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Du côté de la SIM, la grève se poursuit

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Les grévistes de la SIM devant le siège social de l’entreprise, ce lundi. Photo d’archive.

Depuis lundi, une partie des salariés de la SIM est en grève, demandant notamment une prime « Chido » exceptionnelle, au regard du travail acharné qu’ils mènent depuis le cyclone. Avec la direction, les négociations avancent, mais ne permettent pas le déblocage de la situation.

Entamée ce lundi, la grève continue du côté des salariés de la Société immobilière de Mayotte (SIM). Si les négociations ont commencé ce mardi avec la direction générale de l’entreprise, elles peinent à aboutir. « Après plusieurs sessions de négociations entamées mardi matin et prolongées toute la journée du mercredi, aucun accord n’a été trouvé entre la direction et les représentants des grévistes […] Les discussions se déroulent dans un climat constructif, mais les parties peinent à trouver une entente », indique la SIM dans un communiqué ce jeudi.

Les salariés demandaient initialement, et entre autres revendications, une prime Chido exceptionnelle de 2.000 euros, versée directement par l’entreprise. « On a fait l’effort de descendre à 1.500 euros, puis 1.100 euros », indiquait mercredi Boina Boina Mze, délégué syndical UI-CFDT Mayotte, ajoutant qu’il a été proposé de verser cette prime en deux temps. 

Du côté de la direction, on indique que cette prime est demandée « en supplément des 2.000€ déjà obtenus par CDC Habitat, l’actionnaire de référence de la société », ajoutant que deux containers de matériels ont été distribués aux salariés. « La direction propose quant à elle, une prime supplémentaire de 500€, qui viendra compléter les 2.000€ déjà accordés, soit au total 2.500€ », précise le communiqué de la SIM. « La direction de la SIM a décidé d’être généreuse seulement avec l’argent de CDC Habitat et refuse, en tant qu’employeur, de soutenir ses salariés. Cette attitude est inexplicable, d’autant que la SIM dégage des résultats et dispose de fonds propres ! », écrivait la CFDT dans sa lettre d’appel à la grève.

« Ce n’est pas une sanction, c’est la loi »

Ce jeudi, sous les conseils d’un huissier, la direction a notifié aux grévistes de retourner les véhicules de service, téléphones portables et ordinateurs professionnels. Une tentative d’intimidation selon le délégué syndical Boina Boina Mze : « Le dialogue est coupé pour l’instant, on attend que la direction nous rappelle ». Le directeur général, Ahmed Ali Mondroha, indique que le contrat de travail étant suspendu pendant la grève, les véhicules de services, dont il est toléré qu’ils soient gardés à domicile en temps normal, doivent être rendus, les salariés ne travaillant pas. « Ce n’est pas une sanction, c’est la loi », indique-t-il. Tout comme, le rappelle le communiqué de la SIM, malgré la revendication des grévistes du maintien du salaire pendant toute la période de la grève « conformément aux dispositions légales en vigueur, tous les jours de grèves seront considérés comme non rémunérés »

Pour rappel, au début du mouvement, en dehors de la prime Chido, les grévistes demandaient une prime « vie chère » mensuelle de 150 euros, le versement immédiat et à titre exceptionnel de la prime d’objectifs 2024, un soutien matériel pour les sinistres subits par les salariés et enfin une revalorisation de la grille salariale à hauteur de 2% par tranche. « Nous, salariés de la SIM travaillons sans relâche, sans compter nos heures, pour mettre en sécurité ou réparer notre patrimoine pour répondre aux attentes de nos locataires », écrivait la CFDT.

Les Naturalistes appellent le public à participer à la reforestation

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Les arbres ont été effeuillés ou sont tombés pendant le passage du cyclone Chido. Photo d’archive.

Face au dégâts causés sur les forêts par le cyclone Chido le 14 décembre, lassociation Les Naturalistes invitent les citoyens à participer à une opération de reforestation le week-end du 15 et 16 février.

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Les Naturalistes proposent au public de participer à la reforestation.

Alors que le cyclone Chido a grandement mis à mal les forêts mahoraises et leurs arbres, lassociation Les Naturalistes a lancé ce mercredi un appel aux volontaires afin de participer à la reforestation de l’île. « Après le passage du cyclone, la nature de Mayotte a besoin de nous plus que jamais », indique lassociation environnementale sur ses réseaux sociaux. Dans le cadre du projet « Aux arbres citoyens ! », lorganisme invite le public à participer à un chantier de plantation sur le site de la Gouloué.

Si le projet était prévu déjà avant le cyclone, il savère dautant plus nécessaire depuis, et a commencé en janvier avec plusieurs autres acteurs, comme les Cadets citoyens de la gendarmerie.

Le rendez-vous est donné les samedi 15 et dimanche 16 février, de 8h à 15h, au niveau de la zone darrêt de bus à lentrée de Passamaïnty. Après une démonstration technique, les participants pourront aider à acheminer les plants sur le site, à leur mise en terre, à l’étiquetage et la prise de mesure visant à assurer le suivi scientifique du reboisement. « Lors de notre dernier chantier, plus de 620 plants ont été mis en terre ! Ensemble, relevons à nouveau le défi et contribuons activement à la restauration des écosystèmes de Mayotte ! », mettent en avant Les Naturalistes, qui invite à sinscrire à ladresse mail a.sedani@naturmay.org, ou par téléphone au +262 639 96 37 72.

Les conséquences du manque darbres

En janvier, le président des Naturalistes, Michel Charpentier, revenait sur les différentes conséquences de la perte des arbres avec le cyclone. En plus dune faune qui a perdu son garde-manger, la destruction des arbres fragilise les sols, qui ne sont plus retenus par les racines en cas de pluie. « Les racines ne retiennent plus la terre, ce qui favorise les glissements de terrain pendant la saison des pluies », indiquait-il. Une perte qui favorise donc l’érosion, mais également lenvasement du lagon. Cette dévastation a aussi une incidence sur la disponibilité de la ressource en eau. « Sur une zone dévastée, il ny a plus rien pour freiner l’énergie des pluies. Leau va donc glisser vers le lagon, sans avoir le temps de remplir les nappes phréatiques », précise le naturaliste. Un phénomène dont les conséquences directes ont déjà pu être observées à plusieurs reprises, avec les nombreuses inondations qui ont eu lieu ces dernières semaines.

Quels changements ont apporté les sénateurs au projet de loi d’urgence pour Mayotte ?

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Les sénateurs ont adopté le projet de loi d’urgence pour Mayotte à l’unanimité ce mardi.

Le projet de loi durgence pour Mayotte a été adopté à lunanimité par 334 voix ce mardi. Lexamen du texte par les sénateurs, commencé lundi, a engendré plusieurs modifications sur ce dernier.

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Le sénateur Saïd Omar Oili lors de sa prise de parole au moment de l’examen du projet de loi d’urgence pour Mayotte par le Sénat, ce lundi.

Renforcement de la place des élus locaux

La création dun établissement public chargé de la reconstruction de Mayotte est prévu par larticle 1er du projet de loi durgence. Mais plusieurs critiques ciblaient le manque de place prévue pour les élus locaux au sein de ce nouvel outil. « La reconstruction de Mayotte, ne peut pas se faire sans les mahorais, sans quoi elle sera un échec », a déclaré le sénateur mahorais Saïd Omar Oili avant le début de lexamen du texte par le Sénat. En commission, les sénateurs ont ajouté au texte que le président de lassociation des maires de Mayotte et que les représentants de cinq Établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) siégeront au conseil dadministration de cet établissement public. Lamendement de Saïd Omar Oili, visant à raccourcir de trois à un mois le délai pour pour produire lordonnance qui va définir le cadre de ce nouvel établissement public, a également été adopté, malgré lavis défavorable de la rapporteure du projet et du ministre des Outre-mer, Manuel Valls, qui estiment ce délai insuffisant pour permettre les travaux préparatoires à lordonnance.

Un prêt à taux zéro pour reconstruire sa maison

Un nouvel amendement, proposé par Manuel Valls mardi, a été adopté pour mettre en place un prêt à taux zéro, cest-à-dire sans intérêt, et garanti par l’État, pour les propriétaires dont les logements ont été abîmés ou détruits par Chido. La possibilité davoir recours à ce prêt est également ouverte à celles et ceux qui n’étaient pas assurés, avec un plafond de 50.000 euros pour une durée maximale de trente ans. Une mesure « normale déconnectée », selon le sénateur mahorais, qui rappelle que seuls 6% des ménages assurent leurs biens à Mayotte.

Pas de facilitation des expropriations

Larticle 10 du projet de loi proposé par le gouvernement prévoyait dautoriser l’État à procéder à des expropriations pour faciliter la réalisation douvrages publics. Un article auquel bon nombre de Mahorais se sont opposés, étant donné la pratique répandue de transmettre de manière informelle la propriété. LAssemblée nationale avait déjà supprimé cet article et les sénateurs, emboîtant le pas des députés, ont décidé en commission, de ne pas le réintroduire dans le texte.

Lutte contre la construction des bidonvilles

Alors quen commission, le Sénat souhaitait durcir larticle 4 bis, conditionnant lachat de tôles à la présentation dune pièce didentité et dun justificatif de domicile, en remplaçant ce dernier document par une autorisation durbanisme. La rapporteure estimait trop compliqué dobtenir un justificatif de domicile dans un contexte de difficultés dadressage. Cette proposition na pas été retenue, car trop restrictive, et les conditions initiales ont été conservées.

Députés et sénateurs doivent prochainement se retrouver lors dune commission mixte paritaire afin de tomber daccord sur un texte commun.

Entre 3 et 3,5 milliards deuros de dégâts

Lors de la présentation du projet de loi durgence pour Mayotte en séance au Sénat ce lundi, Manuel Valls a indiqué que la mission interinspections chargée d’évaluer les dégâts causés par Chido le 14 décembre avait achevé ses travaux. « La reconstruction nécessitera des engagements financiers considérables », indique le ministre des Outre-mer. Le cyclone a en effet causé entre 3 et 3,5 milliards deuros de dégâts, selon les travaux de la mission interinspections. « L’État sera au rendez-vous, avec des aides directes et la mobilisation des fonds européens », affirme le ministre.

L’Association des Maires de France sera vigilante à ce que la parole des maires soit prise en compte

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Accompagné de son représentant local, Madi Madi Souf, David Lisnard, président de l'Association des Maires de France, est allé sur le terrain au contact des réalités locales post Chido. Photo : Ville de Pamandzi.

Le Président de l’AMF, David Lisnard, en visite à Mayotte,promet une assistance et une ingénierie juridique, financière et administrative aux communes et intercommunalités mahoraises qui la souhaiterons. Un conteneur de matériel scolaire est en préparation pour un envoi rapide aux écoles de notre archipel.

Une visite au pas de charge pour David Lisnard, qui vient de passer deux jours dans le département. Au moment même où la loi d’urgence pour Mayotte était examinée par le Sénat, le président de l’Association des Maires de France (AMF) et maire de Cannes a choisi d’arpenter les communes de lîle pour se faire, lui aussi, une idée réelle de la fureur dévastatrice du cyclone Chido – suivi de la tempête tropicale Dikeledi il y a deuxsemaines – sur le territoire. David Lisnard a ainsi pu mesurer l’ampleur des dégâts provoqués par le phénomène climatique d’une rare intensité et violence, ainsi que l’état désastreux dans lequel il a plongé des centaines de milliers de familles mahoraises.

Malgré un agenda très chargé ce mercredi matin, il a tenu un point presse en milieu de journée dans les locaux de la mairie de Pamandzi, aux côtés de Madi Madi Souf, président de l’Association des Maires de Mayotte (AMM). Il venait juste auparavant de s’entretenir avec le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, et d’autres représentants des services de l’État, le général Pascal Facon choisi pour prendre la tête du futurétablissement public chargé de la reconstruction de Mayotte et son homologue qui dirige les forces de gendarmerie dans le département. « Cette mobilisation (en cours) est absolument nécessaire pour deux raisons, d’abord parce que Chido a effectivement produit des conséquences particulièrement douloureuses en matière d’habitat, d’accès à l’alimentation, d’accès aux soins, et que les trois crises, réelles, avérées ou potentielles, sont toujours latentes, la crise humanitaire dont alimentaire, la crise sanitaire et la crise sécuritaire. Et les trois peuvent être liées entre elles par une interaction, donc nous allons devoir engager un travail de reconstruction (de l’île) dans le cadre d’une loi d’urgence dont on salue l’examen et le vote, unanime d’ailleurs, mais dont on souligne la nécessité d’en connaître les modalités puisqu’elle permet au gouvernement de procéder par ordonnances ». À David Lisnard d’expliquer qu’il s’agit d’un mécanisme permettant au gouvernement d’avoir un pouvoir à la fois exécutif et législatif plus rapide et plus simple, « encore faut-il maintenant qu’on connaisse le contenu de ces ordonnances, et ce sera l’une des missions de lAssociation des Maires de France de faire en sorte que les maires et les présidents d’intercommunalités soient associés, consultés et informés du contenu législatif et réglementaire qui va découler de cette capacité à procéder par ordonnances. [] Parce que tout l’enjeu va être là, pour ce que nous exprimons en tant que maires soit bien pris en compte dans la reconstruction« , a souligné le président de l’AMF en rappellent au passage que c’est là l’une des vocations de l’AMF.  

Prendre en compte la parole des maires

Il y a un deuxième élément que David Lisnard retient au terme de ce déplacement sur notre territoire. Le cyclone Chido est un révélateur, un élément catalyseur et accélérateur de crise, « mais c’est aussi un élément révélateur d’une situation problématique sur Mayotte que nous avons évoqué à plusieurs reprises et que l’AMF a été l’une des premières à révéler sur le plan national grâce à Madi Madi Souf, aux équipes et parlementaires qui l’accompagnaient il y a quatre ans, les crises migratoire, de l’eau (survenue à plusieurs reprises) et sécuritaire ». Le président de l’AMF s’est plu à noter qu’en enlevant la végétation, le cyclone Chido a révélé physiquement la réalité des bidonvilles dont on sous-estimait parfois, y compris sur le terrain, l’amplitude dans certains secteurs.

« Ça fait apparaître ces habitations qui ont été reconstituées en quelques heures après le cyclone », devenant ainsi un indicateur. Les problèmes qui vont découler de cette reconstruction sont, pour lui, une raison suffisante pour que les maires et les présidents dintercommunalités soient entendus par les autorités étatiques dans le cadre de cette loi de reconstruction de Mayotte. Selon David Lisnard, l’Association des Maires de France continuera à relayer les aspirations légitimes de l’Association des Maires de Mayotte (et des présidents d’intercommunalités) pourqu’il y ait notamment un fonds d’urgence d’investissement en soutien à la répartition. « Que l’on prenne en compte ce que les maires, à juste titre, on fait dans l’urgence, mais qui ne peut pas être compatible avec les procédures habituelles, pour sécuriser et ouvrir les écoles, assurer des soins et la réalité de dispensaire ou autres équipements« , a précisé David Lisnard, qui plaide aussi en faveur d’un soutien logistique et une ingénierie juridique en faveur de certaines communes locales qui lui en ont fait la demande. « Pour les communes (17) et les intercommunalités (5) qui voudraient avoir un autre regard sur l’ingénierie juridique, financière et administrative d’autres collectivités – un type de solidarité toujours utile pour un maire d’une commune sinistrée – pour soutenir et accompagner, sur la base du volontariat, des communes mahoraises ».

Un conteneur de matériel scolaire

À l’attention des médias représentés à ce point de presse, David Lisnard a indiqué que ce qui pourrait leur paraître secondaire à première vue, est absolument essentiel dans la réalité de l’action publique et communale, « avoir la bonne ingénierie pour prendre les bonnes décisions au meilleur coût et les plus sécurisées sur le plan juridique pour les élus qui seront à même d’aider la population « . Le Président de l’AMF qui a poursuivi son propos toujours dans cette phase de l’urgence et de la consolidation, « phase la plus difficile actuellement, celle où les impatiences vont émerger et on est entre l’urgence et la reconstruction », « nous recensons les besoins en matériel pour sur les écoles. Des matériels de très bonne qualité sont disponibles dans des écoles de l’hexagone et nous allons organiser au niveau de l’AMF un envoi de conteneur qui arrivera rapidement pour les écoles de Mayotte pour permettre aux enseignants et aux élèves d’avoir de bonnes conditions d’apprentissage et de savoir, ce qui est une opération très concrète ». Tout en se gardant de sortir de son rôle de président de l’AMF, David Lisnard a évoqué la question de la pression migratoire en provenance des Comores et dAfrique continentale. Une problématique cruciale à régler selon lui pour permettre à Mayotte d’avoir des programmations de développement réalistes et pérennes. De même qu’un mode de recensement de la population locale reflétant les réalités du terrain comme en métropole, indispensables pour le calcul des différentes dotations destinées aux collectivités territoriales de notre île, notamment, la dotation globale de fonctionnement.

La distribution d’eau encore perturbée

Les secteurs Mtsapéré, Majicavo-Koropa et Pamandzi Ouest ont eu des perturbations de la distribution deau ce mercredi, alors que les niveaux deau dans les réservoirs de tête (Maji-Haut et Pamandzi) étaient insuffisants pour permettre le maintien de la distribution deau. Une fermeture provisoire de la distribution a dû être opéré afin de favoriser le remplissage de ces réservoirs avant la réouverture vers 18h. La SMAE Mahoraise des Eaux a également informé les usagers que la distribution deau dans les villages au sud de Chirongui est très perturbée ces derniers jours causant des manques deau à travers tout le territoire et des difficultés à honorer le planning des tours deau. En effet, depuis la casse de ce lundi sur ladduction du Sud, à la sortie de Poroani, le réservoir de Chirongui (réservoir de tête du secteur sud) ne parvient plus à se remplir correctement et à se maintenir à un niveau deau satisfaisant, doù les perturbations observées au niveau de la distribution. La coupure générale de ce mercredi soir jusquau lendemain 6h, visait donc à remplir le réservoir de Chirongui ainsi que les réservoirs secondaires afin de réamorcer la distribution deau et revenir progressivement à une situation normale et conforme au planning des tours deau. Les ouverturesse feront au cas par cas en fonction des secteurs et du planning à partir de 6h ce jeudi matin.

Les salariés de la SIM toujours en grève

La grève des salariés de la SIM se poursuit en raison de négociations non satisfaisantes. Boina Boina Mze, délégué syndicat UI-CFDT Mayotte, sil reconnait quil y a eu de petites avancées, indique que les salariés ont « fait leffort de descendre à 1.500 euros, puis 1.100 euros » concernant la prime de 2.000 euros exceptionnelle demandé initialement dans le contexte du cyclone Chido. Les salariés auraient proposé de diviser la prime, en en recevant 500 euros tout de suite et 600 euros à la fin de lannée. Si la direction aurait émis un avis favorable, elle naurait pas voulu sengager pour la deuxième partie de la prime, conduisant les salariés à reconduire la grève pour linstant.

Préavis de grève chez Mayotte la 1ère

Le syndicat CFDT de Mayotte la 1ère a déposé ce lundi un préavis de grève pour le 12 février, couvrant lensemble du personnel. Le syndicat demande une aide exceptionnelle cyclone de 5.000 euros pour lensemble des salariés, lintégration immédiate et systématique de tous les postes vacants sans délais, le cadrage des emplois, respect de la convention collective et des avenants UCC (reconnaissance et paiement des pigistes (CDD) bilingues et en bi-qualification). Il demande également une revalorisation du point dindice ou encore le recrutement immédiat dun comptable pour finaliser la réorganisation du réseau RH Outre-mer.

Plusieurs écoles fermées à Koungou

La ville de Koungou informe quaprès évaluations des dommages du cyclone Chido et des derniers épisodes pluvieux, il est constaté que six établissements ne peuvent plus accueillir les élèves en toute sécurité. En conséquence, la ville a décidé de les fermer temporairement, à compter du mercredi 5 février etjusqu’à nouvel ordre. Les écoles concernées sont l’école maternelle de Majicavo Lamir, l’école élémentaire de Majicavo Lamir, l’école élémentaire Koungou Mairie, l’école élémentaire Koungou Plage, l’école élémentaire Koropa 2, l’école élémentaire de Longoni.

Le sport et la culture pour sortir les jeunes du Nord de l’isolement

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Du beach volley va être proposé au jeunes à Acoua cette semaine. Photo d’illustration.

Afin de proposer des activités aux adolescents du Nord, plusieurs acteurs organisent cette semaine des rencontres sportives et culturelles. Un programme conçu pour rompre lisolement et favoriser la solidarité après Chido.

Cette semaine, plusieurs acteurs associatifs et institutionnels organisent les Rencontres Multisports du Nord. Ces olympiades ont pour but de favoriser un retour à la vie normale pour la jeunesse. En effet, les efforts étant concentrés sur les activités essentielles depuis Chido, « la reprise des activités jeunesse sera  progressive, de nombreux équipements sont encore inutilisables, beaucoup de jeunes resteront inoccupés, privés dactivités et dencadrement », indique le communiqué relatif a l’événement.

L’événement commence ce mercredi 5 février, de 10h à 16h au terrain de foot et à la plage de Mtsangadoua, dans la commune dAcoua, avec des activités dinitiation et de découverte du beach hand, beach volley, beach foot, tennis de table, athlétisme, jeux ludiques. Un bibliobus sera également présent et une lecture publique sera organisé. Sur les mêmes horaires, à la plage dAcoua, sont prévus beach hand, beach rugby, beach foot, beach volley, tennis de table, pétanque, sports de raquettes, jeux ludiques, et également une lecture publique avec la présence dun bibliobus. Ces activités sadresse aux jeunes de plus de 16 ans et à ceux de moins sils sont accompagnés. Laccès est gratuit.

Des olympiades et un concert samedi

Le samedi 8 février, des Olympiades sont prévues à Acoua plage, de 8h30 à 16h30, avec des épreuves de beach hand, beach rugby, beach foot, beach volley, tennis de table, pétanque et sports de raquettes. Il y aura également des jeux ludiques, une lecture publique, un bibliobus, de lathlétisme, un fitness géant et un concert de 15h à 19h, avec les artistes Latheral, Babadi, Japo, Saandati, Terrel, Bodo, Bedja.

Les objectifs de ces rencontres interdisciplinaires sont de favoriser les échanges et de lutter contre lisolement suite au cyclone, en apportant « un peu de joie de vivre à chacun ». Le but est aussi de favoriser la solidarité et de contribuer à réduire les inégalités daccès aux activités.

Des citoyens organisent des distributions alimentaires pour les makis

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Depuis Chido, les makis ont vu leurs habitudes de vie perturbée. Photo d’illustration.

Face aux makis qui ont perdu leurs arbres fruitiers, plusieurs Mahorais ont décidé de se mobiliser pour leur distribuer des fruits, en veillant à respecter une méthode qui perturbe le moins possible leurs habitudes à l’état sauvage.

Malgré les consignes passées par les associations environnementales indiquant de laisser la nature suivre son cours il y a quelques semaines, des citoyens ont décidé de lancer une initiative pour venir en aide aux makis de Mayotte. Bien avant le cyclone, Yazidou Maandhui sinquiétait déjà pour cet animal, dont lhabitat est menacé depuis des années par la déforestation. Alors quand Chido a soufflé le 14 décembre, réduisant les arbres fruitiers à néant, il était impossible dattendre et de compter sur la résilience de la nature. « On nous dit de laisser leur sort à la sélection naturelle. Moi ça me fait mal dentendre ça », indique celui qui, depuis lHexagone, a commencé à mobiliser et organiser des bénévoles pour distribuer de la nourriture aux makis. « Si on attend que les arbres fruitiers repoussent, il ny en aura plus », sinquiète-t-il.

Parmi celles et ceux qui ont entendu son appel, Warda Bacar. La jeune mahoraise, a réussi à obtenir laide de Carrefour afin davoir des stocks de bananes pour ces animaux. Cest après lappel à la mobilisation de Yazidou Maandhui et avoir vu un maki affamé alors quelle participait à une distribution de repas par World Central Kitchen quelle a décidé de demander de laide au supermarché. Le dernier week-end de janvier, elle reçoit un coup de fil pour aller récupérer quatre palettes de bananes. Avec laide dun déménageur qui lavait aidée quelques temps avant et dont elle avait gardé le contact, ils partent à une dizaine de personnes récupérer les fruits pour les distribuer. « Au moment de trier les bananes, on voyait déjà des makis se jeter sur la nourriture », raconte-t-elle. Ensuite, l’équipe de bénévole est allé disperser en hauteur et au sol les fruits dans des forêts au centre et au sud de l’île, dans lobjectif que les lémuriens puissent garder leurs habitudes de cueillette sauvages.

300 grammes de nourriture par jour

« On ne comprends pas quon nous dise de laisser la nature suivre son cours dans ce contexte exceptionnel. Mais on est daccord quil ne faut pas nourrir les makis nimporte comment », développe Yazidou Maandhui. Warda Bacar partage cette opinion : « On a fait cette distribution pour leur redonner des forces pour quils puissent retourner ensuite chercher à manger par eux-mêmes. » Pour eux, les makis sont un emblème de Mayotte et doivent être protégés.

En effet, face au nourrissage de certains makis avec des gâteaux ou du riz, les associations environnementales ont tiré la sonnette dalarme à la mi-janvier, craignant que ces animaux développent des maladies et perdent ensuite leur autonomie. Sil est décidé de les nourrir, il faut leur donner des fruits, pas à heure fixe et à des endroits différents pour éviter de donner des habitudes « domestiques » aux lémuriens. De plus, ils nont besoin que de 300 grammes de nourriture par jour, il faut donc éviter de leur en donner trop et quils se retrouvent gavés, ce qui pourrait endommager leur système digestif. Les associations rappellent également que les makis peuvent se nourrir de feuilles, comme celles qui ont repoussé depuis Chido.

Warda Bacar entend reconduire sa stratégie, en organisant davantage la logistique cette fois, et en espérant mobiliser davantage de monde pour couvrir le secteur Nord.

Des recommandations pour préserver les forêts

Les associations environnementales, parlant dune même voix sous loutil de communication « Maoré a dit », ont ait un point sur les forêts après en avoir fait un sur les makis en janvier. Elles rappellent ainsi le rôles vital de ces espaces, représentant 38,6% du territoire, dans la protection contre les inondations et l’érosion, dans la disponibilité de la ressource en eau en favorisant son infiltration, dans la limitation de lenvasement du lagon et dans labris quelles représentent pour la biodiversité mahoraise. Mais avec les arbres déracinés, le feuillage arraché et les sols mis à nu par Chido, « il est crucial dagir intelligemment pour restaurer nos forêts sans compromettre notre patrimoine naturel ! ». Elles recommandent ainsi de ne pas raser ni brûler les forêts endommagées, car cela aggrave l’érosion et accélère la destruction des écosystèmes. « Le brûlis est également interdit sur terres agricoles. Les brûlis peuvent devenir incontrôlables et incendier le bois mort et sec de la forêt », précise le communiqué des associations. Il ne faut pas non plus replanter despèces exotiques, car elles risquent d’étouffer la flore indigène et perturber l’équilibre naturel. Enfin, il ne faut pas exploiter les terres détruites, car certaines zones subissent déjà des cultures sur brûlis et de la production de charbon, ce qui empêche la régénération naturelle.

Brûlage de déchets à Hajangoua, une « solution palliative »

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Les ordures sont brûlées dans des containers pour éviter que le feu se propage.

À Mayotte, après le cyclone Chido et la tempête tropicale Dikeledi, l’État et le Syndicat intercommunal de valorisation et d’élimination des déchets de Mayotte (Sidevam) ont opté pour une opération de brûlage de déchets à Hajangoua. 10.000 tonnes de déchets ont été collectés.

Sur les hauteurs dHajangoua, dans la commune de Dembéni, des montagnes de déchets jonchent le sol. Deux containers roses se remplissent, dont de la fumée blanche s’évapore. Ce mercredi 4 février, les services de la préfecture de Mayotte ainsi que le Syndicat Intercommunal d’Élimination et de Valorisation des Déchets de Mayotte (Sidevam) ont décidé de procéder à une opération de brûlage de déchets ménagers dans le but de participer à leur réduction suite au cyclone Chido et à la forte tempête tropicale Dikeledi.

« Cest la méthode utilisée à Saint-Martin lors du cyclone Irma ; ISDND (installation de stockage de déchets non dangereux, NDLR), qui est le centre denfouissement, récupère 320 tonnes par jour et nest pas en capacité den prendre plus. Ça prendrait beaucoup de temps, tout le monde a envie de voir cet amas de déchets disparaître au plus vite.» explique Maxime Ahrweiller Adousso, secrétaire général pour les affaires régionales auprès des services de la préfecture. Il sagit aussi dune mesure durgence dérogatoire au règlement sanitaire départemental pris par arrêté préfectoral, recueillant lavis favorable du ministère du Travail, de la santé, des solidarités et des familles, et du ministère de la Transition écologique, de la biodiversité, de la forêt, de la mer et de la pêche, ainsi que de lInstitut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris).

Suite à Chido et Dikeledi, 10.000 tonnes de déchets ont été collectées et déposées sur 50 sites tampons répartis sur lensemble du territoire. Ainsi, il existe trois catégories de déchets : les ordures ménagères, les déchets verts et les déchets de destruction.

Une méthode encadrée

Loin des brûlis traditionnels mahorais, interdits par arrêté préfectoral, cette méthode expérimentale est encadrée sur les conseils du Service départemental dincendie et de secours (Sdis). 30 m³ deau sont à disposition pour éteindre le feu si nécessaire. Le site choisi est celui dHajangoua, à l’écart des habitations. Le sens du vent s’éloigne vers la mer et le lagon, et non vers le village à proximité. Le feu devra être éteint à partir de 16h. Un gestionnaire de site sera désigné en lien étroit avec la Direction de lenvironnement, de lagriculture, du logement et de la mer (Dealm) et le Sdis, et devra surveiller le feu.

Les déchets sont brûlés au sein de containers pour contenir tout risque de propagation ou dimpact sur le milieu. La qualité de lair sera mesurée par Hawa Air, dont Nils Paragot, responsable du service, qui observe déjà cette action : « Cest une méthode par défaut. on ne peut pas nier que les déchets saccumulent à Mayotte, on le voit bien sur le terrain de Mtsapéré. Mais ce qui a été décidé, ce nest pas la méthode la moins polluante, cest sûr. Il y aura des impacts. Il faut pouvoir être sûr que ces impacts ne soient pas problématiques pour la santé et lenvironnement. »

Une méthode que souhaite encore expérimenter Moudjibou Saidi président de la Communauté dagglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema) et maire de Dembéni : « Rien qu’à la Cadema, il y a 6.000 tonnes de déchets, si on nanticipe pas les solutions palliatives, il serait impossible daccueillir ces déchets territoriaux. Ceci est un test. »

Le projet de loi d’urgence pour Mayotte adopté à l’unanimité au Sénat

Le projet de loi durgence pour Mayotte a été adopté à lunanimité par le Sénat, ce mardi. Le texte a été amendé notamment dans le sens du renforcement de la lutte contre lhabitat illégal, ou encore une plus grande représentation des collectivités locales au sein de l’établissement public en charge de la reconstruction. Le cabinet du ministre des Outre-mer, Manuel Valls, indique quune commission mixte paritaire aura lieu prochainement pour permettre au texte dentrer en vigueur le plus vite possible. Confiant dans la capacité des parlementaires à trouver un accord qui ira dans le sens de lintérêt des Mahorais, ce dernier rappelle que « ce projet de loi nest quune première réponse car après le temps de lurgence et celui de la reconstruction, viendra celui de la refondation ».

Pas de retour de l’eau à Sada ce mardi

La SMAE – Mahoraise des Eaux a informé ce mardi les usagers de la commune de Sada que le niveau deau dans le réservoir de Chiconi était insuffisant pour permettre dassurer en même temps la distribution deau sur Sada ce mardi soir, conformément au planning des tours deau, et lamélioration de la distribution au sud de Chirongui, dégradée hydrauliquement depuis la casse de lundi. La réouverture du service est prévue ce lundi matin à 6h.

Reprise des services à la population de la Ville de Mamoudzou

La Ville de Mamoudzou informe du retour au fonctionnement normal de ses services à la population depuis ce lundi 3 février. À l’exception de Vahibé, toutes les mairies annexes sont désormais ouvertes et accueillent le public. L’Espace Citoyen est également à nouveau accessible pour les démarches administratives en ligne, telles que : les demandes d’actes (naissance, mariage, etc.) ; les prises de rendez-vous pour la Carte Nationale d’Identité (CNI) et le Passeport ; les mariages, PACS ; les rectifications matérielles ; les livrets de famille. Concernant la reconnaissance dun enfant, seules les reconnaissances anticipées peuvent être effectuées. Les prises de rendez-vous pour les reconnaissances post-natales seront possibles à partir du 1er mars 2025.

Un concert de jazz le 14 février à Mamoudzou

L’association Hippocampus commence sa saison culturelle 2025 par un duo de jazz le 14 février, avec deux musiciens, Chrispin Shyaka au clavier et Jean Wellers à la contrebasse, qui joueront des reprises et des compositions originales. Tous deux interviennent à l’école Musique à Mayotte. Le rendez-vous est donné chez Cousin à partir de 20h, à Mamoudzou, en face du supermarché Baobab. La réservation est possible par texto au 0676 11 20 87. Il y aura également une billetterie sur place. La carte bancaire nest pas acceptée.

La science-fiction s’invite à Chirongui

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Les Mycéliades est un festival de science-fiction national qui a lieu pour une troisième édition cette année.

Chirongui participe au festival de science-fiction national les Mycéliades jusquau 16 février. Pour loccasion, le Pôle culturel et la médiathèque de la commune proposent un programmation futuriste pour toute la famille.

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Les Mycéliades est un festival de science-fiction national qui a lieu pour une troisième édition cette année.

 

Depuis le 1er février, le Pôle culturel et la médiathèque de Chirongui participent à la troisième édition du festival national de science-fiction les Mycéliades, et ce jusquau 16 février. Cette année, le thème retenu est lintelligence artificielle et sinvite dans la programmation de ces deux structures culturelles du Sud de l’île. 

Un concours de dessin

Un concours de dessin a été lancé le 1er février sur le thème du « Robot futuriste » à la médiathèque. Le support de dessins est à récupérer là-bas. La date limite de dépôt du dessin est fixée au 12 février et linscription est obligatoire à ladresse mediatheque@chirongui.yt ou à laccueil de la médiathèque. Les votes pour le concours seront ouverts à la médiathèque le 13 et 14 février et les prix seront remis le 15 février à 12h30 dans les locaux du Pôle culturel.

Des activités ludiques

Un après-midi jeux vidéos est prévu à la médiathèque le 5 février de 14h à 16h30 pour les enfants à partir de 10 ans. Il y a également un quizz sur lintelligence artificielle de prévu au Pôle culturel le samedi 8 février à 19h30 : des places de cinéma sont à la clef pour celles et ou ceux qui remporteront la victoire. Le 15 février, une matinée danimation va être organisée dès 9h30 par les équipes des deux lieux culturels de Chirongui avec une fresque géante, la création d’une fusée passe-tête et des ateliers de jeux video.

Des classiques de science-fiction

Que serait un festival de science-fiction sans des projections de films exploitant ce thème. Plusieurs sont prévues et proposent de redécouvrir des classiques, comme « Matrix ». Lhistoire du programmeur anonyme Neo sera diffusé le vendredi 7 février et le mercredi 12 février à 20h au Pôle. Pour voir ou revoir « Terminator 2 : le jugement dernier », rendez-vous le samedi 8 février ou le dimanche 16 février à 17h. Le jeudi 13 février, à 20h, et le dimanche 16 février à 14h, cest le film « Eternal sunshine of the spotless mind » qui sera diffusé. Enfin, pour les plus petits, à partir de 8 ans, le film « La nuit au zoo » sera projeté au Pôle culturel à 11h le samedi 15 février.

Le collège de Kwalé évacué ce lundi

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300 migrants ont été évacués du collège de Kwalé ce lundi. Photo d’archive.

Après deux semaines doccupation, les exilés qui demeuraient encore au collège de Kwalé ce lundi ont été évacués dans le calme par les forces de lordre. La rentrée des élèves, qui avait été retardée, commencera ce mercredi.

Les 300 migrants qui demeuraient encore au collège de Kwalé, à Tsoundzou 1, dans la commune de Mamoudzou, ont été évacués par les forces de lordre ce lundi matin. Une opération qui sest déroulée sans cohue et à laide de bus qui ont amené les réfugiés et demandeurs dasile soit au parc de Passamaïnty, soit plus loin sur la route.

Depuis le 20 janvier, celles et ceux qui demeuraient encore au lycée Younoussa Bamana à Mamoudzou et au collège Zéna Mdéré en Petite-Terre avaient été conduits par les services de l’État dans cet établissement, après que le projet de campement à Kawéni a été abandonné suite au barrage érigé pour le contrer. Cette solution de dernière minute avait alors indigné de nombreux parents d’élèves, qui ont alors fait blocus devant le collège de Tsoundzou 1 pendant deux semaines. Ces derniers revendiquaient lexpulsion des migrants de l’établissement pour que les élèves puissent faire leur rentrée à temps et sereinement. « On na rien contre les réfugiés, mais pas ici, alors que nos enfants sont sensés reprendre les cours lundi », nous indiquait alors une des mères ayant cadenassé le portail pour empêcher le personnel de faire sa rentrée administrative, en signe de protestation.

La rentrée prévue mercredi

À lintérieur, les exilés sont restés en attente dune solution pendant cette période, nayant nulle part ailleurs où aller. « On nous a emmené ici, on attend, on ne sait pas où aller », nous confiait Annette, qui a demandé lasile après avoir fuit la République Démocratique du Congo. Dans le collège, les conditions de vie étaient rudes, entre des quantités de nourriture à partager, lentretien de lhygiène compliqué malgré les sanitaires installés, lhostilité de riverains, et les personnes entassées dans le gymnase. Plusieurs exilés, dont Annette, nous confiaient être la cible de jets de pierre.

Selon nos informations, les exilés auraient reçu comme consigne dès vendredi dernier de préparer leurs affaires et de quitter les lieux le samedi matin. Une opération qui sachève donc ce lundi, et qui doit permettre aux élèves de troisième de retrouver les bancs de l’école ce mercredi.

Les salariés de la SIM ont entamé une grève ce lundi

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Une cinquantaine de salariés ont manifesté ce lundi devant le siège de la SIM, à Mamoudzou. Photo : courtoisie de Boina Boina Mze.

Demandant du soutien et de la reconnaissance après le cyclone Chido, les salariés de la SIM sont entrés en grève ce lundi, suite à un appel de la CFDT. Ils demandent, entre autre, une prime Chido exceptionnelle ainsi quune prime « vie chère » mensuelle.


Ce lundi, une cinquantaine de salari
és de la Société Immobilière de Mayotte (SIM) se sont mobilisés devant le siège de leur entreprise, à Mamoudzou. En grève, suite à un appel de la CFDT, ils réclament notamment une prime Chido exceptionnelle de 2.000 euros pour tous les salariés, une prime « vie chère » mensuelle de 150 euros, le versement immédiat et à titre exceptionnel de la prime dobjectifs 2024, un soutien matériel pour les sinistres subits par les salariés et enfin une revalorisation de la grille salariale à hauteur de 2% par tranche. « Une grille salariale compétitive est essentielle pour attirer de nouveaux talents et retenir les employés existants », indique Boina Boina Mze, délégué syndicat UI-CFDT Mayotte dans une lettre datée du 30 janvier et adressée au directeur général de la SIM, Ahmed Ali Mondroha. Le délégué assure ce lundi que 85% des salariés ont répondu à lappel à la grève du syndicat.

Le syndicat affirme que les dégâts causés par le cyclone Chido le 14 décembre ont fortement impacté leurs conditions de travail : « Nous, salariés de la SIM travaillons sans relâche, sans compter nos heures, pour mettre en sécurité ou réparer notre patrimoine pour répondre aux attentes de nos locataires. »

Des négociations ce mardi

Lactionnaire CDC-Habitat aurait dores et déjà versé une enveloppe exceptionnelle de 260.000 euros sur le compte du CSE de lentreprise, ce dont la CFDT affirme se réjouir. Mais cela nest pas suffisant pour le syndicat. « La direction de la SIM a décidé d’être généreuse seulement avec l’argent de CDC- Habitat et refuse, en tant qu’employeur, de soutenir ses salariés. Cette attitude est inexplicable, d’autant que la SIM dégage des résultats et dispose de fonds propres ! », écrit la CFDT dans sa lettre dappel à la grève. De son côté, la direction indique que cette enveloppe équivalente à 2.000 euros par salarié est en cours de versement. Elle indique également que deux containers de vivres et de matériels, dune valeur totale de 160.000 euros ont été reçus et distribués aux salariés. Elle ajoute que dans le cadre des dernières négociations annuelles obligatoires, une augmentation collective de 93 euros par mois et par salarié a été accordée, avec prise deffet le 1er janvier 2025. « Il faut savoir que suite au cyclone Chido, la SIM a subit dans son parc immobilier des dégâts très importants, estimés à 70.000.000 euros. Donc la situation financière de la société est très compliquée », admet le directeur général.

Après cette première journée dinterruption des activités, Boina Boina Mze laffirme : « Le mouvement continue ». Il ajoute que les négociations avec le directeur général doivent commencer ce mardi. Ensuite, les salariés débattrons, selon ce qui en ressort, sur la continuité ou non de la grève.

Le projet de loi d’urgence examiné par le Sénat et Saïd Omar Oili

Alors que le Sénat a commencé à examiner le projet de loi durgence pour Mayotte ce lundi, le sénateur Saïd Omar Oili a pris la parole. Il a fait part de sa réserve sur le terme « urgence » pour une loi qui sera publiée deux mois après le cyclone Chido qui a frappé l’île le 14 décembre. Il avance aussi quil ne faut pas « reconstruire » Mayotte à lidentique, mais construire le territoire ultra-marin sur de « nouvelles bases ». Il sinquiète également de labsence de données budgétaires dans le texte. « Il y a un gap entre les milliards annoncés dans la presse et les 30 millions qui figurent dans le projet de budget 2025 », déclare le sénateur mahorais. Il plaide également pour une participation importante des Mahorais dans la reconstruction, ce qui justifie les amendements quil entend faire sur les articles 1 et 2 du projet de loi. « Je propose de réduire de 3 à 1 mois après le vote de la loi le délai pour produire lordonnance qui va définir le cadre de ce nouvel établissement public », indique-t-il. Il craint que ce dernier soit « une coquille vide dans les mains de l’État, avec une représentation ‘’honorifique’’ des collectivités territoriales ». « Je suis pour une construction de Mayotte, avec une gouvernance partagée cest le sens de mes amendements, sinon je vous averti ça ne marchera pas », avertit-il.

Le Sud privé d’eau ce lundi matin

Les usagers des communes de Bandrélé, Chirongui, Kani-Kéli et Bouéni ont subi une coupure générale de leau ce lundi matin en raison de la casse sur la conduite dadduction du sud à la sortie de Poroani en direction de Chirongui. La remise de leau devait commencer progressivement ce lundi soir en suivant le planning des tours deau, a informé la SMAE – Mahoraise des Eaux.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes