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Un site à M’Tsapéré pour promouvoir la brique de terre compressée ?

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La brique de terre compressée, promue par l’association Art Terre, est adaptée à l’environnement mahorais.

Réunie ce jeudi 7 avril à l’occasion de son assemblée générale, l’association Art Terre veut poursuivre son développement et sa structuration pour donner toujours plus de visibilité et redynamiser la filière BTC (brique de terre compressée). Ainsi, les bénévoles envisagent de se doter d’un site de production et de formation sur le terre-plein de M’Tsapéré.

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Un lieu à M’Tsapéré consacré au matériau pourrait aider la filière à se faire connaître.

Cette année est cruciale pour la brique de terre compressée (BTC). Celle-ci est en passe d’obtenir la règle professionnelle auprès de l’agence qualité construction, une reconnaissance de plus pour ce matériau. Il s’agit que c’est une belle satisfaction pour l’association Art Terre qui ne souhaite pas pour autant s’arrêter en si bon chemin. Ainsi, elle envisage dans ses projets à venir de créer un site temporaire, ou même permanent, à proximité de la direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DEAL) à M’Tsapéré. « Ce serait un pas en avant vers le pôle formation », indique Vincent Liétar, l’un des deux membres démissionnaires.

Si la réflexion menée à l’occasion de l’assemblée générale organisée ce jeudi 7 avril serait de pouvoir analyser les terres issues des gros chantiers publics menés sur le territoire, à l’instar de la future zone d’aménagement concerté de Doujani, l’enjeu de posséder un tel espace serait de produire et de stocker de la BTC, mais aussi de faire monter en compétences les maçons et les producteurs. « Le savoir-faire, c’est crucial, c’est le moteur », insiste Dominique Tessier, architecte et co-auteur de « Construire en terre mahoraise », un ouvrage sorti en fin d’année dernière.

La voie de la professionnalisation

Mais un virage comme celui-ci ne se réalise pas en un claquement de doigts. Cela demande une véritable prise de décision et un certain chamboulement dans le fonctionnement de l’association. « Il est visiblement temps pour vous de passer vers une phase de professionnalisation. Votre solde 2022 (de plus de 45.000 euros) vous permet de l’envisager », suggère Arnaud Boudard, un employé de la DEAL, structure faisant partie des principaux financeurs de Art Terre. Se pose ainsi la question de monter des partenariats et de recruter un salarié. Ce qui induit « organisation » et « disponibilité » aux yeux de Vincent Liétar. Or, une telle embauche apparaît à ce jour comme indispensable dans le but de continuer à faire du lobbying pour la filière de construction en terre crue.

Un bel outil de communication

Autre avantage : ce site dédié permettrait de sensibiliser le grand public. « En vous installant à cet endroit, vous toucheriez 50% des actifs mahorais bloqués dans les bouchons le matin et le soir », fait remarquer Arnaud Boudard. Sans oublier le brassage de curieux qui pousseraient la porte pour passer une tête et s’informer ! C’est en tout cas la stratégie de communication envisagée. L’occasion de faire découvrir quelques modèles de production (arcs, murs, coupoles, maisons, etc.) et d’échanger sur certaines démarches en cours, comme le projet d’amélioration de l’environnement scolaire, le projet Lima (logement innovation Mayotte) en partenariat avec Action Logement ou le projet Toma dans le cadre du programme inter Outre-mer pour les bâtiments résilients et économes en énergie… « Ces projets pilotes seront le meilleur moyen pour véhiculer un message positif sur ce matériau », affirme Ibrahime Zoubert, membre du conseil d’administration de l’association. Quoi qu’il en soit, l’idée séduit dans son ensemble. Reste à la concrétiser pour définitivement couler les fondations de la filière de la brique de terre compressée.

Les élèves de Petite-Terre s’éveillent à l’art grâce à la nature

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L’artiste Sylvain Trabut a passé deux semaines à Mayotte pour y développer son univers peuplé de créatures fantastiques.

Clap de fin pour la résidence artistique de Sylvain Trabut à Mayotte. Mercredi 6 avril, avait lieu le vernissage de l’exposition “Invente ta créature fantastique”. Pendant plus de deux semaines, l’artiste originaire du Gers n’a pas cessé de créer et de partager sa passion pour les figures miniatures qu’il réalise à partir de matériaux glanés au cours de ses balades.

Tout droit sortis d’un conte de fée, les personnages inventés par les élèves de Dzaoudzi-Labattoir fascinent. Encadrés par l’artiste Sylvain Trabut et Thomas Aymeric, professeur d’arts plastiques, les écoliers ont donné vie aux matériaux qu’ils foulent chaque jour sans même les apercevoir. Feuilles, branches, brindilles ou encore déchets plastiques, entre les mains des collégiens, mais aussi des CM1 et CM2 scolarisés en Petite-Terre, un monde merveilleux ouvre ses bras.

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Les CM1 et CM2 se sont approprié la nature mahoraise au contact de l’artiste.

Dans la salle polyvalente du collège Boueni M’Titi, professeurs, enfants et parents se pressent pour venir observer ces curieux personnages. Roussette, tangue, chèvre, silhouette humanoïde, l’imagination des jeunes artistiques leur permet d’inventer des créatures loufoques à qui il ne manque que la vie.

Développer des compétences naturalistes

D’abord émerveillés par les pommes de pain et autres matériaux naturels emmenés par l’artiste de métropole, les enfants ont également appris à découvrir la nature qui les entoure.

“Nous sommes allés, guidés par l’office national des forêts (ONF), dans la forêt de Dapani afin de montrer aux élèves la richesse de la biodiversité mahoraise”, explique Aileen Bar, professeur de sciences de la vie et de la terre et référente E3D (Établissement en démarche globale de développement durable) au collège de Dzaoudzi-Labattoir. Pour les éco-délégués qui ont participé activement à ce projet, l’objectif était double : développer leur capacité artistique mais aussi leurs compétences naturalistes.

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Les matériaux trouvés au fil des balades ont permis de donner naissance à une exposition.

L’aventure “Invente ta créature fantastique” a permis aux élèves de “sortir de leur zone de confort”. Glaner des pousses ou encore des graines, apprendre de quel arbre tout cela provient, prendre conscience de la pollution des espaces naturels ou même aller sur Grande-Terre pour la première fois de leur vie, cette expérience présente un intérêt pédagogique non négligeable pour les professeurs. “À la suite de l’exposition nous pourrons aisément réinvestir en cours de SVT les connaissances abordées sur le compostable ou encore la dispersion des graines et des végétaux qui sont des éléments du programme scolaire », affirme Julie Frances, professeur de sciences de la vie et de la terre, à l’origine de trois classes environnement au sein du collège Bouéni M’titi.

“Un moment touchant”

Partir d’éléments ramassés à même le sol et les transformer en un ami imaginaire, voilà qui a passionné les enfants. “J’ai vécu ici des moments très touchants”, confie Sylvain Trabut, “après avoir créé leur petits personnages, les élèves les ont mis en scène dans l’arboretum de l’école. Certains leur parlaient ou se sont pris en photo avec eux.” Un pari réussi pour ce passionné de la nature qui narre au quotidien sur ses réseaux sociaux les aventures de ses compositions. Un bon moyen de se mettre à distance du quotidien et de regarder vivre ces drôles de petites bêtes… réelles ou fictives dans la biodiversité exceptionnelle de l’île aux parfums.

« Ces jeunes se sentent inutiles parce qu’ils n’ont aucune perspective »

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Différents acteurs de la prévention de l'enfance étaient réunis lors de l'atelier "Comment je fais moi pour exister", le mercredi 6 avril, dans le cadre du colloque "Les conduites à risque à l'adolescence'' à la MJC de Combani.

Le phénomène de bandes se retrouve à l’origine de nombreux problèmes à Mayotte. Souvent constitués de jeunes adultes, ces groupes sont perçus par certains comme les principaux responsables du climat de violence qui émaille l’île aux parfums. La Maison des Ados 976 (MDA) de Mlezi Maoré s’est penchée sur la question lors de son colloque qui s’est terminée ce mercredi 6 avril.

Manque de reconnaissance, vulnérabilité, pauvreté… Les raisons pour lesquelles les jeunes Mahorais rejoignent des bandes sont pléthores. Pour entrer dans le vif du sujet, ce mercredi 6 avril, les intervenants du conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD) de Petite-Terre ont ouvert l’atelier thématique, « Comment je fais moi pour exister ? », par une petite représentation théâtrale. À la fois touchante et criante de vérité, la scénette a permis à tous les participants de situer la misère sociale dans laquelle vit une partie de la jeunesse du 101ème département français.

« Lorsque l’on demande à ces jeunes quels sentiments les habitent au quotidien, les mêmes termes reviennent continuellement », témoigne Lise Martinez, éducatrice spécialisée et employée du secteur prévention spécialisée au sein des Apprentis d’Auteuil Mayotte. « Isolement social », « prison à ciel ouvert », « injustice », « manque d’infrastructures », « stigmatisation », autant de maux du quotidien verbalisés par ces adolescents qui se cherchent une place dans la société.

« Des préjugés dans les deux sens »

« On entend souvent les jeunes des quartiers parler de ceux d’en bas », explique Asma* médiatrice sociale. Que ce soit à Mamoudzou Nord, Mamoudzou Sud ou Petite-Terre, les habitations les plus précaires se trouvent à flanc de colline et s’opposent aux plus aisés, mais aussi aux institutions en contrebas. “Ces jeunes se sentent exclus de la communauté. Ils ont un sentiment d’inutilité car pour beaucoup d’entre eux ils n’ont aucune perspective », témoigne celle qui va chaque semaine à la rencontre des adolescents. En effet, après le baccalauréat beaucoup d’adolescents tombent dans l’oisiveté, n’ayant pas les papiers nécessaires pour trouver un emploi ou une formation.

« Il y a des préjugés dans les deux sens », ajoute Abdallah*, éducateur spécialisé au sein de l’association Meso, « Pour une grande part de la population, jeune rime avec délinquant. » Cette idée est donc à déconstruire pour le professionnel qui se retrouve confronté au regard des habitants. « La population subit tellement qu’elle considère que la seule solution réside dans l’intervention de la police ou de la gendarmerie. Mais pire encore, elle pense que l’on cautionne les méfaits commis par les adolescents car on tente de leur venir en aide », explique le travailleur socio-éducatif, rappelant que son travail est d’insérer ces jeunes dans la société plutôt que de les rejeter.

Comment sortir de ce cercle vicieux ?

Comme dit l’adage, l’union fait la force, et en bandes, les jeunes se sentent moins vulnérables. « Ils recherchent du respect, de la confiance, une reconnaissance et même une protection », commente Lucie Kiledjian, psychologue clinicienne à la Maison des Ados de Mlezi Maore. En pleine quête d’identité, beaucoup d’adolescents se retrouvent confrontés à de nombreuses frustrations. À Mayotte, celles-ci peuvent être liées à leur contexte social, familial, leurs origines, mais de plus en plus, la violence s’institutionnalise et les acteurs du médico-social peinent à l’expliquer. « En tant qu’assistante sociale scolaire, je me rends compte que même des jeunes, scolarisés, de nationalité française et qui dorment avec un toit sur leur tête se mêlent à ces bandes », confie Noussa*. Un phénomène qui pourrait s’expliquer par un laissé aller éducatif et un déterminisme que subiraient ces enfants confrontés à la violence dès leur plus jeune âge.

Mais alors, scolarisé ou non, en difficulté ou pas, quelle solution pour les adolescents mahorais ? Les acteurs présents lors de ce colloque s’accordent à dire que la route est encore longue et qu’il faut dès à présent co-construire un projet global d’accompagnement. Créer un sentiment identitaire positif qui valorise Mayotte et ses spécificités sans tenter sans cesse d’envier ou de s’opposer à son voisin. Un objectif louable, mais qui sait combien de temps encore les bandes rivales continueront de s’affronter à l’ombre des baobabs…

*Les noms ont été modifiés

Libération d’agresseurs sexuels aux Comores : la commission des droits de l’homme interpelle le gouvernement

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Le parquetier général assure que les prisonniers condamnés pour des faits d’agressions sexuelles ayant pu passer entre les mailles du filet étaient des mineurs au moment des faits. Un argumentaire qui peine à convaincre la commission nationale des droits de l’homme et des libertés laquelle appelle le gouvernement à rectifier le tir.

La libération de 60 détenus la semaine dernière de la prison de Moroni n’en finit pas de susciter des remous. Cette fois-ci c’est au tour de la commission nationale des droits de l’homme et des libertés (Cndhl) de monter au créneau. Dans un communiqué publié ce 5 avril, l’instance dirigée par Sittou Raghadat  Mohamed est revenue sur l’arrêté du ministre comorien de la Justice, Djae Ahamada Chanfi. Grâce à ce dernier, de nombreux prisonniers ont pu recouvré leur liberté depuis le 30 mars. Officiellement, il s’agit d’une mesure avalisée en conseil des ministres pour désengorger les centres pénitenciers du pays, dont la surpopulation carcérale n’est un secret pour personne. Le problème, il s’avère  que parmi les bénéficiaires se trouvent des personnes condamnées pour des faits d’agression sexuelles, des infractions criminalisées depuis un moment par les lois comoriennes, notamment le nouveau code pénal. C’est d’ailleurs pour cette raison que la commission nationale des droits de l’homme et des libertés qui est restée silencieuse sur de nombreux sujets a finalement réagi.  » Le Cndhl se réjouit des mesures prises par le gouvernement pour le désengorgement des prisons de la Grande Comore, d’Anjouan et de Mwali qui va intervenir dans les prochains jours. Mais nous sommes profondément préoccupés par le fait que des personnes condamnées pour agression sexuelle se trouvent sur  la liste des détenus qui ont bénéficié la mise en liberté conditionnelle« , lit-on dans le communiqué.

Vigilance

Un arrêté signé le 28 mars par le Garde des sceaux comorien a accordé une clémence à une soixantaine de détenus de la maison d’arrêt de Moroni. Le Procureur Général, Soilihi Djae qui supervisait l’opération sur place avait indiqué que seulement une catégorie de prisonniers était éligible à ce réaménagement de sanctions : Les plus de 60 ans et les jeunes de moins de 25 ans dont la conduite a été exemplaire pendant l’incarcération et qui ont purgé plus de la moitié de leurs peines. La décision du ministre de la Justice avait par ailleurs défini des délits dont les personnes reconnues coupables ne pouvaient être incluses sur la liste . C’est le cas des viols, de détournements de deniers publics, les assassinats ou les meurtres. Mais aux yeux de nombreux juristes, les agresseurs sexuels auraient dû manifestement en faire partie. Cela n’a malheureusement pas été le cas. Puisque certains d’entre eux jouissent d’une liberté conditionnelle. D’où l’appel à la prudence  émis par la commission nationale des droits de l’homme et des libertés. « La Cndhl appelle les autorités compétentes à procéder à une autre mesure de clémence pour libérer d’autres détenus, mais cette fois avec vigilance » , recommande la plus haute institution nationale chargée du respect des droits humains. Si cette dernière dit avoir apprécié qu’on ait privilégié  les jeunes âgés de moins de 25 ans, elle réitère néanmoins sa demande envers les autorités pour qu’elles améliorent davantage les conditions de détention en les alignant aux normes internationaux. L’Union des Comores est souvent pointée du doigt en matière de détention. On se rappelle de l’affaire d’Inssa Mohamed alias Bobocha, accusé d’avoir tenté d’ourdir un attentat contre le président de la République, Azali Assoumani,  en 2020. Extradé de Madagascar vers les Comores, le 27 janvier 2021, ce prisonnier [ il a été condamné à 8 ans de prison ferme début mars]  n’avait pas donné signe de vie pendant deux mois. Sa situation révélée au grand public par son avocat avait poussé la Cndhl, jugée trop conciliante envers le pouvoir central à sortir de sa zone de confort pour lui rendre visite. Histoire d’éteindre les rumeurs de tortures qui s’étaient répandues.

Rappel de produits de la marque Kinder

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L’entreprise Ferrero a procédé au rappel des produits de la marque Kinder suivants : Kinder Surprise 20g (par un, par trois, par quatre et par six) et 100g avec des dates de péremption comprises entre fin juin et fin octobre ; Kinder Schoko-Bons avec des dates de péremption comprises entre fin avril et fin août ; Kinder Mini Eggs avec des dates de péremption comprises entre fin avril et fin août ; Kinder Happy Moments, Kinder Mix 193g, Panier 150g, Peluche 133g, Seau 198g, avec des dates de péremption à fin août. Il est demandé aux personnes détenant ces produits de ne pas les consommer et de les jeter immédiatement.

Ces rappels font suite à une épidémie de salmonelloses dans plusieurs pays européens. Les autorités sanitaires françaises ont ainsi été informées par le centre national de référence des salmonelles de l’Institut Pasteur de la survenue en France de 21 cas de salmonellose répartis sur l’ensemble du territoire. Huit d’entre eux ont été hospitalisés et sont tous rentrés à domicile. L’âge médian des cas est de quatre ans.

Une charbonnière illégale de 25 mètres cubes détruite à Dzoumogné

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Le 1er avril, la direction départementale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF), avec l’appui de la gendarmerie nationale, a procédé à la destruction à Dzoumogné, d’une charbonnière illégale d’un volume de 25 mètres cubes dans le cadre du plan d’actions de la mission inter-service de l’eau et de la nature de Mayotte (MISEN 976). Il est rappelé à la population que la pratique du charbonnage est strictement réglementée et que les contrevenants à la réglementation s’exposent à des poursuites au titre du code forestier. Des actions de surveillance sont régulièrement menées par les services de l’État. Elles visent à préserver l’environnement et à sanctionner toute action illégale constatée.

54 colis de cartouches de cigarettes et plus de 100 kilogrammes de bangué saisis par la police

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L’unité nautique de la police aux frontières de Mayotte, en coordination avec le poste de commandement de l’action de l’État en mer, a intercepté, lundi après-midi, un kwassa-kwassa transportant de la contrebande à environ deux kilomètres au large du village de M’Bouini, au sud de Mayotte. L’embarcation, dans laquelle se trouvaient six passagers et un passeur de nationalité comorienne, contenait « un chargement de 54 colis contenant 2.575 cartouches de cigarettes « Le Coelacanthe », ainsi que six ballots d’herbe de cannabis locale (bangué) pour un poids total de 101,06 Kg de produits stupéfiants », précise la police.

Le passeur est poursuivi pour des faits d’aide aggravée à l’entrée irrégulière, entrée irrégulière, importation en contrebande de produit de tabac manufacturé et transport et détention non autorisés de stupéfiants. Les passagers font l’objet d’une procédure administrative en vue d’un éloignement vers les Comores. Ils sont pris en compte par le centre de rétention administrative. Cigarettes et cannabis ont été remis au service des douanes de Pamandzi pour destruction.

La police nationale fait remarquer que « depuis le 1er janvier 2022, elle constate une recrudescence des saisies de produits sur les kwassa-kwassa ». 8.431 cartouches de cigarettes comoriennes, pour une valeur douanière estimée de 70 euros l’unité, ont ainsi été prises. Soit un montant total chiffré à 590 170 euros. 308,52 kilogrammes d’herbe de cannabis (bangué) ont connu le même sort.

Deux journées de sensibilisation à la santé durant le Ramadan

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À l’occasion de la journée mondiale de la santé, la ville et le centre communal d’action sociale de Mamoudzou organisent deux journées de sensibilisation sur le thème « Santé et Ramadan ». Ces rendez-vous ont pour objet d’informer sur l’attitude et les comportements à adopter durant le Ramadan par les personnes malades, notamment les personnes diabétiques ou souffrant d’hypertension afin d’éviter toute complication de leur état de santé. C’est aussi l’occasion d’échanger avec des professionnels sur les activités physiques et sportives réalisées au mois de Ramanda. Différents ateliers de sensibilisation et de dépistage seront proposés aux visiteurs en collaboration avec l’union départementale des associations familiales et Fahamou Maesha, ce jeudi,  de 9h à 13h, à la MJC de Mamoudzou, et samedi, de 9h à 13h, à la MJC de M’Tsapéré.

Ces actions font partie des travaux engagés dans le cadre du contrat local de santé signé le 2 décembre dernier entre la ville de Mamoudzou et l’agence régionale de santé, la préfecture et le conseil départemental. Cet outil a pour but de réduire les inégalités territoriales et sociales de santé affirmant ainsi une volonté d’agir en faveur de la santé, pour et avec les habitants.

Le conseil départemental présente les images du futur gymnase de 1.000 places de M’tsangamouji

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Le 5 octobre dernier, le conseil départemental de Mayotte délibérait sur l’organisation des Jeux des Iles 2027. Objectif de cette démarche : réaffirmer la volonté de la collectivité et celle du mouvement sportif mahorais pour l’organisation à Mayotte des futurs jeux. Plusieurs équipements structurants ont déjà été présentés ou dévoilés comme le bassin olympique de Kaweni ou le centre de formation pour sportifs de haut niveau de Mirereni-Chirongui. Le projet de construction du gymnase du Nord à M’tsangamouji, doté d’une capacité de 1 000 places, doit accueillir les disciplines suivantes : la halle principale multisports avec des marquages pour un terrain de handball ; un terrain de basketball, un terrain de volleyball, quatre terrains de badminton, un court de tennis, une salle polyvalente annexe pour les arts martiaux, les sports de combat et/ou la gymnastique.

Est également prévu un mur pour la pratique de l’escalade sur un usage scolaire avec une hauteur minimale de 9 m pour une largeur minimale de 21m. Le délai de réalisation est de quatre ans, soit deux ans d’études et deux ans de travaux. La livraison de l’opération est prévue en décembre 2025. L’enveloppe prévisionnelle affectée aux travaux représente 10 M€.

Le projet de M’tsangamouji complète celui d’un autre gymnase, prévu côté Mirereni sur le site du futur centre de formation des sportifs de haut niveau, avec une livraison programmée pour 2024.

Appel à candidature pour encadrer les accueils collectifs de mineurs 2022

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La commune de Mamoudzou organise tous les ans les accueils collectifs de mineurs en partenariat avec la délégation régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports (DRAJES) et la caisse de sécurité sociale de Mayotte. La caisse des écoles, autorité responsable de ce programme, lance les appels à candidatures pour les postes de directeurs et d’animateurs afin de pouvoir mettre en œuvre les centres de loisirs pour les prochaines vacances scolaires d’été, de Toussaint et de Noël.

Les imprimés des dossiers de candidatures sont à retirer à la caisse des écoles, service pôle animation éducative, et retournés au plus tard le 13 mai prochain à 15h30. Périodes concernées pour les centres de loisirs sans hébergement : du 7 juillet au 21 août ; du 12 décembre 2022 au 7 janvier 2023. Pour les centres avec hébergement : du 10 octobre au 23 octobre. Ces offres sont à destination d’un public large : des demandeurs d’emplois, des étudiants et des élèves âgés de plus de 17 ans ayant le diplôme requis (le BAFD ou équivalent pour les directeurs ; le BAFA, le BPJEPS ou le certificat de qualification professionnelle animateur périscolaire ou équivalent pour les animateurs ; le BAFA 1 pour les stagiaires).

Un médiateur de Transdev agressé à Passamaïnty, ce mercredi matin

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Alors qu’il était chargé de superviser la montée des adolescents dans le bus scolaire au rond-point de Passamaïnty, mercredi matin, un homme a été attaqué par une bande de jeunes à coups de pierre. Il a été blessé à la main et aux côtes. Le SNT CFE-CGC, l’un des syndicats présents au sein du conseil départemental de Mayotte, dénonce les conditions de travail des agents.

Un mouringue, organisé mardi soir, a provoqué de vives tensions entre des jeunes de Passamaïnty et de Tsoundzou. Des affrontements contre la police en ont découlés. Cette escalade de la violence ne s’est pas arrêtée là puisqu’une bande de jeunes a ensuite agressé un médiateur posté à un arrêt de bus, mercredi matin, vers 5h20, au rond-point à l’entrée de Passamaïnty. Celui-ci a reçu des jets de pierre, assure la police, avant de confirmer que l’acte a eu lieu en marge de « rivalités de quartiers ». Blessé aux côtes et à la main, l’agent a pu toutefois sortir des urgences du centre hospitalier de Mayotte dans la journée. Une interruption de travail temporaire (ITT) de sept jours lui a été délivrée.

Il s’agit de la deuxième agression d’un médiateur en une semaine. Askandari Allaoui, représentant du SNT CFE-CGC, un syndicat présent au Département, rapporte que le chef des médiateurs du nord de Mayotte a lui aussi subi des violences. À travers un communiqué, son organisation condamne de façon « évidente des actes de violence perpétrés ici et là sur le territoire de Mayotte ».

Les horaires des agents pointés du doigt

Pour l’organisation syndicale, l’agression de Passamaïnty met en lumière également les conditions de travail des agents. « Les horaires officiels disent que les agents doivent commencer à 5h30, mais ils sont là souvent avant. C’est le cas de l’agent dont l’agression a eu lieu à 5h20. Cela peut poser un problème de couverture », précise Askandari Allaoui.

Les agents du Département sont ainsi « mis à disposition d’un prestataire extérieur [N.D.L.R. Transdev*] sans que le comité technique ne soit avisé », poursuit le syndicaliste. Il invite, dans son communiqué, le président de la collectivité, Ben Issa Ousseni, à se mettre « en conformité avec le règlement intérieur du personnel du Département en ce qui concerne ces corps de métier ».

*Nous n’avons pas pu joindre Transdev, ce mercredi.

 

D’autres faits rapportés à Tsoundzou

Une heure plus tard, ce mercredi, vers 6h30, des automobilistes ont fait état d’agressions au niveau de Tsoundzou alors qu’ils étaient coincés dans les habituels embouteillages vers Mamoudzou. « Entre cinq et dix jeunes », s’en sont pris aux conducteurs, afin de voler des sacs ou des téléphones, rapporte un automobiliste. La police confirme que des signalements ont bien été effectués une heure après les faits de Passamaïnty, mais que « le groupe s’était disloqué » avant l’arrivée des fonctionnaires sur place.

Solidarité : une cagnotte en ligne pour aider les familles les plus démunies en cette période de Ramadan

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La première cagnotte avait permis de distribuer de la nourriture à une vingtaine de familles défavorisées pendant le Ramadan.

Pour la deuxième année consécutive, Oirdi Anli lance une tirelire numérique pour aider des familles mahoraises dans le besoin à l’occasion du mois sacré pour les musulmans. La somme déjà récoltée en moins d’une semaine permet d’envisager un doublement des bénéficiaires et un élargissement des zones soutenues. Entretien avec l’initiateur de ce projet solidaire.

Flash Infos : Vous venez de lancer une nouvelle cagnotte pour venir en aide aux familles démunies. Comment est né le projet ? Et quel bilan tirez-vous de la première édition qui s’est déroulée à la même période l’an dernier ?

Oirdi Anli : Nous avons monté le projet avec un ami de Cavani. Tout est parti d’une rencontre fortuite vers 22h avec un jeune garçon en mars 2021 qui se plaignait d’avoir faim… Nous avons donc décidé de lui donner à manger. Très rapidement, nous nous sommes rendus compte qu’il n’était pas le seul dans cette situation. D’où l’idée de lancer une cagnotte en ligne pour récupérer des fonds et réaliser une distribution de produits de première nécessité à une vingtaine de familles défavorisées sur la commune de Mamoudzou. Avec les 1.086 euros récoltés, nous avons rédigé une liste des denrées alimentaires (riz, pâtes, sucre, lait, œufs, poulet, sardine, huile, savon, tomates, etc.) régulièrement consommées durant le mois sacré.

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Limitée pour l’instant à Mamoudzou, l’initiative pourrait être étendue, annoncent les organisateurs.

Pour cette deuxième édition, nous avons mis pas mal de temps à nous décider car un pote est parti en métropole pour poursuivre ses études et un autre est à fond dans son business… Nous nous sommes décidés le week-end dernier, un peu à la dernière minute. Mais nous ne pouvions pas rééditer l’expérience après la réussite et l’engouement suscité l’an dernier. Le Ramadan est l’occasion d’aider les plus démunis ! Nous nous devions d’apporter une nouvelle fois notre pierre à l’édifice, tout simplement.

FI : Comment vous organisez-vous pour sensibiliser un maximum de donateurs ? Par la suite, avez-vous noué un partenariat avec un magasin pour faciliter votre démarche ? Comment ciblez-vous les bénéficiaires ? Et comment procédez-vous pour la distribution ?

O.A. : Tout se passe sur les réseaux sociaux ! Mes potes et moi sommes pas mal suivis sur Internet, surtout sur Snapchat, Instagram et Facebook. Tous les jours, nous republions le lien vers la cagnotte pour faire une piqûre de rappel. Cela permet aussi à ceux qui n’ont pas les moyens de lâcher un billet d’au moins le partager. Tous les jours, nous recevons un grand nombre de notifications pour donner des détails sur notre action.

Pour le public cible, nous demandons à nos donateurs s’ils connaissent des gens en difficultés qui sont dans une situation de précarité. Nous faisons en sorte d’être le plus transparent possible. En moins d’une semaine, nous avons déjà presque atteint 1.000 euros. Si nous arrivons à doubler le budget, ce serait génial, car de nombreux habitants sont dans le besoin. Nous réfléchissons actuellement à élargir la distribution à d’autres communes, pour la simple et bonne raison que les participants ne sont pas tous issus de Mamoudzou.

La plus grande difficulté se trouve auprès du magasin en question car lorsqu’il s’agit d’une somme relativement importante, il faut donner un certain nombre de justificatifs. Nous avons dû fournir un devis avec le montant de la cagnotte en question avant de pouvoir faire les courses au centre commercial.

FI : Envisagez-vous de pérenniser cette action en dehors de la période du Ramadan ?

O.A. : Pour l’instant, nous visons uniquement le mois de Ramadan. Mais l’idée de monter une association germe dans nos têtes. Malheureusement, cela reste complexe de gérer toutes les démarches administratives. Nous faisons cela en mode « bénévole », nous ne demandons rien en échange. Après, nous ne nous fermons aucune porte. Si des personnes sont motivées pour rejoindre notre initiative et monter des partenariats, nous les accueillons les bras ouverts.

> Accéder à la cagnotte

L’ex-avocat Jacques Tchibozo revient à Mayotte régler ses comptes

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Poursuivi pour des agressions sexuelles par d’anciennes collaboratrices, l’ex-avocat du barreau de Mayotte Jacques Tchibozo était de retour au tribunal de Mamoudzou, ce mardi. Il accusait six de ses anciens collaborateurs et l’une de ses clientes « d’un complot » contre lui. Le tribunal correctionnel de Mamoudzou donnera son délibéré le 10 mai prochain.

ex-avocat-jacques-tchibozo-revient-mayotte-regler-comptesC’est un scandale né dans un cabinet d’avocats de Mayotte qui s’est retrouvé une nouvelle fois, ce mardi, au tribunal correctionnel de Mamoudzou. L’ex-avocat Jacques Tchibozo, habitué des lieux, n’était cette fois pas là pour défendre un client, mais bien accuser d’anciens collaborateurs, sous l’œil de quelques confrères venus en curieux. « Dénonciation calomnieuse », « complicité de dénonciation », « faux témoignage », les faits reprochés aux sept prévenus n’ont qu’un but, laver l’honneur de Jacques Tchibozo, mis en cause en 2013 dans des tentatives de viols et d’agressions sexuelles. Bénéficiant d’un non-lieu, c’est vrai, dans une affaire contre une ancienne cliente, il se targue aujourd’hui de pouvoir condamner six de ses anciens collaborateurs et la cliente, à l’origine selon lui « d’un complot ». Il oublie de dire toutefois que ses affaires ne sont pas terminées et qu’il doit passer le mois prochain devant la cour d’appel pour des agressions sexuelles [N.D.L.R. il a été condamné à cinq ans de prison par le tribunal de La Réunion en 2018]. Radié du barreau de Mayotte, l’homme dit être toujours « enregistré au barreau du Québec » où vit sa famille. Mais, parce que l’ambassade du Canada refuse de lui accorder un visa, il est coincé à La Réunion.

 « L’instruction n’a voulu me laisser aucune chance »

Au cours de sa plaidoirie, l’ancien avocat tente dans un style confus de déterminer comment ses anciens collaborateurs se sont ligués contre lui. Il cite ainsi un repas au cours de laquelle une partie des prévenus auraient décidé de le faire tomber et se lance dans un long monologue parfois interrompu par la présidente du tribunal. Liselotte Poizat lui fait alors remarquer à maintes reprises qu’il se perd « dans les détails ». « Je ne suis pas un enfant. Je suis la victime ici », lui crie-t-il en réponse.

Se posant en tant que victime justement, il tente de démontrer que l’enquête en 2013 était à charge. « L’instruction n’a voulu me laisser aucune chance », « ces gens ont menti délibérément », se défend-il, parlant parfois de lui à la troisième personne du singulier. Son succès avec les femmes ou celui de son cabinet auraient provoqué « des jalousies » de la part de ses confrères. Sur les accusations d’agressions sexuelles, il affirme qu’elles étaient « consentantes » et réfute le sentiment de peur décrit par l’une de ses secrétaires. Ses anciens avocats salariés ne sont pas épargnés par les critiques. « Qu’est-ce que je lui ai fait pour qu’il me traite comme ça ? » déplore-t-il, au sujet d’un avocat poursuivi pour faux témoignages.

Ce dernier, maître Charles Simon, ne mâche pas ses mots quand il évoque son ex-employeur. « Il se comporte comme un gros porc », « complètement fou », « personne égocentrée », « autoritaire », les qualificatifs négatifs pleuvent à la barre, pendant que l’intéressé continue de sourire.

Les autres avocats ne sont pas plus tendres. Défendant deux prévenues, maître Nadjim Ahamada plaident la relaxe. Qualifiant Jacques Tchibozo de « pervers sexuel », celui-là même qui a demandé la radiation de l’ancien avocat estime que son opposant a « un problème avec les femmes ». Il réclame 10.000 euros, 5.000 euros pour chaque cliente, pour les frais de justice.  Maître Alexandre Volz demande lui 1.500 euros de frais de justice pour une ancienne avocate du cabinet de Jacques Tchibozo.

Le tribunal correctionnel, au bout d’un procès qui a duré cinq heures, a annoncé un délibéré pour le 10 mai prochain.

Covid-19 : seul le centre de Mamoudzou et l’équipe de vaccination mobile continuent les vaccins

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À la date du 1er avril, 144.763 personnes éligibles disposent d’un schéma vaccinal complet (soit 63.4% des personnes de plus de cinq ans). L’ensemble du dispositif de vaccination mis en place a permis de procéder à plus de 338.193 injections sur le territoire, que ce soit en centre de vaccination ou par les professionnels de santé libéraux. Aujourd’hui, seule 41.4% de la population éligible (schéma antérieur complet depuis plus de trois mois) a reçu une dose de rappel. Ce taux n’est pas assez important pour assurer une couverture vaccinale efficace. Compte tenu du rythme de vaccination depuis quelques semaines (709 injections la semaine dernière, contre 6.315 la première semaine de janvier), l’agence régionale de santé de Mayotte a décidé d’adapter l’offre vaccinale afin de cibler les publics les plus à risque et les territoires les plus isolés en complémentarité de l’offre de la vaccination du CHM et des professionnels libéraux – médecins généralistes, pharmaciens, infirmiers, kinésithérapeutes – qui sont toujours mobilisés pour la poursuite de la vaccination.

À ce stade de la campagne vaccinale, dans un contexte de recul de la circulation virale à Mayotte et compte tenu de la baisse du taux de fréquentation des centres de vaccination depuis plusieurs semaines, l’agence régionale de santé en accord avec les directives ministérielles, procède à la fermeture progressive de ces derniers avec le maintien de celui de Mamoudzou et son équipe de vaccination mobile qui continuera de sillonner le territoire pour proposer une vaccination au plus près de la population.

Si la vaccination réduit la circulation du virus et le risque de développer des formes graves de la maladie et tout particulièrement pour les personnes les plus fragiles, l’immunité qu’apporte le vaccin diminue dans les mois qui suivent l’injection. L’ARS rappelle la nécessité pour toutes et tous les Mahorais de mener les schémas vaccinaux complets avec la dose de rappel (3ème dose). Depuis le 14 mars dernier, les personnes âgées de 80 ans sont éligibles à un deuxième rappel vaccinal (ou 4ème dose), à partir de trois mois après l’injection du premier rappel, conformément à l’avis du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale. Il s’agit d’apporter une protection supplémentaire face au virus pour ces personnes à risque de forme grave de Covid-19.

La pêche aux poulpes interdite jusqu’au 15 juin

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Du 1er avril au 15 juin, la pêche aux poulpes est interdite dans les eaux mahoraises, par arrêté préfectoral. Cette fermeture de la pêche sur l’ensemble du territoire permet de diminuer la pression sur les populations de poulpes afin de favoriser leur renouvellement. Consommation raisonnée égale ressource préservée. Que vous soyez professionnel ou particulier, voici quelques recommandations pour assurer le respect de la réglementation durant cette période : je n’en pêche pas, je n’en achète pas, je n’en détiens pas, je n’en consomme pas, je n’en vends pas !

Orange conforte sa position de leader sur le réseau mobile mahorais

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L’enquête annuelle de l’autorité de régulation des communications électroniques sur la qualité de services des réseaux mobiles et la fiabilité des cartes de couverture dans les territoires d’outre-mer confirme qu’Orange est le réseau mobile numéro un pour la deuxième fois consécutive. Dans son enquête, l’Arcep, arbitre expert et neutre au statut d’autorité administrative indépendante, observe ainsi qu’Orange est premier ou premier ex aequo sur 16 des 19 indicateurs de qualité de service voix, SMS et data à Mayotte. L’opérateur téléphonique confirme ainsi son leadership sur la qualité de service mobile mahorais.

Orange propose notamment les meilleurs débits en envoi de fichiers, avec un débit moyen montant de 19.7 Mb/s. Comme en 2020, ces résultats montrent qu’Orange continue d’offrir à ses clients le meilleur réseau mobile et la meilleure qualité de service à Mayotte : numéro un sur les débits en envoi de fichiers, sur le chargement de pages web en moins de dix secondes sur les axes routiers et sur les appels de qualité parfaite.

« Cette deuxième étoile est une grande fierté pour nos équipes qui œuvrent au quotidien pour offrir le meilleur réseau à nos clients. Je salue également, comme le souligne l’Arcep, le déploiement de la technologie VoLTE, une fonctionnalité innovante qui offre une meilleure qualité des appels. Depuis toujours nous apportons le meilleur de la technologie à Mayotte, et nous continuerons encore à la faire en 2022 », assure André Martin, le directeur régional d’Orange. Toutes les données sont disponibles sur le site reseaux.orange.re et l’enquête complète est disponible sur le site de l’Arcep.

Le seuil du Zakat El-Fitr et du Moud pour le ramadan

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Mahamoudou Hamada Saanda, le Grand Cadi de Mayotte, informe les fidèles que le montant de Zakat El-Fitr est fixé cette année à la somme de sept euros par personne à charge (le poids en denrée alimentaire est de 2.5 kilogrammes) et celui du Moud à cinq euros par jour de compensation (le poids en denrée alimentaire est de 600 grammes). L’aumône de Zakat El-Fitr, destinée à valider et purifier le jeûne, est versée aux ayants droits avant la prière de l’Aïd El-Fitr, conformément au verset 60 de la sourate IX du Coran.

Synthèse du déplacement de la présidente de l’union sociale pour l’habitat

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Dans le cadre de son déplacement à Mayotte, Emmanuelle Cosse, la présidente de l’Union sociale pour l’habitat (USH), a multiplié les échanges et les rencontres sur le terrain. Les enjeux d’aménagement et d’assainissement sont particulièrement prégnants, avec, en particulier, un déficit d’infrastructures qui pèse sur le nécessaire rééquilibrage territorial et la lutte contre l’habitat indigne.

À ce titre, l’USH salue le travail engagé par les différents acteurs locaux, tant des collectivités locales qui engagent désormais des outils stratégiques, comme le PLUIH de la communauté des communes du Sud et la démarche de requalification de la ville de Chiconi, que l’équipe d’Action Logement s’agissant de la mise en place de l’ESH AL’MA et de sa stratégie de développement, que de la mobilisation des élus de la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou en faveur de la création d’une coopérative Hlm «Hippocampe Habitat », que de la relance de la construction de la SIM et des contributions des services de l’État.

L’ancienne ministre du logement se félicite « des démarches de projets portés par les collectivités locales mahoraises en lien avec l’État local et leurs partenaires en faveur de l’habitat » et déclare que « le Mouvement HLM qui vient de se renforcer à Mayotte avec la création d’une ESH et d’une coopérative HLM sera aux côtés des acteurs locaux pour les accompagner dans les immenses défis qui sont devant eux. Cela passe aussi par une pleine et entière prise en compte des droits et des besoins des habitants de ce département français ».

« Je leur ai dit : « Dégagez de chez moi », et j’ai tiré »

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La légitime défense n’a pas pu être défendue pour le propriétaire de la maison visitée.

Un homme de 54 ans a été condamné à deux ans de prison, dont une année avec sursis, pour avoir tiré sur des cambrioleurs qui se sont introduits chez lui, à Combani, dans la nuit du 13 au 14 janvier 2020. Deux des trois voleurs (l’un étant mineur, il ne peut pas être jugé en correctionnelle) ont également été punis par le tribunal de Mamoudzou, ce mardi.

Souvent victime de vols ou d’agressions, le propriétaire d’un bar de Mamoudzou était, ce mardi matin, sur le banc des prévenus du tribunal correctionnel. Une place qu’il partageait avec l’un des cambrioleurs avec qui il s’est retrouvé nez à nez le 13 janvier 2020, à Combani. Ce soir-là, alors que sa femme et ses deux enfants étaient dans son autre logement à Cavani, il regardait la télé quand il a entendu du bruit. « Ca faisait boum boum dans l’escalier. Comme je me suis fait cambrioler deux jours plus tôt [N.D.L.R les cambrioleurs ont admis que c’étaient eux], je suis sorti pour voir », raconte-il, à la barre, ce mercredi. « J’ai vu une personne accroupie devant mon frigo. J’ai voulu lui foutre la trouille de sa vie. » Armé d’une carabine et d’un pistolet d’alarme, l’homme de 54 ans est entré et tombé pas sur un, mais trois voleurs. Surpris, il a alors fait usage une fois chacune de ses armes « sans viser ». « Je leur ai dit : « Dégagez de chez moi », et j’ai tiré », se souvient-il, deux ans après. Le projectile de la carabine a alors traversé l’épaule d’un des voleurs qui lui tournait le dos et s’est logé dans le cou d’un deuxième.

Les trois cambrioleurs ont alors fui « en passant par-dessus la balustrade. Je n’ai pas vu que j’avais blessé quelqu’un », continue l’homme atteint d’arthrose. L’affaire aurait pu en rester là. En effet, les deux voleurs blessés, l’un de 23 ans aujourd’hui et un autre de 22 ans, ont préféré se taire et ont été rapidement soignés au dispensaire de Combani, le 14 janvier 2020. Mais c’est deux jours plus tard, quand celui atteint au cou a été admis à l’hôpital, puis placé en réanimation, que les gendarmes ont commencé à s’intéresser à cette histoire, alors qu’entre-temps, le propriétaire de bar n’avait pas jugé utile de les prévenir de l’intrusion à son domicile.

Autre élément en défaveur de l’homme d’affaires installé à Mayotte depuis vingt ans. La carabine 22 long rifle qu’il a utilisé n’a jamais été mentionnée lors des auditions. Il y a bien eu une saisie, mais seuls le pistolet d’alarme et une carabine à plomb ont été trouvés. « Je ne voulais pas que le propriétaire de la carabine soit embêté », justifie-t-il, penaud, lors de l’audience.

« Votre vie n’était pas en danger »

Si la légitime défense a été évoquée pour ce cas, les faits se déroulant à la fois de nuit et dans un domicile, elle a été écartée à la fois par la substitut du procureur, Sarah Mbuta, et par la propre avocate du prévenu de 54 ans, maître Mélanie Trouvé. En effet, pour être appliquée, il faut « une proportionnalité » et répondre à une menace. « Ce que l’on vous reproche, c’est d’avoir répliqué de manière violente », indique la première à l’homme poursuivi pour « violences avec arme ». Elle rappelle que le blessé au cou, celui qui a 22 ans, a eu cent jours d’interruption temporaire de travail (ITT) et que la vie du propriétaire « n’était pas en danger ». En outre, aucune arme n’a pu être attribuée aux voleurs, malgré la présence d’un chombo.

Maître Mélanie Trouvé n’a pas plaidé la relaxe, mais a tenu à dire que son client « n’a pas eu une volonté de se faire justice lui-même » et « qu’il n’a jamais nié sa responsabilité ». Sur l’éventualité d’appeler les gendarmes, dont la brigade la plus proche est à Sada, ou l’alarme désactivée ce soir de janvier 2020, elle rétorque « qu’il sait qu’il n’est pas protégé quand il sort ».

Le tribunal correctionnel a condamné l’homme de 54 ans à deux ans de prison, assorti d’un sursis probatoire d’un an. Il a également l’interdiction de porter une arme pendant cinq ans. Sa peine pourra être aménagée. Concernant les voleurs, le plus jeune n’avait pas 18 ans et ne peut donc pas être jugé par le tribunal correctionnel. Le plus âgé, le seul présent et qui a été blessé à l’épaule, a été condamné à six mois de prison avec un mandat de dépôt pour « tentative de vol en réunion ». Le dernier, actuellement aux Comores, s’est vu attribuer un mandat d’arrêt pour exécuter une peine d’un an de prison dont six mois avec sursis.

Les encouragements de la Cour des comptes adressés à la commune de Bandrélé

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La commune de Bandrélé a engagé de nombreux investissements auxquels la chambre régionale des comptes prête attention.

La chambre régionale des comptes La Réunion-Mayotte a contrôlé les comptes et la gestion de Bandrélé sur les exercices 2016 à 2021. Comptabilité, gestion des ressources humaines, renforcement de la gouvernance… Autant de domaines dans lesquelles la commune du sud doit mettre l’accent pour rentrer dans les clous.

Avec une dépense par habitant en opérations d’équipement de l’ordre de 680 euros, Bandrélé détient le montant le plus élevé parmi les communes mahoraises en 2018. Entre 2016 et 2020, les investissements réalisés se chiffrent à 24.8 millions d’euros et correspondent aux principaux chantiers prévus dans le programme de mandature de l’équipe municipale. Si la fiabilité de son budget reste perfectible, la ville affiche une situation financière excédentaire. Comment ? Grâce à « des recettes fiscales en augmentation (de 3.5 à 5.1 millions d’euros sur la période) et bénéficie de financements conséquents (10.4 millions d’euros de subventions perçus) pour investir dans les domaines de l’éducation, de la culture, de la résorption de l’habitat insalubre ou encore de la sécurisation des biens et des personnes », souligne la Cour des comptes, dans un rapport publié le 31 mars dernier.

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Le maire Ali Moussa Moussa Ben assure déjà mettre en œuvre un certain nombre de recommandations.

Malgré ces bons résultats sur le papier, les Sages préconise de « mettre en place une comptabilité d’engagement systématique pour les dépenses », mais aussi de « consolider l’inscription ainsi que le suivi des restes à réaliser et procéder au rattachement des charges et des produits à l’exercice » dès 2022. Sans oublier de « procéder, avec le concours du comptable public d’ici la fin de l’année 2023, à la mise à jour progressive de l’inventaire de la commune ».

Temps de travail, nouvelles bonifications indiciaires, supplément familial de traitement…

Autre mise en garde ? La gestion des ressources humaines ! À la suite d’un conseil municipal en date du 10 septembre dernier, Bandrélé entreprend actuellement la mise en conformité de son régime relatif au temps de travail. Le décret n°2001-623 du 12 juillet 2001 fixe la durée légale à 1.607 heures par an pour les employés à temps plein. La municipalité doit également engager la régularisation des nouvelles bonifications indiciaires attribuées aux agents et amplifier le contrôle « rigoureux et pérenne » sur le respect des conditions d’octroi et le calcul du supplément familial de traitement. Sur ce dernier point, « les vérifications opérées sur un échantillon de dossiers montrent que les résultats de cette démarche sont incomplets à la fin 2021 ».

Le dernier enjeu est le renforcement de la gouvernance. Au-delà du respect du partage des attributions entre le maire et le conseil municipal, du fonctionnement des instances consultatives, la chambre régionale des comptes invite la commune à offrir aux élus de l’opposition une plus large part d’expression. Parmi les six revues municipales publiées entre 2016 et 2020, aucune ne comporte un espace réservé pour ceux qui ne font pas partie de la majorité du maire, Ali Moussa Moussa Ben.

Des obligations légales vis-à-vis des administrés

Par ailleurs, « les obligations générales de la collectivité territoriale en matière d’information des citoyens ne sont pas assurées correctement ». La mise en ligne du nouveau site Internet doit permettre de rectifier un certain nombre de carences, comme la diffusion obligatoire, à compter du 1er juillet prochain, de la liste des délibérations examinées par le conseil municipal dans un délai d’une semaine et les documents relatifs à la situation financière de la ville. « De manière générale, les corrections apportées améliorent la fiabilité des renseignements délivrés, mais quelques erreurs subsistent. » Exemple : les horaires d’ouverture de la mairie mentionnés pour la journée du vendredi sont inexacts, car ils ne prennent pas en compte l’augmentation du temps de travail instaurée depuis le 3 janvier 2022.

En réponse, le premier magistrat assure déjà mettre en œuvre un certain nombre de recommandations dans différents domaines, tels que la comptabilité ou la prospective financière (adoption à venir d’un plan pluriannuel d’investissement pour la période 2022-2024). « Je compte poursuivre, avec votre aide, cet effort pour développer le territoire communal et les services offerts à la population, avec l’objectif constant de bonne gestion financière de la collectivité. » Reste à espérer que cette bonne volonté se concrétise par des actes.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes