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La liaison d’Ewa vers Pierrefonds suspendue jusqu’à nouvel ordre

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La ligne ouverte en décembre 2021 n’a pas trouver la clientèle escomptée. Ewa Air a préféré la suspendre.

Depuis mi-août 2022, les vols Ewa Air reliant l’aéroport de Dzaoudzi à celui de Saint Pierre-Pierrefonds (La Réunion) ont été suspendus par manque de voyageurs. Une situation qui met à mal certains clients qui se verront soit remboursés soit auront en échange un vol pour l’aéroport de Saint-Denis. Ayub Ingar, le directeur d’Ewa Air, explique qu’il lui faut « au moins 70 passagers par vol ».

Flash Infos : Pourquoi avez-vous décidez d’arrêter la liaison Dzaoudzi-Pierrefonds ?

Ayub Ingar : La liaison entre Mayotte et Pierrefonds n’a pas été arrêtée. Elle a été seulement suspendue par manque de voyageurs. Nous n’en avons pas assez en cette période de pointe et nous ne voulons pas voler à perte. Les vols ont donc été suspendus jusqu’à ce qu’on ait une demande assez conséquente pour pouvoir reprendre le trafic. Pour qu’ils reprennent, il nous faut au moins 70 passagers par vol.

FI : Le premier vol entre Dzaoudzi et l’aéroport de Pierrefonds date de décembre 2021. Quelle clientèle visiez-vous à ce moment-là ?

A.I. : Eh bien, nous ne visions pas de clientèle en particulier, mais celle que nous avions déjà sur nos autres destinations. C’était en notre avantage puisque aucune compagnie ne faisait Dzaoudzi–Pierrefonds. Nous avons fait un coup d’essai et je misais beaucoup sur la forte colonie mahoraise qu’il y a là-bas et également sur les hommes d’affaires de Saint-Pierre, au sud de La Réunion, pour les inviter à prendre l’avion chez nous. Mais malheureusement, les gens préfèrent passer par Saint-Denis pour cela.

F.I. : L’activité vers Madagascar représente une part importante de votre activité. Allez-vous vous concentrer davantage sur celle-ci ?

A.I. : Pierrefonds et Madagascar, ce sont deux trafics différents. Ils n’ont rien à voir ensemble. D’ailleurs, ce ne sont pas les mêmes appareils, ni la même clientèle. Mon activité vers Madagascar reste la même. C’est uniquement à Pierrefonds qu’il y a un problème qui j’espère se résoudra très vite.

Les 7 commandements de Darmanin en matière de sécurité et d’immigration

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Il est l’homme de cette rentrée politique 2022. Durant tout l’été, Gérald Darmanin a multiplié les annonces dans le domaine de la sécurité. Présent sur tous les fronts, le ministre de l’Intérieur l’était aussi à Mayotte, du 21 au 23 août. Point né de la dernière pluie, le premier flic de France a profité de cette visite pour raviver les espoirs du peuple mahorais, en proie à une incessante délinquance, en témoignent les évènements de la semaine dernière. Voici les principales promesses que Beauvau a faites à Mayotte.

1- L’armée pour « rééduquer » les mineurs délinquants

Durant sa pérégrination mahoraise, Gérald Darmanin a ressorti du placard une proposition de campagne d’Emmanuel Macron : des centres d’encadrement militaire. Lors du débat de l’entre-deux tours, le président de la République avait en effet évoqué la possibilité d’une « rétention dans un environnement militaire, ce qui est une de mes propositions ». Le pensionnaire de l’Élysée n’a cependant rien inventé. Le colonel Michel Goya, désormais écrivain et chroniqueur, a rappelé sur Twitter que les « Jeunes en équipe de travail », des stages encadrés par l’armée et la gendarmerie, avaient été déployés en France de 1984 à 2004.

Dans la même phrase, Emmanuel Macron avait également évoqué la possibilité de travaux d’intérêt général pour les mineurs délinquants. Une solution prônée par les patrons mahorais, qui déplorent l’impact de la délinquance sur le tourisme ou l’investissement : « Votre dernier passage signe d’espoir nous a laissés un sentiment amer que la situation empirait plutôt que s’améliorait », écrit dans une lettre publique Carla Baltus, présidente du MEDEF Mayotte.

2- Un centre éducatif fermé en 2024

Outre cette idée, le ministre de l’Intérieur a ressassé le besoin d’une seconde prison à Mayotte, sans néanmoins faire d’annonce concrète en ce sens. Il a cependant soutenu, à l’instar du député Kamardine, le projet d’Éric Dupond-Moretti concernant un centre éducatif fermé d’ici la fin de l’année 2024. Ce dernier aura pour objectif le « réapprentissage de la vie quotidienne, en collectivité, s’appuyant sur la responsabilisation quant à l’acte commis, la prévention des conduites à risques et la sociabilisation pour une meilleure réinsertion », selon le communiqué du ministère de la Justice.

3- Une meilleure coopération police-justice

Elles sont loin, les images de Gérald Darmanin au cœur des manifestations policières devant l’Assemblée nationale, symboles de la fracture entre police et justice. Les membres du gouvernement font tout pour rabibocher les deux corps, à l’image de ce centre éducatif fermé réclamé à l’unisson. Sur l’île au lagon, la coopération est cependant loin d’être optimale, avec une justice quasiment impuissante face à la jeunesse des délinquants, parfois récidivistes, et le sentiment prégnant des forces de l’ordre d’être inutiles.

4- Un quatrième escadron de gendarmes mobiles

L’augmentation des effectifs de police et de gendarmerie à Mayotte est l’une des grandes fiertés du camp présidentiel, qui ne cesse d’avancer ses chiffres, à l’image du ministre de l’Intérieur. Quarante agents supplémentaires sont d’ores et déjà présents sur le territoire. Couplés à une meilleure organisation des groupes de sécurité de proximité, ils permettront un meilleur déploiement des unités de police. Ce n’est toutefois pas assez pour les syndicats, qui ambitionnent une « reconquête des zones de non-droit ». Ni pour Ali Nizary, président de l’union départementale des associations familiales de Mayotte, qui réclamait le classement du département en « zone d’urgence sécuritaire absolue ».

5- Un droit du sol plus ferme

Le texte sera présenté dans les toutes prochaines semaines. M. Darmanin souhaite restreindre le droit du sol à Mayotte, comme il l’a déclaré en début de semaine : « Tant que les deux parents ne sont pas régulièrement sur le territoire mahorais, […] et s’ils n’y sont pas depuis au moins un an, il n’y a aucune chance que leur enfant devienne français ou que les parents soient régularisés ». Actuellement, un enfant est français si l’un de ses deux parents est à Mayotte depuis plus de trois mois. Si ce texte est adopté par le Parlement, cette durée sera donc de plus d’un an. Une mesure saluée par les uns, inadaptée pour les autres, à l’image de Saïd Omar Oili, qui soulève le problème des enfants « qui n’auront pas de nationalité » et dont Mayotte devra s’occuper.

La lutte contre l’immigration clandestine (LIC), l’un des chevaux de bataille du ministre de l’Intérieur, pousse ce dernier à « lutter contre l’attractivité sociale » de Mayotte. Polémique, cette formule a immédiatement été pondérée lors de sa visite au Centre hospitalier de Mamoudzou, en assurant que tout le monde serait soigné, étrangers sans papiers compris.

6- Un contrôle des reconnaissances de paternité

Lors d’un récent entretien au JDD, Gérald Darmanin a évoqué des « reconnaissances frauduleuses de paternité » de la part d’hommes en règle à Mayotte, envers des enfants immigrés des Comores, de Madagascar, ou des côtes d’Afrique de l’est. « Ces pères doivent prouver qu’ils entretiennent l’enfant pendant trois ans et non plus seulement deux », a déclaré l’ancien maire de Tourcoing. La protection de l’enfance, indissociable des biais de l’immigration, a notamment été abordée par Charlotte Caubel durant ces trois jours.

7- Plus de matériel pour la surveillance des côtes

Pour prouver son action dans les domaines de la sécurité et de l’immigration, Gérald Darmanin a débuté sa visite par des rencontres avec les différents organes de la LIC. Il a notamment promis deux nouveaux radars à terre, et le remplacement de quatre autres. Sur le volet matériel, difficile d’être sceptique : les deux bateaux intercepteurs dont le garde des Sceaux avait parlé en août 2021 sillonnent bel et bien les eaux mahoraises. Les syndicats policiers en réclament cependant un de plus, et plus d’effectifs en mer.

Retrouvez l’intégralité du dossier consacré à la visite ministérielle dans le Mayotte Hebdo n°1008.

La playlist exclusive de Zily pour What The France

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Il y a quelques mois, l’artiste mahoraise Zily a été sectionnée par le centre national de la musique (CNM) pour devenir l’une des ambassadrices de la promotion de la musique de Mayotte à l’international. À ce titre, dans le cadre du dispositif What The France (dispositif d’aide à l’export de la musique « Made in France » à l’international), il lui a été demandé de réaliser une sélection d’artistes qu’elle souhaiterait faire découvrir à de nouveaux auditeurs.

La playlist de Zily sera, en effet, relayée via une newsletter qui touche plus de 28.000 personnes hors de France, 700 radios hors de France et 200 music supervisors. Celle-ci est désormais disponible sur Deezer, Spotify, Qobuz et Napster, ainsi que sur Claro Music (Amérique Latine), Netease (Chine) et Vibe (Corée du Sud), Youtube, etc.

Parmi les artistes sélectionnés par Zily, on peut retrouver M’Toro Chamou, Baco, Mikidache, Bo Houss, Saina Manotte, Admiral T, Kassav, Lima Wild, Fanny J, Goulam, Meiitod, Lokygramme, Kueena, Pix’L, Terrell Elymoor, Reed Blowz, Youbbee, Bodo, Baré, Komo et bien d’autres…

Créée pour mettre en lumière la diversité de la musique produite en France, le dispositif What The France se veut un outil spécifiquement adapté à ces nouveaux modes de consommation de la musique. Avec le nouveau souffle donné par le streaming dans l’économie musicale, le CNM a souhaité développer cet outil à travers un site d’actualité, des playlists et des événements, What The France présente l’actualité musicale la plus excitante de la production française.

Lien linkfire de la playlist : https://whatthefrance.lnk.to/a-made-in-france-selection-by-zily.

Prix à la consommation : +1.4% en juillet 2022 et +6.1% sur un an

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L’augmentation des prix de l’énergie s’accélère en juillet : +4.4% après +1.8% en juin et +1% en mai. Ils sont tirés exclusivement par la hausse des tarifs des produits pétroliers (+9.8%) sur fond de tensions internationales. En revanche, le prix de la bouteille de gaz continue de baisser (-3.5% en juillet après –3.4% en juin). Avec +2.4% en juillet, les prix des services augmentent après le recul du mois précédent (-1.1%). Les prix des transports augmentent fortement (+7.4%), entraînés par ceux de l’aérien en haute saison. La hausse des prix dans la restauration se poursuit (+0.2%). Il en va de même pour les « autres services » (+0.5%) (hôtellerie, loisirs et culture, etc.). Les prix de l’alimentaire augmentent de nouveau en juillet : +0.7% après +0.5% en juin. La hausse concerne en particulier les produits frais (+1.1%), les viandes et volailles (+0.4%), les produits céréaliers (+0.7%), mais aussi les boissons alcoolisées (+2.8%) et non alcoolisées (+0.9%). En revanche, les prix des oeufs et produits laitiers baissent (-1.1%), sous l’effet du recul du prix des oeufs (-6.4%).

Les prix des produits manufacturés augmentent en juillet (+0.2%), alors qu’ils avaient baissé le mois précédent (-0.2%). Cette hausse est liée à l’augmentation des prix de la papeterie (+5.2%) du fait des achats des fournitures scolaires, des prix de l’audiovisuel et informatique (+0.7%), mais aussi des prix des véhicules, des appareils ménagers et autres articles d’équipement des ménages, et des produits d’hygiène et de santé. À l’inverse, les prix de l’habillement baissent légèrement (-1%), de même que ceux des meubles (-0.8%). Le prix du tabac est quasi stable en juillet (+0.1%).

Sur un an, à Mayotte, les prix augmentent de 6.1%. C’est autant qu’en France hors Mayotte. Cette hausse des prix résulte de l’augmentation très significative des prix de l’énergie et en particulier des produits pétroliers. À Mayotte, l’inflation est d’abord marquée par l’accélération des prix de l’énergie : +33.5% sur un an en juillet après +29.4% en juin et +26.6% en mai. La hausse sur un an en juillet est plus forte qu’en France hors Mayotte (+28.5%).

Les prix de l’alimentaire accélèrent également (+8.7% sur un an en juillet après +8.2% en juin), tirés essentiellement par la hausse des prix des produits frais (+19.4%) et des viandes et volailles (+11.8%). La hausse des prix des produits manufacturés se poursuit sur un an (+1.3% comme le mois précédent), tirés à la fois par le relèvement des prix des véhicules, des autres articles d’équipement du ménage, et des produits d’hygiène et de santé. Les prix augmentent aussi sur un an dans les autres secteurs de la consommation, que ce soit les services (+3.1%) ou le tabac (+3.7%).

Transport scolaire : les nouveautés pour cette rentrée

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Courant septembre 2022, la totalité du parc de bus scolaire opérant dans le réseau sera équipé de vidéoprotection. Le principe consiste en l’installation de caméras à l’intérieur et à l’extérieur des autocars à des fins de meilleure sécurité des personnes et des biens (lutte contre les dégradations, les violences, les vols, etc). C’est un dispositif contractuel mentionné dans les clauses des marchés de transports scolaires. Tous les véhicules affectés au réseau de transports scolaires doivent être équipés de vidéoprotection. Cette mesure résulte également d’un protocole d’accord impulsé par l’exécutif départemental en lien avec l’État, les opérateurs de transports et les syndicats.

Nouveauté également liée à la volonté de limiter les incivilités avec la mise en place de la verbalisation pour absence de carte scolaire : cette démarche de lutte contre la fraude vise à une meilleure sécurisation globale des transports et bien sûr des élèves. Le démarrage est prévu le 19 septembre 2022, de même qu’une fréquence accrue des opérations de contrôle avec le soutien des forces de l’ordre.

L’organisation des transports scolaires sur le territoire subira des perturbations (dont la portée sera autant que possible limitée) pouvant entraîner des retards ou encore nécessitant un dispositif spécial. En provenance de Koungou et de Soulou, la circulation sera ainsi basculée sur une voie alternée. Le risque de retard important est anticipé avec les différents établissements scolaires de l’île, pour ne pas pénaliser les élèves.

En provenance du nord, le pont de Dzoumogné sera interdit à la circulation. Un dispositif spécial de quatre navettes permettra d’assurer le transfert des élèves encadré par des médiateurs, les forces de sécurité, la police municipale de Bandraboua et des associations de la commune. Rappelons que ce pont est interdit à la circulation des véhicules de plus de 3.5 tonnes depuis les incidents ayant entraînés la dégradation de cette infrastructure. Pour pouvoir assurer le transport scolaire en cette rentrée, la direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement propose une passerelle piétonne au niveau de son centre d’exploitation, en face de la station-service de Dzoumogné. Celle-ci permettra aux élèves scolarisés au nord et au sud de franchir la rivière afin de prendre leur car scolaire en fonction de leur lieu de scolarisation.

Un partenariat pour la mise en œuvre du projet de territoire de l’interco du Sud

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La communauté de communes du Sud accueille ce vendredi 26 août, à la salle de délibération de la mairie de Bandrélé, la délégation du centre d’études et d’expertises sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement, conduite par Marie-Claude Jarrot, présidente du conseil d’administration et maire de Montceau-les-Mines, accompagnée de Pascal Berteaud, directeur général.

Cette rencontre est l’occasion d’échanger sur la stratégie et le plan pluriannuel du Cerema, mais également d’établir un partenariat à long terme avec celui-ci pour la mise en œuvre du projet de territoire de l’intercommunalité. Sans oublier la signature d’une convention-cadre entre les deux parties pour l’accompagnement dans dix domaines d’intervention. Au programme également : une visite à l’écomusée du sel pour faire découvrir les étapes de production du seul selon un art ancestral.

Pont de Dzoumogné : un viaduc en métal installé en octobre

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Les élèves rejoindront à pied les bus par un raccourci passant au-dessus de la rivière et le long de la Deal.

L’interdiction faite aux véhicules de plus de 3.5 tonnes de circuler sur le pont Bailey a une incidence non négligeable sur le transport scolaire. L’État et le centre d’études et d’expertises sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema) ont donc prévu un ouvrage de substitution comportant une seule voie et qui sera opérationnel en octobre. En attendant, les élèves devront descendre de leur bus, franchir la rivière et emprunter un autre car de afin de rejoindre leur établissement scolaire.

Le 8 juillet dernier, les tensions de Dzoumogné avaient conduit à l’incendie volontaire du pont Bailey. Depuis, la préfecture de Mayotte a dû stopper le passage sur l’ouvrage des véhicules de plus de 3.5 tonnes. Construit dans les années 40 et décrié par les riverains pour sa vétusté, ce dernier est l’accès le plus direct de la commune de Bandraboua avec une bonne partie de l’île. Sa fermeture oblige les camions à faire un détour par M’Tsamboro, Acoua et M’Tsangamouji. La rentrée scolaire et le transport qui va avec étant un enjeu urgent, l’État et le centre d’études et d’expertises sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema) ont donc planché sur une solution de remplacement. Ce jeudi, la préfecture de Mayotte a annoncé que « la seule solution opérationnelle et réalisable dans un délai contraint » est d’installer « un viaduc métallique démontable d’une voie et de plus de trente mètres de long ».

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Les voitures continuent de circuler sur le vieux pont, mais pas les camions et camionnettes de plus de 3.5 tonnes.

Pour éviter un acheminement trop long, l’État fait venir l’équipement de La Réunion et non de la métropole. Il sera placé sur le pont existant, puisqu’un autre emplacement obligerait à déplacer le poste de refoulement des eaux usées. « Celui-ci pourra être acheminé à Mayotte, avec les moyens de transports routiers exceptionnels adéquats, dans le courant du mois de septembre et mis en place dans l’objectif de rétablissement du trafic sur cette voie d’ici la fin des vacances scolaires d’octobre », confirme la préfecture.

Les élèves devront descendre du bus

Le transport scolaire reprenant, une alternative est mise en place (voir plan). Comme sur la route de Tsingoni, après le glissement de terrain (voir Flash Infos du 16 mai 2022), les élèves sont invités à descendre du bus à l’entrée de Dzoumogné au niveau du collège, à rejoindre la station-service Total par un chemin passant au-dessus de la rivière et derrière le site de la Deal (direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement). Là, un autre car les attendra. Afin de veiller à la sécurité des piétons, « un éclairage public est présent tout au long du cheminement », « les forces de l’ordre ainsi que les personnels Transdev et accompagnants sont présents de chaque côté des aires de retournement » et « les navettes sont destinées à prendre en charge tous les élèves et ainsi éviter tout passage à pied par le pont actuel ou dans le village de Dzoumogné », assurent les services de l’État.

 

Les travaux de contournement commenceront simultanément

La déviation tant attendue par les habitants n’a pas été oubliée puisque des travaux « débuteront début septembre avec la première phase qui consiste à la réalisation du giratoire en amont du projet ». Le contournement consiste à faire la jonction entre les deux entrées au nord-est et sud-est du village de Dzoumogné et donc d’éviter à ceux qui veulent rejoindre la côte nord de traverser le bourg. Ce projet doit être finalisé fin 2024. Quant au devenir du pont Bailey une fois les travaux de la déviation terminés, la préfecture prévient « qu’un nouvel ouvrage sera réalisé en lieu et place de l’actuel ».

Une mission d’identification de l’association Les Ateliers pour « préparer le monde de demain »

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À la suite de l’atelier international à La Réunion « L’adaptation des territoires insulaires face au changement climatique » en octobre 2021, et à la table ronde sur « L’émergence de nouvelles centralités » à Mayotte en mars 2022, Les Ateliers et le conseil départemental préparent collectivement un atelier de dix jours sur le territoire, prévu fin janvier-début février 2023.

Depuis ce jeudi matin, quatre experts de l’association Les Ateliers se trouvent actuellement sur le territoire pour une mission d’identification dans le but de comprendre les enjeux du territoire à différentes échelles. Une première restitution avec les élus et les experts mobilisés doit se tenir mardi prochain avant l’organisation d’un atelier de dix jours du 28 janvier au 7 février 2023.

Congestion, pollution, qualité de vie diminuée, artificialisation des sols, éloignement des producteurs des consommateurs… À Mayotte, la liste est relativement longue pour résumer les maux subis par les habitants au quotidien ! D’où la question de savoir comment se projeter dans un département plus équilibré et résilient. C’est ainsi tout l’intérêt de la présence sur l’île depuis ce jeudi matin d’une équipe de l’association Les Ateliers, créée par les urbanistes de la ville nouvelle de Cergy-Pontoise (Val-d’Oise) en 1982.

En quarante ans d’existence, la structure peut se targuer d’avoir organisé pas moins de 80 ateliers internationaux, principalement en Asie, en Afrique et dans les Amériques. « Nous sommes invités par les territoires pour travailler à leur service », insiste bien Véronique Valenzuela, géographe urbaniste. L’idée consiste à faire interagir des étudiants ou des professionnels bénévoles de toutes nationalités provenant de différentes disciplines (urbanisme, géographie, économie, paysage, sociologie, art, ingénierie, environnement…) et des experts locaux dans le but de susciter de l’originalité et de la créativité à travers des débats transversaux « pour préparer le monde de demain », comme le souligne Ambdilwahedou Soumaïla, le maire de la ville chef-lieu.

Élaborer une stratégie à long terme et des actions à court terme

Voici en quelques mots l’enjeu des prochains jours et des rencontres dans les différentes intercommunalités avant une première restitution qui doit se dérouler mardi prochain à la mairie de Mamoudzou. « D’ici là, nous allons essayer d’assembler et de proposer un sujet écrit et défini », prévient Véronique Valenzuela. Et ainsi élaborer une stratégie à long terme et des actions à court terme. Autrement dit, il faut réussir à tenir un cap tout en gérant l’urgence. « Il faut pouvoir apporter des réponses pertinentes dans le temps et dans l’espace aux questions que vous vous posez. »

Et cette mission tombe à pic selon Salime Mdere, le premier vice-président du conseil départemental. « Les travaux doivent être en cohérence totale avec le futur schéma d’aménagement régional […] qui devra mettre en lumière nos différentes politiques publiques. » Exemples : la protection de l’environnement, la localisation des grands équipements des services publics et des principales infrastructures, le transport, les activités économiques, l’équilibrage du territoire… « Nous devons aménager en tenant compte des projets structurants », poursuit Ambdilwahedou Soumaïla.

En clair, il apparaît primordial que les élus, les acteurs économiques, les représentants des pouvoirs publics et la société civile apportent leur pierre à l’édifice. « Je forme le vœu que les rencontres soient riches et fructueuses pour que les conclusions du 30 août puissent éveiller l’attention de tous sur le défi de l’aménagement face à la lourdeur administrative et à la rigidité législative. » Car oui, plus cette plateforme de dialogue et d’échanges prendra de l’épaisseur, plus le séminaire de dix jours, prévu du 28 janvier au 7 février 2023, permettra de réellement se projeter dans les décennies à venir. « Mobilisez-vous », résume simplement Véronique Valenzuela. L’avenir de Mayotte en dépend !

Chaïma Assani sélectionnée pour le concours « Jeunes prodiges » à Paris

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La jeune chanteuse Chaïma Assani, primée dans la catégorie « encouragement autodidacte » au cours de la finale du quatrième concours Voix des Outre-mer en janvier dernier, s’est inscrite aux « Jeunes prodiges » dont la neuvième saison se déroulera du 2 au 10 septembre à Paris et sera diffusée sur France 2 à la fin de l’année. La lycéenne de Chirongui s’envole donc pour la métropole, ce dimanche, afin de participer à la semaine de préparation organisée par l’association Les contre-courants du 29 août au 2 septembre, juste avant le début de la compétition.

Âgée d’à peine 16 ans, la jeune Chaïma Assani, élève au lycée de Chirongui, a reçu un prix d’encouragement lors de la finale des Voix des Outre-mer qui s’est déroulé le 10 janvier 2022 à l’opéra de Paris. C’est suite à cet évènement que Fabrice di Falco, le chanteur lyrique et créateur du concours Voix des Outre-mer, lui a proposé de l’inscrire à celui des « Jeunes prodiges » organisé par France 2. L’évènement se déroulera du 2 au 10 septembre dans les locaux de la chaîne. La demi-finale est prévue le 7 septembre et la finale le 9. Leur diffusion sur France 2 est prévue pour le mois de décembre. Du 29 août au 2 septembre, une masterclass de préparation est organisée par l’association Les contre-courants, qui assistait déjà les finalistes des Voix des Outre-mer.

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Une jeune fille en quête d’apprentissage et d’évolution

Même si elle prend sa passion pour le chant très au sérieux, Chaïma Assani n’envisage pas pour le moment d’en faire une carrière et souhaite entamer des études de droit après le bac afin de devenir juriste. « Le chant sera peut-être une deuxième option, mais ce n’est pas ma priorité pour le moment », déclare-t-elle. Malgré tout, elle est enchantée de participer à ces différents concours qui lui font « découvrir beaucoup de choses ». « Je ne connaissais pas du tout l’opéra avant de participer aux Voix des Outre-mer. Au début, je croyais que ce n’était pas un type de chant fait pour moi, mais petit à petit, grâce aux conseils de Fabrice, j’ai réussi à accorder ma voix à cette nouvelle façon de chanter et j’y ai pris goût. Je peux même dire que cela a été un coup de cœur une fois mes appréhensions dépassées ! » lance la jeune fille avec enthousiasme.

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Son amour du chant lui vient principalement de sa mère qui pratique le debaa, ce chant traditionnel mahorais d’inspiration soufie, marié à des mouvements de danse n’impliquant que le haut du corps. Chaïma, elle, ne souhaite pas s’enfermer dans un seul style de musique et explore encore toute sorte de types de chants afin de trouver sa voie/voix. Sa participation au concours ultramarin lui a permis de découvrir l’opéra, et elle compte bien continuer à apprendre et à découvrir d’autres styles de chant. C’est pour cette raison que sa participation prochaine aux « Jeunes prodiges » ne l’effraie nullement. « Je ne suis pas stressée, mais plutôt impatiente d’y être ! » assure-t-elle. « Que je remporte ou non ce prix, j’aurais de toute façon appris des choses et c’est la seule chose qui compte vraiment à mes yeux », développe-t-elle avec une maturité étonnante pour une jeune fille de son âge.

Jean-François Carenco : « La biodiversité mahoraise est une richesse pour la France »

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Jean-François Carenco, le minister délégué chargé des Outre-mer, en pleine discussion avec Nicolas Rouyer, le representant ocean Indien de l’office français de la biodiversité.

Lors des visites ministérielles, l’environnement est souvent relégué sur le banc de touche, mais pas cette fois. Dès son arrivée à Mayotte ce 21 août, le ministre délégué chargé des Outre-mer s’est rendu à la plage de Moya pour rencontrer certaines associations environnementales, ainsi que les représentants du parc naturel marin et de l’office français de la biodiversité. Un moment qui a permis à Jean-François Carenco de prendre la température et de découvrir les problèmes liés à la biodiversité mahoraise.

La couleur de la mer, le sable, et la vue imprenable sur le lagon de la plage de Moya en Petite-Terre ont séduit Jean-François Carenco. Les photos des tortues et des autres espèces sous-marines l’ont définitivement conquis. « La biodiversité mahoraise est une richesse pour la France ! » a-t-il lancé avec enthousiasme. En effet, le lagon de Mayotte est considéré comme l’un des plus beaux au monde, mais il risque de se dégrader s’il n’est pas plus préservé… C’est le cri d’alerte qu’ont lancé les acteurs environnementaux présents ce jour-là. L’île aux parfums est sujet à de nombreux problèmes environnementaux : braconnage, envasement, déforestation, pollution des rivières… La liste est longue et peu de solutions pérennes ont été envisagées.

jean-francois-carenco-biodiversite-mahoraise-richesse-france« Nous n’avons pas le droit de faire comme si nous étions satisfaits. J’ai demandé aux associations de faire des propositions claires, nettes et précises. La balle n’est pas dans mon camp, mais dans la leur et celle des élus locaux », rappelle le membre du gouvernement. Il assure que si les problèmes et solutions lui sont remontés, il prendra les décisions requises. Cela étant, ce travail de protection de l’environnement doit également passer par la sensibilisation des plus jeunes. « Il faut mettre en place des moyens d’éducation. Il faut que la biodiversité de cet archipel soit enseignée aux enfants pour qu’ils en soient fiers et qu’ils la défendent à tel point que l’on ait plus besoin de policiers, ni d’agents », insiste-t-il. Nous en sommes encore loin, et en attendant, il faut envisager d’autres possibilités.

À chaque problème, sa solution

Lors des échanges entre le ministre et les associations, celles-ci lui ont fait part de leur manque de personnel pour surveiller les plages et le parc marin. Du monde, c’est ce qu’il faut pour que les membres d’Oulanga na Nyamba et les agents du conseil départemental puissent assurer une surveillance optimale. « Notre présence est dissuasive, mais nous ne sommes pas assez nombreux pour être sur toutes les plages. Les endroits où nous ne sommes pas, les tortues se font braconner », regrette Oriane Bouichet, responsable administrative et financière de la structure qui protège les tortues. Et parfois, certains patrouilleurs se font agresser… Alors le président de l’association des maires, Madi Madi Souf, demande à l’État et au Département de « mettre l’accent pour que ces gardiens soient équipés et en sécurité ». En ce sens, le pacte de sauvegarde des tortues signé en décembre 2020 entre l’État, le conseil départemental, les intercommunalités du Sud, de Petite-Terre et certaines associations, va être renouvelé.

Le braconnage n’est pas le seul fléau de Mayotte. Le lagon est également menacé par l’envasement que l’on constate à chaque saison de pluie. « La déforestation et les constructions sauvages dans les lits des rivières sont l’une des raisons. Mais si la terre se déverse dans la mer, c’est aussi à cause des entreprises qui se permettent de faire des pistes sauvages », explique Ali Madi, le président de la fédération mahoraise des associations environnementales. Pour lui, la solution est simple, il faut sanctionner ceux qui ne respectent pas les règles. « L’éducation passe aussi par la sanction. La police et la justice doivent faire leur boulot. Il faut lutter contre les occupations illégales des terrains domaniaux. Que ce soit les mangroves, les rivières, les forêts. Et avoir une justice exemplaire, des sanctions dignes de ce nom envers les personnes physiques ou morales. » Mais en parallèle, il est nécessaire d’accompagner financièrement les propriétaires puisqu’ « on ne peut pas demander à quelqu’un de ne pas construire sans rien lui proposer », souligne-t-il. Le président de la FMAE préconise aussi une « vraie » politique de reforestation sur tout le territoire, ainsi que la protection des rivières en gardant la végétation autour. Reste à savoir si lorsque toutes ces propositions seront remontées, les autorités gouvernementales y donneront suite.

 

La FMAE indignée de ne pas avoir rencontré le ministre

Ce 21 août 2022, Jean François Carenco n’a rencontré que quelques associations environnementales (Les Naturalistes et Oulanga na Nyamba).  Une situation qui a mis en colère Ali Madi, le président de la FMAE. « Nous n’avons pas été invités. On ne peut pas venir à Mayotte, parler environnement et ne pas rencontrer une fédération qui a une trentaine d’associations adhérentes et une soixantaine d’associations sympathisantes. Il y a un problème », se plaint-il. Il se souvient de la visite d’une délégation sénatoriale il y a quelques mois, venue parler de la gestion des déchets, et là encore, la FMAE n’était pas de la partie. « La préfecture convie toujours ses amis, au même endroit, avec les mêmes associations, pour parler environnement », selon lui. Il dénonce le traitement de faveur accordé à certains. Il estime qu’il s’agit d’un choix politique. « Par exemple les Naturalistes sont contre l’allongement de la piste longue de l’aéroport alors que la FMAE, est favorable. Donc on peut se demander si la préfecture n’invite que ceux qui sont contre l’aéroport… »

Le premier procès des émeutiers de Kawéni renvoyé

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Ce mercredi, soit une semaine pile après les faits, deux jeunes hommes de 23 et 19 ans ont vu leur procès en comparution immédiate renvoyé à la fin du mois de septembre. Dans le cadre de cette procédure, les deux prévenus peuvent solliciter un délai pour préparer leur défense, ce qu’ils ont fait. Les juges devant statuer sur leur maintien en détention, le président du tribunal correctionnel, Bruno Fisselier, a donné tout de même des indications sur leurs rôles présumés dans l’émeute de Kawéni.

Le premier est un futur père de famille qui vit dans le quartier SPPM2. Il lui est reproché une participation aux faits alors qu’il était cagoulé et des dégradations d’une dizaine de voitures et de deux scooters à coups de pierre. Surtout, il aurait lancé des cailloux sur au moins trois policiers. Reconnaissant sa présence sur les lieux des affrontements, il dit « s’excuser » tout en prétendant ne pas avoir participé aux violences.

Plus jeune, le deuxième vient de finir un CAP en installation de sanitaires et vit aussi à Kawéni. Au cours de l’émeute, il aurait volé des papiers d’un homme et un scooter avec deux circonstances aggravantes, le fait qu’il soit masqué et en réunion. En tout, une vingtaine de personnes et d’organisations figuraient parmi les victimes dans ce premier procès.

Estimant que les deux prévenus ne présentent pas de garanties suffisantes et qu’il y a des risques de concertation, le tribunal a choisi de les laisser à la prison de Majicavo. En effet, l’enquête suit son cours. Trois mineurs au moins devraient être présentés ces jours-ci devant le juge pour enfants pour de mêmes faits. D’autres suivront au rythme des interpellations.

Un homme relaxé après avoir été attrapé par Sea Sheperd

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L’association de protection de la biodiversité, Sea Sheperd, intervient par intermittence à Mayotte, n’ayant pas d’antenne locale. Ses membres y assurent notamment des missions de surveillance des plages où se pratique le braconnage de tortues. C’est dans ce cadre que trois hommes, dont deux portaient des cagoules et des machettes, ont été interpelés à Dapani. Seul l’un d’eux était jugé, ce mercredi, au tribunal correctionnel de Mamoudzou, Sea Sheperd, l’association des Naturalistes de Mayotte et Oulanga Na Nyamba se constituant parties civiles.

Selon lui, le prévenu a raconté qu’il n’était pas présent sur la plage pour les tortues, mais pour récupérer des marchandises arrivant en kwassa-kwassa. Devant l’absence de preuves qu’il commettait un acte illégal (seul un arrêté d’interdiction d’être sur la plage à certaines heures n’a pas été respecté), l’avocat général Albert Cantinol, délégué au bureau du procureur ce jour-là, n’a pas eu d’autres choix que de demander la relaxe, ce à quoi le tribunal a convenu.

240.000 euros pour rénover le bureau de Poste de Koungou

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Du 29 août au 4 novembre, le bureau de poste de Koungou, situé au 6 place du marché, sera fermé pour rénovation. Ces travaux permettront de proposer une offre de services plus accessible, personnalisée et adaptée à ce qu’attendent les clients, intégrant également de nouveaux équipements numériques.

Un investissement de plus de 240.000 euros, qui s’inscrit dans le cadre du fonds de péréquation. Son attribution est proposée chaque année par La Poste et validée par la commission départementale de présence postale territoriale (CDPPT), composée d’élus et d’un représentant de la préfecture.

Une formation pour apprendre à poser un filet contre la mouche des fruits sur tomates

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Le 26 août, le chargé de mission, Niry Dianzinga, du plan d’action ECOPHYTO réalise une formation de 9h à 12h visant à installer un filet de protection sur une planche de tomates chez un agriculteur de Kawéni. La mouche des fruits est actuellement l’un des principaux ravageurs sur la culture de tomate à Mayotte. Elle peut être à l’origine d’une perte totale du rendement si elle n’est pas protégée. La pose d’un filet constitue une technique de lutte physique qui a fait ses preuves lors de nombreux essais. Elle permet de protéger les tomates contre ce ravageur sans utiliser de produits phytosanitaires. Elle doit toutefois s’accompagner d’une observation rigoureuse des cultures (prophylaxie).

Culture : rencontre entre Les Arts Confondus et le ministre délégué chargé des Outre-mer

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Jean-François Carenco, le ministre délégué chargé des Outre-mer, a rencontré ce mardi 23 août une délégation d’artistes comédiens, de metteurs en scène, de danseurs, de chorégraphes, d’écrivains, d’administrateurs de structures culturelles, d’organisateurs de festivals, en présence de Guillaume Deslandes, le directeur de la direction des affaires cultures de Mayotte.

En introduction, le membre du gouvernement a précisé que « la culture est un socle, un héritage et surtout une richesse essentielle de chacun des territoires ultramarins et elle est au cœur de mon action ».

Ce temps d’échanges a permis de mieux comprendre les enjeux et les difficultés rencontrés par les acteurs du secteur des arts et de la culture dans le 101ème département. Celui-ci doit faire face à un besoin de structuration et de développement de filières professionnelles, notamment en permettant l’application des droits et des devoirs inscrits aux annexes 8 et 10 du code du travail destinés aux professionnels du spectacle vivant (licence d’entrepreneur du spectacle, régime de l’intermittence, labels nationaux, formations…) et en créant de manière cohérente des lieux de transmission, de création et de diffusion à Mayotte pour pérenniser et valoriser les pratiques amateures et professionnelles. Jean-François Carenco a fait savoir qu’il souhaitait rendre applicable le régime de l’intermittence, en proposant dans le calcul des heures d’intermittence d’augmenter la part des heures d’éducation artistique dans les établissements scolaires.

Si plusieurs projets, tels qu’une scène de musiques actuelles à Chiconi, un centre de développement chorégraphique national au Paradis des Makis à Iloni, d’une scène conventionnée au pôle culturel de Chirongui, d’une fabrique artistique au Royaume des Fleurs à Dzaoudzi ou encore un conservatoire à rayonnement régional, ont été présentés, le ministre a évoqué l’installation d’une scène nationale à Mayotte. Il s’agit d’un label accordé par le ministère de la culture à des théâtres publics français. Son objectif est d’être un lieu de production et de diffusion de la création contemporaine dans le domaine du spectacle vivant.

Si le collectif Les Arts Confondus a salué les différentes propositions, elle a alerté sur différents points : la professionnalisation des artistes et de l’ensemble des métiers des arts et de la culture et la prise en compte de projets de lieux et d’initiatives de terrain déjà engagés et soutenus depuis plusieurs années.

Virus Monkeypox : la vaccination des personnes exposées primordiale

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Du 1er janvier au 16 août 2022 dans le monde, 38.019 cas d’infection à Monkeypox ont été confirmés dans 93 pays. Des décès ont été signalés en Espagne, au Brésil, en Inde, au Pérou et en Equateur. Les patients présentaient des comorbidités. Sur les 2.749 cas confirmés recensés en France, aucun n’a pour le moment été identifié à Mayotte.

Le virus peut être transmis par contact direct avec les lésions cutanées ou les muqueuses d’une personne malade, ainsi que par les gouttelettes (salive, éternuements, postillons…). La contamination peut également s’effectuer au contact de l’environnement du malade (literie, vêtements, vaisselle, linge de bain…). L’infection par le virus Monkeypox n’est pas strictement reconnue comme une infection sexuellement transmissible, mais le contact direct avec une peau lésée durant un rapport sexuel facilite la transmission.

En France, la vaccination contre le virus Monkeypox accélère de semaine en semaine. 40.606 doses ont été injectées au 16 août dernier. Elle concerne principalement les personnes à risque de contamination, mais aussi les personnes identifiées comme contacts des personnes infectées. À Mayotte, les personnes éligibles à la vaccination préventive, car les plus exposées au virus, n’ont eu à ce jour que peu recours à l’offre de vaccination présente sur le territoire. Seules dix doses ont été injectées au 18 août. Compte tenu de la circulation active du virus Monkeypox dans le monde, la vaccination des personnes exposées est un enjeu majeur de santé publique.

La grève est terminée à la Somiva

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Un protocole d’accord de fin de grève a été signé, ce mercredi matin, entre les syndicats et la direction de la Somiva. Le garage de Kawéni tournait au ralenti depuis qu’une bonne partie de ses salariés s’étaient mis en grève, le 8 août dernier. Ils demandaient une revalorisation des salaires de 8% du fait de l’inflation, une prime de transport et un treizième mois pour tous. Mis en place en 2018, le treizième mois, voire un quatorzième, était conditionné aux résultats. Une mesure que les employés, revenus au travail mardi, trouvaient discriminatoire. Dans le service carrosserie par exemple, aucun salarié n’avait pu réaliser ses objectifs, l’an dernier. Ce treizième mois pour tous a été accordé, tout comme la prime de transport (200 euros par salarié l’an prochain). Concernant les augmentations de salaire, un accord a été trouvé pour qu’elles dépendent des catégories de salariés. « Ce sera plus intéressant pour les plus bas salaires », estime Asmaoul Combo. La représentante CDFT annonce qu’une prime d’intéressement ou de participation pourrait être également mise en œuvre, l’année prochaine.

Maxime Rochefeuille, dans la boxe à poing nommé

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À Mayotte depuis douze ans, Maxime Rochefeuille y a découvert le kick-boxing.

Il fait partie des meilleurs combattants de l’île et est, de fait, l’une des têtes d’affiches du Challenge de l’océan Indien organisé samedi, à Cavani. Maxime Rochefeuille, 33 ans, est pourtant arrivé tardivement à la boxe puisqu’il a commencé il y a cinq ans maintenant. Sportif et très travailleur, il a progressé à toute vitesse, jusqu’à décrocher le titre de vice-champion de France de low kick en moins de 81 kg, en mars dernier.

Son immense tatouage sur le bras gauche, sa barbe et sa carrure imposante pourraient le faire passer pour un mauvais garçon. Au contraire, Maxime Rochefeuille est poli et posé. Ne vaut, en revanche, ne pas le rencontrer sur un ring. À 33 ans, le vice-champion de France de low kick tape fort et fait la fierté de son club, le Maore boxing Majicavo. Qu’est-ce qui a amené ce Réunionnais à plus de 1.000 kilomètres de son île ? « Je suis venu à la base pour le travail », répond ce fils de policier. Arrivé dans le lagon il y a douze ans, c’est à la police aux frontières qu’il exerce son métier, d’abord au centre de rétention administrative en stage, puis au GAO (groupe d’action opérationnel), cette unité chargée de lutter contre l’immigration clandestine. Un emploi prenant qu’il doit conjuguer avec un entraînement dans un sport qu’il a débuté toutefois très tardivement, en suivant un collègue en 2016. « En fait, la boxe, j’en ai toujours eu envie. J’ai des parents un peu vieille école. Pour eux, les sports de combat allaient me rendre violent », confie celui qui a écumé davantage la plupart des terrains de football de l’île. « Au contraire, ça me permet de me canaliser, d’avoir confiance en moi. »

Jonglant entre le ballon et les gants, il se familiarise peu à peu avec les deuxièmes. « Je n’étais pas régulier, j’y allais au compte-goutte. Je pouvais y aller toute une semaine et arrêter pendant deux mois. C’est vraiment à partir de fin 2018, début 2019, que j’ai commencé à travailler dur. C’est à partir de là que j’ai fait mes premières compétitions », raconte-il. Rapidement champion de Mayotte en kick light, il comprend qu’il a le niveau pour aller plus loin. « J’ai un coach qui m’a fait prendre conscience de mes qualités », fait-il remarquer. Moins expérimenté que ses adversaires et « basique » de son propre aveu, il se distingue par la puissance des coups et sa capacité à les encaisser.

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Fidèle du Maore boxing club, il s’entraîne au gymnase du collège de Majicavo-Lamir.

Une progression basée sur un gros travail

Selon le dicton, « le travail qui paye ». C’est d’autant plus vrai pour Maxime Rochefeuille. Le colosse est un mordu de l’entraînement. Il fait du sport tous les jours et admet ne pas se sentir bien quand ce n’est pas le cas. Pour progresser, il tape même à la porte des autres clubs mahorais afin de trouver régulièrement des camarades d’entraînement de son niveau. « Avec les départs et les arrivées, il n’y en a plus beaucoup au club en ce moment », regrette-il.

Dans le kick-boxing, l’accumulation de matchs permet de passer dans les catégories supérieures. Alors qu’il atteindra son quatorzième match, ce samedi, ce n’est qu’une question de temps avant que cela ne lui arrive. « C’est une progression normale, il va bientôt passer en classe A ((N.D.L.R. une catégorie semi-professionnelle) », confie Thierry Périllo, coach du Maore boxing club, qui ne lui trouve pas de points faibles. « Il n’a que des points forts Maxime », dit-il en riant. Ce changement de catégorie n’est pas sans conséquence puisqu’ils sont sans protections. Un nouveau paramètre qui inquiète le policier. « Il y a davantage de stratégie. Avant de mettre un low kick (N.D.L.R. un coup de pied), tu réfléchis à deux fois. Tu ne sais pas comment tu vas ressentir la douleur quand tu mets un coup ou si tu le reçois », explique le boxeur, qui se laisse encore « deux ou trois ans », avant de bouger du territoire.

L’an prochain, Madagascar organise les Jeux des Îles de l’océan Indien et a décidé d’y intégrer le kick-boxing. Mais est-ce que le Réunionnais se sent prêt à y représenter Mayotte ? « J’en serais très fier », reconnaît-il.

Challenge de l’océan Indien, samedi 27 août, au gymnase de Cavani. À partir de 16h, début des assauts (des confrontations où les coups ne sont pas réellement portés), puis combats dès 18h. Le tournoi se termine par un combat professionnel entre Josué Absalon (La Réunion) et Adam El Hammouchi (Belgique). Tarifs : 10 euros, VIP 30 euros.
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La compétition de ce samedi oppose une quarantaine de combattants au gymnase de Cavani.

 

Challenge de l’océan Indien, un deuxième round à Cavani

Le succès du premier tournoi en juin dernier à Saint-Denis de La Réunion a donné des idées à la ligue mahoraise de kick-boxing, muay thaï et disciplines associées (LMKMDA). Celle-ci organise cette fois l’événement chez elle, en multipliant par deux le nombre de combats. En effet, la ligue réunionnaise a rejoint le mouvement et c’est désormais une vingtaine de combats qui seront programmés. Outre le combat de Maxime Rochefeuille (classe B) contre un combattant réunionnais, d’autres sont prévus en catégorie pro, classe A et kick light. Le seul combat professionnel opposera un Belge face à un Réunionnais. Le seul boxeur de classe A sur l’île étant un membre du régiment de service militaire adapté (RSMA) de Combani, il représentera Mayotte en opposition à un autre boxeur de La Réunion.

Les divers affrontements risquent d’être intéressantes. En juin, Mayotte s’était imposée de peu sur l’île Bourbon (8 victoires à 7). Et il n’y a pas que sur le ring les Mahorais doivent se battre. En coulisses, la préparation d’un tel événement ayant un coût important, la ligue invite les partenaires économiques à la rejoindre. Les financeurs pourraient y trouver leur compte. Avec le succès du match Mayotte-La Réunion, la ligue souhaiterait réitérer ce type d’événements en ouvrant la participation aux boxeurs d’autres îles de l’océan Indien.

Rentrée scolaire à Mayotte : 3.109 élèves supplémentaires dans le 1er degré

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Dans le 1er degré, le rectorat recense quelque 61.079 inscriptions en ce jour de rentrée scolaire, un chiffre en augmentation par rapport à l’année dernière. Pour autant, le responsable de l’académie, Gilles Halbout, continue d’appliquer à la lettre la feuille de route, à savoir développer le plan « dire, lire, écrire », conforter le plurilinguisme et développer le périscolaire.

Ce mercredi 24 août rime avec rentrée scolaire dans l’académie de Mayotte. L’occasion pour le recteur de faire la tournée des popotes. Direction trois établissements scolaires de Mamoudzou – Cavani Sud, Bonovo et Passamaïnty Mhogoni – en compagnie du maire de la ville chef-lieu, Ambdilwahedou Soumaïla. « Et lui, vous le connaissez ? », demande Hamiyati Chytti à ses nouveaux élèves de CP en désignant le premier magistrat. « Vous l’avez déjà vu à la télé ? C’est lui qui s’occupe de l’école… » En binôme avec sa collègue Nouria Halimo, chacune s’occupe de 14 enfants. « C’est une année charnière », prévient Gilles Halbout. « Oui, ils vont apprendre à lire et à écrire », lui répond-elle, quelques secondes avant de terminer la visite de l’enceinte et de retourner en classe.

Pour cette première journée, le rectorat comptabilise pas moins de 61.079 inscrits dans le 1er degré. C’est 3.109 de plus par rapport à l’an dernier. Priorité de Gilles Halbout face à cette affluence ? Mettre le paquet sur le plan « dire, lire, écrire ». Pour cela, un containeur rempli de 10.000 bouquins doit prochainement arriver à Mayotte. « Chaque élève aura une méthode unifiée et partagée. Puis, nous ferons du travail différencié avec ceux qui ont ou non des difficultés. » Sans oublier la mise en place de groupes de « besoin » dès le CE1. « Je ne souhaite plus entendre que des familles ne veulent pas envoyer leurs gosses à l’école car le niveau est trop bas. »

Plurilinguisme et périscolaire

À la différence de l’enseignement en métropole, le 101ème département aspire à conforter l’apprentissage du plurilinguisme, en vogue depuis maintenant deux ans, pour « mieux appréhender la langue ». Sur ce point, « nous sommes hors de la pédagogie classique », mais cela permet de créer des passerelles entre le français et le shimaoré, notamment chez les plus jeunes.

Autre préoccupation : le développement et la généralisation de l’offre de périscolaire (voir l’article sur le grand séminaire qui s’est tenu le 18 août). « Il faut arrêter la citadelle assiégée », prévient Gilles Halbout. « Il faut proposer des activités avant la première sonnerie, pendant la pause méridienne et durant les vacances scolaires pour empêcher l’oisiveté. » Un choix qui revient directement aux municipalités, qui doivent former des animateurs et construire des infrastructures dignes de ce nom telles que des salles de spectacle et des terrains de sport.

Concernant l’engagement des communes, le motif de satisfaction de cette rentrée scolaire se dessine plutôt du côté de l’entretien des locaux, une compétence qui leur revient directement ! « Il y en avait certaines que nous stigmatisions par le passé au sujet de la vétusté de certains établissements. Nous notons une évolution positive », admet le responsable de l’académie. « Tout le monde progresse, mais cela doit s’inscrire dans la durée ! »

L’association des étudiants et des jeunes de Mayotte déploie ses ailes

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Natacha Assani, la responsable du pôle animation et vie étudiante de l’association, et Saïd Mohamadi, son directeur, font partie des membres fondateurs de cette association créée en 2013.

À l’occasion de la rentrée universitaire 2022-2023, nous avons rencontré Saïd Mohamadi, le directeur de l’association des étudiants et des jeunes de Mayotte (AEJM). Anciennement association des étudiants du centre universitaire de formation et de recherche, cette structure s’est élargie aux jeunes non-étudiants afin de valoriser le vivre-ensemble. Elle a donc pris, en septembre 2021, le nouveau nom d’AEJM. Au fil des ans, l’association diversifie de plus en plus ses activités et de nouveaux projets vont voir le jour dès cette rentrée 2022-2023.

Ces mercredi 24 et jeudi 25 août, le centre universitaire de formation et de recherche organise une journée et demie d’accueil des nouveaux étudiants. Cette année encore, tout comme l’an dernier d’ailleurs, les responsables de l’association des étudiants et des jeunes de Mayotte s’étonnent de ne pas y être conviés. Elle va pourtant fêter, le 30 septembre prochain, ses neuf ans d’existence dédiée à accompagner les étudiants mahorais. « Avant, nous collaborions pleinement avec le CUFR, je ne comprends pas pourquoi on nous met à l’écart depuis deux ans alors que nous avons pourtant des objectifs communs », regrette Saïd Mohamadi, le directeur de l’AEJM.

Ce dernier dédouane la direction du CUFR avec laquelle elle entretient de bonnes relations et suppose que le point de blocage viendrait plutôt du service de la scolarité. S’il ne connaît pas les raisons exactes de cette rupture et en est réduit à de simples hypothèses, il espère toutefois que les choses prennent prochainement un nouveau tour. « Nous sommes actuellement en phase de discussion avec la direction pour tenter de recréer une collaboration favorable au bien-être des étudiants », affirme-t-il.

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Les locaux de l’association se situent juste à côté du campus afin de préserver leur indépendance et d’offrir un accès wifi aux étudiants.

Une association pour tous les jeunes de 15 à environ 30 ans

Malgré cette volonté de renouer les ponts avec le CUFR, l’AEJM tient à son indépendance. Ses locaux se trouvent d’ailleurs en dehors du campus et l’association s’est professionnalisée dès 2017. Créée en 2013 par quatre étudiants, dont Saïd Mohamadi et Natacha Assani, l’actuelle responsable du pôle animation et vie étudiante, elle ne s’occupait à l’origine que des étudiants du CUFR. « C’est en voyant que beaucoup d’agressions étaient perpétrées sur les étudiants aux abords du campus que nous avons décidé d’inclure également les jeunes déscolarisés du quartier afin que ces deux populations se rencontrent et apprennent à vivre-ensemble. Pour nous, c’est un moyen de diminuer à la fois les pulsions agressives des jeunes en déshérence, mais aussi la peur des étudiants face à eux », développe Saïd Mohamadi qui, après avoir décroché un Master en ingénierie de projets en métropole, a décidé de reprendre les rênes de l’association. L’AEJM comporte actuellement huit salariés, 43 membres adhérents et 12 bénévoles actifs.

L’idée d’inclure les jeunes en difficulté séduit beaucoup de structures publiques et privées. Ainsi, l’AEJM est financée en grande partie par l’agence régionale de santé, grâce à ses actions en prévention santé, mais aussi par le Département et la préfecture. La prévention santé est en effet l’un des services phare de l’association avec le service animation et vie étudiante. « Nous intervenons désormais auprès des jeunes des quartiers prioritaires de la politique de la ville dans les communes de Dembéni, de Chirongui, de Tsingoni et bientôt de Koungou et de Mamoudzou », révèle le directeur dont « le bébé » a fait bien du chemin depuis 2013. « Nous nous occupons désormais de tous les jeunes de 15 à environ 30 ans qui sollicitent notre aide », précise-t-il. Des activités sportives et de loisir sont également régulièrement mises en place par son service animation.

Améliorer les conditions de la vie étudiante à Mayotte

Malgré cet élargissement du public de l’association, l’amélioration des conditions de vie des étudiants demeurent au cœur des préoccupation de l’AEJM. En 2020, cette dernière a lancé la première Maison des étudiants sur l’île, située à côté du campus où les étudiants peuvent se réunir pour réviser ou demander à être accompagnés sur des projets d’insertion et/ou de formation. Le gros avantage de ce lieu est qu’il leur offre l’accès à un réseau wifi, ce qui n’est pas le cas du CUFR. « Apparemment, les lignes ont été mal tracées lors de la mise en place du haut débit à Mayotte et la zone du CUFR est très mal desservie. Si la direction donnait les accès wifi aux 1.800 étudiants que comptent actuellement le campus, le réseau planterait fatalement », explique le jeune directeur, qui a bien entendu mené son enquête pour comprendre les raisons de ce manquement.

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Les étudiants se réunissent dans les locaux de l’association pour réviser et bénéficier d’un accompagnement si nécessaire.

Bientôt une carte étudiante adaptée au territoire

En 2023, l’AEJM souhaite ouvrir un service social que son pôle social préfigure déjà à l’heure actuelle. « La crise du Covid a mis à jour beaucoup de problèmes sociaux chez les étudiants », indique Saïd Mohamadi. « Nous parlons beaucoup de l’isolement chez les étudiants mahorais qui étudient hors des frontières de l’île, mais ce problème est présent même ici à Mayotte. Or, peu de personnes sont au courant. Nous avons également remarqué de la prostitution, des problèmes d’alimentation et une difficulté à se loger », poursuit le jeune homme qui constate que ces problèmes récurrents sont un frein à la réussite ou tout simplement à l’épanouissement des étudiants.

Enfin, l’autre grand projet de cette nouvelle année universitaire sera la mise en place de la carte Namine, une carte d’étudiants adaptée au contexte mahorais. « Les étudiants du CUFR ne bénéficient d’aucun avantage particulier avec leur statut d’étudiants, contrairement à ce qui se fait dans les autres départements. Nous avons donc décidé de créer la carte Namine, destinée aux étudiants certes, mais aussi à tous les jeunes inscrits dans des études supérieurs type BTS, stages non rémunérés ou formation professionnelle de plus de six mois », détaille-t-il. Pour ce faire l’AEJM est en train de nouer des partenariats avec des entreprises de loisirs, d’alimentation, de téléphonie et même certaines boîtes de nuit ! « C’est un gros travail car 7.500 jeunes pourraient en être bénéficiaires. Mais nous espérons voir ce projet se concrétiser dès ce mois d’octobre 2022 », s’enthousiasme Saïd Mohamadi, pour qui la qualité de vie des jeunes et des étudiants est une priorité absolue.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes