En visite lundi et mardi à Mayotte, la ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche, Agnès Pannier-Runacher, s’est rendue à la plage de Moya pour observer une action de lutte contre le braconnage de tortues. Une occasion de rappeler ce qui est mis en place pour combattre cette pratique.
Arrivée ce lundi à Mayotte, la ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche, Agnès Pannier-Runacher, a entamé sa visite au cœur d’une action de lutte contre le braconnage de tortues. C’est à la nuit tombée qu’elle s’est rendue sur la plage de Moya, en Petite-Terre, pour observer une opération en ce sens menée par les agents de l’Office Français de la Biodiversité (OFB). “Le braconnage c’est vraiment un enjeu important si on veut préserver la biodiversité de Mayotte”, commente la ministre à l’issue de son observation.
Elle a alors rappelé les actions mises en place dans l’archipel pour lutter contre cette pratique, qui est la cause d’environ 80% des morts de tortues, selon le Réseau Echouage Mahorais des Mammifères marins et Tortues marines (REMMAT). Elle a évoqué le “plan d’action spécifique à la protection des tortues”, faisant vraisemblablement référence au Pacte de sauvegarde des tortues marines, qui mobilise aussi bien associations environnementales, institutions et gestionnaires. Un plan nécessaire pour la sauvegarde de l’espèce, permettant dans un premier temps de collecter des informations sur cette dernière et ainsi mieux orienter les actions. “Les personnes qui sont prises en situation de braconnage, il y en a à peu près une par mois, font l’objet de sanctions judiciaires”, rappelle également la ministre de la Transition écologique, ne manquant pas de souligner qu’un des risques encourus pour braconnage est la prison, comme ce fut le cas le mois dernier avec une condamnation à quatre ans de prison ferme. “Parce que c’est un sujet qui doit être pris très sérieusement”, souligne-t-elle.
Remonter les filières
Plutôt que d’alourdir encore les sanctions pour braconnage et consommation de viande de cette espèce protégée (trois ans de prison et 150.000 euros d’amende), la ministre insiste sur l’importance de remonter les filières, “comme on le fait sur les trafics de drogue”. Loin d’être des actes isolés, elle estime qu’il faut “regarder qui est le donneur d’ordre, comment tout le processus se met en place”. Selon elle, de vraies enquêtes sont primordiales, avec la collaboration de l’ensemble des forces de l’ordre, car “c’est rarement la personne qui est prise en flagrant délit qui est le principal auteur de l’acte”. C’est le type de démarche qui a permis, selon elle, à la lutte contre le braconnage de progresser ces dernières années.
En visite jusqu’à ce mardi
Ce mardi, la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, va aborder la question de la ressource en eau, en visitant la retenue collinaire de Combani ainsi qu’en évoquant le projet de dessalement. Elle échangera également avec les équipes de Météo France et devrait alors faire une annonce importante pour les prévisions météo de l’île.