Pas d’écoles, ce vendredi. Par mesure de précaution, la préfecture de Mayotte a annoncé que tous les établissements scolaires seront fermés pour les deux derniers jours de classe.
Alors que le département mahorais est en alerte pré-cyclonique, la préfecture a décidé de fermer tous les établissements scolaires à partir de ce soir. Ils n’accueilleront donc pas d’élèves, vendredi et samedi. Selon le dernier bulletin de Météo-France, Chido se situe à 920 kilomètres de l’île.
Sur décision de la préfecture de Mayotte, toutes les écoles du premier et second degré seront fermées à partir de ce soir, jeudi 12 décembre. Elles n’accueilleront donc pas d’élèves, vendredi 13 et samedi 14 décembre, derniers jours de classe avant les vacances scolaires. Les professeurs des établissements reçoivent au fur et à mesure des mails les informant de la fermeture imminente des écoles. Ces dernières se préparent elles aussi au passage du cyclone. Le collège de M’gombani, à Mamoudzou, par exemple, en appelle à faire le point sur les stocks d’eau et le matériel de premier secours et à la mobilisation du personnel.
Actuellement, le cyclone Chido se déplace à 20 kilomètres par heure et se situe à 920 kilomètres de Mayotte, selon le bulletin de 15h42 de Météo-France. Il est classé en cyclone tropical intense. « Chido devrait passer à moins de 100 km au nord de la pointe nord de Madagascar vendredi en soirée et de Mayotte samedi en journée », explique l’établissement météorologique dans son dernier communiqué.
Mayotte en alerte pré-cyclonique
Concernant Mayotte, le préfet a placé le département en pré-alerte cyclonique, ce mercredi. « Le système devrait passer à proximité de l’île et une dégradation des conditions météorologiques est attendue à partir de samedi en matinée avec des vents forts, des fortes pluies et des submersions marines possibles. Les habitants sont invités à suivre l’évolution des prévisions, par le biais de leur service météorologique national (https://meteofrance.yt/fr). L’ampleur de la dégradation dépendra beaucoup de la distance de passage du système », rappelle Météo-France.
🔴 D’un commun accord avec la préfecture et afin de nous préparer au mieux à l’alerte pré-cyclonique, tous les établissements scolaires de notre territoire, de l’école maternelle à l’université de Mayotte seront fermés. pic.twitter.com/CMP8cEZ7R1
Alors que le choléra avait cessé de faire parler de lui à Mayotte depuis cet été, avec l’essoufflement de l’épidémie (aucun cas n’a été recensé depuis le 12 juillet) et sa fin annoncée le 7 octobre par l’Agence régionale de Santé de Mayotte (ARS), une étude de l’Institut Pasteur, publiée ce mercredi 11 décembre dans la revue « The New England Journal of Medicine », vient rompre ce silence. Les chercheurs du Centre national de référence (CNR) des vibrions et du choléra ont retracé le parcours de la souche AFR13 7PET à l’origine des dernières épidémies, dont celle qui a sévi sur l’île entre mars et juillet, contaminant 221 personnes et causant 5 décès. Cette souche a ainsi été identifiée pour la première fois au Yémen, alors qu’elle se répandait entre 2016 et 2021. Les chercheurs l’ont ensuite repérée au Liban en 2022, au Kenya en 2023, puis en Tanzanie, aux Comores et à Mayotte en 2024. Selon cette même étude, cette souche serait résistante à dix antibiotiques dont deux des trois recommandés pour traiter la maladie.
Une houle plus ou moins modérée, de la pluie, des orages et des vents violents sont attendus, ce samedi, à Mayotte.
Le système dépressionnaire, nommé Chido, est à 1.000 kilomètres de Mayotte, ce jeudi matin. Il devrait atteindre le nord Madagascar, vendredi, et pourrait passer « à proximité immédiate » de l’île aux parfums, ce week-end, selon les dernières prévisions de Météo-France. En réaction, la préfecture de Mayotte a déclenché ce mercredi, à 15 h, une pré-alerte cyclonique.
Chido n’a pas fini d’inquiéter. C’est le nom donné au système dépressionnaire qui s’approche actuellement de Madagascar et qui pourrait transiter à proximité de Mayotte. « On parle de système dépressionnaire, mais c’est le jargon météo de l’océan Indien. Un cyclone se génère à partir d’une dépression sur une eau très chaude, qui finit par faire un système tourbillonnant », vulgarise Floriane Ben Hassen, responsable du centre météorologique Météo-France Mayotte. Ce jeudi 12 décembre, Chido devrait traverser le Canal du Mozambique au stade de cyclone tropical, c’est-à-dire qu’« il a des vents moyens compris entre 118 kilomètres par heure à 170 km/ par heure ». Mais s’il se déplace actuellement à 19 kilomètres par heure, sa vitesse reste variable tout comme sa trajectoire. Toujours selon le bulletin météorologique de ce jeudi matin, il est à 1.050 km des côtes mahoraises. « Il n’y a pas de certitude que Chido passe sur Mayotte », explique la responsable du centre de Météo-France. « Ce que l’on sait, c’est qu’il se déplace vers l’ouest suivant une trajectoire zonale. » Il est passé sur l’île d’Agaléga avec des rafales de vents estimés à près de 250km/h. « Il va se diriger vers la pointe nord de Madagascar, vendredi », clarifie la spécialiste.
Une arrivée dans la journée de samedi
Et les risques qu’il pourrait provoquer sont aussi difficilement prévisibles. Car tout dépend de son passage à Madagascar. « En fonction de s’il passe dans les terres ou plus au nord, ça va jouer sur son intensité et sur son arrivée dans le Canal du Mozambique et donc à proximité de Mayotte. Le système est compact, les rafales de vent sont situées à 50 kilomètres du centre du cyclone, et il circule relativement vite. La position qu’il va avoir par rapport à notre département va jouer sur les impacts. » Ils peuvent aller d’une houle plus ou moins modérée à de la pluie, des orages et des vents violents. Ils, quel que soit leur intensité, seront rassemblés autour de la journée de samedi. Une chose est sûre pour la spécialiste, « c’est sur cette période qu’il faut que chacun soit vigilant, prudent, et se prépare à ces impacts ».
La préfecture de Mayotte a donc déclenché, ce mercredi, à 15 h, la pré-alerte cyclonique. Elle enjoint à prendre les précautions nécessaires et de suivre l’évolution de la situation à travers la radio et le site officiel de Météo France (meteofrance.yt/fr/cyclone). Selon le prévisions de Météo-France de ce jeudi matin, « le système devrait passer à proximité immédiate de l’île et une dégradation des conditions météorologiques est attendue à partir de samedi en matinée avec des vents forts, des fortes pluies et des submersions marines possibles. L’ampleur de la dégradation dépendra beaucoup de la distance de passage du système ».
Des mesures de précaution
Des mesures de précaution et de prudence sont mises en œuvre en lien avec les services de l’État, les collectivités et les acteurs de la sécurité civile. Pour la population, il convient de suivre les mesures suivantes : reporter les sorties extérieures sur le rivage, le lagon et dans les hauteurs à compter de la nuit du vendredi 13 au samedi 14 et jusqu’au dimanche 15 décembre, s’assurer de la disponibilité d’une réserve d’eau, de nourriture et d’un kit de secours, rentrer à l’intérieur ou fixer les obstacles et objets susceptibles de constituer des dangers ou des projectiles en cas de fortes rafales de vent et faciliter l’évacuation de l’eau, notamment en nettoyant les gouttières et les caniveaux.
La préfecture fera un nouveau point de la situation ce jeudi à destination de la population. Il sera disponible sur les réseaux sociaux.
Une vingtaine d’anciens résidents du quartier informel ont été relogés en contrebas du bidonville, à Massimoni, dans de nouveaux logements modulaires.
L’opération de décasage du quartier informel de Mavadzani, à Majicavo-Koropa, dans la commune de Koungou, a commencé le lundi 2 décembre. Une semaine et demie après, plus une case ne tient debout. Reportage.
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En contrebas de l’ancien quartier informel, les personnes sont moins nombreuses à se rassembler qu’il y a deux semaines.
On peut voir les traces des pelleteuses dans la terre sur laquelle se trouvaient encore des cases, il y a dix jours.
Le vide a remplacé ce qui était encore une ruelle de tôles bruyante, il y a deux semaines. Les maisons de fortunes ont laissé place à de la terre tassée, dans laquelle on devine les débris de la vie quotidienne de celles et ceux qui y demeuraient. Les bulldozers, dont on perçoit encore les empreintes ce mercredi, sont venus à bout des 468 cases informelles de Mavadzani, cible de l’opération de décasage lancée le 2 décembre à Majicavo-Koropa, dans la commune de Koungou. Si ce jour-là, le ballet des pelleteuses rythmé par le bruit de la ferraille était soigneusement encadré par les gendarmes, les forces de l’ordre ont déserté le site une semaine et demie après, comme tout le reste. « On a vu les derniers camions avant-hier », nous lance un homme, sur les hauteurs du bidonville désossé, en train de ramener du fourrage qu’il vient de ramasser pour les animaux. La préfecture confirme que toutes les cases numérotées ont été détruites : « On est désormais sur la remise en état du site ».
En contrebas, à Massimoni, aux abords des cases modulaires blanches où ont été relogés une partie des habitants, c’est le calme aussi. Seuls quelques riverains viennent laver leur linge et faire leur toilette devant la résidence. Séparé par la grille de l’enceinte, un groupe de femmes discute. L’une d’elles, Asma, habite depuis le début des démolitions dans un des studios inaugurés en octobre dernier avec sa sœur. « C’est un peu petit, mais ça va, on est bien ici », décrit celle qui vivait dans le quartier informel depuis 2015. Peu loquace, elle nous rattrape néanmoins pour nous indiquer que la chaleur dans les logements est difficilement supportable. « On n’a pas de climatisation ou de ventilateur. La nuit, on doit ouvrir les fenêtres, mais du coup il y a beaucoup de moustiques. » En échange d’un petit loyer, entre 50 et 150 euros, une vingtaine de personnes ont été relogés ici, comme Asma, pour une période d’au moins dix-huit mois. Sur les 156 familles auxquelles une proposition d’hébergement a été faite par les services de l’État, 52 ont été relogées à ce jour.
« Je veux rester à Majicavo »
Kalix, que nous avions rencontré peu avant le début de l’opération, a perdu sa maison, tout comme sa mère, qui vivait dans celle attenante. Cette dernière a été relogée à Massimoni. Mais lui, sa femme et leur bébé n’ont pas eu de place dans la résidence. « On m’a proposé un hébergement à Handréma (N.D.L.R. commune de Bandraboua). Mais je ne pouvais pas y amener toutes mes affaires, et je veux rester à Majicavo pour les formations », explique celui qui nous confiait rêver de devenir graphiste. Alors, il reste vivre dans le nouveau logement de sa mère avec sa famille et son bébé, tandis que sa femme est hébergée par une cousine à Kawéni, à Mamoudzou. « Je me sens bizarre. C’est dur de voir mon fils triste sans sa maman », dit-il, regrettant que son foyer doive vivre séparé pour le moment.
Certains anciens résidents de Mavadzani ont accepté de partir vers d’autres villages. « Ma voisine est partie à Tsingoni, et j’en connais un qui est allé à Dzoumogné », liste Asma, qui nous confie aussi que certains n’ont pas accepté la proposition de relogement faite par la préfecture, sans pour autant savoir où ils sont partis. Kalix, lui, a des anciens voisins partis pour M’tsamboro : « ils ne sont pas très bien, car c’est loin d’ici. Mais ils n’ont pas le choix ».
Avec un bilan satisfaisant, les organisateurs comptent réitérer l’opération « Mon île propre ». De gauche à droite, Abdoul Kamardine, le conseiller départemental du canton de M’tsamboro,
Quelques jours après la fin de l’opération « Mon île propre », Département de Mayotte et Sidevam comptabilisent 25.000 tonnes de déchets en trois jours. Ils annoncent vouloir réitérer celle-ci, mais peut-être dans un format différent.
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La première opération « Mon île propre » a été lancée, le jeudi 5 décembre, aux quatre coins de Mayotte, comme ici à Mamoudzou.
Abdallah Boina, de la municipalité de Mamoudzou, rappelle que les participants nécessitent d’être ravitaillés en eau, surtout à cette période de l’année.
25.000 tonnes de déchets
C’est le volume de déchets (provisoire car la collecte n’est pas finie) qui a été ramassé du 5 au 7 décembre, au cours de la première opération « Mon île propre » initiée par le conseil départemental de Mayotte et le Sidevam (Syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte). Un bilan a été réalisé, ce mercredi matin, au siège du conseil départemental de Mayotte. Celui-ci est positif, selon les organisateurs qui ont tenu à remercier toutes les collectivités mahoraises qui ont participé, le rectorat de Mayotte qui a mobilisé ses établissements (183 écoles, ainsi que 1.700 collégiens et lycéens), la cinquantaine de partenaires et les 185 associations. « C’est un bel exemple de ce que nous pouvons accomplir quand on travaille ensemble », note Abdoul Kamardine, le conseiller départemental du canton de M’tsamboro. A ses côtés, Houssamoudine Abdallah, le président du Sidevam comptabilise entre « 35.000 et 40.000 participants ».
Pérennisation
C’est le mot employé par la plupart de personnes présentes, ce mercredi matin. « Il n’y a aucune raison qu’elle ne se poursuivre pas dans les années à venir », affirme d’entrée de jeu l’élu de M’tsamboro, qui ne veut pas que « ça s’arrête au 5, 6 et 7 décembre ». Pour rappel, l’opération coûte 1,2 million d’euros au Département et 800.000 euros au syndicat en charge des déchets.
Quelques pistes étaient déjà lancées, comme scinder cette opération en plusieurs actions. Le président du Sidevam propose, par exemple, un ramassage en deux parties, « avant et après la saison des pluies ». D’autres voyaient plutôt des opérations par secteur géographique pour que le syndicat intercommunal (qui n’a pas fini de ramasser le résultat de la collecte) puisse concentrer davantage ses efforts. Bouchourani Colo, conseiller communautaire et élu de Bandrélé, proposait également d’organiser des ramassages sous forme de concours pour stimuler les villages ou communes.
Communication
Les collectivités ont été parmi les actives au cours de l’opération avec une latitude défendue par les organisateurs. « A M’tsamboro, les ramassages étaient plutôt sur les plages », donne en exemple Abdoul Kamardine. Ce matin-là, les intervenants ont demandé une meilleure communication en amont. Archadi Abassi, président de la communauté de communes de Petite-Terre, admet que son intercommunalité s’est concentrée sur la journée de samedi, faute de temps. D’autres problématiques sur les sandwichs donnés aux enfants ou la distribution de t-shirts ou d’eau ont été soulevées, le Département s’engageant à les prendre en compte pour la prochaine fois.
Tri
C’est l’une des problématiques du ramassage sur les plages ou aux abords des rivières, on peut y trouver tout et n’importe quoi. Interrogé sur le fait que le tri peut être compliqué sur ce type de collecte, Houssamoudine Abdallah assure qu’il a été pris en compte. « Il y avait des sacs-poubelles blancs et noirs. On a travaillé aussi sur des points de collecte avec les partenaires. On avait des bennes pour les encombrants, les D3E (N.D.L.R. déchets d’équipements électriques et électroniques), les déchets ménagers, les batteries », liste-il.
Parmi les types de déchets les plus imposants, il indique que 400 carcasses de véhicules ont été ramassées pendant ces trois jours. « C’est énorme ! », affirme le maire de Sada, qui espère que l’opération a joué son rôle dans la sensibilisation. « Mayotte doit être propre parce que les outils sont là », défend le représentant du Sidevam.
Une centaine d’étudiants ont rencontré Djoumoi Ramia, président de l’ordre des experts-comptables de Mayotte.
Le 11 décembre, Djoumoi Ramia, président de l’ordre des experts-comptables de Mayotte, a présenté son métier à des étudiants en BTS Comptabilité et Gestion au lycée Tani Malangui, à Chirongui. Il a souligné l’importance de cette profession pour le développement local et ses opportunités, malgré un parcours exigeant de huit ans d’études.
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Zoulayhati Mnadhufou, 19 ans, originaire de Combani, songe à présent à poursuivre ses études en comptabilité financière.
Le recteur de l’académie de Mayotte, Jacques Mikulovic, a encouragé les étudiants à persévérer dans cette voie, soulignant son impact positif sur les entreprises et Mayotte.
« Il y a peut-être parmi vous les futurs experts-comptables de Mayotte« , a affirmé Djoumoi Ramia, président de l’ordre des experts-comptables de Mayotte. Ce mercredi 11 décembre, dans la salle polyvalente Raymond Ultra du lycée professionnel Tani Malangui, à Chirongui, une cinquantaine d’élèves des classes de première et de deuxième année de Brevet de Technicien Supérieur en Comptabilité et Gestion (BTS CG) a rencontré l’expert-comptable mahorais. Son métier est encore assez rare à Mayotte. « Nous sommes une vingtaine d’inscrits, seuls trois sont natifs de l’île : deux hommes et une femme. Cela montre qu’il reste beaucoup de place. Il faut que les jeunes s’intéressent à notre profession« , souligne le président de l’ordre.
Un métier Bac +8
Durant sa présentation, Djoumoi Ramia a expliqué les contours de son métier. Il consiste à accompagner et à soutenir les dirigeants d’organisations dans leurs démarches administratives, que ce soit dans les domaines juridique, fiscal, ou encore des ressources humaines. « Vous êtes un peu les médecins généralistes de l’entreprise« , a-t-il ironisé.
En perpétuelle évolution et intégrant désormais l’intelligence artificielle, le métier d’expert-comptable est toujours sanctionné par le Diplôme d’Expertise Comptable (DEC), atteignable après huit années d’études. « Le chemin est assez long pour devenir expert-comptable, mais le jeu en vaut la chandelle, à condition d’éviter les pièges« , a-t-il déclaré. Ses propos sont appuyés par une grille de salaire atteignant jusqu’à 100.000 euros affichée par le projecteur de la salle de conférence.
Un métier au service du développement de Mayotte
Écharpe rouge autour du cou, les étudiants des BTS Comptabilité et Gestion Financière écoutent attentivement. C’est alors que le recteur de l’académie de Mayotte, Jacques Mikulovic, décide de faire son apparition : « Le métier d’expert-comptable est très, très important. Je pense que vous avez fait le bon choix. Aider les entreprises à se développer, c’est aider Mayotte« , a-t-il martelé. « Pour gravir un sommet, on ne peut pas emprunter que des chemins plats. Il faut toujours poursuivre ses efforts« , a argumenté le recteur.
Ses paroles ont été entendues par Zoulayhati Mnadhufou, 19 ans, originaire de Combani et en première année de BTS CG. Elle confie : « Cela m’a motivée. Au départ, je voulais juste faire mon BTS. Je ne voulais pas aller plus loin, mais après cette conférence, j’ai envie de m’améliorer encore et de réfléchir à une licence. » C’est aussi le cas de Mohamed Halidi, élève de première année : « C’était une belle journée. Ça m’a motivé à poursuivre davantage mes études. On se dit que si d’autres ont pu le faire, qu’est-ce qui nous en empêche ?” Le début d’un long cheminement.
Au tribunal correctionnel de Mamoudzou, mercredi 11 décembre, trois jeunes devaient comparaître pour pas moins de dix chefs d’accusation. Entre autres : vol aggravé, violence avec menace d’une arme, dégradation de bien, violence sur plusieurs militaires. Des faits, qui ont été commis dans la nuit du 23 novembre dernier à Pamandzi. S’ils sont tous les trois jugés pour les mêmes faits, il ne leur est pas autorisé d’avoir le même avocat. Faute de trois professionnels commis d’office, l’affaire a été renvoyée au 17 janvier prochain.
Le samedi 21 décembre, la Ville de Koungou organise l’action “Dimanche plage en Famille à Koungou”, sur la plage de Trévani, de 8h à 17h. Gratuit et ouvert à tous, cet événement propose un programme varié : remise en forme, yoga, randonnée, course d’orientation, aquagym, paddle, kayak, natation, palmes masque tuba, trampoline, tressage… Le tout dans le but de rassembler la population autour du sport et du bien-être.
Dans le cadre de l’adressage, la Ville de Mamoudzou organise deux réunions publiques dans le but d’informer la population sur les changements de noms de rues et numéros d’habitations. Une première aura lieu ce vendredi 13 décembre, à la Maison des jeunes et de la culture (MJC) de Mamoudzou, à 16h. La seconde se déroulera à l’ombrière du parc SPPM le vendredi 20 décembre, à 16h. La Ville souligne l’importance de bien prendre en compte le nouvel adressage, notamment auprès des fournisseurs et des instances publiques. Ce nouvel adressage harmonisé a pour but de faciliter la délivrance du courrier, faciliter l’accès aux services d’urgence et aux usagers de mieux se repérer.
Dans le cadre du renouvellement des membres de la chambre de l’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture de Mayotte, la préfecture invite celles et ceux qui voudraient déposer une candidature à le faire avant le lundi 16 décembre à 12h. Les listes candidates doivent être déposées à la préfecture au bureau des élections par un mandataire. Ce mandataire doit être muni de sa propre pièce d’identité et d’une procuration écrite signée de chaque candidat figurant sur la liste, accompagnée d’une photocopie d’une pièce d’identité de l’ensemble des candidats, ainsi que d’un exemplaire papier de la profession de foi et du bulletin de vote. Les formulaires de candidatures et la liste récapitulative des documents à fournir sont disponibles sur le site internet de la direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF) et de la Préfecture. Le bureau des élections est encore ouvert ce jeudi 12 décembre de 8h à 15h, le vendredi 13 décembre de 8h à 12h et le lundi 16 décembre de 8h à 12h.
Un nouveau groupe de musique mahorais, Msselani, s’est créé afin de mettre en avant les traditions et l’art mahorais tout en l’inscrivant dans la modernité. Avec son premier titre, Namou Himé, réalisé en collaboration avec Nasda, célèbre producteur de l’artiste international tanzanien Mbosso, le groupe allie traditions musicales mahoraises et ouverture internationale. Cette chanson sera disponible dès le 14 décembre sur l’ensemble des plateformes de streaming.
La préfecture de Mayotte a déclenché ce mercredi à 15 h la pré-alerte cyclonique pour le passage du cyclone tropical Chido. Il pourrait atteindre Mayotte dans la nuit de vendredi à samedi.
La préfecture de Mayotte a déclenché la pré-alerte cyclonique à 15 h. Une décision prise alors que Météo France Océan Indien surveille un système dépressionnaire baptisé Chido qui était situé à 9 h locale ce mercredi matin à 1.460 km à l’est-nord-est de Mayotte.
Au cours des prochaines 24 heures, le cyclone tropical Chido pourrait « continuer à s’intensifier jusqu’au stade de cyclone tropical intense avant de s’affaiblir lentement par la suite », précise la préfecture.
Selon les prévisions actuelles, Chido devrait atteindre la pointe nord de Madagascar le vendredi 13 décembre puis se diriger vers le sud-ouest avant de transiter à proximité de Mayotte samedi 14 décembre. Sur ce scénario, « une dégradation significative des conditions météorologiques (pluies importantes, fortes rafales de vent, houle et risque de submersion) est probable à compter de la nuit de vendredi à samedi et la journée de samedi », annonce la préfecture qui souhaite également se préparer à toute éventualité. « Le scénario plus défavorable d’un passage de Chido au plus près de Mayotte n’est pas exclu», indique les services de l’Etat qui enjoignent donc la population à prendre les précautions nécessaires et de suivre l’évolution de la situation à travers la radio et le site officiel de Météo France : https://meteofrance.yt/fr/cyclone .
Des mesures de précaution
Des mesures de précaution et de prudence sont mises en œuvre en lien avec les services de l’Etat, les collectivités et les acteurs de la sécurité civile. Pour la population , il convient de suivre les mesure suivantes : reporter les sorties extérieures sur le rivage, le lagon et dans les hauteurs à compter de la nuit du vendredi 13 au samedi 14 et jusqu’au dimanche 15 décembre, s’assurer de la disponibilité d’une réserve d’eau, de nourriture et d’un kit de secours, rentrer à l’intérieur ou fixer les obstacles et objets susceptibles de constituer des dangers ou des projectiles en cas de fortes rafales de vent et faciliter l’évacuation de l’eau, notamment en nettoyant les gouttières et les caniveaux.
La préfecture fera un nouveau point de la situation ce jeudi à destination de la population. Il sera disponible sur les réseaux sociaux.
Mohamed Zoubert a été nommé président de Mlezi Maore. Il succède à Fahoullia Mohamadi, qui a décidé de prendre en juin ses distances avec la structure mahoraise du groupe SOS.
Actuellement directeur du cabinet au centre hospitalier de Mayotte (CHM), Mohamed Zoubert a été officiellement nommé nouveau président de Mlezi Maore, annonce l’association dans un communiqué daté de ce mercredi. L’intronisation intervient après la démission surprise de Fahoullia Mohamadi en juin dernier, qui occupait cette fonction depuis juillet 2023. Elle reprochait à la direction de ne pas être associée suffisamment au fonctionnement de cette structure qui œuvre dans les domaines du social et de la santé via une multitude des services. Avant elle,Hanima « Roukia » Ibrahima avait assuré la présidence, succédant à Thani Mohamed Soilihi en 2017.
Le timing de cette nomination de Mohamed Zoubert correspond avec la visite à Mayotte de Jean-Marc Borello, président et fondateur du Groupe SOS, auquel appartient Mlezi Maore. « Cette nomination marque une nouvelle étape dans l’engagement de Mlezi Maore pour les Mahorais. Avec Mohamed Zoubert, l’association renforcera sa capacité à répondre aux défis et à déployer des solutions durables pour le territoire », souligne le président du Groupe SOS.
« Prendre soin de Mayotte en travaillant ensemble dans un esprit de coopération et d’entraide, et répondant aux besoins des individus ou des communautés en difficulté, tout en favorisant le lien social », a ajouté le nouveau président de Mlezi lors de son discours auprès des salariés de l’association.
Toute la flottille de kwassa-kwassa utilisée actuellement par les pêcheurs est à remplacer par de nouvelles embarcations d'ici le 31 décembre 2025.
Naufragé depuis plusieurs décennies, le secteur de la pêche à Mayotte n’est pas assuré d’un avenir radieux et serein. A un an de la fin du moratoire accordé aux pêcheurs locaux pour devenir des professionnels répondant aux standards européens, la métamorphose souhaitée par les autorités n’est pas encore au rendez-vous. La pêche est plutôt maigre pour atteindre le chiffre magique et arbitraire de 100 pêcheurs mahorais normés aux standards européens (voir encadré). Pas sûr qu’une nouvelle grogne dans ce secteur réussisse à faire bouger les lignes durant 2025.
Tantôt pêcheurs, tantôt marchands, les revendeurs de poissons fixent le prix du kilo à leur guise malgré une prime d’équilibre qui leur est versée par les pouvoirs publics
S’il y en a une bizarrerie qui tient le haut du pavé à Mayotte par les temps qui courent, c’est bien celui du secteur de la pêche (après le destin funeste de l’aquaculture marine il y a quelques années) qui vacille entre le rêve d’une exploitation hauturière, jugée plus rentable et plus rapide, et la pêche côtière qui n’intéresse quasiment plus personne, tant les charges à assumer sont à présents importantes. Depuis 2023, la question récurrente porte sur comment transformer des pêcheurs traditionnels locaux en entrepreneurs vertueux capable de répondre à une demande sans cesse croissante en raison de la démographique exponentielle sur l’île. La situation de la pêche à Mayotte est illustratrice du paradoxe dans lequel les institutions locales ont le chic de se fourvoyer, sans craindre d’être mal perçues par des consommateurs médusés.
En effet, le département est le seul territoire ultramarin de l’Union européenne où le poisson est une denrée rare dans l’assiette du citoyen lambda, le seul produit de grande consommation où l’augmentation du prix au kilogramme se fait selon le bon vouloir des pêcheurs et ne repose sur aucun critère technique (dans la composition classique des prix) alors même qu’il bénéficie d’une prime compensatoire sensée atténuer le portefeuille du citoyen. « Sans qu’aucun élément ne le justifie, hausse de carburant, augmentation du Smic, condition météorologique particulière, le poisson est devenu comme l’or sur le marché mondial, son prix grimpe sans cesse sans distinction de qualité ni de race. Ce qui fait le bonheur des restaurateurs ne l’est pas forcément pour la ménagère mahoraise que la grande distribution contraint à consommer du poisson surgelé d’Alaska et de Scandinavie. Quelle époque, mes aïeux ! », commente avec une pointe d’humour Rachid Abdallah, fils et petit-fils de pêcheur dans la commune de Bandrélé dans le sud de l’île.
Des nouvelles règles
« Ce qui est affligeant dans cette affaire, c’est que l’ensemble des protagonistes engagés dans ce dossier pêche, autorités diverses et variés, artisans pêcheurs, syndicat et chambre consulaire, ne se rendent pas compte du ridicule dont ils se couvrent aux yeux des consommateurs locaux. Nous avons compris depuis un bon moment que ce gâteau-là est trop juteux et que la tentation de le refiler à de gros poissons venus d’ailleurs est trop forte » balance Kamardine Abdallah Abdourahamane, attablé à la terrasse du Monaco, au Four-à-chaux, à Labattoir. De là, il observe le ballet des scooters, depuis les quartiers proches, ravitaillant en poisson congelé les glacières et étals alignés sous des parasols le long de l’ancien beaching de Colas (créer au moment de la prolongation de la piste aéroportuaire de Pamandzi pour alimenter le chantier en matériaux importés de Grande-Terre). Marché au poisson à ciel ouvert, c’est aussi le haut lieu de la contestation contre les mesures de contrôle que les services de l’État tentent d’imposer vaille que vaille à la profession. « Vous allez voir l’hypocrisie du système, on va encore nous ressortir le coup du manque d’ingénierie pour pêcher le poisson de nos eaux et justifier l’arrivée en masse de pêcheurs bretons ou du Finistère », assène Kadhafi, un restaurateur du coin.
Qu’en est-il exactement de cette professionnalisation annoncée depuis trois ans de la pêche mahoraise ? Du côté du conseil départemental, les services en charge du dossier admettent que la cadence est loin d’être satisfaisante (voir encadré), malgré les efforts déployés vers la profession. Selon Ali Robert, de la direction des ressources terrestres et maritimes, « l’incompréhension domine. Discussions, consultations et concertations entre les différentes parties en présence avaient abouti sur un compromis d’un total de cent pêcheurs professionnels à Mayotte en fin 2025 ». En contrepartie de cette reconnaissance, il faut respecter les nouvelles normes imposées par l’administration de tutelle, à savoir disposer d’un bateau et d’un équipage diplômé sachant que le capitaine doit impérativement être de nationalité française et disposer d’un certificat d’aptitude au commandement d’un petit navire (CACP). Cet équipage peut varier d’une à trois personnes, la moyenne étant de deux individus. A défaut, il est permis de devenir « armateur de bateau de pêche », sous réserve de pouvoir joindre à sa demande de subvention une promesse d’embauche à un jeune diplômé.
Une enveloppe de 30.000 euros
« Curieusement, à ce jour, seules trois femmes pêcheurs ont entamé une telle démarche auprès des services du Département », note Ali Robert. Pour éviter les suspicions et les accusations de collusion d’intérêts avec les vendeurs de bateau, une liberté est laissée aux pêcheurs de choisir le type d’embarcation dont ils ont besoin sans restriction de pays d’origine (Europe, Madagascar, Maurice ou autres). Trois types d’embarcations sont possibles selon des distances de pêche autorisées au-delà de la barrière de corail. Il est même possible d’acquérir un bateau de neuf à douze mètres, pour qui dispose d’un diplôme de « capitaine 200 » et autres pêches. Ce qu’il importe de retenir dans cette démarche de professionnalisation de la pêche à Mayotte, c’est que les pouvoirs publics acceptent de mettre la main à la poche pour aider à l’acquisition de bateaux de pêche à travers une enveloppe de 30.000 euros. Il s’agit d’une mesure exceptionnelle visant à pallier le manque de capitaux de la part des pêcheurs locaux.
Pour percevoir cette subvention versée en deux parties, le pêcheur remplissant les critères d’éligibilité doit être en mesure de présenter une commande ferme de bateau, à ce moment-là, 80 % des 30.000 euros lui sont versés, les 20 % restants le seront sur présentation de service fait. A retenir que le pêcheur devra impérativement prendre attache auprès des services des Affaires maritimes (AffMar) avant toute commande de bateau, ces dernières étant chargées d’homologuer lesdites embarcations. Sur la base de cette enveloppe standard de 30.000 euros, une participation de 4.000 euros est demandée au pêcheur professionnel, lequel peut investir jusqu’à 70.000 euros s’il le souhaite dès l’instant qu’il est en situation d’apporter une quote-part de 47% de la valeur du navire qu’il souhaite acquérir.
La situation actuelle interroge fortement quant à l’avenir de la pêche à Mayotte, dès lors qu’un centre de formation maritime existe à Dzaoudzi et qu’il en sort une promotion chaque année, et qu’un lycée des métiers de la mer est appelé à sortir de terre aux Badamiers dans un avenir proche. Dès lors, la limitation à 100 pêcheurs ne représente-elle pour le développement de la filière. Sur les quais, on fait état à ce jour de 120 bateaux déjà homologués par les autorités compétentes, mais qui ne disposeraient pas d’un équipage français.
22 dossiers validés en 2024
Le comité régional de programmation de la pêche (instance composée des services des Affaires maritimes, du département de Mayotte, de la Capam et du syndicat des pêcheurs de Mayotte) était appelé à se prononcer sur 36 demandes de subvention pour l’achat de bateaux de pêche, le 26 novembre. A l’issue de ses travaux, il a émis un avis favorable pour 22 dossiers, en a ajourné neuf et déclaré cinq inéligibles, ses porteurs ne disposant pas de la nationalité française. A ses 22 dossiers validés, il convient d’en rajouter onze au titre de 2023, soit un total de 33 dossiers validés à ce jour contre les 100 souhaités. Et le temps presse, le comité a fixé au 31 décembre 2025, la date butoir de dépôt de demande d’aides à l’achat de bateaux de pêche à Mayotte.
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L’inauguration a eu lieu dans les locaux de l’Institut médico-professionnel (IMPro) à Doujani, dans la commune de Mamoudzou.
L’Institut médico-professionnel (IMPro), qui accueille des jeunes depuis août, a été inauguré mardi 10 décembre en présence de plusieurs officiels, à Doujani. S’il prend en charge douze jeunes, le chemin est encore long pour permettre l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap mental.
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Les jeunes du pôle entretien expliquent à Hugues Makengo, le directeur général de l’association Mlezi Maore, le déroulé de leur semaine.
Les jeunes ont eux-mêmes choisi leurs pôles d’affectation.
Avec des grands sourires et des « bonjour » chantants, les jeunes de l’Institut médico-professionnel (IMPro) accueillent chaleureusement ceux venus assister à l’inauguration de l’établissement. Ils sont douze porteurs de handicap mental à être pris en charge, depuis le mois d’août, par la structure de l’association Mlezi Maore, dans le quartier de Doujani, à M’tsapéré dans la commune de Mamoudzou. Et, ce mardi 10 décembre, l’inauguration a fait se déplacer le recteur de l’académie de Mayotte, Jacques Mikulovic, l’adjointe au maire en charge des politiques sociales et du handicap, Zoulfati Madi, le directeur général de l’association, Hugues Makengo, le président du Groupe SOS (dont elle dépend), Jean-Marc Borello, et Sergio Albarello, le directeur général de l’Agence Régionale de Santé (ARS) de Mayotte, qui finance l’IMPro. Car c’est un événement dans l’univers de la prise en charge des personnes porteuses de handicap : il s’agit du premier IMPro de l’île. Si les jeunes sont très fiers de présenter leur quotidien, tous ceux présents se félicitent de l’ouverture de l’établissement. L’occasion pour les représentants et officiels de (re)découvrir le fonctionnement de la structure, divisée en trois pôles : pôle entretien, géré par Hermine Le Corff, le pôle cuisine encadré par Ludovic Boilet et le pôle jardinage avec Justin Plaideau. Le but, favoriser l’insertion professionnelle de ces jeunes, porteurs d’une déficience intellectuelle moyenne à sévère.
« Ça ne peut pas être suffisant »
Lors de la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées mi-novembre, l’institut avait déjà ouvert ses portes aux curieux. Il compte toujours 100 % de taux d’occupation, mais aussi de présence. Au compteur, déjà quatre stages pour ce semestre et deux à venir pour 2025. Si ses bénéficiaires apprennent des compétences purement techniques, comme passer le balai ou confectionner des gâteaux, « ce n’est pas que de la technicité », tient à souligner Barbara Denjean, à la tête du pôle Handicap de Mlezi. « Il faut travailler la transversalité pour qu’ils puissent être dans n’importe quel environnement et se comporter comme tout travailleur. « J’arrive à l’heure, je remplis mes engagements. Je suis capable d’être dans l’échange, je déjeune le midi et je nettoie ma table ». » Une opportunité pour ces douze jeunes qui, pour la plupart, viennent d’instituts médico-éducatif (IME). « C’est vraiment une innovation sur le territoire », se félicite Hugues Makengo. Oui, mais « ça ne peut pas être suffisant […] les besoins sont dix fois supérieurs, si ce n’est plus », déplore le directeur général de l’association. Il se veut tout de même optimiste, et estime « qu’une fois que tous les acteurs publics se mettront d’accord sur la question du handicap, plus globalement, pour nous autres, opérateurs, ça sera plus simple ». Une vision que partage Sergio Albarello, « on construit. Il y a beaucoup de choses à mettre en place, c’est une première pierre. Un effort collectif doit être porté. C’est aussi à travers les entreprises que le projet va vivre. Demain, elles vont proposer de plus en plus de temps de stages et en proposant de plus en plus de stages, nous allons pouvoir prendre de plus en plus d’enfants et de jeunes adultes ». Mais pour ce faire, le volet sensibilisation est primordial, « c’est aussi à travers ces stages que les regards vont changer ».
« Mais on n’en est pas encore là, on démarre », précise la chargée du pôle handicap de l’association. Néanmoins, des perspectives d’évolution se dessinent. Le Cap emploi, un réseau de spécialistes de la relation handicap-emploi, devrait arriver à France-Travail Mayotte au premier trimestre 2025. De même, l’ARS a voté son budget ce matin « avec la trajectoire qui avait été prévue initialement », annonce Sergio Albarello. Un appel à projet a été émis par l’agence pour la construction d’établissements et services d’accompagnement par le travail (ESAT), qui permet à une personne handicapée de travailler dans un milieu fermé.
Les ripisylves de la rivière de Bouyouni vont être restaurées par la Communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte (CAGNM).
Face à la perte de la biodiversité aux abords de la rivière Bouyouni et à la dégradation de la qualité de l’eau, la communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte (CAGNM) a lancé un projet de restauration du cours d’eau ce mardi.
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La rivière sera restaurée sur un kilomètre, du pont jusqu’au point de captage.
Fayda Youssouf, directrice du cycle de l’eau à la CAGNM, a présenté le projet lors de son lancement ce mardi.
Jean-Michel Zammite, directeur des outremers au sein de l’Office français de la biodiversité (OFB), était présent pour le lancement du projet à la CAGNM.
Le projet est financé à 95% par le programme européen Bestlife2030.
Ce mardi, le projet de restauration de la rivière Bouyouni, dans la commune de Bandraboua, a été officiellement lancé par la communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte (CAGNM) dans ses locaux, avant une visite du site. Ce corridor écologique, qui permet naturellement aux espèces de plantes et d’animaux de se déplacer et de se reproduire, est actuellement dégradé, de par la pollution ou encore par la présence d’espèces exotiques envahissantes (EEE). “Cela entraîne une perte de la biodiversité et nuit à la qualité de l’eau”, explique Fayda Youssouf, directrice du cycle de l’eau à la CAGNM. Un enjeu d’autant plus grand qu’il y a un point de captage et une usine de potabilisation dans le village. Sur plus d’un kilomètre, du pont jusqu’au niveau de ce point de captage, l’intercommunalité va travailler à restaurer les ripisylves (ensemble des formations boisées sur les rives d’un cours d’eau) pendant 30 mois, avec l’aide de partenaires comme la Ville de Bandraboua, le Département, les porteurs du programme Leselam (Lutte contre l’érosion des sols et l’envasement du lagon à Mayotte) ou encore les associations locales.
Dès maintenant et jusqu’au début de l’année 2025, la première étape consiste à récolter les semences de neufs plantes indigènes directement sur le site, pour préserver leur origine génétique et s’assurer de leur adaptation au terrain. Les graines récoltées seront ensuite cultivées dans des pépinières dans l’objectif de produire 2.500 plants. Les années 2026 et 2027 marqueront la phase de plantation. “En parallèle, nous allons également faire de l’arrachage d’espèces exotiques envahissantes”, ajoute Fayda Youssouf en désignant plusieurs buissons aux abords de la rivière. Tout le long du projet, un travail de communication sera effectué, pour impliquer la population et la sensibiliser à la nécessité de restaurer le cours d’eau.
Lauréat du programme Bestlife2030
Lauréat de l’appel à projets du programme européen Bestlife2030, dédié à la restauration des écosystèmes naturels dans les Outre-mers européens, le chantier est financé à 95% par ce dispositif porté par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), sur les 91.287 euros qu’il va coûter. L’Office français de la biodiversité (OFB), qui subventionne l’UICN pour ce programme, va également accompagner la CAGNM en termes de méthodes et de conseils. “C’est bien que les collectivités se saisissent de ce type de projets habituellement portés par les associations. Cela va permettre de mettre en valeur la rivière de Bouyouni”, déclare Jean-Michel Zammite, directeur des Outremers au sein de l’OFB.
“On espère que ce premier projet pourra se faire sur d’autres rivières, comme celles de Dzoumogné, de Longoni ou encore de Koungou”, avance Fayda Youssouf. Le directeur général des services de la Ville de Bandraboua alerte néanmoins sur la nécessité de prendre en compte les problématiques urbaines. “On a des maisons construites sur les bords de la rivière qui sont à un mètre de tomber dans les ravines à cause de l’érosion, il va falloir plus de travaux que de replanter des végétaux”, annonce Soibirdine Hachime, présent pour le lancement.
« Concernant Mayotte, il est encore trop tôt pour estimer l’éventuelle influence que pourrait avoir ce système en cours de week-end, du fait de l’incertitude sur la prévision de trajectoire qui est de l’ordre de 300 kilomètres à ces échéances », prévient Météo-France, dans son bulletin de 15h, ce mardi. La tempête tropicale « Chido » traverse actuellement l’océan Indien en se déplaçant vers l’ouest et devrait passer, dès mercredi, au stade de cyclone. Il devrait entraîner des vents forts et une mer dangereuse dans l’archipel d’Agaléga, puis sur la pointe nord de Madagascar dans les jours à venir. Son intensité pourrait ensuite baisser quand « Chido » traversera le Canal du Mozambique en passant au sud de Mayotte, ce samedi.
L’élection de Miss Salouva Mayotte se tiendra au lycée des lumières de Kawéni, à partir de 18h30, ce samedi 14 décembre. Les six candidates avaient été dévoilées le 26 octobre dernier. Le concours met à l’honneur la tenue traditionnelle de la femme mahoraise, le salouva et le kishali. « Pour l’élection, il n’y a pas de critères physiques. On peut être ronde, fine, de petite taille, peu importe. Ce qui compte c’est d’aimer sa culture et être fier de porter la tenue traditionnelle », avait expliqué Charfati Hanafi, présidente du comité Miss Salouva Mayotte. La gagnante sera élue par les votes du jury qui comptent à 50 % et le reste par le public, basé entre autres sur le nombre de « likes » sur les réseaux sociaux.
Malgré l’absence de gouvernement à cause de la motion de censure votée la veille, les syndicats de l’Éducation nationale avaient maintenu la grève, le jeudi 5 décembre. Une semaine après, la CGT Éduc’action Mayotte souhaite poursuivre à nouveau le mouvement, ce jeudi 12 décembre. Celle-ci veut « l’abrogation de la réforme des retraites », « le retrait de toutes les mesures visant à faire payer la dette aux travailleurs et aux travailleuses et à détruire les services publics », « l’augmentation des salaires de tous les personnels notamment les plus précaires (AED, AESH…) », « la création des postes et l’attribution des moyens nécessaires à notre service public de l’éducation à Mayotte » et « la mise en place de l’Ircantec à Mayotte (retraite complémentaire pour les contractuel.les) ».
Le sénateur Saïd Omar Oili a reçu au Sénat, ce lundi, les scientifiques du Réseau de surveillance volcanologique et sismologique (Revosima). Alors qu’il est envisagé de transférer piste longue sur Grande-Terre, le parlementaire mahorais y est résolument opposé. Lors du temps d’échange, l’ancien maire de Dzaoudzi-Labattoir a rappelé qu’il a appris, le 8 mai 2024, au cours d’une réunion avec le ministre des Transports, Patrice Vergriete, deux informations importantes. « La première c’est qu’en 2035, la piste actuelle sera indisponible plusieurs mois de l’année avec les conséquences de la montée des eaux due aux changements climatiques. En clair, sans nouvelle piste Mayotte serait coupé du monde pendant plusieurs mois. Les conclusions de l’étude comparative entre le site actuel et un site au nord de Grande-Terre, écartaient le projet de piste convergente sur Petite-Terre en raison des études scientifiques sur le volcan Fani Maoré », a-t-il déclaré. Il a donc souhaité auditionner les scientifiques pour en savoir plus sur les études qui ont pu influencer les services de l’État pour proposer ce transfert.