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Trois femmes condamnées pour avoir harcelé le même homme

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Les trois jeunes femmes auraient caressé la poitrine de la victime, ses fesses et parfois son sexe, quand elles le croisaient dans les couloirs.

Un jeune homme décrit comme vulnérable a été harcelé sexuellement à Combani en 2020. Les auteures des faits viennent d’être condamnés par le tribunal correctionnel de Mamoudzou à 1.500 euros d’amende et devront réaliser un stage de citoyenneté.

« Je n’ai jamais touché son pénis. » C’est en ces mots que l’une des prévenues s’est défendue à la barre du tribunal, ce mardi 14 février. La jeune femme et deux de ses anciennes collègues étaient jugées pour harcèlement sexuel sur personne vulnérable. Les faits se sont produits entre les mois de décembre et mars 2020, au sein du régiment du service militaire adapté de Mayotte (RSMA) à Combani. C’est là que les trois prévenues ont rencontré leur victime. Un jeune homme dyslexique « qui ne sait ni lire, ni écrire, ni compter, se comporte comme un enfant et est incapable de vivre seul », précise Chantal Combeau, présidente de tribunal correctionnel de Mamoudzou.

Humer sa culotte en étant filmé

Pendant de longues semaines, les jeunes femmes auraient caressé sa poitrine, ses fesses et parfois son sexe, en le croisant au sein de la structure. « Il y a eu des attouchements à plusieurs reprises et il se laissait faire », souligne la présidente. « On le décrit avec les bras ballants, à rire bêtement. Il ne savait pas se défendre, il était vulnérable. » Les trois prévenues ne se sont d’ailleurs pas arrêtées là. Alors que le jeune homme était « éperdument amoureux » d’une salariée, elles ont récupéré un sous-vêtement et demandé au jeune homme d’humer la culotte tout en étant filmé. Une vidéo montrée par la suite à la propriétaire du vêtement et à différents membres de la structure. « C’est un geste qui était destiné à l’humilier », estime la juge.

« On ne pensait pas qu’il poserait problème »

Les trois jeunes femmes, habitant Ouangani, ont reconnu les faits. Pour tenter d’expliquer leurs gestes, l’une d’elle a précisé que le jeune homme « était un peu envahissant », qu’il voulait sans cesse participer à leurs conversations. « On a fait ça pour rigoler, on ne pensait pas qu’il poserait problème », lance-t-elle. Après leur avoir rappelé la définition du harcèlement sexuel et moral, l’avocat de la victime a tenu a souligné la gravité de ce type d’actes et leurs conséquences sur les victimes. « Ce procès prouve que l’on peut comparaître devant un tribunal pour ce type d’agissements. » Un constat partagé par la substitute du procureur. « Vous avez abusé de sa faiblesse », lance-t-elle aux prévenues.

Les trois femmes ont finalement été reconnues coupables et condamnées à verser 1.500 euros d’amende et à réaliser un stage de citoyenneté de deux jours.

« Mayotte est un bon exemple de comment vivre ensemble »

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Tomasz Grysa effectue son premier déplacement dans les diocèses dont il a la responsabilité dans la région de l’océan Indien.

Un représentant du pape François 1er, Monseigneur Tomasz Grysa, a fait escale à Mayotte le temps de quelques jours. Ce voyage est le premier déplacement qu’il effectue dans les diocèses où il est le représentant du Saint-Père. Ce lundi soir, l’église Notre-Dame-de-Fatima, organisait une grande messe à Mamoudzou en son honneur, où de nombreux fidèles étaient présents. Après un séjour à Moroni, il reviendra sur l’île aux parfums jeudi où il officiera une messe en soirée, en Petite-Terre.

Flash Infos : Pourriez-vous expliquer la raison de votre venue à Mayotte pendant ces quelques jours ?

Monseigneur Tomasz Grysa : La raison est très simple, je commence ma mission. Alors en début de mission, je voulais connaitre la communauté catholique de Mayotte et des Comores, donc toutes les communautés que le Saint-Père m’a confiées comme délégué apostolique.

F.I. : Mayotte est une île majoritairement de confession musulmane. Quel message adresseriez-vous à la communauté catholique ici présente ?

Monseigneur Tomasz Grysa : Surtout de ne pas avoir peur d’être une minorité, ce n’est pas l’unique cas au monde. Il faut écouter le message du Saint-Père qui parle beaucoup de fraternité, notamment universelle. Je pense que Mayotte est un bon exemple de comment vivre ensemble, travailler ensemble et faire beaucoup de bien ensemble.

F.I. : Au cours de votre programme, vous avez rencontré différents représentants des institutions mahoraises (préfecture, conseil départemental). Quel regard portez-vous sur ces échanges ?

Monseigneur Tomasz Grysa : C’étaient des rencontres très positives, dans lesquelles nous avons pu échanger nos opinions. Mais surtout, j’ai appris beaucoup de choses sur Mayotte, sur plusieurs domaines de l’activité du préfet, du président du Département, mais aussi du maire. Donc, en ce sens, ma mission est accomplie parce que je voulais connaitre ce qui est la réalité de Mayotte. Grâce à la présence de fidèles, de prêtres et de l’évêque, et aussi grâce à ces visites, mon regard est certainement plus complet.

F.I. : Quel sera le programme ensuite aux Comores ?

Monseigneur Tomasz Grysa : Le programme est le même qu’ici, je vais rencontrer les fidèles des Comores. S’il est possible, je vais aussi rencontrer des autorités. Et je vais également célébrer une messe pour la communauté catholique des Comores.

Un Crous « adapté aux enjeux spécifiques » de Mayotte

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Le guichet du Crous au CUFR accueille les étudiants du lundi au jeudi toute la journée (8h-12h ; 13h-15h30), et le vendredi matin (8h-12h).

Depuis le 1er janvier 2023, le Crous de l’océan Indien est devenu « Crous de la Réunion et de Mayotte », officialisant l’implantation de l’institution sur notre île. Un guichet a été ouvert sur le campus de Dembéni, pour y soutenir les étudiants de l’académie, avec une volonté d’aligner rapidement l’offre de services sur le modèle hexagonal.

Enfin un centre régional des œuvres universitaires et scolaires (Crous) à Mayotte ! Le décret entré en vigueur ce 1er janvier officialise le nouveau « Crous de la Réunion et de Mayotte ». Un guichet récemment inauguré au Centre universitaire de formation et de recherche (CUFR) de Dembéni accueille les étudiants pour leur venir en aide. Si dans l’Hexagone, les Crous gèrent – entre autres – l’octroi des bourses, le logement étudiant et la restauration universitaire, que peut-on attendre de son implantation à Mayotte ?

Premier effet, le déploiement du Crous à Mayotte permettra le traitement des bourses – actuellement instruites et validées par le rectorat – par l’ensemble des gestionnaires du dossier social étudiant (DSE) du Crous Réunion-Mayotte, dont une est affectée sur notre île. Ceci devrait permettre à davantage d’étudiants d’accéder à la bourse. « Nous avons constaté qu’un certain nombre d’étudiants censés en être bénéficiaires, pour des questions administratives, ne parviennent pas forcément à boucler leur dossier et passent à côté de la bourse. L’idée, c’est de capter un maximum d’entre eux », renseigne Amaury Millet, directeur-adjoint du Crous Réunion-Mayotte.

Renforcer l’offre de restauration universitaire

Le Crous prend également à son compte l’offre de restauration proposée par la société Panima sur le campus de Dembéni, au tarif social d’un euro pour les étudiants boursiers ou en situation de précarité, et à 3,30 euros pour les autres étudiants. « Le paiement sans contact avec Izly sera mis en place dans la cafétéria qui a ouvert ses portes en janvier », renseigne par ailleurs le service de la communication du Crous Réunion-Mayotte. « Ce système de porte-monnaie électronique devrait permettre de fluidifier le passage à la restauration, et donc de maximiser le nombre d’étudiants pouvant en bénéficier », précise le directeur-adjoint. M’colo Bacar M’colo, responsable du site de Mayotte, abonde : « Jusqu’au mois de décembre, on servait environ 80 repas par jour. On est déjà passés à 300. Maintenant, l’objectif est de passer sur de la restauration à l’assiette, et plus en barquette ». De plus, « cela évite de devoir avoir des espèces sur soi, ce qui répond à une problématique de sécurité remontée par les associations étudiantes », informe également le directeur.

Une assistante sociale à temps plein

« Nous, ce qu’on espère, c’est un alignement de l’offre de services de l’antenne de Mayotte sur celle des Crous de métropole », nous indiquait il y a quelques semaines Saïd Mouhamadi, directeur de l’association des étudiants et jeunes de Mayotte (AEJM). Outre la bourse et le logement universitaire, dans l’Hexagone, les Crous chapeautent un certain nombre d’actions sociales dont peuvent bénéficier les étudiants : aides alimentaires ou psychologiques, par exemple. « L’antenne mahoraise devra répondre aux enjeux sociaux de notre territoire. On a des spécificités locales qui méritent une attention particulière : les caillassages et autres problèmes d’insécurité laissent des traumatismes qui devraient être pris en charge par des services sociaux universitaires », plaidait-il. « Une assistante sociale à temps plein est en cours de recrutement, pour une prise de poste en avril », répond Amaury Millet. « C’est un effort particulier qui a été fait, pour répondre aux problématiques du territoire. Une assistante sociale pour environ 2.500 étudiants mahorais, c’est bien mieux qu’en métropole où le ratio est plutôt d’une pour 7.000 étudiants ! »

Pas encore de projet de logement

En métropole, le Crous est également connu pour gérer la question du logement étudiant, via un réseau de résidences universitaires. A Mayotte, une telle offre pourrait répondre à la double problématique de la sécurité et des temps de trajet. « Beaucoup d’étudiants se lèvent à 4 heures du matin pour venir au CUFR, et en repartent seulement à 17 heures », nous rapportait ainsi le directeur de l’AEJM. Si le sujet « est discuté en réunion », aucun projet n’est pour l’heure dans les tuyaux. « Pour justifier l’ouverture d’une résidence étudiante, il faut qu’elle soit composée d’au minimum 80 logements. Y a-t-il une population estudiantine suffisante pour l’envisager ? A l’inverse, il ne faudrait pas se lancer trop vite dans un projet sous-dimensionné au regard de l’évolution du nombre d’étudiants à Mayotte… C’est quelque chose qui doit être étudié ! », assure le directeur-adjoint du Crous Réunion-Mayotte, qui mentionne également le problème du foncier aux abords du centre universitaire de Dembéni.

Enfin, le Crous collectera la CVEC (contribution de vie étudiante et de campus) pour favoriser les initiatives étudiants dans les domaines de la culture, de la santé, ou du sport. « Des échanges culturels sont déjà programmés avec la venue, en mai prochain, d’étudiants mahorais à La Réunion. »

Notons que le rattachement de notre site à un Crous régional Réunion-Mayotte a par ailleurs fait lever quelques sourcils. « En constatant la difficulté que nous avons eue à nous détacher de l’Agence régionale de santé de la Réunion, je ne voulais pas que nous entrions dans une démarche similaire pour le Crous », déplore par exemple Hélène Pollozec, conseillère départementale du canton de Mamoudzou 3. « En l’état actuel des choses, une structure complètement autonome ne serait pas viable au regard de la dimension du centre universitaire et du nombre d’étudiants sur l’île », estime Amaury Millet. « L’avantage d’être une nouvelle extension, c’est de pouvoir bénéficier de toutes les infrastructures et compétences existantes. […] Nous sommes heureux d’apporter notre expertise, avec, bien entendu, une prise en compte des spécificités particulières du territoire de Mayotte ».

L’académie de Mayotte se félicite de cette création

 « Depuis quelques jours, une délégation du Crous national est à Mayotte pour accompagner le déploiement et l’installation de l’antenne mahoraise. Nous nous réjouissons de cette initiative qui permet l’installation physique dans les locaux que le CUFR met à disposition, de trois personnes : un responsable de site, un gestionnaire pour le suivi des bourses et une assistante sociale. Le ratio habituel d’encadrement d’un gestionnaire est d’un pour 3.300 dossiers. Le process est dématérialisé pour l’ensemble des étudiants ; les dossiers sont pris en charge par l’ensemble des agents du Crous qui traiteront les demandes de bourse, toutefois avec la possibilité pour la gestionnaire présente sur site, à Mayotte, de prendre la main sur le système en cas de difficultés de nos étudiants à effectuer l’ensemble de leurs démarches. De même, nous saluons le recrutement d’une assistante sociale, le ratio traditionnel étant lui de 1 pour 7.000 étudiants, nous avons souhaité sur Mayotte avoir plus de latitude pour encadrer nos 2.500 étudiants (en incluant les BTS). Cette étape renforce le CUFR dans l’amélioration de l’accompagnement de nos étudiants. Elle permet d’envisager avec plus de sérénité l’extension de l’activité de formation et de recherche du CUFR, de renforcer les perspectives d’évolutions de son statut en établissement pleinement autonome. Un nouveau pas est franchi pour renforcer la position de l’enseignement supérieur à Mayotte. Gageons que d’autres suivront pour répondre encore davantage aux besoins de notre territoire. »

Sébastien Synave recontextualise les propos de Nasrane Bacar

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Sébastien Synave, président du comité départemental d’athlétisme, a souhaité détailler les sommes reçues par le Racing club de Mamoudzou pour aider ses athlètes.

Interviewée à la suite de sa victoire sur 60 mètres aux championnats de France nationaux en salle, la sprinteuse Nasrane Bacar indiquait ne pas avoir reçu de dotations au titre de ses compétitions hivernales. Sébastien Synave, président du comité départemental d’athlétisme, revient sur ces propos, et détaille les dispositifs d’aides mis en place par le conseil départemental de Mayotte en prévision des Jeux des Îles 2023.

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« Le Département, dans le cadre de la préparation des Jeux des Îles 2023 a décidé d’attribuer des aides financières pour les athlètes mahopolitains et créopolitains. Trois dispositifs ont été mis en place », informe Sébastien Synave, président du comité départemental d’athlétisme, en réaction aux propos tenus par Nasrane Bacar suite à sa victoire sur 60 mètres aux championnats de France nationaux de Miramas (Bouches-du-Rhône), selon lesquels elle n’aurait pas reçu de dotations pour ses compétitions hivernales.

D’abord, les athlètes de la sélection bénéficient d’une aide individuelle de 10.040 euros par an, sur deux ans (2022 et 2023), explique le président. Cette aide, sur décision du conseil départemental est versée sur le compte du club de l’athlète – en l’occurrence le Racing Club de Mamoudzou pour Nasrane Bacar – qui gère ensuite l’enveloppe, en réservant des billets d’avion, de train, ou en remboursant sur facture. « A ce jour, le CD a versé 85 % de la somme allouée pour 2022, soit 8 534 euros par athlète. Le reliquat et l’enveloppe 2023 seront versés après étude des bilans des dépenses individuelles, qui ont été transmis au service des sports du département », indique-t-il. « Effectivement les choses prennent un peu de temps, mais c’est acté… La convention est signée, il n’y a aucun souci. »

 Deux stages réalisés en 2022

 « En plus de cela, notre comité est subventionné par le CD à hauteur de 100.000 euros, également sur deux ans, pour financer les stages collectifs de préparation aux Jeux des Îles », complète Sébastien Synave. Deux stages de préparation se sont tenus, respectivement en avril et décembre 2022. Suivant le même principe que pour les aides individuelles, le département a versé 85 % de la subvention au titre de l’année 2022. Le reste, et la subvention 2023 seront versés une fois le bilan des deux premiers stages étudiés.

Enfin, le comité départemental d’athlétisme touche du conseil départemental une subvention « échanges sportifs », pour aider les athlètes des clubs mahorais à participer aux compétitions nationales, notamment. « Pour Nasrane Bacar, les frais relatifs aux championnats de Miramas, et aux championnats Élite de la semaine prochaine sont tirés de cette enveloppe, et non de son enveloppe individuelle », détaille le président, qui assure que « le Département a fait son boulot, et a mis les moyens pour les athlètes – individuellement comme collectivement ».

CCI Mayotte : les Journées de l’orientation à Coconi à la mi-mars

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Les journées de l’orientation organisées par la CCI Mayotte auront lieu le mercredi 15 et jeudi 16 mars 2023 au pôle d’excellence rurale de Coconi. Pendant ces deux jours, de 9h à 17h, des professionnels seront présents pour répondre aux questions des visiteurs et mieux les aider à s’orienter.

Nouvelle édition du festival Hip Hop Évolution

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La neuvième édition du festival Hip Hop Évolution aura lieu du lundi 20 février au samedi 4 mars 2023. Cette année, le festival proposera des spectacles alliant danse, musique, théâtre, acrobatie ou encore cirque. Hip Hop Évolution permet de réunir des jeunes talents mahorais, avec des danseurs et danseuses en provenance de Tanzanie, des Comores et de France métropolitaine.

Le spectacle d’ouverture aura lieu le vendredi 24 février à 18h30 en entrée libre, dans le hall du collège Zakia Madi à Iloni. Le samedi 25 février à 19h : soirée spectacles avec entracte dinatoire dans le hall du Collège Zakia Madi à Iloni (entrée payante). Pour acheter ses places, cliquez sur le lien : https://my.weezevent.com/festival-hip-hop-evolution-soiree-spectacles-entracte-dinatoire-offert. Le dimanche 26 février à 15h : soirée après-midi spectacles en famille dans le hall du Collège Zakia Madi à Iloni (entrée gratuite). Le jeudi 2 mars à 14h : ateliers découverte de danse, cirque et basket au plateau Baobab M’tsapéré et à 17h : spectacle Yatru Cirki (entrée gratuite). Le vendredi 3 mars à 18h : soirée Battle of the year Mayotte 1 vs 1 à la MJC de Kani-Kéli (entrée gratuite). Le samedi 4 mars à 19h : soirée Battle of the year Mayotte Crew vs Crew au gymnase de Cavani (entrée payante). Pour acheter ses places, cliquer sur le lien : https://my.weezevent.com/soiree-battle-of-the-year-mayotte Pour les visites du Centre de développement artistique et chorégraphique, Le Paradis des Makis (sur rendez-vous), à Iloni, veuillez appeler au 06 39 69 12 10.

Kick-boxing : quatre nouvelles médailles pour les Mahorais

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Après la récente participation de quatre jeunes au championnat de France de kick-boxing light, où ils ont remporté quatre médailles : une d’or (champion de France), une d’argent (vice-championne de France) et deux de bronze, c’était au tour de l’équipe de kick-boxing low de rejoindre la région parisienne pour participer au championnat de France de cette discipline, ce week-end. A l’issue de deux jours de combats intenses, l’équipe revient avec une médaille d’argent et trois médailles de bronze. Mickael Roabinson en moins de 71 kg remporte le titre de vice-champion de France junior.

« La p’tite scène qui bouge » en tournée à Mayotte

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L’association « La p’tite scène qui bouge » est en tournée à Mayotte, son île d’origine, du 2 au 16 février avec son spectacle gourmand, « Landra titi ». Cette association, dotée d’une longue expérience à Mayotte, est désormais basée à La Réunion.

Durant son séjour, l’association présentera dans les écoles maternelles, son spectacle pluridisciplinaire et bilingue « Landra titi » qui incite à manger des fruits et des légumes locaux et à planter, ainsi qu’à cultiver chez soi. Le spectacle sera suivi d’une médiation dans les classes. Pour cette tournée, les comédiens joueront seize spectacles dans dix écoles. En juin 2022, « Landra titi » a déjà été joué 27 fois, dans 21 écoles de l’île. L’association présentera son spectacle « Landra titi », le mardi 14 février à l’école maternelle de Combani 1, le mercredi 15 février à l’école maternelle de Passamainty stade et le jeudi 16 février à l’école maternelle de Mangajou.

La websérie « Anasheed Voice » dévoile les jeunes talents de Mayotte

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La saison 2 de la websérie « Anasheed Voice » a été tournée sur l’île de Mayotte et a permis de mettre en avant de jeunes talents locaux. Après le succès de la première saison de la série à la Réunion, Oumar Ali a voulu donner la possibilité aux talents mahorais de montrer leur talent dans l’art de l’anasheed, également connue sous le nom de kasuida.

Liam, Maria, Tirmidy, Mariza ou encore Roquayya sont les talents mis en avant dans cette deuxième saison, chacun d’entre eux apporte leur style unique et leur voix exceptionnelle à l’émission. L’objectif, au travers de ce projet est d’offrir à ces talents une reconnaissance par un public plus large et ainsi, de partager leur passion de la kasuida. La saison 2 sera diffusée au cours du mois de mars à Mayotte et permettra de mettre en avant l’art de l’anasheed et de la richesse de la culture mahoraise, mettant en valeur les talents locaux et permettant au monde entier de les apprécier.

Zily fait le show au festival Sauti Za Busara

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Ce samedi 11 février, à 21h40, Zily a performé pendant plus de 45 minutes à l’occasion de la vingtième du festival Sauti Za Busara, l’un des rendez-vous les plus connus de l’Afrique de l’Est. De vendredi à dimanche, les artistes du monde entier étaient réunis à Zanzibar pour fêter cette édition placée sous le signe de la diversité.

Festival international de l’image sous-marine de Mayotte : ouverture des inscriptions

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Pour sa 28e édition, le FISM s’agrandit vers de nouvelles destinations aquatiques pour devenir le festival international de l’image sous-marine de Mayotte. Jusqu’au 14 avril 2023, les inscriptions sont ouvertes aux amateurs et aux professionnels, pour les quatre catégories du festival : films, images fixes, dessins, musique. Les inscriptions sont ouvertes sur le site www.soireesdelimagesousmarine.fr. L’édition 2023 du FIISM se déroulera du 25 au 28 mai, place de la République à Mamoudzou. Cette année, le président du jury est Nicolas Barraqué, photographe sous-marin.

Un braconnier interpellé et condamné à un an de prison ferme

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Dans la nuit du vendredi 10 février, un braconnier a été interpellé par la Gendarmerie maritime lors d’un flagrant délit de braconnage d’une tortue verte sur la plage de Moya 2 en Petite-Terre, l’une des principales plages de ponte de Mayotte. L’individu interpelé est passé en comparution immédiate au tribunal de grande instance de Mamoudzou, ce lundi 13 février. Il a été condamné à un an de prison ferme. Il devra également verser aux quatre associations qui se sont constitués parties civiles, dont Oulanga na Nyamba, la somme de 1.000 euros chacune.

Depuis la signature du pacte de sauvegarde des tortues marines en décembre 2020, quatorze interpellations et onze condamnations sont comptabilisées. Au travers d’un communiqué, l’association annonce que « le message envoyé aux braconniers sévissant à Mayotte est clair, ils ne peuvent plus détruire le patrimoine naturel mahorais en toute impunité ». Afin que cette action se poursuive, une nouvelle version du pacte sera signée courant 2023, car « malheureusement, depuis le mois de décembre 2022, le braconnage a augmenté à Moya, malgré la surveillance par les gardes du conseil départemental et les acteurs engagés. Les braconniers des quartiers proches sont très organisés et rapides, profitant de chaque opportunité pour prélever l’une des nombreuses femelles venant pondre sur cette plage préservée et protégée », explique l’association. Cette interpellation montre néanmoins que la collaboration entre les équipes de Oulanga na Nyamba et les forces de l’ordre continuer à porter ses fruits.

Un gymnase avec 500 places sur les hauteurs de Chiconi

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Le cabinet réunionnais Co-Architectes a annoncé qu’il a été choisi pour le projet du futur gymnase de Chiconi. Celui-ci sera construit dans la Zac d’Ourini, sur les hauteurs du village. « Nous sommes fiers de participer à la création de ce véritable équipement de quartier qui permettra de créer un lien fort entre les futures habitations et les différents équipements sportifs et scolaires », déclare le cabinet d’architectes.

Le futur équipement de Chiconi comportera notamment une tribune de 500 places et un mur d’escalade intérieur. « Au sommet de sa butte, posé dans un écrin de verdure, surplombant la baie de Chiconi, le gymnase pensé pour tous sera ouvert à de nombreuses pratiques et rayonnera sur l’ensemble du territoire de Mayotte », poursuit le cabinet.

L’Agglomération de Dembéni-Mamoudzou poursuit l’élaboration de son « Plan paysage »

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Dans le cadre de la phase 2 du « Plan paysage » , Toiyfati Saïd, dixième vice-présidente en charge de la Transition écologique, énergétique et de la biodiversité, Salim Boinaïdi, huitième vice-président en charge de l’habitat et de la stratégie foncière, Dhinouraine M’colo Mainty,  premier adjoint au maire de Mamoudzou, ainsi que les partenaires institutionnels, se sont réunis, la semaine dernière, lors d’un atelier participatif à la Maison pour tous d’Ongojou.
Cet atelier a permis de valider les enjeux du plan, d’élaborer les objectifs de protections, de gestions et d’aménagement des paysages communautaires. « Ce plan paysage n’est pas seulement un projet de la Cadéma, c’est également le projet de chacun d’entre nous qui œuvrons pour offrir aux habitants un meilleur cadre de vie », a déclaré Toiyfati Saïd.

Aux championnats de France ou aux Jeux des Îles, Nasrane Bacar est là « pour gagner ! »

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En signant le meilleur chrono de sa saison (7’’44), Nasrane Bacar s’est adjugée le titre sur 60 mètres aux championnats de France nationaux en salle, ce dimanche, à Miramas (Bouches-du-Rhône). Une victoire de bon augure pour la sprinteuse licenciée au Racing Club de Mamoudzou, qui se présentera le week-end prochain aux championnats de France Élite – qu’elle avait remportés en 2019 – et lorgne désormais sur les Jeux des Îles où elle devrait s’aligner sur 100 et 200 mètres. Interview.

Flash infos : Que représente pour vous cette victoire ?

Nasrane Bacar : J’étais venue pour gagner ! Je n’étais pas très en forme : j’étais malade la semaine précédente, et je n’avais pas beaucoup de compétitions dans les jambes… Donc ça me soulage de me dire que malgré ces difficultés, j’ai su m’imposer. J’ai également changé de coach l’année dernière, et ça me rassure de voir que le travail que l’on réalise paie.

F.I. : Vous signez le meilleur chrono de votre saison (7’’44), à moins d’un dixième de seconde de votre record personnel (7’’36). Comment analysez-vous votre course techniquement ?

N.B. : Techniquement, c’était mauvais. Dans les trois courses, j’ai fait des bons chronos, malgré des départs catastrophiques. (N.D.L.R. 7’’46 en série, 7’45 en demi-finale et 7’44 en finale). Dans un sens, ça me met en confiance, car je me dis que j’ai mon record dans les jambes !

F.I. : Quelles sont vos prochaines échéances ?

N.B. : Je serai aux championnats de France Élite le week-end prochain (N.D.L.R. le plus haut niveau français). Ensuite, l’objectif, ce sont les Jeux des Îles en septembre, ce qui est très tard pour une saison d’athlétisme habituelle. Je vais donc devoir adapter ma préparation, en la faisant durer le plus longtemps possible. Je ferai sans doute une compétition en avril pour y assurer les minimas qualificatifs, puis j’attaquerai le gros de ma saison à partir du mois de juin. Enfin… pour l’instant, c’est stand-by pour la saison d’été ! On a pour l’instant reçu aucune dotation pour nos compétitions. Tout l’hiver, nous avons avancé nos frais. Un week-end de compétition représente entre 200 et 500 euros de frais pour un athlète. N’importe quel club français, et même à des niveaux inférieurs, les remboursent. Aujourd’hui, j’ai 31 ans. Je continue l’athlétisme avec les Jeux des Îles dans le viseur, mais je n’irai pas me mettre en difficulté financière juste pour ça. Donc j’attends de voir ce qui se passe au niveau des dotations. S’il n’y pas de dotations, je ne ferai pas de saison !

 F.I. : Si vous allez toutefois aux Jeux des Îles, quel y sera votre objectif ?

N.B. : J’y vais pour gagner, sur 100 et 200 mètres ! Je sais que ce sera plus difficile sur 200 mètres car les Malgaches sont très fortes, mais on verra ! Ce sera peut-être mon dernier grand rendez-vous… J’hésite encore à continuer jusqu’aux Jeux olympiques de 2024.

F.I. : Comment considérez-vous votre rôle, en tant que multiple championne de France, pour inspirer et motiver les jeunes athlètes mahorais ?

N.B. : Depuis deux ou trois ans, je cours un peu pour ça ! Quand on a connu plusieurs podiums, qu’on a atteint nos objectifs dans la discipline, on a du mal à garder la même adrénaline. Alors, courir pour montrer la voie, c’est important ! A Mayotte, il y a un bon potentiel pour l’athlétisme ! Beaucoup de jeunes ont des qualités naturelles. Après ça ne suffit pas, il faut travailler… Mais il y a quelque chose à faire !

Zoubert sans succès, Mohamed vise l’élite

Deux autres athlètes représentaient le Racing Club de Mamoudzou ce week-end à Miramas. Kamel Zoubert courait dans la catégorie Espoirs (moins de 23 ans) : disqualifié en demi-finale du 60 mètres pour faux départ, il n’a pas ensuite réussi à montrer l’étendue de son talent sur 200 mètres. Avec un temps de 22 secondes et 18 centièmes, le jeune sprinteur n’a pas réussi à sortir des séries de qualification. Dommage, puisqu’une performance à la hauteur de son record personnel (20’’93, réalisé en juillet dernier à Vénissieux) l’aurait placé largement en tête de la finale – remportée en 21’’37 par Mohammed Badru du Caen Athletic Club. Pour rappel, Kamel Zoubert est nommé dans la catégorie Espoir masculin de l’année à l’élection du Sportif de l’année organisée par la Somapresse.  De son côté, et avec un bond 7m07, Djassim Ahamada s’est classé neuvième du concours de saut en longueur, au cours duquel un autre Mahorais s’est illustré. Moukou Saindou, né à Chirongui et licencié au SCO Sainte-Marguerite à Marseille, a pris la médaille de bronze en sautant 7m44. Enfin, le hurdler Raphaël Mohamed, nommé lui dans la catégorie Sportif de l’année, participait au Meeting de Paris Indoor, signant une performance de 7’’80 en séries du 60 mètres haies. Il est attendu, comme Nasrane Bacar, le week-end prochain aux championnats de France élite.

Laïcité à Mayotte, leurre ou réalité ?

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Sur un territoire où 95 % de la population est musulmane, la religion s’invite dans le quotidien des habitants et le principe de laïcité peut parfois être difficile à appliquer. Dans les écoles, si le port du voile « culturel » est toléré, l’attention est portée sur les risques de dérives.

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Dans les établissements scolaires mahorais, les jeunes femmes voilées ne sont pas rares. Quelques garçons portent également le kofia et dans certains établissements, des espaces se transforment même en salle de prière. Pourtant, la loi française interdit tout port de signe religieux ostensible et toute pratique à l’école depuis le 15 mars 2004.

Mais à Mayotte, où 95 % de la population est musulmane et où la majorité des élèves fréquentent en parallèle l’école coranique, il existe une démarcation nette entre le voile cultuel problématique et le voile culturel. « Sur la réglementation c’est clair, l’établissement scolaire est un lieu de stricte neutralité, insiste Pascal Lalanne, conseiller du recteur, spécialiste des questions de laïcité. Mais il y a un accord tacite, qui vise à respecter une tradition. Ici, le voile, porté comme un bandana, est un accessoire de mode, il est culturel. Et ce n’est pas si facile lorsque l’on a des cheveux crépus et que l’on habite dans un banga, de passer chez le coiffeur. Il y a donc une tolérance. »

« Ces coiffes ne posent aucun problème »

D’autant que ce vêtement ne remettrait pas en cause le principe de laïcité pour le rectorat. «Il n’y a pas de volonté de convaincre ou de parler de religion. Ces coiffes ne posent aucun problème », assure le conseiller du recteur. Surtout dans un contexte de bonne cohabitation entre les différentes religions. Pour Pascal Lalanne, « les habitants de Mayotte ont une grande tolérance au niveau religieux mais aussi au niveau vestimentaire. Ce n’est même pas un sujet. On voit très souvent des femmes mahoraises, couvertes de tête aux pieds, en compagnie de femmes blanches plus légèrement vêtues. »

Dans l’immense majorité de la population, la pratique de l’islam est par ailleurs modérée. Pour autant, il existe quelques groupes radicaux revendiquant une tenue religieuse, y compris dans les établissements scolaires. La communauté éducative prêterait notamment une attention particulière aux voiles islamiques. « Il y a eu quelques difficultés dans certains établissements, notamment avec des jeunes filles qui revenaient de métropole et qui avaient pratiqué un islam plus rigoriste. Dans ce contexte, il peut y avoir des incidents », précise Pascal Lalanne.

S’il n’est pas toujours associé à la religion pour les jeunes qui le portent, le kofia est, par ailleurs, peu toléré. « Nous n’aimons pas trop les couvre-chef dans les établissements scolaires, les casquettes et les chapeaux ne sont pas autorisés non plus. Et le kofia reste perçu comme un signe religieux, c’est ce qui, pour nous, est problématique », précise le conseiller du recteur. Quant aux espaces qui se transforment en salle de prière, il n’y a pas de débat. « Les seules pratiques religieuses qui peuvent avoir lieu à l’école se font dans le cadre de l’aumônerie. Toutes les religions monothéistes peuvent le faire. Il s’agit d’une éducation religieuse orchestrée par un aumônier. Mais à Mayotte, nous n’avons eu aucune demande en ce sens. »

La tolérance quant au port du voile culturel dans les établissements scolaires est liée à la départementalisation récente du territoire. « La laïcité est un fondement de la République mais la culture locale est très marquée par l’Afrique et le département est très jeune, il ne s’agit donc pas de bousculer tous les codes. »

Dans le même temps, la départementalisation en 2011, couplée à la séparation des pouvoirs religieux et de l’Etat, a déjà grandement perturbé les fonctionnements locaux. « Les cadis – les chefs religieux – avaient jusque-là le pouvoir de justice de paix, à savoir la petite justice, ils détenaient également des pouvoirs notariaux, permettant de gérer le cadastre et l’état civil, qui leur offrait la possibilité de marier les habitants. En 2011, ils ont perdu ces pouvoirs et l’État a pris le relais », illustre le conseiller du recteur.

 Mayotte choisie pour une réflexion sur la laïcité

Fenêtre sur ce qu’a fait l’État français dans ces colonies, Mayotte a été choisie pour une réflexion sur la laïcité et les valeurs de la République par l’institut des hautes études de l’éducation et de la formation (IH2EF), en novembre 2021. A ce moment-là, 23 cadres de l’institut ont passé une semaine sur le territoire afin d’analyser le principe de laïcité dans les écoles du seul département français majoritairement musulman.

Résultat : ils se sont rendu compte que les deux ciments de la vie sociale mahoraise étaient la scolarité, avec un attachement fort à la vie scolaire, mais aussi la religion, qui permet une cohésion sociale importante. « Cela a permis de mettre en évidence que l’on pouvait accepter des exceptions, qu’elles n’atteignaient pas les fondamentaux de l’école et que la religion ne menaçait pas le principe de laïcité », assure Pascal Lalanne, chef de projet du cycle des auditeurs de l’IH2EF.

Pour autant, chaque établissement organise régulièrement des journées sur ce thème. L’idée : rappeler les valeurs de la République. « Dans un lieu où il n’existe qu’une seule religion, le concept de laïcité reste flou, il faut l’expliquer par l’histoire, préciser pourquoi nous avons choisi de séparer la religion et l’État. D’autant qu’il y a toujours de nouveaux arrivants et qu’il faut rappeler les fondamentaux… »

« Elles ne comprennent pas les pratiques religieuses au sein de l’hôpital »

Dans le domaine de la santé, le respect du principe de laïcité n’est pas simple non plus. Il exige notamment que les personnes hospitalisées puissent exercer leur liberté d’expression religieuse et de culte ainsi que leur droit de choisir le praticien de leur choix, et leur droit au consentement aux soins. Selon Saïd Ali Mondroha, l’aumônier régional du CHM, si les différentes religions cohabitent bien, les incompréhensions sont fréquentes. « De nombreuses personnes ne comprennent pas que certaines pratiques religieuses puissent avoir lieu au sein de l’hôpital et n’intègrent pas que chacun est libre de croire ou de ne pas croire. Que l’on peut être malade, musulman et faire ses prières », souligne-t-il. Saïd Ali Mondroha intervient ponctuellement au CHM, lorsqu’il est contacté pour accompagner des personnes croyantes ayant des questions ou un besoin spirituel. « Certains malades, qui vont donner leur dernier souffle, ont besoin de se raccrocher à la religion », détaille l’aumônier.

Autre difficulté pour le professionnel : rassurer les patients croyants qui estiment que la religion ne leur permet pas de faire certains actes médicaux. « L’islam permet beaucoup de choses dans le cadre du soin. Même si c’est interdit en temps normal, c’est permis lorsqu’il y a un besoin imminent », assure Saïd Ali Mondroha. Au-delà de la santé, des aumôniers interviennent en milieu pénitentiaire pour accompagner les personnes condamnées, mais également dans le domaine militaire.

Retrouvez l’intégralité du dossier consacré à l’harmonie interconfessionnelle dans le Mayotte Hebdo n°1030.

« On va vers le mieux, on voit les appels d’offres sortir »

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Les nombreux chantiers sur l’île promettent des années de travail aux professionnels du bâtiment.

Avec une quarantaine d’adhérents, la fédération mahoraise du bâtiment et des travaux publics (FMBTP) suit de près l’évolution du secteur et se veut optimiste au vu des chantiers à venir. Le point avec Julian Champiat, le président de la fédération locale.

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Julian Champiat, le président de la fédération mahoraise du bâtiment et des travaux publics (FMBTP), insiste sur les besoins en formation de qualité sur l’île.

Flash Infos : A quoi vous attendez-vous pour cette année ?

Julian Champiat : C’est une année de transition. On attend le tremplin de 2024, même si c’est vrai qu’on disait ça pour les années précédentes. Mais on voit qu’on va vers le mieux. On voit les appels d’offres sortir.

F.I. : Qu’est-ce qui pousse à l’optimisme ?

J.C. : Il y a d’abord le logement. La Sim (Société immobilière de Mayotte) veut 550 logements par an.  On arrive à sortir 350 par an. C’est bien, ça veut dire qu’on s’améliore. Je pense aussi aux projets en cours comme Caribus ou la Technopôle à Dembéni. Derrière, il y aura la piste longue de l’aéroport (N.D.L.R. l’État tranchera entre Pamandzi et Bouyouni d’ici la fin de l’année), le boulevard urbain ou la piscine de Kawéni. Et bien sûr, notre plus gros chantier reste les écoles.

F.I. : Est-ce que vous serez capables de répondre à la demande ?

J.C. : Il nous manque de la main d’œuvre qualifiée, notamment des chefs de chantier ou des compagnons. Mais si on veut suivre, ce sont des centaines d’embauches qu’il faut, du gros œuvre à l’électricien. Les grosses boîtes arrivent à faire venir des gens de métropole. Aujourd’hui, même elles ont du mal. Pour les PME, c’est encore plus difficile car des jeunes sortant de formation nous demandent assez vite des gros salaires. La dernière fois, on m’a demandé un salaire équivalent au mien.

F.I. : Qu’en est-il des formations ?

J.C. :  Je pense aux électriciens, aux étancheurs, ça existe oui, mais ça ne court pas les rues. Il y a le Cnam (conservatoire national des arts et des métier) qui a créé un Deust Conduite de chantier en alternance. La première promotion devrait sortir cette année. Mais je suis en train de voir avec la fédération nationale du BTP pour ouvrir un Centre de formation d’apprentis (CFA). L’idéal serait des formations d’un ou deux ans en alternance. Il est très important qu’on forme localement.

F.I. : Comment faites-vous face à la montée des prix ?

J.C. : On a mis en place l’indice BTP. Il y a deux index, le B01 pour le bâtiment et le TP01 pour les travaux publics. Dernièrement, ils ont augmenté en fonction de l’inflation, du Covid-19 et de la guerre en Ukraine. C’est important pour nous. Avoir un curseur, ça nous permet d’être plus serein. Ça nous permet de ne pas avoir une marge de sécurité trop importante, ou au contraire, perdre de l’argent.

Il y a également l’observatoire de la commande publique, qui est en place depuis des années. C’est pratique car les projets lancés par les pouvoirs publics peuvent prendre des années.

Une fédération à la recherche d’un permanent

La fédération mahoraise du bâtiment et des travaux publics (FMBTP) compte 42 affiliés. Les deux plus gros sont Vinci et Colas, mais on retrouve davantage de PME (Petite ou moyenne entreprises) avec une quinzaine de salariés. C’est le cas de Julian Champiat, son président, qui est à la tête de plusieurs sociétés dont Étanchéité australe. Celui-ci est à la recherche d’un permanent « pour assurer la coordination ».

L’audiovisuel et le numérique pour préserver la culture mahoraise

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Des masterclass locales et itinérantes ont été mises en place pour initier des étudiants mahorais à la découverte de leur propre culture et à s’intéresser à celle de leurs voisins proches. Le dispositif mis en place depuis 2019 par le pôle culture du centre universitaire de Dembéni a pour but de préserver le patrimoine immatériel au moyen d’une chaîne de production audiovisuelle, d’écriture et d’édition numérique.

Les voyages forment la jeunesse. L’année 2022 fût riche en découvertes pour une poignée d’étudiants mahorais du centre universitaire de formation et de recherche de Mayotte (CUFR) avec des voyages, découvertes, expériences partagées, le tout dans les pays limitrophes, mais aussi dans l’Hexagone et les Outre-mer français. Ils font partie d’une masterclass destinée à promouvoir le patrimoine immatériel de notre île (danses et chants traditionnels, techniques de pêche, etc….), afin de le rendre disponible au plus grand nombre, et surtout, le transmettre aux générations futures. Pour se faire, rien de mieux que des séjours en immersion (Maurice, La Réunion, les Comores, Madagascar, Zanzibar, Mozambique) pour s’approprier toutes les techniques, mais aussi pour capter les gestes et se les approprier avec du matériel audiovisuel et numérique, dans le but de réaliser des webdocumentaires.

Vice-directeur formation et vie étudiante, Jean-Michel est responsable du pôle culture au centre universitaire de Dembéni. Il est à l’initiative de ces masterclass qui, selon lui, vise à explorer (par les étudiants) des territoires proches ou lointains, dans la certitude que le multimédia n’est pas qu’une technologie mais un lien entre les hommes, une culture partagée. « Nous travaillons au rythme et au diapason d’une réflexion qui ne sépare pas objectifs artistiques et manière de vivre. Ce qui est important, c’est que ces projets ne soient pas figés à ce que l’on imaginait avant de partir car le déplacement, les découvertes et les rencontres les nourrissent ». Ainsi, cette pédagogie des masterclass se résume à initier les étudiants aux aspects artistiques et techniques du mode de création multimédia tels que défini par une structure dénommée « Sisysgambis », se déclinant sur divers supports qui laissent à chaque media sa pertinence et sa sensibilité. Pour faire court, le public saisit le webdocumentaire et les expositions photos correspondantes dans une relation de proximité, une relation intime propice au partage et à la stimulation de tous les sens.

Un travail de renommée internationale

Ces masterclass bénéficient d’un soutien exceptionnel de renommée internationale, celui de Christine Coulange. Originaire de Marseille, cette musicienne reconnue (qui a déjà été en résidence au musée de Mayotte durant trois ans), et réalisatrice collabore avec les plus grands musées français et mondiaux ainsi qu’avec des institutions internationales telles que le Louvre à Paris, l’Institut du monde arabe, le Mucem à Marseille, le Louvre d’Abu Dhabi, les grandes universités françaises et bien d’autres à travers le monde. C’est à l’occasion de sa résidence à Mayotte que cette artiste a développé un projet de préservation de la culture locale en collaboration avec le musée de Mayotte. Ce dernier portait sur la musique traditionnelle et les luthiers mahorais. Dans sa jeunesse elle aurait réalisé avec son compagnon un périple qui l’a conduit jusqu’en Chine. De ce voyage en a résulté un travail formidable qu’elle a décidé de rendre accessible au monde entier, via des supports numériques et visuels.  Des pièces audiovisuelles qu’elle utilise pour traiter différents aspects du patrimoine immatériel des pays qu’elle traverse. Il y a quelques années, dans le département voisin de La Réunion, elle a obtenu le prestigieux prix Moebius, un prix de renommée nationale. Sa collaboration avec l’université de Dembéni remonte à 2019 avec la mise en place d’un projet commun baptisé « Traversées », à la fois scientifique et artistique ayant pour objet le développement d’un webdocumentaire « Les routes de la transe » auxquels les étudiants apportent leur contribution sous différentes formes. Il en ressort un maillage, un réseau de long terme, une conscience à transmettre. « Il s’inscrit dans la continuité d’un autre webdocumentaire intitulé les ports, de la Méditerranée à l’Océan Indien coproduit par Sisysgambis, les Sept Portes et l’Institut du monde arabe. Il s’agit d’un voyage immersif fait d’images musicales et documentaires où se mêlent les temps, les cultures et les langues à travers une vision respectueuse des peuples, de leurs racines et de leur présent », souligne Jean-Michel Rose. En tout, ce sont dix séjours qui ont été réalisés dans différents pays de notre zone géographique, qui vont constituer une banque de médias à mettre à la disposition des musiciens mahorais et d’ailleurs, en lien avec ceux des pays traversés.

Grâce aux travaux de ces étudiants, Mayotte se dotera d’ici la fin de cette année, d’une bande tactile permettant aux élèves et au public de naviguer de contenu en contenu sur l’ensemble des pays traversés dans le cadre de ces masterclass. Un travail à la valeur artistique et scientifique qui sera reconnu dans le monde entier grâce à la renommée de Christine Coulange. Le centre universitaire de Mayotte envisage, dans un avenir proche, d’ouvrir ces activités à des jeunes Mahorais non inscrits dans l’établissement pour leur permettre de s’approprier les techniques audiovisuelles et numériques afin de faciliter le développement d’autres ateliers sur le territoire. Ce qui permettra une plus grande collecte de données à sauvegarder sur d’autres aspects de l’identité locale.

Deux prochaines masterclass en février et mai

Les dates des prochaines masterclass : le 25 février – Collecte d’images et interview à Moroni (Comores) et le 22 mai – Tuléar dans le sud malgache. Mayotte sera également un terrain de travail pour les étudiants au cours de l’année. En raison de leurs coûts élevés, les masterclass ne sont constituées que de modules de cinq élèves, l’université peinant à trouver des partenaires financiers locaux. Pour l’heure ,elle a pu bénéficier du soutien du ministère de l’éducation et de la recherche, du dispositif Direct jeunes de la préfecture de Mayotte et du Feder (Interreg 5). Les masterclass se sont révélées être de véritables indicateurs pour les jeunes qui n’hésitent pas à changer de projets d’études universitaires.

Les travaux lancés à l’internat du lycée de Coconi

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Christophe Bretagne, le directeur du lycée de Coconi, accueillait le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, ainsi que le recteur Jacques Mikulovic, ce lundi 13 février, pour poser la première pierre des travaux de son établissement. Le lycée agricole devrait bientôt se doter d’un internat de cent places, d’une salle polyvalente, de trois logements de fonction pour les enseignants et d’un nouveau bâtiment administratif.

L’Udaf remercie tous ses soutiens après le cambriolage de ses locaux

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Président de l’Udaf, Ali Nizary est revenu sur le récent cambriolage de la structure à Doujani dans la dernière lettre d’information de l’Udaf 49 (Union départementale des associations familiales).

« Nous voulons tout d’abord remercier chaleureusement toutes les personnes, les institutions et les organismes qui nous ont envoyé leur soutien la semaine dernière suite à notre cambriolage. Nous sommes profondément touchés par votre solidarité dans ces moments difficiles », reconnaît-il. Ce n’est pas la première fois que l’Udaf est touchée par un tel événement. En janvier 2022, les voleurs s’étaient déjà introduits dans les locaux situés le long de l’ancienne route nationale.

 

« Nous profitons également de cette occasion pour exprimer notre grande reconnaissance et notre gratitude envers nos généreux financeurs. Vous êtes nombreux : l’Unaf, la préfecture de Mayotte, la DEETS, la Cour d’appel de La Réunion, le conseil départementale de Mayotte, la DASTI, la PMI, la DPE, sans oublier les autres donateurs anonymes… Merci pour votre soutien envers notre institution familiale depuis son lancement, il y a maintenant huit ans », poursuit le directeur.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes