Les prix des produits pétroliers et du gaz à Mayotte sont fixés par l’État par arrêté préfectoral. Ainsi, le préfet vient de signer l’arrêté qui fixe les tarifs à partir du 1er avril 2022, à savoir : 1.74€/litre pour le supercarburant sans plomb, 1.51 €/litre pour le gazole, 1.20€/litre pour le pétrole lampant, 1.22€/litre pour le mélange détaxé, 1.14€/litre pour le Go marine et 29€ pour la bouteille de gaz de 12 kg.
Les prix indiqués ci-dessus prennent en compte, s’agissant du supercarburant sans plomb, du gazole, du mélange détaxé et du Go marine les dispositions du décret n°2022- 423 du 25 mars 2022 relatif à l’aide exceptionnelle à l’acquisition de carburants. En effet, pour faire face à la hausse importante des énergies induite par la crise actuelle, il a été prévu dans le plan de résilience une aide de 15 centimes d’euro hors taxe par litre de carburants pour les opérateurs pétroliers, qui doit être répercutée intégralement aux consommateurs finaux à partir du 1er avril, et ce pour quatre mois.
TotalEnergies Marketing Mayotte faisant partie des opérateurs qui ont signé la charte relative à cette aide exceptionnelle, les consommateurs mahorais bénéficieront, ainsi, de la remise de 15 centimes par litre pour les produits pétroliers précités. Par conséquent, ce sont ces prix (déjà remisés) qui seront affichés dans les stations-services de TotalEnergies.
Dans un courrier adressé en date du 31 mars, le président du mouvement Le Temps d’Agir, Soula Said-Souffou, alerte le ministre l’Économie, des Finances et de la Relance, sur la situation critique des entreprises mahoraises. « La question des délais de paiement a été soulevée et portée à votre connaissance à de nombreuses reprises. » Si des efforts temporaires ont été consentis, la problématique demeure structurelle. Ce qui appelle à « des efforts à la hauteur des enjeux ».
Soula Said-Souffou invite donc le membre du gouvernement à bien vouloir renforcer les effectifs du Trésor public de Mayotte afin de permettre d’accélérer le paiement des mandats au bénéfice des sociétés qui sont extrêmement fragilisées par ces retards. « Il en va de la vie de nombreuses entreprises, de femmes et d’hommes qui contribuent, avec courage et dignité, au développement de notre jeune Département. »
Avant la réunion avec Ali Omar, vice-président du conseil départemental, l'intersyndicale s'est retrouvée dans la cour de la collectivité à Mamoudzou.
L’intersyndicale du conseil départemental de Mayotte avait posé un préavis de grève pour la journée de jeudi. Si tous les services ne sont pas représentés, le mouvement traduit un mal-être chez certains agents et un dialogue devenu compliqué entre les élus départementaux et les syndicats.
Haoussi Boinahedja, porte-parole de l’intersyndicale, espère mettre en place un calendrier pour régler les problèmes remontés par les services du CD.
Une nouvelle réunion avec Ali Omar, le vice-président du conseil départemental de Mayotte en charge de l’administration et de l’environnement, a fait avancer les choses, ce jeudi après-midi. Un dialogue social revenu à la normale pour le plus grand bonheur de l’intersyndicale qui appelait à la grève, ce jeudi, dans les services où le mal-être est le plus présent. “Ce n’est pas une situation nouvelle”, estime Haoussi Boinahedja, porte-parole de l’intersyndicale. “Les choses se sont vraiment détériorées au fur et à mesure des années.”
Tous les services ne sont pas concernés par ce mal-être. Sept d’entre eux étaient toutefois en grève hier : la direction de la cohésion sociale et de la jeunesse et des sports, des services sociaux et médico-sociaux, la PMI (protection maternelle infantile), les contrôleurs et médiateurs, l’office culturel, le service de transport maritime (STM) et le service de nettoyage des sols. Des soucis entre hiérarchie et agents, des locaux vétustes ou inadaptés, un dialogue rompu, ce sont autant de griefs qui ont été maintes fois remontés.
Au garage du Département par exemple, à Kawéni, les agents ont posé un droit de retrait depuis le 9 février. Ils déplorent des locaux fréquemment inondés et des travaux d’entretien qui ne sont pas faits. Un calendrier, annoncé le 10 mars, doit permettre une remise en état progressive du site. Le conseil départemental n’exclut pas d’ailleurs de “chercher d’autres locaux pour déménager les agents”.
Un calendrier à mettre en place
Avec 150 sites sur l’ensemble du département, le conseil départemental n’est pas confronté aux mêmes problématiques partout. “Il n’y a pas une solution pour l’ensemble”, reconnaît Haoussi Boinahedja. Satisfait que leur élu “change de posture”, l’intersyndicale espère que les témoignages d’agents présents à la réunion au conseil départemental inversent la donne. “Ali Omar nous a dit qu’il ne s’est pas rendu compte des problèmes rencontrés. Même moi qui ait l’habitude de les écouter, je ne pouvais pas non plus me l’imaginer”, continue le syndicaliste. Grâce à la reprise des bonnes relations, l’intersyndicale souhaite maintenant la mise en place d’un calendrier des négociations pour que les problèmes de chaque service soient réglés un à un. Tout le mois du ramadan pourrait y être consacré.
Andhum Imrane, qui travaille au garage de Kawéni et exerce un droit de retrait depuis début février, attend beaucoup de ces futurs entretiens : “On doit tenir une réunion en fin de semaine prochaine. On arrêtera le droit de retrait quand les travaux les plus urgents seront effectués”. Si les agents observent que les avancées n’aboutissent pas, le mouvement de grève pourrait reprendre dès le mois de mai. L’intersyndicale a déjà déposé des préavis en ce sens, les 10, 11 et 12 mai.
Ce jeudi 31 mars, se tenait un comité de suivi sur le fonds européen de développement régional (Feder) et le fonds social européen, en présence des membres de la commission européenne, Gaëtane Meddens et Michel Wolf. Ce rendez-vous a notamment permis de dégager les objectifs, les priorités et les montants alloués pour 2021-2027, mais aussi de dresser un bilan de la période 2014-2020.
« Mayotte a l’un des taux de dépense les plus faibles de France. Ces difficultés doivent être surmontées au plus vite pour établir un bon niveau de régularité de l’utilisation des fonds. » Face au groupement d’intérêt public « L’Europe à Mayotte », réuni à l’occasion du comité de suivi Feder/FSE dans l’amphithéâtre du centre universitaire de formation et de recherche de Dembéni, ce jeudi 31 mars, Michel Wolf de la commission européenne ne passe pas par quatre chemins pour dire que le temps presse.
1 de 3
D’où ce point d’étape nécessaire alors que les programmations opérationnelles 2014-2020 et 2021-2027 se chevauchent jusqu’en décembre 2023, date de clôture de la première phase. « Il reste 70% du Feder à certifier en à peine deux ans », insiste Maxime Ahrweiller, la nouvelle secrétaire générale des affaires régionales. Si l’enveloppe de 140 millions d’euros est programmée à 102.79%, le taux de certification ne s’élève pour le moment qu’à 29.04%. Pour relever ce pourcentage, l’autorité de gestion représentée par l’État et le Département aspirent à mettre les bouchées doubles et financer de nouveaux projets d’eau et d’assainissement, la déchetterie de Malamani ou encore le ponton de Petite-Terre.
Un bonus de 130 millions d’euros
Idem pour le fonds social européen, qui développe « une stratégie de croissance inclusive […] en soutenant une économie créatrice d’emplois », précise Gaëtane Meddens, elle aussi présente sur le territoire pour le compte de la commission européenne. La barre des 62 millions d’euros est encore loin d’être atteinte ! Une hérésie sachant que cette manne financière peut jouer un rôle prépondérant dans plusieurs volets tels que l’intégration des jeunes, l’emploi et la lutte contre la pauvreté. Par ailleurs, la représentante de Bruxelles invite les acteurs locaux à se manifester pour l’axe 11 sur les capacités administratives qui « ne figurera plus » sur la prochaine période. À ces deux montants se greffent 130 millions d’euros dans le cadre du REACT-EU, la réponse à la crise du Covid-19. « Ces dispositions financières additionnelles doivent se consommer dans le calendrier existant, il n’y a pas de prolongation possible », rappelle Michel Wolf. Des liquidités supplémentaires pour lancer l’aménagement touristique de l’îlot M’Tsamboro, l’extension du quai numéro un à Longoni, le chantier du Caribus, ou encore le développement de la filière agro-alimentaire via un projet de conditionnement de fruits et légumes.
L’enveloppe du Feder plus que doublée
Dans le même temps, la programmation 2021-2027 se trouve déjà dans les starting-blocks ! Avec 347 millions d’euros, le Feder se structure autour de sept grandes priorités telles que l’innovation économique, le très haut débit et la fibre, la gestion durable de la ressource en eau, les moyens de transports propres (téléphérique, navettes maritimes, pistes cyclables), l’amélioration de la mobilité durable (port), l’inclusion… Des pistes concrètes sont d’ores et déjà fléchées : 77 millions d’euros pour l’eau et l’assainissement, 18 millions d’euros pour les projets aéroportuaires, 5 millions d’euros pour les projets non urbains, 10 millions d’euros pour la formation, 17 millions d’euros pour la santé, 10 millions d’euros pour le logement. Il faut ajouter une allocation spécifique versée aux régions ultrapériphériques de l’ordre de 55 millions d’euros qui sera réservée pour la construction de la piste longue. « Ce programme est susceptible d’évolution, mais il n’y aura pas de changement majeur. Nous attendons simplement son adoption [auprès de la commission européenne] », confie Maxime Ahrweiller.
60 millions d’euros pour l’insertion et l’emploi
Pour le FSE, la ligne de conduite à suivre semble également déjà toute tracée. Son enveloppe d’environ 120 millions d’euros se concentre pour près de la moitié à l’insertion professionnelle et l’inclusion sociale des personnes les plus éloignées de l’emploi. Pour autant, le GIP « L’Europe à Mayotte » n’oublie pas l’insertion, les jeunes et la réussite scolaire, ainsi que le renforcement des compétences, l’amélioration des systèmes de formation initiale et continue et l’adaptation aux mutations économiques. Ce dernier point s’avère « un réel défi », comme le rappelle la secrétaire régionale aux affaires régionales, tant la période 2014-2020 n’a pas été un franc succès dans ce domaine. Concernant la faible marge de manœuvre financière sur la promotion d’un marché du travail inclusif et un environnement du travail adapté et sain, sur l’aide matérielle aux plus démunis, et sur l’innovation sociale et l’essaimage de dispositifs innovants, il est nécessaire dans un premier temps de « réaliser tout un travail d’animation ».
À la lecture de ces chiffres, les sourires peuvent être de sortie. Toutefois, « il ne faut pas tout miser sur les fonds européens, il faut aussi chercher de la complémentarité », insiste le préfet de Mayotte, Thierry Suquet. En d’autres termes, les dispositifs nationaux devront venir compléter ces fonds puisque les taux maximums de cofinancement seront de l’ordre de 85%. En attendant, l’heure est au travail. « L’année 2022 est déjà bien engagée », rappelle Michel Wolf, comme pour indiquer que les millions peuvent repartir aussi vite qu’ils ne sont arrivés.
À l’aube de l’élection présidentielle des 10 et 24 avril prochains, Flash Infos et Mayotte Hebdo vous proposent chaque semaine un tour d’horizon des programmes des candidats à l’Élysée. Durant ce mois, seront ainsi abordés la représentation nationale, l’éducation, la sécurité, l’économie et la santé. Si certains candidats bénéficient de comités de soutien sur Mayotte pour faire campagne, d’autres n’ont pas cette chance. On a donc repéré les différentes mesures qu’ils proposent pour améliorer le pouvoir d’achat des Français.
La question des salaires étant une pièce centrale du pouvoir d’achat, plusieurs candidats sont favorables à une augmentation. C’est le cas si Yannick Jadot (Europe écologie – Les Verts), Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France), Valérie Pécresse (Les Républicains), Fabien Roussel (Parti communiste), Philippe Poutou (Nouveau parti anticapitaliste) et Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière) étaient au pouvoir. Cette dernière propose un Smic (salaire minimum de croissance) à 2.000 euros net, plus que Poutou (1.800 euros), Roussel (1.500 euros), Jadot (1.500 euros), Mélenchon (1.400 euros) et Lassalle (1.400 euros). Anne Hidalgo (Parti socialiste) propose quant à elle une revalorisation de 15% du salaire minimum.
Sur l’égalité salariale entre les femmes et les hommes, trois camps se distinguent : ceux qui veulent l’imposer (Poutou, Mélenchon, Roussel et Jadot), celles qui veulent sanctionner les entreprises (Pécresse et Hidalgo), et ceux qui ne veulent que favoriser les entreprises proposant une rémunération égale (Dupont-Aignan et Zemmour).
Des retraites pour la plupart revalorisées
Les minima sociaux sont aussi au coeur de la campagne présidentielle. Si Éric Zemmour (Reconquête !) veut les interdire aux étrangers, Jean Lassalle (Résistons !) et Yannick Jadot veulent instaurer un revenu citoyen. Fabien Roussel ambitionne d’ouvrir le RSA (revenu de solidarité active) aux jeunes de moins de 25 ans, tandis qu’Emmanuel Macron (La République en marche), Valérie Pécresse et Nicolas Dupont-Aignan conditionneraient le versement du RSA à des heures de travail hebdomadaires. Quant à Nathalie Arthaud, elle assurerait à tous les Français un revenu minimum de 2.000 euros net mensuels.
Les retraites, autre sujet de préoccupation, figurent dans la plupart des programmes. Philippe Poutou les revaloriserait au minimum à 1.800 euros, Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) à 1.400 euros, Fabien Roussel à 1.200 euros, Emmanuel Macron à 1.100 euros, Marine Le Pen (Rassemblement national) et Yannick Jadot à 1.000 euros. Anne Hidalgo a exprimé sa volonté des « revaloriser » les retraites, sans toutefois donner de chiffres. Éric Zemmour, quant à lui, limiterait sa revalorisation aux veuves et veufs.
Autre volet du pouvoir d’achat, l’imposition comporte de nombreuses mesures mises sur la table par les candidats. Philippe Poutou, Fabien Roussel et Jean-Luc Mélenchon sont partisans d’un impôt sur le revenu plus progressif, avec plus de tranches qu’actuellement. Yannick Jadot souhaite individualiser l’impôt, quand Nicolas Dupont-Aignan préfère ne pas alourdir son barème. Pour les grandes fortunes, l’ISF supprimé par Emmanuel Macron serait remis en place par Jean Lassalle, Fabien Roussel, Jean-Luc Mélenchon et Philippe Poutou. Yannick Jadot et Anne Hidalgo le rétabliraient sous conditions, tandis que Nicolas Dupont-Aignan créerait un impôt sur les très grandes fortunes. D’autres, comme Valérie Pécresse, Marine Le Pen et Éric Zemmour, allègeraient encore l’IFI, impôt sur la fortune immobilière qui remplace l’ISF. Nathalie Arthaud est encore la plus extrême à ce sujet, prônant une expropriation des grandes fortunes françaises et de leurs sociétés.
Marine Le Pen (Rassemblement national)
L’étendue des problèmes à résoudre à Mayotte nécessite d’agir et de créer rapidement les conditions favorables à un développement économique pérenne. Aussi, élue présidente de la République, Marine Le Pen fera voter, dès le début de l’année 2023, une grande loi-programme de l’Outre-mer qui nous donnera une visibilité à court, moyen et long termes.
À Mayotte, cette loi-programme aura pour ambition de construire une économie permettant de créer des emplois (avec d’une part, une retraite décente à 60 ans, et d’autre part, les réalisations suivantes : la piste longue, l’usine de traitement de déchets et le second centre hospitalier en Grande-Terre) et d’augmenter le pouvoir d’achat en supprimant l’octroi de mer sur les produits en provenance de la France et de l’Union européenne. Bien évidemment, la perte de recettes pour les collectivités locales qu’entraînera cette réforme sera compensée à l’euro près par une augmentation de leur dotation globale de fonctionnement.
Par ailleurs, pour favoriser l’investissement et renforcer l’attractivité économique, Marine Le Pen créera des zones franches sur le 101ème département et rétablira les dispositifs de défiscalisation (en référence aux lois Pons et Girardin). Les chefs d’entreprise de moins de 30 ans ne payeront ni l’impôt sur les sociétés ni l’impôt sur les revenus.
Enfin, le développement de l’économie bleue ne sera pas en reste puisqu’élue présidente, Marine rétablira l’investissement et l’innovation dans l’aquaculture. La restructuration du secteur du tourisme sera indispensable pour attirer davantage les voyageurs étrangers. Et la modernisation du port de Longoni permettra de faire de Mayotte, la base arrière du projet gazier du canal de Mozambique.
Daniel Zaïdani, président du comité de soutien de Marine Le Pen à Mayotte
Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise)
Le programme économique de Mélenchon est marqué par une politique économique de relance forte au service du bien-être et du pouvoir d’achat. Un constat : une pauvreté qui touche plus de trois Mahorais sur quatre, un sous-investissement chronique de l’État (désert médical, files d’attente devant les services publics, bouchons chroniques, des élèves sans affectation, etc.).
Des mesures fortes au service des Mahorais et Mahoraises : voter Mélenchon, c’est la garantie du SMIC à 1.400 euros net, de la retraite à 60 ans, de l’allocation d’autonomie de 1.063 euros par mois pour les jeunes étudiants. Voter Mélenchon, c’est améliorer votre pouvoir d’achat en bloquant les prix de biens de première nécessité (comme l’essence) et en diminuant les impôts de ceux qui gagnent moins de 4.000 euros par mois. C’est aussi la hausse du point d’indice dans la fonction publique et la titularisation des contractuels.
Un programme précis et financé au service de votre bien-être. De nombreux observateurs reconnaissent le sérieux de son programme, comme le président du MEDEF qui prend Mélenchon « au sérieux » et reconnaît qu’il est « prêt à gouverner ». Certains se demandent pourtant encore « c’est bien, mais où va-t-il trouver l’argent ? ». Tout d’abord pas un euro de vos impôts ne sera donné aux cabinets de conseil contrairement à Macron qui a dépensé en un an plus d’un milliard d’euros. Le cercle vertueux de la relance fait que chaque euro d’investissement public rapportera 1.30 euro : ainsi les grands chantiers rempliront le carnet de commandes des entreprises qui embaucheront, distribueront des salaires qui augmenteront la consommation et génèreront des rentrées fiscales… Le rétablissement de l’ISF et la lutte contre la fraude fiscale complètent ces mesures.
Comité de soutien mahorais de Jean-Luc Mélenchon
Ni les soutiens d’Emmanuel Macron (La République en Marche) ni ceux de Valérie Pécresse (Les Républicains) n’ont pu nous fournir de textes, cette semaine.
Une vingtaine de personnes ont reçu leur diplôme CFGA ce jeudi 31 mars.
Ce jeudi après-midi, à la MJC de M’Gombani, le comité régional olympique et sportif a remis à une vingtaine de bénévoles issus du monde associatif leurs certificats de formation à la gestion associative. Sans vocation professionnelle, ce diplôme permet toutefois de donner des bases de gestion administrative aux personnes souhaitant s’investir dans les domaines qui les passionnent.
« J’ai eu grand plaisir à être formée et accompagnée dans l’obtention de ce diplôme. Grâce à cette formation, j’ai appris beaucoup de choses et j’invite toute personne faisant partie d’une association à passer cette certification car elle n’est pas si difficile que ça », affirme la jeune Chayma lors de la cérémonie de remise de diplôme ce jeudi à la MJC de M’Gombani. Une vingtaine de bénévoles, ayant assisté aux sessions 2020 et 2021, y ont vu leurs efforts récompensés.
Atua Attoumani (à g.) de la Drajes, Ali Abdou Hakim, le vice-président du CROS et Emeline Froget, sa directrice, présidaient la cérémonie.
Dispensé par le comité régional olympique et sportif et plus particulièrement par le service CRIB (centre de ressources et d’information des bénévoles), ce certificat de formation à la gestion associative s’adresse pour la grande majorité à des étudiants, voire mêmes des lycéens, impliqués dans les différentes structures associatives de l’île. « Cette formation se déroule sur 30 heures en cinq jours », explique Irma Ali Soilihi, la responsable de cette formation au sein du CROS. Au programme de cet apprentissage : le contenu exact de la loi 1901 sur les associations, la manière de réaliser des « fiches action », des « budgets prévisionnels » et autres ressorts administratifs, indispensables pour gérer correctement une association.
Tout un volet théorique mis en pratique à l’occasion d’un « stage de 20 joursdans une association laissée au libre choix de la personne formée ». Au cours de cette immersion, « elles sont censées mettre en œuvre, de manière fictive, tout ce qu’on leur a appris au cours de la formation », poursuit Irma qui insiste sur le fait que ce diplôme n’est pas remis si facilement que cela. « Il faut que toutes les conditions soient correctement remplies pour que nous délivrions le diplôme ! »
Les bénévoles étaient tous très fiers de recevoir leur diplôme CFGA.
Un réel « plus » aux jeunes et moins jeunes
Non professionnalisant, ce certificat permet néanmoins d’apprendre quelques bases administratives, non négligeables dans un grand nombre de métiers. « Je suis une formation de secrétaire et le contenu du CFGA m’a beaucoup aidé car il y a plein de choses similaires », affirme ainsi Raïda, bénévole au sein de l’association « la jeunesse en cours » située à Tsoundzou 1. Un sentiment partagé par son camarade Assane Bouniyanine, membre du bureau de la même structure. « Cette formation m’a fait comprendre comment gérer les dossiers plus efficacement », déclare avec enthousiasme ce lycéen en sciences économiques et sociales. Mais les diplômés n’étaient pas tous des jeunes encore sur les bancs de l’école ou de l’université… Certains, personnes plus âgées, ont ainsi pu mieux comprendre les ressorts du monde associatif. En 2022, plusieurs autres sessions CFGA seront organisées de manière à structurer au mieux le monde associatif mahorais.
À l’occasion des samedis du MuMA (Musée de Mayotte), le 2 avril se tiendra à Doujani une journée consacrée au Daïra et à la confrérie Shadhulia. L’occasion pour les curieux de venir découvrir un pan de la culture mahoraise et de son patrimoine immatériel.
Conférence, initiation et démonstration, la journée de samedi promet d’être rythmée. En 2022, le MuMA (Musée de Mayotte) a pris la décision de mettre en avant la culture des confréries. « Nous voulons valoriser ces pratiques vieilles de plusieurs siècles”, explique le directeur du Musée de Mayotte, Abdoul-Karime Ben Said. Sur l’île aux parfums, on dénombre trois confréries musulmanes. Parmi elles, la confrérie Shadhuli. “Son fondateur aurait vécu à Tanger entre 1196 et 1258. Il est connu pour la promotion d’une dévotion intériorisée tournée vers la beauté et la richesse intérieure”, détaille l’attaché de conservation. Pour faire découvrir ces pratiques et cultures au plus grand nombre, les samedis du MuMA proposent des événements “hors les murs”.
1 de 2
Le daïra quésako ?
“Le Daïra est une cérémonie qui mêle danse, performances vocales et chant. Un rituel populaire et spirituel animé par la joie, qui réunit toutes les générations”, expose Abdoul-Karime Ben Said. En tant que médiateurs, les employés du MuMA ont alors invité les membres de la confrérie Shadhulia à venir présenter leur art. Initiation pour tous, conférence sur les valeurs confrériques, mais aussi atelier d’initiation à la graphie arabe et évidemment démonstration de Daïra, les visiteurs sauront tout de la confrérie Shadhulia. “Les hommes comme les femmes pourront s’essayer au Daïra car comme toutes les disciplines aujourd’hui celle-ci aussi évolue et de plus en plus de femme performent.”
Culture et patrimoine local
“Notre but est de montrer ces pratiques à un large public curieux d’apprendre. On entend souvent que la culture mahoraise n’est pas assez mise en valeur. C’est tout l’objectif de la manifestation de samedi”, sourit le directeur du Musée, fier de son île. Le Daïra promeut des valeurs de vivre ensemble et de cohésion sociale. Deux points “essentiels pour notre jeunesse” trop souvent pointée du doigt dans l’actualité. Reporté à cause d’événements violents au mois de février, l’événement espère prouver à tous que la culture peut être apaisante et salvatrice. “Il se trouve que ce samedi a lieu à la veille du Ramadan, une belle coïncidence qui ouvre sur une période spirituelle”, conclut Abdoul-Karime Ben Said.
En rendant visite à sa soeur en métropole, Idrissa Saîd s'est découvert une passion et même un talent pour le ski de fond.
Jeune Mahorais de 21 ans, Idrissa Saïd a eu la bonne surprise, grâce à un forfait, de représenter la France aux Jeux Olympiques d’hiver, en février. Ce skieur de fond, qui vit à Grenoble (Isère), nous raconte son expérience olympique.
Flash Infos : Comment vous êtes-vous retrouvé aux Jeux ?
Idrissa Saïd : Je suis souvent sélectionné et je m’entraîne régulièrement avec l’équipe de France de ski de fond. Je n’avais pas eu la chance de la représenter jusque-là, mais la blessure d’un partenaire à deux semaines des Jeux a tout changé. Je n’étais pas forcément prêt, j’ai dû rejoindre le centre de ski nordique et de biathlon de Kuyangshu (à 180 km de Pékin) que trois jours avant les épreuves.
FI : Justement, quel parcours avez-vous réalisé ?
I.D. : Je n’ai pas passé le stade des qualifications, je suis arrivé 74ème sur 88, juste derrière le Nigérian Samuel Ikpefan. Évidemment, ce n’est pas une déception, je suis là d’abord pour apprendre. C’est quand même le rendez-vous des meilleurs mondiaux.
FI : Quelle expérience comptez-vous en tirer ?
I.D. : Celle de toujours être prêt quoi qu’il arrive (rires). En réalité, c’est déjà un truc incroyable de se retrouver au milieu d’athlètes du monde entier, même s’ils étaient parfois étonnés de croiser un Mahorais. Et même si ma famille n’a pas pu venir de Sada, ils étaient très fiers de moi et ont pu vivre ma course à distance.
FI : Pourquoi avoir choisi le ski de fond ?
I.D. : Il y a quelques années, j’ai découvert le ski de fond à Grenoble où ma grande sœur habite. Nous avons fait plusieurs séjours à la montagne et j’ai adoré. Depuis que je suis moi-même en métropole, j’en fais plus évidemment et ça m’a permis de commencer peu à peu les compétitions.
FI : Est-ce plus difficile de pratiquer ce sport en tant que Mahorais ?
I.D. : Forcément, oui, il n’y avait aucune infrastructure qui me permettait de m’entraîner quand j’habitais Mayotte. Heureusement, mon sport peut se pratiquer grâce à des skis équipés de roulettes. J’ai essayé de m’entraîner sur les chemins du mont Bénara. Il y a des pistes sans trop de cailloux. Par contre, j’avais souvent des difficultés à passer les racines des arbres. Aujourd’hui, dans les Alpes, c’est beaucoup plus facile pour moi.
FI : Quel espoir avez-vous avec cette participation inédite ?
I.D. : Je sais que ce n’est pas facile, mais j’espère que mon aventure olympique donnera envie à des jeunes Mahorais de s’intéresser à ce sport. Monter que peu importe d’où nous venons, nous pouvons faire ce qui nous plaît. En tout cas, j’ai eu plaisir à représenter Mayotte et la délégation française.
Ceci est une fausse interview pour le 1er avril. Idrissa Saïd est un personnage fictif. En tout cas, s’il existe, on sera ravi de vous raconter son histoire.
La décision de laisser partir ces prisonniers a été est avalisée en conseil des ministres, dans l’unique but de désengorger la maison d’arrêt de Moroni où la surpopulation carcérale a toujours été pointée du doigt. Mais, ces libérations suscitent la controverse. On craint que les agresseurs sexuels une fois dans la nature ne récidivent.
L’information a fait l’effet d’une bombe sur les réseaux sociaux. Mercredi, en fin d’après-midi, la population a appris via une vidéo tournée depuis la prison de Moroni, en présence du procureur général, Soilihi Djae, la libération d’une soixantaine de détenus. Ces vagues de relâchement ont obtenu l’aval du ministre de la Justice comorien, Djae Ahamada Chanfi. Ce dernier avait introduit une note en conseil la semaine dernière, pour réclamer la mise en place d’une opération de désengorgement des prisons, notamment, celle de Moroni.
L’effectif pléthorique de ce centre de détention a toujours été dénoncé par les défenseurs des droits humains. D’où cette mesure. « Nous sommes là pour exécuter un arrêté ministériel« , a déclaré le procureur de la République lors de son intervention au sein du centre pénitencier de Moroni. Selon le magistrat, l’arrêté en question a fixé des critères. Seuls les détenus qui les remplissent ont pu être relâchées rappelait-t-il dans sa déclaration publiée par la chaine CMM. Il a cité entre autres les personnes âgées de plus de 60 ans et les moins de 25 ans ayant tous fait preuve d’un comportement exemplaire, d’une capacité d’intégration sociale et qui auraient purgé plus de la moitié de leurs peines.
Dans son arrêté daté du 28 mars, le ministre de la Justice a indiqué s’être appuyé sur le rapport du gardien en chef de la prison de Moroni et des recommandations émises par les procureurs généraux alertant sur la surpopulation carcérale. Tous les centres pénitenciers du pays sont connus pour leurs conditions de détention peu recommandables : saturation, insalubrité, mais pas que…
Traumatisme des victimes
Un juriste de la place que nous avons interrogé a effectivement confirmé que la décision du Garde des Sceaux visant à désengorger les prisons surpeuplées étaient fondée juridiquement. « Ce sont des mesures qui peuvent être prises par les juges, notamment le juge de l’exécution des peines. Parmi les conditions, il y a la purgation de la moitié des peines« , a précisé notre avocat. En revanche, les auteurs de certaines infractions comme les meurtres, les assassinats, les détournements de deniers publics ou encore les viols sont de facto exclus de la liste.
Normalement, les personnes condamnées pour des faits d’agressions sexuelles, qualifiées par la loi comorienne dans le nouveau code pénal de crime, auraient dû être maintenues. Et cela a été le cas ? Pas sûr puisque l’arrêté ne les as pas mentionnés. Jusqu’à hier, aucun responsable de l’appareil judiciaire n’a souhaité s’exprimer sur le sujet pour donner plus de détails sur cette opération en partie controversée. On ignore sur quelles bases les autorités ont établi la liste des prisonniers. Celle-ci n’a toujours pas été rendue publique. Personne ne peut se targuer de l’avoir consultée non plus.
Mais c’est surtout la libération de certains agresseurs sexuels identifiés et aperçus dehors qui a créé un tollé. Selon le journal LaGazette des Comores, qui a cité les propos du gardien de la prison de Moroni, certains délinquants sexuels mineurs ont bénéficié d’un aménagement de peine. L’opinion craint déjà que ces détenus ne s’adonnent à nouveau à leurs mauvaises pratiques. Croiser son ancien violeur ou agresseur peut être traumatisant pour les victimes. Sans oublier le risque de voir éclater des conflits lorsque les familles de celles-ci seraient tentées de se faire justice. Autant de facteurs qui n’auraient pas été pris en compte estime une partie de la population.
Le Rotaract Udjama a livré ce mercredi 30 mars un camion rempli de denrées alimentaires à Nariké M’Sada, une association de lutte contre le VIH et les hépatites. Ce don doit permettre aux usagers précaires de ne plus subir la faim et ainsi reprendre un traitement normal.
« Je ne suis pas surpris par leur démarche car c’est dans leur état, mais je suis très heureux qu’ils nous aient choisie pour cette action. » Ce mercredi 30 mars, Moncef Mouhoudhoire, le directeur de Nariké M’Sada, ne cache pas sa joie au moment d’accueillir quelques membres du Rotaract Udjama. Et pour cause : un camion rempli de denrées alimentaires attend d’être déchargé dans ses locaux situés à Cavani. « Ce don clairement nécessaire va être d’une grande aide pour nos usagers qui vivent avec le VIH. »
Une initiative lancée par la présidente de la commission actions, Mounayat Ahamada, rotarienne depuis seulement le début de l’année. Ni une ni deux, le club se rend devant l’entrée du supermarché Baobab samedi dernier pour faire appel à la générosité des clients. « Nous sommes repartis avec quatre caddies et nous avons récupéré la même quantité auprès des petits magasins », confie Sitti-Raouzat Soilihi, la chargée de protocole. Une grande réussite après deux années d’inactivité !
Et ce n’est pas pour déplaire à Moncef Mouhoudhoire, qui recense 373 personnes vivant avec le VIH sur le territoire, dont 60% des cas viennent de femmes dépistées à l’occasion de la grossesse. « Les infectiologues du centre hospitalier de Mayotte sont malheureusement obligés de stopper des traitements car certaines d’entre elles ont le ventre vide… » Une triste réalité aux conséquences terribles : « Ceux qui n’étaient plus contaminants le redeviennent. » Alors avec ce don, le directeur de Nariké M’Sada espère offrir à ses bénéficiaires les conditions pour retrouver une hygiène alimentaire saine et équilibrée, indispensable pour contrôler le virus. « Dès demain, cela fera des heureux », assure-t-il, en cette presque veille de Ramadan.
Le 28 mars dernier à 22h, l’unité nautique du service territorial de la police aux frontières, en coordination avec le poste de commandement de l’action de l’État en mer, interceptait une embarcation type kwassa-kwassa au niveau de la passe de Longoni, à environ cinq nautiques au large du village de Longoni, sur la commune de Koungou. À bord de l’embarcation se trouvaient dix passagers et un passeur, tous étrangers sans titre, ainsi qu’un chargement de neuf colis contenant 450 cartouches de cigarettes de marque « Coelacanthe ».
Le passeur était poursuivi pour des faits d’aide aggravée à l’entrée irrégulière, entrée irrégulière et importation en contrebande de produit de tabac manufacturé. Les passagers faisaient l’objet d’une procédure administrative en vue d’un éloignement vers les Comores. Tandis que les cigarettes étaient remises au service des douanes de Pamandzi.
Depuis le 1er janvier 2022, 4.433 cartouches de cigarettes comoriennes de cette marque étaient saisies dans des circonstances similaires par l’unité nautique de la police nationale. La valeur de revente d’une cartouche de Coelacanthe à Mayotte étant de 70 euros, on peut estimer le butin saisi depuis le début de l’année à plus de 310.310 euros.
Distribués dans les rues, affichés sur les murs ou à l’arrière d’une voiture, collés sur un vêtement… Par leur aspect éphémère, les documents électoraux ne parviennent que rarement aux archives départementales. Or, aux côtés des archives qui sont versées par les administrations, ils sont essentiels à la compréhension de ces grands moments de démocratie qui animent Mayotte et notre République. Paradoxalement, les archives départementales conservent actuellement très peu de documents de ce type. L’idée ici est de pouvoir étoffer les collections afin qu’elles reflètent davantage les multiples engagements citoyens.
Espérer conserver le patrimoine de Mayotte passe par la préservation, aujourd’hui, de cette mémoire vivante et contemporaine. Que vous soyez militant ou non, que vous souteniez ou non untel ou unetelle, vous avez probablement été destinataire de certains de ces documents. Peut-être avez-vous-même contribué à leur conception ou à leur diffusion. Peut-être avez-vous pris des photographies de Mayotte en période électorale, voire filmé un meeting ou quelques extraits d’un discours. Plutôt que de risquer d’oublier ces documents dans un coin ou sur votre ordinateur, pourquoi ne pas les confier aux archives départementales ? Tous les documents intéressent les archives départementales, qu’il s’agisse des élections actuelles (présidentielle), à venir (législatives) ou passées (municipales, cantonales, européennes, sénatoriales…).
Les documents collectés seront conservés pour la postérité. Ils pourront être consultés par toutes et tous et pourront être valorisés, par exemple sous la forme d’expositions ou de publications sur les réseaux sociaux. Vous pouvez envoyer vos documents par mail à archives.mayotte@cg976.fr, par courrier aux archives départementales situées au 8 boulevard Halidi Sélémani à Mamoudzou ou les déposer directement aux archives départementales.
Une commission permanente du conseil départemental s’est tenue ce mardi 29 mars dans les locaux de la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou, sous l’égide du président Ben Issa Ousséni, avec 26 rapports inscrits à l’ordre du jour et deux rapports complémentaires.
Pour la commission finances et affaires européennes, un rapport relatif à l’adoption du programme opérationnel interreg canal du Mozambique pour la période 2021-2027 au titre de la coopération territoriale européenne a été adopté. Ses objectifs sont de faire de la zone de coopération un espace dédié à la recherche, à l’innovation, au numérique et au développement économique des entreprises ; un territoire qui œuvre contre le changement climatique et pour la protection de l’environnement, de la biodiversité et la prévention et la gestion des risques ; un territoire plus social ainsi que le cadre d’une meilleure gouvernance Interreg.
Parmi les nombreuses délibérations, on retrouve également le rapport n°2022-01184 de la commission administration générale, transports et transition écologique, relatif au projet de décret portant sur l’adaptation de la durée de maintien en local de rétention administrative à Mayotte : en effet, le Département a été saisi par le préfet pour donner son avis sur ce projet, qui prévoit de porter à Mayotte la durée maximale de maintien en rétention de 24 à 48h.
Au sein de la commission formation professionnelle, éducation et insertion, un rapport relatif à la création d’une salle de formation connectée au conservatoire national des arts et métiers à Mayotte a été adopté, pour un montant prévisionnel de 150.000 euros, en sollicitant les fonds de relances européens React EU. Pour la commission solidarité, action sociale et santé, neuf rapports ont été présentés et approuvés, dont un relatif à la convention constitutive de l’observatoire départemental de la protection de l’enfance de Mayotte (ODPE 976). Une séance budgétaire aura lieu le 12 avril prochain.
Pour la commission solidarité, action sociale et santé, neufrapports ont été présentés et adoptés, dont le n°2022-01217 relatif à la convention constitutive de l’observatoire départemental de la protection de l’enfance 976. Les ODPE occupent une place stratégique dans la définition et le suivi des politiques locales de protection de l’enfance. Un ODPE, placé sous l’autorité du président du conseil départemental, a pour objectif de mieux appréhender les spécificités de la protection de l’enfance et de mutualiser les connaissances et compétences des différents acteurs, pour construire de manière partenariale un outil d’aide à la définition des orientations stratégiques de la politique de prévention et de protection de l’enfance du Département. Le conseil départemental souhaite impulser une nouvelle dynamique en réaffirmant sa volonté de rendre opérationnelle cette instance partenariale.
Quatre hommes ont été condamnés pour la mutinerie de la prison. Seize autres seront également jugés.
Après la rébellion de dimanche, quatre détenus ont été jugés en comparution immédiate et condamnés à six mois de prison par le tribunal de Mamoudzou, ce mercredi. Les seize autres participants à la rébellion font toujours l’objet de poursuites et seront jugés prochainement.
Minorant leurs rôles au cours des événements à la prison de Majicavo-Koropa, dimanche, quatre hommes âgés de 21 à 23 ans ont comparu devant le tribunal de Mamoudzou, mercredi après-midi. Alors qu’une vingtaine de prisonniers refusent de quitter l’une des cours de la maison d’arrêt et font face aux surveillants et aux gendarmes, ces quatre-là font partie des sept désignés comme meneurs. « On nous a pas expliqué pourquoi on devait rentrer »,« les images montrent que je n’étais pas armé », « je voulais profiter d’un coup de téléphone, il n’y en a pas dans ma cellule », tentent tour à tour de faire valoir, les prévenus qui sont à Majicavo-Koropa en attente de procès pour d’autres faits.
Quand le substitut du procureur, Tarik Belamiri, rappelle à un détenu, désigné « comme meneur », celui-ci répond que « c’est de l’imagination », que « c’est faux ». Ce dimanche, malgré les sommations, lui, comme les autres prisonniers refusent de rentrer dans les locaux. Pire, ils s’arment de pierres en cassant un muret avec une grille d’évacuation des eaux, mais aussi avec des balais affûtés. Ils s’en servent alors pour repousser les surveillants équipés de boucliers, avant que la gendarmerie mette fin aux trois heures de rébellion.
« Ce sont les détenus qui chargent »
Images de vidéosurveillance, témoignages de surveillants ou de gendarmes détaillent les agissements des quatre détenus. Mais pour des raisons techniques, les images ne sont pas diffusées pendant l’audience. Le substitut du procureur, lors des réquisitions, insiste sur le caractère des actifs des prisonniers. « Je rappelle que ce sont les détenus qui chargent, pas les surveillants », fait-il remarquer. Les faits justement, il les qualifie de « graves » et donne une autre dimension à un événement de cette ampleur qui reste rare à Majicavo. « Ce ne sont pas de faits de simple violence. Ils ont une portée politique et institutionnelle », tient-il à démontrer. « Ils savaient dans quel engrenage ils étaient. » Il requiert huit mois de prison.
Si les avocats reconnaissent la présence de leurs clients dans la cour, ils plaident la relaxe, arguant qu’il n’y a pas « pas d’éléments » démontrant les rôles de meneurs attribués aux quatre détenus. Maître Aurore Baudry, qui en défend deux, parle même de « dossier bâclé ». « La vidéo n’a pas permis de déterminer la participation de chacun. » Maître Soumetui Andjilani la rejoint sur ce point. « On nous parle de violences, mais sur qui ? », demande l’avocat des deux autres détenus.
Le tribunal reconnaît les quatre prisonniers coupables de « rébellion », « outrages en réunion » et « dégradations ». Ils écopent de six mois de prison et doivent verser 2.000 euros au surveillant, en charge du bâtiment ce jour-là, pour préjudice moral. Le parquet indique également que leur participation à la mutinerie remettra en cause de potentielles réductions de peine et les pénalisera dans le cadre de demandes de remise en liberté.
Ce mercredi 30 mars, se déroulait la signature d’une convention entre la confédération nationale du logement (CNL) Mayotte-Réunion et l’union sociale pour l’habitat en Outre-mer. L’occasion pour sa directrice, Sabrina Mathiot, de présenter l’organisation d’ici la fin de l’année d’un dispositif innovant, le village Ecco Dom, pour sensibiliser la population mahoraise aux gestes écoresponsables. Entretien.
Flash Infos : Vous avez procédé ce jeudi matin à la signature d’une convention avec la confédération nationale du logement Mayotte-Réunion. Quel est l’objectif premier ?
Sabrina Mathiot : Notre objectif consiste à défendre le logement social ultramarin, plus particulièrement à l’échelle nationale lors d’établissement de dispositifs législatifs et réglementaires. Exemple avec la loi Climat pour laquelle nous avons déposé des amendements pour prendre en compte nos problématiques qui sont plutôt liées à la chaleur, et non au froid. Dans les territoires ultramarins, nous utilisons davantage la climatisation que le chauffage au vu du climat.
À travers cette convention, nous voulons « pousser » le bailleur à gagner en performance et à encore mieux répondre aux besoins. L’idée est d’accompagner le locataire de manière efficace grâce à la confédération nationale du logement qui est un acteur incontournable en la matière et qui connaît bien le locataire mahorais. Elle va nous aider à appréhender certaines problématiques liées à l’exploitation. Ce partenariat vise à resserrer nos rangs.
FI : L’intérêt de ce partenariat consiste à parvenir à la réduction de la facture énergétique. Comment comptez-vous vous y prendre au vu des spécificités locales ?
S.M. : Avec des outils pédagogiques dans le but de perdre un certain nombre de mauvaises habitudes comme laisser le téléviseur allumé ou l’ordinateur en veille, ne pas déposer de couvercle sur une casserole, etc. Tous ces petits gestes, joints les uns aux autres, permettent de gagner quelques euros sur les factures. Mais c’est aussi la responsabilité de chacun de faire de l’écocitoyenneté.
En ce sens, dans le cadre de formations données en français et en shimaoré, nous demandons à la CNL de mobiliser ces locataires pour qu’ils en bénéficient. Pour que les habitants aient envie de s’approprier ces outils, nous avons distribué des guides écogestes qui visent à les sensibiliser aux gestes responsables.
FI : Toujours dans la même idée, vous allez organiser un village Ecco Dom sur trois jours d’ici la fin de l’année. En quoi consiste-t-il et combien de locataires souhaitez-vous sensibiliser ?
S.M. : Tout d’abord, l’action n’est pas uniquement dédiée aux locataires puisqu’il s’agit d’un projet public d’intérêt général. Nous voulons toucher l’ensemble de la population mahoraise. Pour permettre une mobilisation efficace, nous faisons appel à la CNL qui représente la frange des locataires. Mais naturellement, nous avons d’autres leviers pour convaincre l’ensemble des foyers d’y prendre part. Nous visons des milliers d’habitants : les multiples activités se dérouleront sur trois jours. Un concours primera les participants qui auront appris les guides et ceux qui se seront inscrits dans un dispositif numérique, qui surveille leurs consommations.
FI : Pourquoi ne pas avoir intégré les associations environnementales dans ce dispositif ?
S.M. : En toute honnêteté, nous n’y avions pas pensé… Nous sommes encore perfectibles mais cela peut être intéressant si cela se traduit en amont. À titre d’exemple, en rencontrant la direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Deal) ou les constructeurs, nous avons décidé de développer une activité dédiée à Mayotte sur l’usage du pétrole dans les cuisines, qui est très dangereux pour la santé. Cela montre bien notre capacité à nous adapter et à faire de la haute couture dans notre action.
Parmi les autres acteurs inclus dans le dispositif, nous avons les comités de maîtrise de la demande d’électricité ainsi que les services de l’État, les bailleurs à l’instar de la société immobilière de Mayotte. Les collectivités locales, chez qui nous avons installé des écrans de diffusion des bonnes pratiques, sont aussi de la partie. Nous voulions un projet qui engage une dynamique globale. L’idée est d’avoir un impact sur l’environnement parce que c’est l’esprit même du certificat d’économique d’énergie. La sensibilisation doit aussi bien s’exprimer chez soi que sur son lieu de travail.
FI : Au vu de la jeunesse de la population, allez-vous réaliser des actions dans les établissements scolaires ?
S.M. : Quand vous répondez à un programme, vous avez des partenaires identifiés. Dans le cadre de celui-ci, l’Éducation nationale n’en fait pas partie. Mais comme les enfants peuvent être un véritable véhicule d’apprentissage et de transmission de savoirs, nous voulons dédier un espace-temps aux collégiens et aux lycéens lors de l’organisation du village Ecco Dom. Pour cela, il faudra engager un échange avec le rectorat. Nous le ferons au début du mois de mai à l’occasion d’un séminaire des maires.
FI : Ce programme est-il amené à perdurer dans le temps ?
S.M. : Le programme se déroulait sur trois ans, de 2020 à 2022. Durant ce laps de temps, il fallait développer les outils numériques qui sont pour le coup disponible ad vitam eternam. En revanche, les événements ponctuels sont des dispositifs très lourds, qui demandent de faire tourner des containeurs remplis d’animations dans tous les Outre-mer. Extrêmement innovant, ce village Ecco Dom n’a jamais été développé ailleurs en Hexagone. Les territoires ultramarins ne sont pas condamnés à être en queue de peloton.
Alors non, pour l’instant il n’y a pas de récurrence envisagée pour des questions de financement. Mais je pense que la question de la sensibilisation et de la formation des populations à l’usage intelligent de l’énergie, de l’eau et des ressources naturelles va devenir de plus en plus prégnant. Nous entamons une nouvelle période au niveau des certificats d’économies d’énergie. Une fois que nous aurons isolé les bâtiments et mis les équipements « écologiques », il nous restera à agir sur l’humain, notamment chez les ménages dits modestes qui ont besoin d’avoir un souffle financier.
De retour de l’île de La Réunion, les six demi-finalistes mahorais du concours d’éloquence de l’océan Indien ont été accueillis au conseil départemental ce mercredi 30 mars. Élèves de première répartis aux quatre coins de l’île, ils reviennent aujourd’hui sur cette aventure qui a rythmé leurs vies ces derniers mois.
Rayma, Samna, Mina, Nafis, Anfane et Mathis. Trois filles et trois garçons, tous lycéens à Mayotte et liés par un même but : participer au concours régional d’éloquence de l’océan Indien. Au total entre l’île de La Réunion, l’île Maurice, les Comores, Madagascar et bien entendu Mayotte, vingt-cinq jeunes ont performé devant plus de 800 personnes au sein du théâtre de plein air de Saint Gilles le 22 mars dernier.
1 de 6
“Je me suis inscrit par curiosité”, confie Mathis, arrivé demi-finaliste au concours. “J’étais déjà attiré par l’éloquence, mais jamais je n’aurais pensé être sélectionné”, affirme-t-il modestement. Coaché par Lorène Louise, Giulio Pennelli, Mouniati Moana Abdou et Clara Lefèvre, Mathis et ses camarades ont appris à manier la langue de Molière et ses subtilités. Discours sur l’amour, la résilience, le courage, le bonheur, mais aussi sur l’apartheid ou sur le harcèlement, les jeunes ambassadeurs ont porté haut et fort les couleurs du 101ème département. “Mon objectif était de représenter Mayotte. Je conseille cette aventure à 200%, cela a été une épopée riche intellectuellement et humainement”, se réjouit le lycéen.
“Cela m’a permis d’apprendre à canaliser mon énergie”
Finaliste pour sa part, Rayma se présente comme une jeune femme qui n’a pas froid aux yeux. “Au départ, j’étais très enthousiaste à l’approche du concours. Il y avait beaucoup de monde et cela peut être intimidant, mais une fois dedans cela passe rapidement, on prend nos aises et la parole suit”, s’amuse la lycéenne. Ravie elle aussi de ses progrès en éloquence, elle aussi ne tarie pas d’éloge sur les compétences que cette expérience lui a apportées “Cela m’a permis d’apprendre à canaliser mon énergie. Par ailleurs, je voudrais être avocate de la défense. Alors je trouve que c’est un bon début”, ponctue-t-elle avec un large sourire.
Très fière de cette jeunesse qui se bouge pour son territoire, la quatrième vice-présidente du conseil départemental, Zouhourya Mouayad Ben, chargée des sports, de la culture et de la jeunesse, a félicité en personne ces “spécialistes du verbe et du discours”. Une belle manifestation qui rappelle l’importance de la culture sur une île où les Lettres se retrouvent encore trop souvent oubliées…
La journaliste Abby Saïd Adinani (à d.) donnant la parole à la présidente d’Oudjerebou.
La cérémonie de remise de prix du concours jeunes entrepreneurs s’est déroulée ce mercredi 30 mars au collège de Majicavo. Présentée par la journaliste Abby Saïd Adinani, elle a réuni un nombreux public venu féliciter les lauréats de la catégorie lycéens et étudiants et encourager l’entreprenariat chez les jeunes, alternative intéressante au salariat pour réduire le taux de chômage à Mayotte.
Organisé par la couveuse d’entreprises Oudjerebou, en partenariat avec le rectorat de Mayotte et le Rotary Club Mamoudzou Hippocame, le concours « jeunes entrepreneurs » est une franche réussite. En témoignent la centaine de participants parmi les lycéens et les étudiants du 101ème département. Leur objectif ? Créer une entreprise fictive et effectuer toutes les démarches nécessaires à sa naissance et à son bon fonctionnement. « Malgré la crise sanitaire, le tissu entrepreneurial est très dynamique sur l’île, puisqu’en trois ans, nous avons vu naître 33% d’entreprises en plus sur le territoire », affirme la journaliste Abby Saïd Adinani, également présentatrice de cette cérémonie organisée ce mercredi 30 mars au collège de Majicavo. De quoi faire dire à la directrice d’Oudjerebou que l’entreprenariat constitue une alternative intéressante au salariat ou au fonctionnariat à Mayotte.
1 de 3
Daou construction, portée par un jeune homme du lycée de Dzoumogné, a remporté le 3ème prix.
Le 2ème prix est revenu à quatre élèves du lycée de Sada avec leur parc d’attraction « Dangadzo ».
Le grand gagnant de la catégorie lycéens est l’entreprise « Ouvihira » dont le but est de remplacer les sacs plastiques par des sacs en fils de bananiers entièrement biodégradables.
Faire de Mayotte une terre d’excellence
Sans plus attendre, il est désormais temps de récompenser les six grands gagnants de ce concours débuté en novembre dernier. Parmi les trois lauréats dans la catégorie lycéens, le premier prix revient à un groupe d’élèves du lycée des Lumières pour ses emballages en fils de bananiers. « C’est une ressource que l’on trouve facilement à Mayotte et qui est entièrement biodégradable », déclare tout sourire l’une des jeunes filles de la troupe. Une grande fierté pour son proviseur, Patrick Loval, dont l’établissement scolaire « met tout en œuvre pour aider les jeunes qui le souhaitent à monter leurs entreprises ». Les deux autres prix concernent la création d’un parc d’attraction, un lieu dont manque effectivement le territoire, et d’une entreprise de construction, à l’initiative d’un seul lycéen, scolarisé à Dzoumogné. Tous repartent avec une enveloppe d’un montant de 150 à 350 euros et des chèque-cadeaux à dépenser dans différents magasins de l’île.
Autant d’abnégation et de travail qui font réagir les différents partenaires de ce concours. À l’instar de Christian Saint-Etienne, le directeur de Pôle Emploi, pour qui la création d’entreprise constitue « un levier pour lutter contre le chômage ». « À condition de réussir à passer du concept à la réalité ainsi que les étapes administratives qui peuvent se révéler décourageantes pour beaucoup. Il faut être tenace pour monter une entreprise car il y a parfois beaucoup d’obstacles », précise-t-il. Cependant, la présidente de la couveuse rêve de voir un jour Mayotte devenir le territoire où se créent le plus d’entreprises prometteuses. En bref, une terre d’excellence !
L’office français de la biodiversité (OFB) a lancé le 25 mars 2022 un appel à projets (AAP) sur la résilience des récifs coralliens et des écosystèmes associés (ReCorEA) dans les départements et collectivités d’Outre-mer. L’objectif ? Réduire de manière significative l’impact des activités humaines sur ces milieux naturels uniques.
Récifs coralliens, herbiers ou encore mangroves, ces écosystèmes qui renferment une biodiversité inouïe subissent de fortes pressions. Doté de près de deux millions d’euros, le nouvel appel à projet de l’office français de la biodiversité (OFB) s’inscrit dans une volonté de limiter drastiquement les agressions et de favoriser la résilience de ces milieux. Le but ? Contribuer à ralentir leur décroissance.
Les Outre-mers français regroupent 10 % des récifs coralliens mondiaux. Un patrimoine naturel irremplaçable qu’il faut à tout prix préserver. Soutenu par les ministères de la transition écologique (MTE) et des Outre-mer (MOM) dans le cadre de l’IFRECOR (initiative française pour les récifs coralliens), ce programme se positionne dans la déclinaison du plan national pour la protection des coraux.
“Mayotte est un joyau national et international”
“On parle actuellement d’un effacement des récifs coralliens d’ici à 2050 si rien n’est fait”, s’inquiète Nicolas Rouyer, délégué territorial pour l’océan indien à l’OFB. Avec cet appel à projets, le diplômé de l’école nationale du génie rural, des eaux et des forêts aimerait que les acteurs locaux se mobilisent pour leur environnement. “Mayotte est un joyau national et international”, s’exclame le représentant de l’OFB. “Le Parc marin mène déjà beaucoup d’action dans le milieu aquatique. L’objectif ici n’est pas de se substituer à celui-ci, mais bien d’avoir des actions opérationnelles sur le continuum terre mer. Comme dans les mangroves par exemple.”
Grâce à ce dispositif, les porteurs de projets (collectivités territoriales, établissements publics d’État ou locaux, associations…) basés dans les DROM et les COM peuvent prétendre à une aide pouvant aller de 50.000 euros à 200.000 euros. Les intéressés peuvent dès à présent déposer une candidature avant le 5 mai 2022 à 23h59 (heure de Paris) sur le site démarches-simplifiées.fr. Pour connaître les résultats finaux, il faudra attendre le mois de septembre prochain et les projets sélectionnés pourront se lancer d’ici la fin de l’année. Un vent de fraîcheur et d’initiatives qui pourrait bien offrir un second souffle aux récifs coralliens.
Moins de trois jours après la remise en liberté provisoire de Dakota, l’une des victimes a été passée à tabac dans son village Mitsoudjé où est originaire également son présumé agresseur. Ancien directeur technique national de la fédération comorienne de football et enseignant à l’Université des Comores, Youssouf Ahamada était placé en mandat de dépôt depuis le 10 mars pour des faits d’agression sexuelle.
L’éclatement de son affaire avait suscité un tsunami médiatique. À Moroni, on ne parlait que de lui surtout depuis le dépôt des plaintes par la partie civile. Voilà que son nom revient à nouveau sur la scène. Et pour cause ? Youssouf Ahamada Bachirou alias Dakota, célèbre coach de football bénéficie en effet d’une liberté provisoire depuis le 28 mars. Accusé d’avoir agressé sexuellement des mineurs de sexe masculin, il était placé en détention provisoire à la prison de Moroni après une garde à vue de 48 heures le 7 mars. Avant d’être incarcéré à nouveau quelques jours plus tard.
Depuis, cet enseignant de l’université des Comores se trouvait derrière les barreaux, jusqu’à sa libération intervenue lundi. Une remise en liberté provisoire qui ne passe pas, notamment chez la partie civile. Pour rappel, la remise en liberté provisoire assortie ou non du contrôle judiciaire peut, selon l’article 147 du code de procédure pénale, être ordonnée d’office par le juge d’instruction après avis du procureur de la République. Mais pour les avocats des victimes présumées des agressions de Dakota, la remise en liberté que ce dernier vient de bénéficier est tout simplement « complaisante ». » Nous sommes déçus et étonnés tout comme nos clients. Ils se posent des questions. Nous savons tous que c’est pesant et décourageant. Même les victimes se demandent si elles n’auraient pas dû se taire« , regrette, Me Idrisse Mze Mogne, l’avocat de la partie civile.
Trouble à l’ordre public
Ce dernier, avec son confrère Abdoulbastoi Moudjahidi, défend les intérêts des trois jeunes qui accusent Youssouf Ahamada Bachirou d’agression sexuelle. Parmi ces trois présumées victimes se trouve Simba Khaled, le neveu de Dakota, qui a brisé le silence dans une vidéo postée sur Facebook, le 25 janvier. D’après son récit qui a fait le tour des réseaux sociaux, son oncle l’aurait abusé sexuellement, alors qu’il n’avait que 14 ans. C’est à la suite de cette dénonciation que trois plaintes avaient été déposées à Moroni. Raison pour laquelle la liberté provisoire accordée à l’ancien directeur technique de la fédération comorienne de football révolte plus d’un.
Car jusqu’à maintenant, la partie civile n’a pas été notifiée de cette décision et ignore les motivations retenues par le juge d’instruction. « En matière criminelle, c’est impossible, et même dans le quotidien de la justice comorienne. Il est très rare qu’une personne poursuivie pour des faits de crime bénéficie, 18 jours après son placement, d’une liberté. Le nouveau juge d’instruction vient de marquer l’histoire de la procédure pénale comorienne », fulmine l’avocat dans un entretien accordé ce mardi. Et les conséquences de cette décision ne se sont pas fait attendre à l’en croire puisque l’une des victimes a été agressée physiquement quelques heures après la libération de son présumé agresseur.
Le juge d’instruction
« Cette responsabilité incombe au juge d’instruction. Nous nous demandons comment en matière criminelle il a libéré un inculpé pour des faits criminels sans auditionner les victimes. Sur la base de quoi il l’a fait jusqu’à tirer des conclusions ayant abouti à une libération« , s’interroge avec amertume Me Idrisse Mze Mogne. Ce dernier souligne par la même occasion que l’alinéa 2 de l’article 144 du code de procédure pénale dispose « que nous procédions à une détention lorsque celle-ci est nécessaire pour préserver l’ordre public du trouble causé par l’infraction ou pour protéger l’inculpé, pour mettre fin à l’infraction ou prévenir son renouvellement ou garantir le maintien de l’inculpé à la disposition de la justice« . Un ordre public sapé selon lui. À la suite de cette agression, les avocats de la partie civile comptent saisir la chambre d’accusation pour demander une révocation de la liberté provisoire de Youssouf Ahamada Bachirou. Notons qu’avant cet acte, Simba Khaled avait lui aussi été agressé par des inconnus alors qu’il se rendait à l’aéroport. On lui avait pris son passeport.
Depuis début 2022, 36 cas de leptospirose ont été recensés, dont 18 la semaine dernière. Parmi ces patients, une personne est décédée des suites de la maladie. Cette recrudescence saisonnière est liée à la saison des pluies particulièrement importante cette année. Pour rappel, la leptospirose est une maladie grave, provoquée par une bactérie souvent présente chez les rats mais également les zébus, les vaches, les cabris et les chiens. La maladie se contracte lors d’un contact avec un environnement humide contaminé par les urines des rats (rivières, boues, flaques d’eau, eaux stagnantes en bord de ravines). La bactérie entre dans l’organisme par la peau en cas de coupures ou de plaies (même petites). Après quelques jours d’incubation, la leptospirose se manifeste par les symptômes suivants : une fièvre élevée (souvent supérieure à 38.5 °C), des douleurs musculaires et articulaires, des douleurs au ventre et des maux de tête.
Des mesures simples permettent de limiter efficacement les risques de contamination. Il faut appliquer des mesures de protection individuelle comme porter des équipements adaptés tels que des gants, des bottes, une combinaison), protéger et nettoyer les plaies à l’eau et au savon, et éviter de se baigner en eau douce ou de laver son linge en rivière lorsqu’on est porteur de plaies, même minimes, ou les protéger en utilisant des pansements hermétiques. Pour lutter contre les rats, il est recommandé d’entretenir régulièrement l’environnement de son domicile (absence d’encombrants, évacuation des déchets), et éliminer toutes les sources d’alimentation (y compris les restes de l’alimentation des animaux). Ces mesures de prévention doivent être appliquées tout particulièrement après des périodes de fortes pluies car le risque de contact avec des milieux humides contaminés est alors plus important