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Comores : Limogeage du ministre de l’intérieur Fakri Mahamoud

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Fakridine Mahamoud Mradabi, n’est plus ministre de l’Intérieur depuis le remaniement du 14 avril.

Fakridine Mahamoud Mradabi, n’est plus ministre de l’Intérieur depuis le remaniement du 14 avril, et a laissé sa place à l’actuel maire de Moroni, Mohamed Ahmed Assoumani. Ce remplacement intervient alors que le ministère de l’Intérieur a été secoué par une affaire de trafic de passeports.

Après plus d’une semaine de suspens, les noms des membres du nouveau gouvernement comorien ont été dévoilés dans la soirée du lundi 14 avril. C’est le premier remaniement du président Azali Assoumani depuis sa réélection contestée à la tête du pays, dont les manifestations post-électorales ont fait un mort, un jeune dénommé Mouslim, qui était seulement âgé de 21 ans. Sur les six ministres remerciés, avant-hier, il y en a un qui n’est pas passé inaperçu. Il s’agit de Fakridine Mahamoud Mradabi, désormais ex-ministre de l’Intérieur, remplacé par l’actuel maire de Moroni, Mohamed Ahmed Assoumani. Nommé en août 2021, Fakri succédait à Abdallah Mohamed Daoudou alias Kiki, en poste depuis 2016 et qui après son éviction, a rejoint le camp de l’opposition.

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Mikidadi Abdullah veut que les Mahorais soient inclus dans la construction de la loi programme

Beaucoup plus connu des Mahorais sous son pseudonyme de « Big Music », Mikidadi Abdullah, est l’une des voix du parti La France Insoumise à Mayotte. Il est remonté contre la loi de programmation pour la refondation de Mayotte (en cours de préparation) qui provoque des remous au sein de la société civile depuis quelques jours. Il explique dans l’entretien ci-dessous, les raisons de son opposition à ce texte. 

Flash Info : Que pensez-vous de toutes ces lois prises, ou en passe de l’être, pour relever Mayotte après les cyclones Chido et Dikeledi ?

Mikidadi Abdoullah (Big Music):  A l’image de toute la population de Mayotte, je ne me retrouve pas dans tous ces textes de lois votés par le Parlement après le passage du cyclone Chido. Nous avons cru que la loi « d’urgence » allait être une occasion d’aider l’île à se relever dans tous les domaines, mais force est de constater qu’il n’en est rien, les Mahorais n’ont reçu aucune aide malgré une forte médiatisation de certaines opérations de distribution ici et là. Je comprends la frustration que certains d’entre nous ont pu ressentir dans les volets domestique, économique, entrepreneurial et surtout scolaire. Les autorités essaient de faire croire que tout va bien tout en sachant que tout cela est faux ! Un nombre important d’écoles n’est pas du tout fonctionnel. C’est pour cette raison qu’une certaine colère gronde sur le territoire et s’amplifie, d’autant plus que nous nous retrouvons maintenant sur un projet de loi programme pour la refondation de Mayotte et ce projet ne correspond absolument pas aux attentes formulées par la population.

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Une campagne pour financer le livre photographique de Morgan Fache

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Le photographe Morgan Fache qui a notamment couvert les jours d’après le cyclone Chido à Mayotte publie l’ouvrage “Les Hauts d’une île” qui regroupe des photographies prises à La Réunion. “J’ai habité un certain temps dans les hauts de La Réunion. La richesse de l’imaginaire autour de ces territoires m’a très vite intriguée. Véritable cœur de l’île composé de sommets, de cirques escarpés et de paysages sublimes, ces sites qui ne sont pas littoraux constituent depuis l’esclavage une source de fantasmes: terres hostiles de refuge pour les esclaves en fuite. À la fin du 19eme siècle ce sont les « petits blancs » (nom historiquement donné aux descendants des primo arrivants à La Réunion d’origine française ou européenne) à la recherche d’espaces disponibles qui vont s’y installer. Ces lieux, constitutifs d’une histoire et d’une identité réunionnaise, abritent aujourd’hui des populations très attachées à leur territoire”, écrit-il. Il lance une campagne de financement participatif pour financer son impression : https://fr.ulule.com/les-hauts-d-une-ile/

Réunion publique à la Place Kakal à Kawéni

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Une réunion publique se tiendra le mardi 15 avril 2025 à 11h, à la place Kakal, Kawéni, Mamoudzou, marquant le début de la mission de l’association Actes & Cités dans le quartier de Mahabourini. Cette rencontre offrira l’occasion de revenir sur le travail entrepris en 2016 concernant une parcelle communale de 3,5 hectares, ainsi que sur les actions en cours après les destructions causées par le cyclone Chido. En 2016, l’association avait mené un relevé détaillé de l’état du bâti, des conditions de vie et des caractéristiques du terrain, en prenant en compte les risques existants. Aujourd’hui, cette réunion a pour objectif de réduire les risques et de libérer les espaces nécessaires à l’avancement des travaux de réhabilitation. Les maîtres d’œuvre, les cabinets d’architecture et l’association Actes & Cités seront présents pour exposer l’avancement des travaux, les difficultés rencontrées, ainsi que les contraintes spécifiques du projet. Ce processus s’inscrit dans une démarche participative, en lien avec le Nouveau Programme National de Rénovation Urbaine, visant à impliquer les habitants dans la transformation du quartier de Kawéni.

Le club de gym de Mamoudzou a décroché des médailles en compétition à La Réunion

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Pour la première fois depuis la création du club gymnique de Passamaïnty en 2021, les gymnastes reviennent avec des podiums et médailles. Elles ont participé au championnat régional en fédéral B. Elles ont fait un stage dans la salle spécialisée du Port et participé à la compétition à Saint-Philippe dimanche matin. L’équipe 7/9 ans se classe 3ème et les deux équipes 10 ans et + se classent 2 et 3ème.

Depuis 4 ans, le club gymnique de Passamaïnty est l’unique club de gymnastique de l’île, nous pratiquons au sein du collège de Passamainty. Plusieurs activités sont proposées telles que la gymnastique artistique féminine et la gymnastique rythmique.

La FCPE réagit à l’explosion d’une grenade au lycée de Tsararano

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Ce vendredi, une grenade lacrymogène a explosé dans les toilettes du lycée de Tsararano, entraînant l’intervention des gendarmes. Si le rectorat a communiqué le jour même sur l’événement, la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) a souhaité réagir ce lundi, par voie de communiqué.

« C’est une première sur le territoire et on nous dit même qu’il s’agit d’une première en France tout simplement. C’est un acte impensable », écrit la fédération, qui exige des clarifications sur la situation. Selon la FCPE, le communiqué du rectorat n’est « pas suffisant ». Elle exige notamment l’accompagnement de l’ensemble de la communauté éducative mais également des réponses sur la provenance de l’explosif.

L’élu Daniel Zaïdani est « parfaitement conscient et dans un état stable depuis un mois »

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Fin février, le conseiller départemental Daniel Zaïdani a été frappé d’un malaise en pleine séance plénière au Conseil départemental. D’abord envoyé au Centre Hospitalier de Mayotte, il a été quelques jours plus tard transféré au Centre Hospitalier universitaire de Saint-Pierre à La Réunion. « Il se révèle être hors de danger après une dizaine de jours », souligne sa famille dans un communiqué. « Parfaitement conscient et dans un état stable depuis un mois, il continue de se rétablir à la mesure du suivi et de la rééducation qu’ils l’accompagnent actuellement », indique-t-il. Sa famille précise par ailleurs que « toute information contradictoire à la nôtre ne peut relever que de spéculations étrangères à la véracité de l’état de santé réel de Daniel Zaïdani ».

Les avocats mobilisés pour dénoncer le manque de moyens à Mayotte

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Une vingtaine d’avocats ont répondu présents lors du mouvement d’humeur visant à demander plus de moyens.)

Ce lundi, les avocats du barreau de Mayotte ont organisé un mouvement d’humeur. Pour montrer leur mécontentement, ils ont refusé de défendre les justiciables lors d’un jugement de comparution immédiate. Ils réclament en particulier davantage de moyens humains.

“Le barreau est devant vous debout pour vous demander de renvoyer cette audience. Cet après-midi aucun avocat n’acceptera de défendre les justiciables devant notre juridiction.” Ce lundi après-midi, c’est ainsi que maître Yanis Souhaïli, bâtonnier de Mayotte, s’est adressé à la présidente du tribunal en préambule de la session de comparution immédiate, au tribunal judiciaire de Mamoudzou.

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Yanis Souhaïli, le bâtonnier de Mayotte a exprimé à la présidente du tribunal judiciaire les revendications de ses confrères et consœurs.

Réunis dans une salle d’audience, les avocats se sont réunis pour protester et dénoncer plusieurs dysfonctionnements. “Ce n’est pas un mouvement de grève mais un mouvement d’humeur”, insiste le bâtonnier. Principale revendication, disposer de moyens supplémentaires. La situation du greffe aux affaires familiales est celle qui illustre le mieux le manque de moyens selon eux. “Depuis plusieurs mois, on attend des décisions. Chido est passé, il a eu des conséquences mais aujourd’hui, on ne peut plus se cacher derrière le cyclone. Des clients attendent d’être divorcés, d’autres attendent des décisions sur les pensions alimentaires depuis plusieurs mois. Nous on est incapables de leur répondre. Et lorsqu’on vient au tribunal pour essayer d’en avoir, on n’en a même pas”, s’époumone Yanis Souhaïli.

Les avocats ont souhaité tirer la sonnette d’alarme car “cela commence à devenir insupportable pour les justiciables”, alerte le bâtonnier. Ce dernier précise que contrairement à plusieurs autres ministres, le Garde des Sceaux, Gérald Darmanin, “n’est toujours pas venu à Mayotte depuis le cyclone ”. L’objectif de la mobilisation est aussi d’être entendu au sein du ministère.

C’est un incident entre la directrice des greffes et un avocat qui est à l’origine du mouvement d’humeur. “En l’analysant, nous nous sommes rendu compte que c’était dû à un manque de moyens humains et matériels au sein du tribunal judiciaire”, explique Yanis Souhaïli. Le barreau de Mayotte revendique notamment plus de personnel de greffe. “Nous pouvons mettre autant de magistrats qu’on veut, si au niveau du greffe ça ne suit pas, ça ne va pas marcher”. Il y a un mois, c’était les greffiers et agents du tribunal qui avaient entamé une grève en ce sens.

“La semaine dernière, une audience s’est tenue dans un hall”

En parallèle des moyens humains, les avocats ont souhaité pointer du doigt les conditions de travail difficiles au sein du tribunal judiciaire depuis le cyclone. Les bâtiments ont été endommagés. Le 2e étage de la Bred qui est réservé au tribunal et qui compte le conseil des prud’hommes est désormais inutilisable. Dans un des bâtiments du tribunal judiciaire, seul le rez-de-chaussée est accessible. “La semaine dernière, une audience s’est tenue dans un hall”,  s’indigne le bâtonnier.  Au niveau de la chambre d’appel, les bureaux des magistrats sont également inaccessibles, des algecos sur le parking vont être installés temporairement comme alternative. Face à cette situation, il estime que c’est le moment de “mettre le coup d’accélérateur sur la cité judiciaire” évoquée depuis plusieurs années, un projet qui réunirait tous les tribunaux et les différents services.

En réponse au mouvement d’humeur, Sylvie Escrouzailles, la présidente du tribunal judiciaire, a noté que les avocats n’allaient pas défendre les prévenus ce jour, en indiquant que cela “les met dans des difficultés procédurales qui peuvent se rapporter sur d’autres audiences”.  Elle a aussi souligné “être consciente des difficultés que connaît le barreau et ce tribunal et surtout depuis Chido.”  Finalement, la séance a été suspendue, elle a ensuite repris pour décider si les prévenus qui devaient être jugés en comparution immédiate restaient en détention provisoire ou pas selon les cas.

Le bâtonnier et une délégation d’avocats se sont parallèlement entretenus avec la présidente du tribunal judiciaire et la direction des greffes. “Des réponses ont été apportées aux interrogations des avocats et des délais ont été fixés pour résoudre certaines problématiques”, souligne Yanis Souhaïli. Plutôt satisfaits de ces échanges, le barreau a mis fin à son mouvement d’humeur.

La ministre de la Transition écologique s’attaque au braconnage pour commencer sa visite à Mayotte

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La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a commencé sa visite de Mayotte lundi soir, avec une opération de lutte contre le braconnage sur la plage de Moya. Photo : Préfecture de Mayotte.

En visite lundi et mardi à Mayotte, la ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche, Agnès Pannier-Runacher, s’est rendue à la plage de Moya pour observer une action de lutte contre le braconnage de tortues. Une occasion de rappeler ce qui est mis en place pour combattre cette pratique.

Arrivée ce lundi à Mayotte, la ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche, Agnès Pannier-Runacher, a entamé sa visite au cœur d’une action de lutte contre le braconnage de tortues. C’est à la nuit tombée qu’elle s’est rendue sur la plage de Moya, en Petite-Terre, pour observer une opération en ce sens menée par les agents de l’Office Français de la Biodiversité (OFB). “Le braconnage c’est vraiment un enjeu important si on veut préserver la biodiversité de Mayotte”, commente la ministre à l’issue de son observation.

Elle a alors rappelé les actions mises en place dans l’archipel pour lutter contre cette pratique, qui est la cause d’environ 80% des morts de tortues, selon le Réseau Echouage Mahorais des Mammifères marins et Tortues marines (REMMAT). Elle a évoqué le “plan d’action spécifique à la protection des tortues”, faisant vraisemblablement référence au Pacte de sauvegarde des tortues marines, qui mobilise aussi bien associations environnementales, institutions et gestionnaires. Un plan nécessaire pour la sauvegarde de l’espèce, permettant dans un premier temps de collecter des informations sur cette dernière et ainsi mieux orienter les actions. “Les personnes qui sont prises en situation de braconnage, il y en a à peu près une par mois, font l’objet de sanctions judiciaires”, rappelle également la ministre de la Transition écologique, ne manquant pas de souligner qu’un des risques encourus pour braconnage est la prison, comme ce fut le cas le mois dernier avec une condamnation à quatre ans de prison ferme. “Parce que c’est un sujet qui doit être pris très sérieusement”, souligne-t-elle.

Remonter les filières

Plutôt que d’alourdir encore les sanctions pour braconnage et consommation de viande de cette espèce protégée (trois ans de prison et 150.000 euros d’amende), la ministre insiste sur l’importance de remonter les filières, “comme on le fait sur les trafics de drogue”. Loin d’être des actes isolés, elle estime qu’il faut “regarder qui est le donneur d’ordre, comment tout le processus se met en place”. Selon elle, de vraies enquêtes sont primordiales, avec la collaboration de l’ensemble des forces de l’ordre, car “c’est rarement la personne qui est prise en flagrant délit qui est le principal auteur de l’acte”. C’est le type de démarche qui a permis, selon elle, à la lutte contre le braconnage de progresser ces dernières années.

En visite jusqu’à ce mardi

Ce mardi, la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, va aborder la question de la ressource en eau, en visitant la retenue collinaire de Combani ainsi qu’en évoquant le projet de dessalement. Elle échangera également avec les équipes de Météo France et devrait alors faire une annonce importante pour les prévisions météo de l’île.

Le Défenseur des droits renforce sa présence à Mayotte

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Didier Lefèvre est chef de pôle régional La Réunion et Mayotte du Défenseur des droits. Daniel Agacinski est directeur de l’action territoriale et Alison Morano est déléguée territoriale auprès du Défenseur des droits.

Du 9 au 11 avril, Daniel Agacinski, directeur de l’action territoriale auprès du Défenseur des droits, a effectué une visite à Mayotte. L’objectif de cette mission était de réaffirmer l’engagement de cette institution sur un territoire où les inégalités d’accès aux droits demeurent particulièrement marquées.

« Nous ne sommes ni un coupe-file, ni un passe-droit », rappelle Daniel Agacinski, directeur de l’action territoriale auprès du Défenseur des droits, dans le cadre de sa visite à Mayotte, du 9 au 11 avril. Le Défenseur des droits, créé en 2011 et inscrit dans la Constitution, est une autorité administrative indépendante dont la mission principale est de garantir le respect des droits de toutes et tous, en particulier dans les relations avec l’administration.

Lorsqu’un citoyen estime que ses droits ne sont pas respectés, que ce soit pour un litige avec la Caisse de Sécurité Sociale de Mayotte, une inscription scolaire ou tout autre problème administratif, il peut saisir gratuitement le Défenseur des droits. L’objectif de l’institution ? Trouver une solution à l’amiable grâce à une expertise juridique pointue et à une médiation menée par des délégués bénévoles.

Bientôt deux nouveaux délégués

À l’échelle nationale, environ 620 médiations sont menées chaque année. À Mayotte, quatre délégués interviennent actuellement, et deux nouveaux seront bientôt installés à Bandrélé et Combani, portant à six le nombre de points de contact sur l’île. Ces points sont répartis sur plusieurs localités, dont Petite-Terre, Koungou, et Mamoudzou. Ces bénévoles reçoivent les citoyens sur rendez-vous, et interviennent également dans des lieux spécifiques, comme la maison d’arrêt de Majicavo, afin de faciliter les échanges entre l’administration et les usagers.

La résolution à l’amiable : la méthode privilégiée

La médiation est au cœur de la mission du Défenseur des droits, permettant d’éviter des recours longs et coûteux. La priorité reste de parvenir à une solution à l’amiable en favorisant le dialogue et la compréhension entre les parties concernées. « Il est évident qu’à Mayotte, l’écart entre le droit écrit et la capacité à le mettre en œuvre est important », constate Daniel Agacinski. L’institution joue alors un rôle central en trouvant des médiations adaptées, en identifiant les bons interlocuteurs et en tenant compte de la marge de manœuvre des administrations locales.

Le Défenseur des droits réaffirme que toute personne peut saisir gratuitement l’institution sur tous les champs de compétence. Selon Daniel Agacinski, « dans les trois quarts des cas, les situations se règlent par la médiation », ce qui montre l’efficacité de cette approche dans la résolution des conflits administratifs.

Merci Alexis, et bon courage pour tes nouveaux projets !

Rédacteur en chef de Flash Infos depuis deux ans et demi, Alexis Duclos est parti pour de nouvelles aventures. Toujours au service des lecteurs mahorais, tu as sans relâche fait en sorte que Flash Infos se fasse l’écho de l’ensemble des voix de l’archipel, sans parti pris, et toujours avec les faits en ligne de mire. Ta rigueur et ton sérieux ont permis aux journalistes de la rédaction qui ont croisé ta route de progresser et de porter le journal, même dans les moments les plus difficiles. Crise de l’eau, barrages de 2024, Chido… On se souviendra longtemps de ces événements couverts ensemble. Toute l’équipe de la Somapresse te dit merci et fera tout pour poursuivre ton travail au service de Mayotte et de ses habitants. Ta fine lecture des enjeux politiques, ta connaissance poussée de l’histoire du département et ton œil vif sur l’actualité vont continuer de nous inspirer. Au plaisir de te recroiser sur l’île lors de tes nouvelles péripéties de journaliste indépendant et de lire tes articles, qui seront sans nul doute édifiants !

Budget, opérations de résorption de l’habitat insalubre à l’ordre du jour du conseil municipal de Mamoudzou

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Durant la séance du conseil municipal du vendredi 11 avril présidée par le maire de Mamoudzou Ambdilwahedou Soumaïla, les élus ont examiné 30 rapports dont les emplois aidés (parcours emploi compétence) destinés à la reconstruction après les cyclones, le budget primitif 2025 ou encore l’instauration d’un périmètre insalubre pour les opérations de résorption de l’habitat insalubre (RHI) de Boubouni, Bonovo et Lacazera.

Le Crédit Agricole lance un prêt à taux zéro pour financer la reconstruction des logements

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À la suite de la publication des décrets au Journal Officiel du 1er avril 2025 et de l’arrêté préfectoral du 4 avril, les habitants de Mayotte peuvent désormais bénéficier au sein du Crédit Agricole La Réunion-Mayotte du nouveau prêt à taux zéro (PTZ), destiné à financer la réhabilitation ou la reconstruction des logements endommagés ou détruits.

Face à cette urgence, ce dispositif instauré par la loi d’urgence pour Mayotte, permet d’obtenir un financement allant jusqu’à 50 000 € sans intérêts remboursable sur une période de 3 à 20 ans. Les fonds devront impérativement être employés pour des travaux de reconstruction, de réhabilitation ou d’amélioration accessoires liés aux logements sinistrés dans le Département de Mayotte. Ils doivent concerner la résidence principale (d’un propriétaire ou d’un locataire).

Pour les clients habitant sur l’île de Mayotte : Prenez rendez-vous directement via l’application Ma banque /contact/ ou sur la site www.ca-
reunion.fr après vous être authentifié. En cas de non-disponibilité vous pouvez également appeler votre conseiller Crédit Agricole.
– Si vous ne parvenez pas à joindre votre conseiller, notre Agence en ligne reste joignable au 0269 640 640.

Un appel à la grève ce mardi dans l’Éducation nationale

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Le syndicat FSU Mayotte appelle les personnels enseignants et les agents du rectorat à
la grève mardi 15 avril. “La situation de sureffectif s’est aggravée après Chido compte tenu des destructions de salles de classes. L’insécurité et les crises de toutes sortes paralysent régulièrement le fonctionnement du service public d’éducation et créent une rupture dans la continuité du service. Tous les personnels sont exposés à des risques d’agression et particulièrement les équipes mobiles de sécurité (EMS) qui sont en première ligne. Ces derniers pourtant essentiels dans le fonctionnement du système éducatif sont privés de toute progressivité salariale”, écrit le syndicat. Le FSU revendique donc une hausse du taux de l’indexation des salaires pour passer à au moins à 60 %, l’alignement des droits (allocations familiales, aide au logement,..) et la dé conjugalisation de l’indemnité de sujétion géographique (ISG). Pour les EMS, il demande l’instauration d’une grille de progression salariale, la mise en place d’une prime de risque, et l’attribution d’équipements (téléphone et scooter de service, uniformes en nombre suffisant).

Un corps retrouvé à Majimeouni

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Ce dimanche matin, le corps d’un homme d’une trentaine d’années a été retrouvé à la sortie de Majimeouni, dans la commune de Bouéni, selon nos confrères de Mayotte la 1ère. Pour l’heure, les circonstances des faits n’ont pas pu être déterminées et une enquête a été ouverte pour mort suspecte.

Le bus des Diables Noirs de Combani réduit en fumée

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Après avoir perdu leur terrain de football lors du passage du cyclone Chido, c’est désormais leur bus que l’équipe des Diables noirs de Combani a perdu. Il a pris feu samedi dans la matinée sans cause identifiée alors qu’il était garé dans une rue du village.

Une grenade lacrymogène explose au lycée de Dembéni

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Ce vendredi matin, à 8h50, une grenade lacrymogène a explosé dans les toilettes du lycée de Dembéni. Tous les élèves ont été évacués afin de laisser les forces de l’ordre intervenir pour s’assurer qu’aucune autre grenade ne s’y trouvait. Le personnel et les élèves ont pu reprendre leurs activités à 11h.
Un agent technique a été commotionné par l’explosion et quelques élèves incommodés par les émanations du gaz lacrymogène. Ils ont été pris en charge très rapidement par les pompiers. Des investigations sont actuellement menées pour retrouver l’auteur des faits. Le dispositif de sécurité en vigueur fera l’objet d’un renforcement.

“Des étoiles dans les yeux” après avoir reconnu une orque déjà passée par Mayotte

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Mercredi dernier, Ceta’Maore et plusieurs prestataires nautiques ont pu faire l’observation rare d’une orque qui était déjà venue à Mayotte en 2023. Une rencontre qui va pouvoir faire avancer la recherche scientifique sur cette espèce.

Je suis avec un groupe d’orques.” Mercredi 9 avril, 17h05, le téléphone portable de David Lorieux sonne lorsqu’un un pêcheur prononce cette phrase au bout du fil. Ni une, ni deux, le coordinateur scientifique de l’association Ceta’Maore prévient Nicolas Chabot, gérant de Lagon Aventure et Denis Fabre, celui de Mayotte Explore, pour organiser une mission d’observation. “Seulement quinze minutes après l’alerte, on partait en bateau de la plage du Faré”, se souvient celui dont l’association a pour but d’étudier et de protéger les mammifères marins. À bord de la navette de Mayotte Explore, l’équipe de reconnaissance se dirige vers le large de la passe en S, où le pêcheur se trouve. Ce dernier ayant perdu de vue les orques, ils craignent d’arriver trop tard. Mais après seulement vingt minutes de navigation, le “miracle” se produit sous les yeux de David Lorieux, à 17h45 : “En cinq secondes, l’orque est apparue à 20 mètres du bateau.” Un véritable coup de chance pour Denis Fabre, qui a ensuite vu un deuxième aileron à 300 mètres de sa navette. “C’est rare. La dernière fois que j’en avais vu, c’était il y a trois, quatre ans”, se rappelle-t-il. L’embarcation a suivi le groupe de femelles vers le nord pendant vingt minutes, tandis qu’elles émergeaient à gauche et à droite, pour le plus grand bonheur des observateurs. “La première qu’on a aperçue nous regardait depuis sous l’eau. On a pu voir son ventre blanc”, se réjouit David Lorieux, qui a pu ajouter un grand nombre de photographies à la base de données de Ceta’Maore.

On était comme des fous, avec des étoiles dans les yeux”, s’émerveille Nicolas Chabot. La surprise ne s’arrête pas là pour ce dernier. Lorsqu’il observe mieux la tache oculaire blanche de l’animal, il reconnaît trois petites pointes. “J’ai reconnu l’orque, je l’avais déjà vue et prise en photo en octobre 2023”, affirme le gérant de Lagon Aventure. Pour reconnaître un individu, les scientifiques étudient en effet cette tache blanche qui se trouve au-dessus de l’œil du mammifère marin, ainsi que son aileron. Cette reconnaissance vient s’ajouter à la rareté de cette rencontre. “C’est seulement la deuxième ou troisième fois qu’on a un rematch”, explique David Lorieux, après avoir consulté Maeva Terrapon, doctorante qui étudie les orques de Mayotte. “Ça donne espoir de peut-être la revoir”, s’enthousiasme Nicolas Chabot.

Un nouveau pas pour la recherche

Les constatations continuent : cette fois-ci, la tache oculaire de l’orque était très jaune, alors qu’en 2023, elle était blanche. L’équipe d’observation en a conclu que l’individu se trouvait dans les eaux de l’Antarctique il y a seulement quelques semaines. Dans les eaux froides, les orques conservent leur peau, sur laquelle s’accumule une algue appelée diatomée qui donne cette couleur jaunâtre. Dans les eaux chaudes, les orques perdent leurs peaux mortes en quelques semaines et leurs taches retrouvent alors leur couleur blanche. Le coordinateur scientifique de Ceta’Maore a également pu enregistrer les sons des orques à l’aide de son hydrophone. “Des enregistrements clairs d’orques, il en existe peu pour le sud-ouest de l’océan Indien. Cela pourrait être une grande avancée pour la recherche”, explique-t-il. Autant d’éléments qui vont permettre de mieux comprendre le comportement encore mal connu des orques présents dans la région.

En attendant, c’est “une grande joie” pour Ceta’Maore, qui ajoute l’observation d’orques à sa collection, selon David Lorieux : “C’est la première fois que Ceta’Maore observe des orques. Ça devient la 13ème espèce observée par l’association.”

L’orque, une espèce protégée

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Ceta’Maore organise régulièrement des missions d’observation en mer, afin de collecter des données sur les mammifères marins. Photo : image d’archives.

Suite à cet événement, Ceta’Maore invite les usagers de la mer à lui envoyer toutes informations relatives à l’observation d’orques à Mayotte. En cas de rencontre, il faut envoyer un point GPS, la date, l’heure, et des photos des deux taches occulaires et des deux côtés de l’aileron, ce qui permettra d’alimenter le programme de suivi Wujua mené par Ceta’Maore. Ce projet a pour but de collecter des données sur les mammifères marins présents dans les eaux de l’archipel, à travers le travail des observateurs en mer de l’association. Toute nouvelle observation pourra aider à mieux comprendre les comportements des orques. David Lorieux rappelle néanmoins que les orques sont protégées, et que comme avec les autres cétacés de Mayotte, il faut rester à distance et ne pas se mettre à l’eau avec ces animaux sauvages.

“50 % de nos biens ont été détruits » : après Chido, l’immobilier de Mayotte en attente

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De nombreuses habitations ont été détruites par le cyclone Chido. Photo : images d’archives

Durement touché par le cyclone Chido, le secteur de l’immobilier tente de se remettre. Si les dégâts ont été importants, les professionnels locaux s’efforcent de trouver des solutions face à cette situation complexe, tout en reconnaissant que la route vers la normalisation sera longue.

Les premiers mois après le cyclone Chido ont nécessité une action rapide pour reloger les habitants dont les logements ont été affectés. « Nous avons pris des nouvelles de nos locataires et dû faire face à une gestion de crise dans laquelle il fallait immédiatement reloger les locataires impactés« , explique Nizar Assani Hanaffi, gérant de l’agence Deltah Immo. Certains ont dû quitter leur logement en raison de la destruction partielle, voire quitter l’île. « Ce qui a aggravé la situation, c’est la tempête Dikeledi, qui a fragilisé encore plus des bâtiments déjà partiellement sinistrés« , note celui qui est également président du comité territorial Action Logement Mayotte. Selon ses chiffres, la commune de Mamoudzou serait la plus touchée. « Mamoudzou a été particulièrement touchée sur le plan immobilier, bien plus que d’autres secteurs. Nous avons constaté que 50 % de nos biens ont été détruits« , indique le professionnel du marché local. Si ces chiffres témoignent de la gravité de la situation, ils montrent aussi les défis énormes auxquels font face les acteurs du marché pour se remettre sur pied.

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Nizar Assani Hanaffi est gérant d’une des plus grosses agences immobilières de Mayotte. Photo : image d’archives

Des délais lents, mais une volonté de relancer l’activité

La lenteur des procédures administratives, notamment en ce qui concerne le traitement des sinistres par les assurances, est un autre frein à la reprise rapide. « Les démarches avec les assurances sont longues, et cela retarde considérablement la reconstitution des biens« , indiquent Nadir et Yazid Djouma, tous deux co-gérants de Orpi Mayotte. Cependant, malgré ces lenteurs, les acteurs du secteur continuent de suivre les dossiers et d’accompagner les sinistrés dans leurs démarches pour faciliter la reprise de leurs activités.

En attendant que les indemnisations soient débloquées, les professionnels de l’immobilier font face à une situation de stagnation sur le marché. « Notre secteur de la transaction est actuellement en attente. Les gens se demandent s’ils doivent rénover avant de vendre« , expliquent les deux agents immobiliers. Ils espèrent tous une reprise des activités après une indemnisation des sinistrés.

Des mesures qui restent à ajuster

Les professionnels du secteur immobilier soulignent également l’insuffisance des mesures économiques mises en place par les autorités pour soutenir la reconstruction. « La loi d’urgence n’a pas pris en compte l’ampleur des dégâts économiques, un sujet qui n’a pas été suffisamment abordé« , déclare Nizar Assani Hanaffi.

« Cela va prendre du temps, mais la demande locative reste toujours présente, et des solutions commencent à émerger« , commente Nadir Djouma. Les travaux de réparation tardent aussi, à cause des pièces qui tentent encore d’être importées. La reprise complète de l’activité prendra probablement plusieurs mois, voire plus. Cependant, les acteurs du marché immobilier se montrent optimistes quant à une reprise progressive, sans pouvoir donner une date de reprise d’activité précise.

Beach-Foot : le rendez-vous sportif des entreprises de Mayotte de retour

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Le Beach-Foot Entreprises est organisé par l’agence Angalia.

Le Beach-Foot Entreprises revient pour sa 20ème édition dimanche 20 avril sur la plage de Sakouli. Le tirage au sort des poules a eu lieu le 10 avril au restaurant O’Chill Grill. Quarante équipes, dont huit nouvelles, s’affronteront sur huit terrains, dans un esprit de cohésion.

Le coup d’envoi de la 20ème édition du Beach-Foot Entreprises a été lancé ce jeudi 10 avril, dans la cour du restaurant O’Chill Grill, à Mamoudzou, à l’occasion du traditionnel tirage au sort des poules. « On avait à cœur de réaliser cette 20ème édition et les équipes ont répondu présentes », se réjouit Laurent Mounier, directeur général d’Angalia, agence de communication organisatrice de l’événement.

Quarante équipes, réparties en huit poules, s’affronteront sur huit terrains, avec deux arbitres par match et des rencontres en deux mi-temps de six minutes. Les entreprises habituées de la compétition seront de la partie, comme EDM (Electricité de Mayotte), Bureau Vallée ou encore la SIM (Société immobilière de Mayotte). Cette année, huit nouvelles formations rejoignent la compétition, dont l’association Mlezi Maore.

Besoin de convivialité après Chido

Le rendez-vous est donné dimanche 20 avril sur la plage de Sakouli, à Bandrélé, près de quatre mois après le passage du cyclone Chido. Un retour attendu, placé sous le signe de la cohésion et du partage. « Les entreprises ont besoin d’un moment de convivialité », souligne Laurent Mounier.

Comme lors de chaque édition, plusieurs récompenses seront en jeu : meilleure attaque, prix des arbitres, prix du fair-play ou encore prix des supporters. Un rendez-vous à ne pas manquer pour les amoureux du ballon rond.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes