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Semaine de l’environnement : « Tous les bassins versants sont en danger sur Mayotte »

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Andinani Mguereza (à droite), responsable des captages et forages agricoles au syndicat Les eaux de Mayotte, intervient pour expliquer que les zones de captage font l’objet d’une protection accrue.

A Mayotte, les eaux de surface (retenues collinaires) constituent 80% des ressources, tandis que le forage 17% (captages) et l’eau de mer (usine de dessalement) 3%. Mais les premières sont confrontées à un grave problème, elles sont les plus dégradées !

On le sait, les besoins en eau augmentent constamment sur le territoire et les usages sont de plus en plus diversifiés. On estime la consommation actuelle à 38 000 m3/j et l’augmentation de la consommation de l’ile à 2 000 m3/j/an et une projection à près de 70 000m3/j/an en 2050 ! Soit plus du double par rapport à 2020… La pression croissante sur les ressources en eaux est liée à l’augmentation de la démographie et à l’urbanisation croissante. Les prélèvements sur les cours d’eau, les assainissements encore défaillants, l’industrie, l’agriculture ou l’accumulation des déchets sont responsables de ces pressions.

La FMAE (voir encadré) met en place des campagnes de sensibilisation. Dans le domaine agricole, elle accompagne les acteurs vers des alternatives, notamment avec la rédaction d’un guide des bonnes pratiques, voire d’ouvrir la voie vers une labélisation. Elle sensibilise au problème de l’assainissement, apporte des pistes d’actions pour la gestion des déchets, par exemple dans les zones non accessibles.

« Quelle stratégie adopter pour protéger la ressource en eau à l’échelle du territoire ? » Avec son rôle de lanceuse d’alerte, c’est la question que la FMAE pose. Elle propose une synergie des différents acteurs de l’eau pour trouver une solution commune et durable, avec pourquoi pas la mise en place d’un Office de l’eau.

Un problème de protection des zones

Pour Andinani Mguereza, responsable des captages et forages agricoles au syndicat Les eaux de Mayotte, les zones de captage d’eau sont protégées, depuis la loi sur l’eau de 1992, par trois périmètres : immédiat, rapproché et éloigné, qui sont définis par décret. L’objectif est d’éviter toute pollution au-dessus de ces zones. A Mayotte, les périmètres de protection n’ont jamais été respectés et le syndicat s’est attelé depuis deux ans à régulariser la situation.

Aujourd’hui, sur 47 captages, 38 arrêtés de périmètre de protection ont été transmis aux mairies et les neuf restants sont en cours d’études. Des drones ont été utilisés pour dresser un diagnostic terrain autour des zones de protection. A la suite de cela, huit signalements d’infractions ont été adressés aux communes et transmis à la police de l’eau. Des interventions sont prévues prochainement. La collectivité demande à la population de faire remonter les informations en cas d’infraction et un site internet sera bientôt en ligne pour permettre de collecter les informations. De son côté, la FMAE fait de la sensibilisation auprès de la population pour protéger ces zones de captages.

 

Une fédération désireuse de protéger l’environnement

La FMAE a pour mission de mutualiser et fédérer les différentes associations environnementales de l’île, 30 aujourd’hui, de faire de la sensibilisation auprès du grand public et de participer aux différentes actions de développement durable. Latufa Msa, coordinatrice ressource en eau à la FMAE – Fédération Mahoraise des Associations Environnementales, est intervenue sur la préservation de la ressource en eau. C’est le pôle ressource en eau de la FMAE qui vise à vulgariser, informer et sensibiliser le grand public sur la préservation des ressources en eau.

 

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Expulsé d’une formation pour avoir été trop critique ?

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Voulant continuer à évoluer au sein de structures centrées sur la jeunesse et l’éducation populaire, un jeune Mahorais a vu ses espoirs douchés après avoir voulu suivre une formation dispensée par la Mifac (Mayotte ingénierie formation audit et conseil). Très critique envers celle-ci, Samir Moussa de Cavani rejette son expulsion au cours du mois dernier et a même pris un avocat pour porter l’affaire en justice.

C’est une mésaventure singulière qui arrive à Samir Moussa de Cavani, un jeune originaire du village de Choungui, dans le sud de l’île. Voilà des années qu’il évolue dans le mouvement de la jeunesse et de l’éducation populaire à Mayotte, enchaînant les formations, expériences, qualifications et diplômes (Bafa, CEMEA, BAFD, BPJEPS), avec le souci permanent de toujours aller de l’avant en améliorant ses compétences à chaque fois que cela est possible. C’est dans cette dynamique qu’il s’inscrit en avril 2022 à une formation de « DEJEPS-spécialité, animation socioéducative ou culturelle, mention développement de projets de territoires et réseaux ». Vous l’aurez compris, le rêve d’une bonne promotion sociale et professionnelle pour un jeune de 31 ans très investi dans le développement d’action éducative à Kawéni, qui voit son avenir tout tracé à travers cette opportunité. Ce diplôme d’État permet à son détenteur l’accès à un poste à responsabilité et un rôle de coordination de projet de territoire et d’encadrement d’une équipe éducative au sein d’une collectivité ou structure associative.

A l’issue de la phase de sélection (vendredi 15 et mardi 19 avril 2022) organisée à Tsingoni, 18 personnes (dont Samir Moussa) sont retenues pour cette formation qui doit durer de mai 2022 à septembre 2023. Celle-ci est dispensée par un organisme dénommé Mifac (Mayotte ingénierie formation audit et conseil, voir encadré). Elles ont été invitées à se regrouper, la première semaine à Ouangani, avant d’être redirigées dans les locaux de l’office des sports des 3CO (communauté des communes de l’Ouest), inadaptés en termes d’équipements pour une telle formation. Il leur a fallu attendre le mois de septembre dernier pour que les stagiaires intègrent les locaux définitifs de la structure à Tsingoni. Mais ce qui braque nos projecteurs sur ce centre de formation c’est un courrier (A/R) en date du 22 septembre 2022 relatif à une convocation du jeune Samir à un entretien préalable à une mesure disciplinaire prévu pour le vendredi 30 septembre à 10 heures, en application de l’article 19 du règlement intérieur de l’organisme de formation. A cette occasion, il se voit reprocher « des retards, rappels à l’ordre, remarques, absences … », et selon ses dires « des remarques invisibles (par lui), de comportements liés à une posture arrogante et hautaine ». En un mot, ladite posture le rendrait, aux yeux du dirigeant de la Mifac, inapte à exercer des responsabilités et un rôle de coordination.

Une procédure expéditive

Dans un courrier daté du 6 septembre, une décision de résiliation du contrat de formation, en violation totale de la procédure prévue dans l’article 19 du règlement intérieur du centre de formation, lui est notifiée. Que faut-il entendre exactement par ce qualificatif de « remarques invisibles, de comportements liés à une posture arrogante et hautaine » que Samir Moussa de Cavani rejette en bloc ? Droit dans ses bottes, celui-ci a rejeté de tels faits durant son entretien du 30 septembre 2022 alors que le courrier est très explicite sur ce point, soulignant « d’autre part, que vous n’avez pas été en mesure de nous convaincre pour vous donner une énième chance de poursuivre la formation, de part la sincérité de vos arguments et vos propos ».

Le jeudi 1er septembre, il se voit refuser l’accès à la formation. Selon lui, la principale raison de son expulsion de ce cursus au coût exorbitant de 10.105 euros par personne (payée par le conseil départemental en faveur de douze demandeurs d’emplois, et par le secteur privé ou des structures d’employeurs au profit six salariés) serait sa grande connaissance des milieux de la jeunesse et de l’éducation populaire et des expériences déjà acquises au travers d’autres formations. En effet, celles-ci lui auraient permises, à maintes reprises, de faire à ses camarades, dans le cadre unique d’échanges pédagogiques, des observations peu flatteuses sur l’organisation interne quotidienne du centre de formation. Il pointe « la non-pertinence » de certains sujets de formation ou encore le recours à des méthodes non appropriées dans l’éducation populaire. A l’inverse, il aurait relevé des interventions de grandes qualités d’intervenants externes à la Mifac. Samir Moussa de Cavani dénonce la décision conduisant à son éviction de la formation, décision prise selon lui bien en amont de l’entretien du 30 septembre dans la mesure où les retards et absences injustifiés seraient légion dans l’organisme, et où un grand nombre de stagiaires auraient en réalité « un lien d’amitié, si ce n’est de parenté direct ou indirect, avec les dirigeants » de la structure.

« Il y a parmi les dix-huit stagiaires de la promotion, des personnes hors cadre, des jeunes à peine sortis du lycée, auxquels l’on cherche simplement à attribuer par complaisance un diplôme prestigieux », martèle ce dernier, qui a engagé un avocat pour porter l’affaire devant la justice afin de demander réparation.

Silence radio du côté de la Mifac

L’examen approfondi de l’article 19 du règlement intérieur de Mifac démontre en effet que la procédure disciplinaire engagée contre Samir Moussa n’a pas respecté certaines règles édictées. Par ailleurs, toutes nos tentatives d’obtenir la version de l’organisme sur cette affaire sont restées vaines. Un rendez-vous téléphonique fixé à mardi 16 h s’est transformé en un blocage systématique de nos appels répétés. Autre curiosité, plusieurs stagiaires désireux de témoigner sous couvert de l’anonymat se sont tous rétractés au dernier moment, ou répondent aux abonnés absents.

L’industrie sucrière d’Hajangoua va devenir un musée

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La Cadeéma (Communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou) a reçu une aide de 460 000 € de la part du Loto du Patrimoine pour financer les travaux de réhabilitation de l’ancienne usine d’Hajangoua.

L’un des plus anciens domaines sucriers de Mayotte sera bientôt réhabilité pour devenir un musée et un lieu de visite. Le Loto du Patrimoine vient d’accorder une aide de 460 000 € à la Cadéma pour financer les travaux.

Inscrite au titre des monuments historiques, l’usine d’Hajangoua, créé en 1870, accueillera bientôt un musée et des visites guidées. C’est l’un des plus anciens domaines sucriers de Mayotte qui s’étend sur 702 hectares. Ici, les travailleurs cultivaient jusqu’à 95 hectares de canne à sucre. Abandonné par ses propriétaires en 1898, le site a ensuite été mis en vente en 1902. A cette époque, il arborait une bambouseraie qui subsiste aujourd’hui et une cocoteraie qui a été remplacée par les bananiers. Pour la Cadéma, « ce patrimoine de l’industrie coloniale raconte la mémoire des premières familles installées à Mayotte, telle que celles des Marot ou des Avice ». Pour la collectivité, l’idée est donc de transmettre la mémoire de ce lieu en revalorisant ce site et en faisant de l’usine « une référence du patrimoine industriel de l’île. »

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L’objectif du projet est aussi d’associer les habitants du village dans le réaménagement de l’usine sucrière.

Une enveloppe de 460 000 € pour les travaux

La communauté d’agglomération envisage de réaliser sur place un parcours balisé retraçant l’histoire de ce lieu. Pour ce faire, le Loto du Patrimoine lui octroie une aide 460 000 euros pour financer la totalité du projet d’aménagement. L’idée : valoriser les ruines de l’usine mais aussi la végétation qui l’entoure. Un chemin piétonnier sera aménagé autour des vestiges, ainsi que dans le verger et la bambouseraie. L’objectif est aussi d’associer les habitants du village et de valoriser l’artisanat local. Des projets d’hébergement et de petite restauration, portés par des villageois, sont d’ores et déjà à l’étude.

Un jeune homme poignardé à Koungou, ce samedi

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Samedi, en fin de matinée, un jeune de 17 ans, originaire des Comores, a été poignardé à Koungou. La victime a été transportée au centre hospitalier de Mamoudzou par les pompiers. L’arme utilisée l’aurait blessé au poumon, mais ni ses organes vitaux ni sa colonne vertébrale ne seraient touchés. Son pronostic vital n’est donc pas engagé et le jeune homme devrait sortir de l’hôpital dans la semaine.

Le procureur de la République confirme qu’une enquête judiciaire est en cours pour connaître les circonstances précises de l’événement. La scène s’est déroulée dans la rue et, selon la victime, c’est une dispute qui aurait provoqué cet acte de violence. L’auteur des faits n’a toutefois pas encore été retrouvé. Des témoins sont donc actuellement recherchés.

C’est parti pour le dispositif d’éducation musicale et orchestrale à vocation sociale

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Ce samedi matin, la MJC de Mamoudzou a accueilli le premier rassemblement des 75 enfants issus de sept communes de Mayotte et bénéficiaires de la phase de préfiguration du dispositif d’éducation musicale et orchestrale à vocation sociale. Parmi eux, 15 sont habitants de la ville chef-lieu. Les enfants ont donné une représentation de ce qu’ils ont appris durant ces trois premiers jours de prise en mains des instruments.

Les acteurs de la Philharmonie de Paris, qui coordonnent le DEMOS, ont souligné la motivation des jeunes bénéficiaires. Ce projet s’étale sur les trois prochaines années grâce aux subventions du ministères de la culture, des Outre-mer, de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités et au mécénat culturel national. La caisse des écoles de Mamoudzou est partenaire social de la ville pour ce projet.

La dernière phase de préfiguration se tiendra pendant les vacances scolaires de décembre pour laisser place au démarrage effectif de la formation « pratique musicale en orchestre » sur trois ans. En plus de les former à la maîtrise d’un instrument de musique, ce dispositif contribue à la cohésion de groupe et crée un sentiment d’identité, favorisant la confiance en soi et l’aisance relationnelle.

Forum des métiers aux uniformes de Kani-Kéli

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Le mercredi 26 octobre, la commune de Kani-Kéli organise son traditionnel forum des métiers aux uniformes, à partir de 09h du matin à la MJC de Kani-Bé. La direction territoriale de la police nationale de Mayotte sera présente comme chaque année à cet événement qui regroupera l’ensemble des institutions présentes sur l’île. Le but ? Faire connaître à des jeunes l’ensemble de ces métiers et les confronter à des professionnels pour obtenir les informations susceptibles d’orienter leur choix. C’est le STRF, organe de formation, et son responsable, le commandant de police Frédéric Devise qui sera en charge de représenter les forces vives de la police nationale, exerçant à Mayotte. Ce forum prendra fin le jour même à 14h.

Gilbert Montagné accueilli à la maison départementale des personnes handicapées

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Après avoir été reçu par le président du Département, Ben Issa Ousseni, c’est avec une danse traditionnelle , le « Shigoma », que Gilbert Montagné a été accueilli à la maison départementale des personnes handicapées de Mayotte (MDPH976) par Sidi Nadjayedine, membre du conseil d’administration, également conseiller départemental de Mamoudzou 3, qui a représenté Madi Moussa Velou, le président délégué de la MDPH, avec à ses côtés, Zouhourya Mouayad Ben, 4ème vice-présidente de la collectivité en charge des sports, de la culture et de la jeunesse, en présence de Christian Riehl, directeur général des Éditions du Signe, Nassur Attoumani, grand écrivain et scénariste de la BD « Hand & Cap’ Maore » et divers partenaires sociaux.

Cette rencontre a été dédiée à la promotion de la BD « Hand & Cap’ Maore » et à la rencontre avec Gilbert Montagné. Cette BD relate la vie d’un enfant de 12 ans, suite à un accident de la route, il se retrouve amputé des deux pieds. Accueilli par sa tante et pris en charge par la MDPH, le pré-adolescent va apprendre à vivre en communauté grâce au au soutien de son entourage. Comme l’a souligné Sidi Nadjayedine, cette bande dessinée en réalité augmentée et virtuelle, qui a vu le jour grâce notamment au concours du conseil départemental, est un outil de communication qui traite de la sensibilisation au handicap à Mayotte. En effet, le CD a financé près de 65.000 euros, qui va permettre à la MDPH d’offrir 6.000 exemplaires de la BD aux bibliothèques, médiathèques, aux associations et acteurs locaux et nationaux, ainsi aux personnes en situation de handicap. Car il s’agit, avant tout d’un outil pédagogique et humoristique sans masquer la réalité.

Quant à Gilbert Montagné, il a insisté sur le fait que les personnes en situation de handicap doivent être considérées avant tout comme des personnes à part entière, qu’elles puissent vivre au mieux de leurs déficiences, que les infrastructures routières, pédestres soient pensées. À cet effet, il a salué les efforts consentis par le Département en ce sens étant donné la jeunesse de la structure MDPH. La rencontre s’est clôturée par l’organisation de quatre ateliers de devinette avec les yeux bandés, atelier musical, senteur, goût et toucher suivi d’une séance de dédicace assurée par Nassur Attoumani.

L’essai de la ligne Dzaoudzi-Longoni reporté

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Le conseil départemental a récemment lancé un projet de ligne Dzaoudzi-Longoni, destinée au transport de poids lourds par voie maritime, afin de participer au désengorgement de la route nationale 1. Le service des transports maritimes reporte la simulation de cette ligne prévue pour le lundi 24 octobre 2022 à une date ultérieure.

Un chèque de 7.000 euros pour Combani qui ira défier Annecy

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Comme un clin d’œil symbolique, c’est en marge d’un match de la 16e journée de championnat régional contre les Jumeaux de Mzouasia qui nous avaient tant fait rêver lors de leur épopée, que la 4ème vice-présidente Zouhourya Mouayad Ben a remis au club de Combani un fac similé de chèque de 7.000 euros, à la veille de leur départ pour la métropole et le 7ème tour de la Coupe de France.

Les Diables Noirs qui avaient douché les espoirs de Rosador en finale doivent désormais affronter Annecy, un pensionnaire de Ligue 2. L’équipe de Combani a reçu les encouragements de l’élue, en son nom et en celui de Ben Issa Ousseni, le président du Département, et Zaounaki Saindou, la conseillère départementale du canton. « Tout Mayotte sera derrière les diables noirs ! Le chèque correspond au soutien financier du Département à l’heure de défier les joueurs hauts savoyards. »

Le programme complet de la semaine de l’environnement

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Pour la première fois, la Somapresse met en place des tables rondes, conférences et rencontres autour de l’événement des Trophées mahorais de l’environnement. Ces initiatives ouvertes au public se dérouleront au siège de la Cadema, de 9h à 11h30 et de 14h à 16h, et du lundi 24 au samedi 29 octobre. Retrouvez le programme complet de cette semaine ci-dessous.

Lundi 24 octobre – Gestion de l’eau

Cette première table ronde abordera la question de la préservation et de la distribution de la ressource de l’eau, si précieuse sur l’île au lagon, avec des représentants des Eaux de Mayotte.

L’après-midi, l’accent sera mis sur les actions mises en place par nos nominés, et notamment la FMAE (Fédération mahoraise des associations environnementales), ou les Eaux de Mayotte, encore une fois, qui présenteront leur périmètre de protection des captages et forages agricoles.

Mardi 25 octobre – Déforestation et mobilité douce

Cette matinée du 25 octobre accueillera de nombreux grands acteurs des luttes écologiques mahoraises. Houlam Chamssidine, président de Mayotte nature environnement, ouvrira le bal avec « les services écosystémiques : un autre regard sur la déforestation », tandis que Manrifa Moustoifa Ali, représentant de l’UICN-CF (Union internationale pour la conservation de la nature – Comité français), dressera un état des lieux de la déforestation à Mayotte, tout en proposant une réflexion sur les solutions à apporter. Michel Charpentier, président des Naturalistes de Mayotte, et le GEPOMAY (Groupe d’études et de protection des oiseaux de Mayotte), seront également présents.

Le mardi après-midi sera axé sur la mobilité douce, avec des interventions de Flavien André pour la Cadema (Communauté d’agglomération Dembéni – Mamoudzou), de Sazilé scooters et leur solution innovante. Seront aussi autour de la table des représentants de Mob’Helios, qui mèneront une présentation sur la transition vers les mobilités douces à Mayotte.

Mercredi 26 octobre – Gestion des déchets

Sujet majeur sur l’île aux parfums, dont certaines artères en sont jonchées, les déchets et leur meilleure gestion seront abordés par le Sidevam (Syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte). Mais on soulignera aussi l’intervention de plusieurs associations, telles que Nayma ou Yes We Can nette. Cette dernière présentera ses projets innovants tels que son épicerie ambulante à l’aide d’un triporteur électrique et solaire, ou encore un jeu vidéo de sensibilisation.

Prendront le relais les développeurs d’initiatives en matière de gestion des déchets à Mayotte, en début d’après-midi. Le rectorat de Mayotte sera notamment présent pour son projet E3D, ainsi que pour la mise en place des aires éducatives dans l’académie. Enfin, dans la même veine, le Réseau EEDD 976 prendra la parole, suivi de Mayotte nature environnement, qui présentera son projet de « plateforme du réseau d’éducation à l’environnement et au développement durable ».

Jeudi 27 octobre – Transition énergétique

Une première table ronde fort intéressante réunira des acteurs aussi divers qu’ambitieux, avec notamment le Centre universitaire de Dembéni, qui évoquera « l’immobilier universitaire au cœur de la transition énergétique ». Mais aussi Echat Nourdine, de l’Électricité de Mayotte, qui prendra ensuite la parole pour présenter le projet Maesha et les opportunités de développement économique pour la société mahoraise, ainsi que le fameux projet Bioliquide.

Après la pause méridienne, la dernière table ronde de la semaine de l’environnement réunira l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) de Mayotte et le cabinet d’architecture Tand’M autour des questions de l’architecture bioclimatique et de l’importance de valoriser les déchets et les matériaux biosourcés du territoire. Enfin, l’association Art terre, qui promeut la brique de terre compressée auprès des bureaux d’études et autres cabinets d’architecture, présentera « Construire en terre crue, un levier pour le développement durable de l’habitat à Mayotte ».

Samedi 29 octobre – Cérémonie des 4èmes Trophées mahorais de l’environnement

Ce sera le grand soir. Plus de 200 actrices et acteurs de l’environnement à Mayotte seront présents lors de cette cérémonie, qui révèlera le nom des grands vainqueurs des catégories association, entreprise, collectivité, personnalité, scolaire et transition énergétique. Plusieurs activités et animations seront prévues au cours de cet événement organisé par la Somapresse dans un écrin idyllique caché au sein de la zone industrielle de Kawéni. Afin d’obtenir une invitation pour la soirée des Trophées mahorais de l’environnement, veuillez contacter la Somapresse en envoyant un mail à l’adresse suivante : soumaya@somapresse.com

Trophées mahorais de l’environnement : « on s’est aperçus qu’il y avait énormément de projets et d’initiatives »

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Créées en 2017, les Trophées mahorais de l’environnement ont gagné en notoriété et ont su se faire une place. Aujourd’hui, être lauréat ou simplement nommé est significatif pour les structures environnementales. Les TME sont devenus une référence, et font la fierté du groupe Somapresse qui en est à l’origine. Son directeur général, Laurent Canavate, nous en parle.

Mayotte Hebdo : Qu’est-ce qui vous a incité à créer les Trophées mahorais de l’environnement ?

Laurent Canavate : Le principe même de la Somapresse est de valoriser les gens qui se bougent, qui sont dynamiques à Mayotte. À l’image de ce que l’on faisait pour les sportifs depuis une dizaine d’années à l’époque, et dans le milieu économique pour mettre en avant les entreprises. On a constaté qu’à Mayotte beaucoup de personnes étaient actives dans la protection de l’environnement de l’île. On a donc eu l’idée de mettre en place ce projet, on en a parlé à des partenaires potentiels qui ont décidé de nous suivre, parmi lesquels l’ADEME, l’agence de la transition écologique, et le Sidevam. On a commencé avec une édition simple, nous avons créé cinq catégories.

MH : Les partenaires ont-ils adhéré rapidement ?

L.C. : Oui. On a mis en place un jury, un groupe de travail. On a trouvé des partenaires publics et privés qui ont permis de lancer la première édition. Et on s’est aperçus qu’il y avait énormément de projets et d’initiatives pour la défense, la protection et la valorisation de l’environnement.

MH : On dit souvent que les Mahorais et les politiques publiques locales ne s’intéressent pas à l’environnement. Est-ce réellement ce que vous avez constaté à travers cet évènement ?

L.C. : Cela a été l’occasion de montrer qu’il y a de nombreux projets, de nombreuses initiatives qui se font dans les communes et les intercommunalités. Cela fait grand plaisir car c’est l’image de Mayotte que l’on veut donner et partager à la Somapresse.

MH : Comment la Somapresse choisit-elles les membres du jury ?

L.C. : On a mis en place un jury avec une dizaine de partenaires. On a rassemblé tous ceux qui travaillent à la défense, à la protection et à la valorisation de l’environnement. Donc il y avait l’ADEME, le Sidevam, qui sont nos deux gros partenaires. On a aussi sollicité les services de l’État et du Département. Il y a également des fédérations d’associations environnementales, des organismes qui travaillent sur l’environnement à l’image de l’agence régionale de santé. Le rectorat, puisqu’il y a une catégorie « scolaire ». L’association des maires puisqu’il y a une catégorie « collectivités locales ». Le Medef et la CGPME (confédération des petites et moyennes entreprises) car nous avons une catégorie « entreprises ». Et puis, plusieurs partenaires nous ont rejoint cette année et on les remercie.

MH : Dans quelles conditions sont choisis les nommés ?

L.C. : Chaque membre du jury donne des noms. On en choisit cinq pour chaque catégorie. Les journalistes de la Somapresse font des portraits de tous les nommés pour les présenter au public, les valoriser, les encourager. Puis pendant un mois, on les diffuse sur nos différents médias : radio, journal, site Internet et réseaux sociaux. Au fil des années, on a fait un appel à candidature pour ne pas passer à côté de projets ou d’initiatives que l’on n’aurait pas suivi. Cela a permis d’en faire émerger une dizaine que l’on a présentés au jury.

MH : De quelle manière se déroulent les votes ?

L.C. : On a mis en place un site Internet dédié aux TME pour que le public puisse voter. Et il y a également le vote du jury. On fait un mix entre les deux et c’est ainsi que l’on a les lauréats.

MH : Comment va se dérouler la semaine des Trophées mahorais de l’environnement et la soirée ?

L.C. : Au vu des nombreuses thématiques liées à la protection, la valorisation, la défense du patrimoine naturel, on a pensé qu’il fallait étoffer l’évènement avec des tables rondes et des conférences. Donc cette année, on a mis en place une semaine de l’environnement et il y aura des intervenants sur des thématiques pointues et parfois assez larges, qui seront par la suite largement relayées dans la presse locale. Et le soir du samedi 29 octobre se déroulera la cérémonie de remise des trophées, sur invitation. La grande nouveauté de cette année c’est la semaine de l’environnement et ces tables rondes. Ces dernières sont ouvertes au public et sont gratuites. Elles auront lieu au siège de la Cadema à Mamoudzou. On espère que le public viendra nombreux, mais ceux qui ne peuvent pas se déplacer, pourront lire la retranscription des différentes conférences dans le journal Flash Infos.

Mayotte se dote de son premier data center

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Feiçoil Mouhoussine, PDG de la société TIH qui porte le projet de data center, a investi 10 millions d'euros dans cette infrastructure, aux côtés de la Banque des Territoires, représentée par Antoine Darodes.

Une trentaine de collectivités et de sociétés mahoraises hébergent désormais leurs données dans le premier data center du territoire, porté par la société ITH. Dix millions d’euros ont été investis dans ce projet.

« Ce data center est une première brique, à terme on peut envisager que Mayotte devienne une place forte du numérique dans l’océan Indien », estime Antoine Darodes, directeur du département investissements « transition numérique » de la Banque des territoires. Cette direction de la Caisse des dépôts, qui accompagne les acteurs territoriaux dans l’élaboration et le déploiement de leurs projets d’avenir, vient d’investir aux côtés de Feyçoil Mouhoussoune pour créer le premier data center de Mayotte. Cet entrepreneur, qui a cumulé plus de 15 ans d’expérience dans les technologies de l’information et de la communication, est devenu président directeur général de la société ITH, créée pour l’occasion.

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Au total, le bâtiment compte 80 armoires et est rempli à 70 %.

Un taux de remplissage de 70%

Le bâtiment numérique, composé de 80 armoires et installé près du CHM, accueille déjà une trentaine de clients. Des structures publiques comme la mairie de Mamoudzou, le conseil départemental, le centre hospitalier, mais également des entreprises telles que la société immobilière de Mayotte (SIM), la société spécialisée dans le bâtiment et les travaux publics, Tetrama, ainsi que plusieurs PME. « Le taux de remplissage est actuellement de 70%. Une deuxième phase de commercialisation sera ensuite lancée d’ici le deuxième semestre 2023 pour remplir les armoires restantes », précise Feyçoil Mouhoussoune.

Pour ces acteurs publics et privés, l’intérêt est de mutualiser une infrastructure pour réduire les coûts d’hébergement de leurs données et de s’assurer que leurs systèmes d’informations est disponible en continue. « Même s’il y a des coupures de courant, nous avons installé des systèmes permettant au data center de fonctionner en toute autonomie », assure le PDG. Grâce à cette infrastructure, les établissements sécurisent également davantage leurs données et limitent les risques de cyberattaques. « Jusque là, chaque structure essayait dans son coin de sécuriser ses données et était confrontée à une vraie problématique d’hébergement. Ce data center répond donc à un véritable besoin », insiste Antoine Darodes.

Dix millions d’euros investis

La société ITH travaille sur ce projet depuis 2017. « Il fallait prouver la fiabilité technique du projet, mais également identifier du foncier disponible pour accueillir le bâtiment », souligne Feyçoil Mouhoussoune. L’entreprise a investit dix millions d’euros dans cette infrastructure. Un investissement soutenu par la Caisse des Dépôts, à hauteur d’1.35 million, par le conseil départemental, grâce à un ticket de 500.000 euros,  ainsi que par le fonds européen de développement régional qui a injecté 1.7 million d’euros dans ce projet. Ce budget a été complété par un emprunt auprès de l’agence française de développement et du Crédit Agricole. « Ce projet était essentiel pour le développement économique et numérique de Mayotte », souligne Antoine Darodes, qui précise qu’à terme, d’autres projets de ce type pourraient voir le jour.

Populariser le judo et pérenniser la pratique, le combat de Rachid Abdou Moussa

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Rachid Abdou Moussa en compagnie de Stéphane Nomis, le président de la fédération française de judo, lors de la rencontre du 21 septembre. « C’était enrichissant et important pour avoir un état des lieux de la discipline à l’échelle nationale. Le judo permet l’accès à un art martial comme mode de vie éducatif, à un parcours sportif individuel et à des formations certifiantes pouvant aboutir à un métier. »

À la tête du comité de judo depuis sa création en avril 2021, Rachid Abdou Moussa revient d’une rencontre à Paris avec le président de la fédération française de sa discipline avec lequel il a défini deux axes de progression, tout en gardant à l’esprit les objectifs stratégiques retenus pour le plan d’action de développement départemental.

Premier judoka ceinture noire 1ère dan formé à Mayotte le 19 juin 2009, Rachid Abdou Moussa ne rechigne devant aucun combat ! Encore moins depuis qu’il se trouve à la tête du comité mahorais de la discipline, créé en avril 2021. Un grand saut attendu depuis quinze ans qui permet enfin d’avoir « toutes les armes administratives et la légitimité pour nous développer ».

La rencontre le 21 septembre dernier avec le président de la fédération française de judo, Stéphane Nomis, appuie cette nouvelle trajectoire. Une réunion rendue possible grâce à Jocelyn Degeilh, membre de la commission développement de la FFJ spécialisé dans les DOM-TOM, « qui a fait le pont entre le national et Mayotte et qui nous a accompagné dans l’adaptation locale de nos statuts » et Lucas Gaudillière, responsable administratif et financier.

Des objectifs qualitatifs et quantitatifs

De cette entrevue en découle deux axes de progression : la montée en compétences des licenciés pour pérenniser la pratique, « il faut créer une base solide et cela prend du temps », ainsi que la popularisation du judo, « un sport par l’UNESCO qui embrasse nos valeurs culturelles, mais qui reste méconnu et très peu accessible à tous ». Un défi possible sous condition d’appuis politiques (communes, intercommunalités, Département et État).

L’idée consiste à faire émerger une volonté politique sur le territoire et démocratiser cette discipline dès le plus jeune âge sur les bancs de l’école. « Nous avons reçu des objectifs qualitatifs et quantitatifs, à condition de nous rapprocher des bons partenaires locaux », précise Rachid Abdou Moussa, toujours à la recherche d’un conseiller technique et administratif pour les mener à bien.

Un plan d’action de développement départemental

Cette mission s’accompagne d’un plan d’action de développement départemental, comme le renforcement et la lutte contre la violence des jeunes, la discrimination et l’exclusion sociale, mais aussi la réduction des inégalités d’accès à la pratique sportive ou encore la promotion du « sport santé » sous ses différentes formes. « Nous devons mettre l’accent sur la formation et la professionnalisation des judokas, des coachs, des arbitres pour nous perfectionner au plus haut-niveau », rappelle celui qui a mis à contribution ses compétences en intelligence économique territoriale pour la réalisation de cette stratégie collective.

Une vision pour le moins ambitieuse alors que le comité ne recense actuellement que six clubs (A.S.J.J.C de Mayotte, Mahorais Judo Jutjitsu, Judo Club Chiconi Sada, Boueni Pwedza Club, Uwamoja et Centre Multisport de Mroalé) et seulement 176 licenciés. Un nombre en chute libre comparé aux 714 inscrits en 2016-2107… « Le Covid-19 n’a pas épargné les sports de contact et de milieu clos. » Face à constat, Rachid Abdou Moussa a conscience de l’ampleur de la tâche qui l’attend pour redonner les lettres de noblesse au premier art martial à avoir intégré les Jeux olympiques en 1964.

Nourayne Massiala : un engagement sportif sans limites

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À 24 ans, Nourayne Massiala est un Mahorais qui a soif de réussir. Son ambition n’a qu’un seul objectif, contribuer au développement de son île. Fraîchement diplômé d’un master 2 en management sportif, il travaille depuis peu à la DRAJES, la délégation régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports, en tant que chargé de mission Pass’Sport. Et le jeune homme originaire de la commune de Bouéni a de grands projets pour Mayotte.

Assis sur son bureau, les yeux rivés à la fois sur son ordinateur et la paperasse étalée sur sa table, Nourayne Massiala prend un air sérieux. Il faut reconnaître que l’heure n’est plus à la rigolade. Il porte à bras le corps le dispositif Pass’Sport mis en place par l’État depuis l’année dernière. Il consiste à attribuer une allocation de 50 euros aux jeunes de 6 à 17 ans bénéficiaires de l’allocation scolaire, les boursiers jusqu’à 28 ans révolus, et les jeunes et adultes handicapés afin qu’ils puissent payer leur adhésion ou leur licence dans un club sportif.

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L’année dernière, seulement 316 personnes avaient pu en bénéficier à Mayotte sur 25.000 jeunes éligibles. Alors cette année, la DRAJES entend bien mettre les bouchées doubles et y remédier. C’est la raison pour laquelle elle a fait appel à Nourayne Massiala. Ce dernier a un objectif précis qu’il doit atteindre d’ici la fin de l’année 2022. « Nous devons atteindre 1.000 jeunes pour l’année 2022-2023, mais le dispositif est valable jusqu’au 31 décembre de cette année, donc nous n’avons pas beaucoup de temps », explique-t-il. La mission est d’autant plus compliquée qu’il a pris ses fonctions le 1er août 2022. Il a donc cinq mois pour accomplir cet exploit et il s’investit pleinement pour y arriver. « Je dois revoir toute la stratégie de la promotion du dispositif, accompagner les structures et faire la promotion dans toutes les communes et tous les établissements scolaires du second degré. » Lui qui pensait faire un travail de bureau, se retrouve constamment sur le terrain, pour son plus grand plaisir.

Le sport, plus qu’une passion

Si cet enfant du pays a embrassé cette carrière, ce n’est certainement pas par hasard. Le sport a toujours fait partie de sa vie. « J’ai fait du football, j’ai participé à des sections jeunes, dans l’océan Indien. J’ai même été capitaine U15 puis U17 des sélections de Mayotte », raconte-t-il. Il songe un temps à devenir footballeur professionnel, mais il réalise rapidement que le niveau régional et national est très élevé. Il préfère alors s’orienter vers les études de sport. C’est ainsi qu’après son baccalauréat scientifique il s’inscrit en licence STAPS, sciences et techniques des activités physiques et sportives, à Rouen, puis en master 1 et 2 en management sport. « Ma mère voulait que je fasse médecine, mais je lui ai expliqué que je n’aimais pas cela et que je voulais m’engager dans ce qui me motive réellement et elle m’a soutenu. Aujourd’hui, elle est ma plus grande supportrice. Elle me pousse à aller de l’avant et à aider les autres », assure-t-il.

Dès la fin de ses études, Nourayne Massiala revient dans le département car ses intentions ont toujours été claires. « Je devais partir dans l’Hexagone pour faire mes études puis revenir à Mayotte afin de contribuer à son développement. En métropole, dans le domaine sportif tout est déjà fait alors qu’ici il y a tout à faire. Qu’il s’agisse des infrastructures, ou de l’entretien des dispositifs, il faut développer l’activité sportive. » Ce qui le motive particulièrement est l’avenir des enfants mahorais. Il avoue ne pas avoir eu les structures nécessaires qui lui auraient permis d’embrasser une carrière de footballeur professionnel, alors il ne veut pas que la très jeune génération soit aussi obligée de sacrifier ses rêves. « Mon ambition est d’avancer ensemble, emmener une dynamique dans le monde du sport. Je veux vraiment travailler dans le développement des structures sportives », affirme-t-il.

Un esprit d’entrepreneur

En plus de son poste de chargé de mission Pass’Sport à la DRAJES, Nourayne Massiala est un entrepreneur. Alors qu’il faisait encore ses études, avec un ami, il crée une société qui vend du textile sportif, appelée My Sport 976. Les produits sont disponibles en ligne sur les réseaux sociaux. « J’ai aussi une autre idée d’entreprise qui se spécialisera dans la location de matériel pour le sport innovant et la formation des dirigeants de ce type d’activités », explique-t-il. Et comme pour prouver son engagement envers la jeunesse, il a intégré l’encadrement du club de foot de son village de Hagnoundrou afin d’inciter les petits à en faire.

Le monde associatif n’est pas nouveau pour lui puisque dès ses premières années en France métropolitaine, il est devenu membre de plusieurs associations qui aident et guident les étudiants mahorais. Désormais, le jeune homme est fier de son parcours, mais il sait que le plus dur reste à venir. Mayotte a besoin de personnes comme lui et c’est pour cela qu’il recommande aux Mahorais qui vivent ailleurs de rentrer chez eux. « C’est nous qui devons développer notre territoire, personne ne le fera à notre place. Il est vrai que certains le font de l’extérieur, mais cela n’a pas le même impact. Il est important d’être au pays pour le faire. »

Un soutien financier apporté par la société Mayotte Channel Gateway aux Diables Noirs de Combani

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La société Mayotte Channel Gateway (MCG) représentée par sa présidente, Ida Nel, a acté ce jeudi 20 octobre à 12h au port de Longoni un accompagnement financier destiné à l’équipe de football des Diables Noirs de Combani (DNC).

Victorieux de la finale de la Coupe Régionale de France qui a eu lieu le samedi 15 octobre contre l’AS Rosador de Passamaïnty (5-2), les joueurs s’envolent ce week-end pour la métropole où ils affronteront le FC Annecy (Ligue 2) le dimanche 30 octobre prochain à l’occasion du 7ème tour de la Coupe de France.

Au travers de cet engagement, la société MCG cherche à renforcer les initiatives menées en faveur des jeunes tant sur le plan sportif que social depuis quelques années sur le département de Mayotte.

« Aujourd’hui, la société MCG œuvre au quotidien en faveur de la promotion de la solidarité et du vivre-ensemble, en mettant en place des actions de partenariat. Plus concrètement, notre volonté, à travers le sport, est de véhiculer à l’ensemble du monde sportif les valeurs universelles d’entraide, de respect, de solidarité et d’exemplarité. »

Gilbert Montagné reçu au conseil départemental avant son concert

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Après son arrivée très attendue ce jeudi 20 octobre sur l’île aux parfums, Gilbert Montagné a rencontré le président du conseil départemental Ben Issa Ousseni, accompagné de la 4ème vice-présidente chargée de la culture, de la jeunesse et des sports, Zouhourya Mouayad Ben et de la conseillère départementale Nadjima Saïd.

Ce temps d’échange a permis à l’artiste d’en apprendre plus sur Mayotte, lui qui aime tant s’imprégner des territoires dans lesquels il est amené à se produire. Les deux élus ont richement partagé avec le chanteur sur l’histoire du 101ème département, ainsi que sur la jeunesse, mais également sur la prise en charge des populations âgées et en situation de handicap.

Le chef de l’exécutif a exprimé son admiration pour la musique si « colorée » de Gilbert Montagné, qui a commenté que « ces couleurs, ce sont les couleurs de l’âme ». Des cadeaux représentatifs de l’artisanat local lui ont été offerts. Cet entretien chaleureux a été l’occasion de souhaiter la bienvenue à l’une des têtes d’affiche du Festival de Mayotte, qui se produira ce samedi 22 octobre à Mamoudzou.

Débat à Chirongui sur le plan régional de santé

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Dans le cadre de l’élaboration du plan régional de santé de Mayotte, l’agence régionale de santé mène des concertations citoyennes sur plusieurs thématiques afin de recueillir les besoins et les priorités de la population pour ce nouveau plan d’actions.

Ainsi les habitants de la commune de Chirongui sont invités ce samedi 22 octobre de 8h à 12h au parvis du pôle culturel Moussa Tchangalana pour en débattre.

La « prime à vélo » mise en stand-by

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La communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou informe que la deuxième campagne du dispositif « Prime à vélo » est terminée pour l’année 2022 et sera reconduite en 2023. Les nouvelles demandes de dossiers seront traitées dès janvier prochain.

Transition écologique : la communauté de communes de Petite-Terre se met au vert

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La transition écologique est à la fois un enjeu majeur et une réelle opportunité de développement durable pour Petite Terre, notamment sur différentes thématiques qui sont au cœur des stratégies et politiques publiques du territoire : transition énergétique, économie circulaire, gestion des déchets, mobilité propre, transition bas carbone, labels et certifications.

Ce faisant, l’intercommunalité entend accélérer la transition écologique et énergétique. Dans ce contexte, le président de la communauté de communes, Saïd Omar Oili, recevra les représentants de l’association Hawa Mayotte et de l’Ademe le jeudi 27 octobre pour la signature des conventions suivantes : contrat d’objectifs territorial Ademe (COT), convention AVELO 2 Ademe, convention de réalisation d’un inventaire et d’un cadastre des émissions de polluants atmosphériques à effet sur la santé, convention d’adhésion à l’association Hawa Mayotte

Ces partenariats au service de la transition écologique et énergétique illustrent la volonté pérenne de la communauté de communes de Petite-Terre de travailler de concert avec des acteurs résolus à faire bouger les lignes pour bâtir une société plus sobre et solidaire. Parce que l’approche n’est plus simplement thématique, mais devient globale, complexe et s’adresse à tous les publics.

Prolongation des dispositifs d’incitation fiscale à l’investissement en Outre-mer

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Dans le cadre des débats sur le projet de loi de finances pour 2023, la Fédération des entreprises des Outre-mer, en relais des organisations économiques des territoires et des entreprises ultramarines, attire depuis plusieurs semaines l’attention du législateur sur la nécessité de prolonger l’ensemble des dispositifs d’incitation fiscale à l’investissement ultrmarin en faveur des investissements industriels et du logement. Les termes actuels de ces lois fiscales – 2023 et 2025 – ne permettaient plus aux entreprises de lancer des études et de se projeter sur le long terme.

Sur cette problématique, des amendements travaillés avec la FEDOM ont été portés par les parlementaires sur la première partie du PLF2023. Le gouvernement a décidé de reprendre dans le texte soumis ce mercredi 19 octobre à l’Assemblée nationale au 49.3 l’un de ces amendements qui prolonge jusqu’en 2029 le terme des régimes en faveur de l’investissement Outre-mer. « C’est un signal fort, et très positif, que le gouvernement envoie à nos entreprises dans leur capaciter à se projeter dans leurs besoins d’investissements, cruciaux pour le développement économique de nos territoires. Nous saluons l’esprit d’écoute et le travail mené de concert avec le gouvernement et le Parlement pour obtenir ces avancées. »

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes