En fin de semaine se déroulait le Start-up week-end à Pamandzi, 54 heures pour créer un business. Parmi les trois lauréats retenus par le jury, un vise à valoriser la filière ylang, un autre entend fournir des services numériques innovants et un autre veut lancer un parc de loisirs couvert pour enfants.
La créativité et le talent au rendez-vous du Start-up week-end

Apprentis d’Auteuil : « On observe une remobilisation en faveur de la jeunesse »

Le service de prévention et d’éducation spécialisée des Apprentis d’Auteuil a célébré ses cinq années d’exercice sur le territoire, vendredi 29 novembre, à Mamoudzou. 8.000 jeunes ont pu être sensibilisés grâce à leurs actions. Une activité saluée par les services du Département et de la préfecture de Mayotte.
« Les jeunes nous considèrent comme des héros », souligne Salim Abdou, éducateur de la prévention spécialisée au sein de la Fondation des Apprentis d’Auteuil à Mayotte. Dans la cour intérieure de l’église Notre-Dame-de-Fatima à Mamoudzou, située au 7, boulevard Halidi Sélémani, celle-ci célébrait cinq ans d’engagement en prévention spécialisée. Partenaires, accompagnateurs et bénéficiaires se sont réunis pour fêter cet événement autour d’un gâteau d’anniversaire. Plus de 8.000 jeunes sur le territoire ont été aidés depuis ses débuts.
Comme Fouad Abou, 17 ans, qui est suivi depuis un an. Grâce au partenariat des Apprentis d’Auteuil à Mayotte, il a été sélectionné pour participer à une initiative de Clowns sans frontières et a pu s’initier à l’art du clown. « Nous nous produisions devant des gens. J’ai aimé les faire rire. Nous avons reçu un certificat et une médaille pour cela », raconte-t-il. À demi-mot, il avoue qu’il souhaiterait un jour, vivre de cette passion.
Au cœur de ces actions, on retrouve les éducateurs de prévention spécialisée, dont la mission est d’aller à la rencontre des jeunes en situation d’errance dans les quartiers. Ils interviennent dans les hauteurs de Kawéni, M’tsapéré, Tsoundzou ou encore de Labattoir. Salim Abdou partage son expérience dans son nouveau métier après avoir été formateur dans l’association : « Sur le terrain ? Il ne m’est jamais rien arrivé. Notre structure est bien identifiée. La plupart du temps, les jeunes se sentent rejetés et souhaitent simplement qu’on les écoute ». Il apprécie le lien qu’il réussit à tisser avec une partie de la jeunesse qui souffre de grandes précarités. « Un jour, mon scooter a été volé alors que j’intervenais à Kawéni. Quelques jours après, ils me l’ont rendu. Il n’était plus en un seul morceau, mais au moins, il roulait encore », raconte-t-il. Malgré cette mésaventure, son enthousiasme pour son métier reste intact.
« Des acteurs actifs sur le terrain »
Ces actions de prévention spécialisée sont reconnues par Laurent Alaton, le sous-préfet chargé de la cohésion sociale à la préfecture de Mayotte. « Avoir des éducateurs présents sur le terrain, notamment en fin de journée ou le soir, comme ceux des Apprentis d’Auteuil, c’est essentiel. Une partie de notre jeunesse va bien, mais une autre est à la dérive. Il faut aller chercher ces jeunes dans les villages pour créer un lien de confiance, ce qui leur permet de rebondir. » Cette mission est également saluée par les services du Département. Ahmed Djoumoi Abdullah est chargé de mission au sein de la direction de la protection de l’enfance. Il félicite ces cinq années d’action préventive menées par l’association : « Nous avons d’abord traversé la période du Covid-19, qui a été difficile pour les professionnels. Depuis, on observe une remobilisation en faveur de la jeunesse et des familles. C’est encourageant de voir des acteurs actifs sur le terrain ».
Les services de prévention spécialisée des Apprentis d’Auteuil souhaitent encore prolonger leur mission.
L’eau non-conforme à Passamaïnty et les deux Tsoundzou
« Dans le cadre du contrôle de la qualité de l’eau, des analyses font état ce jour d’une non-conformité de la qualité de l’eau sur le système de Passamaïnty. Ces résultats imposent de prendre des mesures de précaution pour garantir la potabilité de l’eau consommée sur le réseau », prévient la Société mahoraise des eaux, dans un communiqué envoyé ce samedi. Les trois villages de Passamaïnty, Tsoundzou I et Tsoundzou II sont concernés. Il y est demandé à l’ensemble de la population de ces villages de faire systématiquement bouillir l’eau, ceci permettant de la stériliser et d’éliminer ainsi toutes les bactéries présentes. « L’eau bouillie peut ainsi être utilisée pour boire, faire à manger et se brosser les dents, sans aucun danger pour la santé. Elle doit être stockée dans un récipient dédié, conservée à l’abri de la chaleur et peut être utilisée pendant 48 heures », ajoute le délégataire du syndicat Les Eaux de Mayotte, avant de prévenir que de nouveaux contrôles sont en cours pour suivre l’évolution de la situation.
Le gasoil a augmenté de trois centimes au 1er décembre
Depuis ce dimanche 1er décembre, de nouveaux tarifs sont en vigueur dans les stations-services, les automobilistes roulant au gasoil vont voir un chiffre augmenté de trois centimes d’euros, le prix d’un litre passant de 1,45 à 1,48 euro. Le gasoil marin connaît la même augmentation (1,08 euro par litre), tandis qu’elle est d’un centime pour le pétrole lampant (1,26 euro par litre). L’essence et le mélange détaxé enregistrent au contraire une baisse d’un centime et sont respectivement à 1,74 euro par litre et 1,20 euro par litre.
« Pour le mois de décembre 2024, malgré une baisse des cours moyens mondiaux des produits pétroliers (-5,57% pour l’essence et +1,56% pour le gazole), le prix des carburants à base de gazole augmente légèrement. Cela s’explique par la dépréciation de l’euro par rapport au dollar (+2,59%) », explique la préfecture de Mayotte. Le prix de la bouteille de gaz de douze kilogrammes, lui, n’évolue pas (25 euros).
Les élections à l’Université de Mayotte devront se refaire
Les 8 et 9 novembre, les personnels de l’Université de Mayotte ont procédé à l’élection de ses représentants des personnels et des usagers des conseil d’administration, à la commission de la formation et de la vie universitaire, ainsi que celle de la recherche du conseil académique. Un scrutin entaché d’irrégularités selon un professeur qui a saisi la commission de contrôle des opérations électorales de l’établissement situé à Dembéni. Celle-ci ne lui a pas donné raison sur tout, mais a reconnu qu’il y avait lieu d’annuler les élections, le 22 novembre.
Plusieurs éléments ont motivé cette décision. Il y a déjà la connaissance tardive des candidats, puisque le dépôt des candidatures a pu se faire jusqu’au 2 novembre et la mise en ligne des professions jusqu’au 4 novembre, soit à quatre jours seulement du scrutin. Plusieurs professeurs ont également voté alors qu’ils n’exerçaient pas encore à l’Université au moment du vote, quand un autre avait dépassé l’âge pour être enseignant-vacataire (« La circonstance, selon laquelle il aurait été recruté en tant que chef d’entreprise, recrutement non soumis à la limite d’âge, n’est clairement pas établie »). Enfin, un professeur qui a présenté, le dernier jour, une liste comportant son seul nom a été écarté par l’Université de Mayotte parce qu’elle pensait que celle-ci était irrecevable. En réalité, il pouvait très bien se présenter. « Il ressort des dispositions précitées des articles L.719-1 et D.719-2 du code de l’éducation que si l’élection du collège A s’effectue bien au scrutin de liste, les listes peuvent être incomplètes. Dès lors, le président de l’Université de Mayotte ne pouvait écarter la liste du professeur pour le seul motif d’incomplétude de celle-ci », confirme la commission.
Inscriptions ouvertes pour la rentrée 2025-2026 à Mamoudzou
La ville de Mamoudzou informe la population que la période d’inscription des enfants à l’école pour la rentrée 2025-2026 sera ouverte du 2 décembre 2024 au 28 mars 2025. Les parents peuvent inscrire leurs enfants sur rendez-vous dans l’antenne du service scolaire de leur circonscription. Les parents (ou responsable légal) peuvent prendre rendez-vous, du lundi au jeudi de 8h à 12h et le vendredi de 8h à 11h, par téléphone avec le référent de la circonscription de leur lieu d’habitation. Circonscription nord
Kaweni, Mamoudzou : 0639 992859 / 0269637739, circonscription centre, Cavani, Mtsapéré, Doujani : 0269 637690 / 0269637691, circonscription sud : Passamaïnty, Tsoundzou, Vahibé. : 0269665165 / 0269665162.
Ou bien ils peuvent s’inscrire à distance en envoyant les documents numérisés par email. Les parents (ou responsables légaux) peuvent adresser l’ensemble des documents d’inscription dûment remplis et numérisés à l’adresse email de la circonscription de leur lieu d’habitation. Circonscription nord Kaweni, Mamoudzou : inscriptionsnord@mamoudzou.yt, Circonscription centre Cavani, Mtsapéré ; Doujani : inscriptionscentre@mamoudzou.yt, circonscription sud : Passamaïnty, Tsoundzou, Vahibé : inscriptionssud@mamoudzou.yt
L’ensemble des documents d’inscription est disponible ici : www.mamoudzou.yt/mamoudzou-moi/enfance-et-education/inscription-scolaire/
La quatrième édition de « Momojou en fête » dès ce mardi
Pour les fêtes de fin d’année, la Ville de Mamoudzou organise la quatrième édition de « Momojou en fête » du 3 au 8 décembre. La place de la République accueillera un village de plus de 80 exposants composés d’artisans, entrepreneurs, commerçants et associations exerçant dans l’artisanat d’art, la couture, la cosmétique locale, le secteur agricole et l’agro transformation. Cette année, l’événement propose un programme riche en animations traditionnelles et concerts d’artistes locaux. À l’affiche, retrouvez Daday, Npro Game et Youbee. Cette initiative vise à mettre en avant le savoir-faire mahorais et permet aux habitants de soutenir l’économie locale tout en divertissant en famille.
Quatrième édition du Tournoi Foot espoir les 14 et 15 décembre
L’association Petite-T’espoir organise la quatrième édition du Tournoi Foot espoir, les 14 et 15 décembre. Cet événement a pour but, dans un contexte très tendu, de partager des moments d’échange et de convivialité entre les jeunes issus des quartiers sensibles de Petite-terre et toutes les institutions de l’uniforme, de mettre en lumière le vivre-ensemble, renforcer les liens sociaux et promouvoir l’unité par la pratique du gootball en salle.Le tournoi se déroule au plateau polyvalent La Ferme Labattoir samedi 14 et dimanche 15 décembre de 7h à 17h .Inscriptions : 06 93 44 44 24 ou 06 39 39 63 17, petite.tespoir@gmail.com
Football : l’Espérance d’Iloni propulsée en Régional 1
L’équipe de football l’Espérance d’Iloni accède en Régional 1 pour la première fois de son histoire. Un moment inoubliable pour le manager de l’équipe, Mlamali, qui a propulsé ses joueurs de la troisième division au titre de champion de R2 cette saison. Pour la Ville de Dembéni, qui s’exprime sur les réseaux sociaux, « cette victoire restera gravée dans les mémoires comme un symbole de persévérance, de passion et de détermination ».
La montée tombe également à pic puisque le club peut déjà compter sur son tout nouveau terrain synthétique pour continuer à briller la saison prochaine.
Dernière formation de l’année pour observer les mammifères marins
L’association Ceta’Maore propose sa dernière formation de l’année 2024 pour devenir observateur en mer le samedi 7 décembre, dans les locaux de la Cadema, à Mamoudzou, de 8h30 à 13h. Cette formation, réservée aux adhérents de l’association, permet de découvrir les méthodes de suivi des mammifères marins à l’échelle mondiale et leur application sur le terrain à Mayotte, avec le protocole Wujua. Cette formation est nécessaire pour participer aux sorties en mer de suivi des cétacés. Il est possible d’adhérer à l’association et de régler les 20 euros de participation pour la formation en suivant le lien HelloAsso disponible sur la page Facebook de l’association. Les places sont limitées à 25 participants.
Les Prix de l’excellence économique remis ce mardi aux lycéens
La cérémonie de remise des Prix de l’excellence économique aura lieu le mardi 3 décembre à 9h dans les locaux de l’Iedom (Institut d’Emission des Départements d’Outre-Mer), rue de la Préfecture, à Mamoudzou. Organisé sous l’égide de la Banque de France, de l’Iedom, de Citéco et du ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse, ce prix vise à promouvoir l’excellence dans les enseignements d’économie de la série STMG (Science et technologies du management et de la gestion). Trois lauréats vont être récompensés parmi plus d’une centaine d’élèves qui ont participé à l’épreuve du concours le 20 novembre dernier.
Le Mahorais Ibrahim Oili récompensé à l’Élysée
Ibrahim Oili est lauréat du Prix France Travail de Talents des Cités pour son entreprise SOA, de réparation, réemploi et recyclage d’appareils électroménagers à Mayotte. L’entrepreneur de Bandraboua a été récompensé à l’Élysée, mercredi 27 novembre, en présence du président de la République, Emmanuel Macron. Le prix s’accompagne d’une subvention de 4.000 euros pour financer son entreprise.
« Aujourd’hui, grâce à cette victoire, il incarne l’espoir et le potentiel de la jeunesse mahoraise, un véritable modèle à suivre pour les générations futures. Félicitations pour ce parcours inspirant et cette belle reconnaissance ! », a réagi le Département de Mayotte. La députée Estelle Youssouffa, qui était présente lors la remise des prix, s’est dit « très émue d’avoir pu assister à cette célébration qui salue ce jeune entrepreneur qui permet de réparer les machines usagées, qui crée des emplois et du savoir-faire ».
Les parents d’élèves de Kahani appellent à la mobilisation ce lundi
Prison de Majicavo, hôpital, CRA, quand rien ne va
La Contrôleure générale des lieux de privation de liberté, Dominique Simmonot dresse un tableau alarmant de la situation des personnes écartées un temps de la société et enfermées à Mayotte, qu’elles soient en prison, en centre de rétention ou en unité psychiatrique… Si beaucoup de ces constations sont déjà largement connues, l’autorité qui s’est rendue à plusieurs reprises dans ces lieux note « une forte dégradation des conditions de privation de liberté ».
« Ce territoire a besoin de votre regard pour aller encore plus loin »
Organe composé de représentants de la vie économique et sociale locale, le conseil économique, social et environnemental de Mayotte (Césem) conseille depuis vingt ans le conseil général (devenu départemental ensuite). Pour le premier jour de cet anniversaire, célébré ces jeudi et vendredi, à la Technopôle de Mayotte, à Dembéni, des tables-rondes ont permis de faire un état des lieux sur l’évaluation des politiques publiques.
Une fois n’est pas coutume, le conseil économique, social et environnemental de Mayotte (Césem) a préféré caler sa journée protocolaire lors du deuxième jour de son événement organisé à la Technopôle de Mayotte, à Dembéni. Ce jeudi, c’est donc en commençant par du concret que cette instance départementale, qui comprend des représentants du patronat, des syndicats ou d’organismes socio-économiques, a commencé à fêter ses 20 ans. En l’occurrence, par plusieurs tables-rondes qui se sont déroulées sur le thème de l’évaluation des politiques publiques. Ce dernier est cher à ce conseil de 32 membres qui émet des avis sur les décisions à prendre au conseil départemental ou entreprend des publications sur les grandes thématiques du territoire. « Nous sommes là pour vous écouter. Ce territoire a besoin de votre regard pour aller encore plus loin. On va le partager, croiser les expériences », annonce Abdou Dahalani, en ouverture de la matinée. Celui qui a été réélu président en mars 2024 rappelle que le thème choisi est « un axe transversal » de l’actuelle mandature.
Une évolution récente
Outre les différents Ceser invités (ce conseil existe d’habitude à l’échelle régionale), plusieurs intervenants ont donné un avis éclairé de ce qui est pour eux une évaluation des politiques publiques. Ainsi, Nicolas Péhau, le président de la Chambre régionale des comptes La Réunion-Mayotte, rappelle que cette mission d’évaluation est nouvelle pour les magistrats de la CRC, celle-ci leur étant échue depuis une vingtaine d’années. « On avait une figure de contrôleur, il fallait passer à celle de l’évaluateur », concède-t-il. Dans sa démarche, il raconte que les magistrats « ne peuvent pas tout regarder » et que l’instruction d’un dossier va commencer par une note de faisabilité (l’intérêt de la thématique, les moyens humains, l’accès aux documents vont déterminer la suite à donner). Selon lui, la clé est de « trouver les bonnes questions évaluatives. En général, on en a trois à cinq à la CRC ».
A ses côtés, Ambdilwahedou Soumaïla donne un exemple concret avec sa ville de Mamoudzou. « La population est de plus en plus exigeante, on le ressent. Il y a eu aussi en changement en 2014. En payant les impôts, les gens commencent à poser de question à quoi ça sert », raconte le maire du chef-lieu de Mayotte. Son service, qui s’occupe du temps long avec le programme Mamoudzou 2030, a aussi comme charge l’évaluation. Ainsi, les services à la population (dont l’état-civil, listes électorales,…) ont été les premiers à y passer, puisque « 450 à 500 personnes par jour » y sont recensées. Cela a débouché sur des mesures comme l’ouvertures d’annexes dans les villages et l’installation de bornes interactives pour raccourcir le délai de traitement.
Peu répandue à Mayotte, l’évaluation des politiques publiques devrait suivre l’évolution constatée en métropole. En tout cas, le Césem du haut de ses 20 ans compte bien y contribuer.
Consultés de plus en plus en amont
« Nous avons des invités que je suis très honoré de recevoir à Mayotte », a introduit Abdou Dahalani, en référence à la délégation d’autres Ceser arrivée sur le fil. Il cite Patrick Caré, le président du Ceser de Bretagne. Marc Bouchery, le délégué général des Ceser de France, et le président de la délégation outremer du Cese, Pierre-Marie Joseph. Les trois ont particulièrement suivi l’évolution du petit dernier à Mayotte (les Ceser existent depuis la loi de décentralisation 1982). Outre les avis, que le conseil départemental de Mayotte peut décider de suivre ou non, le Césem, dont le siège est à Cavani, s’est lancé dans une série de rapports (désenclavement du territoire, répartition et exercices des compétences territoriales, logement,…).
Interrogé sur le devenir du Cesem et des Ceser qui peuvent exister sur le territoire national, Marc Bouchery confirme qu’ils seront sans doute de plus en plus sollicités en amont, plutôt « qu’à posteriori ».
Gestion des déchets : “La sensibilisation est primordiale”

La gestion durable des déchets était au cœur des interventions de la dernière table ronde de la Semaine de l’environnement, organisée par la Somapresse en marge des Trophées de l’environnement. Recycler les déchets inertes, rendre la ville plus propre, le tri sélectif et réduire la production de déchets sont autant de sujets qui ont été abordés.
Frédéric Polenne, directeur général de l’entreprise ETPC (Entreprise de Travaux Publics et de Concassage), a présenté la pratique récente mise en place par son entreprise, à savoir la récupération des déchets de type gravats, cailloux ou encore morceaux de béton, issus des chantiers. Dans le cadre de la responsabilité élargie du producteur, la société a ouvert plusieurs points de collecte pour qu’artisans et entreprises viennent déposer leurs déchets inertes. Au lieu que ces derniers soient enfouis, l’entreprise s’occupe ensuite de les recycler, pour former un nouveau matériau qui peut ensuite servir dans de nouvelles constructions. Un gain non négligeable en matière de préservation de l’environnement
Yssad Mohamed Youssouf, directeur de la propreté urbaine à la Ville de Mamoudzou a poursuivi en présentant les différents enjeux de la propreté urbaine à Mayotte, puis plus particulièrement sur Mamoudzou, qui a fait de ce sujet sa grande cause communale. Loin de se résumer à la collecte des déchets, œuvrer pour cette cause implique également le lavage, le balayage, la dératisation des rues et espaces publics. Mais le défi majeur des municipalités reste la collecte des déchets dans les quartiers informels.
Afin d’inciter la population à disposer leurs déchets au bon endroit, le Sidevam travaille actuellement sur le projet Douka, qui consiste à expérimenter un système de consigne dans un réseau de commerces en échange de bons d’achat. Pour encourager le geste de tri, le Sidevam a également inauguré récemment la première déchetterie de Mayotte à Malamani. Le nouveau dispositif propose une solution pour une grande variété de déchets et espère venir à bout des décharges sauvages.
De son côté, afin de réduire le nombre de déchets en amont, Isaac Tamime a cofondé Ecol’eau, une entreprise proposant différentes solutions de filtrage, comme des filtres sous-évier, à gravité, ou encore des gourdes filtrantes. Existant depuis six mois, l’entreprise a déjà été primée lauréate au concours Innov’action, un vrai coup de pouce pour elle. L’ensemble des intervenants ont salué cette alternative au plastique, prometteuse pour réduire le nombre de bouteilles dans la nature.
L’article est à retrouver en intégralité dès maintenant sur le site environnement.yt.
Sécurité routière : « L’usage de la route est une liberté et l’un des plus grands dangers »

Ce jeudi 28 novembre, le lycée des Lumières à Mamoudzou a accueilli les premières Assises de la sécurité routière. En présence de François-Xavier Bieuville, préfet de Mayotte, une cinquantaine d’élèves ont participé à cet événement. Une opportunité de rappeler les dangers liés à la route et de sensibiliser les jeunes aux bonnes pratiques.
La Cadema s’engage pour « contrer l’habitat insalubre »

Deux logements réhabilités grâce à des subventions de la Communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema) ont été présentés ce jeudi 28 novembre à Iloni. La collectivité a présenté ses actions contre l’habitat insalubre.
Un carrelage fraîchement installé, des murs à la peinture encore fraîche, une nouvelle toiture. Ce jeudi 28 novembre, la Communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema) a présenté deux nouveaux logements réhabilités à Iloni, dans la commune de Dembéni.
« Depuis 2020, nous nous sommes lancés dans une initiative de réhabilitation de logements sur l’ensemble du territoire pour contrer l’habitat insalubre, améliorer la qualité de vie des habitants à faibles ressources et offrir des conditions de vie plus sûres et confortables à ces familles », souligne Salim Boinaidi, vice-président en charge de l’habitat et du logement à la Cadema. La collectivité s’est fixé l’objectif de rénover 50 logements (10 par an), 21 le sont déjà et 5 autres sont en travaux. Les dossiers restants sont en cours d’instruction en attente de financements pour poursuivre les projets. Les chantiers concernent en priorité l’assainissement, les cuisines, les salles de bain, les toitures et les ouvertures.
Ce jeudi, le rendez-vous avait lieu à Iloni car deux maisons viennent d’y être rénovées. On s’arrête d’abord chez Faïzouna Saïd Abdallah. Chez elle, tout a changé, les murs ont été repeints, un nouveau carrelage a été installé, ainsi que des toits en tôle. Alors que la maman est en situation de handicap moteur, tout comme la grand-mère, le salon a été équipé d’une rampe. « Nous sommes très contents du travail qui a été réalisé », se réjouit la mère de famille. « Avant, ma maman qui est en fauteuil ne pouvait pas accéder aux autres pièces, on devait la porter. Maintenant il n’y a plus besoin ».
Une maison sans toit faute d’argent
À une centaine de mètres en contrebas, une habitation vient d’être repeinte en blanc. Avant les travaux, une partie de la maison n’avait que les murs sans toit. « La famille n’avait pas les moyens de finir la construction », explique Abdoul Soidridine, chef de projet habitat dans l’entreprise Habitat social à prix coûtant (HSPC). Des travaux de charpente ont été faits, la salle de bain a été rénovée.
Pour réaliser ces projets, la communauté d’agglomération s’appuie sur HSPC et Soliha Mayotte. « Nous accompagnons les propriétaires dans leurs demandes de subventions auprès de l’État, du conseil départemental et de la Caisse de sécurité sociale », explique Abdoul Soidridine. Les coûts pour améliorer des logements se situent dans une fourchette de 35.000 à 60.000 euros. La Cadema les finance jusqu’à 10.000 euros. Une fois les financements des différentes institutions trouvés, le chantier dure entre deux et quatre mois.
Chaque trimestre, une commission, composée d’élus communautaires et de partenaires institutionnels (Action Logement, direction de l’environnement de l’aménagement, du logement et de la mer, HSPC et Soliha), se réunit pour examiner les demandes et optimiser l’attribution des aides.
Le camp de Tsoundzou 2 démantelé, des femmes et des enfants relogés

Les migrants d’Afrique continentale, qui avaient pris l’habitude de se regrouper sous l’arbre, en face du village Coallia, à Tsoundzou 2, ont été priés de quitter les lieux. Une partie d’entre eux, notamment les femmes et les enfants, ont été mis à l’abri par la préfecture de Mayotte.
Les matelas et les vêtements ont été retirés, ce jeudi matin, par les services municipaux de Mamoudzou, sous l’œil des policiers et des gendarmes. Quelques instants plus tôt, ce jeudi, la préfecture de Mayotte a procédé à l’évacuation du camp installé à proximité du village Coallia, à Tsoundzou 2. Environ une cinquantaine de personnes, des migrants d’Afrique continentale sans solution d’hébergement, s’y retrouvaient, ces dernières semaines, au bord de la route nationale 2. Afin d’éviter la création d’un nouveau campement sur un plus long terme comme à Cavani et par sécurité (« les occupants sont exposés à des risques très importants d’accidents sur cette section de route où circulent 13.000 véhicules par jour dont 5% de poids-lourds », indique l’arrêté préfectoral), l’opération s’est déroulée dans la matinée.
« Au titre de cet arrêté, les personnes ont été évacuées et sont concernées par une mise à l’abri, notamment les publics vulnérables (femmes et enfants). Environ 50 à 60 personnes étaient concernées par cette évacuation », ajoute la préfecture. Quant aux autres, selon les employés municipaux croisés su place, il se seraient dirigés vers Kwalé.
La réinstallation interdite
Sur l’arbre, sous lequel les migrants avaient l’habitude de se rassembler, le document de la préfecture de Mayotte doit empêcher le retour au point départ, sitôt les forces de l’ordre parties. « Toute réinstallation ou tentative de réinstallation donnera lieu, sans délai, à une évacuation avec le concours de la force et sans mise à l’abri des contrevenants au présent arrêté », est-il écrit. La question des migrants originaire d’Afrique des Grands lacs ou de la Corne de l’Afrique reste entière à Mayotte, même si l’évacuation du camp de Cavani au bout de quelques mois a un peu apaisé les tensions.
« Le préfet de Mayotte réitère son engagement à ne pas laisser se reconstituer de regroupement ou campement informel à Mayotte. Ces personnes feront l’objet d’un traitement administratif de leur situation dès lors que les services de l’État, aujourd’hui bloqués, pourront assurer leurs missions », annonce-t-il, alors que le bureau des étrangers de la préfecture, à Mamoudzou, est toujours bloqué par le collectif des citoyens de Mayotte 2018.
Stéphane Vacher prend la tête de la brigade de gendarmerie de Sada
Le major Stéphane Vacher a officiellement pris le commandement de la brigade de gendarmerie départementale de Sada, ce jeudi matin, lors d’une cérémonie militaire prévue pour l’occasion. Réellement en poste depuis septembre, il a commencé sa carrière avec l’escadron de gendarmerie mobile de Grasse (Alpes-Maritimes) et a servi au Kosovo avec l’Onu (Organisation des Nations unies). Avant d’arriver à Sada, il était au commandement de la communauté de brigades (COB) de Sauveterre-Monségur-Pellegrue (Gironde). Mayotte ne lui est pas inconnue : il a déjà travaillé cinq ans au sein de la brigade de M’zouazia, à Bouéni. « C’est plus facile quand on connaît le terrain », dit-il.
Le capitaine Arnaud Couric, commandant de la toute nouvelle compagnie de gendarmerie de Dembéni à laquelle la brigade sadoise est rattachée depuis septembre, l’a accueilli en rappelant les enjeux auxquels la brigade de Sada est confrontée quotidiennement. « Vous prenez le commandement d’une unité particulière, celle avec l’activité la plus dense en matière de délinquance, dans un contexte à la fois rural, côtier et urbain », déclare-t-il. « C’est un commandement exigeant sur un territoire qui l’est tout autant. » Le général Lucien Barth, commandant de la gendarmerie de Mayotte, était également présent. La cérémonie réunissant une trentaine de personnes a aussi été l’occasion pour la gendarme Nadhoimati de recevoir la médaille de la Défense nationale, niveau bronze.