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Mamoudzou : le service de population ouvre ce lundi

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La Ville de Mamoudzou informe que ses services à la population accueilleront à nouveau certaines démarches d’état civil en mode dégradé à partir de ce lundi. Les parents ayant donné naissance entre le 9 décembre et le 22 décembre seront reçus à l’Hôtel de ville de Mamoudzou pour effectuer leurs déclarations de naissance. Les parents ayant donné naissance entre le 23 décembre 2024 et le 2 janvier 2025 seront reçus à l’antenne naissance du centre hospitalier de Mayotte pour effectuer leurs déclarations de naissance.

 Il est aussi demandé à toute personne ayant effectué une déclaration de décès entre le 14 décembre 2024 et le 2 janvier 2025 de se présenter au service des formalités administratives et décès dès ce lundi afin de signer le registre. La Ville remercie les usagers de respecter cette organisation afin de faciliter le traitement des dossiers, les autres services reprendront dès que les conditions le permettront

Carburants : les prix restent stables en janvier

Pour ce mois de janvier 2025, malgré une baisse des cours moyens des produits pétroliers (-1,16 % pour l’essence et -0,96 % pour le gazole), les prix des carburants sont stables en raison d’une poursuite de la dépréciation de l’euro par rapport au dollar (+1,67 %). Ainsi, le prix du litre de supercarburant sans plomb augmente d’un centime (1,75 euros en janvier contre 1,74 en décembre), même augmentation pour le prix du gazole (1,49 euros en janvier contre 1,48 en décembre). Pour le reste, les prix des carburants demeurent similaires à ceux de décembre, 1,26 euros le litre de pétrole lampant, 1,20 le litre de mélange détaxé et 1,08 le litre de gazole marin. Le prix de la bouteille de gaz de 12 kg est de 24,5 euros.

Les maladies chroniques provoquent un afflux

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“Les recours pour décompensation de maladies chroniques sont non négligeables et risquent d’augmenter dans les semaines à venir du fait des ruptures de soin et de traitements. Au CHM notamment, la prise en charge de complications de diabète conduit à des hospitalisations chaque jour”, note Santé publique France, dans son bulletin du 31 décembre. En effet, après une vague de blessés liés au passage du cyclone Chido, le 14 décembre, l’arrêt de la prise en charge de ces patients entraînent un contrecoup pour les services hospitaliers. “À court terme, les risques infectieux, notamment liés à l’eau, doivent être surveillés de près, tandis qu’à moyen terme, la prise en charge des pathologies chroniques et la gestion des troubles de santé mentale seront primordiales”, est-il d’ailleurs indiqué dans l’édito. Aidé par l’hôpital de campagne installé sur le stade de Cavani, l’hôpital de Mamoudzou a retrouvé 76% de ses capacités, selon le dernier point de situation de la préfecture de Mayotte.

Concernant les maladies en cours sur le territoire, Santé publique France rappelle que l’épidémie de bronchiolite est toujours en cours et qu’il y a une reprise de l’épidémie de gastro-entérites à rotavirus. “Près de 48 % des foyers enquêtés lors des maraudes communautaires ont signalé des troubles psychologiques (stress, peur) exacerbés par la perte de logement et l’accès limité à l’eau potable et à l’alimentation. De nombreux cas de diarrhée, fièvre et toux ont également été rapportés”, est-il ajouté.

Comment une ONG américaine et des restaurateurs locaux s’associent pour distribuer des repas

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Au restaurant Nissionandza de Combani, 1.250 repas sont cuisinés par jour.
Arrivée il y a dix jours sur le territoire, l’ONG américaine World Central Kitchen s’appuie sur les restaurateurs locaux sur l’ensemble de l’île pour préparer des repas et la distribuer aux publics les plus démunis. Reportage à Combani.

Ce sont six-cent plats de maraconis qui sont chargés dans le camion, ce vendredi midi. Direction le bidonville de Marakania à Tsingoni pour une distribution. Depuis le passage du cyclone Chido, le 14 décembre, des associations et des restaurateurs de Tsingoni se sont associés pour fournir des repas aux personnes les plus précaires. Ils sont accompagnés par l’association World Central Kitchen (WCK), une ONG américaine qui fournit des repas aux populations touchées par des catastrophes naturelles. « Sur place, nous travaillons avec des restaurateurs et des associations », explique Elizabeth Caselli-Mechael, la chargée de communication. « Travailler avec des restaurateurs locaux offre plusieurs avantages, ils ont déjà l’équipement pour cuisiner, ils connaissent les communautés, ce qui permet d’être plus efficaces sur le terrain. »
Vingt-cinq salariés de l’ONG sont arrivés à Mayotte, il y a une dizaine de jours. « Notre rôle est d’identifier les acteurs qui connaissent bien les besoins de la population, ensuite, de trouver des restaurants qui peuvent cuisiner et de coordonner les acteurs entre eux », détaille Delphine Bedu, chargée de ces missions au sein de l’ONG. L’enjeu est de développer cela sur toute l’île, pour le permettre, WCK a recruté quarante bénévoles sur l’ensemble du territoire.

Se lever à 4h du matin

A Combani, avant l’arrivée de WCK à Mayotte, l’aide était déjà structurée. Dès le lendemain du cyclone, l’association Régie de territoire de Tsingoni (RTT), qui travaille à l’origine pour faciliter l’accès aux droits et à la défense de l’environnement, s’est mobilisée. « Le lendemain de Chido, nous sommes allés dans les coopératives, les magasins pour récupérer les stocks qui allaient se perdre », relate Fabrice Nicol, le directeur. Seize tonnes de lait caillé ont été sauvées, huit tonnes de mabawas et plusieurs tonnes de maquereaux.
En parallèle, l’association a trouvé trois restaurants avec qui coopérer. Le restaurant Nissionandza (« J’ai faim » en shimaore) est l’un d’entre eux. Depuis une semaine, la cheffe Raoudhoiti Matelo se lève à quatre heures du matin pour cuisiner 1.250 repas, ensuite distribués dans les quartiers informels de la commune, où la population est la plus précaire et touchée par le cyclone. « Je suis contente de faire plaisir aux gens, voir le sourire d’un gamin quand on lui donne un dessert », se réjouit la restauratrice.
Avant de récupérer les repas, une équipe est allée dans le bidonville Marakania donner des tickets à la population présente, 800 personnes en ont reçus. Ce système a été mis en place pour éviter de créer des attroupements causés par la faim. Seules les personnes qui disposent d’un ticket peuvent venir chercher des repas.
Sur la commune de Tsingoni, les acteurs locaux se sont coordonnés et offrent 3.000 repas par jour. Mais World central Kitchen rencontre plus de difficultés dans d’autres parties de l’île, en particulier dans le nord de Grande-Terre où l’aide met beaucoup de temps à être acheminée. « Nous n’avons pas encore de restaurants dans tous les villages, nous travaillons avec le Coco beach à Hamjago pour y faire des distributions », souligne Delphine Bedu. L’équipe de WCK coordonnait des distributions au sein des centres d’hébergement d’urgence en particulier à Mamoudzou, mais depuis leur fermeture le 31 décembre, il est plus compliqué de toucher autant d’habitants avec les distributions. « Pour cela, nous échangeons avec des mosquées et des associations pour savoir si nous pouvons passer par leur biais. » Une cuisine centrale sera aussi installée prochainement à la MJC de M’gombani à Mamoudzou pour pouvoir préparer davantage de repas. Aujourd’hui, 13.000 par jour sont distribués dans l’ensemble de Mayotte.
Pour l’instant, l’ONG n’a pas de date de départ. Avant de quitter un lieu qui a subi une catastrophe naturelle, plusieurs critères sont analysés par les équipes, ils regardent entre autres si l’eau et le courant sont revenus, mais également si les habitants peuvent cuisiner eux-mêmes chez eux.

“L’électricité et les déchets sont les deux thèmes dont on nous parle tout le temps”  

Les zones tampon, comme ici le terre-plein de M'tsapéré, sont prévues pour l'instant jusqu'à la fin janvier dans l'agglomération Dembéni-Mamoudzou.

La course contre la montre continue en matière de déchets, trois semaines après le cyclone Chido. Avec les grosses pluies annoncées ce week-end, la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou poursuit le déblaiement des trottoirs et des voiries par Kawéni et le quartier des Hauts-Vallons, deux secteurs encore fortement encombrés.

Quartier par quartier

A peine le phénomène climatique passé, la stratégie de la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou a été de ne pas se faire dépasser par les déchets qui se sont rapidement accumulés dans les rues. “A la demande du président (N.D.L.R. Moudjibou Saïdi), dès que le cyclone est passe, il fallait que les équipes soient opérationnelles et qu’on puisse mobiliser l’ensemble des partenaires”, indique le premier vice-président de la Cadema, Ambdilwahedou Soumaïla, “qui ne veut pas ajouter une crise sanitaire à celle que l’on a déjà vécue”. Ainsi, une cinquantaine d’entreprises ont fourni les camions qui ont servi à déblayer des trottoirs souvent pas assez suffisants pour tout contenir. En procédant quartier par quartier ou village par village, la collectivité a cherché à concentrer les moyens en faisant appel parfois aux élus et aux cadres de la municipalité pour y participer. Ces derniers jours, les efforts étaient ainsi concentrés à M’tsapéré, dans les quartiers Bonovo et Mandzarsoa.

Ces samedi et dimanche, c’est sur Kawéni et le quartier des Hauts-Vallons que les efforts se concentrent. L’opération coup de poing, à laquelle la population est invitée, se déroulera de 7h à 16h. En raison de la présence des camions, la circulation et le stationnement sont déconseillés dans ce secteur.

Les efforts ont été concentrés quartier par quartier pour nettoyer plus efficacement.

Zones tampon

Comme pour les autres communes, Dembéni et Mamoudzou ont créé ce type de zones pour faciliter la collecte des déchets. Il y en a deux dans la première et quatre pour la plus grosse localité de Mayotte. “Même dans ces zones, on fait en sorte qu’elles soient vidées au fur et à mesure”, précise le premier vice-président. Ces derniers jours, les tas se sont stabilisés. Il y ressort autant de détritus qu’ils n’y rentrent. La Cadema compte d’ailleurs sur la réouverture du quai de transfert d’Hamaha, puisque les camions devaient aller à Kahani. “On attend fin janvier pour voir comment ça se passe”, ajoute l’élu, pour qui “l’électricité et les déchets sont les deux thèmes dont on nous parle tout le temps”.

Déchets ménagers

Du fait du manque d’électricité pour les réfrigérateurs, les poubelles ont été vite remplies de nourriture périmée. D’abord en mode dégradé, la collecte habituelle de déchets a continué pour des questions d’hygiène. Maintenant que les rues sont déblayées, elle est assurée de façon classique.

Écoulement des eaux

De fortes pluies étant attendues, ce week-end, Ambdilwahedou Soumaïla mobilise les agents de la Cadema sur les difficultés d’écoulement des eaux pluviales. Il en veut pour exemple le cours d’eau qui passe à Bonovo et le barrage formé par les déchets à l’entrée d’une canalisation. Pour l’aider, la collectivité a sollicité les services de l’État. A Kawéni, des inondations ont déjà perturbé le fonctionnement du réseau d’eau, ce vendredi.

Alexis Duclos

Au lycée Bamana, des parents d’élèves manifestent pour que les sinistrés quittent les lieux

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Des parents d’élèves sont venus manifester, ce vendredi, devant le lycée Younoussa-Bamana à Mamoudzou pour que les sinistrés quittent l’établissement.
Face à la présence de sinistrés dans le centre d’hébergement installé dans le lycée Younoussa-Bamana à Mamoudzou, des parents d’élèves sont venus manifester pour qu’ils quittent l’établissement scolaire, espérant qu’il soit opérationnel à la rentrée. Sauf qu’en face, les personnes qui ont perdu leur maison n’ont nulle part où aller.

« Libérez le lycée, vous n’avez qu’à appeler le 115 ! » C’est le message que sont venus crier une quinzaine de parents d’élèves, ce vendredi matin, à l’adresse des sinistrés encore présents dans le lycée Younoussa Bamana à Mamoudzou. Ceux-ci s’inquiètent de l’indisponibilité de l’établissement pour la rentrée, initialement prévue le 13 janvier. « Les gens doivent partir, nos enfants ont besoin de retourner à l’école, eux aussi ils ont souffert psychologiquement », argumente un mère tenant une pancarte demandant de libérer l’école.

« Il faut que ces gens soient rapatriés de là d’où ils viennent. Tous les jours, il y en a des nouveaux qui arrivent dans ce lycée », insiste Safina Soula, présidente du collectif citoyen Mayotte 2018 venu soutenir le mouvement, qui ajoute que c’est à la préfecture de Mayotte de prendre les mesures nécessaires. « Les Mahorais sont déjà dans le besoin, on ne peut pas héberger tout le monde », ajoute-t-elle, arguant que la majorité des sinistrés sont issus de l’immigration clandestine. « Les écoles devaient être des hébergements d’urgence, l’urgence c’est deux jours, là, ça fait plus de deux semaines », s’exaspère une manifestante, qui redoute que les lieux soient abîmés par la présence des réfugiés du cyclone.

« Mais on n’a nulle part où aller »

Face à cette colère, Abdou* préfère rester calme. « Nous, on a nos papiers, mais ce sont les mêmes personnes qui bloquent la préfecture quand on veut les renouveler », ne peut s’empêcher de lancer celui qui est venu s’abriter dans l’établissement au moment de l’ouverture des hébergements d’urgence, la veille du passage du cyclone, le vendredi 13 décembre. « Elles veulent qu’on parte, mais on n’a nulle part où aller, nos maisons sont détruites. Il y a des femmes et des enfants ici », continue un autre sinistré. Environ 300 personnes sont encore hébergées dans l’établissement, ce vendredi matin. Suite à la fermeture des écoles transformées en centres d’hébergement à Mamoudzou, mardi, plusieurs seraient venus se réfugier ici, le lycée ne dépendant pas de la commune. Plusieurs centres, comme l’école du Manguier ou celle T17 à Kawéni, ont été fermés un jour en avance, prenant au dépourvu les personnes réfugiées, prévenues pour la plupart le jour-même. Pour l’heure, aucune autre solution n’a été proposée aux mis à l’abri temporaires, qui redoutent de devoir dormir dans la rue. « Il y a des gens ici qui se sont fait agresser, on ne peut pas dormir dehors », insiste Abdou.
*Le prénom a été modifié.

Les centres d’hébergement de Koungou ferment ce vendredi

À partir de ce vendredi, les centres d’hébergement d’urgence de la municipalité de Koungou seront fermés afin de procéder à une inspection des bâtiments. Cette mesure vise à garantir la sécurité et le bon état des infrastructures, selon la Ville, qui avait mobilisé entre autres le collège de Majicavo-Lamir, où demeuraient encore environ 400 personnes en début de semaine. Interrogés à ce moment-là, les sinistrés indiquaient qu’ils n’avaient pas d’autre solution d’abri si on leur demandait de partir.

À mesure que la production augmente, les tours d’eau s’allongent

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Si la priorité a été donnée au retour de l’eau, la production toujours déficitaire ne permet pas à la Société mahoraise des eaux (SMAE) d’alimenter tous les foyers raccordés. Ces dernières semaines, en fonction de l’augmentation de sa production, elle a essayé de s’adapter en changeant son calendrier d’une semaine sur l’autre. Ainsi, dès ce samedi, les tours d’eau sont à nouveau modifiés. Le dernier, pas des plus simples à comprendre, inclut une journée avec de l’eau (de 6h à 16h*), une coupure de 26 heures, puis une nuit alimentée (18h à 6h) et une nouvelle interruption de 24 heures (de 6h à 6h), soit 22 heures d’eau sur trois jours.
Jusqu’au jeudi 9 janvier, le nouveau planning suit un rythme similaire avec comme modification principale, un allongement de la deuxième plage horaire. En effet, la ressource sera disponible de 14h à 8h lendemain et pas de 18h à 6h. La première plage horaire étant augmentée également de deux heures (jusqu’à 18h et plus 16h), cela veut dire qu’il y a désormais une trentaine d’heures d’alimentation en eau sur trois jours.
Afin de réparer les fuites sur son réseau, la SMAE rappelle également qu’elle a un numéro de téléphone pour alerter l’entreprise (02 69 61 11 42).
*Les horaires varient selon les quartiers (l’ouverture du réseau peut intervenir entre 5h et 7h par exemple.

Une serre d’urgence en bambou au lycée agricole de Coconi

Le lycée agricole de Coconi, dans la commune de Ouangani, est désormais doté d’une serre de 100 mètres-carré en bambou.

Comme la plupart de celles de l’île, les serres du lycée agricole de Coconi ont été détruites par le cyclone Chido. Afin de pouvoir replanter rapidement, l’établissement a profité d’une formation pour construire une serre d’urgence en bambou.

Sur les sept serres du lycée agricole de Coconi, seules deux ont tenu debout pendant le passage du cyclone Chido, le 14 décembre. Deux semaines après, une partie d’une nouvelle en bambou se tient fièrement debout, dans l’entrée de l’enceinte de l’établissement. Alors que le centre de formation professionnelle et de promotion agricole (CFPPA) rattaché au lycée avait prévu un stage autour de la construction en bambou la semaine du 16 décembre, les plans ont été adaptés pour faire construire aux apprentis cette structure vouée à sauver les plans de maraîchage. « On a voulu lier cette opportunité à l’utile », indique Eugénie Pelletier, responsable des formations courtes au CFPPA.

Pour ce faire, plusieurs stagiaires pilotés par des membres de Lilo Bambou et l’architecte Tibaut Fung Kwok Chine ont construit au sol la charpente de la serre avant de commencer à l’ériger ce mardi, après avoir travaillé cinq journées dessus. « On a voulu montrer qu’on pouvait être réactifs et construire rapidement », explique Louis Dossal, co-gérant de Lilo Bambou, et travaillant également pour Agrikania, une entreprise de construction agricole. Le lycée agricole a ainsi 100 mètres-carré de serre neuve, qui va lui permettre de replanter salades, concombres et autres produits du maraîchage qui profiteront du reste de la saison des pluies.

Des structures résistantes

Louis Dossal explique que le bambou peut également être utilisé pour des modules urbains et espère pouvoir ainsi participer à la reconstruction de l’île. « On est allé voir les structures qu’on avait construites avant le cyclone, au lycée de Chirongui par exemple, et elles ont tenu », met en avant le co-gérant pour illustrer la résistance du bambou.

Ici, ils ont utilisé ce qui leur restait de bambou traité. Mais Lilo Bambou projette aussi d’utiliser celui tombé pendant le cyclone, sans traitement, pour d’autres structures agricoles d’urgence. « Ce ne sera pas pérenne, mais cela permettra à des serres de durer deux ans, le temps de construire quelque chose de plus solide », ajoute-t-il. Une démarche à laquelle compte participer Tibaut Fung Kwok Chine, venu initialement à Mayotte depuis La Réunion deux semaines pour animer la formation. « La semaine prochaine, on compte aller évaluer le bambou tombé, pour vérifier qu’il est exploitable et quels seraient les moyens humains, techniques et financiers pour le récupérer », prévoit celui qui a décidé de prolonger son séjour sur l’île pour participer à sa reconstruction, via son entreprise Architecture Métissée.

Dans la reconstruction

De l’initiative de Lilo Bambou et de l’architecte est également née une cagnotte, qui a permis de financer le matériel pour la construction de la serre durant la formation et a financé en partie par des fonds européens. Le reste de l’argent récolté doit servir au diagnostic du bambou et aux intervenants d’aller former agriculteurs et constructeurs agricoles, mais aussi les équiper, pour que d’autres constructions en cette matière voient le jour. Pour cela, Thibaut Fung Kwok Chine travaille sur des plans simplifiés, rapides à mettre en œuvre, comme pour la serre du lycée agricole, où bambou, mais aussi bois et métal des anciennes serres détruites, ont été réutilisés. Avec Lilo Bambou, il espère pouvoir aider à structurer la filière, qu’il estime nécessaire à la reconstruction de l’île : « le bambou est un vecteur de résilience ».

 

La municipalité de Koungou organise des ramassages de déchets dans ses villages ce samedi

Des collectes de déchets sont prévues dans les six villages de la commune de Koungou.

Au travers de son maire, Assani Saindou Bamcolo, et en collaboration avec les associations communales, la municipalité de Koungou invite ses habitants à une matinée de nettoyage et de solidarité, ce samedi 4 janvier.

Coordonnée par les agents municipaux, cette opération de déblaiement aura lieu dans les six villages de la commune. Le départ se fera sur la place publique principale du village à partir de 7h.

« Certains n’ont jamais vu de médecin », des pompiers soignent la population des bidonvilles

Fatima Mouhoussini, qui est très impliquée dans la vie associative de Kahani, joue le rôle d’interprète entre les habitants des cases en tôle et les sapeurs-pompiers.
Une trentaine de sapeurs-pompiers venus de métropole se rendent dans différents lieux du centre de Grande-Terre pour apporter les premiers soins à la population. Ce jeudi, ils étaient à Kahani, dans des quartiers où se soigner n’est pas la priorité puisqu’il faut d’abord songer à trouver de la nourriture et de l’eau.
« Salam alikoum, un docteur est là, on va s’installer sur la place publique, si vous souhaitez venir. » Ce jeudi, Fatima Mouhoussini, une habitante de Kahani investie dans l’association de quartier Malezi-Ya, s’arrête à l’entrée des cases des bidonvilles du village pour faire passer le message. « Moi, j’ai mon enfant qui vomit tout le temps, je vais venir », répond une maman. Depuis quelques jours, la militante associative accompagne les pompiers secouristes venus de métropole. Installés au dispensaire de Kahani, ils se rendent dans plusieurs localités du centre et de l’ouest de Grande-Terre pour faire du « soutien d’urgence et du soutien sanitaire », explique le docteur Philippe Poinot. Spécialistes en poste médical avancé (PMA), ils font les premiers soins. Généralement, ils installent une grande tente siglée « Poste médical avancé », mais ils ne l’ont pas amenée à Mayotte. « On nous a dit que cela pouvait dissuader le public de venir, ils peuvent avoir peur de se faire contrôler par la police aux frontières », raconte le lieutenant José Navarro, pompier de l’Hérault, dans le service départemental d’incendie et de secours de ce département, des pompiers sont spécialisés dans le PMA. A la place, les sapeurs-pompiers vont vers la population. Depuis leur arrivée, ils se rendent dans les villages où la population est la plus vulnérable, notamment à Tsararano, Combani et Kahani. Des actions coordonnées avec la police municipale. A chaque fois, ils sont accompagnés d’un interprète comme c’est le cas avec Fatima Mouhoussini.

 

Ce jeudi après-midi, les sapeurs-pompiers installent leur équipement sous un faré près du city-stade du village. En deux ou trois mouvements, une salle de consultation est mise en place avec des chaises et tables d’écoliers. Quelques habitants défilent. « Nous soignons beaucoup de plaies infectées à cause d’une blessure avec une tôle », raconte Marion Remeur, pompier venue de Toulouse. « Nous nous occupons de personnes qui parfois n’ont jamais vu de médecin », explique le docteur. Souvent, les plaies n’ont pas été soignées. « La priorité est de trouver à manger plutôt que de se soigner », évoque Fatima Mouhoussini. Alors que les habitants de ce bidonville de Kahani ont souvent tout perdu, rechercher de la nourriture et de l’eau est prioritaire, se faire soigner vient après.
« Essayer d’oublier le moins de personnes possibles »
Souraya* est venue se faire consulter avec ses deux enfants, elle souffre d’une bronchite et d’hypertension. Mère célibataire, elle ne se rend pas au dispensaire. « Je ne peux pas attendre pendant des heures là-bas, je n’ai personne pour garder mes deux petits-enfants. Là c’est juste à côté de chez moi, c’est pratique. »
Depuis leur arrivée, les sapeurs-pompiers ont consulté 540 personnes, parfois jusqu’à 80 dans la même journée à Tsararano notamment. Alors que l’absence des secours dans les quartiers informel a été beaucoup critiquée, selon le docteur Philippe Poinot, leur action vise également à « montrer que le système essaie d’oublier le moins de personnes possibles ». Cependant, il reconnaît aussi que leur travail est « une goutte d’eau » à l’échelle des besoins de la population.
 * le prénom a été modifié.
Une polyvalence bénéfique
Parmi les 27 pompiers venus de métropole à Kahani, 80 % d’entre eux sont des sapeurs-pompiers volontaires. Ce statut offre des avantages car, de par leur métier, chacun apporte des compétences qui sont utiles pour aider Mayotte. Dans le groupe, quatre d’entre eux sont par exemple infirmiers, l’un est spécialisé dans les plaies et cicatrices, un autre infirmier anesthésiste, une autre infirmière aux urgences. Une complémentarité de spécialités utiles sur le terrain.
Dans une partie de la maternité de Kahani où ils ont installé leur base, le groupe a remis le courant et l’eau rapidement. « Parmi nous, il y a des électriciens, plombiers. Ces différents savoir-faire permettent de déplacer des montagnes », s’amuse le lieutenant José Navarro.

L’eau est coupée dans plusieurs villages de Mamoudzou après une inondation à Kawéni

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A la suite d'une inondation à Kawéni, la canalisation qui dessert plusieurs villages de Mamoudzou est désormais hors service.

La Société Mahoraise des Eaux (SMAE) informe les usagers du secteur Kawéni, Mtsapéré, Doujani, Passamainty Ngambo Titi que suite aux intempéries de ce vendredi  matin sur la zone industrielle de Kawéni provoquant une inondation, la canalisation de transport alimentant ces villages est actuellement hors service.

“Les travaux de réparation de la canalisation auront lieu au plus vite dès la fin de l’inondation.”, annonce la société. L’eau sera remise en service à l’issue de ces travaux et en fonction du niveau d’eau dans les réservoirs.

Le cinéma du Pôle culturel rouvre ses portes, les films à l’affiche

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Le programme du cinéma est disponible sur le site internet et les réseaux sociaux.

Le Pôle culturel de Chirongui rouvre au public. “Suite au passage du cyclone Chido sur notre territoire, nous espérons de tout cœur que vous et vos proches êtes en sécurité et n’avez pas subi de dégâts majeurs. Ensemble dans ce contexte particulier, toute l’équipe du Pôle Culturel de Chirongui vous souhaite une très belle année 2025”, écrit l’équipe du site dans un communiqué. Le cinéma est de nouveau ouvert. A l’affiche : « Vaiana 2 », « Sonic 3 », « Mufasa – le roi lion », « Gladiator II », « Kraven the hunter ».

Le programme complet est à retrouver sur le site internet du Pôle Culturel (lien direct ci-contre) : Cinéma | Pôle Culturel (polecultureldechirongui.com),  la page Facebook et Instagram : « Pôle Culturel de Chirongui » ou directement sur place au Pôle Culturel de Chirongui. Il est possible de réserver ses places en ligne à cette adresse.

Déchets : « on espère une collecte classique à la mi-janvier »

La mini-déchetterie expérimentale de Sada sert de zone tampon pour les ordures ménagères.

La collecte des déchets est fortement ralentie par les dégâts causés par le cyclone Chido sur les infrastructures de traitement. Si elle reprend petit à petit, des zones tampon ont été mises en place dans chaque commune pour faciliter la reprise.

Une montagne de sacs-poubelles : c’est ce qu’on peut voir à la mini-déchetterie expérimentale de Sada, après avoir dépassé Tahiti plage. Ce jeudi, on peut y observer un camion d’un sous-traitant de la commune déverser des détritus qu’il a ramassé plus tôt dans les rues du village. Il s’agit d’une des zones tampon mise en place depuis le passage du cyclone Chido, le 14 décembre, afin d’organiser l’acheminement des déchets vers le centre d’enfouissement de Dzoumogné. « On a mis en place ces zones pour que le ramassage puisse aller plus vite », explique Chanoor Cassam, directeur du syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (Sidevam), qui gère la collecte sur l’ensemble de l’île hors communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema) et le traitement des déchets.

Le centre d’enfouissement endommagé

Car le rythme de la collecte, ces deux dernières semaines, a été fortement ralenti, en témoignent les nombreux tas de sacs-poubelles aux abords des bacs de l’ensemble de l’île. Le centre d’enfouissement n’a pu rouvrir qu’une semaine et demie après le passage de Chido, qui a grandement abîmé les deux casiers destinés à recevoir les ordures. Le premier, opérationnel depuis 2014, prend la forme d’un massif de déchets renforcé par de la terre. La grande quantité de pluie tombée le 14 décembre a fragilisé ce massif et rendu impossible pendant un temps que des engins puissent se rendre dessus pour broyer les déchets. Il a alors fallu pomper le lixiviat (eau de poubelle), pour que ce casier soit à nouveau opérationnel. Le deuxième casier lui, qui devait commencer à recevoir des déchets en 2025, n’a pas pu prendre le relais, le géotextile le tapissant devant empêcher l’infiltration des détritus ayant été déchiré par les vents au moment du cyclone. Depuis la semaine dernière, le centre est de nouveau opérationnel, mais avec un système de quota pour les quantités de déchets enfouis. Le syndicat projette une ouverture entière la semaine prochaine.

Si les quais de transfert, où sont apportés les déchets collectés avant d’être acheminés vers le centre d’enfouissement, ont été plutôt épargnés dans l’ensemble, celui d’Hamaha à Mamoudzou et de Badamiers en Petite-Terre ont été fortement endommagés. Si ce dernier est opérationnel depuis lundi, l’installation d’Hamaha devrait de nouveau être opérationnelle ce vendredi. Du côté de la déchetterie de Malamani, à Chirongui, pas de dégâts notoires. « On est ouvert pour les petits dépôts, mais c’est vrai qu’avec les zones tampon, on reçoit moins d’encombrants que d’habitude », explique un agent sur place.

Une collecte freinée

L’ensemble de ces dégâts a fortement freiné la collecte, également ralentie par la difficulté des communications, l’obstruction des voiries et le difficile accès au carburant la première semaine. « On avait prévu avant le cyclone en remplissant les réservoirs des camions, mais cela permettait seulement de tenir deux jours », explique Chanoor Cassam. « C’est une gestion de crise inédite : le bouleversement de tous les réseaux d’un coup, c’est du jamais vu. Il y a eu un temps de reconstruction de nos ressources qui ne nous a pas permis de déployer la collecte immédiatement », ajoute-il.

La collecte a ainsi pu reprendre petit à petit la deuxième semaine, après que les communes ont commencé à rassembler les déchets dans les zones tampon, comme au terrain de pétanque de Sada, où un tas de tôles et d’encombrants accueille celles et ceux qui entrent dans le village. « On a donné comme consigne que les déchets soient triés en trois tas : un pour les ordures ménagères, un pour les encombrants comme la ferraille, le plastique, le bois, et un autre pour les déchets verts », explique le directeur du Sidevam, qui ajoute que ses agents feront un autre tri après.

200 agents de la Cadema mobilisés

Sur le territoire de la Cadema, où l’intercommunalité gère elle-même la collecte, l’action est coordonnée avec celle du Sidevam. Là aussi, six zones tampon ont été mises en place, comme au terre-plein de M’tsapéré. « Depuis le 19 décembre, la Cadema a été divisée en treize secteurs, et dans chacun, on travaille avec des engins lourds comme des camions, camions-plateau, grappin, afin de dégager la voirie », explique Fabien Trifol, directeur aménagement et environnement de la Cadema, qui affirme qu’environ 200 agents sont mobilisés chaque jour depuis cette date. Ce dernier reconnaît que deux secteurs sont plus difficiles à déblayer que les autres : Bonovo-Mandzarsoa et Kawéni. Des opérations spécifiques y sont prévues dans les jours qui viennent. « On va pouvoir reprendre une collecte dégradée à partir du lundi 6 janvier, et on espère une collecte classique, de l’ordre de 60% à 70% de la capacité habituelle, à la mi-janvier », précise le cadre de la Cadema.

Pour les deux acteurs, la priorité est donnée aux ordures ménagères, afin d’éviter la prolifération des rats et le développement de maladies. « Tous les déchets qui pourrissent peuvent attirer les nuisibles et les rongeurs, c’est pour cela qu’il faut les mettre en tas bien à part », donne comme consigne Chanoor Cassam, qui ajoute que s’il est possible pour les particuliers de conserver quelques jours leurs encombrants, cela faciliterait le travail de collecte. Du côté de la Cadema, le besoin de procéder à de la dératisation ne s’est pas encore fait sentir. « On n’a pas de grosse prolifération, on est sur une situation qu’on maîtrise », affirme Fabien Trifol.

L’inquiétude dans un secteur de la pêche déjà dans le creux de la vague

Pierre Baubet, le gérant de la coopérative des pêcheurs de Mayotte (Copemay), montre le port de M’tsapéré, à Manuel Valls, le ministre de l’Outremer, mercredi matin. Il s’agit ici que de petites embarcations.

Clôturant une visite de trois jours, le ministre de l’Outremer a rencontré les pêcheurs de M’tsapéré, ce mercredi 1er janvier. Face à un secteur qui peine toujours à se structurer en plus des conséquences du cyclone Chido, Manuel Valls n’a pas souhaité faire de promesses, mais a assuré “d’être attentif à ce que l’on ne les oublie pas”.

“Si vous nous dites que vous voulez refaire des barques, c’est gentil. Si vous nous faites des pontons, c’est sympa aussi. Mais il faut surtout nous aider à structurer la filière”, résume Régis Masséaux, le gérant de la SARL Capt’ain Alandor, ce mercredi 1er janvier, quelques heures seulement après le changement d’année. Au milieu d’une cinquantaine de pêcheurs et des élus, à cent mètres du port de pêche de M’tsapéré, Manuel Valls relit ses notes. Aidé de François Garcia, son conseiller en charge de la mer, de la pêche, de la biodiversité et de la transition écologique (qui était encore récemment en charge des Affaires maritimes à Mayotte), le ministre de l’Outremer peaufine ses réponses en attendant que les représentants du secteur terminent leurs discours. Charif Abdallah, le président de la coopérative de pêche de M’tsapéré, Pierre Baubet, qui gère la coopérative des pêcheurs de Mayotte (Copemay), et donc le gérant de Capt’ain Alandor rappellent tour à tour les difficultés d’une filière qui essaye tant bien que mal de se structurer, ces dernières années, en plus des conséquences du cyclone Chido qui a abîmé nombre de bateaux, le samedi 14 décembre. Ce matin-là, par exemple, la halle de pêche présente encore les stigmates avec une absence totale d’électricité. D’autres ont perdu leur bateau et donc leur seul moyen de travailler.

Plusieurs font part de leur envie de voir “un plan Marshal de la pêche”, incluant un renouvellement de la flotte, des équipements adaptés dont des pontons ou des DCP (dispositifs de concentration de poissons) en remplacement de ceux perdus, en plus de fonds pour compenser les pertes. A la Copemay, par exemple, celle-ci est estimée à 39.000 euros pour la marchandise. Les deux députées, Anchya Bamana et Estelle Youssouffa, poussent également plusieurs revendications. La première milite pour le retour de l’aquaculture, “qui a déjà marché sur le territoire”, tandis que la parlementaire de la circonscription du nord de Mayotte demande de quoi encourager la transformation à Mayotte et assurer l’autosuffisance alimentaire. Celle-ci déplore qu’au niveau national, les services dédiés à la pêche “ne sont pas mobilisés pour les pêcheurs mahorais”. Dans le même genre, Régis Masséaux demande aussi un renforcement des services préfectoraux dans ce domaine. “On n’a pas d’interlocuteurs à la préfecture et aux Affaires maritimes parce qu’ils sont surbookés”, regrette-il.

Flotte et redevance

A Mayotte pour trois jours, l’ex-Premier ministre rappelle les mesures déjà annoncées, aides d’urgence, création d’une zone franche globale et accélération des procédures. “Je vais demander au préfet un recensement des dégâts”, ajoute-il. Il tempère toutefois les attentes en indiquant qu’il est aussi présent pour préparer la loi programme prévu dans trois mois. “Je serai attentif à ce qu’on ne vous oublie pas. Je ne vais pas m’attarder sur des mesures particulières tout de suite, parce que ce serait vous mentir”, répond-il. Sur la structuration de la filière, il dit avoir compris les difficultés liées aux infrastructures, à la flotte ou même la gouvernance. Pour la deuxième, il indique que 21 dossiers d’achat ont été traités en 2024 et une cinquantaine sont attendus en 2025. Il a émis le souhait aussi que la jeunesse ne soit pas oubliée, l’activité pouvant être un moyen d’insertion. Les représentants de la pêche rappellent que le secteur, qui engage de nombreux Comoriens, est parfois confronté à la problématique des papiers, même si la plupart ont été formés à Mayotte.

Parmi les dispositifs annoncés, deux jours avant, par le Premier ministre François Bayrou, le versement de la redevance des quotas accordés aux bateaux étrangers pour pêcher dans les eaux mahoraises a forcément retenu l’attention. Il s’agit ici pour l’État français d’appliquer (enfin) la disposition obtenue auprès de l’Union européenne dans le cadre des négociations sur la pêche dans l’océan Indien. Jusqu’à maintenant, les pêcheurs mahorais n’ont jamais vu la couleur des rétributions promises pour les tonnes de thons prélevées dans les eaux mahoraises. Le sénateur mahorais Saïd Omar Oili a d’ailleurs plusieurs fois tenté de savoir où allait cet argent, en vain.

Dans l’après-Chido, ce serait déjà un changement positif de voir la pêche mahoraise commencer à se structurer grâce à ses ressources halieutiques.

Dans le nord de Mayotte, une situation toujours compliquée, deux semaines après le cyclone Chido

Les aides alimentaires ont bien été reçues par les habitants, mais ils espèrent encore obtenir davantage de soutien de la part des autorités.

Deux semaines après le passage du cyclone Chido, les habitants du nord de Mayotte se sentent abandonnés par l’État. Bien que des aides alimentaires arrivent progressivement dans la commune, les habitants espèrent encore obtenir davantage de soutien. Ils l’ont d’ailleurs rappelé lors de la venue de Manuel Valls, le ministre de l’Outremer, mardi 31 décembre.

« Pourquoi sommes-nous toujours les derniers à recevoir de l’aide ? », s’impatiente un habitant de la commune d’Acoua, l’une des plus touchées par la catastrophe naturelle du samedi 14 décembre. Plus de deux semaines après le passage du cyclone, la situation reste préoccupante dans les deux villages, Acoua et M’tsangadoua. L’eau est rationnée, avec un tour d’eau réduit, l’électricité est sporadique et les réseaux de communication sont défaillants.

Un sentiment d’abandon

À M’tsangadoua, c’est au sein de l’école élémentaire que l’aide alimentaire est distribuée, ce mardi 31 décembre. Un pack de bouteilles d’eau et de la nourriture pour bébé peuvent être obtenus sur présentation d’une pièce d’identité. « Nous nous sommes servis de la précédente crise de l’eau pour fournir ces bouteilles », explique un agent municipal. La distribution d’eau est organisée par Maoudjoudi Hamidi, responsable du service technique de la commune. Il témoigne : « lors de la distribution d’eau, j’ai été témoin de scènes que je n’aurais jamais imaginées. C’était comme à Gaza : des enfants tendent la main non seulement pour de la nourriture, mais aussi pour de l’eau. Les gens se battaient presque pour en avoir. Les puits ont été pris d’assaut. Heureusement, nous avons une rivière ».

Le ministre des Outre-Mer, Manuel Valls, a reconnu : « la situation d’Acoua est l’une des plus difficiles de Mayotte ».

Tous les agents de la commune d’Acoua sont mobilisés pour faire face aux conséquences du cyclone, même si un sentiment d’abandon émane du directeur du service technique. « Nous avons d’abord dégagé les voies, la direction de l’environnement, de l’aménagement, du logement et de la mer (Dealm) est arrivée, mais vraiment trop tard, au quatrième jour. C’est déplorable », raconte le cadre communal. Un sentiment largement partagé par les habitants. « Nous recevons des aides, mais elles sont insuffisantes. Nous n’avons pas besoin de paroles, mais d’actes. Ce dont nous avons besoin, c’est d’eau, de nourriture et d’électricité », se désole un habitant, surnommé « Monsieur Web ».

« Une des situations les plus difficiles »

Devant l’hôtel de ville, le ministre des Outre-Mer, Manuel Valls, a reconnu : « la situation de cette commune est l’une des plus difficiles de Mayotte ». Face à ses mots, Soulaimana exprime sa déception : « on sait que depuis le cyclone, il y a des personnes nourries et logées, mais il y a des personnes vulnérables à domicile qu’on a complètement oubliées, mises de côté ». Les problématiques sont multiples. Après le cyclone, d’autres habitants évoquent également les ordures ménagères laissées sur le bord des routes.

Maoudjoudi Hamidi souhaite, quant à lui, prioriser l’éducation. « Pour développer un territoire, on a besoin d’éducation. Ce que j’attends de l’État, c’est un plan d’urgence pour les écoles. Il faut que les chantiers commencent tout de suite. »

“On a voulu faire des distributions dans les villages les plus éloignés”

Grâce à sa cagnotte, Mayotte Presta a pu acheter assez d'œufs pour en distribuer à 250 familles.

L’association Mayotte Presta a décidé de récolter des fonds afin d’apporter de la nourriture dans les villages les plus excentrés, où l’aide alimentaire organisée par l’État et les communes peine à venir.

De l’aide par les Mahorais, pour les Mahorais. C’est le slogan que s’est donné l’association Mayotte Presta qui, face au manque de confiance de la population envers l’organisation des distributions alimentaires par l’État et les communes, a décidé de lancer une cagnotte le 22 décembre pour venir en aide aux personnes les plus isolées. “Comme l’aide semble se concentrer sur Mamoudzou, on a voulu faire des distributions dans les villages plus éloignés au Sud et au Nord, pour ne pas distribuer aux mêmes endroits”, explique Djénade Thestina, président de l’association. Kani-Kéli, M’ronabeja (Kani-Kéli), M’liha (M’tsangamouji), Chembenyoumba (M’tsangamouji) ou encore Handréma (Bandraboua) sont autant de villages au sein desquels les 250 personnes rassemblées sous cette initiative ont recensé des familles dans le besoin.

250 familles aidées

Grâce à la cagnotte, qui a récolté plus de 12.000 euros en une semaine, et à la coopération de Carrefour qui a accepté de leur vendre des denrées en gros, les bénévoles ont pu acheter de quoi nourrir 250 familles pendant quatre à cinq jours. “Chaque sac contient entre autres cinq kilos de riz, huit boîtes de sardines, de l’huile, du sucre, des œufs, des tomates pelées et du savon pour l’hygiène”, détaille Djénade Thestina. Depuis lundi, ces sacs sont distribués dans les villages ciblés, directement chez les personnes identifiées au préalable par un référent.

L’action peut être suivie presque en direct sur les réseaux sociaux de Mayotte Presta qui publie chaque jour ses avancées et détaille l’utilisation de l’argent récolté. “Nous on insiste sur la transparence, c’est important pour les gens”, appuie le président de l’association.

Plan “Mayotte Debout” : des mesures “à clarifier” et “renforcer” pour le monde économique

Déjà fragilisées par les barrages de janvier, les entreprises comptent sur l'Etat pour passer l'après-Chido.

La litanie de mesures annoncées par le Premier ministre François Bayrou, le 30 décembre, comprend une partie à destination du monde économique. Ses représentants ont répondu au gouvernement par une lettre en demandant à ce qu’il aille plus loin encore.

“Un pas important vers la reconnaissance des défis pour relever notre territoire.” C’est comme ça que les dirigeants des organisations interprofessionnelles et chambres consulaires décrivent le plan “Mayotte Debout” dévoilé le lundi 30 décembre. Diverses mesures avaient déjà été préalablement évoquées, comme le recours à l’activité partielle ou la suspension des cotisations sociales. D’autres ont été toutefois sorties du chapeau comme la mise en place d’une zone franche globale pour cinq ans. Une proposition déjà faite auparavant et qui est particulièrement bien accueillie. “Nous considérons les annonces de Matignon comme un bon début de travail vers une étape essentielle pour relever l’économie de l’archipel fragilisé par des crises successives antérieures et dévasté par le cyclone”, ont réagi Bourahima Ali Oussen, président de la CPME (confédération des petites et moyennes entreprises), et Madi Fahar, président de la CMA (Chambre des métiers et de l’artisanat).

S’ils se satisfont de ce qu’ils ont entendu, les acteurs du monde économique aimeraient que les mesures soient “clarifiées et renforcées”. Concernant la zone franche globale, par exemple, ils demandent que celle-ci s’accompagne de “la prorogation du CICE avec un taux porté à 20 % et d’un crédit d’impôt sur investissement (réalisés) de 30 % comme celui alloué à la Corse”. Lors de la prise de parole, François Bayrou avait évoqué “des aides financières d’urgence pour toutes les entreprises par compensation de la perte de chiffre d’affaires à hauteur de 20 % du chiffre d’affaires moyen”, avec un plafond de 20.000 euros. “Le fond d’urgence s’avère indispensable, toutefois le plafond est irréaliste donc insatisfaisant”, regrettent les organisations interprofessionnelles, saluant tout de même “la mobilisation d’un prêt – catastrophe naturelle (CatNat) – et d’un fonds d’épargne dédié à la refondation de Mayotte…”. Dans leurs doléances, ils aimeraient que “l’État apporte sa garantie et préfinance le volet des fonds européens relatifs aux dommages.” “L’Histoire jugera l’engagement du gouvernement à répondre aux attentes d’un territoire qui ne demande qu’à se relever”, a souligné Marcel Rinaldy, président du service développement économique de la CCI Mayotte et gérant de 3M.

Les représentants du monde économique concluent leur communiqué en souhaitant “des jours meilleurs en 2025, à l’ensemble des Mahorais, des habitants du territoire de Mayotte et de leurs proches”.

Carburant : des prix qui restent stables en janvier

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Les prix des carburants demeurent stables au mois de janvier.

Pour ce mois de janvier 2025, malgré une baisse des cours moyens des produits pétroliers ( -1,16 % pour l’essence et -0,96 %  pour le gazole), les prix des carburants sont stables en raison d’une poursuite de la dépréciation de l’euro par rapport au dollar (+1,67 %). Ainsi, le prix du litre de supercarburant sans plomb augmente d’un centime ( 1,75 euros en janvier contre 1,74 en décembre), même augmentation pour le prix du gazole ( 1,49 euros en janvier contre 1,48 en décembre). Pour le reste, les prix des carburants demeurent similaires à ceux de décembre, 1,26 euros le litre de pétrole lampant, 1,20 le litre de mélange détaxé et 1,08 le litre de gazole marin. Le prix de la bouteille de gaz de 12 kg est de 24,5 euros.

Réouverture des vols commerciaux : « Je n’y croirai que quand je serai dans l’avion »

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Des centaines de passagers étaient présents à l’aéroport Marcel Henry à Pamandzi ce mercredi 1er janvier, pour la réouverture des vols commerciaux.

Après plus de deux semaines d’interruption, les vols commerciaux ont repris ce mercredi 1er janvier depuis l’aéroport Marcel Henry, à Pamandzi. Un soulagement pour celles et ceux qui attendent de retrouver leurs proches dans l’Hexagone.

“Je n’y croirai que quand je serai dans l’avion”. En ce premier jour de l’année 2025, l’aéroport Marcel Henry, à Pamandzi, est rempli. Sarah*, comme des centaines d’autres passagers, est présente ce mercredi matin pour la réouverture des vols commerciaux, interrompus depuis le passage du cyclone Chido. “Normalement je devais aller en métropole le 18 décembre, pour les fêtes. J’ai réussi à modifier mon vol pour aujourd’hui”, explique celle qui se dirige vers la Bretagne, à bord du vol commercial pour l’Hexagone d’Air Austral, qui a bien décollé à 9h55. Si cette enseignante attend de voir comment s’organise la rentrée pour prendre son billet retour, elle compte bel et bien revenir à Mayotte pour terminer l’année scolaire.

C’est également le cas de Patrick*, qui se languit de revoir ses proches avec qui il devait passer Noël avant de reprendre le travail. Ce dernier n’a pas attendu qu’Air Austral le rappelle pour modifier son billet : dès qu’il a vu que les ventes avaient rouvert pour le 1er janvier, il en a acheté un nouveau. “Ces derniers jours l’attente était un peu longue, mais on est contents que l’aéroport rouvre pour rentrer voir la famille”, indique-t-il. Pour Amine, c’est le soulagement également : jusqu’à la veille de son départ, il s’inquiétait de voir son vol annulé. “J’avais pris mes billets il y a quatre mois pour partir en vacances en Poitou-Charentes ce 1er janvier”, explique celui qui n’a donc pas eu de nouvel achat à faire. Pour d’autres personnes présentes à l’aéroport, la place dans un avion est plus incertaine. “J’essaye d’avoir un billet depuis plusieurs jours, je suis venu voir si je pouvais embarquer aujourd’hui”, raconte un homme attendant sur un des bancs de l’aéroport.  

“Il y a des contrôles partout”

Sur le point de passer la sécurité, Amine raconte que le chemin pour venir ici a été compliqué : “À la barge depuis Mamoudzou, il y avait beaucoup de monde, ce n’était pas très organisé. Puis il y a des contrôles partout”. Ce mercredi matin, sur le quai pour prendre l’amphidrome en direction de Petite-Terre, la foule et ses valises étaient agglutinées vers 7h. Si les forces de l’ordre indiquaient dans un premier temps que seuls les détenteurs de billets d’avion pouvaient embarquer, elles ont finalement laissé tomber les contrôles devant les remarques exaspérées de plusieurs habitants de Petite-Terre et le nombre de personnes voulant entrer. Pour plusieurs passagers, la suite du trajet n’a pas été de tout repos. À l’arrivée de cet amphidrome vers 7h30 au quai Issoufali, pas de taxi, tous déjà mobilisés pour les transportés de la barge précédente. Plusieurs ont alors entamé le trajet à pied.

Si les vols Air Austral pour La Réunion de 9h10 (132 places) et pour Paris de 9h55 (262 places) étaient complets, selon le chef d’escale, celui pour l’Hexagone n’était pas plein au décollage. “Il y a quelques sièges vides”, indique Patrick avant le passage de son téléphone en mode avion. Pareil du côté de la compagnie Ewa Air. Sur son premier vol au départ de Mayotte ce jour-là, celui de 9h pour Moroni aux Comores, seuls 29 passagers sont prévus à bord de l’avion pouvant transporter 64 personnes. Le directeur général de la compagnie, Amine Tadjadit, indique que certains ont pu avoir des obstacles sur le chemin pour l’aéroport, ou qu’encore les problèmes de réseaux sur l’île ont pu jouer un rôle sur ces absences. “Certains clients ne nous ont pas répondu au téléphone quand on a voulu leur annoncer que leur vol pouvait être déplacé à aujourd’hui”, souligne-t-il. En revanche, il affirme que les vols vers Mayotte depuis les destinations assurées par Ewa Air vont être pleins, ramenant les personnes bloquées en vacances aux Comores ou à Madagascar jusque-là. “Demain j’ai tout un groupe scolaire coincé à Diego, à Madagascar, qui va enfin pouvoir revenir”, donne comme exemple celui qui, ce mercredi matin, s’arrange avec plusieurs passagers pour leur trouver une place dans ses vols de la journée. 

L’option du rapatriement

Des passagers commerciaux qui s’ajoutent à ceux des rapatriements. Dans une ligne séparée, des noms sont appelés suivant une liste. C’est ce qu’ont vécu Baptiste et Anne-Sophie vendredi dernier. Ayant perdu leur maison pendant le cyclone et n’ayant pas de proches pouvant les accueillir durablement avec leur chat et leur chien, le couple a décidé d’aller quelques semaines dans l’Hexagone, le temps de se reposer et de retrouver un logement. “On a envoyé un mail à l’adresse mise en place par la préfecture pour les demandes de rapatriement”, explique Baptiste, qui a renvoyé ce même mail chaque matin à la même heure jusqu’à avoir une réponse au bout de trois jours. Encore trois jours après, on leur indique qu’ils vont pouvoir prendre l’avion le lendemain. Un soulagement pour le couple traumatisé d’avoir vu son toit s’effondrer. “On a été assez bien pris en charge par les gendarmes. On était 180 personnes dans notre vol pour La Réunion”, se souvient-il. Une fois arrivés à l’aéroport de Saint-Denis, si une cellule psychologique accueille celles et ceux qui viennent de Mayotte, les rapatriés sur l’île Bourbon doivent ensuite se débrouiller pour la suite. “Nous on a ensuite pris un vol avec Corsair pour la métropole”, indique le couple, qui compte revenir dans le département pour travailler à la reconstruction de l’île. 

Élise* elle aussi a pu bénéficier d’un rapatriement, mis en place par la préfecture de La Réunion. Cette dernière ne cache pas que c’est grâce à des amis d’amis de personnes travaillant à la préfecture de Mayotte que son nom s’est retrouvé sur la liste des appelés samedi dernier. “En parlant avec les autres passagers autour de moi, j’ai l’impression que ça fonctionnait beaucoup par réseau”, relate celle qui, une fois dans un avion pour La Réunion, déplore de voir un grand nombre de sièges vides : “On n’était seulement 62 sur notre vol.” Comme Baptiste et Anne-Sophie, Élise compte rentrer à Mayotte prochainement après avoir soufflé un peu pour réattaquer le travail de manière plus efficace : “Cela fait plusieurs années que je vis ici, je suis attachée à cette île, je ne me vois pas partir pour de bon comme ça, du jour au lendemain.”

* Les prénoms ont été modifiés.

Rebâtir Mayotte aujourd’hui et préparer celle qui nous attend

Dans un archipel mahorais dévasté par Chido, comme ici à Acoua, le temps est à la reconstruction en 2025.

Toute la rédaction vous souhaite nos meilleurs vœux pour cette année 2025. On souhaite qu’elle soit la plus belle possible à tous ceux qui ont pu fêter le réveillon cette nuit (même en bravant le couvre-feu), à ceux qui s’apprêtent à reconstruire leurs maisons, à réparer leurs voitures ou remettre sur pied leur entreprise, à tous les corps des métiers comme les agriculteurs qui doivent repartir de zéro, aux familles qui manquent encore d’électricité, d’eau et de réseau téléphonique, à celles obligées de vivre loin de chez elles en raison des dégâts, et à d’autres hors Mayotte qui ont attendu des jours durant d’avoir des nouvelles de leurs proches. Nous souhaitons remercier toutes celles et ceux qui étaient déjà là ou sont venus de loin pour porter secours à la population depuis le 14 décembre, tout comme les personnes qui ont fait des dons pour aider une population dans le besoin. La mission est loin d’être finie, l’urgence est encore là.

On a évidemment une pensée à tous ceux qui ont été blessés, qui ont perdu tous leurs biens, parfois jusqu’à leurs vies au milieu des vents dévastateurs. Les deux îles et les îlots seront marqués indubitablement par ce désastre. La priorité doit être maintenant de rebâtir Mayotte aujourd’hui et préparer celle qui nous attend. On le sait, ce cyclone a et aura des conséquences sociales, économiques, environnementales pour les années à venir. Il y a déjà un avant et un après-Chido. Ne pas refaire les erreurs du passé semble essentiel. Et les différentes autorités étatiques promettent déjà de rebâtir, “en mieux”. Dont acte, nous serons très vigilants si la parole donnée sera suivie d’une véritable amélioration. Le 101e département, le plus bel archipel du territoire français, et sa population le méritent.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes