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Pour Philippe Roche, le directeur médical de crise, « le variant Omicron nous a juste destabilisé »

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Alors que l’agence régionale de santé a recensé 6.601 cas entre le 1er et le 7 janvier 2022, le centre hospitalier de Mayotte retient son souffle pour éviter une nouvelle vague épidémique. Si le variant Omicron s’avère d’une contagiosité sans précédent, sa propagation suscite moins d’inquiétude que prévue selon le directeur médical de crise, Philippe Roche.

« Lors de la vague de février-mars, le nombre de cas doublait toutes les semaines… En ce moment, c’est tous les deux jours : il s’agit d’une progression fulgurante ! » Un constat indéniable qui met en alerte le centre hospitalier de Mayotte et son directeur médical de crise, Philippe Roche. Heureusement, la vérité d’hier n’est pas celle du lendemain. Et le mur épidémique tant redouté dans le 101ème département semble finalement se dissiper, à l’heure d’une troisième semaine « décisive », synonyme d’apparition de formes graves.

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Face à ce cas de figure qui pourrait provoquer une certaine saturation, le système de santé se prépare à réagir en conséquence depuis la fin du mois de décembre. « Le danger d’Omicron est qu’il peut mettre à plat les services publics », insiste Philippe Roche. Toutes les éventualités sont ainsi sur la table : déploiement de l’élément militaire de réanimation « dans les 48 heures », mise en place d’un pont aérien avec la métropole pour procéder à des évacuations sanitaires, installation d’hôpitaux de campagne en dehors du CHM et transformation des services en unités Covid-19…

30% des soignants en arrêt maladie

La difficulté majeure réside dans la gestion des ressources humaines : environ 30% des personnels soignants se trouvent actuellement en arrêt maladie ! « Pour les renforts de la réserve sanitaire, il y a une compétition féroce avec les autres départements », prévient le directeur médical de crise. « L’agence régionale de santé s’est battue pour [en] obtenir, même si c’est moins que précédemment. » Exemple lundi soir avec l’arrivée d’une quinzaine de sages-femmes. Il faut donc être en capacité de jouer des coudes et de trouver les bons arguments le cas échéant pour obtenir gain de cause et ainsi soulager des effectifs sous tension.

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Dans ces conditions, le motif de satisfaction se situe plutôt au niveau de l’activité « plutôt calme » des urgences, « sur un mois de janvier qui est d’habitude l’un des plus durs de l’année ». « Bien souvent, les patients qui se présentent ont une petit grippe avec des maux de tête et ont juste besoin d’aller voir un généraliste », rassure Philippe Roche. En témoigne le peu de malades en détresse respiratoire – seulement trois en réanimation et deux en médecine – sur les 81 hospitalisés pour cause de Covid-19 ce mardi 11 janvier. « Cela touche surtout les plus de 65 ans qui ne sont pas vaccinés ou qui ont un schéma vaccinal incomplet. »

« Ne crions pas victoire trop vite »

Toujours est-il que la vigilance reste de mise d’ici les dix prochains jours. D’autant plus que le centre hospitalier doit également prendre en considération l’épidémie de bronchiolite, qui « nous oblige à ouvrir des lits supplémentaires pour les enfants ». « Même si nous approchons du pic et si nous espérons une décroissance d’ici la semaine prochaine, cela joue dans les ressources allouées », dévoile le directeur médical de crise. Prudence donc car en parallèle, l’expérience des deux dernières années démontre un léger décalage entre l’infection au Covid-19 et le déclenchement de formes graves. Le nombre d’hospitalisations pourrait ainsi redoubler d’intensité sachant que le taux de positivité va « très vite » atteindre 50%. « À l’heure actuelle, nous pouvons dire que le variant Omicron nous a juste destabilisé, la crise est plus que contrôlée d’un point de vue logistique, mais cela ne veut pas dire que nous sommes sortis de l’auberge. Ne crions pas victoire trop vite ! »

Le ramassage des élèves perturbé dans le nord et le sud par une nouvelle grève des chauffeurs

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Les chauffeurs de la société de transport Matis ont voté une grève illimitée en espérant qu'elle mène au départ de leur directrice.

La société Matis, qui est en charge du ramassage des élèves dans le nord et le sud de Mayotte, connaît un débrayage de ses employés depuis ce lundi. Pour faire face à ce nouveau mouvement social, le groupe Transdev, qui s’occupe de la partie gestion du réseau de transport scolaire pour le compte du Département, assure faire le nécessaire pour assurer sa mission.

La rentrée scolaire n’est pas seulement perturbée par la propagation du variant Omicron dans les établissements scolaires. Pour le transport des élèves, il existe aussi quelques difficultés. En effet, depuis ce lundi, la société Matis basée à Koungou fait face à la grève de plus d’une trentaine de ses chauffeurs. Ces derniers avaient posé un préavis la semaine précédente.

Leur mécontentement est grandissant depuis la rentrée. Outre les conditions de travail qui ont été modifiées, c’est la relation avec la direction qui est aujourd’hui le cœur du problème. Les employés sont même allés jusqu’à afficher sur le site une banderole demandant le départ de la directrice de la société, Lanto Thomas. «  Il n’y a plus de dialogue social », regrette Rachid Colo, délégué du personnel. « On a accepté beaucoup de choses et souvent à la baisse. Aujourd’hui, on s’est réveillé. »

Ce conflit s’ajoute à un contexte tendu pour les chauffeurs. Ce n’est pas nouveau, dans le nord de l’île, les bus sont régulièrement victimes de jets de pierre. Les salariés des sociétés de transport en sont parfois réduits à conduire avec un casque de moto par peur pour leur intégrité physique.

« On essaye de les remplacer »

En attendant que la société Matis et ses chauffeurs trouvent une solution, le réseau de transport scolaire en pâtit.  Une vingtaine de lignes dans le nord de l’île, ainsi qu’une quinzaine dans le sud, connaissent des problèmes depuis le début de semaine indique Transdev. « On essaye de les remplacer », assure Nadjima Saïd, chargée de communication au sein de l’entreprise délégataire du Département. « La société Matis tente également de trouver des solutions de son côté. » Quelques salariés non grévistes étaient ainsi appelés sur le pont.

La direction, qui n’a pas répondu à nos sollicitations, a de nouveau rencontré le personnel ce mardi. Mais aucune avancée n’a été enregistrée. « On a voté la grève illimitée. Donc, on continuera demain », prévient le délégué du personnel. Sur le site halo.yt, où sont indiquées les informations concernant le transport mahorais, il est signifié que des perturbations sont « à prévoir sur le Nord et Sud du réseau halO’ pour les prochains jours ».

Le commerce en toute simplicité à Mayotte avec MayGestCaisse

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Depuis 2013, la SARL MayExperInfo travaille au service des Mahorais pour penser, créer et adapter des logiciels qui leur ressemblent. Avec MayGestCaisse, l’entreprise basée en Petite-Terre compte bien simplifier la vie des commerçants de l’île aux parfums.

Gérer ses comptes, ses ventes ou encore ses stocks… Quelle corvée ! Et si vous pouviez tout manier depuis une seule application pour votre confort et celui de vos équipes ? Avec MayGestCaisse, l’équipe de MayExperInfo promet à ses clients un logiciel de caisse facile d’utilisation et une équipe compétente prête à les accompagner, les conseiller et les former aux quatre coins du territoire. Créée par Issihaka Halidi, diplômé d’un Master 2 Informatique du logiciel à l’université de Bretagne Occidentale, MayExperInfo n’en est pas à son premier coup d’essai. Depuis presque dix ans, la structure est spécialisée dans la création de logiciels de gestion, de sites Internet, d’applications Web sur mesure, mais aussi le dépannage informatique ou encore la vente de matériel informatique. “En 2013, on a créé le logiciel MayGestCaisse, depuis grâce aux remarques de nos clients on travaille continuellement à  son amélioration. Aujourd’hui, on peut dire qu’il est arrivé à maturité”, se réjouit Issihaka Halidi, le gérant de la société.

Un outil pour tous

Épicerie, quincaillerie, boutique de vêtements… Le logiciel a su conquérir le cœur des Mahorais et s’inviter dans les locaux d’une trentaine d’entreprises sur l’île. “MayGestCaisse est adapté à tous types de vente”, affirme son créateur. Suivi du chiffre d’affaires, des documents comptables ou encore des références des produits, tout est centralisé. Grâce à un accès protégé pour chaque utilisateur, la vente devient un jeu d’enfant. “J’ai développé de nombreuses options qui permettent de configurer le logiciel pour répondre au mieux aux besoins du client”, explique l’informaticien.

Pour 2.300 euros, les commerçants de l’île peuvent s’offrir le pack complet MayGestCaisse. Ordinateur avec écran tactile, tiroir caisse, imprimante à ticket de caisse, scanette à code barre et bien entendu le fameux logiciel. “Nous prenons en charge, l’installation et la formation de l’acheteur pour qu’il puisse prendre en main le matériel et cela où qu’il soit implanté sur l’île”, affirme Issihaka Halidi. Par la suite, le client bénéficie d’une assistance en cas de besoin et de conseils pour utiliser au mieux son nouveau partenaire de vente. Vous avez déjà du matériel ou un budget plus serré ? Pas de souci, vous pouvez acheter  le logiciel MayGestCaisse pour 650 euros et Issihaka Halidi s’occupe de sa programmation directement sur votre ordinateur.

Pour en savoir plus : mayexperinfo.com

Services restreints à la mairie de Chirongui

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Depuis ce lundi 10 janvier, tous les services de la ville de Chirongui sont réorganisés pour tenir compte aux consignes des autorités compétentes. Sont retenus en activité le service technique et la police municipale. Le service d’état civil assure quant à lui un service minimum (naissances et décès). Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez contacter Alima Boana au 06.39.09.74.67 ou par email à etatcivil@chirongui.yt. Tous les autres agents administratifs ainsi que les directeurs et les chefs de service sont en télétravail et restent mobilisables à tout moment. Toutes ces mesures sont susceptibles d’évoluer.

Sur les 340 tremblements de terre de décembre, aucun n’a été ressenti

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Entre le 1er et le 31 décembre 2021, le réseau de surveillance volcanologique et sismologique de Mayotte (REVOSIMA) a détecté, avec le réseau de stations terrestres, un total de 230 séismes volcano-tectoniques (VT ; séismes dont la gamme de fréquence est la plus large, de 2Hz à 40Hz), 105 séismes longue période (LP ; basse fréquence, entre 0,5 et 5 Hz) et 5 séismes très longue période (VLP ; très basse fréquence, entre 5 et 100 secondes) localisés entre Mayotte et le nouveau site éruptif à 50 km au sud-est de Mayotte

Après une augmentation de février à avril 2020, la sismicité a décru progressivement de mai à juillet 2020 et est depuis en lente décroissance, avec quelques fluctuations. Les séismes de plus forte magnitude (énergie), dont le dernier ressenti s’est produit le 16 novembre 2021 (M3.9), ont lieu majoritairement dans l’essaim distal ou entre les deux essaims depuis plusieurs mois (l’essaim distal est le plus éloigné de Petite-Terre et s’étend le long de l’alignement de cônes volcaniques jusqu’au site éruptif). En revanche, la sismicité basse fréquence (séismes longue-période et très longue-période) est toujours présente dans l’essaim proximal et est relativement stable.

Au total, 177 séismes ont pu être localisés manuellement (163 VT et 14 LP), dont 41 VT de magnitude M2 à M3 et 6 VT de magnitude M3 à M4. Ces séismes sont majoritairement localisés entre 0 et 30 km à l’est de Petite-Terre. Soit une moyenne de 6 séismes localisables par jour sur le mois décembre. De manière générale, malgré une contrainte sur les profondeurs et localisations qui sont moins bonnes à partir des seules données à terre, les hypocentres des séismes volcano-tectoniques se situent entre 20 et 50 km de profondeur. Cela est confirmé après les relevés réguliers des OBS.

Si l’activité sismique est plus faible que celle enregistrée au début de la crise, elle reste néanmoins importante. Pour de nombreuses éruptions, une diminution de l’énergie sismique dissipée est observée malgré la poursuite de la propagation du magma à faible profondeur et son émission en surface. Ceci témoigne d’un milieu déjà fragilisé et fracturé moins sismogène. L’activité sismique fluctue pendant une éruption et une recrudescence de l’activité sismique est toujours possible. Ainsi des magnitudes proches de 5.0, voire plus, sont toujours possibles comme le montre les deux séismes des 1 et 2 janvier 2020, et celui du 21 mars 2020.

À noter que plusieurs séismes « proches » de très faible à faible magnitude (M1-M2,5) sont toujours enregistrés entre l’essaim sismique proximal et Petite-Terre, voire même sous Petite- Terre. Le traitement des données OBS montre que ces séismes de faible magnitude sont présents depuis le début des enregistrements OBS.

Sortie de l’agenda 2022 du conseil départemental

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La nouvelle édition de l’agenda annuel du Département vient de paraître. Chaque année, en effet, la collectivité édite à 5.000 exemplaires (dont 700 diffusés en métropole et à La Réunion via les délégations) un agenda incluant plusieurs cahiers : l’île de Mayotte, les communes et leurs élus, la géographie et le peuplement, le patrimoine (un nouveau cahier), l’assemblée départementale, ses conseillers et son organisation avec un trombinoscope détaillé, les services de l’État et les numéros utiles, un zoom sur des organismes utiles à la population (conseil économique, social et environnemental de Mayotte, société publique locale 976, service départemental d’incendie et de secours ou encore les délégations extérieures), un semainier illustré des grands rendez-vous de l’année à venir ou des dates déjà repérées (journées internationales, mondiales….). Parmi les nouveautés de cette année, le semainier a été prolongé jusqu’au 12 février 2023, permettant ainsi à ceux qui l’utilisent de ne pas connaître de rupture en début d’année, à l’arrivée de l’agenda suivant.

Dans son éditorial, le président du conseil départemental de Mayotte Ben Issa Ousseni rappelle les thèmes évoqués. « Nous avons choisi de traiter deux sujets qui nous semblent importants : les principaux chantiers de la mandature en vue du programme que nous présenterons très prochainement aux Mahoraises et aux Mahorais, la départementalisation, ses atouts, mais aussi ses limites, ou plus exactement ce qu’il nous faut encore conquérir dans les années à venir. » Un cahier traite donc des acquis à préserver et des avancées à conquérir de la départementalisation, à l’approche du projet de loi Mayotte. Le second cahier évoque, lui, les grands défis de la mandature auxquels est confronté le territoire de Mayotte. Cet agenda, qui regorge d’informations pratiques (horaires des barges, supports de communication…), est accessible à raison d’un exemplaire par personne auprès de la direction de la communication du conseil départemental. Les conseillers départementaux pourront également en remettre dans leurs cantons toujours dans la limite des stocks disponibles.

Zena Airlines : « Nous avons encore le temps de pouvoir voler dès cet été »

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Officiellement dévoilé fin 2020, le projet Zena Airlines suit son bonhomme de chemin. Le choix du type d’avion se rapproche tandis que les tractations avec le Département pour un possible soutien financier sont toujours d’actualité. Malgré un calendrier serré, la compagnie aérienne devrait bel et bien voir le jour en 2022. Entretien avec l’ainé de la fratrie, Régis Novou.

Flash Infos : Vous vous êtes rendu à une réunion chez Airbus la semaine dernière. Quel était le but de cette visite et qu’est-il ressorti de vos échanges ?

Régis Novou : À l’origine, Airbus Consulting devait venir à Mayotte début décembre pour participer à plusieurs réunions avec le Département, mais a finalement dû annuler son déplacement. On m’a alors proposé de venir à Toulouse pour me présenter les dernières avancées par rapport aux cabines, j’étais le premier invité de l’année ! Actuellement, nous sommes dans l’organisation des galets (zones de préparation et de stockage des préparations alimentaires) et dans le choix « un peu » stratégique des sièges. Nous avons une short-list de cinq références !

Au cours d’un déjeuner de travail, nous avons également fait le point sur notre projet. Nous restons persuadés que Mayotte piétine parce que nous ne maîtrisons pas nous-même notre ciel. Si c’était le cas, ce serait beaucoup plus simple selon nos interlocuteurs, ne serait-ce qu’en termes de visibilité internationale de l’île. Nous ne nous rendons pas compte de l’impact d’une compagnie locale identitaire : nous serions alors en capacité de faire parler de nous aux quatre coins du monde !

FI : En juin dernier, vous disiez être au stade des demi-finales sur le choix des avions. Où vous situez-vous dans votre réflexion ?

R.N. : Nous sommes passés de quatre à trois avions. Nous pouvons dire que nous nous trouvons dans les prolongations de la demi-finale. Nous avons vu que les performances du B737 Max ne correspondaient pas à nos attentes puisque nous perdions 30 centimètres de chaque côté, ce qui proposait un couloir trop réduit. Les A321, 330 et 350 sont encore en lice. Comme le carnet de commandes du neuf se retrouve saturé jusqu’en 2027, nous nous orientons vers le marché de location récent.

Le A321 est un couteau-suisse très demandé en ce moment. Quand il sort, il faut savoir réagir très vite… Sauf que les cabines ne nous conviennent pas. Or, il faut compter entre trois et quatre mois pour les remplacer ! Le A350 coûte, quant à lui, plus cher, mais est vraiment spécialisé sur le long courrier. De facto : il est disproportionné pour le trafic régional. Il exige donc une maintenance plus soutenue et un changement plus régulier des pièces pour éviter les soucis techniques. Le A330 s’avère être très pertinent et est la référence la plus disponible sur le marché actuel. Toutefois, cela reste un gros appareil, qui peut poser quelques difficultés pour se rendre dans des villes de province, telles que Majunga à Madagascar. Par contre, c’est un avion adapté pour le long courrier. À l’exception près qu’il demanderait de quasi tripler l’effectif du personnel naviguant…

Pour l’heure, nous sommes en contact trois lessors, des loueurs qui régulent le marché de l’aéronautique et recevons très régulièrement des propositions. Nous attendons la bonne offre, même si la deadline se resserre… Nous n’avons pas encore de fixé la planification avec Airbus Consulting, mais il faut vraiment contracter notre flotte d’ici la fin du mois d’avril, sinon nous râtons l’été !

FI : L’autre préoccupation des six derniers mois concerne la position financière du Département que vous avez rencontré le 18 août dernier. Où en sont les pourparlers avec la collectivité ?

R.N. : Nous discutons toujours avec le Département, qui a demandé la création de la société. Julien a justement rendez-vous avec l’avocat cette semaine pour analyser la dernière version des statuts. Cela prend du temps car il faut tenir compte des desiderata des différents actionnaires : certains attendent des performances économiques, d’autres investissent pour le projet en lui-même. Raison pour laquelle nous allons proposer en premier lieu des packs standards. Toujours est-il que les statuts seront amenés à évoluer au fil du temps, notamment si le conseil départemental souhaite entrer dans le capital. Mais nous avons naturellement besoin d’une position claire à ce sujet. Quand le premier avionneur au monde insiste sur l’importance pour un territoire comme Mayotte de bénéficier d’une compagnie locale qui propose du long courrier vers l’Europe, les élus doivent être en capacité de réaliser l’opportunité stratégique qui se présente sous leurs yeux… Ce n’est pas en passant par des opérateurs non locaux que la baisse des prix des billets et du fret, qui est sous tension, sera réalisable ! Il faut une compagnie de Mayotte, proche des Mahorais afin de comprendre les enjeux de l’île et pouvoir projeter son image à l’extérieur.

FI : Depuis fin décembre, Ewa Air dessert deux fois par semaine l’aéroport de Pierrefonds à Saint-Pierre à des prix jamais pratiqués jusque-là. Quelle est votre position sur ce sujet ?

R.N. : J’ai souri ! Quand nous avions annoncé vouloir desservir Saint-Pierre, le patron d’Ewa Air a annoncé la même stratégie sur un plateau de télévision trois jours plus tard… C’était la soupe à la grimace chez les syndicats d’Air Austral qui avaient alors menacé de faire grève. Sur le coup, je me suis dit qu’il s’agissait d’une réponse précipitée et non réfléchie. Quoiqu’il en soit, Ewa Air se rend à La Réunion avec un ancien appareil d’Air Austral, qui est actionnaire majoritaire, mais aussi avec le certificat de transporteur aérien de cette même compagnie. Avec du recul, cette nouvelle est une très bonne chose car cela démontre bien qu’il y a un trafic sur Pierrefonds, même si la politique tarifaire appliquée avec un voyage sans bagage ne correspond pas selon moi aux envies des Mahorais. La question est de savoir à qui profiteront ces tarifs mis en place ?

FI : Vous aviez annoncé l’an dernier une mise en service de Zena Airlines à partir du premier semestre 2022. Comment comptez-vous tenir ce calendrier ?

R.N. : Nous sommes dans les clous ! Nous avons encore le temps de pouvoir voler dès cet été selon nos critères. Nous sommes en train de convaincre certains investisseurs de nous rejoindre plus tôt pour clôturer le budget d’1.4 million d’euros, synonyme de lancement de la demande du certificat de transporteur aérien. La seule ombre au tableau est que certains d’entre eux ont peur des éventuelles répercussions, car dans ce milieu, on peut vite vous mettre des bâtons dans les roues… Je tiens à les rassurer : la certification est une procédure réglementaire, elle sera donc obtenue sans problème !

Avec le CTA en poche, nous pouvons voler sur n’importe quelle ligne communautaire. Et si nous accusons du retard, nous pourrons tout de même louer des avions avec un équipage extérieur. Exploiter pour exploiter, nous le pourrons le faire dans tous les cas ! Mais nous souhaitons démarrer  notre aventure Zena Airlines avec nos appareils, nos numéros de billet, nos couleurs, etc. Nous souhaitons en premier pouvoir porter et promouvoir notre île. Le marché vers la métropole ne demande qu’à être développé car il a une marge très importante, avec un potentiel de 400 à 500.000 passagers par an. Le tourisme affinitaire deviendrait minoritaire au bénéfice des touristes et des voyages d’affaires. De l’argent extérieur pourrait alors être injecté directement dans l’économie locale !

La saison des pluies offre son lot d’inondations aux habitants de Cavani

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Samedi 8 janvier, l’île aux parfums avait été placée en vigilance jaune fortes pluies et orages. Un épisode saisonnier qui n’a rien d’exceptionnel en soi, mais qui entraîne régulièrement des conséquences non négligeables.

Alors qu’en amont de la ville de Mamoudzou, certains continuent de prendre les caniveaux pour des décharges publiques, c’est en aval que les habitants trinquent. Dans le quartier de Cavani stade, Moinaidi Madi a vu son logement être entièrement envahi par les pluies samedi dernier. “L’eau est rentrée partout chez moi”, s’exclame la riveraine. Avec plus d’un mètre d’eau et de boue par endroit, l’intérieur de la petite maison mahoraise a été ravagé en un temps record. Entre 15h30 à 19h, aidée par son voisinage, l’habitante a lutté corps et âme pour sauver son cocon ! En vain… “La plupart de mes meubles ont pourri, je n’ai plus qu’à tout jeter. Sans parler de ma cour qui s’est transformée en piscine”, s’attriste-t-elle.

En cause selon elle, une opération de rénovation des caniveaux et de remplacement des caillebotis en face de son domicile. Des aménagements réalisés par la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou (Cadema), en lien avec la mairie de la ville chef-lieu, mais qui ne semblent pas être un franc succès ! “J’habite ici depuis 1985, je connais le quartier et j’ai dit aux personnes qui réalisaient les travaux de ne laisser aucun espace entre les gilles pour éviter de faire passer les déchets… Quelques heures après, tout était bouché et des vagues d’eau rentraient chez moi”, se désole Moinaidi Madi.

Remise en état du réseau d’évacuation

Le 30 novembre dernier, les personnels compétents de la Cadema, de la mairie et de la police municipale de Mamoudzou s’étaient réunis pour identifier ensemble les améliorations à apporter au territoire pour préparer au mieux la saison des pluies. L’objectif ? Curer et remettre en état l’ensemble du réseau d’évacuation des eaux pluviales. Des travaux en cours, qui n’ont pas suffi à éviter l’inondation de certaines habitations. “Actuellement, nous n’effectuons que des interventions d’urgence. Notre but est de réaliser davantage d’opérations pour améliorer durablement la situation, malheureusement nous ne pouvons pas agir partout à la fois”, précise Philippe Ramon, le directeur général des services au sein de la commune. “Par ailleurs, la lutte contre la prolifération des déchets n’est pas seulement une question d’embellissement, mais aussi et surtout de sécurité.”

Sur le qui-vive dès 7h du matin le lendemain, plus de 40 agents des services de la propreté urbaine, de la voirie et des réseaux divers ont été mobilisés pour nettoyer et déblayer les rues de Mamoudzou. Un nettoyage qui leur a permis de ramasser plus de 6 tonnes de déchets ainsi que 152 tonnes de boue. Toutefois, la résidente de Cavani stade n’a pu quant à elle compter que sur le soutien de ses proches et une brève visite du maire, Ambdilwahedou Soumaïla. Toujours dans l’attente du retour de son assurance habitation et du passage d’un expert qui viendra évaluer les dégâts, Moinaidi Madi espère pouvoir vite regagner son logement et reprendre le travail. Une bien mauvaise surprise en ce début d’année 2022…

Le siège de l’Udaf cambriolé au cours du week-end

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L'entrée a été fracturée, mais l'alarme, coupée à cause d'un dégât des eaux, n'a pas pu fonctionner.

La maison bleue de l’Union départementale des associations familiales située à Mtsapéré, à proximité de la Poste, a été visitée par plusieurs personnes le week-end dernier. Des ordinateurs et un coffre-fort manquent à l’appel ce lundi 10 janvier 2022.

Les salariés et la directrice de l’Udaf (Union départementale des associations familiales) ont eu la désagréable surprise de voir leurs locaux mis à sac, ce week-end. Une première pour le siège de l’association. « C’est arrivé probablement samedi. Il y a de la boue et c’est le seul jour où il a plu », raconte Enrafati Djihadi, la directrice du site où travaille une dizaine de personnes. En effet, de nombreuses traces de boue visibles à la fois sur le carrelage et les murs de la propriété indiquent le passage des voleurs. Quatre ordinateurs fixes, deux autres portables, ainsi que des téléphones professionnels ont été subtilisés. Plus surprenant, le coffre-fort placé au premier étage a été lui aussi dérobé. « Il faut beaucoup de monde pour le porter », fait remarquer la responsable. Contenant peu d’argent liquide, il servait surtout à garder à l’abri les chéquiers de l’association.

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Un coffre-fort et des ordinateurs au premier étage ont été emportés par les voleurs.

Stationnée dans la cour, la voiture a été également fracturée. « Ils ont voulu partir avec, mais ils n’ont pas pu », constate Enrafati Djihadi, qui est allée porter plainte à la police ce lundi matin. Si le véhicule est finalement resté sur place, la chance était toutefois du côté des voleurs puisque l’alarme était déconnectée ce week-end à cause d’un dégât des eaux… En attendant un retour à la normale, c’est le recours au télétravail qui est privilégié au sein de l’Udaf. « On n’est pas en sécurité sur le site », déplore la directrice. « Les gens de l’accueil n’ont plus de matériel et seront donc au chômage technique. » Les autres, équipés d’ordinateurs portables, continueront le travail depuis chez eux.

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Les tiroirs des bureaux ont été fouillés à la va-vite par les voleurs.

Une rentrée 2022 sous la menace du variant Omicron à Mayotte

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Ce lundi 10 janvier 2022, le recteur de Mayotte, Gilles Halbout, rendait visite au personnel du collège de Passamaïnty. Face à la vague Omicron qui s’abat sur l’île aux parfums, le rectorat a mis en application pour le retour en classes des élèves mahorais un nouveau protocole sanitaire.

Sourire derrière un masque, jouer à distance, tousser dans son coude, se laver continuellement les mains… Voilà la rengaine d’une rentrée presque comme les autres pour tous les élèves de France et de Navarre. À Mayotte, après un mois de congés, chacun reprenait le chemin de l’école ce lundi matin. Cependant, certains manquaient à l’appel ! Au collège Passamaïnty, douze professeurs absentéistes étaient par exemple à déplorer. Pour la plupart, ils n’ont pas ramené de beaux souvenirs de leurs vacances, mais bien le méchant virus. “Nous dénombrons entre 5 et 15% d’enseignants absents en fonction des établissements”, constate le recteur, Gilles Halbout lors de cette visite. Un chiffre légèrement au-dessus de la moyenne nationale, en raison bien évidemment de la circulation active du Covid-19.

“Bonjour à tous et bonne année ! Nous vous rappelons que le port du masque est obligatoire dans la cour, les couloirs et les salles de classe”, scande en boucle une voix au micro dans l’enceinte du collège. “Nous renforçons la vigilance concernant le masque”, affirme la principale, Véronique Fabre. Avant d’ajouter avec insistance que “les parents d’élèves ont été informés par sms il y a quelques jours de l’obligation pour les collégiens de venir en cours masqués”. 

Trois centres de tests académiques

Pour ne pas subir de plein fouet la vague épidémique et ses conséquences, le rectorat a pris des mesures. “Nous avons réalisé des recrutements pour augmenter le nombre de professeurs remplaçants. Nous avons également recruté du renfort à destination des administrations pour aider ces personnels à gérer au mieux la crise”, détaille le responsable de l’académie. En complément de ces mesures,  l’académie a ouvert trois centres de tests à destination des personnels à Kawéni, à Tsararano ainsi qu’à Tsingoni. Et deux autres supplémentaires doivent leur emboîter le pas dans les prochains jours. Pour le reste, il y a comme un air de déjà vu : gestes barrières, nettoyages fréquents et aération des espaces fermés… Rien de bien neuf depuis presque deux ans !

En cours de musique, les élèves de 6ème ont décidé de ne pas se laisser abattre. Malgré la morosité du contexte actuel, ils ont composé une comptine sur fond de pandémie avec leur professeur Mme Giorgi. “Les uns faisaient Covid, pas moi, les autres faisaient Covid, pas moi ! Stop, coronavirus, t’es qu’un p’tit minus”, chantonne Zaouda Ahamadi devant un recteur ravi. Un bel exemple de créativité qui permet de rassembler les collégiens à l’heure où la distanciation arriverait presque à refroidir le climat de l’île aux parfums…

 

Un appel à projets relatif à la création d’une plateforme « hébergement santé-précarité »

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Suite à l’instruction ministérielle du 8 juin 2021 relative à la campagne budgétaire pour l’année 2021 des établissements et services médico-sociaux accueillant des personnes confrontées à des difficultés spécifiques, l’agence régionale de santé de Mayotte lance un avis d’appel à projets pour la création d’une plateforme « hébergement santé-précarité » composée des deux dispositifs lits halte soins santé (LHSS) et lits d’accueil médicalisés (LAM). L’organisme sanitaire a fait le choix de regrouper ces deux dispositifs au sein d’une même plateforme afin de proposer la meilleure articulation des parcours de soins des personnes précaires.

Les structures dénommées « lits halte soins santé » accueillent temporairement des personnes majeures sans domicile fixe, quelle que soit leur situation administrative, ne pouvant être prises en charge par d’autres structures, dont la pathologie ou l’état général, somatique ou psychique, ne nécessite pas une prise en charge hospitalière ou médico-sociale spécialisée mais est incompatible avec la vie à la rue. Ces structures LHSS ont pour missions de proposer et dispenser aux personnes accueillies des soins médicaux et paramédicaux adaptés, qui leur seraient dispensées à leur domicile si elles en disposaient, et de participer à l’éducation à la santé et à l’éducation thérapeutique des personnes accueillies ; de mettre en place un accompagnement social personnalisé visant à faire reconnaître et valoir les droits des personnes accueillies ; d’élaborer avec la personne un projet de sortie individuel. Elles sont ouvertes vingt-quatre heures sur vingt-quatre, tous les jours de l’année.  Elles disposent d’une équipe pluridisciplinaire.

Les structures dénommées « lits d’accueil médicalisés » accueillent des personnes majeures sans domicile fixe, quelle que soit leur situation administrative, atteintes de pathologies lourdes et chroniques, irréversibles, séquellaires ou handicapantes, de pronostic plus ou moins sombre ne nécessitant pas une prise en charge hospitalière ou médico-sociale spécialisée mais étant incompatibles avec la vie à la rue, pouvant engendrer une perte d’autonomie et ne pouvant être prises en charge dans d’autres structures. Ces structures LAM ont pour missions de proposer et dispenser aux personnes accueillies des soins médicaux et paramédicaux adaptés et de participer à l’éducation à la santé et à l’éducation thérapeutique des personnes accueillies ; d’apporter une aide à la vie quotidienne adaptée ; de mettre en place un accompagnement social personnalisé visant à faire reconnaître et valoir les droits des personnes accueillies ; d’élaborer avec la personne un projet de vie et de le mettre en œuvre.

Toutes deux composées d’une équipe pluridisciplinaire, ces structures sont ouvertes vingt-quatre heures sur vingt-quatre, tous les jours de l’année. La durée prévisionnelle de séjour est de deux mois, éventuellement renouvelables, pour la première, tandis qu’elle est adaptée à la situation sanitaire et sociale de la personne et permet la construction de son projet de vie pour la seconde.

L’objectif de l’appel à projets, qui se clôture le 2 mars prochain, est de créer une plateforme intégrée proposant la meilleure articulation possible de deux établissements médicosociaux (LAM et LHSS) au bénéfice du parcours de soins des personnes précaires avec des difficultés spécifiques qui ont un besoin de soins ponctuels ou sur du plus long terme. L’ARS se tient à votre disposition pour toute demande de renseignement à l’adresse suivante : ars-mayotte-offre-hospitaliere@ars.sante.fr.

Covid-19 : le conseil départemental prend de nouvelles mesures

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Des mesures ont été prises dans un souci d’adaptation des activités de la collectivité face à la recrudescence des contaminations liées au Covid, observé à Mayotte en général, et dans les services du Département en particulier et ce à la suite du placement du territoire par le gouvernement en état d’urgence sanitaire.

Une réunion exceptionnelle présidée par le 1er vice-président du conseil départemental, Salime Mdéré, avec la participation du directeur de cabinet du président, a ainsi débouché sur la prise des décisions suivantes : renforcement du protocole de protection des agents dans l’ensemble des sites du Département et mobilisation des référents Covid dans tous les sites. Ces référent doivent veiller à la bonne application des mesures de protections individuelles et collectives (port du masque, nettoyage des sites, isolement des cas Covid, etc.). Une réunion d’information est organisée en interne avec les référents Covid.

À compter du lundi 10 janvier 2022, le port du masque reste obligatoire pour l’accès des agents ou des usagers aux locaux du conseil départemental. Une distribution d’une boîte de 50 masques par mois et par agent et le réapprovisionnement des sites en solution hydro alcoolique sont notamment prévus, tout comme le nettoyage régulier des locaux. De plus, la collectivité prévoit l’affectation de quatre agents PEC au STM pour participer à la mise en œuvre des mesures barrières dans les barges et les gares maritimes (désinfection régulière, rappel des mesures barrières, etc.)

Concernant le maintien de l’activité sur l’ensemble des sites du Département, seul le DGS est habilité à prendre une décision de fermeture éventuelle. Le principe est donc celui de l’ouverture des services et la poursuite de l’activité, tout en facilitant le télétravail pour les agents volontaires ou en isolement (cas contact ou positif). Cette mesure sera accompagnée par la DRH avec la désignation d’un cadre unique pour le traitement des demandes.

Enfin, le conseil départemental rappelle l’importance de la vaccination dans l’effort collectif de lutte contre le virus et ses variants. Les agents qui ne le seraient pas encore sont invités à aller se faire vacciner. L’ensemble de ces premières mesures est destinée à organiser la riposte sanitaire face à la nouvelle vague de contaminations qui sévit. Il est rappelé que, dans un souci de respect des consignes sanitaires, le Département n’organisera pas cette année la traditionnelle cérémonie de vœux à la population.

Vol avec arme au lac Dziani : deux individus placés en détention provisoire

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Le 23 août 2020 sur la piste du lac Dziani à Labattoir, trois groupes de randonneurs composés de six personnes au total sont successivement accostés par deux individus qui leur dérobent leurs affaires sous la menace de violences. L’une des victimes tente de s’interposer, mais elle reçoit un coup de couteau dans le ventre. Blessée grièvement, cette dernière est évacuée à l’hôpital avec un pronostic vital engagé et bénéficie, à l’issue des soins, d’une incapacité totale de travail de 21 jours.

Diligentée par la brigade de Pamandzi sur la base de la description faite par les victimes et de recoupements établis par les enquêteurs, l’enquête a finalement abouti à l’identification des mis en cause. Le premier qui a été interpellé le 13 octobre 2021 a minimisé son rôle tandis que le second, qui a été placé en garde à vue le 4 janvier 2022, a reconnu les faits avant de se rétracter. Mis en examen dans le cadre de l’information judiciaire ouverte, les deux mis en cause ont été placés en détention provisoire à la maison d’arrêt de Majicavo à l’issue de leurs gardes à vue.

Variant Omicron : front commun pour éviter une catastrophe sanitaire

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Ce vendredi 7 janvier, Olivier Brahic, le directeur général de l’agence régionale de santé (ARS) de Mayotte, s’est rendu au centre médical de référence (CMR) de Dzoumogné afin d’évaluer la situation sanitaire sur place et de rappeler l’importance de la dose de rappel face à un variant Omicron extrêmement contagieux.

La course contre la montre est lancée ! Entre le 26 décembre et le 1er janvier, pas moins de 4.417 cas de Covid-19 confirmés ont été identifiés parmi les patients domiciliés dans le 101ème département. Avec un taux d’incidence de 1.580,5 cas pour 100.000 habitants, le variant Omicron n’épargne personne sur l’île. “Nous devons préparer le système de santé à un possible afflux des malades”, témoigne Olivier Brahic, le directeur général de l’agence régionale de santé (ARS) de Mayotte.

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Afin de prêter mains fortes à leurs collègues mahorais, des professionnels de la réserve sanitaire ont débarqué la semaine dernière sur l’île aux parfums. “Un tiers de notre effectif est atteint du Covid-19”, se désole Combo Yacout, médecin chef de service au centre médical de référence de Dzoumogné. Avant d’ajouter : “Heureusement que le personnel de la réserve sanitaire est arrivé pour nous épauler, mais la situation est critique… Nous avons dû fermer les centres de M’tsangamouji et de M’tsamboro par manque de moyens humains.”

Le calme avant la tempête ?

Si le virus est extrêmement contagieux, les formes graves sont rares à l’heure actuelle… “On note un écart entre le taux d’incidence et l’impact sur les hospitalisations, mais l’explosion du taux d’incidence nous fait craindre un mur hospitalier”, affirme Olivier Brahic. Par ailleurs, le personnel des urgences doit gérer d’autres épidémies, telles que la bronchiolite et la grippe qui sévissent sur le territoire depuis plusieurs semaines. Une situation critique pour des soignants à bout de souffle depuis le début de la pandémie.

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Après avoir rappelé que la situation sanitaire sur le territoire mahorais demeure fragile, l’agence régionale de santé conseille à tous les habitants de se faire vacciner pour la troisième fois. “Les indicateurs épidémiologiques sont alarmants : il est crucial que toutes les personnes éligibles à la dose de rappel se rendent dans un centre de vaccination. Le variant Omicron étant plus contagieux, il est important que chacun puisse booster son immunité afin de se protéger et de protéger ses proches”, insiste l’organisme.

Se faire dépister au moindre doute

À Mayotte, 77.7% des plus de 12 ans ont reçu deux doses de vaccin. En revanche, seuls 60.2% des plus de 75 ans ont un schéma vaccinal complet. Un pourcentage qui inquiète les autorités, pas franchement rassurés face aux complications encourues par ces patients dits à risques. “Les prochains jours vont être décisifs. Il est impératif de se faire dépister au moindre doute, au moindre symptôme, même en étant vacciné, avant toute reprise d’interactions sociales, afin de tenter de contenir la propagation du variant Omicron sur notre territoire”, scande l’ARS. Dès lors, les mesures de prévention, auxquelles s’ajoutent la mise en place d’un couvre-feu, reviennent expressément sur le devant de la scène en ce lundi de rentrée scolaire : port du masque obligatoire, lavage fréquent des mains, distanciation sociale de deux mètres et aération régulière des espaces clos… Bref la routine du Covid-19 !

Loi Mayotte : le coup de sang du collectif des citoyens de Mayotte

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Alors que le projet de loi pour un développement accéléré de Mayotte doit être présenté en conseil des ministres en ce mois de janvier, élus, personnalités publiques et membres de la société civiles tentent d’apporter leur pierre à l’édifice. C’est le cas notamment du collectif des citoyens de Mayotte, pour qui le compte n’y est pas et qui exprime son mécontentement dans une lettre ouverte en date du 9 janvier.

Décidément, le projet de loi pour un développement accéléré de Mayotte fait couler beaucoup d’encre depuis le lancement des concertations. À l’occasion des dix ans de la départementalisation, Sébastien Lecornu avait annoncé une consultation express des forces vives, des politiques, des acteurs associatifs et économiques de l’île aux parfums. Des réunions publiques s’étaient alors tenues aux quatre coins du territoire au cours du mois de mai, sous l’impulsion de Jean-François Colombet, alors encore en poste. Silencieux jusqu’à présent, le collectif des citoyens de Mayotte a décidé de sortir la sulfateuse à quelques jours de sa présentation en conseil des ministres.

Dans une lettre ouverte adressée ce 9 janvier au premier ministre, au ministre des Outre-mer, au président du conseil départemental et au préfet actuel, le mouvement présidé par Estelle Youssouffa déplore « l’absence totale de crédibilité de ce texte ». « Nous lisons de vagues promesses non chiffrées sans étude d’impact, mais toutes liées à la réélection du chef de l’État et conditionnées à l’hypothèse de sa majorité au Parlement. […] Nous faire perdre notre temps sur cette bafouille politicienne en pleine trêve des confiseurs et explosion épidémique en exigeant une réponse dans les plus brefs délais (le Département a été saisi en urgence le 17 décembre dernier pour remonter ses propositions, ndlr) pour un habillage de validation est une insulte à notre population et nos élus, une méthode qui dit le bien peu de cas fait de Mayotte par ce gouvernement. » Une première missive qui en dit long sur le rejet affiché par le collectif des citoyens. En effet, ce dernier regrette avec fermeté le manque de réponses apportées concernant la jeunesse, la fiscalité, le patrimoine environnemental terrestre et marins, le réchauffement climatique, ou encore le volcan… Par ailleurs, il dénonce que l’État maintient « l’exception » et « les ordonnances comme la règle à Mayotte », mais aussi que celui-ci empêche « le chemin républicain que nous réclamons avec le droit commun ».

Le néant sur le volet sécuritaire

Sur le fonds, l’association n’y va pas avec le dos de la cuillère. Exemple au sujet de la réaffirmation de l’État régalien et la lutte contre l’immigration irrégulière. Un thème qui lui tient particulièrement à cœur depuis sa création en 2018. « Nous refusons les pouvoirs spéciaux accordées à la mairie de Mamoudzou sans compensation financière ni moyens. » Pis encore, elle dénonce l’absence de solutions majeures telles que le soutien de Frontex, la construction de la base navale militaire à M’Tsamboro, la fin du visa d’exception territorialisé, l’exfiltration automatique des mineurs les plus violents vers des établissements adaptés en métropole et à La Réunion, mais aussi l’annulation automatique des titres de séjour et des prestations sociales des parents de mineurs étrangers condamnés. « Nous ne trouvons aucune mesure pour concrètement renforcer la sécurité des Mahoraises et des Mahorais alors que la violence sur notre île explose. »

Autre thème abordé : l’égalité en matière de droits sociaux (codes du travail, de la santé et de la sécurité sociale). Encore une fois, le collectif des citoyens de Mayotte assure reconnaître « les mêmes manœuvres dilatoires de l’État avec l’organisation d’une énième réunion/consultation/réflexion pour attendre la mort de nos aînés, nos enfants, nos travailleurs, nos assurés, avant qu’ils ne touchent les aides sociales auxquelles ils cotisent et ont droit ». Sans oublier le silence sur la régularisation du financement du centre hospitalier avec un budget et une tarification des actes semblables au système opérant en Hexagone. « Nous réclamons aussi la mise en place ici de l’aide médicale d’État qui permettrait aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d’un accès aux soins et à Mayotte de chiffrer ce que nous coûte la santé des Comoriens. »

« Que l’État se mette enfin au travail »

Quant au développement accéléré du territoire, le mouvement s’insurge du manque d’ambition affiché par Paris sur des projets économiques structurants, considérés comme essentiels, tels que la piste longue, la construction des axes routiers, la seconde retenue collinaire et l’assainissement… Sur la question de l’eau, il rejette la création d’un établissement public de délégation de maîtrise d’ouvrage, synonyme à ses yeux de « nouvelle usine à gaz dont l’État a le secret » et de « nouvelle catégorie d’irresponsables payés sur les deniers publics ». Pour terminer, le volet sur le renforcement du conseil départemental s’apparente au « retour du toilettage institutionnel proposé par le sénateur Thani en 2019 », « qui trahit le combat de nos aïeux ». « Les compétences de notre actuel statut ne sont pas pleinement exercées et assumées, l’État (et ses acolytes) ne fait pas sa part, mais propose une modification statutaire pour fuir ses obligations envers Mayotte et nous faire avaler un projet autonomiste. » Face à ce constat multiple, le collectif compte bien continuer à jouer son rôle de lanceur d’alerte : « Que l’État se mette enfin au travail et respecte ses obligations envers Mayotte et ses habitants ! » Au risque, le cas contraire, de devoir à nouveau gérer une grève massive comme celle connue en 2018…

Partir en livre édition 2022 sur la thématique de l’amitié

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Organisé par le CNL sous l’impulsion du ministère de la Culture, partir en livre sort les livres des étagères pour aller à la rencontre des jeunes publics sur leurs lieux et temps de loisirs, afin de transmettre le plaisir de lire. En 2022, la manifestation continuera à prendre de l’ampleur pour toucher un public d’enfants et d’adolescents toujours plus grand et pour la première fois, « partir en livre » commencera le lendemain de la fête de la musique, le 22 juin, ce qui permettra aux participants de créer un lien entre la fin de la période scolaire et le début des grandes vacances. Et parce que l’époque nous invite à repenser notre rapport aux autres, ce qui fonde nos liens intimes ou collectifs, cette 8e édition aura pour thème « l’amitié », en écho aux Nuits de la lecture dédiées à l’amour. Pour porter les plus belles initiatives et les meilleures idées, le CNL lance dès maintenant son appel à projets qui permet à tout type de structure (association, librairie, bibliothèque, médiathèque, centre culturel et sportif, centre d’animations, collectivités territoriales, municipalités…) de présenter un projet pour obtenir une labellisation, c’est-à-dire un soutien financier du CNL pour son événement. Le taux de concours du CNL au projet soutenu peut aller jusqu’à 70% des coûts des activités littéraires. En 2021, 172 projets ont été soutenus et le CNL tient à poursuivre le développement du nombre de projets soutenus. Le dépôt des demandes d’aide auprès du CNL se fait exclusivement en ligne par le biais d’un portail des demandes d’aide, à partir du 7 octobre jusqu’au 14 janvier 2022. Besoin d’informations ? rendez-vous sur : https://centrenationaldulivre.fr/actualites/partir-en-livre-2022-l-appel-a-projets-est-ouvert

Covid-19 : Les règles de déplacements dans les pays classés en zone rouge

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Le Gouvernement classifie les pays étrangers en plusieurs catégories en fonction des indicateurs sanitaires. Un pays classé « rouge », est un pays dans lequel une circulation active du virus est observée avec une présence de variants préoccupants. Il s’agit des pays suivants : Afghanistan, Biélorussie, Botswana, Géorgie, États-Unis, Ile Maurice, Malawi, Moldavie, Monténégro, Mozambique, Namibie, Nigéria, Pakistan, République démocratique du Congo, Russie, Serbie, Suriname, Tanzanie, Turquie, Ukraine, Zambie et Zimbabwé. Les voyages depuis et vers les pays classés en zone rouge sont soumis à des règles afin de limiter la propagation du virus. Les voyages entre la France et les pays « rouges » et « rouges écarlate » doivent être limités autant que possible. Ainsi, les déplacements depuis un pays classé en zone rouge vers Mayotte sont soumis à, la présentation d’une preuve de vaccination complète (pour les vaccinés), la présentation d’un test RT-PCR ou antigénique négatif de moins de 24h (pour tous les voyageurs), la présentation d’un motif impérieux (pour les non-vaccinés), une quarantaine obligatoire de 10 jours contrôlée par les forces de sécurité (pour les non-vaccinés). Les voyageurs venant de pays classés en zone rouge font tous l’objet d’un dépistage à l’arrivée sur le territoire national.

Etat d’urgence sanitaire à Mayotte

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Le variant Omicron circule activement sur notre territoire et connaît une augmentation considérable. Suite à l’annonce de l’état d’urgence sanitaire à Mayotte, l’île s’organise afin de protéger ses habitants. Pour des raisons sanitaires de nombreuses aires de jeux sont désormais interdites d’accès jusqu’à nouvel ordre dans la Communauté de communes Petite-Terre. Pour casser au plus vite les chaînes de contamination, il est crucial de prévenir immédiatement les cas contacts en cas de positivité et de s’isoler rigoureusement. Si je suis positif, même vacciné, je m’isole immédiatement et je préviens mes contacts. Si je suis cas contact, je me fais tester même si je suis vacciné.

Enfance en danger

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Afin de renforcer leur collaboration en matière d’information et de communication, le SNATED, Service national de l’accueil téléphonique pour l’enfance en danger, ou Allo119, et la direction de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative (DJEPVA) ont collaboré à un affichage efficient et obligatoire du 119 dans tous les lieux d’accueils collectifs des mineurs. L’affichage des coordonnées du service d’accueil téléphonique est obligatoire dans tous les établissements et services recevant de façon habituelle des mineurs.

Webforum littoral 2022

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Les 13 et 20 janvier 2022, le conservatoire du littoral organise deux webinaires sur le thème de la perception sociale. Le Webforum littoral programmé en 6 webinaires, soit 1 séance d’ouverture et 5 séances ateliers, permettra à une communauté de travail de partager expériences et solutions émergentes. Par ailleurs, le Conservatoire du littoral, opérateur national sous la tutelle du ministère de la Transition écologique, protège aujourd’hui plus de 200 000 hectares littoraux et lacustres. Il vise dans sa stratégie d’intervention 2015-2050 à atteindre 320 000 hectares, contribuant ainsi au « tiers naturel de côte sauvage », sur environ 1000 sites protégés de métropole et d’Outre-mer. Son action fait partie intégrante de l’ambition nationale portée par la stratégie nationale des aires protégées. Le Conservatoire est également un opérateur engagé avec les acteurs des territoires pour promouvoir des principes et méthodes d’aménagement favorisant l’adaptation aux effets du changement climatique sur le littoral et rétro-littoral. Ils rappellent que les défis sont techniques, culturels, économiques et politiques.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes