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« Le travail doit être replacé au cœur du débat public »

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L’ouverture officielle des Assises du travail s’est déroulée sous le haut patronage du préfet de Mayotte, Thierry Suquet, jeudi 6 avril à 8 heures, dans la salle de cinéma Alpa Joe à Mamoudzou.  Un large public issu du monde du travail, des associations d’aide aux personnes souffrant d’handicap, des syndicats et des organisations patronales y a assisté.

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Dans son allocution aux Assises du travail, le préfet de Mayotte et délégué du gouvernement, Thierry Suquet, a dressé un état des lieux de la situation de travail dans notre département, expliquant qu’à moyen terme, seul l’emploi dans le secteur privé pourra offrir des débouchés professionnels à la jeunesse locale. « Par ailleurs, la commande publique, et en particulier l’investissement dans de nouvelles infrastructures, entraîne la très grande majorité de l’économie locale. Pour autant, le manque d’attractivité du territoire est particulièrement criant ; il touche tant le secteur privé que public. » Il estime également que l’image négative renvoyée sur Mayotte par les médias vient obérer les candidatures potentielles et aggraver les tensions de recrutement. L’ensemble de ces éléments auraient décidé la Deets (direction de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités) de Mayotte à engager une réflexion dans le cadre des travaux menés par le Conseil national de la refondation.

Démontrer l’exemplarité de Mayotte

Pédagogues, les organisateurs de ces ateliers thématiques expliquent que ce Conseil national est en fait une nouvelle méthode pour construire, ensemble et au plus près du terrain, des solutions pour faire face aux défis de l’avenir. « Il s’agit de créer une nouvelle manière de concerter et d’agir, afin que tous puissent échanger de façon constructive pour bâtir des solutions appropriées aux grands défis de l’époque », explique-t-on du côté de la Diecte (direction des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi). En d’autres mots, c’est la leçon que l’État a tiré des conséquences du mouvement des Gilets jaunes qui avait paralysé la France il y a un peu plus de trois ans. Les Assises territoriales du travail en découlent et Mayotte serait le seul département ultramarin à avoir porté une initiative en ce sens. Pour le préfet de Mayotte, les réflexions sur le sens et le rapport au travail, encouragées par les transitions écologique et numérique en cours, ont été accélérées par la crise sanitaire récente. « Dès lors, le travail doit être replacé au cœur du débat public, au même titre que l’emploi, afin d’accompagner au mieux ces évolutions et les attentes de nos concitoyens », a-t-il également fait remarquer.

Trois thématiques étaient développées au cours des tables rondes. Le premier cas s’intéressait davantage plus particulièrement à l’insertion par le travail des publics éloignés de l’emploi ou les mesures d’accompagnement des travailleurs souffrant d’handicap. Des témoignages poignants de personnes handicapées employés dans des entreprises locales, des échanges sur les expériences de terrain dans le domaine de la santé au travail, et enfin des mesures d’accompagnement au sein des entreprises, des aides et des droits au profit du personnel souffrant d’handicap ont marqué ce temp-fort. Le monde du travail se dit prêt à se conformer à la loi, par l’embauche de 6% de cette catégorie d’employés au sein des entreprises de plus de trente personnes.

Le deuxième atelier a permis, lui, de débattre de l’atteinte du plein emploi qui doit passer, selon les organisateurs de l’événement, de la capacité des entreprises à assurer « un bon emploi », autrement dit, la création d’un environnement et des conditions de travail capables d’assurer la santé et la sécurité des travailleurs et plus loin, leur épanouissement personnel. En ce qui concerne le troisième, l’objectif visé était le partage de la valeur ajoutée et les accords d’intéressement. « À travers la démarche qui nous réunit ce jour, nous cherchons à démontrer qu’il est possible, ici à Mayotte, d’être exemplaires sur ces sujets ; de promouvoir les bonnes pratiques et les innovations ; de rendre le travail plus accessible et conforme à la réglementation », avait indiqué le préfet à l’assistance en clôture de son intervention.

Mayotte et l’emploi en chiffres

– 77 % de la population vit sous le seuil de la pauvreté contre 14,3 %en moyenne dans l’Hexagone en 2020,

– taux de chômage le plus élevé de France de l’ordre de 30 % contre 7,2 % pour la moyenne nationale,

– taux d’emploi le plus faible de France à 30% contre 73% dans la moyenne nationale,

– 50% des emplois se situe dans le secteur public et les administrations,

– 50 % de la population a moins de 18 ans.

– seuls 40 conventions collectives nationales sont étendues à Mayotte alors que le code du travail s’applique à Mayotte depuis 2018, et elles ne concernent qu’un nombre restreint d’entreprises, telles que celles liées aux secteurs de la propreté ou de l’immobilier.

Oirdi et ses amis lancent une nouvelle cagnotte pour ce ramadan

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Pour la troisième année de suite, Oirdi Anli lance une initiative en ligne pour aider les familles mahoraises les plus démunies à l’occasion du mois sacré. Les fonds collectés seront utilisés uniquement pour acheter des kits alimentaires. Dans ce combat contre la faim, il compte élargir davantage les zones et augmenter le nombre des bénéficiaires. Entretien avec l’initiateur de ce projet solidaire.

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 Flash Infos : Vous avez lancé une cagnotte ces deux dernières années, comment cette expérience vous a-t-elle affecté personnellement ? Qu’est-ce qui vous motive et quels sont les problèmes rencontrés pendant les précédentes distributions ?

Oirdi Anli : J’ai vu la souffrance de ces familles lors de mes dernières distributions et leurs conditions de vie m’interpellent à agir. Ce sont des humains. Des familles qui vivent dans la précarité et d’autres qui vivent dans des conditions de vie inimaginables. C’est ma grande motivation. Parmi les soucis majeurs, il y a des fonds insuffisants pour subvenir à un grand nombre de familles et je profite de faire appel aux personnes de bonne foi qu’il est encore temps de faire quelque chose. On a un manque de sécurité sur le terrain et de bénévoles pour nous aider dans la distribution.

F.I. : Pour cette année, il y a une évolution du montant de la cagnotte ? Quelles sont les zones concernées pour la distribution ?

O.A. : Jusqu’à présent, nous n’avons même pas atteint le montant de la cagnotte de l’année dernière. Nous avons actuellement collecté 3.904 euros, mais elle n’est pas encore clôturée. Donc le chiffre est pour le moment en baisse, mais nous espérons une évolution pour le temps restant. La distribution des kits alimentaires est prévue le week-end du 15 avril et se déroulera principalement dans la commune de Mamoudzou. Elle est ainsi prévue le dernier week-end avant la fin du jeûne obligatoire caractérisé par les festivités de l’aïd el-fitr. Nous espérons la faire aussi cette année la commune de Koungou. Nous voulons sincèrement élargir cette distribution à d’autres régions car les donateurs ne sont pas tous issus du chef-lieu.

Dhoul-Karnayne Abdouroihamane

Lien vers la cagnotte de Oirdi Anli : www.leetchi.com/c/solidarite-aux-familles-demunies-3eme-edition

Une autre action similaire pour Kawéni

Augustin Février, nouveau résident de La Vigie en Petite-Terre, a décidé de lancer sa première cagnotte en ligne aussi pour aider ceux qui sont dans le besoin à Kawéni. Son objectif est de collecter suffisamment de fonds pour acheter des colis contenant de la nourriture et des produits de première nécessité. Quant à la distribution prévue le 16 avril prochain, il laisse l’association Maor’aide la partie logistique vu leur niveau d’expérience. « Ça fait longtemps que je pense à faire une action, vu que je travaille dans une association. Je suis confronté régulièrement aux difficultés sociales des personnes à Mayotte dans tous les domaines. Comme c’est le ramadan, moi-même étant musulman, je me suis dit que c’est un bon moment de multiplier les bonnes actions. J’ai créé la cagnotte et j’ai partagé le lien avec des amis sur les réseaux sociaux puis le train est parti tout seul. Actuellement où l’on parle, on a collecté 3.279 euro », nous dit-il par téléphone.

Lien vers la cagnotte pour Kawéni : www.leetchi.com/c/operation-daide-a-kaweni

« Le front de mer de Mamoudzou, on en parle depuis les années 1970 – 1980 »

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Dans une longue interview accordée à Mayotte Hebdo, Ambdilwahedou Soumaïla a évoqué le projet du front de mer de Mamoudzou. Le maire espère des travaux dès 2025 et jusqu’en fin d’année 2027, voire début d’année 2028.

M.H. : Vous avez récemment récupéré des mains du conseil départemental le dossier du front de mer de Mamoudzou. Un transfert important pour vous ?

Ambdilwahedou Soumaïla : Nous pensons que notre nouvelle façon de travailler doit se faire avec les autres, dans une sorte de gouvernance partagée. Je pense que c’est vraiment important. Le front de mer, on en parle depuis les années 1970 – 1980. Il y a eu quelques évolutions qui ont été réalisées, il suffit juste de regarder les photos d’époque. Après, il faut aller encore plus loin, mais aller plus loin avec les autres. C’est dans ce sens que nous nous sommes alliés avec le Département, qui est globalement propriétaire des lieux, avec la Cadema (communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou) à travers son projet de Caribus, avec la CCI, qui gère toute la partie économique, le ponton, avec la SIM, qui est quand même un des propriétaires immobiliers de l’espace, et les autres entreprises installées dans le centre-ville, pour que nous puissions réfléchir à la vision du centre-ville de demain. Il faut que tout le monde soit partie prenante, mais il fallait quand même qu’il y ait un animateur principal, d’où le choix que nous avons collectivement fait de confier l’animation à la ville. Et je remercie le Département et les partenaires avec qui nous avons signé la convention, ce qui nous permet aujourd’hui de pouvoir lancer la dynamique sur cet espace. Faire avec les autres, en bonne intelligence, permettra d’aller vite. Je pense que chacun avait toujours voulu faire les choses tout seul, ce qui fait que quelques années plus tard, on a toujours un front de mer qui ne bouge pas nécessairement.

M.H. : Au niveau de l’avancement des travaux, ils sont toujours prévus pour 2025 ?

A.S. : Nous sommes en train de consulter ce qu’on appelle un programmiste. D’ici mi-avril, nous aurons retenu le cabinet qui va mettre en harmonie tous les projets, qu’ils soient portés par le Département, la Cadema, la CCI, la SIM ou nous-mêmes. Il faut qu’il y ait une coordination de l’ensemble de ces structures et de ces projets à venir, d’où l’idée de prendre un programmiste qui mettra tout le monde autour de la table. Il aura jusqu’à fin juin pour nous remettre ses offres et la notification, qui interviendra à la mi-juillet. La fin des études de programmation, donc le programme de manière globale, est prévue pour mai 2024. Puis, nous espérons lancer la première tranche des travaux au premier semestre 2025, jusqu’en fin d’année 2027, début d’année 2028.

M.H. : Le budget est toujours fixé à 3,5 millions d’euros pour le port de plaisance de Mahabou et le remblai ?

A.S. : Le programmiste et les offres qui nous seront rendues nous permettront d’avoir un budget un peu plus détaillé, chacun avec ses projets. Les études nous permettront d’y voir un peu plus clair et d’avoir un prévisionnel d’ici 2024, sur le pôle d’échange multimodal et tous les aménagements et structures qui seront réalisées par le Département, et tout le mobilier et les aménagements qui seront posés par la ville.

Retrouvez le grand entretien d’Ambdilwahedou Soumaïla dans le numéro 1038 de Mayotte Hebdo, disponible gratuitement ici : www.mayottehebdo.com/mayotte_hebdo/

Les grands travaux de la commune

Front de mer de Mamoudzou : 2025-2028

NPRU de Kawéni : 2022-2027

Front de mer de M’tsapéré et Palais des Congrès : 2025-2032

Les étudiants du lycée de Tsararano se mobilisent pour la santé

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Un atelier axé autour de la santé sexuelle était organisé par la Croix-Rouge.

Dans le cadre de la journée mondiale de la santé, célébrée chaque année le 7 avril, le lycée de Dembéni, à Tsararano, était animé par une journée de sensibilisation et de prévention. Organisée par les élèves en première année du Brevet de technicien supérieur Services et prestations des secteurs sanitaire et social (SP3S), cette journée a permis sensibiliser aux enjeux de santé plus de 650 élèves de l’établissement.

Durant toute une matinée, les élèves et professeurs de l’établissement du lycée de Tsararano ont pu prendre part aux différents stands mis en place localement. L’objectif de cet événement, organisé dans le cadre de la journée mondiale de la santé, était de permettre aux élèves de faire des choix éclairés et favorables à leur santé, mais surtout de les rendre acteurs de leur propre santé.

Une matinée par et pour les élèves

Les élèves en première année de BTS SP3S se sont mobilisés pour créer ce projet. Cette action est réalisée dans le cadre des actions professionnelles faisant partie de l’enseignement de la formation, les étudiants « ont fait l’ensemble du travail, les professeurs, nous étions là pour leur donner le cadre de travail, la théorie et la méthodologie », explique Naïma Khadraoui, professeur de sciences et techniques médico-sociales (STMS). Un mois et demi de préparation ont été nécessaires afin de mettre sur pied cette action de promotion de la santé. De la mise en place d’un questionnaire, à la gestion du roulement des classes, en passant par la recherche de partenaires, mais aussi par la création d’un planning, de la communication et de la logistique, tout a été entièrement géré par les étudiants. Pour Maiyna Salim, étudiante en première année de BTS, le plus dur à créer a été le planning, « il a fallu s’adapter et le modifier au minium cinq fois pour s’adapter aux classes et aux imprévus ».

Au commencement, « nous avons voulu réaliser une analyse de besoins et pour cela, avec les élèves nous nous sommes demandé quels étaient les besoins en santé des élèves du lycée », explique Naïma Khadraoui. Une fois cet échantillonnage réalisé, « on s‘est rendu compte que certains élèves avaient des lacunes et manquaient d’information dans plusieurs thèmes de la santé », explique l’étudiante. En complément, « un recueil de données auprès de l’infirmière et du psychologue de l’établissement », note la professeure.

La santé au sens large

À la suite de l’étude des informations recueillies, plusieurs items ont été retenus pour cette journée. L’éducation sexuelle, l’hygiène menstruelle, la santé sexuelle et les infections sexuellement transmissibles, la lutte contre le cancer, l’hygiène bucco-dentaire, le diabète ou encore la santé mentale et le bien-être sont les sujets qui ont été abordés au cours de la matinée. Au total, ce sont auprès de dix stands que les participants ont pu s’informer. Des ateliers, des moments de questions-réponses ou encore des échanges ont permis aux élèves de poser toutes leurs questions. Amalca, La Croix-Rouge, Horizon Santé, l’UFSBD, Nariké M’Sada, Amalca, MDPH, Fahamou Maesha, Ufolep et les phychologues de l’Éducation nationale étaient les partenaires présents lors de cette action de sensibilisation. Afin de « s’améliorer et d’améliorer leur projet », comme le souligne Maiyna Salim, les étudiants de la section SP3S ont diffusé un questionnaire de satisfaction auprès des élèves.

Opération Wuambushu : les collectifs locaux réaffirment leur soutien « massif » à Gérald Darmanin

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L'opération "Wuambushu" doit commencer dans une dizaine de jours. Pendant trois mois, la destruction d'un millier de cases en tôle est programmée.

Favorables à l’opération Wuambushu prévue le 22 avril, plusieurs collectifs mahorais (Collectif des citoyens de Mayotte loi 1901, le Collectif des citoyens de Mayotte mouvement 2018, le Codim, le Collectif RéMa et les Femmes Leaders) ont écrit un courrier à destination de Gérald Darmanin, ce lundi 10 avril. Ils assurent le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer de leur soutien, sans oublier d’égratigner les récentes tribunes s’opposant au grand plan de destructions de cases en tôle et d’expulsions de personnes en situation irrégulière à Mayotte.

« Monsieur le Ministre,

Comme suite à l’entretien que vous avez bien voulu accorder à la délégation de la société civile, le 1er  janvier 2023, à la Case Rocher, et à l’occasion duquel vous nous avez confirmé votre intention de répondre favorablement à la vieille demande de la population mahoraise, de beaucoup de responsables, et d’élus, à savoir : la démolition de tous les bidonvilles (cases en tôles notamment) construits illégalement sur tout le territoire de Mayotte, que ce soit au cœur ou en périphérie des villes et parfois dans la forêt ; la reconduite à la frontière des nombreux immigrés clandestins vivant à Mayotte (avec leurs enfants pour éviter de rallonger la liste des mineurs isolés). Et la fermeture des frontières de Mayotte afin d’empêcher d’autres candidats à l’immigration clandestine de venir regonfler les rangs des populations vivant en situation irrégulière à Mayotte dans des conditions inhumaines. Vous nous avez fait part de votre intention de mener cette opération intitulée « Wuambushu ». Comme le 1er janvier dernier, comme suite à la manifestation du 14 mars dernier en soutien à l’opération, avec le Collectif des citoyens de Mayotte loi 1901, le Collectif des citoyens de Mayotte mouvement 2018, le Codim, le Collectif RéMa, les Femmes Leaders avec la bénédiction des Cadis de Mayotte, nous tenons à vous dire une nouvelle fois notre soutien massif pour que vous meniez à bien cette opération et nous vous renouvelons notre demande de la fermeture des frontières par la mise en place d’un bâtiment de la marine nationale pour empêcher toute tentative d’immigration clandestine à Mayotte. Nous vous demandons également le durcissement de la politique migratoire à Mayotte afin de ramener la part de population étrangère vivant sur notre département à une proportion plus raisonnable. Pour rappel, lorsqu’en métropole la population étrangère est estimée aux alentours de 10%, à Mayotte, elle est de 50% au minimum. Selon l’Insee, « près d’un habitant sur deux est de nationalité étrangère » (source Insee Première n°1737 de février 2019). Toujours selon l’Insee, « la moitié des étrangers non natifs de Mayotte se trouve en situation administrative irrégulière » (source INSEE Analyses n°12 de mars 2017).

Outre les déséquilibres politiques, économiques, sanitaires, environnementaux, sociaux et même religieux maintes et maintes fois dénoncés et documentés, cette immigration clandestine sans commune mesure est source d’une violence inouïe et inédite à Mayotte, avec d’atroces meurtres et des attaques terroristes notamment dans des établissements scolaires, par des jeunes étrangers souvent encouragés par leurs parents qui ne partagent pas les valeurs républicaines françaises. Inutile de vous rappeler que ces étrangers profitent de leur situation de clandestinité pour commettre des crimes et délits en tout genre sachant qu’il est difficile de les confondre, s’ils ne prennent pas tout simplement le kwassa pour retourner vivre aux Comores après un crime particulièrement crapuleux commis à Mayotte. Cela fait plusieurs années que la population de Mayotte, fatiguée de ces crimes, délits et violences en tout genre, demande qu’une telle opération soit menée pour ramener le calme et la paix sur notre département. La situation est devenue invivable à point tel que beaucoup de Français (qu’ils soient ou non originaires de Mayotte) quittent le département pour aller vivre, travailler, et éduquer leurs enfants ailleurs en métropole ou à La Réunion comme s’en fait l’écho l’Insee dans Insee Première n°1737 de février 2019 : « les personnes natives de métropole et des autres DOM sont moins nombreuses qu’en 2012 ».

« Des associations droits-de-l’hommistes honteusement à l’œuvre »

Les Français quittent notre territoire français pour aller vivre ailleurs car l’île est rendue, à dessein, invivable par ces nombreux immigrés clandestins. Or, un certain nombre d’associations droit-de-l’hommistes qui pourtant restent silencieuses sur les nombreuses ruptures d’égalité entre les Français de Mayotte et ceux de l’Hexagone, sont de plus en plus honteusement à l’œuvre pour tenter de faire stopper cette opération salvatrice pour Mayotte sous des prétextes fallacieux qui cachent à peine leurs motivations politiques. Il en est ainsi du syndicat local de la magistrature, qui aurait pu se contenter de demander des moyens supplémentaires pour répondre à l’afflux de réclamations, à l’augmentation de leur charge de travail lors et à l’issue de l’opération au lieu de se positionner contre l’opération elle-même ; d’un certain nombre de professionnels du centre hospitalier de Mayotte (CHM) qui, de la même manière, au lieu de demander du renfort pour une éventuelle augmentation de leur activité, prennent juste une position politique contre l’opération et donc contre Mayotte française dans le fond ; de la Commission Nationale des Droits de l’Homme qui par courrier du 17 mars 2023 de son président Jean-Marie Burguburu, vous a demandé de renoncer à la mise en œuvre de l’opération « Wuambushu » que la population de Mayotte demande. Les motifs sont tout aussi fallacieux et cachent à peine les motivations politiques pour lesquelles luttent les associations pseudo-humanitaires mais en réalité néocoloniales par la politique de colonisation humano-humanitaire qu’elles défendent à Mayotte et auxquelles la CNDH accorde habituellement une oreille particulièrement attentive. Dans son courrier du 17 mars 2023, la CNDH exprime ses graves préoccupations sur « l’aggravation des fractures et des tensions sociales dans un contexte déjà très fragilisé ». Cette commission nationale semble se tromper de combat. Les fractures sociales sont une réalité entre les Français de Mayotte et ceux de l’Hexagone depuis des dizaines d’années. Et par son silence, cette commission pourtant déjà saisie par le passé, semble ne jamais s’en alarmer. Elle semble également ignorer que les tensions sociales à Mayotte sont une réalité depuis des années, et que justement, c’est l’immigration clandestine massive et incontrôlée qui est à l’origine de ces tensions sociales. Ne pas renvoyer les immigrés clandestins dans leur pays d’origine, ne pas démolir les bidonvilles zone de non-droits où ils habitent majoritairement, c’est prôner le statu quo qui va aggraver davantage ces tensions sociales, hypothéquant ainsi l’avenir des enfants Français de Mayotte. Il est regrettable de constater le niveau de méconnaissance de la situation de notre île par la CNDH qui se laisse dicter ses positions par les militants d’extrême gauche qui œuvrent dans certaines associations pseudo-humanitaires exerçant à Mayotte.

Dans son courrier, le président affirme que les tensions territoriales actuelles seraient dues à « un secteur social à la peine, doublé d’une crise de l’eau et de la vie chère, mais aussi l’épuisement des populations à la suite d’une campagne de démolitions réalisée dans le cadre de la loi Elan ». D’emblée, nous disons non à cette politique qui voudrait faire de Mayotte un grand centre social qui concentrerait alors toutes les problématiques sociales que la métropole n’a jamais pu régler dans les quartiers défavorisés. Aussi nous regrettons ici un faux diagnostic éhonté sur la crise de l’eau, en ce que si elle est justifiée en partie par le manque d’investissement des pouvoirs publics pour répondre à la demande d’une démographique non maîtrisée et galopante ; cette même démographie explose du fait même de l’immigration clandestine que défend la CNDH par sa prise de position. Prétendre que les retards en matière sociale expliquerait les tensions territoriales est tout aussi inexact en ce que depuis des années. L’État a commis de nombreuses discriminations en matière sociale contre les Français de Mayotte et sans que ces derniers ne se rendent auteurs d’aucune tension sur le territoire. Nous profitons de l’occasion pour rappeler au président de la CNDH qui nous lit en copie que ces années durant, la CNDH est demeurée silencieuse sur les discriminations des Français de Mayotte, malgré qu’elle en ait été interpellée. L’épuisement de la population dont elle parle, est dû non pas à la mise en œuvre des démolitions des bidonvilles dans le cadre de la loi Elan. Bien au contraire, les Français de Mayotte trouvent que la mise en œuvre de la loi ne va pas assez loin dans la mesure où les autorités laissent les personnes issues des cases démolies reconstruire ailleurs sur le territoire lorsqu’elles ne les hébergent pas. Cette mesure de droit crée chez les immigrés clandestins le sentiment que pour obtenir un droit au logement en France, il suffit de venir clandestinement, essayer de se faire régulariser rapidement et squatter le terrain d’autrui. Chez les Français de Mayotte, cette mesure crée un sentiment de profonde injustice car nous sommes obligés de construire des logements qui ne sont pas aux normes et difficilement car sans l’accompagnement des banques parce que nous ne sommes pas assez riches et sommes jugés pas assez pauvres pour accéder aux logements sociaux. Des logements que nous sommes ainsi contraints de partager avec les membres de nos familles. La CNDH justifie sa demande d’arrêt des expulsions par le fait que selon elle, « les nombreuses expulsions pratiquées jusqu’à maintenant […] n’ont réglé aucun problème ». Elle oublie que la contradiction du droit français entre besoin de préserver l’équilibre du territoire et l’ordre public par la lutte contre l’immigration clandestine, et le respect des droits de l’homme, donc de ceux des immigrés, empêchent l’État de lutter efficacement contre ce phénomène migratoire comorien sur Mayotte qui est exceptionnel par le nombre de candidats qui affluent chaque jour.

Elle oublie aussi que tant qu’un moyen ne sera pas déployé pour fermer les frontières de manière effective en stoppant tous les candidats à l’immigration depuis la haute mer, sans leur laisser la possibilité d’entrer dans le territoire, la lutte contre l’immigration continuera à avoir des résultats mitigés. Et encore, de l’avis de beaucoup, abandonner cette lutte contre l’immigration clandestine sous prétexte d’inefficacité n’est pas non plus une solution envisageable en ce que la situation deviendrait vite invivable comme c’est le cas depuis 2012 où la politique migratoire à Mayotte a pris de allures de laisser faire laisser entrer. A l’inquiétude de la CNDH quant à l’éventuelle impossibilité pour les personnes expulsées de pouvoir « bénéficier d’un recours effectif » devant des tribunaux qui seront engorgés, nous répondons qu’à situation exceptionnelle mesures exceptionnelles. La colonisation humano-humanitaire comorienne sur le département français de Mayotte est d’une ampleur telle qu’il faut bien des mesures exceptionnelles pour y répondre. A l’instar de la non-existence d’un effet suspensif sur les mesures d’éloignement à Mayotte, nous estimons d’ailleurs que toutes les mesures existantes ne vont pas assez loin eu égard à l’ampleur de la problématique. Par ailleurs, à ce sujet, monsieur le Ministre, puisque les magistrats qui exercent à Mayotte vous ont exprimé de manière claire qu’ils rechignent à faire leur travail pour se prononcer sur les éventuels recours des clandestins expulsés, sur les conseils de leurs amis des associations droit-de-l’hommistes qui les défendent, alors nous vous demandons de bien vouloir remplacer ce personnel qui a montré par de nombreuses fois son caractère impartial sur le sujet de l’immigration clandestine, créant un climat de méfiance à leur égard de la part des Français de Mayotte.

Les collectifs réfutent la qualification de « violents »

 Lorsque la CNDH se fonde sans vaciller sur l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’Homme, pour affirmer que l’opération Wuambushu risquerait « de porter une atteinte disproportionnée au respect du domicile », prétendant que le domicile comprendrait ici « un local ou un terrain occupé sans droit ni titre » ; cela interroge sur le sens moral de cette commission qui défend clairement le piétinement des droits d’autrui à la propriété pour défendre l’immigration clandestine. Cette façon de faire est d’autant plus éhontée le président de la CNDH oublie à dessein le deuxième alinéa du même article 8 qui stipule que l’autorité publique a la possibilité de s’ingérer dans le respect du droit à la vie privée et familiale et du domicile, si cela est prévue par la loi et pour motif de sécurité nationale, de sureté publique, de bien-être économique, de défense de l’ordre, de prévention des infractions pénales, de protection de la santé ou la morale, et de protection des droits et libertés d’autrui. Dans le cas de Mayotte, c’est bien sûr pleinement justifié à plusieurs titres : sureté publique, prévention des infractions pénales et de défense de l’ordre à cause de toute la criminalité qui se fomente dans les bidonvilles, et bien sûr au titre de la protection des droits et libertés d’autrui. Car pour rappel, bien que cela n’a pas l’air de beaucoup gêner le président de la Commission nationale des droits de l’Homme, ces immigrés clandestins ne sont pas venus dans le département français de Mayotte avec leur terrain mais ils cherchent par tous les moyens à s’accaparer des biens d’autrui, avec la complicité de l’émanation locale de certaines associations qui ont l’oreille attentive de la CNDH. Par ailleurs, nous rejetons avec force l’amalgame qui est faite par la CNDH du terme « banga » avec les cases en tôles immondes qui constituent la majeure partie des bidonvilles de Mayotte. Un banga est une habitation traditionnelle de Mayotte réalisée en bois, latte de bambou, terre, feuilles de bananiers et de cocotiers et n’a rien à voir avec ses horreurs qui altèrent le paysage mahorais.

Nous condamnons fermement les propos de la CNDH qui qualifient nos collectifs de violents. La CNDH oublient les nombreux clandestins qui, aidées par les associations avec lesquelles la CNDH travaille en local, font un chantage permanent aux autorités, sous la menace de violences en tout genre avec machette et qui justifient honteusement leurs crimes et délits par leurs conditions de vie. Est-ce que Monsieur Jean-Marie Burguburu accepterait que lui ou un membre de sa famille soit assassiné par un indigent qui voulait juste un peu de nourriture, de l’argent ou un smartphone ? Nos collectifs militent pour la sécurité dans notre département mais nous ne commettons pas les violences que commettent les immigrés clandestins dans les rues, dans les bus et établissements scolaires, et lors de leurs manifestations. Les immigrés qui, est-il nécessaire de le rappeler, ont brûlé la mairie de Koungou, ont brûlé les véhicules de certains élus à Ouangani, ont tenté d’incendier la maison d’une compagne du maire de Koungou, ont menacé ouvertement le maire de Mamoudzou, etc., sont en train de saccager systématiquement tout ce qui symbolise la France à Mayotte. Toute cette violence, les associations pseudo-humanitaires et la CNDH ne la voit pas. De manière totalement mensongère, elles qualifient honteusement de violentes nos manifestations publiques pacifiques pour la sécurisation de l’île. Nous sommes outrés de constater que comme le font certaines de ces associations à Mayotte, la CNDH appellent au trouble sur notre territoire lors l’opération sera réalisée. Nous rappelons d’ailleurs qu’avant l’implication des associations pseudo-humanitaires dans le conflit Comores-Mayotte sous prétexte de défense des droits de l’hommes, tous les immigrés comoriens savaient pertinemment qu’ils sont étrangers à Mayotte et de ce fait, ils ne faisaient pas aucune histoire lorsqu’ils étaient expulsés ou en aucune circonstance. Depuis l’implication de ces associations, les tensions ont fait leur apparition et on voit maintenant des immigrés qui sont de plus en plus vindicatifs au point d’en être très souvent violents, y compris contre les forces de l’ordre qui paient un lourd tribut dans l’exercice de leur mission de lutte contre l’immigration clandestine. Alors inutile pour la CNDH d’appeler à une « refondation des politiques migratoires » tant qu’elle continuera à nier la réalité de la région qui est que le territoire français de Mayotte est revendiqué par les Comores. Que les Comores n’ont trouvé d’autre moyen de prendre le contrôle sur Mayotte que par une colonisation humano-humanitaire amplifiée ces dernières années par une politique laxiste d’extrême gauche qui s’accommode de l’immigration de manière dogmatique. Et ce, même lorsque cette immigration devient rationnellement insoutenable pour le territoire d’accueil à plusieurs titres. Dans le fond, l’appel de la CNDH est totalement inutile tant qu’elle continuera à soutenir la colonisation de Mayotte par les Comores. Car c’est cela le fond du sujet. Ces prises de positions politiques souvent l’œuvre de résidents originaires de métropole de la mouvance d’une extrême gauche dogmatique sont d’autant plus insupportables qu’aux dires de l’Insee même, « seulement 5 % [d’entre eux] projettent de résider définitivement à Mayotte ». C’est confortable pour eux de se donner bonne conscience à avoir mené une politique de gauche bienveillante à l’égard de l’immigré clandestin à Mayotte puisqu’ils savent qu’au moindre problème, comme ils le disent, ils prendront leurs valises pour rentrer. Et ils nous laisseront affronter seuls les problèmes qu’ils auront créés ou contribuer à créer, nous qui ne pouvons pas, au moindre problème, prendre les valises et rentrer. A l’instar du président Jean-Marie Burguburu qui, nous parions, n’a jamais personnellement fait sa part dans l’effort qui devrait être national, d’accueillir les immigrés clandestins chez lui.

« Éviter les violences sur les Français de Mayotte »

Nous rappelons que tous les immigrés qui résident à Mayotte, résident sur les terrains des Mahorais-es, des membres des collectifs qu’il qualifie de violents. Ces immigrés clandestins mangent nos denrées alimentaires, occupent nos terrains massivement, dégradent notre environnement, partagent nos écoles avec nos enfants avec toutes les conséquences sur le niveau scolaire. Les Mahorais, dans un élan de bonté, ont mis de côté le conflit politique qui nous opposait à nos voisins comoriens depuis des siècles pour aider leurs ressortissants à accéder à de meilleures conditions de vie, à une meilleure éducation, à un emploi, etc. Malheureusement, cela se retourne aujourd’hui contre nous car en lieu et place d’une immigration économique, nous faisons face depuis les années 2010 à une immigration politique visant à coloniser humainement notre territoire et à nous faire quitter notre île par des violences et crimes permanents. C’est malvenu de la part de certains de nous faire des leçons de morale sur les droits de l’homme et l’accueil quand eux-mêmes n’hébergent personne chez eux, n’ont jamais donné aucun centimètre carré de leur bien immobilier à un immigré pour l’aider. Par conséquent et pour toutes ces raisons, nous vous demandons monsieur le ministre de réaliser l’opération dite Wuambushu à savoir : la démolition de tous les bidonvilles (cases en tôles notamment) construits illégalement sur tout le territoire de Mayotte, que ce soit au cœur ou en périphérie des villes et parfois dans la forêt ; la reconduite à la frontière des nombreux immigrés clandestins vivant à Mayotte (avec leurs enfants pour éviter de rallonger la liste des mineurs isolés). – et la fermeture des frontières de Mayotte afin d’empêcher d’autres candidats à l’immigration clandestine de venir regonfler les rangs des populations vivant en situation irrégulière à Mayotte dans des conditions inhumaines.

Aussi, nous avons des vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux dans lesquelles les Comoriens menacent la population mahoraise d’exactions. Nous vous demandons, tout en maintenant l’opération, de tout mettre en œuvre pour éviter les violences sur les Français de Mayotte. Veuillez agréer, monsieur le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, nos salutations distinguées.

Double meurtre à Rennes : l’homme interpellé à Mayotte encourt la réclusion à perpétuité

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Le principal suspect du double meurtre de Rennes a été arrêté à Mayotte, le 3 avril, après un court passage aux Comores. (photo d'illustration)

Appréhendé à la descente du Maria Galanta, en provenance des Comores, le 3 avril, le jeune homme de 22 ans lié au double homicide perpétré récemment à Rennes (Ille-et-Vilaine) a vu sa garde à vue se terminer, vendredi soir. Le procureur de Rennes, Philippe Astruc, nous confirme les poursuites pour meurtres en bande organisée et tentatives de meurtre en bande organisée.

L’attaque au pistolet-mitrailleur du 28 mars, dans le quartier Maurepas à Rennes, n’est finalement pas le seul événement imputé au principal mis en cause âgé de 22 ans et né à Mamoudzou. La veille, les enquêteurs ont déterminé qu’il est rentré dans un squat du même quartier « casqué et cagoulé, porteur d’une arme de poing et d’un couteau. Deux hommes, âgés de 17 et 20 ans (nés en Guyane et en métropole) ont été blessés et se sont vus délivrer une ITT (interruption temporaire de travail) de quinze jours. L’un a notamment subi deux plaies par balle à la jambe et d’autres suturées à plusieurs endroits du corps », nous indique dans un mail Philippe Astruc, le procureur de la République du tribunal judiciaire de Rennes. Celui-ci détaille également ce qui est arrivé sur la place du Gros-Chêne, le 28 mars. « Le même individu se serait présenté sur le point de deal du gros Chêne une première fois dans l’après-midi, casqué et ganté, pour tenir une discussion houleuse avec ses futures victimes, qu’il quittait en les menaçant. Il se représentait dans la soirée armé, toujours casqué et ganté, tirant et faisant deux morts et un blessé. » En effet, deux hommes, âgés de 34 et 29 ans et originaires respectivement de Guyane et Martinique, ont été tués sous les balles d’un pistolet-mitrailleur (seize douilles ont été retrouvées). Un troisième âgé de 25 ans a été grièvement blessé aux jambes. Il est toutefois sorti de l’hôpital.

Selon le procureur, « le caractère de règlement de compte lié au trafic de produits stupéfiants est très probable, même si les raisons précises de ces tentatives de meurtres et meurtres n’ont pas encore été pleinement précisées à ce stade ».

Sa copine poursuivie pour blanchiment

Suite aux faits, le mis en cause a pris la direction des Comores. Le lundi 3 avril, il tentait de rallier Mamoudzou, quand la police aux frontières l’a trouvé particulièrement nerveux à la descente du Maria Galanta. En procédant à un contrôle d’identité, les fonctionnaires ont découvert qu’il était sous le coup d’un mandat d’arrêt. Il a été interpellé et renvoyé en Bretagne pour être interrogé. « Il a fait valoir son droit au silence tout au long de la garde à vue », admet le procureur. A l’issue de celle-ci, le jeune homme, qui a un casier vierge, a été présenté vendredi au parquet JIRS de Rennes et une information judiciaire a été ouverte auprès d’un juged’instruction de la juridiction interrégionale spécialisée. « Il a été mis en examen des chefs de tentatives de meurtre en bande organisée, meurtres en bande organisée, détention sans autorisation une ou plusieurs armes, munitions, ou de leurs éléments essentiels de la catégorie B, avec cette circonstance que les faits ont été commis par au moins deux personnes agissant en qualité d’auteur ou complice, Acquisition sans autorisation d’une ou plusieurs armes, munitions, ou de leurs éléments essentiels de la catégorie B, avec cette circonstance que les faits ont été commis par au moins deux personnes agissant en qualité d’auteur ou complice, association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un ou plusieurs crimes et de délits punis de dix ans d’emprisonnement, blanchiment en bande organisée », confirme le Parquet. Placé en détention provisoire, il risque la réclusion criminelle à perpétuité. En raison de sa fuite, l’infraction de recel de malfaiteur pourrait aussi lui être imputée.

Âgée de 20 ans, sa copine est aussi inquiétée pour ce dernier fait. L’étudiante de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), originaire des Comores, l’aurait aidé à partir. « Une importante somme d’argent en liquide a été trouvée à son domicile. Elle bénéficiait régulièrement d’espèces données par son compagnon, pourtant sans revenu officiel et avec qui elle ne vivait pas », poursuit Philippe Astruc. Elle encourt une peine maximum de dix ans d’emprisonnent et a été placée comme son compagnon en détention provisoire.

Alexis Duclos

Opération « Matémbézi Ya Ounafassi » du 8 et 9 avril 2023

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Le commandement de la gendarmerie de Mayotte organise cette semaine, l’opération sorties tranquilles, « Matémbézi Ya Ounafassi ». Samedi 8 avril : plage de Tanaraki de 10h à 16h (rendez-vous sur site à compter de 10h), crêtes de Bandrélé à 9h et 13h (rendez-vous devant la mairie), lac Dziani à 9h et 13h (rendez-vous à l’intersection de la route des Badamiers et de la piste d’accès au lac). Dimanche 9 avril : plage du préfet de 10h à 16h (rendez-vous à 10h au niveau du faré sur la RN1), Mont Choungui à 9h, 11h et 13h (rendez-vous sur le parking), plages de Moya de 11h à 18h (rendez-vous sur site dès 11h). En cas de météo défavorable (fortes pluies, orages, vent fort) ou d’absence de participants, ces opérations sont susceptibles d’être annulées.

Politique de la ville : formation « impact collectif »

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Tout au long de la semaine se déroule à Mayotte, la dernière formation relative à « l’impact collectif ». Cette méthode innovante de concertation, issue d’Amérique du Nord, permet d’élaborer une stratégie collective pour adopter des solutions pérennes face à des enjeux complexes de développement social dans les quartiers.

À cette occasion, Christine Duval, cheffe de projet « partenariat associatif et animation du réseau » et Julie-Jane Thoreau, cheffe de projet « rénovation urbaine et mobilités » de l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) sont présentes dans le territoire pour accompagner l’expérimentation et s’imprégner de la réalité du terrain. En compagnie des délégués du préfet à la politique de la ville, elles ont échangé à Mamoudzou avec le conseil citoyen, les agents de la commune et les associations de proximité à la maison du projet et la cité éducative de Kaweni. Une première « table de quartier » a également été lancée à Cavani par la Ligue de l’enseignement. Ce projet permet de renforcer le lien avec les habitants du quartier et de s’assurer que les actions sont adaptées à leurs besoins.

Un marché agricole à Hamouro, ce samedi

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La communauté de communes du Sud et les communes de Bandrélé, Bouéni, Chirongui et Kani-Kéli organisent un marché agricole et d’artisanat du sud, ce samedi 8 avril 2023, de 8h à 13h. Cette édition aura lieu au marché couvert de Hamouro.

Ce marché est organisé par les collectivités du sud de Mayotte et chaque événement permet de valoriser une trentaine d’exposants du territoire, leurs savoir-faire et leurs produits. Comme à chaque marché, de nombreux exposants et produits locaux seront présents ; fruits, légumes, plantes, sel et épices… des produits d’artisanat ; décoration, ustensiles de cuisine, broderies… et des produits de restauration traditionnelle ; plats, jus, gâteaux, achards. Il y aura également des vendeurs de textile.

Rugby : Lucas Landmann en demi-finale de la coupe d’Occitanie

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Formé au Racing club Mamoudzou, Lucas Landmann brille dorénavant chez les U19 du Sporting club rieumois, en Haute-Garonne. Le fils d’Éric Landmann, cadre du comité de rugby mahorais, a été sélectionné en coupe d’Occitanie, une compétition disputée entre les treize départements de la région (Aveyron et Lozère jouent ensemble). Il affrontera d’ailleurs l’équipe du Tarn à Lavaur, ce samedi 8 avril, en demi-finale. S’ils gagnent, le ¾ centre et ses coéquipiers auront le droit de jouer la finale, le 22 avril.

Le Flame Festival à Maurice : communicants de l’océan Indien tentez votre chance

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L’association of communication agencies (ACA) de l’île Maurice, organise le Flame Festival qui se tiendra du 9 au 13 octobre 2023 à Maurice, en collaboration avec The Loeries. Ce festival d’envergure est destiné aux agences, freelance, annonceurs et autres créatifs de la communication. Ce festival comprendra une journée de conférences, réalisée par des experts internationaux en communication autour du thème principal « communiquer dans un monde en perpétuelle évolution ». Au cours de ce festival, se tiendra également la soirée des Awards pour célébrer et récompenser les campagnes et contenus les plus créatifs et novateurs de la région de l’océan Indien.

The Flame Festival, invite les agences, freelance, annonceurs et autres créatifs de la communication à rassembler leurs campagnes, visuels et autres documents susceptibles de leur faire décrocher une Flame. Dès le 2 mai prochain, la plateforme d’enregistrement et de paiement des entrées sera ouverte sur le site du Flame/Loeries. Outre le téléchargement des éléments sur les espaces adéquats, la plateforme permettra également à chaque agence/entreprise ou individuel de saisir les informations sur la ou les campagnes qu’ils souhaitent soumettre en compétition. Avec la clôture des entrées prévue pour le 30 juin, ces dossiers seront alors partagés à des membres du jury international pour la notation des projets soumis. Par la suite, une délibération finale aura lieu lors des Loeries en Afrique du Sud. Le président du jury annoncera les finalistes et les gagnants de chaque catégorie lors d’une remise de prix haute en couleurs en octobre à l’île Maurice.

Sans la vue, les élèves de M’gombani font jeu égal avec leurs professeurs

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Difficile de ne pas se mélanger les pinceaux au milieu de la mêlée formée par les élèves et leurs professeurs.

Pour cette semaine olympique et paralympique commune aux établissements scolaires, les professeurs de sport du collège de M’gombani, à Mamoudzou, ont initié leurs élèves à plusieurs handisports. Ce jeudi midi, c’était au tour du cécifoot (un football qui se joue les yeux bandés) au nouveau gymnase Jean-François Hory. Score final, 1-1 entre les élèves et leurs enseignants.

Bing ! Deux collégiennes se percutent dans un grand éclat de rire. Elles soulèvent toutes les deux leurs bandeaux pour voir avec qui elles se sont cognées. Comme elles, une centaine d’élèves du collège M’gombani ont pu essayer le cécifoot, une pratique handisport destinée aux non ou malvoyants. La balle, qui ressemble à un ballon de foot classique, contient des grelots pour que les joueurs aux yeux bandés le repèrent. Et ce jeudi midi, l’initiation est compliquée, les accompagnateurs sur le bord de la touche ont dû mal à se faire entendre à cause des échos du nouveau gymnase Jean-François Hory. Changement de règle, les guides ont le droit de rester à proximité de leurs camarades aveuglés pour donner des consignes. Le ballon, envoyé souvent avec force par les joueurs, rebondit alors sur tout le monde.

Sur l’autre terrain, où on a vu les premiers buts malgré les gardiens en capacité de voir, un autre groupe de collégiens de tous niveaux confondus rentre sur le demi-terrain pour une dernière initiation avant le grand match.  « Tu vois quelque chose là ? – Oui, je vois. – Tu vois quoi ? –  Je vois tout noir ! – C’est bon alors », échangent un professeur et l’un de ses élèves en train de mettre son bandeau. Des éclats de rires et quelques ballons partis en touche plus tard, les cinq enseignants se couvrent à leur tour les yeux. C’est désormais aux élèves de donner les consignes à leurs professeurs. « Le ballon est là-bas ! », dit une des jeunes filles en pointant son doigt vers le jeu, oubliant que l’adulte qu’elle accompagne est complétement aveuglé.

Mieux entraînés, ce sont les élèves qui arrivent le plus souvent à taper dans le ballon. Ils finissent même par marquer, informés par leurs guides qui sont les premiers à sauter de joie. Loin de se décourager, les professeurs incluent une grande collégienne dans leur équipe. Celle-ci ne met pas trente secondes à se procurer la première occasion. Elle conclut d’ailleurs le match par une frappe puissante, comme si c’était naturel de viser sans qu’on puisse voir son propre pied. 1-1, l’honneur est sauf des deux côtés.

Sarbacane et basket-fauteuil

Ce match ne sera pas le dernier entre les élèves et leurs professeurs. Ce vendredi, ils passent au goal ball, une discipline où c’est le gardien qui ne voit pas. « Lundi, c’était tennis de table adapté. Et mardi, on a fait de la sarbacane. Il y avait d’ailleurs beaucoup de professeurs qui sont venus essayer », raconte, ravi, Geoffrey Terrasse, l’un des deux professeurs de sport du collège à l’initiative de ces activités (avec Audrey Boishus). Si la semaine olympique et paralympique est commune à tous les établissements, la façon dont elle est organisée dépend de chaque équipe pédagogique. A M’gombani, la semaine a commencé en avance avec la réalisation de banderoles en arts plastiques. « Les classes ont réalisé des torches qui ont été exposées et soumises au vote toute la semaine », indique le prof de sports. Lui et ses onze collègues n’ont proposé que de l’handisport en cours d’EPS toute cette semaine, aidés en cela par le matériel prêté par le Cros et le collège de Passamaïnty. Pour le basket-fauteuil par exemple, ils ont joué avec des fauteuils roulants spécialement conçus pour ça.

« Tous les élèves ont ainsi pu essayer », déclare fièrement Geoffrey Terrasse.

Jeu de chaises musicales au conseil départemental

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Les élus départementaux ont procédé au vote pour désigner les nouvelles vice-présidences.

Le siège perdu par Tahamida Ibrahim en octobre 2022 lors de l’élection partielle du canton de Sada-Chirongui était resté vacant. Ce n’est plus le cas depuis ce jeudi 6 avril, Bibi Chanfi étant confirmée au poste de deuxième vice-présidente. Zamimou Ahamadi, conseillère départementale de Dembéni, prend le cinquième poste de VP. L’opposition a voulu prôner l’ouverture en proposant que le troisième siège du bureau (2e VP) lui soit accordée. Sans succès.

C’est un président du conseil départemental passablement énervé qui a conclu la séance de ce jeudi 6 avril. Ben Issa Ousseni a voulu clore les débats d’une réunion où très peu de sujets ont été abordés, hormis l’attribution de sièges. Car la défaite de Mansour Kamardine et Tahamida Ibrahim en octobre 2022 a laissé un espace vide dans la majorité. La deuxième vice-présidence notamment, que la seconde occupait, avait été laissée temporairement à Bibi Chanfi (déjà cinquième vice-présidente). Il fallait donc un vote pour confirmer le nouveau bureau. Alors que Soula Saïd-Souffou et Mariam Saïd Kalame ont intégré la commission permanente du conseil départemental de Mayotte, l’élection des VP était promise à un vote facile, la majorité composant toujours deux tiers de l’assemblée. Sauf que le groupe d’opposition, Le Choix des Mahorais, n’a pas voulu rendre les choses faciles et a présenté sa propre liste, provoquant une suspension de séance. En effet, les élus de la minorité ont proposé que seule la deuxième vice-présidence échoie à Hélène Pollozec, les autres restants à disposition de la majorité.

Zamimou Ahamadi, cinquième VP

« Vous aurez constaté qu’après avoir bouder la commission permanente du 1er juillet, nos amis sont dans la provocation jusqu’au bout », a fustigé Ben Issa Ousseni. A la suite de son intervention, les vice-présidents sortants ont tous fait part de leurs envies de ne pas être sur la liste présentée par l’opposition. « Le groupe d’opposition veut s’accaparer le pouvoir coûte que coûte. Ça ne marchera pas, je n’ai jamais donné mon nom au groupe d’opposition. Je suis dans la majorité », a fait remarquer par exemple le premier vice-président, Salime Mdéré. Rappelant qu’il n’y a pas de panachage lors du scrutin, le président du Département a déclaré irrecevable la liste d’opposition. C’est donc la seule liste de la majorité qui a été soumise au vote. Dans celle-ci, Bibi Chanfi a pris définitivement la deuxième vice-présidence, en charge des finances, tandis que Zamimou Ahamadi la remplace en s’installant à la cinquième VP (développement économique et affaires européennes). Celle-ci a estimé d’ailleurs ne pas être en terrain inconnu, puisqu’elle est déjà la présidente de l’Adim (Agence de développement et d’innovation de Mayotte) et qu’elle siège au comité de suivi pour les fonds européens.

Avant le vote, Elyassir Manroufou, a fait part de sa déception de voir qu’aucun élu de Mamoudzou ne rejoint le bureau (c’était déjà le cas précédemment). « Il n’y a aucun conseiller dans cette majorité qui peut parler au nom de Mamoudzou alors qu’il y a trois cantons, soit six conseillers », a regretté le coprésident du groupe d’opposition. « On ne peut pas me dire d’un côté qu’il faut que les compétences ou les qualités soient mises en avant. Et de l’autre, parler de villages ou de communes », lui a répondu Ben Issa Ousseni. Excédé, il a lancé dans la foulée les élections à bulletin secret. Sans surprise, Bibi Chanfi et Zamimou Ahamadi sont confortées dans leurs nouvelles fonctions (18 voix pour, 8 blancs). Cette dernière est devenue en outre rapporteure de la commission des affaires européennes. D’autres sièges au sein de l’Adim justement et du conseil de surveillance d’Électricité de Mayotte ont été aussi redistribués aux membres de la majorité.

Le groupe d’opposition a beau protesté et demandé un nouveau partage des fonctions. Rien n’y a fait. La majorité s’est réduite avec l’élection partielle de 2022 certes, mais elle ne compte pas lâcher le morceau.

« Il faut sauver nos enfants, sauver nos écoles »

Déjà présentée lors de la dernière séance, une nouvelle motion concernant la délinquance a été soumise à nouveau par l’opposition. Celle-ci a permis à Soula Saïd-Souffou de prononcer une tribune « contre le terrorisme au sein de l’école », quelques jours seulement après la violente attaque du lycée du Nord (voir par ailleurs). Le conseiller départemental du canton de Sada-Chirongui a soumis quinze propositions, en soulignant « qu’il faut sauver nos enfants, sauver nos écoles ». « La gestion permanente de crises et de conflits à l’intérieur, comme aux abords des établissements, use et épuise la communauté éducative et met à rude épreuve les forces de l’ordre dont la doctrine d’intervention n’est plus adaptée à la réalité des violences avec armes, à la multiplication exponentielle des actes terroristes à Mayotte et au sentiment d’impunité qui galvanise chaque jour les bandes et leurs leaders qui tournent en dérision les forces de l’ordre après chaque remise en liberté », clame-t-il. Montrant de l’intérêt, Ben Issa Ousseni a proposé que le vote de motion soit reporté à la prochaine séance le temps de l’examiner.

Les centres de gestion ultramarins s’unissent à Mayotte !

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Le président du centre de gestion de la fonction publique territoriale de Mayotte (CDG976), Youssouf Ambdi, a reçu ses homologues de Guadeloupe, Martinique, Guyane et de La Réunion, du 10 au 15 mars dernier. Cette toute première réunion des CDG ultramarins s’est concrétisée par la création de l’Association des président(e)s des centres de gestion des départements et région d’outre-mer (APCDGOM) – un outil de mutualisation des compétences, qui leur permettra de peser plus lourd au niveau national.

Matinées de travail sur l’emploi territorial et le dialogue social, visite d’une collectivité adhérente, mais aussi excursion sur le lagon et voulé traditionnel… Le programme était riche pour la délégation des présidents et directeurs généraux des centres de gestion (CDG) de la fonction publique territoriale de Guadeloupe, Martinique, Guyane et de La Réunion, en visite à Mayotte du 10 au 15 mars dernier. « On a concilié l’utile à l’agréable, avec des séminaires consacrés aux grands enjeux actuels des centres de gestion – l’évolution de l’emploi territorial, les élections professionnelles, la gouvernance – et des activités pour mettre en avant les atouts de notre territoire », renseigne Chamssidine Kalihini, le directeur général des services du centre de gestion de la fonction publique territoriale de Mayotte (CDG976). « Il est important de souligner que c’est la toute première fois que les cinq CDG d’outre-mer se retrouvaient officiellement… Et ils ont choisi Mayotte ! », se ravit Raoudhoiti Baco, chargée de communication au CDG976, qui a chapeauté le séjour.

Surtout, et c’est historique : cette rencontre a permis de faire naître l’Association des président(e)s des centres de gestion des départements et région d’outre-mer (APCDGOM). En effet, réunis en novembre dernier à Fort-de-France (Martinique) dans le cadre du trentième congrès de l’ACCD’OM (Association des communes et collectivités d’outre-mer), les présidents des CDG guadeloupéen (Denise Bleubar), guyanais (Gilles Adelson), martiniquais (Justin Pamphile) et mahorais (Youssouf Ambdi) s’animent d’un désir de mutualiser leur compétences, de travailler à l’amélioration de l’attractivité de leurs territoires respectifs et d’unir leurs voix pour peser plus lourd auprès des institutions nationales. Rejointes par la présidente du CDG de La Réunion, Juliana M’Doihoma, la les différentes délégations réunies à Mayotte ont pu concrétiser ce désir : le 14 mars, a été fondée l’APCDGOM, dont Denise Bleubar a pris la présidence, et Youssouf Ambdi, la vice-présidence.

L’union fait la force

 « Il était temps que l’on se réunisse ! », se ravit la nouvelle présidente à la signature de la convention. « Jusqu’ici, nous travaillions chacun dans notre petit coin, mais nous ne devons pas oublier que nous sommes tous français… et qu’en travaillant ensemble, nous ferons de notre diversité une force ! », plaide-t-elle. « Cette association doit nous permettre d’avancer ensemble, pour accompagner au mieux nos agents territoriaux dans leur évolution professionnelle, dans leur bien-être au travail, et pour répondre au mieux aux besoins de nos territoires », abonde Juliana M’Doihoma, présidente du CDG974 et également maire de Saint-Louis (La Réunion).

« Cette association doit nous aider à aligner nos pratiques sur un certain nombre de sujets », explique Chamssidine Kalihani, pragmatique. Il estime que ce lissage des compétences donnera aux centres ultramarins un poids plus important au sein de la Fédération nationale des CDG (FNCDG), dont il juge les ambitions « aux antipodes des singularités de nos territoires ». « Les problématiques nationales ne tiennent pas compte de nos particularités locales. Nous devons faire front – au sens de nos valeurs, de notre identité – pour que nous ne soyons pas confondus dans la masse ! », argue Justin Pamphile, le président du CDG972.

Promouvoir l’attractivité des territoires

L’autre ambition de l’Association des présidents de CDG d’outre-mer est de renforcer l’attractivité des territoires pour favoriser la mobilité des agents d’un DOM à l’autre. Et en la matière, le CDG976 a montré l’exemple avec ce séjour savamment orchestré, qui a permis à la délégation de découvrir les joyaux de notre territoire. Les présidents ont pu assister à un événement consacré aux us et coutumes traditionnels dans le village de Bouéni, embarquer pour une excursion sur le lagon à la découverte des îlots du sud, et même découvrir le pôle d’excellence rural (PER) de Coconi. « C’est fascinant ! En regardant la nature, j’ai l’impression d’être chez moi ! », s’extasie le président martiniquais. De quoi balayer la mauvaise publicité dont souffre notre territoire. « Certains présidents ont déjà prévu de revenir en famille ! », se réjouit Raoudhoiti Baco. Ne reste plus qu’à donner à l’association sa charte graphique pour lui permettre de diffuser son message, conclut la chargée de communication. « Un beau logo, qui montrera à la fois l’unité et les spécificités de nos territoires adhérents ! »

Réforme des retraites : « Une rupture d’égalité pour les Français de Mayotte »

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La députée de la première circonscription de Mayotte, Estelle Youssouffa, a rencontré le conseil constitutionnel, ce mardi. Elle a défendu l’abandon de la réforme des retraites et notamment la censure des trois articles spécifiques à Mayotte qui seraient certes des avancées, mais excluent toujours les Mahorais du droit commun.  

« Monsieur le président, Mesdames et Messieurs membres du conseil constitutionnel,
Je souhaite par mes mots vous présenter la rupture d’égalité que représente les dispositions de ce texte pour le département de Mayotte que j’ai l’honneur de représenter à l’Assemblée nationale.
Dans le projet de loi de financement rectificatif de la Sécurité sociale (N.D.L.R. c’est ce texte qui reporte l’âge légal du départ à la retraite à 64 ans), trois articles sont exclusivement applicables à Mayotte : l’article 19 organise la majoration exceptionnelle par un montant forfaitaire fixé par décret des pensions de vieillesse à taux plein à Mayotte, l’article 20 dispose d’une revalorisation exceptionnelle d’un montant forfaitaire fixé par décret de l’allocation spéciale pour les personnes âgées à Mayotte (N.D.L.R. les deux ont été défendus par son collègue Mansour Kamardine). Enfin, l’article 29 prévoit que les résidents de Mayotte qui exercent les professions libérales mentionnées à l’article L. 646-1 du Code de la sécurité sociale et les directeurs de laboratoires privés d’analyses médicales non médecin bénéficieront d’un régime de prestations complémentaires de vieillesse propre à chacune de ces catégories professionnelles.
Bien que ces mesures peuvent apparaitre comme de modestes avancées, nous demandons la censure de ces trois articles en ce qu’ils constituent une rupture d’égalité entre les Français de Mayotte et l’ensemble des citoyens français hors TOM. Il s’agit par cette censure d’affirmer l’égalité entre les citoyens du département de Mayotte et les autres départements ultra-marins concernés par cette réforme. En effet, Mayotte relève depuis 2011 de l’article 73 de la Constitution qui dispose dans son premier alinéa que « dans les départements et les régions d’Outre-mer, les lois et règlements sont applicables de plein droit. Ils peuvent faire l’objet d’adaptations tenant aux caractéristiques et contraintes particulières de ces collectivités ».
Ainsi, logiquement et préalablement à l’étude du texte, j’ai interrogé le ministre du Travail lors d’une question au gouvernement, le 31 janvier 2023, sur l’application du texte au département de Mayotte qui m’a répondu, je le cite « Serait-il possible d’appliquer le projet que nous défendons à la situation des assurés et des pensionnés de Mayotte ? Ce n’est pas souhaitable car les paramètres de cette réforme ne correspondent pas à la situation que vivent là-bas les assurés aussi bien que les pensionnés. […] Le projet, tel que nous le défendons ne serait pas bon s’il était appliqué à Mayotte ».
Ainsi, à l’inverse des dispositions de l’article 73, j’apprends, comme tous les Français de Mayotte, que le PLFRSS ne serait pas bon s’il était appliqué à Mayotte. Je suis maintenant devant vous avec trois articles du PLFRSS uniquement applicables à Mayotte avec des avancées exceptionnelles fixées par décret. Comment justifier ces mesures alors qu’aucun autre département français n’est concerné ? Comment justifier ces mesures pour certains professionnels et non l’ensemble des actifs à Mayotte ?
La raison me parait simple : à Mayotte, la retraite moyenne est de 280 euros contre 1.500 euros en métropole. Bien que Mayotte soit département depuis 2011, il a été prévu des adaptations des dispositions de protection sociale pour éviter de déstabiliser l’économie et la société mahoraise. L’objet, la nature et la portée de ces mesures d’adaptation ainsi que la situation particulière qui les justifiaient sont définis par le législateur, mais que cette action reste sous le contrôle du juge, s’il est saisi. Tel est le cas aujourd’hui.
Plus de dix ans après la départementalisation, le retard dans la convergence pour les entreprises de Mayotte se fait à leurs dépens. Dans le régime général, les cotisations patronales ont diminué en France métropolitaine alors qu’elles ont été maintenues à des taux élevés à Mayotte (9,90% pour l’assurance vieillesse à Mayotte en 2023 contre 8,55% en France métropolitaine) et que le Smic est toujours à un montant inférieur à Mayotte.
Il me semble important ici de rappeler aussi la LOI du 28 février 2017 de programmation relative à l’égalité réelle outre-mer qui dispose dans son Article 1 que « La République reconnaît aux populations des outre-mer le droit à l’égalité réelle au sein du peuple français. …Cet objectif d’égalité réelle constitue une priorité de la Nation… A cette fin, et dans le respect des compétences dévolues à chacun et du principe de solidarité nationale, l’Etat et les collectivités mentionnées aux deuxième et troisième alinéas de l’article 72-3 de la constitution engagent des politiques publiques appropriées visant à : Réduire les écarts de niveaux de vie et de revenus constatés au sein de chacun d’entre eux … Dans le Département de Mayotte, le processus de l’égalité réelle inclut la réalisation de l’égalité sociale sur la base des orientations du document stratégique « Mayotte 2025 ».
Ce document Mayotte 2025 engage l’Etat et la collectivité départementale à « Mieux prendre en charge la vieillesse … en poursuivant la convergence du régime d’assurance vieillesse de Mayotte vers le régime général… » Nous sommes en 2023, à seulement deux ans de cet horizon fixé et force est de constater que la convergence, l’alignement pour Mayotte n’y est pas. Je rappelle également qu’à l’inverse des dispositions sociales, l’imposition à Mayotte est, elle, bien identique à n’importe quel autre département français depuis la départementalisation. L’alignement pour les impôts n’a pris que trois ans.
Mayotte pose ici la question de l’égalité dans son sens le plus simple, tant pour les contributions à la solidarité nationale qu’à l’accès aux droits que garantit notre constitution. Cette réforme des retraites ne fait que creuser l’inégalité qui existe entre le département de Mayotte et le reste de la France : les dérogations et exceptions appliquées à Mayotte ne répondent pas à l’objectif de protéger les citoyens français et de leur garantir l’égalité. Ces exceptions et dérogations aboutissent à l’exact inverse avec un traitement inégalitaire et discriminatoire auquel vous pouvez mettre fin.

Vous avez aujourd’hui la possibilité de rappeler à la Nation ainsi qu’à tous les Français la puissance de notre contrat social, national, qui confère à l’égalité un sens si particulier qu’elle est inscrite à l’article 2 de notre constitution. »

Les personnels du lycée du Nord font valoir leur droit de retrait

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Ce mardi 4 avril 2023, à la suite de l’intrusion de plusieurs groupes d’individus à l’intérieur du lycée du Nord à Acoua armés de machettes, de haches, de barres de fer, et de chaînes agrémentées de cadenas, les personnels de l’établissement ont décidé de faire jouer leur droit de retrait  pour danger grave et imminent. Celui-ci est en vigueur depuis ce mercredi soir. 

Au travers d’un communiqué de presse, l’intersyndicale rappelle que l’ensemble de la communauté éducative est sous le choc et abasourdi par un tel déchaînement de violences. « On ne rentre pas dans l’éducation nationale avec l’idée qu’un jour on se fera tuer, ni qu’on ferait face à des gens armés », explique Henri Nouri, co-secrétaire départemental de la FSU Mayotte. Le portail détruit à l’aide d’un bélier et d’un marteau, l’intrusion dans les salles de classes dans lesquelles les élèves et les enseignants étaient confinés pendant 4h30, le gymnase pris d’assaut ou encore la diffusion de menaces de mort ont marqué sensiblement le lycée du Nord, mardi matin. 

Des mesures de sécurisation du site

Ce droit de retrait sera effectif « tant que des mesures de sécurisation ne seront pas mises en place et que l’établissement ne sera pas mis aux normes », prévient l’intersyndicale. En effet, le personnel demande des mesures de sécurisation, à savoir la fermeture de l’établissement, la réparation et l’installation d’un portail automatique et sécurisé, l’installation d’une clôture, d’une vidéosurveillance et la réparation des salles de classe et matériels vandalisés, mais aussi l’exclusion et les poursuites des individus identifiés comme auteurs des violences.  

D’après le communiqué, « le rectorat avait mis fin au précédent droit de retrait, et ordonnait aux personnels de reprendre leur poste sous peine de retrait de salaire, affirmant que la sécurité de l’établissement serait assurée ». Les événements violents du mardi 4 avril attestent « qu’il n’en était rien ». Le co-secrétaire réaffirme que le personnel « veut se faire entendre et maintenir une alerte face à cette situation ». Les agents laissent entendre qu’ils ne veulent plus être intimidés par les injonctions qui mettent en danger l’ensemble de la communauté éducative. 

Un diagnostic de l’établissement

Ces derniers jugent qu’un établissement scolaire est « un sanctuaire » et que la reprise des cours ne peut être opérée et l’objectif pédagogique mené à bien tant que les élèves et le personnel « risquent leur vie ». Depuis cette intrusion, différentes réunions ont lieu dans le but de trouver des solutions pérennes. Un diagnostic de l’état des lieux précis de l’établissement a été réalisé entre le personnel, la gendarmerie, le rectorat et les parents d’élèves, avec pour objectif d’arriver à une sécurisation interne et externe. A la suite de ce diagnostic, des travaux devraient débuter d’ici le début de semaine prochaine, « c’est un engagement du rectorat, sur préconisations du référent sûreté », fait observer Henri Nouri.  

Réforme des retraites : petite mobilisation, ce jeudi matin, à Mamoudzou

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Ce jeudi 6 avril, une nouvelle journée de mobilisation a eu lieu à Mamoudzou. Le rendez-vous était donné en début de matinée, place de la république. Ce rassemblement s’est tenu pour lutter contre la réforme des retraites, et notamment le report de l’âge légal de la retraite de 62 à 64 ans. Le cortège, composé d’une trentaine de manifestants, a pris le chemin du rond-point SFR en scandant « Macron démission ! ». Une fois sur place, un blocage de quelques minutes a eu lieu. L’arrêt des manifestants a provoqué une paralysie des automobilistes et scootéristes, ce qui a conduit à la création d’embouteillages dans le cœur du chef-lieu et dans Kawéni.

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Un spectacle de cirque « Lulu’s Paradise » ce samedi au pôle culturel de Chirongui

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Le samedi 8 avril à 19h30, la compagnie Attention Fragile propose son spectacle de cirque « Lulu’s Paradise ». Cette représentation est sur réservation avec jauge limitée et ouverte à partir de 10 ans. La compagnie débute sa tournée de l’océan Indien par Mayotte, avec une représentation scolaire, une représentation tout public et des ateliers avec les lycéens.

Ce spectacle ne parle pas d’Israël, une Israélienne parle. D’ailleurs, elle pourrait être tout autre qu’israélienne, et raconte, chuchote, une enfance dans un endroit du monde en état de guerre. Dans un espace scénique de proximité, Lulu joue avec le public. Elle se raconte le plus simplement du monde : Je m’appelle Lulu. Je suis née dans le désert du Néguev, en Israël. « C’est là que j’ai vécu toute mon enfance et mon adolescence. Ma mère est à moitié allemande et à moitié hongroise et mon père est à moitié polonais et à moitié irakien. Irakienne-Polonaise-Hongroise et Allemande… Je suis un quatre-quarts ». Lulu’s Paradise ne défend rien, ne condamne rien, c’est juste une jeune femme qui parle d’elle tout en ayant la tête en bas. Une aventure intimiste, entre théâtre et cirque, contorsion et manipulation d’objets. Pour réserver vos places : https://yurplan.com/events/Lulu-s-Paradise-cie-Attention-Fragile/93422

Partenariat institutionnel : Bandrélé signe une convention territoriale globale

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Dans la continuité de la démarche de coopération et d’amélioration des services publics, les communes de Bandrélé, Mamoudzou et Sada ont signé, ce jeudi 30 mars 2023, la convention territoriale globale (CTG). Les CTG permettront de coordonner les actions et les ressources des différentes collectivités pour répondre aux besoins des habitants.

Les actions s’articuleront autour des thématiques suivantes : développement des offres de services en matière de la petite enfance, accompagnement de la politique jeunesse, animation de la vie sociale et la parentalité, accès aux droits.

Cette signature des communes de Bandrélé, Mamoudzou et de Sada témoigne de la volonté des élus locaux de travailler en coopération avec la CSSM pour répondre aux enjeux du territoire. La CSSM et les communes signataires de la CTG œuvrent pour rehausser la condition de vie et la condition sociale de la population. L’ambition est de couvrir 100% du territoire d’ici 2025.

Un appel à projet pour la valorisation de foncier agricole à Dembéni

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Le foncier à vocation agricole a été identifié et classé en fonction de ses potentialités agronomiques par le schéma départemental d’aménagement agricole et rural de Mayotte (SDAARM). Dans sa stratégie de développement agricole, l’EPFAM s’est engagé à contribuer à la préservation des espaces à fort potentiel agricole, à leur valorisation et leur aménagement pour permettre une augmentation de la production.

Via sa compétence « Safer », l’Epfam a acquis des parcelles contigües d’une surface totale de 8 hectares dans la commune de Dembéni. Le présent appel à projet concerne ce foncier qui va être attribué à des porteurs de projets agricoles. Un nouveau morcellement parcellaire sera réalisé en fonction des projets retenus.

Les candidats devront proposer des projets de productions agricoles (végétales et animales). Dans un premier temps, l’objectif est de louer des parcelles pour une période de 5 ans minimum. Et dans un deuxième temps, l’objectif est de vendre la parcelle à l’exploitant. Lien de téléchargement du dossier de candidature : https://drive.google.com/…/1bjAqOOY4HfsbF…/view

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes