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Le basket club de M’Tsapéré jouera bien son 16ème de finale de coupe de France

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Le président du conseil départemental, Ben Issa Ousseni, et le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, avaient « découvert avec stupeur » la teneur du courrier circulaire adressé aux clubs ultramarins, dont le Basket Club de M’tsapéré, dans lequel la fédération française de basket-ball les informait de l’annulation pure et simple de leur déplacement en métropole pour les 16ème de finale de coupe de France, « en accord avec les autorités gouvernementales ». « Outre le fait que cette annonce est faite très tardivement alors que les clubs s’étaient organisés pour ce déplacement en prenant en compte la situation sanitaire, nous en déplorons également le fond : elle correspond ni plus ni moins à une éviction de clubs qui s’étaient sportivement qualifiés, là où un report eut été possible et souhaitable », avaient-ils déploré. Les efforts conjugués des clubs et des autorités ont payé et la FFBB est revenue sur cette décision. Les deux élus se félicitent que les quatre clubs ultramarins au premier rang desquels le BCM puissent poursuivre leur parcours. « C’est une excellente nouvelle ou plutôt un juste retour à la normale, car le BCM s’était qualifié sportivement et méritait sa place dans la compétition. Les préoccupations sanitaires légitimes ne pouvaient justifier une éviction des clubs d’Outre-mer alors que la compétition hexagonale continuait sans eux. Ce revirement positif est donc bienvenu même si ce psychodrame évitable a fait perdre du temps aux clubs concernés à quelques jours du déplacement », ont-ils indiqué, qui seront derrière le BCM lors de son match de Coupe.

Plus de 30 millions d’euros pour construire la cité administrative régionale

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Commandé sous l’ancienne mandature, le projet de cité administrative régionale sur le site du conseil départemental est bel et bien sur les rails. Les travaux doivent démarrer à la fin de l’année 2023 pour une durée de deux ans et demi. L’objectif de ce chantier estimé à plus de 30 millions d’euros est de réunir les services généraux de la collectivité tandis que les compétences départementales seront délocalisées à Coconi.

« Sa silouhette repérable de loin est comme une collection de coquillages accrochée au sommet d’un rocher. » Il faut dire que les images de la future cité adminitrative régionale laissent rêveur et mettent sur un piédestal le site du conseil départemental. « Le projet a l’ambition de devenir l’emblème de l’île, symbole d’une dynamique économique et du savoir-faire local », dévoile l’Atelier du Pont, en charge de cette commande de l’ancien exécutif, qui remonte à 2018 lorsque la collectivité a commissionné un assitant maître d’ouvrage pour réaliser les études de faisabilité et la programmation.

Si les travaux doivent seulement démarrer à la fin de l’année 2023, le rendu final fait déjà saliver, avec « des lieux vivants et agréables tout au long de la journée offrant un espace spectaculaire sans altérer la beauté du relief ». Chaque futur bâtiment disposera d’un patio ouvert et d’une toiture à quatre pans qui favoriseront la ventilation naturelle et qui permettront d’accentuer l’effet de surpression avec l’extérieur, tout en bénéficiant de l’évapotranspiration des végétaux qui s’y trouvent ! « Nous souhaitons aborder ce projet de manière globale autour d’une architecture tropicale, de matériaux locaux (basalte, brique de terre crue, béton, bois et bambou) et de techniques de production adaptées, un véritable écosystème pérenne. »

600 postes de travail

La future surface de 11.770 mètres carrés doit notamment réunir 600 postes de travail : les élus, le cabinet de l’exécutif, la communication et les services généraux tels que les ressources humaines, la comptabilité et les finances. « En raison du contexte actuel d’augmentation des coûts, nous serons probablement sur un budget un peu plus important », admet Saidat Subra, la cheffe de projet pour le compte du Département. Initialement évalué à 30 millions d’euros, le montant devrait donc être légèrement revu à la hausse…

En attendant les premiers coups de pioche, la collectivité se remue les méninges pour minimiser l’impact sur le quotidien. « Nous sommes sur un chantier qui cumule un grand nombre de complexités puisqu’il se situe en plein centre-ville, un secteur très circulant. » Et ce n’est pas tout ! L’autre particularité, et non des moindres : certains agents resteront sur place durant l’intégralité de cette opération tiroir, qui doit durer deux ans et demi. « En termes d’affichage, ce serait étrange de retirer l’Élysée de Paris. C’est pareil pour nous. »

Par ailleurs, une autre spécificité rentre en ligne de compte avec la délocalisation des services techniques départementaux de Kawéni à Coconi. Là encore, cet autre projet estimé à 32.5 millions d’euros est ambitieux. « Nous devons signer avec le maître d’oeuvre – les architectes et les bureaux d’études – d’ici la fin du premier semestre », précise Saidat Subra. Pour une livraison prévue fin 2026, début 2027 ! Un double objectif structurant qui marquera l’entrée du territoire dans une nouvelle ère institutionnelle.

Koungou-Majicavo : des incendies et des agressions tout au long du week-end

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Le week-end a de nouveau été le théâtre d’affrontements et de caillassages entre bandes rivales de Koungou et de Majicavo. Si les autorités compétentes ont laissé fuiter très peu d’informations sur les violences occasionnées, les différents témoignages ont mis en lumière d’importants dégâts et traumatismes.

« Quand j’ai vu les gendarmes samedi après-midi à la pointe de Koungou, on m’a prévenu que ça sentait mauvais ! », témoigne un habitant, au lendemain d’une nouvelle nuit de terreur, qui aura débuté aux alentours de 17h. Un échange d’insultes serait, selon nos informations, à l’origine de cet énième règlement de compte, qui aura duré jusqu’à 4h du matin. Bilan des courses : au moins deux maisons incendiées à Majicavo, trois barrages sur l’axe principal, plusieurs véhicules brûlés et/ou visités du côté de la Poste et en contrebas de la rue en direction du dispensaire…

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Face à ce type d’épisodes récurrents sur cette zone de l’île, les forces de l’ordre se sont déplacées en nombre pour « libérer les axes principaux » et « maintenir l’ordre », indique la préfecture, en guise d’unique information officielle. Pas grand chose non plus à se mettre sous la dent du côté de la justice. Seule certitude : une quinzaine d’individus ont été interpellés au cours du week-end pour des suspicions de rixes et de violences à l’égard de personnes dépositaires de l’autorité publique. Tous ont par la suite été « remis en liberté ». « Aucun élément à charge n’a été pour le moment retenu », confirme le procureur de la République, Yann Le Bris. Un point plus détaillé doit se tenir ce lundi avec les effectifs de la brigade territoriale autonome de Koungou pour déterminer l’implication des uns et des autres et appréhender les fauteurs de trouble, à l’origine de deux agressions à l’arme blanche.

 

Une chose est sure : l’accalmie ressentie au cours de la journée de dimanche n’aura pas duré longtemps ! Preuve en est avec cet automobiliste, tombé dans un guet-apens à hauteur de Koropa alors qu’il déposait une auto-stoppeuse… « C’était le Far West, ils ont essayé de nous sortir de la bagnole, ça aurait pu mal finir s’ils avaient réussi », confie-t-il, quelques minutes après ce traumatisme qui lui aura valu un hématome douloureux sur le bras. Un événement qui confirmait le retour des tensions dès la tombée de la nuit, comme le présageaient des informations relayées sur les réseaux sociaux.

Loi Mayotte : Au MoDem, on estime que « le gouvernement mérite le respect »

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Président départemental du Mouvement démocrate (MoDem), Daniel Martial Henry a suivi de près le projet de loi Mayotte. S’il partage quelques points de vue du conseil départemental, il défend un gouvernement français, « à l’écoute ». Pour rappel, son parti soutient la réélection du président de la République Emmanuel Macron.

Flash Infos : Émettez-vous un avis défavorable à cette loi Mayotte comme le conseil départemental (voir Flash Info du vendredi 14 janvier) ?

Daniel Martial Henry : Tout d’abord, cette version s’inspire d’une délibération du conseil départemental de 2016. Il s’agissait alors d’une proposition de réforme portée par Soibahadine Ibrahim Ramadani. Il a montré alors sa vision. C’est là-dessus que le Département actuel aurait dû s’opposer. Il fallait annuler cette délibération.

FI : Qu’est-ce qui vous déplaît dans ce qui a été proposé ?

D.M. H. : On nous a promis une loi programme et il s’agit plutôt d’une loi organique. Une chose nous inquiète particulièrement par exemple : Abdoul Kamardine (conseiller départemental de la majorité) a raison quand il dit que nous ne voulons pas devenir une assemblée comme aux Comores. Nous voyons ce terme en Guyane, en Martinique ou en Corse où il y a une vision autonomiste. Ce n’est pas notre cas ! Nous voulons garder une stabilité institutionnelle en gardant le conseil départemental ou régional.

FI : Et que pensez-vous des remarques faites par le CD ?

D.M. H. : Le président de la collectivité, Ben Issa Ousseni, a annoncé qu’il voulait continuer à travailler avec le gouvernement français en prenant en compte les propositions des élus locaux, de la société civile et du conseil départemental. Il n’a pas parlé de partis politiques. Nous aussi, nous avons des idées à présenter !

FI : C’est-à-dire ?

D.M. H. : Nous voulons continuer à asseoir le développement de Mayotte. Nous ne sommes pas dans une position attentiste. Les conseils départemental et régional doivent être des leviers de développement.

FI : Dans le projet, il y a plusieurs mesures liées à l’immigration.

D.M. H. : (Il coupe) Ce n’est pas ce qui m’intéresse dans cette loi, ce sont des détails. Je suis partisan plutôt d’une meilleure coopération régionale. L’État dépense 50 millions d’euros par an pour lutter contre l’immigration. Si cet argent pouvait servir à cette coopération… Il n’y a que ça qui peut être notre salut. Il faut aider à sédentariser la population comorienne chez elle.

FI : Est-ce qu’il y a des choses à garder dans cette loi ?

D.M. H. : Oui, il y est question d’investissements, ce que nous ne voyons plus à Mayotte. Là, il y a le projet de la piste longue de l’aéroport, qui a été abandonné depuis la présidence de Nicolas Sarkozy, et le passage du statut du port de Longoni en « grand port maritime » qui est une bonne chose. Cela va dans le bon sens.

FI : Un consensus est-il toujours possible ?

D.M. H. : Oui, il y a un gouvernement prêt à écouter les Mahorais. Quand nous regardons le plan de convergence des droits sociaux, il a été décliné par rapport aux doléances des mouvements sociaux. D’ailleurs, j’ai trouvé très pragmatique de la part de Ben Issa Ousseni de ne pas couper le lien. Ce gouvernement mérite le respect, je le crois vraiment.

Les maternelles aussi ont droit à leur dépistage à Mayotte

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Vendredi 14 janvier, Gilles Halbout, le recteur de l’académie de Mayotte, et Olivier Brahic, le directeur de l’agence régionale de santé, ont assisté au dépistage d’écoliers de la maternelle de Chiconi Centre. Des tests salivaires effectués sur les petits élèves suite à l’annonce d’un cas positif dans leur classe.

Il est 6h50 lorsque Ansra embrasse sa maman et passe les grilles de l’école de Chiconi Centre ce vendredi matin. Direction sa salle de cour. Enlever ses chaussures et dire bonjour à ses copains : en voilà un bon programme pour commencer la journée ! Mais depuis que le vilain virus a posé ses bagages à Mayotte un nouveau cérémonial se met en place.

7h. En rang à un mètre les uns des autres, Ansra et ses camarades font la queue pour se laver les mains. “Attention, on respecte bien les lignes tracées au sol pour respecter la distanciation”, lance l’une des atsem (agent territorial spécialisé des écoles maternelles). Trois par trois, les petits bouts s’avancent vers le robinet en respectant le sens de circulation et procèdent aux nettoyages des menottes. En classe, les institutrices masquées attendent leurs élèves. Particularité du jour : les petits écoliers vont pouvoir réaliser leur tout premier test Covid ! Sagement assis, les grandes-sections écoutent attentivement les consignes. Si certains sont un peu intimidés par tout ce remue-ménage, Ansra, quant à elle, ne se laisse pas impressionner. “Je vais devoir cracher dans un pot… Je n’ai pas peur. Mon papa et ma maman m’ont dit que c’était important. Je vais le faire”, annonce-t-elle fièrement du haut de ses cinq ans.

Dépister encore et toujours

Moins intrusifs que les tests nasopharyngés, les tests salivaires permettent aujourd’hui de dépister les plus jeunes pour isoler les cas de Covid-19. “Le principe est le même qu’un test PCR”, affirme le directeur de l’agence régionale de santé, Olivier Brahic. Après une analyse en laboratoire des prélèvements, parents et infirmiers scolaires reçoivent les résultats dans les 48h. “Depuis le mois de novembre, nous avons testé plus d’une centaine de classes”, détaille Agnès Dubreuil, infirmière responsable de la cellule Covid et de la coordination des dépistages salivaires pour le rectorat de Mayotte.

Que jeunesse se fasse

Contrairement à leurs camarades de CP, les maternels ne sont pas encore contraints de porter le masque. Puzzles, jeux de constructions, dessins ou pâtes à modeler… Les enfants partagent tout et les virus se régalent. “Nous initions les élèves aux gestes barrières. Nous imposons un lavage des mains à leur arrivée en classe, avant et après chaque goûter ou repas”, insiste Mroivili Mdzadzé, l’inspectrice de l’Éducation nationale dans la circonscription de Sada. Des mesures de prévention qui peuvent sembler futiles lorsque l’on voit les bambins jouer en toute insouciance, loin de la pandémie et des sombres préoccupations de notre époque actuelle…

Lingots d’or saisi aux Comores : Imbroglio autour de la provenance du métal jaune

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Les 50 kg d’or saisis à l’aéroport international de Moroni sont actuellement gardés dans les coffres de la Banque centrale des Comores. Si la délégation malgache n’a pas pu repartir avec, faute d’éléments prouvant qu’il provient bel et bien de son sous-sol, le débat sur l’origine des lingots est loin d’être tranché.

Les deux malgaches arrêtés le 28 décembre aux Comores en possession d’une quantité importante d’or ont été « livrés » jeudi dernier. Une délégation de haut niveau conduite par le ministre de la Justice de la Grande Ile, Herilaza Imbiki, dépêchée spécialement à Moroni est parvenue à obtenir leur extradition. C’est grâce à un accord d’entraide judiciaire signé en 1976 entre Madagascar et les Comores que l’opération a pu être possible. 48h seulement ont suffi aux négociateurs malgaches de rentrer avec un air de satisfecit. Sauf que cette victoire cache en revanche un revers essuyé par la mission. Celle-ci, a été incapable de rapatrier les 50kg d’or saisis à l’aéroport international de Moroni, il y a deux semaines. Pourtant, cela faisait partie des objectifs motivant l’arrivée du Garde des sceaux lui-même. D’ailleurs, la presse malgache, ne manquait pas de souligner que la délégation comptait aussi ramener le métal jaune à la maison. L’express Madagascar ne s’est pas gêné de constater avec amertume au lendemain de l’extradition cette paire de manches perdue par la partie Malgache. Jusque-là, la question qui revient sur toutes les lèvres est pourquoi l’or n’a pas été restitué aux autorités de la Grande île ?

Mali ou Madagascar

Pour bien comprendre cette décision, un petit recul s’impose. Tout commence en effet le 6 janvier, avec une déclaration écrite et transmise à Al-watwan , par le procureur de la République de Moroni. Dans cette note, le magistrat citant les investigations menées sur cette affaire, confirmait noir sur blanc que l’or venait de Madagascar. «  Pour parvenir à acheminer les lingots d’or à Dubaï, la destination finale présumée, les membres du réseau de trafic illicite font sortir les lingots de manière illicite à Madagascar et les amenaient aux larges des côtes d’Anjouan« , écrivait-il. Cette confirmation explicite était-elle suffisante pour la délégation malgache de réclamer le métal jaune ? Non, ont répondu de nombreux juristes. La plupart d’entre eux, estiment que la présentation de preuves supplémentaires par l’Etat malgache est obligatoire. Bien que la sortie médiatique du chef du parquet, renforçait la thèse selon laquelle les métaux précieux étaient issus du pillage des ressources minières de la Grande île. Le second motif qui a compromis le rapatriement des 28 lingots : l’apparition de factures vraisemblablement présentées par les présumés larrons arrêtés le 28 décembre. Les documents indiquent que l’or vient du Mali, acheté auprès de l’entreprise Mali Metal Sarl, pour le compte d’une société installée à Dubaï : Parpia gold and jewels trading LLC. Cette même société continue à réclamer les 73 kg d’or confisqués en décembre 2020, en Afrique du Sud. Mais, les douanes sud-africaines remettent en cause l’authenticité des factures.

Article de CMM

Trois malgaches étaient arrêtés à cette occasion. Soupçonnés de faire partie d’un réseau de trafic d’or, ils sont depuis, sous le coup d’une demande d’extradition, acceptée jeudi dernier. En octobre de la même année, les douaniers seychellois avertis par leurs homologues malgaches, avaient à leur tour mis la main sur 23.5 kg d’or dans un bateau en provenance de la Grande Ile. C’est dire que le trafic d’or à Madagascar est un fléau qui continue de gangrener le pays. Pour l’affaire des 50kg, interceptés à l’aéroport international de Hahaya, un élément vient de jeter le trouble sur la véracité des factures fournies par les contrebandiers. C’est CMM Comores qui a tout déballé. Ce média en ligne, très bien informé – il est le seul à être au courant de l’extradition – ses journalistes ont même été autorisés à monter à bord du jet qui ramenait les deux présumés trafiquants, avait dans un article publié le samedi 8 janvier, alertait que des factures pourraient émerger. L’auteur du papier qui a consulté les documents en question, assurait que le but de l’opération était de faire croire aux enquêteurs que les 28 lingots d’or ne provenaient pas de Madagascar. Trois jours plus tard, l’opinion apprenait effectivement dans les colonnes d’Al-watwan, que le métal jaune saisi était acheté au Mali. Étonnante prémonition non ? Depuis, le doute a commencé à s’installer. Car même le parquet change de version sur l’origine de l’or. Une semaine après s’être défendu d’avoir confirmé que les 50 kg d’or étaient sortis de Madagascar, le parquet de Moroni dans une note datant du 13 janvier s’interroge sur la façon dont l’or sort de la Grande ile pour arriver sur les côtes comoriennes. Alors Mali ou Madagascar ? Peu importe la provenance, le métal ne quittera pas les Comores assurent les autorités de l’archipel.

La vente de cartes de transport scolaire ne se fait plus que par rendez-vous

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En raison du contexte sanitaire que connaît le territoire et suite aux nouvelles restrictions liées au Covid-19, la vente des cartes se fera uniquement sur rendez-vous à compter de ce vendredi 14 janvier, au siège de Transdev situé à Kawéni (espace Coralium). La société invite l’ensemble des usagers ainsi que les parents d’élèves à appeler le 02.69.66.63.60.

Le président de l’Union maritime de Mayotte réagit à la signature décriée de l’arrêté sur les tarifs de l’outillage portuaire

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Dans un communiqué, le président de l’Union maritime de Mayotte, Norbert Martinez, explique avoir fait le 19 janvier 2021 au président du conseil départemental de l’époque, Soibahadine Ibrahim Ramadani, de ses doutes motivés concernant l’authenticité du document présenté par la société Mayotte Channel Gateway comme étant l’arrêté tarifiaire n°003/SP/CD2016 du 28 avril 2016. Il faudra attendre le 11 octobre de cette même année pour que le nouveau responsable de l’exécutif, Ben Issa Ousseni, saisisse un graphologue de La Réunion pour définir si l’ancien sénateur est bel et bien l’auteur de la signature contestée.

Selon Norbert Martinez, le rapport en identification d’écritures confirme que « nous sommes face à une situation de faux et usage de faux en écriture publique par une personne dépositaire de l’autorité publique ou chargée d’une mission de service public agissant dans l’exercice de ses fonctions ou de sa mission ». Pour le président de l’Union maritime de Mayotte, l’arrêté tarifaire ne peut être reconnu comme base légale puisque le texte présenté par la président de MCG n’a pas suivi le parcours administratif normal devant le conduire à signature et à enregistrement dans le recueil des actes administratifs du département avant publication et entrée en vigueur.

Le local de la Cimade encerclé depuis un mois

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Dans sa lutte pour un habitat digne pour tous, la Cimade a soutenu et défendu les habitants du quartier de la Pompa, dans le village de Combani, qui étaient menacés d’expulsion et de destruction de leur habitat précaire, sans pour autant être relogés alors même qu’il s’agit d’une obligation légale.Ce soutien à des populations précaires empêchées dans leurs droits fait partie de l’activité de l’association.

Pourtant, le 13 décembre dernier, à la sortie du tribunal administratif et jusqu’au siège de l’association, les équipes salariées et bénévoles ont directement été menacées par des membres d’un collectif hostile aux personnes étrangères. À ce jour, le local de la structure est encerclé et les parties privatives sont occupées par ce collectif. Depuis un mois, ses membres intimident et menacent les équipes d’une association présente de droit dans ce département français depuis 2008. « Nos élus de l’océan Indien rappellent la légitimité de l’antenne de Mayotte, tout comme celles de Marseille, Cayenne, Paris, Toulouse, Pointe-à-Pitre, Nantes, Lyon, Strasbourg, ou encore La Réunion, entre autres. Inlassablement, la Cimade œuvre pour la défense des droits : santé, éducation, logement, séjour, etc. Cette défense de la dignité humaine est un pilier du vivre-ensemble auquel l’association est attachée. L’association est indépendante et ouverte au dialogue, à l’échange, dans le respect de l’État de droit. Àce titre, elle poursuit ses actions à Mayotte et ouvre la porte à la discussion, en excluant la violence des paroles et des gestes. L’action de ce collectif hostile aux personnes étrangères est contraire à la liberté associative, à la liberté d’expression et la pluralité d’opinion ainsi qu’à l’exercice des droits, qui sont les piliers d’un État démocratique et républicain, y compris à Mayotte. »

Un premier concours de gardien brigadier de police municipale

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Le centre de gestion de la fonction publique territorial de Mayotte organise pour la première fois le concours de gardien brigadier de police municipale. Celui-ci est ouvert aux personnes de nationalité française ou ressortissants européens ayant au minimum 18 ans.

Pour s’inscrire en externe, le candidat doit détenir un diplôme de niveau 3 au minimum (CAP ou BEP) ou être un sportif de haut niveau et enfin être père ou mère de trois enfants. En interne, il est ouvert aux agents publics exerçant depuis au moins deux ans en qualité d’agent de surveillance des voies publiques, de gendarme adjoint volontaire de la gendarmerie nationale) et d’adjoint de sécurité de la police nationale.

Les dossiers sont à retirer au siège du centre de gestion 10 rue de Cavani à Mamoudzou de 8h à 16h jusqu’au 17 février prochain. La date limite de dépôts des candidatures est prévue le 25 février.

Pour tout renseignement, veuillez contacter le service concours au 02.69.61.06.02 ou par email à cdg976@wanadoo.fr.

Les pneus avant de 18 autocars de la société Matis dégonflés

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Des actes de malveillance ont été commis dans la nuit du mercredi 12 au jeudi 13 janvier sur 18 autocars de la société Matis, dont les deux pneus avant ont été dégonflés, ce qui représente plus de la moitié des 35 services opérationnels exploités par la société Matis et assurant les transports scolaires. Ces faits viennent s’ajouter aux six autres, de même nature, recensés pour la journée du lundi 10 janvier. La direction de Matis condamne avec la plus grande fermeté ces actes de malveillance à répétition qui n’ont pour seul but de nuire à l’entreprise et d’entraver sa mission de service public. Des plaintes seront déposées pour rechercher et mettre en cause les responsables de ces dégradations.

Le prix du pack d’eau va-t-il être réglementé à Mayotte ?

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C’est le souhait en tout cas du conseil départemental. Sur proposition de l’opposition, jeudi matin, la collectivité a voté à l’unanimité une motion demandant au préfet de Mayotte, Thierry Suquet, de réglementer les tarifs des packs d’eau afin de freiner l’inflation galopante de l’eau potable. Les coupures d’eau, ainsi que les problèmes de manganèse dans la retenue collinaire de Dzoumogné, ont poussé les Mahorais à acheter en masse des packs d’eau. « Cela génère de l’inflation indécente au niveau des distributeurs », a jugé Daniel Zaïdani, qui portait la motion au conseil départemental. « Le pack qu’on trouve habituellement à quatre euros cinquante est passé à dix. J’en ai même vu à douze. » Il ajoute : « Trop de fois, il n’y a pas de packs dans les rayons. Et d’autres sortent avec des caddies remplis ». Le président du Département, Ben Issa Ousséni, l’a rejoint sur la question de la discrimination, rappelant « qu’il n’y a jamais de coupure à Dzaoudzi », ni « dans l’administration préfectorale ». Du côté de la préfecture justement, on assure que la motion doit être transmise au gouvernement pour qu’une telle mesure soit prise. Dans un cadre légal, l’État peut effectivement fixer un prix sur un produit de première nécessité, dont l’eau fait partie.

Loi Mayotte : Le conseil départemental de Mayotte émet un avis défavorable

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: Sous l'œil du député Mansour Kamardine coincé en métropole, le président Ben Issa Ousséni a rappelé son opposition au projet de loi tel que présenté par le gouvernement français.

Afin que les élus locaux puissent donner leurs observations au gouvernement français, les conseillers départementaux ont eu accès aux 85 solutions figurant dans la loi Mayotte. Ce jeudi, ils ont fait part de leur mécontentement vis-à-vis du contenu qu’ils jugent insuffisant.

« Le compte n’y est pas. Je ne surprendrai personne », déclare, dès le départ de la séance du conseil départemental de Mayotte jeudi, Ben Issa Ousséni, le président de la collectivité. Amenés à donner un avis consultatif sur le projet de loi Mayotte, les conseillers départementaux n’ont pas été tendres dans la salle du conseil de l’Hôtel de ville de Mamoudzou. « Le timing et le contexte (sanitaire) ne sont pas bons », continue le chef du Département. Excédé d’avoir reçu les 85 solutions simplement la veille (voir ci-dessous), il ne cache pas son exaspération quant au contenu.

« La convergence des droits sociaux n’est pas au rendez-vous. Le volet financier est absent du projet.  Il n’y a ni calendrier ni programmation », déplore-t-il. Effectivement, en regardant les mesures, on peut y découvrir des déclarations d’intention, mais les contours restent souvent flous aux yeux des élus. On y trouve par exemple la mention de la piste longue de l’aéroport sans qu’un calendrier ne soit donné. Et c’est ainsi pour plusieurs projets d’infrastructure… Retenu en métropole en raison d’un test positif au coronavirus, le député et conseiller départemental Mansour Kamardine a approuvé par visioconférence la réponse de ses collègues, rappelant que Mayotte a « le taux d’équipements le plus faible de France ». « Cela me paraît difficile d’accepter ce texte qui nous engage sur la décennie à venir », fait-il remarquer.

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L’opposition, avec ici Daniel Zaïdani au centre, s’est rangé à l’avis de la majorité départementale.

Objet de tensions, le terme d’ « Assemblée de Mayotte » évoqué un temps pour remplacer le conseil départemental n’apparaît plus dans les lignes du projet visant aussi à « moderniser les institutions » . « Il y a un côté autonomiste inacceptable », met en exergue Hélène Pollozec, conseillère départementale issue de l’opposition, avant d’évoquer l’importance du combat pour que Mayotte devienne un département français. Un attachement que les élus de tous bords n’ont pas manqué de marteler. Ce statut départemental justement devrait toutefois évoluer, car la loi promet « d’ériger la collectivité en Département-Région » et faire passer le scrutin binominal dans chaque canton à une élection de listes à l’échelle de l’île. Sans surprise, la majorité départementale voit cela d’un mauvais œil, à l’inverse de l’opposition qui aimerait peser davantage.

« Réitérer le vœu d’une loi de programmation »

Au cours des débats, tous les conseillers ont tout de même souligné qu’ils n’étaient pas contre l’adoption d’une loi pour le développement de Mayotte. Au contraire, ils ont voulu le signifier dans leur réponse au gouvernement. Ainsi, après le « en l’état, le conseil départemental donne un avis défavorable au projet de loi », les élus ont tenu à ajouter « qu’ils réitèrent le vœu d’une loi de programmation pour le développement de Mayotte ». À cela, ajoute le président du Département, la collectivité « demande la prise en compte des propositions faites par les élus locaux, la société civile et le conseil départemental ».

Un motif de frustration évident au regard du travail de collecte réalisé dans l’urgence, ces dernières semaines. Mercredi, Ben Issa Ousséni rencontrait le collectif des citoyens de Mayotte et recevait à nouveau des propositions. Pour lui, c’est clair, le projet doit se faire avec l’avis des Mahorais. « Depuis 150 ans, les Mahorais savent ce qu’ils veulent. » « On se tient disponible pour retravailler sur un nouveau projet », affirme-t-il, sitôt l’avis défavorable adopté à l’unanimité. Cette volonté de concertation avec l’État, l’opposition a fait part de son souhait qu’elle fonctionne aussi avec son groupe. Une passe d’armes entre Ben Issa Ousséni, Abdou Kamardine (dans la majorité) et Hélène Pollozec a ainsi duré plusieurs minutes. Cette dernière a regretté que l’opposition « n’ait pas été conviée » à la réunion du 20 décembre avec la préfecture et que la dizaine de propositions de son camp n’aient pas été reprises. Preuve que si toute l’assemblée départementale s’oppose au projet de loi, les divergences perdurent.

 

Sur les 85 solutions proposées, beaucoup sont en cours ou déjà en vigueur

C’était un peu la soupe à la grimace pour les élus au moment de découvrir les solutions envisagées et classées dans cinq axes : la lutte contre l’immigration et la sécurité, le renforcement des droits sociaux, le développement accéléré du territoire, l’engagement en faveur de la jeunesse et de l’insertion, la modernisation des institutions. Une bonne partie, en effet, ne sont pas nouvelles et figurent dans, ce qui est appelé dans le texte, « les mesures législatives en cours de mises en œuvre ».

Parmi les nouveautés cependant, plusieurs mesures contre l’immigration devraient être prises. Le droit du sol pour un enfant sera conditionné au titre de séjour « depuis au moins un an » d’un des deux parents contre trois mois actuellement. L’État propose aussi un durcissement des conditions de délivrance des titres de séjour pour les parents d’enfants français ou de faciliter la destruction de bangas illégaux. On trouve également dans le texte l’extension de minimas sociaux et des prestations sociales grâce à des ordonnances, la modernisation du port de Longoni grâce à la création du statut de « grand port maritime » ou le renforcement de soins grâce à une disposition « permettant le recrutement de médecins diplômés de pays hors de l’Union européenne ».

 

Le conseil économique, social et environnemental préfère « un avis très réservé »

Souhaitant participer au débat, le conseil économique, social et environnemental de Mayotte (Cesem) a émis « un avis très réservé » sur le projet de loi Mayotte. « Au-delà de ce calendrier contraint et peu opportun pour assurer l’expression du plus grand nombre, se pose la question de la pertinence des mesures proposées par rapport aux attentes exprimées à maintes reprises par les Mahorais », est-il écrit dans son dernier rapport. Sur la convergence des droits sociaux, il souhaiterait que l’État aille plus loin et plus vite. Et dans l’« attente de l’alignement, la proposition transitoire devrait être la création d’un Fonds d’action sanitaire obligatoire et sociale pour Mayotte permettant de transformer l’équivalent des montants individuels non servis à ce jour en prestations collectives ».

Comme les élus du Département, le Cesem a pointé la question du financement. « Dans ces conditions, il est difficile de faire une projection du financement des compétences départementales et régionales, à moins de convenir que la démarche de fusion poursuivie est d’ôter toute compétence au futur Département-Région », s’est inquiétée l’instance.

Grève de l’Éducation nationale : 87 écoles fermées

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Jeudi 13 janvier 2022, les syndicats avaient appelé à la grève des professionnels de l’Éducation nationale sur l’ensemble du territoire français. Dans le 101ème département, le SNUipp-FSU Mayotte et la FSU Mayotte ont été reçus par le recteur, Gilles Halbout, le jour-même en fin de matinée.

“Une grève suivie par plus de 55% des collègues du 1er degré et avec au moins 87 écoles fermées.” Voilà ce qu’annonçait jeudi soir le syndicat SNUipp-FSU Mayotte. Alors que les élèves n’ont repris le chemin de l’école que depuis lundi, pour certains les revendications vont bon train. En début de semaine le recteur annonçait les nouvelles mesures mises en place afin de jongler entre maintien du service public d’éducation et crise sanitaire. Pour répondre aux besoins spécifiques du territoire, l’académie inaugurait en lien avec l’agence régionale de santé (ARS) des lieux dédiés au dépistage au sein même de certains établissements scolaires. “À Mayotte, plus qu’ailleurs, pour les élèves comme pour les personnels, l’accès aux tests peut s’avérer compliqué. C’est pourquoi nous souhaitons offrir à chacun la possibilité de se faire dépister et ainsi garantir la sécurité de tous”, expliquait le recteur, Gilles Halbout.

Covid et classes vides

Si pour certains professeurs mahorais la grève, à quelques jours de la reprise des cours, ne méritait pas d’être suivie pour d’autres, il était important de se faire entendre. “Faire respecter les gestes barrières alors qu’il y a des coupures d’eau… Comment voulez-vous ?”, témoigne Alice*, professeur dans le second degré. “Nous devrions avoir du gel hydroalcoolique dans toutes les classes et au lieu de cela, nous passons notre temps à courir après des kits distribués dans les administrations”, s’indigne t-elle. Des problèmes d’organisations qui compliquent le travail des personnels déjà peu nombreux, car pour une grande partie malade du coronavirus. Par ailleurs, afin de clarifier la situation, le recteur, a annoncé qu’au-delà de “20% de cas positifs dans une classe”, celle-ci sera considérée comme un cluster et donc fermée.

Un travail “au jour le jour”

Comme il l’avait annoncé précédemment, le rectorat travaille “au jour le jour” avec les moyens du bord. Si le recrutement de personnel afin de remplacer les agents testés positifs a bien été mis en place, les candidats manquent à l’appel. La réunion avec les syndicats a permis de confirmer que les autorisations spéciales d’absences peuvent être accordées aux personnels fragiles. Les difficultés matérielles de manque de savon liquide ou de solution hydroalcoolique, l’absence de nettoyage et de désinfection, continueront quant à elles à être gérées au cas par cas en lien avec les mairies de l’île. Enfin, concernant les désormais célèbres masques FFP2, la solution est claire… “Nous ne souhaitons pas créer une surenchère dramatique et imposer le port systématique du masque dans les établissements scolaires. Les personnels à risques ou qui le souhaitent pourront recevoir ces masques”, a affirmé le recteur. De quoi calmer la grogne des professeurs, las de l’ingérence du ministre de l’Éducation national, Jean-Michel Blanquer…

Affaire des lingots d’or : Les ressortissants malgaches extradés, mais à quel prix ?

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C’est sur la base de cette  convention d’entraide judiciaire remontant aux années 76, que Madagascar s’est appuyée pour réclamer  l’extradition  de ses deux ressortissants soupçonnés de faire partie d’un vaste réseau de trafic d’or. Mais, certains  pointent des manquements dans la procédure qui a abouti à la livraison des présumés trafiquants.

La délégation malgache dépêchée à Moroni s’est envolée hier jeudi. Et elle n’est pas repartie bredouille. Envoyé pour négocier l’extradition de ses deux citoyens arrêtés la semaine dernière en possession de 50 kg d’or, le ministre de la justice de la Grande île, Herilaza Imbiki peut s’enorgueillir d’avoir atteint son objectif. Après seulement deux jours de discussions, le Garde des sceaux de Madagascar  a pu repartir avec Pacheco Azaly Failaza et Stenny. Ces deux individus, recherchés par la justice Malgache, sont soupçonnés d’être membres d’un réseau de trafic d’or. Ils étaient depuis le 5 janvier inculpés et placés en mandat de dépôt après la saisie de 28 lingots d’or, à l’aéroport de Moroni. Mais si l’État malgache n’a pas hésité à solliciter leur extradition, c’est parce qu’il y a un accord  qui le lie à l’État comorien. Ce pacte, prévoit en effet des modalités d’extradition simplifiée. Dans son article 1, le texte dispose que  » les parties contractantes s’engagent à se livrer réciproquement , selon les règles et sous les conditions déterminées par la présente annexe, les individus qui se trouvant sur le territoire de l’un des deux États, sont poursuivis ou condamnés par les autorités judiciaire de l’autre Etat. » Le gouvernement comorien s’est déjà appuyé  de cette convention au mois de janvier 2020 pour obtenir « l’extradition » si on peut le dire  de Bobocha. Ce fugitif s’était réfugié à Madagascar selon l’Onu.

Protocole de la Sadc

A l’époque, les autorités de la Grande île  n’avaient pas tardé à répondre favorablement à la demande de Moroni. Aujourd’hui, c’est au nom de la réciprocité que Madagascar a obtenu gain de cause malgré l’absence de similitudes entre les deux affaires, comme l’a souligné avec insistance avant-hier, le ministre comorien de la Justice Djae Ahmada Chanfi. Si Pacheco Azaly Failaza et Pierre Stenny, se trouvent depuis hier matin en terre malgache, la procédure suivie elle, est loin de faire l’unanimité.  L’avocat des prévenus, Me Aicham Itibar avait même soulevé mercredi, une avalanche d’arguments pour montrer  qu’il y avait suffisamment de motifs dont Moroni pouvait se servir pour débouter la requête. Parmi eux , l’article 6 de ladite convention. La disposition en question stipule que  » l’extradition pourra être refusée si les infractions font l’objet de poursuites dans l’État requis ou ont été jugées dans un état tiers« . La communauté de développement d’Afrique australe (Sadc), abonde dans le même sens. « Lorsqu’une action pénale portant sur l’infraction motivant la demande d’extradition est en instance dans l’Etat requis contre la personne réclamée, le demande peut être rejetée« , précise l’article 5 du protocole d’extradition de l’organisation régionale. Ce qui est le cas, puisque les deux ressortissants malagasy avaient déjà été poursuivis et inculpés par la justice comorienne, depuis le 5 janvier. Pour sa part le ministre Djae Ahmada n’y voit pas une obligation.

Audience

Concernant la convention elle-même, des questions restent jusqu’à présent sans réponse. L’accord judiciaire dispose dans son article 11, qu’un l’intéressé comparaitra devant le  tribunal dans un délai de huit jours, à compter de la date de notification à la personne réclamée. « L’audience sera publique, le ministère public et l’individu visé par la demande seront entendus. Celui-ci pourra se faire assister d’un avocat et d’un interprète. Il pourra être mis en liberté provisoire à tout moment de la procédure »,  conclut ce même article.  Lorsqu’on a posé la question au ministre comorien de la justice, Djae Ahmada Chanfi il n’a pas confirmé si l’audience a bien eu lieu ou pas. Pour des négociations qui se sont étalées jusqu’à tard hier, comment  la justice aurait pu organiser l’audience dans la nuit et les laisser partir le lendemain matin ? Nombreux sont ceux qui sont convaincus que Moroni a simplement  renvoyé l’ascenseur. Dans la mesure où il y a un an, Antananarivo a livré à deux reprises, Bococha qui selon les experts de l’Onu avait pourtant demandé l’asile auprès de haut-commissariat pour les réfugiés. Sur le déroulement de l’information judiciaire ouverte déjà aux Comores, les autorités comoriennes assurent que la collaboration sera de mise. L’autre paire de manche perdue par la délégation est le rapatriement des 50 kg d’or saisis le 28 décembre. Était-ce le prix à payer ?

Football – El Fardou Ben Nabouhane : « Faire quelque chose à la CAN, ça ne dépend que de nous »

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Originaire de Mayotte, El Fardou Ben Nabouhane est l’attaquant-vedette de l’Etoile rouge de Belgrade et un cadre de la sélection comorienne. Alors que cette dernière joue la première Coupe d’Afrique des nations (CAN) de son histoire au Cameroun, l’ancien gamin de Passamaïnty et ex-joueur du RC Barakani revient sur cet événement.

Flash Infos : Quel est votre sentiment après ce premier match historique contre le Gabon lundi ?

El Fardou Ben Nabouhane : Dans l’ensemble, c’est mitigé. On est déçu par rapport au résultat (les Comores se sont inclinés sur le score de 1-0, ndlr.), on voulait bien débuter. Il y a sans doute eu de la pression par rapport à ce premier match. La plupart des joueurs n’ont jamais joué de grands matchs comme celui-là. C’est notre première CAN, on doit apprendre et j’espère qu’on le fera vite !

FI : Une défaite n’est pas éliminatoire, mais quelle est votre motivation avant d’affronter le Maroc (vendredi) et le Ghana (mardi) ?

E. L. B. N. : Ce seront des matchs différents… Si on veut faire quelque chose, ça ne dépend que de nous maintenant. On va essayer de faire un résultat. Pourquoi pas chercher une victoire, voire deux ?

FI : Espérez-vous être le premier joueur des Comores à marquer à la CAN ?

E. L. B. N. : En tant qu’attaquant, évidemment, j’aimerais aider l’équipe en marquant des buts. Mais si mes coéquipiers en inscrivent et font gagner l’équipe, je signe tous les jours.

FI : Participer à ce type de compétition, était-ce un rêve quand vous êtiez un jeune footballeur mahorais ?

E. L. B. N. : Bien sûr. Quand on est jeune, on veut jouer dans les grandes compétitions comme la CAN et la Ligue des Champions. Je pense à la Coupe du Monde également…

FI : Comme de nombreux joueurs de l’équipe, vous êtes Franco-Comorien. Pourquoi avoir choisi de représenter l’archipel des Comores ?

E. L. B. N. : Pour moi, c’était un choix naturel. À l’instant où j’ai intégré l’équipe, je me suis dit que c’était le bon moment pour le faire.

FI : En tant que capitaine lors du premier match, considérez-vous avoir un rôle de grand frère avec cette sélection ?

E. L. B. N. : C’est vrai que je suis un cadre maintenant ! Même si d’autres étaient là avant, c’est quelque chose qui me tient à cœur. Mais je tiens à rappeler qu’on est plusieurs à remplir ce rôle.

FI : Quel attachement gardez-vous avec Mayotte ?

E. L. B. N. : Mayotte, c’est mon île. Là où sont mes parents. J’ai commencé le foot au RC Barakani. Je ne l’ai quittée qu’en rejoignant ma grand-mère à La Réunion, où je suis allé m’inscrire à la JS Saint-Pierroise.

FI :  Depuis le Cameroun, ressentez-vous le soutien des fans de foot mahorais ?

E. L. B. N. : Oui, je le vois à travers ma famille tout d’abord. Depuis que je suis arrivé au Cameroun, je reçois pas mal de soutiens venus de Mayotte.

FI : On a parlé du rêve de jouer la CAN. Quels étaient les vôtres au moment de quitter l’île ?

E. L. B. N. : Comme je l’ai dit, c’était de jouer de grandes compétitions. C’était de devenir professionnel. Pas forcément en Europe, mais Le Havre m’a donné cette possibilité.

FI : Est-ce que vous avez l’impression d’être un exemple pour les jeunes footballeurs mahorais ?

E. L. B. N. : Je l’espère. C’est bien que des jeunes suivent des exemples. J’essaie de le faire à mon niveau.

FI : Vous jouez la CAN et la Ligue des Champions, vous êtes quadruple champion de Serbie avec votre équipe, l’Etoile rouge de Belgrade. Est-ce que vous voyez cela comme le sommet de votre carrière ?

E. L. B. N. : Vous le rappelez : j’ai joué toutes ces compétitions. Je ne peux qu’être satisfait de ma carrière.

FI : Qu’est-ce que vous aimeriez vivre de plus en tant que footballeur ?

E. L. B. N. : Vivre une Coupe du Monde, ce serait le summum ! Je veux continuer à jouer en coupe d’Europe et bien sûr la CAN.

5.000 plants de palétuviers mis en terre dans la mangrove de Tsimkoura depuis un an

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En janvier 2021, l’association mangrove environnement avait lancé un grand plan de reboisement dans la mangrove de Tsimkoura au sud de l’île. Un an après, où en est l’équipe ? Quels sont les résultats ? Réponse avec Boina Said Boina, directeur de la structure et lauréat des Trophées mahorais de l’environnement en décembre 2021 dans la catégorie personnalité de l’année.

Fleur, rouge, jaune, blanc, gros poumon, pomme ou encore petites feuille… La mangrove de Tsimkoura offre une biodiversité unique avec pas moins de sept espèces différentes de palétuviers ! “On me demande souvent pourquoi je me concentre uniquement sur cet endroit”, s’amuse Boina Said Boina. “Mais si j’arrive à restaurer cette mangrove, je serais en capacité de venir en aide à toutes autres mangroves de Mayotte”, affirme-t-il. Dans son laboratoire à ciel ouvert, le trentenaire expérimente jours après jours de nouvelles méthodes pour tenter de sauvegarder cet écosystème qu’il aime tant.

Au total, 5.000 plants ont été mis en terre depuis un an. Au gré des vents et des marées, certains n’ont pas survécu tandis que d’autres arborent fièrement de jeunes feuilles d’un vert très tendre. “Selon les zones où nous avons planté, les palétuviers ont plus ou moins tenu et aujourd’hui, j’ai bon espoir pour ceux qui poussent”, se réjouit le directeur de l’association mangrove environnement.

La main verte

Après un tour dans son terrain de jeu favori, Boina Said Boina révèle sa méthode de travail. “En temps normal, les palétuviers devraient se régénérer eux-mêmes. Mais à cause de l’érosion, du réchauffement climatique et de nombreux facteurs extérieurs, nous sommes obligés de donner un coup de pouce à la nature et de mettre en terre nous-mêmes les plantules.” Sous les palétuviers en fleurs, Tadjidine Madi œuvre quotidiennement pour le reboisement des parcelles entre terre et mer. Habitant de la commune depuis de nombreuses années, il a vu le paysage se détériorer… « Là, la mangrove allait beaucoup plus loin et ici avant, il y avait des poissons”. Autant de souvenirs d’une nature préservée que l’on peine par endroit à imaginer.

Une “course contre la montre”

Heureusement, tels des médecins urgentistes, les membres de l’association mangrove environnement viennent panser les plaies de cet écosystème trop souvent mis à mal. “Nous ne nous rendons pas compte de tous les rôles qu’a la mangrove”, affirme Boina Said Boina. Barrière naturelle contre les marées, tsunamis et l’érosion, captation de carbone, nurserie de poissons… Les forêts de palétuviers sont des écosystèmes primordiaux pour l’île au lagon. Une richesse unique mais très difficile à recréer. “À cause du réchauffement climatique, beaucoup de plantes sont cuites sur place. Les crabes sont aussi nos grands ennemis car ils n’ont pas de prédateurs et raffolent des petites feuilles de palétuviers. Ajouter à cela la pollution liée à l’activité humaine, nous avons encore du pain sur la planche”, annonce le directeur.

Grâce à divers financements, la structure associative espère pouvoir bientôt reconquérir une vingtaine d’hectares et freiner l’érosion des côtes. “Ce sera un projet sur trois ans, nous souhaitons commencer les travaux au plus vite car c’est une véritable course contre la montre pour sauvegarder notre patrimoine naturel.” Toujours motivé, Boina Said Boina, reste positif et se félicite du travail déjà accompli entre vase et lagon. Son rêve à présent est de voir fleurir les palétuviers par milliers au pays des makis…

Vol de deux roues : un trafic juteux entre Mayotte et les Comores

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Entrée principale de la mangrove d’Hajangua depuis la route principale par où sont acheminés les véhicules contenant les 2 roues.

Face aux embouteillages chroniques, bon nombre d’usagers préfèrent rouler en deux roues, scooters ou grosses cylindrées. Mais ces derniers sont une proie de choix pour les voleurs qui, très bien organisés, ont monté un trafic juteux entre Mayotte et les Comores. Le réseau se dissimule dans les mangroves de l’île où les deux roues sont ensuite envoyés par kwassa vers l’archipel voisin. Une source policière nous en a dévoilé le mécanisme.

Quel usager ne s’est jamais fait voler au moins un scooter à Mayotte ? S’ils sont pratiques pour slalomer entre les voitures dans les files d’embouteillages, les deux roues sont la proie préférée des voleurs, car plus simples à dérober que les voitures. « Ici, les voleurs n’ont pas la technicité nécessaire pour voler les voitures », nous explique un policier. « Même s’il ne faut pas généraliser, car cela peut arriver quand même de temps en temps », précise-t-il. Plus le deux roue est petit , plus le risque est grand… Plus simples à voler, ils sont également plus faciles à dissimuler au sein des mangroves où un véritable trafic en bonne et due forme a été repéré par les policiers, en particulier dans les mangroves d’Hajangua, de Bandrélé où, pire, de Nyambani qualifiée de « véritable zone de non droit » par notre source policière.

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Plusieurs conteneurs sont installés dans la brousse située autour des mangroves. Non loin de là se trouve un point d’accostage pour les kwassas.

Un trafic très bien organisé par des voleurs professionnels

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Plan de la mangrove d’Hajangua. Les bâtiments et conteneurs servant aux voleurs à stocker les 2 roues avant leur envoi vers Anjouan sont entourés en rouge.

Si ce trafic fait l’objet d’une surveillance policière, le sujet est extrêmement tabou et il est impossible d’obtenir des informations par voie officielle. Toutefois, une source policière, excédée par la politique de « laisser-faire » menée à Mayotte, a accepté de nous livrer des informations sous couvert d’anonymat. « Nos deux roues volés sont transportés pour certains vers la mangrove d’Hajangua en voiture ou en camion. Il y a une entrée depuis la route principale qui y mène », nous explique cette même source. Là-bas, les policiers ont repéré un bâtiment abandonné, souvent grand ouvert. « Je vous laisse imaginer à quoi il peut servir », poursuit le policier qui nous précise en outre que tout autour, c’est la brousse où n’importe qui peut se cacher où cacher des véhicules. « C’est un véritable labyrinthe avec de multiples chemins fréquentés », affirme ce professionnel de terrain qui, en suivant l’un de ces chemins, a repéré des conteneurs. « Il y a plus d’un an, l’un de mes amis a retrouvé sa moto volée devant ce conteneur. Il n’existe plus aujourd’hui, mais il y en a d’autres », indique-t-il.

Un peu plus loin, dans la mangrove d’Hajangua, se trouve une rampe faite avec des restes de bouée qui permet l’accostage et le chargement des kwassas, direction Anjouan. « Au vu de leur organisation, ces voleurs ne sont pas des amateurs. Ce sont des professionnels équipés et prêts à tout pour remplir leur commande ! », s’agace notre source. S’ils emploient bien souvent des mineurs désœuvrés pour accomplir « la première étape », c’est-à-dire le vol du deux roues auprès des usagers, la suite des opérations est néanmoins le fait de professionnels, dont les commanditaires sont basés aux Comores. Abusant des lois françaises sur la protection des mineurs, ils paient ces enfants parfois affamés ou en tout cas livrés à leur sort en sachant que de toute façon même en cas d’interpellation, il est rare qu’ils terminent en prison. Pas au terme d’une seule interpellation en tout cas.

Mayotte : une zone de non-droit ?

Le trafic de deux roues au sein des mangroves de l’île n’est que l’une des facettes du banditisme qui règne à Mayotte. Dans les forêts de l’île, plusieurs « repères » de délinquants sont connus des policiers et même parfois de la population, sans que rien ne soit fait pour régler le problème une bonne fois pour toute. Un éducateur s’occupant de jeunes délinquants nous a parlé notamment d’un célèbre repaire situé dans la brousse autour de Combani. Surnommé « le château », il est le refuge d’un bon nombre de jeunes voyous qui y amènent leur butin et son existence est presque de notoriété publique dans le centre de l’île. Pourquoi ne fait-il pas alors l’objet d’une intervention des forces policières ? « Des opérations sont organisées parfois, mais les délinquants connaissent bien mieux le terrain que nous et il nous est très difficile de les interpeler », nous confie un policier. Une réponse qui paraît un peu légère pour justifier de continuer à laisser la délinquance gangréner l’île, provoquant régulièrement l’exaspération des habitants. Si les policiers « classiques » n’ont peut-être pas les compétences requises pour éradiquer ces bandes organisées, les forces spéciales pourraient sans doute s’en charger sans problème.

À moins que l’État ne nous cache quelque-chose et qu’il n’ait un intérêt quelconque à laisser la délinquance s’installer ainsi sur l’île aux parfums… La question est : pourquoi ? N’étant pas dans les « petits papiers » du ministère des Affaires étrangères, nous n’avons pas de réponse à apporter à cette question, mais il est néanmoins clair que la gestion de Mayotte par la France est pour le moins étrange et que beaucoup d’éléments du problème sont dissimulés à la population. Mais nous sommes peut-être par trop complotistes…

Déposez vos candidatures pour la 5ème édition des prix de l’inspiration en ESS

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L’appel à initiatives de la Fondation Crédit Coopératif distingue des projets exemplaires et novateurs pour les territoires. Il est ouvert à toutes les structures de l’économie sociale et solidaire poursuivant un objectif d’intérêt général.

Le dossier de candidature doit être dépsé avant le 31 janvier et se compose de deux parties : la première vise à décrire la structure et son projet et la seconde à préciser les besoins de la structure. Pour postuler, il faut joindre les pièces administratives (statuts, extrait de Kbis, composition de la gouvernance…), le budget, les comptes de résultats, les bilans comptables. Si vous le souhaitez, vous pouvez également joindre des photos, des témoignages vidéos ou tout autre document permettant de mieux comprendre ou compléter votre projet.

Après vérification de la validité des candidatures par chaque agence du Crédit Coopératif, la sélection sera réalisée par un jury composé de représentants de structures locales emblématiques de l’ESS, sociétaires du Crédit Coopératif. Les palmarès seront annoncés par région à partir du mois d’avril 2022.

Instauration d’un « accompagnement social » pour les apprentis en difficulté dans les DROM

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Fin 2021, le réseau d’experts emploi-formation-compétences Akto a mis en place un « accompagnement social » pour les apprentis en difficulté dans les Outre-mer, qui vise à favoriser leur réussite en leur permettant de bénéficier d’un soutien multiforme adapté à leur situation durant tout toute la durée de la réalisation du contrat d’apprentissage.

Les publics visés en priorité par cet accompagnement sont les personnes en déficit de compétences comportementales et d’aptitudes professionnelles, celles en difficulté sociale et économique, mais aussi les signataires de contrats d’apprentissage issus du RSMA, de la garantie jeune et de l’école de la deuxième chance. Sans oublier celles qui n’ont pas atteint ou obtenu de diplôme de niveau 3 (CAP BEP) ou 4 (baccalauréat), celles qui sont en situation de handicap (reconnaissance RQTH) et les habitants dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville…

La déclinaison de l’accompagnement social d’apprentis en difficulté est réalisée par le centre de formation d’apprentis, qui s’engage à proposer un suivi individualisé renforcé et spécifique à de chaque apprenti, à permettre la reprise de la confiance en soi via notamment un accompagnement ciblé sur le développement des compétences liées au savoir-être et plus généralement aux soft skills, et à apporter des réponses adaptées aux problématiques de chaque apprenti, en lien avec des acteurs spécialisés (logement, service sociaux, médecins, etc…), les formateurs, les familles et les maîtres d’apprentissage dans les entreprises. En fonction des problématiques individuelles rencontrées, un soutien financier et/ou logistique est défini.

L’objectif d’Akto est de déployer 560 accompagnements correspondant à autant d’apprentis embauchés au sein de ses entreprises adhérentes.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes