Accueil Blog Page 236

Le chanteur Baco Ali blessé dans un accident

-
le-chanteur-baco-ali-blesse-dans-un-accident

Les fans du chanteur de Bandrélé et spécialiste du mgodro, ont été rassurés au cours du week-end. Malgré la sortie de route de son véhicule à Ironi Bé, sur la commune de Dembéni, ce vendredi, Baco Ali n’a pas été blessé gravement. Cependant, son groupe Tama music a annoncé un report de leurs prochains concerts.

Faits divers : un jeune homme lynché à M’tsapéré

-

La tension était maximale, dans le quartier Mroahandra, à M’tsapéré, ce dimanche soir. Plusieurs affrontements ont eu lieu entre forces de l’ordre et des bandes de jeunes dans la journée. Vers 18h, les policiers ont été de nouveau appelés sur les lieux, notamment à proximité du pont qui relie le quartier à celui de Bonovo. Un jeune homme y a été lynché par plusieurs personnes. Selon nos confrères de Mayotte la 1ère, il serait décédé deux heures plus tard des suites de ses blessures.

« Doujani Ya Messo », le premier quartier connecté de Mamoudzou

-
doujani-ya-messo-le-premier-quartier-connecte-de-mamoudzou
Afin d’officialiser le lancement des travaux de la zone d’aménagement concerté « Doujani Ya Messo », Raynald Vallée (président de l’Epfam), Nadjayedine Sidi (conseiller départemental du canton Mamoudzou 3) et Ambdilwahedou Soumaïla (maire de Mamoudzou) ont dévoilé une plaque inaugurale.

Le projet de la zone d’aménagement de Doujani progresse, avec une étape importante franchit ce vendredi et l’inauguration des travaux de la ZAC (Zone d’aménagement concerté) de « Doujani Ya Messo ». Le lieu va changer de visage et deviendra, à terme, le premier quartier connecté de la commune.

« Nous vivons une étape clé du développement urbain de notre territoire communal », lance fièrement Ambdilwahedou Soumaila, le maire de Mamoudzou, en abordant le projet ambitieux pour le quartier de Doujani, à M’tsapéré. Après l’étape des études, lancée en 2018, place à l’étape du chantier pour la zone d’aménagement concerté (ZAC) « Doujani Ya Messo ». Ce vendredi matin, la ville de Mamoudzou et l’Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (Epfam), porteurs du projet de la ZAC, ont officiellement inauguré le lancement des travaux de cette zone de 51 hectares, dont dix qui seront dédiés au logement. « Changer le visage du quartier, c’est bien évidemment résorber l’habitat indigne, mais c’est aussi une manière d’offrir un cadre de vie complètement rénové, confortable et agréable avec un accès à des services de proximité », admet le président de l’Epfam, Raynald Vallée.

Deux années majeures

Une première tranche de travaux est d’ores et déjà en cours, jusqu’à la fin de l’année 2023. Une deuxième prendra le relais, dans le cœur du futur quartier, d’environ douze hectares et concernera la viabilisation du lieu. « Ces deux prochaines années seront majeures dans la transformation de Doujani, avec la mise en chantier de plusieurs projets de constructions », reconnait Élise Guilloux, chargée d’opérations urbaines à l’Epfam. En effet, dans un premier temps, sortira de terre la résidence Davu Dago, une construction de 17 logements dédiés aux familles de Doujani. Par la suite, se lancera le projet de construction du futur siège de l’Epfam, mais aussi les projets de constructions d’habitats par la SIM (société immobilière de Mayotte) et Al’ma (Action logement Mayotte). « La ZAC de Doujani, premier quartier connecté de la commune, deviendra un lieu dynamique, un symbole de notre vision partagée, pour une ville prospère et durable », espère le maire.

Ce projet d’envergure accueillera 900 logements à l’horizon 2030, mais pour le président de l’établissement public, « faire du logement, pour faire du logement, on atteint que partiellement l’objectif ». Afin de répondre pleinement aux attentes et aux besoins de la population, deux groupes scolaires seront également construits, un citystade, des commerces et services, des bureaux, des espaces revégétalisés et des parcelles agricoles. « Ce projet ambitieux façonnera l’avenir de la ville et créera de nouvelles opportunités pour ses habitants », complète le premier magistrat de la commune.

L’ouverture d’une maison du projet

En complément des infrastructures, une passerelle piétonne sera construite, afin de relier la rive droite à la rive gauche de la rivière, ce qui facilitera le quotidien des collégiens notamment. « Il s’agit de créer les conditions de développement d’une nouvelle offre de logements adaptée aux besoins de la population, ce qui est un véritable challenge », concède la chargée d’opérations. La ZAC « Doujani Ya Messo » est financée par l’État au travers du fonds RHI (résorption de l’habitat insalubre) et du FRARU (Fonds régional d’aménagement foncier et urbain) pour un total de trente millions d’euros déjà obtenus. D’autre part, le projet compte le financement de 1,5 million d’euros du conseil départemental de Mayotte.

Afin d’informer le plus grand nombre, une maison du projet, située au quartier du quartier, a ouvert ses portes. « Si on n’a pas le soutien de la population de Doujani, ce projet ne peut pas se faire », admet Nadjayedine Sidi, conseiller départemental du canton Mamoudzou 3. Les habitants du quartier pourront s’y rendre pour avoir des informations et y rencontrer le médiateur du projet, ainsi que la maitrise d’œuvre urbaine et sociale.

Des exercices de sauvetage en mer près du port de Mamoudzou

-
des-exercices-de-sauvetage-en-mer-pres-du-port-de-mamoudzou
Ce vendredi après-midi, l’hélicoptère de la gendarmerie de Mayotte a été appelé pour hélitreuiller « un blessé grave » sur la zone de l’exercice, entre Petite-Terre et Grande-Terre. En conditions réelles, à Mayotte, l’appareil est sollicité une vingtaine de fois par année, notamment si un occupant d’un bateau est sérieusement blessé.

Le temps des vacances est aussi celui de la baignade, avec parfois quelques risques. Pour s’y préparer, le Cross (centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage) de l’océan Indien, la gendarmerie de Mayotte, les pompiers mahorais et la SNSM (Société nationale de sauvetage en mer) ont réalisé ensemble des exercices de sauvetage en mer, ce vendredi après-midi. Sous les yeux du préfet de Mayotte, Thierry Suquet, une trentaine d’hommes et de femmes étaient sur le pont pour cet entraînement réalisé à proximité du port de Mamoudzou.

Safia Remery : Une femme mystérieuse devant la caméra

-
safia-remery-une-femme-mysterieuse-devant-la-camera

Son visage est connu du grand public. Safia Radjabou Remery a tourné dans des publicités mahoraises, mais on parle surtout d’elle pour ses rôles dans les séries « FBI Mayotte » et « Colocs ! ». Une aubaine pour cette sapeur-pompier qui a attendu la cinquantaine avant de réaliser son rêve.

C’est fièrement que Safia Radjabou Remery porte son uniforme de pompier, exerçant ce métier depuis plus de 25 ans. Si elle a commencé en tant que pompier volontaire dans l’hexagone, rien ne la prédestinait pourtant à cette carrière. Cette dernière d’une fratrie de 15 enfants a grandi en Petite Terre. « J’étais un peu garçon manqué car je suis la seule fille et il fallait que je m’impose face à mes frères », raconte-t-elle avec le sourire. Ses parents l’inscrivent à l’école mais elle rate son examen d’entrée en sixième et n’a plus la possibilité de continuer. La jeune fille se marie avec l’homme de sa vie à 19 ans, et ils déménagent en métropole.

Une fois sur place, elle reprend ses études car « je ne voulais pas être femme au foyer et je voulais être indépendante », explique-t-elle. Assistante maternelle dans un premier temps, elle finit par trouver sa voie avec les soldats du feu, à l’âge de 30 ans. « J’ai choisi ce métier car j’aime bien le contact avec les gens et l’adrénaline », précise-t-elle. À tel point qu’elle décide de devenir professionnelle en 2007. Elle passe les concours nécessaires, et postule sur son île natale. Elle est actuellement opératrice à l’état-major au SDIS de Mayotte, mais elle va également sur le terrain. « Et je peux vous assurer qu’il n’y a aucune différence entre les femmes et les hommes ! »

Réaliser ses rêves à tout âge

Aujourd’hui, Safia Radjabou Remery a 55 ans, et est pleinement épanouie dans sa vie puisqu’elle a pu réaliser son rêve de devenir actrice. Tout a commencé il y a sept ans, alors qu’elle fait des sketchs avec l’humoriste Khams. Elle est rapidement repérée pour faire des publicités, puis arrive son premier grand projet. Le réalisateur Naftal Dylan l’auditionne et elle obtient un rôle dans la série FBI Mayotte. Celle qui joue la mère du méchant, Moilim, crève l’écran. « Pour moi, actrice n’est pas une profession, c’est un plaisir, car j’ai toujours aimé ça. Plus jeune je faisais du théâtre mais je n’ai pas pu continuer ».

Son jeu d’acteur est salué par tous et c’est ainsi que la productrice Jacqueline Djoumoi-Guez (à retrouver dans le Mayotte Hebdo n°1046) la sollicite pour jouer dans sa série « Colocs ! ». Un rôle qu’elle assume pleinement malgré les quelques critiques qu’essuie la série. « Je suis heureuse d’en faire partie car on montre une autre réalité aux gens, on aide l’ancienne génération à comprendre le mode de vie de la nouvelle », indique-t-elle. L’actrice peut compter sur le soutien infaillible de sa famille. Safia a d’ailleurs ouvert la voie, puisque l’une de ses filles et l’un de ses frères sont également acteurs. Tous les trois jouent dans FBI Mayotte et selon elle, « c’est un bonheur de jouer avec ses proches. »

Aller encore plus loin

Celle qui se définit comme une femme mystérieuse ne s’impose aucune limite quant à sa passion, et incite les plus jeunes à faire de même. Ceux qui veulent s’engager dans des carrières artistiques sont parfois freinés par leur entourage, une erreur selon la quinquagénaire : « Les parents doivent faire confiance à leurs enfants. Il ne faut pas qu’ils soient leurs freins mais plutôt leur source de motivation pour qu’ils puissent vivre leurs rêves. » Safia Radjabou Remery, elle, est heureuse d’avoir réalisé les siens, mais vise encore plus loin, et plus haut. « Je ne vais pas arrêter d’aussitôt. J’aimerais également jouer dans des séries ou films à La Réunion et en métropole », avoue-t-elle. En attendant, elle a signé pour la deuxième saison de Colocs ! qui devrait être à l’antenne d’ici la fin de l’année.

Des propositions de relogement qui manquent de clarté

-
des-propositions-de-relogement-qui-manquent-de-clarte
Une dizaine de familles sont concernées par l’arrêté de démolition de leurs habitations.

Neuf recours en annulation étaient inscrits, ce vendredi, sur le rôle du tribunal administratif de Mamoudzou, avec au final, sept dossiers effectifs demandant l’annulation d’un arrêté préfectoral de décasage à Hamouro, dans la commune de Bandrélé. Pas moins de cinq avocats ont défendu les habitants, même si la plupart étaient absents du territoire au moment de l’audience. Ils ont été représentés par une de leur collègue du barreau de Mayotte. Pour les sept affaires, le tribunal rendra sa décision le vendredi 21 juillet.

C’est un dossier fleuve qui a été soumis à l’arbitrage du tribunal administratif de Mayotte, ce vendredi, par une myriade d’avocats (maîtres Marjane Ghaem, Iseult Arnal, Jean-Marie Biju-Duval, Fanny Sarasqueta et Camille Magdelaine). Le litige porte sur un décasage que le préfet de l’île a programmée dans le village de Hamouro (secteur B), commune de Bandrélé. À l’origine de cette histoire, un arrêté préfectoral en date du 12 mai 2023 notifiant à cette dizaine de familles que leurs logements respectifs allaient être détruits dans le cadre de l’opération Wuambushu qui se poursuit dans le département.

Sauf que les plaignants reprochent à l’État d’avoir engagé cette opération en violation de la loi Élan (évolution du logement, de l’aménagement et du numérique) qu’il applique dans cette procédure. Sur les sept familles requérantes ayant maintenu leurs requêtes contre l’arrêté du préfet, quatre n’ont bénéficié d’aucune proposition de relogement à la date de sa publication. En pareilles circonstances « la loi impose que la préfecture propose un relogement aux personnes dont les habitations sont à détruire », a rappelé maître Mélanie Trouvé, lors de l’audience qui s’est déroulée en visioconférence, puisque le juge est à La Réunion. Pour les trois autres familles, la défense a argumenté sur le fait que les propositions qui leurs avaient été faites à Tsararano étaient tellement imprécises qu’ils ne savaient pas s’ils allaient pouvoir amener leurs enfants mineurs et leurs meubles. « Certains sont dans des situations d’handicap et veulent savoir si les logements sont accessibles, des précisions que ne seront jamais apportées par la préfecture », a martelé à plusieurs reprises l’avocate.

Des enquêtes compliquées

De son côté, les services de la préfecture ont tenté d’expliquer pourquoi des propositions de relogement n’ont pas pu être faites. Pour les uns, leurs maisons ne font partie de Hamouro secteur B délimité pour cette première opération de décasage, pour d’autres, les enquêtes sociales conduites par l’association Mlézi Maoré ont fait apparaître des grandes réserves quant à la composition réelle des familles déclarées, notamment le nombre d’enfants. Enfin, ils ont précisé que le préfet de Mayotte a toujours fait évoluer ses propositions de relogement au regard de la connaissance de ces familles ou que seules les personnes ne pouvant réunir les conditions justifiant d’un relogement ont vu leurs demandes déboutées.

Ces deux dernières précisions ont appelé une vive réaction de l’avocate des requérants. Selon elle, la loi Élan ne fait aucune distinction des personnes se trouvant sur le terrain à décaser dans l’attente d’une stabilisation de leur situation. Elle a argumenté sur le fait que le devoir de la préfecture est de faire des enquêtes sociales pour savoir qui est présent sur le terrain, la composition de sa famille et ensuite de faire des propositions de logement adapté. « C’est la seule obligation légale du préfet, mais elle ne fait pas de distinction entre les situations des personnes. De ce fait, le préfet doit proposer une solution de relogement à toutes ces personnes vivant sur ce terrain même si ce logement est uniquement provisoire », relève maître Trouvé, avant de poursuivre que la difficulté avec la préfecture de Mayotte, c’est qu’elle fait des propositions, mais qu’elle ne tient pas compte du nombre exact d’enfants mineurs ou majeurs de la famille. 

« L’erreur est humaine », reconnaît l’avocat du préfet

La stratégie ici des défenseurs des requérants est de soulever systématiquement un manque de visibilité dans les propositions faites par l’administration préfectorale au motif que ce qui intéresse les requérants, c’est de savoir combien de temps durera la proposition. En effet, il ressort des débats lors de cette audience que ces derniers reprochent au délégué du gouvernement de publier un arrêté de destruction, de lister les personnes concernées, et ensuite, de mettre simplement une adresse sans donner aucune précision des caractéristiques du logement, ni le montant du loyer. Une manière de procéder de la part des services de l’État que maître Mélanie Trouvé demande à la juridiction de ne pas valider. Un flou artistique que l’avocat du préfet ne conteste pas entièrement, faisant avancer la complexité des procédures engagées et l’attention qu’elles requièrent, « l’erreur est humaine », a-t-il conclu. Il a tenu à préciser à l’adresse de sa consœur que dans ces opérations, le préfet respecte la loi Élan à la lettre, et fait parfois plus au profit des personnes concernées que ses obligations légales. Il n’a pas manqué de rejeter le principe d’un relogement de personnes en situation irrégulière afin de ne pas procéder ainsi à un appel d’air que les autorités ne pourront jamais satisfaire.

Les sept requérants demandent au tribunal administratif de Mamoudzou une suspension provisoire de l’arrêté préfectoral en date du 12 mai 2023, en attendant que les procédures soient entièrement reprises dans le respect de la loi Élan. L’ensemble des affaires ont été mises en délibéré, le juge donnera ses décisions le 21 juillet. 

Les artisans mahorais mis à l’honneur dans l’exposition Made In Mayotte

-
les-artisans-mahorais-mis-a-lhonneur-dans-lexposition-made-in-mayotte
Trophées en forme de l’île de Mayotte fait en bois de Bandrélé par l’association Touch’du bois.

Les touristes, curieux entrent dans le hall du comité du tourisme, l’œil attiré par la banderole sur la façade. L’exposition Made In Mayotte a élu domicile au comité du tourisme de Mamoudzou, près de la barge, jusqu’au 22 juillet. « Cette exposition soutient l’artisanat mahorais », affirme Moilakidati Bacar, une des exposantes. L’association Made In Mayotte est à l’origine du projet. Avec plus d’une dizaine d’exposants, tous types d’objets artisanaux sont présentés. Des piments pour les plus téméraires et des bijoux pour les plus élégants, il y en pour tous les goûts. Un invité d’honneur, Confection DicieDayeur, propose sur inscriptions des ateliers créations couture. Pour 25 euros, matériel compris, vous pouvez créer vos sacs, linge ou jupe. L’atelier est gratuit pour les enfants de 6 à 17 ans. Pour vous inscrire, contactez le 0639717481 par SMS ou la page Facebook Confection Made in Mayotte en message privé en indiquant votre nom et numéro de téléphone.

Jusqu’au samedi 22 juillet, l’exposition Made In Mayotte s’est installé au comité du tourisme, à Mamoudzou. Les horaires sont de 8 h à 17 h du lundi au vendredi, et de 9 h à 15 h le samedi.

Mayotte a de l’industrie et veut le faire savoir

-
mayotte-a-de-lindustrie-et-veut-le-faire-savoir
Les acteurs économiques de Mayotte étaient rassemblés pour parler de ce lancement de projet. La labellisation permettrait à Mayotte d’obtenir du soutien financier de l’État pour développer son industrie.

La Chambre de commerce et d’industrie (CCI) s’est donné comme objectif de mener le territoire mahorais vers l’industrialisation. Les appels à projets commencent donc pour labelliser Mayotte comme « territoire industriel ». Ce titre permettrait à l’île d’acquérir un financement et un accompagnement de l’État pour son développement industriel. Le temps est néanmoins compté pour déposer les candidatures, ce qui ne décourage pas malgré tout la CCI.

Faire de l’île un territoire d’industrie, c’est le nouvel objectif de la Chambre de commerce et d’industrie de Mayotte (CCI). Les appels à projets sont lancés pour décrocher la labellisation de Mayotte comme tel, afin d’acquérir une aide des pouvoirs publics. Pour ce projet, l’enveloppe est de 100 millions d’euros. « Ce dispositif est un moyen d’obtenir des outils financiers et ingénieurs pour développer l’industrie à Mayotte », affirme Raissa Andhum, responsable territoire du pôle développement industriel de la CCI. Lancé par le gouvernement en 2018, plusieurs objectifs sont ciblés. « Ce projet vise à la réindustrialisation mais aussi à se débarrasser de la dépendance aux autres industries », continue la responsable. Un travail de coopération entre les acteurs économiques est nécessaire pour mener à bien cette phase de lancement. Un élu de chaque intercommunalité et une personne du monde industriel s’allieront pour représenter un binôme pour le territoire. « Les élus et industriels vont décider de quel projet ils veulent porter au niveau du territoire. Notre volonté c’est de parvenir à convaincre les industries et les intercommunalités afin de les fédérer pour raisonner en matière de territoire », confirme Raissa Adhum.

Les critères qui doivent être définis dans les appels à projets sont les suivants : un périmètre et une gouvernance, donc un binôme composé d’un élu et d’un industriel par communauté de communes qui portera le projet de Mayotte. « Un projet territorial mais dont plusieurs intercommunalités peuvent bénéficier si nous obtenons le label », soutient la responsable territoriale. Le dernier critère est de porter « un plan d’action synthétique, avec une vision industrielle, qui prend en compte les besoins du territoire ». Pour mener à bien ce projet, les clés seront multiples, selon Denis Brichon, responsable du service compétitivité internationale à la CCI : « L’implication du binôme, bien définir le périmètre et également avoir un diagnostic partagé par les acteurs économiques ou autres partenaires ainsi que les élus intercommunaux seront primordiales pour réussir ».

Des défis à relever

« 100 millions d’euros, c’est peu et beaucoup à la fois », déclare Guillaume Rubin, directeur de la société Abattoir de Volailles de Mayotte. Une enveloppe, qui au niveau national peut paraître restreinte, mais ce n’est pas la seule dont peut bénéficier Mayotte. « C’est un budget qui est alloué pour le programme mais il y a d’autres dispositifs qui peuvent le combler. Nous avons donc 100 millions mais d’autres dispositifs comme l’aide VTE pour renforcer ce dispositif », répond la responsable.

Une autre critique qui s’est dégagée est celle du peu de temps accordé par ce processus. Trois mois, mais avec les vacances d’été au milieu. En effet, le dossier de Mayotte doit être déposé avant le 22 septembre, si elle veut pouvoir candidater. Cette limite n’est pas la seule au niveau temporel, puisque les projets en eux-mêmes doivent aussi rentrer dans des délais. « Il faut que les projets soit réalisable de 2023 à 2027 », confie Denis Brichon. « Si Mayotte ne se positionne pas là, on oublie l’industrialisation jusqu’en 2027 », affirme Riassa Adhum.

Un rush pour beaucoup des acteurs, qui n’est cependant pas si compliqué à gérer selon la CCI. « Par rapport aux objectifs, nous, on y croit. Ça fait déjà un moment qu’on attend cet appel à projets. On pense que c’est un outil important dont 149 territoires ont bénéficié, ce serait dommage que Mayotte passe à côté », soutient la responsable.

Max Orville : « J’avais envie de voir cette départementalisation, qui est incomplète »

-
max-orville-javais-envie-de-voir-cette-departementalisation-qui-est-incomplete
Max Orville a accepté de répondre à nos questions, lors d’un entretien, au bar le Mermoz, à Mamoudzou, jeudi après-midi.

Le député européen Max Orville a passé quelques jours à Mayotte, la semaine dernière, à l’invitation du Modem mahorais. Outre son rôle en tant que représentant des Outre-mer, nous avons pu évoquer les thèmes qui lui sont chers, l’environnement, l’éducation et revenir sur la départementalisation de Mayotte.

max-orville-javais-envie-de-voir-cette-departementalisation-qui-est-incomplete
Dans la même après-midi, le député européen a visité les écoles maternelle et élémentaires de Doujani.

Flash Infos : Quelle est la raison de votre venue à Mayotte ?

Max Orville : Premièrement, je voudrais dire bonjour à tous vos lecteurs. Ma venue correspond à une invitation du Modem Mayotte [N.D.L.R. il est membre du parti classé au centre] et à une curiosité. Je voulais voir de plus près tout ce dont on parle. Enfin, c’est pour moi un retour. Je suis venu en 2010, un an avant la départementalisation. Avec le député de l’époque [N.D.L.R. Abdoulatifou Aly], on regardait ce que Mayotte voulait. Aujourd’hui, j’avais envie de voir de près cette départementalisation, qui est incomplète. Douze ans après, Mayotte est toujours dans un processus social où les avantages ne sont toujours pas acquis. S’ajoutent à cela les difficultés que nous connaissons, économiques et migratoires. Je suis aussi venu pour parler d’Europe, de ce que je fais en tant qu’une des voix d’outre-mer.

F.I. : Quels messages souhaitez-vous d’ailleurs porter ici ?

M.O. : L’une des propositions d’un colloque que j’ai récemment organisé, c’est de faire des Outre-mer comme Mayotte un laboratoire climatique. On doit tenir compte de la diversité des aléas climatiques et de ne pas être toujours dans la correction, plutôt anticiper.

F.I. : On parle beaucoup de laboratoire pour Mayotte, mais pas forcément au niveau environnemental. Comment on peut parler environnement, alors qu’il y a bien d’autres problèmes à régler ?

M.O. : Ben, justement, il faut remettre de l’ordre dans les priorités. Après avoir participé au forum social de Porto, au Portugal, il y a deux mois, nous avons compris que l’Europe est vue comme « un machin technocratique ». Elle doit être confraternelle et s’occuper des humains, et ne pas opposer systématiquement économie, social et écologie. On a besoin des trois, on ne peut pas vivre dans une nature perturbée. Il faut remettre la maison à l’endroit.

On parle beaucoup de Mayotte pour son immigration, ses difficultés, son insécurité. J’ai vu tout à l’heure, dans les écoles de Doujani des miracles. Comment avec toutes ces difficultés, nos collègues [N.D.L.R. il est inspecteur académique de profession] arrivent à les réaliser ? J’ai eu tout à l’heure un enfant de CE2 me faire une déclamation de bienvenue qui était mémorable. Donc on a du potentiel ici. Et ce n’est pas parce qu’on a ces miracles, qu’il ne faut pas améliorer tout le reste.

F.I. : Et ce laboratoire climatique, comment vous le voyez ?

M.O. : Il faut prendre en compte les atouts de Mayotte, sur le plan de la faune, la flore, la mer, solaire, volcanique. Mon rôle n’est pas dire qu’il faut faire ça, mais de dire : « vous avez un potentiel ». A Mayotte, ce que j’ai déjà pu voir, les embouteillages sont un vrai problème. La question est alors de comment y remédier sans polluer davantage. Pour la flore, je pense à l’ylang-ylang, qui est connue pour son huile essentielle, alors que dans le même temps, on peut développer la pharmacopée traditionnelle. Dernier point, Mayotte est forte de ses cerveaux. La jeunesse mahoraise est parfois obligée de s’exiler pour les études et ne revient pas, c’est inacceptable. C’est un pays qui se meurt.

F.I. : Justement, en tant que Martiniquais, vous avez vu le même phénomène se produire. Comment on peut lutter contre ça ?

M.O. : Vous avez pointé du doigt quelque chose qui m’est chère. Dans cinq ans, la Martinique et la Guadeloupe seront les plus vieux départements en moyenne en France. On n’est pas dans le même cas de figure à Mayotte [N.D.L.R. c’est le plus jeune], mais il faut en premier maintenir notre jeunesse chez nous. Il faut du travail, de la formation, si possible adaptée au territoire. Il faut être innovant. Je ne suis pas pour une formation forcément universitaire, mais plutôt qui cherche à innover. Je cite parfois l’exemple d’Israël qui produit des ingénieurs à la pelle. C’est un désert et ils n’ont pas de pétrole. Ils font des logiciels à distance, ils ont des centres de recherche, ils en ont un pour la banane par exemple. Je pense que Mayotte a plus de ressources qu’un territoire comme Israël. Il faut donc une nouvelle culture pour développer nos talents et les inciter à rester ici.

F.I. : De quelle manière pouvez-vous également œuvrer pour Mayotte ?

M.O. : J’ai discuté [ce jeudi matin] avec Ben Issa Ousseni, le président du conseil départemental. Je lui ai expliqué ce que je voulais faire pour les outre-mer : avoir une meilleure utilisation de l’article 349 du traité de l’Union européenne, qui stipule que l’UE prend en compte les régions ultrapériphériques (RUP). Parce que pour dire la vérité, c’est que ce n’est pas le cas. A chaque nouvelle directive européenne, on nous met des dérogations.

F.I. : Vous êtes présents sur le territoire alors que l’État est lancé dans une grande opération de lutte contre l’immigration clandestine.

M.O. : C’est vrai. On m’a dit que Wuambushu était dix fois « nécessaire ». J’ai demandé si c’était suffisant, on m’a dit quinze fois « non ». Donc, il faut mettre en place des structures de dialogue avec les Comores. Je suis prêt à l’initier au niveau européen. Car je comprends très bien que les Mahorais ont besoin d’être rassurés et de vivre en paix.

F.I. : C’est l’occasion de vous demander quelle image l’Europe a de Mayotte ?

M.O. : En toute honnêteté, je vous mentirais en disant qu’on a déjà une image. Ce n’est pas une image négative, elle n’est pas non plus positive, on n’a pas d’image. Ce n’est pas propre à Mayotte, c’est le cas de toutes les régions ultrapériphériques. Seuls trois pays en ont : l’Espagne, la France et le Portugal. Sur 705 députés, on représente 1%. Vous voyez comment il faut qu’on soit hyper-vigilant sur les directives. Mais comme je le dis, nous sommes des citoyens, nous payons des impôts. On veut être Européens.

L’association Maydynamix a fait le show en Petite-Terre

-
lassociation-maydynamix-a-fait-le-show-en-petite-terre

Après avoir remporté la quatrième place sur 32 participants au festival OSTL TERRE2 JEU 2024 le 23 et le 24 juin dernier à la Réunion, organisé par l’association 974 AllStar dans le cadre des journées olympiques pour les JO de Paris 2024, l’association Maydynamix a fait son show ce samedi 1er juillet en Petite-Terre. Se défier à travers la danse, le sport et la culture pour favoriser la connaissance de l’autre et faire re sortir l’excellence qui sommeille en ces jeunes, tel est l’esprit de ce show tourné autour de la cohésion sociale.

Tous les jeunes étaient réunis autour de l’art, de la danse, et de la culture urbaine afin de mettre en avant tous styles de musiques et de danses autant atypiques qu’intemporels pour permettre aux jeunes de se produire devant les spectateurs venus les encourager. Par son engagement artistique l’association souhaite d’avantage sensibiliser les enfants à la culture et l’artistique pour favoriser la cohésion de groupe, le vibre ensemble à travers les valeurs de la République, tels que le respect, la discipline, l’abnégation, la réussite éducative, l’inclusion sociale et la citoyenneté.

Plusieurs groupes étaient présents dont Maydynamix Junior, le hip hop du Royaume des fleurs – Cie Kazyadance, le Quatuor Afro du Royaume des fleurs, Lavigie Danse, Micomyiza Thierry en solo, Mounaiya & Afnati, izam et troupe… et plein d’autres participants. L’association tient à remercier chaleureusement les 150 personnes présentes pour admirer les artistes, la Ville de Dzaoudzi-Labattoir pour son soutien, son accueil ainsi que tous nos partenaires le Département de Mayotte, l’intercommunalité de Petite Terre, Mayotte Mobile Service, Clap productions, le Five Five, le Mayo Résidence, Sonoshop et bien d’autres. L’association invite toute personne souhaitant rejoindre l’aventure à y adhérer. Durant toutes les vacances scolaires ces jeunes prépareront d’autres show toujours dans la joie et la bonne humeur en comptant sur vous pour les prochaines éditions.

Il s’en prend à nouveau à sa victime en lui lançant une machette

-

La police nationale de Mayotte communique sur une récente tentative de vol en réunion et de tentative de violences volontaires avec arme. D’après leur communiqué, au cours du mois de juin, un élève sur le chemin de l’école, s’est fait encercler par plusieurs individus, lesquels le détroussaient de son téléphone portable, de son sac à dos et de ses effets scolaires. La jeune victime a reconnu l’un de ses agresseurs.

Interpellé et placé en garde à vue au sein du service territorial de la police judiciaire de Mayotte, celui-ci a nié sa participation. Une procédure judiciaire distincte était également ouverte à son encontre pour refus de se soumettre à la signalisation, dernier fait pour lequel il refusait catégoriquement d’être entendu. L’enquête a cependant permis d’établir sa participation au vol en réunion.

Remis en liberté, pour poursuite de l’enquête et identification de ses comparses, quelques jours plus tard, il tentait de nouveau d’agresser la même victime en lui courant après et en lançant une machette dans sa direction. Interpellé en flagrant délit pour ces derniers faits, il a reconnu devant les policiers l’ensemble des faits pouvant lui être reprochés et a été présenté au tribunal judiciaire à l’issue de la mesure de garde à vue.

Cérémonie de remise de récompense des nouveaux diplômés de la commune de Chiconi

-

La commune de Chiconi s’engage dans une démarche de renforcement de sa politique de cohésion sociale en valorisant sa jeunesse à travers plusieurs projets notamment en matière de réussite éducative. En ce sens, une cérémonie solennelle et festive en l’honneur des nouveaux diplômés 2023 se tiendra le vendredi 21 juillet 2023, de 16 à 22h à la plage de Sohoa.

Le maire de la commune invite donc tous les lauréats 2023 (Bac généraux, professionnels, technologiques – BTS – Diplômes de travail social – les écoles (Commerce, IFSI, etc.), di-plômes universitaires Licence 3 – Master 2 – Doctorat) à s’inscrire en ligne à travers le lien sur la page Facebook de la ville de Chiconi ou bien à se rendre directement dans les bureaux du service politique de la ville et développement de territoires à la maire de Chiconi, muni de leur attestation de réussite avant le 12 juillet 2023.

L’objectif est de permettre au public et leur famille d’assister à la valorisation des parcours les plus inspirants et exemplaires de cette année. C’est aussi l’occasion de recenser et affiner les indicateurs sur le public étudiant afin d’en assurer un meilleur suivi et accompagnement.

Fin de la grève à la préfecture de Mayotte, ce jeudi

-
fin-de-la-greve-a-la-prefecture-de-mayotte-ce-jeudi

La colère se faisait sentir dans les rangs du personnel de la préfecture de Mayotte. Les entrées des services à Mamoudzou étaient encore bloquées, ce jeudi matin. Depuis ce mardi, de nombreuses personnes font grève pour protester contre la dégradation continuelle de leurs conditions de travail. Elles étaient 25 ce jeudi, a confirmé la préfecture. Le syndicat national Force ouvrière des personnels des préfectures et des services du ministère de l’Intérieur et le syndicat autonome des préfectures et de l’Administration centrale du ministère de l’Interieur (SAPACMI) ont envoyé une lettre au secrétaire général, Sabry Hani, avec pas moins de treize revendications. Parmi elles, l’instauration d’un dialogue social, l’arrêt des pressions managériales, le paiement des heures supplémentaires. « On a des agents en souffrance, qui n’en peuvent plus. Il y a un réel mal-être au travail », déclare une participante au piquet de grève. Dix des treize points ont déjà été accordés aux syndicats par le préfet. Ce jeudi 6 juillet, une réunion a eu lieu aux alentours de 15h, pour échanger sur les derniers points. Un protocole d’accord a été signé dans la foulée.

Partir en Livre, édition 2023 à Pamandzi ce lundi

-

La manifestation culturelle « Partir en livre » fait son retour à la Bibliothèque de Pamandzi, le lundi 10 juillet prochain. Pour cette édition 2023, le projet « Liberté », en lien avec le thème national, a pour finalité de cultiver les mots, les expériences avec le livre, mais également de sensibiliser à la tradition de l’Utende, un art oratoire, une poésie qui valorise la nature humaine et préserve le patrimoine mahorais. Cette année, aura lieu de 9h30 à 11h des jeux livresques (Zamil) et un spectacle de théâtre « Les gardiens de la nature » de la compagnie Stratagème & les enfants de Mabawas. L’après-midi, de 14h à 17h30 se tiendra l’atelier Utende, avec l’écrivain L-Had.

Tournoi d’échange dans le basket-ball à Kawéni cet été

-

Dans le cadre de son projet « Tournoi d’échange dans le basket-ball », l’association Étoile Bleu de Kawéni organise deux tournois mixtes en fonction des catégories d’âges. Ainsi, le dimanche 16 juillet de 8h à 17h aura lieu au plateau couvert de Kawéni, le tournoi mixte regroupant les équipes jeunes des clubs de la commune de Mamoudzou et des communes limitrophes. Le tournoi concernera uniquement les jeunes de 12 ans à 14 ans, filles et garçons.

Ensuite, le dimanche 13 août 2023 de 8h à 17h aura lieu au plateau couvert de Kawéni, le tournoi mixte regroupant les équipes jeunes des clubs de la commune de Mamoudzou et des communes limitrophes. Le tournoi concernera seulement les jeunes de 15 ans à 17 ans, filles et garçons.

Ce projet vise plusieurs objectifs comme celui de diminuer l’oisiveté des jeunes durant les vacances, par ricochet baisser les actes de délinquance juvénile, mettre des activités en lien avec le sport plus précisément le basket-ball, permettre aux jeunes d’échanger et de se confronter à partir du basket-ball, permettre aux jeunes de se connaître afin d’éviter les conflits inter-villageois après ou durant les vacances scolaires.

Sixième édition du forum des associations à Mamoudzou

-
sixieme-edition-du-forum-des-associations-a-mamoudzou

La Ville de Mamoudzou organise la 6ème édition du Forum des associations de Kawéni qui se déroulera le samedi 8 juillet 2023 de 9h à 14h30 au parc SPPM de Kawéni. Cet événement s’inscrit dans le cadre du Nouveau Projet de Renouvellement Urbain de Kawéni et du programme ANRU+ portés par la Ville de Mamoudzou, afin d’animer la vie de quartier ainsi que valoriser le travail associatif et la cohésion sociale.

Ce rendez-vous incontournable de la vie associative du quartier offre aux habitants, usagers et associations de Kawéni un espace d’échanges et de découvertes. Chaque année, les associations se réunissent afin de présenter leurs activités autour de diverses thématiques : la culture, le sport, l’environnement, le social, la jeunesse l’éducation, l’insertion et l’emploi. Un évènement également rythmé par des ateliers et animations culturelles (chants, danses, scènes ouvertes, fitness géant, etc.) ainsi qu’une table ronde-débat. Pour cette édition, le sujet portera sur les démarches de développement de l’emploi dans le milieu associatif. Venez poser vos questions et partager vos témoignages sur cette thématique.

Au programme : de 9h à 09h30 – accueil, chant et danse traditionnels ; 9h30 à 09h40 – discours ; 9h40 à 10h15 – visite des stands ; 10h15 à 11h50 – table ronde ; 11h50 à 12h45 – scène libre ; 12h45 à 14h30 – animations (chants, danses, théâtre, fitness géant, etc.).

A Labattoir, la colline du Four à Chaux vidée de ses cases en tôle

-
a-labattoir-la-colline-du-four-a-chaux-videe-de-ses-cases-en-tole
Quelques familles s’étaient installées dans des habitations en tôle sur la colline du Four à Chaux, côté Labattoir.

Une nouvelle opération de destruction de cases en tôle s’est déroulée, ce jeudi matin, à Dzaoudzi-Labattoir. 25 constructions, installées sur la colline du Four à Chaux et derrière des maisons en dur, étaient concernées.

Contrairement aux derniers décasages, aucune pelleteuse n’est intervenue au début de l’opération, ce jeudi matin, à Dzaoudzi-Labattoir. En effet, du fait du terrain accidenté, les machines de l’entreprise mandatée ont dû attendre que les employés procèdent « manuellement » au démantèlement des habitations ou des enclos. 25 cases étaient visées par l’arrêté préfectoral de cette partie du quartier M’bouyoujou (les cases au bord de la mer, derrière la station Total, font l’objet aussi d’un arrêté). Celles-ci se sont développées au fil des années derrière des habitations en dur, côté Labattoir. « C’est une opération différente de ce qu’on a connu avant. On est sur des stratégies qui sont d’arrêter les bidonvilles aux limites des secteurs urbanisés et légaux », indique d’ailleurs le préfet de Mayotte, Thierry Suquet. Il ne s’agit pas que d’habitations d’ailleurs, il y avait aussi des enclos pour les animaux ou des plantations d’arbres fruitiers.

Un seul recours

Il y a eu peu de contestations de l’arrêté, un unique recours a été déposé au tribunal administratif de Mamoudzou, mais le plaignant a vu sa demande déboutée. Concernant les obligations de la préfecture, du relogement a été proposé aux personnes étrangères en situation régulière et aux Mahorais qui vivaient là. Cependant, « les familles ont refusé en général les propositions d’hébergement », admet Thierry Suquet. « Elles ont déménagé d’elles-mêmes. Après, si elles ne donnent pas l’endroit où elles sont. Chacun est libre de sa destination. »

Seule une famille était encore sur place, ce jeudi matin. Une entreprise a été appelée en urgence pour qu’un camion puisse récupérer les meubles. « Elle n’a pas refusé de partir. Elle attendait qu’on vienne chercher ses affaires. C’est l’une de nos obligations », indique le représentant de l’État. Les services municipaux de Dzaoudzi-Labattoir ont d’ailleurs aidé à déplacer les objets. Selon le préfet, le dernier habitant a confirmé avoir son propre point de chute.

Un repaire de « la bande de Gotham »

La gendarmerie voit d’un bon œil l’opération de ce matin. Le lieu est connu pour être un point de passage des derniers membres de « la bande de Gotham », bien connue en Petite-Terre. Outre pour des faits de délinquance, celle-ci a été démantelée en 2021 à la suite d’un triple homicide. Malgré cela, « une émanation de cette bande » profitait toujours de l’endroit pour passer de l’un et l’autre côté de la colline afin de caillasser aussi bien au niveau du rond-point du Four à Chaux qu’à celui du Mékong, à Pamandzi. « Des petits groupes de délinquants se sont constitués, avec une présence d’un grand nombre de chiens, pour terroriser la population et effectuer des infractions. Ils avaient pour habitude de se regrouper très souvent près du château d’eau », relève le général Olivier Capelle, le commandant de la gendarmerie de Mayotte. Une dizaine d’interpellations en 2022 et d’autres en 2023 ont permis de ramener le calme dans cette zone.

« Le fait d’avoir une action judiciaire et une action administrative de destruction de cases fait qu’on nettoie en profondeur certains secteurs », estime d’ailleurs le chef des gendarmes.

« Une habitude et une industrie de lancer des recours »

« Il y a des recours sur la totalité des opérations. C’est devenu une habitude et une industrie pour un certain nombre d’avocats de lancer des recours contre les arrêtés préfectoraux », confirme le préfet de Mayotte, évoquant une quinzaine d’opérations de ce genre prévues sur le territoire de Mayotte. Les plaintes peuvent porter à la fois sur le déroulement de l’enquête sociale, les propositions d’hébergement ou l’obligation de stocker les affaires des « décasés ». A la préfecture, on assure que ces contestations devant la justice sont désormais prises en compte dans son calendrier. Un délai de « deux ou trois mois » intervient donc souvent entre la publication de l’arrêté et le décasage lui-même.

Pour rappel, venu il y a deux semaines pour un premier bilan de Wuambushu, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer Gérald Darmanin avait annoncé la destruction de « 1.250 cases d’ici la fin de l’année ».

L’association Anticor cherche à s’implanter à Mayotte

-
lassociation-anticor-cherche-a-simplanter-a-mayotte
Jean-Émile de Bollivier, administrateur et référent d'Anticor à La Réunion, vient présenter l’association, ce samedi, à Mamoudzou.

Association spécialisée dans la lutte contre la corruption, Anticor est parfois la bête noire du monde politique. Après s’être associée à plusieurs actions menées à Mayotte, cette dernière souhaite s’y installer durablement en créant une antenne locale. L’organisation organise une réunion publique, ce samedi 8 juillet à 15h, à la Croisette, à Mamoudzou. La rencontre sera ouverte à tous et sera animée par Jean-Émile de Bollivier, administrateur et référent d’Anticor à La Réunion.

Flash Infos : Quelles sont les missions d’Anticor ?

Jean-Émile de Bollivier : Anticor, c’est une association qui lutte contre la corruption en politique. Nos actions se traduisent en quatre missions principales. Nous montons des plaidoyers pour contribuer aux auditions parlementaires par exemple. Mais surtout, nous menons beaucoup d’actions judiciaires. Nous nous constituons de nombreuses fois partie civile au tribunal. Nous déposons des plaintes pour corruption, détournement de fonds publics, du trafic d’influence ou encore toute autre atteinte à la probité. Et bien sûr, nous effectuons des actions de prévention pour sensibiliser les administrations, ainsi nous cherchons à encourager les pratiques plus éthiques et plus transparentes. Sensibilisez les plus jeunes sur les dérives constatées et leurs conséquences aussi une de nos préoccupations.

F.I. : Connaissez-vous les problématiques de Mayotte ?

J.-É.D.B. : Nous avons déjà mené des actions à Mayotte. Par exemple, nous nous étions constitué partie civile dans un dossier concernant le maire de Chirongui [N.D.L.R. Andhanouni Saïd a été condamné à 18 mois de prison avec sursis et deux ans d’inéligibilité pour des voyages en métropole et à Madagascar aux frais de la municipalité, les recrutements de proches à la mairie sans les qualifications requises et une conception très personnelle des marchés publics]. Mais les délais sont affolants sur l’ensemble du territoire français. Un seul dossier peut prendre une trentaine d’années. Le temps de la Justice n’est pas le temps des Hommes. Il faut pouvoir mettre beaucoup de moyens en place ? ce qui est compliqué parfois. Dans le futur, nous espérons mener de nombreuses actions pour réduire la corruption sur l’île aux parfums qui n’est malheureusement pas épargnée.

F.I. : Pourquoi avez-vous décidé de vous installer ici ?

J.-É.D.B. : Nous venons, ce samedi, à Mamoudzou, pour rencontrer les gens, organiser un groupe local qui pourra mener ses propres actions. Pour l’instant, nous sommes basés à La Réunion, mais les dossiers s’accumulent ici aussi. Nous essayons de tout gérer, mais c’est impossible. Il nous faut une antenne locale pour prendre la main. Chez Anticor, nous sommes semblables aux Restos du cœur, si les gens n’avaient pas besoin de nous, nous n’existerions pas. Mais nous venons surtout pour faire la connaissance de nouvelles personnes et collaborateurs. Nous cherchons d’ailleurs un représentant pour Anticor Mayotte.

Samedi 8 juillet, à 15h, au restaurant la Croisette, à Mamoudzou, réunion publique de l’association Anticor.

Un agrément récemment retiré par erreur

[Mis à jour] L’information s’est vite répandue nationalement et a même fait l’objet de questions au Gouvernement à l’Assemblée nationale. L’association Anticor a vu son agrément retiré. Cette annulation a été décidée par le tribunal administratif de Paris car l’ancien Premier ministre Jean Castex a commis une erreur de droit. « Le Premier ministre en rédigeant cet arrêté a dit une chose et son contraire dans le même texte. Il explique en gros, que pour lui nous ne répondons pas aux critères de l’agrément et il nous le donne quand même. L’erreur de droit vient de là », précise Jean-Émile de Bollivier. Cela a rendu l’agrément inutilisable. L’organisation décrit les faits comme une atteinte grave aux libertés associatives, ainsi qu’à la liberté d’expression. Anticor a déposé de suite une nouvelle demande d’agrément en juin 2023 qui ne devrait pas tarder à aboutir. Cependant, l’annulation a porté un coup dur à l’association qui a perdu en crédibilité et cela a renvoyé un message négatif aux citoyens ainsi qu’aux organisations.

Yves-Michel Daunar : « J’apprécie grandement la reconnaissance »

-
yves-michel-daunar-japprecie-grandement-la-reconnaissance
Yves-Michel Daunar, le président de l’Epfam (établissement public foncier de l’aménagement à Mayotte), a demandé à tous ses collaborateurs de monter sur l’estrade pour les remercier.

Pour son engagement sans faille pour les territoires ultramarins depuis plus de 36 ans, Yves-Michel Daunar, directeur général de l’Epfam (établissement public foncier de l’aménagement à Mayotte) a reçu la médaille d’honneur de l’engagement ultramarin. La cérémonie s’est tenue, ce jeudi 6 juillet, dans les locaux de l’organsime. Pour l’occasion, il a fait un discours pour remercier ceux qui l’ont aidé.

yves-michel-daunar-japprecie-grandement-la-reconnaissance
Raynald Vallée, président de l’Epfam, remet la médaille de l’honneur de l’engagement ultramarin à Yves-Michel Daunar.

D’origine martiniquaise, Yves-Michel Daunar est « un enfant d’outre-mer » comme le dit si bien son collègue et ami, Raynald Vallée, président du conseil d’administration de l’Epfam, cette structure qui supervise ou apporte son aide dans l’aménagement foncier sur le territoire. Au cours d’une cérémonie, ce jeudi, le dirigeant complimente son directeur sur sa longue carrière et retrace son parcours. D’abord, en Martinique, puis en Guadeloupe et enfin à Mayotte où il compte bien rester, il consacre sa longue carrière à aider les habitants des outremers. Son collègue le qualifie d’ailleurs de « très grand directeur ». Il souligne aussi : « C’est un homme qui a de nombreuses qualités et surtout de grande qualité humaine. Il est très à l’écoute et sait faire preuve de pédagogie. Au quotidien, il est extrêmement agréable de travailler avec lui ».

Un investissement récompensé

C’est très fier et le sourire aux lèvres qu’Yves-Michel Daunar reçoit sa médaille d’honneur pour l’engagement ultramarin. Cette récompense créée en février 2022 valorise les personnes qui se sont distinguées pour leur engagement personnel au service des territoires ultramarin. C’est donc une belle distinction pour tout le travail accompli au cours de sa vie. Pour le récipiendaire d’ailleurs, c’est plus qu’une décoration, c’est un symbole de reconnaissance et de respect. « Je ne m’y attendais pas. C’est une bonne et agréable surprise. J’apprécie grandement la reconnaissance du travail que l’on fait. On n’est pas toujours sûr de nous au quotidien. Ça fait du bien même si on ne travaille pas pour ça au départ », confie le directeur.

Avec la voix tremblante d’émotion, il s’attache à remercier les nombreuses personnes qui l’ont accompagné tout au long de sa carrière. « J’ai rencontré beaucoup de personnes qui m’ont vraiment aidé à construire mon parcours, elles ont donné du sens à ma vie professionnelle. J’ai eu énormément de chance. Merci beaucoup. » Il demande humblement : « Est-ce suffisant pour avoir une médaille ? J’ai envie de répondre non, car il y a beaucoup de personnes originaires des îles comme moi, qui font comme moi, et ils y passent beaucoup de temps. Il n’y a pas tout le temps une récompense à la fin ». Toutefois très fier du parcours réalisé, il témoigne des efforts et des sacrifices personnels qu’il a dû faire, avant de dédier sa médaille à sa famille.

La brique de terre mahoraise invitée à l’Élysée

-
la-brique-de-terre-mahoraise-invitee-a-lelysee
Sous les ors de la République, au palais de l’Élysée, la brique de terre mahoraise a pu être exposée parmi les lauréats d’un appel à projet.

A la Grande exposition du Fabriqué en France, plus de 120 produits ont eu l’opportunité d’être présentés sous les voûtes du palais de l’Élysée, à Paris. La coopérative de briques mahoraises a eu l’honneur d’être l’un d’entre eux, les 1er et 2 juillet derniers.

la-brique-de-terre-mahoraise-invitee-a-lelysee
Le temps d’un week-end, le savoir-faire mahorais s’est fait une bonne publicité à l’échelle nationale.

Dandjee Goulamhoussein est un homme heureux. Il fait partie des privilégiés, en qualité de représentant de la coopérative de briques mahoraises, à avoir participé à la Grande exposition du Fabriqué en France qui s’est tenue les 1er et 2 juillet au palais de l’Élysée. Cet événement annuel englobe le territoire national tout entier, Hexagone et Outre-mer compris. Il résulte d’un appel à projet lancé par les services du président de la République, il y a un peu plus de deux mois.

A la grande surprise des artisans locaux du secteur, c’est la brique de terre compressée qui a été retenue pour porter haut les couleurs de l’île aux parfums. Elle était parmi les 124 exposants provenant de secteurs aussi divers que variés allant de la high-tech à l’écologie. Le principe y est simple, les participants n’ont pas de communication particulière à faire, ils attendent que le public très nombreux pour cet événement vienne visiter les différents stands et montrer leur intérêt selon la nature et le genre des produits exposés.

Les représentants de la brique de terre compressée, dont le déplacement dans la capitale a été rendu possible par la préfecture de Mayotte via la prise en charge le coût du billet d’avion, ont ainsi pu donner un aperçu à l’Élysée du renouveau de cette filière 100% mahoraise.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes