Le vendredi 6 décembre, le président du conseil départemental, Ben Issa Ousseni, a signé à Acoua deux conventions avec les communes d’Acoua et de M’tsamboro avec l’objectif de « soutenir les infrastructures et équipements publics dans le Nord de Mayotte », souligne le Département.
Ces accords prévoient un financement de 1,97 million d’euros pour un plateau sportif couvert à Acoua et 2,37 millions d’euros pour la construction d’un plateau similaire à Hamjago, M’tsamboro. La cérémonie s’est déroulée en présence du maire d’Acoua, Marib Hanaffi et du maire de M’tsamboro, Laithidine Ben Saïd, du conseiller départemental du canton, Abdoul Kamardine, et de la quatrième vice-présidente chargée de la Culture, des Sports et de la Jeunesse, Zouhourya Mouayad Ben.
Le Vautour de Labattoir remporte de nouveau la finale de l’océan Indien. L’équipe de Petite-Terre, bien aidée par Kadri Moendadze, s’impose face au Tampon (73-55), ce samedi.
Dès le premier quart-temps de cette finale régionale de Coupe de France, le Vautour de Labattoir a pris le large, ce samedi après-midi, et n’a jamais été rejoint par les Réunionnais du Tampon. Bien aidé par Kadri Moendadze, le club de Petite-Terre s’est imposé à domicile (73-55).
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Explosion de joie chez les joueurs de Labattoir. Ils sont restés devant pratiquement tout le match.
Faïr Amir s’arrache pour valider l’interception et aller au panier. Les Verts étaient déchainés en défense.
Le public toujours bouillant et festif de Labattoir a aidé ses joueurs.
La grosse défense de Labattoir a laissé les Réunionnais à 53 points à la fin du match.
Le capitaine du Vautour, Soilihi Antoy-Iahi Soilihi, se marre avec Mickaël Var. L’ancien joueur professionnel a été le meilleur marqueur des siens (20 points).
Ahmed « Jordan Henri » Saïd Salim a dédicacé cette victoire à Jean-Claude Novou récemment décédé.
En remportant cette victoire, ce samedi, Labattoir se qualifie pour le prochain tour de la Coupe de France.
Le coach Insa « Mala » Soufou est satisfait d’avoir vu son équipe « gagner avec la manière ».
Samia Toumani aura tout tenté, mais ses vingt points n’ont pas suffi à inquiéter une équipe du Tampon terriblement efficace.
Les deux contres près du panier et des deux côtés du terrain semblaient donner le ton du match. Labattoir et Le Tampon étaient là pour montrer qui pratique le meilleur basket dans l’océan Indien, le deuxième venait en plus de voir son équipe féminine remporter sa finale de Coupe de France contre le Magic club de Passamaïnty (voir encadré). Mais à part un début de rencontre où les Réunionnais ont pris brièvement les devants, c’est le Vautour qui a mené la danse. Plus adroits, acharnés en défense, les Verts aidés par un public toujours aussi bouillant étaient transcendés par l’enjeu. Des cadres comme Ahmed « Jordan Henri » Saïd Salim (qui a dédicacé cette victoire à Jean-Claude Novou récemment décédé) ont aussi permis de montrer la voie. A 42 ans, l’ailier a toujours le don de faire tourner en bourrique les défenseurs adverses soit pour marquer directement soit pour provoquer des fautes.
Côté réunionnais, les Bleus ont essayé de rester dans le match. Malgré l’avance prise par les locaux (45-22 à la mi-temps), ils n’ont pas lâché. Ils ont même commencé à remonter en profitant de balles perdues et de mauvais choix des joueurs de Labattoir dans le troisième quart-temps. Mais seul l’ex-pro Mickaël Var et ses 2m05 ont véritablement pesé dans la raquette mahoraise. Quand ses partenaires réussissaient à le trouver sous le cercle, l’ancien joueur de Pau et Poitiers n’avait plus qu’à se retourner pour mettre le ballon dans le panier. Il a terminé meilleur scoreur de son équipe avec 20 points.
Interrogé à la fin du match, le coach Insa « Mala » Soufou ne cachait pas sa satisfaction. « On a fait ce qu’on voulait faire, jouer dur, du début jusqu’à la fin. On a gagné avec la manière », réagit l’ancien pivot. « On va essayer de savourer avec nos familles, le week-end va être long. »
Le facteur X Moendadze
Il est passé de la pige médicale à la pige mahoraise. Absent des derniers Jeux des îles de l’océan Indien alors qu’il en avait fait un objectif (il avait alors des obligations avec son club de Roanne), Kadri Moendadze se fait plaisir en aidant un Vautour qui a de nouveau gagné le droit de porter l’étendard mahorais en métropole (le prochain tour de la Coupe de France se jouera fin janvier ou début février). Après une pige en Pro B à Evreux en octobre, l’ailier originaire de M’tsapéré profite à fond de son retour sur son archipel en galvanisant le public et ses coéquipiers. Son apport dans le quatrième quart-temps a été déterminant. Ses shoots dans le mille, malgré une présence défensive accrue, ont fini d’écœurer Le Tampon. Avec 15 points, il est le meilleur élément offensif du Vautour, devant le pivot Freddy Kalama (13 points) et l’arrière Faïr Amir (12 points).
En défense aussi, on l’a vu aussi resserrer les boulons afin d’assurer la victoire de son équipe (73-55). Il a fini la rencontre avec l’air épuisé, mais heureux.
La Tamponnaise encore au-dessus
C’est une constante avec l’équipe réunionnaise, elle domine toujours aussi nettement les finales contre les équipes mahoraises (53-72). Le Magic club de Passamaïnty a lutté avec ses armes, mais le pressing haut des Réunionnaises lui a fait mal, empêchant même d’arriver jusqu’à la raquette du Tampon. Samia Toumani s’est employée tant qu’elle a pu et jusqu’à en porter les séquelles, ayant fini le match sur le banc en larmes après une béquille adverse. Sa performance (20 points) n’a pas suffi à faire douter Pauline Philippoteau (27 points) et ses coéquipières.
Les camionnettes qu’il reste sur le terre-plein de M’tsapéré, à Mamoudzou, ont dû être sciées pour pouvoir être transportées.
Depuis trois semaines, les carcasses de voitures rassemblées sur le terre-plein de M’tsapéré, à Mamoudzou, sont en train d’être enlevées pour être traitées. Une opération assurée par Caza Pièces Auto, qui s’inscrit dans une mission de lutte contre les véhicules hors d’usage endossée par la police intercommunale de l’environnement, de l’urbanisme et de la publicité de la Cadema (communauté d’agglomération Dmebéni-Mamoudzou).
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Saïd Zahari est le chef de la police intercommunale de l'environnement, de l'urbanisme et de la publicité de la Communauté d'agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema).
Il y avait environ 300 carcasses de voitures rassemblées sur le terre-plein, il y a trois semaines.
Caza Pièces Auto s'occupe d'emmener ces carcasses sur son site de Longoni pour les dépolluer.
Les fluides qui s'écoulent de ces voitures à l'abandon sont polluants pour l'environnement.
Plus de 300 carcasses de voitures étaient encore présentes, il y a trois semaines, sur le terre-plein de M’tsapéré, à Mamoudzou. Ce vendredi matin, elles ne sont plus qu’une petite vingtaine, allongées sur un parterre de débris automobiles. Portes, pare-brise, volants, sièges… Il faut enjamber quelques pièces pour retrouver Moos Boina, gérant de Caza Pièces Auto, chargé par la Ville et l’éco-organisme Ameda (association mahoraise pour l’élimination des déchets de la filière automotive) de traiter ces véhicules hors d’usage (VHU). « La mairie a regroupé ces carcasses ici pour qu’on puisse les récupérer plus facilement” » explique-t-il. Depuis le début de l’opération, ses camions viennent délester le terre-plein d’une vingtaine de voitures par jour en moyenne, pour les amener sur le site de l’entreprise, à Longoni, et les dépolluer avant de les compacter et de les mettre en conteneur pour finir leur recyclage à La Réunion ou dans l’Hexagone. Ce jour-là, il ne reste plus que de petites camionnettes, qu’il a fallu néanmoins scier pour pouvoir les transporter.
« Un gros travail de détection »
Une mission qui s’inscrit dans une politique globale de la Ville et de la Communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema) de lutte contre les VHU. Un dossier sur lequel travaille particulièrement la police intercommunale de l’environnement, de l’urbanisme et de la publicité créée en mars 2024. Cette dernière a recensé tous les véhicules à l’abandon présents sur le terre-plein, mais pas que. Depuis neuf mois, elle marque l’ensemble des carcasses qu’elle croise sur le territoire de l’intercommunalité. « Tout est identifié et enregistré sur nos bases de données. C’est un gros travail de détection, car certains VHU sont dissimulés dans la nature », relate Saïd Zahari, chef des huit policiers intercommunaux, présent ce vendredi comme à chaque enlèvement de véhicule pour constater que tout se déroule comme prévu et mettre à jour les données des VHU retirés de l’espace public. Une mission nécessaire, ces déchets représentant un réel danger pour l’environnement et la santé publique. En effet, l’écoulement des fluides de ces voitures s’infiltre dans le sol et le pollue, tandis que l’eau des pluies qui s’accumule dans ces carcasses attire les moustiques et favorise la propagation des maladies comme la dengue. « Cela nuit à la population et au paysage », estime le policier.
D’ici deux semaines, Saïd Zahari espère que le terre-plein sera entièrement débarrassé. Mais la tâche ne sera pas finie pour autant. Outre le dernier coup de balai que devra subir l’endroit, d’autres points de rassemblement de VHU devront finir d’être vidés. « On en a à Tsararano, à Ongojou, à Cavani Sud… », liste celui qui, avec son équipe, est venu à bout d’environ 400 véhicules délaissés depuis la création de son service.
Le lieutenant David Augé revient pour la deuxième fois à Mayotte dans le cadre de ses missions.
Le lieutenant David Augé a officiellement pris le commandement de la brigade nautique de Pamandzi lors d’une cérémonie à la caserne de la gendarmerie de Pamandzi, ce vendredi. Depuis le 2 août, il est à la tête de cette unité spéciale d’une trentaine d’hommes pour une durée de quatre ans.
Le lieutenant David Augé, lors de la cérémonie de prise de commandement avec sa brigade, ce vendredi, à Pamandzi.
Flash Infos : Quel est votre parcours ? Connaissez-vous le terrain mahorais ?
David Augé : La brigade nautique est un challenge qui m’a été donné de relever. Je connais les spécificités de l’île parce que j’étais déjà venu en 2021. À l’époque, j’étais en gendarmerie mobile en détachement à Koungou. Je connais les difficultés et cette lutte constante contre l’immigration clandestine. J’ai un parcours assez atypique, j’ai commencé en gendarmerie mobile, puis j’ai été muté en Guyane à l’antenne GIGN (à l’époque GPI). Ensuite, je suis passé en unité de gendarmerie départementale, en Psig (N.D.L.R. peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie) à La Réunion. J’ai donc fait la métropole, la Guyane, La Réunion. Je suis par la suite revenu en gendarmerie mobile, d’où ma venue en 2021 à Mayotte. Désormais, c’est avec la brigade de gendarmerie nautique que je suis ici, qui est un beau challenge à relever. J’ai le PEGA (permis d’embarcation de niveau 1), le minimum pour venir en unité nautique. Du fait de mes missions en Guyane, au cours desquelles on interceptait beaucoup d’orpailleurs, des pirogues, j’avais cette spécificité de l’eau. C’est ce qui m’a permis de prendre ce poste.
F.I. : Quelles sont vos missions ?
D.A. : La mission en tant que commandant sera de planifier toute la surveillance et l’interception des kwassa-kwassa qui arrivent sur Mayotte. 95 % de la mission, c’est la lutte contre l’immigration clandestine, qui est forte et qui augmente de plus en plus. Nous sommes là pour réguler le flow constant d’embarcations et essayer de le réduire. J’ai un effectif de trente gendarmes, avec cinq gendarmes mobiles détachés. Pour l’instant, on reste à 35, mais nous faisons des études pour augmenter les effectifs pour essayer de mettre un ou deux intercepteurs supplémentaires sur l’eau. Actuellement, nous avons quatre intercepteurs et on essaie d’armer sur l’eau un maximum, à savoir qu’il faut tenir sur les 24 heures. Nous n’avons pas d’objectifs chiffrés, on sait que les kwassas arrivent chaque semaine, même si certains passent à travers les mailles du filet.
F.I. : Avec quelle autre unité ou service collabore la brigade nautique ?
D.A. : Nos missions sont concomitantes avec celles de la police aux frontières (PAF). On travaille en collaboration. Il y a des intercepteurs de la gendarmerie et de la PAF qui sont h24 sur l’eau. Aussi, on travaille avec la marine nationale, avec le PC AEM (N.D.L.R. poste de commandement de l’action de l’État en mer) qui lui coordonne cette mission avec la gendarmerie et la police. Il nous positionne à des points stratégiques en fonction de l’effectif et des intercepteurs, jour et nuit et 365 jours.
Nenade et Ismael aimeraient suivre une formation en électrotechnique après son bac STI2D.
Vendredi 6 décembre, se tenait au lycée Younoussa-Bamana à Mamoudzou la dernière journée du salon régional de l’orientation. Soixante formations étaient présentées aux élèves de première et terminale.
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Le BTS commerce international intéresse de nombreux élèves.
Laika, Luice et Hasnaou sont motivées pour rejoindre le BTS commerce international.
Au lycée Bamana, ce vendredi, les élèves affluent de toute part et vont de salle en salle pour se renseigner sur les formations post-bac. La journée a été banalisée pour l’occasion. Certains ont en tête un projet professionnel bien défini comme Nenade, élève de terminale STI2D (sciences et technologies de l’industrie et du développement durable). « J’ai envie de suivre une formation en électrotechnique sur deux ans, après ça je pourrai travailler à Électricité de Mayotte ou sinon je termine une licence et ensuite je pourrai être recruté par EDF en métropole ou à La Réunion », explique-t-il. D’autres ignorent quelle formation choisir et comptent sur le salon pour cela.
Soixante formations présentées
Ce vendredi, avait lieu la dernière date du salon itinérant, commencé presque deux semaines plus tôt. « Il est passé par huit lycées de Mayotte, des professeurs viennent présenter la formation dans les établissements pour éviter que les élèves ne se déplacent », indique Sylvie Malo, déléguée régionale académique à l’information et à l’orientation. Au total, 6.000 lycéens ont profité de l’événement sur le territoire. Une soixantaine de formations présentes à Mayotte leur sont présentées, par exemple des licences à l’Université de Mayotte et des brevets de technicien supérieur (BTS).
Dans une salle de classe, une quinzaine de jeunes écoutent attentivement la présentation du BTS commerce international du lycée polyvalent des Lumières. Un stage à l’étranger est prévu dans le cadre des études, cette année il s’est déroulé en Irlande. « Après leur stage, les étudiants changent complètement, ils savent tenir un agenda, se faire manger, finalement ils deviennent autonomes », raconte Saril Abdallah l’un des enseignants du cursus. Alors que l’entrée en BTS est très sélective, 24 étudiants sont choisis sur 1.600 candidatures, le professeur leur conseille « d’avoir confiance en eux » et de travailler les langues étrangères en « regardant les films avec des sous-titres en anglais par exemple ». Malgré le peu de places, Saril Abdallah rappelle que des élèves de toutes les filières, bac professionnel, technologique et général sont acceptés. A l’issue de la présentation, des lycéennes de première en parcours économie et humanité sont conquises. « Découvrir ce cursus m’a ouvert l’esprit », relate Hasnaou. « Ça m’a fait changer d’avis sur ce que je voulais faire, je pensais plus faire des études de psychologie, mais ce BTS m’intéresse beaucoup car j’aime bien les langues », évoque son amie Lucie.
Ce vendredi 6 décembre, les représentants de la Fédération syndicale unitaire n’ont pas souhaité participer à la dernière réunion du comité social et économique du rectorat de Mayotte. La première raison tient à la politique nationale puisque Guillaume Kasbarian, le ministre démissionnaire de la Fonction publique, de la Simplification et de la Transformation de l’action publique a récemment préconisé le passage aux trois jours de carence pour les fonctionnaires, soit la mesure en vigueur en privé. « Le passage d’un à trois jours de carence et la baisse de l’indemnisation de l’arrêt maladie sont des mesures punitives comme si les fonctionnaires étaient coupables d’être malades alors même que les gouvernements successifs portent une lourde responsabilité dans la dégradation de leurs conditions de travail et, en définitive de leur santé », s’offusque la fédération dans un communiqué.
Plus localement, elle dénonce une crise de l’attractivité qui perdure, ainsi que des questions d’insécurité prégnantes « y compris dans les établissements scolaires où, les personnels et les élèves, à intervalles réguliers, subissent des agressions parfois graves ». Sur ce point, il trouve « inadmissible que notre rectorat exerce des pressions parfois financières sur nos collègues pour les empêcher d’exercer leur droit de retrait ». Enfin, outre la crise de l’eau, « les difficultés des conditions de vie à Mayotte (insécurité, cherté de vie, complexité des déplacements) ainsi que le coût des billets d’avions et enfin la crise d’attractivité justifieraient largement l’augmentation d’au moins 20 points du taux de majoration des salaires (N.D.L.R. celui-ci est de 40% aujourd’hui, 53% à La Réunion). Les difficultés sociales à Mayotte justifieraient aussi le classement en REP+ et en politique de la ville de l’ensemble des écoles et établissements scolaires. Pourtant rien de tout ça n’est envisagé », rappellent les syndicalistes pour expliquer leur décision de boycott.
La Ville de Dembéni a le plaisir d’organiser la deuxième édition de « Dembéni en Fête ». L’événement commencé ce week-end a lieu jusqu’au 14 décembre au parc Ounafassi et sur le parking Mangrove de Dembéni.
Au programme : une fête foraine avec des jeux et manèges pour le plaisir des petits et des grands, un espace street food pour déguster des spécialités locales et internationales, le chalet du Père Noël, des stands de commerçants et d’artisans.
Le 9 décembre, les établissements scolaires de toute la France célèbrent la Journée de la Laïcité, « une occasion de réaffirmer les valeurs fondamentales de la République : liberté, égalité, fraternité et respect des croyances de chacun », déclare le rectorat. Instituée en référence à la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État, cette journée permet aux élèves, enseignants et personnels éducatifs de réfléchir ensemble au sens de la laïcité et à son rôle dans le vivre-ensemble.
À travers des débats, ateliers créatifs, expositions et autres projets pédagogiques, les établissements s’engagent à sensibiliser les jeunes générations à l’importance du respect mutuel et de la liberté de conscience.
Pour cette journée républicaine à Mayotte, le recteur de l’académie Jacques Mikulovic fera une réunion au lycée du Nord à Acoua avec les ambassadeurs de la laïcité de l’établissement qui décriront les initiatives qu’ils ont entreprises ou qu’ils prévoient de lancer dans le contexte de ce dispositif. Ensuite, il se rendra au collège Bakary Kuzu à Dzoumogné pour visiter une exposition sur la laïcité avec des élèves.
Les premiers chantiers sont en cours dans la ZAC de Doujani ya Meso. Ici, le projet expérimental « Davu Dago » sur les hauteurs.
La ZAC de Doujani commence peu à peu à changer, les premiers logements doivent bientôt sortir de terre. Alors que la Banque des Territoires est associée à différents projets à Mayotte, sa directrice, Gisèle Rossat-Mignod, a eu le droit à une visite organisée ce jeudi matin.
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La visite a commencé par la Maison du projet. De gauche à droite, Yves-Michel Daunar, directeur de l’Epfam, Ahmed Ali Mondroha, directeur de la SIM, Nicolas Blanc, le directeur régional La Réunion-océan Indien de la Banque des Territoires, Gisèle Rossat-Mignod, directrice du réseau national de la Banque des Territoires, et Jérôme Josserand, directeur de la Dealm.
Le projet de la SIM, « La Canopée », comprend 58 logements, des bureaux et des commerces.
Celui d’Al’ma comporte aussi 60 logements et des locaux commerciaux.
Yves-Michel Daunar, directeur de l’Epfam, Nicolas Blanc, le directeur régional La Réunion-océan Indien de la Banque des Territoires, et Gisèle Rossat-Mignod, directrice du réseau national de la Banque des Territoires, ont signé symboliquement une convention de prêt pour trente millions d’euros.
Ces derniers jours, des nouvelles habitations ont vu le jour à Doujani pour faire du relogement temporaire.
Ça se rapproche. La construction des premiers logements SIM et d’Al’ma à Doujani, à Mamoudzou, devrait commencer dans le courant de l’année prochaine. Ce jeudi matin, l’Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte organisait justement une visite des différents chantiers en compagnie de la directrice de la Banque des territoires, Gisèle Rossat-Mignod, partenaire financier de plusieurs opérations. « Cette visite vous permet de voir à quelles problématiques on est confronté, des problématiques d’occupation, topographiques, de relogement », énonce ainsi Yves-Michel Daunar, directeur général de l’Epfam. Son organisme pilote la transformation de la ZAC Doujani ya Meso, quartier de M’tsapéré, pour le compte de la municipalité de Mamoudzou. La visite a naturellement commencé par la Maison du projet faite de différents matériaux locaux comme la brique de terre comprimée (BTC). C’est à proximité que les deux grands bailleurs de l’île, la Société immobilière de Mayotte et Action Logement Mayotte, construiront leurs premiers immeubles. La première envisage de commencer ses travaux en mars, « après la saison des pluies », confirme Ahmed Ali Mondroha, son directeur. 58 logements, des bureaux et des commerces seront répartis sur huit bâtiments, à côté de la place de l’École. Quand chez Al’ma, on table plutôt sur juin pour son projet de 60 logements et de quatre surfaces commerciales. Les deux chantiers sont prévus sur deux ans.
Sur les hauteurs, c’est un projet expérimental de 17 logements qui en train de voir le jour. « Davu Dago » doit servir de modèle à l’émergence de nouvelles constructions à Mayotte. Malgré le relief, les structures en béton vont être surmontées d’habitations faites de murs remplis par de la terre prise directement ce chantier. Ce torchis sera issu « d’un mélange plus durable », explique Marine Guérineau, architecte du cabinet JBA. Pour ce qui est de la charpente, c’est le bambou qui a été privilégié, mais si celui-ci viendra d’abord d’Indonésie et de Madagascar (le bambou mahorais n’est pas certifié).
La directrice du réseau de la Banque des Territoires, Gisèle Rossat-Mignod, n’a pas été avare de questions sur les différents projets, sur les matériaux utilisés. Elle n’a pas caché sa surprise quand elle a appris que 92% du territoire était soumis aux aléas naturels et même 80% à des aléas « forts » et « moyens ». « Quand on voit les chantiers aujourd’hui qui se font jour sur ce territoire, on est impressionné. Je voudrais vous dire ma fierté, j’associe la direction régionale à mes mots, qui est présente sur ce territoire. Vous savez que le groupe de la Caisse des dépôts a fait le choix d’être aussi présent physiquement sur ce territoire. Pourquoi ? Parce que ce territoire le mérite », a-t-elle réagi sitôt la visite pluvieuse terminée.
Associer les habitants
L’arrivée des différents projets ne s’est pas faite qu’en douceur dans le quartier. Plusieurs décasages ont eu lieu dans cette vallée où l’habitat informel s’est rapidement étendu. Hamidani Magoma, le premier adjoint au maire de Mamoudzou en charge de l’aménagement, se rappelle des débuts difficiles où il a fallu convaincre que les nouvelles constructions se font aussi pour les habitants. Depuis, les choses se sont calmées et une partie des riverains savent qu’ils pourront accéder aux futurs logements sociaux. C’est d’ailleurs l’une des ambitions de la convention signée entre l’Epfam et la Banque de territoires, ce jeudi matin. En contractant un prêt pour trente millions d’euros, le premier s’engage en contrepartie au développement de logements sociaux dans ses projets. « Ce minimum est largement atteint et dépassé dans toutes nos opérations », assure le directeur de l’Epfam. « C’est une action de financement qui a du sens, qui est utile. On va sortir des populations qui sont dans des logements très précaires vers des solutions beaucoup plus qualitatives », ajoute Nicolas Blanc, le directeur régional La Réunion-océan Indien de la Banque des Territoires.
La question du relogement a été un peu abordée, le quartier ayant fait l’objet d’une grande opération au tout début de l’opération Place nette en avril. Dernier chantier visité ce jour-là, à côté du site du futur siège de l’Epfam, « La Case 5×5 » est une rangée de petites habitations qui a émergé, ces derniers jours. Rapidement montées, elles comportent une salle de bains, une pièce de vie/cuisine et trois autres pièces. Elles serviront au relogement temporaire à mesure que les travaux avanceront dans ce quartier en passe désormais de se transformer.
Dix millions d’euros pour le projet Caribus
De gauche à droite, Ambdilwahedou Soumaïla, le maire de Mamoudzou, Badrou Rajab, le vice-président en charge de la mobilité, Nicolas Blanc, le directeur de l’océan Indien de la Banque des territoires, Gisèle Rossat-Mignod, la directrice du réseau de la Banque des territoires, et Moudjibou Saïdi, le président de la Cadema.
L’institution qui appartient au groupe de la Banque des dépôts va financer à hauteur de dix millions d’euros la suite des aménagements. La phase numéro 1 du projet Caribus est presque achevée avec la voie qui relie Passamaïnty au centre commercial Baobab. Au total, le projet comptera quatre lignes de bus pour une mise en service définitive à horizon 2027. La phase numéro 2 qui commence en 2025, qui comprend le tronçon entre le centre commercial Baobab et la pointe Mahabou, s’élèvera à 71 millions d’euros. Le coût total des aménagements est évalué à 245 millions d’euros. Au total, la Cadema aura à sa charge 48 millions d’euros en emprunts. Pour Gisèle Rossat-Mignod, ce partenariat avec la Cadema est « très important pour la Banque des territoires parce que nous avons le sentiment que nous contribuons à faciliter la vie des Mahorais. Le transport est en en effet un élément majeur ».
Les agents de la commune de Sada étaient à l'œuvre ce jeudi encouragés par leur maire, Houssamoudine Abdallah, qui est également président du Sidevam
Toutes les bonnes volontés, publiques et privées sont réunies dans le cadre de l’opération « Mon île propre » pour soulager Mayotte de ses montagnes d’immondices. En partenariat avec les mairies et les intercommunalités, le conseil départemental de Mayotte a mis en place cette initiative qui a commencé ce jeudi.
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Le coup d’envoi de l’opération a été donné à l'hôtel de ville de Mamoudzou.
Avec Ambdilwahedou Soumaïla, François-Xavier Bieuville et Houssamoudine Abdallah, la municipalité de Mamoudzou, la préfecture de Mayotte et le Sidevam ont respectivement œuvré ensemble dans les rues de Cavani, à Mamoudzou.
Le nord de l'île n'a pas été en reste non plus. Ici, les agents de services techniques municipaux de Mtsamboro.
L’opération « Mon île propre » a démarré tôt ce jeudi matin sur l’ensemble du territoire de Mayotte. La cérémonie officielle de lancement de cet événement d’envergure s’est déroulée à l’hôtel de ville de Mamoudzou, en présence de Ben Issa Ousseni, président du conseil départemental de Mayotte, Ambdilwahedou Soumaïla, maire de Mamoudzou, et Houssamoudine Abdallah, président du Sidevam et maire de Sada. Le public a répondu massivement présent dans les différentes localités de l’île malgré une pluie battante pour le premier jour. Cette opération initiée par le Département s’étale jusqu’à samedi. La collectivité qui porte le plan régional de prévention et de gestion des déchets (PRPGD) a défini la stratégie globale de l’opération, laissant au Sidevam en charge du plan local de gestion des déchets (PLGD) sa mise en œuvre. D’après son président, Houssamoudine Abdallah, « le Département nous a sollicité à ce sujet, au regard de notre expertise sur le terrain. En amont de ces trois jours de collecte, nous avons tenu des réunions avec des partenaires publics et privés du Sidevam pour examiner tous les points et scénarios, arrêter une démarche de travail et mobiliser toute une logistique, avec notamment des camions issus de notre parc automobile mais également d’autres mis à disposition par nos différents partenaires privés ». Pour ce faire, le Département a consenti une enveloppe financière de 800.000 euros.
Cette journée de jeudi a été consacrée aux collectivités locales (Département, mairies et intercommunalités). Ce vendredi, ce sera aux établissements scolaires de prendre le relais, le samedi étant ouvert à l’ensemble de la population de Mayotte. Pour montrer le bon exemple, le trio Ben Issa Ousséni, Ambdilwahedou Soumaïla et Houssamoudine Abdallah ont délaissé les mondanités tout de suite après le lancement officiel de « Mon île propre » pour se rendre sur la pente nord de Cavani où ils ont entamé une collecte d’ordures munis de sacs poubelles. Partis des alentours du stade, ils ont sillonné la pente jusqu’au centre hospitalier de Mayotte (CHM). « Ce matin, nous avons mobilisé l’ensemble des agents de la ville de Mamoudzou pour nettoyer les alentours de leurs lieux de travail. Tout s’est très bien passé malgré une petite perturbation due à la pluie, rien de mal puisque cela nous a apporté un peu de fraîcheur. Après les scolaires ce vendredi, le grand challenge à relever reste la journée de samedi puisque toute la population de Mamoudzou et de Mayotte est invitée à participer », souligne Issad Mohamed, directeur des services techniques dans la commune chef-lieu. Il espère pouvoir mobiliser 1.500 personnes au moins parmi les habitants de Mamoudzou pour mener à bien cette opération et collecter davantage de déchets que les 80 tonnes obtenues le mois dernier à l’occasion de « Novembre vert ». Pour cette opération, « tous les déchets sont une cible pour nous, quel que soit leur genre, leur catégorie ou leur taille. Nous allons donc réaliser une collecte sélective, les déchets non valorisables qui iront en centre d’enfouissement dans des sacs noirs, les emballages ménagers, les sachets plastiques à usage unique et autres cannettes métalliques dans des sacs transparents », détaille le DST de Mamoudzou.
Ces derniers types de déchets seront traités grâce à l’organisme Citéo. Les encombrants métalliques (carcasses automobiles et diverses) seront ramassés durant la journée de samedi.
Le séminaire des acteurs de l’environnement s’est tenu, ce jeudi, à la Technopole de Mayotte, à Dembéni.
Le séminaire des acteurs de l’environnement était organisé par le Conseil de la culture, de l’éducation et de l’environnement de Mayotte (CCEEM) à Dembéni, ce jeudi. L’occasion pour les invités de réfléchir à mutualiser leurs efforts pour protéger l’environnement mahorais.
Il y avait une quarantaine de candidats en interne, avant un premier tri. Ils ont été finalement treize à suivre la formation et onze à recevoir leurs diplômes, ce jeudi.
Ils sont onze à obtenir la certification de gardien, jeudi, pour travailler dans les résidences de la Société immobilière de Mayotte (SIM). Une fierté pour les diplômés, et pour la société qui souhaite répondre aux défis d’un parc immobilier grandissant.
Un à un, ils viennent récupérer le précieux sésame des mains du directeur général (DG) de la Société immobilière de Mayotte (SIM), Ahmed Ali Mondroha. Ils regardent fièrement le diplôme cartonné, qui atteste de leur réussite à la formation de gardien. La cérémonie se déroule au siège de la SIM, place Zakia Madi à Mamoudzou, en présence de quelques proches seulement. « Ce sont eux les premiers maillons entre nous et les locataires », se félicite le directeur.
Ils sont onze à avoir suivi des cours dispensés par l’Association pour la formation professionnelle des organismes de logement social (AFPOLS). Gestion technique d’un logement, surveillance du patrimoine, gestion des conflits et des questions des locataires, états des lieux d’entrée et de sortie… les missions sont très nombreuses pour ces futurs gardiens. « On les appelle les moutons à cinq pattes dans le milieu du logement social », dit Lucie Gautherin en rigolant, directrice de projets chez AFPOLS, façon de dire que leurs tâches sont variées. Les cours l’étaient tout autant, répartis sur 36 journées en deux ans. Car tous travaillaient déjà en parallèle à la SIM. « On a été informé en interne », explique Kassam, diplômé en même temps que ses collègues, ce jeudi. Une volonté assumée par la société, qui voulait « faire évoluer son personnel ».
Un parc immobilier qui ne cesse de s’agrandir
Et qui répond également aux besoins de la SIM, « on voulait être au plus près de nos locataires », résume Philippe Messelier, directeur de la gestion locative de la société. Surtout quand ils sont de plus en plus nombreux : le parc immobilier de la SIM ne cesse de s’agrandir. Elle gère 6.000 logements sociaux et ambitionne de construire 500 logements chaque année dans les dix prochaines années. « On a développé des applications numériques, mais il faut penser à cette population qui n’utilise pas Internet. Il faut un personnel qui soit là, facilement identifiable », indique le responsable, qui détaille aussi que les missions du gardien ne seront pas purement techniques, « c’est aussi lui qui va rentrer chez les familles, pour régler les problèmes de voisinage par exemple ». Des situations délicates qui requièrent un tact, travaillé pendant la formation. Une actrice a été embauchée lors des trois jours d’examen pour une mise en pratique. Bella, qui a la particularité d’être déjà chargée de secteurs [mais qui a suivi la formation, car pour la première fois, elle va devoir gérer des gardiens], a dû faire face, devant le jury au cours de l’examen final, à une mère qui ne s’occupe pas de ses enfants, laissés donc sans surveillance dans les espaces communs. Au quotidien, elle, qui gère sept personnes dans Mamoudzou, a déjà été confrontée à des situations violentes, où elle a dû faire preuve de calme, notamment quand un locataire a voulu la frapper. « Il faut faire baisser le ton, les inviter à venir dans le bureau pour discuter. » Les gardiens ont toute l’autorité pour intervenir en cas de conflit et la SIM a d’ailleurs signé des partenariats avec les forces de l’ordre, pour faciliter les communications.
Évoquant la sécurité, c’est aussi leur rôle de veiller au bon fonctionnement des locaux, au respect des normes à incendie par exemple, mais aussi d’observer les évolutions des bâtiments. « Si le portail ne fonctionne pas, le gardien le verra dès le début et réglera le problème », assure Philippe Messelier. Des postes supplémentaires qui peuvent répondre aux reproches de lenteur ou d’insalubrité souvent adressées à la SIM.
Les organisateurs attendent entre 400 et 500 personnes.
La Fête du vélo est organisée ce samedi 7 décembre au pôle multimodal de Passamaïnty, dans la commune de Mamoudzou. De 8h à 15h, des animations et ateliers ont lieu pour mettre en valeur et visibiliser le vélo.
Des animations à destination des 6-15 ans
La communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema), organisatrice de l’événement, cible d’abord un public jeune de 6 à 15 ans. « Le but est de leur offrir un espace ludique et pédagogique pour leur apprendre à faire du vélo », explique Léo Jusiak, chargé des mobilités actives à la Cadema.
Un moment plus sportif aura lieu avec une course à partir de 9 h jusqu’à 11 h d’environ 700 mètres avec plusieurs départs.
Découvrir le vélo d’une autre façon
Des stands partenaires vont mettre en place des ateliers sur le vélo. L’association Mlezi Maore proposera un jeu de Monopoly, Apprentis d’Auteuil un quiz, Mob’ Helios, un atelier de réparations, et la Cadema, une séance de dessins. « Des activités qui permettent de faire découvrir le vélo par d’autres moyens », souligne l’employé de la Cadema. Au total, l’événement compte une quinzaine de partenaires avec les villes de Dembéni et de Mamoudzou, la direction régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports (Drajes), la direction à l’environnement, à l’aménagement, au logement et à la mer (Dealm), Intersport, la fondation Olemi à Ongoujou, le club de Fuz’Ellipse de Cavani, ainsi que l’union sportive de l’enseignement du premier degré (Usep).
Un espace à s’approprier
Si la fête a lieu au pôle multimodal de Passamaïnty, ce n’est pas un hasard. « Ce site est l’exemple de ce qu’on développe à la Cadema. On fait de l’intermodalité, on a un parking relais avec la possibilité d’ici quelques semaines de prendre le bus d’ici, de laisser son vélo et d’utiliser différents modes de transport depuis cet espace, pour pouvoir se déplacer un peu partout. » Une journée qui sera donc aussi l’occasion d’évoquer les moyens de transports alternatifs à la voiture. A ce sujet, une table ronde avec les acteurs de la mobilité sur le territoire (structures publiques, associatives et privées) aura lieu à 11 heures sur le thème du développement du vélo.
Pour profiter de la nouvelle voie mixte de cinq kilomètres pour les bus et vélos qui relie Passamaïnty à Baobab, l’association Profession sport et loisirs propose une balade sur le linéaire cyclable, de 10h à 12h et de 13h à 14h30. « L’occasion de voir comment fonctionne cette voie, d’apprendre comment on s’insère sur la route, comment on cohabite avec les autres véhicules ».
Une activité artistique libre
Un temps est aussi prévu pour « montrer son habilité à deux roues ». Ce rendez-vous est entre autres destiné pour tous les jeunes, garçons en grande majorité, que l’on voit en vélo dans la rue, très à l’aise et qui pédalent sans toujours respecter les règles de sécurité. Alors qu’ils sont à deux roues tous les jours, ces garçons ne se sentent pas forcément conviés à ce genre d’événement. Au contraire, les organisateurs ont aussi pensé à eux « en créant un parcours le jour de l’événement qu’ils puissent s’approprier pour qu’ils puissent se sentir pleinement appartenir à la fête ».
Enfin, à 11h, le graffeur Papajan et un autre artiste viendront peindre une fresque murale sur le transformateur EDM de Passamaïnty sur le thème du vélo pour « laisser une empreinte » de cette fête.
Devant le rectorat de Mayotte et sous une pluie battante, quelques dizaines de professeurs et enseignants se sont réunis pour un rassemblement prévu de longue date. Le jeudi 5 décembre était annoncé comme jour de grève nationale, par les syndicats de l’Éducation nationale. Sur l’île aux parfums, s’ils s’alignent contre la réforme des retraites, un troisième jour de carences, ils veulent protester également contre la situation jugées injustes des contractuels. « Il y aussi le souci de violence à Mayotte, les retards de paiement de salaires, des heures supplémentaires, de recrutement », résume Bruno Dezile, secrétaire départemental de la CGT Éduc’ation. Ce jour de manifestation coïncide avec la chute du gouvernement de Michel Bernier, qui a démissionné. « Tout est incertain. Maintenant, tout est dans les mains du président Emmanuel Macron. Il doit nommer rapidement un Premier ministre de manière qu’on puisse repartir sur de bonnes bases. C’est pour ça aussi que ce mouvement, il a été maintenu au niveau national et local », explique le syndicaliste.
Réagissant à la motion de censure qui a balayé le gouvernement de Michel Barnier, Emmanuel Macron a salué son Premier ministre démissionnaire. Lors d’une allocution télévisée, ce jeudi soir, il a loué « son dévouement » et « sa pugnacité ». Il est également revenu sur son choix de dissoudre l’Assemblée nationale ne juin, alors qu’une partie de son camp n’y était pas favorable. Il a justifié sa décision par le fait que « les extrêmes étaient en tête » aux élections européennes et par son souhait de « redonner la parole » aux électeurs. Il s’est fait critique des députés qui ont choisi de voter la motion de censure (il y en a eu 331). « Je n’assume jamais l’irresponsabilité des autres », déclare-t-il, comparant le ralliement des élus RN à la motion du Nouveau Front populaire à « une insulte à leurs propres électeurs ».
Alors que des appels à une présidentielle anticipée ont commencé, le président de la République l’a exclu et affirme qu’il mènera son mandat « jusqu’à son terme », soit 2027. Il a promis la nomination d’un Premier ministre « dans les prochains jours » avec des membres du gouvernement issu de « l’arc républicain ». Il y aura toutefois une condition pour en faire partie, un engagement de la part de ses composants de ne pas censurer le gouvernement. Sébastien Lecornu et Bruno Retailleau, les ministres des Armées et de l’Intérieur, sont cités pour occuper le poste de Premier ministre, tandis que les noms de François Bayrou, Bernard Cazeneuve ou Laurent Wauquiez, anciens ministres eux aussi, reviennent également.
« Michel Barnier a rempli sa mission de Premier ministre avec un sens aigu de l’intérêt général et une volonté constante de défendre l’unité de notre pays et la stabilité de nos institutions, face aux défis auxquels nous faisons face. Son engagement en faveur des régions et territoires ultramarins a été précieux. Cette motion de censure fragilise le travail que nous avons accompli pour répondre aux besoins urgents des territoires », estime François-Noël Buffet, le ministre délégué à l’Outremer. Alors que son domaine dépendait directement du Premier ministre (alors qu’il était dans le giron du ministre de l’Intérieur précédemment), l’ex-sénateur Les Républicains a « souhaité personnellement remercier Michel Barnier pour la confiance qu’il [lui] a accordée ».
A la suite de la motion de censure qui a visé le gouvernement de Michel Barnier, les Chambres d’agriculture au niveau national alertent en indiquant que cela représente « une véritable catastrophe pour le monde agricole et un revers significatif dans le processus d’examen des projets de loi de finances et de financement de la sécurité sociale, pourtant cruciaux pour répondre aux besoins d’accompagnement des agriculteurs ».
Les agriculteurs, déjà confrontés à des défis majeurs tels que le maintien de la compétitivité de leurs exploitations, la fréquence des aléas climatiques, et la croissance des exigences réglementaires, « attendaient avec impatience des mesures fiscales et budgétaires adaptées pour leur offrir un accompagnement efficace », indique l’instance. Avant de souligner que l’interruption brutale des travaux parlementaires met en péril des dispositifs clés qui étaient inscrits dans les projets de budgets, notamment : suppression de la hausse de la fiscalité appliquée au gazole non-routier agricole (GNR), exonération fiscale de 30% de la réintégration de la déduction pour épargne de précaution (DEP) en cas de sinistre climatique ou sanitaire, revalorisation de dispositifs fiscaux pour favoriser la transmission à un nouvel installé, réforme de la retraite dite « des 25 meilleurs années », dispositions fiscales en faveur de l’élevage, etc.
Dans la soirée de mardi, un jeune homme d’une vingtaine d’années s’est noyé près du quai de la barge à Mamoudzou. « [Mardi] soir, le front de mer de Mamoudzou a été la scène d’un regrettable accident de noyade. Un jeune homme d’une vingtaine d’années est décédé suite à une longue baignade près du quai principal de la barge », déclare, ce mercredi, la Ville de Mamoudzou dans un communiqué.
Le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla « appelle à la plus grande vigilance et au respect des consignes de sécurité. La baignade comporte des risques dans tous les lieux et à tout âge. » Pour rappel, il est interdit de se baigner autour du quai de la barge et de ses environs.
Le réseau de transport scolaire mahorais HalO’ faisait déjà le bilan mi-juillet de la hausse importante du nombre de caillassages, alors qu’il doit transporter par jour près de 30.000 élèves sur le territoire mahorais. À la suite des nombreux caillassages survenus dans la zone de Tsoundzou, une mobilisation exceptionnelle a été mise en place dès 4h 30, ce jeudi, dans le village de la commune de Mamoudzou. « Aux côtés de la préfecture de Mayotte, des forces de l’ordre et des associations locales, nos équipes étaient présentes à l’arrêt de Tsoundzou pour sécuriser la zone et effectuer des contrôles dans les bus », a fait savoir HalO’ sur sa page Facebook.
Dimanche 8 décembre, le navire « Seven Seas Voyager » de la compagnie Regent Seven Seas Cruises ouvrira la saison des croisières. Son navire arrivera dans la baie de Mamoudzou à 10 h dimanche matin, « il appareillera à 19 h pour poursuivre son voyage », a fait savoir l’Agence d’attractivité et développement touristique de Mayotte (AaDTM), qui se mobilise à chaque escale pour déployer un comité d’accueil comprenant la décoration du ponton croisière, un point d’information touristique et un groupe de danse traditionnelle. « Les passagers découvrent ainsi la beauté et la richesse du territoire dès leurs premiers instants à terre », défend l’agence.