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L’intercommunalité de Petite-Terre incendiée, mercredi matin

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Les trois préfabriqués n’ont pas résisté au feu. Les serrures des bâtiments adjacents ont même fondu à cause de la chaleur.

Trois préfabriqués sont partis en fumée, tôt ce mercredi matin, sur le site principal de la communauté de communes de Petite-Terre. Situés près du stade de Pamandzi, les locaux ont été également fouillés pendant la nuit. Une plainte a été déposée à la gendarmerie, par le président de la collectivité, Saïd Omar Oili.

Les préfabriqués complètement éventrés témoignent de la violence du feu. Dans la nuit de mardi à mercredi, un incendie a ravagé les trois locaux de la communauté de communes de Petite-Terre. Le bureau du directeur du cabinet, celui du Spanc (service public d’assainissement non collectif) et les services techniques étaient côte à côte sur le site principal de l’intercommunalité. Il ne reste que du mobilier calciné aujourd’hui. Un incendie dont l’origine pourrait être volontaire : d’autres bâtiments ayant été visités au cours de la même nuit. La gendarmerie scientifique était présente toute la matinée pour déterminer les causes et retrouver des indices menant à d’éventuels auteurs.

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Les barreaux du service des finances ont été sciés pendant la nuit.

Une plainte déposée le matin-même

Sur les portes d’autres services, des traces d’effractions ont été relevés, mais sans confirmation que les cambrioleurs aient pu y entrer. Seul le bureau des finances et de la commande publique a été assurément fouillé. « Ils ont scié les barreaux », explique Denis Chopin, le directeur général des services de la collectivité. Il confirme que son président, Saïd Omar Oili, a bien déposé plainte le matin-même à la gendarmerie.

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La gendarmerie a procédé aux constatations, toute la matinée, ce mercredi.

Ce n’est pas la première fois que le site est sujet aux cambriolages. Le directeur général des services déplore le vol de son ordinateur portable il y a quinze jours. S’il n’y a pas de gardiens, des caméras de surveillance sont censées dissuader les intrusions dans les locaux. Les services municipaux de Pamandzi, en contrebas, sont aussi régulièrement ciblés, regrettent les agents.

En attendant qu’une solution soit trouvée, le personnel pénalisé par l’incendie, et dont une partie est encore en vacances, partagera d’autres locaux de l’intercommunalité, annonce le directeur.

 

« Un sabotage » estime le président de l’association des maires

Lui-même membre de la communauté de communes en tant que maire de Pamandzi, Madi Madi Souf a réagi avec sa casquette de président de l’association des maires. Il « condamne avec gravité l’incendie volontaire », parlant même de « sabotage ». Il reconnaît que « la Petite-Terre vit des moments très difficiles ces derniers temps », rappelant le cambriolage récent d’une bijouterie, les vols au magasin Azad et de la soixantaine de voitures endommagés dans sa ville, la semaine dernière. « Cette situation chaotique, peut-être orchestrée par une bande de voyous qui s’amuse à semer la terreur chez nous, impacte fortement la vie quotidienne des gens et ne doit pas rester impunie », fait-il valoir.

Chiconi FM-TV arrive sur la TNT

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Après neuf ans d’existence, l’association Chiconi FM monte d’un cran avec la création d’une chaîne de télévision émise sur la TNT. Elle se veut différente des autres en jouant sur la proximité avec la population. Chiconi FM-TV est désormais accessible sur le canal 10 de la TNT.

Depuis ce 16 août, Chiconi FM-TV vient s’ajouter aux deux autres chaînes locales. Il s’agit d’un projet datant de 2017 qui se concrétise après que l’association a répondu à un appel à projets de l’autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique. « C’était en juin 2021 et en décembre de la même année, nous avons eu les autorisations pour diffuser sur la TNT », précise Adolph Marssel, le président de l’association Chiconi FM. En réalité, la chaîne est déjà diffusée en continu sur le site www.chiconifm.fr. Passer sur la TNT est la réalisation d’un rêve pour les huit membres actifs de la structure. Cependant, il faut s’attendre à quelques chamboulements. « Depuis que nous sommes passés sur la TNT, nous sommes obligés de diffuser de manière craquée sur le site car il faut répartir le débit. C’est-à-dire que ceux qui regardent sur le web verront une image pas nette », avertit celui qui occupe également le poste de responsable de la programmation. Il assure cependant travailler d’arrache-pied pour y remédier.

Pour Adolph Marssel et ses collaborateurs, l’objectif est de se différencier des autres chaînes locales en étant proche de la population. « Nous irons à sa rencontre, nous échangerons avec elle pour lui proposer des contenus qui lui correspondent », assure-t-il. Et pour cela, il est primordial pour lui de proposer des programmes entièrement en shimaoré et en kibushi. Il s’agirait d’une première sur le territoire puisqu’aucune autre chaîne ne le fait. « Nous aurons des émissions de divertissement, centrés sur la culture mahoraise », précise Adolph Marssel. Et pour financer le tout, Chiconi FM-TV aura besoin de 40.000 euros par an.

Neuf ans au service des auditeurs mahorais

Si la chaîne de télévision est nouvelle, Chiconi FM existe depuis mars 2013. Au début, la radio était exclusivement diffusée sur le site de l’association et sur ses réseaux sociaux. « Nous sommes la première radio web de Mayotte ! » selon son président. Fort de leur succès, les membres de la structure veulent aller encore plus loin et entrent dans la cour des grands. « Nous avons vu les choses évoluer, la population était en demande et cela nous a incités à nous développer », se rappelle le président. En 2015, ils répondent à un appel à projets pour orienter la diffusion de la radio vers la voie hertzienne. Il a fallu attendre deux ans pour que le CSA de l’époque donne les autorisations d’émettre. En 2017, Chiconi FM arrive sur les ondes à travers la fréquence 104.5, mais seulement du côté ouest de Mayotte, au nord et au sud. « Pour le reste du territoire, ça va venir. Nous serons prochainement diffusés du côté de Mamoudzou, Dembéni, Pamandzi », annonce Adolph Marssel.

Avec la création de la chaîne de télévision, c’est deux fois de plus de travail pour toute l’équipe, mais ils assurent ne pas être inquiets. « Nous nous entourons de bonnes personnes, des gens de confiance. En plus, il n’y a pas de surcharge de travail grâce à la technologie. Nous avons des jeunes motivés qui nous font part de leur savoir-faire », indique le représentant de l’association. En effet, tout est programmé à l’avance et la diffusion se fait toute seule, que ce soit en radio ou en télé. Prochaine étape ? Négocier avec les opérateurs présents à Mayotte pour qu’ils intègrent Chiconi FM-TV dans leurs listes de chaînes.

Mort de Faïd Souhaïli : le Cesem salue « un fervent défenseur du monde associatif »

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Le conseil économique, social, et environnemental de Mayotte (Cesem) a tenu à réagir au décès de notre confrère et ancien collègue Faîd Souhaïli, survenu dans la nuit de samedi à dimanche (voir Flash Infos de mardi). « Monsieur Abdou Dahalani, président du conseil économique, social et environnemental de Mayotte, ainsi que les membres de l’institution, partagent le profond chagrin des Mahoraises et Mahorais avec la disparition de Faïd Souhaïli. Père de famille, journaliste aux talents unanimement salués par la profession et fervent défenseur du monde associatif, il nous lègue ses grandes qualités humaines », loue l’instance mahoraise.

L’association Le Regard du Cœur organise un défilé sur le thème du mariage

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Le samedi 20 août, à 15h, à l’école Longoni primaire, aura lieu un défilé sur l’évolution du mariage à Mayotte. En effet, durant les deux mois de vacances, une centaine de jeunes venant des quatre coins de l’île a été mobilisée autour de la thématique « Mariage d’hier et d’aujourd’hui ; entre tradition et modernité ». L’objectif était de faire réfléchir et prendre conscience des origines et influences multiples de notre culture. Mais également de réaliser qu’une culture n’est pas figée, sinon elle disparaît.

Basée à Longoni et existante depuis 2016, l’association a pour principal but de faire découvrir la richesse du patrimoine naturel et culturel de Mayotte aux habitants afin de se l’approprier pour mieux la protéger. Ainsi, elle s’occupe des jeunes pendant les vacances scolaires et hors vacances scolaires en favorisant leur épanouissement tout en les incitant à la protection de leur environnement. La structure a mis en place, cette année, le projet « Lire et s’exprimer ». Il s’agit d’un projet en trois phases : séjour de vacances pour les 6-13 ans, cours d’alphabétisation pour 30 parents et un accompagnement scolaire pour 24 enfants de 6 à 10 ans. Le théâtre, le chant, la danse, la photographie sont les disciplines qu’on peut y retrouver.

Kheyra Attoumani est devenue Miss Salouva 2022

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Absent depuis 2019, le concours de Miss Salouva a repris ses droits, samedi dernier, sur le parvis du comité de tourisme de Mamoudzou. Dans cette nouvelle édition, les huit jeunes femmes ont passé davantage de temps ensemble pour apprendre à se connaître et préparer les quatre tableaux mettant en valeur le vêtement typique de la femme mahoraise. Parmi elles, c’est Kheyra Attoumani, âgée de 20 ans et originaire de Mamoudzou, qui prend la suite de Rowena Montchéry, détentrice exceptionnellement du titre pendant trois ans à cause de la crise sanitaire. Mounia Radjabou, 21 ans et représentant de M’Tsamboro, est sa première dauphine. Étudiante domiciliée à Chiconi, Radhua Rachid prend la troisième place du concours.

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Le réseau d’eau coupé à Dzaoudzi, ce mercredi matin

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Plusieurs quartiers ou rues de Dzaoudzi sont concernés par une interruption du réseau potable, ce mercredi, de 9h à 14h. Celle-ci permettra aux agents de la SMAE « de réaliser des travaux d’entretien sur le réservoir 1500 de Pamandzi », annonce la société mahoraise des eaux, via un communiqué. Le quartier de La Vigie, la rue de l’Antenne, la route de Moya, la rue de la Cetam et la rue Darssalama connaîtront une coupure.

L’entreprise conseille aux usagers de « veiller à la fermeture de tous les robinets de l’habitation et de laisser couler l’eau durant les premières minutes tout doucement », de « laisser couler l’eau ensuite jusqu’à ce qu’elle soit claire (en la récupérant dans un récipient pour un usage autre qu’alimentaire) » et de « faire bouillir l’eau pour des usages alimentaires (boissons, cuisine) dans la première demi-journée suivant la remise en eau ».

Des réfugiés campent sur la place publique à Mamoudzou pour montrer leur souffrance

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Depuis le samedi 13 août, des réfugiés d’origine africaine campent sur la place Zakia Madi à Mamoudzou. Des hommes et des femmes accompagnés de leurs enfants vivent sur cet espace iconique pour mettre en lumière leur désarroi et leurs conditions de vie.

Les enfants courent et jouent ensemble, pendant que leurs mères font la vaisselle et que les pères les surveillent, assis sur un muret non loin. Cette scène a l’air banale, sauf que ce n’est pas le cas puisqu’elle ne se déroule pas dans l’intimité d’un foyer, mais sur une place publique à Mamoudzou. La place Zakia Madi, dans la commune chef-lieu, a été transformée en camping sauvage depuis le week-end dernier par des réfugiés et des demandeurs d’asile africains. Les femmes plus âgées sont allongées sur des matelas délabrés, installés à même le sol. Certaines somnolent pendant que les autres veillent sur un nourrisson d’à peine trois semaines, endormi sur une natte verte. Sa mère dit n’avoir nulle part où aller… Et même si elle sait que ces conditions sont dangereuses pour un nouveau-né, elle préfère rester avec sa communauté et dormir dehors. Les hommes discutent à l’écart pendant que d’autres femmes sont « parties chercher à manger » pour les enfants, indiquent-ils. En réalité, elles sont parties demander un peu d’argent aux passants afin d’acheter de quoi se nourrir.

Certains toquent aux portes pour pouvoir faire une toilette. Ceux qui peuvent se le permettre payent les 50 centimes nécessaires pour utiliser les toilettes publiques situés à côté de la place. Quant aux enfants… « On creuse un trou pour qu’ils puissent faire leurs besoins puis on le recouvre », avoue Jacques, l’un des pères. Encore insouciants, les enfants ne semblent pas réaliser la dureté de la vie qu’ils mènent. Ils rient aux éclats et jouent au loup comme des jeunes de leur âge, à une différence près : ils n’ont plus de toit où s’abriter. Ces réfugiés et demandeurs d’asile vivent de cette manière depuis des jours, quand ils ont décidé de camper dans ce lieu public, pour mettre en évidence leurs conditions de vie. Selon eux-mêmes, ils seraient 200 à camper sur cet endroit. Un chiffre impossible à confirmer puisqu’en journée ils s’éparpillent pour chercher de quoi survivre.

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Rejetés, traités comme des poubelles

Ces personnes viennent de différents pays de l’Afrique de l’Est. Beaucoup sont à Mayotte depuis plusieurs années, mais leur situation n’évolue de manière positive. « Je suis arrivé à Mayotte en 2017 et je n’ai jamais eu le droit de travailler. Je bricole à gauche à droite, mais rien de concret », raconte Shabani qui campe également sur la place Zakia Madi avec sa femme. Ce dernier n’a plus aucun espoir, il ne compte plus sur les associations humanitaires censées les aider. À l’image de nombreux réfugiés et demandeurs d’asile, Shabani et sa femme étaient auparavant aidés par Solidarité Mayotte. Ils étaient logés quelques mois et recevaient 30 euros par mois pour vivre. « Comment voulez-vous que nous vivions avec un euro par jour ? », s’indigne-t-il. Contactée à plusieurs reprises, l’association n’a pas donné suite à nos sollicitations. De son côté, le jeune homme désire juste avoir l’autorisation de travailler pour pouvoir aller de l’avant.

Shabani, Jacques et tous leurs amis tiennent le même discours : ils se disent victimes de racisme. « Nous sommes victimes de racisme dans les associations, quand nous cherchons du travail, et même dans les taxis ! Les gens ne veulent pas s‘asseoir à côté de nous », affirme Jacques qui dit regretter parfois d’être venu à Mayotte. « Ici nous sommes rejetés, traités comme des poubelles », ajoute-t-il, avec une pointe de déception dans sa voix.

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Régularisé, Jacques travaille désormais dans une entreprise connue à Mayotte. S’il est dans la rue, c’est purement par solidarité. L’objectif selon eux est de faire valoir leurs droits. « Nous voulons savoir pourquoi nous ne sommes pas traités de la même manière que les réfugiés qui sont dans les autres départements de France ou en Europe ? Nous discutons avec eux et nous réalisons qu’ici nous sommes considérés différemment », insiste Jacques. L’exemple flagrant est le traitement consacré aux mineurs. Beaucoup d’entre eux ne vont pas à l’école car les démarches d’inscription sont fastidieuses. « Quand nous voulons les inscrire, on nous demande leurs actes de naissances, mais nous avons tout laissé chez nous et aujourd’hui en tant que demandeur d’asile, nous n’avons pas le droit d’avoir de contact avec notre pays d’origine », explique Serge, un père de famille. Et lorsque certains ont la chance d’être inscrits, ils ne peuvent pas se rendre à l’école par manque de moyens. « Les fournitures scolaires de mon fils coûtent plus de 80 euros ! Je n’ai pas l’argent pour les lui acheter. Je ne sais pas s’il ira à l’école à la rentrée », continue Serge.

Les campeurs sont décidés à rester sur la place Zakia Madi de manière indéterminée jusqu’à ce que les autorités trouvent une solution. La police nationale a essayé de les déloger à plusieurs reprises, en vain.

Réouverture partielle de la pharmacie des Badamiers : le combat continue

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Suite à la suppression de son officine de l’annuaire de l’ordre des pharmaciens le 6 juillet dernier, Mirasse Gataa, la pharmacienne titulaire de la pharmacie des Badamiers, s’était résolue à fermer définitivement boutique le 15 juillet. Cependant, devant le désarroi de ses huit salariés et de sa propre situation financière délétère, elle a finalement décidé de rouvrir en se spécialisant dans la parapharmacie et la santé naturelle dès le 1er août. En parallèle, elle s’est résolue à reprendre le combat auprès de l’agence régionale de santé pour récupérer une nouvelle licence.

Dans notre édition du 18 juillet dernier, nous avions informé nos lecteurs de la fermeture définitive de la pharmacie des Badamiers située en Petite-Terre. La suppression de l’officine de l’annuaire de l’ordre des pharmaciens ayant engendré une interdiction de vendre des médicaments. Mirasse Gataa n’a alors pas vu d’autres solutions à l’époque que de fermer définitivement boutique. « Après réflexion et une fois le coup dur encaissé, j’ai finalement résolu de rouvrir en me spécialisant dans la parapharmacie et la santé naturelle le 1er août dernier. En effet, une fermeture totale de l’établissement aurait mis mes huit salariés au chômage total et ne m’aurait pas permis de conserver mon local », confie-t-elle. La vente des médicaments représentait toutefois 70% de son activité et le manque à gagner pour la pharmacie des Badamiers est énorme ! La pharmacienne titulaire a pourtant décidé, une fois passé le premier mouvement de découragement, de rouvrir son établissement tout en continuant à se battre pour récupérer sa licence auprès de l’agence régionale de santé

Encore quatre mois à attendre pour statuer du sort de la pharmacie des Badamiers

Après sa fermeture le 15 juillet dernier, elle a enfin reçu la réponse tant attendue de l’ARS concernant son dossier de demande de récupération de licence. L’institution de santé publique lui a expliqué que, comme l’ordre des pharmaciens avait radié son officine de son annuaire, il était caduc et qu’il fallait donc reprendre la procédure depuis le début ! Un véritable cauchemar kafkaïen ! La jeune femme ne s’est toutefois pas laissé démonter par la nouvelle et a réclamé une attestation de carrière auprès de l’ordre afin de pouvoir déposer une fois de plus son dossier auprès de l’ARS.

Entre temps en effet, d’autres pharmaciens ont profité de la situation pour déposer eux aussi des demandes de créations d’officine à Labattoir, qui doivent donc être examinées par l’ARS. La création d’officine obéissant à un quota strict de population (une pour 7.000 habitants), la place occupée jadis par la pharmacie des Badamiers fait l’objet de convoitise. Mirasse Gataa doit donc attendre encore quatre mois la réponse de l’ARS pour savoir si elle pourra récupérer sa licence et pouvoir à nouveau vendre des médicaments. En attendant, elle fait « contre mauvaise fortune bon cœur ». « Nous organisons également des ateliers de sensibilisation à la santé avec nos patients pour conserver une stimulation intellectuelle », précise la jeune femme qui a fait une demande de chômage partiel pour ses huit salariés auprès de la préfecture et est encore à ce jour en attente d’une réponse.

La pharmacie des Badamiers n’aura donc finalement complètement fermé ses portes qu’une dizaine de jours, le temps de rendre les médicaments aux grossistes et de détruire ceux qui ne pouvaient pas être restitués. En tout cas, un nouvel espoir se dessine pour l’établissement. Reste à savoir si l’ARS ne décidera pas d’accorder la licence remise en jeu à un autre pharmacien souhaitant créer une nouvelle officine à Labattoir… Affaire à suivre donc !

Moins de touristes étrangers, mais plus de fréquentation par rapport à juin 2021

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Une enquête menée auprès de professionnels du tourisme par l’agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte dresse la conjoncture de ce secteur d’activité pour le mois de juin 2022. Si la fréquentation des établissements est supérieure par rapport à l’année précédente, la clientèle étrangère semble plus réticente à l’idée de rejoindre le 101ème département.

Dans le cadre d’une enquête menée auprès de cinquante professionnels du tourisme de l’île (31% du panel interrogé), l’agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte dresse la conjoncture de ce secteur pour le mois de juin. Cette note permet d’évaluer la fréquentation et l’activité, mais aussi de déterminer l’origine et la typologie de la clientèle, sans oublier de faire un point sur les réservations à venir.

96%. Sur les cinquante structures interrogées, 96% déclarent avoir été ouvertes au cours du mois de juin, synonyme de début de saison touristique. « Les professionnels du tourisme affichent un bon taux d’ouverture », indique dans sa note l’agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte. Seules deux d’entre elles se trouvaient en reprise ou en lancement d’activité au moment de l’enquête.

62%. La fréquentation est jugée supérieure ou égale par 62% des répondants par rapport au mois de juin 2021. Sans grande surprise, ce sont les hébergements qui s’en sortent le mieux (supérieure à 42%) parmi les répondants. Toutefois, l’ensemble des professionnels du tourisme ne jouissent pas du même sentiment. En effet, la position géographique sur le territoire peut jouer des tours : 100% de ceux situés dans la communauté d’agglomération du grand nord déplore une récession… « Cela s’explique par une forte vague d’insécurité dans le nord de l’île au cours du mois dernier. »

Par ailleurs, l’heure est à l’optimisme en comparaison à la même période en 2019. Les intercommunalités de la 3CO et de Petite-Terre sont les territoires qui affichent les plus fortes hausses : 80% pour l’un et 70% pour l’autre ! « Nous pouvons observer une fréquentation supérieure pour 75% des activités, 60% des restaurants et 56% des hébergements. »

73%. Qui dit plus de fréquentation, dit plus de boulot. En d’autres termes, 73% des professionnels estiment avoir eu une activité supérieure ou équivalente à celle du mois de juin 2021. Encore une fois, les hébergements tirent leur épingle du jeu (supérieure à 41%), contre 30% dans son ensemble. Par contre, le panier moyen n’évolue pas d’un iota chez 59% des touristes. Signe que l’inflation provoquée par le conflit en Ukraine se ressent bel et bien dans le porte-monnaie.

41%. C’est le pourcentage de répondants qui avouent ne pas avoir vu de touristes étrangers dans leur établissement au moment du questionnaire. « Ce chiffre traduit le fait que [cette] clientèle a encore du mal à se diffuser chez tous les professionnels du territoire », prévient l’agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte. Plus largement, les Réunionnais (-36%) et les métropolitains (-31%) boycottent également la destination. Heureusement, la hausse des individuels (+31%) et des locaux (+26%) permet de pallier l’absence de ce public originaire de l’extérieur de l’île.

25%. Un quart de la clientèle ayant fréquenté le panel est mahoraise ! Suivie de près par celles en provenance de métropole (24%) et de La Réunion (23%). Loin derrière, nous retrouvons l’archipel des Comores (7%), l’Île Maurice (7%), Madagascar (7%) et le reste du monde (7%). Information importante qui caractérise le tourisme à Mayotte depuis la nuit des temps : nous recensons principalement deux types de clientèles. La première est affinitaire (des proches ou des amis de personnes installées à Mayotte) (38%) et la seconde est sur le territoire pour un motif d’affaires (37%).

78%. Le niveau de réservations en août ne s’avère pas très élevé lors du pointage de juin (38% des professionnels le juge faible et 40% le caractérise comme moyen). « Cela s’explique surtout par le fait que la clientèle s’y prend de plus en plus tard, principalement pour les activités et la restauration », précise l’agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte à l’occasion de cette enquête. « Les mois à venir permettront de dire si cette tendance se confirme. »

50%. Selon l’agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte, les structures essayent de s’adapter aux nouveaux comportements de leur clientèle : réservations et annulations de dernière minute, baisse de la durée des séjours… Le climat autour de l’insécurité, surtout dans le nord de l’île comme dit précédemment, n’a pas permis à certains d’exercer pleinement leur activité. « Presque un professionnel sur deux a connu des difficultés de recrutement en ce début de saison touristique. » Conséquence : les professions les plus touchées sont celles de la restauration (71% des répondants) et les prestataires (57%).

Chez Mangrove Environnement, « je me sens vraiment bien ici, je m’amuse tout en travaillant »

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En passant par un service civique au sein de l’association Mangrove Environnement, Ridjali Hilda et Saïd Grondin ont le temps de peaufiner leurs projets professionnels.

En service civique depuis moins d’un an chez Mangrove Environnement, une association qui a pour objectif d’aménager et de protéger la mangrove du front de mer et ces alentours, Saïd Grondin, 20 ans, et Ridjali Hilda, 19 ans, participent à la sensibilisation des ces écosystèmes, chacun à leur manière. Outre l’acquisition de compétences, cette expérience leur permet de mettre un pied dans la vie active. Retrouvez tous les mercredis notre série sur les petites mains des associations ou des entreprises sociales et solidaires.

Située à Tsimkoura, l’association Mangrove Environnement œuvre pour la protection des mangroves et donne l’opportunité aux jeunes d’engranger de l’expérience sous la forme de service civique. C’est le cas de Saïd Grondin, âgé de 20 ans, et Ridjali Hilda, 19 ans. D’un naturel timide, le premier est rentré dans la structure il y a un an. Après avoir effectué son certificat d’aptitude professionnelle Construction bois au lycée de Chirongui, il avait envisagé d’effectuer une formation dans le transport, un projet qui n’a pas abouti pour des raisons financières. « J’ai découvert l’association grâce à mon oncle Saïd Boina car je cherchais du travail. Pour moi, le service civique permet de ne pas s’ennuyer en restant à la maison », avoue-t-il.

Content de travailler dans un cadre associatif, il effectue différentes missions. « Nous allons ramasser les déchets dans la mangrove, nous plantons des palétuviers et nous proposons également des prestations kayak. Je me sens vraiment bien ici, je m’amuse tout en travaillant », déclare le jeune homme. Cette façon ludique de faire de la protection de l’environnement lui plaît. Accompagnés de plusieurs camarades dans cette expérience professionnelle, ils se soutiennent mutuellement.

« Ici, on apprend beaucoup de choses »

Détentrice d’un baccalauréat professionnel en gestion et administration, Ridjali Hilda a également rejoint Mangrove Environnement il y a un an. Elle s’y occupe de la partie administrative. « Plusieurs personnes m’évoquaient de l’association. Une amie m’a parlé des différentes activités que nous pouvons faire ici et je me suis dit pourquoi ne pas aller voir », affirme la jeune demoiselle, elle aussi en contrat service civique. Reconnaissante, elle est consciente des différentes compétences qu’elle a pu acquérir et qui lui seront favorables dans l’avenir. « Je gère les devis, les factures et je réponds au mail. Ici, nous apprenons beaucoup de choses concernant la mangrove, mais aussi dans l’agriculture », dit-elle.

À la fin de son contrat, Ridjali Hilda a déjà une idée de quoi son avenir sera fait. « Je compte passer une formation de secrétaire médicale à Passamaïnty », avoue la jeune femme. Preuve que de la mangrove, de jolis parcours de vie peuvent émerger.

La culture pour lutter contre la violence des jeunes à Mayotte

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Forces de propositions dans le domaine culturel, socioculturel et socioéducatif, les centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active (Ceméa) de Mayotte veulent reconquérir l’espace laissé vide dans la prise en charge et l’encadrement de la jeunesse sur l’île. À la lumière des récentes assises sur la parentalité dont les actes viennent d’être publiés, ils veulent offrir une nouvelle alternative contre la délinquance juvénile sur notre territoire. Archimède Saïd, l’un de ses fondateurs, dresse un bilan de trente années d’activité en faveur de la citoyenneté.

Flash Infos : Qu’est-ce qui vous a poussé à créer les Ceméa au début de l’année 1992 ?

Archimède Saïd : Il faut savoir qu’avant la création des Ceméa sur ce territoire en mars 1992, il y avait dans notre île une pratique foisonnante d’activités culturelles, socioculturelles et socioéducatives. Toutefois, il était évident pour beaucoup d’acteurs parmi nous et pour des responsables d’organisations locales que tout cela manquait de coordination et d’harmonisation. Il était donc nécessaire que nous nous dotions d’un outil fédérateur capable de nous permettre de devenir une force de propositions. Et c’est comme cela que nous avons choisi de créer les centres à Mayotte pour en faire un outil de développement au service de la population et nous permettre dans le même temps de former les cadres de nos différentes associations dans diverses structures réunionnaises, afin qu’elles puissent, principalement, conduire des actions de qualité à organiser sur le territoire.

FI : Il en a résulté pas mal de choses en matière de formations qualifiantes, entre autres les brevets d’animateurs (Bafa), quel bilan exhaustif pourrait-on dresser ?

A. S. : Il est très intéressant de noter au passage qu’en 1992, les formateurs de passages dans nos structures étaient payés par l’administration à l’issue de leurs prestations. Aujourd’hui, c’est le phénomène inverse qui se produit. Non seulement ils paient eux-mêmes leurs déplacements à Mayotte, mais en plus, ils revendiquent davantage de possibilités de former nos jeunes dans les domaines de l’animation et socioculturel. Nos formations étant ouvertes aux personnes âgées de 17 à 99 ans, cela ouvre véritablement à la citoyenneté, permet un grand brassage entre les jeunes et les adultes. De sorte que ce qui manque aux jeunes dans leurs foyers, ou les notions que les parents n’ont pas réussi à leur inculquer à la maison, ils le retrouvent dans nos espaces de formation via les groupes d’adultes, de pères ou de mères, qui ne sont pas leurs propres parents. C’est très important pour nous car nous assistons aujourd’hui à un phénomène inattendu : des parents viennent négocier pour inscrire leurs enfants à nos formations et proposent de payer plus lorsqu’ils apprennent que nous sommes contraints de respecter des quotas de quarante admissions. En comparaison de nos débuts, pour nous, c’est tout simplement magique ! À l’époque, les parents nous opposaient un refus catégorique à payer pour permettre à leurs enfants de venir participer à des jeux.

FI : En un mot, les actions des Ceméa ont-elles modifié la perception du jeu dans les mentalités locales ?

A. S. : Oui, tout à fait ! À présent, les parents comprennent que jouer est un tremplin qui permet une ouverture d’esprit de leurs enfants, la confrontation entre les jeunes est purement intellectuelle, ils ne ressentent pas le besoin de s’opposer physiquement à coup de bâtons ou de pierres pour se comprendre. Nos actions développent tout ce qui est sociocognitif chez ces jeunes-là et pas que. Je donnerai l’exemple d’un ancien élu local, pratiquant religieux, qui s’est longtemps opposé aux actions des Ceméa à Mayotte et associations similaires au motif qu’elles regroupaient aux mêmes endroits des personnes de sexe différent. Quelques années plus tard, nous avons retrouvé cette personne qui est venue inscrire sa propre femme pour une formation avec des hommes, avec les autres personnes. Cela illustre parfaitement le mouvement qui s’opère dans l’esprit de notre population par rapport aux activités de nos associations.

FI : Malgré un fort développement de vos actions, des aspects essentiels de notre culture se perdent progressivement, c’est le cas des contes qui instauraient jadis un lien fort entre les petits-enfants et leurs grands-parents.

A. S. : Je partage parfaitement ce point de vue, il y a un phénomène d’érosion dans la mise en place, l’accompagnement et le portage des activités culturelles. Contrairement à l’époque de feu Colo Mangara, aujourd’hui, il y a de moins en moins d’adultes et d’anciens qui suivent ces associations. Dans nos villages et quartiers, il y a très peu de conteurs, très peu de vieux conteurs, très peu de grand-mères qui se soucient de cette activité complémentaire dans l’éducation de leurs petits-enfants. Le défaut vient des parents qui ont encore tendance à croire que c’est l’école qui peut tout faire, qu’il suffit d’y amener les enfants pour que l’institution s’en occupe, qu’elle va les former et qu’ils seront moins bêtes que nous, leurs parents. Il y a des associations et des jeunes qui pratiquent l’activité de conteur, mais les portages ne sont pas suffisants. Nous constatons de plus en plus en plus de formations d’animateurs, le nombre de professionnels et de bénévoles croît, mais nous n’avons pas assez de structures qui portent de manière objective le sens des actions.

FI : Comment expliquez-vous que les choses aillent si mal chez nos jeunes alors même que les collectivités locales multiplient les moyens et les personnels dédiés ?

A. S. : Je prendrai l’exemple des mairies où nous avons maintenant des animateurs au sein d’une très large partie d’entre elles, sauf que leurs employeurs et leurs responsables ne pensent pas qu’ils doivent organiser le rythme de leurs activités. À tel point que ces animateurs ne sont à leurs postes que de 8h à 14h au moment où les enfants sont en cours et les adolescents en formation. C’est-à-dire qu’ils débauchent lorsque les jeunes ont besoin d’eux pour les encadrer et les occuper. La nature ayant horreur du vide, nos enfants se retrouvent dans la rue, livrés à eux-mêmes, ils s’autogèrent et ne pratiquent aucune activité. Résultat des courses : des actes de violence et de vandalisme dans certaines localités. Je pense que pour que ces jeunes réussissent ces activités complémentaires de l’école, nous avons besoin de ces acteurs au moment où les parents ne sont pas avec leurs enfants, et que ces derniers ne sont pas à l’école. C’est là où nous gagnerons quelque chose de positif sur le terrain. Ils ne trouveront personne qui leur proposera d’aller casser des véhicules ou des bâtiments, mais plutôt un encadrement pour des activités utiles au développement de projets personnels. La violence de nos jeunes provient du fait qu’ils ne pensent pas à leur avenir et à la nécessité de le préparer. Pour eux, le futur proche, c’est maintenant, c’est aujourd’hui, mais ils ne pensent pas à l’avenir à proprement parler. Ils ne le penseront qu’avec les éducateurs et les animateurs qui seront à côté d’eux.

FI : En se basant justement sur le capital constitué par vos actions passées, qu’envisagez-vous pour inverser la tendance et peser positivement au profit de l’avenir de Mayotte ?

A. S. : Je reste convaincu qu’il y a d’énormes possibilités pour transformer positivement l’avenir de Mayotte. Il y a un bel avenir pour nos actions, pour la population, et c’est même pour cette raison que les Ceméa entendent jouer à nouveau leur carte de force de propositions vis-à-vis de leurs partenaires institutionnels. Nous allons nous rapprocher encore une fois des différents responsables pour constituer un vrai noyau dur dans le but de pouvoir porter des actions, de leur donner du sens et ne pas juste sortir des propositions sur propositions ou des actions qui n’aboutissent pas ou ne se réalisent pas totalement. Les centres ont beaucoup d’idées en faveur de Mayotte, envisagent beaucoup de projets, mais ils veulent se lancer dans des actions qui seront portées par des hommes et des femmes de bonne volonté. Donc, retrouvons-nous et donnons du sens à la façon de les porter, de les suivre, d’associer les intéressés, la population dans son ensemble, les jeunes en particulier, les élus de nos différentes collectivités pour que cela fonctionne dans l’avenir.

Les jeunes conseillers départementaux reçus au Département

Ce vendredi 12 août, journée internationale de la jeunesse, ont été accueillis les jeunes conseillers départementaux de Mayotte au conseil départemental, par les services en présence du président de la ligue de l’enseignement, Bacar Achiraf. L’ordre du jour portait sur la présentation de l’institution, les élus, les missions départementales et régionales ainsi que ses services.

L’équipe leur a présenté la délibération du 7 juin dernier, relative à la signature d’une convention de partenariat entre le conseil départemental, le rectorat et la ligue de l’enseignement. Celle-ci fait référence à l’article 55 de la loi « égalité et citoyenneté » qui inscrit la possibilité pour les collectivités territoriales, de créer un conseil de jeunes pour les moins de 30 ans.

L’objet de la convention est de permettre aux 26 jeunes représentants élus de découvrir et d’être acteur du processus démocratique, de comprendre le fonctionnement du conseil départemental et plus largement des institutions de la République, d’être sensibilisés aux notions de démocratie et d’intérêt général, de représenter l’ensemble des collégiens, de s’exprimer, de débattre, de défendre des idées et de faire des propositions au conseil départemental de Mayotte, mais aussi de participer à la réalisation des projets d’intérêt pour Mayotte. Cette rencontre d’échange riche en découverte a été clôturée par une visite et présentation des lieux.

Dix sapeurs-pompiers partent en renfort en métropole

Ce lundi 15 août, Marie Grogeorge, sous-préfète, directrice de cabinet du préfet, était présente à l’aéroport de Dzaoudzi aux côtés du colonel Olivier Neis, directeur du service départemental d’incendie et de secours, et d’Abdoul Kamardine, président du conseil d’administration du SDIS 976, pour le départ de dix sapeurs-pompiers professionnels de l’île aux parfums. Ils partent en renfort de leurs collègues métropolitains et européens pour lutter contre les incendies en cours. Ils seront rejoints par dix autres soldats du feu de La Réunion.

Six jours d’Olympiades à Koungou

Depuis ce lundi 15 août, la ville de Koungou organise ses Olympiades. Pendant six jours, des équipes de 48 jeunes âgés de 16 ans à 19 ans s’affrontent à travers plusieurs compétitions. Les épreuves ont lieu dans différents espaces de la commune, comme le collège de Majicavo Lamir, le terrain de foot de Kangani, le terrain de foot Longoni, le collège de Koungou, la plage de Trévani.

Chaque compétition s’articule autour d’une valeur telle que la persévérance, la solidarité ou encore la résilience. À l’issue du 5ème jour, les trois équipes qui auront réussi à cumuler le plus de points se qualifieront pour la grande finale du dernier jour de la compétition.

Cette semaine, qui se veut avant tout amusante et éducative, est l’occasion pour la ville de Koungou de sensibiliser les jeunes sur l’impact des activités physiques sur notre corps et notre esprit. Les jeux collectifs peuvent les aider à développer leur intelligence interpersonnelle et ainsi faire d’eux des personnes responsables, avec un très fort sens de l’empathie pour ainsi vivre en harmonie avec les autres.

La commune de Bandrélé subventionnée à hauteur de 182.000 euros pour équiper ses écoles de wifi

La commune de Bandrélé vient de bénéficier d’une subvention de 182.000 euros pour équiper toutes ses écoles de Wifi, de vidéoprojecteurs, de photocopieuses couleurs ainsi que d’ordinateurs et tablettes numériques pour faciliter et renforcer l’apprentissage numérique de ses élèves.

En effet, ce plan vise à faire face aux défis sociaux et économique induits par la crise du Covid-19. Il comporte un important volet dédié à la transformation numérique de l’enseignement, notamment pour contribuer à porter la généralisation du numérique éducatif, et ainsi assurer la continuité pédagogique et administrative.

L’appel à projets pour un socle numérique dans les écoles élémentaires vise à réduire les inégalités scolaires et lutter contre les fractures numériques. Son ambition est d’appuyer la transformation numérique des écoles en favorisant la constitution de projets fondés sur trois volets essentiels : l’équipement des écoles d’un socle numérique de base en termes de matériels et de réseaux informatiques, les services et ressources numériques, et l’accompagnement à la prise en main des matériels, des services et des ressources numériques.

Coopération régionale, aménagement sportif, personnes âgées : les rapports adoptés par le Département

Une commission permanente a eu lieu dans la matinée du 11 août au sein de la salle de cinéma Alpa-Joe sous l’égide du président Ben Issa Ousséni. L’ordre du jour a porté sur 36 rapports ordinaires et 13 rapports complémentaires, tous adoptés.

Avant la CP, les élus ont reçu une délégation venue de Tanzanie pour nouer des relations de partenariat et de coopération structurelle et pérenne. D’où l’adoption du rapport de la commission sports, culture et jeunesse relatif à la venue de deux représentants du ministère de l’information, de la culture, des arts et des sports de la République de Tanzanie. Cela s’inscrit dans le cadre d’une mission d’expertise et d’échanges, mais aussi en vue de la préparation du déplacement du président du conseil départemental de Mayotte en Tanzanie pour la signature des conventions cadres et thématiques.

D’autres rapports phares ont aussi suscité l’attention des élus : le rapport relatif au soutien financier du Département au projet de réalisation des travaux d’aménagement et de couverture du plateau sportif de l’AJP (association des jeunes de Pamandzi). Le coût de cette opération est estimé à 871.520 euros, dont 697.216 euros d’apport du conseil départemental à la demande de la commune de Petite-Terre

Il y a également le rapport relatif à l’attribution d’une subvention pour l’accompagnement et restructuration de la politique du vieillissement et du handicap : au regard de la politique de priorité des personnes âgées et des personnes en situation de handicap et pour une meilleure autonomie de ce public, la collectivité lance un appel à projets 2022 de 127.000 euros concernant les acteurs œuvrant dans les champs du vieillissement et du handicap à Mayotte.

La prochaine séance aura lieu dans l’amphithéâtre départemental Younoussa Bamana vers le mois d’octobre (la date reste à déterminer). Par ailleurs, une nouvelle directrice générale des services arrive sur le territoire le 23 août prochain et sera en poste dès le lendemain.

 

Décès de Faïd Souhaïli : Adieu cher collègue

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Journaliste pendant près de dix ans au sein de la Somapresse (Société mahoraise de presse), Faïd Souhaïli est décédé dans la nuit de samedi à dimanche. Il laisse derrière lui l’image d’un grand professionnel, qui aura marqué les esprits de ses différents employeurs et des habitants de Mayotte.

À la télévision, à la radio, sur Internet ou les réseaux sociaux, les hommages pleuvent après le décès de Faïd Souhaïli, 42 ans, survenu la nuit de samedi à dimanche. Du président du conseil départemental de Mayotte, Ben Issa Ousséni, qui, « sous le choc, salue une grande figure du journalisme mahorais et une personnalité talentueuse », au président du comité régional olympique et sportif (CROS) de Mayotte, Madi Vita pour qui « son œuvre pour la promotion et la valorisation du mouvement sportif mahorais, ces 17 dernières années, restera à jamais gravé dans nos mémoires », en passant par son employeur Hakim Ali Saïd, directeur de Mayotte La 1ère selon qui « même dans les moments où les résultats sportifs n’étaient pas les meilleurs, il savait écrire l’espoir et l’espérance qu’il y a dans cette belle jeunesse de Mayotte », son ancien employeur Laurent Canavate, directeur de la Somapresse qui  « perd un bon journaliste, un ami et un ancien collègue », ou encore l’écrivain Nassur Attoumani qui « propose qu’on rajoute son nom à celui de l’évènement dont il est à l’origine, c’est-à-dire, les trophées du sportif de l’année, cela serait ainsi une façon de lui rendre hommage chaque année ».

À l’initiative des Sportifs de l’année

Faïd Souhaïli entame sa carrière mahoraise de journaliste à la Somapresse en 2005. Il y occupe successivement les postes de journaliste rédacteur, rédacteur en chef des sports et rédacteur en chef du Mayotte Hebdo, avant de quitter le journal en 2014 et de tenter l’expérience de la création d’entreprises, toujours dans son domaine de prédilection. Aux côtés de deux autres journalistes et ex-collègues, il crée le 101 Mag.

Il intègre parallèlement l’équipe des journalistes de Mayotte La 1ère en tant que pigiste. Sa polyvalence et surtout son talent sont récompensés en février 2022, avec une titularisation au sein du groupe France Télévisions. Au cours de sa carrière, Faïd Souhaïli, passionné de sport, couvre principalement l’actualité sportive locale. Il est à l’initiative du magazine Mayotte Hebdo Sport et de l’élection le Sportif de l’année, tous deux créés en 2009 par la Somapresse.

Bouleversée par l’annonce de cette nouvelle, l’équipe de la Somapresse (Flash Infos et Mayotte Hebdo) partage sa douleur et présente ses sincères condoléances à la famille Souhaïli et tous ceux qui l’entourent.

Pour le Sénat, le système de soins de l’île aux parfums est « en hypertension »

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(de gauche à droite) Les sénateurs Dominique Théophile, Jean-Hugues Fichet, Catherine Laroche et Laurence Cohen ont visité Mayotte, du 1er au 4 mars 2022. Leur venue s’est faite à la demande du parlementaire mahorais Thani Mohamed Soilihi (à droite).

La visite de quatre sénateurs français, début mars à Mayotte, a débouché sur l’élaboration d’un rapport sur l’offre de soins à Mayotte, publié le 27 juillet. Celui-ci pointe les nombreux retards en comparaison avec la métropole et recommande « de soutenir une structuration de l’offre de soins ».

À la date du 27 juillet, un rapport intitulé « Mayotte : un système de soins en hypertension » a été déposé au Sénat. Les quatre auteurs dressent un constat sans concessions sur les problèmes de santé que connaît l’île.

Sur quelle base s’appuie la publication du rapport du Sénat ?

La commission des affaires sociales du Sénat a envoyé quatre de ses membres visiter les structures de santé de Mayotte, du 1er au 4 mars. Une mission réalisée notamment à la demande du sénateur mahorais Thani Mohamed Soilihi (La République en marche). Catherine Deroche (Les Républicains), Laurence Cohen (Parti communiste), Jean-Luc Fichet (Parti socialiste) et Dominique Théophile (La République en marche) ont ainsi pu voir le centre hospitalier, l’agence régionale de santé, l’hôpital de Petite-Terre, des dispensaires, des pharmacies et des centres de dépistage. C’est à partir de leurs observations et d’études qu’ils ont pu écrire ce rapport.

À quoi servira cet écrit ?

Il s’agit d’un rapport d’information, il ne débouchera pas sur une loi. Cependant, il sera pris en compte dans l’élaboration de nouveaux textes ou de nouveaux amendements. Cinq recommandations sont d’ores et déjà notées, la première est de « soutenir la structuration de l’offre de soins à Mayotte et la montée en capacité du centre hospitalier de Mayotte et des structures de santé par un plan à horizon 2035 » (lire ci-dessous).

Est-il critique sur la situation ?

De nombreux problèmes ont retenu l’attention des sénateurs. Les chiffres d’une enquête Insee datant de 2021 figurent ainsi en bonne place. Il est rappelé que le taux de mortalité infantile est de 9.6 pour 1.000, contre 3.8 en métropole. « La malnutrition touche encore 10% des enfants de 4 à 10 ans », s’inquiète la délégation. L’obésité concernait, elle, 26% de la population en 2019.

« Territoire confronté à une extrême pauvreté, Mayotte connaît toujours des maladies infectieuses peu présentes au niveau national, comme l’hépatite A ou a vu des résurgences de choléra ou d’épidémies de fièvres typhoïdes », indique le rapport.

Au-delà des chiffres, quels problèmes sont soulevés ?

L’accès à l’eau est bien évidemment un enjeu majeur sur le plan sanitaire sur l’île. L’Insee estime à 29% la part des ménages sans eau courante. Le coût des soins pouvant également être un frein pour une partie de la population, « 45% des habitants de plus de 15 ans déclarent avoir dû renoncer à des soins en 2019 », pointait l’Insee en 2019.

Au niveau des infrastructures ou du personnel, le manque de lits (1.56 lit pour 1.000 habitants, contre 3.6 en métropole) au centre hospitalier, des services en sous-effectif, une maternité surchargée (qui pourrait dépasser les 12.000 naissances cette année) ou une médecine de ville « balbutiante » (390 professionnels libéraux exerçaient à Mayotte en 2021) n’ont pas échappé aux parlementaires.

L’évacuation récurrente de patients vers La Réunion est-elle une solution efficace ?

« La forte dépendance à La Réunion », dixit les sénateurs, se traduit en chiffre par un nombre de transferts qui atteint 1.452 en 2021, alors qu’ils étaient 500 en 2010 par exemple. Plusieurs cas nécessitent une évacuation sanitaire, dont « les tumeurs, les pathologies de l’appareil cardio-respiratoire, celles de l’appareil génito-urinaire, la natalité et la périnatalité pour des grosses pathologiques ou avec une analyse chromosomique nécessaire ».

La moitié des transferts se font de manière médicalisée. Pour le reste, les patients voyagent seuls (un tiers), voire accompagnés par un membre de leur famille ou de l’aide sociale.

Des points positifs se dégagent-ils ?

La création d’une agence régionale de santé propre à Mayotte, objet d’une visite, est l’un des points positifs retenus. « La structuration d’une nouvelle agence régionale de santé, qui n’avait rien de facile dans un temps réduit et face à une situation locale complexe et de nombreux défis de développement, semble une expérience réussie et saluée au niveau local », estiment les sénateurs.

L’installation d’une centaine de bornes sur le territoire, les investissements (192 millions d’euros promis par l’État) sur l’actuel hôpital et la future construction du second site à Combani sont aussi salués.

 

Cinq recommandations données par les sénateurs

Outre la structuration de l’offre de soins comme évoquée ci-dessus, le Sénat préconise de réaliser « les adaptations législatives et réglementaires pour mieux faire correspondre le droit applicable aux réalités du territoire ». La quatrième va dans le même sens et porte sur « la réalisation des engagements relatifs aux droits à l’assurance maladie ».

En troisième, il est demandé « d’assurer rapidement une capacité de recours programmés aux soins primaires et garantir dans les prochaines années une capacité de soins programmés en chirurgie ». Sur l’équipement, qui fait figure de dernière recommandation, la délégation sénatoriale encourage la multiplication des bornes fontaines sur le territoire afin d’y « assurer des points d’accès gratuit à l’eau potable ».

La réponse d’Éric Dupond-Moretti à Ambdilwahedou Soumaïla… Six mois plus tard

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Le 1er février dernier, le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, sollicitait une audience d’urgence au ministre de la Justice à la suite de violences chroniques. Six mois plus tard, le 2 août, Éric Dupond-Moretti lui a répondu par courrier dans lequel il revient principalement sur sa série d’annonces faite à l’occasion de son déplacement sur l’île aux parfums au mois de mars. Du neuf avec du vieux.

Six mois ! C’est le temps qu’aura pris le Garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, pour se décider à envoyer une réponse écrite au maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla. Pour bien comprendre, il faut remonter au 1er février dernier et à une lettre rédigée par le premier magistrat dans laquelle il demande « une audience dans les plus brefs délais afin de me permettre de vous présenter plus complétement la situation et d’évoquer ensemble les réponses judiciaires circonstanciées qui permettraient aux Mahorais de ne pas se sentir abandonnés par la République ». Une revendication intervenue à la suite d’une série d’affrontements proférés en début d’année, marquée par le décès de deux individus à Kawéni et de Cavani en moins d’une semaine, mais aussi par l’hospitalisation de quelque 15 policiers et gendarmes.

Malheureusement, le courrier ministériel, tant attendu, n’offre à sa lecture aucun motif d’espoir. Ou tout du moins, rien de bien nouveau par rapport aux annonces faites lors du déplacement express du ministre de la Justice dans le 101ème département les 11 et 12 mars. Sans grande surprise, Éric Dupond-Moretti affirme être « attentif » et insiste sur la « préoccupation majeure du gouvernement » face à la situation de Mayotte… « La démographie, la forte pression migratoire et les fragilités sociales renforcées par la crise sanitaire sont, en effet, propices à la commission d’infractions violentes et au développement de troubles graves à l’ordre public que vous décrivez. » Un constat qui remonte au temps de Mathusalem pour ceux qui vivent au quotidien sur l’île aux parfums !

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De vieilles promesses

Plus concrètement, celui que l’on surnomme Acquittator dans le milieu judiciaire et médiatique se défend avec son projet de justice de proximité déployé à la suite de sa circulaire du 15 décembre 2020. « Le parquet de Mamoudzou a recruté trois délégués du procureur [pour un total de quatre] entre 2020 et 2021 afin de renforcer ses actions », livre-t-il. Autre cheval de bataille important à ses yeux : la dénonciation des infractions subies notamment en matière de violences intrafamiliales ainsi que les violences graves aux personnes. Sur ces deux derniers aspects, aucun chiffre ne vient compléter ses propos.

En effet, Éric Dupond-Moretti préfère s’attarder sur le code de la justice pénale des mineurs qui a pour ambition d’offrir une réponse pénale ferme susceptible de répondre à l’impératif d’encadrement de certains mineurs très fragilisés. En ce sens, le Garde des Sceaux promet que « les services de prise en charge éducative des mineurs de la protection judiciaire de la jeunesse, auprès du tribunal et au sein du quartier des mineurs de l’établissement pénitentiaire de Majicavo, ainsi que les différents établissements et services de placement et d’accompagnement éducatif du secteur public et associatif habilité seront renforcés ». Par quels moyens ? Via l’ouverture d’une troisième unité éducative de milieu ouverte en Petite-Terre, l’accroissement de la capacité de l’unité éducative d’hébergement diversifiée et la création d’un lieu de vie et d’accueil de six places et d’un service d’investigation éducative de 150 places.

D’un point de vue plus structurant, le ministre de la Justice n’hésite pas à rappeler le lancement d’un projet de nouvelle cité judiciaire sur le site de la direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement situé à Kawéni, ainsi que son accord de principe à la construction d’un deuxième établissement pénitentiaire sur l’île. Et en bon défenseur de l’autorité de l’État, Éric Dupond-Moretti affiche un ton plus sévère au moment d’évoquer « les violences commises à l’encontre des forces de l’ordre ou les atteintes portées aux personnes investies d’un mandat électif ou chargées d’une mission de service public ». À ses yeux, de tels actes « nécessitent une réponse pénale à la hauteur de cet enjeu avec la mise en œuvre d’une politique pénale empreinte de volontarisme, de fermeté et de célérité ».

Suffisant pour convaincre Ambdilwahedou Soumaïla ? Peut-être. Mais quid des habitants ? Dont une partie d’entre eux « se terre et ne sort plus de chez elle » tandis qu’une autre « s’arme et prépare une riposte »… Car oui, le lien de confiance entre la population et la communauté judiciaire reste perméable dans le 101ème département. La suite au prochain courrier !

Bangani veut faire connaître Mayotte aux quatre coins du monde

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(de gauche à droite) Nourdine Djoimoi, Nadia Ali, Farid Abdou, Marc Doméon et Anrif Baco. Absents de la photo : Mendy Tamadani, Anbdou-Roiouf Subira, Danyl Mari, Chamine Mlanao et Volna Housseni.

Créée en 2020, Bangani est une association de production audiovisuelle mahoraise composée de dix jeunes locaux âgés de 21 à 25 ans. Un objectif commun les unit : celui de mettre en valeur à travers différentes actions tout le patrimoine de l’île aux parfums (culture, art, sport, entrepreneuriat, etc.). Ce projet informatif et de partage a pour but de faire rayonner Mayotte aux quatre coins du monde.

Encore peu connu hors des frontières de l’océan Indien, le 101ème département est souvent pointé du doigt pour ses actes de violences qui font de l’ombre à la richesse qu’il peut avoir. Conscients des différents atouts que possède le territoire mahorais, dix jeunes étudiants de l’association Bangani décident de mettre tout en œuvre pour faire connaître tout le patrimoine de Mayotte. « Nous essayons de promouvoir tous les domaines, que ce soit culturel, artistique et ça dans le monde entier. Nous ciblons des personnalités importantes qui se trouvent par exemple aux États-Unis ou en Allemagne dans un format d’interview et nous allons leur parler de la culture mahoraise », déclare Marc Doméon, co-président de la structure.

Ce projet de partage est né pendant la crise sanitaire. Comme beaucoup, les réseaux sociaux ont été une échappatoire et une façon de se retrouver avec les autres. « Lors du confinement, nous avons créé un concept sur les réseaux sociaux qui consistait à faire passer des artistes dans les lives. Et au fur et à mesure, ça a pris beaucoup d’ampleur », poursuit le co-président. Au-delà de ça, ils ont commencé à entamer des débats sur l’île de Mayotte, ce qui a été l’élément déclencheur de cet engagement informatif, puisqu’ils se sont très vite rendu compte que cela intéressait pas mal de monde.

« La cuisine, un endroit où nous retrouvons tout »

« Nous souhaitons sensibiliser tout type de public », souligne l’un des créateurs du média. Après réflexion, les dix étudiants ont remarqué qu’aucun journal local cherchait à parler lagon à l’international. « Je pense que Bangani pourrait faire ça. Nous avons un membre de l’équipe qui parle parfaitement anglais et qui pourra traduire. C’est un avantage pour nous », dit-il. Le projet de l’association va permettre d’aider, d’instruire et d’informer les jeunes comme les adultes sur le patrimoine de l’île de Mayotte, en utilisant un mot qui se réfère à la cuisine en shimaroé. « Un endroit où nous retrouvons tout. Nous en avons mis du temps à trouver ce nom puisqu’au début, nous avions pensé à laboratoire, mais ça ne nous convenait pas. Chez Bangani, nous mettons tout en avant : les entrepreneurs, l’art, les sportif, les artistes… La cuisine représente vraiment notre image de marque », raconte Marc Doméon.

Avec ses comparses, il a pour ambition de faire de Bangani ce grand média culturel mahorais qui permettrait de faire découvrir l’île au plus grand nombre.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes