Ce lundi 3 avril, un Mahorais de 22 ans a été interpellé à Mamoudzou par la police, puis envoyé en métropole pour être placé en garde à vue. Selon le quotidien régional Ouest-France, il s’agit du principal suspect d’un double-meurtre commis à Rennes (Ille-et-Vilaine), le mardi 28 mars, vers 22h30. Ce jour-là, deux hommes, âgés de 34 et 29 ans et originaires respectivement de Guyane et Martinique, ont été tués sous les balles d’un pistolet-mitrailleur. Un troisième âgé de 25 ans a été grièvement blessé. « La tête recouverte d’un casque de moto », le suspect a ouvert le feu « en mode rafale avec une arme automatique sur un groupe d’individus habituellement rassemblés sous le porche du centre commercial », a indiqué le procureur du tribunal judiciaire de Rennes, Philippe Astruc, aux médias locaux.
Le mobile du tireur n’est pas connu, mais le quartier Maurepas, situé au nord de Rennes, est un point de deal récurrent pour les trafics de drogue.
1- « Chatouilleuse » (à droite) s’installe aux côtés de sa grande sœur, « Karihani ».
Présente dans le lagon depuis la semaine dernière, « Chatouilleuse », dernière-née du chantier naval de l’océan Indien (CNOI) de l’île Maurice, va bientôt accueillir ses premiers passagers. Ce mardi matin, une présentation au travers d’une conférence de presse a eu lieu sur ce nouvel amphidrome qui permettra d’embarquer 392 passagers entre Grande-Terre et Petite-Terre.
Ce mardi matin, en gare maritime de Mamoudzou, la barge « Chatouilleuse » a été présentée par les agents, les capitaines et par le directeur Moussa Kassim, du service des transports maritimes (STM) du Département en présence de Ben Issa Ousséni, président du conseil départemental, d’Ali Omar, vice-président, et de Soihirat El Hadad, conseillère départementale de Pamandzi. L’objectif de cette visite était de révéler officiellement la nouvelle barge, qui va rapidement rejoindre ses grandes sœurs.
« Chatouilleuse », mais aussi « Imane » sa sœur jumelle, ont pour avantage de pouvoir embarquer deux rangées complètes de camions, ce qui n’était pas le cas sur les anciens amphidromes tel que le Georges Nahouda. La capacité de chargement est donc passée à six camions et 24 véhicules. Ces deux barges, pourront embarquer chacune 400 passagers au total, en comptant les huit membres d’équipage. « Chatouilleuse » est plus petite que ses aînées, avec 39,50 mètres, contre 60 mètres, « pour mieux entrer dans la cale sèche au STM en Petite-Terre et ainsi, évitant les remorquages jusqu’à Maurice », explique Ali Omar, vice-président du Département, chargé des transports. La question que l’on peut se poser, c’est d’où vient le choix de ce nom, la Chatouilleuse ? Pour le vice-président, « c’est un symbole fort », qui caractérise l’attachement du Département « à la mémoire et aux grandes figures de Mayotte ».
Vers une transition écologique
Ce nouvel amphidrome participe à la modernisation de la flotte du STM, dans l’objectif « d’innover et d’installer des moteurs moins polluants », affirme Ali Omar. C’est donc dans une volonté de s’inscrire dans une démarche de transition écologique qu’a été réalisée l’acquisition de ce nouveau navire. Une stratégie également nécessaire pour l’obtention de fonds européen de développement régional (Feder), qui finance 83 % des 14,5 millions d’euros investis pour l’acquisition des deux nouveaux amphidromes, « Chatouilleuse » et « Imane ». Cette démarche se traduit principalement par l’évolution de la motorisation, adoptant le diesel électrique, qui permet ainsi que la rendre plus silencieuse et plus rapide que ses sœurs.
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La salle des commandes et ses nombreux outils de navigation est désormais plus silencieuse.
Ben Issa Ousséni, président du conseil départemental et Ali Omar, vice-président ont visité la nouvelle barge ce mardi matin, notamment la salle des commandes.
« Chatouilleuse » propose des rangées assises protégées de la pluie et du vent et la diffusion de messages de sécurité sur ses écrans.
Ce mardi matin, une visite officielle accompagnée d’une conférence de presse ont eu lieu à bord de la nouvelle barge.
Le nouvel amphidrome de 39,50 mètres peut accueillir six camions, contre quatre auparavant.
La capitaine du navire a fait une démonstration de navigation aux visiteurs, ce mardi matin.
« La rigueur de contrôle sera renforcée »
Autre point innovant à découvrir sur cet amphidrome, la diffusion de messages de sécurité sur les écrans, se lançant automatiquement au démarrage de la barge. Également dans une dimension écologique, depuis le 1er avril, les tickets papiers ont disparu pour laisser place à une carte magnétique. En corrélation avec ce changement, « la rigueur de contrôle sera renforcée grâce à l’automatisation », prévient Ali Omar. Une surveillance accrue pour permettre « d’augmenter les recettes d’exploitation, car nous assurons seuls les charges et investissements de ces services », admet-il.
D’ici quelques jours, les passagers pourront faire la traversée à bord de la nouvelle barge. Selon le vice-président en charge des transports, sa mise en service est prévue « le plus rapidement possible ». Dès que toutes les conditions seront réunies, elle sera mise en service au niveau du quai Ballou, afin de remplacer alternativement le « Maoré Mawa » et le « Saffari ».
Des navettes maritimes et des quais rénovés
Le projet de navettes maritimes verra le jour à l’horizon 2026. Les gares maritimes devraient être implantées à Iloni et Longoni, « notre avant-projet sur les gares maritimes est en cours de finalisation avec les services de l’État » a réaffirmé le troisième vice-président du Département. D’après lui, les autorisations réglementaires seront obtenues « d’ici un an et demi », puis suivront les travaux. Simultanément, l’appel d’offres sera lancé pour un futur opérateur, qui devra « investir dans une flotte de navettes adaptées à notre lagon et aux contraintes de nombre de passagers », rappelle Ali Omar. En sus de ce projet, le Département continue d’étudier la mise en place d’un service de transport maritime de fret, en provenance de Longoni « pour désengorger le trafic des poids-lourds », notamment sur les traversées de Koungou et Kawéni. En complément, en coordination avec les services de l’État, il prépare aussi les chantiers de réparation des quais Issoufali et Ballou. Ces travaux auront lieu au cours du second semestre 2023.
Le 19 octobre 2021, le comité régional olympique et sportif (Cros) de Mayotte lançait le projet « Maison Sport Santé ». Le principe ? Des professionnels de santé (médecins, infirmiers, kinésithérapeutes, sage-femmes et autres) orientent leurs patients – des personnes fragiles atteintes d’une maladie chronique, des personnes éloignées de la pratique d’une activité physique ou encore des femmes enceintes ou en post-partum – vers ce dispositif pour un suivi de six mois en alimentation et en activité physique. Un suivi assuré par une diététicienne et un éducateur sportif du Cros Mayotte, à raison d’une rencontre par semaine.
L’objectif des Maisons Sport Santé est de faire évoluer les comportements alimentaires des bénéficiaires et de promouvoir une activité physique régulière. Dzaoudzi-Labattoir et Sada ont été les premières communes à montrer leur intérêt et à collaborer avec le Cros Mayotte pour l’ouverture d’une antenne sur leur territoire, en octobre 2021. La commune de Bouéni a très vite suivi avec l’ouverture de son antenne en janvier 2022.
Le dispositif a été reconduit dans ces communes et deux nouvelles communes possèdent désormais d’une antenne pour leurs administrés. Aujourd’hui, les Maisons Sport Santé sont désormais ouvertes : tous les lundis à Bouéni : 9h-12h à la MJC de Bambo Ouest / 13h-15h au CCAS de Bouéni ; tous les mardis à Dzaoudzi-Labattoir : 14h-19h au service des sports de l’hôtel de Ville ; tous les mercredis à Bandrélé : 9h-15h (site à déterminer) ; tous les jeudis à Sada : 9h-15h à la MJC de Mangajou ; tous les vendredis à M’tsamboro : 9h-13h au foyer des jeunes de M’tsamboro.
Le projet mène ainsi son chemin. À terme, le Cros espère ouvrir une structure mère de la Maison du Sport Santé, servant de lieu de référence sur le territoire et pour toutes ses antennes. Ce dispositif est gratuit.
Le GIP l’Europe à Mayotte organise un atelier d’information consacré au plan de financement du Fonds européen de développement régional (Feder) avec l’intervention d’Initiative Mayotte. Cet événement se tiendra dans les locaux du GIP l’Europe à Mayotte, à Tsingoni, ce vendredi 7 avril, de 9h à 11h.
Depuis 2010, l’association Zangoma œuvre dans le développement des arts à Mayotte. Parmi les outils phares, figure chaque année, une grande exposition d’artistes du cru une quinzaine de jours. Cette opération s’est jusqu’à présent déployée sur une seule commune de l’île, Dembéni dans un premier temps, puis Mamoudzou ensuite pour les trois dernières années. Aussi, vient de s’achever cette exposition annuelle à la MJC de Mamoudzou qui s’est tenue à partir du 15 mars jusqu’à ce samedi 25 mars.
L’association a décidé d’approfondir l’opération, en allant à la rencontre de toute la population, en particulier les jeunes, par un événement similaire dans chaque commune volontaire du territoire. C’est le cas pour Pamandzi qui a souhaité accueillir cette exposition du 11 au 22 avril 2023, au sein de sa bibliothèque. Pour la première fois un thème a été retenu : « Un livre, une image», idée nourrie par le désir d’une plus grande visibilité des écrivains dans le paysage local et d’une meilleure connaissance de ces auteurs locaux par la population.
Depuis 2018, Kayamba fait vibrer Mayotte au rythme de son festival annuel qui célèbre le mariage des musiques traditionnelles et électroniques. Pour sa cinquième édition, l’équipe organisatrice a choisi de marquer le coup en invitant pas moins de quinze artistes sur deux jours : des artistes originaires de Mayotte, La Réunion, Maurice, mais aussi du Kenya, de Tanzanie, du Mozambique, de France, d’Italie ou encore de Norvège se succèderont ainsi sur scène.
Dans cette programmation riche en esthétiques et en originalité, le public mahorais pourra retrouver des artistes qu’il connaît bien avec le samedi 7 mai en ouverture de cette édition spéciale le duo Coudje & Soha pour une ambiance reggae big-chig (grand chigoma), DJ Madys le dimanche 7 mai en tant qu’habituée des soirées afro-électroniques sur l’île, ainsi que le sound system Doujah qu’on ne présente plus et qui fera office de scène alternative le dimanche également.
Rendez-vous donc les samedi 6 et dimanche 7 mai pour une nouvelle édition exploratoire des musiques électroniques et traditionnelles au M’haju à Musicale plage à Bandrélé ! En attendant vous pouvez d’ores et déjà plonger dans l’ambiance du festival en écoutant la playlist Spotify de cette édition : https://open.spotify.com/playlist/19F3AWuUcHYLdjmQ2poD73 Retrouvez toutes les informations pratiques sur l’évènement Facebook : https://fb.me/e/2qrl0drNY Réservation en ligne uniquement : https://www.billetweb.fr/kayamba-tsano (Pass 2 jours : 40€/Jour 1 : 20€/Jour 2 : 25€)
La gendarmerie de Mayotte a communiqué sur ses réseaux sur les interpellations et les condamnations de deux voleurs connus pour s’en prendre aux randonneurs ou des cambriolages. Ils ont été arrêtés, le 28 mars, par l’antenne GIGN (groupe d’intervention de la gendarmerie nationale) de Mayotte, grâce aux enquêtes de la brigade de M’zouazia et des investigations techniques. L’un d’eux a notamment été repéré avec un téléphone provenant d’un vol. « Le premier malfaiteur est impliqué au départ dans un vol à main armée sur le sentier des crêtes de Bandrélé en août 2021. L’individu, qui a reconnu les faits, est également rattaché dans sept autres affaires, dont un vol aggravé commis en mars 2021 à Chirongui, un vol avec arme en bande organisée commis en juillet 2021 au mont Choungui, un autre aggravé datant d’août 2021 sur la plage du préfet à M’tsamboro, un vol avec arme en février 2020 à Bandrélé et un dernier similaire perpétré en février 2023 à Chirongui.
« Le deuxième est impliqué dans un vol avec violence commis en février 2023 à Bandrélé. Il a reconnu les faits. Lui aussi est identifié dans d’autres affaires, dont un vol en réunion et vol de véhicule commis en décembre 2019 à Tsingoni, un vol dans habitation commis en janvier 2020 à Bandraboua et un autre vol dans habitation commis en mars 2023 à Bandrélé », récapitule la gendarmerie. En comparution immédiate ce vendredi, le premier a été condamné à quatre ans d’emprisonnement avec mandat de dépôt. Son acolyte a écopé de douze mois d’emprisonnement avec également mandat de dépôt.
Parmi les dispositifs installés ce mardi à la pointe Mahabou : six nichoirs à passereaux.
Le Groupe d’études et de protection des oiseaux de Mayotte (Gepomay) coordonne le programme des « refuges LPO* » à l’échelle du territoire, avec pour objectif de « ramener la biodiversité en ville ». Le parc de la pointe Mahabou est un site pilote du projet, inauguré ce mardi matin. Divers nichoirs et gîtes à insectes ont été installés pour l’occasion.
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Les équipes du Gepomay et du Conseil départemental impliquées dans le projet posent fièrement devant la pancarte officielle.
L’hôtel à insectes doit servir de refuge aux coccinelles, bourdons et papillons. Chaque casier est rempli de différents matériaux (paille, bambou, sable ou terre) qui attirent les insectes.
La préservation des espèces végétales locales est également au cœur du projet « Refuges LPO ». Sur cette parcelle, les espèces exotiques envahissantes ont été arrachées pour laisser place à des plants indigènes.
« Ramener la biodiversité en ville » : le parc de la pointe Mahabou de Mamoudzou doit ouvrir la voie aux futurs refuges de la biodiversité mahoraise. A gauche : Mariane Harmand, chargée de la communication du Gepomay. A droite : Rafioun Mari, responsable de la gestion des parcs aménagés au Conseil départemental
Les nichoirs ont été fabriqués en bois de badamier. Sur la photo : un nichoir à chouette.
Sur le portail d’entrée peut-être ? Ou sur la poutre du faré quelques mètres plus loin ? Pendant quelques minutes, les équipes du Groupe d’études et de protection des oiseaux de Mayotte (Gepomay) hésitent quant à l’emplacement exact à donner à la pancarte officielle… « Là ! On la voit bien ! » Sur le portail donc. La plaque symbolise la sélection du parc de la pointe Mahabou, à Mamoudzou, comme site pilote de l’adaptation du programme des « refuges LPO* » à Mayotte. Ces refuges sont des terrains publics ou privés sur lesquels les propriétaires s’engagent à suivre une charte de bonnes pratiques écologiques, déclinée en quinze gestes à appliquer (voir encadré). « Le parc de Mahabou a été sélectionné parce qu’un certain nombre de ces gestes étaient déjà respectés. On y observe beaucoup d’oiseaux, et c’est de bon augure pour en faire une vitrine des refuges LPO », se ravit Émilien Dautrey, le directeur du Gepomay. Le deuxième site pilote – le gîte de Mliha – a quant à lui été baptisé ce samedi 1er avril.
Une dizaine de nichoirs installés
En marge de l’inauguration ce mardi matin, plusieurs nichoirs et « hôtels à insectes » ont été installés : des petites cabanes en bois massif, dont la taille et l’agencement diffèrent selon les espèces visées. Passereaux, chouettes et papillons ont désormais des abris disséminés dans le parc. « C’est un projet pilote, donc on verra ce que ça donne, mais on espère voir oiseaux et insectes investir les lieux ! », confie Laurie Gaillard, chargée de mission biodiversité urbaine au Gepomay, qui indique que ce dispositif permettra de sensibiliser le grand public. « On pourra faire venir des scolaires pour leur montrer les nichoirs. La démarche de science participative est au cœur du projet de refuge LPO », précise-t-elle. Au quotidien, les équipes du conseil départemental, gestionnaire du site, feront le lien avec le Gepomay pour informer des comportements des animaux observés.
En parallèle, et toujours dans la ligne directrice édictée par la charte « refuges LPO », un travail a été mené pour réduire l’influence des espèces végétales exotiques et envahissantes (EVEE) dans le parc de la pointe Mahabou. Trois d’entre elles parmi les plus invasives – le faux mimosa, la liane corail et l’avocat marron – ont été ciblées et arrachées sur toute une parcelle. Neuf espèces indigènes ont été replantées à la place.
Des méthodes adaptées localement
Ce projet pilote – financé à hauteur de 20.000 euros par le plan de relance via l’Office français de la biodiversité et de 5.000 euros par la Drajes* – doit permettre au Gepomay d’adapter les quinze gestes des refuges LPO à la réalité du terrain mahorais d’ici le mois de juin. « Il nous faut par exemple adapter nos méthodes stockage de l’eau pour éviter la prolifération des moustiques », illustre le directeur du Gepomay. Une fois la charte mahoraise finalisée, le grand public pourra s’en emparer. « On espère que ça donnera envie aux entreprises et aux collectivités de créer leurs propres refuges », poursuit-il.
* Ligue pour la protection des oiseaux (LPO)
* Délégation régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports
Les quinze gestes-clé des refuges LPO
Je fais de mon terrain un espace sans chasse pour la biodiversité
Je n’utilise pas de produits chimiques nocifs pour la faune et la flore
Je favorise les gâtes naturels et aménage mon jardin pour accueillir la faune sauvage
Je laisse des zones d’herbes hautes et de fleurs sauvages
Je plante et préserve des variétés locales d’arbres et d’arbustes
Je favorise l’accès aux ressources alimentaires naturelles pour la faune sauvage
Je favorise la circulation de la faune sauvage
Je limite mon emprise sur le sol vivant
Je limite les pollutions lumineuses et sonores pour respecter la faune et la flore sauvages
Je cohabite avec la faune et la flore sauvages du bâti
Je récupère l’eau de pluie et dispose des points d’eau pour la faune
Je transforme mes déchets organiques en compost
Je neutralise les pièges potentiels pour la faune au jardin
Je contribue aux programmes de sciences participatives
Le 30 décembre 2020, un conducteur de scooter de 33 ans perdait la vie suite à un accident à proximité du rond-point de Longoni. L’homme qui conduisait le 4×4 qui l’a percuté de face a toujours reconnu s’être endormi au volant et a exprimé à plusieurs reprises des remords. Il a été condamné à douze mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Mamoudzou pour homicide involontaire.
C’est le choc qui a réveillé l’instituteur de 54 ans. Le 4×4 de l’homme originaire de M’tsangamouji a percuté violemment un scooter conduit par un métropolitain de 33 ans, à Longoni, le mercredi 30 décembre 2020. Ce jour-là, il emmenait trois de ses proches à Mamoudzou pour faire des démarches administratives. C’est sur le chemin du retour qu’il s’est endormi sans s’en rendre compte. « On rentrait, j’étais fatigué des embouteillages », se souvient-il, à la barre du tribunal correctionnel de Mamoudzou, ce mardi 4 avril. Sa nièce et sa sœur n’ont pas vu non plus le père de famille sans problèmes s’assoupir, tandis que la voiture se déportait sur la gauche de la voie. « Mais si vous vous sentiez fatigué, pourquoi vous ne vous êtes pas arrêté ? », demande la présidente du tribunal correctionnel, Chantal Combeau. « J’ai peur de m’arrêter sur le bord des routes à Mayotte. On ne sait jamais ce qui peut arriver », répond le professeur des écoles.
Au cours des examens toxicologiques, la présence de cannabis a été détectée dans le corps du scootériste. « Mais ce n’est pas ça qui a causé l’accident », reconnaît la présidente du tribunal, qui a noté que le conducteur de la voiture est tout de suite sorti de la voiture pour aller voir la victime et le mettre en position latérale de sécurité. « Vous avez prévenu et attendu les secours », poursuit-elle.
Douze mois de prison avec sursis
Même deux ans et demi après les faits, le conducteur du 4×4 se confond en excuses et souhaite présenter ses condoléances à la famille de la victime qui est dorénavant en métropole. En effet, la compagne de la victime a quitté l’île avec ses deux enfants pour refaire sa vie en région parisienne. « Elle ne veut plus entendre parler de cette histoire », précise maître Yanis Souhaïli, son avocat. Seule la belle-mère est encore à Mayotte. Les quatre sont d’ailleurs parties civiles dans ce procès.
Le substitut du procureur, Max Goldminc, ne veut pas accabler le prévenu, tout comme les deux avocats. « Je crois que l’audience va être utile. Il a besoin d’entendre que la société condamne son geste », plaide-t-il au moment du réquisitoire. Il demande douze mois de prison avec sursis. Le tribunal correctionnel l’a suivi dans ses réquisitions, tandis qu’une audience sur les intérêts civils est déjà programmée en septembre, le temps que l’avocat de la famille et celui de l’assureur du prévenu puissent trouver un accord.
Le chauffeur-livreur arnaquait son entreprise à la pompe
Âgé de 51 ans, un chauffeur-livreur d’une entreprise de Kawéni se rendait fréquemment à la station Total de Dzoumogné avec la carte bancaire de son employeur. Il y effectuait des pleins d’essence des véhicules sans oublier de se servir au passage. En effet, grâce à un ou des complices pompistes, il s’arrangeait pour ne remplir que la moitié du réservoir. Il facturait ensuite un plein et empochait la différence qu’il partageait parfois avec ses acolytes. En tout, la société, dont le comptable s’est rendu compte du pot-aux-roses, a chiffré le préjudice à 6.541 euros entre avril et octobre 2021. De son côté, le chauffeur a rapidement reconnu les faits et expliqué avoir fait cela parce qu’il n’a pas « un salaire très élevé ». Il a été condamné à une amende de 5.000 euros avec un sursis simple.
Deux autres affaires ont été jugés sans la présence des prévenus, ce mardi. Le premier (arrivé quelques minutes après le délibéré) a été condamné à 1.000 euros d’amende avec sursis. Il avait été interpellé à proximité de la retenue collinaire d Dzoumogné alors qu’il nettoyait son bus avec de la lessive. Le deuxième est un habitué des sorties pêcheurs dans le nord de l’île. Appréhendé sur un des îlots Choizil, le 6 mai 2022, alors qu’il transportait cinq touristes, il ne dispose ni des autorisations nécessaires pour réaliser des prestations touristiques ni d’équipement de sécurité. Pour l’exécution de ce travail dissimulé, il a écopé de trois mois de prison avec sursis et de 1.500 euros d’amende.
Le quartier prioritaire de Mahabourini, à Kawéni, va bénéficier du Fonds vert nouvellement mis en place par le Gouvernement.
Le ministère de la Transition écologique a annoncé, ce lundi 3 avril, les 150 premiers lauréats du Fonds vert, un nouveau dispositif gouvernemental visant « à accélérer la transition énergétique ». Les communes de Mamoudzou, Bandrélé et Acoua en font partie, la première grâce à son projet de 68 logements locatifs très adaptés à Kawéni.
Olivier Klein, ministre délégué à la Ville et au Logement, s’est empressé de féliciter le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, pour avoir intégré le dispositif. Ici, lors de sa visite, le 27 février 2023, au marché de Mamoudzou.
Qu’est-ce que le Fonds vert ?
Mis en place en août 2022, le fonds d’accélération de la transition écologique dans les territoires, qui a eu la bonne idée d’être renommé Fonds vert, s’adresse en priorité aux collectivités territoriales. Deux milliards d’euros y sont consacrés pour cette première année. « Face aux crises climatique, énergétique et de la biodiversité́, la protection des espaces et des espèces comme la maîtrise des ressources et des sols représentent un enjeu majeur. Des objectifs clairs ont été́ fixés à l’échelle nationale : la neutralité́ carbone et le Zéro artificialisation nette d’ici 2050 », annonce le ministère de la Transition écologique, qui chapeaute le tout. Trois critères (performance environnementale, adaptation du territoire au changement climatique et amélioration du cadre de vie) permettent de concourir à ce fonds.
Pourquoi la Ville de Mamoudzou a été choisie ?
Parmi les 5.500 collectivités candidates, 150 lauréates sont sorties du lot et se partageront une première enveloppe de 60 millions d’euros. La Ville de Mamoudzou est l’une d’elles. « La ville de Mamoudzou souhaite reconquérir une friche urbaine actuellement mitée par des habitations précaires et spontanées dans le quartier prioritaire de Mahabourini à Kawéni », explique le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, sur les réseaux sociaux. Remplissant ainsi le critère sur l’amélioration du cadre de vie, le projet de 68 logements locatifs très adaptés est prévu sur l’une des parcelles de ce quartier.
Félicitations à #Mamoudzou, lauréate du Fonds Vert avec 1,2 million d’euros ! ?
À l’occasion de mon déplacement à #Mayotte, j’ai échangé avec des élus engagés pour améliorer les conditions de vie dans leur département.
Outre l’aspect financier sous l’aide d’une subvention (1,2 million d’euros), la mairie compte sur un accompagnement de l’État pour réaliser deux objectifs : limiter la consommation d’espace et renaturer cette friche. « Cette opération aura un impact fort sur le village de Kawéni et le cadre de vie des administrés. Social, en relogeant dignement les habitants. Urbain, en marquant la limite à l’urbanisation. Et enfin, environnemental et écologique, en regagnant de la surface naturelle, voire agricole, sur une île de 374 km2 seulement où chaque centimètre compte », prévient le maire avec enthousiasme.
Quelles autres communes sont concernées ?
En outre-mer, plusieurs projets font partie des 150 premiers lauréats. C’est le cas par exemple de « la forêt urbaine » dans un quartier Saint-Denis, sur l’île de La Réunion. A Mayotte, hormis Mamoudzou, Bandrélé et Acoua pourront également en bénéficier de ce fonds. La commune du sud compte rénover l’éclairage public grâce à la subvention de 656.000 euros qui lui sera octroyée. La deuxième a la même ambition en comptant sur une aide plus petite (350.000 euros).
Des dotations de l’État en augmentation
Source de recettes importantes pour les collectivités la dotation globale de fonctionnement (DGF) a été augmentée pour cette année 2023, et ce pour la première fois depuis treize ans. D’un montant total de 27 milliards d’euros, elle bénéficie d’un coup de pouce lié à l’inflation. « Pour la DGF des communes, la loi de finances pour 2023 a augmenté de 290 millions d’euros (à l’échelle nationale) l’effort de péréquation en faveur des communes rurales, urbaines et ultramarines les plus fragiles. Cette hausse de la péréquation est financée par des crédits nouveaux de l’État. Elle permet à 100% des communes [mahoraises] de voir leur DGF progresser en 2023 par rapport à 2022 », annonce la préfecture de Mayotte. C’est la même chose pour les intercommunalités. La progression de la péréquation de 30 millions d’euros sur l’ensemble du territoire profite également aux trois communautés de communes et deux communautés d’agglomération de l’île. « De même que le Département connaît une hausse de sa DGF de 2,9% », renchérit la préfecture.
Caractérisé par de la fièvre, des vomissements et des saignements, ce virus très dangereux selon l’Organisation mondiale de la santé a déjà fait cinq morts en Tanzanie, où se rendent en moyenne 240 Comoriens par semaine. Par prévention, Moroni compte déployer dans les brefs délai une équipe de surveillance dans les frontières.
Destination médicale très prisée des Comoriens, la Tanzanie fait face depuis une semaine, à une très dangereuse épidémie dénommée, Marburg, le nom du virus vecteur de la maladie. Selon les dernières informations rapportées par la presse régionale, le pays a enregistré cinq décès et compte près de 200 cas, tous des contacts avec des personnes contaminées. Ce virus proche de la famille Ebola, a un taux de mortalité de 80%, s’inquiète l’Organisation mondiale de la santé qui craint une propagation de l’épidémie. Si l’archipel est pour le moment épargné, les autorités ne comptent pas pour autant baisser la garde au contraire. Le pays est déjà en alerte avons-nous appris par le biais d’une lettre d’information adressée au corps médical. « Une épidémie a été détectée en Tanzanie le 21 mars, pays avec lequel, les Comores échangent beaucoup. Le pays se prépare à une éventuelle importation de cas. Ainsi nous appelons à votre vigilance et vous demandons d’imprimer et d’afficher les définitions des cas dans toutes les structures de santé et de continuer à sensibiliser les praticiens. Nous prions aux directions régionales de santé d’identifier et de nous partager la liste des équipes d’intervention rapides », précise le document, authentifié par le ministère comorien de la Santé.
Discussions avec l’OMS
Côté prévention, le directeur général de la Santé assure que la surveillance déjà en place depuis l’avènement du coronavirus sera renforcée au niveau des frontières afin de suivre les voyageurs en provenance de Dar es Salam. Aucune date pour le déploiement des agents n’a été communiquée. Toutefois, le responsable national promet des affectations dans les plus brefs délais. « Nous avons élaboré les définitions de cas communautaires et cliniques à l’usage de nos différentes structures sanitaires. Les directions régionales de santé poursuivent les réunions de sensibilisation », a ajouté le Docteur Saindou Ben Ali Mbae. A l’heure actuelle, a-t-il poursuivi, les autorités sanitaires sont en discussions avec les partenaires notamment, l’Organisation mondiale de la santé pour renforcer le volet des laboratoires. Au-delà de ces actions, estime le directeur général de la Santé, il faudrait en pareille situation mettre l’accent sur la sensibilisation de la population pour qu’elle apprenne les gestes à adopter. Diplômé en médecine tropicale, le Dr Mohamed Monjoin a lui aussi partagé quelques conseils. « Les autorités sanitaires doivent mettre en place une cellule d’écoute et de recueil de tout cas suspect et communiquer avec tout le corps médical que compte le pays et pas seulement les centres de santé et les hôpitaux », a-t-il préconisé.
Trois rotations par semaine
Comme ebola, l’épidémie de Marburg, détectée aussi en Guinée-équatoriale, est transmise à l’homme via des animaux, souvent des chauves-souris frugivores. La transmission peut se faire directement ou par le biais d’un singe. La maladie est caractérisée par des vomissements, des saignements par tous les orifices, des maux de tête mais pas que. « Pour le cas des Comores, où le risque est minime selon l’OMS, la contamination peut intervenir par sécrétion d’une personne malade décédée ou vivante, c’est-à-dire des selles ou de la sueur, crachats », démontre Monjoin, le spécialiste des maladies tropicales que nous avons interrogés ce mardi. Pour éviter une importation du virus, ce dernier appelle le ministère de la Santé à se doter très rapidement d’un test PCR spécifique à la maladie en raison de la fluidité des échanges entre la Tanzanie et les Comores. Les deux pays voisins sont seulement séparés par quelques 1.096 km. Ce qui fait que de nombreux Comoriens se rendent régulièrement à Dar es Salam, la plupart pour des raisons médicales ou commerciales. Selon nos informations, la principale compagnie tanzanienne qui assure la liaison entre Moroni et Dar es Salam effectue trois rotations par semaine. Avec en moyenne un contingent de 80 passagers par vol, soit donc 240 Comoriens par semaine. Et ce sans compter les commerçants qui eux préfèrent parfois la voie maritime. C’est dire que le défi pour les autorités comoriennes est énorme face à ce virus qui à la moindre négligence peut engendrer des pertes humaines.
Ismael et Mohamadi sont inséparables. Ces deux Mahorais sont des restaurateurs ayant fait carrière sur l’île de La Réunion pendant plus de dix ans. Depuis peu, ils ont décidé de revenir à Mayotte afin d’ouvrir plusieurs restaurants. En un an, ils ont déjà trois établissements à leur actif.
Les restaurants « La Zone » ne sont plus à présenter chez nos voisins réunionnais. On en compte 14 sur tout le territoire, et derrière cette success story se cache Mohamadi Madi, un Mahorais qui vit à La Réunion depuis son adolescence. Il commence ses débuts dans la restauration dans des petits restaurants, puis en travaillant pour différents grands groupes tels que McDonald’s, Quick ou Burger King en tant que manager. « Arrivé à un stade, on m’a fait comprendre que je ne pourrai pas aller plus loin, alors j’ai décidé de partir », explique Mohamadi Madi. Il reste quelques mois au chômage, et c’est à ce moment-là qu’il réalise qu’il peut aller plus loin en créant son propre restaurant.
Là-bas, il a des difficultés à trouver un local car on lui demande des documents qu’il n’a pas. Au bout d’un an de recherche, il en trouve un, « mais c’était au quartier », précise-t-il. N’ayant pas le choix, il signe le bail et « c’est ainsi que naît La Zone, car on était dans la zone », continue-t-il. Rapidement, il réalise que c’est à son avantage puisqu’il n’a pas de concurrence. Il met donc un point d’honneur à installer tous ses autres restaurants dans les quartiers populaires, là où personne n’a envie d’aller. Aujourd’hui ses établissements sont présents sur tout le territoire réunionnais. Certains lui appartiennent, d’autres sont des franchises.
Si « La Zone » est aussi connue, c’est grâce à ses tacos à la française. « Nous avons été les premiers à les faire à La Réunion », assure Mohamadi. Cependant, il n’oublie pas ses origines et a voulu faire découvrir quelques plats locaux de l’île au lagon aux Réunionnais. Ils proposent ainsi des mabawas cuisinés à la mahoraise. « Ils sont différents des wings que l’on trouve partout » assure le gérant. Ils les servent avec des bananes frites et la sauce poutou (piment).
Après plus de dix ans d’existence, « La Zone » s’installe à Mayotte. Et si cela est possible, c’est notamment grâce à Ismael Saïd, le frère de cœur de Mohamadi. Les deux se rencontrent alors qu’ils font leurs études supérieures sur l’île Bourbon. Ils se lient d’amitié et embrassent la même carrière dans la restauration rapide. Ils exercent dans les mêmes endroits, se suivent, se séparent, mais se retrouvent toujours. Parmi ses différents postes, Ismael travaille durant deux ans en tant que manager chez « l’emporter factory », un fast-food réunionnais. « Lorsque le chiffre d’affaires de la boîte a commencé à baisser et que ça ne marchait plus, alors j’ai proposé à son propriétaire de racheter son fonds de commerce », se souvient Ismael. C’est ainsi qu’il devient chef d’entreprise pour la première fois, en 2018.
La Zone à Mayotte, un défi de taille
Ismael le reconnait, il avait les mêmes aprioris que la plupart des personnes qui vivent en dehors de Mayotte. « Je me disais que je ne reviendrais jamais car il y avait trop d’insécurité, le cadre de vie n’était pas idéal pour ma famille », indique-t-il. Et pourtant, le destin le rattrape. À l’occasion d’un voyage dans le département pour les vacances, il en évalue rapidement les opportunités et décide de rentrer définitivement chez lui. « J’ai contacté Mohamadi, on s’est concertés et on a décidé d’ouvrir deux restaurants à Mayotte, un à Mroalé et un autre à Labattoir. » Cela se fait entre mars et mai 2022. Un an plus tard, les deux hommes s’associent à nouveau pour un nouveau fast-food situé en plein centre de Mamoudzou. Et c’est là toute la différence avec ceux de La Réunion. « Là-bas on met un point d’honneur à être dans les quartiers populaires car c’est notre identité, mais ici c’est plus risqué alors on préfère rester en ville », explique Mohamadi Madi.
Créer son entreprise à Mayotte n’est pas de tout repos. Les entrepreneurs sont confrontés à la lenteur administrative qui freine leurs projets. « Je dirais que c’est deux fois plus difficile qu’à la Réunion, mais on n’a jamais lâché l’affaire », selon Mohamadi. Les deux acolytes affirment avoir fait des demandes de financement auprès des différentes autorités mais cela n’a jamais abouti. Les banques non plus n’ont pas voulu les suivre, alors ils ont tout financé avec leurs propres fonds. « Au début, je me suis même demandé pourquoi je suis venu ici. Mais ma mère m’a rappelé que je suis ici chez moi et ça m’a reboosté », ajoute Ismael. Aujourd’hui les deux relativisent. « Créer sans difficultés n’a pas de saveur ! Il ne faut pas se dégonfler, si vous croyez en votre projet il faut tenir bon », rappelle Ismael. Et à Mohamadi d’ajouter : « Oui, c’est difficile, mais il n’y a que des solutions, il faut trouver la sienne. » Les deux hommes disent se servir de leur expérience mahoraise pour aider les jeunes qui veulent également créer leur entreprise. Quant à eux, ils visent encore plus haut. Leur objectif est d’ouvrir autant de restaurants à Mayotte qu’à la Réunion, si ce n’est plus. Et ils n’ont pas l’intention de se limiter à l’océan Indien puisqu’ils visent également la métropole.
Exergues :
« Créer sans difficultés n’a pas de saveur ! »
« À Mayotte, c’est deux fois plus difficile qu’à La Réunion »
Mercredi 29 mars, les jeunes de Doujani, Chiconi, Mtsamboro, Chirongui, Demeni et Sada ont participé à un ciné débat sur la thématique de l’égalité filles-garçons au regard de l’orientation professionnelle.
Pour cette première participation de Mayotte, depuis la création en 2006 de ce dispositif national, les jeunes étaient invités par le Collectif CIDE (Haki Za Wanatsa) en lien avec le COFRADE à échanger avec leurs camarades réunionnais (élèves, bénévoles associatifs et élus du conseil départemental jeunes) en visio-conférence, depuis l’école d’ingénieurs de l’océan Indien.
Le prochain débat (pré-sélection) aura lieu fin mai à Mayotte. Les deux finalistes partiront présenter leurs propositions à Paris devant les responsables politiques à l’Assemblée nationale, lors des États généraux des Droits de l’enfant en novembre ! Infos et inscriptions sur hakizawanatsa@gmail.com.
Après quelques mois d’absence le BIRM (bulletin d’informations ruralMahorais) est de retour pour une 5ème édition! Ce nouveau numéro de ce bulletin d’informations pour le développement agricole etrural de Mayotte regroupe des retours d’événements qui ont eu lieu ces dernièressemaines et des informations sur ceux à venir. Ce mois-ci un focus sur l’avancée duprojet RITA Samba, la création d’un guide de reconnaissance d’auxiliaires de cultures, desvisites LEADER, ainsi que la présentation des nouveaux membres de l’équipe sont mises en lumière.
Le pôle culturel de Chirongui organise son premier concours d’écriture de scénario, dans le cadre de la mission de sensibilisation à l’écriture scénaristique, un dispositif du Centre National du Cinéma et de l’Image Animée. Jeunes talents de l’écriture ou initiés, c’est l’occasion de pouvoir exprimer votre talent, d’accomplir un projet et d’être mis en relation avec des professionnels de la filière cinéma.Vous avez 16 ans ou plus, vous êtes passionné par l’écriture : venez participer ! C’est gratuit et ouvert à tous.
Conditions de participation : avoir minimum 16 ans, participation individuelle ou collective (3/4 personnes max/groupe), inscription obligatoire avant le 15 avril 2023. Les conditions d’écriture sont les suivantes : la thématique est totalement libre mais le scénario devra se dérouler à Mayotte, 1 résumé (synopsis) d’1 à 2 pages, 2 pages de dialogues et une lettre expliquant votre motivation à participer au concours, ce que représente le cinéma et ce projet, pour vous.Un jury spécial sera composé d’auteurs et de réalisateurs professionnels avec Manuel SCHAPIRA, réalisateur du film « Tropique de la violence », Sabrina HAORAU, scénariste et réalisatrice et Clément SHNEIDER, réalisateur et scénariste.
A compter du 3 avril, tous les résidents d’outre-mer ayant un projet de mobilité, pourront le faire en ligne sur http://www.ladom.fr. Il s’agit, selon le Directeur général Saïd Ahamada « d’une nouvelle avancée qui s’inscrit dans une démarche plus globale d’amélioration et de facilitation de l’accès à l’offre de services de LADOM par les Ultramarins ».
Tout d’abord, le 2 mars dernier, LADOM lançait son tout premier simulateur en ligne permettant aux résidents d’outre-mer intéressés par l’un de ses dispositifs, de vérifier l’éligibilité de leur demande. Dorénavant, après avoir testé et vérifié leur éligibilité, ils pourront déposer et suivre en ligne leur demande de mobilité, tout cela en temps réel. Ces deux actions conjuguées permettront d’optimiser et de faciliter le parcours des Ultramarins vers la mobilité.
Désormais les dispositifs suivants sont disponibles : passeport pour la mobilité de la formation professionnelle, déplacement dans le cadre d’une prise de poste, déplacement dans le cadre d’oraux de concours, dispositif funéraire. D’ici la fin de l’année 2023, tous les dispositifs de LADOM seront ouverts en ligne.
Le spécialiste mahorais du 1.500 mètres, Houssamoudine Ahmed, était engagé aux championnats du monde d’athlétisme en salle à Torun (Pologne), le week-end dernier. Sous les couleurs françaises, l’athlète de 35 ans n’a pas démérité puisqu’il a réussi à atteindre la finale où il a pris la dixième place (4’15’’50). En 800m, il n’est pas passé loin d’une qualification, puisqu’il a terminé quatrième de sa série en 1’59’’10. « Je ressors avec de meilleures sensations, un grand plus pour la suite et le championnat de France. Je suis focus sur les Jeux des îles 2023 en août, puis le championnat d’Europe », annonce le demi-fondeur mahorais.
Ce lundi après-midi, une convention de partenariat a été signée entre le groupe Action Logement, la ville de Mamoudzou et la communauté d’agglomération de Dembéni – Mamoudzou.
Dans la continuité des rencontres avec les acteurs du logement par la gouvernance nationale du groupe Action Logement, une rencontre et une signature de convention de partenariat a eu lieu ce lundi après-midi entre la communauté d’agglomération de Dembéni – Mamoudzou (Cadema), la ville de Mamoudzou, Al’Ma Action Logement et le centre de recherche sur l’habitat (CRH). A Kawéni par exemple, ce sont 33 logement qui sont prévus.
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Le partenariat est mené dans le cadre de l’appel à manifestation d’intérêt concrétisé par la réalisation de la résidence Al’Ma, présentée aux différents signataires par l’architecte et maitre d’œuvre.
Bruno Arcadipane (président du groupe Action Logement), Rachadi Saindou (président de la Cadema) et Ambdilwahedou Soumaïla (maire de Mamoudzou) ont respectivement fait part de leur fierté de voir aboutir la convention de partenariat.
La gouvernance d’Action Logement a fait un passage par le préfecture de Mayotte, ce lundi matin, pour la signature d’une feuille de route commune avec les services de l’État.
Le partenariat conclut entre ses différents signataires est réalisée dans le cadre de l’appel à manifestation d’intérêts « engagés pour la qualité du logement de demain ». Une convention a donc été signée et qui met à disposition du foncier, ce qui va permettre à Al’Ma l’opérateur de logements à Mayotte de pouvoir créer des logements. Installé à Kawéni, le projet « résidence Al’Ma » est à destination des jeunes actifs.
Kawéni et ses 770 entreprises
Kawéni est l’un des sept villages de la commune de Mamoudzou et comptabilise 17.600 habitants, représentant 20 % de la population de la commune. Ce village compte 5.826 logements, dont 54 % dit en durs, mais recense également 770 entreprises et 5.000 emplois. Partant de ce constat, l’idée du projet de résident Al’Ma à destination des jeunes actifs est né. « Souvent ici, on parle souvent de logement social, alors que l’on a aussi des jeunes actifs qui ont besoin de se loger et qui travailler à Kawéni presque six jours sur sept », note Ambdilwahedou Soumaïla, maire de Mamoudzou.
La signature de cette convention permettra également « de renforcer la collaboration avec l’ensemble des signataires pour offrir à nos habitants des conditions de vie et d’habitat de qualité », affirme le président de la Cadema, Rachadi Saindou. L’habitat, ce défi majeur des collectivités, est aussi celui du groupe Action Logement et de sa filiale mahoraise. « Al’Ma, c’est l’opérateur dont Mayotte avait besoin face à l’immensité des attentes en logement en loyer abordable », réaffirme Bruno Arcadipane, président du groupe Action Logement. Ce dernier a rappelé les trois missions principales du groupe, « imaginer le logement de demain, le financer et construire le logement abordable des salariés mahorais ». Proposer un logement confortable, agréable à vivre, avec un loyer qui est mesuré, tel est le projet porté par le groupe paritaire.
Un bâtiment de 33 logements
La résidence Al’Ma a été pensée avec l’objectif de résoudre le manque de foncier et de lutter contre les inégalités face à l’accès au logement, tout en tenant compte du territoire, des us et coutumes. Ce bâtiment de 33 logements pour jeunes actifs, sur un terrain de 2.868 m² est un « projet vernaculaire », comme le décrit Ibrahime Zoubert, représentant l’architecte maître d’œuvre L’Atelier. La résidence proposera des appartements du T1 au T3, avec des loyers abordables, pour être à la portée de tous.
Afin de garder une trace de l’histoire de ce lieu, trois anciennes maisons, déjà présentes sur le terrain, seront conservées et transformées en lieux de vie, de rencontre et d’échanges. Pour le président de la Cadema, « l’habitat ne peut se concevoir et se développer sans veiller à la transition écologique. La qualité d’usage des logements collectifs, ne peut être dissociée des qualités techniques de construction ». Dans cette optique, et pour répondre à une certaine qualité environnementale, des briques de terre compressés seront utilisés pour créer une tour centrale au bâtiment.
Pour le premier magistrat de Mamoudzou, « cette première convention, pourra en appeler plein d’autres ». Plusieurs projets sont d’ores et déjà en cours de réflexion, avec d’autres mises à disposition de foncier, qui permettront de répondre aux problématiques du manque de logement sur le territoire.
Un protocole signé avec la préfecture
Toujours dans le cadre de sa visite officielle à Mayotte, la gouvernance d’Action Logement a signé ce lundi matin une feuille de route commune avec la préfecture. Ce protocole – conçu en partenariat avec la Dealm (direction de l’environnement, de l’aménagement, du logement et de la mer) se décline en plusieurs axes, qui ont vocation à être concrétisés par seize grandes actions détaillées dans le document. « Nous sommes fiers de signer cette feuille de route : une étape importante pour que l’on puisse avancer dans le bien-loger de nos concitoyens ! », s’est ravi Bruno Arcadipane, le président d’Action Logement, lors de la conférence de presse. Le préfet Thierry Suquet a félicité cette démarche conjointe, qui répond selon lui parfaitement « aux ambitions ministérielles pour le territoire ». La directrice générale du groupe, Nadia Bouyer, assure que « toute l’ingénierie nécessaire » sera déployée pour relever le « challenge » de produire 5.000 logements en dix ans.
Boris Ravignon, le président national de l’Ademe, et Houssamoudine Abdallah, président du Sidevam, comptent développer plusieurs projets, dont un prochain centre de tri, les futures déchetteries de l’île et l’apport des Douka Bé pour récolter des déchets recyclables.
Partenaire financière ou technique du Sidevam, une délégation de l’Ademe était à Mayotte, ce lundi 3 avril. Une rencontre a eu lieu entre son président Boris Ravignon et celui du syndicat de collecte de déchets, Houssamoudine Abdallah. Les deux ont abordés le thème de l’économie circulaire, véritable enjeu sur une île qui croule sous les déchets.
Boris Ravignon, le président national de l’Ademe, n’était à Mayotte que pour un bref passage. Cependant, l’intérêt de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie pour l’île n’est pas temporaire. Il est même assorti depuis des années d’une aide à la fois financière (près de 800.000 euros) et d’une autre dans le cadre d’études en ingénierie. « On a une mission, assurer et permettre à un maximum d’acteurs, dont les collectivités, de s’engager dans la transition écologique. Ici, il s’agit de l’économie circulaire », dévoile le président de l’Ademe, en sortant d’une réunion dans les locaux du Sidevam (Syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte), à Dzoumogné, ce lundi matin. Il rappelle ainsi que l’Agence avait aidé dans la création du site d’enfouissement des déchets situés dans le même village. « C’était important à ce moment-là par rapport au très grand nombre de décharges sauvages qui existaient sur l’île », fait-il remarquer. Une aide de 4 millions d’euros a aussi permis à l’immense fosse d’être dotée par Star Urahafu d’un système de production en biogaz qui fonctionne depuis quelques semaines maintenant.
De prochaines déchetteries fixes
Mais si l’Ademe, qui compte quatre personnes à Mayotte (le siège régional est à La Réunion), s’intéresse aussi au territoire, c’est qu’il y a plusieurs enjeux importants. « Ce sur quoi nous devons travailler très rapidement, il y a deux choses. D’abord, il y a la mise en place d’un réseau de déchetteries (N.D.L.R. huit sont prévues, dont la première à Malamani sera en travaux en mai). Ensuite, il y a le souhait d’aller le plus possible à la source, je pense aux gestes de consommation ou au tri sélectif. Il faut éviter que des plastiques, des métaux, des cartons ne finissent stocker avec les ordures ménagères dans la décharge. On peut et on doit en faire autre chose », estime Boris Ravignon.
A ses côtés, Houssamoudine Abdallah ne dit pas autre chose. « Parmi les projets-phares, il y a le centre de tri. Nous avons le site d’enfouissement qui était prévu pour trente ans (N.D.L.R. il pourrait se remplir en « dix ou treize ans » selon la Star).Ça peut aller très très vite. Le centre de tri serait donc une solution intéressante pour nous », admet le président du Sidevam, qui est actuellement à mi-mandat.
Le réseau de supérettes Douka Bé étant assez étendu sur l’île, leur mission devrait être prochainement de récolter les déchets pouvant faire l’objet d’un recyclage. « Ils pourront collecter le maximum de flux, emballages, bouteilles en plastique. Ça sera un projet Made in Mayotte », dit avec enthousiasme celui qui est aussi maire de Sada.
En mai 2019, un nouveau volcan sous-marin a été découvert au large de Mayotte. Afin de surveiller son activité, un réseau de surveillance volcanologique et sismologique a été créé. Vendredi 31 mars, des scientifiques de ce réseau présentaient les connaissances actuelles de l’activité volcanique au centre universitaire de Mayotte.
« En 2018, une succession de séismes a été ressentie. Nous pouvons même parler d’un essaim de séismes tant ils étaient nombreux », rappelle en introduction Charlotte Mucig, directrice régionale du bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) à Mayotte. Ce vendredi 31 mars, la scientifique présentait les connaissances actuelles de l’activité volcanique au large de Mayotte aux étudiants du centre universitaire de Dembéni. Au total, 1.330 séismes ont été recensés en mai 2018, d’une magnitude supérieure à 3,5.
« Nous avons perdu près de vingt centimètres »
Peu de temps après, les scientifiques du BRGM ont identifié que l’île se déplaçait vers l’Est et s’enfonçait. « Il s’agit d’un phénomène naturel sur les îles volcaniques. Elles s’enfoncent doucement. Mais d’ordinaire, il s’agit d’un mouvement très lent. Or à Mayotte, nous avons perdu près de vingt centimètres après la succession de séismes », détaille Charlotte Mucig.
C’est à ce moment-là que les scientifiques du territoire ont émis l’hypothèse de la création d’un volcan. Une chambre magmatique a ainsi pu être identifiée lors des premières recherches océanographiques réalisées sur le Marion Dufresnes II en 2019. « Cette chambre magmatique a commencé à se vidanger et le magma, en se déversant de la chambre, a entrainé la déformation du fonds de l’océan, sur lequel repose Mayotte. C’est ainsi que l’île s’est affaissée », souligne la directrice régionale du BRGM.
Un réseau de surveillance
Cette chambre magmatique a ensuite l’émergence d’un petit volcan sous-marin. « Nous sommes toutefois sur un tout petit volcan comparé au volcan historique qu’est Mayotte. » Ce volcan de 820 mètres, soit 1,5 fois le mont Choungi, est d’un diamètre de cinq kilomètres. Mais alors que toutes les îles françaises d’origine volcanique disposent d’un observatoire pour surveiller les volcans, Mayotte ne disposait jusqu’à lors d’aucun appareil de surveillance. En février dernier, le gouvernement a donc annoncé la création du Revosima, un réseau qui permet de surveiller l’activité volcanique et ainsi de protéger les habitants.
Grâce à ce moyen de surveillance, les recherches sur le volcan Fani Maoré vont pouvoir se poursuivre.