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La justice se lève pour défendre ses droits

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Ce Mercredi 15 décembre les magistrats de Mayotte se sont joints à leurs confrères et ont renvoyé l’ensemble des audiences prévues ce jour. En effet, depuis quinze jours, les professionnels de la justice française dénoncent leurs conditions de travail. Leur revendication ? Obtenir enfin les moyens propres pour que la justice soit rendue dignement.

Mobilisation générale pour la Justice !” Tandis qu’à Paris les professionnels de justice se sont rassemblés devant le ministère de l’économie et des finances à midi, à Kawéni c’est à huit heures que se sont réunis en assemblée générale plénière, les magistrats et fonctionnaires de greffe de Mayotte. Par cette mobilisation, ils pointent du doigt l’état actuel de la justice qui ne leur permet plus de réaliser convenablement leurs missions de défense et d’accompagnement des citoyens dans l’exercice de leurs droits.“Nous regrettons de ne pouvoir exercer nos fonctions dans des conditions dignes pour nous et pour les justiciables”, déplore l’assemblée générale. Au niveau national, les organisations syndicales de magistrats administratifs ont fait part de leur soutien, de même que la Ligue des droits de l’homme, qui constate dans son exercice de défense des droits à quel point la justice est rendue dans des conditions dégradées.

Des chiffres, des lettres et des maux

Aujourd’hui en France, pour 100.000 habitants, on compte 3 procureurs, 11 juges et 34,1 « personnels non juge », incluant les fonctionnaires de greffe. Des chiffres bien faibles lorsque l’on sait que la moyenne européenne se situe à 11 procureurs, 18 juges et 60,9 « personnels non juge ». À Mayotte, selon cette même médiane le tribunal judiciaire de Mamoudzou devrait être doté de 53 juges au lieu de 17 actuellement et 34 parquetiers au lieu de 6. Par ailleurs, les magistrats rappellent également l’insuffisance des effectifs d’avocats sur l’île aux parfums. Lesquels sont 1 pour 8.500 habitants contre 1 pour 1.000 habitants en hexagone.

L’assemblée générale plénière des magistrats et fonctionnaires de greffe de Mayotte indique par ailleurs une situation rendant leur responsabilité encore plus importante dans “l’accueil réservé aux justiciables et alourdit leur charge de travail”. De plus, la pénurie de moyens alloués au jeune tribunal judiciaire de Mayotte ampute particulièrement le fonctionnement de cette institution et “l’empêche d’occuper une place favorable au sein de la société mahoraise et de répondre aux attentes légitimes que lui prêtent les citoyens.
Elle déplorait enfin, “l’insuffisant déploiement des services publics sur le territoire, qui rend les conditions de travail difficiles pour les personnels et empêche une prise en charge adaptée des justiciables.” Un bilan bien sombre pour le troisième pouvoir en France…

Un entretien privilégié entre Ramlati Ali et Eric Dupond-Moretti

La députée a pu s’entretenir avec le ministre de la justice, et elle a notamment évoqué la problématique de la délinquance. « La réponse pénale à destination des mineurs doit être adaptée aux enjeux de notre territoire », affirme Ramlati Ali. Parmi les questions abordées lors de cet entretien qualifié de « privilégié » par la principale concernée, celle de l’urgence foncière. La députée annonce avoir déjà fait des propositions au gouvernement pour « acquérir une fonction quasi-juridictionnelle et trancher les problématiques d’accès aux fonciers. » Enfin, elle n’a pas oublié de défendre la cause des fonctionnaires et surveillants pénitentiaires qui veulent rentrer à Mayotte pour renforcer les effectifs sur l’île. Ramlati Ali affirme que le Garde des Sceaux a la volonté de venir prochainement à Mayotte. Cela sera l’occasion pour Eric Dupond-Moretti de « toucher du doigt nos réalités et d’apporter une réponse circonstanciée aux problématiques identifiées. » Il ne reste plus qu’à savoir quand est-ce qu’il se décidera à venir.

Le Sidevam distribue des bacs à ordures ménagers gratuitement

Nul doute que les déchets qui jonchent les rues et routes de Mayotte sont désagréables pour la vue et l’odorat. Alors pour améliorer le ramassage des déchets le Sidevam 976, ses intercommunalités et les mairies adhérentes distribuent des bacs à ordures à partir de ce mardi 14 décembre. Mais attention, pour l’heure tout le monde ne peut pas prétendre à cette offre. Afin d’en avoir un gratuitement, chaque habitant doit justifier de son imposition à la taxe foncière. Si les usagers ont le justificatif demandé, ils peuvent retirer leurs bacs du lundi au vendredi de 9h à 11h30 dans l’un des sites du Sidevam 976 soit à Dzoumogné, Combani, Mramadoudou et Petite-Terre. Les personnes n’ayant pas d’avis d’imposition sur la taxe foncière pourront probablement aussi recevoir un bac mais pour l’instant le syndicat n’a pas dévoilé les modalités.

Marine Le Pen à Mayotte pendant trois jours

Après plusieurs spéculations, l’équipe de la présidente du Rassemblement National a confirmé sa venue à Mayotte du 16 au 19 décembre. Le programme de Marine Le Pen a été dévoilé est le moins que l’on puisse dire c’est qu’il est très chargé. Parmi les rendez-vous marquants, la rencontre avec le président du département Ben Issa Ousseni dès son arrivée le matin. La candidate aux présidentielles a également tenu à s’entretenir avec le grand cadi de Mayotte. Les représentants du Codim, le collectif des intérêts de Mayotte, ont aussi réussi à décrocher un entretien avec Marine Le Pen le vendredi 17 décembre à Boueni. Le samedi 18 décembre, la grande patronne du Rassemblement National visitera le port de Longoni et pourra rencontrer l’autre grande patronne, sa directrice madame Ida Nel. Marine Le Pen est censée prendre l’avion le dimanche 19 décembre dans la matinée en direction de l’île de La Réunion.

Des pilotes des kwassa-kwassa en provenance des Comores emprisonnés

Le 11 décembre, tôt le matin, s’est déroulé un nouveau drame de l’immigration clandestine. Une embarcation de fortune de type kwassa-kwassa, transportant 21 personnes a chaviré aux larges de Sazilé dans le sud de l’île faisant état de cinq morts. Parmi les rescapés, trois sont pris en charge par le centre hospitalier de Mayotte. Le pilote du kwassa-kwassa a rapidement été interpellé et jugé en comparution immédiate le 13 décembre. L’homme âgé de 30 ans était poursuivi pour homicide involontaire et aide à l’entrée et au séjour de personnes en situation irrégulières avec mise en danger de la vie d’autrui. Il est condamné à trois ans d’emprisonnement ferme et à cinq ans d’interdiction du territoire national. En parallèle, un autre pilote de kwassa-kwassa a été interpellé le lundi 13 décembre dans la matinée et a été condamné à 15 mois d’emprisonnement, il est lui aussi incarcéré.

Les nouvelles modalités de voyages au départ et à destination de Mayotte

Le variant Omicron a semé la panique dans tout le pays en cette fin d’année. Mayotte est pour l’instant épargnée, mais la préfecture et l’agence régionale de santé de Mayotte prennent les précautions pour éviter de le faire entrer sur l’île. Et cela commence par les modalités de voyage. Durant  cette période de vacances beaucoup sont ceux qui entrent et qui sortent du territoire, alors l’ARS rappelle les nouvelles modalités de voyage. Au départ de Mayotte à destination de la métropole ou de La Réunion, que vous soyez vaccinés ou pas, vous devez impérativement présenter un test PCR ou antigénique négatif de moins de 48 heurs. Si vous partez aux Comores ou au Kenya, seul le test PCR de moins de 72h est accepté. Pour rappel les motifs impérieux restent obligatoires pour les non vaccinés. Et lorsque vous entrez sur le territoire mahorais, la situation est plus simple pour les personnes vaccinées. Elles doivent simplement présenter leur schéma vaccinal complet. Ceux qui ne le sont pas, doivent s’isoler pendant sept jours et effectuer un test à l’issu de la période. Pour rappel, la campagne de rappel de la troisième dose a déjà commencé et elle sera obligatoire pour valider les pass sanitaires des moins de 65 ans à partir du 15 janvier 2022. Les plus de 65 ans ont moins de temps puisque la mesure est effective à partir de ce 15 décembre 2021.

Nickel fait une entrée fracassante à Mayotte

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Sept ans après son ouverture en France, le groupe Nickel s’implante à Mayotte et il ne fait pas les choses à moitié. Le directeur commercial a fait le déplacement pour officialiser l’ouverture d’une dizaine de points de vente en une semaine. Deux d’entre eux ont déjà ouvert leurs portes au public depuis le mois de juillet, en phase de test, et ils ont rencontré un succès qui dépasse les attentes des dirigeants de Nickel. Laurent Guivarch, le directeur commercial de la société nous explique quels sont leurs objectifs pour Mayotte.

Flash Infos : Pour quelles raisons souhaitez-vous vous implanter à Mayotte ?

Laurent Guivarch : Mayotte est le dernier département français qui n’était pas couvert par notre activité. Nickel c’est un compte courant et une carte Mastercard qui peut être ouvert très rapidement dans un point de vente pour 20€ par an. C’est une solution très simple, accessible à tous et au juste prix pour permettre au plus grand nombre de personnes de pouvoir payer et être payées. Par rapport au contexte de l’île c’est un vrai élément d’inclusion bancaire, et d’accès à une solution facile.

FI : Quelles sont les conditions pour ouvrir un compte Nickel ?

L.G : L’avantage de Nickel c’est qu’il n’y a pas de conditions de revenues, on ne refuse personne. Cependant il faut avoir des papiers en règles, c’est la seule contrainte. Et depuis le début de l’année nous sommes ouverts à tous les passeports internationaux.

FI : Vous êtes là pour officialiser l’ouverture d’une dizaine de points de vente, mais vous en aviez déjà ouvert deux plus tôt dans l’année…

L.G : Effectivement, on a ouvert un point de vente à Cavani fin juillet, puis un deuxième. Nous l’avons fait en phase de test pour voir ce que ça allait donner avant d’officialiser le lancement. Et les deux points de ventes ont connu un succès fulgurant, notamment celui de Cavani. En quatre mois on a ouvert 3000 comptes à Mayotte et celui de Cavani en a comptabilisé 2500 à lui seul. C’est l’un de nos meilleurs points de vente sur toute la France. Au mois d’octobre il a battu le record du nombre d’ouvertures en un mois avec 720 comptes. Aucun en France n’avait atteint ce chiffre durant ce laps de temps.

FI : Qu’attendez-vous des autres points Nickel que vous ouvrez sur le territoire ?

L.G : S’ils pouvaient tous être aussi bons que celui de Cavani ça serait pas mal ! On ne se fixe pas d’objectifs chiffrés. Ce qui importe pour nous est de trouver des points de vente qui sont motivés et celui de Cavani est le plus bel exemple parce qu’on est dans un salon de coiffure qui apporte des services complémentaires. Je pense qu’aucun de nous n’aurait signé sur le fait que notre meilleur point de vente serait un salon de coiffure. Mais la motivation des équipes et toute l’organisation mise en place derrière fait que ça fonctionne bien. On verra si on arrive à démultiplier ce modèle là dans d’autres endroits. Ce que l’on veut c’est être accessibles à tous. Un petit point de vente qui fera beaucoup moins de chiffres mais qui apportera le service dans un endroit un peu plus reculé nous intéresse tout autant. Les besoins et la situation économique de l’île son tels que les valeurs fondatrices de Nickel : utilité, simplicité, bienveillance et universalité prennent tout leur sens à Mayotte.

FI : Les autres points Nickel sont-il éparpillés sur l’île ou est-ce que la majorité se trouvent à Mamoudzou ?

L.G : Nous ouvrons en tout 14 points de vente. Trois sont entre Mamoudzou et Kaweni, un autre à Koungou, un à Chirongui, un à Chiconi, Sada, Dembeni etc. Ils sont bien éparpillés pour éviter que les gens soient obligés de se rendre à Mamoudzou. Pour connaître leurs emplacements, il suffit de consulter la cartographie sur notre site nickel.eu.

FI : Pourquoi avez-vous mis autant de temps à vous installer à Mayotte ?

L.G : C’est compliqué de venir jusqu’ici ! À la base Nickel est un partenariat avec la confédération des buralistes. En métropole on trouve des points Nickel uniquement chez les buralistes. On a décidé d’élargir et trouver des partenaires. À La Réunion on travaille avec Zeop et c’est grâce à eux qu’on s’est lancés à Mayotte. Le tout n’est pas d’ouvrir des points de vente, il faut s’assurer aussi qu’il y ait de l’activité derrière. Comme on était bien rodés à La Réunion, on a pensé que c’est le bon moment pour Mayotte.

FI : Vous êtes confrontés à quels types de difficultés ici ?

L.G : Ce sont plus des difficultés d’ordre logistique comme l’envoie de matériel. Dans le point de vente de Cavani il y avait parfois des ruptures de cartes mais on a réussi à trouver le bon flux d’approvisionnement. On a mis en place toute une organisation pour avoir constamment des cartes. Ici on a été victimes de notre succès, on ne s’attendait pas à ce qu’il ouvre 2500 comptes en quatre mois.

La passion du dessin avec Zam’art

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Du 8 au 22 décembre, dans les locaux de l’agence d’attractivité et de développement de Mayotte, Zamrati Houmadi et ses petites mains accueillent le public sur leur stand à la découverte de l’art du henné et de ses dessins envoûtants.

Assise, un pinceau à la main, Zamrati Houmadi esquisse les designs d’une paire de m’biwis. À ses côtés sa petite-soeur et la fille d’une de ses plus proches amies, décorent minutieusement les instruments traditionnels. Peinture, paillettes, strass… de simples morceaux de bois brut, ils deviennent bientôt par la magie du travail des artistes, les plus beaux accessoires des futurs manzaraka de l’île. Avec son entreprise, Zamrati Houmadi travaille depuis 2016 à sublimer les femmes mahoraises. Maquillage, coiffure, henné…Pour elle la beauté n’est pas tant une question d’esthétique que de passion. “Je ne me voyais pas passer une journée sans dessiner un motif de henné« , s’exclame la jeune femme en souriant. Pour réaliser son rêve et vivre de son art, la mahoraise a suivi une formation de trois semaines à Londres pour tout connaître sur le henné. Une fois diplômée, elle a rejoint l’île aux parfums et a lancé son activité. “Nous n’avions pas d’artistes dans la famille mais par ma mère qui était commerçante j’ai toujours eu la fibre entrepreneuriale« , explique Zamrati.

Des dessins connus et reconnus

Sans cesse à la recherche de nouveautés, d’originalité et de designs différents à proposer, Zamrati innove. “Chacune des pièces que je réalise est unique. Les dessins viennent selon l’inspiration du moment”, affirme la créatrice mahoraise. Un travail minutieux qui demande beaucoup de patience. Et pour cause, la réalisation complète d’une paire de m’biwis demande une journée de travail. “Lorsque j’ai de grosses commandes on peut y passer des week-ends entiers notamment à l’approche des périodes de mariage !”, s’exclame l’artiste. Alors pour contenter toutes les femmes de l’île, Zamrati a dû trouver des artisans locaux capables de lui fournir la matière première pour ces m’biwis : le bambou. Grâce aux menuisiers mahorais avec qui elle travaille, l’artiste est en capacité d’offrir un objet artisanal 100% fabriqué à Mayotte. Et le succès ne tarde pas ! “Les gens reconnaissent mes dessins et j’ai énormément de commandes en ce moment. C’est un défi mais je suis ravie de pouvoir vivre de mon art”, s’extasie la créatrice.

Si certains n’achètent que ponctuellement des objets décorés par Zam’art, d’autres se montrent très fidèles à la petite entreprise. En effet, à en croire Zamrati, ses meilleures clientes lui commandent une paire de m’biwis assortis à chacun de leurs salouvas. Le summum de l’élégance pour une femme mahoraise qui doit honorer de nombreux mariages. Alors envie d’une mise en beauté ou de garnir votre dressing avec de nouveaux accessoires colorés ? Rendez-vous dans les locaux de l’agence d’attractivité et de développement de Mayotte jusqu’au 22 décembre pour découvrir Zamrati et son travail.

Mayotte vise l’excellence

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Du 9 au 11 décembre, Christian Chenel, directeur des admissions et concours de la chambre de commerce et d’industrie de Paris Ile-de-France et opérateur du concours de la banque commune d’épreuves (BCE) a rendu visite à la première promotion de la classe préparatoire économique et commerciale voie générale (ECG) du lycée de Sada.

19 grandes écoles de management et 3 écoles associées, 9 759 candidats, 2 600 boursiers et 5 942 places ouvertes, voici en quelques chiffres en quoi consiste la banque commune d’épreuves (BCE). À Mayotte, comme partout ailleurs en France, les étudiants en deuxième année de classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) pourront se présenter aux concours de cette prestigieuse banque d’épreuves. “À la rentrée 2021 nous avons accueilli seize élèves en première année de CPGE économique et commerciale voie générale (ECG)”, se félicite Jean-Pierre Redjekra, proviseur au lycée de Sada. Huit filles et huit garçons, pour représenter l’élite de l’île aux parfums. S’ils découvriront dès l’année prochaine les joies de la préparation des concours aux grandes écoles, pour l’heure, le climat était à la découverte, la discussion et la présentation des diverses modalités des concours.

Les outre-mers aussi ont du talent

En visite pour trois jours dans le 101e département, Christian Chenel, directeur des admissions et concours de la chambre de commerce et d’industrie de Paris Ile-de-France et opérateur du concours de la banque commune d’épreuves (BCE) avait pour objectif de présenter aux élèves les grandes écoles de management françaises. Pour cela il était accompagné d’une délégation composée de Virginie Charton, responsable des sujets BCE et des oraux HEC, mais aussi Myriam Merat, directrice des Admissions et Concours INSEEC Grande Ecole Campus Paris- Lyon – Bordeaux ainsi que Mickaël Colin, chargé de la promotion internationale Brest Business School.

Au lycée de Sada, l’équipe de professionnels a pu dialoguer avec les étudiants en CPGE ECG, puis leurs professeurs, leurs chefs d’établissement mais aussi leurs parents. Des entretiens mis en place pour rassurer les futurs candidats aux concours et leurs familles. En effet, si bien souvent les parents s’inquiètent à l’idée de voir leurs enfants quitter le nid, le financement d’un cursus parfois très onéreux peut également être un frein. “Nous souhaitons accompagner au mieux nos élèves vers la réussite. Ils se sont montrés très enthousiastes à l’issue de cette rencontre et nous poursuivrons les échanges sur des thématiques transversales grâce à des visioconférences qui viendront ponctuer l’année”, affirme Jean-Pierre Redjekra. Dès l’année prochaine le proviseur espère accueillir vingt-quatre élèves au sein de la seconde promotion de classe préparatoire ECG. Un objectif ambitieux mais qui on l’espère pourra être atteint sur l’île où savoir et ylang-ylang poussent côte à côte…

Envolez-vous pour voir jouer les Jumeaux de Mzouazia à Bordeaux

Le collectif de l’intersyndicale de Mayotte a publié lundi 13 décembre une offre spéciale “avion Jumeaux”. En effet, les fans de football volontaires ont pu acheter en se présentant le jour-même à l’agence Issoufali, leur vol vers Paris à coût réduit. Au total, soixante places ont été négociées par le club de supporters de Mayotte à 1185,83 euros. Le départ vers Paris aura lieu le 17 décembre et le retour à Mayotte le 21 décembre.

Marché agricole et d’artisanat du Sud

La communauté de communes du sud et les communes de Bandrélé, Bouéni, Chirongui, et Kani-Kéli, annoncent la date du prochain marché agricole et d’artisanat du Sud, samedi 18 décembre à Majimeouni dans la commune de Bouéni. Dans une démarche de valorisation des producteurs et artisans du territoire, les collectivités du sud continuent la mise en place des marchés évènementiels, chaque dernier samedi du mois. Exceptionnellement, pour adapter l’organisation de l’événement et proposer des produits pour les fêtes de fin d’année, ce marché de décembre se déroulera le troisième samedi du mois. Cet événement est cofinancé par la communauté de commune du sud ainsi que l’agence nationale de la cohésion des territoires. Il est organisé de manière collaborative, avec l’intercommunalité, les communes et surtout grâce aux exposants du sud. Le dernier marché agricole et d’artisanat du sud de l’année se déroulera ainsi au carrefour de Majimeouni le 18 décembre de 8h à 13h. Comme lors de chaque édition, les clients découvriront de nombreux exposants de produits locaux, fruits, légumes, plants, sel et épices… mais aussi des produits d’artisanat comme de la décoration, des ustensiles de cuisine ou encore de la broderie. Les acheteurs pourront également se restaurer avec des produits traditionnels, plats, jus, gâteaux et achards.

Coupures d’eaux en vue les 14 et 16 décembre 2021

La Mahoraise des eaux informe sa clientèle que, grâce aux actions entreprises, le taux de manganèse dans l’eau a significativement diminué sur une grande partie du secteur impacté par l’augmentation du taux de manganèse dans la retenue collinaire de Dzoumogné. Toutefois, ce taux dépasse encore par moment la référence de qualité. La SMAE va donc procéder au nettoyage des réservoirs alimentés par l’usine de production d’eau potable de Bouyouni afin de continuer à améliorer la qualité de l’eau. Cette première phase de nettoyage, qui se déroulera du 14 décembre 2021 au 4 janvier 2022 inclus, vise en particulier à débarrasser de ces réservoirs les résidus potentiels de manganèse. Ces opérations de nettoyage vont alors induire des coupures d’eau. Les secteurs concernés le 14 décembre à partir de 13h jusqu’à 7h du latin le lendemain seront : Mtsangadoua, Mtsamboro, Hamjago, Mtsahara, Handrema, Mtsangamboua, Bandraboua, Dzoumogné, Bouyouni, Longoni Village, Kangani, Trevani, Koungou, Majicavo 1 et 2, Hauts Vallons, Kawéni Village, Cavani, Mandzarsoa, Doujani, Ambassadeur, Passamainty-Ngambo Titi, Labattoir. Jeudi 16 décembre de 8h à 13h la coupure d’eau concernera le village de Bouyouni. À noter que la distribution d’eau sera maintenue pour les activités économiques quand cela est possible ainsi que pour les usagers prioritaires

Le site “cultive ton toit 976” est en ligne

Donner à chacun toutes les clés pour fabriquer et entretenir un jardin sur son toit, telle est la vocation du site « Cultive ton toit 976 », élaboré par l’EPFAM et accessible à l’adresse www.opam.yt/cultive_ton_toit_976.html. Un manque cruel de terrains disponibles et de nombreux toits plats inexploités… ces deux éléments caractéristiques de la ville mahoraise ont poussé l’EPFAM à initier une expérimentation de végétalisation de 3 toitures à Sada. Le projet expérimental, lancé au mois de mai 2021 pour 3 ans, doit permettre d’acquérir un meilleur bagage en matière d’agriculture urbaine à Mayotte et de promouvoir des méthodes efficaces à l’échelle de tout le département. C’est dans cette optique que le site internet cultive ton toit 976, pensé comme un guide en ligne, a été conçu. En se basant sur l’expérience en cours à Sada, ce site internet met à disposition toutes les données et outils pour créer et entretenir un potager sur sa toiture. Y sont proposés des fiches méthodes, des témoignages et des tutoriels pour que chacun puisse reproduire l’expérience chez soi. Alors envie de vous mettre au vert ?

Festival « Jeunes Talents Mahorais » Machaka Mchakiki

Les 17 et 18 décembre 2021 à Bandraboua, l’association MAFOUMBOUNI (TV-Mafoumbouni) organise la première édition du festival « Jeunes Talents Mahorais » Machaka Mchakiki. Un événement financé par la DRAJES de Mayotte et la commune de Bandraboua. L’objectif ? Promouvoir le théâtre amateur, valoriser les jeunes talents mais aussi la liberté d’expression dans la société mahoraise. “Ouvert à toutes et à tous, ce festival est notre premier rendez-vous qui permettra l’accès à la culture aux plus jeunes. L’intérêt du séminaire est de proposer aux personnes qui nous suivent des réflexions sur l’enjeu de l’humour dans sur notre île pour parler autrement des problèmes du quotidien, notamment en échangeant avec des personnalités”, expliquent les organisateurs. Les spectateurs pourront assister le 17 décembre de 15h à 17h à des ateliers dédiés aux plus petits et ainsi leur faire découvrir dans un cadre ludique la peinture, le théâtre et l’écriture d’histoires. Le 18 décembre de 17h à 20h le public pourra se rendre à la soirée du rire « Machaka Mchakiki », pour assister à un spectacle mêlant théâtre, stand up, chant et danse. Intéressés ? Alors rendez-vous place remblai à Bandraboua avec votre masque et votre passe sanitaire.

Le sort de l’unique cinéma de Mayotte désormais entre les mains du maire de Chirongui

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Le dernier conseil municipal de Chirongui qui s’est tenu le 12 décembre a été quelque peu mouvementé. La majorité a voté pour la résiliation du contrat qui déléguait la gestion du cinéma à l’association Ciné Musafiri pour cause de manquement. Une version contestée par les responsables de l’association qui comptent saisir les juges. En attendant, à partir de janvier 2022, le cinéma sera directement géré par la commune.

« Ils nous ont virés. » C’est à travers ces mots, le visage dépité, que le directeur de l’association Ciné Musafiri annonce la nouvelle à ses employés. Tous se sont rendus à l’hôtel de ville de Chirongui où s’est tenu le conseil municipal qui a statué sur leur sort. Habituellement ouvert au public, les représentants de la municipalité n’ont pas autorisé la dizaine de personnes à entrer dans les locaux de la mairie pour cause de restriction sanitaire. Seuls le directeur et le président de l’association on pu assister à la séance et plaider leur cause, mais cela n’a pas été suffisant. Après des échanges animés entre le maire, sa directrice du pôle culturel d’un côté, l’opposition et les représentants de l’association de l’autre, la majorité de l’équipe municipale a voté en faveur de la résiliation du contrat de délégation de service public qui liait Ciné Musafiri et la ville de Chirongui et qui a été établi sous la mandature de l’ancienne maire Roukia Lahadji. « Ce qu’ils ont voté est plutôt une déchéance abusive qui s’appuie sur des faits inexacts et qui semble avoir été préparée d’avance. On est stupéfaits mais on l’avait vu venir depuis quelques semaines. L’idée est de nous remplacer tout simplement en s’appuyant sur des bases fausses », assène Anthony Boché, le directeur de l’association Ciné Musafiri. Faux ! Conteste l’autre partie. Selon le maire Andhanouni Saïd et son équipe, des manquements graves ont été relevés et c’est ce qui les a poussés à prendre cette décision. « Ils ont confondu deux choses, les comptes comptables en matière de bilan et le compte de gestion d’exploitation. Ils devaient présenter le dernier, mais ils se sont trompés. De plus, ils ont communiqué le bilan des comptes tardivement, au lieu que ça soit au mois de mars ça a été fait en novembre », explique Mouhamadi Toumbou-Dani, directeur de la communication de la mairie de Chirongui. Ciné Musafiri conteste vivement cette version. Selon le directeur, il n’a jamais été question du mois de mars, mais bien de novembre. « Ils nous ont dit que la date limite était le 20 novembre, on a déposé les résultats des comptes le 16 novembre », répond Anthony Boché, preuve à l’appui.

Prochaine séquence, les tribunaux

Malgré l’argumentaire de l’association, le maire campe sur ses positions et tous ses adjoints ont voté en faveur de la résiliation du contrat de 5 ans alors qu’il reste encore trois ans à effectuer. Cependant, la bataille ne s’arrête pas là puisque Anthonyé Boché a d’ores et déjà annoncé qu’ils porteront l’affaire en justice. « Ils ont pris une décision abusive et illégale. On va porter plainte sur le fait que la déchéance est basée sur des faits inexacts. On peut aussi s’appuyer sur le fait que pendant deux ans des réunions auraient dû avoir lieu contractuellement, ce qui n’a pas été le cas pourtant ce n’est pas faute de les avoir réclamées. On a un tas d’arguments, ce n’est pas très compliqué. » Et c’est ce que redoute l’opposition de la municipalité de Chirongui qui a voté contre la résiliation du contrat, mais leurs voix n’ont pas suffit. « Il s’agit de rompre un contrat de délégation de service public, on a vu par expérience qu’à chaque fois que le délégataire attaque en justice ça coûte très cher à la collectivité. Pourquoi ne pas se mettre autour de la table pour discuter et trouver une solution ? », S’interroge Ismaila Mderemane Saheva, élu de l’opposition. Il pense que l’association a été lésée et il affirme ne pas avoir été convaincu par les arguments du maire qu’il juge « trop légers ».

La mairie de Chirongui dans les métiers du cinéma ?

Le choix de la conciliation n’est pas une option pour Andhanouni Saïd puisqu’il souhaite que sa municipalité gère directement le cinéma. « C’est une décision politique, maintenant il y a le temps de sa mise en place. Tout est prévu pour reprendre la nouvelle politique culturelle de notre commune le plus rapidement possible. Les démarches ont été entamées en amont pour que la population ne soit pas lésée », assure le directeur de communication de la ville. Problème, gérer un cinéma est un métier à part entière qui ne s’improvise pas et pour l’instant la mairie n’a pas les professionnels requis pour cela. « N’avez-vous pas retenu la leçon avec le conseil départemental qui a voulu gérer le cinéma Alpajoe à Mamoudzou ? Regardez où on en est maintenant ! » S’indigne l’élu de l’opposition. Mais la commune se veut rassurante, elle assure que la programmation ne sera pas perturbée. Arrivera-t-elle à respecter sa promesse ? Pourra-t-elle suivre la cadence établie depuis deux ans ? Réponse en janvier 2022.

BCM : Les enfants prodiges de M’tsapéré accueillis en roi

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Les joueurs du Basket club M’tsapéré ont tenu leurs supporters en haleine jusqu’à la dernière minute du match qui les opposait au BC Dynosien. Après leur victoire serrée, toute l’équipe est de retour à Mayotte ce lundi 13 décembre. Et c’est une foule en liesse qui les a accueillis dans leur village.

Petit ou grand, femme ou homme, les supporters venus acclamer les joueurs du BCM étaient de tous bords cet après-midi à la place sénat de M’tsapéré. Tous se sont habillés en rouge pour affirmer leur soutien et fierté. L’équipe a entamé un cortège à l’entrée du village jusqu’à la place du rassemblement tout en chantant et dansant le chigoma, l’une des danses traditionnelles mahoraises. Si les sportifs s’attendaient à un accueil chaleureux, la réalité dépasse tout ce qu’ils avaient imaginé. « C’est une autre dimension ! Tous les Mtsapérois se sont mobilisés pour nous, c’est incroyable ! Je pense que toute équipe aimerait avoir un tel accueil » s’émerveille Madi Aboubacar, capitaine du BCM. « On est tellement chanceux d’avoir des supporters comme les nôtres. Tout le monde est là, nos mamans, nos petits frères. Ça nous fait plaisir devoir toutes les générations réunies », ajoute Bourhane Mohamadi, le dirigeant du basket club M’tsapéré.

Une longue attente qui valait la peine

Le vol qu’a pris l’équipe de basket depuis La Réunion devait atterrir à Pamandzi à 12h25. Mais faute de place de parking sur le tarmac de l’aéroport de Mayotte, l’avion a été obligé de patienter dans les airs avant qu’une place se libère. Conséquence, celui qui transportait les sportifs est arrivé avec près d’une heure de retard et cela a chamboulé le programme. Attendus à 14h à M’tsapéré, ils sont arrivés à 15h30. « Je les attends depuis 12h ! Mais je n’ai pas songé une seule fois à partir parce qu’ils méritent qu’on soit là pour eux », lance une supportrice. Les personnes âgées, notamment les femmes, habillées de leur salouva Zena M’déré se sont mises à l’ombre et ne se mêlent pas à la foule. Mais elles ne sont pas moins fières du résultat sportif de ceux qu’elles appellent leurs enfants. « Ils nous ont honorés en gagnant ce match. Nous devions leur rendre la pareille en les accueillant comme ils le méritent », soutient une autre femme.
Les joueurs ont profité de ce moment de joie avec leur entourage. Après quelques jours de repos, ils vont reprendre les entraînements pour continuer le championnat de France. Le Basket club M’tsapéré devra jouer fin janvier, mais il connaitra son adversaire seulement au milieu du mois de janvier. Quoi qu’il en soit, le capitaine se dit confiant, ils feront vibrer une nouvelle fois Mayotte.

Un cruel manque culturel et sportif

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La promotion de la culture a été l’une des rares réussites de la précédente mandature du Conseil départemental. Mais, dans ce secteur ou dans celui des sports, le manque d’infrastructures pénalise encore et toujours les associations, artistes et athlètes mahorais.

L’identité mahoraise, faite de multiples racines et construite par de nombreuses épreuves et luttes communes, est la substantifique moelle de Mayotte et de sa culture unique. Cette dernière, Soibahadine Ibrahim Ramadani l’évoquait dans son Plan de mandature 2015, assurant qu’il fallait « réaffirmer l’identité mahoraise par la promotion de la culture, de la recherche et du sport« . L’objectif de l’ancien président du Conseil départemental était notamment d’éveiller les nouvelles générations à leur histoire. Malgré quelques petites avancées sur ce point, on ne peut que déplorer l’oubli total dans lequel tombent de nombreux auteurs mahorais, délaissés par les jeunes. Néanmoins, le succès de la publication de la bande dessinée Mayotte, rencontre de peuples et de civilisations, signée Nassur Attoumani, est une grande fierté pour les anciens élus, qui voulaient ardemment un ouvrage de vulgarisation sur l’histoire de leur île.

Le « schéma départemental du livre et de la lecture publique« , pour changer, a en outre permis l’avènement d’un salon du livre ayant tenu deux éditions, en 2017 et 2019. Le Conseil départemental, ces dernières années, a aussi été à l’origine de nombreuses manifestations culturelles, avec au cœur de ces derniers une promotion de la culture mahoraise. Cependant, la salle de spectacle « à dimension départementale et à vocation événementielle » figurant dans les grands projets de la mandature manque toujours à l’appel, malgré des fonds européens alloués à ce projet. Le MuMa (musée de Mayotte), quant à lui, a souffert de la crise sanitaire ces deux dernières années, et n’a pu accueillir autant de public que souhaité. Il faut d’ailleurs noter le bon fonctionnement de l’Office culturel départemental, mis en place par l’ancienne mandature.

Les graines d’athlètes font du surplace

Du côté des terrains et autres gymnases, tout est moins rose, et moins vert. Les associations et clubs sportifs déplorent l’état des pelouses du département, et le « manque criant de structures et d’encadrement » que déplorait Soibahadine Ibrahim Ramadani n’a pas été comblé durant les six années de sa présidence. Le dossier du stade de Cavani est en ce sens alarmant. Le Conseil départemental a en effet perdu l’enveloppe du Centre National pour le Développement du Sport, soit 4,42 millions d’euros, à cause de l’absence de réalisation de travaux dans les délais et du non-respect des procédures d’attribution de marchés. Le centre de formation de sportifs de haut niveau, quant à lui, se perd dans la multitude de schémas du Plan, même si un CREPS (Centre de Ressources, d’Expertise et de Performance Sportive) a été créé en 2018.

Cette même année, des Assises du sport ont été tenues par le Département. Et, alors que le document prévoyait initialement la candidature de Mayotte pour les Jeux des Îles de l’Océan Indien (JIOI) 2023, cette dernière a eu lieu pour l’édition des JIOI 2027, avec de bons espoirs de réussite. Mais, pour organiser ces Jeux, les infrastructures seront essentielles, à l’heure où les sportifs mahorais sont plus talentueux que jamais. Comment expliquer que les parcours des Jumeaux de Mzouazia cette année ou du FC Mtsapéré la saison dernière en Coupe de France de football ne permettent pas à ces clubs de jouer sur le sol mahorais ? C’est d’autant plus incompréhensible que le Conseil départemental souhaiter que les sportifs de l’île puissent « rivaliser avec les homologues de la région« …

Enfin, la science n’est pas parvenue au niveau souhaité par le Conseil départemental lors de son élection en 2015. « La présente mandature fera de la recherche un pilier de son action pour construire Mayotte de demain« , pouvait-on lire dans les pages du Plan de mandature. Le centre de recherche et de documentation scientifique n’est malheureusement jamais sorti de terre, et le Centre Universitaire de Dembéni est le seul à avoir une dimension de recherche plus ou moins dynamique.

Dans tous les secteurs de la vie mahoraise, le Conseil départemental version 2015-2021 a agi, mais a également connu de nombreux échecs, pénalisant moins les élus que le peuple de Mayotte. Lors de son discours de vœux pour l’année 2016, Soibahadine Ibrahim Ramadani, quelques mois après l’élection, déclarait : « Je souhaite indiquer que si les quatre autres DOM ont attendu près de 50 ans pour accéder à l’égalité sociale, je suis convaincu qu’il faudra infiniment moins de temps aux Mahorais pour parvenir à l’égalité réelle au sein de la République« . Le temps, malheureusement, passe bien lentement pour les Mahorais, qui ne savent pas si ces six années de mandature passaient ou stagnaient.

Une campagne d’information lancée en ligne au profit des entrepreneurs

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Le but de cette sensibilisation parrainée par le ministère de la Justice et qui, s’étalera sur une période de trois semaines, est de faire découvrir aux entreprises, les différents mécanismes mis en place par les tribunaux de commerce pour les accompagner en cas de difficultés.

Abdou Moustoifa

«  Entreprise en difficulté : comment faire face ?  » C’est le thème retenu par le ministère de la justice qui, depuis le 7 décembre, mène une campagne d’information sur la « justice commerciale« . Cette sensibilisation digitale répond à un objectif spécifique : Faire connaitre aux entrepreneurs en difficultés les dispositifs d’accompagnement qu’offrent le tribunal de commerce et le tribunal judiciaire. Il n’est en effet un secret pour personne que les entreprises confrontées à des difficultés financières le plus souvent, peinent à se relever si elles ne bénéficient pas à temps d’un soutien. C’est dans cette optique que le ministère de la Justice a lancé une campagne axée sur les avantages de la justice commerciale et qui s’achèvera le 23 décembre prochain. Celle-ci tournera essentiellement autour de ces deux mécanismes qui ont déjà fait leurs preuves : D’abord la prévention des difficultés en mettant œuvre des procédures amiables comme le mandat ad hoc et la conciliation. Puis, le soutien aux entreprises à travers des procédures de sauvegarde et des mesures de redressement avant que la situation n’atteigne un seuil critique. Parmi les avantages de cette alternative, l’entreprise arrive non seulement à maintenir les activités, mais elle parvient également à sauver les emplois. Pour démontrer l’efficacité de cette méthode, le ministère a donné la parole à trois chefs d’entreprises qui ont pu se relever après avoir bénéficié l’accompagnement de la justice. Dans trois vidéos mises en ligne sur le site du ministère de la justice commerciale, Olivier Piquet, directeur général du groupe Lise Charmel, Stéphane Milan, chef du réstaurant Le Trévise et Caroline Sirch, président d’Ideal ont tous partagé leur expérience.

Apurement des créances

Considérés comme les principaux piliers de ces plans de redressement, les tribunaux de commerce eux, s’appuient sur des entretiens de prévention-détection au sein de la juridiction. Les personnes qui exercent des activités commerciales ou artisanales peuvent se tourner vers les juges consulaires, issus du monde de l’entreprise. De leur côté, les entrepreneurs travaillant dans les autres secteurs d’activité à l’instar de l’agriculture sont dirigés vers les tribunaux judiciaires où, siègent des magistrats statutaires et dans certains territoires, des juges consulaires. Dans son communiqué de presse du 8 décembre, le ministère a également mis en avant les dispositifs de sortie de crise. Ces mesures « exceptionnelles« , visent à aider les entreprises à surmonter les difficultés économiques liées à la crise sanitaire du covid. Les procédures à l’amiable ouvrent par exemple la voie à une renégociation des dettes des petites entreprises. «  Il est possible de demander au président de tribunal sursoir l’exigibilité des créances en procédure de conciliation« , lit-on, dans le même communiqué. Un autre mécanisme de sortie de crise adopté en 2021, permet aussi aux entrepreneurs de bénéficier d’un apurement des créances sur une période maximale de 10 ans dans le cas d’une sauvegarde. Avant, la procédure durait 6 mois voire plus s’agissant d’un redressement judiciaire. Ce timing a été raccourci. L’entreprise peut en seulement trois mois obtenir ce plan d’apurement. La seule condition posée ? C’est la présentation d’une comptabilité conforme.

Journée de la jeunesse de l’océan Indien

Samedi 11 décembre avait lieu la journée de la jeunesse sur le thème du sport-santé à Passamainty. Un événement organisé par l’union française des œuvres laïques d’éducation physique (Ufolep) dans le cadre de la commission de la jeunesse et des sports de l’océan Indien (CJSOI). Créée en 1988, la CJSOI regroupe sept pays/îles membres : les Comores, Djibouti, Madagascar, l’île Maurice, Mayotte, la Réunion et les Seychelles. Son but ? Promouvoir l’amitié et la fraternité entre les jeunes des pays partenaires et favoriser le développement de la coopération régionale, du sport et de la jeunesse. Pour cela, elle met en place des échanges de jeunes et de sportifs âgés de moins de dix huit ans dans le cadre des jeux de la CJSOI. Par ailleurs, l’institution mène des actions pour la jeunesse dans chaque pays membre. Initialement prévu du 16 au 25 juillet 2021, les douzièmes jeux de la CJSOI auront lieu du 4 au 11 décembre 2022 à Maurice. Mayotte sera composée d’une délégation d’environ cent cinquante jeunes, encadrants, juges, arbitres, présidents de fédération. Au programme, diverses disciplines sportives comme l’athlétisme, le beach handball, le futsal, la pétanque, le tennis, le tennis de table ou encore la voile. Alors si vous avez raté l’événement de samedi, à vos baskets et rendez-vous l’année prochaine !

EDM se tient au courant

L’entreprise électricité de Mayotte (EDM) annonce le lancement imminent d’une enquête de satisfaction auprès des mahorais. Pour ce faire, le professionnel de l’énergie a mandaté la société Synthèses, spécialisée en études marketing. L’objectif de cette démarche ? Identifier, mesurer et hiérarchiser les leviers de satisfaction des usagers afin d’améliorer l’expérience et de répondre aux besoins. “Déterminer les critères qui concourent le plus à la satisfaction des clients, évaluer le taux de satisfaction par processus, outils mis en place et dans sa globalité, recueillir le ressenti des clients sur les actions mises en place durant l’exercice précédent, recueillir les attentes des clients mais aussi, le ressenti de ceux-ci vis-à-vis de propositions d’actions à venir, prioriser les activités à améliorer pour accroître la satisfaction des mahorais”, tel sera le travail de Synthèses au travers de cette enquête. Afin de mener à bien cette étude, chaque client d’EDM est susceptible d’être contacté pour donner son avis. Le fournisseur d’électricité de l’île prie alors sa clientèle de bien vouloir accorder quelques minutes de son temps à l’entreprise Synthèses s’ils reçoivent un appel, un mail ou un SMS venant de cette société.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes