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41 représentations programmées au pôle culturel de Chirongui pour la saison 2022-2023

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Le pôle culturel de Chirongui lance sa saison 2022-2023 le samedi 24 septembre. Au programme : une après-midi sur le thème des jeux traditionnels mahorais avec Papa Fardy, suivie d’une boom « Bal La Dépoussière » pour les wanatsa de 4 à 10 ans avec DJ Likorn dès 17h, avant le spectacle « Entre chien et loup » de la compagnie circassienne 3X Rien à 19h30 (réservation obligatoire) et le concert de Bodo sur la terrasse à partir de 20h45.

Tout au long de l’année, pas moins de 25 équipes artistiques se succéderont sur les planches, pour un total de 41 représentations. « Notre ambition est de proposer, de faire découvrir et de partager avec les spectateurs des œuvres et des artistes de Mayotte, de l’océan Indien et d’ailleurs dans une pluridisciplinarité des esthétiques. » Par ailleurs, les compagnies Stratagème et Grenier Neuf seront accueillies en résidence et animeront des ateliers théâtre auprès de la population.

Une journée scientifique pour se préparer à la prochaine saison de bronchiolite

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Ce samedi 10 septembre se déroulait une journée scientifique intitulée « La bronchiolite à VRS (virus respiratoire syncytial) à Mayotte : prévention et parcours de soins » à l’Hôtel Sakouli. Composée d’une assistance de plus d’une cinquantaine de professionnels de santé, de médecins, de pharmaciens, d’internes, de sage-femmes, d’infirmiers diplômés d’État, elle a permis d’avoir une mise à jour des connaissances sur la bronchiolite, sa physiopathologie, sa prise en charge, les modalités de prévention, ses conséquences sur long terme, le fardeau médico-économique lié à cette pathologie, la situation particulière à Mayotte et au centre hospitalier, les modalités de gestion des crises saisonnières et comment s’y préparer.

La participation de spécialistes (Pr. Silvia Iacobeli pour le centre hospitalier universitaire de Saint-Pierre ; Pr. Ralph Epaud pour le centre hospitalier intercommunal de Créteil ; Dr. André Leke pour le centre hospitalier universitaier Amiens-Picardie ; Dr. Yvonnick Boué, Dr. Étienne Thomas, Dr. Soumeth Abasse pour le centre hospitalier de Mayotte) a nourri un dialogue constructif entre praticiens de différentes spécialités et a fait converger les points de vue des uns et des autres pour être parés à la prochaine saison de bronchiolite.

Parc naturel marin : le nouveau conseil de gestion se réunit pour échanger sur le plan d’actions

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Ayant été renouvelé entièrement au premier semestre 2022, le conseil de gestion du Parc naturel marin de Mayotte a pu élire son président, ses vice-présidents et les membres du bureau en juillet dernier.

Ce mardi 13 septembre, les membres se réunissent au syndicat intercommunal d’eau et d’assainissement de Mayotte une deuxième fois autour du plan d’actions du Parc pour échanger leurs idées et leurs réflexions, et notamment approuver le programme en cours, qui comprend des projets réalisés tels que la pose des dispositifs de concentration de poissons hors du lagon pour une pêche durable, des projets actuels comme l’organisation du festival Laka pour la valorisation des liens culturels entre les Mahorais et la mer ainsi que le déploiement de filets antidéchets dans les déversoirs en collaboration avec les collectivités locales et des projets à venir à l’instar du lancement d’un programme de suivi des stocks de poissons commerciaux de Mayotte avec l’appui financier du plan de relance gouvernemental.

Le programme d’actions du Parc comprend ainsi une cinquantaine de projets sur les volets de la science, de la mobilisation citoyenne, de la gestion durable des activités, ainsi qu’un volet police des pêches et de l’environnement.

Schéma d’aménagement régional : trois ateliers des territoires à ne pas manquer

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Le conseil départemental organise la seconde session des ateliers de territoire du schéma d’aménagement régional, au cours de laquelle sera mis à l’ordre du jour le repérage des projets structurants pour Mayotte et sa population. L’objectif de cette nouvelle rencontre de concertation visera à retenir les projets prioritaires sur lesquels un accompagnement importé doit être apporté qu’il s’agisse du foncier, de la programmatique, de l’opérationnel et du financier. Les porteurs de ces projets et les partenaires seront également identifiés.

Vous êtes conviés à prendre part à ces ateliers dans les locaux de la communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte (ancien MJC de Bouyouni) dès 7h30 : le lundi 19 septembre pour la restitution des échanges avec les établissements publics de coopération intercommunale sur les dimensions stratégie, projet, planification, le mardi 20 septembre pour l’approfondissement du contenu des projets structurants et le mercredi 21 septembre pour la priorisation des projets structurants (critères).

Assises de Mayotte : « Il voulait que son frère meure pour qu’il ne l’embête plus »

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Les relations entre deux frères habitant Doujani se sont dégradées jusqu’à ce que le plus jeune frappe violemment à la tête son aîné avec un bout de bois, le 19 juin 2020. Le premier, âgé de 33 ans, est actuellement jugé devant la cour d’assises de Mayotte jusqu’à ce mardi pour « tentative d’assassinat ».

« Je suis un enfant de M’tsapéré, je l’ai tué », aurait dit l’accusé, le 19 juin 2020, en tenant un morceau de bois ensanglanté et en menaçant les passants qui s’approchaient. Ce jour-là, son grand frère est étendu sur le sol de la maison de leurs parents à M’tsapéré avec de nombreuses blessures au niveau du crâne.

L’épisode, relaté par les témoins et le mis en cause, est l’aboutissement d’une relation réputée tendue entre les deux hommes. Nés dans une fratrie de sept enfants de M’tsapéré, l’homme de 33 ans et son frère aîné sont connus pour se disputer souvent, ont confirmé à la barre de la cour des assises ce lundi, les parents. « Je n’aurais jamais imaginé que ce soit jusque-là », soutient toutefois leur mère.

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Deux frères originaires de M’tsapéré sont face à face, lors de cette nouvelle session des assises de Mayotte. Le 19 juin 2020, le plus jeune a frappé l’autre au niveau de la tête avec un morceau de bois.

Un comportement violent avec les stupéfiants

Les conflits prennent effectivement une autre dimension par moments. En 2015 par exemple, le plus jeune des deux frères avait tenté de frapper l’autre avec un morceau de parpaing. Trois ans après, quand les parents décident que les deux fils, ainsi que la femme du plus âgé, partagent un banga familial à Doujani, les choses ont eu une nouvelle fois dégénérées. Dans ce lieu clos, « il prenait très mal les remarques », se souvient l’épouse de la victime. Des insultes et des menaces de coups de machettes sont légion.

Les membres de la famille sont unanimes. La consommation de stupéfiants, chimique et bangué, ont modifié le comportement du cadet quand celui-ci a été déscolarisé à La Réunion, là où la famille s’est un temps installée. De retour à Mayotte, malgré une formation de peintre en bâtiment, il végète. « Quand il fume, il ne m’écoute plus », confirme le père. « Il devient violent et agressif quand il est en manque », renchérit la belle-sœur.

Les deux s’étaient battus la veille

Le 18 juin 2020, celle-ci a découvert qu’un régime de bananes a disparu dans la nuit. Elle a confronté alors son beau-frère. « Il a commencé à m’insulter. Mon mari n’a pas supporté, il s’est battu avec lui », raconte-elle à nouveau ce lundi, pendant ce premier jour des assises. La rixe a pris fin dans la rue, mais le plus jeune ne voulait visiblement pas laisser passer l’affront. Le lendemain, les deux frères se sont croisés à nouveau dans la maison des parents, à M’tsapéré. L’accusé a alors pris un rondin de bois d’une vingtaine de centimètres et a asséné plusieurs coups à la tête de l’aîné, provoquant un traumatisme crânien grave.

Interpellé dans la même journée, il a avoué « qu’il voulait que son frère meure pour qu’il ne l’embête plus », témoigne l’un des policiers intervenus dans l’enquête. De son côté, la victime a été placée en réanimation, avant d’être opérée au niveau du crâne. Il présente encore aujourd’hui des cicatrices au niveau du cuir chevelu. Alors qu’il s’est constitué partie civile, il assiste impassible au procès. Son frère devrait connaître son sort ce mardi après-midi, après les délibérations du jury.

 

Un décasage à Bandrélé annulé par un recours

La préfecture de Mayotte était prête, ce mardi 13 septembre, à procéder au décasage des quartiers de Gnambotiti et Treneni, à Bandrélé, dans sa lutte contre l’habitat illégal. Cependant, un recours déposé ce lundi entraîne la suspension de l’opération, le tribunal administratif devant statuer le 27 septembre. Le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, par l’intermédiaire de son service communication, fait savoir « qu’il reste déterminé à faire respecter la loi Elan (N.D.L.R. évolution du logement, de l’aménagement et du numérique) ». Le premier secteur, situé à proximité du stade, accueille environ 120 personnes. Quant à Trereni, le hameau isolé du reste du village de Bandrélé, il recense une trentaine de personnes selon l’Acfav (association pour la condition féminine et aide aux victimes).

 

Des bus caillassés dans des barrages à Majicavo-Lamir

Ce lundi matin, des barrages ont été érigés au niveau de la route nationale par des jeunes des Majicavo-Lamir. Les voitures et les scooters, ainsi que deux bus scolaires, se sont retrouvés alors coincés et la cible de caillassages. Aucun blessé n’est à déplorer, indique la gendarmerie. Celle-ci a mobilisé ses troupes pour dégager le passage dans la matinée. À Tsoundzou 2, après des affrontements où plusieurs fonctionnaires de police ont été blessés samedi, d’autres ont eu lieu dans la soirée de dimanche.

Elyassir Manroufou en mission à Chalon-sur-Saône pour défendre les spécificités mahoraises

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Élu à la mairie de Mamoudzou et conseiller départemental, Elyassir Manroufou a participé du 6 au 8 septembre aux journées Interco’Outre-mer qui se sont déroulées à Chalon-sur-Saône pour échanger sur les capacités et le pouvoir d’agir des intercommunalités ultramarines à l’aune des transformations des territoires.

Flash Infos : Que retenez-vous de ce séminaire au cours duquel différents thèmes tels que la transition écologique et énergétique, l’urbanisme, l’enjeu foncier et les risques naturels ont été abordés ?

elyassir-manroufou-mission-chalon-sur-saone-defendre-specificites-mahoraisesElyassir Manroufou : Indépendamment de l’assemblée générale d’Interco’Outre-mer, ça a commencé par la présentation par Teddy Bernadotte, chargé d’enseignement, d’une étude intitulée « Bâtir ensemble le nouveau modèle sociétal, social et écologique de nos territoire ». Vous savez, l’organisation et le fonctionnement des collectivités territoriales sont constamment transformés par les différentes réformes (loi RCT, MAPTAM, NOTRe, Engagement et proximité, loi Climat, loi 3DS)… Il y a des changements et des adaptations à faire à chaque législation ! Par exemple, nous sommes fortement impactés par la loi Climat à Mayotte et nous devons trouver nos particularités avec la loi 3DS (différenciation territoriale, décentralisation, déconcentration et simplification de l’action publique locale).

Avec la plateforme de réflexions et de propositions sur le foncier en Outre-mer lancée en décembre dernier, l’idée est que notre association qui réunit 80% des intercommunalités ultramarines puisse servir de support de communication et de relais de communication auprès du gouvernement pour uniformiser l’ensemble de ces dispositifs.

FI : En tant qu’élu référent de cette fameuse plateforme, vous avez eu l’occasion de partager votre constat sur la particularité de Mayotte…

E.M. : Effectivement, au cours de mon intervention, j’ai pu insister sur la spécificité mahoraise auprès de mes collègues et des agents des services de l’État. Même si nous échangeons régulièrement avec Paris, nous avons l’impression de devoir inlassablement leur répéter nos particularités ! À savoir que nous vivons sur un bout de terre de 374 kilomètres carrés où la moitié des villes sont côtières. Nous sommes par conséquent complètement concernés par les questions de submersion marine et de risques naturels. Face à cela, les solutions apportées ne permettent pas à la population d’être résiliente.

Nous ne vivons pas la même notion du risque qu’en Martinique ou ailleurs, des territoires qui sont davantage habitués aux tempêtes et aux cyclones quasi-quotidiens… Ici, nous commençons seulement à en prendre conscience depuis la découverte du volcan sous-marin. Mais encore une fois, nous nous approprions cette gestion de manière différente. Exemple : on nous explique que l’île s’est affaissée de 77 centimètres et pourtant, on continue d’aménager le littoral comme si de rien n’était !

FI : Que proposez-vous pour faire évoluer les mentalités ?

E.M. : Les plans locaux d’urbanisme intercommunal et le futur schéma d’aménagement régional doivent être appropriés. Nous avons une marge très limitée entre les fonciers agricole et habitable. Dommage que l’établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte n’ait pas pu être présent. En tant que porteur de projets des opérations d’intérêt national telles que les résorptions de l’habitat insalubre ou les zones d’aménagement concerté, il va bénéficier d’une enveloppe de 350 millions d’euros au cours des cinq prochaines années. Malheureusement, j’ai des doutes sur sa volonté de partager ses ambitions et de discuter avec les habitants et les élus…

FI : Pour quelles raisons les pouvoirs publics mettent-ils autant de temps à prendre ces problématiques, notamment la transition écologique qui ne date pas d’hier, à bras-le-corps ? Pourquoi ne pas faire de ces territoires ultramarins, Mayotte en tête, des laboratoires expérimentaux ?

E.M. : Depuis ces deux dernières années, je trouve que la posture des scientifiques évolue à l’égard de Mayotte, notamment avec l’apparition du volcan sous-marin qui redistribue les cartes et tourne davantage les têtes en notre direction. Il y a quand même un engouement et un intérêt particulier qui s’installent.

Par contre, nous ne sommes pas logés à la même enseigne lorsqu’il s’agit de transition énergétique dans la mesure où les dispositifs en métropole pour l’accélérer ne sont pas (tous) accessibles dans les Outre-mer… Mais bon, cela n’excuse pas tout : nous avons encore du mal à nous approprier les outils existants. Seulement deux intercommunalités, la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou et la communauté de communes de Petite-Terre, ont signé le plan climat-air-énergie territorial pour mener des projets en lien avec l’écologie. Il faut se dire clairement les choses : en termes d’ingénierie et de formation, nous avons un train de retard.

Et à titre plus individuel, cela peut se comprendre que ces enjeux ne soient pas une priorité ! Plus de 70% de la population vit sous le seuil de pauvreté. Les conditions précaires dans lesquelles vivent une grande partie des habitants les obligent à survivre avant tout plutôt que de penser à l’environnement et aux risques naturels. Même si nous essayons de mettre en place un certain nombre d’actions, nous restons le département le plus pauvre de France. Ne l’oublions pas…

Football : Régionale 1, un trio se détache dans la course au titre

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L’ASC Kawéni vient d’inscrire son cinquième but contre l’AJ Kani-Kéli (5-1), le samedi 5 août. Les deux équipes ont réalisé une très bonne saison jusque-là.

Alors que la phase retour de Régionale 1 démarre ce samedi, le FC M’tsapéré (26 points), l’ASC Kawéni (25 pts) et les Jumeaux de M’zouzia (23 pts) semblent les mieux placés pour être champion. Derrière eux, le promu Kani-Kéli (20 pts) et les Diables noirs de Combani (19 pts) font mieux que de se défendre.

« On a étonné tout le monde », analyse Aboul Dhoihir, co-entraîneur de l’ASC Kawéni. En ce mois de septembre, le club de Mamoudzou se permet de titiller les gros, le FC M’tsapéré et les Jumeaux de M’Zouazia, au sommet de Régionale 1. Une performance à mi-championnat qui ne l’étonne guère. Pour sa première à la tête d’une équipe évoluant au meilleur niveau mahorais, l’ancien coach de Pamandzi insiste sur le travail effectué en amont d’une saison qui a commencé plus tard que d’habitude. « On était affûtés physiquement. On a fait cinq grosses semaines athlétiques, avec beaucoup de courses et de cardio », reconnaît-il.

Outre la préparation, l’effectif a pu compter sur un recrutement intelligent grâce au retour d’éléments connus du championnat, à l’image de l’ailier Dailane « Schneider » Ali Nokowa, qui jouait au FC M’tsapéré ces dernières saisons. « On est en train de construire autour d’eux », assure le co-entraîneur. Selon lui, les prochaines journées seront déterminantes pour savoir si Kawéni a des raisons d’y croire. Avant une double confrontation en novembre contre le FCM et les Jumeaux, « il faut qu’on valide nos cinq prochaines rencontres ».

Toujours craints, les deux favoris ont connu une alternance de hauts et de bas. Le champion en titre, les Jumeaux de M’zouiaza, accuse un léger contrecoup après son fabuleux parcours en Coupe de France qui s’est terminé par une défaite contre les Girondins de Bordeaux en 32e de finale (0-10). Face à ses quatre concurrents les plus sérieux, il n’a pris que deux points seulement (deux défaites et deux nuls). Le FCM, qui s’est renforcé à l’intersaison, s’avère plus régulier et a même signé le plus gros carton de cette saison en battant Bandraboua, 8 à 2, le 6 août dernier.

Un surprenant Kani-Kéli en haut de tableau

Repris par l’entraîneur-champion en titre, Djamaldine Ali, les Diables noirs de Combani sortent d’une saison 2021 où la descente n’est pas passée loin. Le club dont l’effectif a été profondément remanié aurait pu jouer la prudence. C’est mal connaître « Djamal » qui estimait avant la première journée vouloir faire mieux que le milieu de tableau. Combani réussit pour le moment son pari et est actuellement cinquième. C’est aussi l’une des seules équipes de R1 encore en lice en Coupe de France régionale avec l’AS Rosador de Passamaïnty. Samedi après-midi, le village du centre de Mayotte s’est qualifié pour les demi-finales en battant le Miracle du sud à Bouéni (1-3).

Autre surprise de ce début de saison, le promu Kani-Kéli se retrouve derrière le trio de tête. Les Jaunes et Noirs ont bénéficié de l’effet de surprise. « On ne parlait pas beaucoup de nous, on nous prenait pas encore au sérieux », estime Mohamed « Sorcier » Ibrahim, l’entraîneur. Forts d’une saison avec une seule défaite en Régionale 2, ses hommes ont réussi à continuer sur cette lancée grâce « leur sérieux ». Exigeant, l’ancien joueur du FC M’tsapéré privilégie les joueurs présents aux trois entraînements de la semaine, peu importe leurs niveaux. « On a pris l’habitude de bouffer l’adversaire en deuxième mi-temps », poursuit-il.

Le coach craint toutefois un relâchement de ses troupes dans la ligne droite. « Il n’y a plus d’engouement. La reprise sera difficile », craint-il, à quelques jours du retour sur les terrains de R1.

Six équipes dans la course au maintien

En bas du classement, six formations tentent de rester en Régionale 1. Trois points seulement séparent le sixième et le douzième, l’USCP Antéou (neuf points au total). Collée à la dernière place pendant sept journées et après de très courtes défaites contre « les gros » du championnat, l’Association sportive de Sada va mieux et a enchaîné quatre victoires depuis. À voir si ce mois de trêve n’a pas influé sur la bonne dynamique.

Prochaine journée, ce samedi, à 15h : AS Rosador-Diables noirs, Tchanga-FC Mtsapéré, AS Sada-USCP Antéou, AS Bandraboua-AJ Kani-Kéli, ASC Abeilles-Jumeaux de M’zouazia et Bandrélé FC-ASC Kawéni. Résultats et calendrier à retrouver chaque semaine et gratuitement dans Mayotte Hebdo.

Reed Blowz : « Je ne me considère pas comme un petit artiste »

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Reed Blowz est l’un des artistes incontournables de la scène musicale mahoraise. Il s’est dévoilé il y a une dizaine d’années avec son groupe Barbe Noire. Mais le succès frappe à sa porte lors de la sortie de la chanson « Bastui » en 2018. Le clip génère plus d’un million de vues sur YouTube. Aujourd’hui, ce jeune originaire de Kawéni mène un combat pour tous les artistes mahorais, afin qu’ils soient traités à leur juste valeur par les institutions locales.

Flash Infos : Comment décrieriez-vous le traitement réservé aux artistes mahorais à Mayotte ?

reed-blowz-considere-pas-petit-artisteReed Blowz : Il y a un réel manque de considération. C’est peut-être dû à une vision complètement différente de ce que l’on représente. Le public est présent, il nous soutient et à ce niveau-là on n’est pas à plaindre. Mais concernant les institutions de Mayotte, elles manquent de considération envers nous. Tous les artistes vous diront que, quand on nous contacte, ce n’est pas pour de gros chèques. Elles veulent gagner notre public et ne font pas d’efforts pour nous. Alors que, par exemple, lorsque nous faisons des shows en métropole ou ailleurs, on est généreusement payés. Le manque de considération se voit également quand les artistes d’ailleurs viennent se produire ici. La différence de traitement est énorme ! On se pose des questions. Je ne dis pas qu’ils déméritent leurs prix, mais la différence est démesurée. Nous ne demandons pas le même cachet, mais seulement le même traitement professionnel et humain, et on nous répond « toi petit artiste mahorais qu’est-ce que tu veux de plus ? ». Alors qu’on se produit sur la même scène, devant le même public, et avec le même nombre de minutes.

FI : À votre niveau, de quelle manière combattez-vous cela ?

R.B. : C’est un combat que j’ai toujours mené jusqu’à maintenant. C’est pour cela que je ne fais pas beaucoup de concerts, parce que j’ai énormément d’exigences et par conséquent je suis beaucoup boycotté. Mais il faut savoir que je ne me considère pas comme étant un petit artiste. Je mets beaucoup de moyens dans ma musique, donc j’attends un retour sur investissement. Les organisateurs d’évènements, les institutions, ne comprennent pas que pour avoir un public, il y a un investissement. Et pour tous les artistes, partout dans le monde, on gagne nos vies grâce aux showcases, aux concerts, c’est ce qui est rentable pour nous, et non pas le nombre de vues ou de streams sur les plateformes.

FI : Est-ce qu’à Mayotte, un chanteur peut vivre de sa musique ?

R.B. : Oui, ça pourrait être possible, parce que quand on regarde le nombre de fans, nous n’avons rien à envier aux artistes de Maurice, des Comores, ou de La Réunion. Là-bas, beaucoup vivent de leur musique, parce qu’ils sont aux normes, ils sont structurés et gagnent leurs droits d’édition et d’auteur. Ici on a beaucoup de musiques clandestines, les chanteurs n’ont pas de vraie structure et ça arrange les institutions parce qu’elles profitent de cela pour nous payer aux prix le plus bas. Me concernant, tout est en ordre, c’est pour cela que j’ai beaucoup de conditions. Mais pour l’instant, je ne vis pas de ma musique. Je travaille à côté.

FI : Pensez-vous que les artistes qui acceptent des projets à des prix dérisoires dévalorisent votre travail ?

R.B. : Ils ne le dévalorisent pas, mais ils nous mettent en difficulté parce que si les organisateurs d’événements savent qu’un chanteur accepte de monter sur scène pour 150 euros, ils ne solliciteront pas celui qui en demande 5.000. Sauf qu’ils oublient qu’on ne met pas les mêmes moyens. La qualité que je vais apporter à l’industrie musicale à Mayotte ne sera pas la même que celle des autres. Il faudrait peut-être créer une grille tarifaire qu’on proposerait aux organisateurs, avec des tarifs selon la côte de popularité. Les gens pensent qu’on demande un prix uniquement par rapport au show, mais ce n’est pas le cas. La somme englobe tout le travail qu’il y a derrière depuis la création de la musique, le clip, la promo, les instrus, les gens qu’on fait monter sur scène, notre staff, les heures de répétitions, etc. Il y a beaucoup de choses que le public ne voit pas.

FI : Avec toutes ces difficultés, vous arrive-t-il parfois de vouloir abandonner ?

R.B. : La dureté du métier me donne envie de continuer. Bien sûr qu’il y a des moments où ça me passe par la tête, comme tous les artistes je pense. Mais je parle beaucoup avec ceux qui étaient dans ce milieu avant moi, nos aînés et ils me motivent, m’encouragent à continuer.

FI : Êtes-vous solidaires entre artistes locaux ?

R.B. : Avant le festival Sanaa, nous ne l’étions pas. Lors de mon passage à ce festival j’ai appelé d’autres artistes pour qu’ils montent sur scène avec moi parce que j’ai vu qu’on n’était pas très représentés. J’espère que c’est le début d’une belle solidarité.

Après le festival Sanaa, nous avons discuté entre nous et nous allons lancer le hashtag #JeSuisUnArtiste. Le message derrière ça c’est qu’on demande une certaine considération de la part des institutions locales. Nos artistes sont obligés d’aller à l’extérieur pour faire carrière parce qu’ici, ils n’ont pas de considération. L’exemple type est M’toro Chamou qui a dû partir à La Réunion parce qu’à Mayotte il n’était pas considéré à sa juste valeur. Pareil pour Baco, qui fait sa carrière en dehors de l’île, il fait des showcases en métropole et dans d’autres pays, car ici il n’a pas le même traitement.

FI : Pour quelles raisons le festival Sanaa est l’élément déclencheur ?

R.B. : Beaucoup de choses en interne se sont passées et elles sont inadmissibles. Par exemple nous, artistes locaux, n’avons toujours pas de contrat. On a juste un devis signé. Alors que vous imaginez bien que Niska ne serait pas venu sans son contrat. Encore une fois, le traitement n’est pas le même alors que les artistes mahorais ne sont pas des petits artistes. De plus, on nous a vendu ce festival comme un échange, mais à aucun moment on n’a pu échanger avec les artistes internationaux qui étaient là. On nous a même demandé de quitter les loges parce que Niska arrivait. On peut saluer l’initiative de la municipalité de Mamoudzou parce qu’elle a proposé un concert gratuit, avec des têtes d’affiche dignes de ce nom, mais il y a beaucoup de choses à revoir. Ce traitement n’est pas propre à la mairie de Mamoudzou, à chaque évènement c’est pareil. On espère que ça changera. Cela prendra du temps. On est peut-être la génération à sacrifier, mais on va se sacrifier s’il le faut pour que ceux qui arriveront après nous soient mieux traités.

FI : Vous chantez uniquement en mahorais, pourquoi ce choix ?

R.B. : Quand j’étais dans mon groupe Barbe Noire, personne de notre génération ne chantait en mahorais et les jeunes perdaient la langue. Sachant que la musique a beaucoup d’influence, on a commencé à rapper en shimaoré et c’est devenu à la mode. L’identité d’un peuple commence par sa langue, si on perd ça on perd notre identité. Donc pour moi c’était comme une évidence, il fallait que je revienne aux sources. Même si je peux très bien écrire et chanter en français, je n’ai aucun problème avec ça, mais je pense qu’il est important de préserver notre langue.

FI : Certains pensent que c’est un frein et que cela ne vous permettra pas de viser un public plus large…

R.B. : Je ne suis pas d’accord. Regardez les chanteurs qui sont dans les pays voisins, par exemple la Tanzanie. Diamond Platnumz chante dans sa langue. Beaucoup de gens ne comprennent pas et pourtant c’est une star internationale. Et tous les artistes de son pays font comme lui. C’est vrai que chanter en shimaoré est un challenge mais le plus important n’est pas la langue, mais plutôt ce que tu véhicules. Nombreux ne comprennent pas les paroles des artistes américains, et pourtant on les écoute tous. Donc il est bien possible d’aller loin en chantant en mahorais.

FI : Vous avez créé votre propre label, « Rissala », qu’est-ce que cela va vous apporter ?

R.B. : Ce label n’est pas destiné simplement à produire de la musique. Il y a tout un projet derrière. Il y a un film, des clips, plusieurs séminaires avec plusieurs artistes de Mayotte et de métropole. Tout cela demande une organisation encore plus poussée que ce à quoi je m’attendais. Je l’ai appelé Rissala car cela veut dire « message » en shimaoré. Je veux lancer un message aux autres et leur dire que si moi je peux le faire, alors on est tous capables de faire ce genre de choses.

FI : Quels sont vos futurs projets ?

R.B. : Sortir mon EP en premier lieu. C’est prévu pour le début d’année 2023. Je sais que j’ai pris plus de temps que prévu, mais je veux que tout soit parfait avant de le sortir. Je suis un perfectionniste, je veux offrir le meilleur à mon public.

FI : Avec quels artistes êtes-vous le plus proche ?

R.B. : El Saphir et Bo Houss, ils sont comme mes grands-frères. Du côté des femmes, on travaille avec Zily sur cette stratégie d’aller conquérir l’Afrique. On partage cette même ambition de vouloir aller plus loin. Pour conquérir l’Afrique, il faudrait qu’on soit plusieurs artistes à s’imposer sur cette scène internationale. J’aimerais bien faire un gros feat avec elle. C’est peut-être même déjà prévu…

Retrouvez l’intégralité du dossier consacré à la musique dans le numéro 1010 de Mayotte Hebdo.

Comores : semaine tendue à Anjouan après l’arrivée d’une cargaison de riz

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Des citoyens survoltés ont essayé d’intercepter des camions transportant du riz à destination des régions reculées de l’île d’Anjouan. Les forces de l’ordre ont dû intervenir en urgence pour dégager la route dans certaines villes, à l’instar de Mirontsy, où on a fait usage de gaz lacrymogène. Après ces deux jours d’émeutes, le bilan s’élève à quatre blessés et à six arrestations. 

L’accalmie est revenue à Anjouan depuis vendredi après deux jours de tension. Très touchée par la crise alimentaire par rapport aux autres îles, Anjouan a réceptionné une première cargaison de riz, mercredi dernier. Près de 780 tonnes arrivées de la Tanzanie, via le bateau Faliki Ndjema, ont été déchargées au port de Mutsamudu sous haute surveillance des forces de l’ordre. Malgré la forte mobilisation des éléments de l’armée pour superviser l’opération de rationnement du riz, des échauffourées n’ont pas pu être évitées. Dans certaines villes à l’instar de Mirontsy, la situation a dégénéré.

Selon nos informations, on déplore quatre blessés après deux journées d’affrontements, dont un enfant de quatre ans. Sa famille a confirmé que celui-ci avait été asphyxié par le gaz lacrymogène. Un autre jeune, âgé lui de 15 ans, s’est blessé la bouche et les membres inférieurs. Ce n’est que jeudi, que l’on a enregistré les deux autres blessés. D’après le récit raconté par un témoin qui se trouvait à Mirontsy, tout a commencé en milieu de semaine dernière lorsqu’un groupe de jeunes a tenté de bloquer le passage d’un convoi de riz.

Des affrontements entre manifestants et partisans

Alors que les camions chargés traversaient la ville pour ravitailler les régions les plus reculées, certains habitants de Mirontsy visiblement ulcérés par cette pénurie se sont mis à réclamer du riz avant d’attaquer l’un des véhicules.  « Ils ont érigé des barricades sur la route et ont déchiré la bâche qui cachait la marchandise. Mais cela n’a pas duré car les militaires qui escortaient le convoi sont intervenus et la majorité des camions avaient déjà réussi à passer », avons-nous appris. Si les forces de l’ordre ne sont pas parties après cet épisode, c’est parce que la situation s’est très vite muée en affrontements entre d’un côté ces manifestants et de l’autre, les partisans du directeur général de l’office national d’importation et de commercialisation du riz (Onicor), Abdou Miroidi, lui aussi originaire de Mirontsy.

Les heurts se sont poursuivis de façon sporadique durant toute la journée du mercredi. Le soir, les émeutiers ont par exemple allumé des pneus. D’ailleurs, sur des vidéos relayées largement sur les réseaux, on y voit des axes routiers barrés et des hommes en treillis disséminés un peu partout dans la ville en train de dégager la circulation usant des grenades et des gaz lacrymogènes. Il a fallu que le gouvernement joue les médiateurs pour que le calme revienne à Mirontsy surtout.

Du riz en provenance d’Inde et du Japon

Au total, neuf jeunes ont été arrêtés. Ils ont tous comparu samedi mais seulement, trois d’entre eux sont relâchés. Contacté pour connaître les infractions retenues, le procureur de Mutsamudu n’a donné suite ni aux appels ni aux messages. Exacerbés par la crise du riz qui frappe le pays, certains habitants de la ville chef-lieu d’Anjouan ont eux aussi suivi le mouvement. Pour tenter de calmer les tensions, l’Onicor a assuré dans un communiqué publié sur sa page Facebook le 7 septembre que d’autres quantités supplémentaires de riz arriveraient. « À Ngazidja, une cargaison de riz ordinaire en provenance d’Inde via Dar es salam est attendue au plus tard le 15 septembre. S’en suivra le riz du don japonais. Bientôt, ces zones de turbulences que nous venons de traverser ne seront qu’un mauvais souvenir », a promis l’entreprise publique pointée du doigt ces derniers temps pour son incapacité à faire des prévisions, elle qui a le monopole de l’importation de la céréale la plus consommée aux Comores.

Notons qu’en dehors de Mirontsy, la distribution du riz a été calamiteuse. Pour obtenir l’or blanc [surnom attribué au riz], les habitants sont obligés de former des files d’attente pendant des heures pour espérer repartir avec quelques grains. Certains y sont restés jusqu’à 23h. Si dans la capitale, le sac se partageait entre deux personnes, ailleurs, la même quantité était attribuée à six voire sept personnes dans certaines localités comme Mremani. Des scènes jamais observées au cours de ces dernières décennies qui rappellent à quel point la crise a atteint des sommets.

Trois nouveaux ponts roulants pour le port de Longoni

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La modernisation du port de Longoni se poursuit conformément aux engagements pris dans le cadre de la délégation de service public signée en 2013. Après les trois nouvelles grues arrivées en décembre 2021 pour environ dix millions d’euros (financées par la Banque française commerciale océan Indien), Mayotte Chanel Gateway a déchargé samedi dernier trois nouveaux ponts roulants dont le montant s’élève à sept millions. « Ces investissements répondent aux exigences du développement de Mayotte et vont aussi permettre de proposer une meilleure offre de service à nos clients. Ma seule préoccupation est de faire du port de Longoni un port de référence dans la zone. Ensemble, on y arrivera… Le cap sur l’avenir », a partagé Ida Nel.

Cinq réunions publiques pour élaborer le projet régional de santé de Mayotte

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Inscrites dans le processus de l’élaboration du projet régional de santé de Mayotte, les concertations citoyennes permettent de donner la parole et de construire ensemble cette feuille de route sanitaire. Pendant deux mois, à l’occasion de rencontres publiques, la population mahoraise est invitée à échanger et à débattre autour de thèmes majeurs pour l’avenir du territoire. Ainsi, cinq débats publics dans cinq communes de l’île, sur cinq problématiques de santé majeures à Mayotte se tiennent jusqu’au 22 octobre prochain dans le but d’échanger avec les représentants de l’agence régionale de santé aussi bien sur des enjeux de santé publique (la prévalence très élevée des maladies chroniques et leurs déterminants – sédentarité et nutrition) que des problématiques liées à l’offre de soins (le renforcement du système de soins hospitaliers et la nécessité d’un fort développement du secteur libéral).

Ces réunions sont organisées dans différentes localités de l’île, pour d’une part faciliter à tous l’accès à ces débats, d’autre part confirmer la nécessité d’un fort partenariat entre l’ARS Mayotte et les élus locaux pour élaborer une politique de santé ambitieuse et opérationnelle. Si l’objectif de ces groupes de réflexions est de co-construire le PRSM main dans la main avec la population mahoraise, c’est une occasion pour l’ARS d’être au plus près d’elle afin de mieux répondre à ses besoins en matière de santé.

C’est dans cette optique que l’agence espère une mobilisation forte de la part des citoyens dans ces débats afin de bâtir un projet de santé commun et propre à l’île de Mayotte. La phase de concertation citoyenne a débuté ce week-end avec la ville de Mamoudzou qui a ouvert le bal en ce samedi 10 septembre avec des échanges sur le thème des « maladies chroniques et mode de vie ».

Le projet Mamoudzou 2030 présenté aux habitants de Tsoundzou 2

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Dans le cadre du projet de ville Mamoudzou 2030, le village de Tsoundzou 2 a accueilli mercredi dernier la première réunion publique présidée par le maire, Ambdilwahedou Soumaïla, accompagné de ses adjoints.

À l’occasion de cette rencontre avec les habitants, l’équipe municipale et les techniciens de la ville de Mamoudzou ont abordées divers thématiques telles que l’aménagement et la tranquillité publiques. Ainsi, les administrés ont pu découvrir les plans du futur quartier Maevadouani présentant de nouveaux espaces de vie tout en renforçant l’offre en logement.

Concernant la tranquillité publique, la ville entend développer la vidéosurveillance sur tout le territoire communal, renforcer les effectifs de la police municipale et poursuivre le déploiement des postes avancés de la police municipale. La sécurité étant l’affaire de tous, le premier magistrat a encouragé l’implication de tous, notamment en participant aux dispositif « parent-relai ».

Cette première séance s’est clôturée avec une séquence échange avec le public. Ainsi, l’édile a pu répondre aux différentes questions des habitants, dont certaines ont porté sur le traitement des eaux usées, l’éducation, la propreté urbaine et les voiries.

Gendarmerie : rencontre entre le général Capelle et les stagiaires de la classe préparatoire intégrée

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Jeudi dernier, le général Olivier Capelle, commandant la gendarmerie de Mayotte (COMGENDYT) a rencontré à 10h les stagiaires de la classe préparatoire intégrée de Mayotte (CPI976). Mis en œuvre en partenariat avec le régiment du service militaire adapté, ce dispositif innovant consiste à offrir les outils pour la réussite des concours de catégorie B, notamment celui de sous-officier de la gendarmerie (SOG).

À l’issue de leur formation militaire initiale ayant suivi leur incorporation, les 23 stagiaires de cette année (2ème promotion) reçoivent actuellement leur formation académique, axée sur la dissertation de culture générale, avant d’être présentés aux épreuves écrites du concours SOG le 28 septembre prochain.

Après avoir rappelé le contexte ayant conduit le COMGENDYT à accompagner les jeunes de Mayotte, le général Capelle a exprimé ses encouragements aux stagiaires en les invitant à s’approprier les efforts qui s’imposent. Par ailleurs, il en a profité pour renouveler son soutien indéfectible à toute l’équipe d’encadrement.

La POPAM combat les addictions, « vrai enjeu » mahorais

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Ce vendredi 9 septembre se déroulait l’inauguration de la plateforme Oppelia de prévention et de soins en addictologie (POPAM). Ouvert depuis le début de l’année à Miréréni, dans la commune de Tsingoni, ce lieu est le premier de Mayotte à accueillir, orienter et accompagner les personnes souffrant d’addictions, ainsi que leurs familles.

« On boit un verre entre amis, on reproduit le geste, et c’est là que commence l’addiction. » Alain Morel, le directeur général de l’association Oppelia, a insisté sur le fait que les addictions pouvaient toucher tout le monde, devant un parterre de partenaires venus assister à l’inauguration de la première antenne du genre à Mayotte. Ouverte depuis le début de l’année 2022, la petite maison avec jardin mirérénienne reconvertie en centre d’accueil a déjà reçu 2.000 personnes pour les écouter et les orienter vers le service adapté.

« Une implantation locale, pas une association parisienne »

La coordination était d’ailleurs au cœur des débats, ce vendredi matin. Entre deux imitations de Jacques Chaban-Delmas, Jean-Louis Loirat, le président d’Oppelia, est d’ailleurs revenu sur le « rôle vecteur » de Moncef Mouhoudhoire dans la création de la POPAM. « On multiplie les rouages, mais aussi les chances d’avoir des grains de sable », a ajouté le président, réaffirmant qu’Oppelia à Mayotte était « une implantation locale, pas une association parisienne ». Créé en 1975, l’organisme aux quelque 800 salariés en dépêche donc 14 à Miréréni avec l’ambition de travailler en symbiose avec les acteurs locaux, dont l’Agence régionale de santé.

« Il nous manquait cette dernière pierre », s’est d’ailleurs félicité Olivier Brahic, le directeur général de l’agence régionale de santé. « La lutte contre l’addiction est un vrai enjeu à Mayotte, étant donné la pyramide des âges et les dommages que représentent la consommation précaire. » « Personne n’a la solution à lui seul », a abondé Alain Morel, rappelant qu’il ne fallait pas résumer l’addiction à un comportement fautif, mais à un comportement social : « C’est la communauté sociale qui peut définir l’ensemble des solutions aux addictions, qui sont forcément multidimensionnelles. »

Mieux connaître les drogues locales

C’est pourquoi la gendarmerie était présente pour cette inauguration, les militaires remplissant un rôle de prévention essentiel auprès de la population. « On connaît aujourd’hui des phénomènes délinquants très prenants, dans lesquels on a, la majeure partie du temps, des comportements addictifs », a expliqué l’adjudant-chef Dayan Chanfi, présent sur la terrasse couverte de l’établissement. Celui qui est aussi en charge de la Maison de protection des familles de Koungou a également évoqué que la gendarmerie de Mayotte devait « travailler en amont, expliquer les conséquences sanitaires et judiciaires de ces comportements ».

Autre objectif de cette coordination souhaitée par toutes et tous, une « connaissance plus précise des drogues spécifiques à Mayotte », comme le voudrait Olivier Brahic. « On parle beaucoup de la chimique, que l’on apparente aux nouveaux produits de synthèse », a confirmé l’adjudant-chef Dayan Chanfi. « Au sein de notre unité, on a trois militaires qui sont formateurs antidrogues. On peut donc mener des actions de prévention sur toutes les actions qu’on a dans l’île. Les partenaires peuvent compter sur nous pour travailler main dans la main, pour réduire ces comportements. » Il en va effectivement de la santé et de la sécurité des Mahorais : selon une enquête réalisée en 2009, 36% des jeunes buveurs de Mayotte déclarent boire sept verres et plus lorsqu’ils s’alcoolisent.

Des conflits entre bandes ont de nouveau émaillé ce week-end

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Plusieurs villages de Mayotte ont été touchés par des affrontements, ce week-end. La commune de Bandrélé a connu notamment une flambée de violences, à partir de vendredi soir. À Mamoudzou, des caillassages ont eu lieu à plusieurs reprises à Tsoundzou 2 et Passamaïnty.

Gendarmes et policiers ont de nouveau eu un week-end chargé sur l’île. Dès le vendredi, plusieurs rixes et barrages ont mobilisé leur attention. En zone gendarmerie, c’était le cas à Kahani, aux abords du lycée et sur la route vers Coconi, en Petite-Terre et sur la commune de Koungou. « À Pamandzi et Labattoir, on arrive à détecter les débuts de regroupement. On a pu s’interposer au rond-point du Mékong et éviter la jonction des deux groupes », confirme la gendarmerie de Mayotte, qui déplore que « les automobilistes et passants ont fait les frais » de caillassages lors du repli des deux bandes.

Sur la communauté de communes du Sud aussi, la situation a été compliquée. Des jeunes de Nyambadao et de Bandrélé se sont affrontés à plusieurs reprises, dans la nuit de vendredi à samedi. « Les jeunes se cherchent depuis plusieurs jours », observent les gendarmes. Des barrages et des rixes se sont produits dans les deux bourgs. Dans le centre de Nyambadao, l’incendie d’une voiture aurait pu avoir des conséquences plus dramatiques. Le feu s’est étendu à un autre véhicule et à l’habitation adjacente. « Ma femme, mes enfants et moi-même étions dans le salon. Ils ont brûlé les deux voitures qui étaient à l’extérieur, nous étions à l’intérieur de la maison. Et avec des pierres, ils ont encerclé notre maison pendant un bon moment, heureusement qu’il y avait les gendarmes qui ont pu les repousser, et on a pu sortir », a confié le père de famille à nos confrères de Mayotte la 1ère.

Des interpellations systématiques

Le colonel de gendarmerie, Olivier Casties, indique « qu’il y a systématiquement des interpellations ». « Que ce soit le jour-même, les jours suivants ou la semaine d’après, aucun délinquant ne finit pas un jour dans les geôles de la gendarmerie », déclare-t-il, agacé par la multiplication des interventions de maintien de l’ordre durant ce week-end.

À Mamoudzou, les automobilistes ont été la cible de pierres à de multiples reprises dans le village de Tsoundzou 2. C’était par exemple le cas, samedi matin et dans la soirée. Entre Doujani et l’entrée de Passamaïnty, des affrontements ont débouché sur l’incendie de véhicules dans la nuit de samedi à dimanche.

Laurent Lemaitre, président du Club Export Réunion : « Le rapprochement entre nos deux îles est une évidence »

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De ce lundi 12 au vendredi 16 septembre, une vingtaine d’entreprises réunionnaises dans des secteurs divers et variés effectue un déplacement à Mayotte sur la thématique de la coopération économique régionale entre les deux départements d’Outre-mer. Le but : nouer et pérenniser des partenariats, et favoriser les relations et les échanges. Entretien avec Laurent Lemaitre, le président du Club Export Réunion depuis quatre ans.

Flash Infos : Le Club Export Réunion organise sa première mission collective à Mayotte. Qu’est-ce qui vous a décidé à venir passer cinq jours dans le 101ème département ?

Laurent Lemaitre : Cela fait plusieurs années que nos adhérents nous poussent à organiser une mission à Mayotte. À la suite de la crise sanitaire, nous nous sommes dit que c’était le bon moment pour nous y rendre. L’objectif de ce déplacement est de favoriser les relations économiques des entreprises entre La Réunion et Mayotte. Même si nous parlons de deux départements français et que nos deux territoires ne sont pas liés par l’exportation, nous avons des relations existantes ! Nous pensons que de multiples opportunités peuvent émerger de ces deux côtés de l’océan Indien.

FI : De nombreuses entreprises réunionnaises se trouvent déjà à Mayotte et participent à la forte croissance du département. Quelle est leur stratégie pour continuer sur cette lancée ? Et comment est-il possible de resserrer davantage les liens entre les deux îles ?

L.L. : La meilleure stratégie économique de fonctionnement à adopter consiste tout simplement à travailler ensemble, en dehors des aspects politique et administratif, c’est-à-dire de mener des projets en commun, de participer à la création d’entreprises… Ce renforcement tel que nous l’imaginons ne peut que favoriser le développement des entreprises mahoraises.

Vous savez, la typologie des projets qui sortent actuellement de terre à Mayotte intéressent grandement les multinationales installées en métropole. C’est très bien sur le papier, mais il faut surtout que cette entente économique reste favorable aux sociétés mahoraises. Et nous considérons que les entreprises réunionnaises sont les plus à même de [la] pérenniser puisque l’idée est d’ouvrir nos portes à nos voisins mahorais.

De nombreux entrepreneurs mahorais ont de la famille à La Réunion et multiplient les aller-retours entre les deux îles. Cela démontre bien que cette coopération existe déjà. Il suffit de l’améliorer et de la faire fructifier pour qu’elle soit bénéfique à tous. Après bien sûr, cela dépend également de la volonté de l’État…

FI : Vous expliquez que votre méthode d’approche économique se transporterait bien à Mayotte. En quoi consiste-t-elle ?

L.L. : Nouer toujours plus de partenariats ! C’est tout l’objet de notre visite : trouver des partenaires locaux qui puissent concrétiser des projets seuls ou à plusieurs afin de s’implanter durablement sur Mayotte et La Réunion. C’est le meilleur moyen de consolider nos liens économiques et de participer mutuellement à l’essor de nos territoires respectifs.

Le 101ème département a la chance d’être en plein développement. Dans une telle phase de croissance, les besoins en compétences pour se structurer sont indispensables. À la différence de la métropole, nous pouvons apporter cette expertise pour la simple et bonne raison que nous connaissons la réalité du terrain, les contraintes liées au fret, aux importations, à l’octroi de mer… À mon sens, ce rapprochement entre nos deux îles sonne comme une évidence. Nous pouvons parfaitement avancer dans le même sens.

Un programme intense pour « connaître le niveau de maturité des entreprises mahoraises »

Au cours des quatre prochains jours, la délégation du Club Export Réunion ne va pas chômer. Dès son arrivée ce lundi 12 septembre, une présentation du territoire est organisée par la préfecture du 101ème département, en présence de Maxime Ahrweiller, la secrétaire générale pour les affaires régionales, de Nadia Alibay, la directrice adjointe de l’IEDOM, de Patrick Oudin, le responsable du service Entreprises de la DEETS, d’Olivier Kremer, le directeur de la Deal, et de Feyçoil Mouhoussoune, le président du cluster Mayotte in Tech. « C’est une façon de nous sensibiliser sur la micro-macro, de découvrir les besoins et les thématiques d’avenir qui peuvent intéresser les entreprises réunionnaises par rapport à leur savoir-faire », dévoile Sandrine Adolphe, la responsable du développement international du club.

Au programme également : des rencontres B to B (business to business) et des visites du Data Center, de la Laiterie de Mayotte, de Panima et de AVM (abattoir de poulet) « pour connaître leur niveau de maturité ». L’aspect logistique a fait que ces secteurs d’activités ont été privilégiés. Les entreprises réunionnaises vont au cours de ce déplacement échanger avec une dizaine de leurs consoeurs mahoraises.

La Mendosa en toute intimité

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Du haut de ses 24 ans, La Mendosa s’est déjà fait un nom dans le monde du rap mahorais. Elle crée de la musique depuis son adolescence, mais la rappeuse s’est dévoilée au public il y a deux ans. Désormais, elle s’est imposée comme étant la révélation féminine de ces dernières années dans cet univers très masculin, particulièrement à Mayotte. De nature discrète, La Mendosa a accepté de se confier exclusivement.

À Cavani, La Mendosa est chez elle. Elle y a grandi, elle connaît tout le monde et se sent à l’aise. Même si aujourd’hui beaucoup la reconnaissent dans la rue, elle affirme être la même fille de quartier. « J’ai les mêmes amis, les mêmes fréquentations. Et d’ailleurs je m’inspire de mon entourage, de ce que je vis, pour créer. »

L’artiste n’est pas novice dans l’univers du rap. « J’ai commencé plus jeune avec mes frères qui en faisaient », se souvient-elle. C’est à l’âge de 14-15 ans qu’elle commence à s’y intéresser sérieusement. Au début, il ne s’agit que d’un passe-temps après ses heures de cours, mais très vite, l’adolescente qu’elle était se passionne pour cet art qui « n’a rien de féminin », selon certains. « On me dit parfois que je suis une fille et que je devrais chanter au lieu de rapper, mais je n’en ai pas envie et je ne vois pas où est le problème. » Pendant des années, elle fait du rap uniquement avec ses amis de quartier et préfère se concentrer sur ses études. Elle est d’ailleurs diplômée d’une licence de droit. Mais à son retour à Mayotte en 2019, l’un de ses soutiens la pousse à enregistrer. Elle refuse d’abord avant de revenir sur sa décision. C’est à ce moment que la machine est lancée.

La considération des rappeurs Mahorais

La Mendosa commence à se faire connaître en faisant des featurings avec des artistes mahorais tels que Walter, Patsaou ou encore Nixo. Mais pour l’instant, son plus gros succès solo est le titre « N.V.M », sorti en février de cette année. Son public ne manque pas d’éloges à son égard. La rappeuse écrit et compose ses chansons, toutes en langue locale. Elle a créé un petit studio chez elle qui lui permet d’enregistrer tranquillement. « C’est Reed Blowz qui m’a offert mon premier matériel pour faire ce studio », souligne-t-elle.

Elle y passe des heures à gribouiller, faire des essais, enregistrer. « C’est en studio que je me sens à mon aise. Dans tout ce processus de création de musique, c’est ma phase préférée. » En effet, elle reconnaît ne pas être dans son élément sur scène ou devant les caméras, à cause du regard des gens. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle elle accorde rarement d’interviews. Mais l’interprète de « Gangsta Love » peut toujours compter sur ses compères rappeurs mahorais, qui l’ont immédiatement très bien accueillie et l’encouragent à se surpasser. « Je remercie surtout Walter et El Saphir, parce que sans eux ça ne serait pas pareil. »

Sa famille, un soutien sans failles

Ses frères, ceux qui lui ont fait découvrir l’univers du rap, ne sont également jamais bien loin quand elle a besoin de conseils. Au même titre que ses parents, qui l’ont soutenue dès le début. « Mon père nous encourage dans tout ce que l‘on entreprend, mais dès le départ il m’a dit que si je voulais me lancer là-dedans, il fallait que je le fasse à fond et que j’assume. » Sa famille lui sert de barrière contre les mauvaises critiques et ceux qui lui disent qu’elle est une « Diam’s de Wish ». La jeune femme ne répond pas et ne lit pas les avis car « je sais que certains commentaires peuvent être haineux et je préfère m’en préserver », affirme-t-elle.

Loin d’être timide, elle est même considérée comme étant « la patronne » dans son quartier, mais aujourd’hui l’artiste a fait le choix de passer outre ce genre de remarques car elle est fière de son travail. « Je me respecte en tant que femme et en tant qu’artiste. Je fais très attention à ne pas être vulgaire car je sais que mes parents regardent tout ce que je fais et je ne veux pas qu’ils me voient comme ça », ajoute-t-elle. Le seul reproche qu’ils lui font, c’est de ne pas comprendre tout ce qu’elle raconte dans ses chansons. « C’est normal, c’est un langage de rue, ils ne peuvent pas tout saisir », sourit-elle. Elle est aujourd’hui déterminée à prouver qu’une femme mahoraise peut faire du rap, qui plus est en shimaoré. Retenez bien son nom, La Mendosa, puisqu’elle marquera certainement la scène musicale mahoraise dans les années à venir.

Retrouvez ce portrait dans le numéro 1010 de Mayotte Hebdo.

Le marché paysan du Grand Nord : du 100% local sur les étals jusque dans les assiettes

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En partenariat avec le mouvement de défense des exploitants familiaux, la communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte a donné rendez-vous ce samedi 10 septembre, cette fois-ci à Koungou, aux agriculteurs, aux artisans et aux producteurs pour la troisième édition du marché paysan. De quoi leur permettre de partager leurs produits 100% locaux avec les nombreux visiteurs.

Si les fruits, les légumes, les poissons, les œufs et les épices ne sont plus à présenter sur l’île aux parfums, le marché paysan de la communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte s’emploie à faire découvrir des merveilles plus originales au grand public. C’est en tout cas l’un des objectifs du rendez-vous de samedi dernier sur le parking de La Poste de Koungou. Un bon moyen pour les agriculteurs, les artisans et les producteurs mahorais de présenter leurs produits 100% locaux à l’occasion de cette troisième édition.

À commencer par Émilie Mohamady de la boutique Gasy qui propose des tapis en sisal, tout un ensemble de paniers divers en rafia ou des sacs de tissus wax. À proximité : Fatima Assani de Mahakamy s’évertue à mettre en lumière les bienfaits des dentifrices au clou de girofle ou au charbon noir, du santal pour les masques de beauté (M’sinzano), de l’aloe vera ou du beurre de karité pour cheveux secs. Idem pour l’incontournable Zaza qui déballe sur son stand les trésors dénichés auprès de plusieurs entreprises tels que de l’argile, des fleurs parfumées, séchées et écrasées pour les gommages, des huiles de massage dont certaines seraient « sources de force érotique ». Sans oublier les fondants parfumés de Hifsah Anziz Malide pour agrémenter votre maison ou vos tisanes pour le bien-être, la fertilité…

Et ce n’est pas tout, car il y a aussi de quoi réaliser quelques emplettes culinaires ! Au choix : le miel de fleurs sauvages de manguier d’Amina Abdou, les pots de marinades toutes prêtes d’Anchati Daouda pour assaisonner des brochettes, du poisson ou un bon biriani, mais aussi le mouhogo piqué (manioc séché au poisson et coco), le pilao et le fegné té (pâte de riz au lait avec coco et cannelle) du restaurant Le Choizil. Et en breuvage, laissez-vous tenter pour un jus de tamarin ou de bisap (hibiscus) pendant que vos enfants s’aventurent le temps d’une balade sur l’un des quatre équidés dépêchés du Parc équestre d’Hajangoua avant de s’élancer sur le circuit de kart, l’espace de trampolines et le stand de foot.

Si certains produits peuvent parfois provenir d’ailleurs, ce marché est en tous points 100% local dans son art de vivre : des tissus aux modèles, des produits aux nourritures proposées. Une initiative intercommunale qui donne un grand vent de fraîcheur, dans une région qui en a bien besoin.

Mansour Kamardine débriefe la réception des élus ultramarins par Emmanuel Macron

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À l’occasion de la réception des élus ultramarins par le président de la République, ceux Mayotte ont pu longuement exposer la situation difficile du 101ème département et les attentes des Mahorais, tant sur les aspects de la sécurité et l’immigration qu’en ce qui concerne l’égalité sociale, le développement économique, la santé, l’eau, l’environnement et les infrastructures collectives.

Après le réhaussement protocolaire du domaine ministériel de l’Outre-mer par la désignation du numéro 3 du gouvernement, Gérald Darmanin, épaulé par le ministre délégué Jean-François Carenco, cette rencontre au palais de l’Elysée est « le second signe d’une prise de conscience de la crise politique et sociale qui frappe la France du grand large en général et Mayotte en particulier », pour le député Mansour Kamardine.

« J’ai invité publiquement, lors de ma prise de parole Emmanuel Macron à faire de l’Outre-mer un domaine politique réservé de la présidence de la République, afin de donner l’autorité nécessaire à Gérald Darmanin sur son domaine ministériel et à effectuer une révolution copernicienne en faisant de la co-construction entre le gouvernement et les territoires ultramarins le fils conducteur de l’action de l’État. En aparté, j’ai également rappelé l’importance, comme ma collègue de la 1ère circonscription, de renforcer la Marine nationale à Mayotte. »

Toujours selon le parlementaire, le chef de l’État a clairement affirmé son souhait de mise en œuvre, dès 2023, d’une feuille de route pour l’Outre-mer tournée vers l’atteinte de résultats à travers des objectifs concrets pour les populations de nos territoires. « Nous espérons donc nous orienter vers une loi-programme dont j’aspire à ce qu’elle soit structurée territoire par territoire. »

À cet égard, l’annonce faite de l’instruction donnée par le Président à la Première Ministre d’élaborer un cadre spécifique à Mayotte concernant le domaine régalien (immigration, sécurité, nationalité…) pour tenir compte de l’exceptionnelle gravité de la situation du 101ème département français le réjouit. « Au sortir de la réception, ma conviction est qu’un chemin se dessine pour répondre à la situation des territoires ultramarins si stratégiques pour le rayonnement mondial de la France et aux attentes des français d’outre-mer. […] Sécurité, convergence sociale, santé, eau, infrastructures de transport et de développement économique, transition énergétique seront bien au coeur des discussions et de l’action dans les prochains mois. »

Prostitution à Chirongui : une enquête judiciaire en cours

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Ce mercredi 7 septembre, une réunion de travail s’est tenue en mairie de Chirongui. Le premier magistrat, Daouda Bihaki, a reçu le commandant de brigade de gendarmerie de M’Zouazia, des militaires du groupe d’enquête de lutte contre l’immigration clandestine, et le directeur de la sécurité de la ville pour évoquer la problématique de la prostitution.

Les services de l’État et la commune travaillent en partenariat depuis plusieurs mois afin de lutter contre ce fléau. Une enquête judiciaire est en cours. Les forces de l’ordre se tiennent à disposition de la population pour recueillir tout élément pouvant faire avancer le dossier. « Nous rappelons également que la loi française interdit le recours aux services d’une personne qui se prostitue. Le fait d’inciter une personne à se prostituer ou de tirer profit de la prostitution d’un tiers comme l’hébergement, le transport, la mise en place de ce service dans les établissements sont également interdits. Ces faits sont sanctionnés pénalement et peuvent donner lieu à des poursuites judiciaires en France, même s’ils ont été commis à l’étranger (cas de tourisme sexuel). Les sanctions sont plus sévères lorsque la personne qui se prostitue est mineure. »

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes