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Retour des dix sapeurs-pompiers mahorais partis prêter main forte en Gironde

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La mission était composée de neuf hommes et d’une seule femme, ravie d’avoir pu apporter sa contribution au sein d’un univers encore essentiellement masculin pour le moment.

Dans le cadre de la solidarité nationale, dix pompiers du service départemental d’incendie et de secours se sont rendus pendant trois semaines en Gironde afin d’aider leurs confrères métropolitains à éteindre les grands incendies qui ont ravagé la région. Ce mardi matin, ils étaient de retour sur l’île aux parfums, accueillis avec les honneurs qui leur étaient dus par le colonel hors classe Olivier Neis, chef de corps du SDIS 976 et son adjoint, le colonel Emmanuel Honor.

« Lors de ces trois semaines de travail en Gironde, vous avez fait la fierté du SDIS 976 et donné leurs lettres de noblesse aux sapeur-pompiers mahorais », se félicite le colonel hors classe Olivier Neis aux dix pompiers mahorais de retour sur l’île aux parfums ce mardi 6 septembre au matin. Flanqué d’une lettre d’un chef de colonne de Charente-Maritime qui vantait le travail de ces dix soldats du feu, saluant « leur motivation, leur force de travail et leur absence de plainte », le colonel les a chaudement félicités lors de leur arrivée à l’aéroport de Pamandzi. « Vous avez donné de la crédibilité au SDIS 976 et prouvé que Mayotte peut être là en renfort en cas de problème sur le territoire national. Chapeau, messieurs ! », poursuit-il pour clore la petite réunion d’accueil qui s’est tenue à l’aéroport.

Un nouvel exercice pour ces pompiers

Ce renfort en Hexagone constituait un exercice nouveau pour ces Mahorais dont la plupart n’avaient jamais travaillé en dehors des frontières de leur île. Débordés par les feux de grandes ampleurs qui se sont allumés cet été dans plusieurs régions, les pompiers métropolitains ont fait appel à la solidarité nationale. Dix pompiers de Mayotte et dix autres de La Réunion se sont portés volontaires pour leur prêter main-forte.

Les conditions pour partir étaient d’avoir suivi la spécialité « feux de forêt » et d’être, bien entendu, entièrement disponible pour mener à bien cette mission. Les feux auxquels les pompiers de Mayotte ont dû faire face se nomment dans le jargon « feux en espace naturel en évolution libre ». Deux phases sont nécessaires à leur extinction totale : une première d’attaque à la lance à eau et une seconde de retournement de la tourbe afin d’éteindre les braises qui s’y logent pour s’assurer que le feu ne puisse reprendre.

C’est principalement à cette deuxième phase que les pompiers mahorais ont participé, un véritable travail de fourmi constituant à retourner la terre centimètre par centimètre jusqu’à un mètre de profondeur pour s’assurer qu’aucune braise ne puisse relancer l’incendie. Un travail qui a considérablement soulagé les pompiers métropolitains, débordés par la grande quantité de feux qui se sont allumés durant cet été. Une tâche remplie avec brio par les pompiers mahorais qui n’avaient pour la grande majorité d’entre eux jamais eu à faire à ce type de feu sur l’île au lagon.

Une véritable aventure professionnelle et humaine

Les dix pompiers de retour sur le territoire se sont tous dit ravis d’avoir pu apporter leur aide à leurs confrères métropolitains et de découvrir d’autres façons de travailler. « C’était une belle expérience pour moi », déclare Halidi, âgé d’une trentaine d’année. « J’ai découvert d’autres types de feux, ceux qu’on ne voit jamais ici à Mayotte et donc de nouvelles techniques d’extinction », ajoute-il en précisant qu’un accueil chaleureux leur a été réservé dans l’Hexagone.

Une seule femme figurait au sein de la mission aux côtés de ses neuf collègues masculins. Salima Toybou, 41 ans, indique avoir trouvé le travail « difficile, mais passionnant ». Nullement incommodée de travailler dans un univers professionnel principalement masculin, elle affirme que le respect a toujours été de mise entre les hommes et les femmes au sein du SDIS 976. « J’ai été ravie de travailler dans ce groupe particulièrement motivé par la mission », confie-t-il. Selon le colonel Olivier Neis, le SDIS 976 comprend déjà 16% de femmes et il espère que cet effectif ne fera qu’augmenter au fil du temps puisque, lorsqu’il s’agit d’éteindre des feux, les femmes s’avèrent tout à fait aussi efficaces et motivées que leurs collègues masculins.

Travail dissimulé : « Bah, c’est ça ou ils crèvent de faim »

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En plus de son travail, un homme de 64 ans cumulait les infractions liées à ses propriétés à Chirongui. Il embauchait notamment des personnes en situation irrégulière pour des travaux non déclarés. Le tribunal correctionnel de Mamoudzou l’a condamné à dix-huit mois de prison avec sursis et à payer une amende de 45.000 euros, ce mardi.

« Vous gagnez 2.700 euros par mois légalement et 15.000 avec le reste », rappelle Chantal Combeau, la présidente du tribunal correctionnel de Mamoudzou, ce mardi matin. Trapu, l’homme de 64 ans en face d’elle ne bronche pas. Il sait qu’il est en tort et peut difficilement nier les faits. Trois d’ailleurs lui sont reprochés ce jour-là. Le premier, le plus important, date du 24 juillet 2018. Ce jour-là, la police aux frontières aperçoit sur un chantier deux maçons travaillant sans casque et sans chaussures de sécurité. L’un s’enfuit, l’autre est vite appréhendé. Le Comorien explique qu’il a bien un récépissé, mais ne pouvait pas travailler légalement. Les travaux, réalisés malgré un permis de construire refusé en 2013, sont pour l’habitant de Chirongui qui cherche à agrandir son bâtiment. Percevant déjà 9.000 euros mensuels (non déclarés) grâce à huit locaux commerciaux, il a entrepris de rajouter un étage.

Pris la main dans le sac de ciment, il confirme avoir embauché la personne avec un récépissé, mais sans savoir qu’il ne pouvait travailler. Sans contrat et sans assurance, l’employé payé « 1.000 euros par mois » travaillait sept jours sur sept et 70 heures par semaine. Pour l’aider, il avait lui-même fait appel à un clandestin. Il lui donnait 400 euros de son propre salaire. Interrogé sur le montant de ce dernier, ce mardi, l’ex-employeur concède que « c’était un contrat oral ». « Bah, c’est ça ou ils crèvent de faim », rétorque la présidente du tribunal. Se confondant en excuse, il répète « qu’il était ignorant » et jure qu’il fait attention à tout faire dans les règles depuis.

Relaxé pour les deux autres faits

Le 13 novembre 2018 pourtant, un nouveau contrôle révèle que les travaux ont avancé depuis et que deux autres clandestins en habit de travail et couverts de poussière de ciment se trouvent en train de dormir sur place. Contrairement aux premiers, ceux-là réfutent tout travail et disent ne pas connaître le propriétaire. Ils sont présents uniquement pour échapper au contrôle de la police aux frontières dans les rues de Chirongui. « C’est normal de les trouver dans cet état. Il y a de la poussière sur les chantiers. Et ils peuvent aussi bien travailler sur un chantier à proximité », fait remarquer l’avocat du prévenu, maître Jean-Baptiste Kondé. Pour ce fait, les juges décident d’ailleurs d’une relaxe « au bénéfice du doute ».

Le dernier fait, plus ancien, date d’avant 2016, quand le même homme avait construit sur un terrain des bangas avec l’eau courante et l’électricité qu’il louait à des clandestins. Ce qui servait d’abord « à un poulailler » avait fini par accueillir plus d’une centaine de personnes réparties dans une trentaine de logements insalubres. La somme entre 50 euros et 100 euros mensuels qu’il demandait s’avérait davantage être un loyer qu’« une participation » comme il le laisse entendre encore ce mardi.

Si la présidente du tribunal et le substitut du procureur, Tarik Belamiri, ont noté que « ça colore le dossier », ils ont reconnu que la relaxe ne faisait guère de doutes au regard de la prescription. Condamné finalement pour l’emploi des deux hommes surpris le 24 juillet 2018, il a écopé d’une peine de dix-huit mois de prison avec sursis et d’une amende de 45.000 euros. Une somme qui s’ajoute aux 37.000 euros qu’il a déjà dû régler à l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII).

Les anciens maires de Tsingoni et Koungou reviendront au tribunal

Deux affaires concernant des anciens élus mahorais ont été renvoyés, ce mardi matin, au tribunal correctionnel de Mayotte. La première concernait Saïd « Raos » Ahamadi, maire de Koungou de 2001 à 2008. Il est poursuivi en diffamation par l’édile actuel, Assani Saindou Bamcolo. Le 9 mars 2021, il avait déclaré sur les ondes de Mayotte la 1ère que son concurrent aux élections municipales de 2020 avait gagné « grâce à de la tricherie ». Delphine Ernotte, qui était considérée comme prévenue en tant qu’ancienne directrice de France Télévisions, a bénéficié d’un non-lieu dans cette affaire renvoyée finalement le 15 novembre. Maire de Tsingoni de 2008 à 2014, Ibrahim-Amédi Boinahéry a vu lui aussi son procès reporté. Le 7 février 2023, il devra y répondre de délit de favoritisme, faux en écriture, détournement de fonds publics et corruption. Il aurait avantagé deux entreprises dans le cadre d’attribution de marchés publics.

 

Deux voleurs de la pointe Mahabou condamnés

Le 6 octobre 2016, vers midi, Ahamada « Tarzan » Faridi et Bilal « Ferdinand » Youssouf ont dérobé deux téléphones portables, un ordinateur et des documents administratifs à un couple qui se baladait à la pointe Mahabou, à Mamoudzou. L’acte est aggravé par l’utilisation d’un pistolet électrique pour menacer les deux victimes, le fait que les deux prévenus étaient cagoulés avec leurs T-shirts et qu’ils aient lié les mains du jeune homme à l’aide d’un salouva. « Tarzan », 37 ans et vivant en Bretagne dorénavant, a été condamné à un an de prison ferme, ce mardi. Son acolyte de 31 ans, qui est domicilié à Chiconi, a reçu une peine similaire. Toutefois, comme il a déjà purgé un an en détention provisoire, il ne retournera pas au centre pénitentiaire.

Le nouvel hôtel Ibis Styles situé à côté de l’aéroport a ouvert ses portes le 1er septembre

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Le nouvel hôtel Ibis Styles est situé juste à côté de l’aéroport.

Le projet était sur le feu depuis trois ans et, jeudi 1er septembre dernier, le premier hôtel Ibis Styles a ouvert ses portes aux premiers clients. De nombreux travaux restent encore à faire, mais les 82 chambres que comptent l’établissement sont d’ores et déjà disponibles. Seuls le restaurant, la piscine et les jardins sont encore en chantier pour le moment, mais William Labatut, le directeur de l’hôtel, prévoit leur achèvement dans un délais de deux mois.

Si certains esprits peut-être un peu naïfs voyaient dans ce nouvel hôtel Ibis Styles, situé à côté de l’aéroport, un bon moyen de s’héberger à moindre prix en cas de problème sur leurs vols, leurs illusions doivent être immédiatement dissipées. Les chambres 1er prix s’élèvent quand même au tarif conséquent de 170 euros. « Le prix moyen du marché de l’hôtellerie à Mayotte », explique William Labatut, le directeur du premier hôtel Ibis Styles de l’île aux parfums. « Notre hôtel dispose d’un confort qualitatif, idéal pour les professionnels souhaitant se reposer, ainsi que de plusieurs services destinés à rendre leur séjour le plus agréable possible », précise-il. Doté de 82 chambres dont quatre chambres triples, quatre chambres quadruples et de deux suites, le bâtiment est constitué d’un rez-de-chaussée et de deux étages, dont un côté avec vue sur le lagon et l’autre sur l’aéroport, agrémenté par de futurs jardins constitués d’une flore locale.

Si le directeur vise principalement le tourisme d’affaire, qui cartonne à Mayotte grâce aux nombreux déplacements des chefs d’entreprises, principalement réunionnais ou métropolitain, il est également destiné à loger les gendarmes et policiers qui viennent pour une courte période sur le territoire afin de prêter main-forte à leurs confrères. Bien sûr, William Labatut n’exclut pas que l’hôtel puisse également accueillir des touristes « plus classiques », mais il effectue un constat plutôt abrupt en affirmant que le tourisme d’agrément n’existe pratiquement pas à Mayotte à de rares exceptions près, notamment à cause de l’insécurité qui sévit sur l’île, mais également en raison du prix trop élevé du billet d’avion.

Le restaurant et la piscine bientôt opérationnels

La piscine de l’hôtel sera ouverte d’ici la fin du mois de septembre, dans un premier temps uniquement pour les clients de l’hôtel. « Je réfléchis à une ouverture aux non-clients, mais cela est un peu compliqué sur le plan administratif et je ne suis pas sûr que mes clients apprécient la présence d’un grand nombre d’enfants au sein d’un lieu destiné principalement au repos », avoue-t-il. La possibilité n’est toutefois pas exclue étant donné la rareté de cet équipement sur le territoire. Une petite salle de sport est elle aussi en cours de finition. Quant au restaurant, il ne sera pas ouvert avant deux mois et il possèdera une salle de conférence à l’étage supérieur. « Je proposerai du snack à toute heure, des menus standards le midi et d’autres plus « raffinés » le soir », détaille-t-il en insistant sur le fait que le restaurant sera ouvert sept jours sur sept, un service que presque aucun établissement n’offre à sa clientèle sur Petite-Terre.

Ce nouvel hôtel Ibis Styles vient en tout cas combler un manque criant d’hébergements sur le territoire. « C’est pendant la crise Covid que l’on s’est rendu compte de la gravité du problème. Les professionnels de santé venus en renfort ont eu toutes les peines du monde à se loger et on estime qu’il manque au moins quatre à cinq hôtels pour répondre aux besoin », analyse William Labatut qui fut jadis l’ancien directeur de l’hôtel Maharadja. « C’est la première fois qu’un hôtel de chaîne vient s’installer à Mayotte et c’est une façon pour le groupe Accor de « tâter le terrain » pour voir si la formule fonctionne dans le 101ème département », conclut-il.

Un air de déjà vu dans le canton de Sada-Chirongui

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Branle-le bas de combat dans les états-majors des forces politiques présentes dans le canton de Sada-Chirongui. Il y a quelques semaines, à la suite d’une contestation devant les tribunaux, le scrutin départemental des 20 et 27 juin 2021 qui avait vu la victoire du binôme Mansour Kamardine-Tahamida Ibrahim a été annulé. Une nouvelle élection regroupant quatre ex-candidats sur les six présentés se tiendra le 25 septembre.

deja-vu-canton-sada-chironguiLes voilà de nouveau prêts à battre le pavé pour aller au devant des électeurs des communes de Sada et Chirongui pour tenter de les convaincre de leur accorder leurs suffrages dans trois semaines. En effet, un arrêté préfectoral en date du 30 août fixe la tenue d’un nouveau scrutin départemental pour les 25 septembre et 2 octobre. Le décor étant ainsi planté, on reprend les mêmes et on recommence ? Pas tout à fait ! Du côté du Mouvement pour le développement de Mayotte (MDM), un léger changement est à noter : Mariam Saïd Kalame forme un binôme sans Assani Abdou (porteur de la plainte au tribunal administratif ayant fini par aboutir sur l’annulation du scrutin des 20 et 27 juin 2021). En effet, ce dernier a été remplacé par Soula Saïd-Souffou, celui-là même qui avait sérieusement écorné le leadership de Mansour Kamardine dans son fief de Sada lors des législatives de cette année. Au premier tour, il y avait recueilli 39.4% des voix contre 33.8% pour le député finalement réélu. Outre ce premier duo, la préfecture de Mayotte annonce donc que deux autres vont s’affronter au cours de cette départementale partielle : les ex-vainqueurs Tahamida Ibrahim-Mansour Kamardine et un binôme composé de Rahamatou Younoussa Bamana et Salim Boina Mzé.

Chez les Républicains, il faut sauver le soldat Mansour

Le scrutin s’annonce très difficile pour les trois camps en présence. Chaque voix va compter et chaque état-major politique va s’investir au mieux pour l’emporter et à défaut, jouer le trouble-fête. L’enjeu est de taille ! Tout d’abord, pour le camp des Républicains (LR), qui va devoir démontrer sa prédominance « réelle » dans l’électorat de ce canton, et plus particulièrement dans la ville de Sada, fief historique de Mansour Kamardine, leader charismatique du mouvement. Il y a deux raisons majeures à cela, il faut d’abord démontrer au public mahorais que les anomalies admises par la justice dans certains bureaux de vote à Chirongui (le Conseil d’État avait estimé que 56 suffrages étaient irréguliers, soit un nombre supérieur à l’écart entre les deux binômes en têtes (38 voix)) ne sont que des éléments fortuits qui n’entament en rien l’assise des LR dans le canton de Sada-Chirongui. Ensuite, que la percée de Soula Saïd-Souffou à Sada ne reflétait qu’une situation particulière à un moment donné et n’illustre pas concrètement un phénomène d’érosion du leadership du député-conseiller départemental dans l’opinion publique de cette localité.

Un retour aux urnes bienvenu pour les perdants de 2021

deja-vu-canton-sada-chironguiL’équation n’est pas simple non plus dans le camp de Mariam Saïd Kalame. En toute logique, il devrait plutôt se réjouir de ce retour aux urnes, qui devrait lui permettre de démontrer que sa victoire lui a été « volée » en 2021. Outre la nécessité de remobiliser les troupes, il ne perd de vue une tradition mahoraise consistant à débouter tout candidat contestant des résultats électoraux par la voix des tribunaux. L’on se rappelle en effet la réaction extrêmement prudente de Mariam Saïd Kalame après l’annonce de l’annulation des élections par le Conseil d’État, il y a un peu plus d’un mois : « Mon souhait dans cette affaire n’a jamais été de faire retourner les électeurs dans les bureaux de vote par pure envie de contester les résultats d’une élection perdue ou la victoire des autres, mais seulement de démonter que cette victoire nous a bel et bien été volée et qu’à mes yeux comme ceux de mon équipe, ce point est aujourd’hui incontestable. » On ne saurait lui reprocher une telle prudence car quel qu’il soit, le résultat du second tour au soir du 2 octobre prochain constituera une jurisprudence dans le concert politique de ce territoire.

Enfin, pour le camp de Rahamatou Younoussa Bamana et Salim Boina Mzé, qui ne manquera pas d’être courtisé par leurs adversaires, il lui est indispensable de réaliser un score identique si ce n’est supérieur à ce qu’il avait réalisé au soir du 20 juin 2021 (14.1%) pour être en état de jouer à l’arbitre du changement. C’est donc le grand suspens pour chacun des trois camps en présence. Verdict après la fermeture des bureaux de vote les 25 septembre et 2 octobre.

Ouverture de la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière

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L’agence régionale de santé et la caisse de sécurité sociale de Mayotte informent que la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière débute ce mardi 6 septembre et se poursuivra jusqu’au 31 janvier 2023. Les deux institutions rappellent l’importance de renforcer les mesures barrières permettant de limiter la transmission de cette maladie et de se faire vacciner afin de se protéger et protéger son entourage.

Tous les ans, la grippe saisonnière touche de nombreuses personnes à Mayotte. Parmi elles, certaines développent des formes sévères. En 2021, l’épidémie de grippe a été particulièrement virulente. En effet, 17 cas graves ont été hospitalisés en réanimation et parmi eux, une personne est décédée. Si la vaccination ne permet pas toujours d’éviter la grippe, elle réduit le risque de complications graves ou de décès.

Pour rappel, la grippe est une infection respiratoire aigüe, très contagieuse. Les signes de la maladie sont une fièvre supérieure à 39 degrés d’apparition brutale, accompagnée de courbatures, de frissons, de transpiration intense, et de signes respiratoires comme la toux. La grippe se propage par la voie aérienne, lors de la toux, de l’éternuement, ou des postillons, mais aussi par le contact rapproché avec une personne infectée (lorsqu’on l’embrasse ou qu’on lui serre la main) ou avec des objets contaminés par une personne malade (une poignée de porte).

La CSSM et l’ARS invitent toutes les personnes fragiles à se faire administrer le vaccin contre la grippe. La majeure partie d’entre elles est également concernée par l’administration d’une dose de rappel contre le Covid-19. Il est possible de faire les deux vaccinations en une seule séance. À noter que les personnes fragiles bénéficient d’une prise en charge à 100% du vaccin et de son injection par la CSSM.

Des limites d’eau pour certains arrosages et lavages, le remplissage des piscines et les usages non domestiques

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Préserver la ressource en eau est plus que nécessaire. Compte tenu de la consommation en eau potable de plus en plus importante et afin de limiter la mise en place des tours d’eau sur le département, le préfet de Mayotte, par arrêté préfectoral, a pris la décision de limiter provisoirement certains usages de l’eau à compter de ce lundi 5 septembre 2022.

Les mesures portent sur le lavage – interdiction de lavage des véhicules (voitures et deux roues), hors des stations de lavage professionnelles, sauf obligation en matière d’hygiène et de santé publique, interdiction de lavage des trottoirs, bâtiments, façades, terrasses, cours et murs de clôture avec de l’eau (sauf impératif sanitaire ou de sécurité), interdiction de lavage des bateaux de plaisance de particuliers – l’arrosage – interdiction d’arrosage des pelouses, des espaces verts publics et privés, interdiction d’arrosage des jardins potagers de minuit à 18h – le remplissage des piscines – interdiction de remplissage et de maintien à niveau des piscines privées, sauf pour les établissements touristiques recevant du public – usages non domestiques.

Tout usage d’eau du réseau d’eau potable à des fins d’épreuves réglementaires ou d’exercice d’incendie nécessitant un volume d’eau supérieur à cinq mètres cubes est interdit. Tout contrevenant s’expose à la peine d’amende prévue pour les contraventions de la 5ème classe.

Journées d’intégration des 96 nouveaux arrivants au sein de la police nationale

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Du 1er au 2 septembre, les quelque 96 policiers, gardiens, gradés et personnels administratifs, nouveaux arrivants au sein de la direction territoriale de la police nationale ont été accueillis par le commissaire général, Laurent Simonin, directeur territorial de la police nationale, qui leur a présenté la DTPN, décliné les objectifs et les difficultés de leurs missions à venir sur la ville de Mamoudzou.

Au cours de ces deux journées d’intégration et d’imprégnation de la direction territoriale de la police nationale, ces nouvelles recrues ont pu se familiariser avec les différents services de soutien et d’accompagnement des personnels ainsi que les services territoriaux (police aux frontières, sécurité publique, police judiciaire, formation). Après avoir satisfait à une séance de tir obligatoire, ces 96 policiers sont opérationnels depuis ce lundi 5 septembre.

Intégration de la 136ème promotion de policiers adjoints

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Depuis le 29 août dernier, a débuté sur le site du service territorial du recrutement et de la formation à Kawéni, la 136éme promotion des policiers adjoints de la direction territoriale de la police nationale de Mayotte.

Les 10 élèves présents qui constituent cette promotion ont démarré une formation complète dispensée pendant quatre mois, alors que celle-ci durait précédemment trois mois. Leur fin de scolarité est donc prévue pour la fin décembre, avant qu’ils ne soient affectés dans l’un des services de la police territoriale de Mayotte. Pour cette occasion, la GMF était partenaire d’une formation consacrée à la sécurité routière qui était dispensée aux élèves.

Le Département suggère une réflexion partenariale sur les grands rassemblements

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Au surlendemain des graves incidents ayant émaillé la 3ème soirée du festival Sanaa à Mamoudzou et ayant entraîné de nombreux actes de délinquance aux alentours, la 4ème vice-présidente en charge de la culture, de la jeunesse et des sports au conseil départemental, Zouhourya Mouayad Ben dénonce et condamne avec force les violences qui ont écourté et terni ce l’événement, « résultat des agissements de petits groupes animés de la triste volonté de semer le trouble ». « J’apporte mon total soutien au maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla et à son équipe, organisateurs de festival, aux forces de sécurité qui ont fait leur travail dans des conditions difficiles et aux bénévoles ayant œuvré sur Sanaa : ce premier festival demeure une excellente initiative, qui devait participer du vivre ensemble, du lien social et le succès de sa fréquentation témoigne de l’intérêt que suscitait ce rendez-vous au sortir de la crise sanitaire. Las, une petite minorité gâche tout », déplore l’élue, « consciente que la seule condamnation ne suffit plus ».

« Je me suis adressé au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, pour lui exprimer l’inquiétude qui est la nôtre en tant qu’organisateurs de manifestations et de festivals. Que se passera-t-il demain si même ces rassemblements et ceux qui les fréquentent sont pris pour cible ? » L’élue réclame, au nom du Département, une réflexion concrète, partenariale et urgente avec l’État, les organisateurs, les collectivités, les forces de sécurité sur les conditions de l’organisation sécurisée de tels rassemblements culturels ou sportifs, mais surtout sur la sécurité de la population et des biens.

Acte de naissance : le délai de délivrance abaissé de sept à deux minutes à Mamoudzou

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En moyenne, les habitants attendent 7 minutes et 41 secondes avant d’être appelés par un agent.

Depuis le mois d’août, la mairie de Mamoudzou dispose de bornes interactives afin d’améliorer la gestion des files d’attentes, mais aussi de fluidifier l’accueil et le traitement des demandes entrantes des administrés. Inauguré ce lundi 5 septembre, ce nouvel outil doit notamment permettre de rendre homogène chacun des cinq sites communaux pour la délivrance d’actes de naissance.

« À Mamoudzou, 83 administrés ont été pris en charge, 77 demandes ont été traitées, trois sont en attente et trois autres sont en cours. » Les yeux rivés sur le poste de contrôle, Vincent Patouma, le directeur général de Soleil services et assistances, partage les premières tendances de ce lundi 5 septembre, jour de l’inauguration du tout nouveau dispositif de gestion des files d’attente de la mairie de la ville chef-lieu. Depuis son lancement début août, on comptabilise 5.183 passages en seulement 24 jours ouvrés au sein du service état-civil…

L’idée de ce nouvel outil 2.0 ? « Fluidifier les flux, connaître le temps réel d’attente et éviter les conflits dans le but de proposer une qualité de service optimale », résume Nourainya Loutoufi, l’adjointe au maire en charge de la citoyenneté, de l’état-civil, du recensement, des élections et de la gestion des cimetières. « Après le lancement de l’espace citoyen, c’est une nouvelle révolution entrant pleinement dans le processus de modernisation de notre administration. »

7min41 d’attente en moyenne

Concrètement, la démarche est simple : le citoyen rentre tactilement ses renseignements personnels avant de recevoir un ticket numéroté. Les écrans lui signalent ensuite le guichet où se présenter. « On gagne du temps dans le sens où l’agent n’a plus besoin de se déplacer », décrypte Vincent Patouma. En moyenne, il faut patienter sept minutes et 41 secondes pour être pris en charge ! Des statistiques synchronisées sur les cinq sites de référence par les administrateurs pour connaître les variations en fonction des demandes.

À titre de comparaison, le délai de traitement peut varier entre quelques secondes et une petite dizaine de minutes. En effet, tout dépend de l’objet de la requête. Un passeport prend généralement 39 minutes tandis qu’un acte de naissance requiert près de vingt fois moins de temps, puisqu’il faut compter deux minutes et 24 secondes. Un écart qui permet – quand cela est possible – de renforcer les effectifs missionnés sur telle ou telle démarche, plus lourde administrativement.

L’accent mis sur la qualité de l’accueil

Les premiers retours sont encourageants selon le premier magistrat de la commune, Ambdilwahedou Soumaïla, qui souhaite aller encore plus loin. Pour cela, il rappelle quelques rudiments, à l’instar du sourire et de l’usage des formules de politesse telles que « bonjour » et « au revoir ». « Si l’administré ne repart pas avec son papier, il reviendra le lendemain car il aura reçu un bon accueil. Les gens viennent avec leurs humeurs… Notre job consiste à les absorber car après tout, ce sont eux les patrons de la collectivité. Sans eux, il n’y aurait pas de service. »

Rentrée à l’Institut de formation en soins infirmiers : « Mayotte a besoin de vous »

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Les étudiantes-infirmières ont pris ou repris le chemin de l’Ifsi de Mamoudzou, ce lundi matin.

C’était le premier jour de classe à l’Institut de formation en soins infirmiers (Ifsi) de Mamoudzou, ce lundi 5 septembre. En tout, 85 élèves commencent actuellement leur formation, mais 35 seulement le feront à Mayotte. Les autres la suivent en métropole, dans des établissements partenaires.

Dans le centre hospitalier de Mayotte, c’est aussi la rentrée des classes, ce lundi main. Les étudiants de l’Institut de formation en soins infirmiers (Ifsi) ont le droit à un petit comité d’accueil et des mots d’encouragement, avant de réellement commencer les cours. Au milieu de ses copines, Assoumani, 19 ans, est confiante. Élève en psychologie l’an dernier, elle devrait retrouver une partie de ce qu’elle a appris l’année dernière. « Il n’y a que pour les stages que je suis inquiète. Je n’en ai jamais fait avant », explique celle qui souhaite devenir « infirmière puéricultrice ».

La jeune femme rejoint ici une promotion de 85 élèves. « C’est cinq de plus que l’an dernier », comptabilise Carine Piotrowski. Pour sa première rentrée en tant que directrice de l’Ifsi, elle rappelle que tous ne peuvent être admis sur un site de Mamoudzou limité à 35 places. Ainsi, une partie de la promotion a pris la direction de la métropole et des instituts partenaires que sont Quétigny (Côte-d’Or), Nîmes (Gard) et Grenoble (Isère).

Près de 600 infirmiers nécessaires à Combani

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La directrice de l’Ifsi, Carine Piotrowski, compte 85 élèves dans la nouvelle promotion d’étudiants.

Venu féliciter les jeunes hommes et femmes pour cette rentrée, Aynoudine Salime a prévenu : « Mayotte a besoin de vous. Vous serez les premiers à travailler sur le site de Combani ». En effet, le directeur des soins du centre hospitalier de Mayotte fait déjà face à l’urgence. Il doit trouver « 600 infirmiers » pour le second site de l’hôpital prévu à Combani en 2028, et ce, alors que le CHM doit déjà recruter les siens. « Je dois en trouver une centaine par an. C’est impossible », admet-il. En attendant d’essayer de mener sa mission à bien, il compte évidemment sur ce vivier d’infirmiers mahorais pour réduire le turnover fréquent dans les services de l’hôpital.

Encourageant lui-même à la formation, il souligne qu’il n’y a pas que des étudiants sortants du lycée qui rentrent en formation. De plus en plus d’aides-soignants se lancent dans le parcours pour devenir infirmier. « On avait onze personnes qui venaient de l’hôpital, l’an dernier. On en a une vingtaine aujourd’hui », note Carine Piotrowski, qui souhaite atteindre un pourcentage de « 80% de réussite en deuxième session ». Elle n’exclut pas l’apport des personnes en reconversion pour cela. « On a même une professeure d’anglais du rectorat. J’espère qu’elle aidera les autres au cours de leur cursus. »

Festival Sanaa : « Nous avons tiré les enseignements des évènements de ce samedi et nous ferons mieux l’année prochaine ! »

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Déçu d’avoir vu la dernière soirée de son grand festival Sanaa tourner court à cause d’actes de violences perpétrées par des bandes de jeunes, le maire Ambdilwahedou Soumaïla a convoqué ce lundi matin tous les partenaires de la sécurité pour faire un débriefing de la soirée. Ce dernier avait pour but d’analyser précisément la situation et d’évoquer des pistes de solution pour éviter que de tels incidents se reproduisent à l’avenir. Le directeur de la police municipale, Chaharoumani Chamassi, a accepté de nous dresser un bilan de cette réunion.

Flash Info : Quel était le but de la réunion de ce lundi matin à la mairie de Mamoudzou ?

Chaharoumani Chamassi : Le maire de Mamoudzou a réuni tous les partenaires en charge de la sécurité du festival afin, déjà de les remercier pour leur travail, mais également d’analyser exactement pourquoi les choses ont dérapé lors de la soirée de samedi. Je peux vous dire qu’à l’intérieur du périmètre du festival, la sécurité était extrêmement bien organisée. Nous étions une centaine de policiers, de gendarmes et d’agents de sécurités privés tous sous la direction du commissaire général Laurent Simonin qui était lui-même présent sur place.

Une trentaine d’agents étaient chargés de la palpation au niveau de l’entrée et plusieurs « armes par destination » (objets susceptibles de blesser) ont été confisquées, dont une arme blanche et plusieurs coups de poings américains. Nous avons également dispersé une bande de jeunes excités qui s’étaient regroupés dans les hauteurs et avons procédé à quatre interpellations avant même que les choses ne dérapent. Je voudrais également dissiper un malentendu : j’ai vu passer une photo dans un média de jeunes vêtus de T-shirts jaune où il était écrit « sécurité ». Sachez que ces jeunes ne faisaient pas partie du dispositif, mais n’étaient que de simples médiateurs bénévoles en aucun cas chargés de la sécurité du festival. Je ne sais pas qui les a affublés de ce T-shirt, mais cela a créé un quiproquo qui n’avait pas lieu d’être.

FI : Si le dispositif de sécurité était si bien organisé que cela, comment expliquez-vous les actes de violences de ce samedi ?

C.C. : Une bagarre a éclaté au sein de la foule, créant un mouvement de panique généralisé. Nous avons donc ouvert les portes pour laisser sortir les gens puisque de toute façon le festival touchait à sa fin. C’est à ce moment-là qu’un groupe de jeunes, qui s’était amassé du côté de la BFC, a commencé à lancer des cailloux sur les gendarmes. Je précise qu’ils avaient amené ces cailloux avec eux puisque le site avait été entièrement nettoyé en amont par nos soins. Les gendarmes ont donc été contraints de sortir les lacrymo qui ont malheureusement atteint aussi les festivaliers effrayés qui rentraient chez eux.

Il n’y a eu aucun blessé grave, juste une personne qui s’est foulée la cheville en courant et les autres qui se sont senties asphyxiées par les gaz. Toutes ont fait un passage par le centre hospitalier, puis sont rentrées chez elles le soir même. Personne n’a reçu de cailloux ! La cible des délinquants était les forces de l’ordre et un jeu « du chat et de la souris » s’est instauré dans les quartiers périphériques – nous avons réussi à chasser les délinquants du centre de Mamoudzou – jusqu’à environ 4h30 du matin. Quelques poubelles ont été brulées ainsi que « le banga des Africains » à Doujani où se vendent fruits et légumes. Il a été reconstruit dès le dimanche matin. Aucune voiture n’a été brûlée, mais des détériorations ont été constatées.

FI : Quelles solutions ont été évoquées lors de la réunion de ce lundi afin que de tels incidents ne se reproduisent plus ?

C.C. : Plusieurs pistes ont été évoquées : étendre le périmètre de sécurité afin qu’il y ait davantage d’espace pour les spectateurs et que le filtrage se fasse dès la périphérie du centre-ville, se munir d’un drone et, évidemment, renforcer encore les effectifs. Mais ce ne sont là que de premières pistes de réflexion et nous avons un an, jusqu’à la prochaine édition du festival, pour trouver de nouvelles idées. En tout cas, le maire est formel : nous n’allons pas laisser les délinquants de la rue faire la loi dans la ville et avorter toute tentative d’animation culturelle dans Mamoudzou !

Nous allons également éduquer les spectateurs à ne pas céder à la panique si une bagarre éclate, car les mouvements de foule sont très dangereux et peuvent causer beaucoup de dégâts. En métropole, lorsqu’une bagarre éclate, on recommande aux spectateurs de s’écarter un maximum des protagonistes et de filmer la scène avec leurs téléphones pour que la police puisse par la suite les identifier. Nous allons essayer de sensibiliser la population mahoraise à ce type de comportement adapté afin qu’ils évitent de céder à la panique. En tout cas, nous avons tiré les enseignements des évènements de ce samedi et nous ferons mieux l’année prochaine ! Le maire présente ses excuses à la population pour cet incident, mais il ne faut pas que cela serve de prétexte pour ne plus rien organiser à Mamoudzou…

« Aucune agression enregistrée » au cours des sorties avec les gendarmes

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Des chemins plus sûrs pendant les vacances, c’était l’objectif de l’opération « Matébézi ya Ounafassi », aux mois de juillet et d’août. Au final, les gendarmes de Mayotte ont accompagné plus de 7.000 personnes au cours de sorties annoncées à l’avance sur les réseaux sociaux.

La gendarmerie de Mayotte a lancé un dispositif novateur durant les mois de juillet et d’août, qui consistait à accompagner les promeneurs sur les sites touristiques. Une grande réussite qui devrait de nouveau voir le jour à l’occasion des prochaines vacances scolaires.

7.436. C’est le nombre de personnes qui se sont greffées aux sorties organisées avec les gendarmes de Mayotte. L’opération « Matébézi ya Ounafassi » s’est renouvelée chaque week-end, en juillet et août. À chaque fois, quatre rendez-vous étaient donnés sur la page Facebook de la gendarmerie de Mayotte pour le samedi et quatre autres pour le lendemain. Deux randonnées étaient parfois prévues sur le même site.

40.Une quarantaine de militaires issus de la réserve opérationnelle ont participé à l’opération destinée à sécuriser des sites touristiques souvent ciblés par des voleurs. Ils ont été envoyés sur des zones choisies en fonction des remontées d’information.

9.Sur l’île, neuf sites ont fait l’objet d’une attention particulière et donc étaient au programme de ces sorties. Sur Petite-Terre, plusieurs ont eu lieu au lac Dzani et sur les plages de Moya. Côté Grande-Terre, ce sont les plages de N’gouja, Soulou, Tanaraki et du Préfet qui ont bénéficié de ce dispositif. À l’intérieur de l’île, les monts Choungui et Bénara, ainsi que le chemin des crêtes de Bandrélé, étaient aussi concernés.

0.« L’opération a connu un franc succès, aucune agression n’ayant été enregistrée dans les sites pris en compte. Elle a permis à la population mahoraise non seulement de nouer le nécessaire lien de proximité avec les militaires de la gendarmerie, mais aussi de ré-investir les sites touristiques en étant sécurisée », rapporte la gendarmerie de Mayotte. Mobilisée dorénavant par la sécurisation des établissements scolaires. Elle annonce qu’elle souhaite réitérer ce type de missions pendant les prochaines vacances scolaires.

Abouchirou Mattoir : l’endométriose, un combat sans fin

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Fondatrice de l’association Endo Mayotte, Abouchirou Mattoir a transformé sa maladie en une cause noble qu’elle défend bec et ongles. Atteinte d’endométriose, la jeune femme a dû se confronter à une société où ce mal est encore méconnu. Celles qui en souffrent sont parfois incomprises et ne reçoivent pas forcément le suivi qui leur convient. Pour remédier à cela, Abouchirou Mattoir a décidé de venir en aide aux malades mahoraises, et ce, quoi qu’il en coûte.

abouchirou-mattoir-endometriose-combat-sans-finAussi longtemps qu’elle s’en souvienne, Abouchirou Mattoir a toujours eu des règles douloureuses, mais elle ne s’est jamais inquiétée car « ma mère me disait que c’était normal d’avoir mal et que ça passerait une fois que je serai mariée », raconte-t-elle. Un discours que tiennent quasiment toutes les femmes de l’île de l’ancienne génération.  Pourtant, en grandissant, l’adolescente qu’elle était se rend bien compte que ce n’est finalement pas si normal que ça puisque toutes les femmes ne souffrent pas lorsqu’elles ont leurs menstruations. Mais elle ne fait rien, et continue à vivre avec des maux de ventre et des vomissements au moins une fois par mois. C’est à l’âge adulte, une fois en métropole, qu’elle décide de prendre les choses en main, en consultant un médecin. Le diagnostic tombe et il est sans appel. Abouchirou est atteinte d’endométriose. « Je ne savais pas ce que c’était. Le docteur m’a expliqué mais tout ce que j’ai retenu c’est que je risquais d’être infertile », se souvient-elle. La peur l’envahit, ainsi que le déni, refusant dans un premier temps d’accepter son sort. Mais elle finit par se raisonner, commence à se renseigner et entame un traitement. Il ne la guérira pas complètement puisqu’il s’agit d’une maladie chronique, mais il lui permet de soulager sa douleur.

Elle décide finalement de rentrer à Mayotte et très vite, elle se rend compte que la maladie est complètement méconnue sur l’île. « Même certains médecins qui sont sur le territoire n’ont pas connaissance de tous ses aspects », affirme-t-elle. La jeune femme en a fait les frais puisque lorsqu’elle part voir une gynécologue pour renouveler son traitement, cette dernière lui dit que ce n’est pas nécessaire, car elle n’a pas d’endométriose. Un mauvais diagnostic qui a des conséquences sur elle. « Je n’ai pas pu continuer le traitement que je suivais depuis le début alors que je suis toujours malade. Aujourd’hui, je suis obligée de tout reprendre à zéro. » C’est pour éviter ce genre de situation qu’elle décide il y a trois mois de créer son association, Endo Mayotte, pour aider les Mahoraises qui en ont besoin.

Rendre visible la maladie

abouchirou-mattoir-endometriose-combat-sans-finSon long parcours personnel, semé d’embuches, l’a incitée à s’engager dans le monde associatif. L’un de ses principaux objectifs est de permettre aux femmes qui souffrent d’avoir un traitement adapté. Pour cela, elle travaille en collaboration avec l’association Karukera Endométriose, qui se trouve en Guadeloupe. Elle la mettra en contact avec les médecins spécialistes de ce problème. « On s’organisera pour avoir les fonds nécessaires afin de les faire venir une à deux fois par mois à Mayotte, pour qu’ils puissent voir les patientes d’ici et leur prescrire un traitement. » Endo Mayotte collabore également avec une psychologue, car la prise en charge psychologique est nécessaire pour ces femmes. « Nous sommes jugées et stigmatisées. Quand on est malade on n’a pas la force de tout gérer, et pourtant on nous traite de fainéante, on nous dit qu’on exagère », dénonce la fondatrice et présidente de la structure. Elle espère que son association permettra de libérer la parole et de sortir l’endométriose de l’ombre.

« Ce n’est pas qu’une cause féminine, c’est aussi une cause humaniste »

Cela fait seulement trois mois qu’elle est active, mais elle reçoit déjà de nombreux témoignages de personnes qui vivent la même chose qu’elle, à sa grande surprise. « Beaucoup de femmes sont venues me voir, et également un homme parce que sa fille souffre de la même maladie. » Preuve que tout le monde peut être concerné par ce sujet. « Ce n’est pas qu’une cause féminine, c’est aussi une cause humaniste qui touche le monde entier. Il est nécessaire d’en parler pour pouvoir faire bouger les choses. » Cela passe aussi par la sensibilisation des plus jeunes. Par le biais de son association, Abouchirou Mattoir souhaite intégrer les collèges et lycées afin de parler de l’endométriose aux adolescents car plus la maladie est détectée tôt, plus le traitement est efficace. « Je veux qu’ils sachent qu’avoir ses règles est naturel, mais en souffrir n’est pas normal. »

Retrouvez ce portrait dans le numéro 1009 de Mayotte Hebdo.

 

Vous pouvez contacter l’association Endo Mayotte sur les réseaux sociaux, ou par mail : endomayotte@gmail.com

 

Un appel à projets intitulé « Gilets roses » à destination des collectifs de femmes

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Nadia Hai, la ministre chargée de la ville, a lancé en 2022 un fonds d’aide d’un montant global de deux millions d’euros à destination des collectifs de femmes dans les quartiers prioritaires. L’objectif ? Accompagner les associations de femmes qui œuvrent pour leur quartier dans les domaines suivants : la santé, l’éducation, le sport, la culture, le soutien à la parentalité, la lutte contre les violences et la précarité.

Les porteurs du projet doivent remplir le formulaire Cerfa n°12156*05 de demande de subvention, disponible sur Internet et fournir des documents de l’association tels que le RIB, les statuts, la fiche INSEE, ou encore la liste des membres du conseil d’administration. Les projets sélectionnés bénéficieront d’une aide financière ne dépassant pas 30.000 euros et un cofinancement minimal de 20% est attendu. La date limite de dépôt des candidatures est fixée au 30 septembre prochain. Le dossier de candidature doit être adressé, uniquement par voie électronique, à l’adresse suivante drdfe@mayotte.gouv.fr.

Deux passeurs condamnés et 27 étrangers en situation irrégulière renvoyés

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27 étrangers en situation irrégulière et en provenance de Madagascar (dont un, de nationalité syrienne), ont été reconduits les 1er et 2 septembre sur un vol commercial à destination de leur pays de départ par les agents de la police aux frontières (PAF). Moins de trois jours se sont écoulés entre l’interpellation et l’éloignement.

Ces personnes étaient toutes à bord d’une embarcation détectée dans la nuit du 30 au 31 août, aux alentours de 3h, aux abords des côtes de Mayotte. Sur l’embarcation se trouvaient 34 personnes, dont 21 femmes et 8 enfants.

Ramenés à terre, deux passeurs ont été placés en garde à vue. Les autres passagers ont été placés au centre de rétention administrative (CRA) de Pamandzi et se sont vus signifier une obligation de quitter le territoire français (OQTF).

Les deux passeurs, jugés en comparution immédiate, ont été condamnés à de lourdes peines. L’un d’entre eux, en état de récidive, s’est vu prononcer une peine de 14 mois de prison ferme, avec incarcération et de dix ans d’interdiction de territoire français. Le second, condamné à six mois de prison avec sursis et trois ans d’interdiction de territoire français, a été reconduit au CRA de Pamandzi en vue de son éloignement.

Depuis le début de l’année, ce sont plus de 300 kwassas qui ont été interceptés par les forces de police et de gendarmerie. Près de 14.500 étrangers en situation irrégulière ont été reconduits dans leur pays d’origine.

Neuf dates pour vous faire dépister du cancer du col de l’utérus et du sein

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L’antenne mobile (Nouwam) de Rédéca propose des consultations itinérantes médicales (gynécologique) et sociales d’information et d’orientation. Chaque semaine, les médiatrices sillonnent les routes et les villages de Mayotte pour aller à la rencontre des femmes âgées de 25 à 65 ans dans le but de les sensibiliser et de leur proposer un dépistage du cancer du col de l’utérus et du sein. Ce mois-ci le camion Nouwam sera présent de 13h30 à 16h30 le lundi 5 sur le parking de la bibliothèque à Dzoumogné, le mardi 6 à la maternité de Pamandzi et au plateau de Tsararano, lev mercredi 7 à la MJC de Mtsangaboua, le jeudi 8 à la maternité de Mramadoudou, le mardi 13 à la maternité de Kahani, le mercredi 14 à la MJC de Mtsapéré, le jeudi 15 sur le parking de la PMI à Mutsamudu, le mardi 20 septembre à l’école maternelle de Ouangani et le mercredi 21 à l’école plateau de Mtsahara.

Variole du singe : un deuxième cas confirmé à Mayotte

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L’agence régionale de santé indique qu’un deuxième cas d’infection par le virus Monkeypox a été confirmé à Mayotte. À ce jour, cette personne ne présente aucun signe de gravité. La contamination a eu lieu hors du territoire. Les personnes ayant été en contact avec ce patient ont toutes été recensées afin d’être prises en charge et qu’une vaccination leur soit proposée. Elles ont également reçu les informations sur la conduite à tenir afin de limiter la propagation du virus.

L’auto-surveillance est très importante pour identifier rapidement une potentielle contamination, principalement chez les personnes les plus exposées au virus. Les bienfaits de cette surveillance sont de pouvoir mettre en place des mesures barrières dès le début des symptômes, mais aussi de pouvoir bénéficier au plus vite d’un test diagnostique si cela s’avère nécessaire ainsi qu’une prise en charge en cas de positivité. À ce titre, l’ARS a renforcé son dispositif de communication afin de promouvoir les gestes de prévention et les modalités de prise en charge sur le territoire.

En cas de symptômes, isolez-vous et évitez les contacts avec d’autres personnes. Les personnes présentant des symptômes ne doivent pas se rendre chez leur médecin ou aux urgences, mais sont invitées à appeler le 15 pour réaliser un test diagnostique.

Il est rappelé la nécessité pour les personnes à risque de se faire vacciner contre la variole du singe. À ce sujet, l’ARS rappelle que celle-ci est disponible dans le centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic, situé au-dessus du dispensaire Jacaranda, rue Mariazé à Mamoudzou (consultation du lundi au vendredi de 7h à 14h et rendez-vous par téléphone au 02.69.61.86.69 ou par courriel cegidd@chmayotte.fr/monkeypox@chmayotte.fr). Désormais, afin de permettre une pleine transparence, un point hebdomadaire sera transmis sur l’évolution des cas de Monkeypox à Mayotte.

Le centre de secours de Kawéni vandalisé

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Le centre de secours de Kawéni a fait l’objet d’un acte de vandalisme dans la nuit de samedi à dimanche par « une bande de voyous déambulant le long de la nationale 1 », relate Abdoul Kamardine, le président du conseil d’administration du service département d’incendie et de secours, sur sa page Facebook. Des jets de pierres ont atteint les façades de la caserne : une fenêtre du dortoir des hommes a notamment été brisée. Aucune victime n’est heureusement à déplorer.

« Je tiens à condamner cet acte qui n’avait pas lieu d’être. S’en prendre aux pompiers, c’est s’en prendre à la République. [Ils] sont là pour nous secourir, mais non pour autre chose. S’attaquer à eux, à leurs équipements et à leurs biens est un acte odieux, inadmissible et répréhensible. Mon souhait est que tout soit mis en œuvre pour retrouver les auteurs afin qu’ils répondent de leurs actes devant la justice. Cette situation démontre une fois de plus de la perte du contrôle du terrain par nos forces de sécurité qui sont malmenées par cette horde de voyous qui n’ont pour objectif que de créer le désordre et le chaos. Il est vraiment temps que la sécurité des Mahorais leur soit assurée et garantie par les autorités compétentes. »

Éducation : deux représentants de l’UNSA à Mayotte

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Afin d’observer de plus près la rentrée des classes mahoraise, l’union nationale des syndicats autonomes (UNSA) a envoyé deux émissaires sur l’île la semaine dernière. Il s’agit d’Audrey Lalanne, déléguée nationale, et de José Teixeira, conseiller national. « Ils ont pris contact avec la section locale, visité divers établissements et ont eu audience chez le recteur », explique Vital Kuola, secrétaire départemental et académique de l’UNSA à Mayotte. Les deux représentants se sont également rendus au séminaire destiné aux nouveaux enseignants de l’île, organisé samedi dernier à Mtsangabeach. Si elle partage en partie les constats des autres syndicats, l’UNSA déplore surtout le manque de réactivité des communes sur les constructions scolaires. « Il y a un problème démographique, on n’arrive pas à suivre alors qu’il faudrait construire 800 classes », affirme ainsi Vital Kuola.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes