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Plus de 330 tonnes de déchets dangereux envoyés en métropole

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Ce mercredi, un navire spécialement arrivé de Belgique, chargera 25 conteneurs d’anciennes batteries, de déchets électroniques et d’huiles minérales usagées pour se diriger vers la métropole. Des ordures considérées comme « dangereuses », qui patientaient sur le territoire depuis près d’un an à cause des perturbations du fret maritime. Car Mayotte ne dispose d’aucun centre de traitement sur l’île.

330 tonnes de déchets électroniques, de batteries usagées, d’ampoules, de déchets hospitaliers ou d’huiles minérales s’apprêtent à transiter par les mers jusqu’en métropole. « Ce sont des déchets dangereux que nous sommes obligés d’envoyer dans des États développés pour qu’ils soient traités (comme le stipule la Convention de Bâle, qui contrôle les mouvements transfrontaliers des déchets dangereux NDLR.). Nous ne pouvons pas les envoyer dans des pays de la région qui ne seraient pas à même de les traiter dans le respect de l’environnement ou dans de bonnes conditions de travail », indique Maxime Ahrweiller, la secrétaire générale pour les affaires régionales de Mayotte.

Cette opération est une première sur l’île. D’ordinaire ces déchets partent au fil de l’eau, ils prennent place sur les bateaux de la compagnie MSC. Mais, à la suite de difficultés et en lien avec les perturbations qu’a connues le fret maritime pendant la crise sanitaire, l’armateur n’a pas pu transférer de déchets dangereux pendant plus d’un an. « Ils se sont donc accumulés à Mayotte », poursuit la secrétaire générale. Ces derniers se sont notamment entassés au sein de l’Écopôle de la société Star Mayotte, filiale du groupe Suez ainsi que chez ses clients, comme Total.

Une subvention de 130.000 euros de l’État

Pour s’en débarrasser, Star Mayotte qui récupère les déchets du centre hospitalier de Mayotte, les anciennes batteries ou les déchets électroniques, s’est associé à la société Enzo, également spécialisée dans le traitement des déchets, pour affréter un navire jusqu’en métropole. Ce bateau, qui transportera 25 conteneurs, est arrivé de Belgique pour l’occasion. « Nous n’avons pas trouvé de porte-conteneurs plus près, disponibles pour réaliser ce trajet », regrette Sébastien Suchy, dirigeant de Star Mayotte, qui expédie à lui seul 245 tonnes d’ordures. Une fois en Hexagone, les batteries seront démantelées, les huiles pourront être utilisées par des cimenteries et les autres déchets seront traités dans des centres spécifiques.

Star Mayotte et Enzo financent cette opération, mais bénéficient d’une aide de 130.000 euros de l’État. « Si nous avions attendu la reprise des transferts avec la compagnie MSC, nous aurions mis des années à nous séparer de ces déchets, et nous aurions été submergés », souligne la secrétaire générale pour les affaires régionales de Mayotte. D’ordinaire, chaque mois, un bateau part du 101ème département avec ce type d’ordures.

35% des déchets dangereux expédiés selon le gouvernement

Malgré les transferts réguliers, seulement 35% des déchets dangereux de Mayotte étaient expédiés vers la métropole en 2014, selon le gouvernement. « Il y a une problématique de collecte », confirme Maxime Ahrweiller. « Malheureusement, on ne récupère pas 100% des déchets dangereux, comme on peut le voir sur le bord des routes. » Les batteries usagées seraient l’un des principaux déchets échappant à la collecte. Mais les huiles seraient également concernées. « Celles qui proviennent des garages non officiels par exemple », poursuit la secrétaire générale des affaires régionales.

Le Groupement d’intérêt public « l’Europe à Mayotte » a d’ailleurs lancé à appel à manifestation d’intérêt, en septembre 2022, pour expédier 80% des déchets dangereux à partir de 2023. « Ces derniers présentent un risque sanitaire ou un risque pour l’environnement », stipule le GIP. Les entreprises productrices ou détentrices de déchets dangereux et les opérateurs intermédiaires qui assurent la collecte ou le transport ont ainsi jusqu’en décembre pour se manifester. « Le gisement de ces déchets est trop faible pour permettre un traitement local et assurer un équilibre économique. L’export est donc incontournable », insiste le GIP. Mais si les contraintes réglementaires sont les mêmes qu’en Europe continentale en matière de déchets dangereux, le produit intérieur brut par habitant est plus de quatre fois inférieur à la moyenne nationale française. D’où l’idée d’apporter des aides publiques pour le transport, les coûts de manutention ou les frais de stockage.

Déchets abandonnés à Mamoudzou : 500.000 euros pour « s’attaquer à un Himalaya »

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Philippe Moccand, le directeur schéma industriel et outre-mer chez Citeo, a pour ambition de signer une autre convention comme celle de ce mardi 18 octobre, avec une autre collectivité de Mayotte d’ici la fin de l’année.

La convention signée entre la ville de Mamoudzou et Citeo ce mardi 18 octobre a pour ambition de lutter contre les pollutions issues des déchets abandonnés. D’un montant de 500.000 euros, l’enveloppe doit permettre le recrutement d’une trentaine d’agents et la mécanisation des outils, mais aussi mettre l’accent sur la sensibilisation de la population.

« En paraphant ce genre de mariage, nous pourrons d’ici 2030 concevoir des résultats significatifs. » Dhinouraine M’Colo Mainty ne cache pas son plaisir de signer avec Citeo ce mardi 18 octobre une convention pour lutter contre les déchets abandonnés d’emballages ménagers. Synonymes de pollution des sols et de multiplication des gîtes larvaires contribuant à la circulation d’épidémies telles que la dengue. « L’environnement, c’est aussi la santé ! », insiste le premier adjoint au maire de la ville chef-lieu en charge de la propreté urbaine, cause communale pour les dix années à venir.

Si la municipalité doit formaliser le déploiement de son plan propreté 2020-2030, ce partenariat implique d’autres axes d’engagement tels que l’identification d’un référent qui puisse coordonner la quarantaine d’actions mises en place avec les différents acteurs locaux ainsi que la cartographie des « hot spots » ou points chauds où s’accumulent les immondices ciblées.

Renforcer les moyens matériels et humains

L’accompagnement financier se chiffre à 500.000 euros, dont 20% a déjà été versée. Cette enveloppe doit permettre de recruter une trentaine de nouvelles personnes en lieu et place des agents PEC (parcours emploi compétences), « amenés à disparaître petit à petit », mais aussi d’améliorer la mécanisation du système « pour apporter plus d’efficacité à moindre coût », précise Philippe Ramon, le directeur général des services de la commune. « Nous sommes conscients de nous attaquer à un Himalaya ! »

L’autre enjeu repose tout naturellement sur la sensibilisation de la population. « Culturellement ou historiquement, les habitants ont pris l’habitude de jeter leurs déchets au bord des routes alors que la benne de la déchèterie mobile de la Cadema (communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou) se trouve à seulement cinquante mètres. » Face à ce constat, Dhinouraine M’Colo Mainty rappelle l’importance de prendre le taureau par les cornes et de travailler en lien avec le rectorat dans le but de « faire évoluer les mentalités dès la maternelle ».

« Mettre quelques coups de règle sur les doigts »

Un changement de vision indispensable qui passe également par la répression ! Il apparaît inévitable aux yeux de Philippe Ramon de « mettre quelques coups de règle sur les doigts », comme des contraventions. « Nous devons décider une bonne fois pour toute de passer aux choses sérieuses et faire en sorte que chacun y mette du sien », poursuit le premier adjoint. Et le temps presse dans la mesure où l’île aux parfums ne trie que 5% des déchets produits à Mayotte, contre 95% en métropole !

Plus largement, Mamoudzou fait figure de précurseur dans le domaine de la propreté urbaine. « Vous êtes la deuxième commune de France après Saint-Denis à La Réunion à vous saisir d’un tel dispositif », félicite Philippe Moccand, le directeur schéma industriel et outre-mer chez Citeo. Avant d’inviter les autres collectivités à emboîter le pas et à définir un plan coordonné sur l’ensemble du territoire. « À terme, l’objectif est de signer des conventions pluriannuelles. » Encore faut-il que le niveau de service des prestataires soit efficace pour encourager le recyclage des concitoyens… Car comme le démontrent les chiffres, la marge de progression se révèle significative.

Une résidence artistique aux Archives départementales

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À travers sa direction des archives départementales et de la documentation scientifique, le conseil départemental de Mayotte lance un appel à manifestation pour une résidence de création artistique valorisant les patrimoines iconographiques des archives départementales.

Cette résidence, portée par l’Iconothèque historique de l’océan Indien (IHOI) et financée par l’Union européenne, s’inscrit plus largement dans un ensemble de six résidences artistiques qui auront lieu simultanément aux Comores, à Madagascar, à Maurice, à Mayotte, au Mozambique, à La Réunion et aux Seychelles.

Les artistes sont invités à présenter un projet de création en tenant compte des disciplines mentionnées ci-après et faisant écho aux collections des Archives départementales de Mayotte, notamment à celles diffusées en ligne sur le site www.ihoi.org. À la fin de la résidence, les œuvres réalisées feront l’objet d’une exposition virtuelle. Une restitution en ligne sera organisée de manière à permettre les échanges avec les artistes. En sus des œuvres exposées, l’exposition mettra en lumière une partie de la documentation produite – journal écrit, photo, extraits audio.

Pour participer, il faut être un artiste individuel et vivre de son arts, mais aussi habiter l’un des territoires partenaires du projet, à savoir Madagascar, Maurice, Mayotte, le Mozambique, La Réunion et les Seychelles. Une bourse de création sera attribuée au candidat retenu : le montant total de la résidence est de 4.500 euros.

Le 14ème numéro de la Voix du Département en ligne

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Le nouveau magazine la Voix du Département est désormais disponible en ligne sur le site www.cg976.fr. Sur 12 pages, ce quatorzième numéro propose un dossier consacré aux sports, avec un zoom sur le sport au féminin. Au sommaire : l’émergence d’un projet concerté relatif au schéma d’aménagement régional (SAR) entre le conseil départemental et les communes, un retour sur des événements culturels comme la distinction du Mawlida Shengé au niveau national ou le premier prix de photographie obtenu par des collégiens de Dzaoudzi-Labattoir, et également un sujet sur la récente baisse du prix du carburant à Mayotte.

Retrouvez aussi des portraits et témoignages, ainsi qu’une rétrospective sur la visite ministérielle de la fin du mois d’août dernier. Dans son éditorial, le président du Département, Ben Issa Ousseni, revient sur les questions de sécurité, et commente sa position vis-à-vis du récent Appel de Fort-de-France, qualifiant cette déclaration d’appel à une prise de conscience politique au plus haut niveau de l’État.

Le magazine sera prochainement disponible dans sa version papier, édité à 5.000 exemplaires et diffusé sur les principaux lieux publics (mairies, intercommunalités, siège et services départementaux).

Un appel à projets pour installer un porteur de projet agricole sur un terrain d’un hectare

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Vous êtes à la recherche d’un terrain pour votre projet agricole ? L’Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (EPFAM) lance un appel à projets, ouvert du 18 octobre au 18 novembre, pour attribuer à un agriculteur une parcelle d’un hectare, située sur la commune de Bandrélé. Rendez-vous le mardi 25 octobre à 8h30 à la mairie de la commune pour une visite du terrain.

Pour répondre à l’appel à projets, il suffit de compléter le dossier de candidature, disponible sur le site internet de l’EPFAM (www.epfam.fr, rubrique Actualités) ou le retirer en version papier à l’Hôtel de ville de Bandrélé et au siège de l’EPFAM (boulevard Marcel Henry, Cavani – Mamoudzou). Le dossier complété et les pièces justificatives sont à envoyer par mail à contact@epfam.fr ou à déposer au siège de l’EPFAM le 18 novembre à midi au plus tard. Pour tout complément d’informations, les personnes intéressées peuvent envoyer un mail à l’adresse contact@epfam.fr ou téléphoner au 02.69.63.39.60 (demander M. Moussa).

La maison d’un marchand de sommeil détruit à Majicavo-Koropa

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Une maison édifiée sans droit, ni titre, rue Chehoulillah à Majicavo-Koropa, était louée illégalement depuis des années à des familles qui y habitaient dans des conditions indignes : surpopulation, aucun accès à l’eau, alimentations électriques dangereuses, insalubrité.

Faisant suite à une réquisition du procureur de la République, l’agence régionale de santé avait constaté l’insalubrité et la dangerosité des locaux, ce qui avait amené le préfet, en juin 2020, à prendre un arrêté d’insalubrité irrémédiable rendant le lieu interdit à l’habitation, et demandant aux personnes ayant construit la maison sur un terrain appartenant à la commune de Koungou, de reloger les occupants.

Constatant que la situation perdurait, le délégué du gouvernement a mis en demeure ces personnes pour danger imminent à deux reprises en 2021. Sans aucun résultat ! Raison pour laquelle, ce lundi 17 octobre, une opération d’évacuation et de destruction de cette maison a été menée conjointement par Assani Saindou Bamcolo, le premier magistrat de Koungou, et Thierry Suquet, le préfet.

La mairie a procédé à la destruction de la maison. Un projet de construction d’une mairie annexe est programmé sur site. L’État a mis les occupants à l’abri. Les personnes à l’origine de cette construction illégale risquent d’être sanctionnées financièrement et pénalement. « On ne peut pas louer des logements insalubres et impropres à l’habitation, même si ces logements ont été construits en dur et depuis des années ! »

Des entreprises recherchées pour accueillir des alternants en CAP agriculture des régions chaudes

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Le lycée agricole de Coconi met en place une formation en alternance d’une durée de deux ans pour la préparation d’un CAP agriculture des régions chaudes (CAP ARC). Les personnes en formation, signent un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation et jonglent entre l’organisme de formation (une semaine) et l’entreprise (trois semaines).

Le groupement d’employeurs pour l’insertion par la qualification (GEIQ) Hazi Misomo est associé à ce projet pour prendre en charge la partie administrative, et ainsi, faciliter la tâche aux entreprises qui souhaitent accueillir un alternant. Pour postuler, il faut qu’il y ait un tuteur pour encadrer le salarié. Le « maître d’apprentissage » doit avoir au moins le CAP agricole ou trois ans d’expérience dans le domaine agricole.

Le groupe d’opposition du conseil départemental vole en éclat

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L’élection de Mariam Saïd Kalame et Soula Saïd-Souffou, sur le canton de Sada le 2 octobre dernier, a obligé la révision de la composition des groupes politiques du conseil départemental lors de l’assemblée plénière de ce lundi 17 octobre. Coup de théâtre : avec seulement six conseillers départementaux dans ses rangs, l’opposition n’obtient pas un nombre suffisant de voix pour exister, conformément à l’article 50 du règlement intérieur de la collectivité.

Une redistribution des cartes ! Tel est le résumé de l’assemblée plénière du lundi 17 octobre, synonyme d’installation des deux conseillers départementaux, Mariam Saïd Kalame et Soula Saïd-Souffou, victorieux deux semaines plus tôt sur le canton de Sada (voir Flash infos n°5311 du 3 octobre) face à Tahamida Ibrahim et Mansour Kamardine. Une première séance qui prévoit de modifier la délibération n°2021-207 du 19 juillet 2021 relative à la composition des groupes politiques composant l’assemblée départementale.

L’occasion parfaite pour l’« opposition constructive », constituée de 11 élus puis de 9 (à la suite de la bascule vers la majorité de Farianti Mdallah et d’El Anrif Hassani), d’intégrer le nouveau binôme, confortablement installé à ses côtés, et ainsi de pouvoir prôner et défendre l’union départementale. « Nous ne demandons pas une unité de façade, mais une coopération véritable et efficiente […]. Les élus du Département ont là une opportunité réelle et unique de changer de méthode pour le bien commun, pour développer Mayotte et transformer son image de l’intérieur comme de l’extérieur », soumet Hélène Pollozec en bonne présidente et porte-parole de ses troupes.

« Certaines commissions ont été boudées »

De quoi susciter l’indignation de Zaounaki Saindou. Si l’élue de Tsingoni trouve « légitime de revoir le mode de fonctionnement », il aurait été « préférable d’en discuter bien avant, nous en avons eu largement le temps (la convocation remonte à 12 jours), nous avons toujours été disponibles comme c’est le cas depuis le début de notre mandature. » Un coup de gueule appuyé par le chef de file de l’exécutif, Ben Issa Ousseni : « Il ne faut pas faire croire à la population que nous recommençons tout le processus. »

Un message bien assimilé par Daniel Zaïdani qui pointe néanmoins du doigt l’absence de considération. « Nous ne refaisons pas le match, mais il est regrettable que sous prétexte que certains élus soient de l’opposition, ils ne puissent représenter le CD. Il en va de l’efficience du Département. […] Si nous ne sommes pas capables de nous dire qu’il faut améliorer les choses, c’est grave. » En d’autres termes, l’ancien président du conseil général milite pour une répartition plus juste. Une revendication tuée dans l’œuf par Ben Issa Ousseni qui rappelle que « certaines commissions, jugées non intéressantes, ont été boudées le 19 juillet ».

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Sept élus pour composer un groupe

Des débats aussi bien houleux que frontaux, notamment au moment d’adresser la liste des noms du groupe d’opposition. « Vous deviez [la] composer et me l’amener… Vous ne l’avez pas fait ! », s’indigne-t-il encore une fois. « Ça se prépare », s’emporte pour sa part Salime Mdéré, le 1er vice-président en charge de l’aménagement du territoire, des infrastructures et du foncier. Prise de court, l’opposition requiert une suspension de séance de cinq minutes pour retomber sur ses jambes.

Un délai accordé mais trop court pour inverser la tendance. Seuls Laïna Abdallah Boina, Hélène Pollozec, Maymounati Moussa Ahamadi, Alain Sarment, Elyassir Manroufou et Daniel Zaïdini la jouent collectif. Nadjima Saïd, Mariam Saïd Kalame, Sidi Nadjayedine et Soula Saïd-Souffou préfèrent ne pas trancher et siéger comme non-inscrits, tandis que Soihirat El Hadad prend la poudre d’escampette pour rejoindre les rangs de la majorité.

Une fâcheuse nouvelle dans la mesure où le 3ème paragraphe du chapitre 5 de l’article 50 du règlement intérieur stipule qu’un groupe doit au minimum réunir sept conseillers départementaux… Face à ce résultat, Hélène Pollozec supplie le président du Département de revoir ce chiffre à la baisse, sachant qu’il était de cinq sous Soibahadine Ibrahim Ramadani. « Si certains ont fait le choix de ne pas rejoindre de groupe, ce n’est pas de mon fait », jubile Ben Issa Ousseni, qui émet pour autant l’éventualité de modifier ce rapport ultérieurement. La suite au prochain épisode.

 

Soula Saïd-Souffou à la commission sports, culture et jeunesse par défaut

Si Mariam Saïd Kalame a intégré la commission aménagement du territoire, infrastructures et foncier sans trop sourciller, son binôme Soula Saïd-Souffou a affiché plus de réticence à l’idée de rejoindre celle des sports, culture et jeunesse. « Je ne veux pas faire du sport. Vous avez parlé de travailler ensemble, j’attends vos propositions », a-t-il lancé à Ben Issa Ousseni, avant de se tourner vers Bibi Chanfi, à la tête du développement économique et de la coopération décentralisée, thématique qui l’intéresse davantage : « Est-ce que Madame la présidente a une offre à faire ? » Silence de cathédrale… Le chef de la majorité a alors pris la décision de l’inscrire quand même. « Nous aurons le temps de retravailler le sujet lorsque la commission permanente sera installée. » Ce qui n’a pas totalement convaincu le nouveau conseiller départemental ! « Dans ce cas, j’insiste, je vais temporairement rejoindre la culture. » Ambiance !

Bo Houss revient pour « mettre en valeur la musique urbaine de l’océan Indien »

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Le rappeur mahorais Bo Houss s'est entouré de neuf artistes réunionnais, mahorais et comoriens pour faire renaître son album Shimaore Tu, sorti en 2010.

Le rappeur Bo Houss s’est entouré de neuf artistes réunionnais, mahorais et comoriens pour faire renaître son album Shimaore Tu. Après une semaine en résidence de création à La Réunion, ils donneront quatre concerts à Mayotte, à partir de mercredi.

« C’est une équipe de foot de la musique urbaine que l’on a réuni. On vient de différents endroits, avec différents talents et on est à l’image de l’océan Indien. » Le rappeur mahorais Bo Houss s’est entouré de neuf autres artistes venus de La Réunion, de Mayotte et des Comores pour faire renaître son album Shimaore Tu, sorti en 2010. Après avoir passé une semaine sur l’île Bourbon pour organiser une résidence de création via des répétitions et un travail scénique, les dix artistes se produiront lors de quatre concerts, du 19 au 22 octobre.

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Bo Houss et son ami Willy Ramboatinarisoa ont mis au point un spectacle pour mettre en valeur les musiques urbaines de l’océan Indien.

Parmi eux : cinq musiciens, à la basse, la batterie ou à la guitare, mais également cinq rappeurs, qui chantent dans leur langue maternelle. « L’idée est également de mêler différents styles, il n’y a pas de frontières entre les genres ni les régions », souligne Bo Houss, aujourd’hui installé à La Réunion. Le premier concert aura lieu sur le plateau de Mayotte la 1ere et sera diffusé à la télé, les suivants seront donnés en live, à Labattoir, à Cavani et à Bambo Beach.

« L’offre culturelle s’est effondrée avec les grèves de 2011 »

« En organisant cet événement, le but est de redynamiser l’offre culturelle à Mayotte. Nous voulons planter une graine et montrer le champ des possibles », insiste Willy Ramboatinarisoa, le directeur artistique, également fondateur de l’École des musiques actuelles de La Réunion. Selon lui, les grèves contre la vie chère, qui ont duré 44 jours à l’automne 2011 ont été « un véritable tournant dans l’histoire de la scène musicale mahoraise. Énormément d’artistes ont fui Mayotte à ce moment-là. Ils se sont sentis en danger et l’offre culturelle s’est effondrée ». Ces événements ont en effet perturbé l’organisation des concerts que devait donner Bo Houss, après avoir sorti son album.

Pourtant, cette même année, le rappeur mahorais remportait le prix « Musiques de l’océan Indien ». Une rampe de lancement, sur la scène internationale. Dix ans après, l’objectif est donc de donner un nouveau souffle à l’album Shimaore Tu. « 2022 va en effet marquer le retour de l’artiste sur le devant de la scène, après des années de silence », souligne l’association Austral, qui organise la tournée Shimaore Tu tour. Pour Bo Houss, qui prépare ce projet depuis trois ans, « il est logique d’organiser ces concerts à Mayotte, pour continuer à faire la promotion du Shimaore et mettre en avant les échanges interculturels ». D’autres dates pourraient donc bientôt suivre.

« Une effervescence culturelle à travers l’île »

L’association Austral organisation, qui chapeaute également le Festival Maore Jazz 2022, porte et finance cette tournée. « L’idée est de mettre en valeur la nouvelle génération d’artistes qui révolutionne la musique urbaine de l’océan Indien, en alliant tradition et modernité », précise-t-elle. Pour sa présidente, Sara Pelee de Saint Maurice, « les mesures mises en place pour freiner la propagation du Covid-19 ont eu d’énormes répercussions sur le secteur culturel, qui connaissait déjà des difficultés structurelles profondes ». La levée des restrictions en 2022 permet un retour à la normale, accompagnée d’une certaine effervescence culturelle avec la multiplication des concerts à travers l’île. C’est donc dans le déferlement d’énergies créatives que sort des cartons le Shimaore tu tour.

 

Rendez-vous le 20 octobre à l’ACL de Labattoir, le 21 octobre au Voulé à Cavani et le 22 octobre à Bambo Beach. Tarif : 15 euros.

Archives [2/5] Port de Longoni : le chantier du second quai débute enfin

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En parcourant les pages du hors-série « Mayotte en 2002 », édité par la Somapresse, on se rend compte que certaines choses changent, d’autre pas, malheureusement. Plongée dans l’île au lagon d’il y a deux décennies, avec quelques extraits choisis du Mayotte Hebdo de l’époque : l’agrandissement du port de Longoni permettra à Mayotte de jouer le rôle de port d’éclatement dans les activités de transport maritime régional. La Collectivité ambitionne à terme de concurrencer le département de La Réunion et la République de Maurice dans cette zone.

Le projet de construction du port de Longoni a été initié en 1977. Les travaux de construction commenceront 12 ans plus tard, en 1992. Comme l’histoire a une fâcheuse tendance à se répéter, entre l’idée d’agrandir le port en construisant un 2ème quai nécessaire et le début du chantier, il se passera six ans. L’option de ce deuxième quai s’est imposée en 1997. Depuis, l’État, la préfecture, la DE, le Conseil général, la Chambre professionnelle et la mairie de Koungou peaufinent les études techniques, affinent les orientations.

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Selon les pouvoirs publics, le coût de construction de la nouvelle infrastructure est évalué à 100 millions de francs, alors que l’enveloppe disponible, une mise de l’État inscrite dans le Contrat de plan, se situe à hauteur de 40 millions.

Pourquoi tant de temps perdu ? Le coût de construction de la nouvelle infrastructure est évalué à 100 millions de francs, or l’enveloppe disponible, une mise de l’État inscrite dans le Contrat de plan, se situe à hauteur de 40 millions, répondent les pouvoirs publics. Six ans après moult tractations, le dossier juridique est enfin ficelé et le plan de financement bouclé. M. Debien, directeur de l’Equipement, tout sourire, peut alors annoncer que le chantier a commencé. Heureusement, car la situation devient critique.

Une situation critique

Le trafic débarqué à Longoni s’élevait à 239.000 tonnes aux entrées et de 54.000 tonnes aux sorties, soit 293.000 tonnes pour l’année 2000 et 317.000 tonnes en 2001, hors hydrocarbures. La croissance, depuis sa création, est très forte, de l’ordre de 17% l’an. Suivant les études de prospective, ce trafic global atteindrait tous trafics confondus 800.000 tonnes en 2010. La décomposition de ce trafic par nature et conditionnement est actuellement la suivante : ciments : 33.000 tonnes ; conteneurs 232.000 tonnes (environ 17.000 conteneurs pleins) ; 40% de conteneurs sont en transbordement. Les armateurs ont multiplié par deux leurs lignes et nombres de touchers en deux ans.

Citer ces chiffres, c’est permettre de toucher du doigt la réalité. « Le quai actuel se trouve saturé aujourd’hui du fait du développement et de l’hétérogénéité du trafic », souligne-t-on à la DE, avant de préciser que les études pour l’agrandissement du port ont commencé en 1997. Elles ont consisté à : actualiser le Plan directeur du port ; étudier la faisabilité d’un terminal à conteneurs et à sa mise en concession ; établir l’avant-projet définitif.

Le nouveau quai d’une longueur de 200 mètres (-12 mètres de profondeur d’eau) sera séparé du quai actuel reconverti en quai à vracs. Des options sont prévues pour porter le quai à 220 mètres avec des fonds à 14 mètres. Le nouveau quai sera conçu pour recevoir des portiques à plus ou moins long terme en fonction de l’évolution du trafic des conteneurs – superstructures considérées comme non rentables avant que le trafic n’atteigne au minimum 50.000 conteneurs.

35 millions hors superstructures

Une première phase de travaux d’extension de terre-pleins représentant environ quatre hectares est en cours de réalisation pour un montant global de 4.5 millions d’euros. Les travaux ont débuté en septembre 2002. Pour la suite du projet (quai et complément de terre-pleins) un appel de candidatures a été lancé mi-2002 pour le choix d’un maître d’œuvre délégué. L’analyse des offres est en cours. Les prochaines étapes sont les suivantes : lancement de l’appel d’offres pour la réalisation du nouveau quai au 2nd trimestre 2003 ; début des travaux au 3ème trimestre 2003 ; mise en service du nouveau quai fin 2005. Le financement global de l’opération (hors superstructures) qui ressort à 35 millions d’euros est en cours de montage avec une participation sollicitée dans la Convention de développement à hauteur de 15 millions d’euros.

Les enjeux pour la Collectivité sont d’importance. Il s’agit, premièrement, de répondre à la croissance du trafic maritime captif de Mayotte liée à l’explosion démographique et à la croissance du pouvoir d’achat des habitants et donc du niveau – s’intégrant dans le projet global de consommation. Parallèlement, de permettre à Mayotte de jouer le rôle de port d’éclatement dans les activités de transport maritime régional. Enfin, de prévoir l’avenir pour la manutention par portiques au port de Longoni des conteneurs sur navires non gréés fréquentant les lignes de l’océan Indien. Ces équipements sont déjà en service à l’île de La Réunion et à Maurice. Avec le nouveau port, Mayotte se place résolument dans la concurrence par rapport à ces deux îles.

Retrouvez l’intégralité du dossier « 2002-2022, Mayotte 20 ans après » dans le Mayotte Hebdo n°1015, à retrouver gratuitement ici.

Toute une semaine dédiée à la sensibilisation de l’allaitement maternel

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La 25ème édition de la semaine mondiale de l’allaitement maternel se tient du 17 au 23 octobre, sur le thème « GO pour l’allaitement ! Éduquer, promouvoir, soutenir ». Cette semaine permet de sensibiliser la population aux bienfaits de l’allaitement maternel.

Bien que largement adopté à Mayotte, l’allaitement exclusif est souvent délaissé dès les premières semaines de l’enfant au profit du lait industriel qui est perçu à tort comme moderne et donc meilleur que le lait maternel. Alors qu’il est recommandé d’allaiter son bébé de façon exclusive jusqu’à six mois pour favoriser son bon développement, on constate un sevrage trop précoce sur l’île aux parfums.

La composition du lait maternel s’adapte aux besoins du nourrisson, c’est un aliment complet qui apporte tout ce dont il a besoin pour grandir et lui apporte également des anticorps pour se protéger des infections. Mais allaiter ne sert pas seulement à nourrir le bébé, cela répond aussi à ses besoins de chaleurs, d’amour et de sécurité.

Si vous souhaitez plus d’informations, les sage-femmes, les professionnels de santé, ainsi que le Réseau Périnatal de Mayotte sont à votre disposition. Rendez-vous le mardi 18 octobre à la PMI de M’Tsangamouji, le mercredi 19 octobre à Tsingoni en partenariat avec la Croix-Rouge, et le jeudi 20 mobile à l’école Koropa 3 de Majicavo Dubai avec l’antenne Répémobile.

Seconde promotion de la réserve opérationnelle de la direction territoriale de la police nationale

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Depuis le 10 octobre, les six élèves (quatre hommes et deux femmes) de la seconde promotion de la réserve opérationnelle ont démarré leur apprentissage au sein du service territoriale du recrutement et de la formation de Kaweni. Ils ont été sélectionnés pour une suivre formation qui va durer jusqu’au 21 octobre, puis du 14 au 18 novembre et entrecoupée par un stage dans les services opérationnels. Pendant leur formation, ils vont se familiariser avec l’ensemble des techniques de travail, ainsi que le maniement de l’arme. À l’issue de leur formation, début décembre, ils pourront intégrer les rangs de la police nationale au sein de leur brigade d’affectation à Mayotte.

Mayotte, future terre d’accueil du forum économique de l’océan Indien ?

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Une délégation mahoraise a pris part au 13ème forum économique de l’océan Indien à Maurice, avec à sa tête la présidente de l’agence de développement et d’innovation de Mayotte et conseillère départementale de Dembéni Zamimou Ahamadi. Dans son propos de clôture, celle-ci a proposé que l’île aux parfums accueille en novembre 2023 la 14ème édition, prolongeant ainsi les nombreuses initiatives partenariales que prend le 101ème département dans le domaine économique. Elle a insisté sur l’importance de ce moment fort où se rencontrent des délégations venues de toute la région, ouvrant des perspectives de business dans de nombreux domaines. Fierté supplémentaire, le premier prix du concours entreprendre dans l’économie bleue et le tourisme durable a été remporté par Hassanati Anli, également lauréate du concours de l’innovation à Mayotte le 8 octobre dernier.

L’engagement d’Air Austral à Mayotte depuis 45 ans

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Air Austral et Mayotte ont une histoire liée. Née sous le nom de Réunion Air Service en 1974, elle est la première compagnie à desservir l’île aux parfums en 1977 proposant ainsi trois fréquences hebdomadaires au moyen d’un HS 748. Pour la rejoindre, il faut alors compter minimum quatre heures de vol. Ce n’est que dix ans plus tard, en mai 1988, que le temps de trajet passe à 2h15.

Le 14 novembre 1990, Air Austral voit le jour avec comme objectif prioritaire, la desserte de Mayotte. Très rapidement, la ligne entre les deux départements connaît un développement rapide. La compagnie aérienne met alors en service son premier Boeing 737- 500 de 120 sièges qui permet de relier La Réunion à Mayotte en seulement 2h05. En six mois, le trafic fait un bon de 30%.

Fin 1994, Air Austral remplace son Fokker 28 de 50 places, hérité d’Air Réunion, par un deuxième Boeing 737 de type 300. Dès avril 1996, la fréquence passe à un vol quotidien. En novembre 1997, la flotte d’Air Austral s’enrichit d’un troisième Boeing, de type « Quick Change », capable de transporter 133 passagers ou 18 tonnes de fret. L’appareil répond ainsi à une forte demande de transport de fret en très forte croissance à Mayotte.

L’histoire d’Air Austral prend une dimension nouvelle à Mayotte en 2005, avec l’arrivée d’un gros porteur, le Boeing 777- 200ER, baptisé « Caribou », le premier gros porteur qui relie Mayotte à la métropole en passant par La Réunion. Afin de répondre à une forte demande de la population mahoraise, la compagnie réunionnaise prend possession d’un Boeing 777-200LR qui se pose à Mayotte le 26 août 2011 après un vol de convoyage non-stop de 18h30 depuis l’usine de Seattle. Cet avion, destiné à la liaison directe Mayotte-Paris, se révèle peu adapté à la desserte de la ligne…

C’est en mai 2016, avec l’arrivée de ses deux Boeing 787-8, Dreamliner, qu’Air Austral révolutionne l’ère du long courrier au départ de Mayotte. Le 10 juin de la même année, Air Austral devient ainsi la première compagnie à desservir de façon régulière la France hexagonale depuis Mayotte en vol direct. Un vol de neuf heures, aujourd’hui proposé à quatre voire sept fois par semaine, pouvant transporter 262 passagers.

Le CHM et l’ARS confirment leur volonté de construire le second hôpital à Combani

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À la suite de la publication de l’article de Mayotte la 1ère concernant le second site hospitalier, les directions générales du centre hospitalier et de l’agence régionale de santé tiennent à apporter quelques précisions.

Cette construction a fait l’objet d’un engagement du président de la République Emmanuel Macron, dont l’implantation à Combani a été confirmée par le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu en janvier 2022. Sur la base de cet arbitrage, le CHM travaille conjointement avec le conseil départemental et l’ARS sur ce grand projet structurant, afin de développer le système d’offre de soins de l’île aux parfums et répondre aux besoins de santé de ses habitants.

Les travaux en cours sur le futur projet régional de santé de Mayotte, ainsi que sur le projet médico-soignant du CHM, qui aboutiront au premier trimestre 2023, confirment l’engagement des deux institutions dans leur volonté de bâtir ce nouvel équipement dans les meilleurs délais. Une communication sera mise en place pour informer la population mahoraise des étapes à venir.

Football : un Combani décidément trop fort pour l’AS Rosador

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Cliniques, les Diables noirs de Combani ont remporté la Coupe régionale de France (5-2), ce samedi, sur le stade de Cavani. L’AS Rosador de Passamaïnty s’incline une nouvelle fois en finale et voit son opposant rejoindre le tableau envié de la Coupe de France.

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Les Diables noirs ont laissé peu de chances à leurs adversaires. La Coupe était leur objectif depuis le début de la saison.
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Le coach de Combani, Djamaldine « Djamal » Ali, va vivre à nouveau l’aventure Coupe de France, après avoir emmené les Jumeaux de M’zouazia en 32èmes de finale la saison dernière (défaite 10-0 face aux Girondins de Bordeaux).
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L’AS Rosador s’est fait surprendre à cinq reprises au cours de ce match. Chamou, Isfahane (x2) et le capitaine Marius (x2) ont marqué côté Diables noirs. Faez et Bendo ont répliqué.
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À 3-1 à la mi-temps, les Verts de Rosador (qui jouaient en blanc ce jour-là) avaient encore une carte à jouer. Mais un but assez tôt en deuxième période a rendu le match à sens unique.
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Coup-franc à l’entrée de la surface qui ne donne rien finalement. Menés 5-1, les joueurs de Passamaïnty mettent un dernier but grâce à une belle frappe de Bendo.
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Chamou, l’un des leaders de Combani, sort sur blessure en deuxième période après avoir scoré et fait marquer à deux reprises. « C’est la première fois que je sors comme ça en cours de match. »
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Battu l’an dernier par les Jumeaux, le Rosador s’incline de nouveau.
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Lastik n’a pas marqué, mais a été très remuant pendant la rencontre. Il finit homme du match.
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Les Diables noirs peuvent exulter. Ils joueront la Coupe de France dans deux semaines.
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Les supporters des Verts ont tenté de remotiver leurs joueurs qui avaient déjà la tête baissée à la mi-temps.

La chasse aux moustiques nécessaire avec le retour des pluies

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Les agents du service de lutte anti-vectorielle traquent les moindres recoins où les moustiques peuvent se développer comme ici ce reste de noix de coco laissé dans le jardin.

La fin de la saison sèche coïncide avec un nombre multiplié de moustiques tigres porteurs potentiellement de virus tels que la dengue ou le chikungunya. À Mayotte, l’Agence régionale de santé a donc lancé une campagne de prévention par du porte-à-porte, de la sensibilisation auprès des enfants et des outils tels que des cartes pour repérer les zones à risques (voir encadré).

Des hommes en t-shirt bleu tapent à la porte de maisons situées dans le quartier de Cavani sud, ce vendredi matin. Les habitants les laissent volontiers rentrer, la démarche étant à la fois pour faire de la prévention et évaluer s’il y a une présence ou non de moustiques tigres. « On est ici dans une zone à risques », confirme Ambdoul-Bar Idaroussi, responsable du service de lutte anti-vectorielle à l’Agence régionale de santé de Mayotte. Cette police du moustique quadrille les quartiers pour déterminer où se forment les gîtes larvaires.

Dans la première maison par exemple, les agents expliquent à l’habitante qu’elle devrait vider « tous les cinq jours » les dessous de ses pots où l’eau a l’habitude de stagner. En effet, la femelle du moustique peut y déposer ses œufs pour qu’ils puissent éclore. « C’est un acte individuel, mais il peut réduire l’impact de crises à venir », estime le responsable. À La Réunion, la dengue continue par exemple de sévir. « Pour l’instant, il n’y a aucun cas », rassure Olivier Brahic, le directeur de l’ARS Mayotte. Peu touché par la dengue en 2021, le département l’a été très fortement en 2020 avec 4.500 cas et douze décès.

De la sensibilisation auprès des enfants

Il n’y pas que sur le terrain que les agents font de la prévention. Ce vendredi matin, en même temps que l’opération effectuée dans une centaine de maisons de Cavani, une autre équipe était au Village d’Eva à M’tsapéré. Habitat, nourriture, méthodes pour les éliminer, tout ce qui tourne autour du moustique est enseigné. Il y a beaucoup d’informations d’un coup, mais la plupart des enfants connaisse déjà bien le problème grâce à leurs parents. Certains savent quels produits sont utilisés pour les éliminer ou les repousser.

Selon les agents de la lutte anti-vectorielle, le meilleur moyen de se prémunir contre le développement des moustiques reste de vider les points d’eau stagnante et couvrir ses réservoirs.

 

Des cartes pour savoir si vous habitez une zone à risques

Les outils utilisés par le service de lutte anti-vectorielle permettent de découper les communes en plusieurs zones. Rouge étant la couleur où les moustiques ont le plus de chances de proliférer. Selon l’ARS Mayotte, « le seuil d’alerte est fixé à 1.000 moustiques par hectare ». Régulièrement mises à jouer, ces cartes sont disponibles sur le site de l’agence : www.mayotte.ars.sante.fr/cartographie-du-risque-vectoriel-mayotte

Archives [1/5] : 25ème anniversaire du Conseil général

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Jean Puech, président de l'Association des départements de France a eu l'honneur d'ouvrir le colloque universitaire marqué par la présence de la ministre de l'Outremer, Brigitte Girardin.

En parcourant les pages du hors-série « Mayotte en 2002 », édité par la Somapresse, on se rend compte que certaines choses changent, d’autre pas, malheureusement. Plongée dans l’île au lagon d’il y a deux décennies, avec quelques extraits choisis du Mayotte Hebdo de l’époque : Installé en 1977, le Conseil général a fêté son vingt-cinquième anniversaire en présence de la ministre de l’Outremer et des membres du bureau de l’Assemblée des départements de France.

Le Conseil général fête en cette année 2002 ses 25 ans. Le président Younoussa Bamana a voulu marquer le coup en organisant de nombreuses festivités qui se sont étalées de septembre à fin décembre. Le point d’orgue de l’événement fut l’arrivée sur l’île du bureau de l’Association des départements de France (ADF), dont le président, Jean Puech, a eu l’honneur d’ouvrir le colloque universitaire marqué par la présence de la ministre de l’Outremer, Brigitte Girardin. Compétitions sportives, manifestations culturelles, édition de deux ouvrages de prestige. Rien n’a été laissé au hasard par les pouvoirs publics.

archives-25eme-anniversaire-conseil-generalLe Conseil général a saisi l’occasion pour mettre en exergue la bonne santé financière de la Collectivité départementale. « Fin 2001, la situation financière de la Collectivité départementale est satisfaisante. » C’est la principale phrase que les élus auront retenu lors de l’examen du budget. Les chiffres déclinés par le Trésorier payeur général, Claude Pellerin, en attestent : un excédent réel consolidé de 44.49 millions d’euros en progression de près de 58% par rapport à 2000. Le budget principal et le budget annexe affichent un bon résultat et on enregistre une évolution sensible (55.56%) du produit des impôts et des taxes, de même que les finances institutionnelles notamment les remboursements de l’État. Les fondamentaux sont au vert : le taux d’épargne brute est en hausse de 23.2%, d’où une épargne nette en progression qui s’établit à 29.8 millions d’euros ; le ratio de solvabilité se maintient autour de 1,9 année, alors que la capacité de désendettement des DOM s’élève à 4,5 années ; le taux d’endettement se situe à hauteur de 44.8% contre 61.2% pour les DOM.

La CDM a un an

archives-25eme-anniversaire-conseil-generalLe 25ème anniversaire tombe à point nommé. En effet, la Collectivité départementale de Mayotte a un an. La loi relative au nouveau statut, promulguée le 11 juillet 2001, produit ses effets à « petits pas ». C’est en tout cas l’avis de la majorité des conseillers généraux qui avaient souhaité, en début d’année, constituer un « comité de suivi » afin d’accélérer l’application des nouvelles dispositions réglementaires, qu’elles soient pérennes ou transitoires. Ce comité ad hoc ne verra sans doute pas le jour. En effet, les projets de décret pris en application de la loi statutaire sortent à un rythme régulier.

En effet, l’impatience des élus s’est estompée à l’occasion de la 5ème session extraordinaire l’assemblée délibérante est saisie d’un projet de décret complétant le Code général des collectivités territoriales (CGCT), qui étend à Mayotte « les dispositions de droit commun relatif au département », ainsi que certaines mesures, législatives et réglementaires, concernant les communes. « Les textes régissant les institutions de la Collectivité départementale sont désormais réunis en un seul et même document, le Code général des collectivités territoriales. L’accès au droit en est facilité », indique en substance le rapport du Premier ministre.

Outre de clarifier la législation, le projet de décret comporte trois points qui méritent d’être relevés. Il s’agit, d’une part, de la composition et des règles de fonctionnement du Conseil économique et social (CES) et du Conseil de la culture, de l’éducation et de l’environnement (CCEE). Et, d’autre part, de la mise en place de la commission compétente pour l’élaboration du projet de Plan d’aménagement et de développement durable (PADD). Enfin, le projet de décret fait état des ressources de la Collectivité départementale ; il intègre des mesures concernant la Dotation globale de fonctionnement (DCF) et la Dotation globale d’équipement (DGE).

Retrouvez l’intégralité du dossier « 2002-2022, Mayotte 20 ans après » dans le Mayotte Hebdo n°1015, à retrouver gratuitement ici.

 

Le poulain de Chirac au Parlement

archives-25eme-anniversaire-conseil-generalLe poulain de Chirac, Mansour Kamardine, l’homme du RPR à Mayotte, passe haut la main au second tour devant Siadi Vita, investi par le MDM. Le candidat de l’UMP a bénéficié du report des voix de la plupart des prétendants inscrits au premier tour des législatives. Le président du Conseil général, Younoussa Bamana, caution morale du MPM, lui a apporté un soutien décisif. Le nouveau député bénéficie d’un soutien de poids au plus haut niveau de l’État, à commencer par le président de la République, garant des institutions, dont dépend très largement la consolidation du nouveau statut de collectivité départementale. « C’est le président de tous les Mahorais », déclare Mansour Kamardine après sa victoire. « Il peut influer positivement sur l’enrichissement des politiques publiques et orienter l’accélération du développement économique social et culturel de l’île. » En effet, Jacques Chirac l’a clairement promis : Mayotte bénéficiera d’une convention de développement très ambitieuse, adossée à un projet d’aménagement du territoire sur 15 ans.

Mamoudzou lance un programme pour les jeunes en errance

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Vendredi 14 octobre, le MJC de Kaweni accueillait la première réunion d'information du dispositif d'accompagnement lancé par la ville de Mamoudzou, par l'intermédiaire du CCAS et de l'organisme de formation OIDF.

La mairie de Mamoudzou a missionné le CCAS (centre communal d’action sociale) et l’organisme de formation OIDF pour aller à la rencontre des jeunes éloignés de l’emploi. Le but : leur proposer un accompagnement personnalisé pour les insérer sur le marché du travail. Une première réunion a eu lieu, le vendredi 14 octobre, à la MJC de Kawéni.

« De nombreux jeunes sont en errance dans la commune de Mamoudzou, ils ne savent pas quoi faire ni où aller pour être accompagné. Nous avons donc voulu lancer un projet pour les aider », déclare Nafouanti Abdou Waladi, conseillère en insertion professionnelle au sein du centre de formation OIDF. Cet organisme a été sélectionné par la ville de Mamoudzou, qui finance le dispositif, pour favoriser l’insertion des jeunes de la commune, en partenariat avec le centre communal d’action sociale (CCAS).

Ce vendredi matin signait l’ouverture du dispositif avec l’organisation de la première réunion d’information à la MJC de Kawéni. Cinq autres suivront à M’tsapéré, Passamaïnty, Cavani, Tsoudzou 1 et Mamoudzou (voir ci-dessous). « L’intérêt est d’aller directement dans les quartiers, à la rencontre des jeunes qui sont déscolarisés, ne trouvent pas de travail ou de formation », souligne Baraka El-Habib, éducateur de rue au sein du CCAS.

Au total, près de quarante jeunes étaient réunis pour ce premier rendez-vous. Parmi eux, Evlyne Ngerageze, 16 ans, qui aimerait devenir comptable. « Je cherche des informations pour rejoindre une formation puis intégrer une entreprise », détaille la jeune femme. Assise parmi l’assemblée, Hachimia Abdou, souhaite, quant à elle, devenir agente d’accompagnement à l’éducation de l’enfant (Atsem) et travailler dans une école. « Aujourd’hui, je suis en service civique au sein de l’association Coup de pouce, qui aide les jeunes ayant quitté l’école et qui souhaitent y retourner », précise-t-elle.

80 jeunes en bénéficieront

Pour la ville de Mamoudzou, le CCAS et l’organisme de formation, l’idée est en effet d’aiguiller les jeunes vers des formations, en fonction de ce qui les intéresse, et de les aider à trouver un emploi. « Après la réunion, nous allons discuter individuellement avec toutes les personnes intéressées pour savoir ce qu’elles veulent faire », indique Nafouanti Abdou Waladi.

Environ 80 personnes pourront bénéficier de cet accompagnement pendant trois à six mois. Seules conditions requises : avoir au moins 16 ans et être inscrits à Pôle emploi. « Nous pourrons accompagner les personnes qui ont des difficultés dans leurs démarches administratives », précise la conseillère en insertion.

« Ce n’est pas la première fois qu’on nous propose un accompagnement »

Dans l’assemblée, certains restent toutefois sceptiques. « Ce n’est pas la première fois que des élus viennent ici pour nous proposer un accompagnement. On suit des formations pendant six mois, puis après il ne se passe plus rien », regrette Faridi Sahari, qui a lui-même appris à devenir carreleur, sans trouver d’emploi. « Je suis partie en métropole pour m’engager dans l’armée », poursuit-il. « Aujourd’hui, je veux revenir à Kawéni. J’aimerais m’engager dans une association ou un organisme pour véritablement accompagner les jeunes. » Iri Nadjib, venu assister à la réunion, lui aussi, partage ce constat. « Ici, tous les jeunes veulent travailler. Mais personne ne s’y intéresse, ils sont oubliés », estime-t-il.

Avec ce nouveau dispositif, l’objectif est « véritablement d’insérer les jeunes sur le marché du travail », insiste Zaounaki Saindou, conseillère d’insertion professionnelle au CCAS de Mamoudzou. « La mairie finance les formations, l’idée est donc qu’il y ait des résultats et nous allons tout faire pour accompagner les jeunes », prévient-elle. De la rédaction du curriculum vitae et de la lettre de motivation, jusqu’à la préparation à un entretien d’embauche. « Mais tout est question de motivation, nous ne sommes pas là pour vous tirer mais pour vous pousser », insiste-t-elle.

Pour l’organisme de formation, spécialisé dans le BTP et la sécurité, l’objectif avec ce dispositif est également de former des personnes à des métiers en tension, pour lesquels les entreprises ont des difficultés de recrutement. « Évidemment, personne ne sera forcé de travailler dans le BTP », glisse Nafouanti Abdou Waladi, conseillère en insertion professionnelle. « Si nous n’assurons pas les formations qui intéressent les jeunes, nous les orienterons vers d’autres organismes. »

 

Le calendrier des prochaines réunions

Après Kawéni, cinq nouvelles rencontres sont prévues sur le territoire de la commune de Mamoudzou. Toutes auront lieu de 9h à 12h : lundi 24 octobre à la MJC de M’tsapéré, mardi 25 octobre à la médiathèque Rama M’SA de Passamaïnty, vendredi 28 octobre sur la place publique au « rond-point des petits loups » à Cavani, lundi 31 octobre sur la place publique de Tsoundzou 1 et lundi 7 novembre à la MJC de Mamoudzou.

Risques naturels majeurs : 80% des 100 recommandations de la délégation sénatoriale aux Outre-mer prises en compte

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À la suite du cyclone Irma en septembre 2017, la délégation sénatoriale aux Outre-mer avait consacré deux rapports en 2018 et 2019 aux risques naturels majeurs dans les territoires ultramarins et formulé 100 recommandations. Cinq ans après et suite au passage de la tempête Fiona sur la Guadeloupe, elle a procédé à une évaluation de leur mise en œuvre.

Après avoir auditionné les services de l’État le 7 juillet dernier, la délégation s’est réunie ce jeudi 13 octobre à l’occasion de la Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophe. L’examen du tableau de suivi transmis par la Direction générale des Outre-mer (DGOM) fait apparaître une prise en compte effective ou en cours de plus de 80% des recommandations des rapporteurs : Victoire Jasmin (Socialiste Écologiste et Républicain – Guadeloupe) et Mathieu Darnaud (Les Républicains – Ardèche) sur le volet prévention, Abdallah Hassani (Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants – Mayotte) et Jean-François Rapin (Les Républicains – Pas-de-Calais) sur le volet résilience, sous la coordination de l’ancien sénateur Guillaume Arnell (Rassemblement Démocratique et Social Européen – Saint-Martin).

D’importantes avancées ont été soulignées dans de nombreux domaines : un plan interministériel sur les sargasses ; la généralisation des plans de prévention des risques naturels (PPRN) ; le recours élargi au Fonds « Barnier » ; l’information et la formation aux risques, en particulier dans les écoles et les administrations ; le déploiement du plan « sirènes outre-mer » et de nouveaux moyens de surveillance et d’alerte météorologiques ; ou encore la création d’un état de calamité naturelle exceptionnelle par la loi 3DS.

Le président Stéphane Artano (Rassemblement Démocratique et Social Européen – Saint-Pierre-et-Miquelon) a souhaité que les efforts soient poursuivis dans la durée pour enraciner « la culture du risque » dans ces territoires particulièrement exposés. Pour Victoire Jasmin, il faut permettre aux collectivités de mieux s’approprier les instruments mis à place, en particulier les plans de continuité des activités, poursuivre le chantier de l’adaptation des normes de construction et garantir une offre assurantielle abordable pour tous. Les victimes doivent également bénéficier d’une organisation régionale pour la prise en charge des traumatismes psychologiques.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes