Selon des informations relayées par nos confrères de franceinfo, un amendement visant à aboutir à des hausses de pension de 50 à 150 euros par mois pour les retraités mahorais aurait été déposé au début du mois de février. L’amendement « 20.563 » prévoirait de « valider gratuitement les annuités effectuées avant la création de la Caisse de retraites de Mayotte en 1987, qui fait qu’aujourd’hui aucun habitant de l’île n’a de carrière complète, et d’appliquer une hausse forfaitaire à toutes les retraites de département », renseigne l’article, qui estime le coût annuel de cette opération à moins de dix millions d’euros, compte tenu du faible nombre de retraités sur l’île (environ 5.000).
La fête du Miradji fixée au samedi 18 février
« Le mois de Radjab (septième du calendrier lunaire) a débuté le mardi 24 janvier. Par conséquent, la date de célébration de la fête du Miradji est fixée à ce samedi 18 février », renseigne le conseil cadial de Mayotte dans un communiqué, précisant que le jeûne sera observé le lendemain, dimanche 19 février. Mahamoudou Hamada Saanda, le grand cadi de Mayotte, souhaite « une bonne et heureuse fête à toute la communauté musulmane de Mayotte ».
RSMA : une présentation du drapeau sur la plage de M’tsamboro
Souhaitant mettre à l’honneur les filles ou garçons qui composent son régiment, le service militaire adapté (SMA) de Mayotte se délocalise de plus en plus dans les communes. Ce mercredi 22 février, à 9h, sur la plage de M’tsamboro, les volontaires du contingent de janvier 2023 auront l’honneur d’être présentés au drapeau du régiment du Service militaire adapté au cours d’une cérémonie présidée par le colonel Guillaume Larabi, chef de corps du RSMA de Mayotte, et en présence du maire Laithidine Ben Saïd. Le mercredi 14 décembre 2022, une cérémonie similaire marquant l’intégration d’un nouveau groupe de 70 volontaires avait eu lieu place du Marché, à Koungou.
« Le RSMA de Mayotte est fier d’intégrer dans ses rangs une nouvelle cohorte de près d’une centaine de jeunes Mahoraises et Mahorais. Moment important dans le parcours militaire et citoyen du volontaire, la présentation au drapeau vient couronner de succès la fin de leur Formation Militaire Initiale (FMI) durant laquelle les rudiments du savoir-être, la valeur du travail d’équipe et le goût de l’effort leur ont été inculqués. C’est donc avec fierté et honneur, et aux sons des m’biwis, qu’ils seront présentés au drapeau du RSMA de Mayotte sur la commune de M’tsamboro. Cette cérémonie, hors les murs, est l’occasion de renforcer les liens entre le régiment et la population mahoraise mais également avec les partenaires et communes de l’île », indique le RSMA basé à Combani.
Après plusieurs semaines d’une préparation axée sur la discipline et le sport, les volontaires intégreront chacun l’une des 22 filières de formation professionnelle du régiment.
Le ministre délégué à l’Outre-mer à La Réunion à partir de ce jeudi
Jean-François Carenco, le ministre délégué à l’Outre-mer, arrive à La Réunion, ce jeudi matin. Il y poursuit une visite de trois jours. Il rencontrera notamment la direction d’Air Austral qui vient à la fois de changer d’actionnaire majoritaire (il s’agit d’un consortium d’investisseurs locaux) et de bénéficier d’un plan de sauvetage de l’État. Vendredi, le ministre dédie une large majorité de sa journée aux acteurs des filières agricoles et de la pêche. Les élus ne sont pas oubliés puisqu’au cours des trois jours, il rencontrera la présidente du conseil régional (Huguette Bello), celui du Département (Cyrille Melchior) et les maires de l’île.
Un agent de la police intercommunale de Petite-Terre agressé
D’après nos informations, un agent de la police intercommunale de Petite-Terre en service a été agressé par un groupe d’individus ce mardi, alors qu’il redescendait du quartier de La Vigie, côté Dzaoudzi-Labattoir. Seul au moment de l’agression dans son véhicule, l’homme a reçu une pierre au visage. L’agent a par la suite été transféré au centre hospitalier de Mayotte (CHM) pour y subir un scanner. Sa blessure nécessite sept jours d’ITT (interruption temporaire de travail).
La ville de Koungou condamne les dégradations de ses équipements sportifs
La ville de Koungou est confrontée à des actes de vandalisme qui ont endommagé plusieurs de ses équipements publics ces dernières années. Dernier en date, le terrain multi-sport de Majicavo-Lamir, livré en 2020 pour un coût de 280.000 euros, est aujourd’hui impraticable et dangereux en raison de divers vols et dégradations. La main courante a été arrachée, le portail d’accès volé, les filets détachés et la peinture du sol dégradée. « Les réparations sont estimées à plus de 35.000 euros », renseigne la municipalité dans un communiqué, précisant que « d’autres équipements sportifs ont fait les frais de ces actes malveillants », et que « les établissements scolaires ne sont pas épargnés ».
La municipalité de Koungou appelle les citoyens à faire preuve de civisme et rappelle que toute dégradation d’équipement public est punie par la loi. La ville n’hésitera pas à engager des poursuites contre les auteurs et leurs tuteurs légaux si nécessaire. Le maire de Koungou, Assani Saindou Bamcolo, déplore ces actes de vandalisme mais reste déterminé à améliorer la vie des citoyens. « De nouveaux équipements sportifs et culturels sont prévus pour poursuivre notre marche vers le changement », rapporte le service de la communication de la ville.
[MIS A JOUR] Un séminaire d’éducation aux médias à Mayotte au mois de mai
Un séminaire d’éducation aux médias, en présence du préfet de Mayotte, Thierry Suquet, aura lieu au collège de Kwalé, sur la commune de Mamoudzou, le 24 mai. Si nous avons annoncé que le président de l’Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique, ex-CSA) serait présent, ce seront plutôt les représentants du comité territorial La Réunon-Mayotte qui assisteront à l’événement. En effet, Zaïnaba Mohamed, membre du comité, a confirmé sa présence. Elle y sera avec Archimède Saïd Ravoay, chargé de mission formation aux Ceméa (Centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active).
200 plants d’espèces indigènes déployés sur l’îlot de Bandrélé

L’îlot de Bandrélé subit de multiples dégradations, ce qui a conduit à une perte de biodiversité et à une dégradation des habitats naturels. Afin de remédier à cette situation, la communauté de communes du sud de Mayotte et le Conservatoire du littoral ont décidé de prendre des mesures concrètes afin de restaurer ce site. Ce mercredi matin, a donc eu lieu le lancement de la deuxième phase de l’opération de restauration écologique des lieux.
En juin 2022, la communauté de communes du sud de Mayotte, en partenariat avec le Conservatoire du littoral se sont engagés au travers d’une convention de cogestion d’une durée de six ans, visant à mutualiser leurs ressources. Cette dernière nomme la communauté de communes gestionnaire du site naturel. L’opération de ce mercredi matin est la première action coorganisée entre les deux signataires, « c’est une réelle coopération pour lancer la convention de gestion de l’îlot, afin que le gestionnaire prenne pleinement possession du site », expose Christian Beillevaire, responsable de l’antenne du Conservatoire du littoral de Mayotte.
200 plants d’espèces indigènes
Cette plantation participative a pour principal but la restauration écologique, « pour que les espèces indigènes reprennent le dessus sur les espèces envahissantes », ajoute-t-il. En effet, la baisse de biodiversité à conduit à une installation d’espèces envahissantes, telle que la corbeille d’or. Après une phase d’évacuation des déchets présents sur l’îlot, de lutte contre les espèces envahissantes et de préparation du terrain dit « d’arrière-plage », 200 plantations issues de neuf espèces indigènes de forêt semi sèche ont été plantées. Ces espèces, qui renforcent la valeur patrimoniale du site sont adaptées au milieu et « ont la capacité de bien s’implanter et de survivre ici », complète le responsable du Conservatoire.
Ils étaient donc une vingtaine ce mercredi à participer à l’opération de plantation. « Les ambassadeurs de l’environnement de la communauté de communes ont pris part à cette action, car cela fait partie intégrante de leurs missions », informe Chanrani Abdou, vice-président de la communauté du sud de Mayotte. Pour le responsable d’antenne, c’est « un acte symbolique de planter des plants indigènes ». Cette restauration écologique permettra un maintien du trait de côte. « Aujourd’hui, le meilleur moyen de lutter contre l’érosion dans les épisodes de submersion marine, c’est la végétalisation, ce qu’on appelle les solutions douces fondées sur la nature. »
Prendre soin du patrimoine végétal
Cette opération, qui a pour objectif de stopper et de réduire la dégradation des écosystèmes particulièrement fragiles sera complétée à court terme, par la communauté de communes du sud, « d’une sensibilisation des usagers du site afin de les responsabiliser, car c’est important que chacun laisse le site propre », affirme l’élu. A long terme, la collectivité envisage d’installer des équipements afin de développer l’écotourisme. « Il y a un besoin d’encadrement et de canalisation de la fréquentation, notamment via une aire de bivouac et des messages de sécurité », conclut le représentant du Conservatoire du littoral. En complément à la préservation de ce « joyau naturel », la collectivité, qui est aussi gestionnaire du site des pointes et plages de Saziley, entend multiplier ce type d’actions de préservation de la biodiversité sur son territoire.
Surendettement : « On a besoin de faire connaître le dispositif »

37 dossiers sont arrivés sur la table de la commission du surendettement en 2022, un chiffre largement inférieur aux autres départements d’outre-mer. Est-ce qu’il faut voir là une bonne santé financière chez les ménages mahorais ? Plutôt une méconnaissance du dispositif, reconnaissent les membres de la commission. Explications.

A quoi sert la commission de surendettement ?
Présidée par le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, et avec une vice-présidence assurée par le directeur régional des finances publiques, Christian Pichevin, la commission de surendettement se réunit tous les deux mois. Elle y examine les dossiers déposés auprès de l’Institut d’émission des départements d’outre-mer (Iedom), qui assure le secrétariat de la commission. « La commission a pour objectif d’éviter qu’un certain nombre de gens ne sombrent dans le surendettement. Ce sujet important peut souvent détruire des vies, des familles et créer des problèmes économiques sur l’île », explique le préfet de Mayotte. En 2022, 37 dossiers ont été traités. S’il y a une augmentation (il y en avait 24 l’année précédente), ça reste loin des standards métropolitains ou des autres départements d’outre-mer. Dans les DOM, la moyenne est de 106 dossiers pour 100.000 habitants.
Qu’est ce qui freine les particuliers ?
« Le dispositif est mal connu », reconnaît le préfet. « On a besoin de le faire connaître. Ça fait partie de l’accès aux droits de façon générale. C’est dans l’intérêt de tout le monde, y compris pour des propriétaires ou des organismes bancaires qui font face à des impayés. » La conférence de presse de ce mercredi fait d’ailleurs partie de cette stratégie de communiquer. Patrick Croissandeau, le directeur de l’Iedom, a noté que plusieurs dossiers étaient arrivés la semaine qui a suivi un procédé similaire, l’an dernier. Il rappelle que seuls les particuliers peuvent passer par la commission. Il souhaite également « renforcer l’accompagnement et les partenariats » pour encourager les surendettés à se faire connaître. Un geste qui n’est toujours facile dans la culture mahoraise.
Les montants sont-ils toujours évalués ?
La trentaine de dossiers traités laisse apparaître une dette totale d’un million d’euros. Toutefois, les dettes sur les biens immobiliers font vite monter les sommes à « 100.000 » ou « 200.000 » euros, constate le directeur de l’Iedom. La moyenne approche les 20.000 euros. Pour aider à éponger les dettes, la commission (qui inclut aussi des créanciers) donne des préconisations, voire efface partiellement ou totalement une dette. L’an dernier par exemple, six dossiers ont dû nécessiter cette dernière mesure, soient 25% (c’est 43% au niveau national) de ceux retenus.
Est-ce qu’il y a des spécificités mahoraises ?
Oui, l’Iedom s’est aperçu que les personnes déposant des dossiers auprès de la commission sont plutôt des salariés. C’est-à-dire que les personnes ont un revenu, mais croulent sous des impayés trop importants. Et alors que ce sont plutôt les charges courantes qui entrainent des problèmes de trésorerie en métropole, ce sont davantage les crédits à la consommation qui pénalisent les dossiers locaux.
Ça ne concerne que les particuliers ?
Normalement oui, les dettes liées à une activité professionnelle concernent davantage le tribunal de commerce. Toutefois, une circulaire ministérielle datant de janvier rebat un peu les cartes pour les entrepreneurs individuels « très nombreux sur l’île ». « Il y avait un vide. A la commission, on leur disait de s’adresser au tribunal de commerce. Et là-bas, on leur répondait que c’étaient des dettes personnelles », fait remarquer Patrick Croissandeau. Dorénavant, les professionnels, comme les artisans ou commerçants par exemple, peuvent passer par le tribunal commerce, qui peut ensuite les rediriger vers la commission. Mais le directeur de l’Iedom dit ne pas s’attendre à un doublement des dossiers avec cette nouvelle disposition.
131 cas de leptospirose détectés à Mayotte en 2022

Santé publique France a rendu son bilan annuel sur la prévalence de la leptospirose sur le territoire de Mayotte. Transmise par l’urine d’animaux infectés – souvent des rats – la maladie est habituellement bénigne, mais peut conduire à la mort dans ses formes les plus graves.

En 2022, 131 cas de leptospirose ont été confirmés à Mayotte, contre une moyenne de 117 par an entre 2008 et 2021, rapporte l’agence nationale Santé publique France. L’incidence est tout de même en diminution par rapport à 2021 – année record avec 180 infections répertoriées. La leptospirose est une maladie potentiellement mortelle transmise par l’urine d’animaux infectés (rats, bovins, ovins, etc.) ou un environnement contaminé. Les symptômes vont du syndrome grippal bénin jusqu’à des atteintes viscérales potentiellement mortelles. Les données de l’Institut Pasteur montrent qu’en 2018, le taux d’incidence de la leptospirose à Mayotte était 70 fois supérieur à celui de la France métropolitaine.
Plutôt de mars à mai
Sur l’année 2022, le mois d’avril a enregistré le nombre le plus élevé de cas (58), deux mois après le pic de précipitations enregistré en février. La majorité des cas se concentrent sur la période de mars à mai, où les conditions de température et de pluviométrie sont propices à la survie dans l’environnement des leptospires, les bactéries à l’origine de la maladie. Les hommes (84 cas) ont été plus largement touchés que les femmes (47). L’âge médian des personnes infectées est de 28 ans. Après enquête, il a été constaté que la commune de Mamoudzou est celle qui enregistre le plus grand nombre de cas (43 confirmés en 2022 soit un taux d’incidence annuel de 60,2 pour 100.000 habitants). Les taux d’incidence les plus élevés sont observés dans les communes du centre et du sud, avec 78,5 pour 100.000 habitants à Chirongui, 78,4 à Ouangani, 75,7 à Dembeni et 72,6 à Kani-Keli.
En revanche, les taux d’incidence sont les plus faibles en Petite-Terre et dans le Nord, et aucun cas n’a été enregistré en 2022 dans la commune d’Acoua.
Mort d’un jeune homme de 18 ans roué de coups à Cavani

Des tensions et des affrontements sont apparus, mardi soir, dans les villages de Cavani et M’tsapéré. Ils pourraient être en lien avec ce qui s’est passé quelques heures plus tôt. Un jeune homme de 18 ans a été frappé avec une barre de fer sur le terrain synthétique du stade de Cavani. Nous avons appris, ce mercredi 15 février, que celui-ci a succombé à ses blessures.
Au cours de l’après-midi de mardi, une bagarre a éclaté sur le terrain synthétique de Cavani. Les circonstances sont encore floues, mais le conflit pourrait trouver son origine dans les affrontements inter-quartiers. Si le bureau du procureur de la République ne peut donner beaucoup d’éléments à ce stade, il nous a confirmé qu’un jeune homme de 18 ans a été roué de coups de barre de fer et que celui-ci est décédé à l’hôpital. Dans la soirée de mardi, des bandes de jeunes s’en prenaient d’ailleurs aux véhicules et aux passants dans les rues de Cavani et M’tsapéré (voir encadré).
Un regain de tensions à Mamoudzou
Ce n’est pas la première fois que des affrontements de ce genre surviennent à Mamoudzou, mais à l’approche des vacances scolaires, ceux-là deviennent particulièrement violents. La semaine précédente, le mercredi 8 février, un élève du lycée Younoussa-Bamana a été blessé à la tête avec une arme blanche, avant de réussir à se mettre à l’abri dans l’établissement. A midi, heure de sortie des classes le mercredi, la peur n’était pas retombée et un mouvement de foule des élèves lié à des jeunes qui voulaient en découdre a été observé par des témoins. Sept interpellations ont eu lieu, dont celle du principal suspect. Mineur et connu des services de police, il sera jugé le 9 mars.
Du côté de Cavani en tout cas, avec la nouvelle de la mort du jeune agressé, la police craint de nouvelles représailles, ce mercredi soir.
Un jeune garagiste attaqué à Cavani dans la soirée de mardi
On ne peut pas confirmer si les faits de la soirée ont un lien avec ceux du stade de Cavani, quelques heures plus tôt. Un jeune homme sans histoires a subi des coups, mardi soir, rue Babous Salama, à Cavani. Selon des témoins, « Mesmer » aurait croisé un groupe d’une quarantaine de jeunes armés de pierres et de bouteilles dans un escalier qui mène à Mandzarsoa. Faisant vite demi-tour, il a tenté de fuir le groupe qui serait aussi responsable des véhicules dégradés et d’un incendie dans le bas du quartier Bonovo, quelques minutes avant. « Ils disaient qu’il était de Doujani », raconte un témoin. Il s’est réfugié dans le restaurant face à l’emplacement où il répare habituellement des scooters. « Ils l’ont poursuivi à l’intérieur pour lui jeter leurs pierres, leurs bouteilles et même un extincteur », poursuit ce même témoin. Par réflexe, la victime a réussi à se protéger en partie avec une table.

Soulaïmana Noussoura récompensé pour son engagement
Il y avait beaucoup de monde, ce mardi, place de l’Artisanat à Sada, à quelques mètres de chez Soulaïmana Noussoura. Conseillers départementaux, maire de Sada, préfet de Mayotte, présidents des Cesem (Conseil économique, social et environnemental de Mayotte) et de la CCSM (Caisse de Sécurité Sociale de Mayotte) ont souhaité assister à la remise de la médaille de l’engagement ultramarin au syndicaliste et écrivain mahorais. Agée de 55 ans, l’actuel chargé de mission du conseil départemental a été distingué pour son engagement dans le développement du territoire mahorais.
« Parfois, on me dit : « Noussoura, il rêve un peu ». Je dis : « Non, Noussoura, il rêve beaucoup » , a déclaré le préfet de Mayotte, Thierry Suquet. Entouré de sa femme et de ses enfants, l’homme a affiché son immense sourire habituel au milieu des chants, des danses et des prières, toutes dirigées vers ce fidèle serviteur de Mayotte.
La ville de Koungou condamne les dégradations de ses équipements sportifs
La ville de Koungou est confrontée à des actes de vandalisme qui ont endommagé plusieurs de ses équipements publics ces dernières années. Dernier en date, le terrain multi-sport de Majicavo-Lamir, livré en 2020 pour un coût de 280 000€, est aujourd’hui impraticable et dangereux en raison de divers vols et dégradations. La main courante a été arrachée, le portail d’accès volé, les filets détachés et la peinture du sol dégradée. « Les réparations sont estimées à plus de 35 000€ », renseigne la municipalité dans un communiqué, précisant que « d’autres équipements sportifs ont fait les frais de ces actes malveillants », et que « les établissements scolaires ne sont pas épargnés ».
La municipalité de Koungou appelle les citoyens à faire preuve de civisme et rappelle que toute dégradation d’équipement public est punie par la loi. La ville n’hésitera pas à engager des poursuites contre les auteurs et leurs tuteurs légaux si nécessaire. Le maire de Koungou, M. Assani Saïndou Bamcolo, déplore ces actes de vandalisme mais reste déterminé à améliorer la vie des citoyens. « De nouveaux équipements sportifs et culturels sont prévus pour poursuivre notre marche vers le changement », rapporte le service de la communication de la ville.
Des cours de poterie gratuits en Petite-Terre pendant les vacances scolaires
Des ateliers de poterie gratuits seront proposés aux enfants scolarisés en Petite-Terre, renseigne l’office du tourisme local sur sa page Facebook. Les ateliers auront lieu pendant les vacances de février et d’avril. Les jeunes artistes pourront s’inscrire et former sept groupes de dix élèves pour participer à la création de sept fresques sur différents thèmes tels que les tortues, les coraux ou encore la perliculture. Les ateliers auront lieu de 9h à 13h et de 14h à 16h, avec une pause déjeuner. Plus d’informations au 0639032935 ou sur Facebook : @ceramiquemayotte.
Randonnée sportive en Petite-Terre ce dimanche
Le service des sports de Dzaoudzi-Labattoir organise une randonnée pédestre le dimanche 19 février. Le départ est prévu à 7h à l’hôtel de ville. Le parcours de la randonnée, animée par le pôle animation de la ville, comprendra des arrêts pour profiter des meilleurs points de vue de la Petite-Terre. Les participants pourront notamment admirer la mangrove de Badamiers, le lac Dziani, les crêtes de Moya, et passeront par les quartiers de la Vigie et de Ciné 2000. Les personnes intéressées pourront contacter le service des sports de la ville, via leur page Facebook, pour plus d’informations.
Nouvelle phase de restauration écologique sur l’îlot de Bandrélé
Dans un souci de faire face aux diverses menaces et pressions, entre autres aux espèces envahissantes, à la fragmentation des habitats liées aux différents usages, aux effets néfastes d’abandon de déchets sur un espace naturel, la communauté de communes du Sud de Mayotte (CCsud) en partenariat avec le Conservatoire du littoral se sont engagées au travers d’une convention de cogestion visant à mutualiser leurs ressources afin de protéger et de gérer durablement les écosystèmes et les paysages naturels, ainsi que les activités humaines qui s’y déroulent en tenant compte des intérêts des populations locales, des usages de loisirs et des activités écotouristiques présentes. En effet, du fait de son relief exceptionnel et en raison de la sur-fréquentation, l’îlot de Bandrélé, long de 717 m et large de 480 m, d’une superficie de 24,1 hectares subit aujourd’hui de multiples dégradations (déchets abandonnés, coupes, traces de feu, piétinement, etc.), ce qui a conduit à une perte de biodiversité et à une dégradation des habitats naturels, laissant ainsi place aux espèces exotiques envahissantes telles que la corbeille d’or (Lantana camara).
Afin de remédier à cette situation, la CCsud en partenariat avec le Conservatoire du littoral a décidé de prendre des mesures concrètes pour restaurer ce site exceptionnel et préserver ainsi sa biodiversité. Cette opération a pour objectif de stopper et de réduire la dégradation des écosystèmes particulièrement fragiles, avec notamment la plantation d’espèces indigènes patrimoniales des formations sèches dans une volonté de renforcer la valeur patrimoniale du site. Après une phase d’évacuation des déchets présentes sur l’îlot, et de lutte contre les espèces envahissantes, plus de 200 plantes indigènes de forêt semi-sèche seront déployées sur le terrain, ce mercredi. Les espèces retenues pour cette opération sont très adaptées au milieu, elles ont également une valeur culturelle, historique ou écologique significative compte tenu du climat local fortement soumis aux variations de température et d’humidité, ce qui les rend plus faciles à entretenir et à cultiver. Elles peuvent également constituer une excellente source de nourriture pour la faune locale, apportant de la biodiversité et du réconfort aux animaux sauvages présents.
Bandraboua et la difficile question de la scolarité
Comme nombre de communes mahoraises, la ville de Bandraboua a connu une augmentation importante de ses effectifs scolaires au cours de ces dernières années. La croissance démographique et l’immigration ont créé rotations de classe et dédoublement dans les écoles. La Chambre régionale des comptes La Réunion-Mayotte, qui suit de près le sujet, a dressé un rapport pour Bandraboua sur la période 2017-2021. « Le contrôle a donné lieu à dix recommandations dont cinq dites de régularité ont pour objet de rappeler le respect d’une règle », résume un communiqué de presse daté de ce mardi. Il note comment la commune a essayé de suivre la courbe des scolarisations avec la construction de cinq nouvelles classes et des rotations de classe « accrues ». « En dépit de ces adaptations, les équipements scolaires de la commune restent manifestement sous-dimensionnés et ne permettent pas l’accueil de l’ensemble des enfants scolarisables dans des conditions satisfaisantes. L’état général des écoles est en effet inquiétant, seules trois des treize écoles de la commune ont un reçu un avis favorable de la commission de sécurité », pointe cependant la CRC. Elle préconise davantage d’investissements dans les écoles, surtout « qu’avec un excédent de plus de sept millions d’euros fin 2021 pour un budget de 14,7 millions d’euros, la commune présente une situation financière plutôt favorable ».
Handball : Zaliata Mlamali dans l’effectif professionnel de Metz
Plus grand club de handball féminin de l’Hexagone, le Metz Handball (sept titres de champion sur les dix dernières saisons) a accueilli Zaliata Mlamali en 2021 pour y évoluer d’abord en équipe réserve. A bientôt 20 ans, l’ailière gauche originaire de Mamoudzou et Combani a été sollicitée par l’équipe professionnelle féminine en 2022, et fait quelques apparitions en première division nationale. Ses premiers pas au meilleur niveau n’ont pas laissé indifférent le club lorrain. Celui-ci a confirmé la semaine dernière qu’elle intégrera la saison prochaine son effectif professionnel à la place de Laura Kanor. Elle y sera la doublure de l’ailière internationale Chloé Valentini. En Bleue, la Mahoraise nommée dans la catégorie Mahopolitaine du Sportif de l’année était du championnat du Monde U20, entre juin et juillet dernier en Slovénie, confirmant sa sélection nationale de 2021 et sa place parmi les meilleures handballeuses de France de sa génération.
Un nouveau dispositif d’accès aux préservatifs lancé à Mayotte

Parmi les objectifs fixés du contrat local de santé conclu entre la ville de Mamoudzou et l’agence de santé de Mayotte est présent celui de contribuer à l’amélioration de la santé sexuelle et reproductive de la population, en mettant notamment en place des actions de prévention et d’amélioration d’accès aux soins. C’est dans ce cadre que la Croix-Rouge française porte le projet de créer des points d’accès aux préservatifs. Le lancement de ce dispositif a eu lieu, ce mardi, à la MJC de M’gombani, à Mamoudzou.
Les distributeurs sont accessibles dans plusieurs maisons des jeunes et de la culture (MJC) de la ville de Mamoudzou (Tsoundzou 2, Vahibé, Mamoudzou, Kawéni), à la maison de quartier de Cavani, mais aussi à la caisse des écoles de Mamoudzou, la maison du projet de Kawéni et la cité éducative de Kawéni. D’ici juin, ce sont 26 distributeurs de préservatifs qui seront déployés au travers de l’île. « Au vu des problèmes de santé publique à Mayotte, concernant les grossesses précoces et les infections sexuellement transmissibles, la mise en place de ces distributeurs de préservatifs gratuits est une réponse. En effet, rendre accessibles les dispositifs de prévention dans la commune de Mamoudzou est un atout majeur dans l’amélioration de la santé sexuelle et reproductive de la population », explique Rabianti Mvoulana, conseillère municipale déléguée de Mamoudzou à la prévention des addictions et maladies. En effet, Mayotte rencontre un des plus forts taux de prévalence des infections sexuellement transmissibles (IST), notamment de l’hépatite B (3 % à Mayotte, soit dix fois plus qu’en métropole) et des chlamydias (9,2 % à Mayotte, soit six fois plus qu’en métropole).
« Chacun doit pouvoir avoir accès aux préservatifs »
A Mayotte, « la sexualité est taboue. On n’en parle pas, c’est pourquoi on a beaucoup d’IVG et beaucoup de grossesses précoces », se désole Taslima Soulaimana, directrice régionale aux droits de la femme et à l’égalité homme-femme. En effet, l’île connait un fort taux de grossesses précoces – survenant avant l’âge de 20 ans. Parallèlement, les interruptions volontaires de grossesse (IVG) chez les mineures s’élèvent à 22,4 pour 1.000, contre 6,1 en métropole.
Le but du dispositif d’installation de distributeur est de diversifier les points d’accès aux préservatifs gratuits sur la commune, afin donc de réduire les risques de grossesses précoces et d’infections sexuellement transmissibles. « Notre objectif est de distribuer entre 300.000 et 400.000 préservatifs par an », ajoute Marion Carceles, directrice du pôle prévention santé à la Croix-Rouge française. Pour elle, il est important « de répondre à tous les besoins et chacun doit pouvoir avoir accès aux préservatifs » et « se protéger, c’est aussi protéger nos proches », ajoute la directrice régionale. En complément, Solenne Augier, chargée de mission santé sexuelle et reproductive à l’ARS de Mayotte ajoute que l’idée est « de renforcer l’accessibilité aux préservatifs en les rendant gratuits et aussi, diversifier les lieux d’accès ».
Cinq lauréats pour le concours « Selfise ton préservatif »
Lancé le 1e décembre 2022, la sixième édition du concours « Selfise ton préservatif », organisé par l’association des étudiants et des jeunes de Mayotte (AEJM), s’est achevé vendredi dernier. Ce mardi, a eu lieu la cérémonie de remise des prix dans les locaux de la MGEN, parrain de l’événement. « Sur cinq demandes de participation au concours, seulement 17 ont été retenues conformément au règlement », explique Saïd Mohamadi, directeur de l’AEJM. Parmi ces 17 photos, ce sont les dix les plus aimées sur les réseaux sociaux qui ont été retenues. « De ces dix, le jury a classé et récompensé les cinq meilleures », ajoute-t-il. Ce sont donc cinq lauréats qui ont été récompensés pour leur création : Mouhamadi Andhume, Ouangani (1e), Faika Ali et Mariane Elhabibmirghane, Mamoudzou (2e), Djoulia Nourdine, Dzaoudzi-Labattoir (3e), Samawia Maoulida, Ouangani (4e), Zalfa Abdou, Dembéni (5e).
En complément au concours, les équipes de l’association ont rencontré plus de 7.800 jeunes et distribués 31.000 préservatifs. « Au travers de nos actions, nous avons touché principalement les jeunes étudiants et ceux des quartiers prioritaires. L’année prochaine, nous souhaiterions ouvrir nos actions aux centres de formation », conclut le directeur. Ce sont également près de 11 personnes qui ont été touchées sur les réseaux sociaux par la campagne de promotion du concours.
Cette nuit où des policiers ont aidé une femme à accoucher en pleine rue

Policier à Mayotte depuis cinq ans, Abdel-Aziz Sakhi a aidé une femme à accoucher en pleine rue, à Passamaïnty, dans la nuit du samedi 17 au dimanche 18 juillet 2021. Ce passionné de secourisme raconte cet événement qui lui a permis de recevoir la médaille de l’engagement décernée par la MGP (la mutuelle de sécurité), le 10 janvier 2023 (voir encadré).
C’est une patrouille peu ordinaire qu’on vécut Abdel-Aziz Sakhi et ses collègues policiers, le 17 juillet 2021. Alors que celui-ci tourne dans le village de Kawéni, le secteur auquel il est affecté, il entend la voix de son chef d’équipe à la radio. « Il nous dit qu’il y a une femme enceinte dans la rue, à Passamaïnty, mais que les pompiers refusent de se déplacer. Je suis ça avec intérêt », se souvient ce membre du GSP (groupe de sécurité de proximité), une unité de la police de Mamoudzou. Ancien pompier lui-même, l’homme qui a 36 ans aujourd’hui a toujours gardé un pied dans le secourisme. Les secours justement n’arrivant toujours pas, il rejoint son chef avec ses collègues. « Sur place, j’ai donné des consignes de l’installer le plus confortablement possible. » Couchée au sol, celle-ci se plaint de contractions. Abdel-Aziz mesure et note qu’elles arrivent « entre cinq et sept minutes ». Mais au fil de la soirée, elles se rapprochent de plus en plus. Pour le policier, il était impossible qu’elle accouche dans la rue, à proximité du caniveau. Pourtant, « j’ai dit : elle va accoucher ici ». Il demande à sa seule collègue féminine de vérifier si le travail a commencé. « Elle voyait une touffe de cheveux qui dépassait. » Les policiers n’ont plus le choix, ils doivent eux-mêmes intervenir. Avec une veste, ils cachent la scène aux curieux, même s’ils sont peu nombreux à cette heure tardive. « Je commence alors le travail de libération », raconte celui qui a déjà procédé à des accouchements lorsqu’il était pompier volontaire.
« Le bébé ne respire pas, il est totalement pâle »
La sortie se fait très rapidement. Sauf que le bébé se retrouve « avec une double torsion du cordon ombilical » autour du cou. La procédure consiste alors à remonter le nourrisson pour dérouler le cordon. Si la manœuvre se fait rapidement, un autre problème apparaît. « Je me rends compte que le bébé ne respire pas, il est totalement pâle », se souvient le policier. Il essaye alors de faire cracher du liquide que le bébé aurait pu avaler, mais rien ne sort. Comprenant qu’il rencontre des difficultés respiratoires, il fait alors des compressions thoraciques. « J’en fais une dizaine », précise-t-il. « Il a poussé un cri et j’ai poussé un cri de surprise en même temps. » C’est encore incrédule qu’il remet l’enfant à sa mère.
Cet épisode a marqué le commissariat et le policier. Une quête auprès des collègues a permis de trouver des vêtements et des jouets pour ce bébé qui a maintenant un an et demi. D’après Abdel-Aziz, le nourrisson et sa mère habitent dorénavant à Tsararano. « Mes collègues m’ont dit que l’enfant portait mon prénom. Mais tant que je ne l’ai pas entendu de la bouche de sa mère, je n’en sais rien », tempère-t-il.
Une reconnaissance pour lui et ses collègues
Lors de la soirée du 10 janvier, à Paris, Abdel-Aziz Sakhi a reçu la médaille de l’engagement dans la catégorie « Secourir », de la part de la mutuelle de sécurité. « Une surprise » pour lui. « Je pensais même que c’était passé aux oubliettes », admet-il, avant de remercier la mutuelle pour cette reconnaissance pour lui et ses collègues. « Je me suis retrouvé sur la même scène que les créateurs de Super Héros Grand Cœur (N.D.L.R. une initiative où des anciens policiers rendent visite à des enfants malades habillés en super-héros). C’était improbable, c’est un grand honneur », fait observer le secrétaire du syndicat Alternative Police CFDT à Mayotte.
Toujours au GSP à Mamoudzou, ses mois sont dorénavant comptés sur l’île car son contrat prend fin. Il réintégrera le corps des CRS en métropole. « Je pourrais voir plus souvent mes enfants », indique le policier qui admet « avoir un coup de cœur pour Mayotte. Je pense que dans un an et demi ou deux ans, je demanderais à revenir ici ».