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Uelewa : une autre offre en matière de jeux à Mayotte

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Situé à Passamaïnty, Uelewa est un magasin de jeux éducatifs et de société. S’il a ouvert partiellement dès août 2019 en tant que papeterie, c’est grâce au confinement de 2020 que son responsable, Faïz Mohamed, a réellement pu développer son concept. Cloîtrés chez eux, les adultes ont ressenti le besoin de palier le manque de sortie par des jeux de société et d’apporter un complément à la scolarité de leurs enfants en distanciel par des jeux éducatifs.

Si le confinement de 2020 a mis en difficulté beaucoup d’entreprises, d’autres ont su au contraire en tirer parti. C’est le cas du magasin Uelewa. Son nom, qui signifie « tu comprends » en shimaoré, reflète le concept de son créateur, Faïz Mohamed. « Je voulais ouvrir un magasin qui réponde aux nouveaux besoins des élèves en termes de scolarité. La transition numérique est bel et bien en cours et les enfants ont besoin de nouveaux outils pour travailler », explique-t-il. Si le jeune entrepreneur de 31 ans peine encore à se fournir en outils numériques complexes, les parents d’élèves peuvent déjà trouver dans son magasin des claviers aux touches colorées, des souris et de nombreux accessoires liés au numérique. « Désormais les enfants ont de nouvelles façons d’apprendre et mon but est de leur fournir le matériel adapté », précise le jeune homme.

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Les jeux de société : un créneau rare à Mayotte

Parallèlement aux jeux éducatif, Faïz Mohamed a trouvé cohérent de développer également les jeux de société pour adultes. Une aubaine pour les passionnés qui peinent bien souvent à trouver leur bonheur sur l’île aux parfums. Il faut dire que ce concept est peu présent… Certes, quelques jeux de société traditionnels existent et sont encore pratiqués sur le territoire. Ainsi, il n’est pas rare de voir des groupes d’hommes s’adonner au m’ra (jeu d’origine malgache), aux dominos ou tout simplement aux cartes, souvent en fin de journée dans les rues des quartiers des villages. Mais les jeux de société plus « commerciaux » ne sont pas encore passés dans les mœurs de la société mahoraise.

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Peu connus, ils sont également plus chers et font partie d’une offre commerciale qui n’a été que très peu développée dans le 101ème département. Les magasins de jouets « traditionnels » se concentrent essentiellement sur les jeux pour enfants et seuls La Maison des Livres et Jouets Sajou en proposent parfois, mais leur offre reste limitée. « Il est vrai que le marché des jeux de société est une petite « niche » à Mayotte », reconnaît Faïz Mohamed qui confirme également que ses jeux de société pour adultes sont quasi exclusivement achetés par les mzoungous. « En revanche, pour les jeux éducatifs, j’ai une clientèle très mixte », se félicite-il. Une preuve que les nouveaux modes d’éducation des enfants fait mouche sur le territoire.

Un magasin en devenir

En termes de prix, les jeux proposés sont environ 10% plus chers que ceux que l’on peut trouver en métropole, importation oblige. L’offre est toutefois diversifiée et Faïz Mohamed se fie aux quelques passionnés qui vivent sur l’île pour commander les jeux les plus intéressants possible. « Je suis très attentif au feedback client », avoue-t-il tout en précisant que sa communication « passe beaucoup par le bouche-à-oreille et par la page Facebook du magasin ». Si, de son aveu même, le magasin ne fait que « vivoter » pour l’instant, l’entrepreneur espère bien le développer dans les années à venir. Il faut dire qu’Uelewa est la deuxième société du jeune homme qui possède également une entreprise de logistique sur le territoire. « Ce projet me tient à cœur, mais étant donné ma double activité, cela prend du temps. J’essaie de trouver des personnes compétentes pour m’aider, mais ce n’est pas facile à trouver sur le territoire », regrette-t-il. L’emplacement du magasin, situé au fin fond de Passamaïnty sur la route de Vahibé, ne lui offre pas non plus une visibilité immédiate. Pour s’y rendre, il faut dépasser le rond-point du collège, la mairie annexe et Van Auto pour trouver ce petit royaume des jeux sur la gauche (en venant de Mamoudzou).

Un visa pour les gouverner tous

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Le 18 janvier 1995, le visa Balladur, du nom du Premier ministre et candidat à la présidentielle de la même année, redéfinissait les liens entre Mahorais et ressortissants des trois autres îles. D’origine politique, cet acte a permis l’ancrage plus marqué de « Maore » dans le giron de la France. Mais aussi l’isolement des habitants de Ngazidja, Mwali et Ndzuani, au sein de Comores fraîchement indépendantes et économiquement défaillantes.

« Mayotte, aime la ou quitte la », « Touche pas à mon visa », « Respectez votre décision »… Ces phrases, sans concession et parfois violentes, sont tirées des manifestations s’étant déroulées sur l’île il y a quelques années. En 2015, les pancartes fleurissaient suite à une tribune réclamant la fin du visa Balladur, signée par une quarantaine d’associations, de syndicats et de partis politiques. En 2017, les badauds foulaient par deux fois l’asphalte de Mamoudzou. En cause, l’hypothèse d’une gratuité du visa pour les ressortissants comoriens, émise par le Haut conseil paritaire de l’époque. Si ce dernier déclarait que la mesure permettrait de « lutter contre le trafic d’êtres humains, favoriser les mouvements légaux, tarir les passages illégaux et sécuriser les liaisons, aériennes comme maritimes », Annick Girardin, alors ministre des Outre-mer, n’a d’autre choix que le rétropédalage face à la grogne mahoraise. Que l’on y voie la manifestation du désir des habitants de devenir Français, ou une manoeuvre hypocrite ayant mené des milliers de personnes à la mort, le visa Balladur clive, malgré son origine éminemment politique.

La victoire du lobby des visas

Le premier visa demandé à un ressortissant comorien à Mayotte remonte à… 1986. Voilà dix ans que « Maore », ancienne colonie française, est devenue une collectivité territoriale, à la suite de l’indépendance des trois îles comoriennes, et d’un second référendum, le 8 février 1976, ayant vu une pluie de bulletins sauvages réclamant la départementalisation inonder les urnes. Le statut de département, depuis plusieurs années, fait saliver les élus mahorais de l’époque, qui veulent être sécurisés par l’État français et échapper aux réclamations de l’Union des Comores. Au point de sacraliser la départementalisation, comme l’expliquait Bacar Ali Boto, vice-président du conseil général en janvier 2007, date de son interview par le journal Kashkazi : « Quand on est contre, on est banni, c’est un sacrilège. Mieux vaut pécher, Dieu pardonnera, que s’opposer au département. »

C’est cet état d’esprit qui pousse les personnalités politiques locales à faire preuve d’un zèle rare pour devenir pleinement Français, quitte à oublier les racines communes des familles des quatre îles, qui circulaient librement jusqu’ici. Se constitue alors un véritable lobby pour l’instauration de visas entre Mayotte et ses trois cousines comoriennes, dans une volonté de solidification d’une frontière fictive. Au début des années 1990, ce lobby est représenté par trois figures politiques : Henry Jean-Baptiste, député – martiniquais – de Mayotte, Ahmed Attoumani Douchina, président du conseil général, et Zoubert Adinani, maire de Tsingoni et figure du maintien de Mayotte au sein de la France. Leur parti, le MPM (Mouvement populaire mahorais) devenu MDM (Mouvement pour le développement de Mayotte), vise une « coopération régionale » avec l’Union des Comores, pour que cette dernière cesse de considérer l’île au lagon comme sienne. En gros, une aide financière contre la reconnaissance de Mayotte, sous peine de tourner le dos aux Comores pour la plus souple Madagascar.

En 1992, le MDM signe un véritable coup d’éclat lors du référendum portant sur le traité de Maastricht, essentiel dans la constitution de l’Union européenne. Sur les consignes du parti, les électeurs mahorais infligent un exceptionnel 94% d’abstention au référendum.

Le simple fruit d’une ambition politique ?

Le gouvernement français, qui veut garder son pied-à-terre dans le canal du Mozambique, est bien obligé de s’intéresser à la situation de Mayotte. Un homme, en particulier, se rend compte de l’homogénéité du corps électoral mahorais. Il s’agit d’Édouard Balladur, Premier ministre de droite sous le président de la République François Mitterrand, de gauche. Fort d’excellentes intentions de vote selon les sondages de l’époque, Balladur lorgne également sur l’élection présidentielle de 1995, malgré le soutien de l’UDI et du RPR, les partis de droite, à Jacques Chirac. C’est ainsi en qualité de Premier ministre, mais aussi et surtout de candidat à la présidence, qu’Édouard Balladur se déplace sur l’île au lagon en novembre 1994.

Il en était d’autres, qui débarquaient sur les plages mahoraises avant 1995 : les Comoriens. Souvent membres d’une famille éparpillée sur plusieurs îles, comme le sont traditionnellement les habitants d’un archipel, ils voguaient entre Grande Comore, Mohéli, Anjouan et Mayotte. Sur cette dernière, des restrictions légères existaient déjà. En effet, un visa de trois mois maximum était automatiquement accordé à tout ressortissant comorien, et renouvelable à condition de quitter l’île lors de ces trois mois. C’est peu ou prou la situation à laquelle souhaitaient revenir les gouvernements Sarkozy et Hollande, et celle que défendent actuellement des associations locales, arguant que les Comoriens ne resteraient pas autant à Mayotte s’ils pouvaient y revenir régulièrement.

Quoi qu’il en soit, le visa Balladur entre en vigueur le mercredi 18 janvier 1995. Imposant des démarches administratives nouvelles aux habitants des trois autres îles, il matérialise la frontière Mayotte – Comores, née des référendums de 1975 et 1976. Il est aussi une grande promesse faite aux Mahorais, qui voient en ce visa un acquis pour le mouvement de départementalisation. Du côté comorien, il est vécu comme une injustice, et n’aura pas estompé les velléités de certains, revendicant encore et toujours Mayotte. Enfin, du point de vue de ceux qui sont au-dessus des peuples et de leur quotidien, il aura garanti presque 47% des voix de l’île à Édouard Balladur. Celui-ci ne termine néanmoins que troisième de l’élection présidentielle, avec 18,58%, derrière le socialiste Lionel Jospin (23,30%), vers lequel se tourneront d’ailleurs les Mahorais au second tour, et Jacques Chirac (20,84%). C’est ce dernier qui deviendra le président de la République, soutenu par un Balladur répétant le fameux « Je vous demande de vous arrêter » à ses militants, qui huaient Chirac. Et aux Comoriens, dont il ne connaissait sûrement pas grand-chose, leur imposant une frontière mahoraise.

 

Les quatre statuts de Mayotte

1841 – 1975 : colonie française
1976 – 2001 : collectivité territoriale
2001 – 2011 : collectivité départementale d’outre-mer
Depuis 2011 : département français

 

Qui est Édouard Balladur ?

Figure de la droite française des années 1980 à 2000, Édouard Balladur a débuté au cabinet du président Georges Pompidou, avant d’occuper les postes de député de Paris et de ministre de l’Économie et des Finances sous François Mitterrand et Jacques Chirac. Mitterrand le nomme ensuite Premier ministre. Il termine troisième de la présidentielle en 1995, derrière Lionel Jospin et Jacques Chirac, ce dernier étant élu. Ayant conseillé de nombreuses personnalités de droite, Nicolas Sarkozy y compris, Édouard Balladur a actuellement 92 ans.

Comores : Un célèbre coach de football accusé de viol

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Au moment des faits, la victime n’avait que 14 ans. Ce jeune garçon originaire du même village que son présumé violeur vit depuis des années en France. S’il a décidé de briser le silence, c’est pour dit-il éviter que d’autres enfants ne subissent le même calvaire que lui. Un acte qui a valu à ses proches restés au pays une avalanche de menaces.

Sur Facebook, on ne parle que de la vidéo de Khaled Simba. Ce nom ne vous dit rien peut-être. Pourtant, depuis deux semaines, il tourne en boucle sur la toile comorienne. Et pour cause, ce jeune a fait des révélations fracassantes. Il a accusé une grande personnalité du football comorien de « viol ». Fait rarissime pour être souligné. Dans la mesure où les histoires d’agression sexuelle et de viol sont tabou dans la société. Et surtout, parce que non seulement la personne incriminée est un baobab du monde sportif très respecté, mais il est également un enseignant à l’Université des Comores. Aujourd’hui, l’affaire continue à faire grand bruit notamment en raison du statut du présumé violeur qui n’est rien d’autre que Youssouf Ahmada alias Dakota. Ce dernier aurait abusé de Khaled Simba, son neveu alors qu’il était seulement âgé de 14 ans. Son témoignage glaçant et poignant publié sur son mur Fb, suscite indignation et en même temps un élan de solidarité.  » Je sais que des menaces haineuses vont s’abattre sur moi. Mais le plus important, est de le dire. Je ne vais plus me taire. Plus de 20 ans à essayer de me reconstruire, de me taire avec ce fardeau. Je ne veux plus continuer. J’ai essayé d’éviter qu’on ne lui confie pas de responsabilités sans succès« , a lancé, le visage submergé par l’émotion. Selon lui, les faits se seraient produits il y a 20 ans. A cette époque, Dakota qui s’est toujours investi dans le développement du sport de son village, Mitsoudje encadrait les jeunes. Il était à la fois entraineur et éducateur, a confirmé un habitant de la localité. Il fut aussi directeur technique national de la fédération comorienne de Football. Sa mission consistait à planifier les formations des entraineurs selon leurs besoins. Et se chargeait du recrutement des jeunes pépites. Mais il y a une semaine, on l’a nommé entraineur d’Elan Club.

Pas la première fois

Avant d’en devenir coach, il avait dirigé le centre de formation de cette équipe avec laquelle il a gagné pas mal de trophées.  » A chaque fois que je vois des gens lui confier des enfants, ça me rappelle ce que j’ai vécu. Un entraineur censé m’éduquer. C’est mon oncle qui a abusé de moi. Le cousin de ma mère. Au lieu de ça, il a profité de ma faiblesse, quand j’étais en manque de repères. Il vous revient à vous la communauté. Personne ne pourra m’empêcher de parler. J’ai essayé d’éviter qu’on ne lui confie pas de responsabilités sans succès« , a poursuivi Khaled qui a révélé avoir songé à abandonner ses études après cet épisode. Installé en France, Simba reproche à son village de n’avoir rien fait pour le protéger encore moins les autres jeunes victimes des agissements de Dakota. Pour le moment, aucune autorité n’a réagi. Silence radio à l’Université des Comores où enseigne cet expert-comptable encore moins dans le monde sportif. Des coachs ont juste tenu une conférence de presse vendredi pour vanter les qualités humaines, le côté sociable de leur collègue. Le lendemain, un collectif de parents qui soutient Khaled a organisé de son côté un point de presse samedi à Mitsoudjé, qui est aussi le village du président Azali Assoumani. Les conférenciers révèlent que ce n’était pas la première fois que Dakota est visé par des accusations d’agressions sur des mineurs. Ils estiment donc que la vidéo de Khaled peut servir de preuve et invite ainsi sa famille à porter plainte. Selon des témoignes recueillis auprès d’une organisation qui lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants, les proches de la victime font déjà l’objet de menace. Le parquet va-t-il s’auto saisir et ouvrir une enquête ? On le saura.

Adepte du gurua, sa passion pour les jeunes filles l’amène en prison

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À l’annonce de la présidente du tribunal, l’homme de 38 ans prend un air inquiet. Il faut dire que les faits datent de novembre 2015 et la perspective du retour en prison a de quoi lui faire peur. Interpellé pour agression sexuelle sur mineur de moins de 15 ans, le prévenu vit à l’époque dans un logement jouxtant celui de sa mère à Tsararano. Seul, il entraîne une jeune voisine de onze ans dans sa chambre, avant de la déshabiller, de lui caresser les fesses et de frotter son sexe contre celui de la jeune fille sans toutefois la pénétrer (gurua).

Alertés par une voisine, les parents sont finalement intervenus et ont prévenu la gendarmerie. L’homme a alors tenté à chaque fois de se défendre différemment. Il lui aurait « donné quinze ans », elle était sa petite copine, elle aurait « voulu ce rapport ». Des explications qui n’ont jamais vraiment convaincu et l’ont sans doute poussé ce mercredi à se taire. D’un faible niveau intellectuel, il est connu de plus pour « son attirance pour les jeunes filles » dans sa famille et le voisinage. Le tribunal l’a condamné à deux ans de prison, dont un an avec sursis, et à payer 4.000 euros à la jeune de fille au titre du préjudice subi.

Atteint de schizophrénie, il proférait des insultes obscènes aux passants

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« Vous voulez voir ma b… ? » C’est de cette manière que le prévenu s’est adressé aux gendarmes faisant leur footing à Dzaoudzi, le matin du 17 mai 2020. Ce jour-là, celui qui se présente mercredi matin au tribunal correctionnel de Mamoudzou « n’était pas dans son état normal » comme il l’explique aux juges. Diagnostiqué schizophrène, le jeune homme de 27 ans a un lourd passé psychiatrique. Alors qu’il habitait en métropole, il s’est retrouvé à plusieurs reprises hospitalisé. Pas aidé par l’alcool et les drogues, il avait même tenté de mettre fin à ses jours en 2016. Depuis, un traitement médical et un suivi l’avaient soulagé.

Mais son retour à Mayotte et la fin des soins l’ont fait de nouveau plonger le 17 mai 2020. Ses obscénités proférées à l’encontre d’une jeune femme qui faisait une marche près de la mer et le fait qu’il ait touché ses seins l’ont conduit à être poursuivi pour agression sexuelle. « Je ne sais pas l’expliquer. J’aurais dû voir un psychiatre pour continuer le traitement », raconte le jeune homme qui est actuellement détenu pour une affaire de mœurs. Alors qu’il est chargé d’affaires dans un bureau d’études et a une copine au moment des faits, cette nouvelle bouffée délirante témoigne davantage d’une maladie s’accordent à dire son avocat et le ministère public. Le tribunal a décidé sa relaxe et le déclare irresponsable de ses actes.

En décembre 2021, les prix à la consommation baissent de 0,1 %

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Les prix à la consommation des ménages baissent de 0.1% en décembre 2021 à Mayotte. Cette baisse est essentiellement portée par la diminution des prix dans les services, et de manière moindre dans l’énergie. En revanche, les prix de l’alimentaire augmentent légèrement. Les prix des produits manufacturés et du tabac restent stables. Sur un an, les prix à la consommation augmentent de 3.1% à Mayotte et de 2.8% en France hors Mayotte.

Les prix des services diminuent de 0.4% en décembre. Les tarifs des transports et communications continuent de baisser en décembre (- 1.2%), tirés par ceux du transport aérien. Sur un an, les prix des services augmentent néanmoins de 1.8% à Mayotte, comme en France.

En hausse depuis janvier 2021, les prix de l’énergie reculent en décembre (- 0.2%). Cette baisse résulte du repli des tarifs des hydrocarbures. Les prix de l’électricité restent stables. À l’inverse, le prix de la bouteille de gaz continue de grimper (+ 1.9%). Sur un an, les prix de l’énergie croissent fortement de 14.5% à Mayotte et de 18.5% en France.

Les prix des produits alimentaires augmentent de 0.3% en décembre, après + 0.5% le mois précédent. La hausse des prix des produits frais se poursuit (+ 0.6%), tirée notamment par ceux des fruits et légumes. Les prix des « autres produits alimentaires » augmentent aussi (+ 0.7%). Il en va de même pour les boissons non alcoolisées (+ 0.6%) et les viandes et volailles (+ 0.4%). La hausse des prix est moins marquée pour les oeufs et produits laitiers (+ 0.1%). Quant aux boissons alcoolisées, leurs prix reculent fortement (- 0.6%). Sur un an, les prix de l’alimentaire augmentent de 4.1% à Mayotte et de 1.4% en France.

Les prix des produits manufacturés se stabilisent en décembre, après une hausse de 0.4% en novembre. Les prix des produits d’hygiène et de santé augmentent (+ 0.7%). Ceux des « autres produits manufacturés » croissent également mais de manière moindre. À l’inverse, les prix de l’habillement et chaussures baissent. C’est aussi le cas pour les « autres articles d’équipement du ménage (- 0.3%). Sur un an, les prix des produits manufacturés augmentent de 1.1% à Mayotte et de 1.2% en France.

La préfecture fait ses gammes sur Instagram

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Désireuse de communiquer davantage à la population, et surtout à sa frange la plus jeune, la préfecture de Mayotte vient de créer son profil Instagram. Le réseau social est en effet l’un des plus utilisés au monde, au même titre que Twitter, Facebook, Snapchat ou Tik Tok. Ce n’est cependant que récemment que les personnalités politiques mahoraises s’intéressent à « IG », avec notamment les adhésions de Maymounati Moussa Ahamadi ou d’Ali Omar, les deux anciens colistiers de Dzaoudzi-Labattoir devenus opposants. C’était donc au tour de Thierry Suquet de se lancer, hier midi, avec un live en compagnie de la porte-parole du ministère de l’Intérieur, dans le cadre de son dispositif « 24 heures Outre-mer ». Loin d’être dans son élément, le préfet a évoqué les emplois aidés, la barge, ce « lieu de convivialité », ou encore les manières de prévenir une éventuelle éruption sous-marine, pour éviter que Mayotte ne subisse le même sort que les Tonga. Tout cela devant 15 viewers, chiffre que la préfecture ne manquera pas de faire augmenter, en leur donnant « rendez-vous sur les médias sociaux, bientôt ».

3,2 tonnes de déchets pris au piège à Koungou dans des filets révolutionnaires

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Posés depuis une semaine à Koungou et à Pamandzi, de nouveaux filets de ramassage de déchets ont été relevés ce jeudi 20 janvier. Une action portée par le Parc naturel marin de Mayotte, en lien notamment avec les entreprises Pollustock et Enzo Recyclage, qui pourrait s’étendre sur l’ensemble des communes du territoire à partir de 2023.

Les déchets ? Quelle plaie ! Pour lutter contre la pollution du lagon de Mayotte, le Parc naturel marin et ses collaborateurs ont imaginé un “pansement”. Des filets en polyéthylène conçus par l’entreprise Pollustock, basée dans les Alpes-Maritimes. Avec une capacité de trois mètres cubes, il aura suffi d’un seul épisode pluvieux pour remplir les mailles de ces dispositifs installés la semaine passée. Après quelques réglages techniques du camion benne d’Enzo Recyclage pour soulever le contenu du filet, le constat est sans appel : pas moins de 3.2 tonnes de déchets ont été récoltés en quelques heures.

“C’est un pansement par rapport à une situation qui ne devrait pas exister !”, affirme Fanny Cautain, chargée de mission communication et sensibilisation au sein du Parc naturel marin. Canettes, bouteilles, sacs plastiques… Les deux filets placés respectivement à Koungou et à Pamandzi attrapent les matières non biodégradables. De quelques mois à plusieurs milliers d’années, ces objets indésirables jouent de manière négative sur l’ensemble de la chaîne alimentaire. D’abord dans les cours d’eau puis dans l’estomac des poissons, les déchets viennent finir leur course dans l’assiette des Mahorais. “100% des animaux marins que nous avons disséqué à la suite d’échouages avaient des microplastiques, voire même des pelotes de matières plastiques dans leurs organismes”, explique Annabelle Djeribi, directrice déléguée adjointe du parc marin. De quoi couper l’appétit !

Des eaux et débats

Financé par la section recherche et développement du plan France Relance à hauteur de 1.2 million d’euros, ce projet regroupe l’achat, la conception, la pose et le relever les filets. Debout devant l’ouvrage situé dans le centre de Majicavo Koropa, Mounirou Ahmed Boinahery, le directeur général adjoint des services à la mairie de Koungou, rappelle l’importance de la gestion des déchets, en particulier dans les quartiers informels. “Il est important de mettre en place des solutions adaptées pour que chacun ait la possibilité d’accéder à des bacs poubelles.”

Mais cette innovation ne fait pas toujours l’unanimité. Les riverains restent dubitatifs face à cet immense récupérateur à ordures. “Récolter les déchets, c’est bien, mais j’ai peur que lorsque des encombrants dévaleront le lit de la rivière, celle-ci ne soit totalement obstruée, et que l’eau inonde nos maisons”, s’inquiète Asma*. Des remarques que les différents acteurs liés au projet ne manquent pas de noter afin d’effectuer un travail à l’écoute et dans l’intérêt des habitants.

Une première à Mayotte

Si le projet n’en est qu’à sa phase de test, les différents acteurs mobilisés espèrent obtenir des résultats concluants et étendre le dispositif aux autres cours d’eaux de l’île. “À partir de 2023, les communes seront autonomes dans la gestion des filets et l’enlèvement des déchets”, précise Annabelle Djeribi. En attendant, les mairies peuvent compter sur le soutien du Parc marin et de l’équipe d’Enzo Recyclage pour gérer ces nouveaux outils de dépollution. Un petit geste à l’échelle du territoire qui pourra, on l’espère, faire changer durablement les mentalités…

* le prénom a été modifié

Le premier conseil des prud’hommes donne ses pouvoirs aux femmes

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La présidente du conseil Gaëlle Biguet, le président du tribunal de Mamoudzou Laurent Ben Kemoun, la vice-présidente du conseil Ambaria Madi et le vice-président du tribunal Benoît Rousseau.

Amené à traiter les litiges entre employeurs et salariés, le conseil des prud’hommes fait ses premiers pas sur Mayotte. Après les prestations de serment mardi matin (voir Flash Info n°5147), les conseillers prud’homaux ont élus ce jeudi 20 janvier que des présidentes et vice-présidentes dans les différentes sections. Explications.

Qui sont les conseillers prud’homaux ?

Ils viennent du monde de travail mahorais et sont répartis entre deux collèges, celui des employeurs et un autre pour les salariés. À Mayotte, ils sont 28 à avoir été nommés en tant que conseillers. Le collège des employeurs comprend deux conseillers de moins que celui des salariés. Pour chaque audience, quatre conseillers (deux pour chaque collège) seront amenés à siéger.

Pourquoi élire des présidents et vice-présidents ?

Leur rôle est primordial dans l’instance. « Ils mettront en place le règlement intérieur du conseil et organiseront le roulement », explique Benoît Rousseau, le vice-président du tribunal de Mamoudzou. Ce dernier interviendra régulièrement dans le fonctionnement de ce nouveau conseil. Lors de l’assemblée élective, ce jeudi matin, deux femmes ont été élues à l’unanimité par leurs collèges respectifs. Gaëlle Biguet (collège des employeurs), 47 ans, est la première présidente du conseil des prud’hommes de l’île. Directrice du centre d’affaires de Mayotte, elle confie : « C’est un grand honneur d’être la première représentante du conseil des prud’hommes de Mayotte ». Sa vice-présidente, Ambaria Madi, est référente d’une agence bancaire de la BFC. À bientôt 44 ans, elle a connu et surtout siégé au tribunal du travail de 2018 à 2021.

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Chaque collège (employeurs et salariés) a élu ses présidents et vice-présidents.

Quand le conseil sera-t-il en fonction ?

La première audience est déjà programmée au jeudi 17 février, soit trois jours après celle d’installation. Cependant, le fonctionnement à ce moment-là ne sera pas encore dans les standards des prud’hommes, puisque le juge départiteur (un juge professionnel du tribunal de Mamoudzou) sera aux côtés des quatre conseillers lors des premières audiences. Ce dispositif sera en place le temps que les affaires datant d’avant 2022 soient jugées. Ensuite, il ne servira qu’au cours des affaires où les conseillers (au nombre de quatre) n’auront pas réussi à se mettre d’accord.

Quelle est la différence entre prud’hommes et tribunal du travail.

Auparavant, c’est le tribunal de travail qui était en charge des litiges liés au droit du travail. Son fonctionnement était quelque peu différent. Le juge départiteur menait les débats et c’étaient ses deux assesseurs qui représentaient les employeurs et les salariés. « Un tribunal hybride », résume Laurent Ben Kemoun, le président du tribunal.

Qu’apporte le passage aux prud’hommes pour les justiciables.

« Une égalité devant la loi », répond le président du tribunal. « Vous serez jugés de la même manière ici et en métropole. »

Le conseil va-t-il se réunir souvent ?

Le nombre d’affaires traitées devraient être sensiblement le même. « Nous [en] avons traités 130 l’année dernière. Il en reste 54 à passer », résume Benoît Rousseau. Après la première audience le 17 février, deux dates sont déjà prévues en février et mars. À l’heure actuelle, une dizaine de requêtes ont été faites depuis le 1er janvier 2022 et pourront être jugées de la même manière qu’en métropole.

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Gaëlle Biguet est la première présidente du conseil des prud’hommes de Mayotte.

Des élues au pouvoir au moins un an

Dans les élections suivantes, Anfia Boinali (membre du collège des salariés) a été choisie comme présidente de la section interprofessionnelle. Lydia Dorol (collège des employeurs) l’assistera dans sa tâche en tant que vice-présidente. La section encadrement, qui sera amené comme son nom l’indique à juger les affaires concernant des cadres salariés, a aussi une présidente et une vice-présidente. La première sera Sitti Batou Saïd Ali (employeurs), tandis que Mounira Madi (salariés) a été élue en tant que vice-présidente. Au total, six femmes ont donc été élues ce jeudi matin. Toutefois, cette hégémonie pourrait changer dès l’an prochain. De nouvelles nominations, débouchant sur des élections, sont déjà prévues en 2023 pour se calquer sur les mandats des élus de métropole. Ensuite, les conseillers des prud’hommes mahorais devront respecter un mandat de quatre ans.

L’association Aquatic Nage Mayotte, une nouvelle bouée de sauvetage

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Créée officiellement le 22 décembre dernier, l’association Aquatic Nage Mayotte a pour ambition de proposer des séances de natation aux écoliers, mais aussi des formations aux métiers de surveillant de baignade et de sauveteur aquatique. Une bonne nouvelle pour un territoire régulièrement marqué par les accidents en mer.

À 56 ans, Alain Baron se lance un nouveau défi et non des moindres : apporter toute son expérience emmagasinée au cours de sa carrière à travers sa nouvelle association Aquatic Nage Mayotte, créée officiellement le 22 décembre 2021 sur Petite-Terre. « Tout le monde a conscience qu’il est important de savoir nager et de recenser des métiers en lien avec la mer », introduit celui qui vit dans le 101ème département depuis bientôt un an. Un constat qui le pousse aujourd’hui à proposer ses services, à l’instar d’Hervé Ducongé avec le Cercle des Nageurs.

Territoire insulaire, Mayotte fait régulièrement face à des accidents aquatiques. Si l’apprentissage de la natation aux élèves du 1er et du 2nd degrés est une priorité de l’Éducation nationale, force est de constater que l’île aux parfums accuse un sérieux retard dans ce domaine… Seules quelques initiatives locales permettent de rentrer dans les clous ! Une collecte de fonds réalisée par deux institutrices de Labattoir a notamment permis de financer 13 séances d’initiation à deux classes de CE1 et de CM1 au cours des trois derniers mois de l’année. « C’est bien, mais cela devrait être plus », insiste Alain Baron. « Nous étions sur la plage du Faré avec le minimum de matériel… J’ai par exemple dû prêter des lunettes aux enfants. S’ils ne mettent pas la tête sous l’eau, cela ne sert à rien ! »

BSB, BNSSA, BPJEPS…

Seul hic dans cette histoire : les communes peinent à prendre conscience des enjeux et surtout à dégager des budgets adéquats pour démocratiser cette discipline. « Personne ne se réunit autour d’une table pour cibler chaque problématique », regrette l’ancien joueur de water-polo de haut niveau. « Les projets n’avancent pas et le retard s’accumule… Clairement, certaines mairies ne jouent pas le jeu. » Reste qu’il faut aussi résoudre l’absence des postes de secours et dénicher du personnel en conséquence. Sur ce dernier point, Alain Baron entend bien proposer des formations dans le but de délivrer le brevet de surveillant de baignade (maître-nageur), le brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique (nageur sauveteur), mais aussi le brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport spécialisation activités aquatiques et natation. L’association doit d’ailleurs organiser une semaine de découverte du 21 au 27 février, avec le comité régional olympique et sportif, afin de présenter les différents métiers aquatiques, les débouchés, les fédérations…

Une étape indispensable qui doit permettre à terme de professionnaliser l’ensemble de ce secteur d’activités. L’idée aussi ? Aménager la mer en la sécurisant grâce à des signalisations et des chenaux traversiers. « Il faut que ce soit réglementé sur toutes les plages si nous voulons développer le tourisme. Par exemple, les bateaux à moteurs n’ont pas le droit de dépasser les cinq nœuds dans la zone des 300 mètres, voire même d’y accoster. » Reste à savoir si les collectivités assumeront enfin leur part de responsabilité. En attendant, Alain Baron ne compte pas rester les bras croisés. « Je ne veux plus être attentiste, je vais faire venir une piscine hors sol pour les scolaires et les activités de remise en forme. »

Un nouvel élan pour les régions ultrapériphériques européennes

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Dans le cadre de la présidence française du Conseil de l’Union européenne, le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, a réuni ce mercredi 19 janvier ses homologues portugais et espagnols ainsi que les présidents des neuf régions ultrapériphériques (RUP). L’objectif ? Adopter un document de position commune afin de contribuer à l’actualisation du partenariat stratégique de la Commission européenne avec ses territoires ultramarins.

nouvel-elan-regions-ultraperipheriques-europeennesAgriculture, emploi et cohésion sociale, santé ou encore transition écologique, telles sont les thématiques abordées par le document de position commune de la France, le Portugal et l’Espagne et leurs 9 régions ultrapériphériques (Guadeloupe, Guyane, Martinique, La Réunion, Mayotte, Saint-Martin, les Açores, Madères et les Canaries). “Les RUP sont des territoires porteurs de nombreuses opportunités pour l’Union européenne. Les politiques européennes doivent permettre de soutenir leur potentiel et leur croissance, tout en renforçant la cohésion économique et sociale entre et sur les territoires”, affirme-t-on en guise d’introduction. Avant d’insister sur un point : aucun exercice d’une telle ampleur n’avait été mené par les trois pays membres depuis le dernier mémorandum commun de 2010 !

Rayonner au-delà du Vieux Continent

Insulaires, ces RUP n’en restent pas moins d’une importance capitale pour l’Union européenne. En témoignent les plus de 13 milliards d’euros alloués à leur rayonnement entre 2014 et 2020. Si la dotation reste inchangée pour la période budgétaire 2021-2027, une nouvelle stratégie doit voir le jour. “Notre objectif dès à présent est de lever les freins au développement des RUP”, insiste Jérôme Saulière, conseiller aux affaires économiques, à l’emploi et aux fonds européens auprès du ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu. Derrière ses 39 pages le document de position commune cache des mesures qui se veulent “très opérationnelles”, explique l’ex-inspecteur des finances. Le but ? Apporter des solutions aux contraintes structurelles et permanentes auxquelles elles sont confrontées. La grande nouveauté tient alors dans la position partagée des trois États qui laissent s’élever la même voix pour un développement homogène de leurs territoires ultramarins.

Les dispositifs Frontex réclamés par Ben Issa Ousseni

Une réunion marquée par l’intervention du président du 101ème département, Ben Issa Ousseni, principalement sur les défis migratoires. « J’ai lancé un appel en novembre dernier pour que Mayotte soit considérée comme une zone d’urgence et pour que les dispositifs Frontex puissent y être déployés. Avec 27.400 reconduites à la frontière en 2019, cette approche est, en effet, vitale pour la cohésion sociale de notre région. Les flux d’arrivées sont constants depuis plus de dix ans, sur un territoire de 376 km2, français et européen, qui demeure très attractif pour des pays voisins moins développés », détaille-t-il comme pour attirer les regards sur cette situation particulière. Précisant par ailleurs que « Mayotte se positionne dans les « starting block » pour saisir les débouchés économiques à venir ». Du fait de sa position géostratégique dans le canal du Mozambique, Mayotte se rêve en “hub” international. Reste à savoir si le songe deviendra un jour réalité… Premiers éléments de réponses en mai prochain lors de la présentation de cette fameuse nouvelle stratégie par la Commission européenne.

Pass culture : plus de 16.000 euros dépensés dans les domaines du livre et du cinéma

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Le Pass culture « plus de 18 ans » a déjà donné des résultats très positifs à Mayotte, avec près de 300 jeunes inscrits sur l’application et plus de 900 réservations validées, pour un total de plus de 16.000 euros dépensés, principalement dans les domaines du livre et du cinéma. Chaque jeune a deux ans, jusqu’à a son 20ème anniversaire, pour dépenser les 300 euros à sa disposition en biens et services culturels variés.

Par ailleurs, depuis janvier 2022, une somme est attribuée à tous les établissements scolaires en fonction du nombre d’élèves scolarisés, et ce dès la classe de 4e et jusqu’en terminale. Les professeurs peuvent utiliser ces sommes, sous l’autorité du chef d’établissement, pour monter de nouveaux projets EAC (représentations théâtrales, projections de films dans les établissements, expérience de réalité virtuelle avec les élèves…) qui viennent s’ajouter à ceux déjà financés par la direction des affaires culturelles (DAC) et le rectorat de Mayotte.

En cumulant la part individuelle et la part collective du Pass culture, chaque jeune aura bénéficié, depuis la classe de 4ème jusqu’à ses 20 ans, de 500€ en moyenne pour accéder à de nouveaux biens et services artistiques et culturels. « C’est particulièrement important pour un département comme Mayotte, où la population est très jeune et où l’accès à la culture n’est pas encore aussi diversifié qu’en métropole. »

Une délégation d’élus du Département en visite à La Réunion

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Une délégation d’élus, composée de Madi Moussa Velou, 7ème vice-président en charge de la solidarité, de l’action sociale et de la santé, d’Ali Omar, 3ème vice-président en charge de l’administration, des transports et de la transition écologique, et de Farianti M’dallah, conseillère départementale Mamoudzou 1 et présidente de la mission locale, s’est rendue à La Réunion.

Ils ont rencontré ce lundi 17 janvier les familles sinistrées de l’incendie meurtrie de Montgaillard à Saint-Denis, survenu le 12 décembre dernier. Madi Moussa Velou s’est rendu sur les lieux du drame pour y rencontrer et échanger avec une vingtaine de personnes, qui ont été relogés dans la résidence touchée ou dans d’autres logements mis à disposition par la mairie et le bailleur. Le vice-président leur a témoigné de son soutien et de celui de l’ensemble des élus de Mayotte, sachant compter sur l’équipe sociale de la délégation de Mayotte à La Réunion pour assurer le suivi de ces familles.

Ce mardi 18 janvier, ils ont visité la maison départementale des personnes handicapées, dont le siège se trouve à Saint-Denis, en compagnie du directeur du service, Deva Radakichenin et du délégué de la DMR, Mohamed Elanrif Bamcolo. Pour rappel, cette structure est un lieu d’accueil et d’information pour l’accompagnement et le conseil des personnes handicapées et leurs familles. Elle centralise les demandes de droits et de prestations en lien avec les besoins de compensation du handicap et a pour mission de les évaluer. Mayotte en est dotée depuis 2016 avec pour objectif de favoriser l’inclusion des personnes en leur permettant de réaliser leur projet de vie.

Kassandrah Chanfi nommée au poste de déléguée départementale du Mouvement Démocrate

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La nomination de Kassandrah Chanfi au poste de déléguée départementale du Mouvement Démocrate est tombée le 14 janvier dernier dans un courrier adressé par Jean-Noël Barrot, le secrétaire général du parti. « Je sais pouvoir compter sur vos qualités pour remplir les fonctions qui vous ont été confiées. Le renforcement des liens entre le siège et votre mouvement départemental est un élément important pour conforter notre démarche politique de moyen et long terme dans tous les territoires. »

Un appel à projets pour bénéficier du fonds de développement social

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La mesure n°17 du plan pour l’avenir de Mayotte de mai 2018 prévoit la mise en place d’un Fonds de développement social (FDS) visant à améliorer le financement de structures ou projets dans les domaines du soutien à la parentalité, de l’insertion, l’éducation et de la prévention sanitaire, des dispositifs d’accueil de la petite enfance, de l’offre culturelle et de loisir ou des services à la personne.

L’appel à projets 2022 est financé conjointement par l’État et le conseil départemental via la mobilisation du Fonds mahorais de développement économique, social et culturel (FMDESC) relevant du programme 123 du ministère des Outre-mer et via le budget général de la collectivité dédié principalement au financement aux projets en investissement.

Les demandeurs éligibles au FDS sont les collectivités territoriales ou leur groupement, les centres communaux d’action sociales, les associations et les entreprises. Les projets doivent présenter une dimension structurante prioritairement pour le développement sanitaire, social, médico-social, éducatif et/ou culturel de Mayotte et se trouver en cohérence avec les schémas, plans et réformes en cours pour contribuer à leur mise en œuvre effective (schéma départemental des services aux familles, plan national nutrition santé, réforme de l’obligation de formation de 16 ans à 18 ans, schéma départemental de l’autonomie).

Les projets prioritaires éligibles sont les crèches, les lieux de ressources pour parents et professionnels, les centres de loisirs et d’éducation, les lieux d’accueil et d’écoute, les maisons des associations et de santé, les structures d’hébergement d’urgence, les espaces et offres de soins dédiés, les garages solidaires, les aides aux structures d’insertion par l’activité économique… La date limite de dépôt des dossiers sur « démarches simplifiées » est fixé au 15 mars.

Football : originaire de Bandrélé, Elhad Saïd signe à Châteauroux

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Ce mardi 18 janvier, Elhad Saïd a signé au centre de formation de Châteauroux. Arrivé en provenance du RC Lens où il a passé ces six dernières années, le jeune ailier de 18 ans originaire de Bandrélé est plein d’ambitions. « Mon premier objectif, c’est d’aider les U19 à se maintenir en National. Ensuite, d’un point de vue personnel, je compte gravir les échelons à Châteauroux pour intégrer un jour l’effectif pro et signer professionnel », a-t-il confié sur le site de son nouveau club.

Un prêt de 20 millions d’euros accordé par l’État à Air Austral

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Ce mardi 18 janvier, la Commission européenne a approuvé l’octroi d’une aide au sauvetage d’un montant de 20 millions d’euros en faveur d’Air Austral, fortement impactée par la persistance de la pandémie et ses conséquences.

Ce soutien de l’État Français à la compagnie aérienne, présente dans top cinq des plus gros employeurs locaux privés de l’île de La Réunion, et dont le rôle stratégique dans la desserte de la région est incontestable, doit permettre à celle-ci de sécuriser sa trésorerie et de préparer l’avenir. Cette aide vient compléter le soutien préalablement accordé par la Région à la compagnie, sous la forme de prêts d’actionnaire.

Ainsi Air Austral s’attelle, depuis plusieurs semaines déjà, à élaborer afin de proposer dans les six mois à venir, un plan de restructuration qui garantisse la continuité de son activité sur le long terme ainsi que la pérennité de ses emplois. « Je tiens à remercier l’État français, mais aussi notre actionnaire de référence La Sématra, ainsi que nos partenaires bancaires et autres, pour leur soutien constant dans cette période difficile. C’est une première étape franchie du travail enclenché il y plusieurs mois, mais ô combien encourageante qui nous permet d’aborder une année 2022 décisive pour nous », a indiqué Marie-Joseph Malé, le président directeur général d’Air Austral.

Centre pénitentiaire : Un agent de prison visé par une enquête pour des faits de violence

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Des coups échangés entre un détenu et un surveillant de la prison de Majicavo, vendredi 14 janvier, ont conduit le parquet de Mamoudzou à ouvrir une enquête contre le deuxième. Une dispute alors que le prisonnier devait être remis dans sa cellule serait à l’origine de l’incident.

La scène s’est produite au cours d’une remontée de promenade, vendredi dernier. Pour ramener un détenu dans les locaux, celui-ci doit présenter son badge. Ce qu’il n’avait pas sur lui. Les surveillants l’ont alors informé qu’ils le conduiraient dans sa cellule en attendant de remettre la main sur sa carte. Furieux, le prisonnier a commencé à se rebeller. Un coup de poing aurait été donné alors à un surveillant. Une bagarre aurait suivi, tandis que d’autres agents seraient intervenus pour maîtriser le détenu.

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Une personne calme voire « effacée »

Âgé d’une trentaine d’années, le surveillant, qui aurait échangé des coups avec le détenu, sera peut-être amené à répondre de ses actes. Le procureur du tribunal de Mamoudzou, Yann Le Bris, confirme « qu’une enquête est ouverte », une procédure rare pour la prison de Majicavo. Elle permettra de « savoir la vérité sur les éléments donnés par le détenu », continue le magistrat.  D’ailleurs, cette enquête est faite afin de « pouvoir répondre à une plainte d’un détenu ». Plainte qui n’aurait pas été déposée selon nos informations.

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De son côté, l’agent pénitentiaire s’est vu attribuer un arrêt pour accident de travail, étant lui aussi la cible de coups. Par ses collègues, il est connu comme une personne calme, voire « effacée ». La décision qui pourrait être prise à son encontre sera scrutée de près par les syndicats. Didier Hoarau, directeur de la maison d’arrêt de Majicavo-Koropa, n’a pu répondre à nos sollicitations, ce mercredi.

 

Une grève des surveillants ce mercredi

Toujours à la prison de Majicavo, des surveillants ont organisé un débrayage, ce mercredi matin. De 7h à 8h, ils ont refusé de prendre leur poste pour demander un changement de leurs droits sociaux, notamment vis-à-vis du centre d’intérêts matériels et moraux (CIMM), un dispositif réservé aux fonctionnaires ultramarins. Une disparité existe toujours entre les taux mahorais et métropolitains.

« Les agents demandent un éclaircissement », souligne Salimou Assani, représentant Force Ouvrière. Des agents ont pu rencontrer le directeur de la prison et les revendications ont été remontées à la Mission des services pénitentiaires d’Outre-mer, précise le syndicaliste. Au tribunal, cette grève a eu pour conséquence un retard dans l’acheminement de deux détenus dont l’audience était prévue le matin-même.

Le Cros de Mayotte impose sa patte pour les prochains Jeux des Îles de l’océan Indien

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Le Conseil International des Jeux (CIJ) a validé ce mardi la proposition du Comité d’Organisation des Jeux des Îles de Madagascar, de retenir 24 disciplines pour l’édition de 2023. Dans cette liste figurent les 15 choix soumis par le comité régional olympique et sportif de Mayotte. Une nouvelle qui réjouit le président, Madi Vita, et qui peut permettre au territoire de gagner en visibilité en vue de 2027.

« J’ai accueilli cette nouvelle avec beaucoup de joie ! » Au lendemain de la validation du Conseil International des Jeux de retenir 24 disciplines pour les Jeux des Îles de l’océan Indien organisé par l’île Rouge en 2023, Madi Vita affiche un large sourire. Le président du comité régional olympique et sportif de Mayotte se dit même « agréablement surpris » d’avoir réussi à faire intégrer ses 15 choix. « Que demande le peuple ! », s’amuse-t-il, pas peu fier de son coup.

Pourtant, cette proposition du mouvement sportif mahorais n’était pas gagnée d’avance puisque les deux dernières éditions ne comptabilisaient au total que 14 disciplines. « Normalement, nous procédons par élimination avec les différentes délégations, mais Madagascar se sentait en capacité d’assumer ce chiffre. C’est une grande première ! » Ainsi, on retrouve des sports tels que l’athlétisme, le football, le basket-ball, le tennis de table ou le cros-mayotte-prochains-jeux-des-ilesocean-indienjudo. Absent en 2019 à Maurice, le handball signe son grand retour. De bon augure pour le 101ème département sachant que les sélections féminine et masculine avaient atteint la finale et remporté la médaille d’argent en 2015 à La Réunion. Idem pour le karaté, la pétanque et le taekwondo, disparus des radars depuis 2007.

« Ne pas y aller pour nous ridiculiser »

Avec 24 disciplines représentées, le Cros espère donc bien tirer son épingle du jeu ! « Nous allons pouvoir faire concourir l’ensemble des sports pratiqués sur le territoire », se réjouit son président. À l’instar de l’haltérophilie, en cours de structuration sur l’île et dont il est prévu la création d’un comité par des cadres formés et diplômés d’ici 2023. Mais le temps presse puisque seuls les licenciés de plus d’un an peuvent prendre part aux JIOI. Et Madi Vita ne compte pas faire de la simple figuration : « Pour l’image de Mayotte, nous ne voulons plus que les ligues s’engagent uniquement pour participer. En 2015, le rugby à 7 a été laborieux ! Nous voulons y aller parce que nous avons des chances de médailles, pas pour nous ridiculiser… » Raison pour laquelle aucun nageur mahorais ne s’alignera sur les plots de départ. « Nous estimons qu’à ce niveau de compétition, il faut une piscine olympique pour s’entraîner en amont de l’événement. »

Car l’objectif final est aussi de se projeter en 2027, année de la prochaine échéance olympique. Et Mayotte espère bien se positionner dans le but d’organiser les Jeux des Îles de l’océan Indien pour la première fois de son histoire. Pour cela, encore faut-il bénéficier de toutes les infrastructures sportives et hôtelières nécessaires… « Si nous n’anticipons pas, nous n’aurons rien. En plus, ces équipements nous aideront à mieux nous préparer », insiste Madi Vita. De bons résultats dès 2023 pourraient assurément mettre un gros coup d’accélérateur dans ce processus.

Évadé de prison, il continuait de voler sur Majicavo

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Un long casier judiciaire, son ADN et des empreintes retrouvés sur plusieurs vols en 2019 et 2020… L’homme de 30 ans qui s’est présenté ce mercredi au tribunal de Mamoudzou avait peu de choses pour se défendre. Sa situation à l’époque ne plaide pas non plus pour lui. Fin 2018, il avait profité d’une permission de sortie pour ne jamais revenir à la prison de Majicavo. Il y restera dix-huit mois de plus a décidé le tribunal correctionnel.

Des avocats au rang des parties civiles, on ne voit pas ça tous les jours. Mercredi matin, lors de l’audience, ceux du cabinet Ysys situé à Majicavo ne voulaient surtout pas rater le passage d’un prévenu. Djalalidine, un homme pas très grand, s’avance à la barre. Avec huit condamnations à son actif, notamment des vols (cinq) et un viol aggravé pour lequel il a été condamné à dix ans de prison, il connaît bien ce tribunal… Si les avocats s’intéressent de près à l’affaire, c’est qu’il doit répondre de trois vols, dont l’un au cabinet Ysys justement, en septembre 2020. Une série, en outre, perpétuée alors qu’il échappait à son contrôle judicaire depuis la fin de l’année 2018. Ce n’est que le 24 novembre 2020 qu’il a fait son retour en prison.

Décrivant « un mode opératoire identique » et dans la même zone géographique, la présidente du tribunal, Chantal Combau, reprend les faits un par un. Le 31 août 2019, un ordinateur portable est dérobé au Jumbo Score de Majicavo. Une clé à molette est retrouvée sur place avec l’ADN du trentenaire. Rebelote dans la nuit du 11 au 12 août 2020, cette fois, c’est un pied de biche qu’il aurait manipulé. L’outil a servi à arracher une tôle pour lui permettre de passer par le toit du magasin Monsieur Bricolage. Une somme de 14.778 euros a été subtilisée puisque la clé du coffre était laissée sur place.

« Mes clients passent par la porte »

Enfin, dans la nuit du 24 au 25 septembre 2020, c’est le cabinet d’avocats qui a été visité. Un barreau d’une fenêtre a été scié pour que lui, et sans doute d’autres personnes (des messages écrits ont été laissés), puissent rentrer. Deux sommes ont été volées. Une première de 1.000 euros appartenant à une avocate, tandis qu’une seconde de 2.700 euros est à la propriété du cabinet. Étant donné qu’un seul bureau a été particulièrement fouillé, la présidente demande logiquement si Djalalidine a déjà été représenté par ce cabinet. « Mes clients passent par la porte, pas par la fenêtre Madame la présidente », fait remarquer avec humour maître Soumetui Andjilani.

Malgré les éléments contre lui, le prévenu continue de nier au tribunal. « D’habitude, je reconnais quand c’est moi. Mais je reconnais quand il y a des preuves », dit-il à la présidente, qui note la nuance. Sa défense se heurte pourtant à un mur sur la dernière affaire de vol. Certes, il n’y a pas d’empreintes à l’intérieur du cabinet. Mais les enquêteurs en ont trouvé à l’extérieur, sur le mur où il y a la fenêtre dont le barreau manque. Alors qu’il peut difficilement expliquer la présence de ses empreintes, les avocats lui donnent cette fois un coup de pouce, en relevant que le cabinet est au premier étage et que la fenêtre est difficilement accessible, sauf à l’aide d’une échelle. Il tente de répondre en expliquant qu’à la vue des gendarmes (il était alors toujours en fuite), il s’est caché à cet endroit.

Peu convaincu par ses arguments, le tribunal correctionnel de Mamoudzou l’a condamné à dix-huit mois de prison. Il devra également rembourser l’avocate volée de 1.000 euros, dédommager le cabinet de 2.840 euros et verser un euro symbolique pour le paiement des frais d’avocat.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes