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« Les filles sont tiraillées entre les valeurs de la République et la tradition mahoraise »

La pièce « Elles avant nous » a été jouée au lycée de Dembéni, ce mardi 19 novembre. Les comédiennes y reprennent des témoignages de femmes mahoraises.

Mardi 19 novembre, avait lieu la dernière date à Mayotte de la pièce « Elles avant nous » au lycée de Dembéni. Un spectacle qui remet en question les injonctions qui pèsent sur les femmes dans la société mahoraise et invite à tracer sa propre voie. Une représentation qui n’a pas laissé les adolescents indifférents.

Un désir de liberté qui se heurte à la pression de la société. C’est ce que raconte « Elles avant nous », une pièce qui explore l’identité féminine de Mayotte entre traditions, histoires et modernité. Ce mardi 19 novembre, celle-ci était jouée au lycée de Dembéni devant les deux classes de bac sciences et technologies de la santé et du social (ST2S). A travers la retranscription de véritables témoignages recueillis par Leyla-Claire Rabih, on y découvre plusieurs femmes pétillantes* qui abordent les injonctions qu’elles subissent dans la société mahoraise actuelle (religion, mariage, polygamie). « J’ai un travail, un master, mais quand je suis rentrée vivre à Mayotte, la pression du mariage était devenue trop forte », confie l’une d’elle. Le dilemme de vivre avec à la fois une éducation mahoraise et française est explorée. « Je suis habillée à l’occidentale et j’ai mon foulard sur la tête. J’ai les deux cultures sur moi », revendique un autre personnage.

« Ce qui est évoqué, les filles le vivent dans leur quartier »

Brigitte Populus, professeur de sciences médico-sociales, a souhaité montrer ce spectacle à ses élèves. « Dans cette filière, les classes sont à majorité féminines. Ce qui est évoqué, les filles le vivent dans leur quartier, elles sont tiraillées entre les valeurs de la République et la tradition mahoraise », observe-t-elle. Elle a choisi d’organiser une représentation pour les terminales, « parce que c’est un moment charnière de leur vie ».

Les jeunes se sont visiblement reconnus à travers les témoignages de femmes. A peine la représentation terminée, les comédiennes ont été ovationnées. « On a adoré », lâche Sharafynah Soilihi. « Ça rappelle que nous ne sommes pas obligés d’emprunter le même chemin que nos parents, nous pouvons choisir. » L’un des autres messages qu’elle retient « le fait que les garçons peuvent aider les filles à la maison ». Les questions soulevées par les comédiennes résonnent chez les adolescents. « C’est vrai

que les garçons sont autorisés à avoir un banga à l’adolescence pour faire des choses intimes alors que pour les filles il n’est pas question de parler de ça, c’est tabou », note Youssouf Chami Moustafa Chami. Raandati Thari se souvient d’une de ses camarades qui « sortait avec un garçon et qui a dû se marier rapidement pour atténuer les rumeurs des voisins ».

Une fois le baccalauréat en poche, ces trois jeunes ont envie d’aller étudier en dehors de Mayotte « pour se détacher de la pression familiale, avoir son propre appartement et se sentir plus libre », souligne Sharafynah Soilihi.

* incarnées par les interprètes Anzmat Ahmadi, Anturia Soilihi et Nawoile Saïd Moulidi.

Une création hors les murs

Cette pièce a été programmée par le pôle culturel de Chirongui qui organise aussi des représentations hors les murs comme cela a été le cas pour cette pièce de théâtre. La représentation au lycée a été financée par la part collective du Pass Culture et par la direction des affaires culturelles

Les lycéens partis à l’assaut des pistes d’orientation

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La sixième édition du salon régional de l’orientation s’est ouverte au lycée polyvalent du Nord à M’tsangadoua, ce lundi.

La sixième édition du salon régional de l’orientation des lycéens a débuté, ce lundi, par le lycée du Nord à M’tsangadoua. Organisé par la délégation régionale académique à l’information et à l’orientation de l’académie de Mayotte (DRAIO), l’événement a pour objectif d’aiguiller les futurs bacheliers dans la construction de leur projet de formation.

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« Cet événement va nous ouvrir à des choix possibles pour l’année prochaine », résume Naoufel Mahamadou, 17 ans, en terminale au lycée polyvalent de la cité du Nord. Comme tous les élèves de même niveau, il participe, ce lundi 25 novembre, à la sixième édition du salon régional de l’orientation des lycéens, qui est organisé par la délégation régionale académique à l’information et à l’orientation de l’académie de Mayotte (DRAIO).

Inauguré par le recteur de l’académie de Mayotte, Jacques Mikulovic, l’événement sera décliné dans tous les lycées du territoire (voir encadré). « Il y a besoin important pour nos lycéens d’accompagnement et de rencontres humaines avec des étudiants ou des professeurs issus de l’enseignement supérieur, ou des organismes qui peuvent aider sur le financement des études ou de logemen», justifie Sylvie Malo, déléguée régionale académique à l’information et à l’orientation.

Plusieurs professionnels étaient ainsi présents pour donner des idées aux élèves pour leur orientation post-bac. Une réflexion d’autant plu importante que l’événement s’ouvre un mois avant qu’ils aient accès à Parcoursup. Brevets de technicien supérieur (BTS), classes préparatoires, formations universitaires de l’île, les pistes ne manquent pas, tandis que la Cité des métiers ou l’Agence de l’Outre-mer pour la mobilité (Ladom) sont venus aussi donner un coup de main. Sarah-Faty Bacar, élève de terminale, vient de faire le tour des stands. « C’est une bonne matinée, c’est juste qu’il n’y a pas beaucoup de formations pour les personnes en terminale générale », constate la jeune élève de 16 ans, qui souhaite devenir sage-femme ou auxiliaire puéricultrice.

Encore sept autres salons

Jusqu’au vendredi 6 décembre, sept salons du même type sont prévus sur le territoire. Tous ont lieu entre 9h et 13h. Le prochain est au lycée Gustave-Eiffel, à Kahani, ce mercredi. Ensuite, le salon sera au lycée de Dembéni, le vendredi 29 novembre, au lycée des Lumières à Kawéni, le 2 décembre, puis au lycée de Petite-Terre, le 3 décembre. Les trois derniers auront lieu au lycée Tani Malandi de Chirongui, le 4 décembre, celui de Sada, le 5 décembre, et au lycée YounoussaBamana à Mamoudzou, le 6 décembre.

Le sport comme moyen pour les recruteurs de dépasser le handicap

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Au plateau couvert de M’tsapéré, différentes activités autour du basket ont été proposées, vendredi 22 novembre.

Pour la dernière journée de la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées, France Travail a misé sur un atelier de sport pour favoriser l’inclusion et l’insertion, en parallèle de dernières conférences, à la MJC de M’tsapéré, ce vendredi.

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Abdallah compte se plonger dans la documentation qu’il a récoltée au cours de la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées (SEEPH).

Pour la clôture de la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées (SEEPH), l’un des acteurs majeurs de l’emploi, France Travail, a organisé les dernières conférences de la 28ème édition, à la MJC de M’tsapéré. Et un cours de basket ! Après la première table ronde « Validation de projet d’orientation », les quelques dizaines de personnes venues assister à la journée se sont dirigées vers le plateau couvert, vendredi 22 novembre. Un moyen de voir au-delà du handicap, selon Allaoui Attoumani, chargé de mission transformation et facilitation à la direction des partenariats. « Devant un bureau, simplement, en déposant un CV, le recruteur peut se focaliser seulement sur le handicap. En faisant du sport, il peut voir le leadership, la capacité à appliquer les ordres » des candidats, estime l’expert de l’insertion. Un dispositif autour du sport comme vecteur d’inclusion qui est renouvelé lundi, pour toutes les personnes éloignées de l’emploi avec « Un stade vers l’emploi ».

« En quatre ans, je n’ai pas vu d’activités de ce genre »

Alors la matinée s’est voulue aussi sportive. Après des échauffements, pas toujours adaptés aux personnes porteuses de handicap, l’heure est venue d’échanger des passes et de se renvoyer la balle. Si plusieurs demandeurs d’emploi se sont rendus à l’événement, le rendez-vous n’est pas complètement accessible aux personnes à mobilité réduite, notamment en fauteuils. L’entrée du plateau couvert est jonchée de graviers, qui bloquent les roues. Un détail qui compte pour Abdallah. Venu de Sada spécialement pour l’occasion, l’homme de 42 ans se réjouit d’une matinée comme celle-ci : « je suis en fauteuil depuis 2019, et en quatre ans, je n’ai pas vu d’activités de ce genre ». Lui est inscrit à France Travail, mais s’intéresse pour l’instant aux formations, « j’ai toute ma tête, mais je suis perdu parce que je n’étais pas comme ça avant ». Il a beaucoup appris de cette semaine comme l’existence d’aides, de subventions pour lui ou les entreprises qui souhaiteraient l’embaucher. Mais il tient à souligner que pour ce genre d’événement, il faut avant tout mettre à l’aise les porteurs de handicap.

Et difficile de l’être, entre les graviers, les toilettes trop étroites pour y entrer… Une accessibilité nécessaire qui peut faire peur à l’employeur, même si des subventions comme celles de l’Association pour la gestion des fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées (Agefiph) existent, rappelle Allaoui Attoumani. Mais les problèmes peuvent s’imposer même au pied du lieu de travail, avec des marches, des trottoirs trop hauts, « quand t’es en fauteuil, rien n’est facile à Mayotte », résume le quarantenaire.

Sur l’île, se sont près de 22.000 personnes sont en situation de handicap, selon l’Institut national de la statistique et des études économiques, soit 13% de la population.

La convention entre le Kenya et l’Adim entérinée ce lundi

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Aussitôt parti de Mayotte, Thani Mohamed Soilihi a fait un passage par le Kenya, ce lundi. Le secrétaire d’État en charge de la Francophonie et des partenariats internationaux a participé à la signature de la convention entre l’Agence de développement et d’innovation (Adim) de Mayotte et la Chambre de commerce kenyane, Kenya National Chamber of Commerce and Industries (KNCCI). Celle-ci doit favoriser des échanges dans plusieurs domaines tels que l’économie bleue, l’agroalimentaire, le numérique ou le tourisme.

Jérôme Malet chargé de la lutte contre l’immigration clandestine

Actuel directeur de cabinet du préfet de Puy-de-Dôme, Jérôme Malet arrivera à la mi-décembre pour prendre le poste de sous-préfet de Mayotte en charge de la lutte contre l’immigration illégale. Il y assurera la suite de Frédéric Sautron, Réunionnais lui aussi, qui devient sous-préfet en charge de la cohésion sociale et de la jeunesse sur l’Ile intense.

Après une première expérience à l’agence de développement économique de La Réunion en 2013, le nouveau venu a été conseiller économique du préfet de La Réunion en 2019. Il a intégré ensuite le corps préfectoral en tant que directeur de cabinet de l’Aisne, puis en occupant la même fonction dans le Puy-de-Dôme.

A Mayotte, il aura pour mission de mettre en place le fameux « rideau de fer » maritime promis par Gérald Darmanin, l’ancien ministre de l’Intérieur et de l’Outremer.

Copharmay fête ses vingt ans à Mayotte

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Fournisseur de médicaments pour 27 pharmacies de Mayotte, Copharmay célèbre ses vingt ans d’existence à Mayotte. Ce mercredi, à Hamaha, le grossiste invite les officines qui lui font confiance et ses partenaires pour marquer l’événement. Formé par six pharmaciens du territoire avec le groupe Cerp Bretagne Atlantique, le groupe n’a cessé de grandir en suivant le développement de l’archipel mahorais. « Forte d’une équipe de douze collaborateurs, la Copharmay réalise chaque année plus de douze millions d’euros de chiffre d’affaires, parcourt plus de 100.000 kilomètres pour livrer d’un million de boîtes de médicaments », indique la société basée à Mamoudzou.

Économie sociale et solidaire : quatre rendez-vous jusqu’à samedi

Pour la dernière semaine du mois consacré à l’économie sociale et solidaire, plusieurs rendez-vous sont prévus jusqu’à samedi. Ce mardi 26 novembre, de 7h30 à 14h30, il y aura un séminaire sur les violences faites aux femmes organisé par la Croix-Rouge française à la Technopole de Mayotte, sur les hauteurs de Dembéni. Invitée récemment à l’Élysée et lauréate de la neuvième édition du prestigieux concours Innovation Outre-mer (IOM), dans la catégorie « Cleantech, recycling », Habit’Âme est l’une de pépites de l’économie sociale et solidaire à Mayotte. La petite société mahoraise qui redonne vie aux déchets plastiques ouvre les portes de ses locaux à Kawéni, ce vendredi, de 9h30 à 11h.

Samedi, pour le dernier jour, il y aura deux événements. Toute la journée, l’association Gnora ndjema ya Doujani organise une activité autour du sport à l’école primaire de Doujani 2. De 9h à 14h, un shopping solidaire (Vêt’Green) est organisé par l’association Messo. La Popam, qui lutte contre les addictions, la Maison des adolescents de Mayotte, qui soutient et accompagne les jeunes en difficulté, et Haki Za Wanatsa – Collectif Cide, défenseur des enfants contre toutes formes de violences

La fête du Vélo débarque à Passamaïnty le 7 décembre

De 8 h à 15h, le parking du pôle d’échange multimodal de Passamaïnty se transforme en piste de cyclable. Il accueille, le 7 décembre, la fête du Vélo, avec des ateliers d’initiations, des stands et des démonstrations à l’initiative de la Cadema, sur les bienfaits de la pratique. Une balade est également prévue, pour tous les publics à partir de 12 ans pour découvrir le quartier… à vélo !

Une conférence-débat sur les auteurs de violences conjugales

Si les victimes de violences conjugales sont dans l’idéal suivis et accompagnées, les auteurs peuvent l’être aussi. Et c’est sur ce thème que portera la conférence-débat organisée par Mlezi Maore, en partenariat avec la Direction régionale aux droits des femmes et à l’égalité (DRDFE), dans le cadre du traitement des auteurs de violences conjugales proposé par le Centre de prise en charge des auteurs de violences conjugales (CPCA). L’évènement se tiendra le samedi 30 novembre de 8h30 à 11h, à la Case Rocher à Dzaoudzi, en Petite-Terre.

Une matinée éco-entreprises à Mamoudzou le 18 décembre

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La communauté d’agglomération de Dembéni Mamoudzou (Cadema) organise une matinée éco-entreprises le 18 décembre. Très petites et moyennes entreprises et porteurs de projets environnementaux sont invités à venir discuter transition écologique, énergie, déchets et économie circulaire entre 9 et 12 h au siège de la Cadema à Mamoudzou.

Les Mahorais remerciés pour l’accueil réservé à Thani Mohamed Soilihi

Moudjibou Saïdi, président de la communauté d’agglomération de DembéniMamoudzou (Cadema) et président du comité d’organisation de l’accueil populaire de Thani Mohamed Soilihi, a adressé « ses remerciements les plus chaleureux aux Mahoraises et Mahorais pour leur accueil exceptionnel à Monsieur Thani Mohamed Soilihi, premier Mahorais nommé au gouvernement ». Le secrétaire d’État, qui s’est rendu à Sada, ce samedi, est aussi passé par la commune de Dembéni où il a inauguré le tout nouveau terrain de football synthétique dIloni.

Dans le communiqué envoyé ce lundi, le maire de la commune a aussi une pensée pour « les bénévoles, donateurs, transporteurs et Dembéniens dont l’implication déterminante a permis le succès de cet événement ».

Anchya Bamana blâme le préfet de Mayotte pour les fuites dans la presse

Anchya Bamana accuse François-Xavier Bieuville et son équipe d’avoir volontairement fait fuiter sa demande de laissez-passer pour des joueurs des Diables noirs de Combani bloqués à Mayotte.

Moquée dans les médias nationaux pour avoir sollicité le préfet de Mayotte dans le but d’obtenir des laissez-passer pour des joueurs de Combani en situation irrégulière, la députée du Rassemblement national, Anchya Bamana, s’est adressée au ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, par courrier. Elle y accuse François-Xavier Bieuville d’avoir fait fuiter les informations dans la presse et demande « un rappel à l’ordre ».

« Cette fuite en avant, qu’elle soit volontaire ou non, et j’ai du mal à croire en l’absence d’une volonté délibérée du fonctionnaire, affaiblit la crédibilité des institutions publiques à Mayotte », s’épanche Anchya Bamana, dans un courrier daté du 22 novembre, à destination de Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur. Celle-ci revient sur l’épisode des Diables noirs de Combani, privés d’une partie de leurs joueurs pour les septième et huitième tours de la Coupe de France du fait de leur situation irrégulière. Cette demande rejoignait celles d’élus locaux et du club de la commune de Tsingoni, qui a dû faire appel à des dirigeants ou des éléments de ses équipes de jeunes pour compléter l’effectif. « Eu égard à leur exploit et face aux manques criants d’infrastructures sportives homologuées à Mayotte, à même de recevoir de grandes compétitions de foot-ball, j’ai jugé légitime de les soutenir dans cette démarche », se défend-elle.

Seulement, la requête déposée par une députée du camp du Rassemblement national, qui a un discours ferme contre l’immigration illégale, a vite été reprise dans la presse nationale et locale. La parlementaire de la deuxième circonscription de Mayotte note ainsi qu’elle a été contactée par le Canard enchaîné, avant même d’avoir eu la réponse de la préfecture de Mayotte lui signifiant son refus de régulariser en urgence les joueurs concernés. « Cet échange fraternel entre un membre de la représentation nationale que je suis et un haut fonctionnaire, de surcroît, tenu à des obligations professionnelles au regard de sa déontologie, n’avait pas à être divulgué par un tel procédé à un journal satirique dont on connaît l’opinion, vis-à vis des responsables politiques que nous sommes », regrette-elle.

Accusant le représentant de l’État à Mayotte d’être sorti de son devoir de réserve et son obligation de neutralité politique, elle demande une sanction disciplinaire. « Je vous sollicite pour un rappel à l’ordre à l’ensemble des services de l’État, et en particulier au préfet, l’importance de respecter les principes de neutralité, de confidentialité et de collaboration constructive », fait-elle savoir.

Un préfet peu aimé du RN

La nomination à Mayotte de l’ancien sous-préfet de l’arrondissement de Dunkerque (Nord) n’était pas passé inaperçue dans les rangs du Rassemblement national. Les propos de François-Xavier Bieuville dans La Voix du Nord, en février 2024, où il alertait « des risques politiques » des scores du RN dans le nord de la France, avaient vite convaincu des cadres du parti que le sous-préfet d’alors n’était pas totalement neutre. Anchya Bamana, dans son courrier, fait d’ailleurs directement référence à cette interview.

Localement, ce n’est pas la première fois non plus que la députée s’en prend au préfet. Le mois dernier, elle avait déjà envoyé un mail au même ministre pour se plaindre « des assassinats qui se banalisent, sous le silence du représentant de l’État localement ». Celle-ci faisait référence à l’agression à Koungou d’une famille qui se trouvait dans sa voiture, le 11 octobre, ainsi qu’à la mort d’un homme d’une soixantaine d’années devant sa case en tôles à Passamaïnty, le samedi 19 octobre.

Athlétisme : Ibrahim M’colo devient président du comité

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Les élections pour le comité directeur et la présidence du comité d’athlétisme mahorais ont eu lieu, ce samedi, lors de l’assemblée générale. Candidat à sa succession, Sébastien Synave n’a pas été élu. Avec sept voix contre trois, Ibrahim M’colo, de l’association sportive Zaza Tsara Athletique Junior de Chiconi devient le nouveau président. « C’est ainsi, il faut être fair-play. Il y a malgré tout un sentiment d’ingratitude, mais on va souhaiter bonne chance et bon courage à la nouvelle équipe », a réagi Sébastien Synave, le président sortant.

Le procès pour un des meurtres de Petite-Terre en 2021 s’est ouvert

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Le procès pour le meurtre d’un jeune homme à Pamandzi, en janvier 2021, s’est ouvert ce vendredi 22 novembre devant la cour d’assises des mineurs de Mayotte. Il s’agit d’un des derniers procès concernant la période de violence qui a bousculé Petite-Terre cette année-là. Sept hommes se retrouvent dans le box des accusés, dont trois qui étaient mineurs au moment des faits. Le procès se déroule donc à huis clos et le verdict sera connu le 27 novembre.

Une centaine de pompiers au cross départemental de Labattoir

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Ce samedi matin, une centaine de pompiers ont participé au cross départemental du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) à Labattoir. 55 sapeurs-pompiers, trente personnels administratifs et techniques et seize jeunes sapeurs-pompiers (JSP) ont pris le départ dans la matinée. Un parcours de neuf kilomètres était réservé aux seniors, celui des JSP faisait environ quatre kilomètres. Le grand gagnant de l’épreuve est le caporal Ibrahim « Ibrax » du centre de secours de Kahani, arrivé en seulement 38 minutes.

Le président du Sdis mahorais, Abdoul Kamardine, a transmis « tous ses encouragements aux coureurs et félicite l’ensemble des organisateurs pour la réussite de cet événement ». Ces derniers remercient d’ailleurs « la police municipale de Dzaoudzi-Labattoir et la gendarmerie de Pamandzi pour la sécurisation de l’événement, ainsi que le staff dirigé par l’adjudant-chef Bastoi, et les parents des JSP pour leur soutien indéfectible ». Ils donnent rendez-vous aux coureurs chez le champion, l’an prochain, à Kahani.

Les maires ont une bonne image des agences de santé

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Selon une enquête de l’institut Ipsos sur la perception, des Agences régionales de santé (ARS) par les maires de l’Hexagone, près de 90% d’entre eux connaissent leurs actions. Et ce sont 73% des maires qui en ont une bonne image. En revanche, près de six maires sur dix trouvent les ARS trop éloignés de leurs communes et souhaiteraient qu’ils multiplient leurs visites sur le terrain. « Répondre aux attentes des élus de terrain, mieux expliquer nos politiques publiques de santé, s’engager aux côtés des élus pour réduire les inégalités de santé par la prévention, par la facilitation de l’accès aux soins : partout sur le terrain, les agents des ARS sont engagés dans ce partenariat essentiel avec les maires. Dans cette étude, ils confirment leur souhait d’aller encore plus loin dans le partenariat, à partir d’une compréhension du territoire plutôt que d’expertises techniques ; il appartient aux ARS d’être au rendez-vous de cette attente », a commenté Denis Robin, l’actuel directeur général de l’ARS Île-de-France et ex-préfet de Mayotte en 2008 et 2009.

Budget 2025 : Mansour Kamardine fait confiance à François-Noël Buffet

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Dans un communiqué, le vice-président des Républicains et président du comité des outre-mer, Mansour Kamardine, encourage le ministre des Outre-Mer, François-Noël Buffet à « poursuivre son effort pour obtenir au Sénat de véritables arbitrages d’avenir » concernant le budget 2025 dédié aux Outre-mer. Celui qui est désormais député honoraire de Mayotte pointe cependant la baisse de 11% des crédits dédiés aux moyens de la justice à Mayotte (mission budgétaire « Justice »), la chute « vertigineuse » du programme Conditions de vie outre-mer (-34,1% et jusqu’à -73% à Mayotte !).

« Connaissant les hautes qualités de François-Noël Buffet, après ses annonces de correction à l’Assemblée nationale, je ne doute pas de sa capacité à l’améliorer le budget au Sénat, pour en faire un budget d’avenir pour les territoires, les ultramarins et pour une France en grand », ajoute l’ex-parlementaire issu du même parti que le ministre.

Le marché onéreux de la fibre optique devra attendre un peu

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La convention du marché confié à Zeop doit faire l’objet d’une délibération du conseil départemental. Celle-ci a dû être reportée faute d’éléments.

Le conseil départemental de Mayotte devait se prononcer, ce vendredi, sur la convention signée avec l’opérateur Zeop pour le déploiement de la fibre optique sur tout le département. Le sujet, qui a fait l’objet d’un débat parfois houleux, est reporté à la prochaine séance, des élus ayant fait remarquer qu’ils avaient à se prononcer sans même avoir le document sous les yeux.

Que contient la convention avec la Zeop ?

C’est la grande question à laquelle que la séance plénière du conseil départemental de Mayotte, ce vendredi, n’a pu répondre qu’en partie. Malgré des échanges vifs entre majorité et opposition, au sein de l’hémicycle Younoussa-Bamana, le président Ben Issa Ousseni a tranché. Le texte sera examiné une prochaine fois, car la convention en tant que telle n’a pas été donnée aux élus. « On ne peut pas demander aux élus de se prononcer sans la convention que l’on doit signer avec l’opérateur », admet-il.

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Le président du conseil départemental de Mayotte, Ben Issa Ousseni, a indiqué que des éléments demandés par l’opposition avaient déjà été évoqués en commission.

Quand débutent les travaux ?

Si la convention n’a pas été présentée, quelques éléments permettent d’en apprendre un peu plus sur la délégation de service public (DSP) qui va être octroyée à Zeop. Préféré à Orange, l’opérateur téléphonique réunionnais doit assurer tous les branchements vers les particuliers sur une période de cinq ans et demi, les opérateurs locaux pouvant évidemment s’y raccorder. Les travaux s’effectueront en trois tranches. La première doit permettre de couvrir, « à l’horizon de la fin 2027 », les communes de Mamoudzou (sauf Vahibé), Majicavo-Lamir, les communes de Ouangani, de Dembéni dans un premier temps, puis Dzaoudzi, Tsingoni et M’tsangamouji. Deux câbles sous-marins sont également prévus entre Petite-Terre et Grande-Terre.

D’ici fin 2028, doivent suivre les communes de Pamandzi, Chiconi, Sada, Bandrélé, le port de Longoni, sa zone d’activités à proximité et le village d’Acoua. « D’ici 2030 en principe », la dernière phase concernera Bandraboua, M’tsamboro, Chirongui, Bouéni, Kani-Kéli, le reste de Koungou et M’tsangadoua.

Combien ça va coûter ?

Il s’agit de loin du projet le plus coûteux pour la collectivité locale. 183 millions d’euros vont y être alloués, la moitié par le conseil départemental, l’autre par le concessionnaire. L’État mettra également la main à la poche. « Il faut permettre à l’opérateur d’amortir son investissement », confirme Ben Issa Ousseni au sujet d’une DSP assez longue (trente ans). « Si le délai est plus court, on a le risque que les tarifs plus élevés. »

Est-ce qu’il y a de la fibre optique à Mayotte ?

Oui, l’opérateur Orange dans le nord de Mayotte et le conseil départemental de Mayotte dans le sud de Grande-Terre ont installé « une boucle locale », mais celle-ci doit être complété par le réseau FTTh (« Fiber to the Home »), soit des connexions jusque chez les particuliers. Selon l’Arcep, au 30 juin 2024, « 89 % des locaux du territoire national sont raccordables à la fibre et 5,1 millions de locaux restent encore à rendre raccordables ».

Pourquoi l’opposition s’inquiète ?

La durée envisagée de la DSP, trente ans, a suscité la réprobation des élus d’opposition. « C’est énorme. On met l’avenir des télécommunications à Mayotte sous la cloche de La Réunion pour les trente prochaines années », fait remarquer Hélène Pollozec. Selon la conseillère départementale du canton de Mamoudzou 3, cela empêcherait un opérateur mahorais (si celui-ci venait à émerger) « d’être acteur du territoire ». « On a déjà délibéré ici. Au moment de signer, c’est maintenant qu’on remet en cause la durée de la DSP, les éléments du marché », s’énerve le président du conseil départemental de Mayotte, soulignant que dix millions doivent être investis dès le mois de décembre.

Trois motions, dont l’une sur le voyage de Madi Madi Souf, finalement non débattues

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Soula Saïd Souffou, Hélène Pollozec, Elyassir Manroufou et Daniel Zaïdani, les quatre élus du groupe « Le choix des Mahorais », n’ont pas pu présenter leurs motions, la majorité ayant quitté la salle.

A la fin de la séance du conseil départemental de Mayotte, ce vendredi, les conseillers départementaux d’opposition espéraient débattre de leurs motions portant sur la numérisation des archives départementales, le développement de la filière hydrogène et le voyage polémique de Madi Madi Souf aux Comores. C’était sans compter sur le boycott de la majorité, qui a préféré se retirer, après qu’une commission ait dû être reporté, dix jours avant.

Sitôt le dernier rapport adopté, les élus de la majorité départementale se sont retirés, laissant face au président les quatre élus d’opposition (Daniel Zaïdani, Elyassir Manroufou, Hélène Pollozec et Soula Saïd-Souffou). En empêchant le quorum d’être atteint, cela a surtout bloqué l’examen de trois motions déposées par ses derniers. Le conseiller départemental du canton de Sada-Chirongui, Soula Saïd Souffou, n’a pas manqué de réagir, lui qui voulait présenter celle concernant le voyage « diplomatique » de Madi Madi Souf aux Comores en septembre. « Il s’agissait pour nous de dire clairement que nous sommes opposés à la démarche du président de l’association des maires », explique-t-il. « Ils ont préféré boycotter, nous trouvons ça dommage, c’est un sujet qui divise les Mahorais. Ils avaient besoin d’entendre les élus condamner fermement ces agissements. » Selon lui, le conseil départemental est l’institution la plus amène rappeler l’opposition locale à un allègement du visa permettant l’entrée des Comoriens sur le territoire.

Côté majorité, c’est surtout l’absence des élus d’opposition lors d’une réunion d’une commission du 13 novembre, entrainant son report, qui a provoqué leur geste. Les deux sujets présentés par Hélène Pollozec, la numérisation des archives départementales ou le développement de la filière hydrogène, feraient déjà l’objet de travaux en cours au sein du Département. Quant au voyage de Madi Madi Souf aux Comores, si peu approuve l’initiative, la majorité départementale se refuse à aller jusqu’à faire condamner le président de l’association des maires. En effet, si la motion demande au Département de condamner la démarche et de s’opposer à l’allègement du visa Balladur, elle demande aussi « au gouvernement de prendre toutes les dispositions nécessaires pour s’assurer que cette démarche non concertée n’est pas constitutive d’une intelligence ou d’une ingérence étrangère », citant l’article 411-5 du Code pénal sur ce sujet.

Kaz‘a Nyamba : Oulanga na Nyamba appelle aux dons pour finir son centre de soins

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Les six bassins permettront aux tortues de se rétablir, dans des conditions optimales.

Le projet de l’association Oulanga na Nyamba, c’est d’ouvrir un centre à Dzaoudzi pour recueillir les tortues marines de l’île, mais aussi accueillir le public pour le sensibiliser et récolter des données. Un objectif inédit à Mayotte. Si les travaux connaissent quelques retards, il manque près de 400.000 euros à l’organisme, qui en appelle aux dons.

Les premiers croquis ont été réalisés en 2018. Cinq ans après, la première pierre est posée. Enfin, le projet de centre de soins pour les tortues marines sort de terre, rêvé depuis plus de dix ans par les membres de l’association Oulanga Na Nyamba. La Kaz‘a Nyamba, presque littéralement “renforcer” (kaza) “la tortue” (nyamba) en shimaoré, va bientôt voir le jour à Dzaoudzi, en Petite-Terre. Et comme son nom l’indique, le centre a pour but de préserver les espèces (grâce à des soins) mais aussi de les valoriser grâce à un volet de sensibilisation.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes