Cela fait presque deux semaines que l’architecte de 33 ans a disparue. Alors que son ex-conjoint a affirmé aux policiers et au juge d’instruction l’avoir tuée en l’étranglant, le corps de Nadine Seon n’a toujours pas été trouvé. Selon celui qui a été mis en examen pour homicide, la dépouille aurait été placée dans une benne à ordure devant un magasin à Mamoudzou. Il aurait expliqué avoir agi « sur fond de jalousie », le dernier soir où ils se sont vus, le dimanche 25 juin.
Ni les fouilles sur le lieu indiqué ni celles à la décharge de Dzoumogné n’ont permis de progresser. Et alors que la famille de la jeune femme est actuellement à Mayotte, elle renouvelle un appel à témoignages pour faire avancer l’enquête (contact : 06 39 95 97 87).
La liste des personnes ayant bénéficié la clémence du chef de l’État comorien, Azali Assoumani, a été publiée juste après la fin de la fête nationale, ce jeudi. Toutefois, l’absence de ses farouches opposants notamment, l’ex-président Ahmed Abdallah MohamedSambi, condamné à la perpétuité n’a pas tardé à sauter aux yeux.
Comme un peu partout en Afrique, le jour de la fête de nationale rime souvent avec annonces importantes des chefs d’État. A Moroni, où la population célébrait les 48 ans d’indépendance, le président de l’Union des Comores a ainsi accordé des grâces à des condamnés dont des opposants. Ce pouvoir discrétionnaire est prévu dans l’article 54 de la constitution. Le décret, publié presque une heure après la fin de festivités, comporte 16 noms. Tous écopaient des peines de prison ferme à Anjouan, les détenus amnistiés sont au nombre de huit, dont des militants du Juwa, premier parti d’opposition du pays. Si la plupart d’entre eux étaient placés en détention depuis 2018, d’autres l’ont été l’année suivante. Leur seul point en commun est qu’ils sont tous des condamnés de la cour de sûreté de l’État.
Cette juridiction considérée par certains comme une arme de musèlement du pouvoir est surtout décriée parce que ses décisions ne sont susceptibles d’aucun recours. Si d’autres personnalités politiques écopent des peines prononcées par ladite cour, nombreuses sont celles sui ne figurent malheureusement pas sur le décret de grâce, malgré les rumeurs qui courraient. C’est le cas de l’ancien raïs, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi. L’ex-président qui a dirigé l’archipel de 2006 à 2011 fait partie des virulents opposants au régime d’Azali Assoumani. Après plus de quatre ans d’emprisonnement, le président d’honneur du parti Juwa a été condamné à la perpétuité, en novembre 2022 pour « haute trahison », dans l’affaire de la citoyenneté économique. On lui a retiré également ses droits civiques. Lors de son procès, auquel il s’est rendu seulement le premier jour, il a dénoncé vigoureusement « une cour illégale ».
Pas de conditions
Le Front commun des forces vives contre la dictature, principale plateforme de l’opposition, refuse depuis de dialoguer avec Azali Assoumani tant que ce dernier n’aura pas liberté tous les détenus politiques, dont Sambi. Jusque-là, les tentatives d’amorcer des discussions ont échoué. Le pouvoir, lui ne désarme tout de même pas et veut donner une bonne image à l’approche des élections prévues en 2024. Le dernier acte posé est l’appel lancé aux exilés politiques, les invitant à regagner Moroni. Sauf que cette main tendue suscite méfiance. Les opposants réclament d’abord la libération des prisonniers incarcérés sur place comme signe de bonne foi. Raison pour laquelle, l’absence de Sambi et des autres leaders de la liste de ce 6 juillet n’est pas passée inaperçue. D’autant que selon de nombreux juristes, le président peut accorder la grâce à qui il veut. Il n’existe aucune condition à remplir. Pas besoin que le concerné en fait une demande comme d’aucuns le laissent entendre. Pour rappel, l’avocat de Sambi a toujours rejeté toute hypothèse de solliciter une grâce qui est selon lui synonyme de reconnaissance des faits pour lesquels son client a été condamné. Une lecture que des hommes de droit ne partagent pas. Pour les seize graciés de ce jeudi, on ignore s’ils en avaient écrit au président ou pas. Nous avons posé la question au ministre de la Justice, mais il n’a jamais donné suite.
On sait seulement que les huit détenus originaires de l’île d’Anjouan qui viennent d’être pardonnés avaient été jugés au mois de mars 2022 dans deux affaires différentes. Pour Badrane Loukmane, Moustoifa Ali Ousseine et Fouad Saïd étaient condamnés à des peines allant entre six à douze ans, pour « tentative de participation à un mouvement insurrectionnel ». La justice les avait déclarés coupables car ils ont servi d’intermédiaires dans une opération d’acquisition et de déplacement d’armes, notamment des AK47, ainsi que les munitions. Deux autres avaient par contre écopé des lourdes peines de dix ans dans l’affaire de la Médina, du nom de cette insurrection qui avait éclaté en 2018, à Mutsamudu. Ce soulèvement a causé la chute de l’ex-gouverneur Abdou Salami, condamné à douze ans de prison pour son implication.
Cet opposant qui ne s’empêchait pas de critiquer la révision constitutionnelle d’Azali a toujours nié les faits qui lui sont reprochés. Faut-il s’attendre à une autre pluie de grâces avant les élections ? Seul l’avenir nous le dira.
Ce mercredi 5 juillet, le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla était en direct sur la page Facebook de la Ville. Pendant une heure, il a répondu aux questions portant sur ses trois premières années de mandat et les projets de la collectivité. L’un des premiers thèmes abordés fut la circulation alternée, sera-t-elle reconduite ou non ? A cette question, le maire explique que cette décision sera prise, « après consultation et débats avec l’ensemble de nos partenaires ». Ces échanges permettront de savoir sous quelles modalités la circulation alternée pourra être, potentiellement, reconduite. Depuis le début de la mise en place de la circulation alternée, près de 500 contrôles se font par jour au nord, comme au sud de Mamoudzou. « L’enjeu pour nous, c’est de créer des conditions pour mieux circuler. Il faut que chacun participe à cet effort collectif », réaffirme le maire.
Deuxième point d’actualité abordé, celui des coupures d’eau. « C’est un vrai sujet », reconnait le premier magistrat de la commune. Un appel à projet a été lancé pour équiper les écoles de cuves de récupération et la ville s’est mobilisée. « Il ne s’agit pas de répondre à l’urgence seulement, mais de trouver des solutions à plus long terme », admet Ambdilwahedou Soumaïla. La sécurité a elle-elle été au cœur des échanges. Le maire de la commune a annoncé la future création d’un hôtel de police moderne et équipe, « pour nos policiers municipaux, pour permettre de mieux sécuriser le territoire ».
Le Comité territorial Action Logement Mayotte, instance politique qui représente le groupe paritaire sur ce territoire a été renouvelé, le 29 juin dernier par le conseil d’administration d’Action Logement Groupe, qui a agréé huit nouveaux mandataires. Son président et son vice-président ont été renouvelés dans leur fonction. Le Comité territorial aura notamment comme mission de faire connaître les modalités de la nouvelle Convention quinquennale signée avec l’État le 16 juin dernier et de faciliter la mise en oeuvre des trois axes stratégiques définis par les partenaires sociaux, à savoir d’accompagner les salariés dans leur parcours résidentiel en lien avec l’emploi, de répondre à la diversité des besoins dans les territoires et de contribuer à la transition écologique et à la stratégie bas-carbone.
Issus des organisations patronales et syndicales, les 8 membres sont les interlocuteurs privilégiés des collectivités et des partenaires de l’emploi et du logement, auprès desquels ils portent la politique et les orientations du Groupe. Ils ont notamment pour missions d’appréhender les besoins spécifiques de chaque territoire afin de développer des solutions adaptées pour favoriser le lien entre l’emploi et le logement. La composition du Comité territorial Mayotte est la suivante. Pour les organisations patronales : Nizar Assani Hanaffi (Président – Medef), Houzali Maoulida (CPME), Hyndouoiti Ayouba (Medef), Nazra Selemani (Medef) et Julian Champiat (Medef). Pour les organisations syndicales : Mohamed Soilihi Ahmed Fadul (Vice- président – CFDT), Anli Bounou (CFE CGC) et Mouslimou Maouard (FO).
La Drajes (délégation régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports) de Mayotte et ses partenaires, le Céméa, la Ligue de l’enseignement, Hippocampe 976 et la Fédération des Familles Rurales ont organisé « la Journée des directeurs » d’accueils collectifs de mineurs (ACM), le samedi 1er juillet 2023, au collège de Tsingoni.
Cette journée consacrée au rafraichissement des connaissances, au partage d’expériences et au travail partenarial a été à nouveau proposée aux professionnels du secteur depuis son interruption en raison de la crise sanitaire du Covid-19.
Il s’agit d’accompagner les directeurs d’ACM dans leur pratique professionnelle pour qu’ils puissent accueillir les jeunes, pendant les vacances, dans de bonnes conditions. Ainsi, des animations sur les principes de l’éducation populaire ont été proposées aux participants par les organismes qui forment au brevet d’aptitudes aux fonctions d’animateur (BAFA) et au brevet d’aptitudes aux fonctions de directeurs (BAFD) en accueils collectifs de mineurs. Parmi eux nous comptons le CEMEA, Hippocampe 976, Familles Rurales et la ligue de l’Enseignement.
Plus d’une cinquantaine de professionnels ont participé à cette journée ouverte par la déléguée régionale académique à la Jeunesse , à l’Engagement et aux Sports (Drajes), Madeleine Delaperrière autour des thématiques suivantes : la préparation d’un ACM avec ou sans hébergement , la gestion de l’activité de baignade, le projet éducatif et le projet pédagogique, les différentes relations professionnelles en ACM, la restauration en ACM avec la participation d’une salariée de la DAAF (direction de l’alimentation, de l’agriculture et des forêts).
L’un de nos partenaires institutionnels fondamental pour la consolidation des activités périscolaires et extrascolaires, la caisse de sécurité sociale de Mayotte (CSSM), était également présent pour apporter son éclairage sur le financement des ACM. « Tous se sont accordés pour dire que le secteur doit mieux se structurer afin d’être en capacité de répondre aux différents enjeux du territoire dans la prise en charge des jeunes dans le cadre de la continuité éducative, un enjeu majeur pour le territoire », indique Arzade Saïdali, en charge des ACM à la Drajes. « Ils constatent aussi, le manque de visibilité de leur activité, qui est pourtant essentielle pour la société », affirme-t-elle.
A ce titre, les collectivités territoriales doivent encore s’emparer du sujet au travers du déploiement des Projets Éducatifs de Territoire (PEdT) qui doivent leur permettre d’accompagner les usagers et plus spécifiquement les familles vers une offre d’activités proposée aux enfants. Il s’agit d’un enjeu majeur, insuffisamment valorisé ou pris en compte dans les politiques publiques locales qui doivent pourtant composer avec la jeunesse massive du territoire.
Dénonçant leurs conditions de travail, ainsi qu’une nouvelle grille des salaires qui risque d’avoir des incidences sur leur ancienneté, les greffiers observent un mouvement de grève depuis ce lundi. C’est le cas partout en France, mais également à Mamoudzou où la bonne marche des tribunaux s’en trouvent perturbée. La rencontre entre les syndicats nationaux et le directeur des services judiciaires, mardi, n’ayant rien donné, les greffiers de Mamoudzou (au moins six) ont continué le mouvement, ce mercredi. Pour rappel, il s’agit de la dernière semaine de pleine activité au tribunal judiciaire. Le rythme va ensuite ralentir, à partir de lundi, avec néanmoins la tenue des comparutions immédiates au cours des mois de juillet et août.
Dès le mois de septembre, aucun appareil d’Ewa Air ne sillonnera le ciel vers La Réunion. La compagnie aérienne a supprimé les vols faisant la liaison entre l’aéroport de Dzaoudzi à Mayotte et celui de Saint-Denis. Toutefois, tous les vols des mois précédents sont maintenus.
La raison invoquée est simple. Les appareils qu’utilise Ewa arrivent à la fin de leur contrat de location. Pour le moment, aucun avion n’est donc disponible pour assurer le transport aérien vers Saint-Denis après les mois de juillet et août. Dans les prochains jours, une assemblée générale se tiendra pour décider de la marche à suivre.
A quelques semaines des Jeux des Iles de l’océan Indien, la sélection mahoraise de rugby à 7 a disputé un tournoi à Meaux (Seine-et-Marne), les 1er et 2 juillet. Face à une quinzaine de formations de niveau Fédérale, les Mahorais n’ont pas démérité. Au contraire, ils terminent à la troisième place de la compétition, en s’imposant 24 à 15 dans la petite finale contre le club d’Évreux (Eure).
Maire de Bouéni et président du Smiam, Mouslim Abdourahamane (à droite) est chargé de faire la liquidation du syndicat. Il est aidé en cela par l’État et le Département, représentés ici par Thierry Perillo (à gauche, directeur des relations avec les collectivités locales) et Ben Issa Ousseni (au centre, président du CD).
Avec la dissolution du Smiam (syndicat mixte d’investissement pour l’aménagement de Mayotte), la question du devenir de ses 1.500 hectares intéresse forcément les collectivités mahoraises. Si une partie va leur être cédée ces prochaines semaines grâce à la signature de conventions, il en reste beaucoup à liquider, notamment une parcelle de 1.100 hectares au nord de Mayotte.
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Ambdilwahedou Soumaïla, le maire de Mamoudzou, n’avait pas de convention à signer ce jour-là, mais il a rappelé à quel point il avait besoin de foncier.
Le maire de Chiconi, Mohamadi Madi Ousseni, signe une convention qui va permettre la rétrocession de terrains à sa commune. D’autres pourraient être établies prochainement, il ne manquait que l’évaluation des biens, a indiqué le Smiam.
Quel est l’enjeu autour des terrains du Smiam ?
Depuis sa création en 1979, le syndicat mixte d’investissement pour l’aménagement de Mayotte (Smiam) a constitué un gros patrimoine foncier sur l’île, jusqu’à en devenir le plus grand propriétaire. Les terrains ont servi au fil des années à la construction d’équipements qu’ils soient scolaires ou sportifs. Dissout en 2014, le syndicat comptait alors 1.500 hectares et un petit pactole de huit millions d’euros. Un patrimoine à la fois foncier et financier qu’il s’était engagé à donner aux collectivités locales. Sauf que, comme cela peut arriver à Mayotte, pas grand-chose à bouger entretemps. « Je n’y croyais plus », admet Thierry Perillo, le directeur des relations avec les collectivités locales à la préfecture de Mayotte, ce mercredi après-midi, lors d’une réunion au conseil départemental. La dernière équipe, menée par Mouslim Abdourahamane, a alors décidé de définitivement tourner la page du Smiam et de liquider tout le contenu en trois ans, soit jusqu’au 31 décembre 2024. Ce mercredi, des conventions signées avec les maires de neuf communes (Kani-Kéli, Ouangani, Chirongui, Koungou, Chiconi, Acoua, M’tsamboro, Dzaoudzi-Labattoir et Sada) allaient justement dans ce sens.
Pourquoi qu’une partie est cédée ?
Si 296 hectares vont enfin pouvoir revenir aux communes dans les semaines à venir, il reste évidemment près de 1.200 hectares qu’il faut aussi rétrocéder. Des problèmes d’occupation illégale de terrains, des constructions sans autorisation ou de terrains revendus plusieurs fois compliquent les choses. C’est d’autant plus vrai pour l’élément le plus important du Siam, une parcelle de 1.100 hectares entre Longoni et M’tsamboro, ancienne propriété de la société coloniale Comores Bambao. « C’est un concentré de ce qu’on peut rencontrer ici », reconnait le cadre de la préfecture de Mayotte. Ce territoire, qui balaye une bonne partie du nord, intéresse fortement le Département. « Ça peut nous permettre de développer la zone portuaire de Longoni », vise Ben Issa Ousseni, président du Département de Mayotte. Et alors que le choix du lieu de la piste longue (Pamandzi ou Bouyouni ?) doit se faire cette année, le territoire pourrait connaître un regain d’attractivité économique. Le chef de la collectivité départementale ne s’en cache pas.
Comment Mamoudzou a déjà récupéré 46 hectares ?
Parmi les maires, il y en a un qui a déjà eu les faveurs du Smiam. « Je dois être celui qui harcèle le plus le syndicat », admet Ambdilwahedou Soumaïla, qui est intervenu en début de séance. Le maire de Mamoudzou dispose de peu de marges de manœuvre au vu de la concentration d’activités sur sa ville. Cependant, il fait partie des premiers à avoir récupérer du terrain, en l’occurrence 46 hectares à Kawéni. Le site n’est pas anodin, il s’agit du domaine concerné par le projet Anru (Agence nationale pour la rénovation urbaine). Pressée par le temps, la Ville de Mamoudzou risquait de perdre une importante subvention européenne si elle n’avait pas le foncier disponible. Le Smiam et les services de l’État ont dû faire vite pour que la question soit réglée.
Que va devenir le bâtiment du Smiam ?
Il n’y a pas que les terrains qui attirent, les locaux aussi. En effet, le bâtiment situé à proximité de la mairie de Mamoudzou et qui est loué actuellement par la Cadema (communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou) avant son départ pour Dembéni, est fort prisé. C’est le cas du Département et de l’association des maires de Mayotte (AMM) qui souhaitent y placer des bureaux. Alors que Madi Madi Souf, le président des maires, était absent, Ben Issa Ousseni n’a pas caché son envie de récupérer le site, comme il était prévu à la dissolution du Smiam. En effet, l’idée à l’époque était de concentrer les bureaux des élus dans le nouveau bâtiment et laisser le siège actuel à l’administratif. « La participation du Département au syndicat était de 40%. C’est normal que 40% du patrimoine nous revienne », défend le président du Département, qui voudrait être fixé d’ici la fin de l’année sur « cette priorité ».
Le délégataire du Département de Mayotte, Transdev, a noté une hausse de 50% des caillassages sur le réseau de transport scolaire.
Le comité technique « Fraude-Sûreté » du réseau halO’ s’est récemment tenu dans les locaux de la direction du transport, du conseil départemental de Mayotte. Il a permis de faire un bilan sur les problématiques de fraude, de sécurité et les actions coordonnées concernant le transport scolaire tout au long de l’année scolaire 2022-2023.
Le jeudi 15 juin dernier, le comité technique « Fraude-Sûreté » du réseau halO’ a tiré le bilan de ses actions menées au long de l’année scolaire écoulée. Ce comité se rassemble tous les trimestres et réunit la préfecture, le conseil départemental, les communes, les états-majors de la police et de la gendarmerie, les transporteurs et le gestionnaire Transdev Mayotte. Par un communiqué, ce dernier explique que « ce moment d’échange a permis de faire un bilan sur les problématiques de fraude, de sécurité et les actions coordonnées sur le réseau halO’ ».
Une augmentation des incidents et des caillassages
Au cours de cette année scolaire, les indicateurs clés montrent que 803 incidents ont été recensés, ce qui représente une augmentation de 42 % par rapport à l’année scolaire 2021-2022. Parmi ces incidents, on dénombre 396 caillassages, soit une augmentation de 50 %. Enfin, les bus ont fait face à 110 barrages et une augmentation de 14 % d’affrontements aux arrêts, à bord des bus ou sur les hubs.
Diverses actions ont également été mises en place au cours de l’année, comme la coordination quotidienne de qualité entre les équipes « contrôle Médiation Sûreté » et les forces de l’ordre. « L’occupation du terrain a été renforcée », atteste le gestionnaire. A noter aussi, que le nombre d’opérations conjointes avec les forces de l’ordre a progressé de 88 % par rapport à l’année scolaire précédente (226 opérations conjointes). « Avec des fouilles et des contrôles d’identité systématiques, ces actions permettent de mettre une pression positive sur les points sensibles du réseau. » Le nombre d’armes blanches récupérées lors des fouilles a diminué de 38 % en un an. 1.896 bus et 57.933 voyageurs ont été contrôlés lors de ces opérations.
463.163 voyageurs contrôlés
En complément, des verbalisations des infractions (absence de titre et/ou infraction comportementale) par les agents CMS assermentés et agréés ont eu lieu. Au global, ce sont 463.163 voyageurs contrôlés pour 1.917 procès-verbaux rédigés. La sécurisation sur les trajets sensibles a été mise en place par les agents de médiation, représentant 11.385 voyages accompagnés, soit +162 % par rapport à l’an passé. En moyenne cela représente 60 voyages accompagnés par jour. Au cours de l’année scolaire, 48 élèves ont été sanctionnés, dont 42 exclusions, pour des faits de violences, insultes, menaces, port d’objet dangereux à bord des bus (soit + 152% par rapport à l’année précédente).
Enfin, 6.553 élèves – 4.903 collégiens et 1.650 lycéens – ont été sensibilisés aux problématiques de l’insécurité sur le réseau HalO’ avec un focus sur le caillassage et le respect des règles du « savoir voyager ».
En plus d’une instabilité politique de plus en plus forte, Pamandzi est mise à mal par la Chambre régionale des comptes pour sa gestion des écoles.
La Chambre régionale des comptes La Réunion-Mayotte (CRC) évoque la gestion calamiteuse du système scolaire dans la commune de Pamandzi dans un rapport publié ce mercredi. Entre restriction du droit à l’éducation pour les enfants d’immigrés clandestins, l’absence de restauration scolaire, l’augmentation des tarifs des services de garderie, le doublement du nombre d’animateurs non qualifiés, le manque de suivi des subventions accordées pour la réhabilitation des écoles, la liste des manquements est longue.
Au tour de Pamandzi d’être épinglée par la Chambre régionale des comptes (CRC) de Mayotte à l’issue d’un contrôle de ses comptes et de sa gestion effectué entre les mois d’août et décembre 2022. Il s’agit ici d’observations définitives arrêtées en mars dernier suite à l’exercice de la contradiction pour les habitués pour mes connaisseurs des règles de fonctionnement de cette juridiction. Des observations assorties de pas moins de « dix recommandations dont six de rappel d’une règle » précise le rapport daté de ce mercredi 5 juillet.
Pas de rotation dans les écoles
Au premier rang des faits reprochés à la municipalité du président de l’association des maires de Mayotte, Madi Madi Souf, le non-respect de la convention européenne des droits de l’homme et la convention internationale des droits de l’enfant. Ainsi apprend-on que Pamandzi « impose des conditions d’inscription à l’école plus restrictives que celles fixées par la réglementation nationale » aux seules fins d’empêcher la scolarisation des enfants issus de l’immigration irrégulière. La CRC note que sur les 1.734 élèves (sur une population globale de 11.802 habitants recensés au 1er janvier 2017) répartis sur huit écoles à la rentrée de 2022, le nombre aurait diminué de moitié sur seulement cinq ans au point que le système des rotations scolaires subit partout dans l’île serait ici inconnu.
À l’honorable institution de noter en gras un autre manquement, « alors que la commune a construit et équipé trois réfectoires neufs, elle n’a pas mis en place de service de restauration scolaire et se contente de servir des collations à plus de trois-quarts des élèves. Seule une minorité des enfants scolarisés dans l’une des huit écoles de la commune peut bénéficier de repas chauds, grâce à l’initiative d’une association de parents d’élèves dynamique ». Il est également reproché à la commune de Pamandzi d’assurer du périscolaire en dehors de tout cadre contractuel sans projet éducatif territorial depuis la fin de l’année scolaire 2020/2021. Les sages pointent du doigt une augmentation de l’offre de service de garderie en 2022 (le matin en particulier) avec des prix multipliés par six pour les parents d’élèves. Cela a eu pour conséquence de diminuer de 50% le nombre d’élèves inscrits alors que paradoxalement, le nombre d’encadrants est supérieur au minimum requis par les textes, leur nombre ayant doublé entre 2017 et 2021.
Incapacité de recouvrir les subventions
Toujours sur les encadrants, la CRC enfonce le clou avec cette précision. « Près de la moitié d’entre eux n’est pas qualifié. Leur temps de travail est en outre très insuffisant et ne représente que les deux tiers de la durée légale du travail effectif. » Le rapporteur souligne une contradiction majeure. Pamandzi consacre deux tiers de ses charges de gestion au fonctionnement de ses écoles alors qu’elle est incapable de leur fournir les moyens de bien fonctionner, en particulier pour ce qui relève des fournitures et des moyens de transports. « Elle a plutôt fait le choix de de procéder à de nombreux recrutements », notamment au premier semestre de 2020, sous la mandature de l’ancien maire, Siaka Hamidou. Détail plus croustillant encore, la commune ne serait même pas capable de suivre les subventions qui lui sont attribuées au titre de la rénovation des écoles, pas plus qu’elle ne se préoccupe de récupérer les recettes dont elle bénéficie de l’Agence Française de Développement (AFD) en préfinancements intégraux.
Des taxes en hausse pour renflouer les caisses
L’instance de contrôle soulève un autre problème connu de tous les habitants de la commune, le défaut criant d’ingénierie pour dans les services communaux pour la bonne conduite d’investissement important. C’est le cas des travaux réalisables à court terme sur les écoles Pamandzi 1 et 2, évalués à neuf millions d’euros. Il a fallu appeler les services de l’État à la rescousse. Autre élément connu du public mentionné dans ce rapport, la situation financière critique de Pamandzi avec un déficit de 3,5 millions d’euros (compte administratif 2021) que ne cesse de dénoncer l’opposition municipale élargie à une partie des adjoints au maire (voir les éditions de FI de début juin 2023). La CRC précise que c’est à sa demande que le délégué du gouvernement à Mayotte, Thierry Suquet, a arrêté le budget primitif 2022 de la commune et l’a rendu exécutoire.
Il est désormais acquis que les portefeuilles des contribuables pamandziens seront mis à rude épreuve au cours des deux prochaines années en vue de redresser la barre des finances communales. « Elle n’a pas d’autres solutions en 2023 et 2024 que d’augmenter à nouveau les taux de la fiscalité directe locale et de réduire le poids exorbitant de ses charges de personnel », précise la CRC, avant de préconiser la mise en place d’un règlement budgétaire et financier susceptible de permettre à Pamandzi de sortir progressivement de la situation exsangue dans laquelle elle est empêtrée actuellement.
Les gagnants 2023 de l’appel à projets réunis autour de François Hollande, lors du Festival de l’innovation sociale, le mardi 4 juillet au Centquatre, à Paris.
La Fondation La France s’engage a révélé les quinze gagnants de son appel à projets, à l’occasion de son festival de l’innovation sociale, qui s’est déroulé ce mardi 4 juillet, au Centquatre à Paris. Parmi eux, figure un lauréat mahorais : les Apprentis d’Auteuil Mayotte. La structure a pour ambition de réintégrer les mineurs non scolarisés de Mayotte.
Nayssa Tamdjida et l’association Apprentis d’Auteuil vont voir leur projet « M’Sayidié » financé à hauteur de 150.000 euros pour son développement.
L’association Apprentis d’Auteuil Mayotte figure parmi les 45 lauréats de l’appel à projet mené par la Fondation La France s’engage, présidée par François Hollande, pour son projet « M’Sayidié ». Son objectif est de dupliquer son modèle dans trois autres communes de l’île. Pour y parvenir, la fondation investit 150.000 euros dans ce projet et soutiendra cette initiative durant trois ans. L’association bénéficiera d’un accompagnement à la fois financier, mais aussi humain, qui lui permettra à terme de se développer à plus large échelle et de démultiplier son impact social sur le territoire mahorais. Il s’agit du deuxième projet soutenu à Mayotte, où La France s’engage a déjà investi au total 210.000 euros. « Avec la promotion 2023, la Fondation emprunte des chemins nouveaux et essentiels pour améliorer la vie de nos citoyens », déclare l’ancien chef d’État François Hollande.
457 dossiers pour 45 lauréats
A l’issue d’un long programme de sélection, qui s’est déroulé entre janvier et mai 2023, avec l’appui de 573 examinateurs, quinze associations et entreprises sociales, sur les 457 dossiers reçus cette année (dont quatre à Mayotte), l’association Apprentis d’Auteuil Mayotte a été sélectionnée à l’issue de ce processus. Les projets finalistes ont deux points communs : ils ont un fort potentiel d’impact social et pour ambition d’essaimer leur solution partout en France. Ils ont été sélectionnés en fonction de leur capacité à répondre à des problématiques sociales ou environnementales essentielles et à apporter des solutions concrètes et innovantes aux plus vulnérables. Ils sont originaires de onze régions françaises dont trois ultramarines et répondent à 13 des 17 objectifs de développement durable fixés par les Nations unies.
Soutenu pour le projet « M’Sayidié »
L’association Apprentis d’Auteuil Mayotte a pour ambition de participer au développement du territoire avec des actions de formation et d’éducation – aux titres de la scolarité, de la cohésion sociale, de l’assistance éducative et de la prévention – pour les jeunes et les familles en difficulté. Dans ce cadre, le projet « M’Sayidié », « aidons-le » en shimaoré, souhaite réintégrer les mineurs non scolarisés de Mayotte, en proposant un accueil de jour et un parcours individualisé à des mineurs non scolarisés en situation de grande précarité, afin de lever tous les freins indirects à leur scolarisation.
Le dispositif M’Sayidié, Aidons-le en shimaoré, est un centre d’accueil de Jour ouvert en 2011, qui propose un accompagnement global et individuel à 250 jeunes de 10 à 18 ans par an, afin de les préscolariser ou de les accompagner vers leur projet professionnel. « Le centre d’accueil de jour a pour finalité de favoriser l’autonomie et l’ancrage territorial des jeunes, et de les remobiliser dans un projet pédagogique, éducatif ou socioprofessionnel », explique l’association. Plus de 800 jeunes participent chaque année aux ateliers socio-éducatifs proposés.
Un accompagnement de trois ans
La dotation financière de 150.000 euros qui récompense le projet des Apprentis d’Auteuil Mayotte, « ne constitue pas l’essentiel du dispositif unique proposé par La France s’engage. C’est en l’accompagnant pas à pas, de manière personnalisée, dans toutes les dimensions de son initiative, qu’elle remplit sa mission », informe la Fondation, dans un communiqué de presse. L’accompagnement débutera par un diagnostic stratégique, puis par un bilan juridique et une mesure de son impact. « Il s’agira de déterminer la feuille de route et les priorités d’accompagnement nécessaires pour mener à bien le changement d’échelle et l’essaimage sur de nouveaux territoires », ajoute-elle.
La seconde phase, axée sur la mise en œuvre du plan d’actions, s’opérera, elle, sur 36 mois et offrira un suivi personnalisé, des formations collectives et du mécénat de compétences.
Nicolas Vatomanga, sur scène, accompagné de son fidèle saxophone.
Il a posé ses bagages sur l’île aux parfums en janvier, Nicolas Vatomanga, musicien malgache ouvre de nouvelles perspectives pour l’école de musique « Musique à Mayotte ». Un parcours remplit d’expérience, de rencontres et surtout de passions dont le jazz.
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L’artiste au studio d'enregistrement à Antananarivo avec des jeunes musiciens professionnels, membres de son groupe, Madajazz.
De gauche à droite, Nicolas Vatomanga, un élève et Rakoto Frah, maître de la flûte Sodina, préparant un concert en 2000.
« Elle nous a embarqués dans son petit voyage musical », avoue le musicien Nicolas Vatomanga. Sa mère, une européenne installée à Madagascar, l’a fait baigner dans la tradition harmonique malgache. Cette femme a été la première de la famille à jouer d’un instrument classique du pays : la valiha. Il la décrit comme une femme très créative et spirituelle, et explique que ce soutien pour une carrière artistique l’a beaucoup aidé. Jeune, Nicolas s’est d’abord lancé dans la flûte traversière et la sodina, avant de se tourner vers le saxophone. C’est au conservatoire d’Antananarivo qu’il débute sa carrière. Il décrit sa passion pour la musique comme innée. « Je suis tombé dedans », affirme-t-il.
Sa passion pour le jazz commence au lycée, où le jeune homme fréquente beaucoup de gens du festival national malgache « Madajazzcar ». Rapidement projeté dans le monde de la musique, un carnet d’adresses a commencé à naitre pour Nicolas. « C’est un bon cadre pour être motivé à être musicien », rigole l’artiste. Sa prédilection pour le saxophone, il l’explique par « la place importante du saxophone dans le jazz », une langue selon lui, universelle.
Le jazz, comme une évidence
Départ pour la France pour le jeune homme après l’obtention de son baccalauréat où, à l’origine, il s’y rendait pour réaliser une licence de mathématiques. Arrivé sur place, il s’inscrit au conservatoire de Marseille, avant de changer pour une autre école, l’American School of Modern Music. Sa nouvelle école étant payante, Nicolas doit réussir à financer ses études. Il joue dans plusieurs groupes de musique malgaches ou de jazz pour gagner de l’argent. Avec une évolution rapide dans le milieu, le musicien développe ses contacts et se produit même auprès de la surnommée « Mama Afrika », Miriam Makeba, alors qu’il est encore étudiant.
Nicolas retourne ensuite à Madagascar, ayant fait le tour de ce qu’il avait à voir à Paris. Il monte son groupe de jazz, Madajazz. L’artiste s’entoure uniquement de jeunes musiciens. « Je voulais, et veut toujours, des gars que j’allais former moi-même, des gars tout frais, prêts à créer », affirme-t-il. Aujourd’hui, il avait besoin de voir autre chose, fait toujours partie du groupe mais « les laisse pour qu’ils fassent leurs propres chemins, je les suis tout de même de près ou de loin ».
Un nouveau projet
Au poste de directeur pédagogique, Nicolas Vatomanga coordonne et apporte un regard nouveau sur les cours de l’école « Musique à Mayotte ». Sur l’île aux parfums depuis seulement six mois, il a maintenant élu domicile à Mayotte. « Je ne peux pas vivre sans voyager. Je prends mon sac à dos et mon saxophone et je bouge », soutient le musicien. Malgré son esprit d’aventurier, l’artiste dit avoir ressenti quelque chose à Mayotte qu’il n’a pas ressenti ailleurs. Simplement venu rendre visite à un ami très cher, ce poste lui a été proposé et l’homme n’a alors pris qu’un aller simple.
Pédagogue, il souhaite pouvoir transmettre la flûte traditionnelle malgache, la sodina, à Mayotte. Nicolas a lui-même appris avec le plus grand, Rakoto Frah, un des derniers artistes malgaches à jouer de cet instrument. L’artiste est convaincu que le partage et la continuité de cet art se fait par la pratique :« J’ai l’ambition de pouvoir créer des cours, découvrir ou initier les jeunes mahorais à cet art ancestral », confie-t-il. Sa cible est l’antenne de Petite-Terre. Le nouveau directeur pédagogique voudrait créer une classe de jazz accessible à tous les niveaux. « Musique à Mayotte aimerait beaucoup développer l’antenne qu’elle a en Petite-Terre. On veut toucher le public que nous avons là-bas », avoue le musicien.
Dans un contexte économique difficile, où l’inflation frappe de plein fouet les ménages, la somme allouée aux festivités de la fête nationale, ce jeudi 6 juillet, passe mal chez une partie de la population. Une conférence de presse de la présidence sur les préparatifs de la journée a même été annulée in extremis.
Les Comores célèbrent leur 48ème anniversaire de l’indépendance, ce jeudi. Toutefois, le budget alloué aux festivités fait déjà parler. L’information a été relayée dans le quotidien de l’État, Al-watwan. Dans son édition du mercredi, le journal de service public est le premier à révéler le montant des dépenses que les autorités comptent engager lors de la fête nationale, qui sera célébrée ce 6 juillet, à Moroni. Le média a avancé la somme de 310 millions de francs comoriens, soit donc près de 630.230 euros. L’informateur, cité par le journal comorien qui a opté pour l’anonymat, n’a pas livré de détails sur l’utilisation de cet argent. Il a juste précisé que les fonds avaient augmenté par rapport à 2022, où le budget était de 288 millions de francs. Est-ce en raison de l’arrivée d’un président étranger ou parce que la semaine était rythmée par une série d’activités ? Aucune explication n’a été livrée par le gouvernement. Mardi, le secrétaire général du gouvernement comorien, Daniel Ali Bandar, devait tenir à la présidence une conférence de presse sur les préparatifs de la fête. Mais, celle-ci sera annulée après que les organisateurs l’ont repoussée de deux heures. Un agenda trop chargé dit-on du côté du service de communication pour justifier l’annulation de la rencontre avec les journalistes dont certains se trouvaient déjà en route lorsqu’on leur a annoncé la nouvelle. M. Bandar, était-il vrai ou faux occupé ? Si oui, pourquoi ne pas planifier la conférence pour le lendemain d’autant plus que le pays s’apprête à attendre des invités de marque ?
Réhabiliter le lycée de Moroni
Selon des informations non démenties jusque-là, le président kényan, William Ruto, le vice-président de l’assemblée et le ministre de l’Économie camerounais prendront part à la fête nationale. Mais, la polémique à propos du budget annoncé continue d’enfler. Surtout en raison du contexte actuel marqué, par une inflation galopante. Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes ont vivement critiqué la somme évoquée. Cet argent, préconisent certains d’entre eux, aurait pu servir ailleurs, comme la réhabilitation du lycée Said Mohamed Cheikh. Cet établissement de référence qui a vu passer la majorité de l’élite comorienne, est dans un état de délabrement. Il pourrait être rénové dans le cadre de l’accord de 150 millions d’euros signé en 2019 entre Moroni et Paris. Celui-ci dispose d’un projet sur le secteur éducatif avec un volet consacré à la réhabilitation de salles de classes. D’autres citoyens regrettent que le pouvoir n’ait pas suivi l’exemple de la Tanzanie voisine. L’année dernière, sa présidente, Samia Suluhu Hassan, avait décidé d’affecter les 445.000 dollars [221.563 euros de moins que celui des Comores] de la fête nationale dans la construction de dortoirs pour les enfants dans les écoles primaires du pays. En 2020, son prédécesseur, feu John Magufuli, avait annulé les célébrations pour acheter des installations médicales. Cinq ans plus tôt, trois semaines après sa prise de fonction, il a exigé que les fonds soient utilisés pour construire une route à Dar es Salam.
« L’opulence où nage une infime partie »
On peut donc dire que ce ne sont pas les difficultés qui manquent dans l’archipel : des écoles publiques sans tables ni bancs, des problèmes d’eau, pour ne citer que ceux-là. Voilà pourquoi la fuite du budget des festivités de la fête de l’indépendance suscite des grincements de dents. Le secrétaire général de la confédération des travailleuses et travailleurs des Comores (CTC) dénonce des dépenses « non urgentes », à un moment où les retraités sont laissés pour compte. « Oui pour la fête mais pas jusqu’à abandonner ceux qui ont servi ce pays loyalement », a ajouté, Salim Soulaimana. Le mouvement Naribarkishe yi komori a également réagi. « Un budget de 310 millions pour un pays au bord d’une crise socio-économique est injustifiable. Une fête qui n’a jamais profiter à la masse. Demain, ce sont les amis et proches d’Azali qui vont profiter de ces millions. Mais c’est bien connu que parmi les marques d’une dictature, il y a l’opulence où nage une infime partie au détriment de la population », a enfoncé le premier secrétaire national de ce parti antisystème, Salim Youssouf Idjabou. S’il considère que la fête nationale reste un symbole politique important, l’opposant maître Ibrahim Ali Mzimba estime lui aussi « qu’on doit tout de même éviter les dépenses ostentatoires pour un pays qui ne dispose que de très peu de ressources ».
Reste à savoir si le prochain président rectifiera ou pas le tir l’année prochaine.
Les voyageurs qui ont prévu d’emprunter un avion de la compagnie Air Austral vont devoir s’adapter à un nouveau calendrier, faute d’aiguilleurs du ciel disponibles en juillet. « Le service de navigabilité aérienne de l’aéroport de Dzaoudzi ne pouvant couvrir l’ensemble des plages horaires de trafic initialement prévues, Air Austral se voit contrainte de procéder à des ajustements de son programme des vols, principalement sur la ligne Mayotte-Paris, pour la période du 10 au 16 juillet », prévient la compagnie.Le vol UU973 Mayotte-Paris CDG du lundi 10 juillet est annulé par exemple. Les passagers sont reportés sur le vol UU979 qui est prévu le lendemain, à 9h15. L’heure d’arrivée prévue à Paris est 18h15 (heure locale).
Le vol UU976 Paris CDG-Mayotte du mardi 11 juillet (20h25) est également retardé. Il partira deux heures plus tard (22h25) pour une arrivée à Mayotte à 9h15 le lendemain matin. Même chose et horaires similaires pour celui du vendredi 14 juillet. D’autres vols sont retardés pour deux liaisons Mayotte-La Réunion. Le premier (le vol UU277) du mercredi 12 juillet était initialement prévu à 9h15. Il est désormais programmé à 11h, avec une arrivée à Saint-Denis à 14h10 (heure locale). Quant au vol UU277 Mayotte-Réunion du samedi 15 juillet, il n’aura pas lieu à 9h15, mais à 11h15. L’arrivée à La Réunion se fera à 14h25 (heure locale).
« Air Austral souhaite présenter ses excuses à l’ensemble des passagers concernés par ces modifications. Ils se verront individuellement contactés via SMS et/ou mail par les équipes commerciales de la compagnie », précise Air Austral.
Samedi 1er juillet, le docteur Fanny Lorot a ouvert la vingt-septième pharmacie de Mayotte à Ouangani. Cette ouverture permet de renforcer le maillage territorial des officines du département. Cette création apporte désormais aux habitants des villages de Ouangani, Barakani, Kahani et Coconi un nouvel établissement de santé de premier recours à proximité de chez eux.
A compter de ce mardi 4 juillet, le syndicat Force ouvrière des personnels des préfectures et des services du ministère de l’Intérieur et le syndicat autonome des préfectures et de l’administration centrale du ministère de l’Intérieur (SAPACMI) ont appelé à se mettre en grève. « Nos syndicats entendent protester contre la dégradation continuelle des conditions de travail des agents concernés et faire prendre conscience à l’administration de l’impérieuse nécessité de trouver des solutions sérieuses et réalisables pour y remédier », est annoncé par les syndicats.
Les représentants locaux de l’intersyndicale de la préfecture ont rencontré le Secrétaire général de la préfecture. A ce jour, selon eux, le dialogue social reste un véritable échec. C’est pourquoi, dès 6h30 ce mardi 4 juillet, la décision de cesser le travail a été prise pour faire valoir les revendications comme par exemple, l’instauration du dialogue social, l’application immédiate du RIFSEEP pour l’ensemble des agents, augmentation du montant de l’aide à la restauration des agents du SATPN et mise en place d’une restauration administrative, la mise en place de moyens sécurisés de transport pour les agents depuis leurs domiciles ou encore la formation des agents.
La Ville de Mamoudzou informe la population que l’ensemble de ses services seront exceptionnellement fermés ce mercredi 5 juillet. Le service « naissance et décès » sera ouvert jusqu’à 11h, au-delà l’astreinte décès sera joignable au 06 39 28 28 67. La police municipale assurera un service normal.
Bourses Talents est un dispositif d’appui essentiel pour l’égal accès à l’emploi public. Ainsi, les bourses Talents permettent de soutenir financièrement les candidats, issus de milieux modestes, dans la préparation de concours de la fonction publique de catégorie A ou B ou à un emploi de magistrat.
Les bourses Talents recouvrent deux dispositifs distincts : les bourses Talents « Prépas Talents » destinées aux étudiants suivant un cursus « Prépas Talents », proposés par certaines écoles de service public et par certains établissements publics d’enseignement supérieur. Le montant de cette bourse est de 4.000 euros. Pour les demandes de bourses « Prépas Talents », les candidats retenus seront suivis par leurs responsables pédagogiques pour l’obtention de la bourse.
Les bourses Talents de droit commun accordées aux personnes préparant un concours en dehors d’une « Prépa Talents ». Les bénéficiaires de cette bourse sont sélectionnés sous conditions de ressources, de mérite et de motivation. Le montant de la bourse est de 2.000 €. Pour les demandes de bourses Talents de droit commun, les candidats peuvent déposer leur dossier complet sur le site https://www.demarches-simplifiees.fr/commencer/bourses-talents-campagne-2023-2024. Vous avez jusqu’au 15 septembre 2023 à 23h59, pour faire votre demande de bourses Talents.
Les candidats devront prêter la plus grande attention à la validité des pièces présentées dès le dépôt du dossier : carte identité, déclaration d’impôts, diplômes, CV, inscription à une préparation concours. Pour les candidats inscrits dans une formation à distance, une attention particulière sera portée au remplissage de la charte tutorat jointe. Retrouvez plus d’informations sur les bourses Talents sur le portail de la fonction publique à l’adresse : https://www.fonction-publique.gouv.fr/devenir-agent-public/les-boursestalents ou par e-mail au service instructeur : sgc-pfrh@mayotte.gouv.fr
Contrairement au niveau des retenues collinaires, les finances du syndicat Les Eaux de Mayotte (ex-Smeam) sont désormais dans le vert. La Chambre régionale des comptes La Réunion-Mayotte a confirmé dans son dernier rapport, ce mardi, que « les mesures de redressement prises sont suffisantes ». Elle indique même qu’il n’y a pas besoin de modifier le budget primitif 2023 que la préfecture de Mayotte a transmis à l’instance de contrôle. Exit donc le 1,6 million d’euros qu’il ne permettait pas un équilibre dans la section exploitation du budget annexe assainissement 2022, celui de l’eau ayant résorbé son déficit en 2021. Cette fois-ci, autant la section d’exploitation du premier (avec 4,6 millions à la fois en recettes et en dépenses) que celle d’investissement (29,7 millions d’euros, également à l’équilibre) ne posent problèmes. Et ce n’est pas un hasard, il faut dire que le syndicat a pu compter récemment sur « un crédit de 24.165.568 euros de recettes nouvelles » au chapitre des subventions d’investissement. Autant dire que le contrat de progrès signé en août 2022 avec l’État n’est pas pour rien dans la remise à flot du syndicat. La Chambre réitère toutefois des recommandations telles que « poursuivre de la fiabilisation de ses comptes, du suivi de son patrimoine et le règlement de ses contentieux »,« d’améliorer, en étroite collaboration avec le comptable public, le suivi des restes à recouvrer et à payer, de sa dette financière et l’apurement des comptes d’imputations provisoires », « tenir rigoureusement une comptabilité d’engagement et de suivi des autorisations de programme/d’engagement et des crédits de paiement correspondants » ou « de maintenir sa vigilance sur l’évolution de ses charges, sur l’annulation des engagements devenus sans objet et le règlement de ses fournisseurs dans les délais légaux afin de limiter les paiements d’intérêts moratoires ».