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Les agriculteurs profondément inquiets face au manque d’eau

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Ali Ambody, président du syndicat des éleveurs de Mayotte et agriculteur à Ouangani, s’inquiète de voir le niveau de son puits si bas.

Alors que la saison des pluies n’a jamais vraiment démarré et que le manque d’eau est criant sur l’île, les agriculteurs s’inquiètent. Les cultures en maraîchage seront les plus touchées, ce qui pourrait engendrer des difficultés financières pour les producteurs, ainsi qu’une hausse des prix. 

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Soumaila « Anwar » Moeva, président du syndicat des jeunes agriculteurs, a vu une partie de ses plants de moringa mourir à cause de la sécheresse.

Il pleut deux fois moins que d’ordinaire et la saison des pluies n’a jamais vraiment commencé. Tels sont les constats dressés par Météo-France dans son bulletin du 9 mars. Le déficit en eau est en moyenne de 50 % fin 2022 et début 2023. Une situation qui inquiète particulièrement les agriculteurs. « Je n’ai jamais vu ça, je n’arrive même pas à voir le niveau d’eau au fond de mon puits », alerte Ali Ambody, président du syndicat des éleveurs de Mayotte, qui élève des bovins et cultive des fruits et légumes à Ouangani. 

« Un impact sur la qualité des produits »

À proximité du pôle agricole de Mro Mouhou, à Bandrélé, la rivière réputée pour couler toute l’année, serait, elle aussi, quasiment à sec. « Deux maraîchers, installés dans cette zone de l’Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (Epfam), n’ont plus du tout accès à l’eau, hormis celle de leurs réserves », continue l’agriculteur de Ouangani. Le manque d’eau se ferait d’ailleurs d’autant plus sentir dans le nord, zone connue pour être la plus humide de l’île car elle accueille la retenue collinaire de Dzoumogné, l’un des deux grands réservoirs alimentant Mayotte en eau. En février, le comité de suivi de la ressource en eau notait d’ailleurs que le bassin était rempli à 25% seulement.

Une sécheresse et un manque d’eau qui fragilisent particulièrement le maraîchage. « Ce sont les cultures les plus gourmandes en eau. Cela aura forcément un impact sur la qualité des produits », souligne Martin Khuu, responsable d’accompagnement au syndicat des jeunes agriculteurs qui recense leurs « nombreuses inquiétudes ». Ali Ambody, qui vient de planter ses maniocs, craint que ces derniers ne grossissent pas. C’est aussi ce que pressent Soumaïla « Anwar » Moeva, président des Jeunes agriculteurs : « On n’a pas pu planter comme on voulait. Une grande partie de mes plants de moringa n’ont pas résisté alors qu’ils ont la réputation de bien supporter la sécheresse ». 

La récolte des agrumes, un premier indicateur

Résultat : les professionnels anticipent déjà des difficultés financières pour certains agriculteurs, et une hausse des prix de certains produits. D’autant que les maraîchers ont du mal à relancer de nouveaux cycles de production. Mais les véritables conséquences du manque d’eau devraient se faire sentir dans les semaines voire les mois à venir. Selon les agriculteurs, le premier indicateur sera la récolte des agrumes, qui commencera début avril. « Les premières oranges arrivent à ce moment-là. Il y a un risque qu’elles soient petites et qu’elles n’aient pas de goût », indique le responsable d’accompagnement des Jeunes agriculteurs.

Le président du syndicat, « Anwar » Moeva, estime de son côté qu’il faut attendre les mois de mai et de juin pour voir les effets de la sécheresse. Tous espèrent en tout cas que la saison des pluies n’est que décalée, et qu’elle s’étendra au moins jusqu’à la mi-avril. « Si nous sommes déjà à la fin de la saison, c’est catastrophique », estime Martin Khuu.

L’accès à l’eau dans la Charte de l’environnement ?

« Le droit à l’eau potable et à l’assainissement est un droit humain, essentiel à la pleine jouissance de la vie et à l’exercice de tous les droits humains. » Voilà le contenu de l’article que huit députés français, dont Mansour Kamardine, veulent faire intégrer à la Charte de l’environnement, qui apporte une valeur constitutionnelle à tout ce qui touche l’environnement en France. Les parlementaires rappellent que ce droit n’existe dans aucun texte de la législation française, alors que plusieurs états l’ont intégré, tout comme les Nations unies. En effet, une résolution et écrite dans les mêmes termes a été adopté, le 28 juillet 2010. Un texte similaire dans la Charte de l’environnement permettrait de « se mettre en conformité avec le droit international », préconisent ainsi les députés.

Koungou, Mamoudzou et Petite-Terre privées d’eau ce lundi

Les difficultés liées aux eaux chargées de sédiments ont perduré, ce lundi matin, dans les usines de potabilisation de la Société mahoraise des eaux (SMAE). A Koungou, Mamoudzou et sur Petite-Terre, la distribution d’eau a été coupée, vers 8h, alors qu’elle avait déjà été interrompue à Mamoudzou, dimanche.

Les usines de Bouyouni et Mamoudzou sont les principales concernées par ce problème de turbidité. « Ces usines sont alimentées en eaux brutes provenant des captages dans les rivières ; or, avec les crues, les eaux sont trop chargées, ce qui ne permet pas de les traiter à des débits suffisants, compatible avec les besoins de des réseaux », a indiqué le délégataire du syndicat Les Eaux de Mayotte. La filiale de Vinci a réalisé ces coupures d’urgence pour « permettre une réouverture à 16h, en fonction des possibilités, compte tenu du contexte ramadan ». Dans les faits, elle n’a pas pu rétablir la distribution qu’au fil de la soirée, une partie de Mamoudzou étant encore privée d’eau à 19h.

« Chatouilleuse » fait ses premiers pas dans le lagon mahorais

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Les habitués de la barge entre Grande-Terre et Petite-Terre ont pu remarquer la nouvelle venue dans la flotte du Service des transports maritimes (STM), ce lundi 27 mars. Parti de Maurice le 22 mars, le nouvel amphidrome qui reliera Dzaoudzi à Mamoudzou est arrivé dans la matinée. « Chatouilleuse », nommée en l’honneur de ces femmes qui se sont battues pour que Mayotte reste Française, a été construite par le chantier naval de l’océan Indien, à Port-Louis (Maurice). Le Département de Mayotte a indiqué, ce lundi, que « cette nouvelle barge sera prochainement en service pour les traversées après les essais et certificats nécessaires ».

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« Imane », un autre navire en construction à Maurice, devrait aussi rejoindre Mayotte cette année.

 

Trois ans de prison pour des agressions sur les automobilistes à Tsoundzou 1

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Profitant des embouteillages, des dizaines d’individus cagoulés s’en prenaient récemment aux automobilistes sur la route nationale entre Tsoundzou 1 et 2. Trois d’entre eux ont été arrêtés récemment et ont été condamnés, ce vendredi, par le tribunal correctionnel de Mamoudzou. Deux passeurs et un père incestueux ont été également jugés.

Trois agresseurs de Tsoundzou 1 condamnés

Ces dernières semaines, plusieurs attaques ont visé très tôt les automobilistes à Tsoundzou 1, à proximité du pont de Kwalé. Des dizaines de jeunes ont fondu sur les voitures bloquées dans les embouteillages matinaux. Armés de machettes et cagoulés, ils ont obligé les conducteurs et leurs passagers à leur remettre des téléphones portables. Particulièrement déterminés, l’une des bandes a notamment lancé un cocktail molotov sur un véhicule de police.

Trois agresseurs ont été interpellés et ont été jugés en comparution immédiate, ce vendredi. Âgés de 18 ans, ils ont été condamnés pour violence avec usage ou menace d’une arme, dégradations et vols aggravés (avec armes, les visages dissimulés et en réunion). La peine prononcée a été la même pour les trois, quatre ans de prison dont un an avec sursis.

Deux passeurs en prison ferme

Installé à Combani et M’tsangamouji, un important membre d’un réseau de passeurs entre Anjouan et Mayotte a été récemment appréhendé par les policiers de la brigade mobile de recherches de Pamandzi, alors qu’il était au centre de rétention administrative (CRA). Âgé de 24 ans, il a été jugé en comparution immédiate, ce vendredi. Les juges ont cherché à déterminer quel rôle il a eu dans le passage à la fois de clandestins (7.000 selon ses dires) et de cigarettes de contrebande. Plutôt mutique au tribunal, celui qui est connu sous le surnom de « Maftou » a été plus prolixe lors de sa garde à vue. Il a confirmé que les kwassas servant à la traversée sont de plus en plus souvent construits au sud d’Anjouan, dans sa commune natale de Kangani. Il a même parlé de bateaux avec « des moteurs de 150 cv ». Les écoutes téléphoniques ont révélé que c’est lui qui donnait les ordres à la tête, contrairement à ce qu’il affirme. « Les chefs sont à Anjouan », a-t-il prétendu, encore à la barre du tribunal correctionnel. Celui-ci a condamné Maftouhou Moissuli à cinq ans de prison ferme.

Un autre passeur de 21 ans, jugé le même jour, a écopé de d’une peine de dix-huit mois fermes. Alors qu’il faisait déjà l’objet d’une interdiction de territoire français, il avait été interpellé avec ses passagers et des cigarettes de contrebande, le jeudi 23 mars.

Trois ans de prison pour le père incestueux

Pour l’agression sexuelle de sa fille de onze ans, un habitant de Tsingoni a été condamné à trois ans de prison, dont deux ans avec sursis. Âgé de 41 ans, cet homme pratiquait des actes sexuels avec sa bouche sur le sexe de l’adolescente. Les faits auraient eu lieu au cours de ces deux derniers mois et a pris fin à son arrestation, le lundi 20 mars.

[Mise à jour] Coupure d’eau : Retour de la distribution prévue à 21h pour Cavani et Mamoudzou village

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Les difficultés liées aux eaux chargées de sédiments ont perduré, ce lundi, dans les usines de potabilisation de la Société mahoraise des eaux (SMAE). A Koungou, Mamoudzou et sur Petite-Terre, la distribution d’eau a été coupée, vers 8h, alors qu’elle avait déjà été interrompue à Mamoudzou, dimanche soir.
L’alimentation en eau est revenue à Koungou et Petite-Terre, mais elle tarde à Mamoudzou. La SMAE avance désormais un retour à 21h à Cavani et Mamoudzou village. « Des difficultés de traitement tout au long de l’après-midi n’ont pas permis d’augmenter la production et permettre la recharge suffisante des réservoirs pour une réouverture à l’heure initialement projetée », reconnait l’entreprise.
« Des eaux trop chargées »
Les usines de Bouyouni et Mamoudzou sont les principales concernées par ce problème de turbidité. « Ces usines sont alimentées en eaux brutes provenant des captages dans les rivières ; or, avec les crues, les eaux sont trop chargées, ce qui ne permet pas de les traiter à des débits suffisants, compatible avec les besoins de des réseaux », indique le délégataire du syndicat Les Eaux de Mayotte.
La filiale de Vinci a réalisé ces coupures d’urgence pour « permettre une réouverture à 16h, en fonction des possibilités, compte tenu du contexte ramadan », avait-elle annoncé en fin de matinée.

Un projet de la PJJ d’Outremer récompensé à Paris

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A l’occasion de la seconde édition de la « Journée bonnes pratiques » qui s’est tenue vendredi au ministère de la Justice, le garde des Sceaux a présidé une cérémonie de remise de prix afin de récompenser les agents lauréats à l’origine de six bonnes pratiques. La Direction Ile de France et Outremer de la protection judiciaire de la jeunesse en fait partie.La plateforme collaborative des bonnes pratiques est une initiative lancée par le ministre en mars 2021, convaincu que son ministère doit agir en facilitateur pour les acteurs de terrain. Pour cette nouvelle « Journée bonnes pratiques » qui célèbre le second anniversaire du moteur de recherche collaboratif, les équipes lauréates venues de la France entière ont été accueillies dans l’auditorium du site Olympe-de-Gouges pour partager les bonnes pratiques qu’elles ont portées, en présence des agents de terrain et des directeurs d’administration centrale de l’ensemble des réseaux des services judiciaires, de la protection judiciaire de la jeunesse, de l’administration pénitentiaire et du secrétariat général du ministère.

Consommation : les prix ont augmenté de 1,1 % en février, et de près de 6 % sur un an

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Les prix à la consommation ont augmenté de 1,1 % en février 2023 à Mayotte, touchant tous les secteurs de consommation, selon les données de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). L’énergie a subi la plus forte hausse avec une augmentation de 8,3 %, principalement due à la hausse des tarifs de l’électricité (+18,6 %). Les prix des produits pétroliers ont également augmenté, mais de manière plus modérée (+2 %). Les prix des services ont augmenté de 0,4 %, notamment les prix des services de transport (+1 %) en raison de la hausse des prix du transport aérien. Dans l’alimentaire, les prix ont continué à augmenter (+0,4 %), malgré la baisse des prix des produits frais (-0,7 %).

Sur une année glissante, la hausse générale des prix à la consommation atteint 5,9%, soit une croissance similaire à celle observée au niveau national (+6,3%). Les prix des services – qui pèsent pour 40 % dans la consommation des ménages – ont augmenté de 4,9% sur un an à Mayotte (+3 % au niveau national), portés notamment par la hausse des prix des services de transport (+26,1%), tandis que les prix des loyers et services rattachés ont également augmenté (+3,6%). En revanche, les prix des services de communication sont stables, tandis que ceux des services de santé ont légèrement baissé (-0,7%). Concernant l’alimentation, les prix augmentent de 12,3% sur un an, soit moins qu’au niveau national (+14,8%). Enfin, les prix de l’énergie ont augmenté de 10,7% sur un an, portés notamment par la hausse des tarifs de l’électricité (+18,6%) et des produits pétroliers (+5,8%), tandis que le prix de la bouteille de gaz a reculé de 2%. Les prix du tabac ont quant à eux augmenté de 6,9% sur un an à Mayotte alors qu’ils sont demeurés quasi stables au niveau national (+0,2 %).

Ramadan 3 : Koungou a distribué 700 colis alimentaires, ce samedi

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700 colis alimentaires qui ont été distribués à des personnes dans le besoin dans la commune de Koungou, ce samedi 25 mars.. Une action de solidarité et de générosité à laquelle le maire de la commune et président du CCAS de Koungou, Assani Saindou Bamcolo, des élus, des agents de la mairie et du CCAS ainsi que des bénévoles ont participé. Certains étaient chargés de récupérer les denrées, d’autres de la composition des sacs ou encore de la distribution. Un véritable travail d’équipe est à saluer. C’est la salle des délibérations de la mairie de Koungou qui a servi de centre logistique pour organiser la composition des sacs, avant le chargement dans les camions mobilisés pour la distribution. Œufs, farine, vermicelles, riz, poulet, pommes de terre, tomates pelées, lait, sucre, sel et oignons composent la liste des produits présents dans les sacs. Le CCAS compte renouveler l’opération avec une seconde distribution vers la fin du mois de ramadan. Il s’agit là d’un geste symbolique, réalisé pour les foyers défavorisés et le souhait d’insuffler un élan de partage, de cohésion et de vivre-ensemble et ce, quelles que soient les religions et les croyances.

Ramadan 2 : davantage de marchés paysans à Mamoudzou

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La programmation des marchés paysans évolue pendant le mois de ramadan. En plus des trois samedis habituels par mois, le marché se tiendra exceptionnellement le premier samedi du mois d’avril et deux mercredis. Ainsi, les producteurs et artisans locaux seront installés place Coco Massudiki, à côté de la mosquée de Passamaïnty, sur le parvis de la MJC de Mamoudzou à M’gombani, rue de la cocoterie à Kawéni (en face de l’espace Coralium). La répartition est la suivante : mercredi 29 mars, samedi 1e avril et mercredi 5 avril à M’gombani, samedi 8 avril à Passamaïnty, samedi 15 avril à M’gombani et samedi 22 avril à Kawéni.

Ramadan : il est déconseillé de jeûner au cours de la grossesse

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Le ramadan a débuté ce vendredi 24 mars pour une très grande majorité de la population de Mayotte. Lors de cette période, le corps médical recommande aux femmes enceintes et allaitantes de ne pas pratiquer le jeûne. En effet, dans le cadre d’un jeûne, le réseau périnatal de Mayotte informe, au travers d’un communiqué, qu’il peut avoir un risque pour ces femmes de « déshydratation, de carences alimentaires, d’un accouchement prématuré, d’un retard de croissance pour le fœtus, d’une diminution du liquide amniotique ». Le Répéma rappelle qu’il est important « avant d’entamer toute démarche de demander l’avis aux professionnels de santé et de se rapprocher des instances religieuses pour connaitre les alternatives au jeûne ».

Koungou : fermeture temporaire du dispensaire pour travaux

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Dans le cadre de l’amélioration de la prise en charge des usagers, le centre hospitalier de Mayotte (CHM) informe la population que le dispensaire de Koungou sera fermé pour cause de travaux à compter du lundi 27 mars 2023. La réouverture est prévue au courant du mois de mai. Durant cette période, les usagers sont invités à se rendre au centre de Dzoumogné, à Jacaranda ou dans les autres points d’accueil du CHM. A noter que cette fermeture temporaire n’impacte pas le fonctionnement de la PMI.

Une semaine des langues pour « faire voyager les élèves ! »

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A la maison : shimaore, kibushi ou français ; à l’école : anglais, espagnol ou arabe… Les langues vivent à Mayotte ! A partir de ce lundi 27 mars, et jusqu’au 1er avril, les établissements scolaires de l’île célèbrent – comme sur tout le reste du territoire français – la « Semaine des langues vivantes ». Pour Frédéric Chevallier, l’inspecteur académique – inspecteur pédagogique régional (IA-IPR) d’anglais de Mayotte, cet événement revêt un intérêt tout particulier. Les langues, dit-il, sont un « levier pour la réussite » de nos élèves.

Flash Infos : Expliquez-nous en quoi consiste la « Semaine des langues vivantes », et quels en sont les objectifs ?

Frédéric Chevallier : C’est un événement porté par l’Éducation nationale, destiné à encourager la pratique des langues vivantes et à mettre en avant la diversité linguistique de nos territoires. Cette huitième édition a pour thématique : « L’important, c’est de communiquer ». Sur notre île plurilingue, nous en faisons un rendez-vous majeur ! Concrètement, ce sont tout un tas d’activités qui sont proposées dans les établissements : des chants, des danses, des projections de films en version originale, des menus aux couleurs de pays européens, des pièces de théâtre, et bien d’autres encore…  Cette semaine des langues vivantes permet de s’ouvrir aux cultures étrangères. On observe chez les élèves une véritable passion pour ce qu’ils ne connaissent pas, et donc une velléité à apprendre la langue après avoir été exposés à la culture associée.

F.I. : Les élèves mahorais sont pour la plupart bilingues – français/shimaore ou français/kibushi. Est-ce que cela les aide dans l’apprentissage des langues enseignées à l’école ?

F.C. : Le multilinguisme dans les familles mahoraises est un atout ! Les compétences développées dans une langue peuvent être transférées dans une autre. En classe, on s’aperçoit que les élèves prennent appui sur leur langue maternelle pour nourrir l’apprentissage d’une autre, y compris du français. Nos jeunes Mahorais sont plutôt bons en langues étrangères : ils sont réceptifs, justement pour cette raison qu’ils parlent déjà plusieurs langues chez eux. Par ailleurs ce sont des cours ludiques, auxquels ils apprécient assister.

F.I. : Quelles sont les méthodes pédagogiques préconisées actuellement ?

F.C. : Nous nous basons sur la démarche dite « actionnelle ». C’est à dire que l’élève doit être actif et mobilisé au service d’une tâche précise et concrète : la rédaction d’un menu, un exposé, par exemple. La grammaire, le lexique sont introduits comme des outils au service de la réalisation de cette tâche. En fait, on crée un besoin chez l’élève pour stimuler l’apprentissage. En somme, un cours de langue, c’est une entrée culturelle et une sortie linguistique. C’est à dire que tout ce que l’on fait doit être contextualisé : on ne fait pas de cours de grammaire avec des listes d’exercices. Un élève ne peut pas apprendre de manière abstraite… Les langues vivantes sont un outil pour faire de nos jeunes des citoyens, leur permettre d’acquérir une aisance linguistique suffisante pour s’ouvrir au monde et voyager. On sait que cette ouverture culturelle et linguistique portera ses fruits. Il y a une vraie volonté du gouvernement de mettre les langues à un niveau aussi important que le français ou les mathématiques, d’en faire un levier pour la réussite des élèves.

F.I. : Comment l’enseignement des langues à Mayotte contribue-t-il à l’ouverture à l’international et à la mobilité des élèves ?

F.C. : Nous avons deux types de mobilités. La première est la mobilité virtuelle, avec le développement du dispositif eTwinning, qui permet aux élèves de différents pays européens de communiquer entre eux. Plusieurs dispositifs de la sorte sont actuellement en place à Mayotte. On a des jeunes Mahorais qui échangent avec des Irlandais, des Hongrois… Au niveau du primaire, nous avons aussi Captain Kelly, un robot conversationnel qui passe dans les classes, et vient en appui des professeurs des écoles qui ne sont pas forcément des linguistes. Ensuite, nous avons la mobilité physique. Le programme Erasmus+ commence à se développer sur le territoire, et permet de se déplacer dans les pays proches. Et puis la mobilité, qu’elle soit virtuelle ou physique, elle se fait aussi pendant la semaine des langues : il s’agit de faire voyager les élèves !

Enfin, notons que de plus en plus de parcours renforcés en langues sont proposés sur le territoire. Ont été mis en place cette année un baccalauréat français international au lycée des Lumières, et une section internationale au collège de Koungou. Plusieurs sections européennes sont ouvertes sur l’île. En bref, tous nos jeunes de Mayotte, peu importe leur niveau ou leur localisation, peuvent avoir un parcours renforcé en langues.

Des coupures supplémentaires « probablement après le ramadan »

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1- Les deux retenues collinaires, ici celle de Dzoumogné, n’ont pas pu se remplir au cours de la saison des pluies.

A Mayotte, la sécheresse et le déficit pluviométrique sur Mayotte se poursuivent, ce qui induit comme conséquence une alimentation en eau potable toujours aussi problématique sur l’île et un maintien des tours d’eau. Le comité de suivi de la ressource en eau à Mayotte (Météo-France, le syndicat Les eaux de Mayotte, SMAE, Dealm, ARS, préfecture de Mayotte) a décidé de maintenir les deux tours par semaine, mais la sécheresse entraînera forcément de nouvelles mesures dès la fin du ramadan.

La réunion du comité de suivi de la ressource en eau avait lieu ce jeudi matin, mais la préfecture a choisi, ce vendredi soir, pour communiquer sur ce que tout Mayotte craignait, « un renforcement des restrictions ». Toutefois, celle-ci va intervenir à la fin du ramadan. Sur le plateau de nos confrères de Mayotte la 1ère, Thierry Suquet a justifié cette décision : « On a décidé de ne pas aggraver la situation. […] Après le ramadan, on sera dans une autre logistique ». En attendant, il prévoit un renforcement des contrôles en vue de faire appliquer les restrictions d’eau déjà en vigueur. Des rampes où les usagers pourront avoir accès à de l’eau en quantité limitée vont être aussi installées, a prévenu le représentant du gouvernement.

Le déficit pluviométrique est compris entre 25 % et 50 % selon les secteurs du territoire.

Après une saison des pluies 2021-2022 copieusement arrosée sur l’île aux parfums, le bilan pluviométrique du deuxième semestre 2022 est, c’est vrai, largement déficitaire. D’après Météo-France, ces déficits n’avaient pas atteint de tels niveaux depuis 2016. Janvier et février n’ont pas permis de rattraper le déficit accumulé, avec, selon les statistiques, depuis le 1er janvier, seulement 30 jours de pluie pour 339,4 millimètres d’eau au niveau de la station de Pamandzi – à noter que depuis le 1e mars, seulement 9,7 mm de pluie ont été recensés.

Un faible taux de remplissage des retenues

« Ce déficit est particulièrement marqué sur les postes de mesures situés à proximité des deux retenues collinaires du territoire », annonce Météo-France. Sur cinq mois, il est de 33% pour Combani et de 45% pour Dzoumogné, à la fin février. Depuis le début du mois de mars 2023, il a très peu plu, ce qui a raccourci la période de recharge des réservoirs d’eau naturels et artificiels de l’île. Si sur le secteur de Mamoudzou, il ne manque au maximum qu’un quart des pluies, le reste du territoire affiche un déficit pluviométrique compris entre 25 % et 50 % (voir carte).

Précipitations sur Mayotte, rapport à la normale et décile – octobre 2022 à février 2023.

Et la production de l’usine de dessalement de Pamandzi ne devrait pas aider beaucoup. Celle-ci n’a jamais produite au niveau attendu. Pire, elle connaît actuellement une nouvelle série de travaux pour 4,2 millions d’euros, la tranche précédente n’ayant rien apporter de plus. Si le préfet de Mayotte se réfugie derrière le fait que le territoire connaît une sécheresse exceptionnelle, il est à noter que la dernière en 2017 n’a pas permis de tirer les leçons. Peu de projets ont vu le jour (d’autres usines de dessalement, pas de troisième retenue collinaire, un réseau de distribution vieillissant). Comme si ce qui arrive aujourd’hui n’a jamais été anticipé.

L’année dernière, le calendrier des coupures avait été modifié au début du mois de février, mais pour réduire la fréquence des interruptions de deux à une par semaine, avant de prendre fin quelques semaines plus tard. Cette fois-ci, il va falloir s’habituer à voir son robinet vide beaucoup plus souvent dans un mois.

Lire le Mayotte Hebdo de cette semaine consacré au manque d’eau.

Ne reste plus que la prière

Ce lundi, le Grand cadi de Mayotte a appelé ses fidèles à prier, car comme en témoigne, le communiqué adressé aux musulmans de l’île, « la sécheresse guette notre île ». En se conformant à la tradition musulmane, Mahamoudou Hamada Saanda recommande aux fidèles, au travers de son communiqué, de procéder à la prière dite « Al istisqa » (prière incantatoire avant les ablutions), soit par « des invocations de demande de pluie », soit « des invocations après les cinq prières quotidiennes ou faire le Quounout spécifique pour demander la pluie » et lors « de prêche et pendant la prière du vendredi ».

Meurtre de Christophe : les deux auteurs condamnés à vingt ans de prison

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Deux des trois auteurs ont été condamnés, ce vendredi 24 mars. Le troisième, plus jeune, l'a été en 2019 par un juge pour enfants.

Véritable choc sur l’île, la mort de Christophe Brousset en avril 2016 avait été suivie d’une marche blanche et d’un appel à mettre fin à l’insécurité. Ce vendredi 24 mars, deux jeunes hommes de Kawéni, mineurs au moment des faits, ont été condamnés tous les deux à vingt ans de réclusion.  

Présents dans la salle, le fils et la veuve de Christophe Brousset ont vu les deux auteurs du meurtre du restaurateur de 38 ans être condamnés à vingt ans de prison, ce vendredi 24 mars, par la cour d’assises des mineurs de Mayotte. Trois adolescents (à l’époque) étaient accusés d’avoir donner ou d’être complices des coups de couteau à l’homme qui allait chercher son fils au judo, devant le collège K1, à Kawéni, le vendredi 15 avril 2016. Le plus jeune, âgé de 13 ans au moment des faits, a été condamné à quatre ans de prison, dont un avec sursis, en 2019 par un juge pour enfants. Les deux autres, 23 et 24 ans, ont été jugés pendant trois jours et jusqu’à ce vendredi.

Pas d’auteur formel

Le soir du meurtre, la victime venait chercher son fils de 13 ans, licencié au judo, quand une bande de jeunes du quartier s’en sont pris à lui. Sous la menace d’un couteau, le père de famille avait refusé de leur remettre ses affaires. L’un des agresseurs a alors planté son couteau au niveau du cœur, avant de s’enfuir. Les trois avaient été interpellés quelques jours après les faits. Âgés de 16 et 17 ans, les deux accusés ont passé deux ans en prison, avant d’être placés sous contrôle judiciaire.

Lors du procès, il n’a pas été permis de savoir qui réellement a mis le coup de couteau. Le plus âgé, en détention pour une autre affaire qui sera bientôt jugée, a simplement avoué au cours du procès avoir eu l’arme entre les mains. Les deux jeunes hommes étaient bien connus de la justice avant cet acte. Celui qui a 23 ans a commencé son parcours judiciaire à 11 ans. A 13 ans, il a eu sa première condamnation pour des violences. L’an dernier, il braquait encore la Snie, à Kawéni, pour une bouteille d’alcool.

L’avocat général, Albert Cantinol, a demandé vingt ans dans ses réquisitions. Les jurés ont décidé d’infliger la même peine en refusant l’excuse de minorité et une interdiction de port d’arme pendant cinq ans.

Des lycéens de Bamana en lice pour un concours national d’éloquence

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Participants au concours vidéo « Éveil à la citoyenneté », les élèves de l’atelier « Éloquence » du lycée Younoussa-Bamana de Mamoudzou espèrent collecter un maximum de likes pour remporter le prix « coup de cœur » mis en jeu. Leur vidéo est disponible via le lien suivant : https://www.youtube.com/watch?v=kJkJgTF3Clc&list=PLFUDaClkZ73TB5BcpQbOYsxFmJmi9wMJe&index=50. Le concours se déroule jusqu’au dimanche 26 mars.

La ligue mahoraise de football rend hommage à Claude Simonet

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Claude Simonet, président de la Fédération française de football (FFF) onze ans durant, et plus particulièrement en 1998 lorsque l’équipe de France est devenue championne du monde, est décédé dans la nuit du 13 au 14 mars dernier. La ligue mahoraise de football a tenu à lui rendre hommage, par le biais de son président Mohamed Boinariziki. « Nous vous souhaitons une douce transition. Un jour vous avez dit : – je suis né sous une bonne étoile. Celle de 98 brillera à jamais dans nos cœurs. Merci ! », s’est-il exprimé dans un communiqué.

Mariam Saïd Kalame réitère sa demande de planification familiale

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Conseillère départementale du canton de Sada-Chirongui, Mariam Saïd Kalame a déposé une motion, finalement rejetée, en session, ce mercredi 15 mars. Celle-ci demandait l’instauration d’une planification familiale à Mayotte, la poussée démographique étant trop importante pour l’île. « Il est primordial et vital de mettre en place une politique de régulations des naissances dans ce territoire ayant le plus fort taux de natalité de France et d’Europe. Des actions concrètes de régulations des naissances à l’instar de la campagne 1,2,3 Bass menée à Mayotte dans les années 80-90 qui avait recueilli l’adhésion de la population et la réussite des politiques publiques de par les résultats obtenus », défend toujours la conseillère d’opposition, dans une lettre ouverte.

Elle cite plusieurs problèmes liés à la natalité trop importante à Mayotte, les effectifs surchargés dans les écoles ou des grossesses trop précoces qui ont des incidences sur la santé sur des jeunes femmes. Elle rappelle que « la planification familiale est une compétence pleine du Département, (le code de la Santé Publique Art L2112-2. Le président du conseil départemental doit assurer la santé sexuelle et reproductive, droits de la femme et protection de la santé de l’enfant, de l’adolescent et du jeune adulte (Articles L2111-1 à L2446-3). Le Département doit ainsi assurer la protection et la promotion de la santé maternelle et infantile (Articles L2111-1 à L2111-1 à L2112-10) ».

Trois pistes sont ainsi à travailler selon elle : déclarer la planification familiale comme grande cause départementale pour les dix prochaines années, relancer avec les partenaires une campagne départementale de sensibilisation et de planification familiale adapté à la société mahoraise, à l’instar de la campagne 1,2,3 Bass et désigner un comité de prévention et d’accompagnement sur les pratiques sexuelles de manière opérationnelle.

Ramadan : une distribution de colis alimentaires à Koungou

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Le centre communal d’action social (CCAS) de Koungou va distribuer 400 colis alimentaires, ce samedi 25 mars, à des personnes en situation de précarité sur la commune de Koungou. Le point de rendez-vous sera à la mairie de Koungou, à partir de 7h30 pour le chargement des camions et un départ pour la distribution prévu pour 8h.

Un membre d’un réseau de passeurs interpellé ce lundi

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Dans la continuité du démantèlement d’une filière de l’immigration illégale le mois dernier (le numéro 2 d’un réseau avait été condamné sept ans de prison), les policiers de la brigade mobile de recherches de Pamandzi continuent de s’attaquer aux têtes de réseau. Ce lundi, ils ont attrapé un homme déjà dans le collimateur de la justice. Selon nos informations, il s‘agit un intermédiaire de trois réseaux mafieux de kwassas faisant la liaison entre les Comores et Mayotte. Il achetait une partie des ballots de cigarettes des kwassa qui accostait sur Mayotte et était chargé de réceptionner des passagers clandestins. Il aurait gagné « près de 15.000 euros » avec ces trafics et aurait pu aider « 7.000 » personnes à traverser en un, selon nos sources.

Il devrait être déféré au tribunal, ce jeudi.

Coupures d’eau : des changements pourraient intervenir ce vendredi

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La situation pluviométrique et le niveau inquiétant des retenues collinaires ont été abordés, ce jeudi matin, lors d’une réunion de crise. Des changements dans l’utilisation de l’eau, notamment sa distribution, pourraient intervenir. Une annonce par la préfecture de Mayotte doit être faite, ce vendredi. Un passage à quatre coupures d’eau par semaine, au lieu des deux habituelles, n’est pas à exclure. 

Au même moment, en Guadeloupe, le ministre délégué chargé des Outre-mer, Jean-François Carenco, vient de signer un contrat exceptionnel d’accompagnement renforcé du SMGEAG (l’équivalent guadeloupéen du syndicat Les Eaux de Mayotte), avec les conseils régional et départemental du territoire. « Ce contrat décline précisément jusqu’en 2025 les objectifs concrets fixés au syndicat mixte et contractualise les contributions respectives des partenaires. Les travaux priorisés à court terme, selon un diagnostic partagé, portent à la fois sur les réparations de fuites, qui sont la première urgence, sur la mise à niveau des installations de production d’eau potable et la remise en fonctionnement de l’assainissement. Le chantier est important, il prendra nécessairement plusieurs mois, mais il est engagé », déclare le ministère.

S’y ajoutent une dotation exceptionnelle de fonctionnement de 27 M€ en 2023 et la mise à disposition de six assistants techniques pour aider temporairement le SMGEAG dans sa structuration.

Des scientifiques en herbe en finale académique du concours C’Génial

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L’établissement de Ouangani, qui accueillait la finale académique du concours C’Génial, ce jeudi, a présenté son projet « de l’espoir pour deux mains ».

Les murs du collège de Ouangani ont accueilli ce jeudi, la finale académique du concours C’Génial. Au total, onze équipes de collégiens ont présenté leurs projets innovants et démontré leurs talents devant un jury, avec chacune comme seule envie, d’être élue vainqueur de l’édition 2023. 

Le Concours C’Génial valorise l’enseignement des sciences et des technologies dans les collèges et lycées. Il permet aux jeunes, aidés de leurs enseignants, de présenter un projet didactique et innovant dans de nombreuses disciplines telles que la physique, la chimie, les mathématiques, la technologie, ou encore les sciences de la vie et de la terre. Ce projet est « une belle démarche qui donne du sens à la filière des sciences », affirme Eric Legras, inspecteur pédagogique régional de physique-chimie. Ce sont donc onze équipes d’élèves des différents collèges de l’île – Kawéni 2, Dembéni, Passamaïnty, Tsingoni, Ouangani, Kani-Kéli. Depuis la rentrée scolaire, l’ensemble de ces élèves planchent sur la création de leur projet innovant. La tenue de ce concours académique est l’occasion de promouvoir la science au sens très large et « l’idée est de faire le lien avec la recherche et les entreprises locales », rappelle l’inspecteur. 

Chauffe-eau numérique, vidéo-surveillance des plages anti-braconnage, lunettes anti-somnolence au volant, étude du lagon en hauteurs (FloCOOL), main articulée imprimée en 3D (de l’espoir pour deux mains), plateforme en ligne (MayotteWiki), trousses à outils numériques et d’applications, jeu vidéo en ligne (Ylang Aventure), jeu à jouer en extérieur (Chasseurs – voyous), création laser sur bois, études des oiseaux qui nous entourent, tels sont les projets qu’on dû départager le jury. Composé de douze membres (représentants de l’Éducation nationale, du parc naturel marin, de la MGEN, de la direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement, du secteur médical, de l’architecture), le jury était séparé en trois groupes.

Des projets innovants et au service des collégiens

Le projet du collège de Ouangani « De l’espoir pour deux mains », réalisé essentiellement par des élèves de 4e, a pour objectif de sensibiliser les collégiens sur le handicap et de « proposer une solution au travers d’une prothèse de main », explique le professeur. L’idée a été de concevoir et produire une main articulée et fonctionnelle à l’aide d’une imprimante 3D. L’étape phare de ce projet pour les élèves est la partie impression, notamment « au niveau des réglages, car on a mis du temps à avoir un premier prototype ». Pour ce projet, le but ultime est « d’être les premiers à proposer ce prototype dans l’océan Indien ». De son côté, l’équipe du collège de Dembéni est venue présenter son projet de vidéo-surveillance. « Notre projet, c’est de protéger des tortues du braconnage avec un système de vidéo-surveillance », explique Nirina, élève de sixième au collège. Fonctionnant grâce à un panneau solaire et des batteries, cette caméra sera « placée sur les plages, cachée dans un bambou pour être dissimulée », ajoute Rashmi, également élève en sixième. L’idée de ce projet est de relier les connaissances acquises en sciences et technologies et de mettre en œuvre une action responsable et citoyenne. 

Les collégiens de l’établissement de Kani-Kéli sont venus présenter six projets. Tous indépendants les uns et autres et chacun dans son domaine – informatique, technologie, artistique, gravure – les élèves, principalement en classe de sixième, ont présenté avec passion leurs projets. Une des élèves, Anturya, explique qu’avec son groupe, elles ont « créé des jeux et des applications pour aider les élèves ». L’outil principal est un générateur d’exposé, accompagné d’un outil pour améliorer le vocabulaire. « On est très fières de notre travail ! », lance l’élève avant d’entamer sa présentation au jury. 

Ces présentations innovantes n’ont pas rendu la tâche facile aux douze membres du jury, séparés en trois groupes (représentants de l’Éducation nationale, du parc naturel marin, de la MGEN, de la direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement, du secteur médical, de l’architecture). Une fois les présentations des équipes réalisées, place à la délibération du jury. C’est finalement l’équipe du collège de Ouangani, avec le projet « De l’espoir pour deux mains » qui remporte l’édition 2023 de la finale académique du concours C’Génial. L’équipe lauréate représentera les couleurs de Mayotte et ira concourir au musée de l’Air et de l’Espace du Bourget, le mercredi 31 mai 2023, pour la finale nationale. 

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes