Afin de débuter l’année 2022 sous les meilleures hospices, l’association Yes We Can Nette s’est entourée d’une toute nouvelle équipe. Direction, coordination, animation et médiation, les salariés souhaitent voir plus grand pour la structure dans les mois à venir et ont des projets plein la tête.
“Ramassez des déchets recyclables et achetez vos produits alimentaires de première nécessité jusqu’à 40% moins cher que dans le commerce grâce à votre “compte canette” dans notre épicerie solidaire.” Voilà ce que propose l’association Yes We Can Nette à ses bénéficiaires ! Depuis 2016, la structure éco-solidaire souhaite lutter contre la prolifération des déchets dans les villes mahoraises et la pollution qu’ils entraînent. Un symbole : la canette. Coca-Cola, Ice Tea, Oasis, ces petits bouts d’aluminium se retrouvent partout au bord des routes, des cours d’eau, mais aussi dans les eaux du lagon. Pour encourager une prise de conscience collective, Gilles Chavaunaud, président de l’association, et ses employés développent des projets destinés à faire bouger les choses dans l’océan d’indifférence qui entoure la question de la surconsommation à Mayotte.
Un nouveau départ
“Tout est parti d’une rencontre au marché de Coconi et me voilà ici”, sourit Nadia Bernier. Pour cette ex-infirmière libérale venue à Mayotte pour rejoindre son conjoint, une aventure inédite commence. “Pendant 16 ans, j’ai assuré la gestion de mon cabinet. J’apporte mes compétences de direction et j’apprends de nouvelles choses au sein du milieu associatif”, explique l’ancienne habitante du Loiret. Un poste enrichissant donc et des domaines d’activités finalement pas si éloignés, “la santé et l’environnement sont très liés”. Pleine d’énergie et volontaire, la nouvelle directrice et coordinatrice de l’association Yes We Can Nette espère pouvoir mener à bien les projets lancés par ses prédécesseurs. “Cette structure est un beau produit, maintenant il faut que les gens restent et puissent passer le flambeau à des locaux qui connaissent mieux que quiconque leur territoire”, avance-t-elle en se tournant vers son collègue Ali Zoubeir.
Embauché depuis la fin d’année 2021, le nouveau médiateur de l’association sait exactement où il met les pieds. “Je connais Yes We Can Nette depuis ses débuts en 2016. J’y avais effectué un service civique fin 2020 et c’est tout naturellement que je me suis tourné vers eux lorsque j’ai cherché un poste”, détaille l’habitant de M’Tsapéré. Sensible à la préservation de la nature, le jeune salarié a notamment réalisé une formation en technique d’animation environnementale.
Une épicerie ambulante
“Je suis à Mayotte depuis 23 ans et j’ai vu la situation se dégrader. Je suis optimiste pour l’avenir car les nouvelles générations peuvent faire changer les choses, mais pour cela il faut que celles-ci soient sensibilisées pour ne pas reproduire les erreurs du passé”, argumente-t-il. S’il se souvient du temps où il cherchait les bouteilles consignées pour récupérer leur caution, Ali voudrait aujourd’hui que tout le monde montre le bon exemple. “Je fais de la médiation tous les jours dans mon entourage, mais le chemin est encore long, surtout auprès de nos anciens.” Bientôt, celui-ci devrait pouvoir frimer à bord de l’épicerie ambulante de l’association et sa remorque destinée à collecter les canettes usagées… Un nouveau projet sur roues en 2022.
Dans le cadre de la semaine de la presse et des médias, la classe de CM2 E de Kawéni Poste participe à l’écriture du Flash Infos. En effet, la semaine dernière au sein de leur école, les élèves ont appris à devenir de futurs journalistes en présence du rédacteur en chef du journal quotidien. Aujourd’hui, place à la publication d’un entretien sans filtre avec le recteur, Gilles Halbout.
Élèves : Qu’avez-vous fait depuis que vous êtes arrivé à Mayotte ?
Gilles Halbout : Nous avons travaillé à faire que l’enseignement à Mayotte soit à un niveau de ce qu’on peut trouver partout en France : un rectorat, plus d’élèves scolarisés, des classes dédoublées, des enseignants mieux formés, des parcours pour faire réussir les élèves, des formations d’excellence (professionnelles, universitaires, sportives, culturelles, …).
Élèves : Combien y-a-t-il d’enseignants à Mayotte ?
Gilles Halbout : Nous avons plus de 7.500 personnels, dont plus de 6.500 enseignants.
Élèves : Nous avons peur de nous perdre dans le collège K2 où nous irons l’an prochain, serons-nous accompagnés pour le visiter ?
Gilles Halbout : C’est normal d’être inquiets quand on change d’établissement, mais n’ayez pas peur ! Une visite du collège sera organisée avant la fin de l’année scolaire. À la rentrée, vous prendrez vos marques également au cours des premières semaines et vous apprendrez rapidement à vous repérer dans le collège.
Élèves : Comment nous adapter au fait d’avoir plusieurs professeurs ?
Gilles Halbout : Chaque année, vous changez déjà de professeurs, vous avez peut-être même eu dans votre scolarité des enseignants malades, qui ont été remplacés par d’autres enseignants. Et vous vous êtes parfaitement adaptés. Là encore, il faudra vous adapter et vous saurez le faire, faîtes-vous confiance ! Vous aurez un professeur par matière et vous apprendrez à le connaître rapidement. Tout se passera bien. L’emploi du temps vous aidera à vous organiser. Un professeur principal sera votre interlocuteur privilégié.
Élèves : Serons-nous dans la même classe en 6ème ?
Gilles Halbout : Pour certains d’entre vous, oui. Mais pas forcément : vous pourrez aussi être séparés, comme cela arrivait déjà quand vous changiez de classe en primaire. Vous retrouverez vos camarades aux récréations et peut-être les années suivantes. Et surtout, vous vous ferez de nouveaux amis et aurez encore plus de camarades.
Élèves : En termes de discipline et d’enseignement, quels sont les changements auxquels nous devons nous attendre ?
Gilles Halbout : La classe de 6ème est la dernière année du cycle 3 qui commence en CM1, donc il s’agit de poursuive et d’approfondir. Vous pourrez avoir plus ou moins d’heures de cours avec certains professeurs selon la discipline et la dénomination pourra légèrement changer.
Vous ferez de la physique et de la technologie. Vous ferez davantage d’anglais. Vous aurez un professeur de musique et d’arts plastiques. Vous aurez un carnet de correspondance où les absences et les problèmes de discipline seront indiqués. Une vie scolaire avec des surveillants et des CPE gèreront la discipline et la surveillance des élèves. Ce ne sont plus les professeurs qui surveillent la récréation. Ce sont des surveillants qui sont au collège pour que le climat reste agréable et favorable aux apprentissages.
Élèves : Quel sera notre emploi du temps alors qu’aujourd’hui nous avons école soit le matin, soit l’après-midi ?
Gilles Halbout : Vous aurez un emploi du temps différent, vous pourrez avoir cours le matin et l’après-midi. Cependant, ce ne sera pas forcément tous les matins ou tous les après-midis. Cela dépendra des jours.
Élèves : Comment cela se passe-t-il au niveau des contrôles ?
Gilles Halbout : Vous aurez des évaluations régulières. Les professeurs vous préviendront la plupart du temps pour les évaluations, mais vous pourrez aussi avoir des petits contrôles rapides certaines fois pour vérifier que les leçons ont bien été apprises.
Vous aurez des bulletins chaque trimestre, afin de rendre compte de vos résultats. Vos parents et vous pourrez les consulter sur « Pronote », une plateforme internet du collège. Les professeurs se réunissent en conseil de classe auquel assistent deux de vos camarades que vous aurez élus « délégués de classe ». Ils discutent de chaque élève de la classe et évaluent aussi votre attitude en classe et au collège ainsi que votre sérieux. Vous aurez un professeur principal qui vous expliquera tout cela en début d’année.
Élèves : Sommes-nous obligés d’aller au collège quand nous sommes malades ?
Gilles Halbout : Non, quand on est malade, on reste au domicile et on se soigne. Cela se passe comme en primaire, il faut prévenir le collège et rapporter un justificatif signé par les parents. Si vous ne respectez pas cette règle, le collège enverra un message le jour même à votre famille pour les prévenir de votre absence. Vous aurez pour cela un carnet de correspondance avec une partie spécifique pour les absences comme pour les retards, à faire signer également par le bureau de la scolarité.
Élèves : Y a-t-il une infirmière à K2 ?
Gilles Halbout : Oui, si vous avez besoin, vous pourrez vous rendre à l’infirmerie, en respectant les horaires d’ouverture. L’infirmière prendra soin de vous et vous aidera en fonction de ce qu’elle va repérer.
Élèves : Y a-t-il des activités supplémentaires en dehors des cours ?
Gilles Halbout : Vous pourrez bénéficier ici aussi du dispositif « devoirs faits » et des vacances apprenantes (stages de réussite et école ouverte) quand le collège les met en place. Vous pourrez pratiquer le sport dans le cadre de l’union nationale du sport scolaire (UNSS) et des ateliers artistiques vous seront proposés.
Élèves : En 6ème, irons-nous à la piscine ?
Gilles Halbout : Oui, il y a la piscine Koropa à Koungou qui accueille les élèves du collège. Et les 6ème pratiquent la natation ! C’est une très grande chance et c’est très important d’apprendre à nager, surtout quand on est sur une île.
Élèves : Quels sont les aliments de la collation ?
Gilles Halbout : La collation sera plus conséquente qu’à l’école. Il y aura toujours un produit laitier, un produit fruitier et un féculent.
Élèves : Aurons-nous le droit de prendre le bus pour aller au collège ?
Gilles Halbout : Les élèves qui habitent loin du collège doivent venir au collège soit par leur famille, soit par le transport scolaire. À ce moment-là, les parents remplissent une demande de carte de bus et bénéficient du transport scolaire. Ce n’est pas gratuit et il ne faut surtout pas perdre la carte, car elle est obligatoire pour monter dans le bus. Mais comme la plupart d’entre vous habite à Kaweni, vous n’aurez pas besoin de prendre le bus.
Élèves : Êtes-vous angoissé à l’idée de devoir gérer l’enseignement à Mayotte ?
Gilles Halbout : Angoissé non, mais il faut être au maximum quotidiennement ! Tous les jours, il y a des urgences à traiter, que ce soit des mouvements de violence, des crises sanitaires, des risques météo, des coupures d’eau, des revendications de personnels, de parents, des sollicitations du ministère, des élus, etc.
Élèves : Quel est votre meilleur souvenir à Mayotte ?
Gilles Halbout : J’en ai beaucoup : à chaque fois que je vais dans une classe et que je vois des élèves qui s’épanouissent, ça enlève tous les autres soucis, que ce soit sur des activités sportives, culturelles, sur les maths, sur des concours d’éloquences, des remises de diplômes… Mon meilleur souvenir, c’est la première fois où je suis venu sur l’île : j’ai été saisi par sa beauté et par ses habitants.
Élèves : Avez-vous des enfants ?
Gilles Halbout : Oui, j’ai trois filles qui sont fantastiques, je suis un père et un mari comblé.
Élèves : Comment avez-vous attrapé le Covid (l’entretien a été réalisé en milieu de semaine dernière) ?
Gilles Halbout : Ah ah, vous savez tout ! Je ne sais pas, c’est la deuxième fois que je l’attrape, toujours en métropole. Peut-être que je fais moins attention là-bas…
Élèves : Quand pourrons-nous vous rencontrer ?
Gilles Halbout : Bientôt, promis, on cale ça avec vos enseignants !
La compagnie refuserait d’indemniser les familles des victimes du vol qui s’est abimé en mer, le 26 février avec 14 personnes à son bord. La direction d’AB Aviation estimerait que la convention citée en référence par le gouvernement ne concerne pas les vols domestiques.
AB Aviation n’a pas le droit de desservir les Comores ! C’est du moins ce qu’indique la note signée par le ministère comorien des Transports aérien et maritime. Dans le document rendu public mardi, mais qui date du samedi 19 mars, le gouvernement informe la compagnie que son agrément est suspendu. Selon la décision, cette autorisation leur avait été accordée depuis le 30 juillet 2020. Parmi les motifs cités dans la note, figure entre autres le refus opposé par AB Aviation dans la prise en charge des victimes de l’accident du Cessna, en attendant la fin de l’enquête conformément à la législation nationale.
Dans ce courrier de deux pages envoyé à la compagnie et auquel nous avons eu accès, les autorités s’appuient sur la convention pour l’unification de certaines règles relatives au transport aérien international conclue à Montréal le 28 mai 1999. Mais qui n’a été ratifiée par les Comores que le 20 janvier 2022. L’article 17 de la loi comorienne consacrée à cette convention dispose qu’en cas de mort ou de lésion subie par le passager ou d’un dommage causé aux bagages, le transporteur est responsable du préjudice survenu. Ou encore « si on déplore un mort ou lésion corporelle subie par le passager, par cela seul que l’accident qui a causé la mort ou la lésion s’est produit à bord de l’aéronef au cours de toutes les opérations d’embarquement ou débarquement », précise cette disposition.
Revirement de la compagnie
Au pire, c’est-à-dire si l’accident a entraîné la mort ou la lésion au passager poursuit l’article 18, le transporteur est tenu par la législation de son pays de verser sans retard des avances aux personnes physiques qui ont droit à un dédommagement pour leur permettre de subvenir à leurs besoins. Toujours selon cet article, ces avancements ne constituent pas une reconnaissance de responsabilité et peuvent dans le cas échéant être déduits ultérieurement par la compagnie à titre d’indemnisations. Au lendemain de la réception de la lettre, la direction d’AB Aviation y a répondu favorablement en rappelant tout d’abord les actions entreprises depuis le crash jusqu’à ce jour. « Après la cellule de crise ouverte le jour du drame, nous avons ouvert une liste pour les familles des passagers sur laquelle nous avons recueilli les noms des ayants droits légaux supposés et les noms des représentants des familles pour toute communication dans la mesure où certains pour des raisons diverses n’étaient pas en mesure de communiquer avec nous« , souligne-t-on dans la première partie du courrier adressé à l’agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie de l’Union des Comores (Anacm).
Au sujet des indemnisations, la compagnie indique que Fly Zanzibar, à qui appartient l’avion accidenté, a déjà établi les contacts avec l’assureur du vol, à savoir la société Phoenix Assurance of Tanzania company Limited. L’entreprise mandatée, McLarens Aviation, prévoit une visite en Tanzanie et aux Comores sous peu, assure AB Aviation. « Nous ferons le nécessaire pour assister les familles dans un rôle de facilitateur. Pour ce qui est des avances, cela sera du ressort de l’assureur. Mais jusqu’à ce stade, aucune sollicitation de la part des familles concernées », assure le 9 mars dernier le patron de la compagnie AB Aviation, Ayad Bourhane, avant que sa société ne se rétracte selon nos informations. En effet, son entreprise aurait omis le fait que la convention de Montréal ne concernait que le trafic international. Or son appareil effectuait des vols domestiques.
C’est donc cette attitude qui a poussé le gouvernement à suspendre son agrément. L’appareil qui s’est abimé en mer le 26 février dernier, avec à son bord 12 passagers et 2 membres d’équipage, n’a toujours pas été retrouvé. Aucun corps n’a pu être repêché pour le moment. Depuis le 7 mars dernier, les autorités ont interrompu les recherches.
Le maire de Mamoudzou, Ambilwahedou Soumaïla, informe les électeurs de sa commune que deux bureaux de vote sont transférés sur de nouveaux sites. Celui de l’école primaire Kawéni Poste (n°167) se situe désormais à celle de M’Chindra tandis que celui de l’école primaire Vahibé 1 (n°6) se trouve à celle de Vahibé 2. Pour tous renseignements complémentaires, vous pouvez contacter le service élection de la ville au 02.69.66.50.10 poste 6633 ou par email à election@mamoudzou.yt.
Dans le cadre de la mise en place du schéma régional de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (SRESRI), Yann Cadiou, consultant du groupe Technopolis, proposait une réunion vendredi matin en visioconférence, en présence notamment de Daoud Saindou-Malidé, le 6ème vice-président en charge de la formation professionnelle, de l’éducation et de l’insertion, des 4ème et 5ème vice-présidentes Bibi Chanfi et Zouhourya Mouayad Ben ainsi que d’autres conseillers départementaux.
Ce temps d’échanges était dédié au développement de Mayotte par l’enseignement supérieur, les sciences, la recherche et l’innovation. Six axes stratégiques ont été abordés : l’enrichissement de l’offre de formation de l’enseignement supérieur à Mayotte ; l’amélioration de l’accompagnement des étudiants dans leur choix de formation et dans leur réussite ; l’accompagnement et la structuration de la recherche à Mayotte pour faciliter le passage de la recherche à l’innovation ; le développement de l’innovation sociale sous toutes ses formes, et la diffusion de la culture scientifique, technique, industrielle et de la culture de l’innovation ; l’ouverture de Mayotte à l’international pour rendre le territoire attractif ; la mise place d’une gouvernance stratégique et opérationnelle assurant le pilotage régional.
À la suite du décès d’une petite-fille de 4 ans à Sada, la fédération des conseils de parents d’élèves monte au créneau quant à « la prise en charge des enfants sur le chemin de l’école et l’organisation des transports collectifs dans nos agglomérations ». Face à ce constat, « les familles s’organisent autrement pour [les] faire accompagner autrement » alors qu’elles doivent quitter leurs habitations très tôt le matin. « Ce phénomène prend de plus en plus d’ampleur depuis un certain temps parce que nos collectivités ne proposent rien en conséquence. »
Pour la FCPE, il n’est pas acceptable que les parents ne soient pas informés rapidement lorsqu’un enfant n’est pas présent dans sa classe. « Malheureusement, l’appel de l’école est très souvent inexistant. La FCPE demande au rectorat de la bienveillance et du bon sens pour arrêter ce laxisme. Ce même laxisme serait à l’origine des décrochages scolaires depuis l’école primaire jusqu’au lycée. Il est inacceptable que des enfants soient victimes de négligence. La FCPE exige plus de débats sur la responsabilité de la part de nos élus sur les problématiques de transport et la responsabilité des parents sur le chemin de l’école. »
Le pôle culturel de Chirongui organise trois concerts dans le cadre de la semaine du spectacle vivant. Le jeudi 24 mars à 20h30, avec les rythmes de Massirou Song qui s’enchaînent avec puissance, précision et richesse pour accompagner le chant, au gré d’un répertoire aussi énergique qu’inépuisable, puis avec Faya Red qui est le fruit d’un travail passionné, un groupe qui ne cesse de conquérir son public avec des prestations scéniques irréprochables.
Le samedi 26 mars à 19h30, place à Kosh, un artiste multiple et inclassable, reconnu pour son incroyable talent de beatboxer. Il met son talent sur scène, qui mêle récit de vie, humour et bruitages. Agrémenté de sons aussi fous que surprenants, comme la guitare électrique de son frère, le chant des oiseaux, l’ascenseur ou même le panda qui vomit, Kosh raconte avec tendresse ses voyages et anecdotes dans un spectacle tout public, drôle et novateur.
Le 20 mars de chaque année, la journée mondiale de la santé bucco-dentaire est célébrée pour mieux faire comprendre l’importance de la santé bucco-dentaire. Visant à instaurer la « santé bucco-dentaire pour tous », l’organisation mondiale de la santé (OMS) saisit cette occasion pour susciter un changement de comportement chez les individus comme au sein des communautés, et pour exhorter les gouvernements, les organisations non gouvernementales et le secteur privé à œuvrer en faveur d’un environnement propice à l’atteinte de cet objectif.
Une bonne santé bucco-dentaire est une composante essentielle d’un bon état de santé général, du bien-être et d’une bonne qualité de vie. À Mayotte, cette année, c’est l’école annexe à Mamoudzou qui sera le terrain d’information et de sensibilisation de l’UFSBD (union française pour la santé bucco-dentaire) afin de parler de la santé bucco-dentaire dès le plus jeune âge. Plusieurs actions sont prévues pour cette matinée du 22 mars, notamment des sketchs, un atelier brossage, des jeux et des comptines autour des thématiques « alimentation » et « hygiène bucco-dentaire ». Horaires des animations : de 8h à 9h et de 10h à 12h.
Dans le cadre de la semaine de l’emploi maritime du 21 au 25 mars 2022, une trentaine de demandeurs d’emploi mahorais ont pu visiter le port de Longoni. L’objectif ? Découvrir les différents corps de métiers qui s’offrent à eux dans l’un des lieux les plus importants de l’île.
Grues, stackers, portiques, conteneurs… Autant de termes qui ne vous disent peut-être rien mais qui rythment le quotidien des dockers du port de Longoni. Avec en moyenne 200 camions par jour, deux quais de 140 et 240 mètres, pas le temps de chômer pour les quelque 200 employés du port. Du lundi au dimanche, depuis 1992, les équipes assurent la réception des conteneurs qui alimentent l’île aux parfums et ses habitants. “Il n’y a pas de jours fériés ni d’horaires fixes. Les employés doivent être sur le pont dès lors qu’un bateau arrive”, explique Jean-Brice Ervais, attaché à la direction du port, dont le gestionnaire n’est autre que Mayotte Channel Gateway, société gérée par Ida Nel. Porte d’entrée de tous les navires marchands sur le territoire, Longoni est “condamné à se développer proportionnellement à sa population”.
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Des équipes en constante expansion
Dès 10h, le groupe d’une trentaine de demandeurs d’emploi se retrouve devant les grilles du port pour une distribution de gilets de signalisation et de casques, mais aussi pour une vérification des pièces d’identité. L’endroit “n’est pas un lieu public”, rappelle Jean-Brice Ervais. Ici se jouent de nombreux enjeux stratégiques et n’importe qui ne peut pas entrer ou même circuler comme il le souhaite. À bord d’un bus affrété spécialement pour l’occasion, les visiteurs commencent le tour du propriétaire. Avec ses huit kilomètres carrés, le port accueille des cargaisons en provenance du monde entier : Asie, Afrique, Europe, Amériques ou encore Océanie, Longoni voit défiler jour après jour toutes les nationalités sur ses quais.
Mais alors quelles sont les compétences requises pour être employé sur les docks mahorais ? “Lorsque l’on pense au travail dans un port, on pense à des compétences physiques, mais les divers métiers que l’on y trouve demandent également de la technique”, précise l’attaché à la direction du port. Être précis, savoir gérer la pression, adhérer aux règles de sécurité, telles sont les prérequis pour intégrer les équipes portuaires. “On a longtemps pensé que ce lieu ne proposait que des professions réservées aux hommes, mais on retrouve une grande variété de professions”, détaille Henry Jacques-Martial, chargé de mission relations institutionnelles en poste depuis 2015. Sécurité, outillage, manœuvre, capitainerie… Il y a pléthore de possibilités.
Un port, des possibilités
Pour Daroussi Nahum, travailler au sein du port de Longoni a fait naître une vocation. “J’ai commencé par une formation agricole, puis un brevet de technicien supérieur comptable, c’est d’ailleurs en cette qualité que je suis rentrée. Puis, j’ai suivi une reconversion en interne pour devenir responsable d’exploitation”, confie celui qui se dit passionné par son métier. “Je travaille avec une équipe jeune et dynamique. J’aime l’utilisation des outils informatiques, le terrain, l’administratif. Nos missions sont très variées et chaque opération est différente”, confie Daroussi Nahum. Avoir la possibilité d’évoluer professionnellement, d’être polyvalent et de se former dans divers domaines, voilà ce qui lui plaît tant. Un engouement que semblait partagé les demandeurs d’emploi qui, les yeux grands écarquillés, n’ont pas manqué de poser diverses questions et de se projeter déjà aux manettes des grues les plus hautes du port…
À l’occasion de la semaine des mathématiques qui se tient du 21 au 26 mars, une action intitulée « Forme Ephe’Mer » a vu le jour ce lundi sur la plage de M’Bouini, dans la commune de Kani-Kéli. Pas moins de 70 élèves ont dessiné un arbre de Pythagore sur plusieurs dizaines de mètres avec l’aide de seulement quelques cordes et de l’ombre du soleil. Décryptage avec la coordinatrice académique de ce projet, Mathilde Romain.
Flash Infos : Pour cette semaine des mathématiques, vous avez coordonné une grande construction géométrique sur la plage de M’Bouini… Quelles sont les raisons de ce choix original ?
Mathilde Romain : Cette année, à l’occasion de la semaine des mathématiques, nous avons travaillé sur un projet de géométrie de dessin sur sable, qui est inspiré d’un artiste français dénommé Sam Dougados. Nous sommes partis de ses productions que nous avons rendues un peu plus géométriques. Ce lundi, nous avons composé ce que nous appelons l’arbre de Pythagore avec 70 élèves – une classe de CM2 de l’école de la commune et deux classes de sixième du collège de Kani-Kéli. En raison des horaires de marée, nous avons eu « seulement » quatre heures pour reproduire ce motif sur la plage de M’Bouini.
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FI : De quelle manière avez-vous travaillé en amont sur ce projet avec vos élèves ?
M.R. : Avec les élèves, nous sommes sur ce projet depuis le mois d’octobre. La première des étapes a été de leur demander un dessin à main levé, c’est-à-dire qu’ils ont commencé par de la géométrie de perception, avec simplement l’image projetée au tableau. Nous avons eu des réalisations plus ou moins abouties. Puis nous sommes passés sur de la géométrie dite instrumentée avec l’utilisation d’équerres, de compas et de règles. Et enfin nous nous sommes projetés sur l’ensemble du processus de construction pour trouver des astuces. Pour y arriver, nous avons uniquement travaillé avec des cordes prédécoupées aux bonnes mesures tandis que les angles droits sont formés avec les ombres du soleil sur le sable. Les élèves ont le coup d’œil, ils ont été capables de planter les piquets au bon endroit pour les faire apparaître.
FI : Quelle difficulté avez-vous pu rencontrer pour réaliser cet arbre grandeur nature ?
M.R. : Le gros point d’interrogation de la matinée a été la météo… Nous avons eu peur que la pluie et du vent soient de la partie, dans la mesure où un drone a filmé en continu l’évolution du projet. C’était un élément clé de la réussite de cette journée. Puis il y a eu la mise en place au tout début lorsqu’il a fallu construire un seul carré avec 70 élèves ! Heureusement, plus les branches de l’arbre se sont développées, plus il a été facile pour eux de donner un coup de main sur la figure.
FI : Quelles autres initiatives avez-vous pu recenser sur le territoire ? Et quels sont les objectifs portés par cette semaine des mathématiques ?
M.R. : Des élèves de primaires et des collégiens ont participé à ce projet aux quatre coins de l’île : il y a eu par exemple des sixièmes et des cinquièmes de Sada et de Bouéni ainsi que des CM1 et CM2 de Mronabéja, qui ont eux aussi proposé un dessin ou une construction géométrique avec leurs enseignants.
Nous avons deux objectifs. Le premier se résume à donner une image attractive, actuelle et dynamique des mathématiques. Avec le passage du drone, cela nous permet de valoriser les mathématiques et la géométrie. Le second consiste à sensibiliser les élèves à l’écologie et à la protection de l’environnement. Nous leur avons bien expliqué que nous faisions une œuvre d’art sans abîmer la nature. Tous les élèves ont immédiatement accroché à ce projet de « Forme Ephe’Mer » !
La candidate Valérie Pécresse a donné les différents points de son programme "co-construit" avec les élus de droite des territoires ultramarins.
La candidate des Républicains, Valérie Pécresse, a annoncé ce lundi plusieurs mesures à mettre en œuvre dans les territoires d’Outre-mer. Si le propos était général, certaines particularités, notamment mahoraises sont à relever.
Face aux journalistes et aux parlementaires ultramarins, dont beaucoup en visioconférence, Valérie Pécresse a déroulé son programme pour les Outre-mer, ce lundi après-midi. Pêle-mêle de ses différentes propositions.
Un calendrier et pas un plan de convergence des droits
À une question sur la convergence des droits désignée comme « un combat majeur », la candidate des Républicains fait remarquer que le terme de « calendrier » n’est pas anodin. « Avec un calendrier, il y a une échéance, des dates précises. Alors qu’avec un plan, ce n’est que des promesses », rappelle-t-elle.
Un ministère des Outre-mer renforcé
Pour défendre sa vision des Outre-mer, Valérie Pécresse promet de « renforcer » le ministère qui s’y rapporte. Elle veut mettre aussi en place un conseil des Outre-mer, qui se réunirait chaque année. Celui-ci permettrait de faire un bilan et de programmer les nouvelles mesures à adopter. Toujours pour valoriser les Outre-mer, elle compte faire « une cité des Outre-mer » à Paris. « Beaucoup de présidents l’ont promis, mais ça ne s’est jamais fait », fait-elle valoir.
Le gel des prix sur 600 produits
Dans les mesures concernant l’économie, la prétendante à l’Elysée défend « un gel des prix ». 600 références seraient ciblés, « les produits les plus consommés », annonce son équipe. L’octroi de mer pourrait être également revu. « Il doit mieux protéger les produits locaux », fait-elle remarquer, sans donner plus de détails. Enfin, elle aspire à ce que les territoires ultramarins développent « une autonomie alimentaire » et « énergétique ». Elle cite en premier « le photovoltaïque » et « la biomasse ». Évoquant à de nombreuses reprises les Ultramarins en métropole, elle se dit favorable « à une baisse du prix des billets d’avion ».
Une banque dédiée aux projets ultramarins
Pour des projets structurels, Valérie Pécresse émet l’idée de créer « une banque des Outre-mer », qui aurait vocation à financer les grands projets. Celle-ci fait directement référence « à la piste longue de l’aéroport » ou « au contournement de Mamoudzou » pour ce qui prévaut à Mayotte.
L’appel du pied envers la jeunesse
La présidente de la région Île-de-France le rappelle : « La jeunesse représente 40% de la population dans les Outre-mer. Et celle-ci est souvent tentée par l’exil ». Elle compte ainsi mettre sur pied « une banque des jeunes », afin qu’ils puissent financer leurs projets d’étude. Toujours dans cette optique, une rémunération de 670 euros pourrait être perçue par des jeunes dans des formations où l’emploi est en tension. Cependant, elle ne précise pas quelles seront les conditions à réunir. Plus spécifique à Mayotte, elle annonce que « le pôle universitaire serait renforcé » si elle est élue.
La fin du droit du sol à Mayotte
Annoncée par Éric Ciotti au cours de sa venue à Bandrélé, la suppression du droit du sol est aussi l’une des promesses de Valérie Pécresse, citant « la Guyane » et « Mayotte » en exemple. Voulant « restaurer l’état de droit », elle a pour ambition de renforcer les moyens de la police et de la justice.
« Un lâcher prise »
Alors que plusieurs territoires ultramarins ont toujours des visées autonomistes, la candidate s’engage à « un lâcher prise ». Si ce n’est pas forcément le cas à Mayotte, cette volonté de décentraliser pourrait se trouver dans davantage de compétences attribuées aux autorités locales. Un peu comme un système à la carte. « Parfois, l’État fait beaucoup, mais mal », explique-t-elle. « Là, on pourrait demander quelles compétences ces territoires peuvent prendre et faire mieux. »
Développant son projet pendant une demi-heure, la candidate répond à quelques questions, notamment sur la ressemblance de son programme avec ce que souhaite mettre en place le président sortant. « Emmanuel Macron doit répondre de son bilan. Si certaines de mes idées sont reprises, c’est une bonne nouvelle. Mais si vous voulez l’original, il est ici », préfère-t-elle répondre.
« Mes chers compatriotes de Mayotte »
En amont de l’annonce de son programme pour les Outre-mer, une lettre a été rédigée à destination des Mahorais. Confirmant que passer par Mayotte ne fait pas partie de sa campagne, la candidate promet toutefois, si elle est élue, « à vous réserver, dès cette année, en tant que présidente de la République, l’un de mes premiers déplacements ».
En attendant, plusieurs propositions sont détaillées dans cette lettre de quatre pages et servent de programme spécifique au territoire mahorais. Convergence des droits, piste longue, passage du port de Longoni au statut de grand port maritime, beaucoup de mesures sont déjà vues et figuraient même dans le projet de loi Mayotte mis récemment dans un carton par la majorité présidentielle.
D’ailleurs, il est difficile de ne pas voir ici la patte des Républicains implantés localement, notamment le président du conseil départemental de Mayotte, Ben Issa Ousséni, et le député Mansour Karmardine. Les deux, s’ils ont voté non à la loi Mayotte lors de l’avis consultatif du conseil départemental de Mayotte en janvier, n’étaient pas opposés à ce type de mesures.
C’est donc plutôt logique de retrouver dans cette lettre un mélange finalement d’aspirations locales et de grand plan à l’échelle des Outre-mer (voir ci-dessus).
Alors que la semaine de la presse et des médias à l’école débute ce lundi, la classe de CM2 E de Kawéni Poste participe à l’écriture du Flash Infos. En effet, la semaine dernière au sein de leur école, les élèves ont appris à devenir de futurs journalistes en présence du rédacteur en chef du journal quotidien.
Lundi, nous avons rencontré Romain, le rédacteur en chef du journal. Il nous a présenté le journal et il nous a montré l’édition du jour. Sur la Une, « il y avait des ministres et nous avons pu voir les différentes rubriques du journal », précise Laïka, élève de la classe.
Mardi, nous avons écrit des questions pour le recteur, Gilles Halbout. « Nous avons appris à faire une interview », explique Hafarou. « On lui a d’abord posé des questions difficiles et ensuite on lui a posé des questions gentilles », détaille Chaïda.
Cette semaine, nous avons aussi pris des photos de notre quartier. « Nous avons appris qu’il fallait demander la permission aux personnes avant de les prendre en photo et de les publier », précise Izah. « C’était bien de prendre des photos car on en n’avait jamais pris avec un vrai appareil », raconte Laïka.
Jeudi, nous avons réalisé des portraits de notre voisin de table. « Nous avons fait des portraits chinois », explique Moutmainna. Nous avons donc posé des questions simples sur l’animal préféré et le plat préféré de notre camarade. « Nous avons également appris à écrire des légendes de photos. C’est un texte qui parle de ce que l’on a pris en photo », ajoute Ismaël.
Nous avons apprécié cette semaine parce que nous avons tout découvert et parce que nous ne savions pas comment se préparait un journal. « Quand nous sommes journaliste, nous apprenons des choses », conclut Izah.
Après de nombreux recours pédagogiques vains auprès d’une classe de CE2 particulièrement difficile de l’école élémentaire de Dembeni, Inès Nieto, leur enseignante-stagiaire, a décidé de tenter une nouvelle expérience pour canaliser l’énergie de ses élèves. Il s’agit de monter une pièce de théâtre à partir d’un conte amérindien et d’organiser une tournée dans tout Mayotte, dont le centre culturel de Chirongui, afin de valoriser les écoliers et de leur faire découvrir quelques aspects de la vie « d’une vraie troupe de théâtre ».
C’est un projet pédagogique innovant dans lequel se lance Inès Nieto, enseignante-stagiaire de l’une des classes de CE2 de l’école élémentaire de Dembeni. « Cette classe connaît de vraies difficultés en termes de vivre-ensemble (bagarres, insultes, coups, moqueries) et, jusqu’à présent, aucune des tentatives de régularisation que nous avons tentées n’a abouti à un résultat satisfaisant », déplore l’enseignante. Cette dernière tente donc une nouvelle approche autour du théâtre qui est, selon elle, « une aventure engageante, exigeante et pleine de sens pour les élèves en situation d’apprentissage ». Pluridisciplinaire, elle fait travailler aux élèves de nombreuses matières scolaires : le français, évidemment, et les arts visuels puisque les décors ont été entièrement réalisés par leurs soins. En outre, Inès Nieto travaille sur une traduction en shimaoré de la pièce afin de mettre en valeur cette langue régionale, mais également d’intégrer les élèves primo-arrivants qui ont encore des difficultés à parler la langue de Molière.
Un conte amérindien sur le dépassement de soi et l’entraide
Inspiré d’une légende amérindienne et adapté par Henri Gougaud en 1987, le conte choisi s’appelle « Nuage d’avril et les taches blanches du soleil ». Initiatique, il narre l’histoire de Nuage d’avril, une petite souris qui souhaite rejoindre « les taches blanches du soleil », bravant les moqueries de sa famille et les tentatives de découragement des autres animaux qu’elle croise au cours de son aventure. Un récit sur le dépassement de soi donc, mais également sur le don de soi nécessaire à l’accomplissement de son objectif. Des valeurs porteuses d’une réflexion sur le vivre-ensemble et la nécessité de s’entraider, justement ce qu’Inès Nieto désire transmettre à ses élèves. « De plus, je trouvais intéressant de travailler sur un conte issu d’une autre culture afin d’enrichir l’imaginaire des élèves. D’autant plus que la culture amérindienne est particulièrement riche et que ce conte correspond bien à la classe d’âge des CE2 », ajoute-elle.
Un accès des élèves à « la vraie vie » et une mise en lumière de leur travail
Outre le fait de transmettre des valeurs et de travailler l’interdisciplinarité, l’autre objectif de la jeune enseignante consiste à montrer aux élèves que l’école peut être connectée « à la vraie vie ». Pour cela, elle est en contact avec différentes structures pour que la pièce puisse être jouée dans des lieux recevant des publics très variés. Des écoles, bien sûr, mais également des MJC et, must du must, le centre culturel de Chirongui. « Je souhaitais que mes élèves puissent découvrir ce qu’est la vie réelle d’une troupe de théâtre », indique Inès Nieto. Cette dernière espère de tout cœur que ces représentations publiques contribuent à restaurer la confiance en soi de ces élèves, souvent mise à mal dans leur vie quotidienne. Il se pourrait également que la motivation apportée par ce projet les fasse s’intéresser désormais davantage aux matières enseignées après avoir pu constater qu’elles étaient moins abstraites qu’ils ne pensent au sein des murs clos de l’établissement scolaire.
Si les dates de la tournée ne sont pas encore gravées dans le marbre, une première représentation aura lieu ce mercredi à l’école élémentaire de Dembéni devant une classe de CP.
Pour la 10ème édition de la Global Money Week organisée par l’OCDE du lundi 21 mars au dimanche 27 mars 2022 sur le thème « Bâtissez votre avenir, soyez malin avec votre argent ! », l’institut d’émission des départements d’Outre-mer, la Banque de France et les partenaires de la stratégie nationale d’éducation économique, budgétaire et financière (EDUCFI) se mobilisent dans l’objectif de transmettre aux plus jeunes et aux populations les plus fragiles les bases nécessaires à la gestion d’un budget, des finances personnelles ou professionnelles. Établir un budget et essayer de le respecter, connaître et sécuriser ses moyens de paiement, mesurer le coût d’un crédit, choisir une assurance adaptée à ses besoins, épargner pour faire face à des imprévus et financer des projets, savoir vers qui se tourner en cas de difficultés financières, reconnaître et éviter les arnaques : autant de sujets essentiels à appréhender pour devenir des citoyens autonomes et des entrepreneurs avertis.
À Mayotte, plusieurs actions de sensibilisation seront ainsi menées par l’IEDOM : lundi 21 mars au collège K2, à Kaweni, de 9h30 à 11h30, atelier ludo-pédagogique avec des élèves de 4ème sur la gestion d’un budget et l’utilisation des différents moyens de paiement, mardi 22 mars à la couveuse Oudjrebou, rue du stade de Cavani, de 14h à 16h, atelier ludo-pédagogique sur l’analyse financière auprès de chefs d’entreprises en test, mercredi 23 mars au RSMA, à Combani, de 14h à 16h, atelier ludo-pédagogique avec des jeunes en formation sur la gestion d’un budget et l’utilisation des différents moyens de paiement.
Dans le cadre du schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation, le conseil départemental a inscrit le développement des initiatives de clusters à Mayotte afin de renforcer les acteurs existants et de rendre le territoire mahorais plus attractif. La maîtrise d’œuvre en a été confiée à la chambre de commerce et d’industrie (CCI), en raison de son expertise reconnue dans le travail sur les groupements d’entreprises. Alain Tubiana, expert international en management de clusters, accompagne la CCI sur la mise en place et la conduite des clusters sur Mayotte.
Les clusters sont des réseaux dans lesquels interagissent des entreprises, des universités et acteurs de la recherche, des acteurs ressources (centres techniques, structures de transfert de technologie, banques, investisseurs…) et des représentants du territoire (collectivités locales, agences de développement économique…) sur une thématique commune (numérique, maritime, biotechs, énergies renouvelables…) correspondant la plupart du temps à une chaîne de valeur dans le but de fédérer les énergies, conquérir des marchés qui n’auraient pas été́ accessibles par des entreprises seules.
En ce sens, la CCI vous donne rendez-vous au siège situé place mariage à Mamoudzou le mercredi 23 mars de 14h30 à 16h30 pour évoquer les perspectives et les opportunités pour Mayotte. Parmi les intervenants, on note la présence de Pascal Gustin, président Algoé, Alexandre Luczkiewicz, responsable des relations et des actions Outre-mer, cluster maritime français, Guillaume Branlat, président d’AéroTech OI et président du directoire de SA aéroport Réunion Roland-Garros, Soumaila Moeva et Kassim Fidaly, président et vice-président cluster cosmétique Mayotte, et Feyçoil Mouhoussoune, président du cluster numérique Mayotte in Tech.
La loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur prévoit des moyens dédiés aux Outre-mer tenant compte de leurs spécificités. Les Outre-mer devront tirer pleinement parti de la révolution numérique impulsée. Il s’agit d’un enjeu essentiel pour ces territoires, de par les opportunités offertes pour rapprocher les services de l’État de la population, ou encore de besoins opérationnels des services du ministère de l’Intérieur dans ces territoires.
Particulièrement exposés à des menaces diverses selon les territoires, les Outre-mer bénéficieront du déploiement de nouveaux moyens humains et matériels pour y faire face. Dans les Outre-mer frontaliers, de nouveaux outils juridiques permettront de mieux lutter contre l’immigration clandestine (élargissement des pouvoirs des policiers pour fouiller les véhicules, alignement des pouvoirs des policiers et gendarmes sur ceux des douaniers dans la zone maritime contigüe – disposition particulièrement justifiée à Mayotte). Seront déployés aux frontières des Outre-mer de nouveaux outils technologiques pour lutter contre les trafics (stupéfiants, flux financiers illégaux etc.) : bagages X, moyens nautiques, scanners à conteneurs dans les grands ports, radars de surveillance, scanners corporels. En matière de lutte contre la délinquance et de protection de l’ordre public, les Outre-mer bénéficieront de l’augmentation des effectifs de gendarmes départementaux, de réservistes et d’unités de forces mobiles supplémentaires.
Enfin, la présente loi programmera des moyens supplémentaires pour améliorer la résilience des Outre-mer face aux risques naturels. Pour améliorer la capacité locale de gestion de crise, des moyens nationaux de sécurité civile seront pré-positionnés, afin de fournir des moyens de première réponse à la crise avant l’arrivée de secours extérieurs. Seront ainsi prépositionnés des détachements des formations militaires de la sécurité civile (FORMISC) en zone Antilles et dans l’océan Indien. De nouveaux sites de la réserve nationale seront créés à Mayotte, à La Réunion et en Guyane. Des plans spécifiques à chaque Outre-mer, visant à une meilleure surveillance des risques seront lancés. Ils s’attacheront à améliorer la résilience des bâtiments de l’État et des points d’importance vitale. Des partenariats entre service militaire adapté et sécurité civile seront conclus dans tous les Outre-mer, visant à améliorer la culture du risque de toute la société.
Partie pour l’école en taxi vendredi 18 mars, la petite Asma (le prénom a été modifié) ne rentrera jamais à la maison. Probablement assoupie dans le véhicule qui la conduisait à son établissement scolaire, l’enfant n’est pas sortie en même temps que ses camarades et a été oubliée par le chauffeur. Vers 13h, lorsque celui-ci regagne son véhicule fermé, il retrouve la petite-fille inanimée, vraisemblablement décédée à cause de la chaleur et de la déshydratation. La famille ayant refusé l’autopsie, le corps a été rendu aux parents. Le chauffeur de taxi a été placé en garde à vue et une enquête a été ouverte pour homicide involontaire.
Dans la soirée du 15 mars 2022, une altercation entre deux individus a éclaté à Miréréni-Bé sur la commune de Chirongui. Deux groupes dont l’identité reste encore inconnue se sont affrontés. Parmi eux, deux hommes ont été blessés. Le premier n’ayant subi que des dommages légers a été envoyé au dispensaire de Mramadoudou. Le second, blessé grave dont le pronostic vital a été engagé, fut évacué au centre hospitalier de Mayotte, puis évasané à La Réunion où il décédera des suites de ses blessures dans la nuit de jeudi à vendredi. La gendarmerie affirme qu’à l’heure actuelle une enquête est en cours afin de déterminer l’identité des groupes qui se sont affrontés.
Une quarantaine d'étudiants ont manifesté devant les grilles du CUFR.
Une quarantaine d’étudiants se sont retrouvés devant le centre universitaire de formation et de recherche (CUFR) de Mayotte, ce vendredi matin. Ils ont protesté pour demander davantage de sécurité dans l’établissement, après l’agression d’un étudiant, lundi.
Les pancartes en carton fleurissent à Iloni, ce vendredi matin. Environ quarante étudiants bloquent l’entrée des voitures sous un soleil tapant. Les petits groupes se haranguent, se chamaillent, tapent sur des casseroles. Un joyeux capharnaüm qui n’empêche pas une autre partie des étudiants de rentrer suivre leurs cours. “On est là parce qu’un jeune délinquant est rentré dans le CUFR et a agressé un étudiant”, rappelle Nayam. Effectivement, en début de semaine, un groupe d’individus est rentré dans le centre universitaire. L’un d’eux a planté une fourchette dans l’avant-bras d’un étudiant. En sortant, ils ont également crevé les pneus des véhicules garés à l’extérieur. Depuis, pour empêcher de nouvelles intrusions, des agents de sécurité sont désormais postés aux entrées.
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Abal-Kassim Cheick Ahamed, le directeur adjoint du CUFR, est venu discuter avec les manifestants.
Des agents de sécurité contrôlent dorénavant les allées et venues dans l'établissement.
Le cortège a bloqué partiellement la route nationale en se rendant à la mairie.
Mais aux yeux des étudiants, cette mesure est un peu tardive. ”Ils sont là cette semaine, mais pour combien de temps ? Une semaine ? On devrait avoir un système pour filtrer les entrées avec nos cartes d’étudiant. Là, tout le monde rentre et sort comme du bétail”, poursuit l’étudiant. À quelques mètres, Abal-Kassim Cheick Ahamed, le directeur adjoint du CUFR, essaye de calmer les étudiants. Il leur répond “qu’il faut co-construire ensemble pour trouver des solutions”. Il dit ne pas être opposé à la présence d’agents de sécurité “de façon pérenne », et surtout “permettre aux élèves d’aller tranquillement à l’école”. “On va regarder quel montage financier peut nous le permettre”, défend-il.
“Il n’y a pas solidarité à Mayotte”
Un peu déçus du nombre de manifestants, les jeunes regrettent que les professeurs ou le personnel de l’établissement ne se soient pas joints à eux, ce vendredi matin. “Il n’y a pas de solidarité à Mayotte”, s’inquiète Nayam. Iman Mahmouti, présidente de la section locale de l’Unef (Union nationale des étudiants de France), est également présente pour soutenir les étudiants. “On a déjà des conditions précaires, on nous impose aussi l’insécurité”, déclare la représentante du syndicat récemment implanté sur l’île.
Ce matin-là, les élèves sont laissés sous la surveillance des agents de sécurité et de quelques gendarmes. En milieu de matinée, plutôt que de rester devant l’entrée, le groupe a décroché ses banderoles et est descendu sur la route nationale pour rejoindre la mairie. Aux cris de “moins d’insécurité, plus de dignité”, ils ont manifesté sous les fenêtres de la municipalité. Une marche bruyante et bon enfant qu’ils espèrent refaire quotidiennement pour aller à l’école.
La campagne du président de la République s’accélère. Emmanuel Macron a dévoilé une grande partie de son programme, ce jeudi. Localement, son comité de soutien, dont les trois porte-paroles viennent d’être nommés, va intensifier sa présence sur le terrain. Explications avec Hélène Pollozec, conseillère départementale du Modem (mouvement démocrate).
Flash Infos : Qu’est-ce qui change avec l’annonce du programme, ce jeudi ?
Hélène Pollozec : Nous avions pour habitude de défendre le bilan du gouvernement, ces derniers mois. Là, nous allons pouvoir nous appuyer sur le programme annoncé et donner toutes les informations nécessaires.
FI : À quatre semaines de l’élection, n’est-ce pas un peu tard pour lancer officiellement le comité de soutien ?
H.P. : Nous avons déjà commencé à travailler en amont. Nous nous doutions qu’Emmanuel Macron allait se représenter. Ce n’est pas une surprise.
FI : Est-ce la bonne stratégie de faire campagne aussi tard ?
H.P. : C’est très bien. Il reste président le plus longtemps possible. Au vu de la crise ukrainienne, nous avions besoin qu’il le soit.
FI : Comment s’organise le comité ? Avez-vous beaucoup de militants locaux ?
H.P.: Il y a trois nominations à la tête du comité. Je suis présente pour le Modem. Il y a Aminat Hariti, la référente de La République en marche (LREM). Pour représenter Agir, le troisième est Mohamadi Madi Ousséni, le maire de Chiconi. Concernant les militants, il y en a de nos trois partis. À cela s’ajoutent les militants de Territoire de progrès [le parti fondé par Jean-Yves Le Drian et Olivier Dussopt, l’aile gauche de la majorité présidentielle].
FI : Beaucoup de maires lui ont donné leurs signatures. Est-ce le signe d’une dynamique à Mayotte ?
H.P. : Cela montre qu’il est vu comme un président à l’écoute des habitants. Il y a eu beaucoup d’échanges localement. Nous savons qu’il y a des partis bien implantés [Emmanuel Macron était troisième en 2017, derrière François Fillon et Marine Le Pen, ndlr.]. À Mayotte, nous avons conscience qu’il y a un risque que Marine Le Pen soit en tête au premier tour.
FI : Des visites pour soutenir le candidat sont-elles prévues ?
H.P. : Non, à cause de l’enclavement aérien, c’est très compliqué de faire venir des membres de son équipe depuis la métropole. Il y aura, par contre, des grands meetings à l’échelle régionale. Nous avons trouvé les dates et les lieux. Nous sommes en attente de validation.
FI : Le président et son équipe ont cette réputation de tout décider. Est-ce le cas ?
H.P. : Pas du tout. Nous avons été souvent consultés ces dernières semaines pour donner nos idées sur le territoire.
FI : La politique en Outre-mer semble pourtant absente de son programme.
H.P. : Là, c’est le programme national qui a été donné. Il y a des choses qui nous concernent : l’immigration par exemple, le droit d’asile et les demandes de titre de séjour. Si ces dernières sont refusées, cela entraînera une obligation de quitter le territoire. Mais tout n’a pas été dévoilé. Chaque territoire aura sa spécificité.
FI : Le cas de Mayotte a bien été abordé, jeudi soir, quand un journaliste a osé comparer la situation de l’île à l’occupation de la Crimée par les Russes.
H.P. : Le président a très bien répondu, je trouve. Il a rappelé l’attachement que les Mahorais et les Mahoraises ont avec la République. Ils ont choisi la France.