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Une professeure récolte 43.000 euros pour fournir des repas dans les bidonvilles

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A l'origine, Sara Minas se rendait dans les bidonvilles à la recherche de ses élèves après le cyclone.

Au lendemain de Chido, face au manque d’aide dans les bidonvilles, Sara Minas, une professeure, s’est organisée pour y acheminer avec des bénévoles jusqu’à 300 colis alimentaires par jour. Récit.

Très inquiète pour ses élèves qui étaient dans des cases en tôle pendant le cyclone, Sara Minas est allée dès le lendemain à leur recherche dans les bidonvilles de Majicavo et Kawéni. « Très vite, ce qui est ressorti, c’est que les habitants n’avaient rien à manger », raconte la professeure au collège de Majicavo. « Quand les distributions alimentaires ont commencé, le temps qu’ils descendent des collines, il n’y avait déjà plus rien ». Avant Chido, « les habitants allaient à la campagne chercher du manioc, des bananes et ils vendaient le surplus ». Mais le cyclone a frappé et tous les arbres ont perdu leurs fruits. En voyant des enfants déshydratés et des mamans en pleurs, la jeune femme commence à faire des courses pour aller les distribuer à ses élèves dans les bangas. « Je prenais sur ma propre paie, ce n’était pas viable », analyse-t-elle aujourd’hui.

Johan Reboul, influenceur connu sous le pseudonyme « Le Jeune Engagé » sur les réseaux sociaux (179.000 followers sur Instagram) contacte Sara Minas d’abord pour en savoir plus sur la situation à Mayotte. « Très vite, je lui parle de ce que je vois, notamment l’aide humanitaires qui n’arrive pas dans les quartiers informels ». L’idée de lancer une cagnotte pour acheter des vivres émerge. Une fois en ligne, elle atteint 15.000 euros en 12 heures. « Ca m’a fait peur que ça aille si vite, je me suis dit que toute seule, je ne pourrai pas gérer l’achat et l’acheminement de nourriture, j’ai demandé à Johan de mettre la cagnotte en pause le temps de m’organiser et de trouver des bénévoles ». En parallèle, Sara a lancé un groupe WhatsApp pour communiquer sur ses maraudes. « Ce jour-là, j’ai la surprise de voir 20 bénévoles pour m’aider à distribuer, prêts à faire ça tous les jours ».

Une logistique se met en place pour acheter et acheminer les colis alimentaires. Chacun d’entre eux est composé de 5 kg de riz, de boîte de pois-chiches, sardines, couches etc.. La professeure les a conçus pour une famille de 8 personnes pour tenir une semaine. « En général, entre 6 et 8 personnes vivent dans une case », a-t-elle observé lors de ses maraudes quotidiennes. La professeure a pensé à tout, ses colis sont conçus pour avoir à utiliser très peu d’eau sauf pour le riz  et pour qu’il soit équilibré elle a même calculé le nombre de calories nécessaires par personne pour une semaine.

5.000 euros de courses chaque jour

La machine se met donc en route. Chaque matin, les bénévoles se donne rendez-vous, un premier groupe devant le Carrefour des Hauts-Vallons, un autre au niveau de HD à Kawéni. « Nous dépensons 5.000 euros de courses par jour pour distribuer 300 colis environ. Le directeur de Carrefour a été très arrangeant, ils nous laissaient venir à 7h30 avant l’ouverture du magasin pour faire les courses ». Ensuite, des voitures acheminaient les denrées dans les bidonvilles de Kawéni et Majicavo. Au total, la cagnotte a atteint 43.000 euros. La somme de celle-ci a été dépensée au fur et à mesure pour pouvoir livrer la nourriture tout de suite.

Aujourd’hui, Sara et son groupe ont terminé les maraudes. «On avait dit qu’on arrêterait quand la vie quotidienne reprendrait, nous avions tous des métiers à côté ».Une décision difficile à vivre pour la jeune femme.  « Les habitants de ces quartiers ont toujours besoin de nourriture, même pendant les distributions, nous n’avions jamais assez de colis pour tout le monde ». A la fin de leurs actions, il restait 2,000 euros sur la cagnotte. Les bénévoles ont décidé de les verser à l’association Espoir Majicavo. « Une association du village qui connaît très bien les habitants et les chemins qui mènent vers les bangas et qui saura distribuer aux plus vulnérables », confie-t-elle.

Élisabeth Borne en visite à Mayotte jeudi et vendredi

Dans le cadre de la rentrée des élèves à Mayotte, la ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, prévoit de rendre visite au département ces 30 et 31 janvier. Ce déplacement doit lui permettre de faire le point sur la reprise des enseignements, lacheminement des fournitures scolaires et didentifier les prochaines étapes pour le plan « Mayotte Debout » pour le champ de son ministère. Elle ira également à la rencontre des personnels, des élèves et de leurs familles pour leur apporter son soutien. Manuel Valls, ministre des Outre-mer, doit également venir à Mayotte sur ces mêmes dates.

Basket-ball : le Vautour de Labattoir opposé à Cergy-Pontoise le 15 février

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Au prochain tour du Trophée Coupe de France, les Mahorais du Vautour de Labattoir rencontreront les Spartiates de Cergy-Pontoise, le samedi 15 février, à 20h (heure de Paris). Ce huitième de finale se déroulera en région parisienne face à une équipe de Nationale masculine 2 (le quatrième échelon français) qui a facilement sorti Bastia (123-54) au match précédent.
Aidés de Kadri Moendadze (ici en photo lors de la victoire contre Le Tampon), les joueurs de Petite-Terre devront donc encore réaliser un exploit comme lorsqu’ils ont battu Gennevilliers (NM2), ce samedi 25 janvier, 79 à 76.

 

Des éducateurs sportifs de M’tsangamouji au Danemark

La ville de Mtsangamouji pilote un programme Erasmus+Sport de développement du sport pour l’égalité dont lobjectif principal est une meilleure intégration des jeunes et des femmes au sein des clubs sportifs de la commune. Financé par lunion européenne, ce projet a permis une démarche partenariale avec la commune de Copenhague au Danemark. « Le Danemark cochait toutes les cases pour notre projet : un pays avec un haut niveau dans les deux disciplines football et handball au niveau féminin, nordique avec une culture très différente de la nôtre, et surtout des décennies dexpérience dans les projets sportifs sociaux » explique Ibrahima Said Maanrifa,le maire de Mtsangamouji. Actuellement six éducateurs sportifs des clubs de lASCJ Alakabaru, Tchanga Football Club, ASC Wahadi, ACSJ Mliha, Alakarabu Handball et Tchanga Handball sont en mobilité à Copenhague depuis le 21 janvier pour une immersion dans les clubs partenaires. Outre les observations des pratiques sportives, la démarche est novatrice car elle permet dappréhender lensemble du système : le mode de management des clubs, la gestion et lutilisation des infrastructures sportives, les écoles de sport, le système éducatif danois, et des échanges avec les dirigeants, les coachs et les joueurs, et les interactions entre les clubs et la commune de Copenhague. Ambassadeurs de leurs clubs, lobjectif pour les éducateurs mahorais est de capitaliser sur ces expériences, de témoigner des pratiques observées, et de les adapter pour les mettre en place, en partenariat avec la commune de Mtsangamouji.

Lancement de la Communauté Hack The Box Océan Indien

L’Observatoire de la cybersécurité de l’océan Indien (OCOI), en partenariat avec le FABLAB-H3O, annonce le lancement de la Communauté Hack The Box Océan Indien. Cette initiative vise à créer un réseau de passionnés par la technique en cybersécurité dans la région de l’océan Indien. La Communauté Hack The Box Meetup Océan Indien s’engage à sensibiliser et à éduquer sur les enjeux de la cybersécurité tout en renforçant les capacités locales. Cette communauté offre une plateforme pour l’apprentissage, le partage et le soutien mutuel. Elle est ouverte à tous les passionnés, professionnels, étudiants et toute personne intéressée par la technique. Les sessions en ligne auront lieu une fois par mois, le mercredi à 21h (heure Réunion). La première session de cette communauté se tiendra le mercredi 29 janvier 2025 à 21h. Les inscriptions se font sur le Meetup de la communauté accessible via ce lien : https://www.ocoi.org/hack-the-box-oi/.

Au collège de M’tsangamouji, une rentrée légèrement touchée par le mouvement de grève des enseignants

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Six semaines après le cyclone Chido, les élèves sont amenés à reprendre le chemin de l’école.

Le 27 janvier, les élèves du collège de l’île aux Parfums, dans la commune de M’tsangamouji, font leur retour à l’école après le passage du cyclone. Malgré les dégâts subis par l’établissement, il a rouvert suite à l’approbation du rectorat de Mayotte. Cependant, l’établissement se trouve également confronté à un mouvement de grève des enseignants.

« C’est quand même un peu précipité », lance un parent d’élève aux abords du collège de l’île aux Parfums de M’tsangamouji. Ce lundi 27 janvier, six semaines après le cyclone Chido et toute la semaine, les élèves sont invités à reprendre le chemin de l’école. D’après le recteur de Mayotte, Jacques Mikulovic, 30 établissements sur 33 ont été en mesure d’ouvrir leurs portes. Seuls le collège de Chiconi, le collège de Kwalé et le lycée de la cité du Nord restent fermés pour l’instant.

Sur la route du collège à M’tsangamouji, des élèves traînent des pieds. Une élève ne peut s’empêcher de sourire en retrouvant son établissement. Les surveillants à l’entrée exigent les carnets scolaires. « Des élèves ont perdu leur carnet durant le cyclone, d’autres sont abîmés », admet l’un d’eux au portail. Le collège de M’tsangamouji a été légèrement endommagé par Chido. Trois bâtiments ont été touchés. Après les réparations et le passage des observateurs du rectorat, l’établissement a été autorisé à rouvrir ses portes.

Une reprise modulaire après six semaines de pause

C’est une rentrée modulaire tout au long de la semaine qui a été prévue. Les sixièmes auront une matinée, puis suivront les cinquièmes et les quatrièmes jusqu’à la fin de la semaine. En tout, 28% des enseignants n’effectueront pas leur rentrée. Aucune démission n’a été enregistrée, selon la direction. Les professeurs sont invités à recréer le lien avec leurs élèves avant les premiers exercices. Une cellule psychologique a été mise en place pour recueillir la parole des élèves qui auraient subi un traumatisme après le cyclone.

Cette rentrée est aussi marquée par un mouvement de grève de la part de l’intersyndicale. Deux revendications sont portées par ce mouvement de grève : la généralisation de l’aide exceptionnelle de 2.000 euros et l’indexation de la rémunération des enseignants à 75%. D’après la direction du collège de l’île aux Parfums de M’tsangamouji, le mouvement de grève serait très minoritaire au sein de l’établissement. Taoubati Omar y accompagne des élèves en situation de handicap (AESH) depuis trois ans. « J’ai appris que l’enseignant de mon élève était gréviste, mais je comprends ce mouvement de grève », raconte-t-il. Parents et personnel de l’établissement disent comprendre les raisons de cette grève. C’est aussi le cas de Haidar Hassoumani, co-président de la Fédération des Conseils aux Parents d’Élèves (FCPE). À nos confrères de Mayotte la 1ère, il se dit opposé à cette rentrée dégradée : « Il faut que les autorités puissent apporter des réponses à leurs revendications », explique-t-il. Il ajoute : « Il faut aussi accélérer les projets de construction des lycées de M’tsangamouji, Chirongui et de Kwalé, ainsi que d’autres établissements, qui sont en suspens depuis des années. »

Le ministre des Outre-mer Manuel Valls et la ministre de l’Éducation nationale Elisabeth Borne sont attendus ces jeudi et vendredi dans le 101e département.

Une rentrée entre joie et inquiétude au collège de Pamandzi

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Les troisièmes font leur rentrée au collège de Pamandzi, ce lundi.

Les élèves mahorais sont retournés sur le chemin de l’école ce lundi matin. Au collège Zena M’déré, à Pamandzi, si la joie se voit sur les visages de ceux qui retrouvent leurs camarades plus d’un mois après le cyclone Chido, l’inquiétude face à cette rentrée dégradée demeure. 

Devant le collège Zena M’déré, à Pamandzi, les élèves sont attroupés vers 8h. Six semaines après le cyclone Chido, il est l’heure pour eux de revenir sur les bancs de l’école. Des conversations animées pour se raconter le mois dernier, des rires, un silence difficile à obtenir lorsque le principal, Éric Muller, le demande pour appeler les classes à entrer, des casquettes récalcitrantes sur les têtes… De loin, le tout pourrait avoir l’air normal. Seulement de loin. Ce 27 janvier, quinze jours après la date initialement prévue pour l’ensemble des 1.400 collégiens, seuls les troisièmes franchissent les portes. Pour l’heure, l’établissement, comme la majeure partie de ceux de l’île, fonctionnera en accueillant un niveau par jour. Et il s’agit ici d’une école relativement épargnée, comme nous le confirme la principale adjointe, Morgane Renard, indiquant que 90% de l’établissement est en capacité d’accueillir les élèves.

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Sur les 1.400 élèves de l’établissement, 30 ont changé d’académie.

Si Fazina Colo est heureuse de voir ses enfants rejoindre les bancs de l’école après un mois et demi restés à la maison, elle s’inquiète du nombre de professeurs présents. « Je ne sais pas si ils sont tous là », indique-t-elle. Sur ce point, le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, venu rendre visite aux collégiens ce lundi, avec le recteur de l’académie de Mayotte, Jacques Mikulovic, indique que 80% des professeurs de l’établissement sont présents. La principale adjointe indique de son côté que 90% d’entres eux devraient être là d’ici la semaine prochaine.

« On a des examens à préparer »

Ilida, élève de troisième, se réjouit de retrouver sa classe. « C’est déjà bien qu’on retourne à l’école, car on a des examens à préparer », explique l’adolescente de 15 ans. Si la joie de se retrouver est palpable, dans les classes, d’autres sont moins enthousiastes. « C’était compliqué, et là on ne sait pas trop comment ça va se passer », dit-une élève, à sa table. « Je n’avais pas envie de revenir, je voulais rester en vacances », indique un autre.

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Le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, et le recteur de l’académie de Mayotte, Jacques Mikulovic, sont venus souhaiter une bonne rentrée aux collégiens.

« Il faut qu’on travaille à cette adaptation », relève le recteur. Il insiste notamment sur le dispositif de l’école ouverte pendant les vacances, qui permet aux élèves volontaires de suivre les cours, sur lequel il compte pour aider à rattraper les deux semaines de retard. Il explique également que quatre établissements vont bénéficier d’un accompagnement expérimental, « pour apporter du contenu autrement ». Enfin, sur un retour à la normale espéré, il déclare : « À partir de la semaine prochaine, tous les élèves seront accueillis sur toute la semaine, il y aura des adaptations en terme de contenu, puisque certains établissements ne seront pas à jauge complète. »

Une manifestation devant le rectorat

Pour l’heure, trois établissements du second degré et 39 écoles n’ont pas fait leur rentrée ce jour, les lieux n’étant pas encore sécurisés, et le collège de Kwalé accueillant encore des exilés. Le préfet de Mayotte indique que le travail se poursuit pour la sécurisation des lieux, et renforcer celle des établissement qui peuvent déjà accueillir des élèves. La sécurité périmétrique sera également renforcée, pour permettre aux enseignants et aux élèves de rejoindre les établissements sereinement.

Malgré une rentrée dégradé, il a souhaité partager son sentiment de « bonheur de voir les choses se faire comme elles se font, c’est-à-dire de voir des établissements ré-ouverts, de voir des élèves qui sont revenus sur le chemin de l’école, d’avoir des enseignants qui sont présents, et d’avoir une vie d’éducation, essentielle à la république, qui reprend ».

Mais ce bonheur n’est pas partagés par tous. En parallèle de cette visite officielle, dans un des établissements les moins touchés de l’île, une centaine d’enseignants se sont rassemblés devant le rectorat, à l’appel de l’intersyndicale, notamment pour demander la sécurisation des établissements et la généralisation de la prime Chido.

Le collectif Ré-MaA critique les prises de position des politiques réunionnais

Face aux tensions exprimées plus ouvertement contre les Mahorais au cours des dernières semaines, le collectif Ré-MaA réagit dans un communiqué contre la classe politique réunionnaise. « Nous dénonçons avec la plus grande fermeté l’attitude persistante du maire de Saint-Benoît qui, à chaque fait divers de violence, se permet de désigner systématiquement les Mahorais comme étant les seuls responsables des problèmes sociaux à La Réunion. »

Ses membres critiquent l’attitude des partis de gauche : « Les Insoumis, les Socialistes et les écologistes s’opposent de manière injustifiée à des projets qui vont dans l’intérêt de nos compatriotes, tout en réclamant les mêmes mesures sur leurs propres territoires. Le vote contre la loi d’urgence pour Mayotte, qui visait à reconstruire les infrastructures et les services publics de l’île, est un exemple flagrant de cette opposition systématique. » Ils critiquent aussi « la politique actuelle qui consiste à concentrer une forte communauté dans des zones résidentielles spécifiques, créant ainsi un sentiment de communautarisme. Ce ne sont pas les locataires qui choisissent leur lieu de résidence, mais bien les élus en collaboration avec les bailleurs sociaux. Plutôt que de favoriser leur dispersion et leur intégration, on les exclut. Cette stratégie engendre la marginalisation et aggrave les tensions sociales. »

A La Réunion, une manifestation contre les Mahorais ce samedi

Ce samedi 25 janvier, une centaine de manifestants se sont réunis à Saint-Denis, pour « alerter sur la montée de la délinquance à La Réunion », selon nos confrères de Réunion La 1ère. Durant le rassemblement, “des termes très violents et très insultants ont été proférés à l’égard des personnes arrivant de Mayotte”, indique la même source.

L’importance de bien gérer ses déchets après Chido

« Le passage du cyclone Chido a produit énormément de déchets de tout type sur le territoire et a également mis en évidence de nombreux déchets abandonnés », analyse le Réseau d’Education à l’environnement et au développement durable de Mayotte. Les conséquences du cyclone « ont rendu la population plus productrice de déchets dans un contexte où les installations pour le traitement ont été fragilisées », poursuit-il. 

En résumé les déchets jetés au sol peuvent devenir des foyers de maladies graves mettant en danger votre santé ainsi que celle de vos proches notamment en attirant de nombreux nuisibles comme les rats et les moustiques. Les pollutions liquides finiront dans les rivières et le lagon qui est déjà fragilisé depuis le cyclone.  Le réseau insiste donc : « Triez vos déchets et déposez-les dans les espaces dédiés. »

La rentrée scolaire reportée dans les écoles de Passamaïnty

La Ville de Mamoudzou informe ce dimanche que  la rentrée scolaire dans les écoles primaires de Passamaïnty est reportée au mercredi 29 janvier 2025 le temps que l’Agence Régionale de Santé (ARS) de Mayotte puisse réaliser des tests complémentaires concernant la potabilité de l’eau.

Mayotte : Orange conçoit un Camion connecté pour une connectivité nomade et solidaire

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Ce camion innovant, SafetyTruck, développé en début d’année à Mayotte en partenariat avec Orange Innovation, offre un accès Wi-Fi gratuit et nomade, sur l’ensemble de l’archipel avec une autonomie de 2 jours sans rechargement grâce aux batteries solaires. Piloté par une équipe de techniciens Orange, le SafetyTruck circulera à travers différentes communes de l’île pour fournir un accès Wi-Fi gratuit là où la connectivité fait défaut, appuyer les interventions de la Croix-Rouge Française, en aidant à reconnecter les populations en difficulté, proposer des services complémentaires, tels que la recharge de batteries d’appareils mobiles et à faciliter l’accès à des services médicaux et administratifs, notamment grâce à la téléconsultation sécurisée avec des professionnels de santé.

Une rentrée inégale six semaines après Chido

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Le fils de Fatima Mouhoussini reprendra ses cours de BTS au lycée de Kahani cette semaine.

Un mois et demi après le cyclone Chido à Mayotte, les élèves reprennent le chemin de l’école ce lundi. La rentrée scolaire a été reportée de deux semaines par rapport à la date initialement prévue. Alors que beaucoup d’établissements sont encore endommagés, elle se fera de façon dégradée. Précisions sur son déroulé.

Six semaines après le cyclone Chido et deux semaines après la tempête Dikeledi, c’est une rentrée particulière qui attend les 118.000 élèves de l’académie. Elle sera d’abord inégale, les établissements n’ayant pas été impactés de la même manière. « Concernant le premier degré, 158 écoles ouvriront, 39 ne seront pas ouvertes », a précisé ce vendredi Jacques Mikulovic, le recteur de Mayotte, sur Mayotte la 1ère.

Dans le second degré, « 30 établissements seront ouverts sur 33, trois resteront fermés à savoir le collège de Kwalé, le collège de Chiconi et le lycée de la Cité du Nord », a continué le recteur. Ils rouvriront au plus tôt la semaine prochaine. « On espère que dans la semaine on résoudra ces difficultés pour pouvoir les ouvrir le 3 février », a-t-il souligné. Au collège de Kwalé, des migrants ont été installés par la préfecture pour répondre à un besoin d’hébergement, les évacuations ont commencé ce vendredi. Parce qu’il est encore occupé, la rentrée est décalée.

A lycée, 2.400 élèves au lieu de 650

Dans les établissements qui vont accueillir les élèves dès ce lundi, beaucoup vont fonctionner en rotation, c’était déjà le cas avant Chido en particulier dans les écoles primaires. Au lycée de Sada par exemple, le bâtiment principal est très endommagé et ne peut pas recevoir de public pour le moment. « Sur 2,400 élèves, seuls 650 seront accueillis en même temps », décrit Olivier Thomas, professeur de physique-chimie dans l’établissement. La priorité est donnée aux classes à examen, les premières (pour le bac de français) et les terminales tandis que pour l’instant, les secondes auront cours qu’un jour par semaine.

Demain, le plus jeune fils de Fatima Mouhoussini n’ira pas à l’école. Scolarisé à Chiconi 5 en classe de CM1, le bâtiment restera fermé jusqu’à la fin des travaux. Il ne reprendra pas cette semaine, ces jours-ci seuls les classes de CP et CE1 seront accueillis dans un autre établissement. Déléguée des parents d’élèves et vice-présidente de la Fédération des conseils des parents d’élèves (Fcpe) Mayotte , cette maman salue cette décision « prise avec le rectorat et la municipalité », car « la sécurité des enfants » est pour elle la priorité. Elle est par ailleurs « mitigée sur le fait que cette rentrée se fasse assez rapidement car nos établissements ne sont pas tous prêts ». Son fils aîné commencera les cours en dernière année de BTS maintenance des systèmes au lycée de Kahani cette semaine.

Le rectorat a aussi communiqué sur le nombre d’enfants concernés par une radiation pour s’inscrire dans une autre académie. « Dans le premier degré, on a reçu des demandes pour 343 élèves, soit 0,5 % », indique le recteur. « Dans le second degré, cela concerne 575 enfants, soit 1 % ».

A Dembéni et Mamoudzou, “Aujourd’hui 95 % des voiries sont dégagées.”

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Moudjibou Saïdi, le président de la Cadema et Ambdilwahedou Soumaïla, le premier vice-président, lors de la conférence de presse à la Maison pour tous de Dembéni ce vendredi.

Un bilan des actions menées par la Communauté d’agglomération de Dembéni Mamoudzou (Cadema) a été présenté ce vendredi  24 janvier. Des distributions alimentaires vont se poursuivre, la collectivité prévoit de remercier les agents à l’occasion de plusieurs journées spéciales.

Après Chido, des milliers de tonnes de déchets se sont accumulés sur nos routes”, décrit Ambdilwahedou Soumaïla, le vice-président de la Communauté d’agglomération de Dembéni Mamoudzou (Cadema). Ce vendredi 24 janvier, la collectivité a fait le bilan des opérations menées en termes de propreté urbaine depuis le passage du cyclone Chido et de la tempête Dikeledi. “Nous avons mobilisé l’ensemble des partenaires et agents et aujourd’hui 95 % des voiries sont dégagées. La circulation est revenue à la normale”. Soixante-deux entreprises ainsi que les agents des communes et les 300 de la Cadema ont participé à ces opérations.

L’un des défis a été d’identifier des zones tampons pour regrouper les déchets. A Mamoudzou, elles sont au nombre de cinq, à Tzoundzou 2, M’tsapéré, Kawéni, Vahibé et Passamaïnty et à Dembéni, au parking Caribus. Le 18 décembre, 6.000 tonnes avaient été récoltées, soit 40 % du volume total. D’ici la fin du mois de janvier, la Cadema espère que l’ensemble des zones tampons seront vidées. “Il reste encore beaucoup à faire”, convient le maire de Mamoudzou. “Beaucoup ont perdu leur toit, des entreprises ont été touchées. Nous allons réfléchir à la façon dont la Cadema peut les aider”.

Des distributions alimentaires vont continuer, le Conseil départemental de La Réunion va aider à acheminer des colis alimentaires. “Le président du Conseil départemental de La Réunion devrait venir bientôt sur le territoire pour nous accompagner sur le plan alimentaire”, a précisé la directrice de cabinet de la Cadema, Josiane Ropauld. Des distributions à destination des seniors seront mises en place en lien avec les Centres communaux d’action sociale (CCAS).

Du lait, des dattes acheminées pour Le Ramadan

Des associations musulmanes de l’île Bourbon vont aussi aider la collectivité en donnant des provisions pour le Ramadan. “Elles ont prévu d’envoyer du lait, des dattes, de l’eau de rose sucrée, du riz”, indique-t-elle. Par ailleurs, La Réunion connaît une surproduction de bananes cette année, “ cinq conteneurs de bananes seront envoyés”.

Pour remercier l’engagement des agents lors des épisodes météorologiques particulièrement éprouvants, la collectivité prévoit une journée spéciale le 14 février “en guise de reconnaissance”, souligne Moudjibou Saïdi, le président de la Cadema. Une prime exceptionnelle sera versée aux agents qui ont œuvré au lendemain de la catastrophe. Le 22 février, un grand voulé sera également organisé avec les agents. De son côté, la Ville de Mamoudzou prévoit d’organiser un foutari le 2 mars  ouvert à toute la population pour que la vie normale et les événements conviviaux soient de retour.

Le secrétaire général de l’UNSA-Police pour montrer son soutien

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Deux hauts responsables du syndicat UNSA Police étaient en visite à Mayotte pour manifester leur solidarité avec les policiers mahorais. Une présence physique qui a permis d’aborder des dossiers importants avec la direction de la police vendredi matin.

Le secrétaire général du syndicat UNSA Police, Thierry Clair, était en visite à Mayotte en fin de semaine dernière. Ce déplacement vise avant tout à manifester le  soutien de l’organisation syndicale aux collègues sinistrés par le cyclone Chido. C’est aussi une manière d’appréhender les difficultés qu’ils peuvent rencontrer, « de façon très terre à terre, sur des choses très pratico-pratiques,».

« Bien sûr, nous avons un contact permanent avec le délégué UNSA Police de Mayotte. Marc Le sage, notre secrétaire national qui m’accompagne [dans cette visite] et qui, parfois, est en contact 3 à 4 fois par jour avec nos collègues locaux», précise Thierry Clair.

Les deux syndicalistes ont été reçus, vendredi matin, par le directeur de la police à Mayotte, un entretien à l’issue duquel les représentants nationaux de l’UNSA Police ont indiqué aux médias locaux qu’un certain nombre de problèmes avaient pu être réglés, d’autres restaient en suspens ou en attente d’une réponse venant de Paris. Thierry Clair a indiqué qu’ils allaient [avec son collègue] présenter au niveau national quelques propositions faites localement dans le but de faire avancer les choses. « L’objectif, c’est d’une part les effectifs, les moyens qui sont donnés, l’indemnitaire, la reconnaissance de nos collègues ». Au syndicaliste de préciser la présence sur le sol mahorais de policiers ayant demandé leur fidélisation et qui attendent toujours. L’UNSA Police a demandé une classification des différents dossiers de manière à ce que les policiers ayant leurs centres d’intérêts matériels et moraux à Mayotte soient facilités dans le cadre des mutations. De même que les policiers originaires de Mayotte actuellement en fonction en métropole puissent revenir sur le territoire « parce qu’ils connaissent bien le terrain et le tissu social et qu’il est important de pouvoir profiter de toutes leurs connaissances ». 

« Etre présent physiquement aux côtés de nos collègues »

Autre sujet abordé, la situation de policiers métropolitains en fin de contrat et qui désirent (pour certains) rester dans l’île, et  à l’inverse, des fonctionnaires qui ne sont pas en fin de contrat mais qui veulent repartir dans l’hexagone. « Il nous faut quantifier l’ensemble des demandes et des sollicitations qui sont vécues, sachant que familialement les situations diffèrent d’un policier à un autre. On se doit donc d’être le plus proche, d’accompagner à la fois nos collègues» a affirmé le secrétaire général. Il a rajouté, « Outre les conditions de travail, il y a aussi l’aspect matériel, et je pense qu’il était vraiment important pour UNSA Police d’être présent physiquement aux côtés de nos collègues en mettant en avant l’aspect humain, on n’est pas là seulement pour s’envoyer des e-mails, des Whatsapp et des coups de téléphone, c’est ce qui a motivé notre venue sur le territoire ». A l’instar de milliers d’habitants de Mayotte, de nombreux policiers ont perdu (totalement ou en partie) leurs habitations ou leurs bateaux, une aide maximale de 3000 euros pourrait leur être proposée, à compléter par les interventions des assurances pour ceux qui en ont pris.

« Ce qui est le plus important c’est le niveau indemnitaire sur l’indexation » a avancé Thierry Clair qui précise que c’est un travail qui a été engagé bien avant le cyclone Chido. Le souhait de l’UNSA Police est de voir les policiers mahorais obtenir le niveau d’indexation (actuellement à 40 %) le plus élevé, insuffisant compte tenu de la cherté de la vie sur le territoire. Celui-ci a notamment pris pour exemple concret, « l’évolution pharaonique » du niveau des loyers depuis le passage de Chido.  

Zoom sur les mesures de la loi d’urgence pour Mayotte

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Un établissement public dédié à la reconstruction sera mis en place intégrant les missions de l’Etablissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (Epfam).

La loi d’urgence pour la reconstruction de Mayotte a été adoptée en première lecture à l’Assemblée nationale, ce mercredi 22 janvier, avec 446 voix pour, 2 contre et 110 abstentions. En voici les principales mesures.l 

Après l’adoption du texte par l’Assemblée nationale, le projet comprend 45 articles, contre 22 initialement. Parmi les principales mesures, la mise en place d’un établissement public dédié à la reconstruction, intégrant les missions de l’Etablissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (Epfam), le transfert temporaire à l’État des compétences de construction et de réhabilitation des écoles publiques, afin de répondre à l’urgence éducative. Il permettra l’adaptation des règles d’urbanisme et de commande publique pour simplifier et accélérer les projets de reconstruction, tout en favorisant la participation des entreprises mahoraises. Il facilitera les dons à destination de Mayotte sur le modèle de la reconstruction de Notre-Dame. Il prévoit la mise en place de différentes mesures sociales temporaires en faveur de la population et des professionnels.

Au cours des débats au sein de l’Assemblée nationale, certaines mesures ont été introduites et donnent les moyens d’agir plus rapidement sur le terrain, des adaptations aux règles de la commande publique pour favoriser les entreprises mahoraises, l’interdiction de la vente de tôles aux particuliers pour lutter contre l’habitat illégal, complétée par une aide à la reconstruction des toits et  une ordonnance pour lutter contre « les bidonvilles », permettant des mesures rapides face à ce fléau.

Lors de l’adoption du texte, Manuel Valls, le ministre a déclaré : « Nous ne transigerons avec rien pour reconstruire l’île sur des bases plus saines, pour changer son visage et, à travers elle, la vie des mahorais. Ce projet de loi est donc une réponse incontournable, mais il n’est qu’une première réponse. » Le texte doit maintenant être voté par les Sénateurs.

Immigration irrégulière: la sénatrice Ramia demande des mesures concrètes au gouvernement

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La sénatrice Salama Ramia a interpellé Bruno Retailleau sur l’immigration irrégulière sur le territoire.

Dans le cadre des questions au gouvernement, ce mercredi 23 janvier, la sénatrice Salama Ramia a demandé à Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur, quelles mesures le gouvernement compte prendre pour endiguer l’immigration irrégulière dans le Mayotte post -Chido.

Face aux tensions du fait de la présence de migrants issus d’Afrique continentale dans les établissements à quelques jours de la rentrée, la sénatrice Salama Ramia a demandé au gouvernement ce qu’il compte faire pour renforcer la lutte contre l’immigration clandestine. « L’insécurité grandissante du fait du maintien à Mayotte de personnes en situation irrégulière suscite une vive inquiétude et entrave la reconstruction après le cyclone Chido», a-t-elle exposé.

La politique critique le titre de séjour territorialisé. Alors que « la France se répartit avec les autres pays européens les migrants, elle refuse d’instaurer un principe de solidarité à l’égard de Mayotte afin de répartir les milliers de migrants qui accostent chaque année », estime-t-elle.

« Les compatriotes se substituent aux forces de l’ordre »

Malgré le passage du cyclone Chido, les arrivées continuent. «  Cet effet cocotte minute a pour effet une augmentation significative de la violence » qui ont conduit à « des échauffourées entre population civile et migrants. » Une référence au collectif citoyen Mayotte 2018 qui s’est introduit dans le lycée Younoussa Bamana avec l’intention d’expulser les migrants. « Par usure, les compatriotes se substituent aux forces de l’ordre pour organiser eux-mêmes des expulsions au péril de leur sécurité », illustre la sénatrice. Avant de conclure en demandant au ministre de l’Intérieur « quelles mesures comptez-vous prendre pour lutter contre immigration illégale pour le Mayotte d’apres Chido ? ».

Dans sa réponse, Bruno Retailleau a détaillé la stratégie du gouvernement dans ce sens., Celui-ci veut d’abord renforcer la détection. Alors que les radars ont été endommagés par le cyclone « Quatre radars ont été restaurés, 9 en février, 4 aéronefs seront mis en place pour surveiller, des satellites et des drones ». Pour intercepter les bateaux, une base avancée sur l’îlot M’tsamboro est toujours prévue, « pour aller au devant des kwassa kwassas ». Sur le canal du Mozambique, « l’autre voie d’immigration illégale, la Marine nationale aura une frégate avec un hélicoptère Panthère », poursuit-il.

Le Centre de rétention administrative (CRA) de 136 places est « désormais restauré », annonce le ministre. Il est aussi prévu de construire une « zone d’attente » pour les individus en situation irrégulière avant d’être expulsé vers leur pays d’origine. Bruno Retailleau a aussi évoqué ses visites « prochainement dans les pays d’Afrique ; qui envoient de façon involontaire des étrangers en situation irrégulière, pour passer des accords bilatéraux afin de les éloigner plus facilement. » Il a enfin fait part de sa volonté de changer la loi pour « durcir le droit de séjour ».

Le ras-le-bol face aux montagnes d’ordures à Dzaoudzi-Labattoir

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Les piles de déchets ménagers deviennent une réalité quotidienne dans toute la commune de Dzaoudzi-Labattoir plus d'un mois après le cyclone Chido.

Face aux montagnes d’ordures dans tous les coins de la ville, la population est exaspérée par les effluves de ces déchets. 

« Iyo tsi yatrou, iyo ya Etat » (comprendre en Français, c’est du ressort de l’État et de la commune). Dans la commune de Dzaoudzi-Labattoir, les déchets domestiques non ramassés par les services du syndicat intercommunal d’élimination et de traitement des déchets (Sidevam), trois semaines après le passage du cyclone Chido  jours (pour certaines  quartiers) , atteint des records inégalés dans d’autres localités mahoraises. Des détritus de toutes sortes jonchent les rues de la ville, dégageant une odeur pestilentielle insupportable pour les riverains et les passants. Ces montagnes d’ordures de nature multiple, mêlent les déchets domestiques aux cadavres d’animaux, victimes des pluies torrentielles et des éléments transportés par les vents, favorisant sous l’effet de la décomposition sur place, la reproduction de mouches, moustiques, cafards et autres nuisibles. 

« Franchement, ils déconnent à l’intercommunalité de Petite-Terre » s’agace Moihédja Attoumani, résidente dans le bas du quartier de Four-à-chaux, juste à côté du marché. Un dépotoir à ciel ouvert déverse ses effluves aux quatre vents. Légèrement plus en haut, dans le même quartier, le long de la route départementale menant aux Badamiers et à la rue du Commerce, une scène identique a lieu au milieu d’habitations. 

 » Vous rendez-vous compte dans quelles conditions nous vivons au quotidien ? Nous ne dormons plus le jour à cause du manque d’électricité, de nourriture et d’eau, et la nuit, en raison des relents nauséabonds de ces ordures, des moustiques et des rats« , interroge Hadidja Mohamed D.

Une révolte exprimée de plus en plus ouvertement

Du côté des préposés au ramassage des ordures, le son de cloche est totalement différent. Il leur a fallu 17 jours après Chido pour qu’ils réussissent à organiser une première méga collecte. « Nos autorités attendaient le feu vert du préfet qui a mis du temps à venir. Notre service ne disposait pas de moyens matériels suffisants pour entamer une telle opération. Il a fallu le renfort de propriétaires de gros camions pour tout ramasser. Le souci c’est que dès qu’on a fini avec site, on s’aperçoit qu’il est à nouveau inondé d’immondices deux heures plus tard », se défend un éboueur. 

En effet, le problème est plus complexe qu’il n’y paraît à première vue. Outre les éléments divers et variés issus des dégâts causés par le cyclone, les familles font le tri de ce qui leur reste. 

Conséquence, d’autres montagnes de déchets en découlent. Ensuite le semblant de retour à une vie normale génère aussi des déchets ménagers réguliers et le Sidevam a du mal à suivre la cadence. Les résidents des alentours de ces dépotoirs à ciel ouvert commencent à se révolter et à faire la chasse à celles et ceux qui viennent se débarrasser de leurs encombrants, parfois très loin de leurs domiciles. Des bouillons de culture sont légions dans les caniveaux sous dimensionnés qui ne répondent plus aux besoins actuels en termes d’évacuation d’eaux usées et saletés charriées par les eaux de ruissellement. À cela, s’ajoutent les débordements très réguliers sur les chaussées de la ville, des canalisations d’eaux usées qui ne fonctionnent plus depuis fort longtemps. Dans de telles conditions, la révolte contre la pestilence et le ras-le-bol est exprimée haut et fort.

“Un problème de sous-dotation”, explique le Sidevam »

Sollicité au sujet de cette problématique à Dzaoudzi-Labattoir, Houssamoudine Abdallah (président en exercice du Sidevam et maire de Sada) explique que ce domaine souffre de sous- équipements comme toutes les autres politiques publiques à Mayotte. « On demande aux collectivités locales d’assumer des missions publiques en fonction des moyens dont elles disposent et non de ce qu’elles devraient avoir normalement. À ce souci de base, vient s’ajouter une démographie non maîtrisée qui dépasse de très loin les moyens dont disposent les commune. À Mayotte, le syndicat assure des missions habituellement confiées (en métropole) à des éco-organismes, sans être outillé pour cela. C’est notamment le cas pour les encombrants, les textiles, les piles électriques pour ne citer que ceux-là « , explique-t-il. 

Il aura fallu attendre le passage du cyclone Chido, en décembre dernier, pour voir signer les premières conventions avec ces éco-organismes, ce qui a permis le ramassage de la première vague de déchets et de les regrouper en un seul point en attendant leur transfert à Dzoumogné en Grande-Terre. 

Toujours selon Houssamoudine Abdallah, au lendemain du cyclone, un groupe de travail (comprenant la préfecture, le Sidevam, la Direction de l’environnement, de l’aménagement du logement et de mer et la Communauté d’agglomération de Dembéni Mamoudzou) a été constitué dans le but de superviser la collecte des déchets ménagers, des encombrants et des déchets verts. Des déchets devant être dirigés vers un point de regroupement hors des villes et villages de Mayotte. L’État se serait engagé à prendre en charge leur transport vers un quai de transfert.

Mise à jour des horaires des barges

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Suite au passage du cyclone Chido, la DTM informe ses usagers que seuls deux navires sont actuellement en service : lImane et La Chatouilleuse.

Les nouveaux horaires, ainsi que la disponibilité des navires, sont disponibles dans le tableaux ci-dessous et seront appliqués jusqu’à mi-février.La capacité maximale de chaque navire est de 392 passagers. En cas de dépassement, le navire devra impérativement rester à quai.

Une cagnotte pour soutenir la reprise du handball à Mayotte

La Fondation Hand’Solidaire soutient la Ligue de handball de Mayotte et les acteurs sportifs locaux.  Après avoir remis un chèque de 10.000 euros le vendredi 10 janvier dernier à Strasbourg, lors du Tournoi de France, grâce à la billetterie solidaire de l’événement, la Fondation annonce louverture dune cagnotte. Cette nouvelle initiative vise à renforcer les efforts de reconstruction des infrastructures sportives, à relancer les activités sportives et à remobiliser la jeunesse mahoraise autour du sport.Les dons pour la cagnotte peuvent être effectués en ligne dès à présent à ladresse suivante : www.helloasso.com/associations/fondation-du-sport-francais/formulaires/1. 

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Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes