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Plus de 10 000 naissances en 2021 à Mayotte

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Avec 9913 naissances à la fin du mois de novembre, l’île au lagon dépassera allègrement les 10 000 naissances en 2021. Ces chiffres, grimpant avec les années malgré la précarité caractéristique du 101ème département français, sont le résultat de la mentalité mahoraise au sujet de la parentalité.

Record battu. Plus de dix milliers d’enfants auront vu le jour à Mayotte cette année, surpassant les 9770 nourrissons de 2019. Plus que jamais, Mayotte confirme ainsi son statut de première maternité de France, enregistrant 30 naissances par jour en novembre, et même plus de 1000 par mois en mars, avril et mai 2021. Se réjouir de ces performances serait pourtant bien téméraire, à la lumière de la précarité dont est victime la société mahoraise, possédant le plus faible PIB par habitant de France. Pourtant, le CHM continue de faire naître de plus en plus d’enfants, 4,2 en moyenne par femme, contre 1,8 en métropole. Les parents sont en outre plus jeunes à Mayotte, avec un âge moyen déclaré de 25 ans à la naissance du premier enfant, alors qu’il n’est que de 30,7 ans dans la France entière.

Dans le 101ème département français, les enfants deviennent parents. 7% des pères l’ont été alors qu’ils étaient encore mineurs. Les hommes ont d’ailleurs plus d’enfants que les femmes, et en désirent plus qu’elles. Les femmes mahoraises questionnées par l’INSEE veulent 5 enfants en moyenne, et considèrent avoir « trop d’enfants » à partir de 6. Quant aux hommes mahorais, ils veulent 7 enfants en moyenne, et pensent que c’est trop au-delà de 8. Ces différences sont motivées par plusieurs facteurs, selon Mlaili Condro. Le docteur en sciences du langage a aussi un œil avisé sur la société mahoraise, et notamment au sujet de la parentalité. « Ce n’est pas étonnant que les désirs des hommes soient plus élevés, il y a une instabilité matrimoniale de leur côté due à la polygamie, explique-t-il. Et un mariage qui ne donne pas d’enfants est un mariage menacé. »

« C’est Dieu qui donne »

L’autre problème est la contraception, charge qui est encore considérée féminine sur le territoire. Si cette considération est inégalitaire, ce sont bien les femmes qui doivent subir les accouchements, sans parler de l’éducation, qu’elles assurent en grande partie pour beaucoup d’entre elles. Ainsi, c’est au-delà de trois enfants que les femmes mahoraises s’estiment en moins bonne santé. La religion est le dernier facteur de ces différences, symbolisé par le quart d’hommes ayant répondu « C’est Dieu qui donne » lorsqu’on leur demandait leur nombre d’enfants souhaités. « Il y aussi cette conception de la naissance régie par la foi, la croyance en Dieu, confirme Mlaili Condro. Mais c’est une conception qui n’est valable qu’à partir d’un certain âge, pas pour les nouvelles générations. »

Les jeunes de Mayotte sont en effet moins enclins à avoir de nombreux enfants, et le chercheur ne s’y trompe pas. Les 18-25 ans désirent avoir 3 enfants, contre 2,4 en métropole, et l’enquête MFV-Mayotte de l’INED (Institut national des études démographiques) et de l’INSEE prouve que l’âge souhaité du premier enfant croît avec le niveau d’études. « Ces nouvelles générations sont confrontées à une société de loisirs, à une envie de voyager, et au travail, beaucoup plus ouvert aux femmes, analyse Mlaili Condro. C’est aussi dû au fait qu’une bonne part des Mahorais ont fréquenté l’école et ont été exposés à des cours où il a été question de contraception, de la conception d’un enfant. C’est donc un constat à relativiser selon les générations. »

1% des Mahorais font un enfant pour leur épanouissement

Néanmoins, comment expliquer que ce le nombre d’enfants désirés soit plus fort à Mayotte qu’ailleurs, et ce malgré la génération ? L’histoire sociétale de l’île au lagon n’est évidemment pas étrangère à ces velléités de parentalité, qui trouvent aussi leur source dans le besoin matériel. Ainsi, les motifs avancés par les personnes interrogées sont le soutien dans la vieillesse (59%), l’aide au travail (40%), la solidarité des grandes familles (39%), l’affirmation de soi (21%) ou encore les allocations (4%). Alors que 21% des Mahorais ne trouvent « aucun avantage » à faire des enfants, seuls 1% font un enfant pour leur épanouissement personnel. Loin de considérer ces réponses comme égoïstes, Mlaili Condro y voit plutôt un « pragmatisme » : « Je vais certainement vieillir, avoir des difficultés. Il vaut donc mieux avoir quelqu’un avec soi, dans une société où le système social n’est pas performant« .

La solidarité envers les personnes âgées, c’est indéniable, prend une forme différente à Mayotte par rapport aux sociétés occidentales. « À Mayotte, ce sont les enfants, pour l’instant, qui garantissent la solidarité lors de la vieillesse, défend Mlaili Condro. Les gens préfèrent, afin de finir dignement, voir leurs enfants s’occuper d’eux. Ce qui pourrait paraître égoïste est plutôt une forme de devoir : j’attends ceci de mon enfant, et mon enfant attendra également ceci des siens. Mais ça se prépare, ça suppose que j’ai préparé mes enfants pour ça, que je leur ai donné tout l’amour nécessaire. Et le mot juste est donner, comme donner la vie à un être. » La patience est donc de rigueur, afin de voir la mentalité mahoraise liée à la parentalité se fondre à la modernité, et, enfin, accoucher d’une natalité contrôlée nécessaire au développement socio-économique de l’île.

Insee : Publication de la nouvelle enquête emploi 2021 à Mayotte

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Aujourd’hui sur l’île aux parfums, l’emploi revient à son niveau d’avant-crise avec 51 000 actifs sur le territoire. Un chiffre à nuancer car en effet entre 2019 et 2021, la population en âge de travailler a continué d’augmenter avec plus de 10 800 nouvelles personnes sur le marché de l’emploi à Mayotte…

Au cœur du 101e département français seuls 32 % des 15-64 ans ont un emploi. En 2020, la crise sanitaire de la Covid-19 avait mis un coup d’arrêt à la hausse de l’emploi, avec une baisse marquée lors du premier confinement du mois de mars au mois de mai de cette année noire. En 2021, les personnes employées à domicile, celles nées à l’étranger ainsi que les hommes de 30 à 49 ans sont les plus touchés par la crise avec un taux d’emploi qui diminue fortement. Chaque année depuis 2013, l’institut national de la statistique et des études économiques réalise au cours du deuxième trimestre une “enquête emploi”. Nous réalisons “une collecte combinant le téléphone et le face à face auprès de 3000 répondants”, explique Bertrand Aumand, chef du service territorial de l’Insee Mayotte. L’objectif de cette étude ? Avoir une vision globale et chiffrée du secteur de l’emploi à Mayotte et ses évolutions au fil des ans.

Retour à la case départ

Quand en France le taux de chômage s’établit à 8,1 % de la population active à Mayotte il correspond à 30 % de celle-ci… Un chiffre alarmant mais pas inhabituel selon l’Insee de l’île au lagon, “Aujourd’hui le chômage retrouve son niveau d’avant la crise sanitaire, et usuellement constaté depuis 2016. Mayotte reste ainsi le département français au taux de chômage le plus élevé. En 2020, le chômage avait baissé en trompe-l’œil (28 %) en raison du confinement qui avait conduit nombre de personnes sans emploi à réduire leurs recherches d’emploi.” Au deuxième trimestre 2021, 22 000 personnes sont au chômage et à ces chômeurs s’ajoutent 34 000 personnes sans emploi qui souhaitent travailler, mais qui ne sont pas considérées au chômage. Elles sont inactives, majoritairement parce qu’elles ne font aucune démarche active de recherche d’emploi et constituent ainsi le halo autour du chômage. Au total, qu’elles soient au chômage ou dans le halo, 56 500 personnes souhaiteraient travailler, soit 35 % des personnes de 15 à 64 ans, comme en 2019.

L’avenir de la jeunesse ?

A Mayotte, 25 000 jeunes de 15 à 29 ans ne sont toujours ni en emploi, ni en études, ni en formation. Ils sont communément dénommés NEET (pour neither in employment nor in education or training). Ces jeunes représentent 36 % des 15-29 ans de l’île, une part trois fois plus élevée que sur le reste du territoire français (13 %). Point positif : cette situation est un peu moins fréquente qu’en 2019 (39 %). En effet, avec la crise sanitaire et ses conséquences sur l’emploi, les jeunes prolongent leurs études et reportent ainsi leur entrée sur le marché du travail. Ainsi, en 2021, 48 % des 15-29 ans ne recherchent pas d’emploi car ils sont étudiants ou étudiantes contre 44 % en 2019. Par ailleurs, seuls 14 % des jeunes sont en emploi, un chiffre équivalent à l’année 2019.

L’élégante couronne de Miss Excellence Mayotte 2022 créée par Mzuri Sana

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Le bijoutier et horloger Mzuri Sana a remis ce matin la couronne qui sera portée par Miss Excellence Mayotte 2022, au terme de l’élection samedi. L’établissement se dit très fier d’avoir réalisé, pour la deuxième année consécutive, le diadème de la prochaine reine de beauté de Mayotte.

Les artisans bijoutiers de Mzuri Sana ont remis, hier matin, la couronne qui sera portée par Miss Excellence Mayotte 2022. Le diadème a été réalisé dans l’atelier Mzuri Sana à Mayotte et selon le savoir-faire de ses artisans en joaillerie. C’est la seconde année consécutive que Mzuri Sana réalise le diadème remis au comité Miss Excellence en amont du concours. Ce magnifique bijou, confectionné avec le plus grand soin, reflète les symboles de Mayotte comme la fleur d’Ilang, les palmiers et les traditionnels bangas. Les artisans bijoutiers ont dessiné aussi, en son centre, les contours de l’île hippocampe. En argent, assortie de pierres de couleurs, évoquant le soleil et le bleu du lagon, la couronne de Miss Excellence Mayotte 2022 est une pièce unique ayant nécessité des dizaines d’heures de travail. Un accessoire symbolique que la future reine de beauté pourra arborer fièrement pour représenter l’identité et les valeurs de l’île de l’Océan Indien lors de ses voyages et futures représentations. Mzuri Sana est dédié à la beauté de toutes les femmes, pour la vie de tous les jours ou les grandes occasions. Avec ses artisans bijoutiers, la bijouterie-horlogerie mahoraise revendique la création de ses propres bijoux traditionnels pour la clientèle locale ou une clientèle de passage. Ses créations sont à retrouver en boutique et sur le site internet https://mzurisana.fr/.

Deux Mahorais en demie finale du concours régionale de musique Nyora

Les artistes Kueena et Shefo Boy, tous deux chanteurs mahorais, participent au concours régional de chant, Nyora, organisé aux Comores. Les quarts de finale ont eu lieu le 12 décembre et la chanteuse Kueena est largement sortie du lot en obtenant une note de 72,85 sur 100. Les votes du public et ceux du jury confondus. Son compatriote ne faisait pas partie des six qualifiés pour la demie finale, mais il a été sauvé par le public qui l’a largement plébiscité en explosant les vues sur sa chaîne Youtube, seul critère pour être repêché. Pourtant les deux mahorais ont commencé l’aventure désavantagés puisqu’ils ne sont pas connus aux Comores contrairement à leurs concurrents. Mais leur talent a changé la donne. Ils décrochent leur place pour la demie finale qui aura lieu en janvier 2022.

Les conseillères départementales de Dzaoudzi-Labattoir et Mamoudzou unies pour l’ESS

Le 10 décembre s’est tenu le congrès de l’économie sociale et solidaire au collège des Bernardins à Paris. Maymounati Moussa Ahamadi, conseillère départementale de Dzapoudzi-Labattoir et Hélène Pollozec, celle de Mamoudzou 3, se sont rendues sur place pour défendre la cause mahoraise. Elles ont pu s’entretenir avec la secrétaire d’état en charge de l’économie sociale et solidaire, madame Olivia Grégoire, et ont abordé le sujet du financement des entreprises ESS à Mayotte ainsi que les structures d’accompagnements au développement de ces sociétés. On sait que le champ est vaste et qu’il y’a encore beaucoup à faire dans le territoire. Mais pour l’instant, le grand public ignore encore les retombées de cette rencontre.

Le secrétaire de Sud Santé Sociaux est à Mayotte pendant une semaine

Le syndicat départemental Sud santé sociaux Mayotte accueille cette semaine le secrétaire général de la fédération nationale. Ce dernier va partir à la rencontre des salariés et des institutions sociales et médico-sociales. Il pourra évoquer avec les principaux concernés la question de la couverture sanitaire et sociale à Mayotte, l’application du droit du travail et les statuts de la fonction publique. Des échanges très attendus par les acteurs sociaux mahorais puisqu’elles s’inscrivent « dans la continuité de dialogue sociale et permettrons un soutien plus éclairé des doléances locales dans les instances nationales », assurent les représentants du syndicat sur l’île.

La plage de Dzona fermée au public jusqu’à nouvel ordre

La plage de Dzona situé à Bambo-Est n’est plus accessible jusqu’à nouvel ordre. La cause de cette fermeture ? Lors d’un contrôle sanitaire habituel, le prélèvement effectué le 29 novembre fait état de la présence de bactéries pathogènes. Conséquence, les eaux de baignades sont infectées. Les résultats témoignent également la présence de contamination fécale. Il faudra alors être patient avant de pouvoir se baigner à nouveau à la plage de Dzona. Des nouveaux prélèvements seront effectués ultérieurement pour déterminer le niveau de contamination des eaux.

Les candidates de Miss Excellence Mayotte se préparent

Elles sont six. Six jeunes femmes qui se présentent à l’élection de Miss excellence Mayotte 2022. Leurs portraits et numéros dans le concours ont été dévoilés cette semaine. Afin d’être prêtes pour le jour de l’élection, les candidates sont préparées mais également choyées par le comité Miss Excellence Mayotte. Entre les apparitions officielles, les séances de relaxation, le coaching pour savoir s’exprimer en public, pour apprendre à marcher ou encore les séances de sport, les journées des six prétendantes au titre sont bien chargées. Vous pouvez suivre leur aventure à travers les réseaux sociaux du comité. Alors qui de Nassuria, Nourcan, Chadia, Rayda, Chifaou, Laïna, succèdera à Larissa Salim Bé l’actuelle Miss excellence Mayotte 2021 ? Réponse samedi 18 décembre.

Le grand Cadi de Mayotte dément avoir un entretien avec Marine Le Pen

En ce début de semaine, le programme de la présidente du Rassemblement National, qui sera à Mayotte pendant trois jours, a été  dévoilé, et une rencontre sortait du lot. Celle avec le grand Cadi de Mayotte. Mais à la veille de la venue de Marine Le Pen, le cabinet du grand Cadi de l’île dément cette supposée réunion à travers un communiqué. « Aucune rencontre dans ce sens n’est programmé avec notre service », indique-t-il. L’équipe de la candidate aux présidentielles aurait-elles vendu la peau de l’ours avant de l’avoir tué ? Rien n’est sûr, mais du côté du grand Cadi, un rendez-vous avec Marine Le Pen n’est clairement pas à l’ordre du jour.

Ambdilwahedou Soumaila et Ben Issa Ousseni main dans la main pour le développement de Mamoudzou

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C’est un accueil en fanfare qui a été réservé au président du département Ben Issa Ousseni à son arrivée à l’hôtel de ville de Mamoudzou ce mercredi 15 décembre. En compagnie d’Ambdilwahedou Soumaila ils ont présenté les projets cofinancés par la ville de Mamoudzou et le département de Mayotte pour le développement de la commune chef-lieu. Et les équipements sportifs sont au premier rang des priorités.

Tapis rouge, police municipale au garde à vous, danses et chants traditionnels… Pour accueillir le président du département, Ambdilwahedou Soumaila a fait les choses en grand comme pour réaffirmer qu’il est à la tête de la commune chef-lieu de Mayotte. Cette rencontre officielle, en présence des élus du département et ceux de la municipalité était l’occasion de présenter les projets de développement du territoire communal de Mamoudzou. « C’est un moment important qui nous permet d’échanger et visualiser les subventions que le département octroie à la ville », se réjouit Ambdilwahedou Soumaila. Et le département ne lésine pas sur les moyens quand il s’agit de Mamoudzou puisque le total des subventions pour la mandature de cinq ans s’élève à plus de 120 millions d’euros. « C’est à Mamoudzou que nous allons faire le plus d’investissements sur ces cinq ans mais c’est normal. C’est le bassin où il y a plus d’habitants et Mamoudzou doit être la vitrine de Mayotte », justifie Ben Issa Ousseni. Éclairages publics, contournement de Mamoudzou, ou cité administrative, le département apporte très souvent la plus grosse enveloppe. À titre d’exemple, la cité administrative qui sera construite à l’endroit où se trouve actuellement l’hôtel du conseil départemental « a un budget de 40 millions d’euros, porté pratiquement tout seul par le département », affirme Ben Issa Ousseni. Ce projet d’envergure va permettre la création de 600 postes et son architecture sera certainement imposante et différente puisque le président souhaite qu’il soit visible de loin afin de donner de la visibilité au cœur de Mamoudzou. Quant au projet de contournement de la commune, très attendu par la population, le maire assure qu’ils vont tenir le calendrier. « En 2026 nous devrons recevoir le premier bus. Nous devons aller vite, on ne peut pas éternellement parler de projet, il faut passer à la réalisation et main dans la main avec le département nous allons le faire », insiste-t-il.

Les équipements sportifs, le grand enjeu de la ville et du département

Lors de cette rencontre entre les deux hommes, le sport a été au cœur des échanges. Tous s’accordent sur l’importance de créer plus d’infrastructures sportives à Mamoudzou, en perspective des jeux des îles 2027. « Même si nous n’organisons pas les jeux, nous avons besoin de ces équipements », indique Ben Issa Ousseni. « Nous devons créer les conditions pour permettre à nos sportifs d’arriver à l’excellence. Tout ce que nous allons mettre en place va permettre à la jeunesse du territoire de pouvoir s’épanouir dans le sport », ajoute Ambdilwahedou Soumaila. Certains sont déjà en construction depuis quelques années, à l’exemple du stade de Cavani ou du gymnase de M’gombani. Pour l’occasion, toute l’assemblée présente à l’hôtel de ville de Mamoudzou s’est rendue au gymnase de M’gombani pour constater l’avancée du chantier. Il est presque prêt, il pourra être réceptionné par la commune de Mamoudzou en janvier 2022. Quant au stade de Cavani qui a souvent fait polémique à cause de la durée des travaux, la date d’échéance est estimée à fin 2023 par le département.

D’autres structures sportives sont encore en phase de projet, à l’image de la piscine olympique de Kaweni, le complexe sportif de Passamainty, ou le stade de Bamana. Mais tous devront être prêts avant 2027. « La plupart des projets que nous finançons sont aujourd’hui en phase très avancée en matière d’études. Ils nous permettrons d’être au rendez-vous pour les jeux des îles 2027 », promet le président du département. Le maire de Mamoudzou se veut encore plus rassurant puisqu’il espère qu’en « 2025 l’ensemble de ces équipements seront livrés. » Quand on sait que la plupart des travaux réalisés à Mayotte ont systématiquement du retard, qu’importe le financement, le maire de Mamoudzou parait beaucoup trop optimiste.

Houssame Boinali, l’acharné

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Footballeur ayant grandi à Mayotte, Houssame Boinali a su faire preuve d’une abnégation sans limites pour devenir l’arrière droit du GFA Rumilly, en National 2. Combinant une routine d’entraînement quasiment ascétique à un job dans le bâtiment, le jeune homme a atteint avec son club les demi-finales de Coupe de France, il y a quelques mois.

Houssame est un garçon de l’Ouest, un vrai. Né à Mtsangamouji et ayant suivi sa formation scolaire et sportive à Tsingoni, le jeune homme partait courir avec son frère jusqu’à Mliha, de bon matin. « Pendant que tu dors, d’autres travaillent », répète cette force de la nature qui a fait du travail son mot d’ordre. Alternant entre rugby et football durant son adolescence, c’est le ballon rond qui a finalement ses faveurs, et qui voit l’attaquant de 17 ans être surclassé parmi les seniors.

houssame-boinali-acharneAprès un passage par le CREPS de Saint-Denis (Réunion), Houssame Boinali est recruté à Sainte-Marie, en Régional 1, en tant que latéral droit. « Quand Abidi Massoundi m’a appelé pour un rassemblement de la sélection mahoraise en 2015, j’ai dit que j’étais attaquant, parce que j’étais meilleur buteur à Mayotte, raconte-t-il. Mais le manque de niveau sur l’île fait que ça s’est très mal passé, et j’ai dû passer au poste de latéral droit. » À Sainte-Marie, le joueur est en concurrence avec le capitaine de l’équipe, emblématique de la sélection réunionnaise. « Le coach était emmerdé, avoue Houssame Boinali. Mais rivaliser avec lui a été une bonne chose, cette concurrence saine m’a poussé. »

D’attaquant à latéral droit

Et sa détermination paie. En 2019, Abidi Massoundi le convoque une seconde fois pour les Jeux des Îles, à Maurice : « Il m’a demandé si je postulais en tant que latéral droit cette fois, et je lui ai répondu que oui, que j’avais déconné la dernière fois », plaisante le natif de Mtsangamouji. Ce dernier est nommé meilleur latéral droit du tournoi, sous les yeux de… Toifilou Maoulida, qui lui conseille de partir en métropole. « On se parle souvent, apprécie Houssame Boinali. C’est un exemple pour nous, un grand frère qui nous a montré la voie. »

À 23 ans, le Mahorais arrive dans le froid de Rumilly, près d’Annecy. Il postule au club local, dont les dirigeants ne peuvent lui promettre que la réserve. Après avoir fini premier aux tests physiques et quelques matchs en R3, il intègre l’équipe 1, en National 3. Lors de son premier match, il est sur le banc, l’équipe perd 2-0 contre Clermont et il reste 15 minutes à jouer. L’entraîneur le fait rentrer. Lancé sur son côté droit, il centre pour une passe décisive. Rumilly égalise à la fin de la partie. Ce « match charnière » pour Houssame n’est que le début, puisqu’il est titulaire indiscutable du GFA, qui finit champion de N3 et monte en N2, la quatrième division française. L’exploit du club, qui atteint les demi-finales de Coupe de France, vient couronner une saison plus que parfaite.

« À Mayotte, ça joue ! »

Désormais, entre la naissance de son petit garçon et une saison tronquée par le Covid, le latéral droit vise le maintien pour son club, mais aussi le niveau supérieur. « Notre victoire mi-novembre en Coupe contre Annecy, premiers de National 1, a été un match référence, qui m’a prouvé que j’avais le niveau pour aller plus haut », se félicite-t-il. En attendant de le voir affronter les cadors de Ligue 2 que sont Toulouse ou Auxerre, Houssame Boinali se mobilise pour son île natale, qu’il voudrait plus concernée au sujet des infrastructures sportives.

« Il y a des jeunes footballeurs et footballeuses qui ont vraiment beaucoup de talent, à Mayotte, ça joue ! », affirme-t-il. En visite cet automne, le joueur a pu apprécier la passion et la motivation des jeunes Mahorais, auxquels il n’adresse que des encouragements : « Il n’y a que le travail qui paie, il faut s’accrocher, ne pas se dire que parce que l’on est à Mayotte, ce n’est pas possible. Même en quittant l’île, ce n’est pas parce que tu es Mahorais que tu ne peux pas y arriver. L’hygiène de vie est primordiale. Il faut bien manger, boire de l’eau, ne pas fumer et éviter les mauvaises fréquentations. Se réunir avec de mauvaises personnes ne sert à rien, ça n’est qu’une perte de temps. »

Le joueur de N2 regrette néanmoins que les infrastructures et formations mahoraises ne soient pas au niveau des jeunes. « Il n’y a pas assez de moyens humains, d’éducateurs formés, déplore-t-il. Quand j’ai été dans mon village, j’ai vu que les jeunes étaient encadrés par les mêmes personnes que moi quand j’y étais ! Et ce sont des pères de famille qui ont un travail à côté, ils ne sont pas formés, n’ont pas la pédagogie nécessaire. C’est dommage. » Autre point négatif, les infrastructures, telles que les terrains. « La Ligue mahoraise de Football fait beaucoup d’efforts, qui ne sont pas suivis par l’État ou le département, affirme Houssame Boinali. Même les municipalités ne s’occupent pas de leurs terrains, c’est aux clubs de tracer les lignes ! C’est très grave à mon sens. » De son côté, Houssame continue de travailler : « Je te laisse, je vais courir mon 10 kilomètres », dit-il en raccrochant.

Parcours

1996 : Naissance à Mtsangamouji
2015 – 2019 : US Sainte-Marie (R1 RUN)
2019 : Meilleur latéral droit des Jeux des Îles
2019 : GFA Rumilly-Vallières (N3 puis N2)
2021 : demi-finaliste de Coupe de France

La justice se lève pour défendre ses droits

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Ce Mercredi 15 décembre les magistrats de Mayotte se sont joints à leurs confrères et ont renvoyé l’ensemble des audiences prévues ce jour. En effet, depuis quinze jours, les professionnels de la justice française dénoncent leurs conditions de travail. Leur revendication ? Obtenir enfin les moyens propres pour que la justice soit rendue dignement.

Mobilisation générale pour la Justice !” Tandis qu’à Paris les professionnels de justice se sont rassemblés devant le ministère de l’économie et des finances à midi, à Kawéni c’est à huit heures que se sont réunis en assemblée générale plénière, les magistrats et fonctionnaires de greffe de Mayotte. Par cette mobilisation, ils pointent du doigt l’état actuel de la justice qui ne leur permet plus de réaliser convenablement leurs missions de défense et d’accompagnement des citoyens dans l’exercice de leurs droits.“Nous regrettons de ne pouvoir exercer nos fonctions dans des conditions dignes pour nous et pour les justiciables”, déplore l’assemblée générale. Au niveau national, les organisations syndicales de magistrats administratifs ont fait part de leur soutien, de même que la Ligue des droits de l’homme, qui constate dans son exercice de défense des droits à quel point la justice est rendue dans des conditions dégradées.

Des chiffres, des lettres et des maux

Aujourd’hui en France, pour 100.000 habitants, on compte 3 procureurs, 11 juges et 34,1 « personnels non juge », incluant les fonctionnaires de greffe. Des chiffres bien faibles lorsque l’on sait que la moyenne européenne se situe à 11 procureurs, 18 juges et 60,9 « personnels non juge ». À Mayotte, selon cette même médiane le tribunal judiciaire de Mamoudzou devrait être doté de 53 juges au lieu de 17 actuellement et 34 parquetiers au lieu de 6. Par ailleurs, les magistrats rappellent également l’insuffisance des effectifs d’avocats sur l’île aux parfums. Lesquels sont 1 pour 8.500 habitants contre 1 pour 1.000 habitants en hexagone.

L’assemblée générale plénière des magistrats et fonctionnaires de greffe de Mayotte indique par ailleurs une situation rendant leur responsabilité encore plus importante dans “l’accueil réservé aux justiciables et alourdit leur charge de travail”. De plus, la pénurie de moyens alloués au jeune tribunal judiciaire de Mayotte ampute particulièrement le fonctionnement de cette institution et “l’empêche d’occuper une place favorable au sein de la société mahoraise et de répondre aux attentes légitimes que lui prêtent les citoyens.
Elle déplorait enfin, “l’insuffisant déploiement des services publics sur le territoire, qui rend les conditions de travail difficiles pour les personnels et empêche une prise en charge adaptée des justiciables.” Un bilan bien sombre pour le troisième pouvoir en France…

Un entretien privilégié entre Ramlati Ali et Eric Dupond-Moretti

La députée a pu s’entretenir avec le ministre de la justice, et elle a notamment évoqué la problématique de la délinquance. « La réponse pénale à destination des mineurs doit être adaptée aux enjeux de notre territoire », affirme Ramlati Ali. Parmi les questions abordées lors de cet entretien qualifié de « privilégié » par la principale concernée, celle de l’urgence foncière. La députée annonce avoir déjà fait des propositions au gouvernement pour « acquérir une fonction quasi-juridictionnelle et trancher les problématiques d’accès aux fonciers. » Enfin, elle n’a pas oublié de défendre la cause des fonctionnaires et surveillants pénitentiaires qui veulent rentrer à Mayotte pour renforcer les effectifs sur l’île. Ramlati Ali affirme que le Garde des Sceaux a la volonté de venir prochainement à Mayotte. Cela sera l’occasion pour Eric Dupond-Moretti de « toucher du doigt nos réalités et d’apporter une réponse circonstanciée aux problématiques identifiées. » Il ne reste plus qu’à savoir quand est-ce qu’il se décidera à venir.

Le Sidevam distribue des bacs à ordures ménagers gratuitement

Nul doute que les déchets qui jonchent les rues et routes de Mayotte sont désagréables pour la vue et l’odorat. Alors pour améliorer le ramassage des déchets le Sidevam 976, ses intercommunalités et les mairies adhérentes distribuent des bacs à ordures à partir de ce mardi 14 décembre. Mais attention, pour l’heure tout le monde ne peut pas prétendre à cette offre. Afin d’en avoir un gratuitement, chaque habitant doit justifier de son imposition à la taxe foncière. Si les usagers ont le justificatif demandé, ils peuvent retirer leurs bacs du lundi au vendredi de 9h à 11h30 dans l’un des sites du Sidevam 976 soit à Dzoumogné, Combani, Mramadoudou et Petite-Terre. Les personnes n’ayant pas d’avis d’imposition sur la taxe foncière pourront probablement aussi recevoir un bac mais pour l’instant le syndicat n’a pas dévoilé les modalités.

Marine Le Pen à Mayotte pendant trois jours

Après plusieurs spéculations, l’équipe de la présidente du Rassemblement National a confirmé sa venue à Mayotte du 16 au 19 décembre. Le programme de Marine Le Pen a été dévoilé est le moins que l’on puisse dire c’est qu’il est très chargé. Parmi les rendez-vous marquants, la rencontre avec le président du département Ben Issa Ousseni dès son arrivée le matin. La candidate aux présidentielles a également tenu à s’entretenir avec le grand cadi de Mayotte. Les représentants du Codim, le collectif des intérêts de Mayotte, ont aussi réussi à décrocher un entretien avec Marine Le Pen le vendredi 17 décembre à Boueni. Le samedi 18 décembre, la grande patronne du Rassemblement National visitera le port de Longoni et pourra rencontrer l’autre grande patronne, sa directrice madame Ida Nel. Marine Le Pen est censée prendre l’avion le dimanche 19 décembre dans la matinée en direction de l’île de La Réunion.

Des pilotes des kwassa-kwassa en provenance des Comores emprisonnés

Le 11 décembre, tôt le matin, s’est déroulé un nouveau drame de l’immigration clandestine. Une embarcation de fortune de type kwassa-kwassa, transportant 21 personnes a chaviré aux larges de Sazilé dans le sud de l’île faisant état de cinq morts. Parmi les rescapés, trois sont pris en charge par le centre hospitalier de Mayotte. Le pilote du kwassa-kwassa a rapidement été interpellé et jugé en comparution immédiate le 13 décembre. L’homme âgé de 30 ans était poursuivi pour homicide involontaire et aide à l’entrée et au séjour de personnes en situation irrégulières avec mise en danger de la vie d’autrui. Il est condamné à trois ans d’emprisonnement ferme et à cinq ans d’interdiction du territoire national. En parallèle, un autre pilote de kwassa-kwassa a été interpellé le lundi 13 décembre dans la matinée et a été condamné à 15 mois d’emprisonnement, il est lui aussi incarcéré.

Les nouvelles modalités de voyages au départ et à destination de Mayotte

Le variant Omicron a semé la panique dans tout le pays en cette fin d’année. Mayotte est pour l’instant épargnée, mais la préfecture et l’agence régionale de santé de Mayotte prennent les précautions pour éviter de le faire entrer sur l’île. Et cela commence par les modalités de voyage. Durant  cette période de vacances beaucoup sont ceux qui entrent et qui sortent du territoire, alors l’ARS rappelle les nouvelles modalités de voyage. Au départ de Mayotte à destination de la métropole ou de La Réunion, que vous soyez vaccinés ou pas, vous devez impérativement présenter un test PCR ou antigénique négatif de moins de 48 heurs. Si vous partez aux Comores ou au Kenya, seul le test PCR de moins de 72h est accepté. Pour rappel les motifs impérieux restent obligatoires pour les non vaccinés. Et lorsque vous entrez sur le territoire mahorais, la situation est plus simple pour les personnes vaccinées. Elles doivent simplement présenter leur schéma vaccinal complet. Ceux qui ne le sont pas, doivent s’isoler pendant sept jours et effectuer un test à l’issu de la période. Pour rappel, la campagne de rappel de la troisième dose a déjà commencé et elle sera obligatoire pour valider les pass sanitaires des moins de 65 ans à partir du 15 janvier 2022. Les plus de 65 ans ont moins de temps puisque la mesure est effective à partir de ce 15 décembre 2021.

Nickel fait une entrée fracassante à Mayotte

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Sept ans après son ouverture en France, le groupe Nickel s’implante à Mayotte et il ne fait pas les choses à moitié. Le directeur commercial a fait le déplacement pour officialiser l’ouverture d’une dizaine de points de vente en une semaine. Deux d’entre eux ont déjà ouvert leurs portes au public depuis le mois de juillet, en phase de test, et ils ont rencontré un succès qui dépasse les attentes des dirigeants de Nickel. Laurent Guivarch, le directeur commercial de la société nous explique quels sont leurs objectifs pour Mayotte.

Flash Infos : Pour quelles raisons souhaitez-vous vous implanter à Mayotte ?

Laurent Guivarch : Mayotte est le dernier département français qui n’était pas couvert par notre activité. Nickel c’est un compte courant et une carte Mastercard qui peut être ouvert très rapidement dans un point de vente pour 20€ par an. C’est une solution très simple, accessible à tous et au juste prix pour permettre au plus grand nombre de personnes de pouvoir payer et être payées. Par rapport au contexte de l’île c’est un vrai élément d’inclusion bancaire, et d’accès à une solution facile.

FI : Quelles sont les conditions pour ouvrir un compte Nickel ?

L.G : L’avantage de Nickel c’est qu’il n’y a pas de conditions de revenues, on ne refuse personne. Cependant il faut avoir des papiers en règles, c’est la seule contrainte. Et depuis le début de l’année nous sommes ouverts à tous les passeports internationaux.

FI : Vous êtes là pour officialiser l’ouverture d’une dizaine de points de vente, mais vous en aviez déjà ouvert deux plus tôt dans l’année…

L.G : Effectivement, on a ouvert un point de vente à Cavani fin juillet, puis un deuxième. Nous l’avons fait en phase de test pour voir ce que ça allait donner avant d’officialiser le lancement. Et les deux points de ventes ont connu un succès fulgurant, notamment celui de Cavani. En quatre mois on a ouvert 3000 comptes à Mayotte et celui de Cavani en a comptabilisé 2500 à lui seul. C’est l’un de nos meilleurs points de vente sur toute la France. Au mois d’octobre il a battu le record du nombre d’ouvertures en un mois avec 720 comptes. Aucun en France n’avait atteint ce chiffre durant ce laps de temps.

FI : Qu’attendez-vous des autres points Nickel que vous ouvrez sur le territoire ?

L.G : S’ils pouvaient tous être aussi bons que celui de Cavani ça serait pas mal ! On ne se fixe pas d’objectifs chiffrés. Ce qui importe pour nous est de trouver des points de vente qui sont motivés et celui de Cavani est le plus bel exemple parce qu’on est dans un salon de coiffure qui apporte des services complémentaires. Je pense qu’aucun de nous n’aurait signé sur le fait que notre meilleur point de vente serait un salon de coiffure. Mais la motivation des équipes et toute l’organisation mise en place derrière fait que ça fonctionne bien. On verra si on arrive à démultiplier ce modèle là dans d’autres endroits. Ce que l’on veut c’est être accessibles à tous. Un petit point de vente qui fera beaucoup moins de chiffres mais qui apportera le service dans un endroit un peu plus reculé nous intéresse tout autant. Les besoins et la situation économique de l’île son tels que les valeurs fondatrices de Nickel : utilité, simplicité, bienveillance et universalité prennent tout leur sens à Mayotte.

FI : Les autres points Nickel sont-il éparpillés sur l’île ou est-ce que la majorité se trouvent à Mamoudzou ?

L.G : Nous ouvrons en tout 14 points de vente. Trois sont entre Mamoudzou et Kaweni, un autre à Koungou, un à Chirongui, un à Chiconi, Sada, Dembeni etc. Ils sont bien éparpillés pour éviter que les gens soient obligés de se rendre à Mamoudzou. Pour connaître leurs emplacements, il suffit de consulter la cartographie sur notre site nickel.eu.

FI : Pourquoi avez-vous mis autant de temps à vous installer à Mayotte ?

L.G : C’est compliqué de venir jusqu’ici ! À la base Nickel est un partenariat avec la confédération des buralistes. En métropole on trouve des points Nickel uniquement chez les buralistes. On a décidé d’élargir et trouver des partenaires. À La Réunion on travaille avec Zeop et c’est grâce à eux qu’on s’est lancés à Mayotte. Le tout n’est pas d’ouvrir des points de vente, il faut s’assurer aussi qu’il y ait de l’activité derrière. Comme on était bien rodés à La Réunion, on a pensé que c’est le bon moment pour Mayotte.

FI : Vous êtes confrontés à quels types de difficultés ici ?

L.G : Ce sont plus des difficultés d’ordre logistique comme l’envoie de matériel. Dans le point de vente de Cavani il y avait parfois des ruptures de cartes mais on a réussi à trouver le bon flux d’approvisionnement. On a mis en place toute une organisation pour avoir constamment des cartes. Ici on a été victimes de notre succès, on ne s’attendait pas à ce qu’il ouvre 2500 comptes en quatre mois.

La passion du dessin avec Zam’art

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Du 8 au 22 décembre, dans les locaux de l’agence d’attractivité et de développement de Mayotte, Zamrati Houmadi et ses petites mains accueillent le public sur leur stand à la découverte de l’art du henné et de ses dessins envoûtants.

Assise, un pinceau à la main, Zamrati Houmadi esquisse les designs d’une paire de m’biwis. À ses côtés sa petite-soeur et la fille d’une de ses plus proches amies, décorent minutieusement les instruments traditionnels. Peinture, paillettes, strass… de simples morceaux de bois brut, ils deviennent bientôt par la magie du travail des artistes, les plus beaux accessoires des futurs manzaraka de l’île. Avec son entreprise, Zamrati Houmadi travaille depuis 2016 à sublimer les femmes mahoraises. Maquillage, coiffure, henné…Pour elle la beauté n’est pas tant une question d’esthétique que de passion. “Je ne me voyais pas passer une journée sans dessiner un motif de henné« , s’exclame la jeune femme en souriant. Pour réaliser son rêve et vivre de son art, la mahoraise a suivi une formation de trois semaines à Londres pour tout connaître sur le henné. Une fois diplômée, elle a rejoint l’île aux parfums et a lancé son activité. “Nous n’avions pas d’artistes dans la famille mais par ma mère qui était commerçante j’ai toujours eu la fibre entrepreneuriale« , explique Zamrati.

Des dessins connus et reconnus

Sans cesse à la recherche de nouveautés, d’originalité et de designs différents à proposer, Zamrati innove. “Chacune des pièces que je réalise est unique. Les dessins viennent selon l’inspiration du moment”, affirme la créatrice mahoraise. Un travail minutieux qui demande beaucoup de patience. Et pour cause, la réalisation complète d’une paire de m’biwis demande une journée de travail. “Lorsque j’ai de grosses commandes on peut y passer des week-ends entiers notamment à l’approche des périodes de mariage !”, s’exclame l’artiste. Alors pour contenter toutes les femmes de l’île, Zamrati a dû trouver des artisans locaux capables de lui fournir la matière première pour ces m’biwis : le bambou. Grâce aux menuisiers mahorais avec qui elle travaille, l’artiste est en capacité d’offrir un objet artisanal 100% fabriqué à Mayotte. Et le succès ne tarde pas ! “Les gens reconnaissent mes dessins et j’ai énormément de commandes en ce moment. C’est un défi mais je suis ravie de pouvoir vivre de mon art”, s’extasie la créatrice.

Si certains n’achètent que ponctuellement des objets décorés par Zam’art, d’autres se montrent très fidèles à la petite entreprise. En effet, à en croire Zamrati, ses meilleures clientes lui commandent une paire de m’biwis assortis à chacun de leurs salouvas. Le summum de l’élégance pour une femme mahoraise qui doit honorer de nombreux mariages. Alors envie d’une mise en beauté ou de garnir votre dressing avec de nouveaux accessoires colorés ? Rendez-vous dans les locaux de l’agence d’attractivité et de développement de Mayotte jusqu’au 22 décembre pour découvrir Zamrati et son travail.

Mayotte vise l’excellence

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Du 9 au 11 décembre, Christian Chenel, directeur des admissions et concours de la chambre de commerce et d’industrie de Paris Ile-de-France et opérateur du concours de la banque commune d’épreuves (BCE) a rendu visite à la première promotion de la classe préparatoire économique et commerciale voie générale (ECG) du lycée de Sada.

19 grandes écoles de management et 3 écoles associées, 9 759 candidats, 2 600 boursiers et 5 942 places ouvertes, voici en quelques chiffres en quoi consiste la banque commune d’épreuves (BCE). À Mayotte, comme partout ailleurs en France, les étudiants en deuxième année de classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) pourront se présenter aux concours de cette prestigieuse banque d’épreuves. “À la rentrée 2021 nous avons accueilli seize élèves en première année de CPGE économique et commerciale voie générale (ECG)”, se félicite Jean-Pierre Redjekra, proviseur au lycée de Sada. Huit filles et huit garçons, pour représenter l’élite de l’île aux parfums. S’ils découvriront dès l’année prochaine les joies de la préparation des concours aux grandes écoles, pour l’heure, le climat était à la découverte, la discussion et la présentation des diverses modalités des concours.

Les outre-mers aussi ont du talent

En visite pour trois jours dans le 101e département, Christian Chenel, directeur des admissions et concours de la chambre de commerce et d’industrie de Paris Ile-de-France et opérateur du concours de la banque commune d’épreuves (BCE) avait pour objectif de présenter aux élèves les grandes écoles de management françaises. Pour cela il était accompagné d’une délégation composée de Virginie Charton, responsable des sujets BCE et des oraux HEC, mais aussi Myriam Merat, directrice des Admissions et Concours INSEEC Grande Ecole Campus Paris- Lyon – Bordeaux ainsi que Mickaël Colin, chargé de la promotion internationale Brest Business School.

Au lycée de Sada, l’équipe de professionnels a pu dialoguer avec les étudiants en CPGE ECG, puis leurs professeurs, leurs chefs d’établissement mais aussi leurs parents. Des entretiens mis en place pour rassurer les futurs candidats aux concours et leurs familles. En effet, si bien souvent les parents s’inquiètent à l’idée de voir leurs enfants quitter le nid, le financement d’un cursus parfois très onéreux peut également être un frein. “Nous souhaitons accompagner au mieux nos élèves vers la réussite. Ils se sont montrés très enthousiastes à l’issue de cette rencontre et nous poursuivrons les échanges sur des thématiques transversales grâce à des visioconférences qui viendront ponctuer l’année”, affirme Jean-Pierre Redjekra. Dès l’année prochaine le proviseur espère accueillir vingt-quatre élèves au sein de la seconde promotion de classe préparatoire ECG. Un objectif ambitieux mais qui on l’espère pourra être atteint sur l’île où savoir et ylang-ylang poussent côte à côte…

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes