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Petite-Terre tente de se mobiliser face à au recul du trait de côte

A Petit Moya, l’érosion menace l’usine de dessalement, le littoral ouest de Pamandzi est de plus en plus exposé aux submersions. Face à ces constats, la communauté de communes de Petite-Terre (CCPT) a tenu une réunion en octobre dernier, des acteurs majeurs, dont le directeur de cabinet du préfet, Aurélien Diouf, et des experts du Cerema. Elle a permis d’acter la volonté d’inscrire Petite-Terre au plan national de lutte et d’adaptation au changement climatique. Puis, une délégation d’inspecteurs des ministères de l’Intérieur et de l’Écologie est venue à Mayotte pour visiter Petit Moya et le littoral de Pamandzi. Et des réunions ont été organisées avec la Dealm pour structurer les actions. Le 4 décembre prochain, seront organisés une concertation publique et le lancement des études techniques pour concrétiser les actions.

Emploi : les demandeurs d’emploi au rendez-vous au stade de Cavani

Au stade Cavani, le dispositif « Du stade vers l’emploi » revient pour sa nouvelle édition. Le principe, permettre aux recruteurs aux candidats de se découvrir autour de la pratique d’un sport. Entre 8 heures et 16 heures, matinée d’activités sportives, déjeuner convivial, après-midi d’entretiens de recrutement s’enchaîneront.

L’Insee confirme la baisse des naissances enregistrée à Mayotte

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Hall d'entrée du CHM de Mamoudzou à Mayotte
Comme dans l’Hexagone, le département mahorais a connu une baisse du nombre de naissances en 2023 par rapport à 2022, 10.280 enfants sont nés de mères domiciliées à Mayotte, soit 500 de moins qu’en 2022 (-5 %). « Le nombre de naissances reste cependant supérieur à celui de 2019 (9.770 naissances), avant la crise sanitaire de la Covid-19. Il se situe depuis 2015 à un niveau nettement plus élevé qu’autour des années 2010 (7.100 en moyenne entre 2007 et 2012) », relève l’Institut national de la statistique et des études économiques, qui a donné ses chiffres actualisés, ce vendredi matin. Du fait de l’immigration, la part des mères étrangères est importante avec trois cas sur quatre. Du côté des pères, la moitié sont Français. Au final, l’Insee comptabilise 53% des nouveau-nés ayant au moins un parent français.
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Selon l’INSEE
« Alors que la fécondité chute fortement à 1,6 enfant par femme dans l’Hexagone, Mayotte fait figure d’exception : la fécondité reste soutenue avec 4,5 enfants par femme en 2023. Portée par les naissances de mères étrangères, la fécondité dans le département est nettement plus élevée qu’ailleurs, devant la Guyane (3,3 enfants par femme) et La Réunion (2,3) », analyse l’Insee océan Indien, qui note une proportion importante de grossesses précoces. Un chiffre même en progression en 2023 (+6 %), 120 mères ayant même moins de 16 ans. « Au total, en France en 2023, 20 % des naissances de jeunes mères ont lieu à Mayotte. »
Concernant les décès, il reste à un niveau équivalent par rapport à 2022 (960 personnes en 2023). Le solde naturel, différence entre les naissances et les décès, s’établit ainsi à + 9.320 en 2023.

Coupe de France : les Diables noirs de Combani défaits au bout de l’effort

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Soudés dans l’adversité, les joueurs de Combani ont dû s’incliner contre Corte (2-0), ce mercredi soir. Photo d’archives

Décalée au mercredi, après des accusations de tricherie, la rencontre entre les Diables noirs de Combani et l’USC Corte s’est terminée par la victoire des Corses (2-0). Elle signe la fin d’un parcours du club mahorais en Coupe de France rendu compliqué par l’extra-sportif.

La résilience mahoraise a encore été démontrée, ce mercredi soir, au stade Santos-Manfredi de Corte. Privés de sept joueurs-cadres en raison de leur situation administrative, accusés de tricherie par un ancien adversaire, dans le froid et contre le vent corse, les Diables noirs de Combani ont fait face à de multiples épreuves, cette semaine. En effet, la réclamation de l’US Crépy-en-Valois sur des doutes sur les certificats médicaux des joueurs mahorais a poussé la Fédération française de football a annulé la rencontre de mardi à quelques heures du coup de sifflet. Ce report d’une journée, a obligé le club de Tsingoni à rester un jour de plus en Corse. Un repos bienvenu après un septième tour qui s’est fini aux tirs aux buts (0-0 ; 4-2).

Dans le match aussi, les Diables noirs, tout de jaune vêtus, ont dû serrer les dents contre une formation de National 3. Les occasions corses, comme les feux d’artifice aux abords du stade, ont été nombreuses en première mi-temps, mais un pied, le dos d’un Mahorais, aidé aussi des gants et des jambes de Rachadi « Casillas » Ali Soilihi ont permis de repousser les tirs adverses. En deuxième période, la confrontation a été plus équilibrée et Combani a pu jouer sans pression. A la 74ème, une Chamsoudine « Chamou » Athoumani est même parti en contre-attaque tête baissée, avant qu’un défenseur corse ne le stoppe illégalement. L’attaquant de la sélection de Mayotte ne s’en est pas remis et a dû sortir avec le bras en écharpe. Derrière, Anli Ousseni a pu cadrer son tir sur le coup franc, sans inquiéter assez le gardien Jacques-André Luciani.

Quelques minutes plus tard, les Mahorais revenus dans leur camp et brièvement réduits à dix par une sortie sur blessure ont laissé Samba Tamboura ajuster, à l’entrée de la surface, une frappe bien placée dans la lucarne de Combani (85ème). Sonnés, à l’approche du coup de sifflet, ils en ont encaissé un deuxième but par Christopher Boussemart et n’ont pu empêcher la fin de leur parcours.

Le préfet répond à Anchya Bamana

La députée de la deuxième circonscription de Mayotte, Anchya Bamana, a demandé à la préfecture de Mayotte de régulariser sept joueurs des Diables noirs de Combani pour leur permettre de participer au huitième tour de la coupe de France de football. Une demande surprenante de la part d’une élue Rassemblement national, ont noté le Canard Enchaîné et Libération. Le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, lui a répondu dans un courrier daté du lundi 18 novembre indiquant « ne pas pouvoir donner une suite favorable » à sa demande expliquant que les étrangers résidant à Mayotte et souhaitant voyager ou résider dans un autre département « doivent impérativement obtenir une autorisation spéciale prenant la forme d’un visa […] or celle-ci ne peut être délivrée qu’à un étranger en situation régulière titulaire d’une carte de séjour ». Or, les sept jours ne disposent pas de ce document. Dans la lettre, le délégué du gouvernement précise également que deux des sept joueurs sont « défavorablement connus des services de police et de gendarmerie ».

Deux joueurs de Combani sanctionnés

Club ayant posé une réclamation contre les Diables noirs, l’US Crépy-en-Valois a communiqué la décision de la Fédération française de football, ce mercredi, qui n’a pas complètement blanchi le club de Tsingoni. En effet, l’instance du football français a bien conclu qu’un même certificat médical rédigé par un médecin du village a servi à la création de trois licences. Toutefois, il est établi que l’original est celui de Liane Daurin, un jeune joueur de 18 ans qui a participé aux deux rencontres de Coupe de France en métropole. Les deux autres n’ayant pas fait le déplacement, cela veut dire que les Diables noirs ont donc aligné des joueurs uniquement avec des licences dûment établies.
En tout cas pour les matchs en métropole, parce que la FFF enjoint la ligue mahoraise à se pencher sur la participation des deux joueurs incriminés aux rencontres disputées à Mayotte. Elle dit annuler la licence des deux joueurs pour la saison 2024 (qui arrive bientôt à son terme) et demande « l’ouverture d’une procédure disciplinaire à l’encontre des Diables noirs et des deux joueurs, ainsi qu’une procédure d’évocation s’agissant des rencontres de niveau régional non homologuées auxquelles les intéressés auraient pris part ».

Vers un marché économique propre à l’océan Indien ?

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Comme Tiana Rasamimanana, le président du syndicat des industries de Madagascar (SIM), les organisateurs du CEO Summit tablent sur un minimum de 500 décideurs économiques de l'océan Indien qui feront le déplacement à Antananarivo, les 5 et 6 décembre

Une rencontre internationale est prévue dans la capitale malgache, Antananarivo, les 5 et 6 décembre, pour jeter les fondations d’une communauté économique de l’océan Indien. Au cours de ce CEO Summit, les opérateurs économiques régionaux seront présents, espérant s’attirer le soutien des différentes administrations gouvernementales des îles de la région.

Avec une collaboration réunionnaise, des opérateurs économiques malgaches ambitionnent de jeter les bases d’une organisation économique panocéanodien sur le modèle de l’Union européenne. Les membres du syndicat des industries de Madagascar (SIM) organisent ainsi le CEO Summit 2024, les 5 et 6 décembre 2024 à Antananarivo. Il s’agira du plus grand rassemblement jamais organisé des leaders visionnaires de l’océan Indien. « Un événement de grande envergure qui permettra à tout le monde d’y trouver son compte », selon Tiana Rasamimanana, président en exercice de ce syndicat, qui s’est exprimé au cours d’une conférence de presse en ligne co-organisée avec Tantely Rakotomalala, la co-fondatrice de BeCom. L’opération est destinée à assurer la plus large diffusion de ce CEO Summit, hors Madagascar, dans les différentes îles de l’océan Indien (La Réunion, Maurice, Mayotte et Seychelles) à travers les colonnes des plusieurs médias locaux.

500 décideurs économiques

Cette initiative vise à permettre à tous les opérateurs intéressés de pouvoir se positionner par rapport à ce rendez-vous inédit.  Cette rencontre que ses organisateurs veulent hors norme sera placé sous le haut patronage du chef de l’État malgache, Andry Rajoelina. Initialement imaginé pour s’adosser à la réunion des ministres de la Commission de l’océan Indien (COI), qui a finalement été reportée dans le courant du premier trimestre 2025, l’événement regroupera sur deux jours à Antananarivo, plus de 500 décideurs économiques de tous niveaux, régionaux et mondiaux, dans le but affiché de capitaliser toutes les opportunités et mettre en lumière le savoir-faire de chacune des îles dans une complémentarité et non forcément une concurrence. A Tantely Rakotomalala d’expliquer aux journalistes que « le potentiel de Madagascar en matière de ressources et d’humains est énorme, mais qu’il le sera davantage s’il est combiné à ceux des autres îles voisines comme Maurice (pour la finance), La Réunion (pour l’innovation, les nouvelles technologies et l’internationalisation), et d’autres aspects pour les autres îles, telle que Mayotte, en pleine expansion. En d’autres mots, il s’agit de mettre en place un marché commun de l’océan Indien dans le but de favoriser les échanges économiques dans la sous-région et limiter les importations de denrées alimentaires depuis le Brésil et d’autres pays éloignés pourtant disponibles dans nos îles ».

Un sommet chaque année

Pour une meilleure lecture de cette situation, il a été évoqué une anecdote, le cas de la noix de cajou distribuée aux passagers des vols Air Austral comportant la mention made in Vietnam alors qu’elle provient en réalité d’un pays de la zone océan Indien.  Pour asseoir ce marché commun de l’océan Indien, les opérateurs économiques de la Grande île tablent très loin, ils comptent sur La Réunion et Mayotte pour une ouverture sur le marché européen, les Comores, Madagascar et Maurice sur la communauté de développement de l’Afrique australe (CDAA), et même l’Afrique du Sud et la Côte d’Ivoire qui sont invités à ce CEO Summit afin de lui donner un rayonnement sur le continent africain.

Les différentes délégations se préparent à affluer dans la capitale malgache et le nombre d’opérateurs économiques désireux d’y participer ne cesse d’augmenter d’après Tantely Rakotomalala. Un vice-président du Parlement européen fait partie des invités de marque de ce grand rendez-vous des décideurs économiques de l’océan Indien que ses concepteurs veulent annuel et tournant à partir de 2026. Ils se disent prêts à accueillir les différentes délégations de participants à ces deux jours de rencontres. « D’ores et déjà, les autorités malgaches confirment la création, d’ici peu, d’une zone spéciale COI à Antananarivo, reste à examiner sa mise en place et les aspects juridiques. Pour cela nous attendons, outre les 500 opérateurs économiques, les administrations des îles voisines pour peaufiner les détails techniques. »

Pour donner une solide assise à ses rencontres, les organisateurs ont prévu de décerner, à la clôture du sommet, des CEO Awards aux meilleures opérateurs économiques de l’océan Indien, dans sept catégories différentes, dont une spécifique au contexte économique malgache.

Crise de l’eau : le robinet se ferme deux heures de plus à partir du 25 novembre

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Du fait de forages et de captages en rivières moins performants en fin de saison sèche, les deux retenues collinaires sont davantage sollicitées à cette période de l’année.

Du fait des difficultés de production, le département mahorais connaît régulièrement des coupures techniques en plus du planning habituel des coupures d’eau. A partir du lundi 25 novembre, ces dernières vont donc être avancées à 10h, contre midi aujourd’hui.

Qu’est-ce qui provoque toutes ces coupures supplémentaires ?

Depuis plusieurs semaines déjà, la Société mahoraise des eaux* (SMAE) peine à respecter ses plannings. Faute de production suffisante, ses réservoirs se retrouvent souvent vides, notamment à Mamoudzou, et des interruptions techniques de l’alimentation en eau sont devenues quasiment journalières. Pour Jérôme Josserand, le directeur de l’environnement, de l’aménagement, du logement et de la mer (Dealm), le déficit en eau est logique à cette période de l’année. L’augmentation continue de la consommation (celle-ci progresse chaque année et équivaut à 2.000 m3/jour supplémentaires à la fin de l’année), couplée à des forages dans les nappes phréatiques et des captages dans les rivières qui donnent moins en fin de saison sèche, en est la cause. « A Mamoudzou, les trois forages de Kawéni 1, Kawéni 2 et Kwalé donnent moins », donne-t-il comme exemple.

Comment y remédier ?

La solution, les Mahorais la connaissent bien, elle va consister à fermer davantage le robinet. A compter du lundi 25 novembre, avec la mise en œuvre du nouveau planning, les horaires vont donc changer. Les coupures d’eau dans les trois premiers secteurs interviendront dorénavant entre 10h et midi. Pour rappel, elles sont entre midi et 14h actuellement, avec une remise en eau le lendemain après 16h. Avec ce nouveau rythme, on passera donc à vingt-heures d’affilée.

Le quatrième secteur, celui de la zone industrielle de Kawéni, restera aux coupures nocturnes.

A quel niveau sont les deux retenues collinaires ?

Les deux retenues collinaires, à Dzoumogné et Combani, sont remplies à moins de la moitié, soit un niveau habituel à cette période de l’année. Toutefois, comme les forages et les captages donnent moins, elles sont davantage sollicitées. L’enjeu maintenant est que les kashkazis arrivent et puissent remplir à la fois les rivières, les nappes et bien sûr les retenues pour qu’elles puissent servir à la prochaine saison sèche.

Ibrahim Aboubacar, le directeur général des services du syndicat des eaux (Les Eaux de Mayotte), est intervenu au 106ème congrès des maires de France et des présidents d’intercommunalités. Il a confirmé que la saison des pluies sera « normale », cette année, après celle exceptionnelle de début 2024.

A moyen terme, où en sommes-nous ?

L’une des solutions prônées par la préfecture de Mayotte et les acteurs de l’eau pour produire davantage est la construction d’une usine dessalement à partir de l’eau du lagon. Celle d’Ironi Bé vient d’obtenir le feu vert, « avec des réserves » toutefois, du Parc naturel marin de Mayotte, mais la construction de l’équipement sensé apporter 10.000m3 supplémentaires par jour ne devrait pas donner une goutte avant 2026. En attendant, il faut s’en remettre à la réparation des fuites (30% de l’eau produite serait toujours perdue aujourd’hui dans le réseau) et la mise en service de nouveaux forages dont ceux des sixième et septième campagnes qui sont en cours.

Mais sur ce point, Jérôme Josserand rappelle qu’un forage qui rentre en production en saison sèche sera forcément moins productif.

*La Société mahoraise des eaux (SMAE) n’a pas souhaité nous réponde.

Chambre des métiers et de l’artisanat : Le scrutin de ce mercredi s’est tenu dans un immense désordre

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À l'issue de deux heures et demie d'un désordre sans nom, les opérations de vote ont repris sous surveillance policière, ce mercredi.

L’organisation du vote du renouvellement des membres de la Chambre des métiers et de l’artisanat de Mayotte (CMA) a laissé à désirer ce mercredi, au point qu’il a fallu faire appel à la police nationale pour ramener l’ordre dans l’unique bureau de vote installé à la MJC de M’gombani.

« On a développé cette partie profesionnelle de façon naturelle »

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Les frères Razid (à gauche) et Nadir Djouma (à droite), gérants d’Orpi Mayotte, ont accueilli pendant plusieurs jours une équipe d’Orpi France menée par Guillaume Martinaud (au centre), son président.

En lançant Orpi pro, l’agence immobilière installée à Kawéni compte augmenter son activité autour des baux commerciaux et de la location de bureaux, tout en continuant à assurer le reste de ses services. Une démarche encouragée par Guillaume Martinaud, le président national de la coopérative Orpi, en déplacement dans l’archipel mahorais jusqu’à ce mardi.

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L’agence Orpi Mayotte, située à Kawéni, compte neuf collaborateurs et a développé cette année un service dédié aux professionnels.

« On vient de lancer ce service dédié uniquement aux professionnels, à ceux qui recherchent des bureaux, des commerces, des entrepôts. Trois personnes s’y consacrent », détaille Nadir Djouma, l’un des co-gérants d’Orpi Mayotte avec son frère Razid, à propos d’Orpi pro. Développé par 57 agences du réseau coopératif (sur les 1.300 actuellement), ce service existe à l’agence de Kawéni depuis le mois de mars pour le plus grand plaisir de Guillaume Martinaud, le président de la coopérative Orpi, « venu à Mayotte pour comprendre le marché de l’immobilier et ne pas voir juste la carte postale ». « On a vu qu’on avait développé cette partie pro de façon naturelle. Elle marche plutôt bien. On a vu que les clients qu’on accompagnait étaient plutôt satisfaits », poursuit Razid Djouma. Les cogérants citent les nouveaux commerçants, les associations ou les agences de formation parmi leurs clients. Son frère explique qu’« en passant par [eux], il va y avoir une sécurisation de la rédaction des baux par exemple. C’est très particulier, il y a des choses qu’il faut savoir ».

Cette partie pro d’Orpi Mayotte fonctionne également en nouant des partenariats avec plusieurs institutions de l’île, notamment avec la SIM (pour les nouveaux bureaux et commerces de Cavani par exemple), TotalÉnergies, la cour d’appel de Mamoudzou, la gendarmerie, ou encore CBO Territoria, le promoteur en charge de la zone commerciale de Combani où doivent s’implanter prochainement des bureaux. « En étant affilié à Orpi qui est un réseau reconnu, ça rassure forcément ces institutions », complète Guillaume Martinaud.

S’adapter au territoire

« On entend beaucoup parler de problèmes d’insécurité, d’eau. Chez nous, à Orpi, on pense que Mayotte va continuer à se développer, pas forcément comme les autres outre-mer, mais il y a de vrais besoins de logements », estime le président d’Orpi, qui n’est pas revenu sur le territoire depuis une trentaine d’années. De par l’importance du réseau, Guillaume Martinaud est souvent appelé à discuter avec les différents ministères. Sa visite à Mayotte, la première pour un président du réseau national, s’inscrit donc dans cette optique de connaître les spécificités mahoraises et ensuite de les faire reconnaître dans la législation. A sa droite, Razid Djouma enchaîne sur ce sujet : « depuis quelque temps, on se rend compte que ça ne bouge plus beaucoup. Il y a eu des mécanismes d’incitation pour l’investissement immobilier qui ont existé dans les années 2000 et 2010 qui ont très bien fonctionné à La Réunion par exemple ». En 2012, alors que le marché mahorais reste à yeux intéressant avec « une rentabilité très bonne »,

« Il faut trouver des mécanismes différents pour accompagner les propriétaires dans la mise aux normes actuelles de leurs logements. Dans quelques temps, on va avoir le DPE (diagnostic de performance énergétique) bientôt obligatoire à Mayotte (N.D.L.R. en 2030), donc il faut l’anticiper. Sinon, on va arriver sur des grosses problématiques où les logements ne seront plus loués parce que plus assez performants », ajoute-il comme exemple.

« Qu’ils participent au développement de l’île »

« Je leur souhaite de grossir en préparant la suite de leur entreprise. Je leur souhaite de continuer à recruter les personnes à intégrer de leur entreprise. Il y a un avenir dans l’immobilier, dans ce territoire », répond Guillaume Martinaud, quand on lui pose la question de ce qu’il espère pour la branche mahoraise d’Orpi, qui compte aujourd’hui neuf collaborateurs. Pendant cinq jours, il a fait le tour du département pour comprendre le marché local de l’immobilier et sa dynamique. S’il a trouvé le territoire changé depuis ses jeunes années dans la Marine nationale, il se montre optimiste pour les deux cogérants.

« Je souhaite qu’ils participent au développement de l’île en tant qu’interlocuteur économique et montrer qu’on peut faire de l’immobilier intelligent et humain », poursuit-il. « Ce n’est pas juste acheter et vendre. »

Rencontre entre élèves et entrepreneurs

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Des entrepreneurs mahorais ont rencontré des élèves du lycée polyvalent de la Cité du Nord à M’tsangadoua.

Au lycée polyvalent de la Cité du Nord, à Acoua, dans le cadre d’une journée de l’entrepreneuriat, une centaine d’élèves ont rencontré des entrepreneurs locaux. Durant leurs interventions, les professionnels ont pu prodiguer leurs conseils issus de leurs parcours, face aux enjeux de l’entrepreneuriat.

L’entrepreneuriat, c’est un arbitrage entre risque et rentabilité”, résume Dhitoiaraini Foundi, consultant financier, devant une centaine d’élèves de Brevet de technicien supérieur en gestion de la petite et moyenne entreprise (BTS GPME). Au lycée polyvalent de la Cité du Nord à M’tsangadoua, dans la commune d’Acoua, ce mercredi 20 novembre, ils ont pu rencontrer six professionnels locaux dans le domaine de l’entrepreneuriat. “J’avais vraiment envie que nos cours fassent écho, je me disais qu’une parole venue de la bouche d’entrepreneur serait un poids supplémentaire”, explique Fatoumya Adame Madi, professeur en éco-gestion et coordinatrice de l’événement. Les intervenants ont répondu aux interrogations de leurs étudiants.

Dans une des salles de cours du deuxième étage du lycée, Dhitoiaraini Foundi distille ses conseils issus de son expérience, lui-même étant un ancien élève de l’établissement. “L’entrepreneuriat, c’est observer des problèmes et y apporter des solutions”, aime-t-il répéter. Ancien employé de la banque HSBC, il décide de devenir entrepreneur en tant que consultant financier à l’île Maurice. Devant eux, un groupe d’élèves s’interroge : “Comment faisons-nous si nous n’avons pas d’argent ?” Un autre demande : “Si on investit, est-ce qu’on risque vraiment de tout perdre ?” Au côté de Dhitoimaraini Foundi, se trouve Abdou Moina. Il rappelle une citation de l’économiste Joseph Schumpeter : “L’entrepreneur est celui qui prend des risques, donc n’ayez pas peur !” ajoute t-il.

“Le salariat à Mayotte va saturer”

À tour de rôle, les professionnels présents racontent leurs échecs et leurs réussites. “C’est très important de les inspirer, il y a énormément de choses à faire à Mayotte. Surtout dans le domaine de l’économie sociale et solidaire”, argumente Flora Halidi, chargée de mission à la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire (Cress). Son métier est d’accompagner les jeunes entrepreneurs à se structurer. Abou Boina, présent aussi dans la salle de cours, tente de rassurer ses élèves : “Le salariat à Mayotte va saturer, il faut commencer à penser création d’entreprise.

Durant plus de deux heures d’échanges, certains élèves se sentent finalement convaincus. C’est le cas de Hamidati Kassim, 19 ans, originaire d’Acoua : “Ça m’a beaucoup motivé, il y a beaucoup de choses que j’ignorais. Ils nous expliquaient qu’il ne fallait pas avoir peur. Ça m’a vraiment touché. Ils m’ont aussi dit qu’il fallait savoir que ce serait compliqué, il faut être devant mentalement avant d’y être physiquement.” Son rêve est de fonder une entreprise de henné : “J’ai commencé mon business à côté, mais je ne savais pas comment procéder dans le domaine du henné naturel, c’en est un très demandé par beaucoup de femmes.” Son camarade Charfaine a lui aussi apprécié cette rencontre : “C’est une bonne chose pour nous, on est des futurs gestionnaires, on est des futurs créateurs d’entreprise. Je pense que leurs conseils vont nous aider.” Il souhaite ouvrir une entreprise de papeterie afin de réduire le temps d’attente de distribution de fourniture scolaire : “Dans l’entreprise, ce qui me manque, c’est le fond social, mais j’ai compris qu’il ne fallait jamais lâcher. Même si on nous claque la porte en plein visage.” Un message que souhaite faire passer l’ensemble des professionnels.

Contre les tomates non conformes, la préfecture tire la sonnette d’alarme

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 « La vente et la distribution à titre gratuit de tomates font l’objet d’une surveillance renforcée pour une durée de 150 jours », indique un arrêté signé par le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, daté du 13 novembre. Une décision prise alors que les prélèvements pour l’année 2024 lors des actions de saisies ont révélé « 100% de non-conformité à la règlementation française en termes de résidus de produits phytopharmaceutiques » contre 91 % entre 2017 et 2024. De fait, à partir de maintenant, tout vendeur de tomates doit pouvoir « justifier immédiatement de leur origine et provenance par un moyen documentaire de traçabilité tel que facture d’achat, bon de livraison, contrat d’achat, permettant d’identifier la provenance du lot détenu » ou présenter un certificat d’analyse attestant qu’elles ne contiennent aucun pesticide interdit en France. En l’absence de ce document, « une mesure administrative de retrait du marché et de destruction sera mise en œuvre », préviennent les services de l’Etat. Sur ces produits, on retrouve en particulier du diméthoate, un pesticide interdit en France depuis 2016.

Pour prendre le mal à la racine en empêchant la production de ces tomates non conformes à Mayotte, le préfet a également pris un arrêté pour détruire des cultures maraîchères non déclarées sur des parcelles agricoles occupées illégalement. Une décision prise alors que des produits phytopharmaceutiques non homologués ont été saisis en forte présence directement au champ par la direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Daaf) et l’Office français de la biodiversité (OFB). Les douanes et la gendarmerie maritime en ont aussi saisi plus de 900 kilogrammes de marchandise entre 2023 et 2024. « Ces cultures conduites illégalement et ayant une forte probabilité d’être contaminés par des produits phytopharmaceutiques non homologués constatées sur les parcelles des propriétaires publics ou privés seront détruites après l’accord de ces derniers », promet l’arrêté.

Second hôpital : des terrains en passe d’être récupérés à Combani

Une déclaration d’utilité publique a été prise, en juillet 2024, pour acquérir suffisamment de terrains pour le futur second hôpital de Mayotte qui sera installé à Combani. Dans un nouvel arrêté pris ce mardi 19 novembre, plusieurs terrains ont été déclarés « cessibles pour cause d’utilité publique ». Dès lors, les huit familles concernées peuvent encore négocier si elles veulent éviter une procédure d’expropriation de leurs propriétés toutes situées sur l’ancien domaine de Combani, une parcelle de plus de 656 hectares qui appartenaient à la société Bambao et dont le conseil départemental de Mayotte a hérité lors de la dissolution de l’entreprise en 1991.

Politique : les élus mahorais demandent une révision de la dotation

C’est un fait, Mayotte compte une dotation par habitant plus faible par rapport à celle des autres départements d’Outre-mer. « Le montant de la DGF est, entre autres, indexé sur le niveau de population alors que cette dotation a été calculée en 2024 sur la base du recensement de la population de 2017 donc en totale décalage par rapport à la réalité démographique actuelle. Cette sous-dotation réduit les marges de manœuvre des élus locaux pour mener correctement leurs politiques publiques dans un contexte de besoins croissants d’équipements et de services publics pour la population », estime l’association des maires de Mayotte. Les élus ont d’ailleurs voté une motion, le 26 octobre, pour demander sa revalorisation. Ils ont réitéré la demande au congrès de l’association des communes et des collectivités d’Outre-mer (Accd’Om) en Guadeloupe, du 10 au 15 novembre. Selon eux, il faut que l’État « permette, dès 2025, aux communes de moins de 10.000 habitants d’effectuer le recensement annuel pour tenir compte des problématiques liées à la forte immigration qui impacte leurs politiques publiques, de mettre en place un coefficient de calcul qui tiendra compte de la population informelle qui bénéficie quand même des politiques publiques mises en place par les collectivités mahoraises et de réévaluer la DGF au niveau de celle des autres départements d’Outre-mer par la réduction des écarts sur la part dotation de compensation ».

Un appel au sponsoring pour le festival Sanaa

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Dans le cadre de l’organisation de la troisième édition du festival Sanaa, festival international des arts de Mamoudzou, en 2025, la municipalité lance un appel aux sponsors. La date limite pour valider sa participation est fixée au 15 décembre 2024 afin de pouvoir insérer les logos des sponsors sur les supports de communication. Pour ce faire, il faut contacter la mairie à l’adresse mail contact@mamoudzou.yt.  En 2023, le festival SANAA a attiré plus de 55.000 spectateurs sur trois jours. En 2024, il n’y a pas pu avoir d’édition en raison des travaux effectués par le Département sur le parking de la place de la République, accueillant habituellement l’événement.

Le rappeur Kent-Zo sort un nouveau titre

Le rappeur Kent-Zo vient de sortir un nouveau morceau intitulé “Présent”. Celui qui a également formé le label Kazapart a souhaité mettre en musique le thème de la reconnaissance des erreurs du passé pour pouvoir avancer dans le présent. Son dernier album, “Bonhomme” était paru en 2023.

Une journée de solidarité à Bouéni ce samedi

Le samedi 23 novembre, les centres sociaux de l’île se réuniront pour une journée entièrement consacrée à la solidarité, au partage et à l’engagement citoyen. De 8h30 à 15h, dans l’espace du centre social de Bouéni, le public pourra profiter de rencontres avec des partenaires associatifs et institutionnels, de spectacles culturels et danses traditionnelles. Le but de cette journée est de mettre en valeur l’inclusion et les valeurs de vivre-ensemble.

Salama Ramia défend l’extension de « Lodeom » à Mayotte

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Dans la nuit de mardi à mercredi, la sénatrice de Mayotte, Salama Ramia, a présenté un amendement pour modifier « Lodeom » (Loi pour le développement économique des Outre-mer) dans l’objectif de parvenir, dans les meilleurs délais, à une égalité sociale entre Mayotte et les autres territoires ultramarins. Ce dispositif, qui s’applique déjà à la Guadeloupe, Guyane, Martinique, La Réunion, Saint-Barthélémy et Saint-Martin, apporte un soutien à l’activité économique et au développement des entreprises installées dans ces territoires. Celles-ci sont exonérées de cotisations et contributions patronales. Salama Ramia propose à ses collègues sénateurs de discuter de l’intérêt d’uniformiser le régime en vigueur à Mayotte.

Une coopération entre Mamoudzou et Cayenne

Mayotte et la Guyane se rapprochent. Les deux chefs-lieux ultramarins ont signé une convention de partenariat à l’occasion du 32ème Congrès de l’association des communes et collectivités d’Outre-mer. Ce partenariat permettra aux deux collectivités de mettre en œuvre des projets et de partager leurs expériences respectives sur l’aménagement, l’habitat indigne, le développement durable, la culture et la propreté urbaine identifiée comme prioritaire par les deux maires, Ambdilwahedou Soumaïla, et Sandra Trochimara,

Une matinée de sensibilisation sur les violences faites aux femmes au Département

À l’occasion de la journée de lutte contre les violences faites aux femmes, le Département de Mayotte organise une matinée de sensibilisation à l’Hémicycle Younoussa Bamana (de 08h30 à 12h15), sous l’initiative de Zouhourya Mouayad Ben, Déléguée à l’égalité femmes-hommes, et en partenariat avec la préfecture de Mayotte, l’ARS, le CIDFF, la Cadema et le CDAD. Au programme, des tables rondes et stands pour sensibiliser et informer sur les solutions face aux violences sur l’île.

Les travaux du Caribus nécessitent une coupure d’eau ce jeudi

Les villages de M’tsapéré et Passamaïnty (Kavani-Bé et Ngnambo Titi) connaîtront une rupture d’alimentation en eau, ce jeudi soir, à 20h, en raison des travaux sur le réseau d’eau potable, à hauteur du rond-point de Doujani, à Mamoudzou. En lien avec le chantier du Caribus, elle sera effective toute la nuit.
« A cet effet, l’ouverture pour le secteur de M’tsapéré sera avancée à 14h au lieu de 16 h. ce jeudi, pour que les usagers puissent accéder à l’eau avant la coupure nécessaire à l’exécution de ces travaux à 20 h. La remise en eau interviendra à l’issue des travaux à 6h du matin le lendemain », avertit d’ailleurs la Société mahoraise des eaux (SMAE).

Crise de l’eau : la plage des coupures rallongée dès lundi

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Sur le plateau de nos confrères de Kwezi, le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, s’est lancé dans une explication alambiquée du prochain planning des tours d’eau. Vérification faite auprès des services de la préfecture de Mayotte, il a été confirmé qu’il y aura un changement à partir du lundi 25 novembre. Les coupures d’eau dans les trois premiers secteurs (initialement vers 14h) interviendront dorénavant à partir de 10h. Le quatrième secteur, celui de la zone industrielle de Kawéni, restera aux coupures nocturnes.
Depuis plusieurs semaines déjà, la Société mahoraise des eaux (SMAE) peine à respecter ses plannings. Faute de production suffisante, ses réservoirs se retrouvent souvent vides, notamment à Mamoudzou, et des interruptions techniques de l’alimentation en eau sont devenues quasiment journalières.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes