Les cardiopathies congénitales, dont la journée internationale de sensibilisation est ce mardi 14 février, sont des malformations du cœur survenant au cours de sa formation dès le début de la grossesse. Pas obligatoirement héréditaires, ces malformations peuvent être bénignes, permettant la croissance de l’enfant sans aucun problème, ou parfois très graves, voir même incompatible avec la survie du nouveau-né. Un enfant atteint d’une malformation cardiaque nécessite une prise en charge spécialisée. A Mayotte, plus de 120 nouveau-nés atteints d’une pathologie cardiaque naissent par an. Plus de 1.000 enfants y sont suivis annuellement pour une pathologie cardiaque et plus de soixante enfants quittent le territoire chaque année pour des soins de chirurgie cardiaque.
Le suivi de grossesse et les échographies de dépistage sont donc importants dans la détection de ces malformations. La qualité de la prise en charge et le suivi sont essentiels. Sur le territoire, le service du diagnostic anténatal (DAN) et les cardiopédiatres du CHM assurent ce suivi en partenariat avec leurs collègues du CHU de la Réunion, et de Paris (centre de référence pour les cardiopathies de l’enfant).
Le Réseau de Périnatalité de Mayotte (Répéma) a pour principal objectif d’améliorer, renforcer la qualité et la sécurité de la prise en charge en périnatalité sur le territoire depuis 2009. Ses missions s’articulent notamment autour de l’information et de l’orientation des usagers dans les parcours de soins. C’est donc à travers cet axe que les Mahorais sont sensibilisés aux thématiques suivantes : contraception d’urgence, IST, IVG, parentalité, désir de grossesse, allaitement et soin de l’enfance, etc.
« L’insertion par l’activité économique est un formidable levier pour lutter contre l’exclusion à la fois sociale et économique, mais également et surtout pour valoriser notre jeunesse », estime Hanima Ibrahima Jouwaou, la présidente Mlezi Maore. Ce vendredi 10 février, a eu lieu l’inauguration de l’atelier chantier d’insertion mécanique auto à Combani en présence des partenaires et de Mouhamadi Mroivili, l’adjoint au maire de Tsingoni chargé de la culture du patrimoine des jeunes apprentis et encadrants, Farianti Mdallah, conseillère départementale et présidente de la mission locale Mayotte, et du préfet de Mayotte, Thierry Suquet. Ce nouvel outil permet d’offrir cinq places d’accompagnement à des personnes éloignées de l’emploi vers le marché du travail. Mlezi Maore compte désormais cinq ACI (agricole, bâtiment, patrimoine forestier, espace vert-aménagement paysagers et mécanique auto).
Le préfet de Mayotte a souligné l’engagement de l’association Mlezi Maore en rappelant que ses actions relèvent d’une délégation de l’Etat et des collectivités. L’adjoint au maire a ajouté que l’atelier chantier d’insertion n’était pas un dispositif de trop, mais un dispositif en plus pour répondre aux besoins de la population.
La préfecture de Mayote a communiqué le bilan 2022 de la lutte contre l’habitat illégal. Celle-ci revendique la destruction de 434 cases en tôle en vertu de la loi Elan (évolution du logement, de l’aménagement et du numérique). En marge des décasages, 119 étrangers en situation irrégulière ont été interpellés, 44 personnes ont été hébergées. Parmi les opérations marquantes de cette année, il y a notamment celles de Combani et Miréréni en début d’année, Bandrélé en septembre-octobre et l’îlot M’tsamboro en juin. Cette dernière « a permis d’engager le projet de réaménagement agro-forestier de l’îlot pour lui redonner sa vocation initiale ». Dans le cadre de procédure de flagrance, 64 cases en tôle ont été également détruites.
En l’espace de quelques jours, cinq coupeurs de route liés aux récentes attaques à Vahibé ont été condamnés à de la prison ferme.
La journée de vendredi était à nouveau chargée du côté du tribunal judiciaire de Mamoudzou. Trois jeunes hommes ont été condamnés à plusieurs années de prison pour des barrages sur la route de Vahibé à la fin du mois de janvier. Des passeurs, dont certains au sein d’un réseau bien en place, resteront aussi pour quelques années à la prison de Majicavo.
« Vous terrorisez les gens la nuit »
Quatre victimes étaient sur le banc du tribunal judiciaire de Mamoudzou. Mais elles auraient pu être beaucoup plus. Ces derniers mois, les barrages sur la route de Vahibé sont récurrents. Ils auraient même pu coûter la vie à un homme d’origine africaine, agressé le 29 janvier. Frappé à la tête avec une barre en fer et dépouillé, il avait été laissé pour mort. Deux jours après, ce sont trois autres personnes qui ont été attaqués en passant près du village au sud de Mamoudzou. En retrouvant les nouveaux propriétaires d’un portable volé, les policiers sont remontés jusqu’aux trois jeunes hommes de 19 ans présentés, ce vendredi, en comparution immédiate. Les deux premiers sont des lycéens français habitant chez leurs parents. « Comment vous pouvez aller au lycée la journée et qu’on vous trouve à terroriser les gens la nuit », constate la présidente du tribunal correctionnel, Chantal Combeau, en s’adressant aux prévenus dont l’un sort avec la fille de la première victime. Essayant de minimiser les faits, Ibrahim Absoir et Djabir Houmadi sont finalement condamnés respectivement à quatre ans de prison (dont deux ans avec sursis) et trois ans dont dix-huit mois de sursis. Ils ont l’interdiction de porter une arme pendant cinq ans, ainsi qu’une obligation de travail et d’indemniser les victimes (les montants seront connus après le renvoi sur les intérêt civils). Le troisième protagoniste, Abacar Dhoihir, un Anjouanais arrivé il y a peu sur l’île, écope d’un an de prison ferme. Quelques jours avant, deux autres coupeurs de route de Vahibé ont également été condamnés à de la prison ferme.
Sept ans de prison pour un passeur
Le matin-même, une autre comparution immédiate a débouché sur la condamnation de trois hommes liés à un réseau de passeurs. Selon le bureau du procureur, l’organisation en place depuis 2019 a fait traverser plus 40.000 personnes des Comores à Mayotte. Le chiffre d’affaires représenterait 12 millions d’euros. Si la tête du réseau se trouve toujours de l’autre côté de la mer, le numéro 2, un homme de 26 ans, a été condamné à sept ans de prison, une amende de 100.000 euros et s’est vu notifier une interdiction définitive du territoire français (IDTF). Chargé de guetter les mouvements de forces de l’ordre, un autre passeur de 32 ans a écopé de deux ans de prison, de 10.000 euros d’amende et d’une ITF de cinq ans. Un troisième, âgé de 31 ans et chargé de faire le taxi pour récupérer les clandestins, passera également trois ans en prison, devra payer 5.000 euros d’amende et est sous une ITF de dix ans. Deux autres passeurs, jugés en CRPC (comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité), le même jour, héritent de six mois de prison ferme.
L’agresseur du lycée Bamana interpellé
De violents affrontements entre bandes ont eu lieu devant le lycée Younoussa-Bamana, à Mamoudzou, mercredi 8 février. Au cours de l’un d’eux, un élève a été blessé à la tête par un coup de machette, mais il a réussi à se réfugier à l’intérieur de l’établissement. Connu des services de police, l’auteur du coup a été interpellé et incarcéré. Mineur, il sera jugé le 9 mars. Selon nos informations, confirmées par le Parquet, un des policiers a tiré en l’air à deux reprises avec son arme pour disperser les bandes qui s’affrontaient.
Affaire de drogue à Passamaïnty
C’était l’affaire de la fin de journée, vendredi, six jeunes hommes de Passamaïnty et Tsoundzou étaient présentés devant le tribunal correctionnel de Mamoudzou. Agés de 20 à 27 ans, ils ont été interpellés cette semaine dans le cadre d’une affaire de drogue. L’un d’eux recevait des paquets de résine de cannabis (équivalents à 1.000 euros chacun) de la part de son frère habitant en métropole. La bande à Mayotte se chargeait ensuite de la revente. Les différentes déclarations des uns et des autres indiquent que le réseau fonctionnait depuis septembre 2021. Côté preuves, les policiers ont pu saisir trois kilos de résine. Le Parquet s’attendait à un renvoi du procès, vendredi soir, mais était optimiste sur le fait de garder au moins deux prévenus sous les verrous en attendant (celui qui recevait les colis et un autre qui faisait figure de chef).
Les coupeurs de route de Tsararano de nouveau aux Assises
L’activité du volcan Fani Maoré, au nord-est de Mayotte, fera l’objet d’une surveillance accrue, même si la situation est stable actuellement.
Plusieurs centaines de séismes ont été recensés à Mayotte ces cinq dernières années. En 2019, un nouveau volcan au large de l’île a été découvert. Pour surveiller son activité, les ministères de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, de l’Intérieur et des Outre-mer mettent à disposition 3,7 millions d’euros en 2023.
Depuis 2018, des centaines de séismes ont été recensés à Mayotte. En mai 2019, un nouveau volcan sous-marin a été découvert au large de l’île. Situé à 3.600 m de profondeur et à environ 50 km au large des côtes, il a été baptisé « Fani Maoré ». Et a eu pour conséquence l’affaissement de l’île. « Nous avons perdu près de vingt centimètres au niveau de Petite-Terre et environ quinze autres à l’Ouest », indique Floriane Ben-Hassen, responsable du centre météorologique de Mayotte. Un contexte qui a favorisé la mise en place du réseau de surveillance volcanologique et sismologique de Mayotte (Revosima). Son but : mieux protéger la population.
« Des contributions en forte progression »
En 2023, le financement de ce réseau s’élève à 3,7 millions d’euros. « Les contributions du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et du ministère de l’Intérieur et des Outre-mer sont en forte progression. Ce qui témoigne de l’attention permanente portée par les pouvoirs publics à ce phénomène unique », précise le gouvernement dans un communiqué.
Cette enveloppe est financée dans sa totalité par le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, à hauteur de 2,3 millions d’euros, et par le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer, à hauteur de 1,4 millions d’euros. Soit une hausse respective de 43 % et de 80 %. Dans le même temps, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche prévoit plusieurs recrutements.
Les émissions de fluides en temps réel
Depuis l’apparition du phénomène, l’activité sismo-volcanique de la région de Mayotte est en effet « suivie attentivement et de manière permanente à partir de réseaux instrumentaux à terre, renforcés par l’acquisition récurrente de données en mer », souligne le gouvernement français. Le programme est opéré cette année par l’Institut de physique du globe de Paris (IPGB) avec l’appui du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), et bénéficie du soutien de l’Observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise, du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), de l’Institut national des sciences de l’univers et de l’Ifremer.
Les derniers résultats scientifiques, obtenus en juillet 2022, font état de 22 sites actifs d’émission de fluides tels que des dégazages magmatiques, du gaz carbonique ou du méthane. Depuis septembre 2021, la zone du Fer à cheval, située à une quinzaine de kilomètres au large de Petite-Terre, fait également l’objet d’expérimentation grâce à un planeur sous-marin. A terme, l’instrument innovant doit contribuer à assurer une surveillance en temps réel des émissions de fluides s’échappant du sous-sol marin. Le suivi des paramètres réalisés en 2022 montre une situation relativement stable. Mais le système volcanique est actif et certaines connaissances, notamment sur la configuration du réseau magmatique, restent insuffisantes.
Plusieurs centaines de séismes ont été recensés à Mayotte ces cinq dernières années. En 2019, un nouveau volcan au large de l’île a été découvert. Pour surveiller son activité, les ministères de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, de l’Intérieur et des Outre-mer mettent à disposition 3,7 millions d’euros en 2023.
Depuis 2018, des centaines de séismes ont été recensés à Mayotte. En mai 2019, un nouveau volcan sous-marin a été découvert au large de l’île. Situé à 3.600 m de profondeur et à environ 50 km au large des côtes, il a été baptisé « Fani Maoré ». Et a eu pour conséquence l’affaissement de l’île. « Nous avons perdu près de vingt centimètres au niveau de Petite-Terre et environ quinze autres à l’Ouest », indique Floriane Ben-Hassen, responsable du centre météorologique de Mayotte. Un contexte qui a favorisé la mise en place du réseau de surveillance volcanologique et sismologique de Mayotte (Revosima). Son but : mieux protéger la population.
« Des contributions en forte progression »
En 2023, le financement de ce réseau s’élève à 3,7 millions d’euros. « Les contributions du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et du ministère de l’Intérieur et des Outre-mer sont en forte progression. Ce qui témoigne de l’attention permanente portée par les pouvoirs publics à ce phénomène unique », précise le gouvernement dans un communiqué.
Cette enveloppe est financée dans sa totalité par le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, à hauteur de 2,3 millions d’euros, et par le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer, à hauteur de 1,4 millions d’euros. Soit une hausse respective de 43 % et de 80 %. Dans le même temps, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche prévoit plusieurs recrutements.
Les émissions de fluides en temps réel
Depuis l’apparition du phénomène, l’activité sismo-volcanique de la région de Mayotte est en effet « suivie attentivement et de manière permanente à partir de réseaux instrumentaux à terre, renforcés par l’acquisition récurrente de données en mer », souligne le gouvernement français. Le programme est opéré cette année par l’Institut de physique du globe de Paris (IPGB) avec l’appui du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), et bénéficie du soutien de l’Observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise, du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), de l’Institut national des sciences de l’univers et de l’Ifremer.
Les derniers résultats scientifiques, obtenus en juillet 2022, font état de 22 sites actifs d’émission de fluides tels que des dégazages magmatiques, du gaz carbonique ou du méthane. Depuis septembre 2021, la zone du Fer à cheval, située à une quinzaine de kilomètres au large de Petite-Terre, fait également l’objet d’expérimentation grâce à un planeur sous-marin. A terme, l’instrument innovant doit contribuer à assurer une surveillance en temps réel des émissions de fluides s’échappant du sous-sol marin. Le suivi des paramètres réalisés en 2022 montre une situation relativement stable. Mais le système volcanique est actif et certaines connaissances, notamment sur la configuration du réseau magmatique, restent insuffisantes.
Nul doute que l’islam est la religion prédominante à Mayotte. Très souvent, son apprentissage commence dès le plus jeune âge. Les écoles coraniques et leurs règles strictes ont été la norme durant des décennies, mais depuis quelques années, les madrassas modernes sont de plus en plus fréquentés. Immersion dans l’une d’entre elles.
Ce samedi à 7 heures du matin, devant le centre culturel et éducatif musulman de M’tsapéré, c’est déjà le ballet des voitures. Les parents déposent leurs enfants qui se pressent au dernier étage du bâtiment. Ils s’apprêtent à passer toute une matinée à apprendre l’islam sous toutes ses formes. Dans ce madrassa, tout est fait pour que les élèves soient à l’aise. Et il n’a rien à envier aux écoles laïques publics, qui sont parfois insalubres. Cet établissement religieux possède trois salles de cours, chacune d’elle est dotée d’un tableau blanc, de chaises, de tables, de ventilateurs et d’une climatisation. Les enfants, habitués aux lieux, s’installent tranquillement tout en saluant leur enseignant en arabe. Ils sont âgés de tout âge, allant des tout-petits aux adolescents. Leur professeur, qu’ils appellent « oustadh », annonce le programme du jour : lecture de certains versets du Coran, cours de culture générale et une session de chants. « On leur enseigne le Coran, c’est la base. Mais nous avons aussi des cours sur la culture arabe-musulmane, sur la culture mahoraise. On leur explique également comment ils doivent se comporter avec leurs parents, leurs professeurs, leurs camarades etc. », explique Cheikh Ahmed Chamsuddine, l’enseignant.
La journée commence effectivement par la lecture de certains versets importants du Coran, et la plupart des enfants les connaissent par coeur. S’ensuit un concours de récitation, un moyen pour Cheikh Ahmed Chamsuddine de challenger les jeunes et ils s’en donnent à coeur joie. L’unique récompense à la clé est la reconnaissance de leur oustadh, et pourtant chaque participant est déterminé à être le meilleur.
La matinée se déroule dans le calme, elle est rythmée par les différentes séquences prévues, parmi lesquelles le cours de culture générale. Il s’agit en réalité d’enseignement sur l’histoire de l’islam, et la vie du prophète Muhammad. Mais, ce qui motive particulièrement les enfants est la musique. Ils interprètent ce que l’on appelle en arabe le « kassuda », des chants religieux à la louange d’Allah et du prophète musulman.
Des enfants conquis mais partagés
Les enfants qui se rendent au centre culturel et éducatif de M’tsapéré, doivent faire des sacrifices puisqu’après toute une semaine de cours à l’école, leur week-end n’est pas de tout repos. En effet, la madrassa accueille les élèves le samedi et dimanche afin de ne pas chevaucher avec les heures de cours. Un rythme qui pose problème à certains adolescents, à l’exemple de Maellys qui a 13 ans. « J’aime venir ici, mais c’est compliqué de se lever tôt en semaine et le week-end. J’aimerais faire la grasse matinée certains jours », avoue-t-elle. La jeune fille est nouvelle, sa mère l’a inscrite il y a six mois. « Au départ je venais pour faire plaisir à mes parents, mais plus on avance, plus je me plais ici », admet-elle. Elle n’a jamais appris à lire ou à écrire en arabe, elle a donc quelques difficultés à s’adapter et se sent à la traîne. « Dans ma classe, je suis plus grande que la majorité de mes camarades, et pourtant les petits ont un niveau plus avancé que moi. J’ai 13 ans et je pense que c’est trop tard pour commencer à apprendre le Coran », affirme-t-elle.
Si Maellys semble partagée entre ses difficultés et son envie d’aller de l’avant, ce n’est pas le cas d’Amane. Du haut de ses 14 ans, il est persuadé que ces années passées dans cet établissement lui sont bénéfiques. « Cela fait 4 ans que je viens ici. Je pense que ce genre d’école est important pour étudier la religion, pour ne pas se tromper dans ce que l’on fait et savoir dans quelle direction on va », argumente-t-il. Et même s’il passe le brevet cette année, cela ne l’empêche pas de consacrer du temps à son éducation religieuse car pour lui, « l’islam est vraiment important. Je ne dis pas cela parce que je suis né dans une famille musulmane. J’ai appris la religion et j’aime les valeurs qu’elle véhicule. » Amane est conscient de devoir faire des sacrifices, mais cela ne lui fait pas peur, contrairement à quelques-uns de ses amis qui passent également le brevet cette année, et qui ont fait le choix d’arrêter leurs cours sur l’islam pour se concentrer sur leurs révisions.
Absences trop fréquentes
Au sein du centre culturel et éducatif, les élèves sont répartis en trois niveaux. Le premier étant celui des débutants, et le troisième pour les plus avancés. Mais depuis quelques mois, les absences sont trop nombreuses, et l’administration est obligée de regrouper les niveaux 1 et 2. Selon Cheick Ahmed Chamsuddine, les parents sont responsables. « Ce sont eux qui doivent emmener leurs enfants, les petits ne décident pas. Certes, ils travaillent et le week-end ils ont envie de se reposer. Je peux le comprendre, mais ils doivent aussi faire des efforts. » Un point important pour lui car il ne s’agit pas simplement d’enseigner le Coran aux jeunes. « Quand ils viennent ici, on leur donne une éducation générale. On fait le travail d’un enseignant mais aussi celui des parents », ajoute le professeur. Le rythme de vie actuel peut être l’une des raisons de ces absences, mais force est de constater que la population s’intéresse de moins en moins à la religion et cela se manifeste dans les écoles coraniques et les madrassas.
Retrouvez l’intégralité du dossier consacré à l’harmonie interconfessionnelle dans le Mayotte Hebdo n°1030.
Entré en fonction en 2014, le directeur général orchestre, depuis les locaux de la Ligue Mahoraise de Football à Cavani, la pratique du ballon rond sur l’île.
Il aurait pu être joueur professionnel à Troyes ou au Milan AC, mais, pour reprendre les mots de son père, « son rendez-vous n’était pas là ». Milieu défensif rugueux sur le terrain, mais patriarche bienveillant dans les vestiaires ou les bureaux, il trace depuis plus de vingt ans son chemin – son parcours d’excellence à lui – dans l’encadrement et l’organisation du football. Besogneux, fort d’une discipline quasi monacale, mais aussi grand rêveur, Aurélien Timba Elombo a pris les rênes, en 2014, de la Ligue Mahoraise de Football, animé par un désir profond de « donner à chacun la place qu’il mérite ». Portrait à retrouver dans le Mayotte Hebdo n°1030.
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A tout juste 21 ans, Aurélien Timba Elombo décroche son premier contrat d’encadrant en devenant directeur technique de l’AS Saint-Martin-en-Haut. (2004)
Aurélien Timba et son groupe de jeunes, désormais en catégorie U15.
Le jeune encadrant obtient son premier Brevet d’État d’éducateur sportif (BEES) en 2008. La première d’une longue série de qualifications, lui permettant aujourd’hui « d’entraîner une sélection nationale ou des clubs jusqu’en Ligue 2 ».
Aurélien Timba gravit les échelons rapidement : en 2013, il devient entraîneur adjoint et préparateur physique de l’AS Lyon Duchère (CFA).
« Je suis né dans une famille où le football a guidé beaucoup de pas », introduit-il sobrement. Fils d’un président de club de première division camerounaise – le Caïman de Douala – et petit frère d’un joueur international, Aurélien Timba Elombo a été bercé dès le plus jeune âge dans le milieu. D’ailleurs, tout dans son bureau actuel de directeur de la Ligue Mahoraise de Football transpire l’amour du ballon rond. Les photos d’équipes encadrées côtoient trophées et maillots, médailles et autres souvenirs d’événements footballistiques des dernières décennies. La question ne se pose même pas : l’homme est fait pour ça.
Il fait ses premières classes à l’US Torcy, en région parisienne. Milieu défensif doté de qualités athlétiques certaines, le jeune Aurélien suscite rapidement l’intérêt de quelques clubs professionnels. « J’ai failli signer à Troyes en 1999-2000 […] Une porte s’était également ouverte du côté du Milan AC ! », se souvient-il. « Mais Dieu m’a ouvert les yeux suffisamment tôt pour que je puisse comprendre que ce n’était pas forcément ma voie. J’ai compris qu’au mieux, j’aurais été un bon joueur de National (troisième division française, NDLR), éventuellement de Ligue 2 ». Le jeune homme s’oriente alors vers l’encadrement et au fond, il n’aurait pu en être autrement. « Tout petit garçon, j’accompagnais mes grands frères à leurs matchs. J’étais trop jeune pour jouer, alors on me donnait honorifiquement le rôle de l’entraîneur. Eux jouaient le jeu, et me laissaient penser que c’était grâce à mes consignes qu’ils gagnaient ! », se souvient le directeur en souriant. « Quand, à 18 ou 19 ans, j’ai pris ma première équipe en charge, j’avais l’impression d’avoir fait ça toute ma vie ! ».
« Tout le village sortait nous voir ! »
Désormais en région lyonnaise, où il poursuit ses études et mène une carrière de footballeur amateur, Aurélien Timba Elombo prend sous son aile une équipe de débutants d’une entente entre villages, le JSBC (Jeunesse sportive des Bords de Coise). « Personne ne voulait les encadrer. Moi, je trouvais injuste de ne pas prendre tous les gamins au foot. J’ai décidé de m’en occuper », raconte-t-il. « Je me souviens d’un match folklorique, où on a perdu 17 à 0 ! Mais ce qui était incroyable, c’est que dans la défaite, je continuais à les encourager, et qu’aucun gamin n’a lâché ! Il s’est passé quelque chose ; j’ai vécu un grand moment de communion avec les petits. » Instant d’épiphanie, donc. La saison suivante, il prend en charge l’équipe U13 (moins de 13 ans, NDLR). « On a fait une saison exceptionnelle. Les gamins jouaient le samedi après-midi et tout le village – parfois 300 ou 400 personnes – sortait nous voir ! » Surtout, Aurélien fait figure de grand frère : il permet à ses jeunes de passer eux-même leur premier diplôme d’éducateur. Lui se forme à outrance : préparation mentale, sophrologie, gestion de l’adolescence… « Pour tirer le meilleur d’eux, je voulais vivre dans leurs têtes. Presque vingt ans plus tard, on est toujours en contact, et je me rappelle encore des dates anniversaires de tous ! Je voulais que ce soit des moments inoubliables pour eux… », se remémore-t-il, une lueur de nostalgie dans les yeux.
Sa façon de faire – une soif d’excellence couplée à une grande bienveillance – convainc rapidement les parents des jeunes, qui poussent auprès de la municipalité pour faire d’Aurélien Timba le responsable technique du club, à tout juste 21 ans. « Je me suis senti pousser des ailes ! », confie-t-il. Le jeune responsable prend rapidement en charge l’équipe senior de l’AS Saint-Martin-en-Haut, puis gravit les échelons de la sphère footballistique de la région lyonnaise : il devient entraîneur adjoint et préparateur physique de l’AS Minguettes Vénissieux (CFA2), puis de l’AS Lyon Duchère (CFA), et en parallèle assure les fonctions de manager général et de directeur technique à l’UODL Tassin. Dans le même temps, il se barde de qualifications : brevets et diplômes d’État lui assurent la possibilité « d’entraîner jusqu’au niveau Ligue 2 ». En 2014, Aurélien Timba Elombo est débauché par une Ligue Mahoraise de Football en difficulté financière, et en quête de restructuration.
« Je sacrifie les miens, mais je m’occupe un peu de ceux des autres »
Séduit par le challenge, il sacrifie sa vie de famille et vient à Mayotte occuper les fonctions de directeur général de la ligue « pour deux ou trois ans », pense-t-il alors. « Ma principale motivation, c’est de me dire que je fais un travail d’intérêt public. Que même si je sacrifie les miens, je m’occupe un peu de ceux des autres », explique-t-il, heureux de « faire un métier [qu’il] aime ». « Je savoure ce privilège que Dieu me donne de travailler dans ce qui, peut-être, me parle le plus au monde. » Pourtant, au quotidien, la tâche d’organiser la pratique du football à Mayotte, et d’en assurer le rayonnement n’a rien d’aisé. Besogneux, perfectionniste, Aurélien Timba ne se souvient pas de sa dernière nuit de huit heures. Chez lui, ni télé ni radio, « pour pouvoir travailler davantage ».
Aujourd’hui, la ligue va mieux : les comptes ne prennent plus l’eau et le football rassemble désormais 14.000 licenciés sur l’île. « Tout reste perfectible. On passe beaucoup de temps sur l’accompagnement des clubs. La prochaine étape est de faire fructifier l’énorme potentiel sportif des jeunes mahorais », plaide le DG. Vingt ans après ses débuts d’encadrant, sa volonté de permettre à tous de jouer le guide encore. « Sans faire de politique, on a beaucoup de gamins qui, faute de papiers, ne peuvent avoir de licences. Pourtant, ils vont à l’école ; ça veut dire que la République les a déjà insérés. Imaginez qu’on parvienne à faire jouer ces gamins, que l’on passe à 20 000 licenciés… On pourrait développer la discipline : former des arbitres, proposer du futsal, du beach soccer, et justifier de nouvelles infrastructures auprès des collectivités »
« Je ne ferme aucune porte »
Homme de foi, chrétien pratiquant, Aurélien Timba Elombo prend les choses avec hauteur et philosophie. Lui qui se sent « un peu mahorais d’adoption », et qui admet que « beaucoup de gens […] lui sont sympathiques », est tout de même régulièrement attaqué par différents acteurs du football de l’île. Il avale – de son propre aveu – beaucoup de couleuvres. « J’ai vu un jour passer sur les réseaux sociaux une image d’un petit africain poursuivi par un groupe armé de lances sur laquelle était inscrit ‘Aurélien doit partir’ en shimaoré », raconte-t-il. « Je m’en remets à Dieu en me disant que les combats sont perpétuels, mais que seul Lui décide de qui tombe… Et dix ans plus tard je suis toujours là ! », sourit-il.
« Mais il faudra un jour un renouvellement, une force vive locale », concède le directeur, en évoquant un futur départ. Un grand club ? La sélection camerounaise ? « Je ne ferme aucune porte ! », répond-il, évoquant même un projet un peu fou de « prendre un petit club de dernière division de district pour l’emmener jusqu’au niveau professionnel : de la masse, vers l’excellence, puis l’élite ! » Mais où donc sera le prochain rendez-vous d’Aurélien Timba Elombo ?
Djabaouidine Abdou, étudiant en sciences de la vie et de la terre au CUFR de Mayotte, a participé à la première étape du projet Ecole bleue outremer et a pris conscience de la quantité de déchets loin des côtes.
Le CUFR(centre universitaire de formation et de recherche) de Mayotte, à Dembéni, diffusait en avant-première le documentaire sur l’école bleue outremer, ce jeudi 9 février. Cette campagne océanographique a embarqué à son bord 75 étudiants scientifiques, dont 30 jeunes mahorais.
Aux côtés du préfet de Mayotte, Thierry Suquet, Abal-Kassim Cheik Ahamed, le directeur du CUFR de Mayotte, a estimé que le projet océanographique avait permis de faire le lien entre sciences et sociétés.
Le documentaire « École Bleue Outremer », qui retrace la campagne du plus grand bateau de la flotte océanographique française avec 75 étudiants scientifiques, a été diffusé en avant-première au CUFR (centre universitaire de formation et de recherche), à Dembéni, ce jeudi 9 février. 30 jeunes Mahorais, en formation maritime ou en cursus artistique, au sein du CUFR ou de l’école d’apprentissage maritime, avaient pris part à cette expérience à bord du Marion Dufresne II, aux côtés de chercheurs et de l’équipage chevronnés. Leur objectif : échanger et comprendre les enjeux autour des océans. Ce projet d’école navire a été imaginé par l’institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) et soutenu par le ministère des Outre-mer. Les étudiants ultramarins, métropolitains et du bassin de l’océan Indien (Kenya, Tanzanie, Seychelles, Madagascar) ont pris la mer à partir du 27 juin.
« Des déchets et du plastique très loin des côtes »
Djabaouidine Abdou, étudiant en sciences de la vie et de la terre au CUFR de Mayotte, a participé à la première étape du projet avec quatre autres camarades. Ils sont partis de La Réunion à Mayotte avec, au programme, les explorations du Mont La Pérouse et du Tromelin la Feuillée, une escale à terre sur les Îles Glorieuses pour évoquer les petits écosystèmes et la restauration écologique, et un stop au geyser Zélée. « C‘était une riche expérience que nous avons pu vivre en direct. Une chance incroyable. » Mais l’étudiant retient également la pollution des océans. « Voir autant de déchets et de plastiques dans l’océan très loin des côtes m’a fait prendre conscience de ce fléau. Depuis, je sensibilise à mon tour les jeunes à faire plus attention aux déchets et à leur impact sur notre île et sur l’océan en général. » Son camarade, Maimoune-Boinahery Binali, participant à la deuxième étape, du 9 au 22 juillet, a quant à lui étudié le volcan Fani Maoré. « C’était une occasion qu’on ne devait pas rater. Étudier Fani Maoré à bord du Marion Dufresne II sur les côtes mahoraises était très éducatif », assure-t-il.
Le directeur du CUFR de Mayotte, Abal-Kassim Cheik Ahamed, estime en effet que « le lien entre sciences et sociétés a pu être fait grâce à l’École Bleu Outre-mer. Nous sommes sortis de nos modèles classiques et traditionnels ». Le documentaire sera diffusé au cours du premier semestre par France Télévision.
Pour se familiariser avec les nouvelles règlementations régissant le métier de marin pêcheur à Mayotte, 26 professionnels de la mer ont suivi une formation, ce jeudi 9 février, à Dzaoudzi.
A l’origine de cette première session de formation, la communauté des communes du sud de Mayotte aide ses pêcheurs à aller vers la professionnalisation (au sens de l’administration publique) en leur permettant d’être en phase avec la réglementation en cours sur le territoire français et à l’international. Cette opération, qui a été officialisée jeudi matin à Dzaoudzi par le service des Affaires maritimes et la direction du centre de formation, concerne 26 pêcheurs désireux d’obtenir les brevets et qualifications requises pour ne pas souffrir, en mer, de tracasseries administratives et judiciaires dans l’exercice de leur profession. En effet, l’exercice de l’activité de pêche à Mayotte n’a cessé d’évolue au cours de ces dernières années avec, notamment, l’accession de l’île à la départementalisation et au statut de Région ultrapériphérique de l’Union européenne (RUP). Dans ce processus, les services de l’État à Mayotte se veulent intransigeants quant aux obligations imposées aux professionnels du secteur, les mêmes qu’en métropole et dans les autres territoires ultramarins. Pour François Garcia, du bureau des Affaires Maritimes de la nouvelle Dealm, « le métier de pêcheur est une activité dangereuse qui impose une formation préalable avant la qualification de marin pêcheur professionnel ». Les services de l’État espèrent que cette tentative de la structuration de la filière pêche à Mayotte fera tache d’huile dans les autres intercommunalités de Mayotte.
Ainsi, aucune dérogation n’est donc possible, l’objectif fixé étant de ne pas avoir des qualifications au rabais. La structuration du secteur pêche dans le 101e département français fera donc la part belle à la sécurité des équipages. Dans cette optique, la formation qui vient de démarrer à Dzaoudzi contiendra un module d’échanges entre les 26 pêcheurs concernés et les différentes structures et institutions qui entourent la filière sur l’île, en attendant d’y adjoindre un autre instrument important, la commission pêche qui ne tardera pas à être mise en place.
Une moyenne d’âge de 70 ans
Pour sa part, le directeur du Centre de formation maritime se veut rassurant sur la capacité des pêcheurs mahorais à se former pour réussir leur transition en professionnels reconnus à l’échelle nationale et à l’international. « Notre école est au service de tous les marins de l’île et nous sommes parfaitement en mesure de proposer une ingénierie de pédagogique qui s’adapte aux différents types de profils qui se présentent. L’acquisition des brevets peut se faire de la manière la plus simple possible sans avoir à déroger aux normes exigées », note Éric Bellais. En guise de preuve, il présente les 26 stagiaires concernés par cette première session de formation lesquels présentent une moyenne d’âge de 70 ans. Il a emboîté le pas au représentant des Affaires maritimes qui a salué tous les sacrifices consentis par les stagiaires pour devenir des pêcheurs professionnels. Un constat qui démontre, s’accordent les deux parties, une prise de conscience sur le fait que l’avenir de la filière pêche à Mayotte passe automatiquement par le respect des normes. Il est à retenir une différence non négligeable entre les différentes générations de pêcheurs mahorais, les anciens et les plus jeunes. Ces derniers n’ont rien à envier à leurs collègues métropolitains, n’hésitant pas à aller travailler dans l’Hexagone où le secteur connaît une crise de vocation avant de revenir travailler sur l’île. Sur les 26 seniors en formation actuellement, treize ont été ciblés comme étant aptes à essayer d’obtenir le certificat d’aptitude professionnelle à la petite pêche, huit pourront tenter d’obtenir le brevet de mécaniciens pour des moteurs de 250 kW (qualifications destinées à des pêcheurs non francophones ou ne disposant pas de la nationalité française) et les trois derniers à des fonctions de radio et sécurité.
Cette répartition théorique n’a pas été du goût de l’ensemble des candidats. Au regard de certains sujets pertinents soulevés par les stagiaires, les Affaires Maritimes comme le centre de formation se sont dit ouverts à toutes discussions sans tabous. Une inquiétude particulière a fait jour parmi les stagiaires, l’évolution irréversible vers l’acquisition et l’usage d’embarcations modernes répondant aux normes européennes. « Je ne me fais pas d’illusions, à 70 ans, aucune banque, aucune assurance-vie ne me couvrira pour acquérir une embarcation aussi coûteuse », lance l’un des anciens en formation. Réponse de l’État, un dispositif est prévu pour accompagner les futurs pêcheurs professionnels à acquérir ces embarcations avec des aides publiques, notamment de l’Union européenne qui n’ignore pas la situation exacte du secteur pêche à Mayotte. Cependant, un apport personnel des futurs acteurs professionnels de pêche ne saurait être dissocié du mécanisme qui sera mis en place dans cette perspective.
Henriette Bamana, veuve de Younoussa Bamana, l’ancien président du conseil général de Mayotte pendant 27 ans, a coupé le ruban à l’entrée des nouveaux locaux de la Délégation de Mayotte, dans le XVIe arrondissement de Paris. Ce jeudi 9 février marquait, en effet, l’inauguration de ce bâtiment dont le Département a fait l’acquisition en 2018. Le ministre délégué aux Outre-Mer, Jean-François Carenco, le président du conseil départemental Ben Issa Ousseni, le vice-président Madi Moussa Velou, les conseillères départementale Nadjima Saïd, Maymounati Ahamadi ou encore les anciens présidents Said Omar Oili et Daniel Zaïdani (conseiller départemental de Pamandzi) étaient réunis pour l’occasion. « Depuis 1993, date de la création de la Maison de Mayotte, nous fêtons trente ans de représentation dans la capitale », a déclaré Ben Issa Ousseni, qui avait tenu à inviter tous ses prédécesseurs. La Délégation de Mayotte à Paris est une « vitrine du territoire ». Elle assure sa promotion, des missions de lobbying pour défendre ses intérêts et accompagne les Mahorais en mobilité dans l’Hexagone.
Le dirigeant congolais Félix-Antoine Tshisekedi dénonce une guerre injuste imposée par son voisin, le Rwanda. Il a donc rencontré dernièrement Azali Assoumani qui, sauf surprise de dernière minute, doit prendre la tête de l’Union Africaine pour un mandat d’un an, à l’issue du prochain sommet de l’institution panafricaine prévu à Addis-Abeba (Éthiopie), à partir du 18 février.
A moins de deux semaines de sa prise de fonction à la tête de l’Union Africaine, Azali Assoumani, sait déjà ce qui l’attend. Durant son mandat d’un an, qui doit normalement commencer le 19 février prochain, le président comorien aura à gérer de très lourds dossiers à l’instar du conflit armé de l’Est de la République démocratique du Congo. Le pays est en proie à une guerre depuis plusieurs années. Pendant sa visite de moins de 24h de ce jeudi, le président de la RDC, Félix-Antoine Tshisekedi, a plaidé sa cause auprès de son homologue comorien. Officiellement, le dirigeant congolais était venu renforcer la coopération bilatérale avaient indiqué des sources de Beit-Salam. Mais personne ne doutait que le dirigeant congolais profiterait de sa venue pour parler de la guerre qui sévit dans le nord-Kivu. « C’est un vrai frère qui avait cherché à venir me voir. En tout cas, j’attendais cette visite qui est arrivée à point nommé car dans le cadre des responsabilités que l’Afrique, plus particulièrement mes frères de l’Afrique de l’Est ont accepté que j’occupe ce mois-ci de février, il est venu m’assurer de sa solidarité et de son soutien et m’exprimer ses souhaits de bonne réussite », a déclaré, le président comorien, lors de la conférence de presse conjointe. Les discussions portaient aussi sur les problèmes qui touchent le continent a ajouté Azali Assoumani. Il a cité entre autres les conflits inter-étatiques, le terrorisme ou encore changements de constitution. « Ce sont tous des problèmes qui préoccupent l’Afrique. On a intérêt à trouver des solutions. Ainsi, nous avons passé en revue tous les conflits. Bien sûr, nous ne pouvions pas ignorer le cas de la région des grands lacs », a précisé le chef de l’État comorien qui, sauf surprise de dernière minute, doit prendre la tête de l’Union Africaine dans les jours qui viennent et succéder à Macky Sall.
Guerre barbare
Sans langue de bois, le président congolais, Félix Tshisekedi qui foulait pour la première fois le sol de l’archipel, a reconnu avoir discuté de la situation sécuritaire de son pays avec son homologue. « Il n’y a personne aujourd’hui dans ce monde qu’un Congolais n’aborderait sans lui parler des problèmes de ce pays. Partout où je suis passé d’ailleurs, je reviens de Cape Town, en Afrique du Sud, où se tenait une conférence minière, l’African Mining Indaba, j’ai quand même saisi de cette occasion et profité de la tribune pour parler de mon pays, de cette guerre barbare et injuste que nous impose le Rwanda », a-t-il révélé. Du prochain président de l’Union Africaine, Azali Assoumani, seul candidat en lice, Tshisekedi qui a déjà dirigé l’instance panafricaine en 2021, attend qu’il aide à ramener la paix. « Parce que nous ne voulons pas de guerre avec les pays de la région. C’est très mauvais et horrible. On sait quand elle commence mais jamais lorsqu’elle se termine. Vous voyez ce qui se passe en Ukraine. Moi, je veux me consacrer au développement de mon pays, ma région et celui de mon continent », a plaidé, le successeur de Joseph Kabila, jeudi soir, à Beit-Salam, avant de reprendre le vol. Tshisekedi qui dirige le Congo depuis 2019, ne se leurre pas et admet qu’en un an de mandature à la tête de l’Union Africaine, on ne peut tout résoudre. Toutefois, a-t-il poursuivi, il est possible d’impulser des initiatives que les prochains dirigeants de l’institution pourraient pérenniser.
Visite du ministre rwandais en janvier
Dans le sérail comorien, on refuse de faire des promesses particulières. « Le président Azali appuiera les mécanismes mis en place pour la reprise du dialogue incontournable pour mettre fin aux conflits ici et là. Ses engagements s’inscrivent dans les démarches entreprises dans le cadre régional », a glissé un ministre comorien. Dans l’Est de la RDC, de nombreux groupes armés à l’instar du M23 sévissent depuis plusieurs années obligeant des milliers de congolais à fuir la région du nord Kivu. La plupart de ces réfugiés rejoignent les pays de la zone : Angola, Zambie, Rwanda. Selon les Nations Unies, ces hostilités ont contraint plus de 520.000 personnes à se déplacer pour échapper les atrocités. Les autorités congolaises ont toujours dénoncé des ingérences étrangères, notamment Rwandaises et Ougandaises. Paul Kigali a toujours nié toute implication. Sauf que depuis fin décembre dernier, des experts mandatés par les Nations Unies ont rendu un rapport dans lequel ils affirment que des troupes des forces de défense rwandaises (RDF) apportaient un soutien à la rébellion du M23. Les preuves récoltées couvraient la période de novembre 2021 à octobre 2022. Des révélations qui ont ravivé les tensions entre les deux voisins. L’Union Européenne et les États Unis n’arrêtent pas d’ailleurs d’appeler le Rwanda a cessé de soutenir les rebelles. Voulant préserver son image, le pays des Mille collines ne se laisse pas faire et veut éviter toute condamnation dans les instances internationales et régionales. C’est pour cette raison que le chef de la diplomatie rwandaise, Vincent Biruta, avait été dépêché à Moroni en janvier pour plaider la cause auprès d’Azali Assoumani, futur président de l’Union Africaine.
Après quatre mois de travaux, le bureau de poste de Dzoumogné, situé 303, rue François-Mitterrand, achève sa transformation. Il a ouvert ses portes le lundi 6 février. Dans cet espace totalement métamorphosé et moderne, La Poste propose une offre de services adaptée aux habitants. « Les clients sont accueillis dans un bureau de poste modernisé et totalement repensé, avec un nouveau design et un espace lumineux et fonctionnel. Pour l’éclairage, l’utilisation de LED permet une consommation minimum. Pour compléter, un sol effet parquet apporte une touche contemporaine et chaleureuse à cet espace climatisé. Dès son arrivée, le client est accueilli par un chargé de clientèle facilement identifiable grâce à sa nouvelle veste noire aux couleurs de La Poste et de La Banque Postale », indique La Poste.
Deux conseillers bancaires reçoivent désormais les clients en toute confidentialité avec un accès réservé. Les clients peuvent au choix échanger avec leur conseiller à distance ou en face à face. Pour les opérations bancaires nécessitant du conseil et un accompagnement, un accueil dédié dans l’espace commercial a été installé. Un distributeur automatique de billets situé à l’extérieur du bureau de poste permet également aux clients de retirer des espèces en toute autonomie.
Les travaux ont aussi permis de créer un espace confidentiel dédié à l’accompagnement des démarches France services. Au-delà des services de La Poste, les habitants de la commune de Bandraboua pourront bénéficier des services de différents opérateurs, comme, la CSSM, le RSMA, la DRFiP, Pôle emploi et les services des ministères de la Justice et de l’Intérieur. Au total, 400.000 euros ont été investis dans cette modernisation. Ils ont été en totalité financés par le fonds postal de péréquation territorial et engagés par la Commission Départementale de Présence Postale Territoriale de Mayotte, au titre de la mission de service public d’aménagement du territoire confiée à La Poste. Le bureau de Dzoumougné est ouvert du lundi au vendredi de 8h à 12h et 13h à 15h, le samedi de 8h à midi.
Le maire de Dembéni, Moudjbou Saïdi, le directeur du Centre universitaire de formation et de recherche de Mayotte (CUFR), Abal-Kassim Cheik Ahamed, ont signé une convention de cession de terrain communal au profit du CUFR de Mayotte, ce mercredi après-midi. « C’est pour moi une grande émotion et un grand plaisir de signer cette convention de cession de terrain communal au CUFR de Mayotte, car j’y ai validé ma licence de gestion en 2006 ! », s’est exprimé le maire lors de la cérémonie.
Le dispositif Cadres d’avenir pour Mayotte recrute sa promotion 2023-2024. Le dispositif Cadres d’avenir pour Mayotte vise à promouvoir la formation de cadres locaux pour soutenir le développement de Mayotte. Des étudiants et des professionnels à fort potentiel sont sélectionnés pour effectuer une formation universitaire dans l’Hexagone ou à la Réunion dans un secteur jugé prioritaire, pour une durée maximale de 5 ans et avec une obligation de revenir exercer à Mayotte. Peuvent postuler, avant le lundi 1er mai 2023 : les bacheliers ayant obtenu une mention Très bien, les étudiants de L3 du CUFR ayant obtenu une admission en master, les étudiants de L2 du CUFR ayant un projet professionnel réel et sérieux, les étudiants déjà en mobilité et les professionnels du secteur public, privé ou associatif souhaitant reprendre des études. Les lauréats bénéficieront d’une formation au départ et d’un accompagnement renforcé durant leur parcours de formation. Ils pourront également prétendre à plusieurs aides financières : prime d’installation (jusqu’à 800 euros), aide aux transports, allocations mensuelles (jusqu’à 808 euros pour les étudiants, et 1433 euros pour les professionnels). Les candidatures sont à effectuer en ligne, via le lien suivant : https://www.demarches-simplifiees.fr/commencer/cadre-d-avenir-mayotte-candidature
Le syndicaliste et écrivain mahorais Soulaïmana Noussoura va être distingué, ce mardi 14 février, à 15h30. Connu pour ses nombreux combats pour Mayotte, le Sadois de 55 ans a notamment écrit quatre plaidoyers, dont « Plan Marshall pour Mayotte » et « Mobilisation pour Mayotte ». C’est à quelques mètres de chez lui, place de l’Artisanat, à Sada, qu’il recevra la médaille de l’engagement ultramarin, ce mardi. Cet honneur revient à ceux qui se sont distingués à l’occasion de services remarquables, par la qualité exceptionnelle de leur initiative ou de leur engagement au profit des outre-mer, ou en ayant contribué par leur action ou engagement personnel au développement et/ou rayonnement des outre-mer.
La population en âge de travailler est de plus en plus nombreuse à Mayotte. Mais comme l’offre d’emplois ne suit pas, la montée du chômage est logique.
Département avec le plus fort taux de chômage, ce triste classement ne devrait pas bouger avant un moment. La part de chômeurs dans la population est en hausse et représente 34% de la population en 2022. Selon l’Insee, c’est autant la population en âge de travailler qui augmente que la baisse du nombre d’emplois qui expliquent ce phénomène. Retour en chiffres.
Alors qu’il y a 50.000 personnes ayant un travail sur l’île, 2.000 emplois manquent à l’appel, par rapport à 2019. Avec une population en âge de travailler qui augmente d’année en année du fait de la croissance démographique, c’est donc logique que le chômage soit en hausse. « Il faudrait créer presque 10.000 emplois par an pour tenir le rythme », fait remarquer le cadre de l’Insee.
Les inactifs désignent toutes les personnes ayant l’âge de travailler, mais qui ne recherchent pas activement un travail. Pouvant inclure les étudiants, des hommes ou femmes au foyer, des personnes avec un problème de santé, ils sont à différencier des chômeurs. Cependant, et c’est une autre particularité de Mayotte, leur important (33.000), conjugué au nombre de chômeurs (27.000), représente 70% de la population mahoraise.
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Dans les catégories les plus touchées par le chômage, l’Insee met en exergue celle des hommes de 30 à 49%. Elle a perdu onze points pendant les trois ans de pandémie (53%). Autre catégorie fortement touchée, les étrangers qui travaillent sont en recul (-5 points) et représentent désormais 21% de la population étrangère sur l’île.
21.200
Sur l’île, il y avait 21.200 personnes travaillant dans la fonction publique (infirmiers, forces de l’ordre, enseignants, employés de collectivités). Il s’agit de la part la plus importante de travailleurs, elle représente 40% de l’emploi ici. Les chiffres de l’Insee montrent qu’elle est stable depuis quelques années maintenant. En revanche, s’il y a bien une catégorie qui a beaucoup perdu avec cette crise, c’est celle des emplois à domicile (femmes de ménage, jardiniers, nourrices,…). Entre 2019 et 2022, 1.200 emplois de ce type ont disparu.
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Et l’économie informelle ? Si le chômage est important à Mayotte, la part d’emplois liée à cette économie n’est sans doute pas à occulter. Du fait d’embauches de personnes en situation irrégulière dans plusieurs secteurs de l’économie mahoraise, elle est sans doute sans équivalence sur le reste du territoire français. L’Insee le reconnaît et s’est penché sur le sujet. Une publication est prévue en avril, soit dans trois mois. Bertrand Aumand prévient toutefois : « C’est difficile d’avoir des résultats satisfaisants ».
La méthode change en 2023
La méthodologie pour calculer les chiffres relatifs à l’emploi mahorais va connaître une refonte, tout comme celle en cours du recensement. Dans un souci de se rapprocher des standards de métropole, l’Insee local passe à la méthode en continue. Jusqu’à maintenant, l’institut se basait sur une enquête réalisée au deuxième trimestre de chaque année. Près de 3.000 personnes devaient répondre par téléphone ou en face à face (3.140 en 2022). Sur une semaine en particulier, les sondés devaient dire s’ils travaillaient, ou alors s’ils cherchaient ou non un travail. En 2023, avec les nouvelles enquêtes, les mêmes personnes vont être sollicitées à chaque trimestre pour donner leur situation. Les premiers résultats attendus avec ces enquêtes sont attendus en 2024.
Ce lundi 6 février, a eu lieu la signature de la convention entre le Conseil départemental et la caisse régionale du Crédit agricole. La cérémonie s’est tenue au Pôle d’excellence rural (PER) de Coconi, en présence de la cinquième vice-présidente chargée du développement économique et de la coopération décentralisée, Bibi Chanfi, du président du Crédit Agricole Mutuel de la Réunion-Mayotte, Pascal Quineau, du Directeur général du Crédit agricole de la Réunion, Didier Grand, du président de la Caisse locale de Mayotte, Aktar Djoma et de Léa Chanuc, directrice des agences de Mayotte. Cette signature a pour objectif l’élargissement de l’accès au financement des agriculteurs, et « de permettre d’accroître rapidement les prêts au secteur agricole pour les années avenir », renseigne le communiqué. Un changement de nom est en cours pour marquer cette collaboration : le Crédit agricole de la Réunion s’appellera très prochainement « Crédit Agricole Mutuel de La Réunion – Mayotte ». « Le mécanisme de financement des projets agricoles que nous mettons en place à compter de ce jour est votre initiative, […] et vise à profondément transformer le secteur agricole mahorais », a déclaré Bibi Chanfi.
Un projet de résolution porté par le député martiniquais Johnny Hajjar a été adopté ce jeudi matin, par l’Assemblée nationale. Celle-ci acte la création d’une commission d’enquête sur le coût de la vie dans les départements et régions d’Outre-Mer. Député de Mayotte, Mansour Kamardine et ses collègues des Républicains ont voté en faveur de cette résolution. « Notre collègue Johnny Hajjar a eu la pertinence et l’intelligence de s’attarder sur cette question et de nous proposer, cette solution de création d’une commission d’enquête sur la vie chère dans les départements et régions d’outre-mer », confirme le Sadois. Il rappelle qu’on trouve à Mayotte « des revenus beaucoup plus faibles qu’en métropole. Pour mémoire, le Smic à Mayotte est inférieur de 20% au Smic national, la pension de retraite moyenne est de 276€ ». L’inflation sur les produits alimentaires serait de 29% sur un an et « les dotations aux collectivités clairement inférieures à celles de droit commun, notamment en raison d’un calcul de la population Insee inférieur de 30% à la population réelle ».
Même s’il ne siège plus au conseil portuaire, il montre que le conflit qui l’oppose à Ida Nel, la PDG de Mayotte Channel Gataway, n’est pas terminé pour autant. Accusant le port de Longoni, seule porte d’entrée sur l’île avec l’aéroport, de gonfler les prix, il décrit la MCG comme « une entreprise qui masque ses comptes à la collectivité départementale et applique des tarifs sur des bases dont la légalité interroge jusqu’à la cour des comptes ! […] Mes chers collègues, à Mayotte, à chaque élection, l’argent venu de Longoni, à la barbe et au nez du procureur de la République, se répand comme un cancer, qui pour faire élire untel, qui pour faire battre untel », fulmine le député mahorais. C’était d’ailleurs l’une des raisons, selon lui, qui a engendré sa défaite lors de l’élection départementale en septembre 2022.
Ymane Alihamidi-Chanfi quitte la direction de la Caisse de sécurité sociale de Mayotte, le 1er mars. La Mahoraise a intégré la CSSM en 2003. Après un passage par l’Action sociale de la Caf (Caisse d’allocations familiales) à l’île de la Réunion, cela faisait huit ans qu’elle était directrice de la CSSM. Elle prendra ses nouvelles fonctions à la direction de la Caf de la Sarthe au 1er mars. C’est un autre cadre de la Caf, Philippe Féry, qui la remplace au centre Kinga, à Kawéni. Il est jusqu’à la fin du mois de février le directeur de la Caf de Guyane.
Au cours de la semaine du 30 janvier au 5 février 2023,l’agence régionale de santé a comptabilisé seulement deux cas de Covid-19 parmi les patients domiciliés à Mayotte, soit un taux d’incidence de 0.7 cas pour 100.000 habitants. « Dans un contexte épidémique favorable, marqué par une très faible circulation virale, la direction générale de la santé (DGS) a annoncé plusieurs changements concernant la gestion de la crise sanitaire prenant effet au 1er février 2023 », indique l’agence mahoraise.
Ainsi, l’isolement systématique des cas positifs, et la réalisation d’un test au bout de deux jours pour leurs contacts, ne seront plus requis. En revanche, comme pour toute maladie à infection respiratoire aiguë, il reste fortement recommandé aux personnes testées positives au Covid-19, ainsi qu’aux personnes ayant été exposées à une personne contagieuse et susceptibles de développer la maladie, de respecter les gestes d’hygiène, de se faire tester et d’éviter le contact avec les personnes fragiles. « Les arrêts de travail dérogatoires, sans jour de carence pour les personnes testées positives, ne seront désormais plus possibles », ajoute l’ARS.