L’association régionale des missions locales de La Réunion devient l’association section régionale des missions locales océan Indien Réunion-Mayotte. Un changement « plus que symbolique et adopté à l’unanimité », se réjouit la présidente de la Mission locale et la conseillère de Mamoudzou Farianti Mdallah, laquelle souligne que cela vient au terme d’échanges nourris et constructifs depuis plusieurs mois. En ce sens, Mayotte bénéficie désormais d’une vice-présidence et d’un poste de porte-parole au sein de la nouvelle association.
50 élèves du lycée de Tsararano inaugurent leur webradio
Le lycée de Tsararano (Dembéni) a officiellement lancé sa webradio. Avec un programme ambitieux : depuis le début de la semaine, des agents de l’État, des universitaires ou des militants du monde associatif sont interviewés par une cinquantaine d’élèves. Des émissions diffusées en direct en ligne, sur 102 FM, mais également en métropole, grâce à un partenariat avec un lycée de Nogent-le-Rotrou.
« Nous avons réalisé une prouesse technologique », se satisfait Michel Toumoulin, le proviseur du lycée de Tsararano. Arrivé à Mayotte en 2020, l’ancien responsable du lycée Rémi-Belleau de Nogent-le-Rotrou (28) avait créé une webradio dans son ancien établissement. Sur Dembéni, plusieurs professeurs avaient la même volonté. « Nous avons donc lancé la radio 101, diffusée sur le web, mais également sur 102 FM et actuellement reliée à celle du lycée Rémi-Belleau, via Internet. Grâce à cela, nous diffusons les programmes mahorais en direct en métropole, et inversement », détaille Michel Toumoulin. L’idée ? Faire découvrir l’île aux parfums à travers cinq thématiques : le territoire, l’environnement, l’éducation, l’économie et la culture. « C’est une première en France », assure le proviseur.
« C’est pas évident de faire le tri parmi tout ce que l’on trouve sur Internet »
Au total, 50 élèves volontaires, parmi les 2.360 que compte l’établissement mahorais, se relaient au micro et derrière la table de mixage du nouveau studio. Depuis lundi, et pendant toute la semaine, ils interrogent des agents de l’État, des universitaires ou des militants du monde associatif. Bint Mariame Ali Bacar, en terminal, a pris l’antenne ce jeudi matin pour interviewer Marcel Rinaldy, le président du groupe 3M. « J’ai adoré l’expérience, on a parlé des projets de l’entreprise puis il a raconté son parcours. Ça m’a donné envie de parler plus aux autres et de m’intéresser au métier de journaliste », témoigne-t-elle.
À ses côtés, Owaïs Bahoussir, en classe de première, s’apprête à « cuisiner » une chargée de mission de l’agence française de développement (AFD). « Je vais lui poser des questions sur leurs actions, leurs partenaires, comment ils font pour aider la société », raconte-t-il. « Avant les interviews, on a cherché des intervenants et des informations sur leurs structures. C’est pas évident de faire le tri parmi tout ce que l’on trouve sur Internet, mais c’est une bonne opportunité. Et puis ça occupe. »
Lundi, le direct a été ouvert avec la directrice de cabinet du préfet, Marie Grosgeorge. « Nous avons ensuite enchaîné avec Matthieu Le Duff, maître de conférences au sein de centre universitaire de formation et de recherche. Il a évoqué la géographie de l’île, ses spécificités et ses problématiques. De nombreuses personnalités du territoire sont passés à notre micro », se réjouit le proviseur du lycée.
« Les élèves ont gagné en maturité et en confiance en eux »
Au total, 15 professeurs ont accompagné les élèves pour animer les émissions de la semaine. « L’idée c’était de leur donner la parole. Le projet a mis du temps à voir le jour, cela fait trois ans que je travaille dessus », précise Sylvie Cau, enseignante à l’initiative de cette webradio. « Mais en seulement quelques jours, on se rend compte que les lycéens ont fait des pas de géants. » Un constat partagé par Michel Toumoulin, à la tête de l’établissement. « Les élèves ont gagné en maturité, en autonomie et en confiance en eux, ils se sont appropriés l’outil à vitesse grand V. Il y a une capacité chez les jeunes Mahorais à apprendre très vite. »
L’établissement a déboursé 15.000 euros pour s’équiper de cinq micros, d’une table de mixage, de casques, mais surtout pour isoler les murs et les fenêtres de son studio. L’objectif est désormais de pérenniser cette webradio. « Je voulais mettre nos élèves dans une démarche ambitieuse dès le lancement. Ensuite, nous approfondirons certains sujets », souligne le proviseur. « On s’est rendu compte qu’il y avait un véritable engouement de leur part, et que la radio leur permettait de révéler d’autres aptitudes que celles sollicitées en classe. »
Archives [5/5] Culture : Un festival, des festivals…

En parcourant les pages du hors-série « Mayotte en 2002 », édité par la Somapresse, on se rend compte que certaines choses changent, d’autre pas, malheureusement. Plongée dans l’île au lagon d’il y a deux décennies, avec quelques extraits choisis du Mayotte Hebdo de l’époque : Aux côtés de concerts ponctuels programmes par la Cmac (Tiken Jah Fakoly, Arthur H…) et d’initiatives privées comme celle de l’association « Musique à Mayotte », d’inviter un trio de musiciennes pour jouer Mozart, deux grands festivals ont rythmé la scène mahoraise en 2002. Le FIK et le FIM ne sont pas restés dans les mémoires pour les mêmes raisons, l’un étant resté célèbre pour sa désorganisation, l’autre pour la qualité des prestations musicales, malgré les mêmes soucis au niveau des visas.
Pour sa première édition, le FIK, Festival International de Koungou, impulsé par la mairie de la commune et financé en majorité par le GIP Mamoudzou/Koungou, aura brillé par sa désorganisation. Initialement prévu en juillet 2002 dans une salle de spectacle flambant neuve, le FIK se déroule fin septembre sur des terrains de foot et basket non aménagés pour l’occasion.
De délais de livraison non respectés pour la salle à la démission de personnes clés au sein de la mairie, en passant par des soucis de visa, rien n’a pourtant arrêté le maire de Koungou qui est allé jusqu’au bout de son idée. Au terme d’une lente ascension vers la faillite, le Festival International de Koungou finit par très mal porter son nom. Koungou n’accueille en fin de compte qu’un concert – de groupes locaux – sur le stade de Kangani, le reste des concerts étant programmé à la dernière minute et contre l’avis de la commission de sécurité au plateau du Baobab à Mamoudzou.
International, le FIK ne l’est finalement plus : des groupes invités, seuls les chanteurs ivoiriens de Magic System parviendront jusqu’à la scène mahoraise en tant qu’« international » (leurs musiciens étant restés au pays, tentative de coup d’État oblige) et Rouge Reggae seront les seuls représentants de la sphère régionale. Kassya de Maurice, Extra Musica du Congo, Twamaa d’Anjouan, AYZ.D de Moroni : tous ces artistes sont restés bloqués, faute de visa.
Papa Lamour d’Anjouan se fait reconduire à la frontière
Des revers, le FIM aussi en subira 15 jours plus tard. Plus modeste dans son intitulé, ce festival-là, organisé par le Cmac, se veut « interculturel ». Mais là encore, des soucis de visa éparpillent les troupes. Explication qui vaut pour les deux festivals : les autorisations exceptionnelles de séjour sur le territoire français délivrées habituellement par la Réglementation à Mayotte ont été supprimées. Pour les groupes comoriens, la délivrance des visas est donc laissée à la seule discrétion de l’ambassade à Moroni. Dans le cadre du FIM, Moussa Youssouf de Grande Comore l’obtient in extremis et doit être reprogrammé en fin de festival, tandis que Papa Lamour d’Anjouan qui a fait le déplacement se fait tout simplement reconduire à la frontière ! Ces ennuis de visas, qui ont caractérisé les deux festivals de l’année commencent à inquiéter fortement les professionnels de la culture à Mayotte, qui voient subitement leur politique d’ouverture sur la région tomber en partie à l’eau.
Côté prestations, les artistes présents au FIM ont fait oublier les soucis administratifs. On retiendra le grand retour de Chebli et de Mikidache, sans oublier l’ambiance assurée par les danseuses malgaches d’Ely, en première partie d’un M’toro Chamou exceptionnel.
Retrouvez l’intégralité du dossier « 2002-2022, Mayotte 20 ans après » dans le Mayotte Hebdo n°1015, à retrouver gratuitement ici.
M’toro Chamou, l’artiste phare
« Dès que l’on prend un peu son envol, on est obligé de bouger : j’ai remarqué d’ailleurs que de nombreux jeunes de ma génération ne sont plus là. Et comme eux, il va sûrement falloir que je quitte mon île. C’est dommage, parce que c’est là que je trouve le mieux mon inspiration. » M’toro Chamou est l’artiste qui aura le mieux incarné cette année le fameux proverbe qui veut que nul ne soit prophète en son pays. Le chanteur qui a su teinter le traditionnel m’godro de Mayotte de sonorités modernes, parcourt les festivals internationaux. À la fin du mois d’octobre, il a rendez-vous avec quelque 2.000 professionnels de 60 pays à Essen en Allemagne pour le Womex. Puis, il est invité aux Transmusicales de Rennes qui elles aussi font la part belle aux sonorités de l’océan Indien. Chamou y est programmé à l’affiche à l’instar de groupes réunionnais tels que Salem Tradition, Françoise Guimbert… Enfin, M’toro Chamou, très demandé en cette année 2002, finit à Saint-Denis où il doit participer au festival Africolor. Pour jouer les chansons de son nouvel album « M’lango » (tant à Mayotte au FIM qu’à l’extérieur), M’toro s’est entouré de musiciens basés à La Réunion, provoquant la colère de certains élus et groupes locaux, qui auraient préféré que la subvention soit accordée à des musiciens mahorais. C’est oublier qu’à Mayotte on manque justement de musiciens « pros ». Et le fait est qu’entre Chamou et ses musiciens de La Réunion, le courant passe plus que bien. Le public mahorais a pu apprécier lors de leur prestation au FIM.
Estelle Youssouffa taxe un député communiste de suppôt de Moscou
Lors de son intervention en commission des affaires étrangères réunie ce mercredi 19 octobre, le député Jean-Paul Lecoq a évoqué « la colonisation illégale de Mayotte ». Ce qui n’a pas manqué de faire réagir Estelle Youssouffa, qui n’a pas hésité à monter au créneau pour dénoncer « ce discours porté par la diplomatie russe ». Une prise de bec rare dont se souviendra la parlementaire.
« La crédibilité de la France sur la scène pourrait être renforcée par des contributions supplémentaires dans les grandes instances multilatérales au premier rang desquelles les Nations unies. […] L’influence doit aussi passer par un respect absolu du droit international [à commercer par] le problème français de la colonisation illégale de Mayotte et de son appartenance en droit à l’archipel des Comores. » L’intervention de Jean-Paul Lecoq pour la gauche démocrate et républicaine en commission des affaires étrangères, ce mercredi 19 octobre, reste en travers de la gorge de la députée Estelle Youssouffa.
Un doux euphémisme au vu de l’émotion de la parlementaire lors de sa prise de parole ! « Je dois à nouveau subir les sorties d’un suppôt de Moscou qui vient propager le discours de colonisation, la propagande… » Une riposte qui engendre un brouhaha peu commun : « Ah oui ! Oui, oui ! Ah, mais j’assume absolument », donne de la voix la parlementaire, totalement agacée. « Écoutez Monsieur, dire ici qu’un département français… Dire ici que mon territoire, un territoire français depuis 1841, est colonisé, c’est une insulte ! »
« Des termes connotés et inacceptables »
Ce qui fait bondir à son tour le président de la dite commission, Jean-Louis Bourlanges, qui s’en prend dans un premier temps au député du Havre, avant de remettre à sa place l’élue mahoraise pour cette « grave erreur », à savoir d’avoir employé « des termes qui sont dans l’histoire de la polémique politique tout à fait connotés et inacceptables ». Priée de s’excuser, Estelle Youssouffa campe sur ses positions et insiste au contraire sur l’injure proférée à l’égard « de tous les Mahorais qui se sont battus pour rester Français et qui le sont de droit ».
De quoi de nouveau faire réagir avec véhémence Jean-Louis Bourlanges : « On ne peut pas taxer un parlementaire qui n’a en aucune façon marqué son allégeance à qui que ce soit d’être dans cette affaire manipulé par une puissance étrangère. C’est ça le problème, pas le statut de Mayotte. » Convaincue de ne pas devoir laisser passer sous silence les propos de son collègue havrais de l’Assemblée nationale, la députée de la 1ère circonscription préfère repartir à l’attaque et dénoncer « ce discours [qui] a été prononcé à des nombreuses reprises par le ministre [Sergueï] Lavrov (le chef de la diplomatie russe, ndlr) ». « Ce ne sont pas des accusations gratuites, c’est un constat ! », indique-t-elle, tout en précisant qu’il ne s’agit pas de son premier coup d’essai.
« Je ne baisserai jamais la tête face à de pareilles insultes »
« Et ce ne sera pas la dernière », lui rétorque le président de la commission des affaires étrangères pour tenter de désamorcer la bombe. « Il a ses convictions… C’est comme si vous lui disiez de se répéter sur l’affaire des Sahraouis. » Une réplique sous forme de boutade qui n’apaise pas l’atmosphère, bien au contraire ! « Ce qui est sous-entendu, c’est que ma présence ici est illégitime, que je n’ai pas ma place en tant que députée parce que Mayotte n’est pas française. C’est d’une grande gravité ! »
Avant de conclure sur le même ton : « Cette mise en scène, ce faux esclandre, pour laisser passer une plus grosse énormité, je dis non ! Je n’ai pas d’excuse à présenter. S’il y en a un qui fait injure, c’est Monsieur Lecoq. Donc non, on ne va pas renverser la charge et je ne baisserai jamais la tête face à de pareilles insultes ! » Puis de quitter la salle, vexée et complètement déboussolée.
Comores : un célèbre moniteur d’auto-école écroué pour agression sexuelle
Très connu dans la capitale, où il a installé son auto-école, l’auteur ne serait pas à sa première fois. Depuis une semaine, il se trouve incarcéré à la maison d’arrêt de Moroni, à la suite d’une plainte déposée par l’une des présumées victimes. Au moins quatre femmes ont accepté de livrer leurs témoignages auprès de l’organisation non gouvernementale Hifadhwi.
C’est une affaire qui risque de faire grand bruit en raison surtout de l’identité de la personne incriminée. Depuis la révélation de l’histoire, ce mercredi, sur la toile, les langues commencent à se délier. La raison ? Ce moniteur serait connu pour ses comportements jugés « déplacés » d’après des anciennes apprenties. Même si jusque-là, aucune d’entre elles n’avait jamais osé dénoncer, ce n’est que la semaine dernière que l’une de ses victimes a brisé le silence en portant l’affaire devant la justice.
À l’heure actuelle, le suspect est placé en mandat de dépôt, à la prison de Moroni. Les faits à l’origine de cette inculpation remonteraient au week-end dernier. Alors qu’il se trouvait seul avec l’une de ses élèves dans la voiture, l’individu aurait voulu tenter des choses. Après des multiples insistances pendant le trajet dans des zones inhabitées, il s’est rendu compte que sa victime était en fait indisposée. C’est ce qui l’aurait sauvée. Trois jours plus tard, cette dernière a décidé de déposer plainte. « Un moniteur d’une auto-école est derrière les barreaux. En effet, plusieurs jeunes femmes âgées entre 20 à 25 ans déclarent être victimes d’harcèlement verbal et physique et d’attouchements sexuels », révèle, dans un communiqué, publié le 19 octobre, sur les réseaux sociaux, l’organisation non gouvernementale Hifadhwi, l’une des associations comoriennes qui luttent contre les violences faites aux femmes et aux enfants.
Pas de pantalon autorisé
Le moniteur avait une méthode bien rodée à en croire les détails divulgués par Hifadhwi. « Pour atteindre ses objectifs, le présumé coupable choisit ses victimes selon leur sexe. Il leur interdit par exemple de porter de pantalon durant les cours et les obligerait à mettre un objet entre les cuisses tels les bouteilles ou des cassettes vidéos. Tout ceci pour soi-disant éviter que les jambes se touchent et perturbent la conduite« , dévoile, le communiqué.
L’Ong, qui s’interroge si le mis en cause serait ou non un prédateur sexuel, a salué le courage de celles qui ont franchi le pas en dénonçant les faits et appelle les autres à en faire autant. « Nous espérons que la justice fera la lumière sur cette affaire pour punir le coupable », plaident les responsables de l’association qui affirme avoir recueilli les témoignages de quatre présumées victimes identifiées à travers des enquêtes. Mais elles se résignent toujours à porter plainte. Le parquet de Moroni a seulement indiqué qu’une seule infraction a été retenue : agression sexuelle. Le procureur a par ailleurs fait savoir que l’enquête était en cours et exhorte les victimes du moniteur à se manifester. Puisque pour le moment, seule la plaignante auteure de cette plainte s’est livrée à la justice.
« Franchement, il est insistant »
Pourtant, selon nos informations, cet enseignant qui exerce depuis plusieurs années serait familier de ces comportements inopportuns. Pour obtenir ce qu’il veut, a-t-on appris, il lui arriverait même de menacer de ne pas octroyer les permis de conduire à ses élèves. Sauf que ses actes n’ont jamais été signalés, probablement par peur des regards de la société. Aux Comores, les victimes d’agressions sexuelles sont parfois stigmatisées, ce qui pousse la plupart d’entre elles à opter pour le silence. Le laxisme des autorités judiciaires [les auteurs qui ont les bras longs ne restent pas longtemps en prison] décourage aussi les victimes relève-t-on du côté de l’opinion.
Pour cette affaire qui éclabousse le moniteur, certaines apprenties qui refusaient les avances ont préféré partir nous dit-on. « Il ne veut pas que l’on porte un vêtement collant. Heureusement que j’en ai parlé à mon frère qui est intervenu. Franchement, il est insistant », s’est confiée une ancienne élève de l’auto-école, installée à Moroni. » Le jour où il a tenté avec moi, je l’ai menacé d’en parler à la police. Depuis, il n’a jamais ressayé quelque chose », nous raconte l’une de ses victimes qui a requis l’anonymat. Notons que depuis l’adoption d’un nouveau code pénal, en 2020 par le parlement comorien, les agressions sexuelles sont désormais criminalisées.
Une délégation mahoraise aux 9èmes rencontres du dialogue social des secteurs public et privé
Le conseiller départemental de M’Tsamboro Abdoul Kamardine a conduit une délégation du Département aux 9èmes rencontres du dialogue social des secteurs public et privé, qui se sont déroulées ce mardi 18 octobre à Suresnes, dans les Hauts-de-Seine, une commune en pointe dans le domaine du dialogue social. Cet événement, qui rassemble un public de 700 personnes, 30 intervenants de renom et qui est organisé en partenariat avec des associations prestigieuses de DRH telles que l’ANDRH (regroupant 5.000 DRH de grandes entreprises et quelques institutions publiques) ou Décid’RH est exceptionnel à plusieurs titres, pour la qualité des débats et des intervenants.
La délégation était composée de la conseillère départementale de Dzaoudzi-Labattoir, Maymounati Moussa Ahamadi, de la chargée de mission dialogue social, Houbia Youssoufa et de ses agents Machéhi Hassani et Mardhua Toumbou. Le conseiller départemental Abdoul Kamardine a souhaité que les représentants du personnel soient associés à cette rencontre, en s’inspirant de ce qui se passe ailleurs en vue de pouvoir adapter les bonnes pratiques à Mayotte. « C’est aussi et surtout un moyen de leur permettre de disposer des arguments pour faire vivre le fait syndical et de développer des relations avec l’administration qui soit gagnant-gagnant. »
L’administration départementale compte quatre organisations représentatives des personnels, dont trois ont été représentées à Suresnes avec Haoussi Boinahedja de la CGTMa, Sitirati Gue de la CFDT et Maouardi Mouslim de FO. À noter que la collectivité organise des rencontres du dialogue social à Mayotte, avec des représentants de la ville de Suresnes, qui feront à leur tour le déplacement. Ces échanges de bonnes pratiques nourrissent des évolutions au bénéfice des salariés et des organisations.
Les polices municipales en immersion à la gendarmerie
Au cours de la semaine écoulée, le commandement de la gendarmerie de Mayotte a accueilli des policiers municipaux dans un esprit de partage d’expérience pour une meilleure coopération opérationnelle : séance intervention professionnelle dispensée à la brigade de Sada par les militaires du peloton de surveillance et d’intervention professionnelle (PSIG) au profit des policiers municipaux de la commune et stage d’immersion d’une semaine au sein de la brigade de Pamandzi par un policier municipal.
Cinq questions sur l’allaitement maternel
À l’occasion de la 25ème édition de la semaine mondiale de l’allaitement maternel, célébrée jusqu’au 23 octobre, Lisa Rocheteau, sage-femme libérale (remplaçante) au cabinet de Chiconi, répond aux questions les plus fréquemment posées concernant l’allaitement.
Quels sont les avantages de l’allaitement maternel ? L’allaitement a de nombreux bienfaits pour le bébé comme pour la maman. Pour le bébé, il renforce le lien mère-enfant et le système immunitaire, protège des infections (otites, bronchiolites…) et améliore le développement intellectuel. Pour la mère, il diminue les risques de diabète de type 2, les risques de cancer du sein et des ovaires, les risques cardio-vasculaires et d’hypertension.
Quels problèmes peuvent rencontrer les mères qui souhaitent allaiter ? Au début de l’allaitement, le temps que la maman et le bébé s’habituent chacun de leur côté, il peut y avoir quelques désagréments tels que des gerçures liées à la position, la force avec laquelle le bébé tète, des engorgements au moment de la montée de lait. Ce sont les plus courants. Mais avec l’aide des auxiliaires de puériculture et des sage-femmes durant le séjour à la maternité, puis des sage-femmes libérales ou de PMI lors du retour à la maison, ils peuvent se résoudre rapidement. Quelques conseils suffisent souvent à retourner à un allaitement serein et pérenne.
On vante les bienfaits de l’allaitement, mais si une mère ne peut pas ou ne veut pas allaiter, est-ce grave ? Chacun est libre de faire le choix qui lui convient le mieux. Le lait artificiel contient également tout ce dont un bébé a besoin pour grandir comme les autres. Et il est tout à fait possible d’utiliser les deux méthodes pour nourrir son enfant.
Comment s’organiser quand on souhaite reprendre une activité professionnelle tout en allaitant ? Lors de la reprise du travail, si l’allaitement est toujours en cours, il est possible de tirer son lait. C’est une organisation à trouver, mais des aménagements de temps et d’espaces sont à réfléchir avec l’employeur.
Qu’en est-il de la conservation du lait maternel ? On peut conserver le lait maternel de différentes manières et retenir les règles des quatre : quatre heures à température ambiante, quatre jours au frigo et quatre mois au congélateur. Il suffit ensuite de laisser le lait revenir à température ambiante ou de le chauffer au bain marie pour plus de rapidité.
Pour rappel, le réseau périnatal de Mayotte (Répéma) organise cette semaine des ateliers sur le thèmes de l’allaitement. Le prochain a lieu ce jeudi 20 octobre de 8h30 à 15h, à Majicavo Dubaï (école Koropa 3) avec l’antenne mobile « Répémobile ».
7ème tour de la Coupe de France : les Diables noirs affronteront le FC Annecy
C’est l’une des affiches du 7ème tour de la Coupe de France, qui a été tirée au sort à Clairefontaine ce mercredi 19 octobre. Vainqueurs de l’ARS Rosador de Passamaïnty (5-2) samedi dernier, les Diables noirs de Combani se déplaceront chez le FC Annecy (Ligue 2) le dimanche 30 octobre pour représenter Mayotte !
Les vols dans les plantations se multiplient

De plus en plus de marchandises seraient subtilisées directement sur les exploitations mahoraises. Des vols en bande, souvent armée, qui terrorisent les agriculteurs. Pour se défendre, ils demandent plus de traçabilité et davantage de sécurité.
« Nous perdons au moins 70% de notre production. Sur dix régimes de bananes, sept ou huit disparaissent. » C’est le constat que dresse Soumaila Moeva, le président du syndicat des jeunes agriculteurs, qui représente une cinquantaine d’adhérents. Sur son exploitation d’1.5 hectare, à côté des champs d’Ylang, les fruits sont clairsemés sur les plants d’ananas. « Je n’ai pas eu le temps de les ramasser, on est venu me les voler », assure le producteur de Combani, qui cultive également des bananes ainsi que du manioc et voit une recrudescence des pillages, dans son exploitation comme dans celles de ses confrères.

Le maire de Chiconi en a récemment fait les frais. Jusqu’à violenter avec une arme un individu surpris dans son champ, en janvier dernier. Un acte de violence jugé fin septembre devant le tribunal. Madi Ousséni Mohamadi a été condamné à six mois de prison avec sursis, mais a fait appel de cette décision. « Ce qui m’est arrivé, cela arrive régulièrement aux agriculteurs. Le phénomène n’est pas nouveau, c’est un vrai fléau », estime le premier magistrat. « Les gens se font agresser dans les champs, ils se retrouvent face à des voleurs de plus en plus armés et de plus en plus dangereux. »
« Aujourd’hui, ils se rendent dans les champs en pleine journée »
Des malfaiteurs qui opéreraient en bande, armés de machettes et de chiens. « Auparavant, ils attendaient la fin de journée pour ne pas croiser les propriétaires. Aujourd’hui, ils n’ont plus aucun scrupule. Ils se rendent même dans les champs en pleine journée pour nous provoquer », assure Soumaila Moeva, installé depuis 2016, qui estimait, à l’époque, se faire voler un produit sur deux. « On ne sait plus comment réagir. On ne peut rien laisser à l’extérieur. Même notre matériel est pillé ou vandalisé », poursuit-il. Dans ses plantations, ce sont les bananes, le manioc et les ananas qui disparaissent le plus. Amina Daroussi, agricultrice à Ouangani, constate, elle-aussi, une augmentation des vols sur son terrain. De jacques principalement, mais également de citrons verts.
Selon elle, si les vols s’intensifient, c’est notamment à cause de « l’augmentation de la population ». Pour Soumaila Moeva, les voleurs auraient également « pris confiance, dans la mesure où ils ne sont pas condamnés. Au départ, ils partaient en courant quand je les voyais. Aujourd’hui, ils ne bougent même plus », déplore-t-il. Alors, souvent, les agriculteurs prennent peur et préfèrent se cacher.
Obligés d’avoir une seconde activité
Pour être défendu, le président du syndicat des jeunes agriculteurs affirme avoir déjà contacté les forces de l’ordre. « Personne ne s’est déplacée », indique-t-il. Pour la gendarmerie, aucune recrudescence de vols n’a été constatée. « Nous n’avons pas de dépôts de plainte », précise le lieutenant Ahamada Hambaly. Amina Daroussi n’a, par exemple, jamais osé le faire. « Je n’ai pas réussi à mettre la main sur les voleurs », explique-t-elle. Pour le président du syndicat, les agriculteurs ne se sentiraient pas « soutenus » et n’auraient donc « plus envie d’aller vers la police ».
Pour eux, les conséquences de ces vols à répétition sont pourtant désastreuses. À Ouangani, Amina Daroussi est obligée de faire des ménages chaque vendredi pour avoir un complément de revenu. En parallèle, elle cuisine des gâteaux afin de les vendre à côté de ses fruits et légumes.
Comme elle, les agriculteurs sont souvent obligés d’avoir une seconde activité. Soumaila Moeva s’est, lui, lancé dans l’agrotourisme. « Aujourd’hui, c’est ce qui me fait vivre », insiste le jeune exploitant qui organise des journées culturelles autour de l’Ylang.
« Réguler ce marché parallèle »
Quant aux fruits et légumes subtilisés, ils seraient revendus au bord des routes ou sur les étals des marchés. « Les voleurs proposent des prix plus bas, alors forcément, les revendeurs les achètent », estime le président du syndicat des jeunes agriculteurs, qui demande plus de traçabilité pour réguler ce marché parallèle. Mais aussi plus de sécurité sur les exploitations, grâce à des clôtures par exemple. Pour l’agricultrice Amina Daroussi, « il faut surtout sensibiliser les gens pour qu’ils achètent directement aux agriculteurs ».
Logement : une convention pour rendre la commande publique plus sociale et responsable

La chambre régionale de l’économie sociale et solidaire vient de créer un partenariat avec la société immobilière de Mayotte pour favoriser l’insertion des personnes éloignées de l’emploi et réduire l’impact environnemental des projets immobiliers.
Mayotte enregistre le taux de chômage le plus élevé de France avec 28% de personnes sans emploi. 65% des jeunes de moins de 30 ans sont d’ailleurs sans diplôme qualifiant. « On sait que les problèmes de délinquance du territoire sont notamment liés à ces jeunes en errance, qui ne trouvent pas de travail », estime Ahmed Ali Mondroha, le directeur général de la société immobilière de Mayotte (SIM). Pour favoriser leur insertion, la société d’économie mixte d’aménagement et de construction propose depuis longtemps des missions aux personnes éloignées de l’emploi sur les chantiers.
Une démarche formalisée ce mercredi 19 octobre avec la signature d’une convention de partenariat avec la chambre régionale de l’économie sociale et solidaire (Cress). L’objectif : intégrer 5 à 10% de personnes en insertion dans les projets de construction mahorais. « Cela dépendra des chantiers », souligne Kadafi Attoumani, le président de la CRESS de Mayotte. Au total, la SIM projette de créer environ 500 logements par an sur le territoire.
« L’idée est d’utiliser plus de briques en terre cuite »
Au-delà de l’insertion, les deux structures entendent favoriser le développement des constructions respectueuses de l’environnement, notamment grâce à des matériaux locaux et éco-responsables. « L’idée est par exemple d’utiliser des briques en terre cuite, mais également d’insérer des clauses en lien avec la gestion de l’eau, de l’électricité ou des déchets », prévient Eirini Arvanitopoulou, le responsable du dispositif « Achat socialement responsable » de la CRESS, qui vise à rendre la commande publique – représentant 50% du modèle économique mahorais – plus responsable au niveau social et environnemental. Un dispositif lancé en 2017.
Une réglementation à partir de 2025
Mais la volonté des deux structures répond surtout à une réglementation. D’ici trois ans, les clauses sociales et environnementales deviendront obligatoires dans les appels d’offres, dans le cadre du plan national des achats durables. « Depuis 2021, il s’agissait d’une option pour les acheteurs publics. À partir de 2025, les clauses environnementales apparaîtront dans tous les marchés et les clauses sociales dans au moins 30% d’entre eux », poursuit Eirini Arvanitopoulou. « Nous essayons donc de nous préparer à cette réglementation. »
Dans ce cadre, la Cress établira une charte de la commande publique mahoraise durable, en décembre. Portée par la préfecture et le Département, elle réunira tous les acheteurs publics « pour que tout le monde s’engage ».
Archives [4/5] Recensement : la concentration se confirme autour de Mamoudzou
En parcourant les pages du hors-série « Mayotte en 2002 », édité par la Somapresse, on se rend compte que certaines choses changent, d’autre pas, malheureusement. Plongée dans l’île au lagon d’il y a deux décennies, avec quelques extraits choisis du Mayotte Hebdo de l’époque : 160.265 habitants… C’est le chiffre de la population légale annoncé en octobre par l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Avec le recensement en août 2002, commune par commune, ces données étaient très attendues par les différents acteurs politiques et économiques de l’ile, recouvrant de nombreux enjeux. De la dotation des communes à l’aménagement du territoire, connaître la population légale peut changer la donne au niveau local. En tous cas pour les premières tendances, la concentration se confirme autour de Mamoudzou, au détriment du reste du territoire, et notamment de Sada qui « perd » des habitants.
350 enquêteurs recrutés et formés en l’espace de quelques jours. C’est la vaste entreprise dans laquelle s’est lancée l’Insee pour faire face à un pari majeur : réussir en un seul mois à recenser un à un chaque habitant de notre île qu’il soit français, étranger, en situation régulière ou non. Et ceci pour avoir une photo objective et actualisée de la population légale. Pour cela, un quadrillage minutieux des différents secteurs de l’île a été effectué avant le démarrage de l’enquête de terrain avec le repérage de l’intégralité du bâti, du simple banga à la boutique du quartier.

Ce travail en amont étant réalisé, celui des 350 enquêteurs et de la quarantaine de contrôleurs embauchés a débouché sur le chiffre tant attendu par tout un chacun : celui de 160.265 habitants contre 131.320 au recensement de 1997. À cette donnée globale, s’ajoutent les résultats commune par commune qui permettent de faire une première analyse, avant les résultats exhaustifs qui seront disponibles à la fin du premier semestre 2003.
Koungou vole la vedette
Ainsi, le territoire de Mayotte accentue ses déséquilibres. On assiste à un renforcement continu du poids démographique des communes à dominante urbaine autour du pôle de Mamoudzou, avec une poussée du centre-ouest. Ainsi, Koungou (15.383 habitants), Dembéni (7.825), Mamoudzou (45.485) et Tsingoni (7.779) concentrent à elles seules la moitié de la population de l’île, voire les 2/3 si l’on rajoute les habitants de Pamandzi (7.510) et de Dzaoudzi (12.308).
Si Koungou crée la surprise en augmentant sa population de plus de 5.000 habitants en cinq ans avec le taux d’accroissement le plus fort de Mayotte (8.6%), Sada se retrouve dans le creux de la vague avec une « perte » de population. De 7.434, elle passe à 6.963 résidents, ce qui n’est pas vraiment signe de bonne forme. On peut juste faire remarquer au passage que les habitants de Sada avaient chassé au mois d’avril 2002 les personnes en situation irrégulière installées sur leur commune, tandis que le maire de Koungou a depuis le début de son mandat dit haut et fort que « les clandestins sont des citoyens comme les autres ».
On se concentre là où est l’activité
Déjà en 1997, la capitale confirmait sa position de premier pôle d’attraction de l’île en matière d’emploi, notamment avec sa forte implantation de services publics. Depuis, la zone industrielle de Kawéni s’est fortement développée et le secteur privé a également choisi de s’établir principalement à Mamoudzou et ses environs. Il faut dire que les employeurs ont trouvé dans cette zone une position stratégique située près de l’aéroport, du port de Longoni et près des salariés.
Cette concentration de l’emploi à Mamoudzou et ses environs continue d’inquiéter les aménageurs qui n’ont pas encore trouvé de solutions aux déséquilibres spatiaux. Un Plan d’aménagement et de développement durable devrait voir le jour avant la fin 2004 en remplacement du SRADT. Le rééquilibrage du territoire restera l’idée conductrice.
Comment désengorger le centre-ville de Mamoudzou ? Pourquoi ne pas lancer une liaison maritime pour soulager l’axe Longoni-Mamoudzou ? Faut-il choisir de faire une voie à travers la montagne, une voie sur le lagon ou des rocades pour contourner les villages ? Comment rendre attractives les communes de l’extrême nord et du sud ? Autant de questions qui devront trouver des pistes de réponses si on ne veut pas assister à l’asphyxie de Mamoudzou et de ses environs dans quelque temps.
Retrouvez l’intégralité du dossier « 2002-2022, Mayotte 20 ans après » dans le Mayotte Hebdo n°1015, à retrouver gratuitement ici.
Helilagon au service des secours, du monde économique et des touristes

Déployé à Mayotte depuis 30 mois dans le cadre du transport sanitaire, Helilagon diversifie ses activités avec l’arrivée d’un nouvel hélicoptère dont l’objectif est de dynamiser le travail aérien et les vols touristiques. Deux nouvelles branches détaillées ce mercredi 19 octobre par le directeur général, David Lary, à l’occasion d’une présentation auprès des partenaires actuels et futurs sur sa base située à l’aéroport.
« Ça fait un petit salon du Bourget, je trouve », soumet avec fierté l’un des membres de l’équipe opérationnelle Helilagon, devant le nouvel hélicoptère bleu débarqué il y a seulement trois semaines. À quelques mètres de là, non loin de la piste de l’aéroport où atterrit un avion floqué Kenya Airways, Nora Oulerhi, la directrice médicale du Samu 976, ouvre la porte cabine de l’appareil à disposition de son service. Debout sur le marchepied, elle entame une causerie avec Dhinouraine M’Colo Mainty, le premier adjoint au maire de Mamoudzou, sous le regard attentif du directeur du centre hospitalier de Mayotte, Jean-Mathieu Defour.

Déployé sur le territoire depuis 30 mois dans le cadre du transport sanitaire mis en place en plein cœur de la crise sanitaire, Helilagon fait déjà figure d’incontournable dans le ciel mahorais. « La présence de l’hélismur ne peut en aucun cas être remis en cause au vu de l’intérêt », insiste David Lary, le directeur général, ce mercredi 19 octobre. D’ailleurs, le 101ème département en bénéficie même d’un second, ce qui lui assure « une continuité opérationnelle » pour faire face aux imprévus, comme les pannes inopinées ou les sessions de maintenance.
Transport sur des zones inaccessibles
Avec cette flotte, la compagnie entend bien continuer son déploiement sur le territoire avec deux nouvelles activités. Primo : le travail aérien qui consiste à « transporter des charges et des personnels sur des zones inaccessibles ». L’hélitreuillage peut à titre d’exemple intéresser des acteurs du monde du bâtiment et de travaux publics (BTP) ainsi que les services de l’État et les sapeurs-pompiers service départemental d’incendie et de secours. D’où la présence du colonel hors classe Olivier Neis.
Secondo : les vols touristiques, dont le lancement a lieu le jour-même, « d’ici une heure ou deux ». « La première activité qui fait revenir les touristes à La Réunion est le survol de l’île », précise David Lary, ravi de pouvoir y associer Anli Abdallah Djaha, le gérant de Vehuwa Parachutisme. Une bonne nouvelle pour les amateurs de sensations fortes, mais aussi pour les professionnels du tourisme qui y voient des opportunités de loisirs pour leurs futurs clients.

Donner le goût du ciel la nouvelle génération
Dans son discours, le directeur général d’Helilagon a insisté sur le fait de « présenter aux jeunes nos métiers, de pilote à mécanicien, pour qu’ils prennent le relais ». David Lary a précisé que la compagnie compte bien s’appuyer sur ses 35 ans d’expérience pour « les accompagner », notamment lors de stages en classe de 3ème, mais aussi par le biais de la section aéronautique au lycée de Pamandzi. « Ils ont besoin d’objectifs, d’être guidées et d’avoir des challenges. »
Des mesures de sécurité renforcées pour le festival de Mayotte
Dans le cadre du festival de Mayotte à Mamoudzou du 19 au 22 octobre, organisé par l’office culturel départemental, le Département a pris en lien étroit avec la mairie de la ville chef-lieu et avec les différentes autorités, comme l’État et la police nationale, des mesures destinées à sécuriser le bon déroulement de cette manifestation. À titre d’exemple, le nombre d’agents de sécurité recrutés pour les concerts a ainsi été considérablement renforcé afin d’assurer la sécurité des festivaliers.
Tout un processus qui peut entraîner quelques désagréments durant les quatre jours de spectacle. Le stationnement sera interdit sur le grand parking face au marché couvert ainsi que sur celui du ponton de plaisance et celui de l’amphidrôme « quai Colas », mais aussi sur la place de la République et sur l’espace piéton attenant au marché couvert et à l’office de tourisme. Concernant les entrées et les sorties des barges des véhicules légers, elles se feront du côté du 5/5-camion rouge, où se trouvera une zone d’attente pour les voitures au départ de Grande-Terre. Les points taxis seront quant à eux positionnés au parking sud et Zakia Madi.
Pour entrer à la manifestation, des demandes d’ouverture de sacs seront effectuées par les agents de la police municipale sur les quatre lignes d’accès. Les objets susceptibles d’être dangereux seront prohibés. Par ailleurs, il est interdit de vendre des boissons alcoolisées à emporter dans les cafés, les restaurants et les points de vente à sauvette et de consommer sur la voie publique, sauf restauration encadrée et autorisée se trouvant dans le périmètre de sécurité.
Visite d’une délégation mahoraise à la MCCI Business School de Maurice
La MCCI Business School (MCCIBS), la première institution de formation privée à l’île Maurice, a accueilli, le jeudi 13 octobre, le chef de cabinet du président du conseil départemental, Mouhamadi Assani, ainsi que des représentants de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) et de l’agence de développement et de l’innovation de Mayotte (ADIM). Ces derniers étaient présents dans le pays à l’occasion de la 13ème édition du Forum Économique des Îles de l’Océan Indien.
Cette rencontre s’est inscrite dans le cadre du partenariat qui existe depuis 2017 entre d’une part, la CCI, le conseil départemental et l’agence de l’Outre-mer pour la mobilité et d’autre part la MCCIBS pour accueillir des jeunes de Mayotte pour leurs études tertiaires dans le cadre d’un programme de mobilité afin de répondre aux besoins en compétences des entreprises mahoraises.
Tous les représentants ont émis le souhait de poursuivre et de renforcer cette collaboration afin d’offrir aux jeunes mahorais des compétences croisées capables de leur garantir un niveau d’employabilité. À ce jour, le dispositif a vu la participation d’une cinquantaine d’étudiants et a été un véritable succès tant au niveau du taux de réussite, de la poursuite d’études, mais également en termes d’insertion professionnelle alors que certains jeunes se sont lancés dans la création de leurs propres entreprises.
Des ateliers de concertation pour l’élaboration du programme Leader 2023-2027
L’association pour le développement du GAL Est mahorais a été créée en 2017 par les élus des communes de Mamoudzou, de Dembéni, de Dzaoudzi-Labattoir et de Pamandzi. Elle compte à ce jour six membres adhérents : les collectivités et les deux établissements publics de coopération intercommunale de son territoire (CCPT et Cadema). Sa mission : gérer et mettre en œuvre le programme LEADER qui vise à promouvoir le développement local des zones rurales. À ce titre, elle accompagne des porteurs de projets, publics et privés, dans la structuration de leurs projets et la constitution de leurs dossiers de demandes de subventions.
Alors que la période 2014-2022 arrive à son terme, l’autorité de gestion lance un appel à candidature pour le partage de la programmation 2023-2027. Des ateliers de concertation sont organisés avec tous les acteurs afin de définir les axes à soutenir : une phase de diagnostic du territoire le mercredi 26 octobre et une phase d’élaboration de la stratégie de développement le lundi 21 novembre. Le matin (8h-10h) est consacré à l’intercommunalité de Petite-Terre et l’après-midi (14h-16h) à la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou.
Pour rappel, la stratégie de développement de la programmation actuelle disposait de dix fiches actions autour des thématiques suivantes : patrimoine et savoir-faire ; produits locaux et circuits courts ; professionnalisation et tissu économique ; culture et lien social.
Rendez-vous jusqu’à vendredi pour le forum de l’emploi et de la formation à Bandrélé
Le centre communal d’action sociale (CCAS) de Bandrélé organise le forum de l’emploi et de la formation depuis ce mardi 18 jusqu’au vendredi 21 octobre, dans l’ancien foyer des jeunes de la commune, en partenariat avec Pôle Emploi, la préfecture, le conseil départemental et l’intercommunalité du Sud.
L’ouverture du forum s’est déroulée en présence de Zamimou Ahamadi, la conseillère départementale du canton de Dembéni, de Rifcati Omar Foundi, adjointe au maire chargée des finances et de l’administration générale, de Michel Santoro, délégué du préfet en charge de la politique de la ville, de Salime Farssi, directeur de Pôle Emploi, sans oublier un public venant des quatre coins de l’île.
À travers ce forum, un « concours de création » est organisé pendant trois jours, sous l’égide de la Boutique de Gestion (BGE) : des personnes seront orientées dans les formations adaptées à leur parcours scolaire ou professionnel pour mieux intégrer le marché du travail. L’objectif est aussi d’apprendre à créer une entreprise et à monter des projets, qui seront présentés devant un jury à la médiathèque de Bandrélé ce vendredi, lors de la clôture du forum. Cinq lauréats se verront distingués à l’issue de ce challenge. L’événement se traduit également à travers de nombreuses initiatives telles que des job dating, différents stands d’informations et des conférences thématiques.
Récit d’un sauvetage en mer au large de Mayotte
Le 19 juillet dernier, un navire de commerce, le STH Montréal, signale qu’un membre de son équipage est malade. Une évacuation d’urgence est demandée, alors que le vraquier de 200 mètres de long se trouve entre Mayotte et Madagascar, en plein océan Indien.
Heureusement pour le malade, une embarcation atypique se trouve non loin, avec un médecin à son bord : le Marion Dufresne II, le plus grand navire de la flotte océanographique française. En mission de recherches, il transporte 75 étudiants scientifiques, des métiers maritimes ou en formation artistique, pour « échanger et apprendre autour des enjeux de l’océan de demain ».
Quelques heures à peine après l’appel à l’aide du STH Montréal, le Marion Dufresne II arrive sur zone. Trois membres de son équipage montent à bord du navire de commerce. La station de la société nationale de sauvetage en mer de Dzaoudzi, à Mayotte, est mise en alerte pour qu’elle se prépare à une éventuelle évacuation.
Quelques minutes plus tard, le verdict du médecin tombe. Le malade doit être hospitalisé le plus rapidement possible. Le SNS 976 Tamani rejoint alors les deux navires pour prendre en charge le quinquagénaire. Une fois à bord, les sauveteurs bénévoles le ramènent rapidement à Mayotte, où le SAMU l’attend déjà.
La qualité des eaux de baignade sous surveillance
L’agence régionale de santé réalise des prélèvements tous les mois pour contrôler la qualité de l’eau sur 30 sites de baignade. Fin septembre, l’eau de la plage de Sakouli était ainsi jugée impropre. Elle a depuis retrouvé un niveau de qualité propice à la baignade. Sur le territoire, trois plages ont toutefois un niveau insuffisant et 18 sites sont mêmes interdits à la baignade.
« À Mayotte, la qualité des eaux de baignade est un véritable enjeu de santé publique », assure l’agence régionale de santé (ARS). En 2021, sur les 48 sites que compte l’île, 18 ont été interdits à la baignade, à l’instar des plages de Mbouini village, de Sada village, Acoua village, de celle des pêcheurs à Petite-Terre ou encore de la cascade de Soulou. Sur certains, la baignade est interdite « en raison de non-conformités récurrentes pendant quatre années consécutives », indique l’institution sanitaire. Au total, l’ARS en contrôle 30. « En l’absence d’aménagement permettant de garantir la sécurité des agents préleveurs, tous les sites de baignades ne peuvent pas être contrôlés », poursuit l’agence de santé. Parmi les plages contrôlées, trois ont une qualité jugée insuffisante. Il s’agit de la plage des Trois Baobabs, Ambato et Koungou collège. Pour le reste, sept sites ont une qualité jugée suffisante, 11 plages ont une « bonne » qualité de l’eau et neuf sont jugées « excellente ».
« Le contrôle sanitaire des eaux de baignade fait l’objet d’une réglementation européenne depuis 1976, mise à jour en 2006 », précise Natacha Metayer, responsable eaux de loisirs, hygiène et sécurité sanitaire à l’ARS. « Elle a pour but de protéger la santé des baigneurs, en vérifiant la conformité des eaux de baignades. Et vise aussi à informer les baigneurs sur les risques liés à la baignade. »
Des indicateurs de contaminations fécales
Des préleveurs sont ainsi chargés de réaliser des prélèvements sur les 33 sites surveillés. Ces échantillons sont ensuite envoyés au sein du laboratoire vétérinaire d’analyse départementale de Kawéni. « Ils prennent en compte des paramètres bactériologiques comme l’Escherichia coli (une bactérie qui réside dans le tube digestif de l’homme et des animaux à sang chaud NDLR.) ou l’entérocoque intestinal. Ce sont deux indicateurs de contaminations fécales. » Ces bactéries ne sont pas forcément pathogènes, mais elles peuvent l’être si elles sont présentes en grande quantité.
Les prélèvements sont ensuite comparés aux valeurs seuils. S’ils les dépassent, les communes prennent la décision d’interdire la baignade. « Elles doivent au moins informer les baigneurs », souligne la responsable des eaux de loisirs. Un nouveau test est ensuite programmé jusqu’à sept jours après le premier prélèvement. Les résultats arrivent, quant à eux, 48 à 72 heures après l’envoi de l’échantillon.
Des maladies ORL, des gastro-entérites, des démangeaisons de la peau…
Ces pollutions de l’eau sont liées à différents facteurs. « Elles peuvent être dues à des dysfonctionnements des réseaux d’assainissement, à des ruissellements suite à de forts épisodes de pluie ou à la présence d’animaux autour des sites de baignade », confie Natacha Metayer. 80% des mauvais résultats sont constatés entre novembre et avril, selon l’ARS. « Les pluies ont tendance à lessiver les ravines et les canaux d’eaux pluviales accueillant déchets et rejets d’assainissement. De plus, les rivières sont chargées en matières organiques donnant une couleur marron au lagon. Il est donc recommandé d’éviter la baignade au cours des 72 heures qui suivent un épisode pluvieux. »
Quant aux conséquences sur la santé des baigneurs, elles dépendent, bien sûr, du niveau de pollution, mais aussi de l’état de santé des personnes et du temps de baignade. « Les pathologies les plus fréquentes sont les maladies ORL, qui concernent les oreilles, le nez et la gorge. Se baigner dans une eau de mauvaise qualité peut provoquer des otites, des rhinites, mais aussi des gastro-entérites ou des démangeaisons de la peau », énumère la responsable des eaux de loisirs.
Archives [3/5] Tourisme : Un diagnostic pour une vraie politique
En parcourant les pages du hors-série « Mayotte en 2002 », édité par la Somapresse, on se rend compte que certaines choses changent, d’autre pas, malheureusement. Plongée dans l’île au lagon d’il y a deux décennies, avec quelques extraits choisis du Mayotte Hebdo de l’époque : avec 24.000 touristes pour la saison 2001 et une capacité d’accueil de seulement 250 lits, Mayotte est le parent pauvre du tourisme dans l’océan Indien. L’île au lagon, qui attire essentiellement des touristes venus de La Réunion, souffre d’un manque d’image et d’un déficit de promotion à l’extérieur. La visite du secrétaire d’Etat au Tourisme Léon Bertrand fin novembre a confirmé l’intention du Comité du tourisme de Mayotte : il s’agit d’établir un diagnostic des possibilités de l’île afin d’envisager une véritable politique du tourisme, secteur moteur du développement de Mayotte.
Selon le Comité du tourisme, la fréquentation touristique à Mayotte est en augmentation de 5 à 7% depuis trois ans et s’établit approximativement à 24.000 touristes pour la saison 2001. Ces chiffres sont à mettre en parallèle de ceux enregistrés à Maurice, La Réunion ou les Seychelles qui voient chacune défiler environ 500.000 touristes chaque année.
« Pour le moment, le tourisme n’est pas encore perçu comme étant un facteur de développement susceptible de créer de vrais emplois. D’ailleurs, cela va plus loin : repérer, valoriser et protéger les richesses naturelles et culturelles ne fait pas encore partie des priorités », souligne René Girod, directeur du Comité du tourisme. La visite du secrétaire d’État fin novembre 2002 avait justement pour objectif d’établir au plus vite un diagnostic clair des possibilités qu’offre l’île, afin d’appliquer les bons remèdes à l’île en mal de touristes.
Diagnostic des spécialistes…
Dans notre île, les touristes proviennent à 40% de métropole et à 54% de La Réunion ; 30% sont de passage ou d’agrément. Le Comité du tourisme relève par ailleurs que les effectifs de croisiéristes ne progressent plus : 30 paquebots ont acheminé 6.600 touristes vers les côtes mahoraises en une année. En moyenne, la durée d’un séjour tourne autour de 12,5 jours.
Du côté de l’hébergement, les infrastructures restent modestes. Mayotte ne dispose en effet que de six établissements hôteliers, soit une capacité de 252 chambres ; le reste des structures (chambres d’hôtes, gîtes, etc.) offrant une capacité d’environ 100 chambres.
Après une visite éclair de 24 heures, pas de grandes révélations de la part de Léon Bertrand, mais un séjour qui aura permis de clarifier les rôles de chacun dans le grand chantier du tourisme. Peu d’infrastructures, déficit de personnel mahorais formé, pas de réglementation claire dans le domaine maritime, absence de promotion à l’extérieure de l’île au lagon… Point par point, le secrétaire d’État a tenté de donner des modes d’emplois pour les professionnels, les élus et l’administration.
… Et prescriptions de remèdes
« Rien ne sert de courir, il faut partir à point », dit le proverbe. De même, rien ne sert de construire de nouveaux hôtels, alors que ceux en place affichent un taux de remplissage de 55% en moyenne cette année. Augmenter la capacité d’accueil est une chose, mais il faut qu’elle s’accompagne d’une classification et d’une promotion extérieure.
L’attribution des fameuses étoiles de référence ainsi que la réhabilitation des équipements hôteliers (par le biais de la défiscalisation, d’exonérations, du redéploiement du Contrat de plan) font partie des priorités du délégué régional du tourisme (DRT) de La Réunion, dont les compétences viennent d’être étendues à Mayotte. Par ailleurs, il est important que Mayotte joue sa propre carte touristique, complémentaire des autres secteurs de l’océan Indien. Le banga mahorais revu et mis aux normes fait partie des concepts originaux à étudier. Et ce dans le but non pas de provoquer un tourisme de masse, mais bel et bien un tourisme « de niche » ou un éco-tourisme s’appuyant sur les atouts naturels (nature et lagon) et le savoir-faire traditionnel.
Et pour véhiculer une telle image de Mayotte en France et à l’étranger, rien de tel que des professionnels des salons et brochures touristiques. Léon Bertrand est venu avec le directeur marketing de la Maison de la France, organisme spécialisé dans l’analyse des marchés, la promotion commerciale et la réalisation de campagnes de communication. Mayotte sera bientôt intégrée au sein d’un Club de l’Outremer chargé de la promotion de chaque Dom Tom. Pour le reste, à chacun son rôle : le secrétaire d’État attend les propositions en matière de formation ; le DRT est attendu sur l’île à partir de janvier 2003 pour « des rencontres techniques » avec les différents acteurs ; le préfet doit aborder avec les professionnels les problèmes de dédouanement, de sécurité, de réglementation maritime…
Quant à la desserte aérienne, condition sine qua non à l’accueil de touristes, le dossier relève de la compétence de Brigitte Girardin, ministre de l’Outremer.
Retrouvez l’intégralité du dossier « 2002-2022, Mayotte 20 ans après » dans le Mayotte Hebdo n°1015, à retrouver gratuitement ici.
Enfin du 4 étoiles à Mayotte
Plus heureux que du côté de la Pointe Koungou, M. Tarrery a vu cette année son projet hôtelier aboutir. Initié en 1992, plus de 6 millions d’euros ont été investis dans le « Sakouli hôtel, la pointe aux dauphins », qui a ouvert ses portes en juillet 2002.
30 bungalows, restaurant gastronomique panoramique, une cave remarquable, en bord de plage avec vue sur l’ilot Bandrélé, jacuzzi, piscine, activités nautiques… si le « Sakouli » n’existait pas, il faudrait dès maintenant l’inventer. Un hôtel de niveau 3, voire 4 étoiles, cela faisait cruellement défaut dans une île au lagon qui veut aussi miser sur le tourisme pour son développement. Depuis son ouverture en juillet. 34 employés y travaillent et 2.000 couverts ont été servis pour le seul mois d’octobre.
L’établissement a quasiment affiché complet en octobre et des centaines de personnes ont déjà été accueillies dans les spacieux bungalows aménagés « dans une logique de 4 étoiles », sans compter les déjeuners ministériels (Brigitte Girardin, Léon Bertrand, les présidents du CG lors des 25 ans du CG…) et les dîners d’affaires dans le restaurant panoramique. Le gérant de l’hôtel, Didier Marchand, en est aussi le chef cuisinier, et le Sakouli n’a pas tardé à se tailler une réputation de « bonne table de Mayotte ».
Quant à l’avenir, Didier Marchand l’envisage avec sérénité : « Nous avons confiance dans les perspectives de développement de Mayotte annoncées avec notamment la desserte aérienne plus propice à la venue de touristes. » L’heureux gérant du Sakouli espère également que d’autres projets hôteliers voient le jour, afin de « donner plus de poids avec une capacité hôtelière plus importante ». « Cette ouverture va créer une dynamique », affirmait-il à l’ouverture du Sakouli, de quoi donner de l’espoir à Aziz Sam (Pointe Koungou), Alain Le Bihan (projet d’hôtel à Hamaha et de résidence hôtelière et camping à lloni qui traînent depuis 1996 pour cause de « bureaucratie »), Hassani M’laraha (projet de résidence hôtelière sur Milouani plage à Bandrélé, en quête de financement) … Et d’autres porteurs de projets hôteliers en souffrance.