour en métropole offert par Air Austral ou bien l’un des smartphones mis en jeu par Orange.

« Je souhaite à tous les participants bon courage. J’espère qu’ils seront nombreux », déclare Emeric Bigot, responsable des partenariats d’Orange La Réunion-Mayotte.

Le jeu a désormais son propre site internet : www.coursedepneus.com

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes