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L’ex-juge d’instruction Hakim Karki a été condamné à huit ans de prison

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Le verdict est tombé pour l’ancien juge d’instruction de Mayotte, Hakim Karki. Ce vendredi 16 décembre, la cour d’assises de Paris l’a reconnu coupable de viol et condamné à huit de prison, indiquent nos confrères du Parisien. Il comparaissait pour le viol d’une enseignante, âgée aujourd’hui de 38 ans, commis dans la nuit du 1er au 2 juillet 2014 à Mayotte. Ce soir-là, après une rencontre au Caribou, il devait raccompagner la jeune femme chez elle. Selon lui, elle s’est « jetée sur lui dans une 206 ». Il lui a alors proposé de monter chez lui. Dans son appartement, trois rapports sexuels ont eu lieu. La plaignante a alors subi des violences, des gifles, des menaces et des actes forcés pendant trois heures. Pour Hakim Karki, 50 ans, ce rapport sexuel était consenti. Il criait même au complot, étant en charge à cette période d’un dossier visant le cimentier Lafarge après la découverte, en 2012, d’un stock de 6.000 tonnes de ciment pouvoir contenir des taux de chrome six fois plus élevés que ce qu’autorise la réglementation. Les jurés n’ont finalement pas retenu sa version. Toujours selon Le Parisien, il a fait appel.

Jeux 2024 : Mayotte intéressée par le passage de la flamme olympique

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Est-ce que la torche qui sera amenée jusqu’aux Jeux olympiques de Paris défilera sur les routes mahoraises ? Le conseil départemental y croit. Zouhourya Mouayad Ben, la vice-présidente en charge de la jeunesse, de la culture et des sports, a confirmé ce jeudi l’intention de la collectivité de se porter candidate. « Le Tour de la France de la flamme » va se dérouler sur quelques mois en amont du grand rendez-vous parisien fixé du 26 juillet au 11 août 2024. Nombre de collectivités sont déjà candidates, voire déjà retenues. C’est le cas du voisin réunionnais qui sait, depuis le mois de septembre, qu’il sera l’une des étapes du parcours. Néanmoins, une contrepartie financière est demandée de la part du comité d’organisation des J.O de Paris 2024, ce qui a découragé des postulants. « Ça coûte 150.000 euros, je le rappelle (N.D.L.R. même 180.000 euros relèvent plusieurs médias) », tempère le président du Département, Ben Issa Ousseni. 

Les écoles de Dzaoudzi-Labattoir délaissées selon la Chambre régionale des comptes

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Malgré un système de rotation mis en place avec deux classes dans une même salle, la mairie de Dzaoudzi-Labattoir ne peut accueillir tous les enfants dans ses écoles.

Dans un communiqué de presse en daté du mercredi 15 décembre, la Chambre régionale des comptes (CRC) évoque l’exercice de la compétence scolaire par la commune de Dzaoudzi-Labattoir. Les gardiens de l’usage des deniers publics en France estiment que les moyens consacrés sont largement en dessous ce qu’il conviendrait. Ils parlent de résultats mitigés et d’une insuffisance dans le pilotage. Ce contrôle s’inscrit dans un ensemble de plusieurs contrôles de communes mahoraises dans le même cas concernant leurs écoles.

Au terme de plusieurs mois à passer aux peignes fin les finances de la commune de Dzaoudzi-Labattoir en Petite-Terre, la Chambre régionale des comptes a expliqué dans son communiqué que ce travail a porté sur le contrôle des comptes des comptes et de la gestion de cette collectivité locale sur les exercices allant de 2017 à 2022, autrement dit sur une période qui s’étalent sur les deux mandats successifs de Saïd Omar Oili, le maire actuel, dont un encore inachevé. Ainsi, on apprend que ce contrôle ouvert en 2022 a donné lieu à huit recommandations – dont trois de régularité. Il aurait essentiellement porté sur la situation budgétaire et l’exercice de la compétence scolaire. « L’exercice de la compétence scolaire, dans un contexte difficile, donne des résultats mitigés. Les moyens consacrés sont nettement insuffisants et souffrent d’une insuffisance dans le pilotage », précisent les juges. Ce contrôle aurait fait apparaître que sur 17.831 habitants recensés, 23 % sont constitués d’enfants, soit 4.101 scolaires, répartis dans onze écoles publiques. Il pointe du doigt une insuffisance de salles de classe qui contraint un tiers de ces écoliers à alterner les cours, à tour de rôle, le matin et l’après-midi. Une rotation qui n’a pas empêché une liste d’attente de près de 552 enfants en primaire et 52 autres en maternelle condamnés à fréquenter une classe itinérante. Dans son communiqué, la CRC note que malgré ces capacités d’accueil très insuffisantes la commune de Dzaoudzi-Labattoir n’a consacré depuis 2017 que seulement 17% (3,9 millions d’euros) de son budget investissement à ses écoles, privilégiant au contraire la rénovation de bâtiments existants à de nouvelles constructions. Un choix qu’elle justifie par l’absence de foncier disponible. « Une école d’une capacité de 17 salles de classes a ouvert ses portes à la rentrée 2016, et 15 salles de classes supplémentaires devraient ouvrir d’ici 2024 grâce à la construction programmée d’un nouveau groupe scolaire. Ce dernier permettra de réduire le recours aux rotations, mais ne suffira pas à accueillir l’ensemble des enfants en âge d’être scolarisés dans des conditions satisfaisantes », fait remarquer la CRC dans son communiqué.

Augmentation de 41 % des dépenses de personnel entre 2017 et 2021

Autres chiffres parlants, la commune de Dzaoudzi-Labattoir consacrerait un quart de ses charges courantes au fonctionnement de ses écoles, passant de 3,8 millions d’euros en 2017 à 5,4 millions d’euros en 2021, ce qui revient à 860 € par élève dans l’année. Cependant, les magistrats de la Chambre régionale des comptes estiment que la collectivité locale n’a pas su anticiper les coûts induits par l’ouverture d’un nouveau réfectoire dont l’ouverture est repoussée d’année en année depuis 2017. En attendant, elle sert des simples collations aux écoliers, faute d’être capable de leur fournir des repas chauds, alors même que le réfectoire en question est supposé être en capacité de distribuer 480 repas chauds par jour. Autre fait qui dessert la cause de la commune de Dzaoudzi, la non-estimation des charges liées à l’ouverture d’un nouvel établissement scolaire auquel sera adjoint un réfectoire supplémentaire. « Ces équipements pourraient cependant avoir une incidence significative sur les finances communales en raison notamment des besoins en personnel non seulement pour le fonctionnement du restaurant mais également pour l’accueil périscolaire induit par cette offre nouvelle de service », indexe la CRC.  Celle-ci fait aussi remarquer que depuis 2017, seulement 4,6 % scolarisés à Dzaoudzi-Labattoir bénéficient d’activités mises en pace dans ce cadre alors que la commune perçoit un fond de compensation qui couvre l’ensemble des enfants scolarisés. La Chambre régionale des comptes enfonce le clou et déclare que 70 % du temps dans ces activités est consacré à la prise  des repas apportés par les élèves eux-mêmes et le volume horaire  d’activités effectif n’est que de 3 heures et 45 minutes par semaine.

Autre point (et non des moindres) soulevé, malgré ce contexte, la commune parvient chaque année à dégager de l’épargne pour financer une partie de ses investissements nouveaux. Pour les contrôleurs de l’usage des deniers publics, une telle trajectoire ne pourra être maintenue que si Dzaoudzi-Labattoir parvient à contenir ses dépenses de personnel lesquels ont augmenté de 41 % entre 2017 et 2021 en raison d’une pléthore de recrutements intervenue durant cette période d’arrivée aux affaires de Saïd Omar Oili. Les sages de cette haute institution font remarquer que la maîtrise des charges est d’autant plus nécessaire que le projet de schéma directeur des écoles évoque un besoin de 34 salles de classes supplémentaires à l’horizon 2032. « Ce besoin semble insuffisant au regard du nombre de classes en rotation, du dédoublement incomplet des classes de CP et CE1, des enfants scolarisés en classe itinérante, et ceux placés sur la liste d’attente », note le communiqué de la CRC.

Allianz lance une opération de restauration des œuvres d’arts en péril

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Suite aux succès de la première édition, en 2021-2022, ayant mobilisé près de 68.000 votants, Allianz France et la Sauvegarde de l’art lancent la deuxième campagne de l’opération le plus grand musée de France a l’intention des villes et villages. L’objectif est de préserver les trésors visibles gratuitement dans les communes.  Pour ce faire, l’assureur fait appel aux collaborateurs, aux agents généraux, aux   clients ainsi qu’au grand public à signaler des objets d’art en péril près de leur lieu d’habitation. Au mois de février prochain, grâce à la mise en place d’un vote populaire en ligne, une œuvre d’art par région sera sélectionnée et bénéficiera de 8.000 euros pour sa restauration.

Pour y participer, il va falloir partir seul ou à plusieurs à la découverte du patrimoine de la région où vous êtes dans le but d’identifier des œuvres d’art en danger qui ont besoin d’être restaurées. Ces celles-ci ne peuvent pas être privées et doivent être accessible à tout le monde gratuitement. Après son identification, il faudra prendre contact avec un conseiller Allianz le plus proche qui la soumettra à la fondation avant le 31 janvier 2023. Le jury se compose de représentants d’Allianz France, de la Sauvegarde de l’Art Français ainsi que des professionnels des musées et de la restauration d’œuvres d’art qui établira ensuite une liste de finalistes pour le vote. Le public devra ensuite retenir qu’une seule par région, soit seize au total dont treize en France métropolitaine et trois pour les territoires ultramarins regroupés en trois régions.

Le chanteur Oumar Ali sera en concert à M’gombani le 8 janvier 2023

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Oumar Ali est un artiste né en à Mayotte, mais qui a grandi sur l’île de la Réunion. Dès son plus jeune âge, celui découvre la culture du anasheed appelé également « kassuda ». Cela consiste à chanter des chants traditionnels comoriens pratiqués en différentes langues. Il a participé à plusieurs événements en rapport avec ce style dans différentes villes et tient une chaine YouTube sur laquelle celui-ci partage sa passion. Il a aussi sorti un album intitulé « Daouni » disponible sur les plateformes de streaming musical. Le dimanche 8 janvier 2023, il revient sur son île natale pour faire découvrir et partager son art grâce à un concert payant à la MJC de M’gombani, de 13h à 16h. La première partie de l’événement sera animée par Yassine Ali. Pour pouvoir participer à son concert, il est obligatoire d’acheter votre billet. L’entrée sur place est de 23 euros ou 15 euros en prévente (sur WhatsApp au numéro suivant 0692816911). Par ailleurs, il est également possible de commander des petits gâteaux sur place.

À Mayotte, une prime de Noël divisée par deux

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Les premières primes de Noël, dispositif gouvernemental renouvelé chaque année, étaient versées hier. Mais, à l’image des années précédentes, les bénéficiaires de l’île au lagon n’auront que la moitié de la prime de leurs compatriotes. Si une personne au RSA (revenu de solidarité active), seule et sans enfant, touche 152,45 euros cette année, qu’elle réside en France métropolitaine ou dans les autres outre-mer, la même personne à Mayotte ne recevra que 76,22 euros. Pour un couple avec deux enfants, on passe de 381,12 € à 160,06 €, et chaque enfant supplémentaire au-delà de trois représente une somme de 60,98 €, contre seulement 7,62 € à Mayotte.

Créée en 1998 par le gouvernement Jospin, la prime de Noël est distribuée sur l’île depuis 2012, mais ne représentait que le quart des aides de métropole. Depuis quatre ans, néanmoins, le décret n°2018-1151 du 14 décembre 2018 porte attribution d’une aide exceptionnelle de fin d’année spécifique à Mayotte. Une avancée toujours insuffisante, néanmoins.

Le front de mer de Bandrélé se refait une beauté

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La première phase de chantier incluant le terrain de pétanque sera bientôt réceptionnée.

La première phase des travaux d’aménagement du front de mer à Bandrélé est sur la dernière ligne droite. Ce projet, dont les premières esquisses avaient émergé en 2017, a pour but de structurer le littoral de la commune, d’améliorer le cadre de vie des habitants et de favoriser le développement du tourisme.

L’aménagement qui débute à Bandrélé s’inclut dans un projet plus global de restituer un front de mer en un espace public et d’améliorer l’attractivité du centre ancien. « Le projet complet est d’aménager de la pointe nord du village, jusqu’à la Cité scolaire dans la partie sud », explique Jean-Baptiste Bascou, directeur des services techniques de Bandrélé. Le budget prévisionnel de cette première phase de travaux s’élève à 2,675 millions d’euros pour les études et travaux, dont 1,280 millions d’euros financés par l’État via le fonds exceptionnel d’investissement. La commune finance le projet à hauteur de 200.000 euros, le reste du financement étant réparti entre la communauté de communes du sud et le conseil départemental de Mayotte.

Une fin de chantier début 2023

Les premiers coups de pelles de cette première partie d’aménagement ont été donnés en novembre dernier. « Nous sommes actuellement dans la fin de la première phase de chantier, avec une réception du chantier d’ici le premier trimestre 2023 », précise le DST. « Nous avons installé un belvédère en bois exotique, qui permet de donner un autre point de vue sur la mangrove et de visualiser les deux ilots », ajoute-il. Le nouveau front de mer offrira des infrastructures diverses, comme un terrain de pétanque, des agrès de sport, une aire de jeux avec toboggans pour enfants, une promenade littorale et une cale de mise à l’eau pour bateaux.

Les objectifs principaux de cet aménagement sont d’améliorer le cadre de vie des habitants, notamment en incluant des espaces verts, et de créer un attrait touristique pour la commune. « Cette opération permet également de mettre en valeur le front de mer et la mangrove », affirme le cadre de la mairie. En vue de réaliser cette opération de réaménagement, « des études environnementales ont été menées, notamment liées aux aléas submersion », note-il. Les préconisations réalisées par les services de l’État compétents ont acté une altimétrie du projet et un alignement sur l’enrochement déjà existants. Sur ce nouveau front de mer, afin de se prévenir d’éventuelles inondations, des ouvrages d’évacuation des eaux pluviales ont été mis en place.

Continuité du projet d’aménagement

Dans la continuité du projet global, une deuxième phase de travaux devrait rapidement voir le jour. « Nous allons créer, aux abords du cimetière Ngnambo Titi, une passerelle piétonne, qui est très importante pour un meilleur déplacement des habitants, avec toujours, un aménagement paysager », complète le directeur.

Cette phase d’aménagement du front de mer permettra de recréer un lieu de partage où « toutes les générations pourront se réunir » et, d’ici quelques semaines, les enfants et adultes pourront s’affronter lors d’une partie de pétanque ou profiter des nouvelles infrastructures.

 

Une réunion publique, ce dimanche, pour les projets de la commune

Ce dimanche 18 décembre, Ali Moussa Moussa Ben, maire de la commune de Bandrélé, exposera les projets structurants de la commune à l’ensemble de ses concitoyens lors d’une grande réunion publique. Elle se déroulera à partir de 9h, place de l’ancien foyer des jeunes de Bandrélé.

Énergies renouvelables : le Département s’oppose à la création d’une filiale d’EDM

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La session du conseil départemental de ce 15 décembre a duré près de six heures.

Une quarantaine de points étaient à l’ordre du jour de cette session du conseil départemental du jeudi 15 décembre. Énergies renouvelables, stades, dettes, fonds européens, de nombreux sujets étaient sur la table avant cette fin d’année.

Le courant ne passe pas avec EDM

Actionnaire pour moitié d’Électricité de Mayotte, le conseil départemental est appelé parfois à donner son avis sur la politique de l’entreprise. C’était le cas, ce jeudi, avec une demande de la part du conseil de surveillance d’autoriser la création d’une filiale dédiée aux énergies de services. Celle-ci pourrait assurer des prestations de services dans le cadre de projets de panneaux photovoltaïques.  Réponse de la commission ad hoc, non, elle y émet un avis défavorable. « Le rapport n’était pas assez complet », résume Soihirat El Hadad. « Il y avait trop de zones d’ombre », ajoute Saindou Attoumani, autre élu de la majorité. Le conseil départemental, amené à décider s’il renouvelle ou non la concession d’EDM en 2027, voit d’un mauvais œil l’arrivée d’une nouvelle entité. « Est-ce que ça doit être géré par une filiale ? », demande le président, Ben Issa Ousseni, avant de regretter que malgré une présence de trois administrateurs du CD au conseil de surveillance d’EDM, « on ne décide de rien ».

Des stades dans le nord et le sud

Trois enceintes sont pour l’heure propriété du Département et non des communes, Pamandzi, Cavani et Chiconi. La collectivité voudrait « renforcer son maillage », indique Salim M’déré, vice-président en charge de l’aménagement du territoire. Deux secteurs sont ciblés, Kani-Kéli et M’tsamboro. Le stade de cette dernière était évoqué, « mais il y a trop d’aléas », reconnaît le conseiller départemental de Bouéni. Alors que le groupe d’opposition (voir ci-dessous) a émis l’idée de choisir d’autres « carrefours » comme Chirongui ou Dzoumogné, Ben Issa Ousseni a balayé l’idée d’un revers de la main. « Il n’y a pas assez de foncier disponible dans ces communes. Je rappelle qu’on a cherché pendant dix ans à faire le gymnase du Nord à Bandraboua ou Koungou (N.D.L.R. finalement à M’tsangamouji) », rappelle-t-il. Cette question des stades a donné l’occasion pour Elyassir Manroufou, dans l’opposition, de réaffirmer son souhait de ne pas voir de collège derrière le stade de Cavani (voir Flash Infos du 23 novembre). « Il n’y aucune structure apte à accueillir à recevoir des compétitions de haut-niveau et vous laminez le seul complexe capable de le faire », fulmine-t-il.

Le GIP Europe en prend pour son grade

Le comité régional unique de suivi, qui a eu lieu en début de semaine et où l’on a été cordialement invité à ne pas venir, a laissé des traces. Selon nos informations, les représentants de la Commission européenne ont été très critiques à l’égard de la préfecture de Mayotte et du GIP L’Europe à Mayotte sur la gestion des fonds européens, une affaire qui n’est pas surprenante (voir FI du 27 juillet). Dépendant pour moitié du Département et de l’autre de l’État, le GIP est une jeune structure qui rassemble une cinquantaine d’agents. Les deux premiers s’étant engagés à recruter quinze personnes chacun, ils doivent payer une compensation puisqu’ils n’y sont pas arrivés (huit pour le CD et onze côté préfecture). Mais au-delà des simples problèmes de recrutement, ce sont les premiers résultats du groupement qui ne passent pas et la possibilité que les fonds européens dont dépend cruellement le territoire n’arrivent plus. « Je n’ai jamais eu autant honte de faire partie d’un GIP », déplore Hélène Pollozec, la conseillère départementale. « Si ce GIP ne fonctionne pas, au prix où il coûte, je propose qu’on l’arrête. » Autour de la table, aucun conseiller ne la contredit.

Des dettes à régler

Une série de points portait également sur des protocoles de transactions avec des prestataires du Département. Le reliquat, qui peut dater de plusieurs années, est de 668.259,46 euros. Le Cesem, ainsi que les membres de l’opposition, ont relevé que ces bons de commande non respectés donnaient à la collectivité une réputation de mauvais payeur. En réponse, le président du CD a déclaré justement que ces protocoles avaient pour but de « remettre les choses dans l’ordre dans notre administration ».

Le garant fétiche de la SIM

Toujours au rayon des finances, le Département s’est porté garant de nombreux projets lancés par la société immobilière de Mayotte (SIM). Ce qui n’a pas manqué d’inquiéter le Cesem (conseil économique, social et environnemental de Mayotte), qui est amené à donner son avis régulièrement sur les décisions du Département. « Depuis 2011, le Conseil départemental a accordé à la SIM des garanties d’emprunt pour un montant total de 45.833.722 € dans le cadre d’opérations de construction de 2.357 logements (880 logements sociaux et 1.477 logements très sociaux) », dévoile Abdou Dahani, le président du Césem, en ouverture de la session « pour la première fois depuis trois ans ». Et concernant les projets visés ce jour-là, une somme de 3 848 569 € est garantie par la collectivité (la même somme l’est par la Caisse de garantie du logement locatif social). « La poursuite des garanties d’emprunt à ce niveau dans un contexte de multiplication des opérations de construction de logements sociaux interroge au regard de la fragilité des ressources du Département », s’inquiète le Césem. Arrivé au moment des rapports en question, Ben Issa Ousseni a regretté que le conseil « ne propose aucune alternative » pour la garantie de ces programmes immobiliers.

Petite-Terre sans urgences

Conseillère départementale de Labattoir, Maynoumati Moussa Ahamadi a évoqué la mort récente d’un petit garçon de trois ans percuté par un véhicule (voir FI du 7 décembre). Ce fait « révèle des failles », selon elle, dans le système de santé en Petite-Terre. « Il a fallu attendre que le Smur venant de la Grande-Terre barge pour bénéficier de ce service indispensable au vu de la gravité des faits. Pour nous les Petits-Terriens, lorsque l’on voit intervenir le Smur en Petite-Terre, cela veut dire qu’il est déjà trop tard malheureusement. » Elle souhaite que le site Martial-Henry soit « plus qu’un plateau technique » et demande qu’une unité de médecine et une autre du Smur soient créées en Petite-Terre. Sa motion a été votée à l’unanimité.

 

Le groupe d’opposition refait son apparition

En battant le duo Mansour Kamardine-Tahamida Ibrahim, Mariam Saïd Kalame et Soula Saïd-Souffou espéraient un temps rejoindre la majorité départementale. Finalement, c’est l’opposition qui les accueille. « Le choix des Mahorais », comme il se nomme, a ouvert avec soulagement ses portes aux deux conseillers du canton de Sada-Chirongui. En effet, la constitution d’un groupe étant fixée à sept sièges, Hélène Pollozec, Elyassir Manroufou, Laïni Abdallah Boina, Maymounati Moussa Ahamadi, Alain Sarment et l’ancien président Daniel Zaïdani étaient dernièrement des « non-inscrits ». A noter que les deux premiers deviennent co-présidents de la bande qui passent désormais à huit.

Momojou en fête lance sa deuxième édition

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L’un des stands installés sur le parvis du comité du tourisme jusqu’au samedi 17 décembre.

Les fêtes de fin d’année approchent à grand pas et c’est dans ce contexte que la ville de Mamoudzou organise la deuxième édition de « Momojou en fête » sur le parvis du comité du tourisme, jusqu’au samedi 17 décembre. Cet événement est coorganisé avec la Cadéma (communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou) et la ville de Dembéni.

Plus d’une vingtaine d’exposants ont installé leurs stands ce jeudi matin, sur le parvis du comité de tourisme, à Mamoudzou. Au travers des allées, les visiteurs pourront découvrir textiles, maquillage au henné, cadeaux, produits gourmets ou encore de beauté, de quoi offrir des cadeaux pour toutes et tous. « Nous étions déjà présents à la première édition. C’est une réelle visibilité complémentaire pour nos activités. Avec ce stand, nous constatons une augmentation dans nos ventes », constate l’une des exposantes. Les enfants pourront découvrir les différents manèges accessibles, avec cette année « une nouveauté, l’installation de manèges », ajoute Munia Dinouraini, adjointe au maire au développement économique de Mamoudzou.

Tenant compte des codes des marchés de Noël traditionnels, cette édition se veut mélanger animations et culture. « Pour cette deuxième édition, nous avons souhaité intégrer une partie artistique, avec la mise en place d’une scène ouverte, afin de notamment accueillir des graines de talents », complète l’adjointe au maire. Pour le côté féérie des fêtes de fin d’année, la ville a décidé d’implanter un chalet du père Noël, qui accueillera petits et grands durant les trois jours de festivités.

Prolongement à Dembéni

« Toutes les associations et entreprises présentes à cette édition se distinguent les unes des autres et proposent des produits divers », note Munia Dinouraini. En effet, cette initiative a pour objectif principal de soutenir l’économie locale et l’attractivité touristique, à Mamoudzou dans un premier temps, mais également à Dembéni. Dans le but de favoriser la cohésion au sein du territoire de la communauté d’agglomération, la commune accueillera à son tour, artisans locaux, manèges et chalet du père Noël les 22, 23 et 24 décembre, au marché couvert de Tsararano. « Contribuer à l’attrait des communes et au développement du territoire constitue l’un des enjeux majeurs de la Cadéma », réaffirme Rachadi Saindou, le président de la communauté d’agglomération. L’objectif principal à moyen terme est ainsi d’agrandir l’événement et de lui faire prendre de l’ampleur au fil des années.

 

Jusqu’à ce samedi 17 décembre, sur le parvis du comité de tourisme Mamoudzou, Momojou en fête. Puis, du 22 au 24 décembre, au marché couvert Boura Mouta de Tsararano, commune de Dembéni.

Des enfants mahorais et la Philharmonie de Paris sur la même partition

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Les soixante-cinq enfants se sont réunis ce mardi au gymnase de Cavani pour un tutti.

Depuis ce lundi 12 décembre et durant toute la semaine, soixante-cinq enfants de Mayotte participent au projet Démos (dispositif d’éducation musicale et orchestrale à vocation scolaire) coordonné par la Philharmonie de Paris. Démos est un projet de démocratisation culturelle, proposant, dans une cohérence pédagogique et artistique globale, un apprentissage de la musique classique à des enfants éloignés de la pratique musicale en orchestre.

Âgés de 7 à 9 ans, les enfants issus de sept communes (Chiconi, Mamoudzou, Pamandzi, Chirongui, Dembéni, Mtsamboro et Tsingoni) prennent part au projet Démos. Tout au long de la semaine de stage, chaque groupe, qui réunit quinze enfants, est coordonné par une structure sociale et un trinôme composé d’un référent social et de deux intervenants artistiques. Présente sur l’île aux parfums, la Philharmonie de Paris s’est associée à l’office culturel départemental de Mayotte, à la direction des affaires culturelles, à la caisse de sécurité sociale de Mayotte et à la politique de la ville de la préfecture de Mayotte. « Le projet est bâti sur une coopération professionnelle forte entre acteurs de la culture et du champ social, qui ont chacun des rôles complémentaires », explique Isabelle Serra, coordinatrice pédagogique du projet à la Philharmonie de Paris. « La philosophie est de constituer un orchestre symphonique – orchestre composé de quatre familles d’instruments : les cordes, les bois, les cuivres et les percussions – avec des professionnels de l’enseignement musical, des artistes de scènes et les enfants », ajoute la coordinatrice. Ce mardi, les enfants étaient réunis en tutti – répétition en orchestre – afin de se coordonner pour le grand concert de clôture du stage.

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Âgés de 7 à 9 ans, les enfants apprennent à jouer d’un instrument de l’orchestre symphonique.

« Un impact positif sur le développement »

Les objectifs de ce projet sont nombreux pour les enfants, en apprenant « à jouer, à s’écouter, à vivre ensemble au travers du partage d’émotions artistiques fortes et d’une pédagogie collective », confie Isabelle Serra. La musique éveille les sens et cela « peut avoir un impact positif sur le développement des enfants et leur sociabilisation », poursuit-elle. De plus, au travers de ce dispositif, chaque enfant peut vivre « une réelle expérience enrichissante de jouer dans un orchestre symphonique ».

Une fois implanté localement, le projet Démos propose, durant trois ans, un apprentissage gratuit de la musique classique avec un instrument confié. Le dispositif agit là où l’accès à l’éducation artistique est rendu difficile. « Actuellement, nous sommes dans la fin de phase de préfiguration du projet » complète Prisca Tirouvanziam, responsable du pôle développement social du projet Démos. Par la suite, place au démarrage effectif de la formation sur trois ans.

Un concert de clôture au gymnase de Cavani, ce samedi

Samedi soir, au gymnase de Cavani, à Mamoudzou, aura lieu le concert de clôture qui réunira les enfants, accompagnés d’une douzaine de musiciens venus de la métropole, de la Réunion et de Mayotte. Ils seront menés par Christophe Mangou, chef d’orchestre. L’orchestre symphonique interprètera plusieurs pièces musicales issues des plus grands répertoires de musiques classiques. Un concert alliant musique et chorégraphies qui montrera qu’en plus de se former à la maîtrise d’un instrument de musique, ce dispositif peut contribuer à la cohésion de groupe.

Les sex-toys très appréciés à Mayotte

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Longtemps diabolisés et cachés, les jouets coquins ont le vent en poupe ces dernières années. Tous les chiffres sont unanimes : en France le marché du plaisir sexuel est florissant. Mayotte ne fait pas exception, les sex-toys se sont immiscés dans l’intimité des Mahoraises et Mahorais, mais toujours dans la discrétion.

Sofia* garde un souvenir particulier de son tout premier sex-toy. « Il m’a été offert par monsieur », raconte-t-elle. Un geste qui l’a mise en confiance et qui l’a incitée à acheter le deuxième. L’apparition de ces jouets pour adultes dans sa relation avec son partenaire de longue date s’est faite naturellement selon elle. Elle note cependant qu’« il est plus facile d’utiliser les sex-toys féminins que masculin. J’ai moins de complexe à y avoir recours que lui. » Les femmes seraient-elles donc plus coquines ? Pas forcément, mais nous sommes dans une société musulmane, et le plaisir charnel est considéré comme un péché. Les sociétés judéo-chrétiennes rencontrent la même problématique. Il n’est donc pas toujours facile pour les couples de laisser libre cours à leurs fantasmes. Fara* en a fait les frais lors de son premier mariage.

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« Mon mari ne connaissait pas mon corps et ne cherchait pas à le connaitre. J’ai souffert les 6 premiers mois, c’était plus une corvée qu’un plaisir de faire l’amour avec lui », se souvient-elle amèrement. Elle essaye alors tant bien que mal de l’initier aux jeux sexuels mais elle se heurte à un mur. « Les sex-toys étaient tabous. On en discutait, j’ai essayé de l’initier. » Mais il n’est pas réceptif. Fara finit par se séparer de son conjoint pour diverses raisons et aujourd’hui elle mène une toute autre vie. « Avec mon partenaire actuel ce n’est pas du tout tabou. On utilise les sex-toys sans complexe, il en achète même parfois ! » Elle regrette cependant que ces messieurs soient aussi frileux lorsqu’il s’agit de sexualité avec leurs épouses. « Beaucoup de nos hommes mahorais ne sont pas adeptes aux jeux sexuels ou aux sextoys. Je pense que c’est l’une des causes de l’infidélité des hommes. Ils estiment que les jeux sexuels ne sont pas destinés à leurs épouses mais ils les pratiquent avec leurs maîtresses », relève Fara.

La discrétion est de rigueur

Il est difficile de savoir ce qu’il se passe réellement dans les chambres, en revanche en magasin le constat est sans appel. « Les habitants de Mayotte sont des consommateurs de sex-toys au même titre que le reste de la France. Le marché du sexe prend une grande place dans toutes les sociétés confondues et on n’est pas différents des autres », assure Klervi Pigeard. Cette dernière est la propriétaire de la boutique Sunday à Mamoudzou. Elle vend des maillots de bains, de la lingerie mais également des jouets pour adultes. Lorsqu’elle a créé sa marque il y a un an et demi, elle n’avait jamais imaginé vendre ces derniers, mais les demandes se sont multipliées et elle a fini par y répondre. « C’est un produit qui se démocratise. Aujourd’hui c’est monsieur et madame qui achètent. Les filles viennent également entre copines pour faire leurs achats », constate-t-elle. La cheffe d’entreprise affirme même devoir réapprovisionner son stock très fréquemment tant la demande est forte. Pourtant, elle ne fait quasiment jamais la promotion de ces jouets coquins. La discrétion est sa marque de fabrique et elle met un point d’honneur à préserver l’identité de ses clients. De ce fait, le rayon qui y est consacré s’appelle « faraha », comprenez « secret » en mahorais. « Personne ne sait qui achète des sex-toys chez moi et c’est ce que les gens aiment. »

Un tabou qui s’efface ?

Dans toutes les sociétés, la sexualité a toujours été taboue. Si Sofia et Fara reconnaissent en parler librement avec leurs amies et leurs sœurs, il leur est difficile d’évoquer le sujet avec leurs parents. « Ça reste inconcevable pour nous », lance Sofia. Et à Fara d’ajouter. « Je confie beaucoup de choses à ma mère mais je ne lui parle jamais de mes sex-toys ! » Et pourtant, à en croire Klervi Pigeard, celles que l’on appelle affectueusement les « mamans » à Mayotte ne seraient pas aussi réticentes qu’on ne le pense. Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, sa clientèle est diverse est variée. Sa tranche d’âge va de 18 à 60 ans. « J’ai des femmes moins jeunes qui n’ont pas toujours connu le plaisir et qui découvrent mes produits et s’y intéressent », explique-t-elle. Et s’il fallait une preuve que les mentalités sont en train d’évoluer, il suffit d’aller dans son magasin. « Ce sont souvent les femmes qui offrent ces jouets à d’autres femmes, notamment à l’occasion d’un mariage. Et parfois c’est même la belle-mère qui offre le sex-toy à sa belle-fille ! Elles dédiabolisent la chose. » On est donc loin des clichés qui laissent croire que les Mahoraises ne s’intéressent pas au sexe. Il suffit de tendre l’oreille lorsque des femmes du même âge discutent entre elle, pour se rendre compte du contraire.

*Le prénom a été modifié

 

Retrouvez l’ensemble du dossier « Sexe : Mayotte se fait plaisir » dans le Mayotte Hebdo de cette semaine.

« Nous avons conscience qu’en outre-mer le transport aérien est un produit de première nécessité »

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Selon les compagnies aériennes, les hausses du coût du carburant, de ceux de la maintenance et des taxes expliquent l’augmentation du prix des billets.

Ce mercredi 14 décembre, en fin d’après-midi, la délégation aux outre-mer de l’Assemblée nationale s’est réunie pour une audition des responsables des compagnies aériennes desservant les territoires ultramarins. A l’étude : la question de la cherté des billets, particulièrement d’actualité en cette période de vacances scolaires. Si le cas de Mayotte n’a pas été disséqué en détails, les points discutés nous donnent des éléments de réponse pour comprendre l’augmentation des prix des billets observée ces dernières années.

Cher lecteur… Noël approche ! Que diriez-vous de profiter de l’ambiance des fêtes de fin d’année dans l’Hexagone ? De vous promener dans les marchés de Noël, de faire du shopping dans la capitale, ou peut-être tout simplement de rendre visite à des proches que vous n’avez pas vus depuis longtemps… Sachez que vous devrez débourser au minium 1.045,45 euros pour vous offrir ce plaisir – tarif observé sur le site de Corsair, pour un aller-retour Dzaoudzi-Paris, du 21 décembre au 3 janvier. Sur les mêmes dates, Air Austral propose un billet à … 2.470,43 euros. Dans l’autre sens (Paris-Dzaoudzi aller-retour), et sur les mêmes dates, le billet se négocie à partir de 929,60 euros avec un bagage en soute, toujours sur le site d’Air Austral. Pas donné ! Et le cas de Mayotte n’est pas isolé. Moetai Brotherson, député de la troisième circonscription de la Polynésie française et président de la délégation aux outre-mer de l’Assemblée nationale réunie ce mercredi pour discuter de la tarification aérienne, rapporte des augmentations de prix bien supérieures à l’inflation dans la plupart des territoires ultramarins : 40 % de hausse pour la Guadeloupe entre novembre 2019 et novembre 2022, jusqu’à 62 % d’augmentation pour la Nouvelle-Calédonie sur la même période. « Doit-on y voir une volonté de maximiser le profit face à une clientèle captive bien obligée de payer le prix fort pour rentrer au pays ? », interroge-t-il sans ménagement. Pendant plus de deux heures, les représentants des compagnies aériennes tenteront de faire entrevoir au président Brotherson et aux autres élus ultramarins qui composent la délégation – sans Estelle Youssouffa – la « complexité de l’écosystème » dans lequel ils opèrent. Comprenez : pourquoi c’est cher.

Une hausse des prix multifactorielle

« Nous avons parfaitement conscience qu’en outre-mer, le transport aérien n’est pas un luxe, mais un produit de première nécessité, qui pèse lourd dans le budget des ménages », reconnaît Pascal de Izaguirre, président-directeur général de la compagnie Corsair, dont la desserte des départements et régions d’outre-mer (DROM) constitue 70 % du chiffre d’affaires. Il attire, à l’instar de ses pairs, l’attention sur trois points. D’une part, le prix des carburants a fortement augmenté. « En novembre 2022, nous avons payé 1.204 euros la tonne de pétrole, contre 630 euros il y a un an », rapporte-t-il. « Avant le Covid, le coût du carburant représentait 25 % de nos dépenses. Maintenant, c’est environ 40 % », abonde Joseph Brema, le PDG d’Air Austral, qui constate par ailleurs une disparité des prix dans les différents aéroports desservis. « Si on paye pour 100 euros de kérosène à Paris, on en paiera 110 à La Réunion et 156 à Mayotte ! » (N.D.L.R. Le PDG de Total, Patrick Pouyanné, s’est engagé en novembre à mettre en place « une grille de remise sur le prix de base pour les compagnies aériennes principales ») Deuxièmement, la forte appréciation du dollar face à l’euro impacte également les coûts de maintenance. Enfin, les compagnies déplorent la hausse des redevances de navigation aérienne de survol : « 25 % en 2022. » « Croyez-bien que nous ne faisons que répercuter partiellement ces hausses, et que nous en absorbons une partie ! », plaide Pascal de Izaguirre. En bref, ça pourrait être encore pire !

Et ça le sera peut-être ! Nicolas Paulissen, délégué général de l’Union des aéroports français et francophones associés (UAF) attire l’attention sur un certain nombre de mesures fiscales qui pourraient faire encore augmenter le prix des billets sur les lignes ultramarines dans les années à venir. Tout d’abord : la taxe aéroportuaire, portée par le passager, n’a pu être collectée pendant la période de Covid. L’État a accordé des avances sur les recettes futures, qui seront remboursées à partir de 2024. Le délégué mentionne ensuite la fin de l’exonération des « taxes ETS » – mécanisme de compensation carbone – pour l’outre-mer, prévue en 2030.  « Tout cela aura un impact sur les billets d’avion », alerte-t-il.

« Le contexte présenté n’est pas vraiment pas simple… », tranche la sénatrice Catherine Conconne, rapporteur de la mission d’information sénatoriale sur la continuité territoriale qui débutera le 12 janvier 2023, et qui aura vocation à établir des propositions concrètes à soumettre au gouvernement – à commencer peut-être par des leviers pour faire baisser les prix des billets d’avions en outre-mer.

Les assistants familiaux diplômés !

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La cérémonie de remise de diplôme pour les lauréats 2022 du diplôme d’État d’assistant familial du conseil départemental a eu lieu ce jeudi après-midi. Ce diplôme forme des professionnels capables d’accueillir de manière permanente des mineurs ou des jeunes, à son domicile et dans sa famille. Cette année, pour la première promotion, ce sont vingt-quatre apprenants qui ont reçu leur diplôme. A l’origine familles d’accueil, ces diplômés sont maintenant officiellement reconnus assistants familiaux. « C’est un métier difficile, mais noble », concède Madi Velou, vice-président du conseil départemental. Cette remise de diplôme est une « reconnaissance de votre métier », admet Nafissata Mouhoudhoire, directrice déléguée de la DEETS. « Un métier singulier, car tous les jours vous procurer des conditions favorables aux enfants fragilisés. » Un diplôme permettant une reconnaissance du travail d’assistant familial et une profession à part entière.

Coupeurs de route à Vahibé : les victimes invitées à se signaler

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La police nationale cherche des personnes victimes de coupeurs de route à Vahibé entre le 28 octobre et 28 décembre 2022.

Ces derniers mois, des coupeurs de route sévissaient sur la commune de Vahibé. Pour y mette fin, une commission rogatoire a été mise en place et des interpellations ont pu avoir lieu. Toutefois, l’enquête n’est pas finie pour autant. « La police recherche toutes les personnes ayant été victimes de vols, dégradations et agressions physiques de la part de « coupeurs de route » à Vahibé entre le 28 octobre et le lundi 28 novembre 2022 », indiquent les services de police. « Les personnes concernées sont invitées à prendre contact avec les enquêteurs de l’unité des atteintes aux biens de la police judiciaire de Mayotte, du lundi au vendredi de 8h à 12h et de 14h à 18h. »

Contact : 02 69 62 84 47.

Covid-19 : le nombre de cas encore en diminution à Mayotte

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Les indicateurs montent une baisse du nombre de cas sur le territoire en ce mois de décembre 2022..

Durant la semaine du 5 au 11 décembre, le nombre de personnes touchées par la maladie a nettement diminué par rapport au mois de novembre. En effet, au cours de la semaine du 14 au 20 novembre, 594 nouveaux cas ont été déclarés, soit un taux d’incident de près de 200 cas pour 100.000 habitants.

Cette semaine, il y a eu une confirmation de 68 cas de Covid-19 identifiés parmi les patients domiciliés sur l’île de Mayotte, soit un taux d’incidence de 27 pour 100.000 habitants. Concernant la couverture vaccinale au 15 décembre 2022 : 54,1 % de la population générale a reçu au moins une dose de vaccin. 46,6 % dispose d’un schéma vaccinal complet à deux doses et 16,7 % de la population générale a reçu une dose de rappel. Une personne est hospitalisée cette semaine. Pour rappel, depuis le début de l’épidémie, le territoire de Mayotte comptabilise 187 décès.

Collecte de jouets au centre commercial Jumbo, ce samedi

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L’association Jwa na Tseso za Wana organise régulièrement des collectes de jouets à l’approche de Noël. Ce samedi 17 décembre, ses membres seront au centre commercial Jumbo score, à Majicavo, de 9h à 18h. Ils y récolteront des jouets donnés par les clients acceptant de jouer le jeu. Les dons seront ensuite donnés aux enfants hospitalisés.

Boina Houzaïra-Sarmada retenue pour une résidence aux Archives départementales

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Du 10 octobre au 10 novembre, le Département de La Réunion, par le biais de son service culturel numérique, l’Iconothèque historique de l’océan Indien (IHOI), lançait sa première édition de résidences d’artistes internationales consacrées aux « Patrimoines iconographiques de l’océan Indien ». Imaginer et réaliser une production artistique individuelle tout en mettant en lumière les fonds iconographiques de l’IHOI et des institutions partenaires du projet, telle était la proposition faite aux artistes de Madagascar, Maurice, Mayotte, des Seychelles, du Mozambique et de La Réunion.

Au total, ce sont 64 candidatures qui ont été réceptionnées. Peintres, artistes numériques, ébénistes, photographes, dessinateurs et scénographes seront donc prochainement à l’œuvre pour donner vie à cette première édition de résidences d’artistes. Les institutions partenaires se sont réunies par jurys territoriaux fin novembre afin de sélectionner les artistes s’inscrivant le mieux dans cette démarche créative, culturelle et patrimoniale. Leur choix s’est finalement porté sur Mahefa Dimbiniaina Randrianarivelo (bibliothèque nationale de Madagascar), Deepa Bauhadoor (Blue Penny Museum de Maurice), Boina Houzaïra-Sarmada (Archives départementales de Mayotte), Ryan Dave Chetty (Seychelles National Archives), Lara Carolina Noronha Abranches De Sousa (Centre Culturel Franco-Mozambicain) et Mathilde Neri (Iconothèque historique de l’océan Indien de La Réunion).

Entre décembre 2022 et avril 2023, les artistes sélectionnés auront un mois pour mener à bien leur projet de création, lequel fera l’objet d’une constante documentation sur les réseaux sociaux, le but étant de fédérer les publics en leur faisant partager les étapes et les spécificités du processus de création. Une exposition virtuelle sera organisée dans un second temps afin de restituer l’ensemble des travaux et offrir aux œuvres créées, une plus grande visibilité.

Atelier international de maîtrise d’œuvre urbaine à Mayotte : appel à candidature

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Du 29 janvier au 7 février 2023, l’association Les Ateliers organise en partenariat avec le conseil départemental de Mayotte, un atelier international qui réunira douze participants mahorais et du monde entier. Cet atelier a lieu dans la continuité de la mission de terrain qui s’est déroulée au mois d’août 2022 et qui avait pour objectif d’identifier les grands enjeux structurants.

Après un temps d’immersion et de découverte du territoire, les participants bénévoles de multiples disciplines travailleront en équipe, avant de présenter leurs propositions aux décideurs locaux. Différentes problématiques qui se posent à propos de Mayotte aborderont les sujets de l’accompagnement à l’émergence de nouveaux pôles d’équilibre sur l’île, les défis du changement climatique en mobilisant la population mahoraise ou encore l’intégration de la jeunesse dans les filières créatrices d’emplois qui valorisent les atouts de Mayotte.

L’appel à candidature est ouvert aux professionnels de toutes disciplines et de toutes nationalités. Les candidatures sont à réaliser jusqu’au dimanche 18 décembre 2022. La démarche à suivre est la suivante : remplir le formulaire en ligne sur forms.gle/Y8TMGFJWawKLBZF19, joindre un CV en 1 page (PDF), joindre une note d’une ou deux pages dans laquelle vous expliquez la nature de votre intérêt à participer, et les compétences/expériences que vous pouvez mettre à profit. Pour rappel, toute participation à ces ateliers est bénévole.

Danse : une première édition du festival Hipo’campe battle à Dzaoudzi-Labattoir

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Le breakdance est devenue une discipline olympique, celui-ci sera présenté dans le cadre des JO2024 à Paris. L’association culturelle et sportive Maydinamix de Labattoir met en place la première édition du festival Hipo’campe battle. Ce dernier aura lieu du 16 au 17 décembre 2022. L’objectif premier est de promouvoir la réussite et l’insertion professionnelle des jeunes Mahorais à travers le sport, la culture et la danse. À cette occasion, aura lieu une compétition internationale de breakdance dans le but de mettre en avant les échanges socio-culturels, de créer des liens entre les danseurs de l’île par ailleurs, mettre en avant les talents du BBoying et Bgirling du 101ᵉ département. L’association souhaite également braquer les yeux du monde sur les aspects positifs de Mayotte, pour redorer l’image devenue trop négative à cause de la violence.

Le vendredi 16 décembre de 16h à 17h, au Royaume des fleurs, boulevards des crabes, en face du Faré. Il y aura un stage de danse, du ragga et de la dancehall en présence de Tsu et l’entrée sera de dix euros. Pour le samedi 17 décembre, l’entrée sera gratuite et l’événement prévu de 13h30 à 15h se tiendra à l’ACL de Labattoir. Les battles “2VS2 Dance” se feront entre mes équipes locales telles que Feedback (Kahani), Feedbak 2 (Kahani) Silence action (Sohoa) et May Dynamix et des équipes étrangères à savoir team Maurice, team 974 All star, Ultimatum 1, Ultimatum 2, Brigands crew. L’affrontement se fera sous les yeux de John Smith, Missa, et Ouzépe, membres du jury.

610 millions d’euros de valeur ajoutée générés par les entreprises formelles mahoraises

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Selon une étude menée par l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) auprès des sociétés mahoraises dites « formelles », 3.000 entreprises sont à l’origine de 610 millions d’euros de valeur ajoutée pour un chiffre d’affaires de 2,1 milliards d’euros en 2019. Publiés ce mercredi 14 décembre, les résultats concernent quatre secteurs principaux, parmi eux, le commerce de détails, la construction et les services aux entreprises. Ces derniers ont généré 61 % de la valeur ajoutée et 23 % de produit intérieur brut (PIB) porté par l’industrie et les activités immobilières, l’investissement de ces entreprises s’élève à 179 millions d’euros. Celles ayant un caractère formel ont un poids au niveau économique plus important d’après les comptes économiques de Mayotte, elles sont à l’origine de 64 % du PIB généré par l’ensemble des entreprises mahoraises. Certaines n’emploient aucun salarié. En tout, 2.300 sociétés emploient au total 14.100 personnes au 31 décembre 2019. Celles qui emploient sont majoritairement de petite taille et 88 % d’entre elles ont moins de dix salariés.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes