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Chido :Le branle-bas de combat à Mayotte avant l’arrivée du cyclone

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Le calme avant la tempête à Dzaoudzi ? En raison de la mer agitée, les barges ne circuleront plus après 17h, ce vendredi, au départ de Petite-Terre, à après 17h30 pour Mamoudzou.

Du fait de l’arrivée probable du cyclone Chido près de Mayotte, ce samedi, la préfecture de Mayotte a annoncé la mise en place de l’alerte orange cyclonique (voir encadré), dès ce vendredi 13 décembre à 7h. Elle enjoint vivement les citoyens à s’abriter dès vendredi soir dans un logement en dur, chez des voisins ou dans un des hébergements d’urgence. De nombreux services de l’État ou des collectivités s’activent déjà.

Fermeture des écoles

Sur décision de la préfecture de Mayotte, qui passe le 101e département en alerte orange cyclone, ce vendredi matin, toutes les écoles du premier et second degré de même que l’Université sont fermées depuis ce jeudi soir. Elles n’accueilleront donc pas d’élèves, vendredi 13 et samedi 14 décembre. Les professeurs des établissements reçoivent au fur et à mesure des mails les informant de la fermeture imminente des écoles. Ces dernières se préparent elles aussi au passage du cyclone. Le collège de M’gombani, par exemple, en appelle à faire le point sur les stocks d’eau et le matériel de premier secours et à la mobilisation du personnel. Chirongui fait savoir que ses écoles libérées pourront « servir de lieux de rassemblement et d’hébergement pour la population en cas de besoin lors des prochains jours ».

Du côté du centre hospitalier de Mayotte (CHM), un plan cyclone est effectif dès vendredi. Une grosse partie du personnel est déjà réquisitionnée et le mot a été passé auprès des professionnels de santé de se tenir prêts.

Les communes s’organisent

Dès ce jeudi, la commune de Bandrélé annonce mettre en place plusieurs centres d’hébergement d’urgence à Dapani (dans l’école élémentaire), à M’tsamoudou (dans l’école maternelle), à Bandrélé (dans l’école maternelle) et à Nyambadao (dans la MJC). « Des navettes seront mises en place à partir du vendredi 13 décembre de 14h à 18h pour l’acheminement des personnes nécessiteuses souhaitant rejoindre ces centres d’hébergement : de Mgnambani et Bambo-Est vers l’école maternelle de Bandrélé et de Hamouro vers la MJC de Nyambadao », fait savoir Bandrélé dans son communiqué. Surtout une permanence physique et téléphonique en mairie sera opérationnelle au numéro suivant : 02 69 62 19 81.

Par le biais de mégaphone et des mosquées, Pamandzi a sensibilisé « les riverains qui habitent sur le front de mer, et tous ses habitants », annonce-t-elle sur sa page Facebook. Elle prévient qu’en cas de cyclone avéré, « un signal sonore sera déclenché, et la cellule de crise sera là à vos côtés pour vous guider et vous aiguiller ». Cette dernière a été déclenchée avec Plan communal de sauvegarde. Elle invite toutes les personnes qui vivent dans un logement précaire à « se prémunir de leurs médicaments de traitement, de couper leur compteur électrique puis de se diriger vers les lieux de replis à savoir, l’école élémentaire Pamandzi 4- Pamandzi 3, le collège ou le lycée de Pamandzi ». Le numéro d’urgence pour contacter la ville : 02 69 60 12 82. Dembéni annule quant à elle l’inauguration du stade Iloni, prévue initialement dimanche 15 décembre « en raison de l’évolution de la situation météorologique ». La mairie de Mamoudzou a annoncé ce soir l’interdiction de manifestation à compter de vendredi. Les lieux d’accueil de la jeunesse (crèches, accueil périscolaires, accueils collectifs) seront fermés dès 7 heures, ce vendredi.

Les particuliers doivent faire de même

Il est donné comme consigne de faire des stocks et se préparer à être isolé quelques heures voire jours. Il faut garder près de soi l’équipement nécessaire (eau, nourriture, lampe de poche, papiers d’identité, trousse de secours) et se préparer à une évacuation potentielle. Il faut aussi préparer son habitation en consolidant et protégeant les ouvertures, et notamment les fenêtres (volets, planches…). Il faut mettre à l’abri tout ce qui pourrait être emporté par le vent, préparer la pièce la plus sûre de l’habitation pour se confiner au besoin pendant le passage du phénomène, faire connaître le choix de son abri à son entourage et s’y tenir, mettre les animaux à l’abri, et garer son véhicule dans un endroit protégé.

Il faut un hébergement en dur, qui ne soit pas en bordure de ravine, de rivière, de mer, ou en zone inondable : chez soi, chez un voisin, de la famille ou dans un centre d’hébergement, pour ceux qui en ont besoin. Plusieurs centres d’hébergement sont en cours de mise en place par les communes et il est possible de se renseigner auprès des mairies pour savoir lesquels sont à disposition.

Pas de barges après 17h30

En lien avec le conseil départemental de Mayotte, il a été décidé l’arrêt complet de la circulation des barges à compter de 17h30, ce vendredi. Les personnes qui voyagent sont invitées à prendre leurs dispositions. Dès ce vendredi soir, il faut éviter de sortir si les conditions météorologiques deviennent trop mauvaises, éviter toute sortie en mer, sur le rivage, dans le lagon.

Les nautiques en première ligne

Les propriétaires de bateaux, entreprises comme particulier, s’inquiètent de voir arriver Chido. Le cyclone peut provoquer des vents violents, qui peuvent produire une puissante houle voire un risque de submersion. L’association May Voile a par exemple lancé un appel à la solidarité hier sur Facebook, « l’idée, c’est surtout de mettre les bateaux à l’abri », explique Romain Lab, responsable technique qualité. Un gérant d’entreprises, qui compte quatre bateaux au port de Mamoudzou, s’inquiète de la situation : « on va jeter les amarres et puis on va espérer que le cyclone ne fasse pas trop de dégâts. On ne peut rien faire d’autres ». De son côté, Mayotte Plaisance est en pré-alerte depuis la semaine dernière et indique avoir prévenu individuellement tous les 44 propriétaires, particulier comme professionnels, de bateaux amarrés à Dzaoudzi.

Du renfort de La Réunion et de l’Hexagone

Face au risque de cyclone, quarante sapeurs-pompiers de La Réunion sont envoyés en renfort à Mayotte, ils arrivent sur le territoire, ce vendredi. Ce sont principalement des unités spécialisées qui vont arriver, « une unité spécialisée dans les soins infirmiers, un groupe de recherche et intervention en milieu périlleux, une unité nautique et une unité de déblaiement », précise le service communication du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) de Mayotte. En parallèle, 70 militaires de la sécurité civile de l’Hexagone sont déployés, ce vendredi. L’envoi de renfort a été décidé par le centre opérationnel de gestion interministérielle des crises (Cogic) et par l’état-major de la zone et de protection civile de l’océan Indien (EMZPCOI).

A Mayotte aussi, les sapeurs-pompiers se tiennent prêts. Au nombre de 600 sur le territoire, ils ont tous été réquisitionnés et seront présents dans les casernes dès vendredi dont les effectifs sont doublés au vu de l’événement. Ils s’organisent actuellement pour pouvoir acheminer de l’eau et de la nourriture si besoin. Depuis le déclenchement de la pré-alerte cyclonique, le Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) de Mayotte enchaîne les réunions de crises. Le défi majeur sera de pouvoir réceptionner tous les appels du 18, alors que trois pannes ont eu lieu le mois dernier. « Nous collaborons étroitement avec le groupement informatique du Sdis et la préfecture pour que cela fonctionne bien », indique le service communication du Sdis.

Une alerte orange dès ce vendredi

Le cyclone Chido s’intensifie, la pré-alerte cyclonique déclenchée mercredi est passée en alerte cyclonique orange dès ce vendredi, 7h. « Le système dépressionnaire devrait se situer au plus près de nos côtes dans la journée de samedi mais les premiers effets se feront ressentir dans la nuit de vendredi à samedi », indique la préfecture de Mayotte dans un communiqué transmis à 20h, ce jeudi 12 décembre. Selon Météo-France, « une dégradation des conditions météorologiques est attendue à partir de samedi en matinée avec des vents forts, des fortes pluies et des submersions marines possibles ».

Le niveau d’alerte rouge pourrait « probablement » être atteint ce samedi matin, a annoncé le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, sur Mayotte La 1ère, ce jeudi soir.

Saïd Omar Oili en appelle au ministre de l’Intérieur

Le sénateur mahorais Saïd Omar Oili a annoncé, dans un communiqué, avoir demandé au ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau de « pré-positionner des moyens humains sur l’île, comme lors de la précédente alerte en 2019 où des moyens similaires avaient été déployés face à une situation d’urgence face au cyclone Belna ». Ce dernier était passé à près de 100 kilomètres des côtes mahoraises, en faisant peu de dégâts. Le territoire était tout de même en alerte rouge.

Caribus : Les entreprises se préparent à la deuxième phase prévue en mars 2025

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Le carrefour Baobab, à Mamoudzou, est en train d’être aménagé. Il sera le point de départ des travaux de la deuxième phase pour le tronçon sud.

Dûment notifiées, les sociétés du BTP ont trois mois de préparation avant les débuts de la deuxième phase du chantier Caribus. D’une valeur de 67 millions d’euros, il va se concentrer sur les tronçons Baobab-Mahabou et sur la route nationale 1 à Kawéni. Sur cette dernière portion, trente mois de travaux seront nécessaires.

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Les représentants de Colas et de la Sogea Mayotte ont tamponné leurs notifications, ce jeudi, en présence du maire de Mamoudzou et vice-président de la Cadema, Ambdilwahedou Soumaïla.

A peine la première phase terminée (les voies du Caribus seront ouvertes aux navettes Cadema dès le lundi 23 décembre), la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema) veut enclencher la deuxième. Ce jeudi matin, les entreprises Colas (pour le nord de Mamoudzou) et la Sogea (pour le tronçon du sud) ont été notifiées, en présence de la presse. Désormais, ils ont jusqu’au mois de mars pour s’organiser en amont des travaux qui concerneront deux nouveaux tronçons. A Kawéni, le chantier s’effectuera sur la route nationale 1, du garage Tecma au rond-point SFR, et cela pendant une période de trente mois. Tandis qu’au sud, il s’élancera du rond-point Baobab pour remonter à celui du Manguier, puis jusqu’à pointe Mahabou. En outre, des travaux de soutènement vont être réalisés au niveau de Mahabou. Un délai d’un an à quatorze mois est pour l’instant estimé.

« Le quartier M’gombani à Mamoudzou, la route nationale, la zone Nel vont être impactés. Donc l’enjeu ici est de pouvoir annoncer le démarrage, donner un calendrier très précis et de travailler pour qu’il y ait le moins de désagréments », espère Ambdilwahedou Soumaïla. Le vice-président de la Cadema et maire de Mamoudzou n’a pas que les usagers de la route en tête, il rappelle que cela peut avoir une incidence sur les habitations et les commerçants. Il insiste sur l’organisation de deux réunions publiques « avec de personnes bien identifiées » pour que tout le monde sache ce qui se passe dans le quartier. Directeur de Narendré, le groupement en charge de la maîtrise d’œuvre du Caribus, Jean-François Bergéal s’accorde avec l’élu pour les organiser et propose le mois de février, soit un mois avant le chantier. En parallèle, la relance de la commission amiable de règlement et d’indemnisation (Cari) est aussi à l’ordre du jour pour indemniser les commerces pénalisés, selon des critères bien précis.

Des travaux de nuit

Si le sud de Mamoudzou va connaître un peu plus d’un an de transformation, c’est Kawéni qui va devoir s’habituer à trente mois de travaux, qui seront effectués essentiellement de nuit, et avec des systèmes d’alternats ou de déviations. Selon Jean-François Bergéal, une durée aussi longue est due à la quantité de réseaux à modifier, la distance du linéaire et le nombre d’ouvrage d’arts à réaliser. Pour ce côté-ci, la bonne nouvelle vient de la rue Martin Luther King dont les travaux devraient être terminés à la mi-février. Grâce à la percée qui débouche derrière le centre Kinga, l’artère va faire figure de vraie alternative à la route nationale 1. Le maître d’œuvre compte ainsi déporter le trafic de camions sur la nouvelle voie.

En tout, 67 millions d’euros sont budgétés pour cette deuxième phase.

Le marché de bus relancé

C’est une épine dans le pied que la Cadema compte bientôt retirer. Le marché d’exploitation des bus des premières lignes va être republié dans les jours à venir. Le premier, contesté devant la justice par les candidats écartés, avait été finalement annulé. Assistée d’un conseiller juridique, la Cadema espère que le prochain permettra « une exploitation à compter de mars ou septembre 2025 ». Prévu sur quatre ans, il s’agira d’un marché à bon de commande avec trois lots (et pas deux comme l’ancien). « On répond aux besoins du territoire et des administrés. On adapte le nombre de bus en fonction de la fréquentation », explique Fabien Trifol, le directeur général adjoint de la Cadema en charge de l’aménagement.

Un ticket unique à deux euros

Le 29 octobre, au cours de la séance du conseil communautaire, les élus ont entériné la grille tarifaire qui sera en vigueur dès la mise en exploitation (voir par ailleurs). Un ticket unique de deux euros sera instauré et valable pour la journée (17,50 euros pour un carnet de dix). Deux catégories pourront bénéficier de la gratuité, les plus de 65 ans et les enfants de moins de dix ans. Pour les adolescents (11 à 18 ans), les étudiants et ceux ayant un tarif solidaire, le trajet sera à un euro et le carnet de dix voyages à 8,50 euros.

Pour éviter de multiplier les titres de transport, la Cadema compte « favoriser l’interopérabilité » en couplant ses trajets avec le futur réseau de transport du Département de Mayotte, voire les traversées par barge entre Petite-Terre et Grande-Terre.

Ladom : L’agence est désormais présente à Combani

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Saïd Ahamada, directeur général de l’Agence de l’outre-mer pour la mobilité (Ladom) et Issilamou Hamada, le maire de Tsingoni.

Alors que ses aides sont très sollicitées par la population, l’Agence de l’outre-mer pour la mobilité (Ladom) vient d’ouvrir une antenne à Combani en plus de l’unité territoriale de Mamoudzou. Elle a été inaugurée, ce jeudi matin, par Saïd Ahamada, son directeur général.

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Les quatorze agents de Ladom Mayotte se relayeront dans la nouvelle agence de Combani.

« Mayotte est le territoire où l’action de Ladom s’avère la plus utile », souligne Saïd Ahamada. Ce jeudi, le directeur général de l’Agence de l’outre-mer pour la mobilité (Ladom) a fait le déplacement de métropole pour inaugurer l’ouverture d’une antenne à Combani. Et en effet, depuis janvier 2024, entre 10.000 et 11.000 Mahorais ont été accompagnés par l’agence. Parmi eux, 5.000 jeunes, âgés jusqu’à 28 ans, ont profité du Passeport mobilité études qui offre un billet d’avion aller-retour. « Ces dispositifs sont la seule alternative pour les Mahorais pour aller étudier en métropole », explique le directeur. Les offres d’études supérieures ne sont pas assez nombreuses et développées à Mayotte pour permettre aux néo-bacheliers de rester. Au-delà des études, l’agence accompagne les ultra-marins dans tous les moments de la vie, elle peut financer le déplacement pour une formation par exemple ou encore lors d’obsèques.

Une mission de service public

L’antenne de Combani est née de cette demande importante de Ladom sur le territoire, Installée dans la Maison France Services, elle vient compléter l’unité territoriale de Mamoudzou. En tant que service public, il était important que l’agence ait « un autre point d’ancrage pour éviter de devoir traverser toute l’île pour s’y rendre ». Les démarches pour prétendre aux dispositifs sont dématérialisées mais le public rencontre des difficultés pour s’en saisir, « lié à l’illectronisme ou encore à encore à l’absence de réseau dans certaines zones », explique Saïd Ahamada. Des arguments qui ont également motivé Ladom à s’implanter à Combani. Cette installation répond également « à un principe d’égalité des chances », poursuit l’ancien député.

Parmi les quatorze agents de Ladom à Mayotte, une équipe de sept personnes sera présente à Combani, du lundi au vendredi. L’institution ne compte pas s’arrêter là, après le centre de Grande-Terre, des discussions sont en cours pour s’implanter sur Petite-terre, voire dans le sud et le nord de Grande-Terre. Un accueil téléphonique sera également développé prochainement pour demander un accompagnement.

Cinq nouvelles infirmières vont rejoindre le CHM

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La tête haute, en dansant, elles viennent une à une récupérer leur précieux sésame. Jeudi 12 septembre, dans une des cours du centre hospitalier de Mayotte (CHM), la cérémonie de remises bat son plein. Ça y est, elles sont enfin infirmières, diplômées de l’Institut des études en santé de Mayotte. Les cinq seront jetées dans le grand bain, dès le lendemain pour certaines. Elles sont passées en seconde session, « parce que certaines UE [unité d’enseignement] n’ont pas pu être validées donc elles ont dû passer le concours en décembre. Ce matin, le jury régional, dont je fais partie, les a validées », raconte, non sans fierté, Salime Aynoudine, le directeur par intérim de l’établissement de formation.

L’heure est au soulagement pour Moinaecha, future infirmière pour qui ça n’a pas toujours été simple. « Je suis mère de trois enfants et durant les trois ans [de formation], j’ai aussi eu une grossesse. » Leurs camarades avaient été diplômées en première session, en juillet dernier. Désormais, elles sont 35 sur 36 à être diplômées, la dernière devrait l’être en mars prochain.

Un élève de Majicavo récompensé par la Ligue des Droits de l’Homme

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Alors que les portes de la section Segpa (Section d’enseignement général et professionnel adapté) du collège de Majicavo-Lamir, dans la commune de Koungou, étaient ouvertes aux parents, ce mercredi 11 décembre, une cérémonie de remise de prix a eu lieu dans le cadre du concours d’écriture « Écrits pour la fraternité », organisé chaque année par la Ligue des Droits de l’Homme (LDH). Pour la 32ème édition, qui avait comme thème la citation d’Antoine de Saint-Exupéry, « L’eau n’est pas nécessaire à la vie. Elle est la vie », les collégiens mahorais ont été particulièrement inspirés. En partenariat avec des classes du collège Saint-Michel d’Hérouville, près de Caen (Calvados), la section Segpa de Majicavo a remporté le premier prix national. Le référent de la LDH à Mayotte, Daniel Gros, est venu féliciter la classe ce mercredi et a remis le prix spécialement à Irham Ahamadi, élève en classe de quatrième au moment du concours, pour le poème qu’il a écrit. Un diplôme lui a été remis ainsi que des livres et des objets de papeterie.

Un village de Noël à Bouéni le 20 décembre

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La communauté de communes du Sud organise la deuxième édition de son village de Noël, qui se déroulera à la MJC de Bouéni, du vendredi 20 au dimanche 22 décembre. Une cinquantaine de stands seront présents, proposant des produits artisanaux, de la restauration, des produits agricoles, du textile et des jouets pour tous les âges. De nombreuses animations sont également au programme : ateliers de danse et de chant traditionnels pour enfants, châteaux gonflables, mini concerts, atelier couture et défilé, entre autres.

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La loi pour le plein-emploi adaptée aux outre-mer

Lors du conseil des ministres du mercredi 11 décembre, la ministre du Travail et de l’Emploi, Astrid Panosyan- Bouvet, a présenté un projet de loi pour adapter les dispositions de la loi pour le plein-emploi aux outre-mer.  A Mayotte, en Guyane et à La Réunion des dispositions seront adaptées aux parcours des demandeurs d’emploi lorsqu’ils sont bénéficiaires du revenu de solidarité active (orientation, contrôle des engagements, accompagnement) en raison de la gestion recentralisée de ce revenu mise en place dans ces trois territoires depuis 2019 et 2020. Les adaptations prévues confient à l’opérateur France Travail la compétence d’orientation des bénéficiaires du revenu de solidarité active, jusqu’alors exercée par les caisses d’allocations familiales.

Le délai dont bénéficient les organismes référents pour conclure un contrat d’engagement avec les demandeurs d’emploi sera allongé, y compris les bénéficiaires du revenu de solidarité active. Il sera fixé par décret, sans pouvoir excéder trois ans, soit au plus tard le 1er janvier 2028, en Guadeloupe, en Guyane, en Martinique, à Mayotte, à La Réunion, à Saint-Barthélemy, à Saint-Martin et à Saint-Pierre-et Miquelon. La loi pour le plein emploi relatives à la gouvernance en matière d’accueil du jeune enfant pour leur application à Mayotte et à Saint-Pierre-et-Miquelon sera également adaptée. Les pouvoirs de contrôle reconnus aux caisses d’allocations familiales sont étendus à la caisse de sécurité sociale de Mayotte et à la caisse de prévoyance sociale de Saint-Pierre-et-Miquelon.

Le cyclone Chido frappe Madagascar ce vendredi avant Mayotte

Le cyclone Chido est actuellement au niveau de la pointe nord de Madagascar, ce vendredi matin. Il traversera ensuite le Canal du Mozambique.

Actuellement catégorisé comme « cyclone tropical intense », Chido arrive sur la pointe nord de Madagascar, ce vendredi matin. « Le cyclone tropical intense s’est légèrement affaibli ces dernières heures. Il a poursuivi une trajectoire ouest-sud-ouest et se situe maintenant à environ 100km au sud des Farquhar, et à un peu plus de 200km au nord-est du cap d’Ambre », note le dernier bulletin de Météo-France, ce vendredi, à 7h. La dégradation des conditions météorologiques a même commencé pour la région d’Antsiranana (Diego-Suarez), avec des vents forts, de la pluie et une mer agitée.

A Mayotte, l’alerte orange est en vigueur, depuis 7h, ce vendredi. Chez nos confrères de Mayotte La 1ère, la veille, le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, a indiqué qu’elle passerait « probablement » au niveau rouge pour samedi matin. Selon le bulletin de Météo-France, « le système devrait passer à proximité de l’île samedi et une dégradation des conditions météorologiques est attendue à partir de la fin de nuit de vendredi à samedi avec des vents forts, des fortes pluies et des submersions marines possibles. L’ampleur de la dégradation dépendra de la distance de passage du système. Une amélioration est attendue à partir de dimanche ».

Dès aujourd’hui, tous les établissements scolaires sont fermés, le centre hospitalier de Mayotte lance son plan cyclone, les communes s’organisent et des renforts de pompiers et de militaires de la sécurité-civile doivent arriver. Concernant les barges, elles ne pourront plus circuler après 17h, depuis Petite-Terre, et 17h30, depuis Mamoudzou.

Cyclone Chido : L’île passe en alerte orange ce vendredi

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L’alerte orange cyclonique a été déclenchée par la préfecture dès ce vendredi à 7h.

La préfecture a annoncé la mise en place de l’alerte orange cyclonique, dès ce vendredi 13 décembre à 7h. Elle enjoint vivement les citoyens à s’abriter dès vendredi soir dans un logement en dur, chez des voisins ou dans un des hébergements d’urgence. 

Le cyclone Chido s’intensifie, la pré-alerte cyclonique déclenchée mercredi passe en alerte cyclonique orange dès ce vendredi à 7h. « Le système dépressionnaire devrait se situer au plus près de nos côtes dans la journée de samedi mais les premiers effets se feront ressentir dans la nuit de vendredi à samedi », indique la préfecture de Mayotte dans un communiqué transmis à 20h, ce jeudi 12 décembre. 

Se préparer à l’alerte rouge

 « Il faut se préparer sérieusement à l’éventualité d’un passage du cyclone au plus près et au déclenchement de l’alerte rouge », précise ce même communiqué. Le niveau d’alerte rouge « je me confine » sera déclenché en fonction de l’évolution de la situation. Néanmoins, sur Mayotte la 1ère, le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, réitère, en déclarant que l’alerte rouge serait probablement déclenchée ce samedi. Les lieux d’accueil de la jeunesse (crèches, accueil périscolaires, accueils collectifs) seront fermés dès 7 heures, ce vendredi.

Plusieurs consignes à respecter

Il est donné comme consigne de faire des stocks et se préparer à être isolé quelques heures voire jours. Il faut garder près de soi l’équipement nécessaire (eau, nourriture, lampe de poche, papiers d’identité, trousse de secours) et se préparer à une évacuation potentielle. Il faut aussi préparer son habitation en consolidant et protégeant les ouvertures, et notamment les fenêtres (volets, planches…). Il faut mettre à l’abri tout ce qui pourrait être emporté par le vent, préparer la pièce la plus sûre de l’habitation pour se confiner au besoin pendant le passage du phénomène, faire connaître le choix de son abri à son entourage et s’y tenir, mettre les animaux à l’abri, et garer son véhicule dans un endroit protégé.

Il faut un hébergement en dur, qui ne soit pas en bordure de ravine, de rivière, de mer, ou en zone inondable : chez soi, chez un voisin, de la famille ou dans un centre d’hébergement, pour ceux qui en ont besoin. Plusieurs centres d’hébergement sont en cours de mise en place par les communes et il est possible de se renseigner auprès des mairies pour savoir lesquels sont à disposition.

 Pas de barges à partir de 17h30 ce vendredi

En lien avec le Conseil départemental, il a été décidé l’arrêt complet de la circulation des barges à compter de 17h30 ce vendredi. Les personnes qui voyagent sont invitées à prendre leurs dispositions. 

Dès ce vendredi soir, il faut éviter de sortir si les conditions météorologiques deviennent trop mauvaises, éviter toute sortie en mer, sur le rivage, dans le lagon. Les événements prévus en extérieur doivent être annulés à partir de l’alerte orange

 Le prochain point sera fait dans la journée de vendredi. 

Cyclone Chido : Quarante pompiers envoyés de La Réunion et 70 militaires arrivent de l’Hexagone

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Face au risque de cyclone, quarante sapeurs-pompiers de La Réunion sont envoyés en renfort à Mayotte, ils arrivent sur le territoire, ce vendredi 13 décembre. Ce sont principalement des unités spécialisées qui vont arriver, « une unité spécialisée dans les soins infirmiers, un groupe de recherche et intervention en milieu périlleux, une unité nautique et une unité de déblaiement », précise le service communication du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) de Mayotte.
En parallèle, 70 militaires de la sécurité civile de l’Hexagone sont déployés, ce vendredi. L’envoi de renfort a été décidé par le centre opérationnel de gestion interministérielle des crises (Cogic) et par l’état-major de la zone et de protection civile de l’océan Indien (EMZPCOI).
A Mayotte aussi, les sapeurs-pompiers se tiennent prêts. Au nombre de 600 sur le territoire, ils ont tous été réquisitionnés et seront présents dans les casernes dès vendredi dont les effectifs sont doublés au vu de l’événement. Ils s’organisent actuellement pour pouvoir acheminer de l’eau et de la nourriture si besoin. Depuis le déclenchement de la pré-alerte cyclonique, le Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) de Mayotte enchaîne les réunions de crises. Le défi majeur sera de pouvoir réceptionner tous les appels du 18, alors que trois pannes ont eu lieu le mois dernier. «  Nous collaborons étroitement avec le groupement informatique du Sdis et la préfecture pour que cela fonctionne bien », indique le service communication du Sdis.

Cyclone Chido : toutes les écoles seront fermées à partir de ce jeudi soir

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Pas d’écoles, ce vendredi. Par mesure de précaution, la préfecture de Mayotte a annoncé que tous les établissements scolaires seront fermés pour les deux derniers jours de classe.

Alors que le département mahorais est en alerte pré-cyclonique, la préfecture a décidé de fermer tous les établissements scolaires à partir de ce soir. Ils n’accueilleront donc pas d’élèves, vendredi et samedi. Selon le dernier bulletin de Météo-France, Chido se situe à 920 kilomètres de l’île.  

Sur décision de la préfecture de Mayotte, toutes les écoles du premier et second degré seront fermées à partir de ce soir, jeudi 12 décembre. Elles n’accueilleront donc pas d’élèves, vendredi 13 et samedi 14 décembre, derniers jours de classe avant les vacances scolaires. Les professeurs des établissements reçoivent au fur et à mesure des mails les informant de la fermeture imminente des écoles. Ces dernières se préparent elles aussi au passage du cyclone. Le collège de M’gombani, à Mamoudzou, par exemple, en appelle à faire le point sur les stocks d’eau et le matériel de premier secours et à la mobilisation du personnel.  

Actuellement, le cyclone Chido se déplace à 20 kilomètres par heure et se situe à 920 kilomètres de Mayotte, selon le bulletin de 15h42 de Météo-France. Il est classé en cyclone tropical intense. « Chido devrait passer à moins de 100 km au nord de la pointe nord de Madagascar vendredi en soirée et de Mayotte samedi en journée », explique l’établissement météorologique dans son dernier communiqué. 

Mayotte en alerte pré-cyclonique

Concernant Mayotte, le préfet a placé le département en pré-alerte cyclonique, ce mercredi. « Le système devrait passer à proximité de l’île et une dégradation des conditions météorologiques est attendue à partir de samedi en matinée avec des vents forts, des fortes pluies et des submersions marines possibles. Les habitants sont invités à suivre l’évolution des prévisions, par le biais de leur service météorologique national (https://meteofrance.yt/fr). L’ampleur de la dégradation dépendra beaucoup de la distance de passage du système », rappelle Météo-France. 

Choléra : une souche particulièrement résistante a sévi à Mayotte

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Alors que le choléra avait cessé de faire parler de lui à Mayotte depuis cet été, avec l’essoufflement de l’épidémie (aucun cas n’a été recensé depuis le 12 juillet) et sa fin annoncée le 7 octobre par l’Agence régionale de Santé de Mayotte (ARS), une étude de l’Institut Pasteur, publiée ce mercredi 11 décembre dans la revue « The New England Journal of Medicine », vient rompre ce silence. Les chercheurs du Centre national de référence (CNR) des vibrions et du choléra ont retracé le parcours de la souche AFR13 7PET à l’origine des dernières épidémies, dont celle qui a sévi sur l’île entre mars et juillet, contaminant 221 personnes et causant 5 décès. Cette souche a ainsi été identifiée pour la première fois au Yémen, alors qu’elle se répandait entre 2016 et 2021. Les chercheurs l’ont ensuite repérée au Liban en 2022, au Kenya en 2023, puis en Tanzanie, aux Comores et à Mayotte en 2024. Selon cette même étude, cette souche serait résistante à dix antibiotiques dont deux des trois recommandés pour traiter la maladie.

Cyclone Chido : « Le système devrait passer à proximité immédiate de Mayotte »

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Une houle plus ou moins modérée, de la pluie, des orages et des vents violents sont attendus, ce samedi, à Mayotte.

Le système dépressionnaire, nommé Chido, est à 1.000 kilomètres de Mayotte, ce jeudi matin. Il devrait atteindre le nord Madagascar, vendredi, et pourrait passer « à proximité immédiate » de l’île aux parfums, ce week-end, selon les dernières prévisions de Météo-France. En réaction, la préfecture de Mayotte a déclenché ce mercredi, à 15 h, une pré-alerte cyclonique.

Chido n’a pas fini d’inquiéter. C’est le nom donné au système dépressionnaire qui s’approche actuellement de Madagascar et qui pourrait transiter à proximité de Mayotte. « On parle de système dépressionnaire, mais c’est le jargon météo de l’océan Indien. Un cyclone se génère à partir d’une dépression sur une eau très chaude, qui finit par faire un système tourbillonnant », vulgarise Floriane Ben Hassen, responsable du centre météorologique Météo-France Mayotte. Ce jeudi 12 décembre, Chido devrait traverser le Canal du Mozambique au stade de cyclone tropical, c’est-à-dire qu’« il a des vents moyens compris entre 118 kilomètres par heure à 170 km/ par heure ». Mais s’il se déplace actuellement à 19 kilomètres par heure, sa vitesse reste variable tout comme sa trajectoire. Toujours selon le bulletin météorologique de ce jeudi matin, il est à 1.050 km des côtes mahoraises. « Il n’y a pas de certitude que Chido passe sur Mayotte », explique la responsable du centre de Météo-France. « Ce que l’on sait, c’est qu’il se déplace vers l’ouest suivant une trajectoire zonale. » Il est passé sur l’île d’Agaléga avec des rafales de vents estimés à près de 250km/h. « Il va se diriger vers la pointe nord de Madagascar, vendredi », clarifie la spécialiste.

Une arrivée dans la journée de samedi

Et les risques qu’il pourrait provoquer sont aussi difficilement prévisibles. Car tout dépend de son passage à Madagascar.  « En fonction de s’il passe dans les terres ou plus au nord, ça va jouer sur son intensité et sur son arrivée dans le Canal du Mozambique et donc à proximité de Mayotte. Le système est compact, les rafales de vent sont situées à 50 kilomètres du centre du cyclone, et il circule relativement vite. La position qu’il va avoir par rapport à notre département va jouer sur les impacts. » Ils peuvent aller d’une houle plus ou moins modérée à de la pluie, des orages et des vents violents. Ils, quel que soit leur intensité, seront rassemblés autour de la journée de samedi. Une chose est sûre pour la spécialiste, « c’est sur cette période qu’il faut que chacun soit vigilant, prudent, et se prépare à ces impacts ». 

La préfecture de Mayotte a donc déclenché, ce mercredi, à 15 h, la pré-alerte cyclonique. Elle enjoint à prendre les précautions nécessaires et de suivre l’évolution de la situation à travers la radio et le site officiel de Météo France (meteofrance.yt/fr/cyclone). Selon le prévisions de Météo-France de ce jeudi matin, « le système devrait passer à proximité immédiate de l’île et une dégradation des conditions météorologiques est attendue à partir de samedi en matinée avec des vents forts, des fortes pluies et des submersions marines possibles. L’ampleur de la dégradation dépendra beaucoup de la distance de passage du système ».

Des mesures de précaution

Des mesures de précaution et de prudence sont mises en œuvre en lien avec les services de l’État, les collectivités et les acteurs de la sécurité civile. Pour la population, il convient de suivre les mesures suivantes : reporter les sorties extérieures sur le rivage, le lagon et dans les hauteurs à compter de la nuit du vendredi 13 au samedi 14 et jusqu’au dimanche 15 décembre, s’assurer de la disponibilité d’une réserve d’eau, de nourriture et d’un kit de secours, rentrer à l’intérieur ou fixer les obstacles et objets susceptibles de constituer des dangers ou des projectiles en cas de fortes rafales de vent et faciliter l’évacuation de l’eau, notamment en nettoyant les gouttières et les caniveaux.

La préfecture fera un nouveau point de la situation ce jeudi à destination de la population. Il sera disponible sur les réseaux sociaux.

« On a vu les derniers camions avant-hier »

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Une vingtaine d’anciens résidents du quartier informel ont été relogés en contrebas du bidonville, à Massimoni, dans de nouveaux logements modulaires.

L’opération de décasage du quartier informel de Mavadzani, à Majicavo-Koropa, dans la commune de Koungou, a commencé le lundi 2 décembre. Une semaine et demie après, plus une case ne tient debout. Reportage.

Le vide a remplacé ce qui était encore une ruelle de tôles bruyante, il y a deux semaines. Les maisons de fortunes ont laissé place à de la terre tassée, dans laquelle on devine les débris de la vie quotidienne de celles et ceux qui y demeuraient. Les bulldozers, dont on perçoit encore les empreintes ce mercredi, sont venus à bout des 468 cases informelles de Mavadzani, cible de l’opération de décasage lancée le 2 décembre à Majicavo-Koropa, dans la commune de Koungou. Si ce jour-là, le ballet des pelleteuses rythmé par le bruit de la ferraille était soigneusement encadré par les gendarmes, les forces de l’ordre ont déserté le site une semaine et demie après, comme tout le reste. « On a vu les derniers camions avant-hier », nous lance un homme, sur les hauteurs du bidonville désossé, en train de ramener du fourrage qu’il vient de ramasser pour les animaux. La préfecture confirme que toutes les cases numérotées ont été détruites : « On est désormais sur la remise en état du site ».

En contrebas, à Massimoni, aux abords des cases modulaires blanches où ont été relogés une partie des habitants, c’est le calme aussi. Seuls quelques riverains viennent laver leur linge et faire leur toilette devant la résidence. Séparé par la grille de l’enceinte, un groupe de femmes discute. L’une d’elles, Asma, habite depuis le début des démolitions dans un des studios inaugurés en octobre dernier avec sa sœur. « C’est un peu petit, mais ça va, on est bien ici », décrit celle qui vivait dans le quartier informel depuis 2015. Peu loquace, elle nous rattrape néanmoins pour nous indiquer que la chaleur dans les logements est difficilement supportable. « On n’a pas de climatisation ou de ventilateur. La nuit, on doit ouvrir les fenêtres, mais du coup il y a beaucoup de moustiques. » En échange d’un petit loyer, entre 50 et 150 euros, une vingtaine de personnes ont été relogés ici, comme Asma, pour une période d’au moins dix-huit mois. Sur les 156 familles auxquelles une proposition d’hébergement a été faite par les services de l’État, 52 ont été relogées à ce jour.

« Je veux rester à Majicavo »

Kalix, que nous avions rencontré peu avant le début de l’opération, a perdu sa maison, tout comme sa mère, qui vivait dans celle attenante. Cette dernière a été relogée à Massimoni. Mais lui, sa femme et leur bébé n’ont pas eu de place dans la résidence. « On m’a proposé un hébergement à Handréma (N.D.L.R. commune de Bandraboua). Mais je ne pouvais pas y amener toutes mes affaires, et je veux rester à Majicavo pour les formations », explique celui qui nous confiait rêver de devenir graphiste. Alors, il reste vivre dans le nouveau logement de sa mère avec sa famille et son bébé, tandis que sa femme est hébergée par une cousine à Kawéni, à Mamoudzou. « Je me sens bizarre. C’est dur de voir mon fils triste sans sa maman », dit-il, regrettant que son foyer doive vivre séparé pour le moment.

Certains anciens résidents de Mavadzani ont accepté de partir vers d’autres villages. « Ma voisine est partie à Tsingoni, et j’en connais un qui est allé à Dzoumogné », liste Asma, qui nous confie aussi que certains n’ont pas accepté la proposition de relogement faite par la préfecture, sans pour autant savoir où ils sont partis. Kalix, lui, a des anciens voisins partis pour M’tsamboro : « ils ne sont pas très bien, car c’est loin d’ici. Mais ils n’ont pas le choix ».

Mon île propre : « Aucune raison qu’elle ne se poursuive pas dans les années à venir »

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Avec un bilan satisfaisant, les organisateurs comptent réitérer l’opération « Mon île propre ». De gauche à droite, Abdoul Kamardine, le conseiller départemental du canton de M’tsamboro,

Quelques jours après la fin de l’opération « Mon île propre », Département de Mayotte et Sidevam comptabilisent 25.000 tonnes de déchets en trois jours. Ils annoncent vouloir réitérer celle-ci, mais peut-être dans un format différent.

25.000 tonnes de déchets

C’est le volume de déchets (provisoire car la collecte n’est pas finie) qui a été ramassé du 5 au 7 décembre, au cours de la première opération « Mon île propre » initiée par le conseil départemental de Mayotte et le Sidevam (Syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte). Un bilan a été réalisé, ce mercredi matin, au siège du conseil départemental de Mayotte. Celui-ci est positif, selon les organisateurs qui ont tenu à remercier toutes les collectivités mahoraises qui ont participé, le rectorat de Mayotte qui a mobilisé ses établissements (183 écoles, ainsi que 1.700 collégiens et lycéens), la cinquantaine de partenaires et les 185 associations. « C’est un bel exemple de ce que nous pouvons accomplir quand on travaille ensemble », note Abdoul Kamardine, le conseiller départemental du canton de M’tsamboro. A ses côtés, Houssamoudine Abdallah, le président du Sidevam comptabilise entre « 35.000 et 40.000 participants ».

Pérennisation

C’est le mot employé par la plupart de personnes présentes, ce mercredi matin. « Il n’y a aucune raison qu’elle ne se poursuivre pas dans les années à venir », affirme d’entrée de jeu l’élu de M’tsamboro, qui ne veut pas que « ça s’arrête au 5, 6 et 7 décembre ». Pour rappel, l’opération coûte 1,2 million d’euros au Département et 800.000 euros au syndicat en charge des déchets.

Quelques pistes étaient déjà lancées, comme scinder cette opération en plusieurs actions. Le président du Sidevam propose, par exemple, un ramassage en deux parties, « avant et après la saison des pluies ». D’autres voyaient plutôt des opérations par secteur géographique pour que le syndicat intercommunal (qui n’a pas fini de ramasser le résultat de la collecte) puisse concentrer davantage ses efforts. Bouchourani Colo, conseiller communautaire et élu de Bandrélé, proposait également d’organiser des ramassages sous forme de concours pour stimuler les villages ou communes.

Communication

Les collectivités ont été parmi les actives au cours de l’opération avec une latitude défendue par les organisateurs. « A M’tsamboro, les ramassages étaient plutôt sur les plages », donne en exemple Abdoul Kamardine. Ce matin-là, les intervenants ont demandé une meilleure communication en amont. Archadi Abassi, président de la communauté de communes de Petite-Terre, admet que son intercommunalité s’est concentrée sur la journée de samedi, faute de temps. D’autres problématiques sur les sandwichs donnés aux enfants ou la distribution de t-shirts ou d’eau ont été soulevées, le Département s’engageant à les prendre en compte pour la prochaine fois.

Tri

C’est l’une des problématiques du ramassage sur les plages ou aux abords des rivières, on peut y trouver tout et n’importe quoi. Interrogé sur le fait que le tri peut être compliqué sur ce type de collecte, Houssamoudine Abdallah assure qu’il a été pris en compte. « Il y avait des sacs-poubelles blancs et noirs. On a travaillé aussi sur des points de collecte avec les partenaires. On avait des bennes pour les encombrants, les D3E (N.D.L.R. déchets d’équipements électriques et électroniques), les déchets ménagers, les batteries », liste-il.

Parmi les types de déchets les plus imposants, il indique que 400 carcasses de véhicules ont été ramassées pendant ces trois jours. « C’est énorme ! », affirme le maire de Sada, qui espère que l’opération a joué son rôle dans la sensibilisation. « Mayotte doit être propre parce que les outils sont là », défend le représentant du Sidevam.

« Il y a peut-être parmi vous les futurs experts-comptables de Mayotte »

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Une centaine d’étudiants ont rencontré Djoumoi Ramia, président de l’ordre des experts-comptables de Mayotte.

Le 11 décembre, Djoumoi Ramia, président de l’ordre des experts-comptables de Mayotte, a présenté son métier à des étudiants en BTS Comptabilité et Gestion au lycée Tani Malangui, à Chirongui. Il a souligné l’importance de cette profession pour le développement local et ses opportunités, malgré un parcours exigeant de huit ans d’études.

« Il y a peut-être parmi vous les futurs experts-comptables de Mayotte« , a affirmé Djoumoi Ramia, président de l’ordre des experts-comptables de Mayotte. Ce mercredi 11 décembre, dans la salle polyvalente Raymond Ultra du lycée professionnel Tani Malangui, à Chirongui, une cinquantaine d’élèves des classes de première et de deuxième année de Brevet de Technicien Supérieur en Comptabilité et Gestion (BTS CG) a rencontré l’expert-comptable mahorais. Son métier est encore assez rare à Mayotte. « Nous sommes une vingtaine d’inscrits, seuls trois sont natifs de l’île : deux hommes et une femme. Cela montre qu’il reste beaucoup de place. Il faut que les jeunes s’intéressent à notre profession« , souligne le président de l’ordre.

Un métier Bac +8

Durant sa présentation, Djoumoi Ramia a expliqué les contours de son métier. Il consiste à accompagner et à soutenir les dirigeants d’organisations dans leurs démarches administratives, que ce soit dans les domaines juridique, fiscal, ou encore des ressources humaines. « Vous êtes un peu les médecins généralistes de l’entreprise« , a-t-il ironisé.

En perpétuelle évolution et intégrant désormais l’intelligence artificielle, le métier d’expert-comptable est toujours sanctionné par le Diplôme d’Expertise Comptable (DEC), atteignable après huit années d’études. « Le chemin est assez long pour devenir expert-comptable, mais le jeu en vaut la chandelle, à condition d’éviter les pièges« , a-t-il déclaré. Ses propos sont appuyés par une grille de salaire atteignant jusqu’à 100.000 euros affichée par le projecteur de la salle de conférence.

Un métier au service du développement de Mayotte

Écharpe rouge autour du cou, les étudiants des BTS Comptabilité et Gestion Financière écoutent attentivement. C’est alors que le recteur de l’académie de Mayotte, Jacques Mikulovic, décide de faire son apparition : « Le métier d’expert-comptable est très, très important. Je pense que vous avez fait le bon choix. Aider les entreprises à se développer, c’est aider Mayotte« , a-t-il martelé. « Pour gravir un sommet, on ne peut pas emprunter que des chemins plats. Il faut toujours poursuivre ses efforts« , a argumenté le recteur.

Ses paroles ont été entendues par Zoulayhati Mnadhufou, 19 ans, originaire de Combani et en première année de BTS CG. Elle confie : « Cela m’a motivée. Au départ, je voulais juste faire mon BTS. Je ne voulais pas aller plus loin, mais après cette conférence, j’ai envie de m’améliorer encore et de réfléchir à une licence. » C’est aussi le cas de Mohamed Halidi, élève de première année : « C’était une belle journée. Ça m’a motivé à poursuivre davantage mes études. On se dit que si d’autres ont pu le faire, qu’est-ce qui nous en empêche ?” Le début d’un long cheminement.

Un procès renvoyé faute d’avocats en nombre suffisant

Au tribunal correctionnel de Mamoudzou, mercredi 11 décembre, trois jeunes devaient comparaître pour pas moins de dix chefs d’accusation. Entre autres : vol aggravé, violence avec menace d’une arme, dégradation de bien, violence sur plusieurs militaires. Des faits, qui ont été commis dans la nuit du 23 novembre dernier à Pamandzi. S’ils sont tous les trois jugés pour les mêmes faits, il ne leur est pas autorisé d’avoir le même avocat. Faute de trois professionnels commis d’office, l’affaire a été renvoyée au 17 janvier prochain.

De nombreuses activités à la plage de Trévani le 21 décembre

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Le samedi 21 décembre, la Ville de Koungou organise l’action “Dimanche plage en Famille à Koungou”, sur la plage de Trévani, de 8h à 17h. Gratuit et ouvert à tous, cet événement propose un programme varié : remise en forme, yoga, randonnée, course d’orientation, aquagym, paddle, kayak, natation, palmes masque tuba, trampoline, tressage… Le tout dans le but de rassembler la population autour du sport et du bien-être.

Deux réunions publiques sur le nouvel adressage à Mamoudzou

Dans le cadre de l’adressage, la Ville de Mamoudzou organise deux réunions publiques dans le but d’informer la population sur les changements de noms de rues et numéros d’habitations. Une première aura lieu ce vendredi 13 décembre, à la Maison des jeunes et de la culture (MJC) de Mamoudzou, à 16h. La seconde se déroulera à l’ombrière du parc SPPM le vendredi 20 décembre, à 16h. La Ville souligne l’importance de bien prendre en compte le nouvel adressage, notamment auprès des fournisseurs et des instances publiques. Ce nouvel adressage harmonisé a pour but de faciliter la délivrance du courrier, faciliter l’accès aux services d’urgence et aux usagers de mieux se repérer.

Dernier carat pour candidater à la chambre de l’agriculture

Dans le cadre du renouvellement des membres de la chambre de l’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture de Mayotte, la préfecture invite celles et ceux qui voudraient déposer une candidature à le faire avant le lundi 16 décembre à 12h. Les listes candidates doivent être déposées à la préfecture au bureau des élections par un mandataire. Ce mandataire doit être muni de sa propre pièce d’identité et d’une procuration écrite signée de chaque candidat figurant sur la liste, accompagnée d’une photocopie d’une pièce d’identité de l’ensemble des candidats, ainsi que d’un exemplaire papier de la profession de foi et du bulletin de vote. Les formulaires de candidatures et la liste récapitulative des documents à fournir sont disponibles sur le site internet de la direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF) et de la Préfecture. Le bureau des élections est encore ouvert ce jeudi 12 décembre de 8h à 15h, le vendredi 13 décembre de 8h à 12h et le lundi 16 décembre de 8h à 12h.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes