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Les gestes de premiers secours appris aux enfants

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Du 20 au 30 décembre, 150 enfants seront reçus à la  MJC de M’tsapéré afin de bénéficier d’une formation aux gestes de premier secours. Ce lundi, quinze jeunes ont passé la matinée avec un formateur mis à disposition par l’Association de développement du sauvetage et du secourisme pour apprendre à venir en aide à une personne en danger.

Position latérale de sécurité, numéros d’urgence, arrêt cardiaque… autant de notions que les enfants présents à la MJC de M’tsapéré ce lundi matin ignoraient avant de participer à l’atelier « J’apprends à sauver des vies. » Il s’agit d’une initiative du directeur de la maison des jeunes et de la culture de M’tsapéré suite à un constat. « Dans les foyers il y a plusieurs accidents domestiques et souvent les enfants et même les parents ne savent pas quoi faire », explique Balou Kafé. Il a donc jugé nécessaire de mettre en place cette formation, avec l’aval de la mairie de Mamoudzou, pour que les plus jeunes ne soient pas désemparés lorsqu’ils sont face à une personne qui est en difficultés. Pour cela, il a fait appel à l’association de développement du sauvetage et du secourisme, l’ADSS, pour dispenser une formation. Chaque groupe de quinze enfants a deux matinées, au total huit heures, pour assimiler les gestes de premiers secours. « Je leur montre les gestes qui sauvent : l’alerte, la protection, connaître les numéros d’urgence, savoir comment stopper une hémorragie, de quelle manière  peut-on protéger une personne qui a perdu connaissance et comment venir en aide à quelqu’un qui fait un arrêt cardiaque », précise Mohamed Ben Ali le formateur. Et après la théorie, place à la pratique. Les enfants s’essayent chacun à leur tour à appliquer ce qu’ils ont appris. Très attentifs, ils semblent avoir compris l’importance de ce cours quelque peu particulier. « C’est la première fois que je fais cela. Je pense que c’est important d’apprendre ce qu’on est en train de faire pour que l’on puisse aider une personne en attendant les secours », raconte Oumi âgée de 12 ans. La matinée d’initiation a même suscité des vocations, notamment chez le jeune Kays. « J’ai appris à secourir les autres, et je veux faire ce travail. Je veux sauver des gens ! » Clame-t-il du haut de ses 9 ans.

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Faire passer le message à travers les enfants

L’atelier se déroule à la MJC de M’tsapéré mais il est destiné aux enfants de tous les villages de la commune de Mamoudzou. « Ils viennent des quatre coins de Mamoudzou, de Kawéni jusqu’à Vahibé. Ils sont sélectionnés dans les différents sites de la commune telles que les MJC, les maisons de quartiers et les médiathèques », assure Balou Kafé. S’il a souhaité s’ouvrir à toute la ville c’est pour toucher une grande partie de la population et qui de mieux pour faire passer le message que des enfants ? « Aujourd’hui ils apprennent et quand ils sortiront de là j’ose espérer qu’ils iront montrer à leurs amis et familles ce qu’ils ont fait », continue Balou Kafé. Sa stratégie semble être sur de bons rails puisque les enfants se font déjà le relais. « Ni mes parents ni mes frères et sœurs ne connaissent les premiers gestes de secours alors je vais leur apprendre », fait savoir le jeune Kays.

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Cette initiative du directeur de la MJC de M’tsapéré entre dans le cadre des activités de vacances scolaires organisées par la ville de Mamoudzou, mais il ne s’agit pas là que d’un simple loisir puisque les jeunes doivent connaitre ces gestes qui sauvent. « La formation est obligatoire pour les enfants de 12 ans. Et chaque année ils doivent se mettre à jour parce qu’il y a des changements », indique Mohamed Ben Ali, le formateur de l’ADSS. L’association intervient d’ailleurs dans les collèges mais cela ne suffit pas. Il est alors possible de la contacter et prendre rendez-vous pour un enfant. Les adultes aussi peuvent bénéficier de cette formation, elle est même fortement recommandée quand on sait que beaucoup ne savent pas quoi faire lorsqu’une personne fait un arrêt cardiaque, un malaise ou quand elle est en détresse respiratoire.

A Mayotte, la cuisine s’invite dans la formation BAFA

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Dimanche 19 décembre, les élèves de la ligue de l’enseignement fêtaient la fin de leur formation de brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur (BAFA). Une dernière semaine en internat sur le thème de la cuisine nourricière. Encadrés notamment par Faidine, directeur de la session, les futurs animateurs ont pu développer leur culture de l’alimentation, un enjeu majeur à Mayotte.

Menu, décoration et service, ce soir les élèves en formation de brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur (BAFA) régalent leurs invités. Du 13 au 20 décembre les futurs animateurs ont suivi une semaine d’approfondissement sur la thématique de la cuisine nourricière. Dernière étape pour eux avant qu’un jury ne valide officiellement leur formation d’animateurs. “Nous avons choisi ce thème pour faire comprendre à nos stagiaires l’intérêt de la nourriture et l’importance qu’elle prend dans le développement de l’enfant”, détaille le directeur de la session à la ligue de l’enseignement de Mayotte, Faidine.

Pédagogie et gastronomie

Travailler avec des produits frais, de saison, savoir créer une activité autour du goût, des saveurs, voilà ce qu’ont appris les élèves en formation BAFA lors de leur dernière semaine d’apprentissage à la ligue de l’enseignement. “J’adore travailler avec les jeunes, leur apprendre des choses, leur faire faire des activités manuelles”, explique Maïda, future diplômée du BAFA. Bien qu’elle vienne d’une famille nombreuse et qu’elle ait toujours été avec des enfants, elle confie avoir appris beaucoup de choses durant cette formation, “Je ne savais pas que certains aliments devaient être évités selon les tranches d’âge des enfants. Les compétences que j’ai acquises ici pourront me servir dans ma vie professionnelle mais aussi personnelle”, se réjouit la jeune femme originaire de Majicavo Lamir. Comme elle, Nana, qui s’est lancée dans sa formation de BAFA il y a cinq mois, se dit ravie de cette expérience. « L’alimentation est très importante à Mayotte. Les formateurs nous ont appris à être vigilants et à ne pas négliger ce que l’on donne à manger aux enfants”, explique la jeune maman.

En effet, si la thématique est inédite pour une session de BAFA à Mayotte, elle semble avoir conquis les élèves. Ceux-ci seront alors en capacité d’adapter l’alimentation des plus petits en fonction de leurs besoins mais aussi de respecter des règles élémentaires d’hygiène ou encore des gestes liés au développement durable.

Former les animateurs de demain

Si les seize stagiaires se disent pressés de débuter leur carrière dans l’animation, les formateurs de la ligue de l’enseignement espèrent quant à eux pouvoir continuer à collaborer avec leurs futurs diplômés. “Aujourd’hui on espère créer un réseau d’animateurs à Mayotte. Nous aurons alors des intermédiaires formés et prêts à intervenir partout sur le territoire auprès des jeunes. L’île a besoin de personnes pour s’occuper de sa jeunesse mais aussi pour développer les valeurs républicaines qui nous sont chères. Notre objectif est avant tout de promouvoir une éducation populaire et d’aider au maximum au développement harmonieux de Mayotte”, explique en bon professeur Faidine. La ligue de l’enseignement espère par ailleurs développer une formation de surveillant de baignade, une autre spécialité indispensable à Mayotte. Affaire à suivre…

La culture des îles à l’honneur avec Karabela

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Du 8 au 22 décembre, dans les locaux de l’agence d’attractivité et de développement de Mayotte, Kerlie, la créatrice de l’entreprise Karabela présente ses créations toutes en douceur. Son secret ? Marier les tissus et les motifs pour le plus grand bonheur de ses clients.

Jeu de matières, design et couleurs, bienvenue sur le stand de Karabela. Depuis le mois d’avril 2021, Kerlie Le Balch, une créatrice originaire de Haïti, se consacre à l’artisanat. Ayant grandi en région parisienne, elle occupait au sein d’un cabinet le poste de secrétaire juridique. Rien ne la destinait à cette vie de création dans les îles françaises et pourtant… Sa micro-entreprise, Karabela, est un nouveau souffle professionnel pour la jeune femme. Basé à Chirongui, l’atelier est spécialisé dans la confection de textiles.

Par sa démarche artistique, Karabela aimerait viser plus loin et apporter de la nouveauté dans le milieu de l’artisanat à Mayotte. Kerlie souhaite mettre en valeur le “Nabawane” et le tissu “Karabela” afin de jouer avec au détour de ses créations. Son rêve ? Ouvrir d’ici quelques années sa première boutique à Mayotte. “Avec ma famille j’ai toujours baigné dans ce milieu. C’est héréditaire, c’est dans notre culture”, argumente l’artiste ravie d’exposer à Mamoudzou avant d’ajouter, «C’est la première fois que je participe à une exposition comme celle-ci. J’espère pouvoir faire aimer mon travail et je suis très heureuse que l’exposition made in Mayotte m’ait laissé montrer à la population mahoraise mon talent de créatrice. »

Des projets plein la tête

Depuis son arrivée à Mayotte, la passionnée voit plus loin. Avec son mari, ils avaient pour objectif de montrer aux mahorais ce qu’est le Karabela, un tissu haïtien. Pour cela l’artiste dessine tout type de créations. Accessoires de mode, sacs, cabas, pochettes, bijoux… Elle joue avec le karabela et la wax mais aussi avec l’inox ou encore le cuir.

Déjà suivie par une centaine de personnes sur les réseaux sociaux, et présente lors des événements célébrant l’artisanat sur l’île, la carrière créative de Kerlie semble lancée. Alors, jusqu’au 22 décembre, les curieux pourront venir admirer ses créations au sein de l’agence d’attractivité et de développement de Mayotte. Tout en simplicité les œuvres de la néo mahoraise reprennent pourtant tous les motifs de l’île aux parfums. Ylang-ylang, hippocampe, tortue… Des créations à consommer sans modération à l’approche des fêtes de fin d’année.

Le président du Conseil départemental recevait les athlètes mahorais

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Accompagné de la vice-présidente en charge des sports, Zouhourya Mouayad Ben, le président du Conseil départemental Ben Issa Ousseni a reçu jeudi 16 décembre des athlètes récemment engagés notamment dans le meeting d’athlétisme d’Etang Salé à La Réunion. En l’espèce, Nasrane Bacar (100 m et 200 m), Kamel Zoubert (100 et 200 m), Djassim Ahamada (longueur), Fahari Abdallah et Soultoini Ali (javelot) ont pris part à cette rencontre à laquelle participait le vice président du cross Mohamed Tostao Ahmada.  Au menu des discussions : Une délibération a récemment été adoptée sur l’accompagnement des sportifs qui souhaitent être admis aux Jeux des Îles de l’Océan Indien, au sein de la délégation de Mayotte. Les Mahopolitains ayant déjà eu par le passé une licence à Mayotte peuvent venir étoffer les sélections locales. D’autres natifs ou non de Mayotte ne pourront pas participer à ces Jeux, malgré leur bon niveau, voire leur chance de médaille car ils n’ont tout simplement jamais été licenciés dans un club local, selon les termes de l’article 7 de la charte des jeux des îles de l’océan Indien. Un dispositif de prise en charge de ces sportifs est donc créé par le Département. Cinq athlètes potentiels en athlétisme sont concernés par ce dispositif. Objectif : favoriser la participation et la prise en charge de ces athlètes de haut niveau.

Appel à projet 2022 du conseil cadial de Mayotte

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Le Conseil cadial de Mayotte lance son appel à projet 2022 sur « le développement humain, la cohésion sociale par la sauvegarde, la valorisation et la promotion des valeurs morales de la société mahoraise en s’appuyant sur les valeurs de l’islam que sont la paix, fraternité, la tolérance, la vivre ensemble et respect ». Cet appel à projet vise à mobiliser tous les acteurs du territoire autour de projets permettant de traiter un certain nombre de questions liées aux trois principaux enjeux identifiés pour l’action de cette structure, dans le cadre d’une convention annuelle ou pluriannuelle. Les trois grands objectifs détaillés dans cet appel à projet portent sur le développement de la médiation sociale ; la consolidation des liens sociaux autour des politiques publiques mobilisées au profit du développement de la cohésion sociale ou encore la préservation et le développement de la mémoire.  Pour cette année 2021, malgré un court temps imparti (crise de la Covid-19), le conseil cadial a reçu 57 projets portés par 42 associations, dont 36 ont été retenus. Il sera proposé à la commission permanente d’attribuer 600 000 euros au total à ce titre.

Subventions aux associations pour l’année 2022

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La Ville de Mamoudzou informe les associations que la campagne de subventions pour l’année 2022 est ouverte. En effet, la Ville apporte un soutien financier aux associations de la commune afin de développer et favoriser les activités de proximité dans les villages et quartiers. Cette aide sous forme de subvention est accordée aux associations œuvrant dans les domaines de la jeunesse, des sports, de la culture, de la citoyenneté, de l’environnement, du socio-éducatif et de l’insertion. L’objectif étant de leur permettre d’exercer leurs activités courantes dans de bonnes conditions, de financer la réalisation de leurs activités et projets spécifiques et de contribuer au financement des opérations particulières et exceptionnelles. Grande nouveauté : la dématérialisation des demandes.  Désormais, les associations doivent effectuer leurs demandes de subvention sur le site www.mamoudzou.yt. Les dossiers papier ne seront pas considérés comme recevables et aucune dérogation ne sera accordée en 2022. La plateforme de service est ouverte du 15 décembre 2021 au 10 janvier 2022. Pour y accéder rendez-vous sur le site de la Ville onglet Démarches, rubrique guichet unique associations, puis lien espace associations. Ensuite, les personnes concernées devront se connecter avec leurs identifiants ou créer un compte utilisateur (unique pour chaque structure) et enfin envoyer leur dossier complet de demande de subvention.

Opération “plantons des haies !”

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Le Ministère de l’agriculture et le FEADER financent intégralement le programme « plantons des haies ! » sur le département de Mayotte dans le cadre du plan de relance national. L’objectif est de maintenir durablement des haies agroforestières et de réinstaller une ambiance bocagère dans l’espace agricole pour préserver la qualité des sols, la ressource en eau, l’attractivité paysagère et constitue un outil clé de la biodiversité. Ces haies permettront à l’exploitant de délimiter les parcelles tout en bénéficiant de la productivité de plantes fourragères et fruitières. Ce dispositif, totalement gratuit, s’adresse aux exploitants agricoles ainsi qu’aux propriétaires fonciers agricoles. Pour chaque demande, il suffit de définir la parcelle et l’implantation des haies. Deux pépiniéristes ont été retenus pour procéder aux plantations. Pour faciliter la mise en œuvre, 2 zones ont été définies sur Mayotte. La zone Nord regroupe les parcelles agricoles situées dans les communes de Acoua, Bandraboua, Mtsamboro, M’Tsangamouji, Tsingoni, Koungou, Mamoudzou, Dzaoudzi, Pamandzi. La zone Sud quant à elle regroupe les parcelles agricoles situées dans les communes de Chiconi, Ouangani, Dembéni, Sada, Chirongui, Bandrélé, Bouéni, Kani Kéli. Les agriculteurs et propriétaires fonciers agricoles intéressés doivent contacter le pépiniériste de leur zone dès aujourd’hui et jusqu’au 28 février 2022. Au Nord le pépiniériste Pot Concept et au Sud « Mayotte pépinières ».

Hommage à Louis Timagène Houat le 20 décembre 2021

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À l’occasion de la commémoration de l’abolition de l’esclavage à la Réunion, Fèt Kaf, l’association Kartyé Lib MPOI et le Département de Mayotte, à travers sa délégation à la Réunion, s’associent pour une journée de festivités. Dans la matinée, l’association posera officiellement le buste en bronze, honorant la personnalité et le combat de l’abolitionniste Louis Timagène Houat dans le Jardin de la Mémoire à Saint-André. En marge de ce moment solennel, des échanges culturels et ateliers sont proposés en présence d’historiens mahorais et réunionnais : Mme Mouniati Moana-Abdou Chakour et Albert Jauze. Cette opération s’inscrit dans une volonté commune de sensibiliser le grand public et les jeunes générations à la nécessité de cultiver la mémoire et l’histoire de l’océan Indien. Cette journée est organisée en partenariat avec la Ville de Saint-André et le tissu associatif de Fayard. L’objectif poursuivi par l’ensemble des partenaires est d’accompagner la jeunesse à s’approprier son histoire, ainsi mieux se connaître pour cultiver le vivre-ensemble.

Football : Grâce aux Jumeaux, la Ligue 1 connaît Mayotte

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Hier soir, le club des Jumeaux de Mzouazia (R1) affrontait les Girondins de Bordeaux (L1), dans le cadre des 32èmes de finale de la Coupe de France. Malgré une défaite somme toute logique (10-0), l’équipe mahoraise, auteure d’un parcours historique dans la compétition, aura marqué les esprits de l’île et du football français.

Quoi qu’il aurait pu se passer, l’honneur était déjà sauf. Ce dimanche 19 décembre, les Jumeaux de Mzouazia faisaient face à un club de l’élite du football français, Bordeaux. Même face à une équipe de Ligue 1, la diaspora mahoraise donnait de la voix en tribunes, comme lors des deux rencontres précédentes de Coupe de France. C’est dans cette compétition que Mzouazia aura écrit l’histoire, en devenant le premier club mahorais à vaincre et éliminer non pas une, mais bien deux équipes métropolitaines. Hier soir, la marche était cependant trop haute.

Dans le froid métropolitain du Matmut Atlantique,  les coéquipiers de Ben Djadid Dina Kamal ont en effet eu l’honneur de se frotter à des joueurs aguerris tels que Jimmy Briand, M’Baye Niang ou encore Mexer. Si les Girondins peinent à sortir de la zone de relégation en Ligue 1, ils attaquent la rencontre tambour battant. Les joueurs de Vladimir Petkovic n’ont en effet laissé que les miettes à ceux de Djamaldine Ali, multipliant les offensives. Les Bordelais ont pourtant vendangé, en manquant plusieurs grosses occasions dans la surface mahoraise. Au final, Abdel Medioub (10′), un quadruplé de M’Baye Niang (28′, 45′, 53′, 65′), Timothée Pembélé (49′, 62′), Javairo Dilrosun (59′), Issouf Cissokho (70′) et Josh Maja (77′) ont permis au club de Ligue 1 de l’emporter 10-0.

Un score très lourd qui aura permis aux jeunes des Girondins de se montrer aux yeux de leur entraîneur, mais aussi et surtout aux Mahorais de se tester contre le plus haut niveau. Point de désillusion cependant, les amateurs de fooball français et surtout mahorais ne retiendront que le parcours exceptionnel des Jumeaux. La saison de rêve de Mzouazia est néanmoins loin d’être terminée, et pourrait même se révéler encore plus grandiose. Les Jumeaux, actuels leaders de R1 à égalité avec le FC Mtsapéré, ont encore deux matchs de retard à jouer, et peuvent donc ajouter un titre de champions de Mayotte à leur palmarès.

La commission d’urgence foncière (CUF) voit sa durée de vie allongée

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Jeudi 16 décembre dernier, Ramlati Ali, députée pour la première circonscription de Mayotte, a fait adopter deux amendements à l’Assemblée Nationale concernant la question du foncier. Premièrement, la commission d’urgence foncière (CUF) voit sa durée de vie allongée et, deuxièmement, ses compétences ont été mises à la disposition des collectivités locales.

La députée Ramlati Ali s’est attaquée avec succès la semaine dernière à l’épineuse question du foncier à Mayotte. Elle a en effet fait adopter deux amendements par l’Assemblée Nationale. Ainsi, la CUF, structure mise en place en juin 2019, voit sa durée de vie allongée dans l’attente de l’installation du Groupement d’Intérêt Public-CUF. La CUF ne devait être à l’origine qu’une instance temporaire dont les frais de fonctionnement ne devaient être à la charge de l’Etat que jusqu’au 31 décembre 2020. Son utilité pour régler les questions foncières de Mayotte a cependant été telle que sa durée de vie a déjà été allongée une première fois l’année dernière et, ce jeudi 16 décembre, Ramlati Ali a de nouveau fait voter un amendement en ce sens.

La CUF a pour mission de régulariser les questions foncières concernant le domaine privé titré. D’autres instances, installées auparavant, ne se concentraient que sur la question de la régularisation des occupations sans titre des domaines publics de l’Etat ou du Département. La CUF a commencé, depuis sa création en 2019, à dresser l’inventaire des problématiques foncières à Mayotte et à chercher des solutions conformes aux droit commun. Comme chacun le sait, la problématique du foncier est particulièrement complexe sur l’île aux parfums, notamment en raison du passage du droit coutumier, en vigueur avant le passage au département en 2011, au droit français. Selon Ramlati Ali, « la CUF a déjà permis de rétablir beaucoup de Mahorais dans leur droit à la propriété« . D’où sa volonté de prolonger sa durée de vie dans l’attente du futur Groupement d’Intérêt Public-CUF.

Les compétences de la CUF mises à la disposition des collectivités locales

Le deuxième amendement que Ramlati Ali a réussi à faire adopter à l’Assemblée concerne la mise à disposition des compétences de la CUF aux collectivités locales. Un bon nombre d’acteurs publics rencontrent en effet des difficultés pour établir un titrement lors de l’instruction de leurs dossiers. Pour la députée mahoraise, ce deuxième amendement permettra donc à l’Etat et aux collectivités locales de « travailler en synergie, pour plus d’efficacité » sur les questions foncières.

Ramlati Ali avait au total proposé 6 amendements concernant la CUF à l’Assemblée. Seuls ces deux-là ont été adoptés, ce qui n’est déjà pas si mal ! Ce jeudi 16 décembre, elle a également ouvert le débat au sujet du sort réservé aux titres établis avant 2008 et a invité le Gouvernement à se saisir urgemment de ces points. Plusieurs autres amendements, défendus mais malheureusement non adoptés, sont toutefois venus rappeler au Gouvernement l’urgence à régler les problématiques foncières de Mayotte.

Mode : L’élégance toute en couleurs avec Choumi Créations

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Samedi 18 décembre, dans les locaux de l’agence d’attractivité et de développement de Mayotte avait lieu le premier show de l’exposition Made in Mayotte. La styliste Choumi Créations présentait sa nouvelle collection haute en couleurs à des spectateurs conquis.

11h. Le public impatient se masse en plein cœur de l’exposition Made in Mayotte. Entre les poteries, les sculptures et les œuvres artisanales en tout genre, tous attendent le début du défilé. 11h30. Bientôt le silence règne, la musique démarre… Que le spectacle commence ! Dès l’instant où elles quittent les loges, les spectateurs n’ont plus d’yeux que pour les mannequins habillées par Choumi. Rythmé, cadencé, le défilé qui durera plus d’une heure passera en un clin d’œil. Captivés, les passants s’arrêtent et admirent les tissus virevoltants. “Oh cet ensemble”, “Whaou ces couleurs”, “Cette robe, j’adore”. Les éloges fusent et le sourire sur le visage de la créatrice en dit long sur sa passion pour la mode. “Je suis complètement autodidacte”, s’amuse-t-elle. Comme beaucoup d’artisans présents à l’exposition Made in Mayotte cette année, la couture était avant tout une occupation marginale dont elle n’aurait jamais pensé faire son métier. Pourtant depuis cinq ans sur l’île au lagon, Choumi habille les mahoraises et n’a de cesse de créer.

Des étoiles plein les yeux

Le premier tableau est constitué de tenues en wax”, commente la styliste. Une à une les mannequins défilent avec une aisance déconcertante, perchées sur des talons hauts. Bijoux, coiffure et bien entendu vêtements, les couleurs, les formes, les volumes, les textures, les matières tout se marie dans une élégance made in Choumi. Les minutes passent et les tableaux s’enchaînent, après la wax colorée et les tissus unis, viennent le patchwork, la dentelle ou encore la viscose. Bien loin des standards habituels, les modèles aussi ont une personnalité. Des tailles, des coupes de cheveux différentes et des sourires radieux. “Je suis continuellement à la recherche d’inspiration. Je regarde les femmes, leurs vêtements, je glâne des idées et je dessine des pièces qui me ressemblent”, affirme la créatrice.

Des créations de tous horizons

D’origine Anjouanaise, Choumi a d’abord résidé en Tanzanie avant d’ouvrir son showroom à Pamandzi en Petite-Terre. Sur le continent Africain elle a alors découvert des tissus qui lui ont inspiré cette fibre artistique et avec lesquels elle travaille encore aujourd’hui. Dans un dernier clin d’œil à l’île aux parfums, le défilé s’achève par une série de salouvas plus colorés les uns que les autres. Un bouquet final qui clôture cette matinée en l’honneur de la mode dans l’océan Indien.

Les jeunes sortent couverts

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Si les mentalités progressent d’elles-mêmes au sujet de la natalité, il est un secteur sur lequel les institutions mahoraises peuvent agir : la contraception. Son accès et sa conception, encore trop archaïques sur le territoire, sont améliorés par l’ARS (Agence régionale de santé) et les associations, qui ciblent les nouvelles générations de l’île.

Les chiffres de l’enquête de l’INED et de l’INSEE, compilés en novembre 2020, sont troublants : 44% des personnes mahoraises âgées de 18 à 44 ans n’utilisent aucun moyen de contraception lorsqu’elles font l’amour. N’en déplaise à la technique du « retrait« , fortement citée par les interrogés. Pour Fatiha Djabour, directrice adjointe de la Santé publique à l’ARS de Mayotte, ce manque de recours à la contraception tient en trois points. « Il y a déjà le problème de l’accès, affirme-t-elle. On a des taux de natalité si importants qu’ils occupent toutes les professions de santé. Les structures de soins ont donc moins de moyens et de temps pour le sujet de la contraception. Le deuxième enjeu concerne toute la précarité que l’on a sur le territoire, et notamment la question de disposer ou pas d’une couverture sociale. »

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Une charge qui est aussi masculine

Le troisième facteur, sociétal, tient en une défiance à propos des moyens de contraception. « Nous avons des spécificités qui sont propres à notre territoire, donc on n’est clairement pas sur le même contexte que dans l’Hexagone« , continue Fatiha Djabour, explicitée par Mlaili Condro, docteur en sciences du langage. « Je pense que, pour beaucoup d’hommes, la capote est une sorte d’obstacle à l’épanouissement sexuel, analyse-t-il. Pour beaucoup d’entre eux, la contraception est l’une des charges que la femme a à porter dans un couple, ça relève de sa responsabilité. L’homme se donne toute liberté de jouir, d’avoir ce rapport non-protégé et de le vivre dans la chaleur du corps humain. » Rééquilibrer ce rapport homme-femme à la contraception est donc l’un des objectifs de l’ARS, qui multiplie les campagnes de sensibilisation.

« Nous sommes bien conscients que travailler sur une campagne de communication ne suffit pas, déclare la directrice adjointe de la Santé publique de l’agence. Nous souhaitons vraiment provoquer une réflexion. » Ainsi, l’ARS a profité de la journée mondiale de la contraception, le 26 septembre dernier, pour mettre en place une campagne d’affichage et plusieurs initiatives, avec notamment « un café intergénérationnel du Repema [Réseau périnatal de Mayotte, NDLR], des consultations menées par des sages-femmes de PMI dans le camion Repemobile dans différents villages avec prescription de contraceptifs et distribution de préservatifs « . Ces derniers sont justement au cœur de la stratégie de l’ARS, afin de remobiliser les hommes mahorais sur la contraception : « Nous avons un objectif bien précis, puisque nous visons une distribution de 300 000 préservatifs, majoritairement externes« .

Un billet d’avion pour un selfie avec un préservatif

Et l’agence régionale de santé n’est pas la seule à décapoter les tabous. C’est aussi l’objectif de l’AEJM, l’association des étudiants et des jeunes de Mayotte, qui lance depuis plusieurs années son concours « Selfise ton préservatif« . Du 30 novembre 2021 au 6 février 2022, les jeunes de 15 à 25 ans sont ainsi appelés à publier un selfie avec un préservatif, ainsi qu’un message de prévention. « L’objectif est de sensibiliser le maximum de jeunes sur l’utilisation du préservatif, explique Roukia Arfachadi, coordinatrice santé de l’AEJM. C’est plus facile de le mettre en avant avec leurs phrases que d’utiliser des formules toutes faites. » Le 14 février, les auteurs des meilleurs selfies seront conviés par l’association, qui leur remettra « de nombreux lots« , dont un aller-retour Dzaoudzi-Paris et un smartphone.

Au quotidien, l’AEJM intervient aussi dans les établissements scolaires sur les questions de prévention en matière de santé sexuelle et de contraception. « C’est ouvert, les jeunes peuvent poser leurs questions, continue Roukia Arfachadi. On a aussi un camion devant l’établissement, qui sert à la même chose. On va vers eux, on leur amène des préservatifs, et on a une mallette de contraception avec tous les moyens existants. » Les actions de sensibilisation se multiplient donc auprès des jeunes, qui étaient encore 31% à ne pas utiliser de contraception en 2016. Mais les choses changent. « Lors de nos événements, on a des jeunes qui viennent nous demander des préservatifs, parce qu’ils ont envie de se protéger, ne veulent pas avoir d’enfants, ni attraper des maladies« , affirme la coordinatrice santé de l’AEJM, rejointe par l’ARS.

« Les jeunes ont des aspirations autres, souhaitent avoir moins d’enfants que leurs aînés, confirme Fatiha Djabour. On ne fait pas les mêmes choix selon le niveau d’étude et les moyens dont on dispose. Les hommes viennent par exemple au camion de la Repemobile pour demander des informations. On a quand même distribué plus de 2800 préservatif, 67 plaquettes de pilules, 10 implants ont été posés… Les gens adhèrent. » L’objectif, que ce soit pour l’Etat ou les associations, est donc de vulgariser l’utilisation du préservatif et des autres moyens de contraception, en levant les tabous. Reste désormais aux jeunes mahoraises et mahorais d’assumer leur sexualité et d’avoir conscience des risques : en 2016, 70% des femmes ayant déjà eu un enfant utilisaient un moyen de contraception. Parmi celles qui n’avaient pas (encore) d’enfant, elles n’étaient que 14%.

La poterie made in Mayotte avec Saïd le potier

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Du 8 au 22 décembre, dans les locaux de l’agence d’attractivité et de développement de Mayotte, Houmadi Ben Saïd dit « Saïd le potier » expose et vend ses œuvres hautes en couleurs. Leur point commun ? La thématique de l’exposition made in Mayotte : la tortue marine.

Œuvres colorées, objets aux formes diverses, caribou au stand de Houmadi Ben Saïd ! Il y a 20 ans de cela, Saïd, un artiste autodidacte originaire des îles de l’océan Indien se lance dans la fabrication de poteries. Aujourd’hui il aimerait viser plus loin, dans l’optique d’ouvrir, un jour, sa propre boutique à Mayotte. A l’origine de ses œuvres est née une passion. Pour Saïd, la poterie n’est pas un simple travail manuel mais bien une vocation. “C’est en forgeant qu’on devient forgeron”, s’amuse le potier en souriant. Bien qu’il n’ait jamais fait d’études en lien avec l’artisanat, l’artiste a toujours été doué de ses mains et a pris pour habitude de réaliser des œuvres pour ses amis et son entourage.

La tortue pour révélation

Un beau jour, Saïd décide de se consacrer à une réalisation particulière qu’il nommera “Nyamba” qui signifie tortue. A la suite de cela, il commence également à s’adonner à d’autres formes d’art dans son petit atelier de Labattoir en Petite-Terre. Connu sous le nom de Saïd le potier, il s’inspire des merveilles de l’île aux parfums pour créer. Il affirme également que ce sont ses clients qui lui ont donné le courage de se lancer et lui ont permis de se faire connaître à Mayotte. “Je fais presque de tout en art. Je manipule le bois, les tableaux, la peinture mais ce que je préfère c’est la poterie. Un art qui m’a conduit à tester plusieurs objets manipulables, de quoi rendre mes clients satisfaits et curieux”, s’extasie Saïd, fier de ses œuvres.

L’exposition made in Mayotte, un tremplin

Le passionné ne compte bien ne pas en rester là et redonner à la poterie ses lettres de noblesse. En effet, à une époque, le travail de l’argile était très répandu sur l’île au lagon, comme dans les villages Boueni, Sohoa ou encore Mtsahara. Devenu un artisanat assez marginal, cette semaine à l’agence d’attractivité et de développement de Mayotte petits et grands pourront venir découvrir ou redécouvrir cet art ancestral. “C’est la première fois que je participe à une exposition comme celle-ci et j’espère pouvoir me faire connaître, faire aimer mon travail, et je suis ravi que l’exposition made in Mayotte m’ait laissé montrer à la population mahoraise et aux différents touristes mon travail”, se réjouit l’artisan. Alors fan de tortues, de poterie ou simplement de culture locale, rendez-vous à Mamoudzou jusqu’au 22 décembre pour contempler le travail de Saïd le potier.

Non à l’exclusion de nos journalistes

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Ce 17 décembre 2021, un membre de notre rédaction a été exclu sans ménagement du pôle presse chargé de suivre la campagne de Marine le Pen à Mayotte. Après deux jours de travail sans encombre, notre journaliste Cyril Castelliti s’est vu contraint d’interrompre ses activités. L’équipe de Mayotte Hebdo dénonce ce traitement qui menace la liberté d’informer sur le territoire.

Il lui est reproché d’être « en lien avec la mouvance antifa aux Comores ». Une accusation ridicule et fallacieuse. Cyril Castelliti et son collègue photoreporter Louis Witter ont été arrêtés arbitrairement aux Comores en avril 2019 alors qu’ils effectuaient leur travail de journalistes pour plusieurs médias (National Geographic, Vice News, l’Humanité, Komitid, Les Inrocks…). RSF avait alors manifesté son soutien

https://www.huffingtonpost.fr/entry/comores-les-journalistes-louis-witter-et-cyril-castelliti-arretes_fr_5cbb87b5e4b068d795cd2e3e

Le travail effectué par ce journaliste au sein de notre rédaction depuis 2018 n’a jamais fait l’objet d’un tel traitement. Sa carrière en tant que journaliste indépendant depuis 6 ans témoigne de son sérieux (Libération, Le Monde, TF1, La Provence, La Voix du Nord, Reporterre, Mayotte la 1ère….) Déjà ciblé par une campagne de harcèlement menée par l’extrême droite en 2017 pour des prétextes similaires, ce journaliste n’a pas relâché son investissement et continue son travail avec rigueur.

Mayotte Hebdo informe la population mahoraise depuis plus de 20 ans.
Son équipe condamne cet événement et apporte son soutien à tous les journalistes
au service d’une information de qualité sur le territoire.

Chirongui fait son cinéma

Le conseil municipal du dimanche 12 décembre 2021 a statué, sur le contrat délégation de service public qui lie la commune de Chirongui à l’association Ciné Musafiri pour l’exploitation commerciale de la partie cinéma du pôle culturel Moussa Tchangalana. Le conseil municipal a ainsi voté la résiliation du contrat de concession de service public avant son terme, dans le respect des articles le stipulant. La municipalité maintiendra les activités culturelles, spectacles vivants et cinéma, dans l’intérêt du public. Le conseil municipal a également voté la reprise en régie directe de l’activité cinéma, non commerciale et l’ouverture de deux postes techniques permettant la continuité de service public. La municipalité assure le public de la continuité de la partie cinéma du pôle culturel et entend développer une politique culturelle globale en direction des publics mais aussi répondre aux demandes des partenaires comme des habitants.

Point sur l’épidémie de Covid-19

Au cours de la semaine du 06 au 12 décembre, 85 cas de Covid-19 confirmés ont été identifiés parmi les patients domiciliés à Mayotte, soit un taux d’incidence de 30,4 cas pour 100 000 habitants. La situation en métropole et à la Réunion est préoccupante et entraîne une tension hospitalière de plus en plus vive. Pour protéger Mayotte d’un rebond épidémique, nous devons tous être responsables : les comportements de chacun sont essentiels pour se protéger collectivement. Dans ce contexte, l’ARS veille au strict respect des consignes sanitaires telles que : le port du masque, le lavage régulier des mains, la distanciation physique et le respect des mesures d’isolement dès que cela est nécessaire.  Le dépistage au moindre doute et l’administration de la dose de rappel sont des outils incontournables pour limiter la propagation du virus sur le territoire. La responsabilité individuelle et collective et le maintien de la vigilance, a fortiori en cette période de vacances scolaires sont de mise. Au total depuis le début de l’épidémie 21 139 cas de covid-19 ont été confirmés à Mayotte.

Mlezi Maore recrute des professionnels du social et du médico-social

Après avoir inauguré deux nouveaux dispositifs en septembre et décembre dernier, Mlezi Maore poursuit sa contribution à apporter des réponses aux problématiques sociales et médico-sociales du territoire. En effet, l’organisation mène chaque année, des actions envers plus de 15 000 bénéficiaires sur l’ensemble du territoire mahorais. Dans ce contexte, l’association propose une campagne de recrutement afin de faire face aux multiples défis, notamment aux besoins criants et aux grandes difficultés à embaucher dans les métiers de l’économie sociale et solidaire à Mayotte. Ainsi, la structure ouvre plusieurs postes dans le secteur. Infirmiers, psychologues, médiateurs, travailleurs sociaux, familles d’accueil, chefs de services… Des offres accessibles dès aujourd’hui sur le site internet de Mlezi Maore. L’association ambitionne de s’entourer de nouveaux professionnels souhaitant s’investir sur le long terme et acquérir en continu de nouvelles expertises. Par cette campagne, Mlezi Maore entend confirmer son engagement en faveur de l’emploi local en cette période de crise sanitaire. Intéressez ? Pour postuler, rendez-vous sur le site internet : https://www.mlezi-maore.com/emploi

La solution est dans l’océan

Vous avez une idée de solution basée sur l’océan pour répondre aux problématiques environnementales, agroalimentaires, énergétiques… Et vous rêvez de créer une start-up dans les prochains mois ? L’Ifremer lance la deuxième édition de son concours Octo’pousse.  L’objectif ? Accompagner le porteur d’un projet innovant pour le booster au sein de l’Ifremer et créer une start-up. Ouvert à tous les porteurs extérieurs à l’institut qui ont un projet pour développer une solution en lien avec l’océan et qui veulent passer à l’action en créant leur start-up dans des conditions optimales. Les lauréats pourront s’appuyer sur les compétences des équipes scientifiques de l’institut pour développer des solutions face aux enjeux actuels des secteurs de l’agroalimentaire, l’énergie, le transport, l’aquaculture, la santé, la surveillance environnementale, la décarbonation, la cosmétique… À la clé pour le lauréat ? Un contrat de travail de 18 mois sur le site Ifremer le plus pertinent pour votre projet en France métropolitaine ou en Outre-mer un financement de 60.000€ pour faciliter la mise en œuvre du projet, une collaboration avec une équipe de recherche de l’Ifremer et un accès aux moyens d’essais, accès à la mer, laboratoires, etc. de l’Ifremer. Le dépôt des candidatures en ligne est ouvert du 12 janvier au 28 février 2022. Pour en savoir plus sur le règlement du concours et les démarches de dépôt de candidature, rendez-vous sur la page du concours Octo’pousse à partir du 12 janvier.

Comment voyager au départ de Mayotte ?

Dans un communiqué à l’attention des voyageurs, l’ARS rappelle les principales règles en vigueur pour voyager au départ de Mayotte. Quel que soit votre schéma vaccinal (vacciné ou non), vous devez présenter un test PCR ou antigénique négatif de moins de 48h pour voyager vers la métropole ou l’île de la Réunion. Pour voyager vers les Comores, vous devez présenter un test PCR négatif de moins de 72h. Les personnes présentant un schéma vaccinal complet sont dispensées de motifs impérieux. Les personnes non vaccinées devront quant à elles présenter les justificatifs de leur motif impérieux de déplacement. Par ailleurs, les tests antigéniques, qui sont valables également pour voyager, peuvent être réalisés dans votre pharmacie, chez votre médecin traitant, auprès de votre infirmier à domicile ou chez votre kinésithérapeute. A Mayotte, le centre de dépistage pour voyageurs est positionné dès aujourd’hui dans les locaux de l’école Cavani Sud 2 de 7h30 à 13h00 le mardi, mercredi et jeudi pour les tests PCR uniquement, le samedi pour les tests antigéniques et PCR et le dimanche uniquement pour les tests antigéniques. Enfin, les voyageurs devront présenter leur titre de transport pour accéder au dépistage.

Entrée en campagne sans surprise pour Marine le Pen

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En confiance et accompagnée de nouveaux soutiens, la présidente du Rassemblement National a entamé hier un voyage de campagne qui durera jusqu’à samedi. L’occasion de dérouler ses thématiques traditionnelles et consolider une base électorale déjà confortable.

Un spectacle aux airs de déjà-vu. Salouva traditionnel et colliers de fleurs jusqu’aux oreilles, Marine le Pen sort de la barge accompagnée d’une constellation de journalistes. Le masque chirurgical tombe, un large sourire se dévoile. Cette fois-ci, la foule n’est pas nombreuse. « La faute à la météo« , justifie-t-on dans son entourage. Qu’importe. La vingtaine de membres du Collectif des citoyens de Mayotte est là, Souffiane Moutouin en tête.

Vêtu d’un treillis militaire, le militant conserve son ton martial. « La Guadeloupe et la Martinique ont fait grève avec leurs barrages. Nous, notre barrage c’est Marine le Pen« . De quoi justifier une alliance entre le Collectif et le RN ? « Non, ce n’est pas une adhésion. Nous n’avons pas de carte au FN. C’est un ras-le-bol« , promet sa camarade. La faute aux positions belliqueuses de Marine le Pen à l’égard de l’islam ? « Non. Marine le Pen n’est pas islamophobe. Elle s’est embrouillée avec son père et sa nièce. Preuve qu’elle mène une autre politique« , suggère Souffiane Moutouin.
Néanmoins, Marine le Pen n’est pas revenue sur sa volonté d’interdire le voile dans l’espace public. Si elle le tolère à Mayotte pour des motifs « culturels« , cette tolérance s’arrête aux frontières de l’hexagone. Un parti-pris qui laisse un goût amer à certains passants sur la place de la République. « Je ne veux même pas m’arrêter pour la voir tellement elle m’énerve« , glisse une étudiante de 16 ans. « Elle est raciste. Je me sens menacée lorsqu’elle vient ici. Si on vote pour elle, ça sera catastrophique. Mayotte ne sera plus Mayotte« , déplore-t-elle avant de filer loin du spectacle.

Le tableau n’a rien de neuf : embrassades, selfies, et applaudissements. Pour cette nouvelle visite en terre conquise, un nouveau personnage fait son apparition : Daniel Zaïdani. Bien connu pour ses coups de gueule, le conseiller départemental s’est montré particulièrement discret. Il est pourtant bien présent. Posté dans l’ombre d’un parti pour lequel il n’a pas encore sa carte. Calme et silencieux. Comme s’il lui suffit de s’afficher aux côtés d’une personnalité d’envergure pour maintenir une existence politique malmenée par les scandales et les polémiques. Il s’en défend : « Je tiens à rappeler que ça fait 10 ans que je suis élu. C’est mon troisième mandat. Je ne crois pas être dans un besoin particulier de reconnaissance. Par contre, mes convictions n’ont jamais changé. Mon ADN politique, c’est défendre les intérêts de Mayotte au sein de la France. Il y a un besoin de développement, de sécurisation, de garantir une éducation et une santé. La personne qui incarne le mieux ces valeurs, c’est Marine le Pen. Elle les défend de manière constante sans attendre une élection présidentielle. Lui, a contrairement attendu l’événement pour afficher son adhésion. »

Daniel Zaïdani est-il un soutien embarrassant pour le RN. « Non« , répond d’emblée Moutouin. « Il a été condamné ? Et alors ! Moi aussi j’ai été condamné« , argumente-t-il. Un relativisme partagé par sa camarade du Collectif : « De toute façon à Mayotte, aucun élu n’est vierge sur ce sujet« . Argument massue.

La guerre de la salive

Direction l’hôtel Maharajah, temple éphémère du RN où sont désormais rassemblées plusieurs générations de militants. Ici, la jeune équipe de campagne croise la vieille garde du parti. Laquelle n’a pas toujours profité d’un accueil aussi populaire à l’époque de Jean-Marie. Anthony Lemoosy, ancien représentant du Front National analyse ce succès : « L’engouement des gens est consécutif aux problèmes qu’ils rencontrent. C’est dû à l’immigration clandestine qui submerge l’île. C’est tout. Il n’y a pas d’autres raisons« . Un moyen simple de résumer la teneur des échanges de l’après-midi. Car si les problèmes de Mayotte sont variés, Marine le Pen ne voit qu’une cause : l’immigration clandestine. Parmi ses solutions majeures : « Mener un bras de fer avec les Comores« .

Batailleuse telle les sultans d’antan, la candidate refuse de donner des moyens financiers à son adversaire. « Il est hors de question de verser des millions alors même que les Comores sont engagées dans un processus de destruction de Mayotte« , s’insurge-t-elle dans la cour intérieure de l’hôtel. Tant pis si cette aide au développement est justement allouée pour freiner les inégalités dans la région et limiter les candidats à l’exil. « Il faut que le président comorien arrête de raconter en permanence que Mayotte n’est pas française. C’est inadmissible« , martèle-t-elle. Encore faut-il convaincre l’ONU, la ligue arabe, et les quelque 900 000 Comoriens d’un archipel divisé depuis plus d’un demi-siècle. « Au travers de l’immigration massive organisée par le président des Comores, c’est l’intégrité territoriale qu’il cherche à atteindre« , attaque-t-elle. Reste à prouver qu’une organisation d’envergure soit nécessaire pour motiver l’exil d’un pays classé parmi les plus pauvres au monde.

Rares sont les conflits qui se gagnent sur un seul front. Celui de MLP se mène de part et d’autre de la frontière. Dans son viseur : les Comoriens les plus précaires, même les plus jeunes. « Il faut expulser les enfants avec leurs parents. Les renvoyer chez eux. Je pense que c’est la solution la plus humaine et la plus efficace« . Qu’importe si ces jeunes ont grandi à Mayotte où ils sont scolarisés. A chaque problème sa solution. Marine le Pen assume le sien face à celui des mineurs isolés. Autre témoignage de sa radicalité : le soutien affiché en début d’après-midi aux militantes qui bloquent actuellement les locaux de la Cimade. A ce sujet, l’association a annoncé en fin de journée une plainte au regard de « violences » jugées « inacceptables« .

Fin de journée chargée en émotion

Contrairement à certains de ses concurrents nationaux, la candidate d’extrême droite n’hésite pas à mouiller le salouva sur le terrain au contact des populations. Une proximité qui encourage les échanges et explique en partie ses succès électoraux. En fin de journée, la famille du jeune Miki décédé en avril dernier a ainsi accepté l’invitation de Marine le Pen pour un temps d’échange. Entre compassion pour les victimes et fermeté pour les agresseurs, la candidate a témoigné de son soutien aux familles. Lesquelles se disent satisfaites et n’y voient pas de « récupération politique« . « Elle s’est déplacée depuis la métropole. Elle m’a reçu et nous avons parlé. C’est bien. C’est une citoyenne, elle a le droit de venir me voir comme tout le monde. Ce n’est pas qu’une affaire de politique« , explique le père du jeune décédé.

Le temps d’une photo de groupe prise par Daniel Zaïdani (qui n’a toujours pas ouvert la bouche) le groupe se disperse. Au programme figurait ensuite la rencontre avec le grand Cadi. Celle-ci est annulée en raison « d’une erreur faite par ses collaborateurs dans son agenda. Cette fois, la candidate n’aura pas la bénédiction des autorités religieuses. A voir si le public lui donnera la sienne lors du meeting public organisé samedi sur la place de la République.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes