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La nouvelle place de France à Dzaoudzi inaugurée

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Le maire de Dzaoudzi-Labattoir, Saïd Omar Oili, et Ali Omar, le conseiller départemental de Dzaoudzi-Labattoir et vice-président du Département, dévoilent la plaque de la nouvelle place de France.

La place de France change de place. Le monument aux morts de Mayotte pour la France est désormais dans le jardin du bicentenaire de la Révolution française. Réaménagé depuis peu, ce lieu de mémoire a officiellement été inauguré, ce mardi, par Saïd Omar Oili, maire de Dzaoudzi-Labattoir.

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Le monument aux morts est désormais dans le jardin du bicentenaire de la Révolution française.

Plus qu’un simple symbole républicain, c’est un lieu hautement chargé d’histoire qui accueille désormais le premier monument aux morts érigé à Mayotte. En effet, pour des raisons de sécurité et de circulation routière, l’ancienne place de France sur le Rocher de Dzaoudzi quitte le rond-point du Détachement de la Légion étrangère de Mayotte (DLEM), pour un emplacement plus adéquat juste à côté, le jardin du bicentenaire de la Révolution française, jadis aménagé par le préfet Daniel Limodin. Pour marquer cet autre événement historique, ce petit parc situé entre l’ancienne résidence des gouverneurs et le non moins historique hôpital de Dzaoudzi (un des premiers édifices construits au début de la colonisation française de Mayotte) avait été aménagé sous la gouverne de Madame Limodin, laquelle avait choisi d’y faire planter 17 arbres représentant chacun une des communes de l’île. Au gré du temps et des évènements qui ont marqué notre histoire récente, le lieu était peu à peu tombé dans l’oubli, particulièrement au lendemain de la décentralisation en 2004, à l’instar du parc voisin entourant l’ancienne préfecture de Mayotte. Le voilà donc qui renaît à nouveau de ses cendres sous de nouveaux atours, au milieu des 17 espèces locales qui ont bien grandi. « Cette place va retrouver un nouveau visage, plus moderne et plus adapté aux besoins actuels des usagers mais tout en conservant les traces de son histoire », souligne le maire de Dzaoudzi au début de son discours.

Entre tradition et modernité

L’endroit est incontestablement l’un des plus emblématiques du Rocher de Dzaoudzi puisqu’il s’agit de l’ancienne place forte des Ahmad Ibn Ahmad, la dernière dynastie des sultans « Mawana » (prédécesseurs d’Andrianatsoly), baptisée du nom de leur mère Halima Combo dite Moimdzaoudzé (d’où est tiré le nom de Ndzaoudzé prononcé Dzaoudzi par les premiers colons). Tout comme Saïd Omar Oili, qui a observé l’aspect fonctionnel et adapté de ce nouvel emplacement du monument aux morts, le conseiller départemental Ali Omar fait remarquer que cette nouvelle place de France aurait fait l’objet de nombreuses fouilles et recherches archéologiques préalablement aux travaux de réaménagement conduits par le bureau d’études CET plusieurs mois durant. « Elles ont certes retardé la mise en œuvre du projet, mais elles ont permis de mettre en exergue des vestiges d’époque probablement médiévale et des traces d’occupation plus moderne », argue le vice-président du Département.  La véracité de son passé historique y est notamment attestée par la présence d’un puits référencé comme étant celui de la première mosquée de la forteresse des « Mawana ». Il convient de faire remarquer que la mémoire collective mahoraise y a toujours vu en ce lieu l’emplacement (probable) de l’habitation de la mère de cette dynastie. En accord avec l’architecte des bâtiments de France, la direction des affaires culturelles de Mayotte aurait préconisé de ne pas mettre en péril la sauvegarde des vestiges découvertes, au moyen d’un rehaussement de l’élément central de cette nouvelle place de France. Les différentes entreprises qui ont été appelées à intervenir sur ce site ont été fortement sensibilisées pour mener leurs travaux en conséquence.

Le maire de Dzaoudzi-Labattoir a invité les habitants de Petite-Terre et de Mayotte a faire de cet endroit un lieu leur appartenant et à le respecter. Il a promis un maoulida shengué (alliance de danse et de chants religieux d’inspiration islamique) plus conséquent que celui qui a rythmé l’ouverture de la manifestation pour « marier tradition et modernité ».

Valoriser un endroit emblématique

Des panneaux informatifs et une frise historique seront prochainement installés sur un mur prévu à cet effet en aval du site, aux abords du puits de l’ancienne mosquée des « Mawana ». Ils ont vocation à sensibiliser les gens de passage et les générations futures sur les traces historiques qui subsistent sous leurs pieds en ce lieu qui se veut emblématique et stratégique de Petite-Terre. Ces travaux conduits par le bureau d’études CET ont coûté 771.066 euros et ont donné lieu à des contributions financières de l’État (150.000 euros), le Département (265.438 euros), du FCTVA (126 486 euros) et  de Dzaoudzi-Labattoir (229 144 euros).

La précarité pénalise d’autant plus les femmes à Mayotte

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Un rapport de l’association En avant toute(s) préconise davantage de moyens pour les associations mahoraises venant en aide aux femmes.

L’association En avant toute(s) révèle les résultats d’un rapport sur les violences faites aux femmes et aux personnes LGBTQIA+ en Outre-mer. Après un an d’enquête auprès des associations de ces territoires, le constat est le même pour tous, les violences sexuelles augmentent et les victimes n’ont que très peu de moyens de s’en sortir. À Mayotte, la pauvreté est une difficulté supplémentaire.

La structure nationale de l’association En avant toute(s) a travaillé en collaboration avec les experts des associations locales afin de dresser un tableau de leur réalité et connaître les besoins de leurs espaces. Pour l’île aux parfums, c’est le Centre d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF), l’Association pour la condition féminine et l’aide aux victimes (Acfav) et Nariké M’sada qui ont contribué. Ce rapport assure que la parole se libère dans le département. Notamment grâce aux victimes qui prennent le risque de dénoncer leurs bourreaux en public, à l’image de Saïrati Assimakou, la première mahoraise à avoir publiquement révélé avoir été victime d’inceste dans son livre, « Ose et ça ira » sorti en 2022.

Mais le chemin est encore long pour la plupart des femmes qui font face à ce genre de situation, à cause de la précarité dans laquelle elles vivent. Les structures pouvant les aider sont souvent loin des villages et elles doivent parcourir des kilomètres avant d’y arriver. De plus, elles n’ont pas toujours les moyens pour le faire. « Très peu de transports en commun existent… Par ailleurs, 77% de la population vit sous le seuil de pauvreté, pouvoir utiliser des transports en commun pour se déplacer et trouver de l’aide est très peu accessible financièrement », d’après Nariké M’sada.

En avant toute(s) pointe également du doigt « l’héritage de la matrilocalité », présent à Mayotte. En effet, lorsqu’un couple se marie, c’est généralement l’époux qui rejoint le domicile de son épouse. Si cette coutume a pour objectif de protéger la femme, elle peut se retourner contre elle car « cela rend également plus difficile de quitter le domicile en cas de violences conjugales, ce qui rajoute une vulnérabilité supplémentaire pour les personnes victimes », selon l’association. Malgré les différentes analyses faites dans ce rapport, il est difficile d’établir un bilan exhaustif pour Mayotte par manque de données. La seule enquête existante à ce sujet sur le territoire date de 2014.

Des recommandations réalisables ?

La synthèse fait sept recommandations pour Mayotte. Et sans grande surprise, les structures locales ont besoin de plus de soutien, financier notamment, pour mieux aider les victimes. Il est préconisé de « renforcer les associations dans leur capacité à se déplacer pour couvrir plus de territoires lors de leurs actions de terrain, et encourager le développement de projets mobiles itinérants ». Il est également demandé de « produire de nouvelles enquêtes pour apporter des chiffres sur les réalités afin d’améliorer l’efficacité des politiques publiques et visibiliser le travail de terrain des associations. »

En avant toute(s) a mis en place un tchat en ligne sur le site commentonsaime.fr disponible en Outre-mer. Il permet aux jeunes, aux femmes et aux personnes LGBTQIA+ de s’adresser à des professionnels en cas de problème. Mais force est de constater qu’il n’a pas été utilisé une seule fois à Mayotte. Pourtant, il pourrait être la solution dans de nombreux cas. « L’opportunité du numérique est de permettre aux victimes d’avoir accès à une première écoute et une orientation adaptée, sans avoir à se déplacer physiquement », assurent les représentants de l’association.

L’absence de connexion internet dans les foyers explique la méconnaissance de ce tchat à Mayotte, mais son format n’est probablement pas non plus adapté aux plus jeunes. Il est donc nécessaire de toucher le public visé d’une autre manière « en atteignant des jeunes visiblement très connectés sur Instagram et Tiktok, et leur proposer des ressources qui leur ressemblent », reconnait En avant toute(s), qui espère avec ce rapport avoir permis le temps de la réflexion. Vient ensuite le passage à l’action qui s’avère plus difficile qu’il n’y paraît.

14-Juillet : circulation fermée sur le front de mer de Mamoudzou ces mercredi et vendredi matins

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Avant le traditionnel défilé du 14-Juillet, une répétition est en cours sur le front de mer de Mamoudzou, ce mercredi matin. (images d'archives)

A l’occasion de la répétition générale du 12 juillet et de la fête nationale du 14-Juillet, la Ville de Mamoudzou informe que la circulation et le stationnement dans le centre-ville seront perturbés. Ce vendredi, tout comme ce mercredi pour la répétition, de 5h30 à midi, la circulation sera interdite sur le boulevard Mawana-Madi (tronçon compris entre l’accès Amphidrome (quai Colas), rond-point Zéna M’déré, rond-point Mahabou et au carrefour (Loft-Laboratoire)), sur la rue Amina Ousseni (dans sa partie avec le boulevard Halidi Mchindra), boulevard Halidi Sélémani (dans son intersection avec l’avenue Madame Foucault, l’avenue Abdoul-Bastoi Omar à l’angle du bâtiment BFC et le débouché de la rue Toumbou Sélémani (intersection face du parking SIM) joignant le rond-point Zéna Mdéré. Des déviations seront mises en place pour éviter la zone.

Depuis ce mardi 11 juillet, des parkings sont déjà fermés. C’est le cas de tous ceux entre le carrefour Loft-Laboratoire (dont celui de la MJC de M’gombani et les places à côté du Douka Bé) au rond-point Zéna Mdéré. Ils le seront jusqu’à vendredi midi. Puis, de midi à 20h, seuls les parking des taxis derrière Copemay, entre le Camion blanc et Camion rouge, et du ponton de plaisance demeureront fermés pour le feu d’artifice de Mamoudzou.

« Afin de laisser les espaces de circulation nécessaires aux services de sécurité, aucune extension de terrasse ne sera accordée et autorisée les jours des manifestations », prévient la municipalité. « Pendant le défilé, seuls les véhicules de police, de gendarmerie, des secours et d’incendie sont autorisés à circuler et à stationner sur les voies précitées. »

En outre, ce mercredi et vendredi, entre 6h et midi, il est strictement interdit de vendre des boissons alcoolisées à emporter dans les cafés, restaurants et points de vente du secteur marché à Mamoudzou en raison des festivités. Et plus particulièrement une interdiction totale de toutes ventes à la sauvette et consommation sur la voie publique pendant la durée de l’événement.

À Mayotte, deux maternités sur cinq ferment faute de soignants

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Dans le département français de Mayotte, deux maternités ont fermé ce 3 juillet, faute de personnel. L’ensemble du territoire souffre d’un manque de soignants, qui s’est accentué depuis les récentes émeutes et l’opération Wuambushu.

Une situation toujours plus inquiétante à Mayotte. Les maternités des dispensaires de Dzoumogné (nord), et de Mramadoudou (sud), seront fermées à compter de ce lundi 3 juillet en raison d’une réorganisation liée au manque de soignants sur le territoire.

Date de réouverture inconnue

« Depuis plusieurs mois, Mayotte fait face à des difficultés de recrutement de professionnels de santé, notamment au sein de ses maternités », a indiqué vendredi 30 juin le centre hospitalier de Mayotte (CHM), dans un communiqué. Une situation qui a un « impact significatif sur la capacité du CHM à assurer une prise en charge de qualité et en toute sécurité, des femmes sur le point d’accoucher et des accouchements ».

Le CHM ne précise pas quand il sera en mesure de rouvrir ces maternités. Les maternités du centre hospitalier de Mamoudzou, du dispensaire de Kahani, au centre de l’île, et de Petite terre restent ouvertes.

Seulement six médecins urgentistes en poste

Début juin, le centre hospitalier avait déjà alerté sur la situation. Alors que 32 médecins urgentistes sont nécessaires à son fonctionnement, seulement six étaient en poste le 6 juin dernier, selon Jean-Mathieu Defour, directeur général du CHM.

Depuis le 13 juin et jusqu’au 16 juillet, la permanence des soins du dispensaire de Kahani, situé au centre de l’île, est également fermée de 19h à 7h.

« La sollicitation des renforts nationaux via la réserve sanitaire se poursuit afin de venir en appui aux soignants du territoire », ajoute la direction du CHM, dans le communiqué.

Le plus grand désert médical de France

Pour Olivier Brahic, directeur général de l’agence régionale de santé (ARS), cette pénurie de soignants s’explique d’abord par le manque d’attractivité du territoire. « C’est un problème de fond, qui a été accentué par les émeutes de novembre dernier et leur médiatisation. Nous l’avons ressenti sur les recrutements », déclare-t-il.

De plus, l’opération Wuambushu, qui vise notamment à lutter contre la délinquance et l’immigration illégale, aurait aggravé le problème.

Selon l’ARS, plusieurs soignants ont retardé voire annulé leur venue ces dernières semaines. Mayotte est par ailleurs le plus grand désert médical de France. L’île comptait 86 médecins généralistes et spécialistes pour 100 000 habitants, en 2021, contre 339 en métropole.

La Mahoraise Oumaynou Daroueche, une « découvreuse » de talent

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La cosmétopée mahoraise a sans doute encore beaucoup d’avenir. Étudiante de l’Université de Perpignan, Oumaynou Daroueche (à droite sur la photo) réalise une thèse sur les plantes de son île natale et leurs usages en cosmétique. Au cours du dernier Cosm’ing, un événement de référence dans le domaine des ingrédients cosmétiques et des biotechnologies, qui a eu lieu la semaine dernière à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), celle-ci faisait partie des candidates du concours « Étonnants découvreurs ». Ouvert aux jeunes explorateurs scientifiques, il consiste pour les participants à présenter leurs travaux de thèse en 180 secondes. Et sur les cinq prétendantes, c’est la Mahoraise qui a su se démarquer et remporter le prix.

Gestion des déchets : un plan de rattrapage de cinquante millions d’euros

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Le mardi 4 juillet, Jean-François Carenco, le ministre chargé des Outre-mer, et son équipe ont reçu le sénateur mahorais Thani Mohamed Soilihi, Houssamoudine Abdallah, président du Sidevam, et Chanoor Cassam, le directeur général des services du syndicat. Les échanges ont porté sur la nouvelle feuille de route du Sidevam976 en matière de gestion des déchets ménagers à la lumière du rapport de la délégation sénatoriale aux outre-mer publié en décembre 2022.
Un travail avec les différents services de l’État en local comme au national qui a permis de définir les priorités des prochaines années. Un plan de rattrapage exceptionnel de plus de cinquante millions d’euros a été discuté prévoyant l’aménagement des centres de propreté (déchèteries), un autre de point de collecte et d’apports volontaires, un troisième pour une plateforme multi-filière REP et la création d’un pôle logistique. L’ensemble de ces projets pourront démarrer dès cette année et permettront à l’île d’aller dans le sens de la propriété globale recherchée par l’équipe actuelle.

Handball : des féminines de Passamaïnty invitées aux Paris world games

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Depuis ce lundi, les U16 filles du club de handball de Passamaïnty jouent au cœur de Paris. Invitées aux Paris world games, elles ont perdu de justesse face au club de Vaulx-en-Velin (25 à 27) pour leur premier match. Mais tout reste à faire dans cette compétition rassemblant 10.000 jeunes venus du monde entier. Pour rappel, cinq sports, mais avec de nombreuses catégories, y sont pratiqués, dont le football, le rugby à 7, le handball, le basket-ball et le badminton.

Un concours centré sur la communication dans l’océan Indien

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Onze experts internationaux et régionaux, tous évoluant dans le dynamique univers de la communication, des relations publiques, de la publicité, du design et du digital, feront partie du panel qui évaluera les projets soumis pour les « Awards de la Communication », qui se tiendront dans le cadre de The Flame Festival 2023, à Maurice. Cet événement, organisé par l’Association of Communication Agencies (ACA), en collaboration avec The Loeries, aura lieu en octobre 2023. Outre cette soirée de récompenses, qui viendra mettre en lumière les campagnes et contenus les plus créatifs et innovants de l’océan Indien, The Flame Festival accueillera également une journée de conférence animée par des pointures internationales du secteur.

Interpellé à la sortie de la barge pour violences aggravées

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Une victime a contacté la police, vendredi, pour des violences et une séquestration de quelques heures qu’elle aurait subies de la part de son ex-conjoint. L’homme, qui circule en scooter, n’a pas pu être interpeller à Mamoudzou, puisqu’il était déjà dans la barge. Toutefois, son interpellation a pu se faire « par les militaires de la gendarmerie se trouvant sur Petite-Terre », rapporte la police. Il a regagné Grande-Terre, cette fois, pour être placé en garde à vue. « L’interpellé, réfutant les faits dénoncés était confronté à la victime, laquelle maintenait sa version des faits », dont un rapport sexuel non consenti. L’homme a été déféré au tribunal de justice dès la fin de sa garde à vue.

Précisions : l’agrément d’Anticor annulé pour une erreur de droit

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Alors que l’association anticorruption organisait sa première réunion publique à Mayotte, ce samedi, Jean-Émile de Bollivier nous avait expliqué la démarche d’Anticor sur le territoire mahorais. Nous sommes revenus avec l’administrateur de l’antenne réunionnaise sur la perte récente de l’agrément au niveau national. Il y était évoqué « une erreur de nom mal orthographié » par Jean Castex, le Premier ministre à l’époque. Il s’agit en réalité d’une erreur de droit. « Le Premier ministre en rédigeant cet arrêté a dit une chose et son contraire dans le même texte. Il explique en gros, que pour lui nous ne répondons pas aux critères de l’agrément et il nous le donne quand même. L’erreur de droit vient de là », nous corrige aimablement Jean-Émile de Bollivier.

Une bande de cambrioleurs interpellée par la police

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La police de Mayotte rapporte que le samedi 1er juillet, cinq jeunes armés de machettes et encagoulés pénétraient dans un magasin Somaco. « Ils mettaient en fuite les clients en les frappant avec leurs armes. Ils violentaient également le vigile à coups de machette et lui jetaient des cailloux. Ils s’en prenaient ensuite à la caisse enregistreuse. Ils dérobaient également de nombreuses denrées, des bouteilles d’alcool ainsi qu’une mallette contenant un pistolet d’alarme. »

Après une plainte déposée au commissariat de police, un suspect était rapidement interpellé, les fonctionnaires de police l’ayant reconnu à ses vêtements. Il a reconnu les faits au cours de sa garde à vue. Ses déclarations ont permis « d’identifier l’ensemble des co-auteurs de ce vol en réunion sous la menace d’arme blanche. Ils étaient tous interpellés et placés sous le régime de la garde à vue. Devant les éléments accablants, ils ne pouvaient nier les faits », indique la police. Ils ont été déférés devant le tribunal judiciaire de Mamoudzou, le samedi 8 juillet.

Les élus veulent que les médecins du CHM « reviennent à la raison »

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Pour la direction du centre hospitalier de Mamoudzou, tous les médecins urgentistes ne font pas toutes leurs heures, handicapant le fonctionnement du service.

Le président du conseil de surveillance du centre hospitalier de Mayotte, Dhinouraine M’Colo Mainty, a convoqué quelques élus de l’île, ce lundi, afin de discuter de la situation critique dans laquelle se trouve le service des urgences de l’hôpital de Mamoudzou. Tous estiment que la prise en charge des malades s’est dégradée ces derniers jours à cause de certains médecins qui mènent une guerre contre leur direction.

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Les élus ont lancé leur appel depuis la mairie de Mamoudzou, ce lundi après-midi. Ici, de gauche à droite, le conseiller départemental Daniel Zaïdani, le maire de Dzaoudzi-Labattoir, Saïd Omar-Oili, le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, le président du conseil départemental de Mayotte, Ben Issa Ousseni, le président du conseil et surveillance du CHM et premier adjoint au maire de Mamoudzou, Dhinouraine M’Colo Mainty, et le sénateur Thani Mohamed Soilihi.

« Depuis une semaine, il y a des médecins qui font du chichi », lance d’emblée Dhinouraine M’Colo Mainty. Le ton de cette réunion d’urgence est annoncé. Le premier adjoint au maire de Mamoudzou ne mâche pas ses mots et ne cache pas son agacement face à ses praticiens qui selon lui, « sont la raison pour laquelle on attend des heures aux urgences avant d’être pris en charge. » Mais alors qu’est-ce qui justifie ce blocage ? Celui qui est le président du conseil de surveillance du CHM indique qu’«un certain nombre de gens ne font pas leur travail comme il faut. En clair, ils n’effectuent pas toutes leurs heures ». Ce diagnostic vient d’un audit qui a été réalisé en interne au sein de l’hôpital et il souligne qu’une partie des médecins urgentistes ne font pas le tiers de leur temps de travail. « Au lieu de travailler, ils sont chez eux ou à la plage », précise ironiquement l’élu. Conséquence, la direction de l’hôpital veut y remédier et demande aux principaux concernés de rembourser le trop-perçu de salaire ou d’effectuer ces heures manquées. Il s’agit d’une dizaine de médecins sur une cinquantaine, mais cela suffit à paralyser les urgences de la commune chef-lieu. De plus, ces professionnels de santé en colère « passent leur temps à dénigrer l’hôpital qui les emploie et les nourrit. Ils mènent une campagne pour que leurs confrères ne viennent pas travailler à Mayotte », continue le premier adjoint. Ce qui va à l’encontre de la politique de l’hôpital qui tente par tous les moyens de recruter des soignants.

Revenir à la raison ou être sanctionné

Les élus n’ont pas la compétence de sanctionner ces professionnels de santé, alors ils leur demandent simplement de « revenir à la raison ». Car « si nous sommes incapables de gérer la situation, on sera sous tutelle de La Réunion et personne ne veut cela », avertit le président du conseil de surveillance du CHM. Le cas de l’hôpital de Mayotte est suffisamment grave, et à cause de cette nouvelle crise, « nous risquons d’assister à des drames », ajoute le sénateur Thani Mohamed Soilihi.

Les élus n’ont aucune marge de manœuvre quant au fonctionnement de l’hôpital, et « même le directeur ne peut pas vraiment prendre de sanction car les procédures sont trop longues, ça nous handicaperait plus qu’autre chose », continue celui à l’origine de la réunion d’urgence. Ils sont cependant ouverts à toute discussion et sont prêts à rencontrer ceux qui posent problèmes. « Nous demandons à tous ces médecins de respecter le serment d’Hippocrate et de se mettre au travail », insiste Ben Issa Ousseni, le président du conseil départemental de Mayotte.

Malgré ce coup de gueule collectif, les élus reconnaissent qu’il s’agit d’une minorité et que « l’immense majorité des praticiens ne comptent pas leurs heures ». L’appel à la raison est lancé, mais si les accusés campent sur leur position, la direction de l’hôpital n’aura d’autre choix que de prendre des mesures plus drastiques à leur encontre.

Toutes les maternités ouvertes en septembre ?

Des maternités périphériques sont fermées depuis quelques semaines, par manque de professionnels. Il s’agit de celles de Dzoumogné et Mramadoudou. Les services du CHM envoient donc les futures mères vers les maternités restantes, Mamoudzou, Pamandzi et Kahani. Dhinouraine M’Colo Mainty affirme que cette situation est due aux congés et aux arrêts maladies du personnel. Mais il assure qu’« au mois de septembre tout reviendra dans l’ordre, c’est une certitude ».

Oulanga Vibrations : « Si on allie la sensibilisation à un moment festif, on aura plus d’impact »

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Combiner sensibilisation et divertissement ? C’est le défi que relève cette année pour la première fois l’association Kiss-One environnement. Elle organise un concert afin de lever des fonds pour le ramassage des déchets et des ateliers éducatifs autour de la protection sont au programme pour la journée du vendredi 14 juillet. Baco, Terrell Elymoor et Coudj n Soha, jeune talent reggae de la commune de Kani-Kéli font partie de la programmation, alors que Simao Poulo et Kamal chaufferont le public en première partie.

Oulanga Vibrations, c’est le nouveau festival qui mêle écologie et musique. D’Oulanga na Nyamba à la Fédération mahoraise des associations environnementales (FMAE), de nombreux acteurs seront présents, le vendredi 14 juillet, dès 9 h, pour proposer des ateliers de sensibilisation. Le village de M’bouini, sur la commune de Kani-Kéli accueillera l’évènement au plateau polyvalent. Une première édition, mais sûrement pas la dernière, d’après Amir Laza, président de Kiss-One environnement, organisatrice de la journée.

Flash Infos : Quels sont vos objectifs avec le Oulanga Vibrations festival ?

Amir Laza : Les objectifs de ce festival sont doubles. Tout d’abord, notre association fait de la sensibilisation, et notre objectif justement, c’est de toucher le maximum de monde, sur le thème de la protection de l’environnement. Il y a une collecte de fonds pour notre association, afin qu’on puisse multiplier les actions.

F.I. : D’où est venue l’initiative de créer cet évènement ?

A.L. : On a eu l’idée au départ de faire une journée de sensibilisation, alors que l’initiative du concert, c’est vraiment de l’artiste Baco. Je l’ai rencontré et j’ai constaté qu’il faisait beaucoup de chansons autour de l’environnement. Au départ, ça devait être un petit évènement, je lui ai proposé de venir, d’être l’ambassadeur et il m’a de suite arrêté, avant de me dire : « Je veux bien, mais on va faire les choses en grand ». C’est de là qu’on a commencé la programmation. C’est lui qui nous a vraiment motivé à faire ce festival. Depuis le mois de janvier, nous sommes dessus.

F.I. : Quel rôle dans la sensibilisation du public vont jouer les artistes ?

A.L. : Beaucoup de titres tournent autour de la promotion de la protection de l’environnement, et bien sûr, il y a toutes les activités annexes. C’est un moment festif tout en soutenant une cause avec des artistes engagés sur la thématique. Souvent, la sensibilisation à Mayotte, c’est on nettoie, puis chacun rentre chez soi. Sur le long terme, ça n’a pas d’impact. Si on allie sensibilisation avec un moment festif, ça en aura plus. En passant par l’amusement, ça touche plus, quand il y a des choses à gagner aussi. Ça marche très vite chez les plus jeunes. On leur donne des t-shirts avec des slogans « Je bois ma boisson, je cherche une poubelle, je mets ma cannette dedans ». Ça devient presque rigolo et ça marche avec eux.

F.I. : Votre association Kiss-One Environnement a une action « Commune de Kani-Kéli localité à zéro déchet et de mille et une beauté ». Ce festival s’inscrit-il dans cette démarche ?

A.L. : Exactement. C’est l’action principale de l’association. C’est pour sensibiliser les gens à changer de comportement. On floque ça sur des t-shirts pour inculquer ses idées aux habitants. Pour avoir zéro déchet, il faut enseigner aux gens qu’il faut faire l’effort de jeter le moins possible. C’est un projet sur le long terme parce que changer les comportements ça ne se fait pas du jour au lendemain. On veut toucher la jeune génération, pour que petit à petit ils adoptent les bons comportements. Notre observation, c’est que de génération en génération, on adopte les mêmes gestes. Pour comprendre pourquoi, il faut remonter à très longtemps, au temps de nos grands-parents, où il n’y avait pas de collecte de déchets. Les gens naturellement jetaient dans la nature. Certains en ont conscience, mais continuent de le faire par réflexe. On est régulièrement aux abords des routes à nettoyer sur la commune de Kani-Kéli. Tous les jours, les gens nous voient, on s’ancre dans la collectivité. Avec ce festival, on va continuer ce travail.

FI : Quelles seront les activités de sensibilisation proposées ?

A.L. : Dans la matinée, on aura la FMAE qui proposera une activité autour de la pollinisation. Oulanga Na Nyamba fera de la sensibilisation sur les tortues. On compte aussi sur le Parc naturel marin, dont on attend une confirmation. Chaque partenaire et nous-même aurons un atelier. Par exemple, notre association aura un jeu, « Cross clean ». Tous les participants prendront un sac poubelle pour ramasser les déchets. On aura placé des déchets indices dans plusieurs coins du village. Chaque participant reviendra avec son sac poubelle et on montrera les déchets indices, celui qui l’a ramassé gagne un lot. Il y aura aussi un carnaval vers 15 h autour de la protection de l’environnement.

F.I. : C’est la première édition de ce festival. Comptez-vous réitérer l’expérience les années suivantes ?

A.L. : Oui. Et nos actions aussi. On a l’impression d’avoir de l’impact. En tout cas, sur la commune de Kani-Kéli, on remarque qu’il y a de moins en moins de déchets quand on nettoie les routes. On parcourt beaucoup plus de kilomètres et plus rapidement. Avant, on faisait 500 mètres, on avait dix sacs pleins. Maintenant, on doit faire un kilomètre pour remplir une poche. L’idée du festival, on l’a eue il n’y a pas si longtemps. Mais c’est vrai qu’on envisage en tout cas de le refaire tous les ans. On ne parle pas assez de l’environnement, on en parle pendant les campagnes électorales, mais après c’est fini.

Toute une journée de festival

Pour la sécurité, soixante personnes, dont vingt agents de sécurité privée et quarante bénévoles assureront des rondes pour surveiller la zone du festival. Un endroit avec des places assises pour les tout petits est réservé pour qu’ils puissent eux aussi assister aux concerts. Eux aussi auront le droit à leurs t-shirts à slogans !  La journée débutera dès 9h où les ateliers proposés par les différents acteurs seront en accès libre. Les enfants sont invités à participer à un carnaval autour du thème de la protection de l’environnement à 15h, préparez vos costumes ! Enfin, les artistes se succéderont sur scène, au plateau polyvalent du village, à partir de 19h.

Les Comores gardent le cap avec l’Asecna

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Un protocole d’accord permettra à l’agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) de mener à bien ses missions sur le territoire comorien et renforcera parallèlement le statut du personnel de l’organisme continental que l’Union a rejoint en 2004.

Le directeur général de l’agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), Mohamed Moussa, poursuit son périple. Après le Bénin et le Niger, l’Union de Comores vient à son tour de signer les accords de siège avec l’organisation continentale. La cérémonie de signature a eu lieu, samedi 8 juillet, au siège du ministère comorien des Affaires étrangères, en présence du ministre des Transport, Bianrifi Tarmidi. En signant ce protocole d’accord, le pays est devenu le huitième État membre sur les 18 qui composent l’Asecna à revoir son cadre de coopération avec l’agence. La Mauritanie sera la prochaine étape, a-t-on appris. Présent à Moroni, le patron de l’Asecna s’est réjoui du renouvellement de l’accord d’établissement de l’institution qu’il dirige depuis sept ans. « Cette signature est un signal fort de l’adhésion des Comores à l’agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar. Depuis 2004, date de son adhésion effective, le pays n’a jamais cessé de soutenir l’Asecna dans sa volonté d’améliorer les conditions de travail de ses équipes et de développer les aptitudes techniques lui permettant de gérer la sécurité et la navigation aérienne », a déclaré le Nigérien Mohamed Moussa, qui a rejoint l’organisation depuis 1975.

Statut diplomatique

Depuis l’adoption en 2010 de la convention dite de Libreville (Gabon), laquelle a attribué officiellement à l’Asecna un statut international, l’Organisation revoit progressivement les accords de siège avec les États membres. « Les accords détaillent les aspects d’établissement des représentations de l’agence dans le pays concerné. Parmi les nouveautés incluses, on y retrouve l’inviolabilité des locaux de l’Asecna, l’immunité diplomatique pour ses représentants entre autres », a indiqué une source travaillant dans le secteur. D’après toujours notre interlocuteur, les droits et avantages de l’Asecna doivent maintenant être les mêmes que ceux des missions diplomatiques. « Le personnel de la représentation est censé bénéficier des facilités pour l’exercice de ses missions. Mais chaque État est libre de ratifier les points qu’il juge utile », a conclu un agent de l’agence. De tous les accords de siège, celui du Gabon est considéré comme le plus avantageux. Il octroie plus de prérogatives au personnel travaillant au sein de l’Asecna.

« Le nouveau protocole que nous allons signer [ce samedi] constitue un pas important pour le statut du personnel de l’Asecna et apporte des nouveautés remarquables dans la reconnaissance et jouissance des droits que peuvent bénéficier son personnel. Sa signature marque également le renouvellement de l’accord d’établissement de l’agence en lui conférant les droits et privilèges reconnues aux organisations internationales installées dans le pays », a indiqué le ministre comorien des Transports, sans trop s’attarder sur le contenu du document qu’il a ratifié au nom du gouvernement. Il a surtout insisté sur la nécessité de former les jeunes Comoriens dans les métiers de la sécurité aérienne. Chaque année, un concours est organisé à Moroni où les lauréats deviennent des boursiers de l’école africaine de la météorologie et de l’aviation civile (Eamac). Cet établissement est financé par l’Asecna.

Avant de clore son propos, Mohamed Moussa qui fut le premier émissaire dépêché aux Comores pour négocier l’adhésion du pays, a renouvelé ses remerciements à l’endroit des autorités comoriennes. « C’est grâce aux États membres que nous sommes aujourd’hui en avance par rapport à l’Europe et l’Amérique dans certains domaines. Ils viennent d’ailleurs nous solliciter pour les former », a souligné le numéro 1 de l’Asecna qui a quitté les Comores, le lendemain

Une bande de Doujani derrière la mort d’« Africa » ?

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Le corps d’« Africa », un jeune du quartier M’rowahandra, a été laissé le long d’une clôture en tôles sur les hauteurs entre M’tsapéré et Doujani.

Dimanche soir, un jeune homme âgé de 17 ans a été tué, dans le quartier de M’rowahandra, à M’tsapéré. Selon les habitants, cela fait plus d’un mois qu’ils subissent des attaques répétées de bandes venues de Doujani.

Ce lundi matin, c’est la tristesse qui domine à M’rowahandra. Dans ce quartier situé au bord d’une piste aux confins de M’tsapéré, la mort d’« Africa » survenue la veille a marqué les esprits. Selon les riverains, il s’agissait d’« un jeune sans histoires », « qui voulait défendre son quartier ». Ils se disent souvent attaqués depuis un mois maintenant, souvent en fin d’après-midi, par des bandes de jeunes. Arhab montre d’ailleurs la crête qui surplombe les lieux et sépare leur vallée de celle de Doujani. Derrière lui, les tôles sont lacérées, résultat de coups de machettes. La porte d’un petit magasin de quartier a été forcée. « Ils nous volent tout, les chèvres, les bouteilles de gaz », déplore cet habitant. Il décrit des groupes de « 200, 300 jeunes avec des machettes », alliés parfois à d’autres bandes de Vahibé, Majicavo ou Combani.

Le corps balancé sur un terrain clôturé

Sur la crête, la police judiciaire était de nouveau sur place, ce lundi matin, accompagnée du Raid. C’est là que le corps d’« Africa », 17 ans a été retrouvé, ce dimanche soir. Il était allongé le long d’une clôture en tôle, le bras entaillé, un pied coupé et avec un œil en moins. Les circonstances exactes sont encore à déterminer. Mais selon les jeunes de M’rowahandra, alors que des assauts ont eu lieu à plusieurs reprises dans leur quartier, ce dimanche, ils ont décidé de monter pour face à leurs assaillants. C’est en voulant les contourner qu’une bande de Doujani est tombée sur trois personnes, dont la victime. Si les deux autres ont pu fuir, « Africa » n’a pas pu leur échapper. Après avoir subi des coups de machettes, son corps a été tiré, puis balancer en contrebas d’une parcelle à proximité.

Le Parquet a confirmé l’homicide, mais l’enquête est en cours et les auteurs n’étaient pas encore connus, ce lundi matin. « Il y en a plusieurs », reconnait-il simplement, annonçant une autopsie ce mardi ou mercredi. S’il y a des craintes de nouvelles exactions, du côté de M’tsapéré, les riverains rappellent que les derniers événements violents avaient été suivis d’accalmie. En effet, dans le village, la mort de « Skini » et l’incendie d’un garage dans ce même quartier de M’rowahandra avaient coïncidé avec une flambée de violences. Celles-ci avaient atteint leur paroxysme quand des jeunes des villages de Kawéni et Majicavo-Koropa étaient rentrés en conflit, avant que la situation se calme peu à peu.

Une ex-élue du Département agressée à Kahani

Au cours du week-end, Tahamida Ibrahim a été violemment prise à partie, alors que son véhicule était bloqué par un barrage à Kahani. L’ex-conseillère départementale du canton de Sada-Chirongui était encore en observation, ce lundi, à l’hôpital de Mamoudzou, suite à un coup à la tête. Le président du conseil départemental de Mayotte, Ben Issa Ousseni, dont elle est la collaboratrice, « condamne » l’agression qui date de ce vendredi soir. Il rappelle « la nécessité de garder sur le territoire, l’ensemble des effectifs des forces de l’ordre engagés dans l’opération Wuaumbushu » et demande au préfet de Mayotte « une intervention forte dans ces zones de non droit bien identifiées pour y interpeller ces voyous qui terrorisent l’île ». Il réaffirme « son engagement quotidien dans la recherche de solutions durables à la problématique de l’insécurité à Mayotte » et apporte « tout son soutien aux Mahoraises et Mahorais qui subissent des actes inacceptables ».

Baccalauréat 2023 : un taux de réussite de 71,8% à Mayotte

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Avec les résultats des rattrapages, on sait dorénavant quels sont les taux de réussite dans les trois filières soumises au baccalauréat 2023, le premier depuis la réforme de 2019. Selon le rectorat de Mayotte, sur les 672.400 candidats reçus nationalement, 4.483 ont réussi leur examen à Mayotte. Ces derniers représentent 71,8% des candidats de l’académie de Mayotte. Le chiffre est en hausse de 0,3% par rapport à celui de la session de juin 2022 (71,4%), mais reste loin du taux national (90,9%).

L’écart reste d’ailleurs le plus important en filière générale, puisque 72,7 % des candidats mahorais ont eu le baccalauréat, cette année, contre 95,7% à l’échelle de tout le territoire français. Les élèves dans la voie technologique s’en sont les mieux sortis, 76,6 % ont été admis. Cela représente une progression de 6,7% par rapport à la session de juin 2022 (89,5% au niveau national). Pour le baccalauréat professionnel, il y a eu 64,9% d’admissions, le chiffre grimpe à 82,1% pour l’ensemble des élèves français qui ont choisi cette voie. Le rectorat indique « le recteur de la région académique de Mayotte, Jacques Mikulovic, tient à féliciter les élèves et leurs enseignants et à remercier tous les personnels ayant contribué au bon déroulement de cette session ».

La barge « Polé » sera immobilisée le 12 juillet

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L’un des navires effectuant le trajet entre le quai Issoufali à Dzaoudzi et la gare maritime de Mamoudzou, « Polé », ne sera pas en service le mercredi 12 juille. Le conseil départemental de Mayotte, par le biais de la Direction des transports maritimes, la DTM (anciennement STM), informe les usagers des barges que toute la matinée durant, les équipes techniques de la DTM vont, procéder à un changement de moteur. Des perturbations sont ainsi à prévoir et la DTM vous invite à prendre les dispositions nécessaires. Une rotation par heure au départ des gares maritimes toute la matinée puis un retour à la normale est attendu courant de l’après-midi. La DTM s’excuse pour les désagréments occasionnés.

France Active arrive à Mayotte

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L’association territoriale va s’implanter à Mayotte. Depuis près de 20 ans, cette dernière a financé de nombreux projets en outre-mer. Après une période d’expérimentation de deux ans, l’objectif est pour l’association territoriale est de s’installer définitivement et poursuivre le développement de l’île. Depuis septembre 2022, France Active porte ce projet à Mayotte, dont le but est de proposer son offre de service et de financement aux entrepreneurs engagés du territoire mahorais.

Une coupure d’électricité due à des travaux à Doujani

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Jeudi, un accrochage de câble par la société Sogea, sur le chantier Caribus, au niveau du rond-point de Doujani, a interrompu le réseau électrique. Les perturbations ont affecté les zones de Kahani, Kangani, Soulou et Bandraboua. Les équipes d’EDM ont pu intervenir rapidement. Ainsi à 10h32, tous les clients ont tous été réalimentés. Un autre accrochage de câble par une société en charge des travaux à l’aéroport, a également provoqué de nouvelles perturbations, dans l’après-midi.

Les bacheliers de Bandrélé récompensés

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Des félicitations s’imposent pour les jeunes lycéens récemment diplômés. Pour célébrer l’obtention de leur baccalauréat, les élèves originaires de Bandrélé sont conviés à une cérémonie de remise des prix. L’évènement se tiendra Place de l’Ancien Foyer des Jeunes de Bandrélé, vendredi 28 juillet 2023. Il est demandé à chaque jeune de déposer auprès du Service Réussite éducative du CCAS de Bandrélé, une copie du relevé de notes du baccalauréat, un justificatif d’identité, un justificatif d’adresse, et un RIB du lauréat. Pour ce dernier, il est possible d’utiliser celui du parent, mais il doit être obligatoirement accompagné d’une procuration sur le compte au profit du lauréat. Ces papiers doivent être impérativement déposés au plus tard le 21 juillet à 11h30.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes