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Des propos de Gérald Darmanin sur l’outre-mer qui ne passent pas

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« Nous sommes un gouvernement libéral qui croit à l’économie de marché : ceux qui la réclament auront l’autonomie pour leur territoire mais ils l’obtiendront avec les recettes et les richesses produites localement, pas avec des subventions ! », a indiqué Gérald Darmanin, lors d’un colloque sur l’outre-mer organisé, jeudi, par le journal Le Point. Il répondait notamment à l’adoption en Guyane d’un deuxième drapeau, en plus de celui de la France. « L’AMF rappelle que les dotations ne sont pas des subventions, mais des dus, qui viennent compenser la suppression par l’État de la fiscalité des collectivités », lui répondu l’association des maires de France dans un long communiqué où l’instance dit « réitérer son soutien et son respect aux élus et à la population des outre-mers ».

Celui qui est le représentant à la fois de l’Intérieur et de l’Outre-mer a également affirmé : « La France a sans doute mis, dans des conditions extraordinairement difficiles, les populations colonisées dans des états désastreux, mais c’est la République qui a aboli l’esclavage. On leur demande d’aimer la République, pas toute l’histoire de France ». 17 des 27 députés ultramarins (dont les deux parlementaires mahorais ne font pas partie) ont cosigné une tribune afin de répondre à ce qu’ils qualifient de « révisionnisme historique ».

« Nous condamnons ces propos avec la plus grande fermeté. Au relativisme moral des puissances colonisatrices (…), semble avoir succédé une forme nouvelle de révisionnisme historique. (…) l’abolition de l’esclavage est avant tout le fruit de la lutte de nos ancêtres, la consécration de tant de femmes et d’hommes aux vies sacrifiées (…) là où les décisions de la République mentionnée par Gérald Darmanin tardaient à être proclamées, et plus encore, à être appliquées. »

Quatorze millions d’euros pour désenclaver La Vigie

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Catherine Vautrin, présidente de l’Anru (en blanc), Madi Madi Souf, maire de Pamandzi (à droite) ont visité le quartier de La Vigie, à Pamandzi.

En visite à Mayotte, les présidente et directrice générale de l’Agence nationale de la rénovation urbaine (Anru), Catherine Vautrin et Anne-Claire Mialot, se sont rendues en Petite-Terre ce vendredi, pour découvrir le quartier de La Vigie. Celui-ci va bénéficier d’un projet de voirie nécessaire pour apporter, par la suite, une réponse en matière de logement.

« On vous a fait passer par ici pour vous montrer que c’est vraiment inaccessible La Vigie ! » « Et bien c’est réussi ! », s’exclame Catherine Vautrin, la présidente de l’Agence nationale de rénovation urbaine (Anru) aux côtés de sa directrice générale Anne-Claire Mialot, tandis que toute la délégation qui les accompagne patauge dans la bouillasse et les déchets ravinés par les pluies matinales.  « La nature a bien fait les choses ! Vous voyez la réalité du terrain », argue le maire de Pamandzi, Madi Madi Souf. Après avoir visité les sites de Majicavo Koropa et Kawéni, ce jeudi, les représentantes de l’Anru étaient accueillies ce matin à La Vigie pour évaluer de plus près le projet de voirie porté par la communauté de communes de Petite-Terre (CCPT) – projet destiné à « désenclaver le quartier », et pour lequel l’Anru s’est engagé à hauteur de quatorze millions d’euros, aux côtés du conseil départemental de Mayotte (1,5 millions d’euros) et de l’intercommunalité (quatre à cinq millions d’euros).

Pendant une bonne heure, Thomas Caselli, directeur de la rénovation urbaine à la CCPT, a guidé la délégation sur différents secteurs concernés par le projet. Les cadres de l’Anru appréhendent les difficultés spécifiques du site. « La physionomie du terrain génère de l’insécurité, […] les forces de l’ordre n’arrivent pas forcément à suivre les jeunes délinquants jusqu’ici », renseigne un habitant du quartier. A quelques mètres de là, un groupe d’enfants n’ayant pu se rendre à l’école en raison des précipitations observées plus tôt dans la matinée, épie l’attroupement. « C’est l’un des sites les plus difficiles que j’ai vus en termes d’aménagement urbain », admet Anne-Claire Mialot. Le quartier de La Vigie, qui s’étend sur près de 160 hectares, compte 9.000 habitants, dont 6.000 vivent dans des logements de fortune.

Des travaux à partir de juin 2023

Concrètement : près d’un kilomètre de voirie reliant la route Marcel-Henry au boulevard des Amoureux, via La Vigie, verra le jour. Les travaux seront initiés au mois de juin, et dureront trois ans, rapporte la CCPT. L’intercommunalité précise par ailleurs que sur les six démolitions de cases en tôle nécessaires à la réalisation du projet, quatre familles ont déjà une offre de relogement par la Société immobilière de Mayotte (Sim). Le chantier permettra « d’ouvrir le quartier » et de déployer le projet urbain de la collectivité – déjà acté – qui inclut une école, une maison pluridisciplinaire de santé et une maison d’assistantes maternelles, entres autres. « Ce que l’on attend des subventions de l’Anru, c’est un effet levier. Ce qui compte, c’est ce que ça va générer en matière de logements, d’équipements publics et autres. […] Nous sommes très attendus là-dessus », indique à ce titre Jérôme Josserand, directeur adjoint de la direction de l’environnement, de l’aménagement, du logement et de la mer (Dealm) de Mayotte. « On ne fait pas juste des routes, sinon on aura loupé le rendez-vous ! », résume la présidente de l’Anru.

Les aménagements de la cascade de Soulou inaugurés

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Saïd Maanrifa Ibrahima, le président de la communauté de communes du centre-ouest et maire de M’tsangamouji, et Mohamed Bacar, maire de Tsingoni, entourés d’autres élus, devant la plaque de l’inauguration des aménagements de la cascade de Soulou.

Le sentier de la cascade de Soulou vient d’être réhabilité. Ce vendredi 3 février, les collectivités porteuses du projet inauguraient les nouveaux aménagements. Une première phase de travaux pour le site qui devrait, à l’avenir, se doter d’hôtels et de restaurants.

« La cascade de Soulou est l’une des seules de l’île. C’est un lieu de loisirs, préservé de l’urbanisation et prisé des Mahorais. » C’est en ces mots que Saïd Maanrifa Ibrahima, le président de la communauté de communes du centre-ouest (3CO) et maire de M’tsangamouji, s’est exprimé ce vendredi 3 février. Une date qui marquait l’inauguration des aménagements réalisés sur le site de la cascade de Soulou. Les travaux, engagés depuis mars 2022, ont permis de réhabiliter le parking et l’espace d’accueil mais également d’installer des farés aux abords du sentier. « Ces nouveaux aménagements permettent d’offrir aux administrés des services répondant à leurs besoins », estime Bacar Mohamed, le maire de Tsingoni. Le site est en effet à cheval sur les communes de Tsingoni et M’tsangamouji.

532.000 € engagés

Le projet, dont le coût est de 532.000 €, a été financé par le conseil départemental de Mayotte et la communauté de communes du centre-ouest. Pour les collectivités, il ne s’agit d’ailleurs que d’une première phase. Une deuxième devrait se concrétiser avec « la mise en place d’agents en permanence pour assurer la sécurité », assure le maire de Tsingoni. Une troisième devrait ensuite permettre au site de se doter d’espaces de loisirs, d’hôtels et de restaurants. Ambitieuse, la communauté de communes envisage même de réaménager entièrement le secteur, jusqu’aux ruines de l’ancien domaine sucrier.

D’autres sites bientôt réaménagés

Plusieurs plages du centre-ouest devraient également être réhabilitées cette année. « Dès 2023, un programme d’aménagement des plages de Tahiti, à Sada, Tanaraki, à M’tsangamouji, et Zidakani, à Tsingoni, sera engagé », assure Saïd Maanrifa Ibrahima. La cascade de Barakani devrait également bénéficier d’aménagements dans le but de « valoriser le patrimoine historique de la communauté de communes. »

Catégorie Mahopolitain de l’année

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Mouslimou Ali – 22 ans – Rugby

SA XV Charente puis Niort Rugby Club

Mouslimou Ali fait son retour dans l’élection le Sportif de l’année. Logique, au vu de ses performances en club et des titres remportés en 2022 avec le Soyaux Angoulème XV Charente. L’ailier formé aux Loulous de Dembéni a en effet remporté le championnat de France Espoirs, et participé à la montée du SA XV en Pro D2 lors de la dernière saison. Le jeune rugbyman Mahorais a rejoint les rangs du Niort Rugby Club en National 2 (4ème division nationale) cet été, après trois saisons passées à Angoulème. « J’étais titulaire en Espoirs, j’ai fait quasiment tous les matchs, mais j’avais besoin de franchir une étape, de jouer régulièrement en senior et d’engranger de l’expérience. C’est ce que me proposait Bertrand Cazamaio, entraineur de l’équipe première de Niort qui est aussi mon ancien entraineur à Angoulème. » Élu Mahopolitain de l’année 2019, le rugbyman dembénien passé par le CREPS de la Réunion et membre de la sélection de Mayotte à VII aux derniers Jeux des îles, fait désormais les beaux jours de Niort.

 

Kadri Moendadzé – 28 ans – Basket-Ball

Savoie Aix Maurienne Basket puis Chorale Roanne Basket

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Kadri Moendadzé était aller chercher du temps de jeu et retrouver de la confiance à Aix Maurienne (Pro B) dans l’objectif de retrouver le championnat de première division nationale. Mission accomplie ! En deux ans en Savoie, de 2020 à 2022, l’arrière formé au BC M’tsapéré est devenu le capitaine et leader incontestable de son équipe. Résultat : une signature l’été dernier à la Chorale Roanne Basket, avec qui il s’épanouit cette saison 2022/2023 en Betclic Élite. « J’ai réalisé une très belle saison 2021/2022 avec Aix-Maurienne. Le club m’a accordé sa confiance et je pense lui avoir bien rendu. Je suis aujourd’hui très heureux avec la Chorale. J’ai un rôle différent certes. À Aix Maurienne, j’étais un titulaire et un cadre. Aujourd’hui, je suis dans une rotation au sein d’un groupe extrêmement compétitif, mais je suis très satisfait de mon début de saison en Pro A. » On ne compte plus les nominations et trophées de Kadri Moendadzé au Sportif de l’année, tant il a été régulier au haut niveau ces 10 dernières années.

 

Winston Daka – 18 ans – Basket-Ball

Étoile Angers Basket

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Winston Daka a fait ses classes sportives du côté du TCO Mamoudzou, à M’gombani, d’où il est originaire, avant de s’envoler pour la Réunion et le CREPS Océan Indien. Repéré ensuite par l’Étoile Angers Basket, il intègre le centre de formation du club de la Loire. Il y poursuit sa progression jusqu’alors, avec les Espoirs B et la Régional 1. « J’espère faire du basket-ball mon métier. Je travaille pour, que ce soit avec les Espoirs ou la R1. » Contacté par la sélection de Mayotte, Winston est candidat aux Jeux des Îles de l’Océan Indien, l’été prochain à Madagascar. Le meneur pourrait disputer sa première compétition internationale. En attendant, il honore sa première nomination à l’élection du Sportif de l’année.

 

Warmed Omari – 22 ans – Football

Stade Rennais

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Warmed Omari a fêté en 2022 sa première sélection en équipe de France. C’était en mars dernier, avec les Bleuets, dans le cadre des qualifications pour l’Euro Espoirs 2023. Titulaire ce jour-là aux côtés des finalistes de la dernière coupe du Monde Badiashile et Camavinga, le natif de Mayotte et originaire de Bandraboua se voyait récompenser d’une excellente saison 2021/2022 en Ligue 1 avec le Stade Rennais. Avec 34 matchs disputés, il a été l’un des joueurs les plus utilisés par Bruno Genesio. « C’est un joueur complet. Un joueur de duel, d’abord, qui aime défendre. C’est de plus en plus rare chez les jeunes défenseurs. Il est aussi très juste techniquement. Il a une très bonne première passe, une qualité de relance assez impressionnante (…) Je l’apprécie beaucoup et c’est la raison pour laquelle on a décidé de lui faire confiance », indiquait l’ancien entraineur de l’Olympique Lyonnais au sujet de son joueur. Warmed Omari a été élu Mahopolitain de l’année 2021. Restera-t-il le favori des suffrages en 2022 ?

 

Marius Randriantsehe – 30 ans – Handball

Sarrebourg Handball

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Plusieurs fois nommé au Sportif de l’année depuis la création de l’élection en 2009, Marius Randriantsehe poursuit inlassablement sa carrière de handballeur professionnel dans l’Hexagone. Le Poroanien, arrivé en métropole en 2006 après avoir grandi à La Réunion, a entamé en septembre sa deuxième saison avec Sarrebourg, club de deuxième division française avec lequel il enchaine les matchs. Homme d’expérience, il fait figure de cadre auprès de ses équipiers. « J’ai mon rôle au sein du groupe. Je m’appuie sur mes qualités et mon vécu pour aider le club à atteindre ses objectifs. » Et plus encore, si l’occasion se présente. En effet, le club, qui vise habituellement le maintien en D2, est actuellement au contact des places qualificatives pour les play-offs. Le rêve d’un exploit et d’une montée Lidl Starligue, la première division française de handball, est ainsi permis pour Sarrebourg et son cadre mahorais.

Catégorie Mahopolitaine de l’année

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Sanéra Ahamadi – 20 ans – Football

Dijon Football Côte d’Or Féminin puis Football Féminin Yzeure Allier Auvergne

À 20 ans, Sanéra Ahamadi a toujours ce rêve dans un coin de la tête : porter un jour le maillot de l’équipe de France. « Je vois le niveau international et je me dis que c’est encore jouable, vu mon niveau actuel et mon âge. C’est sûr qu’il y a du travail, mais j’ai encore une grande marge de progression. Je reste convaincue que c’est un objectif atteignable. J’y crois. » En attendant, la jeune attaquante originaire de M’zouasia a entamé la saison 2022/2023 avec son nouveau club : le Football Féminin Yzeure Allier Auvergne, en deuxième division nationale. Un nouveau défi pour l’attaquante, transfuge du Dijon Football Côte d’Or où elle a évolué ces trois dernières années, après une première expérience métropolitaine à Nîmes. Son passage dans les équipes jeunes de Dijon, club de D1, lui a d’ailleurs valu le titre de meilleur espoir féminin à l’élection du Sportif de l’année 2019. Un statut que Sanéra Ahamadi confirme avec ce nouveau challenge en équipe première de D2F.

 

Rakchina Ibrahim – 18 ans – Rugby

Stade Bordelais Rugby

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Le Comité Territorial de Rugby de Mayotte sort régulièrement des pépites de son programme. Ces jeunes talents mahorais formés sur l’île suivent pratiquement le même itinéraire, avec une intégration au pôle Outre-mer de rugby basé à La Réunion, suivie de tests dans des centres de formation métropolitains bien souvent concluants. Ils poursuivent ainsi leur parcours de sportif de haut-niveau dans des clubs structurés, renommés, avec l’espoir d’en devenir un(e), et pourquoi pas, côtoyer l’équipe nationale. C’est précisément le cas de Rakchina Ibrahim. À la sortie du Creps, la jeune ailière de 18 ans formée au Despérados Rugby Club de M’tsapéré a été détectée par le Stade Bordelais Rugby, où elle poursuit sa progression. Son statut de titulaire indiscutable en moins de 18 ans et ses apparitions en Élite 1 – première division de rugby amateur – ont été récompensés en octobre par une première sélection en équipe de France U18. Rakchina Ibrahim devient ainsi la première rugbywoman mahoraise appelée en Bleu.

 

Kaïla Issoufi – 21 ans – Judo

Sainte Geneviève Sport

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Le Paris Grand Slam, le Tbilisi Grand Slam en Géorgie, le Riccione European Open en Italie… L’année 2022 a été riche en compétitions internationales pour Kaïla Issoufi. La combattante de l’équipe de France a particulièrement brillé aux championnats d’Europe U23, en octobre dernier à Sarajevo (Bosnie-Herzégovine), où elle est montée sur la deuxième marche du podium. Ancienne membre du pôle France d’Orléans, la judokate de la Sainte Geneviève Sport Judo a intégré en 2020 l’Insep : le plus grand centre d’entrainement de France, appelé aussi « l’usine à champions » ! « J’ai sept à huit heures d’entraînement par semaine, à l’Insep, et la même chose au SGS. Derrière, ce sont beaucoup de déplacements en grands prix, en compétitions et parallèlement je fais une licence Staps (Sciences et techniques des activités physiques et sportives), je suis en 3e année. Pour valider mon dernier module, je me suis dirigée vers un Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et du Sport (BPJEPS). »

 

Zaliata Mlamali – 19 ans – Handball

Metz Handball

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Réputé comme le plus grand club de handball féminin dans l’Hexagone avec ses 24 titres de champion de France, le Metz Handball a accueilli dans ses rangs Zaliata Mlamali. Après avoir honoré sa première sélection en équipe de France jeunes en 2021, et conquis sa première médaille internationale (3ème au championnat d’Europe U19, en Slovénie), la jeune mahoraise de 19 ans poursuit son apprentissage au sport de haut-niveau au sein de la réserve senior féminine du club et chez les Bleuettes. Elle était du championnat du monde U20, entre juin et juillet dernier en Slovénie, confirmant sa sélection nationale de 2021 et sa place parmi les meilleures handballeuses de France de sa génération. Naturellement, la jeune internationale originaire de Mamoudzou et Combani a été sollicitée par l’équipe professionnelle féminine en 2022, et fait quelques apparitions en première division nationale.

 

Raïmila Andjibou – 18 ans – Grand Paris Seine Ouest 92

Football

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Après trois années passées à Bordeaux, Raïmila Andjibou, 18 ans, n’aura pas eu le temps de se bonifier à Bordeaux. En vain : la Dionysienne et ex attaquante du SDFC a mis le cap à l’intersaison vers la plus belle capitale du monde en signant au Grand Paris Seine Ouest 92 Issy, club de Ligue 1 féminine l’an passé. Elle qui en 2019 ne devait pas faire le stage national de Clairefontaine, mais qui finalement s’est révélée être la meilleure sur le concours. Le GPSO 92 Issy est un club de football exclusivement féminin comprenant plus de 250 licenciées. Son équipe première a évolué quatre fois en première division nationale (2012/2013, 2014/2015, 2020/2021 et 2021/2022). Raïmila Andjibou est entraînée par Erwann Bouchard qui, à seulement 23 ans, sera le plus jeune technicien à entraîner une équipe de Haut Niveau en France ! Le club est également présent cette saison dans deux championnats nationaux : la D2F nationale et la U19F nationale. L’équipe réserve évolue en Régional 1 de la Ligue de Paris Ile-de-France. Enfin, le GPSO dispose d’équipes dans toutes les catégories de jeunes et ce dès 5 ans, avec une école de football labellisé « Or » par la FFF depuis 2016.

« Le rôle de l’ordre des experts-comptables est de faire remonter les problèmes propres à Mayotte »

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Djoumoi Ramia est le président du très jeune ordre des experts-comptables de Mayotte.

Djoumoi Ramia restera dans les annales comme le premier Mahorais à avoir présidé l’ordre des experts-comptables dès sa mise en place sur le territoire, le 30 décembre 2022. Il ne compte pas faire de la figuration, et il a de la suite dans les idées, comme la mise en place d’une TVA à 5%. Il veut également rendre sa profession attractive pour les jeunes Mahorais.

Flash Info : Comment s’est déroulé votre élection à la présidence de l’ordre des experts-comptables de Mayotte ? Est-ce une surprise pour vous ?

Djoumoi Ramia : Non, je n’ai pas vraiment été surpris parce que le vote se faisait entre des élus membres de notre profession. Le vote s’est déroulé de manière convenable dans le respect des textes qui régissent notre profession, à savoir l’ordonnance de 1945, le décret du 30 mars 2012 et l’arrêté de janvier 2022. Il faut savoir que depuis 2015 un comité départemental de l’ordre des experts-comptables fonctionnait à Mayotte, présidé par le président de la Chambre d’appel du tribunal de Mamoudzou et deux délégués du département, la DRFIP assumant le rôle de commissaire du Gouvernement. On peut dire que le 30 décembre 2022, Mayotte est entré dans le droit commun, en même temps que la Guyane d’ailleurs puisque les textes le précisent bien. Autrement dit, pour ces deux départements d’outre-mer, les choses changent désormais, avec un président de l’ordre qui est élu et non plus désigné. Une réforme de 2020 fixe les nouvelles modalités de son élection qui sont les mêmes que celles d’un président de région. A l’échelle nationale, se sont donc 18 présidents et 58 élus qui représentent notre profession. S’agissant des 18 élus ultramarins, nous nous réunirons tous les deux mois dans une commission spécifique, avec des journées de travail les mardis et des sessions de vote de textes de fonctionnement, achat de bâtiment, campagne de publicité, les mercredis, etc…

F.I. : Quel changement concret va apporter à Mayotte la création de cet ordre ?

D.R. : Le rôle du président de l’ordre des experts-comptables est de faire remonter à l’échelle nationale les problèmes propres à Mayotte. Ils peuvent être d’ordre fiscal, mais également économiques ou liés à la retraite. C’est à cela que nous allons nous atteler au cours des deux prochaines années. Nous conduirons aussi des actions annuelles de communication pour faire connaître notre rôle auprès des institutions, un rôle très central dans l’économie locale. Pour vous prendre un exemple concret, je vous citerai la mise en place, il y a deux ans d’outils très intéressants mais, à mon sens mal adaptés, qui modifient la fiscalité à Mayotte et offre 80 % d’abattement d’impôt aux transporteurs dans la zone de Mamoudzou. N’étant imposé que sur les 20 % restants, ils font donc jusqu’à 30.000 euros de bénéfices non imposables. Si ce même abattement de 80 % était répercuté sur d’autres secteurs qui vont permettre de développer le sud et désenclaver Mamoudzou, ce serait à mon avis une très bonne chose. En plus du développement, ils permettraient aussi de préserver la santé des travailleurs obligés de se lever la nuit pour prendre la route vers Mamoudzou et vice-versa. Ces personnes n’ont quasiment pas de vie de famille sans parler de problèmes de santé que cette présence prolongée sur les routes leur provoque. En raison de cela, j’ai décidé, au niveau de mon cabinet, de louer des locaux dans à Bandrélé et sans le nord. Cette mise en avant de l’humain permettra de préserver leur santé et je suis convaincu que mon entreprise en sortira gagnante dans le long terme.

Actuellement, je mène une réflexion sur une étude d’impact en vue de la mise en place d’une TVA (autour de 5 % à 7%). Cette idée n’est pas le fruit du hasard, l’activité économique à Mayotte est plutôt bonne, comme le soulignait à juste titre le président des CCI françaises en visite sur l’île, il y a quelques jours.

F.l. : Sur quel élément vous basez-vous pour justifier cette bonne santé de l’économie mahoraise ?

D.R. : La base de notre réflexion résulte d’une étude sur les pharmacies à Mayotte qui enregistre une augmentation de 18% de leur chiffre d’affaires contre 10% seulement à l’échelle nationale (hormis la Corse). Ces données nous permettent de mener une étude d’impact sur les recettes des collectivités locales et ma manière de pallier la baisse de l’octroi de mer suite à la réforme de 2019. La TVA qui est actuellement de 0 % à Mayotte et en Guyane serait le meilleur moyen de résoudre le problème de la baisse de l’octroi de mer. La TVA est un impôt payable par tout le monde, réguliers et irréguliers, Mayotte en sortira donc gagnante. En outre, la TVA instaure ce qu’on appelle une facture électronique, un mécanisme de droit commun qui permet de prendre le pouls économique de l’île tous les trois mois avec la possibilité d’un ajustement dans le long terme au moyen de véritables propositions.

F.I. : Ces changements se feront-ils ressentir tout de suite ou est-ce un long processus qui s’ouvre pour les membres de votre institution ?

D.R. : Je dirai plutôt rapidement. La plupart des gens ont une vision très partielle de notre profession. Ils ne voient que l’aspect financier, alors qu’elle contient aussi un aspect juridique ou régalien, social, insertion et apprentissage. Dans un premier temps, nous allons nous attaquer à l’exercice illégale de la profession dans l’île par certaines personnes. Il faut savoir qu’il y a plus de dix individus qui exercent le métier d’expert-comptable à Mayotte sans en avoir la compétence. Ils n’ont pas suivi le cursus ni fait les formations requises. Ils mettent en danger la vie des entreprises et font courir des risques aux banques et à l’administration fiscale. Donc, c’est à toute la société qu’ils font courir des risques dans la mesure où notre profession est directement rattachée au ministère des Finances et Budget à Bercy. Des descentes surprises de police en présence d’huissiers de justice ne sont pas à exclure prochainement.

F.I. : Pensez-vous que votre profession est assez connue des jeunes Mahorais et suffisamment attractive pour l’avenir ?

D.R. : Il nous faut penser à l’attractivité de notre profession à Mayotte. Je suis un peu rassuré depuis que j’ai appris l’existence de trois jeunes natifs de l’île qui sont experts-comptables mémorialistes. Ils méritent d’être suivis et soutenus. Nous réfléchissons sur un partenariat avec la Délégation de Mayotte à Paris et le conseil national des experts-comptables pour l’organisation de conférences régulières sur des thématiques intéressantes et des actions conviviales comme « La nuit qui compte ». Il est nécessaire d’étudier les meilleures façons de donner envie à ces jeunes de revenir travailler dans leur île. Nous devons faire le maximum pour capter ces talents qui sont nécessaires au développement de ce département, bien entendu, une fois qu’ils auront fait leurs preuves en métropole ou dans d’autres pays. Nos activités sociales ont une déclinaison nationale et locales. Ainsi nous nous rendons trois fois par an dans les lycées pour expliquer notre métier aux jeunes, nous participons l’opération « allô impôt » depuis cinq ans, et cette année, nous allons apporter notre contribution à l’organisation d’Octobre rose.

Comores : Quatre journalistes dans le viseur de la justice

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Le correspondant de RFI à Moroni, un journaliste de Facebook FM, ainsi que la vice-présidente du syndicat des journalistes comoriens, ont été convoqués à la gendarmerie après avoir relayé et révélé des faits d’attouchements qui auraient été commis à l’office de radio et télévision des Comores (ORTC). Le directeur de l’information de la télévision publique est également attendu à la brigade des recherches, ce lundi 6 février.   

Du nouveau dans l’affaire d’attouchements qui éclabousse l’office de radio et télévision des Comores (ORTC). Depuis le jeudi 2 février, la gendarmerie nationale a entamé des auditions non pas des présumées victimes, mais des journalistes qui ont révélé l’existence de ces pratiques. Parmi les reporters convoqués, Abdallah Mzemababa, correspondant à Moroni de la Radio France Internationale, Oubeidillah Mchangama du très populaire média en ligne Facebook FM, ainsi qu’Andjouza Abouheir, vice-présidente du syndicat des journalistes comoriens. Ils ont tous passé la matinée de jeudi à la brigade des recherches. Sur place, Andjouza Abouheir, ressortie libre après trois heures d’audition, a appris qu’elle faisait l’objet de deux plaintes. La première a été déposée au parquet par l’ORTC pour « injure et diffamation ». Pendant que la seconde émane d’Hablani Assoumani. Ce dernier, qui est le directeur opérationnel de la télévision nationale accuse la numéro 2 du syndicat d’avoir tenu des propos mensongers à son encontre. Cela fait deux semaines, que ce cadre de la télévision publique dénonce une machination ourdie contre lui. Dans un post publié, le 20 janvier, sur son mur Facebook, il a clamé son innocence dans cette affaire. « Je déclare haut et fort que je suis diffamé. Je tiens à rassurer mes proches et leur dire que je suis serein. Parce que lorsqu’on n’a rien à se reprocher, on a la conscience tranquille. Personne ne peut m’intimider sur la base de contre-vérités. Par ces écrits, je ne cherche pas à convaincre ni à persuader sur mon innocence, mais je demande à ceux qui sont doués de raison de cogiter sans passion, sur cette campagne de nuisance », se défendait-il.

Pas de nom

 Le 17 janvier 2023, le syndicat national des journalistes comoriens, avait interpellé le chef de l’État lors des vœux de nouvel an sur des actes d’attouchements et d’harcèlements dont seraient victimes des jeunes journalistes de la télévision des Comores. « Une information faisant état d’attouchements évidemment non consentis, par au moins un homme, un supérieur, sur des jeunes femmes, évidemment de position hiérarchique inférieure, nous a été remontée. Nous savons aussi que ce même homme promet des promotions à ces jeunes femmes si elles se laissaient faire », a révélé la vice-présidente du syndicat, Andjouza Abouheir. Une déclaration qui avait irrité le locataire de Beit-Salam. A cette occasion, la journaliste de La Gazette des Comores, n’avait en revanche pas mentionné de nom. Présomption d’innocence oblige. Dans sa dépêche, publiée le 18 janvier, le tout nouveau correspondant de RFI, Abdallah Mzembaba, s’était lui aussi contenté de relayer l’information, citant seulement le discours, sans désigner quelqu’un. Des précautions qui ne lui ont pas permis d’échapper aux ennuis puisqu’il a été entendu ce vendredi. Cet ancien rédacteur en chef Al-Watwan est visée par une plainte déposée encore par le directeur opérationnel de la télévision nationale se disant victime de diffamation. Quant à Toufeyli Maecha, actuel secrétaire de rédaction de La Gazette des Comores et en même temps directeur de l’information à l’ORTC, il devra se présenter à la brigade des recherches ce lundi matin. Même rendez-vous pour Oubeidillah Mchangama, par ailleurs journaliste de la radio RCM13. Des convocations en cascade qui ont poussé le syndicat à réagir. Dans une déclaration faite jeudi dernier devant la presse, la présidente de l’organisation, Faïza Soulé Youssouf a encore une fois dénoncé les pratiques d’attouchements que s’adonneraient « certains » responsables de la chaîne publique.

Intimidation

La correspondante de Mayotte la 1ère a rappelé que ces actes répréhensibles ne datent pas d’hier, mais qu’ils existent au contraire au sein de la télévision nationale, depuis fort longtemps. En effet, dans le premier livre consacré à l’histoire des médias comoriens, publié en 2022, on a rapporté de nombreux témoignages glaçants d’harcèlements commis à l’ORTC. « Ailleurs, si de telles révélations sont faites, la justice ouvre une enquête pour rechercher les victimes. Malheureusement, aux Comores, depuis que cette affaire a éclaté, seuls les journalistes sont inquiétés et menacés de poursuites. Nous appelons donc le directeur de l’ORTC à lutter plutôt contre ces abus. C’est d’ailleurs l’objectif de notre alerte », a ajouté la présidente du syndicat, dénonçant au passage ces intimidations devenues monnaie courante ces temps-ci. Pas plus tard que le 19 janvier dernier, le secrétaire général du parti au pouvoir, Youssoufa Mohamed Ali, intimait les journalistes du quotidien de service public Al-Watwan de ne jamais critiquer le pouvoir au motif qu’ils sont payés par l’argent du contribuable comorien. Alors que l’année 2022 s’était achevée sans arrestation de journalistes, l’on est en droit de demander si la tendance ne serait pas en train de changer au vu des évènements de ces dernières semaines. Jusque-là, le ministère comorien de l’Information ne s’est pas exprimé. Seules l’ambassade de France aux Comores et l’Union européenne ont apporté un soutien aux journalistes. Dans un tweet post, jeudi, la chancellerie appelle à la protection des lanceurs d’alerte qui signalent publiquement des informations d’intérêt public. Une prise de position assimilée par certains internautes à « une ingérence ».

Nuits de la Lecture : c’est ce samedi à Pamandzi

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Suite à l’annulation pour cause d’intempéries il y a quelques semaines, la septième édition de l’événement national les Nuits de la Lecture aura lieu le samedi 4 février au sein de l’AJP (Association des Jeunes de Pamandzi), à partir de 16h.

Transport scolaire : des perturbations dans le nord, ce vendredi

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Le Réseau Halo informe l’ensemble des usagers, qu’en raison des dégâts occasionnés suite à huit caillassages de véhicules du réseau Halo ce jour dans la zone Nord, les services de la zone Nord seront fortement perturbés, ce vendredi 3 février. « Le retour à un fonctionnement habituel devrait être effectif à compter du lundi 6 février », prévient Transdev, le délégataire du Département de Mayotte.

Les Atsem de Sada en grève illimitée à partir de lundi

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L’Union interprofessionnelle CFDT Mayotte annonce qu’un préavis de grève a été déposé à partir de ce lundi 6 février. « Monsieur le maire, nous vous annonçons la volonté commune des Atsem (agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles) de votre collectivité à se mettre en grève illimitée à partir du lundi 6 février, suite aux retenues de salaires auxquelles certains d’entre eux sont victimes », écrit Balahachi Ousseni, dans un communiqué. Les agents dénoncent « un manque de dialogue social, une dégradation de leurs conditions de travail » et réclame la préservation des droits professionnels. Une porte de sortie avant le début de mouvement est quand même proposée. L’Union dit « rester ouverte à toutes négociations préalables ».

Festival « Les Mycéliades » : rendez-vous à Chirongui

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La première édition du festival « Les Mycéliades », festival de science-fiction a lieu jusqu’au 15 février. Plus de cinquante couples de salles de cinéma et de médiathèques se réunissent autour d’une même mission intergalactique : faire vivre la science-fiction un peu partout en France ! Pour cette première édition, le pôle culturel de Chirongui et la médiathèque y participent. Jusqu’à ce dimanche 5 février, la médiathèque vous proposera une animation de réalité virtuelle, avec thème « voyage dans l’espace », un concours de dessin sur les astres et un atelier de fabrication d’instruments de musique en matériaux de récupération. Ces ateliers sont sur inscription, avec un nombre de place limité.

Du côté du 7e art, le pôle culturel diffusera le film d’animation Wall-E, le chef d’œuvre intemporel La planète des Singes et l’incontournable Le Cinquième Élément. En parallèle, le cinéma diffusera le planning habituel des films à l’affiche.

Des dépistages pour la journée mondiale contre le cancer à Miréréni – Combani

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Samedi 4 février est la journée mondiale contre le cancer 2023. A cette occasion, le centre régional de coordination des dépistages des cancers (CRCDC) de Mayotte organise une journée de prévention. De 8h à 13h, à la MJC de Miréréni – Combani, chacun pourra se renseigner sur les facteurs de risque des cancers, s’informer sur les moyens de prévention, bénéficier d’une consultation gratuite par des sage-femmes pour débuter ou poursuivre un parcours de dépistage du cancer du sein ou du cancer du col de l’utérus. L’objectif de cet événement est de mieux informer et ainsi mieux comprendre le cancer. Un fitness collectif clôturera la matinée de prévention.

Un nouveau label pour la French Tech Mayotte

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La French Tech Mayotte vient de recevoir le label de Communauté par la Mission French Tech pour une durée de trois années. Cette labellisation vient confirmer le dynamisme de l’écosystème Tech de la région. Le rôle de La French Tech Mayotte sera de l’animer et d’assurer la continuité de l’action de la Mission French Tech sur le territoire. La French Tech Mayotte est l’une des 32 communautés à être labellisées. Les Communautés French Tech en France sont des regroupements d’entrepreneuses et entrepreneurs bénévoles qui reposent sur l’engagement collectif de leurs membres.

Elles ont pour vocation d’animer la communauté entrepreneuriale locale, d’intensifier les collaborations entre start-up, catalyseurs privés et acteurs publics et d’assurer la visibilité de cet écosystème sur tout le territoire national. Elles participent à certaines actions phares de leur Capitale French Tech de référence et proposent leurs propres initiatives en fonction des enjeux de leur communauté. « Nous tenons à remercier l’ensemble des start-up locaux qui forment la communauté French Tech Mayotte ainsi que tous les partenaires qui ont soutenu la candidature de Mayotte », tient à faire remarquer la structure.

La première « task force » de magistrats est arrivée à Mayotte

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Treize magistrats volontaires ont pris leurs fonctions, ce mercredi 1er février, au tribunal de Cayenne (Guyane) et de Mamoudzou, pour une durée de six mois. Ils aideront les deux institutions d’outre-mer qui croulent sous les dossiers. Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux, ministre de la Justice, avait annoncé en septembre 2022 lors d’un déplacement en Guyane la mise en place de dispositifs d’urgence, « afin d’améliorer les conditions d’exercice pénal des juridictions ultramarines ». Le premier des dispositifs expérimentaux a vu le jour, ce mercredi, sous la forme d’une « task force ». Les magistrats mobilisés dans le cadre de cette mission de soutien seront en poste durant six mois, puis retrouveront celui auquel ils sont affectés en métropole à leur retour. Venu à Mayotte en mars 2022, le ministre souhaite que « cette solidarité entre l’Hexagone et les outre-mer puisse apporter une première solution concrète aux difficultés rencontrées en Guyane et à Mayotte ».

Le déploiement de cette expérimentation a été piloté par la direction des services judiciaires du ministère de la Justice, qui assure un accompagnement et un suivi individualisé des magistrats. Frais de transport et de résidence, fourniture d’un logement meublé et équipé, mise à disposition de véhicules et démarches administratives sont ainsi du ressort de cette direction. Celle-ci a également mis en place un réseau de « mentors » à la disposition des magistrats. En lien avec le Conseil supérieur de la magistrature, un bilan sera réalisé à l’issue de cette expérimentation, « afin d’évaluer l’opportunité de renouveler ce dispositif et d’envisager son éventuelle extension à d’autres territoires (Corse et outre-mer) ». Ce n’est pas le seul dispositif qui a été créé pour donner un coup de main à ces deux territoires. Un concours national spécifique en Guyane et à Mayotte doit permettre aux deux juridictions de recruter des greffiers. Ils feront aussi l’objets de missions temporaires, comme les magistrats, « dès mi-mars 2023 ».

Éviction d’Ali Soula : « si on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage »

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L’éviction d’Ali Soula suscite l’incompréhension au GIP L’Europe à Mayotte.

Directeur du GIP L’Europe à Mayotte, Ali Soula s’est vu signifier la fin de ses fonctions par le préfet de Mayotte, Thierry Suquet. Celui-ci invoque un détournement de fonds de l’ancien inspecteur des finances mahorais. Mais, au vu des éléments portés à notre connaissance, cela ressemble davantage à une sanction contre un directeur n’acceptant plus certaines pratiques du secrétariat général aux affaires régionales (Sgar).

Qu’est-ce qu’on reproche à Ali Soula ?

Un détournement de fonds, c’est ce que reprocherait la préfecture de Mayotte* et qui a justifié la fin des fonctions d’Ali Soula au GIP L’Europe à Mayotte, jeune entité de presque deux ans. Le préfet de Mayotte, Thierry Suquet l’a rencontré au cours du mois de janvier et lui a signifié « qu’il n’avait plus confiance en lui ». Contacté mardi, le directeur du GIP L’Europe à Mayotte nous avait répondu qu’il ne voulait pas s’exprimer, demandant simplement qu’on arrête de « salir son nom ». Du côté de ses proches, cette affaire leur fait plutôt penser au fameux dicton : « si on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage ». Recruté en 2021, l’homme originaire d’Iloni était alors inspecteur divisionnaire à la DRFIP d’Ile-de-France. Parti de rien (il n’y avait même pas de local), le GIP s’est étoffé jusqu’à compter une cinquantaine de personnes avec un objectif essentiel à Mayotte, retrouver la confiance de la Commission européenne sur sa capacité à utiliser des fonds octroyés par l’Union européenne. Et la démarche n’est pas aisée, car en juillet 2022, la Commission a carrément suspendu les fonds, après un audit réalisé par ses services au cours du deuxième semestre de 2020.

Son neveu a-t-il reçu un traitement de faveur ?

C’est le point central. A la recherche d’un cadre aux ressources humaines, le GIP mahorais a lancé un appel aux candidatures. Le neveu d’Ali Soula, qui remplissait cette fonction dans une commune du sud de Mayotte, a alors postulé auprès du conseil départemental et a été recruté par ce dernier, avant d’être rattaché au GIP. Alors que cet homme décrit comme « compétent » perdait un montant conséquent sur le plan salarial en arrivant au Département, son oncle Ali Soula a entamé les démarches pour qu’un complément de salaire lui soit versé. Le ministère des Finances a bien validé la demande comme indiqué sur une note arrivée au GIP en juillet 2021. « Le versement d’un complément de rémunération est possible au plan juridique au profit des agents mis à disposition », souligne alors le ministère.

Pourquoi le Sgar se retrouve mêlé à cette affaire ?

En charge de la gestion des fonds européens, le Sgar et ses mauvais résultats ont débouché sur la création du GIP. La nouvelle structure est chargée de trouver et d’accompagner les porteurs de projets sur le territoire mahorais. L’organisme se veut indépendant. Dans les faits, le Sgar dirigé par Maxime Ahrweiller est resté très largement à la manœuvre. Une situation qui allait à l’encontre de la convention de subvention globale signée par le GIP et la préfecture de Mayotte. « Le directeur du GIPEAM assure le fonctionnement du groupement, sous le contrôle de l’assemblée générale, vis-à vis de laquelle il est responsable. A cet effet, il structure l’activité et le fonctionnement du GIP et a autorité sur le personnel du groupement », est-il écrit à l’article 19. Pourtant, recrutement, hausse particulièrement élevée de certains salaires (une contractuelle est passée de 1.900 euros sans majoration à 4.600 euros majoration incluse), prise en charge ou approbation de tel ou tel dossier, beaucoup de choses se décidaient encore à la préfecture de Mamoudzou. C’est donc à force de se retrouver les mains liées qu’Ali Soula a décidé à la fois de ne plus se laisser faire et de « servir de caution mahoraise », selon un proche.

Est-ce qu’Ali Soula a tenté de se défendre ?

Une note, que nous nous sommes procuré, a été envoyée au président du conseil départemental et au préfet. Celui-ci pointe les problèmes du GIP au cours de sa montée en puissance. « Les résultats enregistrés par le GIPEAM, sont très encourageants, mais de nombreux dysfonctionnements d’origine exogène perturbent gravement son fonctionnement et risquent, s’ils perdurent, de compromettre sa pérennité », est-il rapporté. Celui-ci défendait son indépendance vis-à-vis du Sgar en s’appuyant sur les statuts du GIP, la convention de subvention globale, le descriptif du système de gestion et contrôle (DSCGC), le règlement intérieur du comité de programmation et les délibérations de l’assemblée générale. « A ce jour, force est de constater qu’aucun de ces textes n’est réellement respecté par la Sgar », déplorait-il.

D’où vient cette histoire d’employés qui refusent d’aller à Tsingoni ?

Le GIP L’Europe à Mayotte est composé de contractuels recrutés directement par le GIP, de fonctionnaires du Département rattachés et d’autres venant de la Préfecture. Selon nos informations, trois personnes travaillant à la préfecture de Mamoudzou ont refusé catégoriquement de venir travailler à Longoni, dans des bureaux provisoires, puis à Tsingoni. Pourtant, ils sont bien dans l’organigramme du GIP et dépendent donc de sa direction. Alertés, ni le Sgar ni le préfet n’ont trouvé à redire. Cette liberté donnée à quelques agents n’est pas sans conséquence sur le fonctionnement du GIP.  « Que dire de l’instrumentalisation de la cellule contrôle interne (ou plutôt externe ?) du GIP. Initialement mise en place pour sécuriser les dossiers instruits par les différents pôles, cette dernière est devenue le bras armé de l’autorité de gestion, permettant de prioriser certains dossiers au détriment d’autres », se sont plaint les syndicats du GIP, dimanche 29 janvier. Sur les deux contrôleuses internes restées à Mamoudzou, une a même disparu depuis « fin novembre ». La direction du GIP a même dû faire un signalement.

Quelles difficultés cela a engendré ?

Sur le poste de responsable de système d’information (SI) et d’évaluation des programmes, par exemple, personne à Tsingoni n’a vu l’employé en question. Celui-ci refuse d’effectuer la moindre tâche pour le GIP, son employeur. Un prestataire a même dû être rémunéré 34.000 euros pour faire son travail, rappelle la note adressée au préfet. Très récemment, l’un des amis du responsable a été également recruté en dépit des procédures. L’homme a eu une chance incroyable, le poste de responsable SI (pour lequel il n’avait pas les qualifications) est devenu subitement un travail de technicien informatique et la catégorie requise par le GIP (A) est passée à B. Mieux, alors que d’autres candidatures avaient été reçues, il s’est retrouvé être le seul candidat présent le jour où le jury de recrutement s’est réuni. Le Sgar avait d’ailleurs prévenu : « un seul candidat sera convoqué ».

Le Département a-t-il son mot à dire ?

Composant pour moitié la structure, les membres du Département n’ont pas voulu entériner le départ d’Ali Soula. L’assemblée générale de mardi matin a été donc annulée. Les résultats positifs du GIP (voir encadré), et le fait qu’il soit un des rares Mahorais avec le parcours nécessaire pour prendre ce poste majeur pour le territoire, plaident en sa faveur. Les Femmes leaders ont d’ailleurs manifesté leur mécontentement devant la Préfecture de Mayotte, ce mardi. Elles étaient également au Département, mercredi soir. Elles espéraient y rencontrer le préfet, mais il s’est vite éclipsé après avoir discuté avec sept conseillers départementaux.  Le collectif souhaite, comme les conseillers départementaux (tous bords confondus), le départ de Maxime Ahrweiller, afin que le GIP L’Europe à Mayotte retrouve de la sérénité. Les élus départementaux estiment, comme le préfet avec Ali Soula, « ne plus avoir confiance en elle ». Le représentant du Gouvernement a indiqué « qu’il allait parler avec elle », ce qui a semblé loin de satisfaire les Femmes leaders.

Que va devenir Ali Soula ?

Selon des employés sur place, il continue de venir travailler comme directeur. Mais l’ambiance à Tsingoni est morose. Des banderoles ont été affichées en soutien, mais les salariés sont devenus méfiants, voire démotivés. Le son de cloche est le même chez les porteurs de projet. « Ça fait un an que ça bouge et ils nous cassent tout », nous confie l’un d’eux.

 

*Contactée, la préfecture de Mayotte a fait savoir « qu’elle ne s’exprimera pas ».

Une tête coupée en pleine année charnière

La décision du préfet de Mayotte a jeté un froid dans les locaux du GIP L’Europe à Mayotte, situés à Tsingoni. Si les salariés sont méfiants à l’approche de curieux, les slogans accrochés ne laissent guère de doutes sur leur sentiment concernant l’éviction de leur directeur. Le départ de celui-ci semble incompréhensible au regard des résultats du GIP au cours de sa seule année existence et des encouragements récents de la Commission européenne. « D’ici quelques mois, si tout va bien, les paiements pourront reprendre », notait avec optimisme Mario Gerhartl, DG Régio de la Commission européenne, le 19 janvier, lors d’une réunion dans la MJC de M’gombani.

Fin de la programmation 2014-2020, début de celle 2021-2027, Mayotte n’a pas le droit à l’erreur en 2023, si elle compte revoir des fonds européens afflués. On est en pleine « année charnière », a rappelé le préfet de Mayotte, à M’gombani, il y a à peine deux semaines. Ali Soula, le visage fermé, était alors en bout de table.

L’Anru en visite à Mayotte : « le plus important, c’est la sécurité ! »

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Catherine Vautrin (gauche), Anne-Claire Mialot (centre), respectivement présidente et directrice générale de l’Anru, découvrent le site de Majicavo-Koropa aux côtés du maire de Koungou, Assani Saindou Bamcolo.

La présidente et la directrice générale de l’Agence nationale de la rénovation urbaine (Anru), Catherine Vautrin et Anne-Claire Mialot, sont actuellement à Mayotte, pour deux jours de visite de terrain sur les différents sites relevant de programmes de rénovation urbaine (PRU). Nous avons suivi la délégation, qui découvrait jeudi matin le site du PRU de Majicavo-Koropa.

« On n’a pas fait douze heures de vol pour rester en bas ! », tranche Anne-Claire Mialot, directrice générale de l’Agence nationale de la rénovation urbaine (Anru), en grimpant le talus sur lequel s’imbriquent les habitations précaires destinées à être démolies dans les prochaines semaines dans le cadre du programme de rénovation urbaine (PRU) de Majicavo-Koropa – et pour lequel l’agence participe à hauteur de 27,5 millions d’euros, auxquels s’ajoutent divers accompagnements de l’État (45 millions d’euros).

Pleine immersion donc, pour la directrice et sa présidente, Catherine Vautrin, qui ont pu évaluer – au cours de la visite guidée par Mélanie Guilbaud, DGA développement urbain à la mairie de Koungou – la problématique de l’habitat insalubre sur le site. « Les maisons tombent », leur explique-t-on. « Le plus important, c’est la sécurité des administrés. Le danger est imminent, et il s’agit de répondre à l’urgence », abonde Assani Saindou Bamcolo, maire de Koungou, qui précise que les démolitions sont prévues pour mi-février.

« Quand il y a démolition, il doit y avoir reconstruction ! »

La visite se poursuit et l’on découvre un exemple d’offre de relogement pour ménages décasés : trente maisonnettes en dur, propres mais sommaires, qui permettent à autant de familles d’avoir un toit, à un tarif abordable. Construits pour 42.000 euros l’unité, les logements se louent une cinquantaine d’euros par mois. Les cadres de l’ANRU prennent le pouls, échangent avec une habitante, qui se dit très satisfaite. A quelques mètres, un petit attroupement contenu par la police municipale manifeste sans bruit, banderoles et pancartes en main, contre la démolition programmée de leurs habitations.

« Quand il y a démolition, il doit y avoir reconstruction ! », rassure le maire Assani Saindou Bamcolo, précisant que la Société immobilière de Mayotte (Sim) est pressentie pour construire 60 logements sociaux sur la parcelle concernée par le PRU, avec des travaux qui devraient être lancés avant la fin d’année. Des volontaires pourront être relogés temporairement dans un bâtiment modulaire d’une capacité d’accueil de dix ménages, construit spécialement pour ce type d’opérations dites « tiroirs » (démolition – relogement temporaire – reconstruction), et où la visite matinale s’est conclue.

La délégation s’est ensuite rendue sur les sites du PRU de Kawéni (rue SPPM), puis de Mgombani. Elle visitera, ce vendredi matin, le site de La Vigie en Petite-Terre.

Une démarche « spécifique à Mayotte »

Au cours de la visite, puis lors de sa prise de parole en fin de matinée, Catherine Vautrin, présidente de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine, a souligné l’approche spécifique à Mayotte en matière de rénovation urbaine : « On voit parfaitement ici la nécessité qu’il y a de traiter plusieurs sujets. Le premier, c’est la mise en sécurité d’un certain nombre de personnes qui vivent en situation de danger avec la résorption de l’habitat indigne. Le deuxième c’est de régulariser le foncier. […] Le troisième, c’est que lorsqu’on résorbe de l’habitat indigne, il faut apporter une réponse de logement, d’où l’importance de ce qui est fait en matière de relogement temporaire, puis de reconstruction. […] Nous nous inscrivons ici dans une démarche d’urbanisme de transition. C’est une approche spécifique à Mayotte, mais qu’il serait intéressant d’appliquer en métropole. »

Catégorie dirigeant de ligue

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Haïroudine Anzizi – Handball

Ligue Régionale de Handball de Mayotte

Haïroudine Anzizi dirige la Ligue mahoraise de handball, l’une des trois plus grandes ligues sportives de l’île avec le football et le basket-ball. La LRHM fait partie de cette poignée de ligues et comités sportifs locaux suffisamment structurés pour salarier. Déjà munie d’une secrétaire administrative et d’un chargé de développement, le dirigeant a renforcé son équipe en septembre 2022 avec le recrutement d’un conseiller technique fédéral. La LRHM, c’est la signature d’une convention avec le Rectorat et l’USEP permettant d’inclure le handball dans les établissements scolaires du premier degré. C’est aussi la création de sélections dont les dernières ont brillé, en décembre à Maurice, lors des Jeux de la CJSOI, avec deux finales et deux médailles d’argent. En parallèle de la LRHM, Haïroudine Anzizi est membre du Conseil International des Jeux (CIJ) et préside l’Association Handball Océan Indien (AHBOI), organisatrice de la Coupe des clubs champions de l’océan Indien de handball.

 

Sébastien Gaudillière – Rugby

Comité Territorial de Rugby de Mayotte

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Sébastien Gaudillère dirige la commission santé et sécurité du Comité Territorial de Rugby de Mayotte depuis 2018. Une commission constituée entre autres de trois kinésithérapeutes, trois médecins ou encore d’un infirmier, et qui tourne à plein régime. « Nous avons en charge de mettre en place les protocoles de santé et de sécurité autour des actions du Comité. Par exemple, nous sécurisons les rencontres de rugby et sommes présents pour intervenir en cas de blessure, ou alors nous accompagnons les sélections de Mayotte lors de compétitions hors de l’île. » La commission santé et sécurité s’est illustrée sur le territoire en se munissant d’un camion santé. Cette salle de consultation ambulatoire est présente à tous les événements rugbystiques. Elle permet notamment aux clubs de réaliser les certificats médicaux de leurs adhérents. Un autre point fort de la commission réside en ses nombreuses formations. Parmi ses objectifs : former les bénévoles du rugby mahorais aux premiers secours par le biais d’intervenants professionnels extérieurs. Par ailleurs, en 2022, quatre membres de la commission ont participé à la formation de secouristes World Rugby niveau 1 à la Réunion.

 

Hakim Ali Abdou – Basket-Ball

Ligue Régionale de Basket-Ball de Mayotte

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Hakim Ali Abdou est à la tête de la Ligue mahoraise de basket-ball et de ses plus de 2.000 licenciés. La LRBBM, c’est 34 clubs et quasiment autant d’écoles de basket, qui œuvrent pour le développement de la pratique chez les plus jeunes. C’est aussi de la formation, avec notamment la venue en novembre du conseiller technique sportif de la LRBBM, Florent Dechaumet, pour une formation de cadres. Celui qui est par ailleurs vice-président du CROS Mayotte en charge du service Sport, éducation et citoyenneté, a également su chercher et trouver les bons partenaires dans l’Hexagone pour mettre les sélections mahoraises seniors dans les meilleures conditions. « Notre collaboration avec Christian Devos, sélectionneur de Mayotte et président du BCM Gravelines Dunkerque, nous ouvre de grandes portes. Nous avons la chance de collaborer avec un club de la Betclic Élite et de bénéficier de l’ensemble de ses infrastructures sportives pour la préparation des Jeux des îles 2023. »

 

Matthieu Gouzou – Badminton

Ligue Mahoraise de Badminton

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Ancien président du Mamoudzou Badminton Club, Matthieu Gouzou a fait ses preuves en qualité de dirigeant de club. Avec l’ancien champion de Polynésie Jeunes à sa tête, le MBC a débordé en termes d’adhérents ces dernières années. Matthieu Gouzou a souhaité une plus large pratique de sa discipline et a co-créé la Ligue Mahoraise de Badminton. Il porte désormais la politique de développement du badminton à l’échelle territoriale, en qualité de président de ligue. Reçu au siège de la Fédération Française de Badminton en mai dernier, celui qui est toujours joueur et membre de la sélection de Mayotte pour les prochains Jeux des îles voit son travail porter ses premiers fruits, avec la venue d’un conseiller technique sportif par le biais de la ligue réunionnaise de badminton, pour une formation GEO (gestion et organisation de compétition), en novembre dernier.

 

Ibrahim Hassani – 36 ans – Football

Ligue Mahoraise de Football

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Devant la crise sanitaire du Covid-19, tandis qu’une large majorité des ligues partout en France voyaient leur nombre de jeunes licenciés chuter, la Ligue Mahoraise de Football faisait le constat inverse. Pour cause, une nouvelle réforme de la commission des jeunes constituant à encourager la création d’écoles de football au sein des clubs. Résultat : +20% de licenciés dans les catégories U7, U9 et U11 en 2022. Pour valoriser le travail des clubs dans ce domaine, Ibrahim Hassani, président depuis 2018, et ses collègues de la commission relaient sur le territoire les Label Jeunes et Label Féminin FFF. Pour chaque label, trois clubs ont été distingués l’an dernier. La commission des jeunes, c’est aussi l’organisation de formations en direction des éducateurs de football. Partis se former à la Réunion, trois d’entre eux sont revenus avec le Brevet d’éducateur de football en poche, spécifique pour le développement du football dans les catégories jeunes. Parmi les nombreuses missions incontournables de la commission des jeunes figure également le développement du Programme éducatif fédéral (PEF), qui consiste à former les jeunes licenciés aux règles du jeu et de la vie. « Tout ce travail est mené conjointement avec le comité directeur, la direction technique et les différentes commissions de la Ligue », souligne Ibrahim Hassani.

 

Vous pouvez voter et retrouver l’ensemble des catégories et des portraits sur le site sportif.yt

La parentalité dans les outre-mer : à Mayotte, « il reste beaucoup de chemin à faire »

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La parentalité en outre-mer est le sujet d’un rapport d’information qui va prochainement être mené par deux délégations.

La délégation sénatoriale aux outre-mer et la délégation aux droits des femmes vont mener, dans les prochains mois, un travail commun portant sur le rapport d’information de la parentalité en outre-mer. C’est dans ce cadre que, ce jeudi matin, les deux délégations ont entendu des représentants du Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge (HCFEA), ainsi que de l’Institut nationale d’études démographiques (INED).

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Une audition commune des deux délégations de représentants de l’INED et du HCFEA s’est déroulée, ce jeudi matin, au Sénat.

La thématique de la parentalité dans les outre-mer aborde différents sujets comme les spécificités des structures familiales, la répartition des rôles parentaux ou encore les politiques familiales et sociales menées. Les cinq départements et régions d’outre-mer (DROM), que sont la Guyane, la Martinique, la Guadeloupe, La Réunion et Mayotte, connaissent un certain nombre de réalités communes sur ces sujets, ce qui les distingue de la métropole. C’est donc dans l’objectif de mieux comprendre les sujets liés à la parentalité dans les outre-mer qu’a eu lieu cette audition. Pour la présidente de la délégation aux droits de la femme, Annick Billon, « faire converger nos approches, croiser nos regards et nos analyses constituera une grande richesse ».

« Ce sont les enfants de Mayotte »

Un rapport mené par le HCFEA, publié en mars 2022, met en évidence les spécificités des structures familiales. « L’ambition est de sortir de cette vision uniformisante des DROM et faire sortir des aménagements spécifiques de chaque territoire », explique Claude-Valentin Marie. Cette étude montre que les Antilles font état d’une décroissance rapide des populations. « A l’inverse, en Guyane et à Mayotte, nous sommes dans un processus totalement inversé, avec une croissance exceptionnelle des populations », concède le conseiller.

Dans le 101e département, l’enjeu majeur est la recomposition interne de la population, « qui combine des dynamiques migratoires très intenses et une natalité particulièrement vive ». D’après le rapport du HCFEA, 75 % des naissances sont issues de mères étrangères, principalement comorienne (70 %) et pour une petite minorité, de mères malgaches (4 %). « Ce sont les enfants de Mayotte, que deviendront-ils dans les 10 à 15 ans ? », s’interroge Claude-Valentin Marie. L’une des conséquences du nombre grandissant d’enfants nés sur le territoire est une scolarisation moins précoce, ce qui conduit à une part importante de jeunes étant en difficulté de lecture voire d’illettrisme. En réponse à cette problématique, l’INED, qui publiera au printemps sa deuxième édition de l’enquête « migration, famille et vieillissement dans les DROM », préconise lors de son exposé, d’appliquer la scolarisation dès 3 ans à Mayotte.

Un écart de vie médian très important

Outre la problématique de la recomposition de la population, la diversité des contextes et la précarité sont des défis pour les développements ultramarins. « A Mayotte, le niveau de vie représente un sixième de celui de l’Hexagone », affirme Michel Villac, président de l’INED. Un écart de niveau de vie médian très important et pourtant, « seul un tiers de la population est couverte par les prestations sociales », ajoute-t-il. Pour lui, il « reste beaucoup de chemin à faire ». Au cours de la présentation a également été abordé le sujet de la scolarité, avec un développement prioritaire des écoles, qui nécessiterait un investissement des collectivités.

Pour l’INED, il faudrait verser les mêmes prestations familiales sociales aux familles, quel que soit le territoire où elles habitent, mais aussi développer des programmes d’accompagnement de la parentalité, notamment sur la prévention des grossesses précoces et non-désirées. En conclusion de cette étude en ressort un impératif, « investir fortement pour réduire les écarts avec la métropole », affirme le président de l’institut. « Les territoires ultramarins sont les plus inégalitaires de la France », lance Nassimah Dindar, sénatrice de La Réunion en fin de présentation et ajoute, « vous nous donnez la réalité que les territoires vivent actuellement ».

Lutte contre le cancer : La socio-esthétique et la socio-coiffure, un soutien bienvenu

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A gauche, Nadjlat Attoumani, ici aux côtés d’Anrifia Ali Hamadi (Asca), invite le public à découvrir socio-esthétique et socio-coiffure, deux domaines combinant santé et beauté.

A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre les cancers, inscrite le 4 février au calendrier, l’association mahoraise pour la lutte contre le cancer (Amalca) organise une conférence sur le thème de la socio-esthétique et socio-coiffure. Cette matinée d’échanges se déroulera le lundi 6 février à l’hémicycle Bamana à Mamoudzou. Elle est mise en place en faveurs des malades, des familles et des professionnels de la beauté.

Les cancers et leurs traitements ont souvent un impact sur le corps et sur la peau des malades qui en sont atteints. L’estime de soi est alors malheureusement malmenée, la socio-esthétique et la socio-coiffure deviennent alors un soutien bienvenu dans la vie du malade. A Mayotte, « ces métiers n’existent pas », confie Nadjlat Attoumani, présidente d’Amalca. L’idée de cette rencontre est de faire découvrir ces métiers aux esthéticiens et coiffeurs de l’île, « déjà en exercice ou en cours de formation », ajoute-t-elle.

Reprendre confiance en soi

Amalca a pour objectif d’accompagner les malades avant, pendant et après leur traitement et ainsi leur offrir la possibilité de mieux vivre la maladie. C’est dans cet optique que l’association souhaite proposer ces soins supports à l’avenir. « C’est un plus que l’on voudrait apporter aux malades afin de contribuer à leur guérison », explique la présidente. Ces soins peuvent apporter un bien-être corporel, psychique, émotionnel et physiologique. « Avec la perte des cheveux, des sourcils ou encore des cils, avoir les conseils d’un professionnel d’esthétique ou de coiffure, c’est important. C’est un moment pour soi où l’on peut reprendre confiance en soi », admet-elle. Soulager les effets secondaires des traitements, maintenir une énergie positive ou encore apprendre l’utilisation de foulards et de prothèses sont les potentiels bénéfices de ces soins supports.

La découverte des deux métiers de socio-esthétique et socio-coiffeur aura donc lieu lors de cette matinée d’échanges et de partage. Plusieurs membres de l’association réunionnaise « Un autre regard », spécialisée dans ces soins spécifiques, seront présents aux côtés d’Amalca. Les socio-esthéticiens et socio-coiffeurs « ont eu une formation supplémentaire, de contact avec les malades, l’écoute active ou encore l’utilisation de produits qui vont en adéquation avec la chimiothérapie », complète la présidente de l’association. Cet événement sera également l’occasion de mettre en lumière les services de bien-être que ces spécialistes proposent aux malades atteintes de cancer.

Voix des Outre-Mer : ce samedi, grande finale pour Lollia et Antone

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Lollia Aiiaoui et Antone Boinali représenteront Mayotte, ce samedi, à l’Opéra Bastille de Paris.

Pour sa cinquième édition, le concours « Voix des Outre-mer » organise sa finale nationale, ce samedi 4 février, à l’amphithéâtre de l’Opéra Bastille, à Paris. Après Chaïma Assani et Eddy Haribou, ce sont Lollia Aiiaoui et Antone Boinali qui vont défendre l’île de Mayotte lors de cette grande finale.

Depuis plusieurs années, le concours « Voix des Outre-mer » met en lumière les voix originaires des territoires ultramarins. Imaginé et organisé par le chanteur lyrique Fabrice di Falco et Julien Leleu, ce concours a pour objectif « de célébrer la musique sous toutes ses formes par la promotion du chant lyrique », explique l’organisation.

Cette année, ce sont donc les deux jeunes mahorais, Lollia Aiiaoui et Antone Boinali qui monteront sur scène pour tenter de remporter l’un des deux prix en compétition. Sélectionnés lors de la finale territoriale mahoraise le 19 novembre dernier, les deux finalistes ont été préparés et formés par l’ensemble des équipes artistiques du concours et suivi par Fabrice di Falco, président des voix des outre-mer et lui-même chanteur lyrique.

Lutter contre la discrimination dans la musique

En offrant une formation gratuite et un suivi des finalistes, ce concours « représente un outil formidable d’accès à l’art pour des régions et départements d’outre-mer qui n’ont pas ou peu accès aux conservatoires, formations et structures adéquates afin de lutter contre la discrimination dans le monde de la musique et notamment à l’opéra », complète les organisateurs.

Les jeunes chanteurs mahorais seront face à dix autres finalistes. Au total, ce sont onze territoires qui seront représentés sur la scène de l’amphithéâtre : la Guadeloupe, la Guyane, l’Île-de-France, la Martinique, Mayotte, la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie Française, La Réunion, Saint-Martin/Saint-Barthélemy, Saint-Pierre et Miquelon et Wallis et Futuna.

Cette cinquième édition du concours « Vois des Outre-mer » représente 820 heures de cours pratique vocale et de plusieurs master-class, avec la participation de 14 professeurs de chant et pianistes. Ce samedi soir, amateurs et professionnels de chant se produiront devant un jury prestigieux présidé par Richard Martet, critique d’art lyrique. Deux prix seront remis, le grand prix et le prix Jeune Talent.

Ce samedi 4 février à l’amphithéâtre de l’Opéra Bastille de Paris, grande finale nationale du concours Voix des Outre-mer. Le concert sera diffusé en direct sur les réseaux Voix des Outre-mer, Office culturel de Mayotte et La1ère.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes