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Saison cyclonique 2022-2023 : « Ne pas se faire peur, mais se tenir prêt ! »

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De gauche à droite, Floriane Ben Hassen, responsable du centre météorologique de Mayotte, Thierry Suquet, préfet de Mayotte, et Emmanuel Cloppet, directeur interrégional Météo France pour l’océan Indien.

La préfecture de Mayotte organisait, ce mercredi, à Dzaoudzi une conférence de presse pour « l’ouverture de la saison cyclonique 2022-2023 », en présence d’Emmanuel Cloppet – directeur interrégional Météo France pour l’océan Indien – et de Floriane Ben Hassen, responsable de centre météorologique de Mayotte, qui a pris ses fonctions récemment. L’occasion de faire le bilan de la saison cyclonique passée, d’établir les prévisions pour celle que nous entamons, et de rappeler les bons comportements à adopter lors du passage d’un cyclone.

3, 2, 1… Top départ ! La saison cyclonique est lancée – du moins, officiellement – suite à la conférence de presse tenue ce mercredi 21 décembre par la préfecture de Mayotte à la case Rocher en Petite-Terre. Devant une assemblée bien garnie de responsables et élus locaux, Emmanuel Cloppet, directeur interrégional Météo-France océan Indien, a tout d’abord tiré le bilan d’une saison cyclonique 2021-2022 « atypique » à bien des égards. En effet, elle fut « la plus tardive jamais observée dans le bassin de l’océan Indien », avec un premier phénomène observé seulement fin janvier. Puis, tout s’est accéléré : neuf tempêtes et cyclones en un mois et demi : « du jamais vu ! ». Au total, treize tempêtes – dont cinq ayant atteint le stade de cyclone – ont été recensées sur la saison. Deux ont provoqué le déclenchement d’une « alerte rouge » à la Réunion, qui n’en avait plus connu depuis huit ans. Madagascar à, quant à elle, été frappée par six systèmes dépressionnaires ; là aussi, un record.

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Emmanuel Cloppet dresse le bilan de l’activité cyclonique sur la saison 2021-2022.

« Ces événements sont-ils les premiers signes d’une tendance de fond ?», s’interrogent ouvertement les conférenciers, en abordant le sujet du changement climatique et de son influence sur les phénomènes cycloniques. Les projections suggèrent « une augmentation de la fréquence des cyclones les plus intenses », expliquée notamment par l’augmentation de la température de la mer – carburant principal de ces phénomènes. Résultat : « un renforcement marqué du risque cyclonique sur la partie Nord du Canal du Mozambique » dans les prochaines décennies. Gare à nous donc !

Une saison calme à prévoir

Pour autant, les prévisions pour la saison 2022-2023 dans le bassin de l’océan Indien se veulent relativement clémentes. Météo-France prévoit une activité réduite dans l’ouest du bassin (comprenez : dans notre zone), avec un risque « très faible » pour la première partie de la saison. Les experts estiment que l’activité cyclonique se recentrera sur les zones habitées courant janvier. « Nous devons rester mobilisés et attentifs. Le risque va aller crescendo. Ce n’est pas parce que c’est extrêmement calme pour l’instant, que l’on sera tranquille toute la saison », prévient Emmanuel Cloppet. Par ailleurs, ces prévisions, établies à l’échelle de la région océan Indien, ne doivent pas être surinterprétées à l’échelle d’un territoire comme Mayotte. « Attention au faux sentiment de sécurité. Un événement tel que Kamisy (N.D.L.R. dernier cyclone à avoir directement frappé Mayotte, en 1984) aurait un impact sans commune mesure avec ce qui avait été observé à l’époque ! », renchérit le directeur.

Et il faut dire que Mayotte s’en est bien sortie ces dernières années. L’île a été quadrillée de part en part par les systèmes dépressionnaires : en 2014, Hellen était passé à 160 kilomètres au sud-ouest de Mayotte, Kenneth à 180 kilomètres au Nord en 2018, tandis qu’en 2019, Belna nous avait miraculeusement épargnés en changeant sa trajectoire à l’approche de l’île.

« Le but n’est pas de se faire peur mais se tenir prêt ! La question n’est pas de savoir si, mais quand un cyclone nous frappera », appuie Emmanuel Cloppet. Or, le territoire est particulièrement vulnérable, en raison notamment de son habitat précaire. « Les glissements de terrain sont les phénomènes qui ont causé le plus de morts à Mayotte », rappelle Floriane Ben Hassen, responsable du centre météorologique de Mayotte.

Un nouveau dispositif d’alerte opérant à Mayotte

Le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, a profité de la conférence pour présenter un nouveau dispositif d’alerte opérant à Mayotte. FR Alert vise à informer sur la nature d’une menace imminente via une notification envoyée sur tous les téléphones localisés dans la zone de danger identifiée. Celle-ci s’accompagne d’un signal sonore strident et – il faut bien l’admettre – tout à fait terrifiant. Déclenché par le préfet en cas de menace « naturelle, biologique, chimique ou technologique », le dispositif permet de transmettre des consignes de sécurité à la population. FR Alert prend donc tout son sens en cas d’approche imminente de cyclone, et viendra s’ajouter au dispositif d’alerte cyclonique classique (les fameuses alertes jaune, orange, rouge et violette) et aux « plans communaux de sauvegarde », qui détaillent, à l’échelle de chaque commune, la marche à suivre en cas d’événements naturels, sanitaires ou technologiques majeurs.

 

Comment se forme un cyclone ?

Emmanuel Cloppet est à la tête de l’équipe cyclone de Météo-France océan Indien, composée de huit experts de renommée mondiale en la matière. « Le cyclone part d’une instabilité qui créé un tourbillon initial. C’est ensuite toute une machine thermique qui se met en place et qui pompe la chaleur de l’eau pour la convertir en mouvement et faire tourner les masses d’air. Plus la pression est basse, plus ça tourne vite ! », explique-t-il. Le cyclone se présente ainsi sous la forme d’une énorme masse nuageuse, plus ou moins compacte, pouvant s’étendre sur un rayon de 200 à plus de 500 kilomètres, génératrice de pluies diluviennes et de vents très violents.

Ils traversent l’Afrique à vélo en partant de Mayotte

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Matthieu Blanc et Pauline Kieffer, accompagnés de leurs vélos, se préparent pour le top départ de leur voyage.

Le mercredi 14 décembre, un jeune couple originaire de métropole, Pauline Kieffer, 26 ans et chargée de développement et communication à la Croix Rouge de Mayotte, et Matthieu Blanc, 29 ans, responsable projet de solidarité également dans le 101ᵉ département français, ont pris leurs vélos pour effectuer un trajet à travers le continent africain. Avec Mayotte comme point de départ, tous les deux ont pris l’initiative de rejoindre la France en passant par l’Afrique de l’Est. Entretien avec ce couple prêt à partager son expérience.

Flash infos : D’où est venue l’idée d’effectuer ce voyage ?

Matthieu Blanc : Avec Pauline, on s’est rencontré tous les deux à Mayotte, il y a deux ans. Elle était à la Croix Rouge, moi, j’ai commencé chez Soliha. Ensuite, j’ai travaillé chez Mlezi. On a déjà pas mal voyagé, notamment à vélo. Pauline a fait les Pyrénées, alors que j’ai fait la Garonne en kayak, le fleuve qui passe à Toulouse. Avec 3.000 kilomètres donc, on peut dire qu’on a déjà ce côté aventurier. Cette fois-ci, on va faire un voyage dont je rêve depuis quatre ans. Je voulais déjà vivre une aventure à vélo, mais je ne savais pas trop quel pays faire. On s’est entendu avec Pauline pour l’Afrique, en mettant aussi un côté solidaire derrière cette aventure en essayant de récolter des fonds. Ainsi, le but est de récolter un euro par kilomètre effectué. Au total, là, on part sur du 10.000 km à peu près. L’objectif, ce serait 10.000 euros pour une association qui est en Tanzanie et qui œuvre pour des enfants sur le terrain de l’éducation. Elle a des projets de construction d’une école pour accueillir 1.000 à 2.000 élèves.

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Le couple traversera le continent africain du sud au nord.

F.I. : Quel est l’itinéraire prévu ?

Pauline Kieffer : On est actuellement à Cape Town en Afrique du Sud, le point de départ de notre voyage à vélo. On l’a rejoint directement depuis Mayotte. On va ensuite remonter vers la Namibie, puis aller vers l’est en passant par le Botswana. Il y aura après la Zambie, le Zimbabwe ou le Malawi directement en remontant le lac Malawi, la Tanzanie et le Kenya. On va devoir regarder un peu la situation des pays alentours puisqu’actuellement le passage en Éthiopie vers le Soudan peut être compliqué, c’est le seul pays qu’on puisse traverser pour aller vers le nord et rejoindre notre objectif final, Le Caire en Égypte. Voilà donc l’itinéraire, c’est vraiment de commencer au sud du continent africain et d’aller jusqu’au nord en traversant l’Afrique australe et la côte Est. C’est un itinéraire qui peut être amené à être modifié en fonction des contextes des différents pays et aussi de nos envies à nous. Cependant, on garde en tête de faire pas moins de 10.000 km de vélo.

F.I. : Y a-t-il un objectif derrière cette aventure ?

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Les cyclo-aventuriers ont créé un logo pour illustrer leur traversée à vélo.

M.B. :  L’objectif principal, c’est d’aller à la rencontre des populations locales et de découvrir comment vivent les locaux. C’est de faire une aventure humaine, de voir les différences entre les cultures. Après, bien sûr, il y a le côté sportif en essayant de traverser une partie de l’Afrique de l’Est, donc sept, huit pays et de faire 10.000 km. C’est une aventure humaine que Pauline et moi partageons, donc ça aussi, c’est super. À cela, s’ajoutent la récolte des 10.000 euros pour l’association tanzanienne AADJT, la découverte d’un autre milieu associatif et de celle de projets d’innovation sociale qu’on sera heureux de partager avec des vidéos ou des photos.

F.I. : Est-ce qu’il y a un lien avec Mayotte ?

P.K. : Mayotte, c’est l’origine du projet et c’est là où on s’est rencontré avec Mathieu. C’est là où on a réfléchi à tout notre itinéraire, à tout ce qu’on voulait faire lors de ces six, sept mois à vélo. Pour nous, le territoire a une symbolique. On l’a beaucoup apprécié pendant ces deux ans. Il nous a permis justement d’avoir des idées pour monter ce projet-là.  Au départ, on a même voulu construire un projet qui soit en lien avec Mayotte. On avait contacté des associations locales et commencé des partenariats notamment avec des villes. Mais malheureusement, les circonstances ont fait que des événements ont été annulés et qu’on n’a pas pu trop amener à bien notre projet ici. Mayotte restera en tout cas le point de départ de cette aventure.

F.I. : De quelle façon financez-vous votre voyage ? 

M.B. : Alors pour les financements, c’est simple, on a un budget individuel. Chacun a mis de côté, notamment en travaillant durant deux ans à Mayotte. On a également lié un partenariat avec la fédération française de cyclotourisme qui offre chaque année la possibilité d’avoir une subvention si le projet qu’on présente est soutenu, ce qui était le cas pour nous. Ensuite, là, on va par ailleurs récolter des dons pour l’association AADJT en Tanzanie comme je l’ai dit.  D’ailleurs, on peut nous suivre sur notre page Facebook ou Instagram Cap2Caire. Il y a également un lien vers l’association.

FI : Comment allez-vous le relayer justement ?

Pauline Kieffer : Oui, effectivement, on aimerait bien inspirer d’autres personnes, comme on l’a été par d’autres. On a pris contact avec des cyclo-aventuriers, avec des personnes qui ont une expérience, qui ont déjà fait ce trajet-là. Elles nous ont donnés des conseils hyper précieux pour qu’on puisse monter notre projet, partir à l’aventure. On est vraiment hyper content d’avoir pu parler avec toutes ces personnes qui ont été bienveillantes avec nous et qui sont vraiment exceptionnelles. Du coup, on a un peu envie de faire ce passage de relais, de permettre aussi à nos proches et à toutes les personnes qui sont intéressées par cette aventure de nous suivre. C’est pour ça qu’on est sur les réseaux sociaux et qu’on décrira vraiment notre carnet de bord quotidiennement. On n’exclut pas non d’en faire à la fin un film ou un livre.

Vous pouvez suivre Matthieu et Pauline sur leur page Facebook ou Instagram Cap2Caire, ou soutenir le projet de l’association AADJT.

 

Redynamisation de Dzoumogné : « Que veulent nos concitoyens ? Du concret ! »

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De gauche à droite, Thierry Suquet, préfet de Mayotte, Fahardine Ahamada, maire de la commune de Bandraboua, et Assani Saindou Bamcolo, président de la communauté d'agglomération du Grand Nord de Mayotte.

Thierry Suquet, préfet de Mayotte, Fahardine Ahamada, maire de la commune de Bandraboua, et Assani Saindou Bamcolo, président de la communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte, ont signé ce mercredi 21 décembre une convention pour financer la redynamisation du centre-ville de Dzoumogné. Plusieurs millions d’euros d’investissements, répartis sur une vingtaine de projets, sont prévus d’ici 2026. Les premiers aménagements sortiront de terre dès 2023.

Le programme national « Petites villes de demain » – qui vise à « soutenir le développement des villes de moins de 20.000 habitants » – poursuit son déploiement à Mayotte. Après Bandrélé et Ouangani, c’est au tour de la commune de Bandraboua d’en bénéficier, pour financer la redynamisation du centre-ville de Dzoumogné. Thierry Suquet, préfet de Mayotte, Fahardine Ahamada, maire de la commune de Bandraboua et Assani Saindou Bamcolo, président de la communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte, étaient réunis à l’hôtel de ville de Bandraboua, ce mercredi 21 décembre, pour signer la convention-cadre qui permettra le financement d’une vingtaine de projets d’aménagement d’ici à 2026.

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Grâce à la nouvelle convention, une vingtaine de projets d’aménagement pourront être financés d’ici 2026.

« Des outils simples au service d’objectifs concrets »

Quelques instants avant de signer le document, le préfet rapporte qu’au cours d’une récente réunion, le président de la République Emmanuel Macron exhortait les préfets à se faire « aménageurs du territoire ». « Que veulent nos concitoyens ? », demande le préfet à l’auditoire. « Du concret ! » A Mayotte, il s’agit donc de traduire les 1,8 milliards d’euros du plan de convergence en « projets coordonnés » menés aux côtés des élus locaux. « Petites villes de demain, c’est ça ! Des outils simples au service d’objectifs concrets, qui doivent bénéficier aux habitants », argue-t-il. En guise d’outils pour redynamiser son centre-ville, Dzoumogné pourra donc compter sur le soutien financier de l’État et sur un appui en ingénierie de la Banque des Territoires.

La vingtaine de projets présentés au public réuni ce mercredi concerne aussi bien l’aménagement général et la voirie que le commerce ou l’habitat. Trois axes de travail stratégiques ont été établis par la municipalité : « répondre aux besoins de la population en croissance », « accompagner la vitalité économique du centre-bourg » et « travailler un cadre urbain accueillant pour tous ».

« Améliorer le cadre de vie des habitants »

Plusieurs projets verront le jour dans les prochains mois. Prenant le préfet à témoin, le maire fait de la sécurisation de la RN1 qui traverse le bourg sa priorité. « C’est une route très dangereuse, avec des accidents réguliers. » D’une enveloppe totale de 6,5 millions d’euros, le projet porte notamment sur l’aménagement et la sécurisation des trottoirs tout le long de la route, « du pont de Dzoumogné jusqu’à la pointe Mgwédajou », renseigne Prestielle Claude, cheffe de projet « Petites villes de demain » à la mairie de Bandraboua.

La mise en valeur de ladite pointe interviendra également dès 2023. « L’idée, c’est de faire de Mgwédajou un lieu de vie, d’y développer les activités nautiques et d’y attirer les touristes », rapporte la cheffe de projet. Un ponton sera installé pour permettre aux bateaux d’accoster, des espaces de baignade et de repos seront créés, tandis que l’usine sucrière sera réhabilitée en musée. Enfin, dans le centre-ville, le marché alimentaire sera rénové. Sur le même espace que le marché actuel, un bâtiment à étages sera construit pour accueillir les marchands, ainsi que des « commerces et bureaux ».

A Dzoumogné, où l’enjeu de circulation est prégnant, la difficulté sera de réussir à réduire la circulation tout en préservant son potentiel économique. « C’est le beau défi que nous relèverons ensemble ! », conclut le préfet en s’adressant à ses cosignataires.

A Ewa Air, la grève est terminée

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Le personnel gréviste et la direction de la compagnie aérienne « Ewa Air » (filiale d’Air Austral) ont finalement trouvé un compromis, mercredi soir, qui a mis un terme à plusieurs jours de grève et de perturbations dans le transport aérien, à l’arrivée et au départ de l’aéroport Marcel-Henry à Pamandzi. Une très large partie des revendications ayant conduit à ce mouvement de grève aurait été satisfaite selon les délégués syndicaux.

Le travail a repris, jeudi matin 22 décembre, pour le personnel de la compagnie aérienne « Ewa Air », qui s’était mis en grève depuis la fin de la semaine dernière. Le dialogue social s’est réinstallé au sein de cette société, au terme d’un mouvement social qui aura duré six jours et plusieurs rounds de négociations ardues, sous les bons hospices des services de la Diecte, le mardi  (6 heures) et mercredi (7 heures) après-midi, à Mamoudzou.  « A l’origine de cette grève, plusieurs mois de dialogue impossible entre le personnel et la direction. Une lettre ouverte a même circulé il y a un mois demandant l’amorce d’une discussion en vue de trouver un terrain d’entente sur notre plateforme revendicative », explique Nahdah Hachim, suppléante de Dhoirfat Keisler, la déléguée syndicale Feets-FO, figure de proue de cette grève. Cette main tendue ayant été ignorée par la hiérarchie, un préavis de grève a été lancé deux semaines plus tard et le mouvement a pris forme, vendredi 16 décembre. En tête des revendications exprimées par le personnel gréviste, l’amélioration des conditions de travail et des revalorisations salariales. « Les trois quarts de nos revendications relèvent de l’ordre de l’inspection du travail, à savoir la qualité du confort au travail, du matériel de bureau et ensuite des revalorisations salariales », rajoute la syndicaliste.  Dans le concret, les revendications portaient sur l’installation de vestiaires au profit du personnel (H/F), des salles de repos, de laves-yeux pour les mécaniciens et le remplacement des fauteuils.

« Un retour à la normale dès que possible »

Ce mouvement de grève a été sources de beaucoup de perturbations dans le programme de vols ces derniers jours, avec plusieurs trajet annulés ou reportés. Des perturbations que le personnel en grève de « Ewa Air » n’ignore pas et pour lesquelles il présente ses plus plates excuses aux usagers mécontents de la compagnie aérienne. « A présent que 80 % de nos revendications ont été satisfaits, le dialogue social s’est à nouveau installé entre le personnel et la direction et la société va se mettre en règle. Nous espérons en tous les cas qu’elle respectera les engagements pris devant la Diecte dans le cadre du protocole de sortie de crise », a indiqué Nahdah Hachim.

Après que les deux parties ont acté la fin de la grève mercredi soir, la direction d’Ewa Air a indiqué dans un communiqué que « ses premières pensées vont à ses passagers, qui ont dû subir les désagréments de engendrés par cette situation exceptionnelle, malgré les efforts de la compagnie de limiter au maximum les perturbations ». Saluant l’investissement du personnel non gréviste resté au service de la clientèle tout au long des six jours de grève, elle a annoncé la mobilisation complète de toutes les équipes de la compagnie pour permettre aux passagers, de voyager dans les meilleurs conditions possibles. « Elle mettra tout en œuvre pour que le retour à la normale de son programme des vols soit le plus rapide possible » a-t-elle conclu dans son communiqué.

Les prestataires en mer notent un bon début de vacances

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Les excursions en mer permettent d’aborder les nombreux îlots que proposent le lagon.

Les vacances scolaires à Mayotte ont sonné depuis maintenant plus de dix jours. L’occasion pour les habitants de l’île, les vacanciers, les familles et amis venus rendre visite à leurs proches de découvrir ou redécouvrir la richesse des 1 100 km² de lagon lors d’une sortie en bateau.

Comme cela n’est plus à prouver, le tourisme sur l’île aux parfums est majoritairement affinitaire. « Nous constatons une fréquentation équivalente à celle de 2021, avec notamment des familles et amis », constate Nils Bertrand, gérant de Sea Blue Safari. De leur côté, l’équipage de Naut’île, réalise le même constat avec « surtout des passagers qui viennent accompagner de leurs familles ». Un tourisme affinitaire que tous les prestataires connaissent. « Nous sommes sur du tourisme familial, avec quelques personnes de La Réunion et des locaux », affirme Pascale Jardin, gérante de Maitai Croisières. Les locaux, restés à Mayotte, profitent eux aussi des différentes sorties en mer proposées, « nous travaillons avec notamment des mahorais et des associations locales », note Denis Fabre, gérant de Mayotte Explo.

Décembre, une période normale

Pendant les vacances, comme tout au long de l’année, diverses activités sont proposées sur l’eau, notamment des sorties à la journée, la découverte du monde marin, des excursions en mode tour de l’île ou encore des apéros ‘’coucher de soleil’’. Pour une partie des entreprises proposant tout ou une partie des activités nautiques sur le lagon, cette période de l’année ne constitue pas un gros pic d’activité. « Nous sommes sur une période identique à l’an dernier, avec une activité qui va repartir dès le 25-27 décembre », note Denis Fabre. Pour d’autres, cette saison de vacances de fin d’année « est meilleure qu’en 2021, avec un remplissage plus rapide », comme l’explique Pascale Jardin.

Avec la réouverture des entreprises fermées pendant les fêtes et les premiers retours de vacances, début janvier devrait marquer un nouveau souffle aux réservations. « Lorsque les personnes rentrent de métropole, souvent, elles ont envie d’aller sur le lagon pour voir les dauphins », remarque l’un des membres de Naut’île et reconnaît aisément que « le lagon est un endroit où les personnes se sentent en sécurité ».

Sentiment globalement positif

En résumé, c’est donc un « ressenti plutôt positif sur ce début de vacances », révèle la gérante de Maiai Croisières. Un sentiment partagé par ses pairs, comme Denis Fabre, qui évoque également « un début de congés plutôt positif », mais aussi pour Nils Bertrand, « un bon début de congés de fin d’année ». La tendance des jours à venir est basée sur un remplissage constant. Cette période de vacances prolongées permet à certains d’entre eux de profiter de quelques jours de repos, avant d’entamer la saison 2023, où chacun pourra profiter du lagon.

La Ville de Mamoudzou récompensée pour la communication du festival Sanaa

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Le trophée du grand prix Cap’Com 2022 « Communication culturelle et événementielle » remis par Yves Charmont à Dhoul-Mahamoud Mohamed, ce mercredi 21 décembre.

La campagne de communication pour Sanaa, le festival international des arts de Mamoudzou, est lauréate du grand prix Cap’Com 2022 dans la catégorie « communication culturelle et événementielle ». Ce concours est organisé chaque année par le réseau national de la communication publique et territoriale. La remise du prix a eu lieu ce mercredi matin, en présence d’Yves Charmont, délégué général de la coopérative Cap’Com.

« Le temps fort qui nous réunit aujourd’hui est la récompense remise à la ville pour la campagne du festival Sanaa, primée meilleure communication culturelle et événementielle en 2022, bravo à tous ! », lance en préambule à la cérémonie Dhoul-Mahamoud Mohamed, adjoint au maire de Mamoudzou. Dans le contexte qu’est propre à Mayotte, avec ses spécificités et les moyens disponibles, la ville a réussi « à faire un dossier qui est arrivé en tête. C’est maintenant le dossier exemplaire que l’on montre en matière de communication culturelle », affirme Yves Charmont, délégué général de la coopérative Cap’Com.

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L’équipe de la ville de Mamoudzou et Yves Charmont, rassemblés autour du trophée Cap’Com 2022.

Le grand prix Cap’Com récompense les campagnes de communication des collectivités locales, institutions publiques et associations d’intérêt général. Au-delà de la reconnaissance de la qualité du travail des professionnels de la communication publique et territoriale, cette reconnaissance est un véritable observatoire des tendances du secteur.

Un jury sensible à l’innovation

La ville de Mamoudzou a donc été nommée et primée pour Sanaa, le festival international des arts de Mamoudzou. Un dispositif global avait été mis en place afin de promouvoir le festival auprès de la population de l’île, qui avait attiré près de 64.000 spectateurs sur les trois jours. Percutante, la campagne de communication a activé tous les canaux pour faire connaître l’événement, en particulier les influenceurs et artistes eux-mêmes, s’adressant ainsi efficacement aux jeunes. La campagne de communication de grande ampleur a été jugée comme ayant un budget maîtrisé, grâce à un système efficace de mécénat et de parrainages.

En décernant cette récompense, le jury a souhaité transmettre un signal fort. « Le jury a été sensible à l’efficacité, aux pragmatismes, à l’intelligence de cette campagne, mais aussi à son innovation », complète le délégué général. C’est la première fois, en 34 éditions, qu’une campagne de communication menée en outre-mer est récompensée. Cette année, ce sont 135 campagnes de communication publique qui ont été candidates et 25 campagnes nommées. « Le travail qui a été effectué est remarquable et c’est un plaisir pour moi de venir appuyer cette remise de prix aujourd’hui », relève Yves Charmont, en fin de cérémonie.

 

Une réunion avec les nombreux communicants issus d’institutions publiques

En amont de cette remise de prix, s’est déroulée une réunion régionale, organisée elle-aussi par le réseau Cap’Com. C’était également la première fois qu’une telle réunion se tenait en outre-mer. Elle a rassemblé de nombreux communicants issus d’institutions publiques – santé, éducation, collectivités, par exemple – et leur a permis d’échanger autour de leur métier et de ses évolutions. De nombreux autres sujets ont été abordés, comme le baromètre de la communication locale ou l’actualité de la communication publique mahoraise. « Ces échanges ont permis de faire ressortir des problématiques propres à l’île, problématiques importantes sur lesquelles le territoire sait faire preuve d’innovation », révèle Yves Charmont.

Musical plage interdite à la baignade

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La baignade est prohibée à Musical plage jusqu’à nouvel ordre, depuis ce mercredi 21 décembre.

Un arrêté municipal vient d’être pris par la commune de Bandrélé afin d’interdire la baignade à Musical plage à compter de ce mercredi 21 décembre. En cause : la présence avérée de pollution. Les prélèvements effectués par l’ARS, le 12 décembre dernier, font en effet état de présence de bactéries pathogènes. La commune précise que « la présence de germes de type entérocoques intestinaux » a été détectée.

Un master Management de projets ESS débute en février 2023

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En février 2023, un master Management de projets Économie Sociale et solidaire (ESS), verra le jour grâce au Cress de Mayotte, en partenariat avec le conseil départemental de Mayotte, AKTO, Ladom, Pôle emploi, Action logement et Talis business School. Celui-ci est équivalent d’un bac + 5 et reconnu par le RNCP (Répertoire National des certifications professionnel). Cette nouvelle formation de deux ans est composée de plusieurs blocs de compétences. Elle a pour objectif de former des étudiants sur plusieurs domaines, tels que le pilotage de la veille et analyse du secteur d’intervention, l’élaboration de la stratégie de promotion du projet, la conception et le pilotage des projets de développement ou budgétaire, ainsi que la coordination avec les acteurs du projet et le management des équipes.

La formation est totalement prise en charge par AKTO. Par ailleurs, les frais de déplacement et complément de rémunération sont pris en charge par Ladom. La première année de ce master en alternance débutera avec une formation à Bordeaux, elle aura lieu de février à juillet 2023. Et de juillet 2023 à janvier 2024, les apprentis seront en entreprise à Mayotte. La deuxième année se poursuivra également avec une formation à Bordeaux de février à juillet 2024. Et une formation en entreprise durant la période de juillet à décembre 2024 sur le territoire de Mayotte. Pour pouvoir s’y inscrire, il faut avoir moins de 30 ans, être titulaire d’un bachelor, d’une licence ou d’un titre de Niveau 6 et 180 ECTS ou expérience professionnelle significative, VAPP (Validation des Acquis Professionnels et Personnels). Et aussi être inscrit à Pôle Emploi en tant que demandeur d’emploi. Pour toute inscription, les candidats doivent envoyer un mail à master-ess@cressmayotte.odoo.com

Les métiers du social au cœur du dernier webinaire de #OuiMayotte

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La délégation de Mayotte à Paris (DMP) a donné rendez-vous, le jeudi 15 décembre dernier, pour la diffusion du dixième et dernier épisode de la websérie #OuiMayotte. L’objectif de cette série de webinaire est la promotion du territoire et de la culture mahoraise à travers des sujets sociétaux et culturels. Ce dernier épisode de l’année, en lien avec les webinaires #MayotteJobs, s’est tenu pour la première fois dans les locaux de la délégation et porta sur le thème des métiers du social dans l’île. Le domaine du social représente un enjeu majeur pour le territoire de Mayotte.

Un manège au centre commercial Jumbo Score depuis samedi

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À l’approche des fêtes de fin d’année, le Groupe 3M lance une nouvelle activité au centre commercial Jumbo Score. À travers le lancement de son nouveau manège nommé « Raha ya moina », le 17 décembre, le groupe 3M souhaite apporter une touche conviviale et locale à son activité pour finir l’année en beauté. Inspiré par Vincent Liétar, auteur du personnage emblématique « Bao, l’enfant heureux », le manège « Raha ya moina » s’entoure des couleurs et fresques représentatives de l’une des figures emblématiques de l’enfance à Mayotte. Ce dernier ouvre ses portes du lundi au samedi de 9h à 19h.

Santé : Le GIE 3M offrent 2.000 euros à Amalca en guise de soutien

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Afin de sensibiliser et d’apporter son soutien à Amalca (association mahoraise pour la lutte contre le cancer), le groupe 3M a remis un chèque de 2.000 euros, le 2 décembre, à l’association suite à la vente aux enchères de la robe de marié “M’chrussi Mzuri Sana” lors du défilé de Maïssara, Madora ainsi que Mzuri Sana qui a été organisé le 19 novembre dernier.

La cérémonie de la remise du chèque a eu lieu dans les nouveaux locaux de l’association mahoraise, inaugurés le 8 décembre dernier dans le quartier de M’gombani, au sein de la ville de Mamoudzou. À cette occasion, la présidente de l’association Amalca, Nadjilat Attoumani, Cham Chamsidine alias Cousin, l’acheteur de la robe aux enchères, ainsi que Maissara, créatrice, et Marcel Rinadly, président du groupe 3M, étaient présents à cet événement.

Ouangani et la 3CO rejoignent les « Petites villes de demain »

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Thierry Suquet, préfet de Mayotte, Délégué du Gouvernement, Youssouf Ambdi, maire de Ouangani, et Mariame Saïd, vice-présidente de la 3CO, ont signé ce lundi 19 décembre 2022 une convention pour financer la redynamisation du centre-ville de Ouangani. Cette signature intervient dans le cadre du programme national « Petites Villes de Demain », qui vise à soutenir le développement des villes de moins de 20.000 habitants. L’ambition de ce programme est de conforter le rôle de centralité des petites villes au sein de bassins de vie plus vastes et concerne les communes mahoraises de Ouangani, Bandrélé et Bandraboua. Depuis 2020, ces communes bénéficient à ce titre d’un soutien financier de l’État et un appui en ingénierie de la Banque des Territoires.

Dans ce cadre, la ville de Ouangani a élaboré un plan d’action suivant trois orientations stratégiques : répondre aux besoins croissants en équipements et service des habitants, créer une réelle cohésion entre les pôles villageois de Coconi, Hapandzo, Barakani et Ouangani et travailler la vitalité et la qualité urbaine du centre-ville de Ouangani. Cette stratégie se décline en 19 projets et actions emblématiques : soutien au commerce de proximité, aménagements d’espaces publics de qualité, développement d’une offre de logement de qualité et équipements dédiés à la jeunesse. Au total, ce sont plus de vingt millions d’euros d’investissements prévus d’ici 2026 pour améliorer le cadre de vie des habitants et accompagner le développement de ce pôle d’équilibre de l’ouest de l’île.

Grève chez Électricité de Mayotte, ce mercredi

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CGT-Ma et FO-EDM lancent une grève reconductible, dès ce mercredi 21 décembre, « afin de défendre leur politique salariale et sociale, politique de l’emploi, et des conditions de travail de leur entreprise ». Ils demandent ainsi plusieurs mesures salariales comme une prime à hauteur de 3.000 euros versée en une seule fois au prorata temporis du temps passé en entreprise ou 230 euros/mois sur 13 mois, « conformément à la loi Macron »,  « le respect de la commission secondaire du personnel (CSP) avec zéro embauche ni mutation sans passage en CSP avec respect des délais et procédures » ou « le suivi de la pyramide des âges des agents du pôle réseau et mise en place d’un plan d’accompagnement de dix ans pour les agents du pôle Réseau ». En termes de ressources humaines également, « l’intersyndicale dénonce la communication mensongère de la direction sur l’évolution salariale des quatre dernières années qui ne concerne qu’à une partie du personnel sur les avancements aux choix et souvent pour les mêmes personnes » ou demande « le partage de la politique de recrutement avec les partenaires sociaux ».

« Dès le 2 novembre, la direction d’EDM a convié les organisations syndicales à ouvrir les négociations salariales annuelles. Pour faire face à une inflation forte en 2023, la direction a proposé une augmentation de la masse salariale de 8,70% », répond celle-ci, de son côté. Si la proposition a été validée, le 15 décembre, par le conseil de surveillance. Par rapport à la grève enclenchée par la CGT et FO, « la direction attachera une attention particulière à la continuité du service public pour que les clients ne soient pas impactés », a fait valoir le fournisseur d’électricité.

Cinq mineurs agressent sexuellement une femme de 16 ans

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À 11h du matin, ce lundi 19 décembre, cinq jeunes ont agressé une jeune femme de 16 ans alors qu’elle attendait un taxi, dans le quartier Maevantana, à M’tsapéré. Après lui avoir volé ses affaires, les mineurs, âgés de 14 à 17 ans, auraient tenté de l’entraîner dans une maison isolée. Des riverains ont donné l’alerte et ont permis aux forces de l’ordre d’interpeller les cinq auteurs des faits. Tous ont été placés en garde à vue. L’enquête se poursuit.

Les travaux routiers à Dzoumogné vont bon train

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Les travaux au droit du pont de Dzoumogné touchent à leur fin (photo préfecture de Mayotte)

En juillet dernier, le pont Bailey situé à Dzoumogné était incendié. A la suite de cet événement qui a provoqué une fragilité de la structure du pont, un ouvrage provisoire a été installé. La fin des travaux au droit du pont approche et dans le même temps, le chantier de la déviation de Dzoumogné se poursuit. Tour d’horizon sur ces travaux.

Le pont VMD (viaduc métallique démontable) permettant la circulation sur la RN1, dans la traversée du village de Dzoumogné, a été mis en service le 17 octobre dernier. Aussi, depuis le 24 octobre, les poids lourds allant jusqu’à 40 tonnes sont de nouveau autorisés à l’emprunter. Cette réouverture avait permis de rendre accessible le nord de l’île plus facilement, notamment pour les transporteurs de marchandises et les bus scolaires.

Les différentes phases de chantiers qui ont suivi ont permis de remettre les terrains en état conformément à leur destination d’origine. Deux passages à gué avaient été installés pour permettre la traversée de la rivière pour les piétons. « Nous avons supprimé ces passages à gué, afin de rendre l’écoulement naturel du cours d’eau, mais aussi en prévision de la saison des pluies avec potentiellement un gros débit dans la rivière », explique Christophe Trollé, adjoint au directeur de la direction de l’environnement de l’aménagement et du logement (Deal).

Afin de sécuriser le passage des piétons, une passerelle a été installée. D’ici fin décembre, des aménagements particuliers, rampes et gardes corps, viendront compléter ce nouveau passage. En tenant compte de la mobilité pendulaire et en vue de réguler le trafic, des feux provisoires ont été mis en place. Ils seront remplacés avant la fin du mois de décembre pour laisser place aux feux définitifs « intelligents » que les usagers de la route peuvent d’ores et déjà apercevoir de chaque côté du pont.

En simultané, les travaux du giratoire sud continuent

En parallèle à la fin des travaux au droit du pont, ceux de la déviation avancent. « Nous sommes en train de finaliser la réalisation du giratoire sud, qui correspond au croisement sud entre la route nationale et la route départementale. Ces travaux doivent se terminer courant janvier », déclare l’adjoint. Le tracé de la déviation mesurera « environ 350 mètres » et permettra de relier le giratoire sud à la route nationale située de l’autre côté du cours d’eau, au nord du village. « L’objectif visé est une finalisation des travaux de la déviation d’ici fin 2024 », assure-t-il.

A l’échéance de la mise en service de la déviation et de son nouveau pont, « l’ouvrage provisoire VMD sera démonté et sera installé à la place le pont définitif » avec deux voies de circulation, note Christophe Trollé. Actuellement en phase d’optimisation de planning, par la suite « des études vont être menées et vont débuter dès 2023, pour que dès la déviation terminée, les travaux du nouveau pont définitif puissent commencer », ajoute-t-il. La déviation est une solution annexe afin de réaliser les aménagements sur le pont Bailey librement, sans couper à nouveau la circulation à tous les véhicules. Le chantier du nouveau pont devrait débuter en 2025, pour une mise en service dans la même année.

Football : deux montées en deux ans, l’US Kavani se propulse en Régionale 1 !

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Deux saisons qui se terminent par deux montées ! Mais que peut bien arrêter l’US Kavani ?

Le stade départemental de Cavani a pris des airs de fête mercredi dernier ! En remportant son dernier match à domicile de la saison 2 buts à 0 contre l’UCS de Sada, l’Union sportive de Kavani s’est offert le titre de champion de Régional 2, et a par la même occasion validé son ticket pour évoluer en division supérieure l’année prochaine. Deux montées successives pour les joueurs de coach Abdi, qui rejoignent l’élite du football mahorais – le championnat Régional 1 – pour la première fois de leur histoire.

Mercredi 14 décembre, quelques heures avant que Théo Hernandez et Randal Kolo Muani n’envoient l’équipe de France en finale de la Coupe du monde de football en plantant chacun leur pion contre le Maroc, deux autres buts, signés Piresse et Keldy, marquaient l’histoire du football – mahorais en l’occurrence. En battant l’UCS de Sada (2-0), l’Union sportive de Kavani s’est adjugée le titre du championnat régional 2, mais surtout, a validé sa deuxième montée de division successive ! Un exploit pour cette équipe qui, en 2019, frôlait encore la relégation en R4, le plus bas échelon du football mahorais.

« Gagner dans les moments clés »

Dans un championnat disputé, l’US Kavani décroche le titre de R2 avec un bilan de onze victoires, huit matchs nuls et trois défaites (41 pts), une petite unité devant l’AS Neige de Malamani (40 points – dix victoires, dix nuls, deux défaites), tandis que les cinq premières équipes au classement se tiennent en six points. L’US Kavani n’est ni la meilleure attaque (quatrième sur douze), ni la meilleure défense (deuxième), mais a su gagner dans les moments clés pour faire la différence, raconte le coach Abdallah « Abdi » Madi Ali. « A chaque fois, on a su répondre aux défis lancés par nos adversaires. Quand on a joué contre le Foudre 2000, ils étaient en tête du classement et avaient l’occasion de prendre six points d’avance dans la course au titre… On a été chez eux et on a gagné ! (2-1, NDLR) », raconte l’entraîneur.

Surtout, l’équipe a su capitaliser sur sa capacité fédérer les jeunes du quartier. Grâce à son école de football labellisée, le club repère et forme les talents du coin, avec – en trame – l’idée de lutter contre la délinquance. « C’est la première fois de notre histoire qu’on monte en R1, et on l’a fait avec les jeunes de notre quartier ! », se ravit le coach, pour qui la jeunesse du groupe laisse présager de belles années à venir pour l’US Kavani. « On espère qu’ils ne vont pas partir ! », concède Abdi, qui se projette déjà sur la saison suivante.

« Continuer sur notre lancée »

« Là les gens nous disent : – attention ça joue au football en R1 ! Ça tombe bien, nous on est là pour ça… jouer au football ! », s’exclame le coach, qui admet tout de même que quelques recrutements seront nécessaires pour solidifier le groupe avant d’attaquer le prochain exercice. « Notre gardien Porato, qui jouait en sénior depuis ses 14 ou 15 ans, est parti à la retraite ce mercredi… c’est le premier poste qu’il va falloir pourvoir. »

« Cette année, on a pris les choses étape par étape : on a assuré le maintien, puis on a visé le haut du tableau, puis le titre… Ça a plutôt bien marché ! On fera la même chose l’année prochaine. » Coach Abdi se veut prudent, mais se prend déjà à rêver un peu plus grand avec « un beau parcours en Coupe de France, pourquoi pas ? »

Athlétisme : « Les relayeurs mahorais ont pu s’entraîner sous l’œil du coach de l’équipe de France »

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Les relayeurs mahorais du 4x100m avec Franck Né, entraîneur de l’équipe de France de relais.

En stage à La Réunion, une bonne partie des athlètes mahorais y ont préparé leur saison 2023, avec en ligne de mire, les Jeux des îles de l’océan Indien en août à Madagascar. En prime, quelques-uns ont pu se montrer au meeting de Saint-Paul, ce week-end. On fait le point sur ce rassemblement avec Sébastien Synave, coach du RC Mamoudzou et de Kamel Zoubert.

Flash Infos : Quel était l’objectif du stage ?

Sébastien Synave : Tout s’est bien passé. Il y avait des objectifs individuels et collectifs avec le relais 4x100m. Pour ce dernier, les relayeurs ont pu s’entraîner avec l’entraîneur de l’équipe de France de relais. L’idée du stage était de faire tourner les jambes. On ne cherchait pas la performance tout de suite. On sait qu’avec des performances trop tôt dans la saison, les mecs se blessent ou disparaissent après.

F.I. : Avez -vous pu concourir pendant cette période ?

S.S. : On a pu participer au meeting de Saint-Paul, le samedi 17 décembre. On y a vu des perf’ sympathiques. Ali Soultoini (javelot) a pu lancer à 79,78 m. Le sprinteur Kamel Zoubert a fini deuxième au 200m avec 21’’63 et réalisé son meilleur temps au 60m (6’’95). En demi-fond, Emeline Bauw avec un temps de 2’16’’50 réalise les minimas pour participer aux Jeux des îles (N.D.L.R du 23 août au 3 septembre à Madagascar). Djassim Ahamada (saut en longueur) a pu atteindre 7,15m sur un élan réduit (quatorze foulées). Et le hurdler Raphaël Mohamed s’est payé l’ex-médaillé de bronze aux Jeux olympiques de 2016, Dimitri Bascou.

F.I. : Quelle est la suite de la préparation alors que la saison en salle va commencer ?

S.S. : On avait laissé deux options, faire la saison en salle, une coupure, puis les Jeux. Ou alors commencer déjà à préparer les Jeux. Les deux options ont été prises. La sprinteuse Nasrane Bacar, Kamel Zoubert et Djassim Ahamada, par exemple, vont participer au meeting des Volcans, le 7 janvier, en Auvergne. Pour Kamel, au vu de sa performance sur 60m, je suis optimiste pour sa saison en salle. De façon collective, on s’est donné rendez-vous pour un stage en avril, mais le lieu n’a pas encore été choisi.

Comores : Azali Assoumani obtient enfin la présidence de l’Union Africaine

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Le nouveau critère pour les candidatures à l’élection présidentielle disqualifie des opposants d’Azali Assoumani installés à l’étranger.

Le Kenya a annoncé son désistement au profit des Comores. Les deux pays de l’Afrique de l’Est se disputent depuis presque un an la première vice-présidence de l’Union Africaine, un poste qui assure automatiquement à son occupant la présidence, l’année suivante. Ce retrait de William Ruto, fait d’Azali Assoumani le prochain successeur de Macky Sall, à la tête de l’UA, en février. 

Avant que Beit-Salam ne confirme l’information, de nombreux officiels notamment comoriens approchés, affirmaient déjà que les Comores étaient sur la bonne voie pour prendre la tête de la présidence de l’Union Africaine sauf surprise de dernière minute. Cela fait plus d’un an que le Kenya et l’archipel se livrent un bataille diplomatique rude pour obtenir ce poste qui finalement reviendra au président comorien, Azali Assoumani. Moroni et Nairobi ont trouvé un compromis en marge du sommet États-Unis – Afrique qui se tenait à Washington, du 13 au 15 décembre, si l’on en croit au communiqué publié ce lundi 19 décembre sur la page Facebook de la présidence comorienne. Comme à chaque évènement de cette envergure, les rencontres entre dirigeants se multiplient. « Le président Azali Assoumani a suivi avec beaucoup d’attention […] l’annonce faite par son frère William Ruto, président de  la République du  Kenya, relative au retrait de la candidature de son pays à la présidence de l’Union Africaine, pour l’année 2023 », précise Beit-Salam, la présidence. La décision, poursuit le communiqué, est prise au moment opportun et confirme la grandeur de la nation kenyane mais aussi de la grande sagesse de ses dirigeants, ainsi que leur engagement en faveur de la promotion de l’unité et de la stabilité de la région de l’Afrique de l’Est. Les pays de la région et les États-Unis auraient joué un rôle dans les négociations.

Le Kenya se désiste

C’est dans ce cadre que William Ruto, le tout nouveau président du Kenya et son homologue Azali Assoumani, ont pu s’entretenir et aborder ce sujet brûlant jusqu’à trouver un consensus, explique-t-on dans le sérail comorien. « On brigue la première vice-présidence de l’institution panafricaine. Si un pays occupe ce poste, il a plus de 99% de prendre la tête de l’UA. Les Comores occupaient la deuxième vice-présidence. Il n’y a certes aucun texte qui le stipule, mais logiquement arriver à ce stade, l’étape suivante est la présidence. Or en 2023, celle-ci revient à l’Afrique de l’Est, notre région. Le problème lorsque nous posions notre candidature pour devenir 1ère vice-président, le Kenya s’était positionné. Mais Ruto vient de se retirer. Ce qui signifie qu’il renonce de facto à la présidence », avait expliqué depuis vendredi, un proche du pouvoir comorien. Une autre source diplomatique qui avait accompagné la délégation comorienne à Washington, avait également confirmé le désistement du voisin kényan. Mais, sans déclaration officielle, l’information était à prendre avec des pincettes. La rencontre à Washington entre les deux présidents était très attendue. Lors d’une récente interview accordée à Radio France internationale, le président Azali Assoumani, dont la candidature n’est pas vue d’un bon œil par ses opposants qui l’accusent de dérives dictatoriales, disait espérer obtenir une entente.  « Pendant la Cop 25 en Égypte, j’avais discuté avec lui [le président kényan], on n’a pas eu le temps d’approfondir. J’avais pris contact avec le président de la commission de l’UA et on s’est dit qu’on va discuter ici », déclarait-il sur les antennes de RFI, mardi dernier, depuis les États-Unis. Un tête-à-tête aurait dû avoir lieu, fin novembre, au Niger, entre Azali Assoumani et son homologue kényan, mais ce dernier n’a pas fait le déplacement dans la capitale nigérienne, où se tenait le sommet sur l’industrialisation et la diversification du continent.

Élections de 2024 et image ternie

La présidence de l’Union Africaine est une fonction tournante entre les régions, occupée parfois par des dirigeants qualifiés de dictateurs. Après Félix Antoine Tshisekedi, en 2021 au nom de l’Afrique centrale, et Macky Sall, l’année suivante, le tour revient à la région orientale de l’Afrique de prendre le flambeau. Le nom du pays qui va présider les destinées de l’institution pendant un an (2023-2024) sera connu en février prochain, à Addis-Abeba (Éthiopie), au cours de la conférence des chefs d’’Etat et des gouvernements. Si l’archipel hérite du poste, ce sera la première fois que le pays prendra la tête de l’organisation continentale. Azali Assoumani a toujours promis qu’une fois élu par ses pairs, il allait œuvrer pour la paix et la sécurité tout en capitalisant les ressources que le continent regorge. Le climat ne serait pas absent dans son programme. « Sous d’autres cieux, les politiques déposent les armes et soutiennent l’action du président pour le prestige du pays, mais je parie sur le contraire, si Azali se fait adouber », a glissé, une source proche du palais présidentiel. Une phrase qui n’est pas anodine. En effet, contesté à l’intérieur de son pays, non reconnu par une partie de l’opposition installée en France, Azali Assoumani avait besoin d’une telle tribune pour redorer son image à l’international. L’ex-putschiste, est accusé de museler toute voix dissonante. La condamnation le mois dernier de nombreux opposants à des lourdes peines, à l’instar de l’ancien président Sambi, qui a pris la perpétuité dans l’affaire de la citoyenneté économique, n’échappe pas aux critiques. D’aucuns parlent de procès politique. Selon certains observateurs, il ne fait donc aucun doute que le chef de l’État comorien, qui avait dépêché partout en Afrique des émissaires chercher des soutiens, ne manquera pas de plaider sa politique devant ses paires du continent d’autant que des élections sont prévues pour 2024. Si son élection à la tête de l’UA devient effective, ce sera un camouflet de plus pour l’opposition qui a toujours milité pour l’ostracisme sur la scène internationale du locataire de Beit-Salam.

Tour de contrôle vide : un avion dérouté vers la Réunion

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Retardé par un « problème de barge », le contrôleur aérien de l’aéroport international Marcel-Henry de Dzaoudzi n’était pas dans sa tour pour assurer l’atterrissage du vol d’Air Austral en provenance directe de Paris ce mardi matin, à 7h30. Le commandant de bord du vol UU976 a donc été contraint de dérouter son aérodyne vers la Réunion, d’où il a redécollé dans l’après-midi pour acheminer les quelques 250 passagers à bon port.

L’incident a chamboulé le programme aérien de la journée : les passagers du vol Mayotte – Réunion, initialement prévu à 9h30, ont dû patienter jusqu’en fin d’après-midi pour décoller vers Saint-Denis.

Le mouvement de grève des salariés d’Ewa se poursuit

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Légende : Ce lundi matin, la compagnie Ewa n'a pas pu transporter les passagers qui devaient se rendre à La Réunion. Ses salariés ont reconduit le mouvement de grève entamé le samedi 17 décembre.
Les annulations de vols de la compagnie Ewa Air se multiplient depuis ce samedi 17 décembre. En cause : un mouvement de grève des salariés qui dénoncent leurs conditions de travail.

A l’aéroport, l’agacement a laissé place à une certaine résignation. Ce lundi 19 décembre, une vingtaine de personnes patientent devant le guichet de la compagnie aérienne Ewa Air. « On attend des réponses, on aimerait savoir si nous serons indemnisés », témoigne Manuela Noury. En vacances à Mayotte, cette Bretonne n’a pas pu monter dans l’avion qui devait l’amener à Saint-Denis (La Réunion), ce lundi matin. « J’ai scruté ma boîte mail et les réseaux sociaux, mon vol devait être maintenu. Mais en arrivant à l’aéroport, j’ai appris qu’il était annulé sans que personne ne soit prévenu », explique-t-elle. La jeune femme devrait pouvoir embarquer, mercredi, mais espère être relogée en attendant. Emma Texier et Louise Cornuault devaient quant à elle partir dès samedi pour neuf jours de vacances à La Réunion. Mais les deux habitantes de Tsimkoura doivent désormais patienter jusqu’à mercredi pour pouvoir embarquer. « Nous avions loué une chambre à Mamoudzou pour se rapprocher de l’aéroport la veille du départ. Finalement, nous avons été obligés de retourner dans le sud de l’île. Nous avons appelé 17 fois chacune la compagnie, mais nous n’avons aucune réponse », témoignent les deux femmes.

« Aucune reconnaissance »

Depuis vendredi 16 décembre, les annulations des vols de la compagnie Ewa Air, à destination de La Réunion, des Comores et de Madagascar, se multiplient. En cause : un mouvement de grève engagé par les salariés. Le syndicat SNPNC-FO dénonce en effet « de multiples dysfonctionnements dans les conditions d’emploi et de travail du personnel navigant et de l’ensemble des salariés ». Ce mouvement, qui devait s’achever ce lundi 19 décembre, a été reconduit par les grévistes. « Nous n’avons aucune reconnaissance. Lorsque nous sommes au sol et pas à bord d’un avion, nous ne sommes pas payés. Et parfois, nous ne sommes même pas logés lorsque nous effectuons des escales à Madagascar ou à La Réunion », assure un ancien salarié de la compagnie, qui vient de démissionner. Pour le syndicat SNPNC-FO, qui regrette que ses propositions ne soient « ni écoutées, ni entendues », ces dysfonctionnements sont liés à « une politique managériale défaillante ».

Une cellule de gestion de crise

La compagnie a déclenché une cellule de gestion de crise, pour « minimiser au maximum les impacts sur son programme de vols ». Dans un communiqué, la direction* déplore cette situation qui vient pénaliser la clientèle en cette période de nombreux départs en vacances. Elle « lance un appel à la responsabilité de son personnel afin de trouver une issue favorable à cette crise ».

Elle a souhaité mettre en place des mesures commerciales pour les passagers pénalisés. « Ils ont la possibilité de modifier leur billet sans frais, ni pénalités et pourront se faire rembourser s’ils en font la demande », assure la compagnie. Le reste du programme de la compagnie, à compter du 20 décembre, n’est pour le moment pas perturbé.

*Le directeur d’Ewa Air, Ayub Ingar, n’a pas répondu à nos sollicitations.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes