Ce mercredi 26 juillet, s’est déroulée à l’agence du Crédit Agricole de Cavani, la signature de la convention officielle entre le Crédit Agricole de La Réunion – Mayotte et l’association mahoraise Kaza, en présence de Clovis Defaud, responsable Digitalisation & Technologie du Crédit Agricole de La Réunion – Mayotte, Lahadji Abdou, le trésorier de l’association Kaza, Attoumani Anli Courbis, le président de l’association, Géraldine Turpin, la responsable adjointe des agences du Crédit Agricole à Mayotte, et Daniel Hoarau, responsable Informatique & Technologies du Crédit Agricole de La Réunion – Mayotte. L’objet de la convention est de définir les modalités de récupération des matériels et équipements informatiques obsolètes ou défectueux, afin de permettre à l’association Kaza de les réparer et les remettre sur le marché pour favoriser le réemploi et la réutilisation à destination des personnes en situation de précarité. Créée en 2011, Kaza est une association Loi 1901 à but non lucratif, conventionnée par la Deets de Mayotte en tant que structure d’insertion par l’activité économique (SIAE) afin de développer un atelier et chantier d’insertion autour du numérique, de participer à la réduction des déchets informatiques par une action de réemploi d’ordinateurs et ainsi contribuer à la lutte contre les inégalités d’accès à l’outil numérique en termes de savoir et de matériel.
Pour le Crédit Agricole de La Réunion – Mayotte, ce partenariat est à la fois une réponse « à ses valeurs mutualistes (en soutenant une association qui vient en aide aux plus démunis, en soutenant une association qui crée de l’emploi sur le territoire et qui favorise l’insertion professionnelle de personnes éloignées du monde du travail et en contribuant au développement économique du territoire) », mais également « à sa responsabilité sociale et environnementale (en soutenant une association qui valorise les déchets, en contribuant à l’économie circulaire de Mayotte grâce aux dons, des équipements informatiques de la Cr, qui seront restaurés et réexploités (écrans, souris, imprimantes, téléphones, ordinateurs etc. …) et en soutenant une filière d’avenir qui agit pour l’environnement) ».
La Marche pour la santé part de la pointe Mahabou, ce dimanche matin.
Alors que la Marche pour la santé et le bien-être à destination des personnes en situation d’handicap et des personnes âgées est prévue, ce dimanche 30 juillet, un arrêté municipal interdit la circulation dans plusieurs voies du quartier M’gombani, à Mamoudzou. Organisé par le centre communal d’action sociale (CCAS), l’événement débute à 8h10, à la pointe Mahabou (rendez-vous fixé dix minutes avant).
Pendant toute la durée de la marche, la rue Amina Ousseni, l’avenue Chehou Soilihi, la rue Foundi Moinaecha Magné Dabo, le boulevard Sélémani, le rond-point du Manguier, le boulevard Mawana Madi et le rond-point Mahabou seront fermés à la circulation. La municipalité invite les automobilistes à prendre soit une déviation vers le sud (via le boulevard Halidi M’Chindra, l’avenue Chehou Soilihy, le boulevard Halidi Sélémani, le boulevard Mawana Madi, puis le rond-point Baobab), soit une autre qui prend la direction du nord (via le boulevard Mawana Madi, le boulevard Halidi M’Chindra, la rue Ali Abdou, le boulevard Halidi Sélémani, et l’avenue Madame Foucault).
Mardi matin, une embarcation a été interceptée en Petite-Terre. Celle-ci proviendrait de Madagascar et transportait une cinquantaine de femmes, dont cinq mineures. Il y avait également une quinzaine d’Africains des Grands-Lacs, récupérés précédemment sur un kwassa à la dérive venu d’Anjouan (Comores). Les passagers ont tous été emmenés au centre de rétention administrative de Pamandzi, sauf une femme enceinte. Pour les ressortissantes malgaches, la préfecture de Mayotte a procédé à leur expulsion, ce jeudi. « Après évaluation sanitaire et procédure d’intégration au CRA, les 52 étrangers en situation irrégulière ont été éloignés aujourd’hui vers leur pays d’origine par un vol affrété. Parmi ces ressortissants, une mineure non accompagnée a été identifiée par l’association présente au CRA et prise en compte par l’aide sociale à l’enfance », confirme la préfecture de Mayotte.
La direction départementale de l’alimentation de l’agriculture et de la forêt (Daaf), avec l’appui de la gendarmerie de Mayotte, a procédé à la destruction d’une charbonnière illégale, au lieu-dit « Brandrazia », sur la commune de M’tsangamouji. Cette opération a permis de saisir et détruire plus de 120 mètres cubes de charbon de bois produit illégalement destinés à la revente locale.
La préfecture de Mayotte rappelle que la construction de charbonnière sans autorisation administrative est interdite et que les contrevenants s’exposent à des poursuites pénales au titre du Code forestier ainsi qu’à la démolition des installations de production de charbon de bois. Des actions de surveillance sur l’ensemble du territoire sont régulièrement menées par la Daaf dans le cadre de la mission inter-service de l’eau et de la nature de Mayotte (Misen 976) pour préserver l’environnement et sanctionner toutes actions illégales.
Ces missions participent activement à la conservation de la biodiversité, la protection des sols et la préservation de la ressource en eau du département.
Entre avril et juin 2023 (l’Insee n’a pas procédé à l’enquête en mai en raison de l’opération Wuambushu), les prix à la consommation sont stables à Mayotte. Les prix des services (+0,8%) et du tabac (+2,7%) augmentent, tandis que ceux de l’énergie (-2,7%) et des produits manufacturés reculent (-0,3%). Les prix des produits alimentaires augmentent très légèrement (+0,1%).
C’est davantage sur un an, de juin 2022 à juin 2023, qu’on voit que les prix ont augmenté de 4,2 % à Mayotte. Cette augmentation s’est faite plus modérément au cours des quatre premiers mois de l’année. Au niveau national, les prix augmentent de 4,5 % sur un an. L’inflation est moins forte à Mayotte pour l’alimentation (+9,5%, +13% en France), les produits manufacturés (+0,4%, +4,2% en France) et le tabac (+7,4%, +9,8% en France), rapporte l’Insee. À l’inverse, les prix de l’énergie (+2,8% à Mayotte, -3% en France) et des services (+4,3%, +3% en France) augmentent davantage qu’au niveau national.
Une entreprise travaillant dans la zone Nel, à Kawéni, a provoqué des perturbations sur le réseau d’Électricité de Mayotte (EDM), mardi soir, vers 21h30. En effet, alors qu’il travaillait sur le chantier du Caribus, un engin a accroché un câble électrique. « Les équipes EDM se sont mobilisées toute la nuit et à 5h ce matin tous les clients étaient réalimentés », a indiqué le fournisseur d’électricité, mercredi matin.
Ce jeudi, vers 9h30, c’est cette fois-ci au niveau de la gendarmerie de Sada que le même incident a eu lieu. Cela a provoqué « des perturbations sur le réseau notamment dans le Nord de l’île », a constaté EDM. En début d’après-midi, tous les clients étaient toutefois réalimentés.
"Cette nouvelle pratique constitue une démarche plus écologique", défend le Département de Mayotte.
La direction des transports maritimes (DTM) du Département de Mayotte fait évoluer ses titres de transports pour les piétons. En effet, à compter du mardi 1er août, il sera mis fin à la vente des tickets papiers piétons avec QR Code. Tous ces tickets papiers seront remplacés par des cartes magnétiques réutilisables.
La carte magnétique est délivrée contre un euro, à régler une seule fois lors de son activation. À cela, on ajoute le prix du titre de transport pour les piétons (0,75 euros), soit un total de 1,75 euros (un euro et soixante-quinze centimes). Les usagers sont invités à garder ces cartes sur eux, afin de pouvoir les recharger à chaque traversée.
« Cette nouvelle pratique constitue une démarche plus écologique. Elle apporte également un gain de temps aux caisses pour les usagers, ainsi qu’un accès plus facile en termes de contrôle », estime le Département.
Le chef d'escadron Laurent Seurin (à droite sur la photo, en compagnie du colonel Olivier Casties et le général Olivier Capelle, les commandant en second et commandant de la gendarmerie de Mayotte) est le premier commandant de la compagnie départementale de Mayotte.
Tout premier commandant de la compagnie départementale de Mayotte en 2021, Laurent Seurin (à droite sur la photo, en compagnie du colonel Olivier Casties et le général Olivier Capelle, les commandant en second et commandant de la gendarmerie de Mayotte) a été affecté à la tête de la mission Harpie en Guyane, dont l’objectif est la lutte contre l’orpaillage illégal, à partir du 1er août. Il aura été deux ans en poste à Mayotte dans un rôle un peu particulier pour cet ancien de la gendarmerie mobile. En effet, représentant du commandement en Grande-Terre, il occupait un rôle d’intermédiaire entre la gendarmerie et les institutions locales. Surtout, il avait la charge de superviser « les hommes et femmes en bleu » des brigades de Koungou, Pamandzi, Sada, M’tsamboro, M’zouazia et Hajangoua. « Tous ceux qui ont trait à la sécurité dans le département connaissent Laurent Seurin », a relevé le général Olivier Capelle, lui aussi partant, lors d’une cérémonie organisée lundi soir à Majicavo-Lamir.
Ému, le commandant Seurin a remercié toutes les personnes présentes et évoqué son attachement pour le territoire mahorais. « Je sais que dans quelques jours, je pleurerai Mayotte », s’est-il confié. Le lundi 31 juillet, il prendra l’avion pour ce qui sera sa dernière affectation en tant qu’officier de gendarmerie.
Chez Totalénergies Mayotte, direction et grévistes campent sur leurs positions. Cependant, les stations-service de l'île sont réapprovisionnées plus régulièrement.
Le conflit social perdure du côté de Totalénergies Mayotte. Direction et grévistes campent sur leurs positions depuis trois jours. La première tente de rassurer et invite les automobilistes à ne pas aller faire le plein si ce n’est pas nécessaire, car les livraisons de carburant sont réalisées normalement.
« On a l’habitude maintenant. On peut tenir trois semaines », prévient Abedi Abdallah, représentant FO Total Mayotte. Avec une dizaine de salariés de Totalénergies Mayotte, ils tiennent le piquet de grève à Longoni, depuis lundi. Le mouvement, qui a provoqué des premières ruptures de stocks dès dimanche à cause d’un afflux massif dans les stations-service, a perdu de l’ampleur à mesure que les chauffeurs-livreurs ont repris le travail. Les livraisons se font d’ailleurs plus régulièrement depuis mardi, avec en outre, la présence de gendarmes au dépôt de Longoni. Ce mercredi soir, « toutes les stations-service sont alimentées », assure Yasmina Saïd, la directrice de la communication du groupe Totalénergies à Mayotte. Elle presse d’ailleurs les automobilistes qui n’ont pas « le besoin urgent » de faire le plein de carburant de revenir dans quelques jours pour tenter de désengorger les stations, comme c’était encore le cas ce mercredi. La limite annoncée « à 20 euros » n’est même plus en vigueur, selon elle.
« Une grève illicite »
Par contre, il ne faut pas s’attendre à voir le retour des pompistes dès demain. Le motif du mouvement social reste le licenciement d’un pompiste de la station-service de Kawéni, la semaine dernière. Selon le syndicat FO Total Mayotte, l’homme a voulu aider un client habituel en présentant sa carte d’identité au responsable de site (le seul habilité à faire les transferts de fonds « MoneyGram »). Il s’agit « d’un coup de pouce », pour ses collègues, « une cause réelle et sérieuse de licenciement » pour la direction. Celle-ci va même plus loin en considérant cette grève comme « illicite » parce qu’elle est faite par solidarité pour « un motif strictement personnel » et non pour des revendications liées aux droits des salariés grévistes, Si elle assure que le dialogue social perdure, Abedi Abdallah indique n’avoir reçu « aucun coup de fil de la direction ».
La réintégration du pompiste demeure la condition sine qua none d’un retour au travail, que la grève soit jugée légale ou non, prévient le syndicaliste, qui demande d’ailleurs pourquoi le responsable du site, qui a réalisé la transaction, n’a pas été sanctionné lui aussi.
Les dix prétendantes au titre de Miss Mayotte 2023 ont été présentées à l’Office de tourisme de Petite-Terre, le 21 juillet.
Privée de Miss Mayotte l’an dernier en raison de la réorganisation du comité local, l’île aux parfums connaîtra sa nouvelle reine de beauté, le samedi 30 août. Une dizaine de candidates issues de toute l’île ont été dévoilées, le vendredi 21 juillet.
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Hadidja Houmadi, 29 ans, Labattoir, juriste. (crédit : black A)
Nasra Binti Tava, 23 ans, Dzoumogné, professeure. (crédit : black A)
Sity-Lysiana Bacar, 21 ans, Bandrélé, étudiante. (crédit : black A)
Eve-Naoumhy Nassor, 20 ans, Labattoir, étudiante. (crédit : black A)
Nasmi Bamana, 20 ans, Mamoudzou, étudiante. (crédit : black A)
Marie-Assya Salim, 20 ans, Sada, étudiante. (crédit : black A)
Lailah Gau, 29 ans, Acoua, policière. (crédit : black A)
Houdayifa Chibaco, 21 ans, M’tsangamouji, étudiante. (crédit : black A)
Maïla Boina, 25 ans, Tsimkoura, assistante de direction. (crédit : black A)
Neidja Maliki, 24 ans, Tsingoni, étudiante. (crédit : black A)
Une soirée en présence de Miss France 2023
Le nouveau comité Miss Mayotte avait fixé un objectif de dix candidates et il a réussi. En pleine phase de préparation, les jeunes femmes sont attendues sur le podium, le samedi 30 août, à l’hôtel Ibis de Pamandzi. La cérémonie sera retransmise par nos confrères de Mayotte La 1ère. La guadeloupéenne Indira Ampiot, Miss France 2023, sera présente, annoncent d’ores et déjà les organisateurs. En effet, comme il est de coutume, la gagnante du concours local aura la chance de participer à l’événement national prévu habituellement à la mi-décembre.
Un engin a arraché un câble électrique, mardi soir, à Kawéni, entraînant une coupure sur le réseau d'EDM.
Une entreprise travaillant dans la zone Nel, à Kawéni, a provoqué des perturbations sur le réseau d’Electricité de Mayotte (EDM), mardi soir, vers 21h30. En effet, alors qu’il travaillait sur le chantier du Caribus, un engin a accroché un câble électrique.
« Les équipes EDM se sont mobilisées toute la nuit et à 5h ce matin tous les clients étaient réalimentés », indique le fournisseur d’électricité.
Dans sa question au gouvernement, le député Mansour Kamardine a demandé comment l'Etat compte "accroître à court terme la production d'eau à Mayotte".
La sécheresse mettant à mal les réserves d’eau depuis des mois, le député Mansour Kamardine avait rédigé une question en avril pour demander au gouvernement quelles solutions il allait mettre en place. Celui-ci lui a répondu, le mardi 18 juillet.
A travers une question écrite au gouvernement, le 4 avril, le député de la deuxième circonscription de Mayotte, Mansour Kamardine, alertait sur le sort de l’île aux parfums et la crise hydrique qu’elle endure. Il enjoignait l’État à « prendre les dispositions nécessaires pour fournir Mayotte en eau potable importée en quantité suffisante, deuxièmement, de prendre les mesures qui permettront de plafonner les prix de l’eau en bouteille à un niveau acceptable pour la population la plus pauvre de France. Enfin, il lui demande les initiatives qu’il envisage de prendre pour accroître à court terme la production d’eau à Mayotte en cette période à fort risque de troubles sociaux pouvant entraîner des troubles importants à l’ordre public ». Dans sa réponse datée du 18 juillet, le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer assure que « la situation est suivie avec la plus grande attention tant localement qu’au niveau central ». Outre la réserve sanitaire mobilisée depuis le 12 juin et pour six mois, « les abonnés prioritaires, tels que les établissements médicaux ou scolaires, ont été identifiés et disposent d’un traitement spécifique avec des chemins de l’eau qui permettent de les alimenter de manière ininterrompue pendant les coupures ». Comme le rectorat nous le confirmait, des cuves sont installées dans les établissements qui ne sont pas sur le chemin de l’eau.
Des osmoseurs au dernier trimestre 2023
Suite à une inspection en avril, des travaux d’urgence sur le réseau d’eau pour un montant de 25 millions d’euros sont en cours et doivent être achevés à l’automne 2023. Ils doivent permettre « d’économiser plusieurs milliers de mètres cubes par jour et de préparer l’arrivée de nouvelles capacités de production ». « Des travaux de réparation et d’installation de rampes sont également menés, tout comme la commande de cuves supplémentaires. De nouveaux forages et la mise à niveau de l’usine de dessalement de Petite-Terre permettront de produire de 2.000 à 2.500 mètres cubes par jour supplémentaires à l’horizon de novembre 2023 (elle produit 1.300 m3 aujourd’hui). Depuis la mi-avril 2023, le Gouvernement a mobilisé l’ensemble des capacités de désalinisation des moyens nationaux terrestres de la sécurité civile, soit neuf osmoseurs pouvant fournir 50 mètres cubes d’eau douce par jour sur une durée de deux mois. Des osmoseurs de moyenne capacité (500 et 700 m3/jour) sont en cours de commande par LEMA, le syndicat de gestion d’eau et d’assainissement, avec pour objectif d’être opérationnels au dernier trimestre 2023 », détaille aussi le ministère.
Pour les bouteilles d’eau, outre l’autorisation d’en importer de l’île Maurice, leur prix est limité depuis le décret du 18 juillet, soit le même jour que la réponse adressée au parlementaire mahorais.
Le policier a passé la nuit de lundi à mardi, en garde à vue, avant d'être déféré au tribunal de Mamoudzou.
A la suite d’un match de football, dimanche soir, plusieurs agressions ont eu lieu, à Cavani. Une centaine de jeunes s’en sont pris à la population. En civil ce soir-là, un policier mahorais a fait usage de son pistolet, blessant deux mineurs. Ce mardi, le Parquet confirme sa mise en examen pour violences volontaires et son placement sous contrôle judiciaire.
Près d’une centaine de soutiens du policier se sont rassemblés, ce mardi matin, devant le tribunal judicaire de Mamoudzou. Il y était entendu après les faits datant du dimanche soir. Après le match entre le l’AS Rosador de Passamaïnty et l’AS Kawéni, des bandes de jeunes ont commis des agressions sur les habitants et des vols dans un quartier proche du stade de Cavani. L’un des riverains, le fonctionnaire de police, a été lui-même blessé à la cuisse. Le Parquet du procureur de la République indique dans un communiqué : « Ayant pu regagner son domicile, il s’était muni d’une arme chargée, était ressorti de chez lui et avait, dans des circonstances qui restent à compléter, fait usage à plusieurs reprises de son arme ». Deux mineurs ont été touchés et sont toujours hospitalisés. L’un d’eux a une ITT (interruption volontaire de travail) de six jours, l’autre une ITT de 21 jours.
Plusieurs agressions ont eu lieu, après la tenue d’un match de football à Cavani, entre Passamainty et Kawéni, dimanche soir. (images d’archives)
« On pensait qu’il allait passer la nuit chez lui »
Après une nuit en garde à vue, il a été déféré au tribunal de Mamoudzou en vue d’une information judiciaire ouverte pour « violences volontaires avec arme ayant entraîné des ITT de moins de huit jours et de plus de huit jours ». Un traitement que ne comprennent pas les syndicats de police qui étaient tous représentés devant le tribunal, ce mardi matin. « C’était important que notre collègue sache qu’on est avec lui », explique Badrou Ali, du syndicat Unsa. S’il reconnaît que « l’enquête est en cours », il estime qu’il n’y avait pas de raisons qu’il passe la nuit en garde à vue. Il aurait préféré qu’il comparaisse libre. « Il avait toutes les garanties nécessaires. Des collègues ont été surpris ce matin d’apprendre qu’il était resté au poste. On pensait qu’il allait passer la nuit chez lui », regrette le syndicaliste, liant cet événement au mouvement de colère de policiers en métropole, après plusieurs faits où des fonctionnaires de police ont été placés en détention. Dimanche soir, et à nouveau ce lundi, des rassemblements ont eu lieu devant le commissariat de Mamoudzou, afin de soutenir le policier mahorais.
Mis en examen, il n’est pas placé en détention, mais sous contrôle judiciaire. Il a également déposé plainte pour ses blessures.
Une partie des employés de Totalénergies Mayotte continuent la grève, ce mardi. Cependant, les livraisons de carburant sont en cours, ce matin. (images d'archives)
Une grève illimitée a été lancée, ce lundi 24 juillet, par des employés de Total Mayotte. Ils reprochent à leur direction le licenciement d’un des leurs, qui a accepté un virement via MoneyGram de la part d’un client sans lui demander sa carte d’identité (voir encadré). Leur mouvement a entraîné une pénurie de carburant dans les stations-services de l’île, dimanche soir et lundi. Cependant, celles-ci devraient être réapprovisionnées progressivement ce mardi.
Dès le dimanche, les stations-service de l’île ont été prises d’assaut par les automobilistes informés que la grève se préparait, ce qui a provoqué les premières pénuries. Dans la soirée, les pompes de Kawéni et Passamaïnty se sont ainsi retrouvées vides de carburants. La raison ? Un mouvement de colère des salariés de Totalénergies Mayotte dû au licenciement de l’un des leurs (voir encadré). Ils estiment la sanction « sévère » et demandent sa réintégration. Ce lundi, le syndicat majoritaire, FO Total Mayotte, indiquait ne pas avoir encore rencontré la direction à ce sujet. Le conflit perdure ainsi, ce mardi*. Abedi Abdallah, représentant syndical de FO, est catégorique : « Si la sanction est levée, on reprend le travail ».
Des gendarmes à Longoni
Le mouvement social a comme conséquence le blocage des livraisons, car les chauffeurs-livreurs se sont associés à la cause du pompiste, au moins pour la journée de lundi. « Nous vous informons que suite à un mouvement social, toutes les stations sont ouvertes, excepté Dzoumogné. Par ailleurs, seuls les distributeurs automatiques de Majicavo et Longoni fonctionnent », annonçait Totalénergies Mayotte, lundi midi. Faute de réapprovisionnement, les prises de carburant étaient toutefois « exceptionnellement limitées à vingt euros ». Dans l’après-midi, seuls deux chauffeurs intérimaires ont pu approvisionner les stations de Chirongui et Kawéni, la sortie du dépôt de Longoni se faisant même sous la supervision des gendarmes.
Ce mardi matin, les militaires sont à nouveau sur site, ce mardi matin, tout comme une dizaine de grévistes. Mais la situation est calme, nous assure-t-on, et devrait permettre à plusieurs camions de rejoindre les stations-services de l’île. Celles-ci étant à sec, le réapprovisionnement se fera de manière progressive aux cours de la journée et avec toujours une limitation de 20 euros par prise de carburant.
*Joint par téléphone, Totalénergies Mayotte n’a pas souhaité nous répondre.
Le syndicat FO Total Mayotte demande la réintégration du salarié licencié comme condition pour mettre fin à la grève.
« Un coup de pouce » selon les employés, une faute pour la direction
« La semaine dernière, un collègue a été licencié pour avoir rendu service », regrette Abedi Abdallah, représentant Force ouvrière de Total Mayotte. A Kawéni, le pompiste aurait permis à un client qu’il connaissait de faire son plein sans qu’il n’ait à présenter sa pièce d’identité, un document obligatoire en cas de virement de fonds via la plateforme « MoneyGram ». « C’est normalement le responsable de site qui s’en charge », poursuit le syndicaliste. A cause de ce « coup de pouce », selon les employés, l’homme qui fait ce métier depuis une quinzaine d’années a reçu en mains propres une lettre de licenciement de la part du directeur commercial. Une sanction que ses collègues jugent « sévère » et dont ils demandent l’annulation.
Si la Chambre régionale des comptes La Réunion-Mayotte a noté que des efforts ont été faits à Pamandzi, elle souhaite qu'ils perdurent en 2023.
La municipalité de Petite-Terre fait partie des deux seules de l’île (avec Chirongui) à voir son budget validé par la préfecture de Mayotte, après un examen des comptes par la chambre régionale des comptes La Réunion-Mayotte. Cette particularité est due à l’absence de majorité autour des deux maires, Madi Madi Souf à Pamandzi et Bihaki Daouda dans la commune du sud, lors des votes des budgets. La CRC a rendu public son avis sur la situation budgétaire de Pamandzi, le 20 juillet, et celui-ci se veut assez critique. Pour le budget primitif 2023, « si les déficits prévisionnels s’inscrivent dans la trajectoire de redressement retenue par la chambre dans son avis du 21 juillet 2022, la situation budgétaire reste toujours déficitaire. Elle constate que le niveau de déficit de la section de fonctionnement reste préoccupant. Les mesures prises par la commune pour redresser ses comptes sont donc jugées insuffisantes », constate-elle. Elle incite sur la réduction de la masse salariale, « notamment en agissant sur les contrats à durée déterminée ». Sous la précédente mandature, elle était passée de de 5,4 millions d’euros en 2018 à 8,7 millions d’euros en 2020. La nouvelle majorité autour de Madi Madi Souf a bien amorcé une baisse (8,1 millions d’euros en 2021, 7,9 millions d’euros l’année dernière), toutefois, celle-ci s’avère encore insuffisante pour la CRC qui préconise de passer sous les 7,4 millions d’euros en 2023.
Autre recommandation qui n’a pas été suivie des faits. L’instance a demandé que la commune augmente ses impôts. Les taux fonciers sont aujourd’hui fixés à 22,56 % (la moyenne des communes mahoraises est à 17,15%) pour le bâti, 12,26 % (moyenne à 7,98%) pour le non bâti et 20 % (moyenne à 30,5%) en ce qui concerne la taxe d’habitation sur les résidences secondaires. Elle souhaiterait qu’ils soient augmentés à 33,36 %, 33,36 % et 30,05 % en 2023.
Ainsi, pour le budget primitif 2023 présenté au préfet de Mayotte, en prenant en compte les résultats reportés des années précédentes et les corrections de la CRC, les dépenses de fonctionnement s’établissent à 12,9 millions d’euros et les recettes à 12,5 millions d’euros. En investissement, les dépenses seront limitées à six millions d’euros, tandis que les recettes plafonnent à 4,8 millions d’euros.
Les élus de la commune de Dzaoudzi-Labattoir et de la communauté des communes de Petite-Terre (CCPT), ainsi que le représentant de l’État ont assisté à la pose la première pierre de la maison des tortues, le mercredi 19 juillet.
Le projet couve depuis trois ans, et il voit finalement le jour aujourd’hui. L’association Oulanga Na Nyamba construit un centre de soins et de découverte des tortues marines, à Dzaoudzi-Labattoir. Ce nouveau bâtiment permettra de mettre cette espèce au centre du patrimoine naturel de Mayotte.
La pose d’une première pierre est un moment symbolique. Mais il est aussi important pour tous ceux ayant contribué à la réalisation du projet de centre de soins des tortues marines de Mayotte. Tous les partenaires étaient présents sur le boulevard des crabes, à Dzaoudzi-Labattoir, ce mercredi 19 juillet, pour le début des travaux. C’est à cet endroit que sera implanté ce nouveau bâtiment qui devrait être construit en neuf mois si tout se passe comme prévu. Il permettra à l’association Oulanga na Nyamba d’étoffer ses missions. L’association pourra désormais prendre en charge les tortues marines blessées. « Il y aura six bassins de soins alimentés en eau de mer qui pourront accueillir six espèces en simultanée, et on espère pouvoir en soigner plus de vingt par an », précise Jeanne Wagner, la directrice de l’association.
Pour l’instant, seule une à deux tortues sont soignées car la structure n’a pas les installations nécessaires. Ce nouvel édifice va changer la donne et il sera multi-fonctionnel. En plus des bassins de soins, il y aura un laboratoire pour les analyses des tortues accueillies et les projets scientifiques, ainsi que les bureaux de l’association. Cette maison des tortues sera également un espace pédagogique puisqu’il sera ouvert au public. Oulanga na Nyamba espère recevoir 7.000 visiteurs par an.
Faire rayonner la tortue à Mayotte
Ce centre de soins de deux millions d’euros est un bâtiment écologique. Une centrale photovoltaïque composée de 60 panneaux permettra d’alimenter une grande partie de la consommation énergétique du lieu. Le matériel utilisé est du bois, tout a été pensé dans le respect de l’environnement. « Tout est fait pour avoir une emprunte énergétique faible. On voulait être exemplaire pour montrer qu’il est possible de construire de manière écologique », explique Jeanne Wagner. Cette dernière a de grands espoirs pour le futur. « Notre plus grand objectif est de faire rayonner la tortue à Mayotte. On veut montrer que ce n’est pas simplement un animal que l’on peut observer dans le lagon, mais que c’est une richesse. Et nous devons mettre en évidence cette richesse en faisant rayonner ce centre. » Elle compte sur les touristes et les locaux qui pourront le visiter et observer les animaux qui seront soignés sur place. « Ils vont s’y intéresser et plus ce centre aura du succès plus la valeur de la tortue sera reconnue. Je pense que cela va changer les mentalités de ceux qui pensent que l’environnement n’est pas la ressource première de Mayotte », poursuit-elle.
Si la directrice d’Oulanga na Nyamba est optimiste c’est parce qu’elle a vu les mentalités évoluer depuis une vingtaine d’années, à la création de l’association. À l’époque les tortues marines étaient peu considérées par la population à Mayotte, et de nos jours, « il y a de plus en plus de personnes qui reconnaissent qu’elles font partie de notre patrimoine et qu’il faut les protéger », selon elle. Il faut croire que les années de sensibilisation portent leurs fruits.
Les Nyamba Kids en mission de sensibilisation
L’association Oulanga na Nyamba vient de créer le club Nyamba Kids. Comme son nom l’indique, il regroupe des enfants qui ont pour mission de protéger les tortues à leur manière. Cela passe principalement par de la sensibilisation. « On nettoie les plages, et on parle à notre entourage pour qu’ils ne jettent pas les déchets par terre car ils risquent d’aller en mer et tueront les espèces », explique la jeune Ellina Giraud. Ces militants sont conscients de leur rôle et des enjeux pour l’avenir de l’île. « Nous sommes engagés dans ce club car les tortues marines sont un trésor qu’il ne faut pas tuer ni abîmer », ajoute Haïnia Ahamadi, une autre Nyamba kids.
Le maire de Mamoudzou annonce la reprise de la circulation alternée à la fin du mois d’août.
Du 19 juin au 20 juillet, les usagers des routes de Mamoudzou étaient soumis à la circulation alternée. Au départ, cette mesure n’a pas fait l’unanimité, mais un mois plus tard, le maire de la ville, Ambdilwahedou Soumaïla, en fait un bilan positif. C’est la raison pour laquelle il a décidé de renouveler le dispositif dès le lundi 28 août.
Flash Infos : Quel bilan faites-vous de ce mois de circulation alternée ? Ambdilwahedou Soumaïla : Nous avons réuni l’ensemble des partenaires : les usagers de la routes, les représentants des entreprises, la Caisse de sécurité sociale de Mayotte, l’hôpital, la Chambre de commerce et de l’industrie, le SDIS, la sécurité civile, la police nationale et municipale, les syndicats de taxis, les transporteurs, le centre pénitentiaire. On voulait avoir un avis général, un retour d’expérience. Ils nous ont fait comprendre que le bilan global est satisfaisant même s’il y a des choses à améliorer pour mieux fluidifier la circulation. Ils avaient peur que la mesure soit définitive mais on leur a fait comprendre qu’il s’agit d’un dispositif d’urgence. Nous faisons aussi des consultations auprès de la population, et aujourd’hui, nous pouvons dire que les gens sont satisfaits. De plus, même la qualité de l’air s’est améliorée. Mamoudzou, plus précisément la zone Kaweni, avait dépassé le seuil autorisé des particules fines dans l’air. Et les spécialistes nous ont affirmé que pendant le mois de la circulation alternée, le niveau avait beaucoup baissé et ils nous ont encouragé à continuer dans cette lancée.
F.I. : Allez-vous prolonger le dispositif ? A.S. : Oui. À la rentrée, dès le 28 août, on reprend la circulation alternée à Mamoudzou jusqu’au dernier jour avant les vacances de décembre. En attendant, nous avons décidé d’interrompre le dispositif pendant les grandes vacances scolaires pour mieux nous organiser. On va notamment améliorer les contrôles. Nous voulons mettre des vignettes sur les véhicules qui n’ont pas besoin d’être contrôlés afin de les reconnaître de loin, par exemple pour ceux des habitants de Mamoudzou. On réfléchit aussi à faire des contrôles tout le long de la journée, alors que pour l’instant ils avaient lieu aux heures de pointe et certains en abusaient. Nous allons renforcer la vigilance. Il y aura des contrôles à des
heures et endroits fixes puis d’autres à l’intérieur du périmètre avec des agents en deux roues qui circuleront toute la journée et pourront contrôler. La Cadema (N.D.L.R. communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou) va aussi étoffer son dispositif de ramassage, notamment pour ceux qui circulent le soir. Elle va déployer des bus qui circuleront au-delà de 19h.
F.I. : Au début beaucoup vous ont critiqué, certains ont essayé de vous arrêter, qu’avez-vous à leur dire aujourd’hui ?
A.S. : C’était normal qu’il y ait ces critiques, normal qu’il y ait ces appréhensions parce que tout changement fait peur. On a fait de la pédagogie et maintenant les gens nous remercient. Ils se sont organisés autrement, et c’est bénéfique pour tout
le monde. Les usagers dorment plus et mieux et quand ils arrivent au travail, ils sont moins fatigués, moins stressés, et sont donc plus productifs. Même les transporteurs scolaires nous ont dit qu’ils arrivent à gagner 20 à 25 minutes de trajet, donc les bus partent plus tard et les élèves peuvent dormir un peu plus. Les pompiers, la police nous indiquent également que les temps de trajets des interventions sont plus rapides. Les chauffeurs de taxis font plus de courses car ils ne sont pas coincés dans les embouteillages pendant des heures. Je suis conscient que la circulation alternée est une mesure contraignante, mais elle était utile pour l’économie, la société, l’écologie, la santé. Ses bienfaits sont plus
nombreux que les contraintes. On estime qu’on rend service aux gens.
Ambdilwahedou Soumaïla, maire de Mamoudzou.
F.I. : La circulation alternée n’est pas une solution pérenne. Que compte faire la ville pour régler ce problème d’embouteillages sur le long terme ? A.S : Caribus va être la solution. C’est un projet d’aménagement urbain puisqu’en plus des lignes de bus, une tram verte de cinq kilomètres est prévue, il y aura aussi des pistes cyclables. Nous pensons à d’autres alternatives en plus du bus. Au niveau de la ville, nous sommes en train d’affiner les études pour que du nord au sud, les habitants de Mamoudzou puissent rejoindre les deux extrémités de la ville sans emprunter la nationale, c’est ce que l’on appelle des liaisons inter-village. Le tracé est déjà fait, les premiers travaux commenceront l’année prochaine entre le collège de Passamaïnty et le village de Tsoundzou 1. Il y aura également les navettes maritimes qui vont être mises en place par la Cadema depuis Iloni jusqu’au quartier des Hauts-Vallons.
F.I. : Est-ce que la fréquentation des bus de la Cadema ont augmenté en un mois ? A.S. : Entre le début de la circulation alternée et maintenant, ils ont doublé le nombre de passagers. Nous sommes arrivés à 10.000 voyageurs qui prennent les navettes dans le sud. C’est aussi un gain économique important pour les automobilistes
car ils laissent leurs voitures et économisent donc en carburant, ce qui n’est pas négligeable.
Conférence de presse conjointe du ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, désormais l'ex-ministre délégué aux Outre-mer, Jean-François Carenco, le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, et la Première ministre Elisabeth Borne, à la sortie du comité interministériel des Outre-mer, le 18 juillet.
Après avoir été reporté à plusieurs reprises, le comité interministériel des Outre-mer a finalement eu lieu le 18 juillet. 17 ministres se sont réunis autour d’Élisabeth Borne afin d’améliorer la vie des ultramarins. Le gouvernement a délimité plus de 70 mesures, dont un volet uniquement consacré au 101e département, avec une loi Mayotte prévue « dans les six mois ». « Mayotte est un département aux enjeux très spécifiques. Nous suivons la situation mahoraise de très près », annonce la première ministre lors de la conférence de presse qui a suivi la réunion du comité interministériel des Outre-mer. Et c’est pour cela que le gouvernement a décidé de relancer l’élaboration du projet de loi Mayotte. Il sera proposé aux élus locaux « au plus tard dans six mois ». L’objectif est d’adapter les mesures prises, aux spécificités du territoire. Cela commencera par « reprendre le contrôle de la démographie à Mayotte », précise le document de présentation du CIOM. Cette volonté se caractérise en trois points. La lutte contre les fraudes à la paternité, le durcissement des conditions de délivrance des titres de séjour et la restriction d’accès à la nationalité française aux enfants nés d’un parent en séjour irrégulier. Autre sujet crucial, qui a fait l’objet de l’opération Wuambushu, la lutte contre l’habitat indigne. Il sera créé « une nouvelle catégorie d’habitation légère dispensée de permis de construire pour accélérer la production de logements adaptés sur des secteurs définis et prioritaires », indique-t-on à Matignon. Le gouvernement envisage également de construire deux sites de logements modulaires « afin de reloger les familles sur les terrains récupérés lors des destructions ».
Rendre l’île plus attractive
Le milieu hospitalier n’est pas en reste. Le désert médical du département a de lourdes conséquences, et le centre hospitalier de Mayotte se vide de ses médecins. Pour y remédier, le comité interministériel des Outre-mer envisage un plan spécifique. « Il sera élaboré, selon une logique interministérielle, visant à une meilleure attractivité des professionnels de santé d’ici la fin de l’année 2023 ». Ce projet prévoit, entre autre, de faciliter le recrutement de médecins diplômés de facultés extérieures à l’Union européenne. Le dossier de la convergence sociale est aussi remis sur la table. Le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, qui a annoncé sa venue dans l’île aux parfums en septembre prochain, affirme qu’il faut « permettre à Mayotte et aux Mahorais de fonctionner comme un véritable département d’ici 2030 ». La première ministre n’oublie pas qu’il faut également des mesures d’urgence afin de sortir le territoire de la crise de l’eau dans laquelle elle se trouve. Et pour cela, la chef du gouvernement annonce le gel du prix de l’eau en bouteille dès cette semaine (il est effectif depuis mercredi 18 juillet). Elle rappelle aussi que « le financement de l’usine de dessalement de l’eau en Grande-Terre est désormais garanti ».
Dans ce CIOM, la première mesure qui retient l’attention de tous est la refonte de l’octroi de mer. Le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, indique que cette taxe sera réformée sans donner les modalités. Celles-ci « seront inscrites au plus tard dans le projet de loi de finances 2025 ». Et pour l’heure, il n’est précisé nulle part si Mayotte en fera partie. Quoi qu’il en soit, le gouvernement veut s’assurer de l’efficacité de toutes ces mesures et envisage un rendez-vous annuel du comité interministériel des Outre-mer. Le prochain est déjà prévu dans douze mois.
Au côtés du secrétaire général du rectorat, Dominique Gratianette, du préfet de Mayotte, Thierry Suquet, Jacques Mikulovic présente les grandes lignes de son premier projet académique en tant que recteur de Mayotte.
Avec la moitié de la population ayant en-dessous de 18 ans, la présentation du projet académique du rectorat de Mayotte, jeudi 13 juillet, était particulièrement attendue. Pour son premier exercice en tant que recteur, Jacques Mikulovic (il est arrivé en janvier 2023) n’a éludé aucun sujet, dans l’amphithéâtre du CUFR de Dembéni.
« Le maximum pour que l’école soit maintenue »
A l’heure où les coupures d’eau s’accentuent, l’Éducation nationale (qui est le plus grand consommateur de cette ressource sur l’île) se prépare depuis des mois à faire face à une sécheresse plus importante à la rentrée. « J’espère bien qu’on aura de l’eau. Le préfet de Mayotte met tout en œuvre pour qu’il n’y ait pas de coupures dans la journée. Ce n’est pas ma responsabilité d’alimenter tous les établissements en eau, même si on a tout mis en œuvre pour que tous les établissements du second degré [N.D.L.R. ceux du premier degré dépendent des communes] soient équipés d’une cuve-tampon, ne serait-ce que pour les sanitaires », indique Jacques Mikulovic, le recteur de Mayotte, ce jeudi 13 juillet. « On fera le maximum pour que l’école puisse être maintenue. Chaque jour d’école manqué, c’est une chance en moins pour nos élèves. »
Les problématiques de l’île pouvant décourager de potentiels candidats, le recteur ne s’est pas étendu outre mesure sur le sujet. « Aujourd’hui, les recrutements pour les enseignants du second degré sont en cours. Nous avons une session de rattrapage pour les non-lauréats du concours de professeur des écoles. J’espère que le 18 août, nous aurons résolu notre problème et atteint notre quota de postes à pourvoir pour le premier degré. »
Dans l’amphithéâtre du CUFR de Dembéni, le jeudi 13 juillet, une centaine de personnes étaient présentes à la présentation du projet académique 2023-2027 du rectorat de Mayotte.
Des établissements devenus des « citadelles »
Difficile de ne pas évoquer l’insécurité quand on évoque les établissements scolaires. Beaucoup de conflits ont encore eu lieu, cette année, notamment sous la forme de caillassages. Outre les rixes aux abords du lycée de Dzoumogné, l’attaque du bus scolaire à Majicavo-Koropa le 16 novembre 2022 et celle à l’intérieur même du lycée du Nord, à M’tsangadoua, le 4 avril 2023, ont particulièrement choqué. Le recteur a remercié les représentants des forces de l’ordre pour leur présence récurrente à proximité des collèges et lycées. Il regrette cependant que « les établissements soient construits comme des citadelles », lui qui aimerait qu’ils soient plus ouverts vers l’extérieur, notamment pour les associations sportives et culturelles. Citant en exemple le collège de Kwalé qui a signé plusieurs conventions, il note « qu’il y a moins d’effractions » quand ces lieux accueillent un public extérieur.
Les savoirs fondamentaux à la fin du collège
Le recteur ne s’en cache pas. Avec son projet académique 2023-2027, au stade de « document de travail » selon lui, il fixe comme objectif : « 100% de réussite du cycle 3 à la fin du cycle 4 ». En clair, tous les élèves devront avoir au minimum le niveau attendu en sixième à la fin de leurs années de collège. Pour arriver à l’acquisition des savoirs fondamentaux (lire, écrire, compter), le rectorat souhaite « expérimenter » et compte sur un retour à « des groupes de besoins ou de niveaux ». L’enjeu est important, à Mayotte, 74,4% des jeunes de nationalité française rencontrent des difficultés de lecture à la journée Défense et Citoyenneté.
Le projet, dont le maître-mot est « Respect », comporte sept principes d’engagement : renforcer l’école, encourager le promotion des personnes, sécuriser les parcours, participer à l’élaboration des projets de vie, coopérer en mobilisant toutes les ressources, travailler en partenariat et donc expérimenter structurellement les parcours en cycles adaptés dès le collège.
Étoffer la formation professionnelle
« La formation professionnelle n’est pas une voie en déclin, mais d’avenir. Il faut l’étoffer », souhaite le recteur. Il prend en exemple le baccalauréat STMG (Sciences et technologies du management et de la gestion) dans lequel beaucoup d’élèves sont envoyés. « On fait du volume à moindre coût », admet-il, mettant en exergue la formation STI2D (sciences et technologies de l’industrie et du développement durable) « pas saturée » et qui pourrait permettre davantage de débouchés. A Mayotte, l’offre devrait également se faire plus varier avec le futur lycée des métiers du bâtiment de Longoni, le pôle des métiers de l’aérien en Petite-Terre et le lycée des métiers de la mer et du littoral (également en Petite-Terre).
Dominique Gratianette, le secrétaire général du rectorat de Mayotte, dévoile ici le futur collège de Vahibé (900 élèves) dont la première rentrée est prévue dans trois ans.
Les constructions continuent
Depuis le collège de Bouéni, ouvert en 2019, aucun autre établissement du secondaire n’a été inauguré. Une anomalie sur un territoire qui ne cesse de voir ses effectifs progresser et dont l’année 2026 semble déjà charnière pour les collèges (au vu du nombre d’élèves enregistrés en primaire). Le rectorat de Mayotte a donc décidé de lancer plusieurs chantiers en même temps. Le 8 décembre 2022, le lycée des métiers du bâtiment de Longoni (LMBL, 1.800 élèves), prévu à la rentrée 2025, a vu sa première brique posée. Selon Dominique Gratianette, secrétaire général du rectorat, d’autres devraient suivre. C’est le cas des collèges de Bandraboua (aussi en 2025) et Cavani, des enceintes moins grandes que d’habitude avec quelques centaines d’élèves. « Des établissements à taille humaine pour Mayotte », confirme le secrétaire général. En 2026, ce sera au tour du collège de Longoni (600 élèves) d’intégrer ce qui deviendra alors une cité scolaire avec le LMBL. La même année, Vahibé (900 élèves) devrait avoir aussi son collège, tout comme Tsararano ou Tsimkoura l’année suivante. Côté lycées, M’tsangamouji (en 2028, avec une capacité de 2.600 élèves) et Chirongui (en 2027) sont les prochains sur la liste, tandis que le projet de celui de Mamoudzou sud « doit être revu », prévient Dominique Gratianette.
Et les langues régionales ?
Dans nos colonnes, le 13 juillet, Rastami Spelo souhaitait que « le rectorat ouvre les portes de l’école à nos langues régionales ». Le président de l’association Shimé demandait « une continuité » par rapport à l’action de l’ex-recteur Gilles Halbout, parti fin décembre 2022. Le message n’est pas passé inaperçu, semble-t-il. Jacques Mikulovic n’a pas fermé la porte à l’apprentissage du shimaoré et du kibushi, même s’il préfère que les élèves maîtrisent le français en priorité. « Ça ne veut pas dire qu’on s’oppose aux langues régionales », rappelle-t-il, espérant d’ailleurs mettre en place un conseil dédié à ces langues locales afin « de statuer sur ce qu’on peut mettre en place ».
Le général Olivier Capelle a commandé pendant trois ans la gendarmerie de Mayotte. Attaché au territoire, il y a été décoré de la légion d’honneur alors que son escadron mobile était stationné ici. C’est sur l’île aux parfums également qu’il a décroché ses galons de colonel, puis de général.
Après trois ans à la tête de gendarmerie de Mayotte, le général Olivier Capelle quitte bientôt le territoire. Il intègre la direction générale de la gendarmerie, le 1er août, où il deviendra chargé de mission auprès du directeur des opérations et de l’emploi. Il y gardera un œil sur les Outre-mer et notamment Mayotte.
Flash Infos : Quel sentiment domine à l’approche de votre départ ?
Olivier Capelle : C’est très vaste comme question. Il y a des choses sur lesquelles on a été pleinement au rendez-vous. On a le quatrième escadron de gendarmerie mobile sanctuarisé à Mayotte, une présence quotidienne auprès de la population, que ce soit auprès des établissements scolaires, les transports scolaires, la voie publique, auprès des maires, on a des projets avec les communes sur la vidéoprotection. J’ai essayé d’être le promoteur d’idées un peu nouvelles, d’une façon un peu différente de travailler. C’est en cela que j’estime avoir rendu de bons services, au moins de loyaux services. On a vraiment essayé de travailler main dans la main avec les élus, les associations, les directions départementales, la préfecture de Mayotte, les magistrats, les forces armées. J’ai le sentiment d’avoir avancé dans le bon sens. Après, j’ai conscience que sur certains aspects, on a lancé que des chantiers. Ça vaut pour la culture de la prévention de la délinquance, on est à peine dans les projets de vidéoprotection. Les comités de locaux ne sont pas encore bien structurés, ça manque encore de régularité dans les échanges. On a mis la locomotive sur les rails, il faut qu’elle trouve son rythme de croisière.
En opération anti-délinquance routière, à Majicavo-Koropa, le commandant Capelle est entouré du préfet de Mayotte, Thierry Suquet, et du chef d’escadron Laurent Seurin, commandant de la compagnie départementale de Mayotte, lui aussi partant.
F.I. : Comment voyez-vous l’évolution de la gendarmerie, notamment en matière d’effectifs ?
O.C. : Il y a deux volets, les affectés et les détachés [N.D.L.R. les gendarmes mobiles, dont les missions à Mayotte sont la lutte contre l’immigration clandestine et le maintien de l’ordre]. Pour les deuxièmes, quand je suis arrivé, il y avait un peu moins de trois escadrons [de 72 hommes chacun] sur le département. On en a quatre maintenant. J’ai conscience que c’est un effort très conséquent qui est fait par mon directeur général. On le voit bien en métropole, avec ce qui se passe en ce moment. Ces gendarmes mobiles sont souvent sollicités pour du maintien de l’ordre. Aujourd’hui, Mayotte concentre un cinquième des forces mobiles envoyées en outre-mer.
Sur la partie des militaires affectés, on est passé de 265 à 289. On passe à 319 en comptant le GIGN (groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale), dont le commandement est à Satory (Yvelines). On a créé pas mal de choses. Je pense à la compagnie départementale à Koungou. Ça m’a permis d’avoir un commandement sur Grande-Terre. Celui-ci est plus proche des brigades territoriales et permet d’avoir une meilleure réactivité dans les thématiques de police judiciaire et de sécurité publique que l’on connaît. Grâce à cela, on a créé une brigade de recherches, un niveau intermédiaire entre la section de recherches qui balaye le haut du spectre en termes de criminalité et la brigade territoriale. On a quatre militaires et j’y adjoins un petit groupe judiciaire. Ils sont neuf au total.
F.I. : D’autres changements sont prévus ?
O.C. : On va avoir des renforts supplémentaires, effectivement, au titre du groupe interministériel de recherches (GIR). Avec nos camarades de la direction territoriale de la police nationale, celle-ci va s’articuler autour de sept personnels. Ce groupe va travailler sur le champ de la délinquance financière et qui va nous permettre de chercher des organisateurs de certains réseaux liés à l’immigration clandestine, à l’entrée au séjour, au travail illégal, « des marchands de sommeil ». Ceux qui quittent notre section de recherches pour intégrer le GIR seront remplacés.
F.I. : Gérald Darmanin avait annoncé la création de quatre nouvelles brigades à Mayotte. Où en est-on ?
O.C. : Il y aura deux créations qui seront rapidement mises en œuvre. On attend que la validation politique par une annonce officielle du gouvernement. L’objectif est de pouvoir disposer à terme d’une architecture de commandement similaire aux départements de l’Hexagone. On peut imaginer, par exemple, deux groupements, un au nord et un autre au sud, ou le dédoublement des moyens d’intervention avec un deuxième Psig (peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie). Je pense que le département de Mayotte a encore besoin de structuration.
O.C. : Difficile pour moi de faire des annonces parce qu’il y a des enjeux fonciers et financiers lourds. Aujourd’hui, on réfléchit à ce que le commandement de la gendarmerie puisse se trouver plutôt sur Grande-Terre [N.D.L.R. il est actuellement à Pamandzi]. C’est là que se trouve 95% de notre activité. Ça nécessite du foncier. On a des pistes de réflexion intéressantes, mais je ne pourrais rien dire aujourd’hui.
En 2022, un quatrième escadron de gendarmes mobiles a été pérennisé à Mayotte.
F.I. : Certains élus locaux poussent parfois pour que Petite-Terre ou Koungou passent en zone police. Qu’avez-vous à répondre à cela ?
O.C. : C’est vrai, Madi Madi Souf [maire de Pamandzi] a longtemps prôné un passage en zone police. Il a radicalement changé de position. Le maire de Dzaoudzi-Labattoir, Saïd Omar-Oili, n’a jamais fait cette demande. Je pense qu’on a fait la démonstration que la gendarmerie peut pleinement répondre à leurs attentes. En Petite-Terre, il n’y a donc plus de débat. Sur Koungou, je ne suis pas propriétaire de ma zone de compétences. C’est un choix qui se fait à des niveaux politiques. Il y a un travail de concert avec la municipalité qui est en bonne voie, mais qui mérite d’être amélioré.
F.I. : Sur l’aspect de la délinquance, les chiffres montrent une augmentation du nombre de faits en 2022 en zone gendarmerie (+15,6% par rapport à 2021).
O.C. : Ce que je vois sur ces trois dernières années, ce sont deux tendances structurelles. La première, c’est qu’on a une délinquance qui relève à l’intégrité physique des personnes qui est de plus en plus importante et qui découle de rixes pour différents motifs, parfois très futiles. De plus en plus de faits sont commis de très jeunes mineurs. La proportion de mineurs n’a été vraiment évolué, elle est aux alentours de 27% ou 28% parmi les mis en cause. On est rentré dans un cycle de violences structurelles. Un différent ne peut se régler que par des coups entre jeunes. La deuxième tendance, c’est l’augmentation de violences intrafamiliales (+44,1% en 2022). En trois ans, on a travaillé avec au départ une intervenante sociale dans la gendarmerie, on en a trois aujourd’hui. Elles concentrent beaucoup la parole des femmes. J’ai tendance à dire que cela traduit une libération de la parole. Par contre, je n’ai pas vu une augmentation des vols ou des cambriolages.
F.I. : Voyez-vous une augmentation d’autres faits ?
F.I. : Combien de temps consacrez-vous aux écoles chaque année ?
O.C. : On consacre 28% de notre temps sur la prévention de la délinquance aux alentours des établissements scolaires, transport scolaire compris. C’est énorme. Je ne suis pas sûr que d’autres commandements de gendarmerie fassent plus. Ça correspond à une réalité du territoire. Il y a 112.000 élèves scolarisés. L’année prochaine, on sera à 120.000. C’est normal donc d’y consacrer un quart de mon activité. Je sais très bien que c’est une population qui mérite une attention de chaque instant. Les établissements sont les catalyseurs des violences entre mineurs.
Le général Olivier Capelle rejoint la direction générale de la gendarmerie pilotée par le général Christian Rodriguez (ici le 25 juin à Dzaoudzi-Labattoir). Il y sera chargé de mission auprès du directeur des opérations et de l’emploi.
F.I. : Et concernant la lutte contre l’immigration, il y a beaucoup d’attentes ici, notamment parce que vos moyens ont augmenté.
O.C. : On a cinq intercepteurs actuellement, mais le plus ancien va être réformé. Alors oui, on a davantage de moyens, mais on a surtout standardisé nos procédures de travail. Ce n’est pas tant qu’on ait plus d’hommes, c’est qu’ils travaillent mieux. Les circuits d’information sont bien huilés, chacun sait ce qu’il a à faire. On a monté un nombre incalculable de missions conjointes avec la police aux frontières et la gendarmerie mobile. Avant que j’arrive, chacun travaillait dans son coin. Il y a encore des choses à améliorer, c’est vrai. Mais il fallait davantage se professionnaliser la chaîne et c’est ce que nous avons fait.
F.I. : Nous sommes toujours en pleine opération Wuambushu, qui a mobilisé davantage de policiers et de gendarmes (1.800 à son maximum). Est-ce que ça a vraiment aidé dans vos missions ?
O.C. : Oui, forcément. On n’a plus à faire des choix opérationnels. Quand on a autant de capacité de manœuvre, on peut traiter de front une fin d’année scolaire qui s’est globalement bien passée, tout en étant présent sur les contrôles liés à l’immigration clandestine, en assurant la sécurisation pendant la déconstruction d’habitats informels ou étant sur mer. Demain, et vous le savez, ces renforcements seront amenés à rentrer dans l’Hexagone et on rentrera dans une nouvelle phase plus technique, plus tournée vers de la police judiciaire. Là aussi, des renforcements arriveront, dans des délais qui restent à déterminer. Je pense que les résultats de la première phase sont plus qu’honorables. On aura toujours des détracteurs pour dire : « tout ça pour ça ». Mais il faut bien se dire que personne ne l’avait fait avant. Ça méritera d’être prolongé, peut-être d’une autre façon. Il ne faut pas que ça se limite à un coup d’essai.
Un autre général à la tête du commandement
Le successeur du général Olivier Capelle est le général Lucien Barth. Celui-ci est actuellement commandant en second de la gendarmerie de Corse. Il y est depuis août 2020. Avant cela, le militaire de 56 ans a été à la tête du groupement de gendarmerie de Nièvre et commandant de la gendarmerie de Martinique pendant quatre ans.