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Lancement de l’appel à projets Contrat  d’Engagement Jeune (CEJ) – volet jeunes en rupture

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Lancé fin avril suite à la mise en œuvre du contrat d’engagement jeune le 1er mars, l’appel à projets Contrat d’Engagement Jeune, Jeunes en Rupture concerne le public de 16 à 25 ans (jusqu’à 29 ans pour les jeunes en situation de handicap) présentant un risque d’exclusion sociale. Il a pour principal objectif de pallier les freins périphériques à l’insertion des jeunes afin qu’ils puissent signer le CEJ et réussir leur insertion professionnelle. L’appel à projets sera clôturé le 31 août 2022.

« Toute personne morale publique ou privée en bonne santé financière, ayant au moins deux ans d’existence ou liée juridiquement à une personne morale ayant deux ans d’existence et étant dans la capacité technique de mettre en œuvre le projet présenté » est éligible. Il faut que le projet dispose de « toutes les pièces justificatives demandées et répondant aux objectifs et aux attentes de l’appel à projets ».

Les dossiers devront être déposés sur la plateforme demarches-simplifiees.fr. Le lien de candidature à cet appel à projets sera disponible sur le site de la DEETS, de la préfecture de Mayotte, de l’Agence régional de santé, du Conseil départemental, du rectorat et de la DEAL. Parallèlement, des mails contenant le lien ainsi que les informations liées à cet appel à projets seront diffusés par les services de la DEETS et les partenaires.

Mails : 976.insertion@deets.gouv.fr ou daammata.saidali@deets.gouv.fr

Plusieurs appels à projets du fonds européen agricole pour le développement rural sont arrivés à terme

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À l’approche de la fin de la programmation du programme de développement rural de Mayotte 2014-2020, la direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt informe le public de la clôture de certains appels à projets (AAP) relatifs à l’attribution d’une subvention au titre du FEADER (fonds européen agricole pour le développement rural).

Sont ainsi clôturés les AAP dans le domaine du développement agricole :

Mesure 2 « Services de conseil, services d’aide à la gestion agricole et services de remplacement sur exploitation », dont l’accompagnement technico-économique des exploitations agricoles (ouvert le 22/09/2020) et la réalisation et suivi des plans de développement des exploitations agricoles (ouvert le 15/02/2021).

Mesure 16 « Coopération » dont l’aide à la mise en place et au fonctionnement des groupes opérationnels du PEI pour la productivité et le développement durable de l’agriculture (ouvert le 30/12/2020)

Dans l’aménagement des territoires ruraux :

Mesure 7 : Services de base et rénovation des villages dans les zones rurales, dont le plan de gestion et de protection des espèces et des milieux forestiers et autres espaces naturels (ouvert le 28/06/2021), les aménagements touristiques pour l’accueil du public en zones forestières et autres zones naturelles (ouvert le 28/06/2021) et la préservation et restauration du patrimoine naturel (ouvert le 14/04/2021)

Concernant les investissements dans la gestion des eaux pluviales et la sécurisation des voiries, l’AAP ouvert le 6 mai 2021 est clos depuis le 3 novembre de la même année. Pour les services de base et équipements de proximité pour la population rurale ouvert le 4 mai 2021, l’AAP est clos depuis le 3 novembre 2021. Celui ouvert le 9 mai de cette année reste ouvert.

Pour toute information sur les AAP, se reporter au site internet de la DAAF :

https://daaf.mayotte.agriculture.gouv.fr/programmation-2014-2022-r176.html

Le prix des taxis-ville passe à deux euros la course

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Après plusieurs mouvements sociaux de protestation, les syndicats de taxis de Mayotte ont enfin obtenu une avancée. Vendredi dernier, ils ont signé une convention avec la préfecture faisant passer le prix de leur course à deux euros au lieu des 1,60 euro qui avaient cours depuis plusieurs années. Une victoire pour les syndicats, mais un risque de voir les clients se tourner davantage vers les « taxis mabawa » qui pratiquent des tarifs moins chers… Cette hausse des prix est entrée en vigueur, ce mardi 2 août.

L’augmentation du prix de la course était une vieille revendication des syndicats de taxis de Mayotte. En effet, ce dernier stagnait depuis plusieurs années à 1,60 euros par personne et par course. Or, avec les embouteillages croissants, l’augmentation du prix de l’essence et la prolifération des taxis illégaux dit familièrement « taxis mabawa », les artisans taxis ne s’y retrouvaient plus financièrement. Après moultes palabres avec la préfecture de Mayotte, les syndicats de taxis ont réussi à obtenir de cette dernière qu’elle fasse passer le prix de la course à deux euros.

« Nous souhaitions 2,50 euros, mais nous sommes déjà contents de cette avancée ! » déclare Idjady Zakaria, secrétaire général du syndicat des taxis de Petite-Terre. Ce même syndicat qui avait organisé une « opération escargot » à la fin du mois de juin pour protester contre les tarifs des courses jugés trop bas. « Tout a augmenté : le prix de l’essence, des véhicules, des réparations ! Il est normal que la course augmente aussi », déclare quant à lui Madi Baco, le président du syndicat des artisans taxis-ville de Mayotte.

Un risque de voir les usagers se tourner vers les taxis mabawa ?

Au fil du temps, le prix de la course des taxis n’a cessé d’augmenter passant d’un euro à 1,60 euro en l’espace d’une dizaine d’année. Inflation oblige, certes, mais les taxis mabawa pourront tirer leur épingle de ce jeu. « Nous comptons sur les forces de l’ordre pour régler ce problème », rétorque Idjady Zakaria, qui précise que la fourrière mise en place par la préfecture est d’ores et déjà opérationnelle. Tant que les lignes de bus ne seront pas mises en place sur l’île, les piétons seront bien obligés se plier aux règles imposées par les taxis qui, souvent, ne vont pas partout de peur d’abîmer leurs voitures sur des routes trop cabossées. Ils misent en outre de plus en plus souvent sur des minibus neuf places qui font perdre beaucoup de temps aux usagers alors que les taxis moto illégaux sont beaucoup plus rapides et se faufilent entre les files de voitures embouteillées…

Par conséquent, ces nouveaux tarifs seront-ils vraiment avantageux pour les artisans-taxis ? Rien n’est moins sûr…

Les tarifs du carburant et du gaz en baisse

En dépit d’une demande toujours aussi forte, le prix du pétrole est à la baisse en ce mois d’août au niveau mondial. Combiné à l’aide exceptionnelle de quinze centimes d’euros par litre mise en place par le Gouvernement, le tarif de l’essence connaît donc une diminution depuis ce lundi. Dans les stations-service mahoraises, il est au maximum de 1.89 euro par litre sur décision de la préfecture de Mayotte, contre 1.97 euro précédemment. Même chose pour le diesel qui passe à 1.62 euro par litre (1.77 euro en juillet).

Quant au prix du gaz, il « reste stable, la baisse de la parité euro/dollar compensant la baisse de la cotation mensuelle du butane », indique la préfecture. Une bouteille de gaz de 12 kg coûte ainsi 27 euros.

Le pétrole lampant (1.29 euro par litre), le mélange détaxé (1.37 euro par litre) et le GO Marine (1.24 euro par litre) sont également concernés par des diminutions.

Le service des urgences du centre hospitalier entame sa mue

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Le service des urgences est devenu plus agréable pour les patients grâce aux travaux d’embellissement.

Désormais, les Mahorais pourront bénéficier d’un service des urgences beaucoup plus agréable qu’auparavant. La première phase des travaux de rénovation du service des urgences de l’hôpital vient en effet de s’achever. Pas d’agrandissement, mais des travaux de rénovation des sols, des peintures et davantage d’hygiène pour une atmosphère plus agréable pour les patients.

« Nous avons entendu les plaintes des Mahorais régulièrement publiées sur les réseaux sociaux concernant l’état du service des urgences et avons décidé de remédier à ce problème », expliquent de concert Abdallah Fahardine, le cadre soignant des urgences, le Dr Florence Greco, la cheffe du service des urgences par intérim, et Joël Patin, l’ingénieur en charge des travaux. Ceux-ci correspondaient de toute façon à une volonté du nouveau directeur de l’hôpital de mettre en route « un programme d’amélioration des locaux sensibles ». Les locaux du centre hospitalier de Mayotte sont vétustes, ce qui génère une atmosphère désagréable pour les patients qui doivent souvent attendre très longtemps avant d’être pris en charge, la faute au manque de personnel bien connu au sein du CHM en général et des urgences en particulier.

La salle de déchoquage a été entièrement rénovée.

C’est la raison pour laquelle ce service a été pris en charge en priorité par l’ingénieur Joël Patin. La première phase des travaux vient de s’achever à la fin de la semaine dernière, mais la phase 2 est déjà en cours de préparation. Il s’agira de terminer les revêtements des sols et surtout d’améliorer le circuit d’entrée des ambulances afin qu’elles puissent acheminer les patients vers les urgences sans avoir à effectuer les manœuvres fastidieuses qu’elles étaient obligées de faire auparavant. « Il s’agit de travaux visant à améliorer le confort et les conditions d’accueil des patients », précise l’ingénieur. Le flux de patients demeurera le même, mais il se peut que ces travaux génèrent un temps d’attente plus long que d’habitude étant donné que toute l’organisation du service a été revue pendant le chantier.

Les services dits « sensibles » progressivement rénovés

Après les urgences, ce sera au tour du service pédiatrique. « Nous devrons faire un peu de camping le temps des travaux, mais cela en vaut la peine ! » assure le Dr Florence Greco. Ensuite, l’ingénieur s’attèlera au service néo-natalité, l’un des plus surchargés de Mayotte, puis aux blocs opératoires qui en a bien besoin. Comme pour les urgences, les plâtres seront refaits pour limiter l’impact de l’humidité, les peintures rafraîchies et l’éclairage amélioré. « L’objectif est de faire des travaux pérennes qui tiennent le coup au moins quinze ans », précise l’ingénieur. En tout cas, la phase 1 des travaux de rénovation des urgences est désormais terminée, reste à finaliser le circuit des ambulances et quelques pièces annexes.

Quelques espaces restent encore à rénover…avant presque toutes les salles étaient dans cet état !

Certes, il ne s’agit là que de travaux de confort et d’embellissement, mais cela améliorera l’atmosphère, ce qui n’est guère un luxe lorsqu’on est souvent obligé de subir des heures d’attente tout en étant parfois atteint de pathologie pénibles à supporter. Quant aux travaux d’agrandissement du CHM, s’ils figurent dans le plan de route du nouveau directeur, ils restent pour le moment à l’état de projet et aucune date précise n’a été fixée concernant leur concrétisation pour le moment…

(de g. à d.) Joël Patin, l’ingénieur en charge des travaux, le Dr Florence Greco, la cheffe de service par intérim et Abdallah Fahardine, le cadre de service.

« Il y a deux semaines, on me demandait ce que je voulais pour le goûter »

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De toute l’île, les nouveaux étudiants mahorais sont venus chercher des conseils, voire des solutions, à l’approche de leur départ vers la métropole ou La Réunion.

Conscient que le départ en métropole ou à La Réunion est une étape majeure dans la vie des étudiants mahorais, le Département les a invités, ce mardi, à une matinée axée sur la mobilité. Sur le parking de l’Alpa Joe, à Mamoudzou, conseils et encouragements ont été donnés à des jeunes qui plongeront bientôt dans le grand bain estudiantin.

Il reste un mois pour une partie d’entre eux, un peu plus pour d’autres. Une centaine de primo-étudiants mahorais qui s’apprêtent à rejoindre la métropole ou La Réunion ont répondu à l’invitation du conseil départemental de Mayotte, ce mardi, sur le parking de l’Alpa Joe. Venus de toute l’île, ils viennent chercher des réponses au sujet du financement de leurs études, aux démarches qu’ils doivent accomplir et même parfois leur autonomie. C’est le cas de Moinaecha, 18 ans, récente bachelière du lycée de Sada. « Il y a deux semaines, on me demandait ce que je voulais pour le goûter. Là, on me pose la question de ce que je veux faire plus tard », s’inquiète la future étudiante en licence d’Histoire de l’Université Jean-Jaurès de Toulouse (Haute-Garonne). Non boursière, elle peine à trouver un logement dans la Ville rose. Elle s’attend donc à « squatter » dans un premier temps chez son frère déjà installé sur place. Autrement, ce sont les nouveautés du quotidien, « comme prendre le métro », qui ne la rassurent pas pour l’instant.

Moinaecha et Larisse vont bientôt découvrir la vie étudiante en métropole, respectivement à Toulouse et Montpellier.

Larisse, lui aussi originaire de Sada, est un peu plus confiant. Pas encore majeur, il va pourtant vivre seul à Montpellier (Hérault) où il intègre la faculté Paul-Valéry. Il y étudiera les langues étrangères appliquées (LEA), avant peut-être de continuer dans le commerce international. Aimant bien sortir, il va falloir qu’il fasse attention à sa bourse en arrivant en métropole. « On n’a pas appris à gérer notre argent », concède-t-il.

« Ce n’est pas évident de quitter papa et maman »

Ces inquiétudes, le Département a tenté d’y remédier, ce mardi matin. Organismes départementaux et associations ont passé la matinée à prodiguer des conseils. A leurs pieds, les ex-lycéens ont également gardé un sac offert par le Département. Outre un t-shirt et une clé USB, les étudiants reçoivent un guide où figurent les aides auxquelles ils peuvent prétendre. Sur la dernière page, des coordonnées de médiateurs dans chaque académie et celles de la DPSU (direction de politiques scolaires et universitaires) montrent le soutien non négligeable reçu par ces jeunes qui approchent du grand départ. « Ce n’est pas évident de quitter papa et maman », admet Daoud Saindou-Malidé, vice-président du conseil départemental, au cours de son discours.

Rosette Vitta, conseillère départementale et présidente de la Coba, a prévenu les étudiants qu’ils sont « les premiers acteurs » de leur réussite.

« Vous êtes là aussi afin de vous sensibilises pour que votre année se passe dans les meilleures conditions », prévient celui qui est aussi président de la commission formation. Espérant « un retour sur investissement » grâce à ceux qui feront le choix de revenir à Mayotte après leurs études, il   regrette cependant « un taux non négligeable d’échecs ». Ainsi, les félicitations adressées aux nouveaux bacheliers se sont très vites transformées en encouragements à ne pas relâcher les efforts une fois atterris en métropole.

Rossette Vitta, elle aussi élue du Département et présidente de la Coba (commission d’octroi des bourses et aides), ne dit pas autre chose. « Vous êtes les premiers acteurs de votre réussite », avertit-elle.

Presqu’île de Bouéni : Un plan de gestion de l’espace naturel sensible (ENS) réalisé avec les habitants

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La sauvegarde du patrimoine naturel de la presqu’île de Bouéni est au cœur du plan de gestion en cours d’élaboration.

Lassociation « Naturalistes, environnement et patrimoine de Mayotte » a pour but de protéger les richesses naturelles de l’île tout en les mettant en valeur. Une étude concernant les usages socio-économiques de lENS de la presqu’île de Bouéni est en cours. Sa mise en place demande une concertation avec les acteurs du territoire afin de les informer et d’évaluer leur perception du projet. Un questionnaire à destination des habitants a ainsi vu le jour (lire ci-dessous).

En stage chez les Naturalistes de Mayotte, Juliette Perea, 23 ans, est chargée de l’analyse des enjeux socio-économique de la presqu’île de Bouéni. En effet, Mayotte regroupe des espaces naturels à forte valeur écologique et patrimoniale, et le site de la presqu’île est l’un des huit sites pilotes validés par le conseil départemental de Mayotte dans son schéma des ENS sorti en 2019. Le but de ce projet est de protéger les dernières reliques de forêt naturelle en menant des actions de restauration écologique, en améliorant les connaissances et en proposant un plan de gestion pour le site. « Nous travaillons également avec des agriculteurs afin de comprendre comment ils travaillent et comment est-ce qu’on peut travailler avec eux », indique la stagiaire. Cette démarche permettra à l’association de préconiser des actions de gestion à destination des futures gestionnaires du site pour préserver l’environnement tout en permettant aux agriculteurs de poursuivre leur activité.

Une réunion publique avec les habitants le 10 août  

Dans le but d’établir un plan de gestion efficace qui doit voir le jour en août 2023, il est primordial pour l’association de travailler en concertation avec les usagers du site. « En parallèle, on va organiser une réunion publique au CCAS (centre communal d’action sociale) de Bouéni le 10 août, elle est ouverte à tous les habitants de la commune.  Une façon de permettre aux participants de nous aider à construire une réflexion autour des enjeux de l’espace naturel sensible de Bouéni », affirme Juliette Perea. En plus du questionnaire, cette réunion va permettre de connaître les aspirations des habitants concernant l’évolution de leur environnement.

Un engagement qui nécessite la participation du plus grand nombre.

La population appelée à répondre à un questionnaire

Afin d’évaluer les usages qu’il y a sur la presqu’île de Bouéni et savoir comment la population perçoit l’utilisation de cet espace naturel du sud de Mayotte, la stagiaire en charge de l’élaboration du plan de gestion a créé un questionnaire accessible jusqu’en septembre 2022. Grâce aux retours, l’association des Naturalistes espère mener des actions en accord avec les usages existants sur le territoire.

Lien vers le questionnaire :

https://docs.google.com/forms/ d/e/1FAIpQLSeaS0y8Jc65UJBK3Awo 4txLh96Pk0Z-O6kP_ 2706W1TR3tdmw/viewform?usp=sf_ link

Catherine Vannier sera la nouvelle présidente du tribunal judiciaire

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Dotée d’une solide expérience en Polynésie française, Catherine Vannier prend la suite de Laurent Ben Kemoun. (@Tahiti Infos)

Laurent Ben Kemoun étant en partance, il fallait lui trouver un(e) remplaçant(e) au poste de président du tribunal judiciaire de Mamoudzou. C’est chose faite officiellement depuis la nomination, par décret du président de la République en date du 1er août (publié au Journal officiel de ce mardi) et sur proposition du Conseil supérieur de la magistrature, de Catherine Vannier comme conseillère à la cour d’appel de Saint-Denis de La Réunion. Elle y assurera la fonction de présidente de tribunal judiciaire de Mamoudzou.

Originaire de Bourgogne, Catherine Vannier a rejoint l’école nationale de la magistrature (ENM) en 1990, après avoir été sous-directrice d’établissements pénitentiaires. Auditrice de justice, elle devint en août 1994 substitut du procureur de la République auprès du tribunal de grande instance (TGI) de Laon, dans l’Aisne, avant d’être nommée, en août 1996, substitut du procureur de la République au TGI de Créteil puis, en 1999, juge de l’application des peines du TGI de Thonon-les-Bains, en Haute-Savoie. Elle siégea à cette époque au conseil d’administration de l’école nationale de la magistrature en qualité de représentante syndicale, au titre du Syndicat de la magistrature (un syndicat classé à gauche).

Une longue carrière en Polynésie française

Elle a une solide expérience de l’outre-mer, notamment en Polynésie française. Ainsi fut-elle juge à Papeete de novembre 1991 à juillet 2009, avant de devenir juge de la section de Nuku-Hiva, dans l’archipel des Marquises. Lors de ce séjour, elle se passionna pour la réhabilitation de Pouvana’a a Oopa Tetuaapua, surnommé “te Metua”, le “père de la nation tahitienne”, figure du mouvement autonomiste polynésien dont la condamnation pénale de 1959 fut annulée par la Cour de cassation, saisie d’une requête en révision, en octobre 2018. Elle soutint en 2004 un mémoire de DEA intitulé « Le procès de pouvanaa a Oopa (1958-1960) » à l’Université de la Polynésie française, sous la direction de l’historien Jean-Marc Regnault, avec lequel elle signa un ouvrage, « Le Metua et le Général : un combat inégal. Un complot colonial en Polynésie française », publié aux Éditions de Tahiti en 2009.

Outre ses fonctions de juge itinérante aux Marquises, elle eut à connaître de questions foncières avec les spécificités polynésiennes puisqu’elle fut aussi juge chargée des terres puis juge chargée de l’expropriation pour tout ce territoire ultramarin. La principale difficulté à laquelle elle fut confrontée, a-t-elle expliqué en 2015 à nos confrères de Tahiti Infos, résultait du statut indivis de nombreuses terres de la Polynésie. Elle fut d’ailleurs auditionnée en 2016 par la délégation sénatoriale à l’outre-mer lors des travaux de celle-ci sur la sécurisation des droits fonciers, travaux dont le sénateur de Mayotte, Thani Mohamed Soilihi, était l’un des rapporteurs.

Elle était présidente du TGI de Saint-Gaudens

Elle devint ensuite, en avril 2016, vice-présidente du tribunal d’instance de Cannes (Alpes-Maritimes) avant de retourner en outre-mer, cette fois à La Réunion, ou elle fut nommée en mai 2018 vice-présidente de la cour d’appel de Saint-Denis de La Réunion. Avant sa nomination à Mayotte, elle était depuis août 2020 conseillère à la cour d’appel de Toulouse, exerçant les fonctions de présidente du tribunal judiciaire de Saint-Gaudens, en Haute-Garonne.

Passionnée de plongée sous-marine, de randonnée et d’archéologie, selon nos confrères de La Dépêche du Midi, Catherine Vannier succède à Laurent Ben Kemoun qui avait été nommé par un décret du 16 août 2019 président du tribunal de grande instance, devenu tribunal judiciaire de Mamoudzou et dont on savait le départ imminent après trois années passées à la tête de la juridiction mahoraise. La nouvelle affectation de ce dernier n’est pas encore connue.

 

Siti Boina, étudiante à Vatel : « Je me sens plus comme étant une employée qu’une stagiaire »

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Siti Boina a intégré l’hôtel restaurant de La Bastide de Pierres à Gordes dans le Vaucluse comme stagiaire polyvalente.

Première école de management de l’hôtellerie et du tourisme sur l’île aux parfums, Vatel donne la chance à ses élèves d’acquérir de nouvelles compétences en leur accordant la possibilité de voyager. Trois jeunes étudiantes mahoraises – Yasmine Daoud, Léa Youssouf et Siti Boina – sont parties à la rencontre du monde hôtelier pour une durée de cinq mois dans l’hexagone. Cinq mois de découverte, d’apprentissage et d’enrichissement professionnel. Retour sur leurs expériences respectives dans cette série.

Après avoir obtenu son BTS tourisme en métropole, Siti Boina décide de revenir sur son île natale, où elle rejoint la première promotion de l’école Vatel à la rentrée 2021. Quelques mois plus tard, elle intègre l’hôtel restaurant de La Bastide de Pierres à Gordes dans le Vaucluse comme stagiaire polyvalente. Touche à tout, la jeune femme se fond parfaitement dans ce nouveau corps hôtelier, ce qu’elle ne manque pas de faire savoir : « Je me sens plus comme étant une employé qu’une stagiaire. Je suis au poste de runner boisson, mais cela varie régulièrement. En début de semaine, je peux par exemple être au runner nourriture. »

Ce qui montre bien que son statut n’est en aucun cas un frein aux missions à responsabilités qu’on peut lui accorder. Confiante et sûre d’elle, l’apprentie n’a pas eu d’appréhension lors de son arrivée au restaurant puisqu’elle estime tout simple que « cela ne sert à rien d’en avoir« .

« À Mayotte, il manque quelque chose »

Avant La Bastide de Pierres, Siti Boina a pris le pouls dans quelques établissements sur Mayotte. Ce qui lui permet aujourd’hui de soulever des aspects significatifs de ses différentes expériences. « Le restaurant est très pointilleux sur la motivation de ses employés au travail.  Ici, ils ne prennent que des gens qui ont envie de travailler. Si tu n’as pas envie, on te vire. Nous faisons partie intégrante du restaurant et nous ne sommes pas là pour nous amuser » souligne la stagiaire. De quoi montrer que le sérieux et la rigueur sont deux piliers importants de sa formation et de son futur environnement professionnel !

Soucieuse de voir le 101ème département évoluer dans le bon sens, Siti Boina compte bien profiter de son immersion dans l’Hexagone pour changer la donne et apporter son expertise. Une prise de conscience qui ne remet en aucun cas en question le chemin parcouru sur l’île aux parfums. Bien au contraire ! « À Mayotte, nous avons des restaurants qui fonctionnent plutôt bien, mais pour moi il manque quelque chose« , conclut Siti Boina, qui ne cache pas son envie de devenir sa propre patronne et d’ouvrir à terme son propre établissement culinaire. Une aubaine pour le territoire.

Madagascar Airlines desservait-t-elle (aussi) Moroni sans licence ?

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La nouvelle compagnie est issue de la fusion d’Air Mad et Tsaradia

Pour justifier l’arrêt de ses liaisons à destination des Comores, la compagnie dans un communiqué du 19 juillet avait évoqué l’annulation de ses autorisations par l’autorité compétente. Mais une lettre de l’aviation civile malgache signée quatre jours après l’inauguration de ses vols vers l’archipel révèle qu’en réalité Madagascar Airlines opérait alors qu’elle ne dispose pas des autorisations nécessaires.

Les vols de Madagascar Airlines se posaient-ils à Moroni dans l’illégalité ? Deux semaines après avoir mis un terme à ses liaisons vers la capitale des Comores, cette question est soudainement apparue. Tout a commencé par les informations relayées par le site 2424.mg. Celui-ci, dans un article publié le 27 juillet, a révélé que la compagnie malgache effectuait des vols commerciaux alors qu’elle n’avait pas obtenu les autorisations nécessaires de l’autorité malgache de l’aviation civile (ACM). Celle-ci, dans un courrier daté du 11 juillet que nous avons pu consulter, a en effet interpellé les responsables de la compagnie suite à la publication de certaines informations sur son site internet, mais aussi pour s’être permise d’effectuer des vols sans les autorisations nécessaires. « Nous rappelons que le dossier de demande de licence d’exploitation de Madagascar Airlines est toujours en cours et que le processus est à ce jours à la phase 3 sur les cinq prévues par la procédure », lit-on dans le courrier de l’ACM. Le gendarme de l’aviation civile de la Grande île a par ailleurs rappelé aux dirigeants de Madagascar Airlines que conformément au code régissant le secteur, nul ne peut exploiter un aéronef à titre commercial à moins qu’il n’ait obtenu un permis d’exploitation aérienne délivrée par l’autorité de l’aviation civile. A Moroni, où l’appareil de la compagnie a effectué de nombreuses rotations entre le 7 et 18 juillet, la sortie de cette lettre a suscité de nombreuses interrogations plus ou moins légitimes.

La compagnie est issue de la fusion d’Air Mad et Tsaradia

Comment une compagnie ne disposant pas de permis d’exploitation a-t-elle réussi à desservir le pays pendant deux semaines ? Aucune autorité comorienne n’a réagi depuis que ce courrier est apparu. Pourtant, pour qu’un avion puisse assurer des liaisons commerciales, elle doit obtenir deux autorisations. « Celle qui provient du ministère des Transports après signature d’accords bilatéraux entre la compagnie et le gouvernement. On appelle ça les libertés. Puis arrive une seconde autorisation technique octroyée par l’Anacm (N.D.L.R. Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie de l’Union des Comores) », a indiqué un haut responsable de l’Anacm. Ce dernier, a également précisé que toute autorisation technique dépend de l’aval du gouvernement. « Si techniquement le projet n’est pas viable, l’Anacm a l’obligation de le refuser et de conseiller des améliorations. Il y a des documents qui nous intéressent. Sans un dossier complet sur le volet technique, il n’y a donc pas d’autorisation », a ajouté notre source. Pour sa défense, les responsables de Madagascar Airlines ont mis en avant au lendemain de la missive de l’aviation civile malgache un certificat Iosa émanant de l’association du transport aérien international (Iata). Ils assurent que les permis d’exploitation d’Air Mad et de Tsaradia, les deux sociétés dont la fusion a donné naissance à leur compagnie leur permettent d’effectuer des vols. Un argument qu’avait balayé l’aviation civile. « Madagascar Airlines n’est pas encore une compagnie aérienne et ne peut valablement s’en prévaloir. Par ailleurs, ledit dossier déposé ne fait état d’aucune fusion au sens juridique du terme entre Air Mad et Tsaradia. Nous vous saurions gré de bien vouloir prendre les mesures idoines pour rectifier les informations présentées dans vos communications », exigeait l’Acm.

Le processus de certification est en cours

Notons qu’en plus des Comores, la compagnie malgache effectue deux rotations par semaine sur l’île de La Réunion sans pour autant être détentrice des certificats. Après avoir tenté de faire valoir son Iosa, Madagascar Airlines a fini par faire profil bas. Dans un communiqué du 30 juillet, elle dit reconnaître que l’autorité de l’Acm fait foi dans toute opération aérienne. Si la compagnie a annoncé avoir lancé le processus en vue d’obtenir une licence d’exploitation et de certificat de transport aérien, le directeur général adjoint des opérations aéronautiques n’a pas manqué de souligner que pour l’instant leur entreprise reste la société d’exploitation exclusive des activités d’Air Mad et de Tsaradia. Pour qu’une compagnie se voit délivrer une certification, son dossier doit passer par cinq étapes. « Il y a la phase d’information. Puis, s’en suit la demande formelle auprès de l’aviation civile. L’étape suivante est le dépôt des manuels d’exploitation et autres documents à l’instar de l’organigramme. L’autorité vérifie si les documents sont conformes. Quant à la phase 3, elle est celle des inspections du personnel et des appareils, au sol et en vol et bien sûr sans passagers. Si tout est en règle, l’autorité octroie à la compagnie le certificat », nous a expliqué, Ezi-eldine Youssouf, expert en aéronautique.

Après cette violation de la loi malgache de l’aviation civile, Madagascar Airlines sera-t-elle sanctionnée ou on l’autorisera à travailler sans certificat ? Sur ce sujet, les autorités de la Grande île sont restées taiseuses.

Football : La capitaine de l’équipe de France féminines bientôt à Mayotte

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Wendie Renard, cadre de l’équipe de France féminines de football et de l’Olympique lyonnais, sera la semaine prochaine sur l’île aux parfums. La demi-finaliste d’un Euro qui vient de s’achever par la victoire des Anglaises sera présente, lundi 8 août, à l’initiative de l’hôtel Caribou, son partenaire officiel.

Comptant 136 sélections avec les Bleues, la Martiniquaise est souvent considérée comme la meilleure défenseure du monde.

Un véhicule finit dans le fossé près de M’bouanatsa

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Dimanche, en fin d’après-midi, une voiture a fait une sortie de route entre la plage de N’gouja et le village de M’bouanatsa. Arrivés rapidement sur les lieux, les gendarmes de M’zouazia ont interpellé les trois occupants du véhicule qui tentaient de fuir. Aucun d’eux n’a été blessé dans l’accident. Le chauffeur domicilié à Tsoundzou a été contrôlé positif lors d’un test d’alcoolémie.

La Ville de Mamoudzou lance un appel au sponsoring pour son nouveau festival des arts

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Dans le cadre de l’organisation du Sanaa – festival international des arts de Mamoudzou – qui prend la suite du Fescuma, la Ville de Mamoudzou fait un appel aux acteurs économiques du territoire pour être sponsors du plus grand festival du territoire et dont la dernière édition en 2019 avait totalisé 30.000 spectateurs. Celle-ci souhaite associer les acteurs économiques à l’engouement que suscite le festival sur le territoire par le biais de sponsoring afin de bénéficier des retombées médiatiques voir économiques liées au festival.

Les acteurs économiques souhaitant devenir sponsor de l’événement pourront récupérer le dossiers ponsoring, la lettre d’engagement partenaire et la convention de sponsoring de l’évènement pour son édition 2022. Les entreprises intéressées sont invitées à se manifester au plus tard, ce vendredi, afin de pouvoir d’insérer leur logo sur les supports de communication.

Elles peuvent adresser un mail à contact@mamoudzou.yt pour recevoir le dossier de sponsoring ou pour toute demande d’information complémentaire.

Élection départementale à Sada et Chirongui : il est possible de s’inscrire sur les listes électorales

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L’annulation du scrutin de 2021 entraîne de fait une élection départementale partielle dans le canton Sada-Chirongui. Selon la préfecture de Mayotte, celle-ci va se jouer « courant septembre ». En prévisions, la mairie de Chirongui informe ses habitants qu’ils peuvent dès à présent s’inscrire sur les listes électorales. Il faut pour cela qu’ils se munissent d’un justificatif d’identité française et un autre de domicile (ou une autre pièce attestant qu’ils sont contribuables à Chirongui).

Les demandes sont à formuler par le biais d’un formulaire disponible à la mairie ou en ligne (cerfa_12669-02.pdf). Il est également rappelé, qu’il est possible de s’inscrire en ligne sur le site www.service-public.fr, en cliquant sur Demande d’inscription en ligne sur les listes électorales.

Réouverture de l’antenne de déclaration des naissances au CHM

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La Ville de Mamoudzou informe ses administrés que l’antenne du service de l’état-civil permettant d’effectuer les déclarations de naissances au centre hospitalier de Mayotte a réouvert ce lundi.

Les parents ou responsables légaux disposent d’un délai de cinq jours pour déclarer la naissance d’un enfant. Le jour même de l’accouchement n’est pas compté dans ce délai et lorsque le dernier jour du délai tombe un samedi, un dimanche ou un jour férié, ce dernier est prorogé jusqu’au jour ouvrable suivant. En cas de dépassement, l’officier d’état civil ne pourra plus enregistrer la naissance.

Le ou les déclarants devront se munir de la déclaration de naissance portant la signature et le tampon de l’autorité médicale, du livret de famille pour sa mise à jour, s’il en existe déjà un. Sinon les actes de naissance de chacun des deux parents ainsi que l’acte de mariage, la pièce d’identité du déclarant et éventuellement la déclaration de choix de nom signée par les deux parents.

L’antenne est ouverte du lundi au vendredi (7h30 à 17h) et le samedi matin (de 7h30 à 12h).

Les administrés pourront également effectuer leur déclaration ou toute demande de reconnaissance anticipée-prénatale auprès de l’état civil de la ville de Mamoudzou, les jeudis de 7h30 à 15h et vendredis de 8h à 11h. L’espace Citoyens sur le site de la municipalité permet également de prendre rendez-vous en ligne.

Iedom : « L’économie mahoraise s’est redressée mieux qu’espérer en 2021 »

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Dans sa dernière lettre, l’antenne mahoraise de l’Iedom (Institut d’émission des départements d’outre-mer) présente son rapport sur l’évolution économique de l’île en 2021 et les chiffres du premier trimestre 2022. « En rupture avec une activité économique marquée par la crise sanitaire en 2020, l’année 2021 renoue avec la croissance à la faveur de la reprise de l’activité économique mondiale, de l’assouplissement des mesures sanitaires et de la dynamique que connaît Mayotte depuis plusieurs années. Bien que freinée au second trimestre en raison d’un nouveau confinement, l’économie mahoraise s’est redressée mieux encore qu’espérer. En dépit d’un contexte sanitaire et sécuritaire toujours préoccupant, les chefs d’entreprise retrouvent la confiance tout en restant prudents, en raison notamment des difficultés liées aux approvisionnements et aux recrutements qui perdurent. Ainsi, l’indicateur du climat des affaires, en nette hausse dès le début d’année, s’inscrit en légère baisse au deuxième trimestre avant de se maintenir bien au-dessus de sa moyenne de longue période sur le deuxième semestre. Dans ce contexte, la plupart des indicateurs macro-économiques sont bien orientés. La consommation des ménages, portée notamment par l’évolution démographique, maintient son dynamisme. La volonté d’investir des entreprises perdure tout au long de l’année. Les importations enregistrent une croissance encore plus marquée qu’en 2020, creusant davantage le déficit de la balance commerciale. La population active occupée progresse et tend à retrouver son niveau d’avant crise », note Patrick Croissandeau, le directeur de la structure, dans l’avant-propos du rapport.

Concernant le premier trimestre 2022, l’Iedom indique que le climat des affaires est stable et que le nombre de demandeurs d’emploi continue de baisser. Cependant, l’inflation continue de progresser et la consommation des ménages semble s’essouffler sur la même période.

Retrouver l’ensemble de la lettre sur www.iedom.fr/mayotte/

Covid-19 : Un taux d’incidence de nouveau au-dessus de 100 cas pour 100.000 habitants

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Les indicateurs poursuivent leur augmentation avec 313 cas de COVID-19 confirmés parmi les patients domiciliés à Mayotte, soit un taux d’incidence de 104.6 cas pour 100.000 habitants au cours de la semaine du 20 au 26 juillet, alerte l’Agence régionale de santé. « Cette hausse des indicateurs épidémiologiques doit nous inciter à la plus grande vigilance », prévient-elle.

À l’approche de la rentrée scolaire, elle appelle « à maintenir les efforts. Dans ce contexte, il est indispensable de continuer à se faire dépister au moindre symptôme et/ou doute et de s’isoler quand cela est nécessaire afin d’éviter la propagation de la Covid-19 ».

Enfin, l’ARS rappelle que pour faciliter l’accès à la vaccination de toute la population, des centres mobiles seront disposés cette semaine à :

Jeudi 4 août- 9h/15h à Koungou (au-dessus terrain de foot).

Vendredi 5 août – 9h/15h à Doujani (parking du collège).

Samedi 6 août à Mtsahara (faré à côté de la coopérative).

Une polémique naît suite au jumelage de Mamoudzou avec Mutsamudu

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Les manifestants ont pu s’entretenir pendant trois heures avec la municipalité et lui dire sa désapprobation après la signature des conventions de jumelage avec deux villes des Comores.

La signature de deux conventions entre la ville de Mamoudzou et les voisines comoriennes Mutsamudu et Tsidjé a provoqué la colère du collectif des citoyens de Mayotte. Avec d’autres habitants de l’île, ils ont bloqué l’hôtel de ville pendant une bonne partie de la journée de lundi. Aux Comores également, le rapprochement des deux municipalités comoriennes avec la Mahoraise ne fait pas que des heureux (voir ci-dessous).

Les habitants de Mamoudzou qui souhaitaient se rendre à l’hôtel de ville de Mamoudzou, ce lundi, ont trouvé portes closes. Dans la matinée, un groupe d’une trentaine de personnes composé de simples citoyens et de membres du collectif de citoyens de Mayotte 2018 a procédé au blocage des lieux. Une action qui découle de la signature récente de conventions de jumelage entre la ville et deux autres cités des Comores, Mustamudu (Anjouan) et Tsidjé (Grande-Comore). « Une grande première qui doit nous amener à collaborer entre nos institutions, partager nos visions et nos démarches pour le bien de nos populations », estimait alors le représentant de Mamoudzou, l’adjoint au maire Magoma Hamidani.

Les badauds étaient invités à revenir plus tard, le temps que la discussion prenne fin.

Il n’en fallait pas plus pour provoquer la colère des membres du collectif des citoyens de Mayotte, opposé à tout rapprochement avec l’Union voisine. « C’est mal connaître notre histoire. Avec les Comores, c’est cinquante ans de batailles. On ne veut pas d’un jumelage qui met un coup d’éponge », considère l’un d’eux. En outre, ils y voient une avancée dans le cadre d’une coopération régionale qu’ils honnissent déjà. « Ça n’apportera du mieux que pour les Comores, mais pas pour nous », défend Safina Soula Abdallah, la présidente du collectif. « On aide déjà bien assez », ajoute-elle.

« De bonnes discussions », estiment les deux parties

Pour rassurer les manifestants, le maire les a reçus trois heures durant dans la salle du conseil municipal. « Il y avait beaucoup trop de rumeurs », indique Ambdilwahedou Soumaïla. L’édile juge ainsi farfelue la création d’un bureau de la ville pour les résidents comoriens ou que l’initiative fasse « revenir Mayotte aux Comores ». Au contraire, il argue que ces jumelages consacrent aux yeux des Comoriens que Mamoudzou fait partie intégrante de la France, voulant pour preuve l’en-tête du document mentionnant « République française ».

Le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, a joué l’apaisement au moment d’expliquer les démarches récentes avec Tsidjé et Mutsamudu.

Des arguments qui ont atténué qu’en partie la méfiance du collectif. Cependant, ce dernier et le maire ont loué tous les deux, « de bonnes discussions », qui ne se sont pas arrêtées au seul jumelage, mais étendues parfois à la sécurité sur le territoire et même aux Jeux des îles. Ambdilwahedou Soumaïla a promis de regarder avec ses interlocuteurs la faisabilité pour les athlètes mahorais de chanter l’hymne français ou d’arborer le drapeau tricolore à Madagascar en 2023.

Sur ces sujets, le collectif dit vouloir s’entretenir prochainement avec les parlementaires mahorais, en quittant l’hôtel de ville, dans le milieu de l’après-midi.

Ambdilwahedou Soumaïla s’est appuyé sur l’en-tête où figure « République française » pour rassurer ses interlocuteurs.

Aux Comores, les critiques pleuvent sur les villes-jumelles

Il n’y a pas qu’à Mayotte qu’il y a des mécontents. Sur les îles voisines de l’archipel, l’initiative a été vue comme une faute politique. En signant des conventions avec une ville d’un territoire revendiqué par l’Union, Tsidjé et Mutsamudu auraient légitimé le caractère français de leur voisine. La presse comorienne s’interrogeait même sur la constitutionnalité d’une telle démarche.

La municipalité de Fomboni (Mohéli), qui devait également signer le même type de partenariat, la semaine dernière, a été invitée à s’abstenir. « Le Ministère des affaires étrangères [comorien] aurait émis des réserves sur certains points de ces accords », selon les médias locaux.

Covid-19 : Des tests pour les voyages depuis l’outre-mer en cas de variant dangereux

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Les transports depuis l’étranger et les Dom-Tom resteront très scrutés si d’autres variants du Covid-19 apparaissent.

Le projet de loi adopté par le Parlement, mardi dernier, prolonge l’état d’urgence jusqu’au 31 janvier 2023. Cependant, la possibilité de prendre des mesures telles que le confinement, le passe sanitaire ou le couvre-feu disparaît à partir du lundi 1er août. Au niveau des mobilités, pour l’étranger et les Dom-Tom, un test PCR sera obligatoire pour un voyageur si son territoire de provenance est particulièrement touché par un variant du Covid-19.

Terminés les confinement, passe sanitaire et couvre-feu. La nouvelle loi sanitaire, votée par le Parlement en début de semaine, compte alléger le dispositif auquel les Français sont habitués depuis plus de deux maintenant. A partir du lundi 1er août, ce qui s’appelle « les régimes d’exception » ne pourront plus être rétablis. Et les cotons-tiges enfoncés dans le nez ? Il faudra encore s’y soumettre, le système d’information national de dépistage (SI-Dep), centralisant l’ensemble des résultats des tests, est prolongé jusqu’au 30 juin 2023. Autre outil informatique lié à la crise sanitaire, Contact Covid continuera d’être utilisé, au moins six mois de plus, par les professionnels de santé pour identifier les éventuels cas contact.

Quant aux soignants non vaccinés, le Parlement n’a tranché ni en leur faveur ni en leur défaveur. Les sénateurs, les derniers parlementaires à avoir le nez sur ce projet de loi, ont préféré laisser à la Haute autorité de santé quelle était la meilleure option. Ce n’est donc pas gagné pour les anti-vaccins puisque l’instance avait émis dernièrement « un avis favorable » à l’obligation vaccinale pour les soignants.

La peur d’un nouveau variant

Toujours inquiets, les parlementaires ont pris des dispositions en cas d’apparition d’un nouveau variant. Et la situation dans les Dom-Tom ou à l’étranger sera très scrutée, notamment en termes de déplacement. Si la nouvelle forme du virus est « susceptible de constituer une menace sanitaire grave » ou de saturer le service de santé local, un test PCR devra être fourni par les personnes venant du territoire touché. Le projet de loi, qui est mis sur la table du gouvernement français, indique ainsi que le Premier ministre peut, par décret, « imposer aux personnes âgées d’au moins douze ans souhaitant se déplacer à destination du territoire national [en provenance des Dom-Tom] […], ainsi qu’aux personnels intervenant dans les services de transport concernés, de présenter le résultat d’un examen de dépistage virologique ne concluant pas à une contamination par la covid‑19 ».

Cette mesure est toutefois moins contraignante que ce que voulait la majorité présidentielle. En effet, les oppositions de droite et de gauche ont rejeté l’idée d’un passe sanitaire aux frontières depuis ou vers l’étranger, mais aussi entre l’Hexagone, la Corse et les outre-mer.

Où en est le virus à Mayotte ?

La recrudescence de cas qu’a connu la métropole a été légèrement ressentie sur le territoire mahorais. Le nombre de cas est ainsi remonté au cours du mois de juillet, avec un pic le 11 (82 nouveaux cas prélevés sur trois jours). A l’échelle de la France, celui-ci a été atteint le 4 juillet (221.000 cas). Puis, que ce soit en métropole ou à Mayotte, la tendance est plutôt à la baisse. Attention, toutefois, ce mercredi, l’ARS Mayotte comptabilisait un taux d’incidence de 98.9 cas pour 100.000 habitants et un taux de positivité (pourcentage de tests déclarés positifs) de 7.7%. Preuve que le virus circule encore.

Des mesures prises pour le pouvoir d’achat

Il n’y a pas que sur le terrain sanitaire que des avancées ont eu lieu sur le terrain législatif. Une loi rectificative des finances doit déboucher sur plusieurs mesures en faveur du pouvoir d’achat. Elle est actuellement en discussions à l’Assemblée nationale. Elle comprendra notamment la fin de la redevance audiovisuelle, une promesse de campagne d’Emmanuel Macron, une hausse du RSA (Revenu de solidarité active), un maintien des prix de l’énergie, une remise de trente centimes par litre en septembre-octobre, qui tombera à dix centimes en novembre-décembre. Gelé depuis plusieurs années, le point d’indice des fonctionnaires va être augmenté de 3,5 %.

Le député de la circonscription sud de Mayotte, Mansour Kamardine, a contribué également à cette loi en proposant un amendement permettant une aide de quinze millions d’euros afin de renforcer l’aide alimentaire en Outre-mer. Celui-ci a été largement adopté et intégrée à cette loi qui doit être maintenant revue par la commission des finances.

Départementales : Sada et Chirongui seront de retour aux urnes en septembre

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L’élection s’étant jouée à 38 voix près et un doute subsistant sur la légalité d’une cinquantaine de suffrages, un nouveau scrutin va avoir lieu.

Les électeurs du canton de Sada-Chirongui vont reprendre le chemin des urnes « dans le courant du mois de septembre 2022 », selon la préfecture de Mayotte, pour se choisir à nouveau un binôme qui les représentera au conseil départemental. Le Conseil d’État a officialisé, il y a quelques jours, l’annulation du scrutin du 20 et 27 juin 2021, lequel avait vu la victoire étriquée de Mansour Kamardine et Tahamida Ali sur le binôme adverse Assani Abdou et Mariame Saïd Kalame. Les deux parties concernées prennent acte de cette décision de justice qui fera incontestablement jurisprudence dans les annales des élections mahoraises.

Et voilà, c’est reparti pour un tour, les électeurs du canton de Sada–Chirongui ont à nouveau rendez-vous avec les urnes, en septembre prochain, à une date encore non définie par les autorités compétentes. Ainsi, en a décidé le Conseil d’État dans un arrêt daté du 19 juillet dernier prononcé par sa huitième chambre sur saisine de Mansour Kamardine (et de son binôme Tahamida Ali qui était jusqu’à la semaine dernière la deuxième vice-présidente de l’assemblée départementale en charge des finances et des affaires européennes), celui-ci statuant en appel d’un jugement rendu le 7 février par le tribunal administratif de Mayotte. En effet, un recours en annulation des élections des 20 et 27 juin 2021 avait été introduit auprès de cette juridiction par maître Laurent Tesako, avocat-conseil du binôme adverse Assani Abdou et Mariame Saïd Kalame, estampillé Mouvement départementaliste de Mayotte (MDM) lors des départementales de 2021.

Des dizaines de suffrages jugés irréguliers

Outre l’annulation des opérations électorales du scrutin susmentionnée, la requête portait également sur une demande d’inéligibilité de trois ans contre leurs adversaires du parti Les Républicains (LR), ainsi que leurs remplaçants, de même que la suspension de leurs mandats. Ces conclusions n’avaient été suivies par le tribunal administratif que sur le seul motif de la demande d’annulation, le surplus ayant été rejeté. Qu’en est-il exactement de ce point ? La décision d’annuler le scrutin a été motivée par le constat de 56 suffrages irréguliers, un nombre estimé (par la juridiction saisie) supérieur à l’écart des voix séparant les deux camps arrivés en tête au second tour de ces départementales. Ces anomalies auraient été constatées à Chirongui au travers d’observations portées par des assesseurs et autres membres de bureaux de votes. Elles porteraient notamment sur un nombre élevé d’irrégularités de procédures, des différences de signatures entre les deux tours dans des listes d’émargements et aussi des croix tracées en lieu et place de signatures. Suite à de longues vérifications, les équipes municipale et cantonale qui portaient la candidature du binôme Assani Abdou et Mariame Saïd Kalame ont tiré une conclusion : « Il n’a pas été permis à la population d’exprimer sa volonté lors de ce scrutin. Par conséquent, ceux qui ont été déclarés vainqueurs n’ont en fait pas gagné cette élection et ne peuvent pas exercer un mandat au nom des électeurs du canton de Sada-Chirongui ».

Membres importants de la majorité départementale, Mansour Kamardine et sa binôme Tahamida Ali doivent remettre leur mandat en jeu.

Dès lors, la décision de porter la contestation devant les tribunaux avait été décidée de manière collégiale et non pas du seul fait du binôme concerné, tient-on à insister du côté des contestataires, et Assani Abdou avait été autorisé par les siens à signer la plainte adressée au tribunal administratif. Cette décision de justice marque un tournant dans la vie politique et électorale de notre île, il en résulte une jurisprudence qui fait que toute élection à venir sera désormais scrutée à la loupe par les différents camps adverses et que les contestations devant les tribunaux ne seront plus une exception. Il nous faudra attendre la tenue de nouvelles élections dans deux mois, indique la préfecture de Mayotte, pour être fixé sur un autre fait, les électeurs du canton concerné changeront-ils une habitude ancrée dans les us et coutumes mahoraises, qui est de ne jamais valider par les urnes une décision de justice ou au contraire suivre le vent du changement dans la modernité et du respect de la démocratie française ?

« La démocratie n’a pas fonctionné »

Mariame Saïd Kalame, qui s’est exprimée suite à l’annonce de cette décision de justice, a estimé pour sa part que « la démocratie n’a pas fonctionné, la liberté et la démocratie qui sont des valeurs chères aux Mahorais, la base de leur volonté d’intégration à la nation française ont été ici bafouées ». A l’attention des populations de notre île, elle a indiqué que son souhait dans cette affaire n’a jamais été de faire retourner les électeurs dans les bureaux de vote par pure envie de contester les résultats d’une élection perdue ou la victoire des autres, mais seulement de démontrer que cette victoire leur a bel et bien été volée et qu’à ses yeux comme ceux de son équipe ce point est aujourd’hui incontestable. Pour l’heure, elle dit ignorer encore si son binôme (incluant Assani Abdou) se portera à nouveau candidat lors du scrutin qui sera organisé dans les semaines à venir car la décision revient avant tout aux groupes villageois et cantonal qui les ont soutenus l’année dernière. Le retour aux urnes n’est pas ce qu’elle attendait à titre personnel. « Quelque soit la suite qui sera donnée à cette affaire, je ne m’en satisferai jamais car j’ai été candidate pour porter un projet, un projet que j’ai défendu auprès de la population de mon canton et qu’elle a validé, donc j’aurais aimé que la démocratie soit respectée. »

Très déçue par la tournure prise par cette élection départementale, elle a estimé que les Mahorais qui aspirent, à juste titre, à une égalité de droits sociaux avec les Français des autres départements, doivent avant toute chose demander le respect du droit fondamental que constitue la démocratie. Dans le camp des LR, Tahamida Ali n’a pas souhaité trop s’étaler en commentaires, elle se veut très pragmatique. Prenant acte de la décision de justice qui annule son élection, elle a déjà entrepris de retourner sur le terrain pour aller à la rencontre des électeurs, précisant qu’une élection ne se gagne jamais avec des simples commentaires ni en restant dans des bureaux.

Pour être complet dans ce dossier, il convient de souligner que dans son arrêt du 19 juillet, le Conseil d’État a revu à la baisse le nombre de suffrages devant être hypothétiquement retranché du total des suffrages exprimés et des voix obtenues par le binôme à l’origine de la contestation tel qu’il avait été admis par le tribunal administratif de Mayotte. Il passe désormais de 56 à 48 voix.

Marion Dufresne II : « On peut servir d’intermédiaire entre les scientifiques et la population »

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75 étudiants, dont des Mahorais, ont pu vivre sur le bateau de la flotte océanographique française réservé d’habitude aux scientifiques. (@Ifremer/Louis Bouscary)

Pendant un mois, le Marion Dufresne II, est devenue une école à l’échelle de l’océan Indien. Le navire de la flotte océanographique française a accueilli 75 étudiants et des professeurs de plusieurs pays afin d’échanger leurs savoirs avec des scientifiques. Des Mahorais et des Mahoraises, comme Radhua Rachidi, ont eu la chance de participer à l’aventure durant les observations faites à Mayotte, autour du volcan sous-marin. Témoignage.

« L’histoire du volcan sous-marin, on ne se sentait pas assez concernés. On n’en entendait seulement parler par des articles et un peu en cours. Alors que maintenant, on peut servir d’intermédiaire entre les scientifiques et la population. » Le regard que porte Radhua Rachidi sur son île a changé depuis quelques jours. A 21 ans, l’étudiante de Chiconi, qui vient de terminer sa licence Géographie et aménagement au CUFR de Dembéni, fait partie des quatre filles de sa promotion retenues pour passer deux semaines sur le navire Marion Dufresne II, du 9 au 23 juillet. Et le séjour en bateau n’a pas été de tout repos. « Au début, c’était difficile. Beaucoup avait le mal de mer et n’ont pas pu quitter leurs chambres les deux premiers jours. Il n’y a que les matelots de l’école maritime qui étaient habitués », raconte-elle. « J’ai eu des maux de tête pendant trois jours, et puis, c’est passé. » La jeune femme explique que l’équipage est resté « spécifiquement sur Petite-Terre » pendant son séjour, sur trois zones concernées par l’éruption du volcan sous-marin toujours en cours depuis 2018. « On est allés une fois dans le nord, du côté de Majicavo. »

Étudiante en géographie, Radhua Rachidi a eu le privilège de passer deux semaines sur le Marion Dufresne II.

Sur le navire, « les deux semaines ont été rythmées par les TD (N.D.L.R. travaux dirigés) le matin, les ateliers culturels l’après-midi et des conférences le soir », énumère l’étudiante qui entamera un master à La Réunion à la rentrée. Au cours des travaux dirigés, elle a dû travailler en équipe avec deux doctorants originaires de Tanzanie et Maurice et spécialisés dans l’étude des coraux, et une autre étudiante mahoraise en sciences de la vie. Au programme, des cours sur les séismes pour comprendre ce phénomène et savoir ce qui se passe sous leurs pieds, de la manipulation de logiciels ou des études de la composition de l’eau grâce à la rosette (un équipement comportant des bouteilles d’eau plongé dans la mer). Dans ce cadre très scientifique, les étudiants en sciences de la vie, en géographie et même en arts ont dû cohabiter.

« On était tous scotchés à l’écran pour voir le volcan »

Du bateau, elle en garde d’excellents souvenirs. « Il est magnifique », dit-elle avec enthousiasme. Et même si le Covid-19 a placé en isolement une partie de l’équipage, il y régnait « une belle ambiance ». Un bar, une salle de sports, des animations à bord organisées par d’autres étudiants, le temps passé à bord a filé vite pour celle qui a eu la chance d’être seule dans sa cabine après à un désistement de dernière minute. Les machines, les apprentis marins ont aussi pu les voir lors d’une visite, tout comme le fameux volcan. « Ils ont envoyé une caméra pour aller dans les profondeurs. On a suivi les images depuis le poste de commandement. On était tous scotchés à l’écran pour voir le volcan », se souvient-elle.

Leur présence en mer s’est terminée, le dernier soir, par une restitution par groupe. Celui de Radhua a enregistré un podcast « pour raconter la vie à bord ». La Mahoraise a aussi écrit « un poème en kiboushi, que l’élève tanzanien a ensuite traduit en swahili ». Sur le navire un peu retrait, des étudiants en arts ont aussi travaillé sur leur propre restitution. Elle est d’ores et déjà prévue, le 21 octobre, au CUFR de Dembéni. Une partie des étudiants n’étant plus sur le campus à la rentrée prochaine, la possibilité de la visionner à distance leur a déjà été proposée.

De son côté, la vie pendant deux semaines sur le bateau a ouvert de nouvelles perspectives pour l’étudiante en géographie. « Je me voyais plutôt dans l’aménagement du territoire. Mais c’est vrai que ça donne envie de se spécialiser dans les volcans », reconnaît la jeune Mahoraise, qui ne regardera plus la mer de la même manière.

Une grande aventure aussi pour les encadrants

Cette ambiance particulière sur le Marion Dufresne II, du 28 juin ou 27 juillet, n’a pas plu uniquement aux étudiants. Les scientifiques et encadrants en sont également sortis ravis, comme ils ont pu l’exprimer, mercredi, lors d’une visioconférence depuis La Réunion. Pascale Chabanet, de l’IRD (Institut de recherche pour le développement) La Réunion, estime avoir vécu par exemple « une aventure magnifique » et « une expérience extrêmement enrichissante »

Le ministère des Outre-mer et l’Agence française de développement (AFD), qui est à l’origine de cette école Bleu Outremer, sont d’ailleurs tentés de la renouveler à l’horizon 2024.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes