Pour la première fois, le Département de Mayotte, représenté par sa délégation à Paris (DMP), participe au salon Paris pour l’emploi, un rendez-vous incontournable pour les acteurs de l’emploi en France. Cet événement majeur marque une étape historique dans la stratégie du département pour valoriser ses talents et accompagner les Mahorais en quête de nouvelles opportunités professionnelles.
Cette première participation traduit la volonté affirmée du Département de soutenir les jeunes Mahorais, souvent confrontés à des défis liés à l’éloignement et aux spécificités du territoire. En rejoignant le pavillon Outre-mer, Mayotte renforce sa visibilité et son attractivité auprès des recruteurs, tout en mettant en avant les compétences de sa jeunesse. « Cette initiative symbolise notre engagement à offrir aux Mahorais les outils nécessaires pour s’intégrer pleinement dans le marché national de l’emploi », déclare un représentant de la délégation de Mayotte à Paris.
La DMP a tenu à souligner l’importance des étudiants mahorais, véritables ambassadeurs du territoire. Leur vivacité, leur engagement et leur volonté de contribuer au développement de Mayotte sont salués. Ces jeunes talents incarnent l’avenir du département et illustrent la richesse de son potentiel humain. En parallèle de sa participation au salon, la délégation organise un grand événement le samedi 23 décembre, ouvert à tous les originaires des Outre-mer. Cet événement vise à faire de Mayotte un véritable tremplin pour les autres territoires ultramarins, en renforçant les liens et en impulsant des projets communs au bénéfice de tous.
Lors de la séance publique du 20 novembre au Sénat, le sénateur mahorais Saïd Omar Oili a interrogé la ministre de l’Éducation nationale, Anne Genetet sur la situation inquiétante des écoles primaires de Mayotte. Il s’appuie sur les chiffres de la chambre régionale des comptes et des services de l’Éducation nationale à dresser un constat alarmant de la situation scolaire du 101ème département. « 20% d’augmentation des élèves inscrits entre 2019 et 2023, un déficit de 1.200 classes, 57% des élèves qui disposent de deux jours d’enseignement via un système de rotation. » Selon l’ancien instituteur, ses statistiques illustrent l’origine de « la progression fulgurante de la délinquance juvénile de ces dernières années ». « Quelles mesures d’urgence le ministère de l’Education compte mettre en place face à cette situation aux conséquences d’ores et déjà catastrophiques pour l’avenir de Mayotte et ses futures générations ? » En période de discussion budgétaire, Anne Genetet rappelle que « l’école n’est jamais une dépense, mais un investissement ». Ainsi un milliard d’euros sont prévus au total pour pallier les dysfonctionnements, 500.000 euros d’ici 2027 et 138 millions d’euros sont prévus au sein du budget 2025. A terme, ce serait 14.000 élèves supplémentaires que ministère de l’Éducation nationale souhaiterait pouvoir scolariser à Mayotte.
Ce mercredi 20 novembre, Estelle Youssoupha a communiqué sur sa visite auprès de l’Organisation des Nations unies à New York. La députée mahoraise de la première circonscription est aux États-Unis pendant quatre jours afin de rencontrer de la commission des Affaires étrangères et discuter des différents conflits du monde avec des représentants palestiniens, ukrainiens, russes et chinois. Cette mission ayant pour but de défendre Mayotte française, elle souhaite y revenir avec le secrétaire d’État Thani Mohamed Soilihi afin de « contrer le discours mensonger des Comores ».
Après leur défaite scellée à la fin du temps additionnel, les Diables noirs de Combani sont de retour sur l’île ce samedi matin. Les joueurs devraient prendre la barge à partir de 10h30. Un cortège sera mis en place jusqu’à Tsingoni. Le tour d’honneur est prévu dans les quatre villages de Tsingoni, Miréréni, Combani et M’roalé. Le cortège devrait s’achever à la MJC de Combani où un déjeuner est prévu avant le discours du représentant du conseil départemental de Mayotte et du président du club de Combani.
Club ayant posé une réclamation contre les Diables noirs, l’US Crépy-en-Valois a communiqué la décision de la Fédération française de football, ce mercredi, qui n’a pas complètement blanchi le club de Tsingoni. En effet, l’instance du football français a bien conclu qu’un même certificat médical rédigé par un médecin du village a servi à la création de trois licences. Toutefois, il est établi que l’original est celui de Liane Daurin, un jeune joueur de 18 ans qui a participé aux deux rencontres de Coupe de France en métropole. Les deux autres n’ayant pas fait le déplacement, cela veut dire que les Diables noirs ont donc aligné des joueurs uniquement avec des licences dûment établies.
En tout cas pour les matchs en métropole, parce que la FFF enjoint la ligue mahoraise à se pencher sur la participation des deux joueurs incriminés aux rencontres disputées à Mayotte. Elle dit annuler la licence des deux joueurs pour la saison 2024 (qui arrive bientôt à son terme) et demande « l’ouverture d’une procédure disciplinaire à l’encontre des Diables noirs et des deux joueurs, ainsi qu’une procédure d’évocation s’agissant des rencontres de niveau régional non homologuées auxquelles les intéressés auraient pris part ».
Six artistes ont été sélectionnés pour participer au concours #Bigbanga organisé par Orange. Le but est de produire un freestyle de 80 secondes sur une instru imposée, issue du répertoire du chanteur Naid. Chaque clip freestyle est ensuite soumis au vote du public sur les réseaux sociaux : 1 like = 1 vote, les partages, les commentaires, et le nombre de vues comptent également. Les deux artistes avec les meilleures performances se produiront en concert live avec Naid à l’occasion de la sortie de son EP “Ololo” en décembre prochain et remporteront plusieurs lots offerts par l’opérateur et l’artiste. Le jury composé d’Orange, de Naid et de la Prod Big Banga ont choisi Flamingo Santana @flamingosantana, Inad IK @inadikofficiel, Marsouin @marsouin_officiel, Subo @subo.skl, Faux Plan @faux_plan976, Nael Hassani @_itss.nael.street
C’est donc grâce aux votes des fans que les heureux gagnants du concours #BigBanga by Orange, seront connus, le 29 novembre prochain. Pour voter, rendez-vous sur les comptes Instagram @bigbanga_mayotte et @orangemayotte.
Fin septembre 2024, une enquête est ouverte par la division de lutte contre les bandes de la section de recherche de Mamoudzou de la gendarmerie pour mettre un terme à un élevage clandestin de chiens maltraités afin de les rendre agressifs. Des membres de bandes utilisent régulièrement des chiens pour commettre vols et agressions. Des combats de canidés sont également organisés.
Le 13 novembre, une opération judiciaire est menée dans le quartier de Majicavo-Dubaï, dans la commune de Koungou, en coordination avec un agent de la Daaf (direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt), un vétérinaire et un représentant d’une association de protection animale. Un individu est interpellé. Sont découverts chez lui treize chiens vivant dans des conditions déplorables, sans eau ni nourriture, plusieurs sont mutilés et blessés. Identifié, l’un d’eux avait été volé en 2018. Apeurés, les animaux sont tous pris en charge par une association. Jugé en comparution immédiate le 15 novembre, le mis en cause a été condamné à douze mois d’emprisonnement.
Après les villages de M’tsapéré et Passamaïnty (Kavani-Bé et Ngnambo Titi), dans la nuit de jeudi, d’autres coupures d’eau sont prévues en lien avec les travaux du réseau du Caribus. Il y a d’abord le prolongement de celle en cours à M’tsapéré, ce jeudi matin. « Les travaux sur le réseau d’eau potable, à hauteur du rond-point de Doujani, ne se sont pas terminés dans les délais initiaux. La remise en eau interviendra à l’issue des travaux prévue à 14h ce jour », avertit la Société mahoraise des eaux (SMAE), indiquant qu’elle sera à nouveau coupée, ce samedi, à 7h (jusqu’à 16h le lendemain).
Ce dimanche, dans la zone d’activités de Kawéni, des travaux de dévoiement d’une canalisation de 300mm de diamètre vont être réalisés pour permettre « l’élargissement du passage au droit de la ravine de la rue Martin Luther King à cet endroit. A cet effet, cette canalisation d’adduction qui est précisément celle qui dessert les secteurs désignés ci-dessus sera neutralisée, d’où les coupures à réaliser pour permettre le déroulement de ces travaux », prévient la SMAE. Dans la zone industrielle, il y a donc un maintien de la distribution d’eau le samedi 23 novembre jusqu’à dimanche, 7h, « en contrepartie de la coupure toute la journée du 24 novembre ».
A Kawéni village, Passamainty (Ngambo Titi et Kavani Bé), la fermeture aura lieu aussi à 7h, mais avec un retour de l’eau à 16h.
Le manque de places est devenu criant dans les prisons françaises, comme en est le parfait exemple de celle de Majicavo-Koropa. Dans un communiqué, le ministère de la Justice a reconnu que « les retards pris dans le plan de construction de 15.000 places de prison ne permettront pas de livrer l’ensemble du parc attendu en 2027, alors que la population carcérale explose. Il est donc nécessaire d’augmenter rapidement le nombre de places livrées ». Le successeur d’Éric Dupond-Moretti, Didier Migaud, dit souhaiter « utiliser l’ensemble des leviers possibles, qu’ils soient juridiques, en ajustant les textes afin d’accélérer les procédures, ou opérationnels, en adaptant mieux les types d’établissements pénitentiaires aux différents profils des personnes détenues, en réhabilitant des établissements désarmés, en mobilisant du foncier pénitentiaire pour construire des structures modulaires, en envisageant la conversion d’autres bâtiments non utilisés, etc ».
Il s’est donné trois missions, désengorger les tribunaux judiciaires qui doivent faire face à de plus en en plus de procédures (une équipe de membres du Conseil d’Etat, de la Cour de cassation et de la Cour des comptes doit trouver des alternatives), « juger dans un délai raisonnable » (une politique mise en place à Mayotte avec le recours fréquent aux comparutions immédiates) et exécuter les peines plus rapidement. Un dernier point compliqué à mettre en œuvre sur un territoire qui ne compte qu’un seul centre pénitentiaire.
Lors de l’examen du projet de loi de finances 2025, le Gouvernement a obtenu que les agents des Terres australes et antarctiques française (TAAF) soient désormais affiliés au régime général de la sécurité sociale. Jusqu’à maintenant, les agents des TAAF (l’entité qui gère notamment les îles Éparses de l’océan Indien) ne sont affiliés à aucun régime obligatoire de sécurité sociale, exceptés ceux travaillant au siège de Saint-Pierre à La Réunion qui relèvent du régime général. L’administration des TAAF cotise donc volontairement à la Caisse des Français de l’Étranger (CFE) pour leur assurer une couverture sociale alors que la CFE a vocation à couvrir les Français expatriés.
Le ministre chargé des Outre-mer, François-Noël Buffet, salue « l’adoption de cette mesure de justice, attendue par l’administration des TAAF. » Elle permettra d’assurer à ces personnels une couverture sociale obligatoire et de les maintenir au régime général. C’est aussi une mesure de simplification administrative pour les employeurs et les personnes envoyées en mission dans ces territoires.
A Petit Moya, l’érosion menace l’usine de dessalement, le littoral ouest de Pamandzi est de plus en plus exposé aux submersions. Face à ces constats, la communauté de communes de Petite-Terre (CCPT) a tenu une réunion en octobre dernier, des acteurs majeurs, dont le directeur de cabinet du préfet, Aurélien Diouf, et des experts du Cerema. Elle a permis d’acter la volonté d’inscrire Petite-Terre au plan national de lutte et d’adaptation au changement climatique. Puis, une délégation d’inspecteurs des ministères de l’Intérieur et de l’Écologie est venue à Mayotte pour visiter Petit Moya et le littoral de Pamandzi. Et des réunions ont été organisées avec la Dealm pour structurer les actions. Le 4 décembre prochain, seront organisés une concertation publique et le lancement des études techniques pour concrétiser les actions.
Au stade Cavani, le dispositif « Du stade vers l’emploi » revient pour sa nouvelle édition. Le principe, permettre aux recruteurs aux candidats de se découvrir autour de la pratique d’un sport. Entre 8 heures et 16 heures, matinée d’activités sportives, déjeuner convivial, après-midi d’entretiens de recrutement s’enchaîneront.
Comme dans l’Hexagone, le département mahorais a connu une baisse du nombre de naissances en 2023 par rapport à 2022, 10.280 enfants sont nés de mères domiciliées à Mayotte, soit 500 de moins qu’en 2022 (-5 %). « Le nombre de naissances reste cependant supérieur à celui de 2019 (9.770 naissances), avant la crise sanitaire de la Covid-19. Il se situe depuis 2015 à un niveau nettement plus élevé qu’autour des années 2010 (7.100 en moyenne entre 2007 et 2012) », relève l’Institut national de la statistique et des études économiques, qui a donné ses chiffres actualisés, ce vendredi matin. Du fait de l’immigration, la part des mères étrangères est importante avec trois cas sur quatre. Du côté des pères, la moitié sont Français. Au final, l’Insee comptabilise 53% des nouveau-nés ayant au moins un parent français.
Selon l’INSEE
« Alors que la fécondité chute fortement à 1,6 enfant par femme dans l’Hexagone, Mayotte fait figure d’exception : la fécondité reste soutenue avec 4,5 enfants par femme en 2023. Portée par les naissances de mères étrangères, la fécondité dans le département est nettement plus élevée qu’ailleurs, devant la Guyane (3,3 enfants par femme) et La Réunion (2,3) », analyse l’Insee océan Indien, qui note une proportion importante de grossesses précoces. Un chiffre même en progression en 2023 (+6 %), 120 mères ayant même moins de 16 ans. « Au total, en France en 2023, 20 % des naissances de jeunes mères ont lieu à Mayotte. »
Concernant les décès, il reste à un niveau équivalent par rapport à 2022 (960 personnes en 2023). Le solde naturel, différence entre les naissances et les décès, s’établit ainsi à + 9.320 en 2023.
Soudés dans l’adversité, les joueurs de Combani ont dû s’incliner contre Corte (2-0), ce mercredi soir. Photo d’archives
Décalée au mercredi, après des accusations de tricherie, la rencontre entre les Diables noirs de Combani et l’USC Corte s’est terminée par la victoire des Corses (2-0). Elle signe la fin d’un parcours du club mahorais en Coupe de France rendu compliqué par l’extra-sportif.
La résilience mahoraise a encore été démontrée, ce mercredi soir, au stade Santos-Manfredi de Corte. Privés de sept joueurs-cadres en raison de leur situation administrative, accusés de tricherie par un ancien adversaire, dans le froid et contre le vent corse, les Diables noirs de Combani ont fait face à de multiples épreuves, cette semaine. En effet, la réclamation de l’US Crépy-en-Valois sur des doutes sur les certificats médicaux des joueurs mahorais a poussé la Fédération française de football a annulé la rencontre de mardi à quelques heures du coup de sifflet. Ce report d’une journée, a obligé le club de Tsingoni à rester un jour de plus en Corse. Un repos bienvenu après un septième tour qui s’est fini aux tirs aux buts (0-0 ; 4-2).
Dans le match aussi, les Diables noirs, tout de jaune vêtus, ont dû serrer les dents contre une formation de National 3. Les occasions corses, comme les feux d’artifice aux abords du stade, ont été nombreuses en première mi-temps, mais un pied, le dos d’un Mahorais, aidé aussi des gants et des jambes de Rachadi « Casillas » Ali Soilihi ont permis de repousser les tirs adverses. En deuxième période, la confrontation a été plus équilibrée et Combani a pu jouer sans pression. A la 74ème, une Chamsoudine « Chamou » Athoumani est même parti en contre-attaque tête baissée, avant qu’un défenseur corse ne le stoppe illégalement. L’attaquant de la sélection de Mayotte ne s’en est pas remis et a dû sortir avec le bras en écharpe. Derrière, Anli Ousseni a pu cadrer son tir sur le coup franc, sans inquiéter assez le gardien Jacques-André Luciani.
Quelques minutes plus tard, les Mahorais revenus dans leur camp et brièvement réduits à dix par une sortie sur blessure ont laissé Samba Tamboura ajuster, à l’entrée de la surface, une frappe bien placée dans la lucarne de Combani (85ème). Sonnés, à l’approche du coup de sifflet, ils en ont encaissé un deuxième but par Christopher Boussemart et n’ont pu empêcher la fin de leur parcours.
Le préfet répond à Anchya Bamana
La députée de la deuxième circonscription de Mayotte, Anchya Bamana, a demandé à la préfecture de Mayotte de régulariser sept joueurs des Diables noirs de Combani pour leur permettre de participer au huitième tour de la coupe de France de football. Une demande surprenante de la part d’une élue Rassemblement national, ont noté le Canard Enchaîné et Libération. Le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, lui a répondu dans un courrier daté du lundi 18 novembre indiquant « ne pas pouvoir donner une suite favorable » à sa demande expliquant que les étrangers résidant à Mayotte et souhaitant voyager ou résider dans un autre département « doivent impérativement obtenir une autorisation spéciale prenant la forme d’un visa […] or celle-ci ne peut être délivrée qu’à un étranger en situation régulière titulaire d’une carte de séjour ». Or, les sept jours ne disposent pas de ce document. Dans la lettre, le délégué du gouvernement précise également que deux des sept joueurs sont « défavorablement connus des services de police et de gendarmerie ».
Deux joueurs de Combani sanctionnés
Club ayant posé une réclamation contre les Diables noirs, l’US Crépy-en-Valois a communiqué la décision de la Fédération française de football, ce mercredi, qui n’a pas complètement blanchi le club de Tsingoni. En effet, l’instance du football français a bien conclu qu’un même certificat médical rédigé par un médecin du village a servi à la création de trois licences. Toutefois, il est établi que l’original est celui de Liane Daurin, un jeune joueur de 18 ans qui a participé aux deux rencontres de Coupe de France en métropole. Les deux autres n’ayant pas fait le déplacement, cela veut dire que les Diables noirs ont donc aligné des joueurs uniquement avec des licences dûment établies.
En tout cas pour les matchs en métropole, parce que la FFF enjoint la ligue mahoraise à se pencher sur la participation des deux joueurs incriminés aux rencontres disputées à Mayotte. Elle dit annuler la licence des deux joueurs pour la saison 2024 (qui arrive bientôt à son terme) et demande « l’ouverture d’une procédure disciplinaire à l’encontre des Diables noirs et des deux joueurs, ainsi qu’une procédure d’évocation s’agissant des rencontres de niveau régional non homologuées auxquelles les intéressés auraient pris part ».
Comme Tiana Rasamimanana, le président du syndicat des industries de Madagascar (SIM), les organisateurs du CEO Summit tablent sur un minimum de 500 décideurs économiques de l'océan Indien qui feront le déplacement à Antananarivo, les 5 et 6 décembre
Une rencontre internationale est prévue dans la capitale malgache, Antananarivo, les 5 et 6 décembre, pour jeter les fondations d’une communauté économique de l’océan Indien. Au cours de ce CEO Summit, les opérateurs économiques régionaux seront présents, espérant s’attirer le soutien des différentes administrations gouvernementales des îles de la région.
Avec une collaboration réunionnaise, des opérateurs économiques malgaches ambitionnent de jeter les bases d’une organisation économique panocéanodien sur le modèle de l’Union européenne. Les membres du syndicat des industries de Madagascar (SIM) organisent ainsi le CEO Summit 2024, les 5 et 6 décembre 2024 à Antananarivo. Il s’agira du plus grand rassemblement jamais organisé des leaders visionnaires de l’océan Indien. « Un événement de grande envergure qui permettra à tout le monde d’y trouver son compte », selon Tiana Rasamimanana, président en exercice de ce syndicat, qui s’est exprimé au cours d’une conférence de presse en ligne co-organisée avec Tantely Rakotomalala, la co-fondatrice de BeCom. L’opération est destinée à assurer la plus large diffusion de ce CEO Summit, hors Madagascar, dans les différentes îles de l’océan Indien (La Réunion, Maurice, Mayotte et Seychelles) à travers les colonnes des plusieurs médias locaux.
500 décideurs économiques
Cette initiative vise à permettre à tous les opérateurs intéressés de pouvoir se positionner par rapport à ce rendez-vous inédit. Cette rencontre que ses organisateurs veulent hors norme sera placé sous le haut patronage du chef de l’État malgache, Andry Rajoelina. Initialement imaginé pour s’adosser à la réunion des ministres de la Commission de l’océan Indien (COI), qui a finalement été reportée dans le courant du premier trimestre 2025, l’événement regroupera sur deux jours à Antananarivo, plus de 500 décideurs économiques de tous niveaux, régionaux et mondiaux, dans le but affiché de capitaliser toutes les opportunités et mettre en lumière le savoir-faire de chacune des îles dans une complémentarité et non forcément une concurrence. A Tantely Rakotomalala d’expliquer aux journalistes que « le potentiel de Madagascar en matière de ressources et d’humains est énorme, mais qu’il le sera davantage s’il est combiné à ceux des autres îles voisines comme Maurice (pour la finance), La Réunion (pour l’innovation, les nouvelles technologies et l’internationalisation), et d’autres aspects pour les autres îles, telle que Mayotte, en pleine expansion. En d’autres mots, il s’agit de mettre en place un marché commun de l’océan Indien dans le but de favoriser les échanges économiques dans la sous-région et limiter les importations de denrées alimentaires depuis le Brésil et d’autres pays éloignés pourtant disponibles dans nos îles ».
Un sommet chaque année
Pour une meilleure lecture de cette situation, il a été évoqué une anecdote, le cas de la noix de cajou distribuée aux passagers des vols Air Austral comportant la mention made in Vietnam alors qu’elle provient en réalité d’un pays de la zone océan Indien. Pour asseoir ce marché commun de l’océan Indien, les opérateurs économiques de la Grande île tablent très loin, ils comptent sur La Réunion et Mayotte pour une ouverture sur le marché européen, les Comores, Madagascar et Maurice sur la communauté de développement de l’Afrique australe (CDAA), et même l’Afrique du Sud et la Côte d’Ivoire qui sont invités à ce CEO Summit afin de lui donner un rayonnement sur le continent africain.
Les différentes délégations se préparent à affluer dans la capitale malgache et le nombre d’opérateurs économiques désireux d’y participer ne cesse d’augmenter d’après Tantely Rakotomalala. Un vice-président du Parlement européen fait partie des invités de marque de ce grand rendez-vous des décideurs économiques de l’océan Indien que ses concepteurs veulent annuel et tournant à partir de 2026. Ils se disent prêts à accueillir les différentes délégations de participants à ces deux jours de rencontres. « D’ores et déjà, les autorités malgaches confirment la création, d’ici peu, d’une zone spéciale COI à Antananarivo, reste à examiner sa mise en place et les aspects juridiques. Pour cela nous attendons, outre les 500 opérateurs économiques, les administrations des îles voisines pour peaufiner les détails techniques. »
Pour donner une solide assise à ses rencontres, les organisateurs ont prévu de décerner, à la clôture du sommet, des CEO Awards aux meilleures opérateurs économiques de l’océan Indien, dans sept catégories différentes, dont une spécifique au contexte économique malgache.
Du fait de forages et de captages en rivières moins performants en fin de saison sèche, les deux retenues collinaires sont davantage sollicitées à cette période de l’année.
Du fait des difficultés de production, le département mahorais connaît régulièrement des coupures techniques en plus du planning habituel des coupures d’eau. A partir du lundi 25 novembre, ces dernières vont donc être avancées à 10h, contre midi aujourd’hui.
Qu’est-ce qui provoque toutes ces coupures supplémentaires ?
Depuis plusieurs semaines déjà, la Société mahoraise des eaux* (SMAE) peine à respecter ses plannings. Faute de production suffisante, ses réservoirs se retrouvent souvent vides, notamment à Mamoudzou, et des interruptions techniques de l’alimentation en eau sont devenues quasiment journalières. Pour Jérôme Josserand, le directeur de l’environnement, de l’aménagement, du logement et de la mer (Dealm), le déficit en eau est logique à cette période de l’année. L’augmentation continue de la consommation (celle-ci progresse chaque année et équivaut à 2.000 m3/jour supplémentaires à la fin de l’année), couplée à des forages dans les nappes phréatiques et des captages dans les rivières qui donnent moins en fin de saison sèche, en est la cause. « A Mamoudzou, les trois forages de Kawéni 1, Kawéni 2 et Kwalé donnent moins », donne-t-il comme exemple.
Comment y remédier ?
La solution, les Mahorais la connaissent bien, elle va consister à fermer davantage le robinet. A compter du lundi 25 novembre, avec la mise en œuvre du nouveau planning, les horaires vont donc changer. Les coupures d’eau dans les trois premiers secteurs interviendront dorénavant entre 10h et midi. Pour rappel, elles sont entre midi et 14h actuellement, avec une remise en eau le lendemain après 16h. Avec ce nouveau rythme, on passera donc à vingt-heures d’affilée.
Le quatrième secteur, celui de la zone industrielle de Kawéni, restera aux coupures nocturnes.
A quel niveau sont les deux retenues collinaires ?
Les deux retenues collinaires, à Dzoumogné et Combani, sont remplies à moins de la moitié, soit un niveau habituel à cette période de l’année. Toutefois, comme les forages et les captages donnent moins, elles sont davantage sollicitées. L’enjeu maintenant est que les kashkazis arrivent et puissent remplir à la fois les rivières, les nappes et bien sûr les retenues pour qu’elles puissent servir à la prochaine saison sèche.
Ibrahim Aboubacar, le directeur général des services du syndicat des eaux (Les Eaux de Mayotte), est intervenu au 106ème congrès des maires de France et des présidents d’intercommunalités. Il a confirmé que la saison des pluies sera « normale », cette année, après celle exceptionnelle de début 2024.
À l'issue de deux heures et demie d'un désordre sans nom, les opérations de vote ont repris sous surveillance policière, ce mercredi.
L’organisation du vote du renouvellement des membres de la Chambre des métiers et de l’artisanat de Mayotte (CMA) a laissé à désirer ce mercredi, au point qu’il a fallu faire appel à la police nationale pour ramener l’ordre dans l’unique bureau de vote installé à la MJC de M’gombani.
Les frères Razid (à gauche) et Nadir Djouma (à droite), gérants d’Orpi Mayotte, ont accueilli pendant plusieurs jours une équipe d’Orpi France menée par Guillaume Martinaud (au centre), son président.
En lançant Orpi pro, l’agence immobilière installée à Kawéni compte augmenter son activité autour des baux commerciaux et de la location de bureaux, tout en continuant à assurer le reste de ses services. Une démarche encouragée par Guillaume Martinaud, le président national de la coopérative Orpi, en déplacement dans l’archipel mahorais jusqu’à ce mardi.
L’agence Orpi Mayotte, située à Kawéni, compte neuf collaborateurs et a développé cette année un service dédié aux professionnels.
« On vient de lancer ce service dédié uniquement aux professionnels, à ceux qui recherchent des bureaux, des commerces, des entrepôts. Trois personnes s’y consacrent », détaille Nadir Djouma, l’un des co-gérants d’Orpi Mayotte avec son frère Razid, à propos d’Orpi pro. Développé par 57 agences du réseau coopératif (sur les 1.300 actuellement), ce service existe à l’agence de Kawéni depuis le mois de mars pour le plus grand plaisir de Guillaume Martinaud, le président de la coopérative Orpi, « venu à Mayotte pour comprendre le marché de l’immobilier et ne pas voir juste la carte postale ». « On a vu qu’on avait développé cette partie pro de façon naturelle. Elle marche plutôt bien. On a vu que les clients qu’on accompagnait étaient plutôt satisfaits », poursuit Razid Djouma. Les cogérants citent les nouveaux commerçants, les associations ou les agences de formation parmi leurs clients. Son frère explique qu’« en passant par [eux], il va y avoir une sécurisation de la rédaction des baux par exemple. C’est très particulier, il y a des choses qu’il faut savoir ».
Cette partie pro d’Orpi Mayotte fonctionne également en nouant des partenariats avec plusieurs institutions de l’île, notamment avec la SIM (pour les nouveaux bureaux et commerces de Cavani par exemple), TotalÉnergies, la cour d’appel de Mamoudzou, la gendarmerie, ou encore CBO Territoria, le promoteur en charge de la zone commerciale de Combani où doivent s’implanter prochainement des bureaux. « En étant affilié à Orpi qui est un réseau reconnu, ça rassure forcément ces institutions », complète Guillaume Martinaud.
S’adapter au territoire
« On entend beaucoup parler de problèmes d’insécurité, d’eau. Chez nous, à Orpi, on pense que Mayotte va continuer à se développer, pas forcément comme les autres outre-mer, mais il y a de vrais besoins de logements », estime le président d’Orpi, qui n’est pas revenu sur le territoire depuis une trentaine d’années. De par l’importance du réseau, Guillaume Martinaud est souvent appelé à discuter avec les différents ministères. Sa visite à Mayotte, la première pour un président du réseau national, s’inscrit donc dans cette optique de connaître les spécificités mahoraises et ensuite de les faire reconnaître dans la législation. A sa droite, Razid Djouma enchaîne sur ce sujet : « depuis quelque temps, on se rend compte que ça ne bouge plus beaucoup. Il y a eu des mécanismes d’incitation pour l’investissement immobilier qui ont existé dans les années 2000 et 2010 qui ont très bien fonctionné à La Réunion par exemple ». En 2012, alors que le marché mahorais reste à yeux intéressant avec « une rentabilité très bonne »,
« Il faut trouver des mécanismes différents pour accompagner les propriétaires dans la mise aux normes actuelles de leurs logements. Dans quelques temps, on va avoir le DPE (diagnostic de performance énergétique) bientôt obligatoire à Mayotte (N.D.L.R. en 2030), donc il faut l’anticiper. Sinon, on va arriver sur des grosses problématiques où les logements ne seront plus loués parce que plus assez performants », ajoute-il comme exemple.
« Qu’ils participent au développement de l’île »
« Je leur souhaite de grossir en préparant la suite de leur entreprise. Je leur souhaite de continuer à recruter les personnes à intégrer de leur entreprise. Il y a un avenir dans l’immobilier, dans ce territoire », répond Guillaume Martinaud, quand on lui pose la question de ce qu’il espère pour la branche mahoraise d’Orpi, qui compte aujourd’hui neuf collaborateurs. Pendant cinq jours, il a fait le tour du département pour comprendre le marché local de l’immobilier et sa dynamique. S’il a trouvé le territoire changé depuis ses jeunes années dans la Marine nationale, il se montre optimiste pour les deux cogérants.
« Je souhaite qu’ils participent au développement de l’île en tant qu’interlocuteur économique et montrer qu’on peut faire de l’immobilier intelligent et humain », poursuit-il. « Ce n’est pas juste acheter et vendre. »
Des entrepreneurs mahorais ont rencontré des élèves du lycée polyvalent de la Cité du Nord à M’tsangadoua.
Au lycée polyvalent de la Cité du Nord, à Acoua, dans le cadre d’une journée de l’entrepreneuriat, une centaine d’élèves ont rencontré des entrepreneurs locaux. Durant leurs interventions, les professionnels ont pu prodiguer leurs conseils issus de leurs parcours, face aux enjeux de l’entrepreneuriat.
“L’entrepreneuriat, c’est un arbitrage entre risque et rentabilité”, résume Dhitoiaraini Foundi, consultant financier, devant une centaine d’élèves de Brevet de technicien supérieur en gestion de la petite et moyenne entreprise (BTS GPME). Au lycée polyvalent de la Cité du Nord à M’tsangadoua, dans la commune d’Acoua, ce mercredi 20 novembre, ils ont pu rencontrer six professionnels locaux dans le domaine de l’entrepreneuriat. “J’avais vraiment envie que nos cours fassent écho, je me disais qu’une parole venue de la bouche d’entrepreneur serait un poids supplémentaire”, explique Fatoumya Adame Madi, professeur en éco-gestion et coordinatrice de l’événement. Les intervenants ont répondu aux interrogations de leurs étudiants.
Dans une des salles de cours du deuxième étage du lycée, Dhitoiaraini Foundi distille ses conseils issus de son expérience, lui-même étant un ancien élève de l’établissement. “L’entrepreneuriat, c’est observer des problèmes et y apporter des solutions”, aime-t-il répéter. Ancien employé de la banque HSBC, il décide de devenir entrepreneur en tant que consultant financier à l’île Maurice. Devant eux, un groupe d’élèves s’interroge : “Comment faisons-nous si nous n’avons pas d’argent ?” Un autre demande : “Si on investit, est-ce qu’on risque vraiment de tout perdre ?” Au côté de Dhitoimaraini Foundi, se trouve Abdou Moina. Il rappelle une citation de l’économiste Joseph Schumpeter : “L’entrepreneur est celui qui prend des risques, donc n’ayez pas peur !” ajoute t-il.
“Le salariat à Mayotte va saturer”
À tour de rôle, les professionnels présents racontent leurs échecs et leurs réussites. “C’est très important de les inspirer, il y a énormément de choses à faire à Mayotte. Surtout dans le domaine de l’économie sociale et solidaire”, argumente Flora Halidi, chargée de mission à la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire (Cress). Son métier est d’accompagner les jeunes entrepreneurs à se structurer. Abou Boina, présent aussi dans la salle de cours, tente de rassurer ses élèves : “Le salariat à Mayotte va saturer, il faut commencer à penser création d’entreprise.”
Durant plus de deux heures d’échanges, certains élèves se sentent finalement convaincus. C’est le cas de Hamidati Kassim, 19 ans, originaire d’Acoua : “Ça m’a beaucoup motivé, il y a beaucoup de choses que j’ignorais. Ils nous expliquaient qu’il ne fallait pas avoir peur. Ça m’a vraiment touché. Ils m’ont aussi dit qu’il fallait savoir que ce serait compliqué, il faut être devant mentalement avant d’y être physiquement.” Son rêve est de fonder une entreprise de henné : “J’ai commencé mon business à côté, mais je ne savais pas comment procéder dans le domaine du henné naturel, c’en est un très demandé par beaucoup de femmes.” Son camarade Charfaine a lui aussi apprécié cette rencontre : “C’est une bonne chose pour nous, on est des futurs gestionnaires, on est des futurs créateurs d’entreprise. Je pense que leurs conseils vont nous aider.” Il souhaite ouvrir une entreprise de papeterie afin de réduire le temps d’attente de distribution de fourniture scolaire : “Dans l’entreprise, ce qui me manque, c’est le fond social, mais j’ai compris qu’il ne fallait jamais lâcher. Même si on nous claque la porte en plein visage.” Un message que souhaite faire passer l’ensemble des professionnels.
« La vente et la distribution à titre gratuit de tomates font l’objet d’une surveillance renforcée pour une durée de 150 jours », indique un arrêté signé par le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, daté du 13 novembre. Une décision prise alors que les prélèvements pour l’année 2024 lors des actions de saisies ont révélé « 100% de non-conformité à la règlementation française en termes de résidus de produits phytopharmaceutiques » contre 91 % entre 2017 et 2024. De fait, à partir de maintenant, tout vendeur de tomates doit pouvoir « justifier immédiatement de leur origine et provenance par un moyen documentaire de traçabilité tel que facture d’achat, bon de livraison, contrat d’achat, permettant d’identifier la provenance du lot détenu » ou présenter un certificat d’analyse attestant qu’elles ne contiennent aucun pesticide interdit en France. En l’absence de ce document, « une mesure administrative de retrait du marché et de destruction sera mise en œuvre », préviennent les services de l’Etat. Sur ces produits, on retrouve en particulier du diméthoate, un pesticide interdit en France depuis 2016.
Pour prendre le mal à la racine en empêchant la production de ces tomates non conformes à Mayotte, le préfet a également pris un arrêté pour détruire des cultures maraîchères non déclarées sur des parcelles agricoles occupées illégalement. Une décision prise alors que des produits phytopharmaceutiques non homologués ont été saisis en forte présence directement au champ par la direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Daaf) et l’Office français de la biodiversité (OFB). Les douanes et la gendarmerie maritime en ont aussi saisi plus de 900 kilogrammes de marchandise entre 2023 et 2024. « Ces cultures conduites illégalement et ayant une forte probabilité d’être contaminés par des produits phytopharmaceutiques non homologués constatées sur les parcelles des propriétaires publics ou privés seront détruites après l’accord de ces derniers », promet l’arrêté.