Le 21 mars marque la journée internationale des forêts. Les forêts naturelles tropicales mahoraises couvrent aujourd’hui moins de 5 % du territoire et accueillent une biodiversité remarquable, constituée de 653 espèces indigènes, dont 47 sont endémiques de Mayotte. À ce jour, le département détient 5.408 hectares de forêt. A l’occasion de la journée Internationale des forêts 2023, le service ressources forestières du conseil départemental ouvre les portes de l’Arboretum de Coconi. L’évènement aura lieu à la scierie départementale, route de Kahani à Coconi, le mardi 21 et le mercredi 22 mars à partir de 9h.
Ramadan : adaptation des horaires de la ville de Mamoudzou
La ville de Mamoudzou adapte ses horaires durant le mois de Ramadan et les six jours de Chawal. Les horaires d’accueil évoluent et seront du lundi au jeudi de 7h30 à 14h ; le vendredi de 7h30 à 11h.
Prochain marché du Sud ce samedi à Bouéni
La communauté de communes du sud et les communes de Bandrélé, Bouéni, Chirongui et Kani-Kéli organise le marché agricole et d’artisanat du sud. Le prochain rendez-vous aura lieu ce samedi 25 mars, de 8h à 13h, au Carrefour Majimeouni à Bouéni. Il sera suivi des autres marchés organisés pendant le Ramadan : le samedi 1er avril à Mramadaoudou, de 8h à 13h ; le samedi 8 avril à Hamouro de 8h à 13h et le samedi 15 avril à Kani-Kéli de 8h à 13h.
Un risque vectoriel plutôt modéré sur l’île
Dans le cadre de la lutte antivectorielle, la semaine dernière, 2.374 domiciles ont été visités. Les équipes sur le terrain ont recensé 2.986 gîtes, dont 211 contenaient des larves de moustiques, soit 7% des gîtes recensés. Cette semaine, les agents de la lutte antivectorielle seront à M’Tsahara, Majicavo, Miréréni (Tsingoni), Hapandzo et Combani.
Pour limiter la prolifération des moustiques et le risque de transmission des maladies, l’agence régionale de santé rappelle qu’il « est important d’appliquer les gestes suivants : éliminer les endroits où l’eau peut stagner, vider les récipients contenant de l’eau, changer l’eau des plantes et fleurs chaque semaine, vérifier le bon écoulement des gouttières, couvrir les réservoirs d’eau hors d’usage ».
Lycée de Dzoumogné : le personnel invoque son droit de retrait
Le personnel du lycée polyvalent de Dzoumogné informe, au travers d’un communiqué, qu’à compter de ce mardi 21 mars, après le départ des élèves de l’établissement, appliquera son droit de retrait. Depuis quatre ans maintenant, le lycée est régulièrement le fait d’incidents, « la plupart du temps fruits d’agressions d’éléments extérieurs. Nous ne comptons plus les évacuations, blessures, traumatismes, vols, sans compter les véhicules endommagés, tant au niveau des élèves que des adultes ». Depuis la fin des vacances scolaires, le personnel de l’établissement constate que les attaques sont presque quotidiennes et alerte qu’un « collègue a délibérément été pris pour cible, nos véhicules sont pris pour cibles, nous ne pouvons pas circuler en dehors des salles de classe sans risquer un caillou ». Au vu des événements violents qui se sont déroulés depuis ces quatre dernières années, et plus particulièrement depuis ces vacances scolaires, le personnel considère que « ces événements sont de nature à mettre en cause l’intégrité et la sécurité des élèves et du personnel ».
« Conformément à l’article L 4131-3, nous avons un motif raisonnable de penser que la situation dans laquelle nous travaillons présente pour nous et nos élèves une situation de danger grave et imminent », expliquent-ils. Le personnel du lycée polyvalent de Dzoumogné exerce donc son droit de retrait, ainsi qu’à l’annexe de Bandraboua. Le personnel demande aux autorités « une présence policière quotidienne et continue » dans toute la rue, afin de « sécuriser nos déplacements » entre le parking des véhicules et l’établissement. Le personnel du lycée observera son droit de retrait jusqu’à ce que « l’administration sécurise » leurs conditions de travail.
Football : Warmed Omari en équipe de France espoirs
Parmi les joueurs mahorais, Warmed Omari est celui qui semble le plus en forme. Il vient d’être à nouveau appelé en équipe de France espoirs pour les rencontres contre l’Angleterre (samedi 25 mars, 18h, à Leicester City) et l’Espagne (mardi 28 mars, 18h30, au stade de la Rabine de Vannes). Capitaine de l’équipe l’an dernier, le natif de Bandraboua a été éloigné ensuite de longs mois pour une pubalgie. Grapillant des minutes dans un Stade rennais solidement ancré à la cinquième place du classement de Ligue 1, il a repris sa place de titulaire dernièrement. Le Mahopolitain de l’année au Sportif de l’année 2021 a même empêché Kylian Mbappé d’inscrire un nouveau but ce week-end dans la victoire de son équipe contre le Paris-Saint-Germain (0-2).
Chanfi : la première pierre posée à Pamandzi !

Élus et cadres de la Société immobilière de Mayotte (Sim) étaient réunis, ce mardi matin, à Pamandzi pour officialiser le lancement de l’opération Chanfi : une construction de 38 logements locatifs mixtes et de trois espaces commerciaux, dont la livraison est prévue dans moins de deux ans.
Sur un peu de ciment étalé à la truelle, chacun pose son parpaing symbolique. Quelques sourires pour les photographes, qui immortalisent – ce mardi matin – le lancement officiel des travaux de l’opération baptisée Chanfi, portée par la Société immobilière de Mayotte (Sim) et conventionnée avec la mairie de Pamandzi. Une cérémonie était organisée pour célébrer la pose de ces premières pierres.
Concrètement, 38 logements pousseront sur sept étages, à proximité de l’aéroport international Marcel-Henry, sur une parcelle de 1.660 m² adjacente au centre de rétention administrative offrant une vue imprenable sur le lagon. Quinze sont destinés au prêt locatif social (PLS), 23 sont classés « logement locatif intermédiaire » (LLI). Trois espaces commerciaux totaliseront 250 mètres carrés d’espace de vente. Enfin, cinquante places de parking sont prévues. « Nous partons pour 22 mois de travaux », renseigne Stefania Merzario, l’architecte en charge du projet, soulignant que le bâti est réfléchi pour favoriser « la ventilation naturelle ».
Une opération vitrine
« C’est une belle opération qui favorise la mixité sociale et fonctionnelle : on a du logement social, du logement intermédiaire et des commerces. Le site est magnifique, avec une très belle vue. Il s’agit pour nous de montrer que la Sim sait faire autre chose que juste du logement social ! », plaide Ali Ahmed Mondroha, le directeur général. « Nous sommes ici à l’extrême sud de la Petite-Terre : c’est la porte d’entrée de Mayotte… un endroit où l’île doit montrer son meilleur visage aux visiteurs ! », abonde Ibrahim Madi Mdahoma, le premier adjoint au maire de Pamandzi, ravi par le projet qu’il juge « élégant ». « Nous manquons tant de logements dans la commune… et c’est un quartier qui a fortement besoin de commerces de proximité ! », argue-t-il.
Avec un loyer de sortie compris entre 8 et 10€ du m² pour les quinze logements PLS, Chanfi viendra étoffer en partie l’offre de logement social de la commune de Pamandzi. « Nombreux sont les gens qui ne parviennent à accéder à la propriété ou au parc locatif privé », se désole l’adjoint au maire, qui assure que la municipalité redoublera d’efforts en ce sens dans les mois à venir. « C’est un défi que nous nous devons de relever », ajoute Soihirat El Hadad, la conseillère départementale du canton de Pamandzi.
Les 38 de Chanfi s’ajoutent donc aux « 1.700 logements actuellement en construction » de la Sim rapporte la présidente Zaounaki Saindou, « avec des livraisons prévues d’ici 2025 ». La Sim, rappelle-t-elle au pupitre, « a vocation à tripler son parc dans les dix ans à venir », pour passer de 2.600 à plus de 7.000 logements en gestion. « Cela représente environ 120 millions d’euros d’investissements annuels ».
La Commission européenne confirme le retour des paiements à Mayotte
L’État va pouvoir pousser un ouf de soulagement, lui qui s’est porté garant auprès des porteurs de projet mahorais. La Commission européenne, dans une décision du vendredi 17 mars, a accepté de revenir sur l’arrêt des paiements pour l’île aux parfums, en vigueur depuis juillet 2022.
C’est une excellente nouvelle pour un département qui en a cruellement besoin. La Commission européenne a acté le retour des paiements européens, ce vendredi 17 mars. « Il convient par conséquent d’abroger la décision d’exécution de la commission », est-il annoncé. Les signaux étaient bons, ces derniers mois, alors que la décision initiale avait été prise après la constatation d’irrégularités sur la période 2017-2019. Le 19 janvier, lors d’une réunion à la MJC de M’gombani, Mario Gerhartl, DG Régio de la Commission européenne, avait annoncé : « D’ici quelques mois, si tout va bien, les paiements pourront reprendre ». Côté politique, lors de son passage à Mayotte, le mois dernier, le patron de Renaissance (ex-La République en marche) avait déclaré que les parlementaires européens de sa formation ont pu obtenir le décaissement des fonds européens pour le département. « Il faut débloquer cette situation à travers des opérateurs d’intérêt national unissant les services de l’État aux élus locaux dans un axe de développement d’infrastructures locales, et autour de la dimension française et européenne de Mayotte, de la culture européenne dont l’île est l’ambassadrice dans cette zone du globe », avait souligné Stéphane Séjourné, par ailleurs lui-même député européen.
Au GIP L’Europe à Mayotte (voir encadré), les salariés voyaient plutôt le résultat des audits de ces derniers mois. La structure cogérée par le Département et la préfecture de Mayotte a été créée en 2021 pour que le territoire rattrape son retard dans l’accompagnement et la réalisation de projets susceptibles d’être financés par l’Europe. Ce qu’elle a commencé à faire. « La Commission a examiné les informations fournies par les autorités nationales et conclut que les mesures nécessaires ont été mises en œuvre de manière satisfaisante », conclut l’instance.
Chassé-croisé des programmations
Les paiements européens de retour, les tapes dans le dos vont être brèves, le travail est « énorme » cette année, pour reprendre une formule du préfet de Mayotte, Thierry Suquet. En effet, la programmation 2014-2020 touche à sa fin en décembre 2023. En janvier, sur les 254 millions de l’euros de l’enveloppe Feder (Fonds européen de développement régional) allouée à Mayotte par exemple, 251 millions ont bien été programmés, mais 74 millions seulement ont été certifiés. C’est-à-dire que moins de 30% de l’enveloppe a pu être réellement consommée. Pour avoir assez de temps de monter les dossiers, l’autorité de gestion a prévenu que juin 2023 serait la date limite pour les déposer. Car derrière, ça pousse. Le nouveau programme Feder avec sept orientations est déjà acté, tandis que le FSE (Fonds social européen) s’oriente vers des actions liées à l’insertion et la lutte contre l’exclusion (49%) ou l’insertion des jeunes et l’éducation (27%).
Ce programme 2021-2027 doit en tout cas permettre de ne pas répéter les erreurs du passé. L’enjeu est crucial. Une mauvaise gestion et l’enveloppe dont Mayotte a tant besoin s’allègera.
Pas de directeur et une menace de grève
Au GIP L’Europe à Mayotte, la nouvelle du retour des paiements est bien accueillie. Elle permet d’entretenir la confiance des porteurs de projet. Elle arrive, cependant, sur fond de contexte toujours tendu. Depuis l’éviction d’Ali Soula, en février, il n’y a toujours pas de directeur à la tête de la structure d’une quarantaine d’employés (détachés du Département, de la préfecture de Mayotte ou directement rattachés au GIP). Les relations compliquées entre les services, accentuées par l’omniprésence du secrétariat aux affaires régionales, ont même débouché sur une grève, début mars. Selon nos informations, les accords du protocole signés par les cogestionnaires et les représentants des salariés ne sont pas tout à fait respectés et la possibilité d’une nouvelle grève des agents reste d’actualité.
Le pôle d’excellence rural se dote d’un laboratoire de phytochimie

Les chercheurs du centre de recherche insulaire et observatoire de l’environnement (Criobe) ont inauguré leur laboratoire, ce mardi 21 mars. Ce local leur permet notamment de travailler sur la structuration de filières comme la vanille ou le café, mais également sur la cosmétopée et la pharmacopée, grâce aux plantes médicinales.

Il y a trois ans, le conseil département et le rectorat de Mayotte ont fait appel à l’expertise de plusieurs chercheurs pour participer à la relance ou à la structuration de filières comme l’ylang-ylang, la vanille, le cacao, le café ou encore le jasmin et le curcuma. Trois ans plus tard, les chercheurs du (Criobe) inaugurent leur laboratoire de phytochimie, situé au PER de Coconi. Un outil de recherche dans lequel ils travaillent sur plusieurs volets. Pour relancer les cultures oubliées ou délaissées – souvent par manque de débouchés – la laboratoire s’intéresse à leurs spécificités. Au total, le centre de recherche bénéficie d’un budget d’1,5 million de l’État dans le cadre du Plan innovation outre-mer (Priom) et de 2,3 millions d’euros du Département.
« Une typicité du territoire mahorais »
« Mayotte est un terrain fertile pour de nombreuses plantes ou épices comme le curcuma. Et nous avons réussi à prouver que ces produits mahorais étaient dotés de caractéristiques uniques et avaient donc une véritable valeur ajoutée. C’est le cas de l’huile essentielle d’ylang-ylang qui n’a pas le même marqueur que celle des Comores. On se dirige ainsi vers une typicité du territoire mahorais », précise Cédric Bertrand, chercheur au sein du Criobe. Grâce à ces recherches, l’idée est « de ne pas laisser tomber les agriculteurs et de recréer du lien avec les industriels en métropole ou en Europe », souligne Thomas Vignaud, directeur des opérations du laboratoire du PER. Mais aussi de cibler des marchés hauts de gamme.
Au-delà de ces plantes, les chercheurs s’intéressent également aux plantes à parfum, aromatiques et médicinales pour la cosmétopée ou la pharmacopée. « Nous travaillons sur douze plantes mahoraises, qui agissent notamment sur les maux de ventre ou de tête. Nous regardons ce qui marche et pourquoi ça fonctionne pour en faire des compléments alimentaires pour le bien-être notamment », précise le directeur. Un des chercheurs travaille en parallèle sur une gamme de cosmétique à base de plantes mahoraises, pour l’entreprise spécialisée dans la biotechnologie végétale, Greentech.
Une plateforme d’innovation en mer
Pour les chercheurs, un troisième volet vise à travailler sur l’innovation en mer. « L’idée est de développer l’aquaculture innovante. Au lieu de produire des milliers de tonnes de poissons gavés aux poissons séchés, nous travaillons sur les éponges ou les algues. On peut par exemple produire de l’agar-agar avec un type d’algue à Mayotte », illustre Thomas Vignaud. Les éponges auraient, elles aussi, des composants intéressants. « L’idée est de reproduire un jardin mahorais en mer avec des poissons, des algues, des mollusques qui vont se nourrir entre eux et dépolluer leur milieu… » Le Criobe envisage d’ailleurs de créer une plateforme d’innovation en mer d’ici un an.
Opération Wuambushu : « Elle permettra de tirer des leçons » selon SGP-Police

Pour le syndicat SGP-Police de Mayotte, l’opération secrète de Gérald Darmanin, qui viserait à détruire près d’un millier de cases en tôle, à expulser en masse les personnes en situation irrégulière et à lutter contre la délinquance, pourrait servir de laboratoire pour lutter contre l’immigration clandestine en métropole. Cet article fait partie de notre série sur l’opération prévue en avril sur le territoire.
« L’opération « Wuambushu » est une expérimentation qui montrera que la lutte contre l’immigration clandestine est avant tout une question de moyen. » C’est ainsi que Djamaldine Djabiri, représentant du syndicat SGP-Police, perçoit l’opération secrète, préparée en toute discrétion par Gérald Darmanin et dévoilée par Le Canard Enchaîné le 22 février. Cette dernière viserait à expulser massivement les étrangers en situation irrégulière et à détruire près d’un millier de bidonvilles. Le journal satirique rapporte que plus de 500 policiers et gendarmes devraient arriver en renfort sur l’île pour une opération qui devrait durer deux mois à compter du 20 avril.
« Des moyens à mettre en place à l’avenir »
Si les syndicats de policiers ne démentent pas, la plupart refuse de communiquer. Le syndicat SGP-Police, pour sa part, estime donc que « l’opération sera une réussite et que nous pourrions en tirer des leçons sur les moyens à mettre en place à l’avenir à Mayotte ». Djamaldine Djabiri souligne que « pendant deux mois, l’État va prendre sa part, alors qu’il lui a souvent été reproché son manque d’engagement pour éradiquer les fléaux que sont l’immigration clandestine et l’insécurité ». Son organisation aimerait toutefois que les collectivités du territoire s’investissent davantage sur ce thème, tout au long de l’année, comme les citoyens. « Certains maires et certains Mahorais aident au séjour de personnes irrégulières », regrette le syndicaliste.
« En piste pour Matignon »
Mais Djamaldine Djabiri reste toutefois sceptique quant au retour du calme après l’opération. « Nous ne pensons pas que la paix revienne à jamais à Mayotte à l’issue de ces deux mois. Nous observerons les réussites et les ratés afin de savoir ce qu’il faudra mettre en place de manière pérenne pour assurer une meilleure lutte contre ces fléaux. » Lors de ses révélations, Le Canard Enchaîné estimait que cette opération avait en effet pour but de « faire de l’île un laboratoire de la politique anti-immigration de Gérald Darmanin et de le mettre en piste pour Matignon ».
Comores : L’opposition réclame une amnistie pour les prisonniers politiques
Dans un courrier adressé à Azali Assoumani, les opposants comoriens réunis au sein du Front commun élargi, y ont formulé une série de propositions qui selon eux garantiront au pays une élection présidentielle apaisée. Parmi les doléances retenues, figure entre autres, la libération des détenus politiques déjà jugés. La présidence ne s’est pas encore exprimée.
Alors que l’élection présidentielle approche à grands pas, l’opposition comorienne continue de sensibiliser la population et multiplie les rencontres en sillonnant les villes et les villages de la Grande Comore. Mais au-delà de ces meetings, le Front commun élargi, ne manque pas dès que l’occasion se présente d’interpeller le locataire de Beit-Salam qui doit, sauf changement de calendrier, organiser un scrutin en 2024. Candidat à sa propre succession, Azali Assoumani ne bénéficie pas de la confiance de ses opposants. Ceux-ci, estiment qu’à l’heure actuelle, les conditions ne sont pas réunies pour l’organisation d’une élection transparente. Pour cette raison, l’opposition a écrit au chef de l’État comorien, récemment devenu pour un an, président de l’Union Africaine. Le courrier rédigé le 16 mars 2023, auquel Flash infos a eu accès, contient une batterie de propositions qui favoriseront la tenue d’une élection crédible, libre et apaisée d’après ses auteurs. « La prochaine élection présidentielle qui s’annonce en Union des Comores nécessite votre diligence eu égard à la situation politique et sociale difficile actuelle, conséquence du référendum constitutionnel et de l’élection présidentielle controversés, respectivement en date du 30 juillet 2018 et du 24 avril 2019 », a souligné dans un premier temps, le signataire du document, Ahmed Hassane El-Barwan, à la fois secrétaire général du parti Juwa et du Front commun.
Liberté de manifester
Faisant valoir son attachement à la réconciliation du pays, le Front commun élargi demande ainsi au président comorien de prendre en considération un certain nombre de préalables, s’il veut créer un climat d’apaisement et de concorde. Le courrier s’est focalisé sur deux points essentiels. Sur les libertés, l’opposition a mentionné les revendications suivantes : Une garantie de la liberté d’entrée et de sortie de tous les comoriens sur le territoire national et international, l’amnistie ou la grâce de tous les détenus politiques jugés définitivement et enfin une liberté de se rassembler en public ou en privée. En effet, en dépit des tournées observées un peu partout, ces derniers temps, les manifestations politiques dans la capitale sont systématiquement interdites. Depuis 2018, la préfecture de Moroni refuse de délivrer une autorisation. Même si c’est pour dénoncer la cherté de la vie ou la flambée des prix des carburants. Pour la question des prisonniers politiques, soulevée dans la correspondance, on pense à des personnalités comme l’ancien président, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, le gouverneur déchu d’Anjouan, Abdou Salami et l’ex-vice-président, Mohamed Ali Soilihi, désigné début février, leader de toute l’opposition. Ils sont tous condamnés par la cour de sûreté de l’État, dont les décisions ne peuvent faire l’objet d’aucun recours.
L’armée dans les casernes
Pour l’élection présidentielle, le Front commun a formulé trois exigences. « Le cantonnement de l’armée et autres forces de l’ordre dans les casernes et la possibilité pour l’opposition, la société civile et le pouvoir de désigner, en ce qui leur concerne, leurs représentants au sein des organes en charge de la gestion des élections, et des juges électoraux. Leur nomination finale relèvera de la compétence du président de la République », poursuit la lettre de deux pages. A un an de l’élection présidentielle, l’opposition tente de resserrer les rangs, seul moyen qui selon la plupart de ses caciques aidera à battre Azali Assoumani, déterminé à rester au pouvoir jusqu’en 2029. Élu en 2016, pour un seul quinquennat non renouvelable, l’ex-putschiste a modifié la constitution deux ans plus tard. Non seulement ce tripatouillage a empêché un natif de l’île d’Anjouan de présider les destinées de l’archipel en 2021, conformément à l’accord de Fomboni (2001), mais il a également revu à deux le nombre des mandats. Malgré sa réélection contestée de 2019, l’actuel président de l’Union Africaine ne semble pas prêt à prendre sa retraite. Son parti a déjà annoncé sa candidature pour 2024. Mais les irrégularités et bourrages d’urnes, constatées pendant la réforme constitutionnelle (2018) et les derniers scrutins ne doivent plus se reproduire, insiste l’opposition qui pointe du doigt les lois électorales votées en décembre. Jusqu’à lors, les yeux sont tournés vers Beit-Salam qui n’a toujours répondu au courrier. Le porte-parole du gouvernement assure de son côté que le président de l’Union compte bien le faire. « Le Président Azali ne prône pas seulement le dialogue, il est également champion du dialogue qui aujourd’hui, soit dit en passant, fait sa renommée. Semble-t-il la lettre fait état d’un certain nombre des conditions. Et bien celles-ci seront minutieusement examinées et elles feront partie du dialogue découlant conséquemment dudit courrier », a promis Houmed Msaidie, interrogé ce mardi. Le Front commun se dit ouvert à des discussions pour que celles-ci aboutissent à redorer « l’image de notre pays pleinement ancré dans la démocratie et progrès ».
Grève à EDM : Une coupure volontaire à la centrale des Badamiers
Le conflit social débuté fin 2022 n’est toujours pas terminé chez Electricité de Mayotte. Malgré un protocole de sortie signé entre la direction et les syndicats, les sanctions contre des employés soupçonnés de dégradations provoquent toujours des remous. Ce mardi, le site des Badamiers, à Dzaoudzi-Labattoir, a été un temps occupé par les grèvistes. La production du site a été temporairement coupée par les occupants, qui ont quitté les lieux vers 13h30.
Les accueils physiques d’EDM (Électricité de Mayotte) seront fermés ce mercredi 22 mars, « en raison d’un mouvement social », annonce également le fournisseur d’électricité dans un communiqué envoyé ce mardi. Les équipes d’EDM restent joignables via l’espace client ou par téléphone.
Meurtre de Christophe : Le procès des auteurs présumés à huits-clos
Tué devant le collège K1, à Kawéni, le vendredi 15 avril 2016, Christophe Brousset venait chercher son fils de 13 ans, licencié au judo, quand une bande de jeunes du quartier s’en sont pris à lui. Lors du racket, l’un des agresseurs a planté son couteau au niveau du cœur et provoqué la mort du restaurateur de 38 ans.
Trois mineurs ont été rapidement interpellés, dont l’un dès le lendemain des faits. Deux d’entre eux (le plus jeune des trois a déjà été condamné en 2019) sont jugés par la cour d’assises des mineurs, ce mercredi 22 mars. Le procès durera jusqu’à vendredi. Mayotte hebdo vous propose de suivre le premier jour, à partir de 9h, sur cet article ou sur le compte Twitter du journal : https://twitter.com/MayotteHebdo
Étant mineurs au moment des faits, nous ne donnerons pas leurs noms.
Lycée de Dzoumogné : le personnel invoque son droit de retrait
Le personnel du lycée polyvalent de Dzoumogné informe, au travers d’un communiqué, qu’à compter de ce mardi 21 mars, après le départ des élèves de l’établissement, appliquera son droit de retrait. Depuis quatre ans maintenant, le lycée est régulièrement le fait d’incidents, « la plupart du temps fruits d’agressions d’éléments extérieurs. Nous ne comptons plus les évacuations, blessures, traumatismes, vols, sans compter les véhicules endommagés, tant au niveau des élèves que des adultes ».
Depuis la fin des vacances scolaires, le personnel de l’établissement constate que les attaques sont presque quotidiennes et alerte qu’un « collègue a délibérément été pris pour cible, nos véhicules sont pris pour cibles, nous ne pouvons pas circuler en dehors des salles de classe sans risquer un caillou ». Au vu des événements violents qui se sont déroulés depuis ces quatre dernières années, et plus particulièrement depuis ces vacances scolaires, le personnel considère que « ces événements sont de nature à mettre en cause l’intégrité et la sécurité des élèves et du personnel ».
« Conformément à l’article L 4131-3, nous avons un motif raisonnable de penser que la situation dans laquelle nous travaillons présente pour nous et nos élèves une situation de danger grave et imminent », expliquent-ils. Le personnel du lycée polyvalent de Dzoumogné exerce donc son droit de retrait, ainsi qu’à l’annexe de Bandraboua. Le personnel demande aux autorités « une présence policière quotidienne et continue » dans toute la rue, afin de « sécuriser nos déplacements » entre le parking des véhicules et l’établissement. Le personnel du lycée observera son droit de retrait jusqu’à ce que « l’administration sécurise » leurs conditions de travail.
Le staff des Cœlacanthes fera sans Ismaël Boura

Le défenseur mahorais du Racing club de Lens a décliné à la dernière minute l’invitation de la sélection comorienne de football qui doit affronter, vendredi prochain, la Côte-d’Ivoire, dans le cadre des éliminatoires de la coupe d’Afrique des Nations. Les responsables des Cœlacanthes ont annoncé qu’ils respectaient le choix du natif de Bandrélé.
La course à la qualification pour la prochaine Coupe d‘Afrique des Nations a repris. Dans le groupe H, le choc le plus attendu sera le match qui opposera les Cœlacanthes aux Éléphants, le 24 mars, au stade de Bouaké, en Côte-d’Ivoire. Alors qu’il envisageait de partir à Abidjan, avec un nouveau joueur originaire de Mayotte, le sélectionneur des Comores, Younes Zerdouk devra finalement composer sans Ismaël Boura. Le défenseur gauche évoluant au Racing club de Lens (Ligue 1) ne portera pas le maillot des Coelacanthes durant les deux confrontations prévues ce mois-ci. La nouvelle, révélée par nos confrères de Mayotte la 1ère, la semaine dernière, a fait couler beaucoup d’encre, notamment sur la toile. Ce refus a même donné lieu à de nombreuses spéculations et interprétations. Selon le journal, le natif de Bandrelé, n’avait pas donné son accord au staff comorien et assure qu’il a appris sa convocation sur les réseaux sociaux. D’après toujours le récit du journaliste, le footballeur aurait indiqué qu’il préférait se concentrer sur son club, troisième du classement de la Ligue 1. Cette déclaration n’a pas empêché les versions de fuser ici et là, alimentant le débat sur Facebook, ces derniers temps. Si d’aucuns lui donnent raison, d’autres supporters acceptent difficilement la décision du joueur, qui intéresse également la sélection malgache. C’est pour cette raison que le staff de l’équipe nationale des Comores a tenu à apporter des éclaircissements sur le sujet.
Porte toujours ouverte
Dans une conférence de presse animée en ligne, vendredi soir, le manager, Kassim Abdallah, et le coach Younes Zerdouk sont revenus longuement sur la convocation d’Ismaël Boura. Le manager a d’abord assuré que son équipe a suivi les étapes nécessaires lorsqu’elle souhaitait s’attirer les talents du latéral gauche du RC Lens. « On a bien fait notre travail. Avant de convoquer un joueur, il faut d’abord entrer en contact avec sa famille, son agent et son club. Tout ce processus a été respecté. Nous avons pu le rencontrer en décembre et avons discuté avec lui. On s’était convenu qu’il vienne. Mais à la dernière minute, il a changé d’avis pour des raisons personnelles que nous respectons. Il arrive que des joueurs déclinent l’invitation in extremis. Cela fait partie du jeu », a relaté Kassim Abdallah, qui assure que la porte lui sera toujours ouverte. L’ancien défenseur, devenu manager après le départ d’Amir Abdou, pense qu’il y a eu seulement un problème de communication de la part du jeune de 22 ans. « Mais je ne veux pas rentrer dans les polémiques. Sachez qu’il n’y a aucun problème. Et qu’après son désistement, je me suis même entretenu avec son agent », a-t-il ajouté, lors de la conférence retransmise sur la chaîne RCM13. De son côté, le sélectionneur, qui connaît très bien le coach du Racing club de Lens, Franck Haise, a relevé que pendant les discussions, Boura était hyper content. « Il avait les yeux qui brillaient. Nous restons toujours professionnels dans ce que nous faisons », a appuyé le technicien franco-marocain, qui doit remporter la double confrontation les 24 et 28 mars prochain, pour espérer une qualification en beauté de son équipe.
Si elle fera sans Ismaël Boura, elle pourra compter sur d’autres joueurs talentueux originaires de Mayotte, à l’instar d’El Fardou Ben Nabouhane, Faïz Selemani ou encore Faiz Mattoir. Si Big Ben, sera absent, Selemani, lui, est de la partie.
Rattrapage vaccinal : 12.343 collégiens vaccinés
Depuis le début de la campagne de rattrapage vaccinal en milieu scolaire, lancée en janvier dernier, 12.343 collégiens ont été vaccinés. Au total, 21.682 doses ont été injectées. Cette semaine, les équipes de vaccination seront présentes dans les collèges de Pamandzi, Chirongui et Bandrélé. Le jour de la vaccination, chaque élève doit se présenter muni de son carnet de santé et son autorisation parentale signée.
Le coût de la vie dans les collectivités territoriales d’outre-mer étudiée à l’Assemblée nationale
La commission d’enquête relative au coût de la vie dans les collectivités territoriales d’outre-mer se réunira le vendredi 24 mars 2023. Présidée par Guillaume Vuilletet, la commission sera décomposée en six temps avec l’intervention de représentants du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), du Centre d’économie et de management de l’océan Indien (CEMOI) de l’université de La Réunion, de l’université des Antilles, de l’Union des ports de France, de l’Agence française de développement (AFD).
Atelier d’information autour du Feder et la défiscalisation
Le GIP l’Europe à Mayotte, la structure accompagnant les porteurs de projet susceptibles de bénéficier de fonds européens, organise un atelier d’information consacré au Feder et la défiscalisation, coanimé avec Investis DOM. L’atelier se déroulera dans les locaux du GIP l’Europe à Tsingoni, le vendredi 24 mars, de 9h à 11h.
Coupure d’électricité à Trévani prévue ce mercredi
Électricité de Mayotte (EDM) informe qu’en raison de travaux d’entretien sur le réseau, des coupures impacteront le secteur Varangues de Trévani le mercredi 22 mars, entre 8h et 11h30. Toutefois les clients devront considérer leurs installations comme étant sous tension, le courant pouvant être rétabli à tout moment.
Appel à témoin : accident corporel à Labattoir
Le samedi 11 mars 2023, vers 7h, un accident corporel impliquant deux scootéristes s’est produit sur la route de Moya à Labattoir (97610). Le commandement de la gendarmerie de Mayotte recherche toute personne ayant été témoin des faits ou pouvant fournir des informations sur leurs circonstances. Si vous êtes en possession d’informations, vous pouvez contacter la brigade de gendarmerie de Pamandzi au 02.69.60.10.48 ou composer le 17.