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L’économie sociale et solidaire au cœur du quatrième épisode du webinaire #OuiMayotte

Pour le quatrième épisode du webinaire #OuiMayotte, la délégation de Mayotte à Paris évoquera l’économie sociale et solidaire (ESS) au sein de l’île. En effet, dans le cadre de ses missions de promotion et d’attractivité du territoire, en lien avec les acteurs économiques, la délégation de Mayotte à Paris se saisit du mois de l’ESS pour organiser des séquences d’information et d’échanges dédiées au modèle mahorais de l’économie sociale et solidaire (ESS) – modèle entrepreneurial partagé par de nombreux territoires ultramarins

Sous la forme de webinaires animés en partenariat avec la chambre régionale de l’économie sociale et solidaire de Mayotte (CRESS), ces événements digitaux visent à sensibiliser la communauté d’étudiants, de jeunes entrepreneurs et dirigeants mahorais aux opportunités de développement économique offertes par l’ESS sur le 101ème département.

Pour aborder cette thématique, différents intervenants seront à l’honneur : Mohamed Zoubert, délégué de la Délégation de Mayotte à Paris, Jean-Luc Chautagnat, expert en innovation sociale, Ishaka Coumpani, référent ESS pour le département de Mayotte, Hachim Abdallah, porteur du projet JUA School, Cécile Perron, porteur du projet Mob’Helios, et Kamal Youssouf, directeur de la CRESS. Pour ne rien rater de ce quatrième opus rendez-vous ce jeudi 25 novembre à 18h, heure mahoraise ou 16h heure métropolitaine en live sur la chaîne Facebook de la délégation de Mayotte à Paris.

Une demi-journée d’action contre les violences faites aux femmes du RSMA

Le régime du service militaire adapté accueille au régiment la 3ème demi-journée de sensibilisation et de lutte contre les violences faites aux femmes le mercredi 8 décembre de 14h à 17h. Cette action a lieu deux fois par an afin de sensibiliser un maximum de jeunes en fonction des arrivées et des départs des volontaires. Tout au long de l’année, le pôle d’accompagnement médico-psycho-social du RSMA travaille avec les partenaires du territoire pour organiser des ateliers (éducation à la sexualité, promouvoir l’égalité homme-femme, sensibiliser les volontaires sur les infections sexuellement transmissibles et sur les addictions et leur permettre d’accéder à des associations).

Le but de l’événement est de mener une action de prévention sous forme collective afin de permettre l’accès à la connaissance et à l’information de tous les volontaires du RSMA, de nommer et de leur parler des différentes formes que peuvent revêtir les violences à travers des stands ludiques et pédagogiques, de permettre une prise de conscience des répercussions qu’entraînent les violences sur les individus, de déstigmatiser les victimes et de montrer que les violences concernent tous les milieux sociaux et touchent aussi bien les femmes que les hommes, de responsabiliser les volontaires pour qu’ils diffusent le message auprès de leur entourage extérieur (familles, amis, futur milieu professionnel), de permettre aux volontaires victimes de violences de s’exprimer et de trouver des personnes-ressources pour les accompagner, d’introduire et de faciliter l’accès au droit, notamment par la rencontre avec les autorités ainsi que de systématiser les dépôts de plainte de jeunes en situation de violences.

Les thèmes abordés par les partenaires ce jour-là seront multiples : l’exercice de l’autorité parentale dans le contexte des violences conjugales, les violences économiques et administratives, les violences sexuelles (le consentement, la prostitution, l’inceste), la communication non violente, la polygamie et la médiation familiale (comment concilier les coutumes, la religion et la République), les violences intrafamiliales (maltraitance, enfants victimes, témoins des violences conjugales), les violences sexistes et sexuelles au travail, les discriminations (promotion de l’égalité), l’accueil des victimes (pré-plainte, circuit, procédure), la prise en charge des auteurs de violences…

Bascule d’office dans le statut auto-entrepreneur

Depuis 2020, l’offre de service auto-entrepreneur est disponible à Mayotte. Elle concerne les entrepreneurs individuels et exerçant une activité artisanale, commerciale ou libérale en qualité de travailleur indépendant, les porteurs d’un projet de création d’entreprise individuelle ou les travailleurs indépendants déjà en activité.

La caisse de sécurité sociale de Mayotte a adressé aux travailleurs indépendants un courrier qui propose de basculer vers le statut d’auto-entrepreneur depuis la mi-octobre et a rappelé qu’à défaut de réponse formelle par écrit avant le 26 novembre 14h, la bascule d’offre dans le statut d’auto-entrepreneur sera mis en place au 29 novembre. Dans ce cadre, un accompagnement spécifique est à disposition du public concerné avec un accueil physique au siège du centre Kinga à Kawéni de 13h à 15h du lundi au vendredi ou par email à relatioentreprises-ods@ccs-mayotte.fr

Ce statut simplifié permet de bénéficier d’une protection sociale dédiée et offre des facilités de gestion : des formalités administratives simples et souples accessibles intégralement en ligne à partir de votre espace personnel sécurisé ; un mode de calcul et de paiement simplifié de vos cotisations sociales, ainsi que de l’impôt sur le revenu (si vous optez pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu), sur la base de vos déclarations mensuelles ou trimestrielles de chiffres d’affaires ; un accès facilité à la formation professionnelle ; l’acquisition de droits sociaux notamment pour votre retraite de base.

Eau [3/3] Pénurie d’eau, la goutte de trop pour Mayotte

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Les problèmes d’eau qui perturbent la vie des habitants de Mayotte depuis quelques semaines génèrent un effet de panique auprès de la population. Beaucoup se ruent dans les magasins à la recherche de packs d’eau, devenus une denrée rare. Les grandes surfaces et les petites boutiques sont à sec. Les prémices d’une pénurie d’eau se font déjà ressentir, et la situation n’est pas près de s’améliorer avant le début de l’année prochaine. C’est le sujet du jour consacré à notre série d’articles sur l’eau.

eau-penurie-eau-goutte-trop-mayotte« On ne trouve plus d’eau en bouteille à Mamoudzou. Je n’arrête pas de tourner dans les magasins et il n’y a rien. » Le désespoir se fait sentir dans la voix de Sitti. Cette mère de famille a entamé une course contre la montre, elle doit absolument trouver de l’eau potable puisque celle qui coule dans son robinet ne l’est plus. « J’achetais déjà de l’eau en bouteille pour les enfants. Mon mari et moi buvions celle du robinet. Mais depuis qu’elle est jaune, ce n’est plus possible », explique-t-elle. Habitante à M’tsapéré, son quartier fait partie des zones touchées par le manganèse. Même si la SMAE affirme que cette eau n’est pas dangereuse pour les adultes, elle n’ose pas prendre le risque de la consommer. Conséquences, elle doit acheter deux fois plus de packs d’eau, mais encore faut-il qu’elle en trouve…
Depuis le début des coupures, l’eau se fait rare en magasin. Pour s’en procurer, il faut parfois jouer de ses connaissances. « En Petite-Terre, quand tu connais quelqu’un qui travaille dans un magasin, tu peux avoir de l’eau, autrement c’est compliqué », assure Nassem de Pamandzi. Les coupures et la qualité de l’eau ont précipité les ruptures de stock, certaines personnes allant jusqu’à stocker des bouteilles pour plusieurs semaines. « Il y a eu des abus, certains achètent des dizaines de packs en même temps. Mais je les comprends car c’est tellement la crise que les gens ne sont plus raisonnables », indique le trentenaire. Problème, cela génère davantage de panique auprès de la population qui achète encore plus, et les premiers arrivés sont généralement les plus chanceux. « Nous avions habituellement en permanence de l’eau dans nos magasins, avant les coupures. Maintenant, la livraison d’un stock d’eau ne tient que deux heures en magasin », indique Nassroudine Mlanao, le directeur du groupe Sodifram. Un phénomène qui fait exploser les chiffres des enseignes. « Depuis qu’ils ont mis en place la deuxième coupure d’eau, nous avons constaté une forte augmentation des ventes en bouteille. En une semaine, nous avons vendu l’équivalent de deux mois de stock », annonce Kemal Akbaraly, responsable import à la Somaco. Une situation qui ne réjouit pas forcément la grande distribution puisque les magasins sont à la limite de la rupture alors que les problèmes liés à l’eau courante ne sont pas près d’être résolus.

Les semaines à venir en flux tendu

Les groupes Sodifram et Somaco tiennent le même discours, leurs réserves ne tiendront pas longtemps. Une quinzaine de containers remplis de packs d’eau vont arriver dans les prochains jours, mais ils ne feront pas long feu. « Ça va aller vite puisque nous en écoulons un par jour et en plus, il n’arrive pas à tenir la journée. Donc ces quinze containers, c’est pour quinze jours », fait savoir le directeur de Sodifram. Il faudra ensuite attendre plusieurs semaines avant de recevoir un nouvel arrivage conséquent. « Nous avons un navire avec beaucoup de containers qui débarque tous les 30 à 40 jours. Donc c’est sûr que nous connaîtrons une rupture avant l’arrivée du prochain navire. Nous venons de sortir d’une rupture, mais nous allons replonger dans à peu près trois semaines », annonce Nassroudine Mlanao. Rien de très rassurant pour la population. Pourtant, les entreprises assurent avoir anticipé puisque la situation n’est pas nouvelle sur le territoire. « L’année dernière aussi il y a eu des coupures d’eau et il y a eu les mêmes phénomènes de rupture. Depuis toutes ces années, entre octobre et février il y a toujours des problèmes d’eau avec la SMAE. Nous avons donc commandé notre stock depuis des mois, mais le temps de transport a été beaucoup rallongé et les coûts d’acheminement ont augmenté », explique le responsable import de Somaco. L’île semble être bien partie pour vivre au rythme des ruptures de stocks d’eau pendant encore plusieurs mois.

De l’eau à n’importe quel prix

Ces derniers jours, il n’est pas rare de voir dans les petites boutiques indépendantes, des packs d’eau à des prix inhabituels. « Je suis allée dans un Douka à M’tsapéré et j’ai acheté un pack de petites bouteilles à 13 euros », raconte Sitti, la mère de famille qui ne lésine pas sur les moyens. Et elle n’est pas la seule dans ce cas. « Je ne compte pas combien je dépense pour l’eau. Dès que j’en trouve, j’en prends, je ne regarde même plus les prix. Si jamais demain les grandes surfaces vendent l’eau à 10 euros, j’achèterai », affirme Nassem. Pour l’heure, la situation ne devrait pas en arriver là, mais il faut tout de même s’attendre à une augmentation des prix en magasin. « Nous n’avons pas profité de la pénurie pour changer les prix, mais ces derniers mois, les coûts sur les transports maritimes ont augmenté alors il y aura forcément une répercussion sur les prix des bouteilles d’eau », souligne Kemal Akbaraly. Cependant, ce dernier assure qu’ils ne font que très peu de marge sur l’eau car il s’agit d’un produit de première nécessité. Sodifram aussi annonce que les tarifs augmenteront dans ses magasins pour les mêmes raisons de fret. Entre la pénurie d’eau et la hausse des prix, l’eau en bouteille est d’ores et déjà une denrée rare que tout le monde ne pourra pas se permettre d’avoir.

Le député Mansour Kamardine alerte le gouvernement sur la crise de l’eau à Mayotte

eau-penurie-eau-goutte-trop-mayotteLors de la séance questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, le député Mansour Kamardine a rappelé au gouvernement, en la personne de Sébastien Lecornu, toutes les problématiques liées à l’eau, récurrentes à Mayotte depuis cinq ans. Il a évoqué les questions actuelles concernant la potabilité de l’eau et le plan d’urgence élaboré en 2017 qui prévoyait la construction sur Petite-Terre, d’une usine de dessalement produisant 6.000 mètres carrés d’eau par jour et d’une 3ème retenue collinaire. Aujourd’hui, le chantier de cette dernière n’est pas lancé et l’usine de dessalement existe ne produit pas la quantité d’eau demandée. Le ministre des Outre-mer rejette la faute sur l’entreprise Vinci, chargée de l’usine de dessalement « Le compte n’y est pas de la part du délégataire Vinci… Le dossier n’avance pas assez vite. » Concernant la troisième retenue collinaire, les élus locaux sont également épinglés. « Cela fait plusieurs fois que l’État propose aux élus locaux de se substituer en maîtrise d’ouvrage et nous n’avons toujours pas de réponses », indique Sébastien Lecornu.

Coupe de France : Les Jumeaux accueillis au Département avec un chèque de 16.000 euros

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Rentrés à Mayotte ce mercredi 24 novembre après leur qualification en 32ème de finale de la Coupe de France le week-end dernier, les Jumeaux ont reçu un accueil populaire au Département où les élus de la collectivité ont félicité les joueurs et leur ont remis un chèque de 16.000 euros. Un engouement conjugué de promesses politiques pour le monde sportif mahorais.

« Bravo les gars ! » À peine descendus du bus stationné devant le conseil départemental, Djédjé, Ymad, Babana, Djidji et consort reçoivent une déferlante d’encouragements et de remerciements. « Mayotte l’a rêvé, l’AS Jumeaux l’a fait », indique une banderole aux couleurs du club. Un message de félicitations après la magnifique victoire trois buts à un face à Plancoët-Arguenon (régional 2) au 8ème tour de la Coupe de France.

Rentrés sur l’île aux parfums ce mercredi 24 novembre vers 11h30, l’équipe et le staff vivent une première scène de liesse à l’aéroport avant de prendre la direction du siège de la collectivité où une ribambelle d’élus les attendent de pied ferme. Vers 14h, les héros du week-end débarquent au compte-goutte sous le préau couvert pour vivre un nouvel accueil populaire. Les embrassades se succèdent avec le 1er vice-président Salime Mdéré, tout comme les selfies. Les sourires se mélangent aux larmes.

« J’ai kiffé ! »

Dans une atmosphère surchauffée par l’euphorie de ce retour gagnant, le président du Département, Ben Issa Ousseni, se fait difficilement entendre derrière son micro. « Tout Mayotte vous demande d’aller plus loin que les 32ème de finale », adresse-t-il aux joueurs en guise de propos introductif, avant de donner le relais à la 4ème vice-présidente en charge des sports, de la culture et de la jeunesse, Zouhourya Mouayad Ben. « Bravo, bravo, bravo Jumeaux ! », s’enflamme-t-elle face à l’assemblée. « Courage, courage, courage pour la suite ! Nous avons tous été derrière vous, vous avez su montrer votre qualité de jeu. Et j’ai kiffé ! » Un discours rafraîchissant qui prend à contrepied la solennité habituelle.

Mais le naturel revient rapidement au galop… « Avec les collègues du conseil départemental, nous vous donnons notre parole : nous ferons le nécessaire pour que la prochaine [édition] de la Coupe de France puisse se jouer à Mayotte. » Une promesse audacieuse qui pourrait toutefois devenir une réalité si le chantier du stade de Cavani arrive à son terme d’ici là. Heureusement, cette projection n’enlève en rien la fierté de l’instant présent. Un honneur départemental symbolisé par la remise d’un chèque de 16.000 euros aux Jumeaux.

50.000 euros en cas de victoire

De quoi donner des ailes avant le tirage du prochain tour, qui doit se dérouler le 29 novembre. « Ma prière personnelle est de tomber sur le Paris-Saint-Germain », se met à rêver Ben Issa Ousseni, immédiatement conspué par son auditoire, qui préfère affronter l’Olympique de Marseille… Peu importe l’adversaire, tout le monde se permet de croire à un nouvel exploit le week-end du 18 et 19 décembre. « Et si vous vous qualifiez pour les 16èmes, ce sera 50.000 euros ! », s’emballe le président du Département. De quoi décupler la motivation des joueurs ?

Pendant ce temps-là, les associations sportives trinquent…

Alors que le conseil départemental vient d’attribuer un chèque exceptionnel de 16.000 euros à l’équipe des Jumeaux pour son parcours en Coupe de France, les associations sportives rongent leur frein. « Le Département, via son service sport, est censé nous accompagner financièrement », rappelle Youssoufa Abed-Ben, le président de Bandrélé football club. Or, la « bonne centaine » de structures attend toujours un signe de la collectivité pour les demandes de subventions validées en 2021, qui peuvent osciller entre 20.000 et 70.000 euros en fonction du coût des projets présentés… Malgré plusieurs emails envoyés à la vice-présidente en charge des sports, de la culture et de la jeunesse, Zouhourya Mouayad Ben, c’est le « statu quo ».
Un mutisme qui risque de faire exploser la dette des associations sportives… « Nous n’avons aucune rentrée d’argent entre la saison blanche liée au Covid l’an dernier, le désistement des sponsors, l’absence de ventes d’accessoires », fait savoir Youssoufa Abed-Ben. Pis encore, selon le président de Bandrélé football club, les demandes pour 2022 sont accessibles depuis un mois ! « Je condamne le procédé. » Pour sa défense, le conseil départemental évoque ce retard en raison du changement d’exécutif en juillet dernier et annonce que la délibération sur les subventions est prévue à l’adoption ce mardi 30 novembre.

L’enjeu des classes Défense vu par le général de corps d’armée, Daniel Menaouine

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Mercredi 24 novembre, le général de corps d’armée Daniel Menaouine, directeur du service national et de la jeunesse (DSNJ), s’est rendu au détachement de légion étrangère de Mayotte en Petite-Terre. Au programme : le général quatre étoiles a donné une conférence sur le thème « Ambition armées jeunesse 2022 » face à un parterre de chefs d’établissement et de professeurs de l’île aux parfums.

« Valeurs de la République, engagement et insertion. » Voilà les objectifs affichés par le rectorat de Mayotte en lien avec le ministère des Armées. Grâce aux classes Défense, les élèves de 3ème ayant choisi l’option abordent avec leurs professeurs de Lettres et d’Histoire-Géographie des repères pour comprendre la défense et la sécurité nationale. Découverte des acteurs, des enjeux, de l’histoire, de la mémoire, du patrimoine… Les élèves sauront tout de cette thématique ! “Notre objectif est la cohésion nationale”, affirme le général de corps d’armée Daniel Menaouine. “Chaque année, 793.000 jeunes participent à la journée défense et citoyenneté (JDC), dont 3.500 à Mayotte. Notre but est d’atteindre tous les jeunes. Ne laisser personne au bord de la route”, argumente le directeur du service national et de la jeunesse.

Si la JDC est la première étape du processus de sensibilisation des jeunes à leur future vie citoyenne et à la communauté militaire, la communication semble très bien passer. “Contrairement à certains de nos voisins en France, 80% des jeunes ont une image positive des Armées”, se félicite le général Daniel Menaouine. En effet, le ministère des Armées est l’un des principaux recruteurs de l’État, avec environ 20.000 jeunes militaires et civils engagés chaque année.

Des partenariats concrets

Accrochée à son Rocher depuis 1967, le détachement de légion étrangère de Mayotte s’ouvre à la jeunesse. Le 30 octobre 2017, la première convention classe Défense a été signée entre le collège Zakia Madi de Dembéni et le DLEM. De ce partenariat est né le programme élaboré par deux enseignants référents de l’établissement de la ville universitaire. Mais en quoi consiste-t-il ? Dans le cadre de la classe Défense, plusieurs rendez-vous sont fixés tout au long de l’année autour du devoir de mémoire, d’actions citoyennes et d’activités militaires. En ce sens, cette initiative représente un outil pour promouvoir “l’esprit citoyen et de défense” dans le cadre scolaire. À la suite de cela, le collège Kawéni 2 a également ouvert une classe similaire en 2018, en partenariat avec la police nationale. Puis, à la rentrée dernière, une troisième classe a vu le jour sur l’île au lagon au sein de l’établissement Boueni M’titi de Labattoir en lien avec la Marine nationale.

Tous les mois, nous accueillons la petite dizaine de collégiens de Labattoir à la base navale”, explique le capitaine de frégate Patrick Musique. Afin de leur faire découvrir la marine et ses missions, les élèves participent à divers ateliers. Lancer des amarres, faire des nœuds, de petites activités ludiques qui présentent aux jeunes la défense de manière générale. “Nos élèves sont très motivés”, se réjouissent les professeurs du collège Boueni M’titi. À travers ces quelques heures d’option, les jeunes pourront entrevoir les possibilités d’avenir dans la fonction publique à Mayotte au sens large et aborder des thématiques en lien avec les trois piliers de la République comme le rappelle le recteur Gilles Halbout. “Par le biais de ce dispositif, les professeurs abordent les valeurs que nous ne rappellerons jamais assez : liberté, égalité et fraternité !

Trois mois pour trouver sa voie avec la campagne « Trace ton Parcours »

Après une première édition tout numérique en 2020 dans un contexte de crise sanitaire, Mayotte Entraide Étudiants lance sa 2ème édition de campagne « Trace ton Parcours » pour informer et sensibiliser sur les métiers d’avenir et les différentes possibilités qui s’offrent à eux. Cela passe par la mobilisation de différents acteurs portant des dispositifs jeunesse. L’objectif de la campagne est d’inspirer, de faire rencontrer, de questionner, d’inviter à la réflexion les jeunes dans leur choix d’avenir professionnel.

La campagne comprend un salon le 27 novembre de 9h à 16h à Bandraboua sur la place remblai, une intervention en milieu scolaire le 10 décembre à Chirongui, la visite d’un chantier de la SIM le 17 décembre, des ateliers au CRIJ et à la Cité des métiers les 20 décembre et 12 janvier, la visite de la cocoteraie de Coconi le 12 février ainsi qu’une conférence sur les métiers de la fonction publique le 26 février. Par ailleurs, des webinaires hebdomadaires de personnes ayant un parcours inspirant pour motiver les jeunes dans leur réussite éducative se tiendront du 8 janvier au 19 février.

Campagne #wamitoo : bilan de deux mois de sensibilisation

Samedi dernier se déroulait le colloque de clôture de la campagne multi-acteurs de lutte contre les violences sexuelles sur mineurs à Mayotte. Plusieurs annonces ont été faites, notamment par le procureur de la République, qui a acté des rencontres tripartites trimestrielles avec le rectorat, la cellule de recueil des informations préoccupantes du Département et le parquet, la création d’une unité d’accueil pédiatrique de l’enfance en danger et la nomination de référents pour faire le lien et avancer sur cette problématique, entre la médecine urgentiste et la médecine légale.

La représentante du conseil départemental, Echati Issa, ainsi que le recteur, le procureur et le préfet ont rappelé l’utilité de la charte et l’importance de la faire signer à l’ensemble de leurs personnels, la nécessité de relayer massivement les supports de communication créés lors de cette campagne (4 clips vidéos, 13 affiches), de remplir et faire remplir le questionnaire, en attendant d’avoir une vraie enquête de fond sur le territoire – en mandatant un organisme, comme c’est le cas sur tant d’autres territoires – ainsi que leur volonté d’accroître les efforts de formation de leurs effectifs et de sensibilisation auprès de l’ensemble de la population, afin que la centaine d’actions menées lors de ces deux mois de campagne (soit trois fois plus que lors des deux précédentes campagnes) soit systématisée à l’ensemble des structures et communes partenaires, dans les mois et années à venir, et que d’autres puissent voir le jour, pour venir les renforcer et compléter.

Enfin, tous ont rappelé l’incroyable opportunité que constitue l’outil dévoilé à cette occasion, la BD « Des cailloux sur la mer ». Et si l’ensemble des exemplaires amenés par les Editions du Signe, présents lors de cet événement, sont épuisés actuellement, le reste des ouvrages arrivera sous peu par bateau et fera sans doute, au vu de la demande massive, l’objet, comme pour leur précédente BD sur le département de Mayotte, d’une réédition sous peu.

Les prix à la consommation reculent de 0.2% en octobre

Les prix à la consommation des ménages reculent de 0.2% en octobre 2021 à Mayotte. Cette baisse est essentiellement portée par les services. En revanche, les prix de l’énergie, de l’alimentaire et des produits manufacturés augmentent. Les prix du tabac restent stables. Sur un an, les prix à la consommation augmentent de 2.7% dans le 101ème département et de 2.6% en France hors Mayotte.

Les prix des services diminuent de 1.2% en octobre. Cette baisse résulte du recul des prix dans les transports et communications (- 4.1%) du fait du repli des tarifs aériens. Ce recul n’est pas compensé par la hausse des prix de la restauration et des autres services. Sur un an, les prix des services augmentent néanmoins de 3.1% à Mayotte et de 1.8% en France.

Les prix des produits alimentaires augmentent de 0.5% en octobre, après +0.8% le mois précédent. La hausse des prix des produits frais se poursuit (+1.8%), tirée par ceux des salades. Les prix des boissons alcoolisées et non alcoolisées augmentent aussi (+1.1%), de même que ceux des « autres produits alimentaires ». À l’inverse, les prix des oeufs et produits laitiers diminuent très légèrement (-0.1%). Sur un an, les prix de l’alimentaire augmentent de 1.5% à Mayotte et de 0.7% en France.

Les prix des produits manufacturés augmentent de 0.2% en octobre. Les prix de l’habillement et chaussures croissent (+0.4%). Il en va de même pour la papeterie (+0.4%). Les prix des véhicules (+1.0%) et ceux d’autres articles d’équipement du ménage (+0.1%) rebondissent. À l’inverse, la baisse des prix est forte pour les meubles (-1.5%) et les produits d’hygiène (-1.1%). Sur un an, les prix des produits manufacturés augmentent de 0.6% à Mayotte et de 0.3% en France.

Après une baisse de 0.4% en septembre, les tarifs de l’énergie rebondissent en octobre (+0.8%). Ils atteignent ainsi un niveau supérieur à celui de décembre 2019, avant la crise sanitaire. Et ce niveau n’avait encore jamais été atteint depuis 2006. Les prix des produits pétroliers augmentent de 1.4%, tirés par la hausse des tarifs du gazole et du supercarburant qui rebondissent. À l’inverse, les prix de la bouteille de gaz et de l’électricité restent stables. Sur 12 mois, les prix de l’énergie croissent de 14% à Mayotte et de 20.2% en France.

Les prix du tabac se stabilisent en octobre, après une hausse constante depuis avril. Sur un an, ils augmentent de 9.4% à Mayotte et de 4.8% en France.

Opération de destruction de cultures illégales au Mont Combani

Le 22 novembre dernier, les militaires du peloton d’intervention et de surveillance de la gendarmerie ont été engagés au Mont Combani pour sécuriser une opération de destruction de cultures illégales conduite par les agents de la direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF), de l’office nationale des forêts (ONF) et du conseil départemental. Trois parcelles dans lesquelles étaient plantées des bananiers ont été concernées, soit une superficie totale de 3.5 hectares dans les forêts domaniales et départementales. Pour rappel, le défrichement ainsi que l’occupation, sans autorisation, dans un domaine public forestier, constituent des délits réprimés par le code forestier.
Lutter contre la déforestation afin de préserver notre environnement reste une priorité du commandement de la gendarmerie de Mayotte.

Vols avec arme et enlèvement suivi d’un viol, deux individus placés en détention

Le 17 novembre dernier, vers 20h à Miréréni, commune de Tsingoni, deux individus pénètrent dans une habitation pour voler le téléphone portable de la personne présente avant de prendre la fuite. Peu après, ils se présentent devant un autre logement dans laquelle se trouve un couple. Sous la menace d’un coupe-coupe, ils dérobent un téléphone portable, un trousseau de maquillage et un portefeuille contenant un passeport. Ils quittent ensuite les lieux en obligeant la femme à les suivre. Les recherches immédiatement entreprises par l’époux, aidé de ses voisins, permettent de découvrir l’épouse qui vient de subir un viol à quelques mètres du domicile.

Recoupant les éléments recueillis, les militaires de la brigade territoriale autonome de Sada en charge de l’enquête identifient rapidement les deux mis en cause et procèdent à leur interpellation le 19 novembre. Placés en garde à vue, ils reconnaissent tous les deux leur implication respective dans les faits. Présentés le 20 novembre devant les magistrats, ils ont été mis en examen avant d’être placés en détention provisoire à la maison d’arrêt de Majicavo.

Eau [2/3] Qualité de l’eau, factures, coupures : la directrice de la SMAE répond à toutes les polémiques

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Il ne passe pas un jour sans que la SMAE – Mahoraise des eaux, ne soit pointée du doigt par les consommateurs. Entre les coupures d’eau, sa potabilité et les factures anormalement élevées, l’entreprise est accusée de toute part. Sa directrice, Françoise Fournial, sort du silence et répond aux polémiques. C’est le sujet du jour consacré à notre série d’articles sur l’eau.

Flash Infos : Depuis quelques jours, l’eau de la retenue collinaire de Dzoumogné est contaminée par un taux de manganèse très élevé. Quelles solutions mettez-vous en place pour le faire baisser ?

Françoise Fournial : Nous envoyons une partie de la retenue de Combani vers l’usine de Bouyouni pour diluer l’eau de la retenue de Dzoumogné. Nous avons fait des prélèvements vendredi dernier, ils sont bien meilleurs que ceux d’avant, mais nous ne sommes pas encore en dessous des seuils réglementaires. Nous essayons de trouver des solutions parce que c’est quelque chose de nouveau. Sur l’usine de Bouyouni, il n’y a pas de traitement prévu de manganèse puisqu’il n’y avait pas de problèmes de manganèse. Nous sommes en train de voir avec le SMEAM (syndicat mixte d’eau et d’assainissement de Mayotte) pour trouver un traitement puisqu’il est maître d’ouvrage. Quand il y a un investissement à faire, c’est le SMEAM qui décide de le réaliser ou pas, nous nous sommes simplement force de propositions. Mais quoi qu’il en soit, cela va prendre quelques semaines parce que nous devons acheminer le matériel d’ailleurs, il n’est pas sur le territoire.

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FI : Quelles alternatives avez-vous trouvé pour approvisionner les consommateurs en attendant de résoudre le problème ?

F. F. : Nous avons mis en place des citernes d’eau sur cinq emplacements que nous remplissons deux fois par jour. Chacune d’elle contient 8 mètres cube, soit 8.000 litres. Si les gens font preuve d’un peu de civisme et n’utilisent pas l’eau pour autre chose que pour les enfants, il y a nettement ce qu’il faut pour les alimenter. Nous avons calculé, cela concernerait 13.000 abonnés, ce qui veut dire 85 à 90.000 personnes. Je sais que dans ce cas de figure certains ont peur, il y a cette couleur jaune qui ne donne pas forcément envie de la boire… Mais pour les adultes, il n’y a aucun souci !

FI : L’installation des citernes est-elle réellement une bonne solution ? Certaines personnes en profitent pour utiliser cette eau à des fins autres qu’alimentaire.

F. F. : Nous ne pouvons pas mettre des agents pour surveiller en permanence. Il faut que les habitants fassent preuve d’un minimum de civisme et comprennent que chacun doit être modéré dans ses pratiques. L’eau est une denrée rare et il ne faut pas faire sa lessive avec l’eau potable des citernes. En plus, il y a de l’eau aux robinets et les gens peuvent l’utiliser.

FI : Quand est-ce que nous pouvons espérer un retour à la normale dans la retenue collinaire de Dzoumogné ?

F. F. : Si les investigations que nous sommes en train de mener nous permettent de redescendre à des seuils acceptables, nous pourrons revenir à la normale. Si ce n’est pas le cas, nous devrons traiter l’eau. Mais j’ai peu d’espoir sur le fait de recevoir le matériel rapidement pour réaliser le traitement avant la saison des pluies. J’ai malheureusement peur qu’il faille attendre que les retenues collinaires remontent un peu pour avoir à nouveau de l’eau avec moins de manganèse. Ce qui m’inquiète c’est que nous prenons l’eau de Combani alors que la retenue collinaire n’est pas non plus éternelle, elle va descendre plus vite, ça risque d’être compliqué.

FI : Les coupures d’eau rythment la vie des habitants de Mayotte depuis 2016, pourquoi n’arrivez-vous pas à trouver une solution pour éviter cela à chaque fin d’année ?

F. F. : Ce n’est pas de mon ressort ! Nous exploitons les installations qui sont mises à notre disposition. Elles étaient suffisamment dimensionnées il y a quelques années, la population était beaucoup moins importante. Mais aujourd’hui, elle est en croissance exponentielle à Mayotte et les investissements qui vont avec doivent être énormes pour arriver à maintenir des installations à la hauteur de la croissance de la population. Les exploitations utilisées aujourd’hui sont limitées en capacité, aussi bien au niveau de la ressource, que de la production. Pourtant, nous produisons 24/24h sur l’intégralité de nos usines, c’est quelque chose que je n’ai jamais vu ailleurs. Nous sommes au maximum de notre capacité de production.
À un moment donné, il faut qu’il y ait des investissements, qu’il y ait de nouvelles usines, de nouvelles retenues, mais cela ne dépend pas de nous. Donc sachez que c’est extrêmement frustrant pour nous, à la SMAE, de nous faire taper dessus à longueur de journée. Ce n’est pas que nous sommes des guignols, que nous ne savons pas faire notre travail… C’est tout simplement que nous ne pouvons pas faire plus !

FI : Cette année, vous avez commencé les coupures d’eau à raison d’une fois par semaine, puis nous sommes passés à deux, pour quels motifs ?

F. F. : Nous avons procédé à une première vague au cours de laquelle nous n’avions qu’un seul tour d’eau par semaine, sauf que les cours d’eau ont continué à baisser, le forage aussi. Et nous avons eu des difficultés de production à Bouyouni, donc nous avons dû mettre en place un deuxième tour parce que nous n’arrivions plus à tenir. Quand nous commençons à réaliser des coupures d’eau irrégulières et que nous envoyons des communiqués en milieu de journée c’est parce que nos réservoirs sont à plat et que nous n’arrivons plus à alimenter les gens jusqu’à la fin de la journée.

FI : Devons-nous nous attendre à un troisième tour d’eau par semaine dans les prochains jours ?

F.F : Je n’espère pas ! J’espère qu’il va pleuvoir rapidement. Pour l’instant, avec deux jours par semaine le système tient. Il y a deux pointes de consommation dans la journée, le matin et le soir. Le fait de couper de 17h à 7h du matin le lendemain permet d’écrêter ces deux pointes et d’économiser toute cette eau dans les réservoirs. Nous avons calculé pour faire en sorte de ne couper que le volume dont nous avons besoin pour faire remonter les réservoirs. Pour l’instant, cela fonctionne, mais il faut aussi que chacun soit responsable et fasse attention à son utilisation d’eau.

FI : Beaucoup de personnes se plaignent aussi des factures d’eau exorbitantes. À quoi est-ce dû ?

F. F. : Cela ne reflète pas la réalité des choses. Le prix de l’eau à Mayotte n’est pas plus cher qu’ailleurs. La référence, sur une consommation d’une famille de quatre personnes c’est 120 mètres cube par an. Pour une telle facture, nous sommes dans la moyenne des prix en métropole, c’est un prix normal. Mais il faut que les gens se responsabilisent sur leur consommation. Nous demandons à ces clients de nous envoyer leurs factures pour analyser ce qu’il se passe. Ces gens-là transportent des messages en disant que la SMAE sont des voleurs. C’est faux, c’est aussi à l’abonnée de faire attention ! Il y a des personnes qui arrêtent de payer parce qu’ils ont une facture plus élevée que d’habitude. Souvent, c’est lié à une fuite. Si vous en avez une, il faut la faire réparer par un plombier, qu’il vous fasse une attestation que vous amenez chez nous pour avoir droit à un dégrèvement de votre consommation. Mais il faut le faire dans le mois qui suit la constatation de la fuite, cela fait partie de la loi Bartmann. Par contre, si vous attendez deux ans, que nous arrivons avec les huissiers et que vous nous dites que vous aviez une fuite, nous ne pourrons rien faire !

FI : Ce phénomène a été révélé depuis environ un an. Est-ce que soudainement de nombreux consommateurs ont eu des fuites ou ont arrêté de payer ?

F. F. : Nous en entendons parler depuis un an parce que depuis 2019, il y a un avenant entre le SMEAM et la SMAE qui dit qu’il n’y a plus qu’une seule relève réelle sur deux, la facture suivante est une estimation. Nous avons fait ça parce que nous nous sommes rendu compte que le taux d’impayés était en explosion à cause de la loi Brottes qui dit que nous n’avons pas le droit de couper l’eau. Plein de gens qui ont compris que même s’ils ne payaient pas, il ne leur arriverait pas grand-chose… Et donc, pour pouvoir libérer des agents et faire des recouvrements, nous avons décidé de faire une relève sur deux pour permettre aux agents d’aller faire du recouvrement le reste du temps. Ce qui fait qu’il y a une estimation sur deux et que nous nous basons sur l’historique de consommation du client. Ici, les consommations des gens sont très fluctuantes. Si par exemple vous avez une consommation moyenne de 10 mètres cube, au moment de l’estimation nous vous facturons 10 mètres cubes. Mais si vous en consommez 50 sur la période complète, en l’occurrence sur quatre mois, nous vous facturons 40 mètres cube lors de la deuxième facture. C’est ainsi que les gens ont l’impression d’avoir des factures très élevées.

Chaharoumani Chamassi, nouveau directeur de la police municipale de Mamoudzou

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Ce mardi 23 novembre avait lieu la cérémonie d’accueil en grande pompe du nouveau directeur de la division de la prévention et de la sécurité urbaine (DPSU) de la police municipale de Mamoudzou. Retraité depuis le mois d’août dernier, Chaharoumani Chamassi revient sur le devant de la scène pour apporter toute son expertise.

Un nouveau “challenge” pour Chaharoumani Chamassi. Quelques mois après son départ à la retraite, le capitaine de police reprend du service. À 57 ans, il devient le nouveau directeur de la division de la prévention et de la sécurité urbaine (DPSU) de la police municipale de Mamoudzou. “Je change de cadre mais pas d’objectif », affirme l’officier mahorais sous les drapeaux tricolores. Né dans la ville chef-lieu, il revient sur les terres qui l’ont vues grandir avec pour but de “lutter contre la délinquance”. Pour cela, le fonctionnaire de police privilégie le “travail en bonne collaboration avec les services de l’État« . Une feuille de route qu’il veut en continuité avec celle de ses prédécesseurs, Éric Zuber et Anfane Mdogo.

Le candidat idéal

Courageux” et “dévoué” ! Ambdilwahedou Soumaïla, le maire de Mamoudzou ne tarit pas d’éloge sur le nouveau directeur de la DPSU de la police municipale de la commune. “Son engagement de longue date au sein des services de l’État, mais aussi au niveau associatif sur l’île auprès des jeunes mahorais, son expérience professionnelle en métropole et sa connaissance fine du terrain en font un profil remarquable”, se réjouit l’élu, fier d’avoir pu attirer un tel renfort dans ses rangs. Grâce à ce nouveau directeur et ses équipes de policiers municipaux, la mairie de Mamoudzou ambitionne de devenir une ville “apaisée”. Ému de prendre ses fonctions, le principal intéressé rappelle qu’il est avant tout un homme d’action. “La sécurité est notre priorité à tous, elle est un droit. La police municipale est une police de proximité et représente le premier niveau d’intervention”, souligne l’ancien chargé de mission auprès de la préfecture.

Une police au plus près de la population

Après l’inauguration d’un poste de police avancé sur la place de la République puis dans le quartier de Kawéni, la mairie de la Mamoudzou confirme sa volonté d’avoir une police “plus accessible et plus proche de la population”. Brigade canine, outils perfectionnés, moyens humains… La ville ne lésine pas sur les moyens et prévoit même l’ouverture prochaine d’un autre poste avancé à Passamaïnty. “Actuellement, nous avons un effectif de 30 agents, l’objectif pour l’année à venir est de passer à 45 policiers municipaux puis de doubler leur nombre d’ici à la fin de ma mandature”, détaille Ambdilwahedou Soumaïla. Aux côtés des policiers nationaux et des gendarmes, les policiers municipaux vont-ils réussir à ramener le calme sur l’île au lagon ? En tout cas, ils pourront compter sur l’expérience accumulée au cours des trente dernières années de leur nouveau directeur, Chaharoumani Chamassi.

Football : Mirhane Abdallah, un arbitre à la précocité, à la longévité et à l’engagement déroutants

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Arbitre de football depuis près de 20 ans, Mirhane Abdallah est une référence en la matière sur le territoire. Précoce et considéré comme un futur grand, Gazlacoca a dirigé plusieurs tournois en dehors de Mayotte ainsi que des rencontres de Coupe de France. Néanmoins, il n’a jamais souhaité franchir l’échelon supérieur, afin de pouvoir continuer à développer l’arbitrage mahorais. Entretien.

Flash Infos : Vous avez commencé l’arbitrage à l’âge de 16 ans. Qu’est-ce qui vous a poussé à vous orienter vers le sifflet plutôt que de percer comme joueur ?

Mirhane Abdallah : Au départ, j’y suis allé pour la simple et bonne raison que mon club, l’UCS Sada, soit à jour sur son quota d’arbitres. Je suis rentré dans le moule en participant à cette aventure avec des amis. Ça a commencé par l’apprentissage des règles du jeu par cœur ! En 2002, la ligue de football mettait en lumière la formation des jeunes arbitres. Avec une douzaine de collègues, nous nous sommes envolés pour La Réunion afin de prendre part à un tournoi : c’est ce genre de manifestation qui m’a définitivement convaincu et qui m’a plu ! Cerise sur le gâteau, il y avait aussi une soirée de gala annuelle pour valoriser les arbitres, ça nous donnait envie de continuer en ce sens.

Puis vers 19-20 ans, on m’a fait comprendre que j’avais un bon niveau, que j’avais un avenir radieux dans ce milieu. Sachant cela, Ahamada Tostao, le président de la commission d’arbitrage, m’a alors convié aux formations destinées à l’élite. Un bon moyen de rencontrer les grands arbitres mahorais de l’époque ainsi que la série de formateurs venus de l’extérieur. Cette expérience m’a forgé, j’ai pu prendre davantage confiance en moi et du recul par rapport à la gestion des matchs.

FI : Dans le football, les arbitres sont régulièrement décriés par les joueurs, les dirigeants, les supporters… Comment faites-vous pour canaliser toute cette animosité autour de votre maillot ?

M. A. : Je dirais que ma sérénité naturelle et mon calme se transmettent aux joueurs. Ce qui permet d’avoir moins de tension pendant le match. Je suis pédagogue dans l’âme, mais je sanctionne quand il le faut, je reste intransigeant sur les fautes. Lors de l’avant-match, je discute avec mes assistants, mais aussi et surtout avec les capitaines des deux équipes pour leur donner mon mot d’ordre : ne pas finir la rencontre avec des blessés ! Je mets avant tout l’accent sur l’intégration physique des 22 acteurs. Depuis tout ce temps, les formations connaissent mon style d’arbitrage. Je m’emploie à garder cette ligne de conduite pour être prévisible.

FI : Au fil des années, vous êtes devenu une référence dans l’océan Indien avec plusieurs tournois à votre actif en dehors des frontières, notamment à La Réunion, aux Seychelles et en métropole. Comment faites-vous pour jongler entre votre activité professionnelle d’entrepreneur, celle d’infirmier sapeur-pompier volontaire et votre passion pour l’arbitrage ?

M. A. : Tout est question d’organisation car il faut aussi savoir que j’ai une vie de famille. Heureusement, ma femme est très compréhensive. Elle sait à quel point je suis passionné d’arbitrage ! Elle fait tout pour être arrangeante. Pour mes activités professionnelles, j’ai fait en sorte de ne pas me rendre indispensable tout en m’assurant qu’elles fonctionnent sereinement. Vous savez, arbitrer des rencontres seniors à seulement 18 ans m’a apporté une réelle plus-value dans ma vie d’entrepreneur, comme la gestion humaine, la gestion du stress…

FI : Le 14 novembre dernier, la fédération française de football a fait appel à vos services pour diriger la rencontre entre Petit-Quevilly Saint-Julie et l’AS Poissy à l’occasion du 7ème tour de la Coupe de France. Près de quatre ans jour pour jour, après avoir arbitré un 8ème tour à La Réunion. Quel souvenir en gardez-vous ?

M. A. : C’était vraiment un moment exceptionnel car il s’agit d’un niveau que nous ne connaissons pas ici. Ce moment m’a fait penser à mon examinateur, l’ancien arbitre professionnel, Éric Poulat, lors de la validation de mon niveau fédéral 4 en 2014. Lors de sa venue, il était choqué de voir qu’il n’y avait pas de vestiaire pour nous à Mayotte. Je lui ai alors dit que ce mot n’existait pas dans le dictionnaire (rires). Il a trouvé très courageux d’évoluer dans de pareilles conditions. Au vu des infrastructures sur l’île, c’est d’autant plus valorisant d’arriver à arbitrer de tels matchs !

FI : Comme les Jumeaux de Mzouazia, allez-vous pouvoir prolonger le plaisir ?

M. A. : Ma femme est originaire de Mzouazia, c’est une grande supportrice des Jumeaux ! Lors du 8ème tour, j’ai laissé la place à un jeune arbitre mahorais qui devait valider son niveau fédéral 4. Pour la suite de la Coupe de France, je ne sais pas ! Jusqu’à maintenant, l’opportunité ne s’est jamais présentée… L’entrée en lice à ce stade de la compétition des clubs de ligue 1 ne joue pas en ma faveur. En tant qu’amateur, cela me paraît compliqué d’être désigné sur ce genre de match. Après si ça arrive, ce serait tout simplement monstrueux !

FI : À 35 ans, quelles sont vos inspirations pour la suite de votre carrière ?

M. A. : Mes différents formateurs m’ont tous poussé à partir en métropole à un moment ou à un autre pour essayer de percer comme arbitre professionnel. Or, je reste persuadé qu’il faut que je reste à Mayotte pour participer au développement de notre arbitrage. Je suis très épanoui. Peu importe le niveau, quand je suis sur le terrain avec un sifflet dans la bouche, je suis comme un gamin de deux ans. Je me vois encore officier encore quelques années tant que le corps continue de répondre.

J’ai été élu meilleur arbitre de Mayotte à plusieurs reprises, mais tout cela n’aurait pas été possible sans le travail de la commission, des formateurs et de nos assistants qui ne sont pas assez mis en lumière et qui excellent. La ligue de football travaille d’arrache-pied pour nous offrir la possibilité de rayonner à l’extérieur du territoire. Si j’ai encore l’occasion d’arbitrer des tournois régionaux ou des matchs de Coupe de France, j’irai avec grand plaisir. Ça apportera une autre image du département !

De nouvelles directives pour le financement des structures qui œuvrent dans le social et le médicosocial

Ce lundi 22 novembre s’est tenue au conseil départemental la première rencontre entre le vice-président en charge des solidarités, de l’action sociale et de la santé, Madi Moussa Velou, accompagné du vice-président en charge de l’administration générale, du transport et de la transition écologique, Ali Omar, et les structures partenaires qui œuvrent dans le social et le médicosocial à Mayotte.
L’ordre du jour portait sur la politique sociale de la collectivité, à savoir les attentes, les orientations et les perspectives. À cette occasion, plusieurs sujets ont été abordés tels que les relations entre le Département et ces associations, les réussites, les procédures, les bilans, les demandes de subventions et les difficultés rencontrées. À ce titre, le montant versé aux structures dans le cadre de la solidarité, soit 123 associations, 17 centres communaux d’actions sociales, et deux communes celle de Dembéni et Koungou, s’élève à 9.241.227,07 euros pour la période de 2018 à 2021.
Il était question surtout de présenter les ambitions de la nouvelle mandature 2021-2027 du conseil départemental en matière d’accompagnement de ces associations, notamment au niveau de la transparence des fonctionnements des associations, le financement des actions prioritaires selon les missions des structures. À cet effet, le vice-président s’est engagé à faire le nécessaire au niveau des services du Département afin que les associations puissent obtenir leurs financements dès le 1er trimestre 2022 et non plus à la fin de l’année pour que les associations puissent assurer au mieux leurs missions et établir leurs rapports et bilans dans les meilleurs délais.

Série de violence à Kahani : la SGEN-CFDT apporte son soutien aux personnels éducatifs

Dans un communiqué envoyé dimanche soir, la SGEN-CFDT Mayotte apporte son soutien et se déclare solidaire de la communauté scolaire du lycée Gustave Eiffel de Kahani qui subit « depuis longtemps les violences grandissantes qui secouent l’île ». Selon le secrétaire général, Yacouba Galledou, la tension, les difficultés d’accomplir leur mission, les risques physiques réels, les atteintes psychologiques que les personnels doivent affronter tous les jours « minent leur résilience et la confiance en l’institution ». « Aucune action des pouvoirs publics ne montre son efficacité à défaut de moyens conséquents. La surpopulation scolaire aboutit évidemment à des concentrations de jeunes issus de secteurs déjà en conflit. Les violences de certains jeunes, guidés par de vrais voyous au sein des établissements, constitués en bandes de leurs villages sont couvertes et aidées par une partie de leurs camarades. » Dans ces conditions, les droits de retrait déposés par le corps enseignant du lycée sont légitimes aux yeux du syndicat et « ne pourront trouver de fin que si des gestes forts sont engagés par la préfecture, accompagnée du rectorat ».

Visite de Frédérique Vidal : pour Mansour Kamardine, le compte n’y est pas

Pour le député LR Mansour Kamardine, les annonces de la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, lors de sa visite de deux jours sur l’île aux parfums, « sont particulièrement décevantes ». Selon lui, l’accès du CUFR au statut d’institut national universitaire (INU) en 2024 cantonne institutionnellement l’enseignement supérieur mahorais à une sous-université ; l’arrivée du CROUS de La Réunion à Mayotte en 2023 perpétue le positionnement du 101ème département, par le gouvernement, comme sous ensemble de La Réunion ; l’absence de création d’un observatoire permanent du volcan et de laboratoires de recherche dédiés au phénomène sismo-volcanique mahorais, qui est d’intérêt mondial, marque un manque d’ambition de l’exécutif en place concernant le territoire.

« Le gouvernement n’aura finalement que confirmer son engagement en mi teinte en matière d’enseignement supérieur et de recherche à Mayotte. En effet, le contrat d’établissement 2020-2025 n’aura pas évolué pendant les deux ans et demi qui séparent son établissement en 2019 et sa contractualisation fin 2021. En outre, les mêmes erreurs qu’avec l’agence régionale de santé océan indien, dont Mayotte n’était qu’une antenne, sont réitérées. Mais, comme pour le rectorat de plein exercice, comme pour l’ARS de plein exercice, nous poursuivrons notre combat jusqu’à l’obtention d’une université de plein exercice, d’un CROUS, du développement de la recherche associant les scientifiques locaux et l’élévation du système hospitalier mahorais en centre hospitalier universitaire à l’occasion de la construction du 2ème hôpital », défend le parlementaire. Avant d’ajouter que « les discussions vont se poursuivre dans le cadre de la rédaction en cours de la loi « Mayotte » et bien évidemment au-delà du 1er trimestre 2022 ».

Trois projets de réhabilitation de friches soutenus à Mayotte

Dans le cadre du plan de relance, le gouvernement déploie un fonds de 650 millions d’euros sur 2021-2022 pour le financement des opérations de recyclage des friches et plus généralement de foncier déjà artificialisé. Pour cette 2ème édition, une enveloppe de 280 millions d’euros était encore disponible pour des projets. La sélection s’opère autour de deux grands volets. Le premier autour du recyclage des zones foncières sur lesquelles l’arrêt de l’activité a été brutal, laissant derrière un bâti à l’abandon et aujourd’hui dégradé. Le second concerne la dépollution d’anciens sites industriels, anciens logements ou zones naturelles.

La réhabilitation des friches constitue un enjeu majeur d’aménagement durable des territoires pour répondre aux objectifs croisés de maîtrise de l’étalement urbain, de revitalisation urbaine et, par conséquent, de limitation de la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers et de protection des sols contre leur artificialisation.

Le ministère de la Transition écologique a retenu 16 projets sur les territoires ultramarins.
L’État apporte son soutien à trois projets sur le territoire de Mayotte : la rénovation de l’espace de commercialisation de vanille d’une exploitation agricole à Chiconi pour 390.041 euros ; la réhabilitation de la route de la maison de la société immobilière de Mayotte à Bandraboua à hauteur de 1.307.952 euros ; la zone d’aménagement concerté (ZAC) pour le projet immobilier porté par la société immobilière de Mayotte pour 602.007 euros. Toutes les informations sur le fonds friches sont disponibles sur https://www.ecologie.gouv.fr/laureats-du-fonds-recyclage-des-friches.

Vol à main armé et tentative de meurtre : 20 ans de prison pour deux individus

Le 5 juillet 2017 vers 1h20 à Labattoir, deux individus aux visages dissimulés et armés d’un coupe-coupe et d’un marteau pénètrent dans un restaurant au moment où le gérant procède à sa fermeture. Ce dernier se réfugie immédiatement dans la cuisine en fermant derrière lui la porte grillagée. Alors que le premier individu s’affaire à ouvrir le tiroir-caisse, le second suit le propriétaire, porte un violent coup de marteau à travers les mailles de la grille avant de vainement essayer de forcer la porte. Les deux individus quittent les lieux après avoir dérober le téléphone et la sacoche du gérant.

 

Le 29 août 2017 vers 1h45, de nouveaux faits sont commis dans un autre restaurant situé à une centaine de mètres du premier. Alerté par les aboiements de son chien, le gérant dont le domicile est attenant au restaurant se rend au portillon où il est frappé par surprise de plusieurs coups de barre de fer par un individu au visage dissimulé. Pendant qu’un autre individu fait le guet, l’agresseur poursuit la victime jusqu’à son domicile tout en lui assénant des coups. Aidée de son épouse, la victime parvient à s’enfermer dans la maison. Évacuée par les secours dans un état de santé critique, la victime s’en est sortie mais a gardé des séquelles ainsi qu’une infirmité permanente.

Les éléments recueillis lors des constatations ne permettent pas d’identifier les mis en cause. En revanche, l’analyse des deux faits permettent de relever des similitudes, notamment en lien avec la description des auteurs et leur détermination. Par ailleurs, un tatouage particulier est remarqué sur l’un des mis en cause lors du visionnage des images de vidéosurveillance du premier restaurant.

Quelques mois plus tard, alors qu’ils procèdent à la signalisation anthropométrique d’une personne mise en cause pour des faits de violences, les enquêteurs se montrent perspicaces en constatant que l’intéressée porte un tatouage identique à celui de la vidéosurveillance. Confortée par le rapprochement d’un ADN découvert sur le deuxième restaurant, l’enquête a finalement permis d’établir son implication aux deux faits et d’identifier le co-auteur. Jugés en Cour d’assise les 17 et 18 novembre derniers, les deux accusés (qui étaient jusqu’alors en détention provisoire) ont été condamnés à 20 ans d’emprisonnement chacun.

Sébastien Lecornu reporte sa venue à Mayotte

Sur son compte Twitter, le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, a annoncé ce lundi sa décision de reporter son déplacement à Mayotte et à La Réunion prévu du 25 au 29 novembre afin d’être pleinement disponible dans les jours prochains pour suivre la crise en Guadeloupe et la préparation de la 3ème consultation en Nouvelle-Calédonie !

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes