Accueil Blog Page 314

Le syndrome insulaire, « on est tous un peu atteints à un moment »

-
Le syndrome insulaire observé à Mayotte par le psychiatre Lionel Buron n’est pas propre qu’à cette île selon lui.

Le psychiatre Lionel Buron a cofondé le premier secteur de santé mentale de Mayotte en 2002. Au cours de ses dix-huit années de pratique médicale sur l’île, il a observé chez des « mzungus » expatriés sans antécédent le développement de troubles psychiatriques en réaction à la vie insulaire. Le fruit de ses d’observations, un article intitulé « Mayotte, quintessence du syndrome insulaire » a été publié dans la revue scientifique L’information psychiatrique, dans le cadre d’une édition spéciale « psychiatrie et santé mentale dans les outremers ». Le médecin nous renseigne sur ses découvertes.

Flash Infos : Qu’est-ce que le syndrome insulaire, et comment en êtes-vous venus à étudier ce phénomène ?

Lionel Buron : Dans ma pratique clinique psychiatrique à Mayotte, j’ai été amené à rencontrer des patients « mzungus » expatriés, qui avaient développé des symptômes psychologiques ou psychiatriques en réaction à la vie sur l’île. Ces symptômes se présentaient de manière inaugurale : c’est à dire que les patients n’avaient aucun antécédent. C’est la vie sur l’île qui avait créé ces symptômes. Cela rentre dans le cadre de ce qu’on appelle les voyages pathogènes, à l’instar du « syndrome indien » décrit par le docteur Régis Airault, avec qui j’ai cofondé le secteur de santé mentale à Mayotte. On part quelque part, pour vivre dans un environnement différent, et on développe des symptômes psychologiques ou psychiatriques. Ici, la spécificité, c’est que les symptômes se développent en réaction au mode de vie insulaire. Mon article se base sur des vignettes cliniques, c’est à dire de mes observations lors de la prise en charge des patients. On part de l’histoire de ces mzungus, et des symptômes qu’ils ont développés.

F.I. : Quels sont les symptômes observés ?

L.B. : En arrivant sur une île, l’expatrié est habité par des mythes, par un imaginaire occidental. Puis, il se confronte à la réalité et constate un décalage entre son imaginaire mythique et la réalité de la vie sur l’île, qui est beaucoup moins idyllique. Cette confrontation crée des symptômes très hétérogènes, que j’ai regroupés en cinq syndromes. Tout d’abord, l’hypomanie insulaire. Le sujet est dans l’hyper-excitation : tout est beau, tout est fantastique. Le sentiment de bien-être est exacerbé à outrance. Ensuite, la dépression insulaire se caractérise par un sentiment de confinement, d’isolement, d’exiguïté… On a l’impression de tourner en rond et, à contrario, de ne pas réussir à créer des liens humains sur le long terme car beaucoup sont de passage. Dans ce cas, les symptômes dépressifs sont directement liés à des confrontations spécifiques à l’île, dont le sujet a l’impression d’être prisonnier. Le troisième syndrome que j’ai identifié est celui de l’hyper-sexualité insulaire. Pour l’expatrié, la rencontre avec des mœurs sexuelles différentes résulte en une désinhibition érotique. Les rencontres se font plus facilement, on multiplie les expériences et on tombe dans un cercle vicieux comportemental qui aboutit à l’addiction. Au début c’est un plaisir, puis un excès, puis une pathologie… on ne dort plus, on est à côté de la plaque. La perte des repères culturels internes peut également déclencher la paranoïa insulaire : des angoisses qui se traduisent par une fragilisation sur le mode persécutif. En d’autres termes, on a le sentiment d’être scruté, moqué. Ça peut aller jusqu’au délire. J’ai pris en charge une patiente qui, après s’être vue proposer des « mabawas » a cru qu’on voulait l’empoisonner et a voulu rentrer en métropole à la nage ! Elle n’avait aucun antécédent psychiatrique. Après quelques semaines d’hospitalisation, elle a été rapatriée et s’est tout de suite stabilisée à son retour dans l’Hexagone.

Enfin, la perversion insulaire. J’ai surtout traité avec les victimes des personnes atteints de ce syndrome. Certains « mzungus », propulsés dans des positions hiérarchiques dominantes, se sentent tout permis et entrent dans des mégalomanies narcissiques. Des états pervers ressurgissent car on est en quelque sorte éloignés des règles de la métropole ; on a plus tendance à contourner les lois. Dans ces positions de dominance, les pervers exercent leur emprise, harcèlent sans culpabilité. L’individu croit que tout est possible, que plus rien n’est interdit. Il faut bien comprendre que l’on peut développer plusieurs syndromes, de façon cyclique et à des degrés différents : une hyper-excitation, puis une dépression par exemple. J’ai fait lire mon article à des proches qui ont vécu sur l’île. Ça parlait à tout le monde. Mais il faut bien comprendre que ces syndromes ne sont pas spécifiques à Mayotte ; tout cela peut être observé dans d’autres îles. Mayotte est mon prisme d’observation pour décrire ce syndrome insulaire, mais le champ s’élargit. Toutefois, c’est aussi un territoire sur lequel il s’observe de façon particulièrement marquée, d’où le titre « Mayotte, quintessence du syndrome insulaire ».

F.I. : Comment faire face à ces différents syndromes ?

L.B. : Déjà, je pense que mettre des mots sur ces symptômes, c’est important. On prend conscience qu’on n’est pas seul à vivre ce genre de choses, et que ce n’est pas forcément anormal de développer ces symptômes : ça a déjà un effet thérapeutique. Ensuite, il faut en parler, il faut voir quelqu’un. Quand on est isolé, ça aide. La majorité des patients que j’ai suivis dans ce cadre à Mayotte n’avaient jamais vu de psychiatre auparavant, et n’étaient pas forcément pour. Ça reste tabou. Ensuite, il serait intéressant de faire de la prévention : de faire savoir que l’on peut développer des symptômes psychologiques ou psychiatriques face au choc culturel provoqué par une expatriation sur une île. Cela donne des repères et des moyens de s’y préparer… parce que quelque part, on est tous un peu atteints à un moment ou un autre !

Le ministre de l’Intérieur fait la revue des troupes en cette fin d’année

-
Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur et de l’Outremer, était en déplacement à Mayotte, ces samedi 31 décembre 2022 et dimanche 1er janvier 2023.

Pas de grandes annonces durant ce déplacement mahorais du ministre de l’Intérieur et de l’Outremer, Gérald Darmanin, ces samedi 31 décembre 2022 et dimanche 1er janvier 2023. Hormis « la pérennisation » du Raid à Mayotte (voir encadré), l’essentiel était de montrer que le gouvernement français suit ses engagements sur le territoire, notamment dans la lutte contre l’immigration.

Il ne fallait pas s’attendre à un Noël décalé d’une semaine avec la venue de Gérald Darmanin. Le ministre de l’Intérieur et de l’Outremer était davantage présent pour tenir une promesse datant du mois d’août, celle d’un retour d’ici la fin de l’année (N.D.L.R. il avait promis « en novembre » initialement). Débarqué samedi matin, il a pris le pouls de l’actualité locale en rencontrant d’abord le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, puis plusieurs élus locaux pendant ces deux jours comme les maires de Dzaoudzi-Labattoir, Ouangani, Bouéni, Kani-Kéli, ou encore Ben Issa Ousseni, le président du conseil départemental de Mayotte. Il a également fait le point sur les divers engagements pris cette année. D’abord, dans la lutte contre l’immigration, il a assisté, samedi soir, à la démonstration d’un drone servant à repérer les kwassas-kwassas. Cet outil, qui pour l’instant est expérimental, est « une brique de plus dans le mur », rappelle Frédéric Sautron, le sous-préfet à l’immigration. En effet, il s’ajoute aux intercepteurs qui augmentent chaque année, aux radars qui vont être perfectionnés et à la surveillance aérienne qui est déjà effective quelques heures par jour.

Le ministre, qui veut « changer le paradigme sur Mayotte », a fait remarquer également que des moyens humains supplémentaires sont alloués à l’île aux parfums. Un service de police judiciaire, entériné par un décret datant du 27 décembre, sera dédié au travail contre l’immigration illégale, notamment dans la surveillance des réseaux de passeurs et des marchands de sommeil. Celui-ci avait déjà été promis, tout comme les quatre nouvelles unités de gendarmeries dont le détail n’a toujours pas été donné. Sur la loi sur l’immigration débattue en ce moment au Parlement, Gérald Darmanin a prévenu que les dispositions envisagées pour Mayotte, notamment le droit du sol applicable aux étrangers que si les parents sont présents sur le territoire depuis un an, feront l’objet d’une loi spécifique. Le chef de l’État et le gouvernement en ferment pas la porte à un retour du texte propre Mayotte, mis au placard avant l’élection présidentielle.

« Il n’y a pas que la sécurité et l’immigration à Mayotte »

Difficile de sortir de la thématique sécuritaire quand on cumule en tant que ministre, l’Intérieur et l’Outremer. « Il n’y a pas que la sécurité et l’immigration », a fait pourtant remarquer, ce dimanche à Kani-Kéli, celui qui a passé le réveillon de la Saint-Sylvestre avec les forces de l’ordre à la caserne de gendarmerie de Mamoudzou. Dimanche matin, il a ainsi défendu le tourisme (« il y a plein de grands projets dans le sud ») et évoqué les problèmes environnementaux de l’île.

Sur ce point, il a d’ailleurs visité une maison sur le front de mer de Bouéni, dimanche matin. Soumise à l’érosion et aux tremblements de terre du volcan sous-marin, celle-ci a vu apparaître de longues fissures dès 2014. La famille a même dû être relogée il y a six mois maintenant. Celle-ci attend toujours une solution pérenne justement. Côté tourisme, il a pu voir plus tard dans la matinée le projet autour du ponton de Kani-Kéli qui comprend la création prochaine d’un snack. L’équipement servira aussi à la trentaine de pêcheurs locaux et surtout à la surveillance des kwassas-kwassas, puisqu’une base avancée va voir le jour sur ce point du territoire souvent ciblé par les passeurs.

Preuve que le sujet de l’immigration ne reste jamais loin.

Le Raid « pérennisé » pour combien de temps ?

L’arrivée du Raid (Recherche, assistance, intervention et dissuasion) en novembre correspondait à un regain de violences entre les bandes de Doujani, Majicavo-Koropa et Kawéni. Contrairement au passage de cette unité d’élite de la police en février qui n’a duré qu’une semaine, celui-ci se veut beaucoup plus long. Le ministre, qui a rencontré le GIGN et le Raid dimanche matin, a même annoncé que ce dernier serait « pérenne » pour au moins « quelques mois ». Dans les faits, une douzaine d’hommes disposant d’un arsenal plus important que les policiers locaux sont stationnés à Mamoudzou. Ils peuvent intervenir en cas de conflit entre bandes ou assister dans l’interpellation d’individus dangereux. Contrairement aux forces de l’ordre locales, ils peuvent plus facilement « aller au contact ». Présente sur d’autres territoires ultramarins, l’unité connaîtra des rotations d’effectif tous les trois mois à Mayotte.

Darouèche Hilali Bacar, « le grand frère » des étudiants mahorais

-
Darouèche Hilali Bacar est un médiateur social engagé dans la réussite des étudiants mahorais de plusieurs académies.

Depuis 2016, Darouèche Hilali Bacar occupe le poste de médiateur social académique sur la ville de Lyon. Il y est chargé de suivre les lycéens et étudiants mahorais boursiers du conseil départemental de Mayotte afin de leur éviter les galères qu’il a lui-même connues dans sa jeunesse.

Né sur l’île aux parfums et ayant grandi dans le village de M’tsapéré, Darouèche Hilali Bacar est issu d’une « famille modeste et traditionnelle mahoraise », explique celui qui était « très studieux » et aimait apprendre de nouvelles choses. Depuis 2016, le Mahorais de 40 ans joue un rôle très important dans la vie des étudiants mahorais de sa ville de résidence, à Lyon. En tant que médiateur social, sa mission est de venir en aide à bon nombre de jeunes Mahorais, qu’ils soient primo-arrivants ou résidents de la cité lyonnaise depuis plusieurs années. Cette aide peut passer par l’installation, une aide administrative, comme monter un dossier de bourse, ou leur apporter du soutien psychologique si besoin. Étant lui-même étudiant, il y a quelques années, Darouèche Hilali Baca, a également été confronté aux galères qui les touchent. Aujourd’hui, il essaie à sa manière d’aider ses « petits frères mahorais » dans la réussite de leurs études. Ce domaine, il y a excellé lui-même puisqu’il est devenu docteur en littérature. Il a écrit une thèse, « L’autofiction en question : une relecture du roman arabe à travers les œuvres de Mohamed Choukri, Sonallah Ibrahim et Rachid El-Daïf », qu’il a soutenue en 2014. Son parcours universitaire est d’autant plus important qu’il lui a permis de changer sa manière de penser de devenir une nouvelle personne, admet le médiateur. « Ce n’est plus le Darouèche des années 80. »

Séminaires et foutaris

Quand il enlève sa casquette de médiateur social, celui-ci fait énormément d’activités en dehors de son métier. « Je suis beaucoup impliqué dans la culture, l’éducation, le sport, les voyages, le théâtre, le cinéma, mais surtout dans les danses traditionnelles », énumère Darouèche. Depuis quelques années, le M’tsapérois est beaucoup impliqué dans le monde associatif. Après avoir eu une discussion avec une étudiante en médecine en 2018, cette dernière lui a expliqué qu’au sein de son établissement les étudiants de deuxième année apportait du soutien scolaire aux premières années.  « L’idée m’a beaucoup intéressé », admet-il, un sourire aux lèvres. À partir de là, il a commencé à organiser des « séminaires et des foutaris avec les étudiants à Lyon » dans le but d’échanger sur leur situation scolaire en métropole. En 2018, il crée le « dispositif m’somo » dont la devise est « ensemble pour la réussite ». Celui-ci a changé de statut en septembre 2022 et est devenu une association loi 1901. Au départ dans l’académie de Lyon, il a été étendu à d’autres académies dans la région Auvergne Rhône-Alpes, comme Grenoble (Isère) et Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), mais également à Rouen (Seine-Maritime). L’association a pour objectif d’aider les étudiants mahorais en leur apportant du soutien scolaire, psychologique et social. Le médiateur social académique explique que de nombreux étudiants mahorais poursuivant leurs études en France métropolitaine échouent dès la première année. La mise en place du dispositif au cours de l’année universitaire 2018 était d’aider ces néo-bacheliers et les autres étudiants à passer ce cap. De plus, plusieurs participants ayant bénéficié de cette aide, même diplômés, jouent le rôle dorénavant d’intervenant au sein de l’association.

“C’est formidable d’aider les autres !”

Darouèche Hilali Bacar n’est pas qu’un simple médiateur, il tient le rôle de « grand frère » pour les jeunes de son île natale.  Dans le cadre de son métier, ce qui est le plus intéressant, explique-t-il, « c’est d’être en contact avec les gens », en particulier les étudiants, les familles, les associations, les institutions publiques et privées. De par son métier, il aime résoudre des problématiques, aider un jeune qui rencontre un certain nombre de difficultés du point de vue social, financier, économique ou d’éducatif. Il l’accompagne jusqu’à ce que l’étudiant puisse atteindre son objectif. Pour lui, « c’est formidable, car on se sent utile ». Depuis le début de son métier de médiateur social à ce jour, il est impossible de compter le nombre d’étudiants ou encore de parents qu’il a aidé, mais une chose est sûre, c’est qu’il continuera encore à apporter son soutien aux autres dans la voie de la réussite.

Le carnaval de Dzaoudzi-Labattoir clôture l’année 2022 en fête

-

De la couleur, de la fantaisie, du maquillage et de l’imagination débordante. Du 23 au 25 décembre, cette fin de l’année 2022 a été marquée par trois jours de fête successifs où toutes les générations ont pu se lâcher dans l’allégresse.

Voilà plusieurs années déjà que les services culturels de la commune de Dzaoudzi-Labattoir organise un carnaval, le 25 décembre. La ville est alors en pleine effervescence, les écoles et les associations locales de danses traditionnelles sont mobilisées à cette occasion pour préparer, en amont, des jours durant, ce grand rendez-vous annuel de l’imagination débordante, de la couleur et de la fantaisie. Pour cette cinquième édition, l’affaire a pris une tournure intercommunale avec la participation associations de la commune voisine de Pamandzi, notamment les équipes du CLEJ dont la présence a été assez remarquée. Du côté de Labattoir, la mobilisation a été quasi générale, pas moins d’une trentaine d’associations, de groupes et d’écoles ont pris part à l’opération. Ce sont les seniors qui ont ouvert les festivités avec un défilé qui leur a été dédié. Une manière pour les organisateurs de leur montrer l’attachement encore fort des jeunes générations à leurs grand-mères, et à la place importante qui est la leur dans la société.

Le lendemain a été marquée par la traditionnelle retraite aux flambeaux, où se sont joyeusement mêlés, les couleurs des « feux de Bengale » à la mode mahoraise, rythmes et sons multiples, à la grande satisfaction des adolescents et des tous petits émerveillés par ce tohu-bohu. Un tamtam-boeuf (ngoma ya gnombé) a été organisé, samedi après-midi, sur la pelouse de la place de la mairie (jadis le principal terrain de football de la ville et haut lieu de cette manifestation marquante des fêtes du calendrier traditionnel musulman telles que les ides clôturant le mois de Ramadan ou le pèlerinage à la Mecque). Un mât de cocagne a également précédé le carnaval du 25 décembre. Près d’un millier d’individus ont suivi le défilé parti du plateau polyvalent du quartier de « la ferme », en milieu d’après-midi, pour rejoindre le centre-ville, en parcourant un tracé bien défini autour de Labattoir. Aux environs de 17 heures, les participants ont rejoint la cour de l’hôtel de ville avec leurs chars et leurs costumes multicolores, un chapiteau dressé devant le monument aux morts accueillant un orchestre local de musique mahoraise contemporaine. La fête s’est poursuivie jusqu’à début de soirée, à la grande satisfaction des services organisateurs de ce carnaval 2022.

EDM : une enquête ouverte après le sabotage à Longoni

-

Toujours en grève, EDM a connu un acte de sabotage dans la soirée du 30 décembre. La direction d’Électricité de Mayotte avait annoncé, le 30 décembre, la signature d’un accord avec les fédérations CFE-CGC et Unsa, les syndicats majoritaires parmi les 300 salariés. Celui-ci établit à +10% l’évolution moyenne des salaires dans le groupe et une prime de 1.500 euros pour tous les salariés. Pas suffisant pour la CGT-Ma et FO-EDM, qui sont en grève depuis le 21 décembre. Ils demandent notamment que la prime soit portée à 3.000 euros.

Liée ou non (une enquête de gendarmerie a été lancée), le soir-même du 30 décembre, une importante coupure d’électricité a eu lieu en Grande-Terre. Une ou plusieurs personnes se sont introduites dans la centrale de Longoni et ont procédé à l’interruption de l’alimentation en carburant des moteurs produisant de l’électricité. Les équipes techniques appelées sur place n’ont pu rétablir le courant que trois heures plus tard à Mamoudzou, puis dans les quatre heures suivantes sur le reste de l’île. « Nous déplorons l’impact considérable pour les clients et leur adressons nos excuses », a réagi le fournisseur d’électricité.

La coupure a aussi une incidence sur le réseau d’eau. La production d’eau potable à Mamoudzou, qui est déjà insuffisante en cette période, a été perturbée par le manque d’électricité. La société mahoraise des eaux (SMAE) a dû alors interrompre l’approvisionnement en eau d’une bonne partie de Mamoudzou et de Koungou dans la journée du 31 décembre. L’alimentation est revenue ensuite au cours de la soirée.

Le Nautica a fait escale à Mayotte, le mercredi 28 décembre

-

Après l’Hanseatic Spirit le mois dernier, un nouveau bateau a choisi de faire escale à Mayotte, le mercredi 28 décembre. Le paquebot Nautica, de la compagnie Oceania Cruises, mesure 181 mètres de long et accueille 570 passagers accompagnés par plus de 300 membres d’équipage. Parti de Mombasa au Kenya le 25 décembre, il se trouvait à Zanzibar en Tanzanie,  avant son passage dans la baie de Mamoudzou. L’équipe de l’AaDTM (Agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte) a assuré l’accueil des passagers à leur débarquement et a tenu un point d’information touristique à leur intention. Celle-ci note que « l’agence réceptive Baobab Tours avait confirmé 175 réservations d’excursion pour des passagers » et que la coopérative Taxi Vanille était également mobilisée pour l’occasion. « L’ensemble des acteurs du Club Croisière de Mayotte s’est impliqué pour assurer une escale inoubliable aux passagers du Nautica », rappelle l’agence mahoraise.

Des braconniers interpellés sur la plage des Badamiers

-

Dans la nuit du 25 décembre, deux hommes ont été appréhendés par la gendarmerie et avec l’aide de l’association Oulanga na Nyamba. Celle-ci « s’inquiétait de la recrudescence du braconnage pour les fêtes de fin d’année », note l’association basée à Pamandzi. L’un d’eux a été condamné à dix mois de prison et doit verser près de 3.000 euros en dommages et intérêts aux associations parties civiles. Le deuxième, mineur, sera présenté devant un juge pour enfants. C’est après avoir repéré des traces de tortues « tirées sur le dos » que l’association a décidé d’intensifier ses patrouilles pour collecter le plus d’informations possibles sur la manière d’opérer des braconniers et de les transmettre à la gendarmerie maritime. La nuit du 25 décembre, trois braconniers arrivent en pirogue sur la plage de Papani, retournent une tortue et l’embarquent vivante sur leur l’embarcation, ce qui explique les traces retrouvées par l’association. Deux des trois braconniers sont interpellés sur la plage des Badamiers par la gendarmerie maritime, alors qu’ils s’apprêtaient à découper la tortue. « Le parquet, sensibilisé à l’importance de la protection des tortues marines, n’hésite plus : les peines sont dissuasives et envoient un message fort : le braconnage ne reste pas impuni à Mayotte », se satisfait l’association de Petite-Terre.

La plage de Papani fait partie du top cinq des plages sur lesquelles on recense le plus de pontes de tortues marines à Mayotte. Isolée et difficile d’accès, elle est supposée être un paradis pour les tortues qui peuvent venir pondre en toute tranquillité. C’est pour cette même raison que les braconniers pensent aussi venir en toute tranquillité prélever des tortues. « Mais les chiffres du Pacte de sauvegarde des tortues marines parlent d’eux-même : depuis la signature en décembre 2020, c’est la onzième interpellation et près d’une dizaine de braconniers ont été condamnés », défend Oulanga na Nyamba.

Les marchés paysans de Mamoudzou reviendront en 2023

-

Depuis quelques mois, la Ville de Mamoudzou accompagne la mise en place de marchés paysans au plus près de la population. Plébiscités lors de l’enquête de satisfaction des services publics auprès de la population, la Ville a décidé de reconduire l’opération en 2023. Pour rappel, les marchés paysans permettent à la population de profiter de produits issus de l’agriculture et de l’artisanat local. Les visiteurs peuvent se procurer fruits et légumes, boissons, condiments traditionnels auprès des producteurs locaux ainsi que divers objets artisanaux, bijoux et décorations exprimant le savoir-faire mahorais. Ce dispositif organisé par la Ville de Mamoudzou accompagne la dynamique économique et favorise l’émergence d’activités commerciales, agricoles et artisanales au sein des villages. En rapprochant commerçants et habitants, les marchés paysans contribuent à décongestionner les réseaux routiers et facilitent la consommation en circuits courts. Cette opération a également vocation à formaliser la vente des produits issus de l’agriculture locale dans des espaces dédiés et contrôlés. Le nouveau planning des marchés paysans est donc le suivant : deuxième samedi du mois,  place Coco Massudiki, à côté de la mosquée de Passamaïnty ; troisième samedi du mois, place perchoir à Cavani ; quatrième samedi du mois, rue de la Cocoterie, en face de l’espace Coralium à Kawéni.

Inflation : l’énergie et l’alimentation font repartir à la hausse les prix à la consommation

-

À Mayotte, les prix à la consommation ont augmenté de 1,3 % en novembre 2022, par rapport à octobre 2022, a relevé l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques). Les prix de l’énergie repartent à la hausse en novembre : + 6,9 %, après une baisse d’1 % en octobre et de 15,4 % en septembre. Ils sont tirés exclusivement par la hausse des produits pétroliers (+ 12 %), liée notamment à la baisse de la remise exceptionnelle de l’État de 25 centimes par litre de carburant à 8 centimes à partir du 16 novembre. En revanche, le prix de la bouteille de gaz baisse (- 3,8 %).

Les prix des produits alimentaires augmentent en novembre (+ 1,8 %), à un rythme proche de celui du mois précédent. La hausse concerne en particulier les viandes et volailles (+ 3,1 %), les produits céréaliers (+ 2,9 %), les poissons (+ 1,9 %) et les boissons non alcoolisées (+ 1,3 %). En revanche, les prix des boissons alcoolisées baissent (- 0,3 %), comme ceux des œufs et produits laitiers (- 0,2 %).

Les prix des services augmentent au même rythme que le mois précédent (+ 0,6 %). La hausse des prix des transports et communications se poursuit en novembre (+ 1,7 %), entraînée par ceux de l’aérien. Les prix des services financiers augmentent en novembre (+ 1,2 %).

Les prix des produits manufacturés augmentent en novembre (+ 0,3 %), après leur stabilité le mois précédent (- 0,1 %). Cette hausse est liée à l’augmentation des prix de l’habillement et chaussures (+ 0,2 %), des « autres articles d’équipements du ménage » (+ 1,2 %), mais aussi des produits d’hygiène et de santé (+ 0,4 %) et des « autres produits manufacturés » (+ 2,3 %). À l’inverse, les prix des appareils ménagers baissent (- 2,2 %). Le prix du tabac est stable en novembre.

La préfecture de Mayotte met en garde contre des risques de fièvre aphteuse

-
Des cas de fièvre aphteuse aux Comores font craindre une arrivée de la maladie sur l'île de Mayotte.

La présence de la fièvre aphteuse aux Comores inquiète les autorités. « Le risque d’introduction à Mayotte de la fièvre aphteuse provenant des Comores est réel », prévient la préfecture de Mayotte. Les détenteurs de ruminants (zébus, moutons, chèvres) sont donc invités à faire attention à leurs animaux.

Les signes associés à cette maladie se traduisent par des lésions (vésicules) au niveau du nez, de la langue, des lèvres, de la cavité buccale, dans les espaces au-dessus des onglons, sur les trayons et aux points de compression sur la peau. La rupture des vésicules peut provoquer une très forte boiterie chez les animaux qui ont tendance à ne plus vouloir bouger ni manger. Il existe d’autres symptômes fréquents tels que la fièvre, l’hypersalivation, la perte d’appétit et de poids.

Pas de transmission à l’homme

« La fièvre aphteuse ne se transmet pas à l’homme, il n’y a donc aucun danger pour la santé des personnes. Mais cette maladie peut causer de graves problèmes de santé animale et de perte économique, car les animaux malades sont fortement affaiblis », poursuivent les services préfectoraux.

La production de lait des animaux chroniquement touchés est fortement affectée. La mort peut survenir dans certains cas. « Si vous observez des lésions faisant penser à ces symptômes appelez en urgence votre vétérinaire sanitaire ainsi que la direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF) au 02 69 61 11 41 ou 02 69 64 50 31. Ne déplacez surtout pas les animaux », recommande la préfecture.

 

Ils viennent gonfler les rangs de la réserve opérationnelle de la gendarmerie

-
Les 24 stagiaires se présentent au moment de la cérémonie.

Les vingt-quatre élèves de la Préparation militaire gendarmerie (PMG) ont reçu leur brevet de clôture de stage, lors d’une cérémonie officielle ce vendredi 23 décembre, dans la cour du lycée de Tsararano, à Dembéni.

C’est devant leurs proches, empreints de fierté, que les stagiaires ont participé à cette cérémonie. Une montée des couleurs suivie de La Marseillaise et de la remise des insignes aux trois premiers de la Préparation, tel était le programme de cet événement qui marque, pour toutes et tous, l’entrée dans la réserve opérationnelle de la gendarmerie.

Délivrer les savoirs fondamentaux

Pendant deux semaines, les stagiaires ont été formés au sein du lycée de Tsararano – seul établissement à posséder un internat – à la vie collective, aux bases de vie militaire, mais aussi aux techniques d’intervention professionnelle. Ils ont également assisté à des cours théoriques. « La Préparation militaire gendarmerie a pour objectif de délivrer les savoir-faire et savoir-être fondamentaux », explique Daniel Dussap, adjudant-chef et directeur de stage. C’est la troisième année que des stagiaires suivent cette formation « afin d’occuper à court terme un emploi en qualité de militaire du rang dans la réserve opérationnelle de la gendarmerie », poursuit l’adjudant-chef.

L’avenir du territoire

De 19 à 38 ans, le groupe sortant est formé de vingt-quatre stagiaires, toutes et tous issus de milieux sociaux-professionnels différents. « C’est la première fois que nous diplômons autant de stagiaires par rapport au niveau d’exigence demandée en sortie de PMG », confie le colonel Olivier Casties, commandant en second de la gendarmerie de Mayotte. Cette augmentation de personnes reçues montre « une jeunesse mahoraise qui s’adapte mieux aux standards attendus, qui pousse vers le haut et qui représente l’avenir du territoire », note le colonel.

Ces stagiaires, en rejoignant les 180 réservistes déjà présents dans le 101e département, ont donc fait le choix de l’engagement au service de la sécurité et de servir leur pays. « La gendarmerie forme des hommes et des femmes dont nous avons besoin », affirme Thierry Suquet, préfet de Mayotte. Chaque nouveau réserviste opérationnel pourra rapidement répondre présent sur le terrain.

Gilles Halbout quitte le rectorat de Mayotte

-

gilles-halbout-quitte-le-rectorat-de-mayotte

Lors du conseil des ministres de ce 22 décembre, plusieurs nominations liées à l’Education nationale ont été effectuées. Il a été annoncé que « sur proposition du ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse et de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (N.D.L.R. Pap N’diaye), Gilles Halbout, professeur des universités, est nommé recteur de la région académique Centre-Val de Loire, recteur de l’académie d’Orléans-Tours, à compter du 2 janvier 2023 ». Son remplaçant est déjà connu, puisqu’il s’agit de Jacques Mikulovic, professeur des universités de classe exceptionnelle. Récemment directeur de l’Institut National Supérieur de recherche et de formation pour les jeunes Handicapés et les Enseignements Adaptés (INSHEA), il prend ses fonctions le même jour.

Miss Excellence Mayotte 2022 reçoit sa couronne

-

miss-excellence-mayotte-2022-recoit-sa-couronne

Cela fait trois ans maintenant que l’artisan et bijoutier de l’enseigne Mzuri Sana confectionne la couronne pour l’élection de Miss Excellence Mayotte. Le jeudi 8 décembre, a eu lieu la remise de celle de Miss Excellence 2022. Lors de cette cérémonie, plusieurs personnes étaient présentes, Némati Toubou Dani, présidente du comité Miss Excellence Mayotte, Mohamed, chef d’atelier de la bijouterie Mzuri Sana, ainsi que Myriam Ahamada, la gagnante de l’élection 2022. Comme depuis 2020, le confectionneur du diadème pour les futures candidates à ce concours de beauté l’imagine dans le respect de l’artisanat mahorais. Pour le réaliser, il faut compter deux semaines de travail. Mzuri Sana offre une couronne spécialement créée pour chaque miss qu’elle garde une fois son mandat achevé. Celle-ci doit associer tradition et élégance. La version 2022 est un peu différente de celles des années précédentes puisqu’elle est ornée uniquement d’une fleur d’ylang-ylang créée sur le territoire mahorais.

L’Udaf 976 lance son site internet

-

« Nous vous l’avons annoncé, il y a quelques semaines. C’est désormais officiel, l’Union départementale des associations familiales de Mayotte dispose de son site internet. Retenez bien l’adresse : udaf976.fr. N’hésitez pas à nous rendre visite. Venez vous renseignez sur notre institution familiale, nos missions, nos services, nos actions, suivre notre actualité, etc… », annonce l’Union départementale des associations familiales de Mayotte, dont les locaux sont situés à M’tsapéré. Celle-ci met en place également « un nouveau système d’envoi de lettres d’information », ajoute-elle.

La protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) recrute à Mayotte

-

protection-judiciaire-de-la-jeunesse-pjj-recrute-a-mayotte

En pleine campagne de recrutement jusqu’au 16 janvier 2023, la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) est une direction du ministère de la Justice qui a pour cœur mission l’action éducative dans le cadre pénal. Ses équipes, principalement composées d’éducateurs et d’éducatrices, accompagnent et protègent les mineurs suite à la décision d’un juge des enfants que ce soit lorsqu’ils sont en danger ou lorsqu’ils ont commis une infraction à la loi. Elles sont engagées quotidiennement à éduquer les jeunes qui leur sont confiés, à les protéger et garantir leur insertion sociale, scolaire et professionnelle afin de lutter efficacement contre la récidive. Le département de Mayotte, où plus de 50% de la population est âgée de moins de 20 ans, connait un véritable enjeu en matière de protection de l’enfance. La PJJ, qui détient un rôle majeur sur ce département, œuvre au quotidien dans la prise en charge des mineurs ayant commis un acte de délinquance pour les accompagner vers l’insertion.

Plusieurs voies pour accéder au concours éducateur-éducatrice existent. Afin de répondre aux besoins spécifiques du territoire, la protection judiciaire de la jeunesse Mayotte met en place un concours national à affectation locale afin de permettre aux agents titulaires du diplôme d’Etat éducateur spécialisé de devenir éducateur de la PJJ. « L’inscription en ligne est possible jusqu’au 16 janvier 2023 sur lajusticerecrute.fr (rubrique « Devenez éducateur à Mayotte ») », rappelle le ministère. L’inscription est obligatoire pour obtenir un numéro d’inscription et de certificat. Il faut ensuite ensuite envoyer son dossier papier avec accusé de réception à l’adresse : Pôle concours DIRPJJ IDF-OM, 21-23, rue Miollis, 75015 Paris.

Une première édition de Dembéni en fête de ce jeudi à samedi

-

une-premiere-edition-de-dembeni-en-fete-de-ce-jeudi-a-samedi

En vue des célébrations de fêtes de fin d’année, se déroule pour la première fois l’événement « Dembéni en fête ». Jusqu’à ce samedi 24 décembre, des artisans exposent bijoux, décorations de Noël, ou encore produits artisanaux, de quoi trouver des cadeaux de Noël. S’inspirant des codes des marchés de Noël traditionnels, le père Noël accueille petits et grands et des associations traditionnelles assurent l’animation chaque jour, tout en profitant des jeux et manèges proposés.

Cette initiative soutient l’économie locale et l’attractivité touristique. Ces trois jours de fête font suite à « Momojou en fête » et favorise la cohésion au sein du territoire de la Cadéma (communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou), tout en proposant une offre de divertissement pour petits et grands. Cet événement est coorganisé par la ville de Mamoudzou, la Cadéma et la ville de Dembéni.

Gendarmerie : grosse opération de lutte contre des marchands de sommeil

-

Le 19 décembre, une grande opération judiciaire a eu lieu à Sada, contre un couple de marchands de sommeil. Ce mercredi 21 décembre, les deux étaient jugés en comparution immédiate. Le tribunal correctionnel les a condamnés à douze mois de prison avec sursis, confiscation des 11.500 euros découverts lors de la perquisition, 20.000 euros d’amende, confiscation du bien immobilier appartenant aux deux mis en cause et interdiction d’acheter un bien immobilier en vue de le louer.

Des coupures d’électricité pour le réveillon de Noël ?

-
La grève de trois semaines de l'intersyndicale CGT-FO a pris fin, ce jeudi 12 janvier. Un accord a été signé à 17h.

La grève d’une partie du personnel d’Électricité de Mayotte a débuté, ce jeudi 22 décembre, à l’appel des syndicats CGT-Ma et FO-EDM. 23% des salariés n’ont ainsi pas travaillé. Ils demandent notamment une revalorisation salariale et davantage de concertation dans la politique des ressources humaines. De son côté, la direction a déjà annoncé « une augmentation de la masse salariale de 8,70% pour faire face à une inflation forte en 2023 ». Si les négociations entre les deux parties reprennent ce vendredi, il n’est pas exclu que la grève continue ce week-end, ce qui pourrait avoir une incidence sur la production d’électricité sur l’île.

Flash Infos vous souhaite de joyeuses fêtes !

-
flash-infos-souhaite-joyeuses-fetes

Cette édition du vendredi 23 décembre renferme les dernières pages de l’année 2022 de votre quotidien. En effet, la rédaction prend une semaine de repos bien méritée à l’occasion des fêtes de fin d’année. Elle sera de retour le lundi 2 janvier, sans doute en compagnie de Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer ayant comme une partie d’entre nous décidé de passer le Nouvel an sur l’île aux parfums. D’ici là, espérons que la grève chez EDM, les interdictions de baignade ou les vols retardés chez Ewa ne soient plus qu’un mauvais souvenir. Concernant l’eau, il faudra sans doute être un peu plus patient. Début 2022, la Société mahoraise des eaux (SMAE) avait attendu le mois de février pour rouvrir les robinets…six fois par semaine ! Mais avant cela, toute l’équipe de Flash Infos vous souhaite de joyeuses fêtes et vous donne rendez-vous très bientôt.

Musical plage : l’assainissement pourrait être responsable de la pollution

-
musical-plage-assainissement-responsable-pollution
La plage de Bandrélé était fermée à la baignade depuis le 21 décembre 2022.

Un arrêté municipal a été pris par la commune de Bandrélé, le 21 décembre, afin d’interdire la baignade à Musical plage. La présence avérée de pollution est en cause. Selon l’ARS, l’hypothèse d’un dysfonctionnement du système d’assainissement et de la station d’épuration est probable.

Les prélèvements réalisés par l’Agence régionale de santé à Musical plage, le 12 décembre, ont révélé la présence de bactéries pathogènes. Des germes de type entérocoques intestinaux ont en effet été détectés « à l’endroit où les usagers sont les plus nombreux », précise Hayroubine Mohamadi, technicien de l’ARS, chargé du contrôle sanitaire des eaux de baignade. Ce mercredi 21 décembre, la commune a donc pris un arrêté pour interdire la baignade et l’ARS s’est à nouveau déplacée pour effectuer un second contrôle, permettant de savoir si les traces de pollution détectées sont toujours présentes. Les résultats devraient être connus ce vendredi. L’interdiction de baignade sera alors prolongée ou levée.

Des dysfonctionnements au niveau d’un point de refoulement

Selon l’ARS, deux hypothèses pourraient expliquer cette pollution. « Il pourrait y avoir des dysfonctionnements au niveau d’un point de refoulement basé à Bandrélé. Mais également au niveau de la station d’épuration. Les eaux usées se déverseraient alors dans le lagon », précise le technicien. Au sein du quartier dans lequel se situe le point de refoulement, les riverains se plaignent d’odeurs persistantes et de débordements fréquents. « En ce moment, ça coule en continu. La rue est en pente donc ça se déverse sur la plaine, puis là où on récolte le sel de Bandrélé et jusqu’à la plage », estime Grégoire, un habitant situé à proximité.

D’autres facteurs pourraient toutefois expliquer la présence de germes. Si ces hypothèses se confirment, la mairie et la société mahoraise d’assainissement (SMA) seront sollicitées pour éliminer ces sources de pollution.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes