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« On est d’accord pour dire qu’on ne peut plus avoir 36-37 élèves par salle »

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Les collectifs ont souhaité rencontrer les élus en cette semaine de rentrée. Une réunion était organisée, ce mardi après-midi, à la mairie de Mamoudzou.

En pleine semaine de rentrée, les collectifs mahorais ont rencontré quelques élus mahorais pour leur faire part de leurs revendications. Ce mardi après-midi, à la mairie de Mamoudzou, ils les ont interpelés sur cette nouvelle rentrée où les classes sont toujours surchargées et le visa territorialisé qu’ils souhaitent voir supprimer. Ils devaient rencontrer le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, dans la foulée.

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Quelques maires ont accepté l’invitation, comme ici le maire de Tsingoni, Issilamou Hamada, qui prend la parole.

S’il y a bien une chose sur laquelle les élus et les collectifs comptent faire front commun, c’est la fin du visa territorialisé. Alors que les deuxièmes entreprennent le blocage du bureau des étrangers depuis un mois maintenant, ils réclament plus que jamais la fin de ce document administratif qui empêche des étrangers en situation régulière de quitter le territoire mahorais. Ils l’ont de nouveau fait savoir aux maires mahorais, ce mardi après-midi, au cours d’une rencontre à la mairie de Mamoudzou. « Il faut l’arrêt immédiat de ce titre qui est discriminatoire. On n’est pas traité de la manière entre départements français », déplore la présidente du Collectif des citoyens 2018, Safina Soula. Ambdilwahedou Soumaïla, le maire de Mamoudzou, lui donne raison. Il ajoute même que les maires pourraient être amenés « à saisir le Conseil d’État » pour trancher sur cette question. Alors que l’île connaît une immigration importante, les deux parties réunies ce jour-là verraient d’un bon œil que le poids démographique soit partagé à l’échelle nationale.

Sur ce sujet-là, les collectifs espèrent toujours convaincre l’État. Ils devaient d’ailleurs rencontrer le préfet de Mayotte, à la suite des élus, avec leurs doléances sous le bras. Ce ne devrait pas être chose aisée, Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer leur ayant déjà refusé leur demande concernant ce visa. « Il dit que ça va provoquer un appel d’air. Mais l’appel d’air est déjà là », fulmine Safina Soula, la présidente du Collectif des citoyens 2018. En parallèle, la délégation qui l’accompagne souhaite que les municipalités soient sollicitées pour émettre un avis sur telle ou telle demande de titre afin de vérifier si le candidat est bien un résident de la commune indiquée. Plusieurs maires s’y sont aussi montrés favorables.

Le poids important des écoles

Concernant les écoles surchargées, la marge de manœuvre est là limitée. « On est tous d’accord pour dire qu’on ne peut plus avoir 36-37 élèves par salle de classe. Il faut mettre fin aux rotations », concède le maire de Mamoudzou. Il promet de travailler « sur l’harmonisation des critères d’admission » entre les communes, « chose que nous n’avons pas faite ». Les collectifs ont trois revendications principales, que « chaque élève étranger inscrit, doit justifier d’un titre de séjour régulier et d’une adresse de domiciliation valide et d’un carnet de vaccination à jour », « le respect de la limitation du nombre d’enfants inscrits par classe, à l’effectif de 25 élèves maximum » et que « les écoles ouvertes accueillant les élèves doivent être alimentées en eau durant les heures de cours ». Dans les faits, le cadre législatif oblige les mairies à inscrire les élèves qui se présentent à elles. Si elles ne font pas, le maire peut être poursuivi. « Il faut que nos maires réagissent, parce que je n’accepterai pas que l’avenir de nos enfants soit ruiné », prévient Sylviane Amavi, du Collectif des citoyens de Mayotte. Sur la gestion de leurs écoles, les maires répondent qu’ils font avec leurs moyens. « Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas le résultat qu’il faut, qu’on n’est pas capable d’hausser le ton », se défend Mouslim Abdourahamane, le maire de Bouéni. Comme les collectifs le souhaitent, il dit « vouloir mettre fin aux rotations ». Sur le terrain, les constructions d’écoles ou salles de classe peinent à suivre la croissance du nombre d’élèves.

Pour son concurrent aux élection sénatoriales, Saïd Omar-Oili, les maires font pourtant le maximum, mais se sentent parfois démunis. Il rappelle, par exemple, « qu’un quart de son budget communal est déjà consacré aux écoles ».

Trophées du Tourisme : Ils représentent Mayotte jusque dans l’assiette

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Les tout nouveaux trophées du Tourisme, organisés par l’Agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte (AaDTM) le samedi 9 septembre, mettent à l’honneur les différents restaurants de l’île. Avant la clôture des votes sur le site dédié à l’événement, le vendredi 1er septembre, il était encore temps d’élire la meilleure table.

Le Sun Jet

Le Sun Jet, le restaurant de la plage Trévani, accueille ses clients dans un cadre paradisiaque. On peut y manger tout en se délectant de la vue sur la plage ou sur la piscine de l’hôtel. Connu pour son buffet à volonté le dimanche, le lieu propose le reste de la semaine une formule normale. « On veut que les gens passent un bon moment, dans un bon cadre et en mangeant bien ou en buvant un coup »,clare Daniel Madi Souffou, gérant du restaurant. Fervent défenseur d’une cuisine mixte, le restaurant propose des plats du monde entier, avec des spécialités réunionnaises, malgaches ou encore françaises. Les gérants se fournissent uniquement à Mayotte. 

Les samedis soirs, vous pouvez faire du karaoké. « On essaie d’organiser des activités, parce qu’à Mayotte, on ne fait pas grand-chose », déplore le gérant. Le cadre est exaltant, face à la plage de Trévani, avec un accès direct, le lieu se veut paradisiaque mais aussi familial. Une aire de jeux est disponible pour les enfants. « Beaucoup viennent y passer leurs dimanches, afin de passer de bon moment en famille », soutient le restaurateur. 

L’Hippocampe

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Fameux restaurant de Kawéni, l’Hippocampe propose des plats traditionnels mahorais et métropolitains, dans une ambiance conviviale. Le chef cuisinier, Davy Lesches, a reçu il y a maintenant un an le titre de « maître-restaurateur ». C’est le seul titre reconnu par l’État dans le secteur de la restauration. Il garantit de la cuisine 100% faite maison. C’était la première fois que ce titre est attribué sur l’île. « Nous attendons d’avoir plus de concurrents », dit en souriant Davy Lesches, gérant de l’Hippocampe. Grâce à ce label, le restaurant assure utiliser des produits frais et locaux pour une cuisine haut de gamme. Remis par le préfet de Mayotte, le choix s’est porté sur eux par un audit extérieur, qui témoigne de sa renommée.

Car le restaurant est connu à Mayotte grâce à ses plats très bien présentés et décrits par beaucoup comme « la meilleure table de l’île aux parfums ». De l’escalope de foie gras à la salade burratta, l’établissement propose un cadre simple et familial, qui reste tout de même accueillant. Un menu à 39 euros avec entrée, plat et dessert, pour des produits locaux, le rapport qualité-prix bat des records !  Le restaurant encourage la formation des jeunes de Mayotte puisque tous les employés sont passés par le lycée telier de Kawéni.

Le Faré

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Institution de Petite-Terre depuis 1991, le Faré est connu pour ses tables qui donnent une vue sur la plage du même nom et qui sont à même le sable. Bar et restaurant, il est ouvert en service continu toute la journée. Parfait pour boire un verre avec ses amis mais aussi pour profiter d’un bon repas en famille. Situé sur la digue qui se trouve entre Labattoir et Dzaoudzi, son cadre est exceptionnel. La plage en accès direct, le restaurant vous accueille dans un faré qui rappelle la Polynésie. 

Vous pouvez y déguster des spécialités de poisson comme le poisson sauce safranée, le mi-cuit de thon, le tartare de poisson ou encore les spaghettis aux crevettes, mais pas que. Le restaurant propose aussi des plats de viande traditionnels. La carte change en fonction des arrivages, puisqu’ils n’utilisent que des produits frais et locaux ! Le chef Yves accueille ses clients avec son équipe du mercredi au dimanche, midi et soir, pour un service rapide et efficace.

Exploitation agricole Avice

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« C’était pour moi une priorité de faire moi-même la transformation des produits pour ensuite les utiliser dans des mets typiquement mahorais », affirme Irène Corinne Avice, directrice de l’exploitation. Vaches à lait, à viande, riz ou encore fruits, l’exploitation agricole Avice de Hajangoua fait un peu de tout. Les 32 hectares servent à élever des vaches laitières et à viande. Elle élève, traite, abat et vend ses produits. Concernant les produits laitiers tels que le lait caillé, le fromage et les yaourts, leur transformation est faite sur place. Irène, qui a repris l’exploitation de son père, l’a transformée. Désormais, elle vend toute sa production dans leur boutique ou la sert directement dans leur restaurant, le Miam-miam. « Je me suis rendu compte après le Covid-19 que beaucoup de produits ne partaient pas quand je me déplaçais sur les marchés, alors j’ai décidé de les servir sur place à mon restaurant ! », affirme la gérante. « Je veux pouvoir montrer avec mon exploitation que l’on peut manger local à moindre coût », ajoute l’agricultrice. Elle propose un buffet à volonté tous les midis. Pour quinze euros, vous pourrez déguster des plats locaux et typiques mahorais comme le kangué, le pilao ou encore les spécialités à la noix de coco. La ferme est aussi ouverte aux scolaires et aux touristes, qui peuvent venir admirer la production. Irene Corinne Avice accueille beaucoup de stagiaires du lycée de Coconi, mais aussi des maternelles et primaires qui viennent observer les animaux dans ce cadre atypique.

La Citronnelle

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Dans le sud de l’île, à Kani-Kéli, le restaurant La Citronnelle vous propose une cuisine traditionnelle dans un cadre chaleureux et tropical. Vous pourrez y déguster des spécialités mahoraises telles que le poulet coco ou le goulagoula au poisson. La gérante est passionnée et c’est de son esprit que sort l’idée de baser son restaurant sur la citronnelle. Le restaurant se spécialise dans la cuisine de l’épice aussi appelée « la verveine des Indes ». Des plats jusqu’aux desserts, vous ne mangerez nulle part ailleurs autant de spécialités à la citronnelle. Le flan, la glace ou encore le gâteau, elle est au rendez-vous. 

Les propriétaires de l’établissement font eux-mêmes pousser la citronnelle dans le jardin du restaurant. « Les clients voient ce qu’il y a dans leur assiette ! », déclare un des gérants. Leurs poissons proviennent de pêcheurs locaux, puisqu’ils se fournissent à la coopérative des pêcheurs de Mayotte (Copemay). L’équipe vous accueille dans un cadre exceptionnel, un bungalow traditionnel avec une vue imprenable sur le mont Choungui. Totalement ouvert, avec uniquement un toit sur la tête, les clients peuvent se régaler dans un environnement très vert où la nature est reine. Avec un excellent rapport qualité-prix, les plats sont entre quinze et vingt euros, pour des produits locaux et des créations originales que vous ne goûterez nulle part ailleurs.

L’ensemble des portraits des cinq catégories ouvertes aux votes sont visibles sur le site tourisme.yt

Comores : Deux gendarmes en détention pour agressions sexuelles

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C’est pendant une patrouille de nuit que deux jeunes filles de Mohéli, âgées respectivement de 15 et 16 ans, ont vécu un cauchemar. Le parquet de Moheli évite de commenter cette affaire devenue sensible probablement en raison du statut des présumés auteurs.

Après le policier écroué début juin à Anjouan, pour viol présumé d’une migrante malgache, voilà encore deux gendarmes accusés d’agressions sexuelles, mais cette fois-ci sur des mineures. Les faits remontent au mercredi 9 août. Cette nuit-là, deux jeunes filles sortaient d’un « tamtam », une fête traditionnelle et rentraient à pied chez elles, à Fomboni, la capitale de l’île de Moheli. Mais sur le chemin du retour, les victimes respectivement âgées de 15 et 16 ans aperçoivent de loin deux hommes qui par la suite s’avèrent être des gendarmes en tenue civile. Après vérification, l’on apprend qu’ils étaient en pleine opération de patrouille nocturne. De suite, l’une des filles propose à sa compagne de prendre la fuite. Mais cette dernière refuse estimant qu’une telle tentative n’allait servir à rien. « Les tombeurs ont donc commencé à leur poser des questions sur ce qu’elles faisaient tard dans la nuit. Il était déjà 22h. Après avoir répondu, les deux hommes ont conduit la victime de 16 ans, dans un coin et l’auraient agressée à tour de rôle. Quant à sa copine, elle oppose un refus catégorique, se disant être prête à y laisser sa vie s’il le faut. « Vous me ferez tout ce que vous voudrez, mais jamais ça », aurait-elle répondu aux gendarmes », a-t-on appris auprès d’une source proche du dossier.

Menace d’incarcération

Aux Comores, les victimes de violences sont priées de se rendre dans les services d’écoute des enfants et des femmes victimes de violence et de maltraitance. Ces structures (chaque île dispose une antenne) mises en place pour lutter contre ce fléau, travaillent avec des agents formés pour accompagner les victimes. C’est exactement ce que les jeunes filles ont fait. Le lendemain, soit donc le jeudi 10 août, elles se sont présentées au bureau du service d’écoute de Fomboni pour tout raconter. D’après nos informations, les présumés auteurs ont d’abord demandé les pièces d’identité. Mais les victimes ne les avaient pas sur elles. Ayant découvert cela, les patrouilleurs ont exigé donc des faveurs sexuelles, menaçant de conduire les filles dans les locaux de la gendarmerie, le soir même si elles n’acceptent pas d’obéir. Face à ces menaces, la victime de 16 ans s’y est résolue par peur. D’ailleurs, un certificat médical établi par un gynécologue aurait confirmé qu’il y a eu bel et bien pénétration, a-t-on appris. Pour l’heure, l’affaire est entre les mains de la justice et un juge d’instruction mène ses investigations. Toutefois, le parquet de Fomboni se refuse à tout commentaire. Flash Infos a écrit à la procureure, mais cette dernière n’a jamais donné suite à nos sollicitations. Aucune autre institution militaire n’a réagi non plus. Nous avons en tout cas appris que les présumés auteurs sont placés en détention provisoire à la maison d’arrêt de Badjo. Ce centre pénitencier, le seul que l’île possède, fait partie des prisons du pays les plus poreuses. D’ici combien de temps l’instruction prendra-t-elle fin ? Difficile de répondre car souvent, et c’est un constat qui fait l’unanimité, `les affaires d’agressions sexuelles et de viol prennent du temps. Les présumés auteurs peuvent passer plus d’une année en prison sans être jugés. En attendant l’audience, le service d’écoute des enfants et des femmes victimes et de maltraitance aide les victimes à bénéficier d’un suivi psychologique. Pour rappel, le nouveau code pénal adopté en 2020 par le parlement comorien a criminalisé les agressions sexuelles. Selon des statistiques publiées la semaine dernière, au total, 190 cas de violences ont été recensés en 2022, au niveau de la Grande Comore, 133 mineurs victimes sexuelles et 48 femmes victimes de violence.

Lutte contre l’habitat indigne : des réunions publiques à Sada

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Dans le cadre de la réalisation des études pré-opérationnelles de RHI (Résorption d’habitat indigne), la commune de Sada en collaboration avec le bureau d’étude MZE Conseil, organise deux réunions publiques, afin de présenter le contenu de la mission, les étapes et les objectifs de l’étude. La première se déroulera le mardi 29 août à partir de 9 h, à la place publique de Mangajou pour présenter la RHI quartier Citadelle (Tchétchénie). La deuxième a lieu le même jour, à partir de 15h, au parking Tiyoni en face de la BFC, pour présenter la RHI quartier Koutrouzatsini. Suite à ces réunions publiques, le bureau d’étude MZE Conseil réalisera des enquêtes dans chaque quartier concerné dans le but de mettre en place un projet d’aménagement et ainsi lutter contre l’habitat indigne.

Restauration scolaire à Bandrélé : les inscriptions ouvertes

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La vente de tickets pour la restauration scolaire (collations et repas chauds) pour l’année scolaire 2023-2024 se fera trois matins par semaine. Tous les lundis, de 7h30 à midi, la MJC de Mutsamoudou sera ouverte aux parents d’élèves du village et de ceux de Dapani. Ce sera les mardis, de 7h30 à midii, à l’hôtel de ville de Bandrélé pour les élèves de Nyambadao et Hamouro. Enfin, ce sera le même lieu et mêmes horaires, les mercredis cette fois, pour les élèves de Bandrélé et Bambo-ouest.

Le tarif des collations est de 32 euros (paiement annuel), 12,80 euros (le premier trimestre) ou 19,20 euros (les deuxième et troisième trimestres). Celui des repas chauds et collations est de 108,80 euros (paiement annuel), 44 euros (le premier trimestre), 30,40 euros (le deuxième trimestre) et 34,40 euros (le troisième trimestre). Contact régie municipale : 02 69 62 19 81.

Une réunion publique concernant la zone écotouristique d’Hagnoundrou

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Ce samedi 26 août, à 10h, la ville de Bouéni, la communauté de communes du Sud (CCSud) et l’Epfam ont le plaisir de convier la population à une réunion publique autour de la zone écotouristique d’Hagnoundrou, sur la base nautique du village. Le projet d’aménagement de la zone, prévu sur quinze hectares, doit concilier développement touristique et valorisation des qualités environnementales et paysagères du site. Il prévoit la création d’hébergements touristiques, le développement d’activités économiques et de loisirs (restauration, pôle VTT, ferme éducative, accrobranche) et la construction d’équipements publics : ponton de plaisance, base nautique, bassin de baignade, aires de jeux, desserte cyclable, farés…

L’Udaf implante une antenne à Ouangani

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L’Union Départementale des Associations Familiales (UDAF) de Mayotte est fière d’annoncer un moment significatif dans son parcours au service des familles de l’île. Suite à son récent déménagement, l’association a établi ses nouveaux locaux de sa nouvelle antenne dans la 3CO, au 17, rue Assani Allaoui, lot Sélémani, à Ouangani. Ce choix stratégique découle de l’engagement continu de renforcer sa présence et son soutien au sein de la communauté. La décision de déménager au centre de l’île a été motivée par la volonté de l’Udaf de rapprocher ses services de la population et de contribuer au désenclavement de la capitale, Mamoudzou. Cette nouvelle localisation permettra de promouvoir un accès plus aisé à ses services et d’offrir une expérience encore plus enrichissante pour les familles et les partenaires. Les services clés de l’Udaf, tels que la comptabilité, la communication, la direction, les ressources humaines, le REAAP et le réseau parentalité ont déjà été déménagés avec succès. Malgré ce changement, l’Union réaffirme son engagement envers les familles de Mayotte. Les services aux familles ainsi que le siège de l’organisme restent à leur adresse initiale, prêts à servir la communauté avec la même passion et dévouement. L’Udaf de Mayotte exprime sa profonde gratitude envers la confiance et le soutien constants de la communauté et des partenaires. Nous sommes impatients de poursuivre ce voyage ensemble dans nos nouveaux locaux, au cœur de Mayotte.

Rentrée scolaire : le Collectif des citoyens 2018 en colère

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Alors qu’il souhaite rencontrer les maires de Mayotte, ce mardi après-midi, le Collectif des citoyens 2018 « déplore la saturation des établissements scolaires de Mayotte depuis plus de vingt ans. Le niveau scolaire des élèves au primaire, collège et lycée est catastrophique et décroit d’année en année ». Sa présidente, Safina Soula, en veut pour preuve les résultats du baccalauréat sur l’île. Pour rappel, en filière générale, 72,7 % des candidats mahorais ont eu le diplôme, cette année, contre 95,7% à l’échelle de tout le territoire français. 76,6 % ont été admis dans la voie technologique (89,5% au niveau national) et 64,9% en filière professionnelle (82,1% au niveau national).

Avec un nombre d’élèves en hausse, chaque année, les écoles mahoraises peinent il est vrai à accueillir tout le monde. Un système de rotation (où les élèves de maternelle ou primaire vont en classe soit le matin soit l’après-midi) s’est presque généralisé sur l’île. « Les communes n’arrivent pas à scolariser les flux d’enfants étrangers qui arrivent à Mayotte chaque année, ni construire le nombre d’écoles nécessaires pour les accueillir », rappelle la présidente du collectif, qui fait remarquer que cela joue sur l’attractivité de Mayotte.

Pointant « les inscriptions frauduleuses d’enfants en situation irrégulière », le collectif demande trois choses : que « chaque élève étranger inscrit, doit justifier d’un titre de séjour régulier et d’une adresse de domiciliation valide et d’un carnet de vaccination à jour », « le respect de la limitation du nombre d’enfants inscrits par classe, à l’effectif de 25 élèves maximum » et que « les écoles ouvertes accueillant les élèves doivent être alimentées en eau durant les heures de cours ».

Le siège de Total bloqué par les grévistes, ce lundi

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Un mois après le licenciement d’un salarié de Totalénergies Mayotte pour un important transfert d’argent via Moneygram, les grévistes continuent leurs actions. Ces derniers ont bloqué le siège de l’entreprise situé aux Hauts-Vallons. Tôt ce lundi matin, les manifestants du syndicat majoritaire FO Total Mayotte, peu nombreux toutefois, ont bloqué le bâtiment. Par conséquent, les employés de l’entreprise sont restés devant les locaux une grande partie de la matinée car il leur était impossible d’y accéder. Depuis que le conflit autour du sort du pompiste de Kawéni a débuté, les mobilisations des grévistes sont fréquentes un peu partout sur l’île. Néanmoins, le mouvement peine à rassembler, à l’instar du blocage du siège, ce lundi matin, qui n’a pas réuni grand nombre de grévistes. La police était tout de même présente afin d’éviter tout débordement.

Alors que les grévistes demandent la réintégration du salarié, la direction a prévenu fin juillet « qu’elle ne lâchera pas sur le licenciement ».

Des analyses préoccupantes de la ressource à Mayotte

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Wirdani Toibibou préconise de ne pas boire du tout l’eau du robinet à Mayotte. Le directeur du laboratoire EA2S Solutions analytiques indique « qu’il y a une prolifération de la bactérie Escherichia Coli et des bactéries coliformes ».

L’Agence régionale de Santé (ARS) de Mayotte a prévenu il y a quelques semaines que l’eau courante à Mayotte est désormais « impropre à la consommation » directement après les coupures. Wirdani Toibibou, directeur du laboratoire EA2S Solutions analytiques à Passamaïnty, est lui très inquiet. D’après lui, la situation est plus grave que ce que laisse transparaître les services en charge de la gestion de l’eau. Il nous a reçus dans son laboratoire pour nous faire part des analyses d’eau qu’il a menées de son côté.

Mayotte s’est habituée aux coupures d’eau toutes les semaines depuis novembre 2022. Celles-ci sont mêmes devenues plus fréquentes à mesure que la sécheresse a gagné l’île. Depuis le 17 juillet, Mamoudzou, Koungou et Petite-Terre ne sont plus alimentées dès la fin d’après-midi. Pour les treize autres communes, les trois coupures durent vingt-quatre heures. Ce système D a simplement le mérite de ralentir la raréfaction d’une ressource dont la qualité commence sérieusement à inquiéter.

L’eau à Mayotte est-elle consommable ?

La qualité de l’eau courante à Mayotte est préoccupante et ce n’est une surprise pour personne sur l’île. Si l’Agence régionale de Santé (ARS) conseille de ne pas consommer l’eau du robinet juste après une coupure, Wirdani Toibibou préconise, lui, de ne pas la boire du tout – peu importe l’heure de la journée. Ce scientifique mène des analyses pour des entreprises privées depuis quatre ans maintenant (secteurs du bâtiment, de l’hôtellerie, de la restauration…). Il est en charge de vérifier le niveau analytique de l’eau et d’avertir le client en cas de problème. Si ses analyses au cours des dernières années étaient relativement normales, il constate un changement alarmiste depuis ces derniers mois. « Depuis que les coupures ont été instaurées, j’ai relevé des taux inquiétants vis-à-vis de la qualité de l’eau », affirme-t-il. « Ces derniers temps, la situation s’est fortement dégradée. On remarque de plus en plus de non-conformité dans nos interventions. On ne sait pas si c’est le réseau qui est trop vétuste pour bien stocker l’eau ou si c’est l’eau en elle-même… Ce qui est sûr c’est qu’il y a constamment des particules qui restent dans les conduites et qui sont directement envoyées vers le consommateur ».

Qu’est-ce qu’on y trouve ?

D’après le scientifique, la présence de certaines bactéries dans l’eau courante est tout à fait inédite à Mayotte. « Il y a une prolifération de la bactérie Escherichia Coli et des bactéries coliformes » (cf. photos). Si ces bactéries sont, la plupart du temps bénignes pour l’homme, certaines souches sont pathogènes et peuvent entraîner des complications médicales. Wardini Toibibou précise ; « Pathogènes ou non, ce qui est certain, c’est qu’il n’est pas normal d’en trouver dans de l’eau provenant des robinets ». L’eau est toujours officiellement potable, mais il soutient qu’il est préférable de ne pas la boire. Les premiers signes qui doivent alerter sont des maux de ventre, des diarrhées, de la fièvre, ou encore la présence de sang dans les selles. A l’apparition de ces signes, il est fortement conseillé de substituer l’eau du robinet par de l’eau en bouteille.

Stocker l’eau, une fausse-bonne idée ?

L’autre grande problématique concerne le stockage. Les cuves de stockage d’eau fleurissent un peu partout sur l’île. Si ces réserves sont des solutions à court terme, elles s’avèrent être en réalité de véritables bombes à retardement d’un point de vue de santé publique. Wirdani Toibibou explique que des milliards de bactéries prolifèrent dans une eau stagnante, d’autant plus lorsque la température est élevée comme elle l’est à Mayotte : « Prenez l’exemple d’un seau, en à peine deux jours, un dépôt se forme en surface. Imaginez donc ce qui se forme dans une cuve de 3.000 litres qui stocke de l’eau pendant plusieurs semaines ». A court terme, il recommande un nettoyage quotidien des cuves nécessaire, voire obligatoire. Celui-ci doit se faire avec des produits désinfectants et de l’eau de javel, afin de tuer les bactéries les plus résistantes.

Comment les autorités encadrent-elles la consommation ?

Tout département français est soumis à un règlement administratif regroupant les règles générales d’hygiène. A Mayotte, le dernier règlement recensant ces normes date de novembre 2019. Le règlement sanitaire départemental (RSD) était alors adapté à une autre situation que celle d’aujourd’hui. Selon Wirdani Toibibou, « il faudrait que les autorités éclaircissent les normes du RSD à Mayotte au sujet de l’eau ». L’interdiction de certains formats de cuves de stockage pourrait être envisagée, entre autres. « La SMAE et l’ARS sont responsables de l’acheminement de l’eau jusqu’au compteur, mais après, c’est aux familles d’entretenir cette eau. Seulement, il faut qu’un encadrement légifère tout ça ». Le scientifique soutient que ces normes sont là pour protéger et non pas pour sanctionner la population.

La vente d’anti-diarrhéiques en augmentation

D’après le dernier rapport de Santé Publique France, datant du 17 août, aucune maladie n’a pour le moment été détectée à la suite d’une consommation de l’eau courante. Cependant, la vente d’anti-diarrhéiques a augmenté, la semaine dernière, et « le taux d’activité pour infections cutanées chez les médecins sentinelles est à un niveau élevé par rapport aux années précédentes ». L’évolution de la situation est surveillée de près par les autorités.

30 ans de la Laiterie de Mayotte : « Notre ambition, c’est de produire entre 10 et 15.000 tonnes par an »

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80.000 yaourts Oula sont produits chaque jour à l’usine de Kawéni de la Laiterie de Mayotte.

Depuis sa création, la Laiterie de Mayotte a beaucoup évolué. Avec ses marques et ses produits connus par toutes et tous, l’entreprise emblématique de l’île célèbre ses trente ans. En perpétuelle évolution grâce à ses investissements industriels, elle a produit seize millions de yaourts en 2022.

A travers ses marques, ses produits, la Laiterie de Mayotte s’est fait un nom au fil des années, notamment grâce aux produits Oula. « Depuis trente ans, il s’est passé bien des choses », relate Emmanuel Clerc, le directeur de l’entreprise depuis 2020. L’entreprise installée à Kawéni a transformé du lait pour la première fois en 1992, par la volonté de Jean Caillé. En 1994, devant une croissance d’activité qu’il fallait maîtriser, elle a été revendue à la Compagnie Laitière des Mascareignes, la Cilam, qui en est aujourd’hui toujours propriétaire. La gamme proposée par la Laiterie repose sur deux catégories, les produits laitiers frais et les glaces. Au total, ce sont donc six familles et une trentaine de produits qui sont proposés. « Désormais, on est sur un catalogue produit qui est à peu près complet dans les produits laitiers », positive le directeur.

Des outils identiques à ceux utilisés en métropole

En 2022, la Laiterie de Mayotte a produit seize millions de yaourts, ce qui représente une production de 2.200 tonnes. « Notre ambition, c’est de pouvoir produire entre 10 et 15.000 tonnes par an », espère le gérant. Cet objectif pourrait être atteint en investissant dans le prix et devrait être atteint à l’horizon 2030. En investissant quinze millions d’euros en quatre ans, l’entreprise fait le choix d’installer des outils identiques que ceux utilisés en métropole. Pour le directeur, « ce qui les distinguent, c’est la taille, mais le niveau technique est le même ». L’objectif recherché est de continuer à investir pour pouvoir baisser les coûts de fabrication et pouvoir rendre les produits laitiers accessibles au plus grand nombre.

La société kawénienne investit continuellement depuis 2008, afin d’accroitre ses capacités de production et préserver sa compétitivité. Deux phases ont eu lieu entre 2008 et 2018, avec entre autres, la création d’un atelier d’extrusion des bouteilles Yop, l’agrandissement du site et l’obtention de la certification ISO 9001. Une dernière phase en quatre étapes est actuellement lancée, elle s’achèvera en 2025. Elle marquera l’achèvement de la transformation totale du site de Kawéni, comme l’explique Emmanuel Clerc : « on était une activité artisanale, ou semi-industrielle. On devient maintenant un industriel à part entière, en gardant le niveau de qualité, notamment gustatif, qu’on avait dans l’artisanal ».

Ajouter de l’automatisation

Le plan de développement imaginé se déroule donc en quatre étapes et à ce jour, deux étapes ont d’ores et déjà été réalisées. En 2022, le nombre de cuves de fabrication est passé de six à neuf, augmentant le volume à 42 tonnes (24 par le passé). Cette année, tous les « process » de production de froid et de chaud de l’usine ont été remplacés et la chambre d’étuvage a été agrandie. Des travaux subventionnés en partie par le Feder (Fonds européen de développement régional), à hauteur de 1,1 million d’euros. « Les deux prochaines étapes, en 2024 et 2025, ça va être le changement de nos machines de conditionnement », annonce le directeur. La modernisation des lignes aura lieu, avec une augmentation à 16.000 pots et une réorganisation de la ligne bouteille pour la mise en place du bouchon solidaire. L’automatisation va réduire la pénibilité de certaines tâches et nécessitera la montée en compétences des équipes. Demain, la plupart des manutentionnaires deviendront pilote.

« On ne conçoit pas des investissements pour faire des économies sur nos charges, ce n’est pas du tout l’esprit », avertit Emmanuel Clerc. Les investissements industriels sont réalisés pour pouvoir répondre à la demande du marché. Ils permettent d’augmenter les cadences, d’automatiser certaines tâches grâce à la technologie, mais un besoin croissant de main d’œuvre est tout de même présent. L’entreprise compte désormais une cinquantaine de salariés.

Parmi les équipes, se trouvent de nombreux apprentis et, selon le directeur, « il y a une jeunesse, qui a besoin de s’ouvrir au monde du travail, et nous, on est une entreprise qui a besoin de jeunesse pour s’adapter à l’évolution de nos outils,  notamment dans le numérique ».

Un Yop inédit pour les 30 ans

Le trentième anniversaire de la Laiterie a été l’occasion de laisser s’exprimer la créativité des élèves du lycée des Lumières de Kawéni. Ainsi, les étudiants en arts graphiques de la section STD2A (sciences et technologies du design et des arts appliqués) se sont penchés sur l’identité graphique de l’entreprise. Cette étude a abouti à la création du logo inédit des trente ans. Les sections plus expérimentées ont pu collaborer à la création du packaging du Yop Ananas, parfum inédit, spécialement conçu pour l’anniversaire.

Pour célébrer dignement celui-ci justement, une soirée (sur invitation) est organisée, ce vendredi, sur le site de l’entreprise. Cet événement sera l’occasion de fêter cet anniversaire avec toute l’équipe de la Laiterie.

Et le besoin en eau ?

Pour fabriquer des yaourts, la Laiterie de Mayotte utilise notamment du lait en poudre et de l’eau. « On est un consommateur d’eau sur l’île, ça c’est sûr », avoue le directeur. Cette année, face au manque d’eau et à la potentielle pénurie d’eau, comment la Laiterie envisage-t-elle sa production ? « Quand il n’y aura plus d’eau, il n’y aura plus de yaourt, il n’y a pas d’alternative », concède-t-il. L’entreprise a mené une réflexion sur toutes les pistes d’économie de consommation d’eau et celle dispensable n’est plus consommée.

Trophées du Tourisme : Par leurs actions, ils valorisent le lagon mahorais

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Les tout nouveaux trophées du Tourisme, organisés par l’Agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte (AaDTM) le samedi 9 septembre, récompensent ceux qui participent à faire de l’île aux parfums une jolie carte postale. Avant la clôture des votes sur le site dédié à l’événement, le vendredi 1er septembre, vous pouvez déterminer qui sera le lauréat du prix du lagon.

Lagon Maore

Investi dans la cause écologique, le club de plongée Lagon Maore ne fait pas qu’emmener ses clients sur les plus beaux spots de plongée de l’île. Situé sur la magnifique plage de N’gouja et intégré à l’écolodge du Jardin Maore, il prône le respect de l’environnement et la préservation de la biodiversité. Car le plus important pour l’équipe est le respect du lieu. Elle effectue d’ailleurs avec des bénévoles, le suivi des tortues marines qui viennent sur le site. Les équipes enregistrent leur développement et les déplacements par exemple. Elles ont notamment, dans leur quête de protection de l’environnement, fait un partenariat avec la communauté de communes du sud pour mettre en place un ramassage de déchets. Le site a également posé des panneaux photovoltaïques et dispose de propre station d’épuration. « Nous essayons d’être le plus exemplaire possible », affirme Karim Kardous, directeur du Jardin Maore. Le club de plongée a pour projet d’acquérir un bateau qui fonctionnera à l’énergie solaire et qui possède quarante-cinq places. Des équipes motivées, soucieuses de préserver l’extraordinaire site de N’gouja, sont au travail toute l’année, pour s’assurer de la protection de la biodiversité.

Mayotte Explo

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Le si beau lagon de Mayotte voit très fréquemment passer les catamarans de Mayotte Explo pour des excursions maritimes. Pendant ces sorties, l’équipage n’hésite pas à sensibiliser ses clients sur la préservation du lagon. Créée en 2020 en pleine crise du Covid, ce prestataire nautique a à cœur de protéger et préserver le si beau lagon de l’île aux parfums, car selon eux, « le lagon, c’est le futur ». Cette merveille révèle une nature encore très sauvage et préservée, qu’il s’agisse des plages, des îlots inhabités ou de la richesse sous-marine exceptionnelle (poissons tropicaux multicolores, tortues, dauphins, baleines et bien d’autres…) Lors des expéditions, l’équipe indique les bons gestes à adopter et sensibilise son public. « On leur dit, par exemple, de ne pas mettre les pieds sur les coraux quand ils vont nager. Pareil quand on pose l’ancre, on fait attention à l’endroit où on la met afin d’éviter les coraux, et on utilise en priorité les bouées déjà sur place », confie le responsable. Les coraux mettent dix ans pour se reconstruire, et malheureusement, beaucoup de destructions sont observées dans tout le lagon. La sensibilisation est donc essentielle. Poru cela, Mayotte Explo a organisé des sorties avec des élèves. Trois croisières ont déjà été planifiées avec une école en Petite-Terre pour faire des échantillons de bioplastiques dans l’eau, l’expérience sera réitérée dans les années à venir.

Oulanga na Nyamba

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Protection, sensibilisation, l’association Oulanga na Nyamba est présente sur tous les fronts à Mayotte. Sa principale activité est de protéger le lagon et les tortues qui y vivent. De 2018 à 2020, la structure s’est positionnée comme acteur majeur de la préservation des tortues marines à l’échelle régionale. Elle anime le volet mahorais du Plan National d’Action (PNA) en faveur des tortues marines du sud-ouest de l’océan Indien. Celui-ci est mis en place, essentiellement pour coordonner, mutualiser et valoriser de nombreuses actions et initiatives de protection, de sensibilisation, de prévention du si beau lagon de Mayotte. Et tout cela passe par des actions qui permettent de réduire les menaces. Dans cette optique, des équipes du collectif sont présentes sur les plages pour prévenir le braconnage des tortues venant pondre. Des campagnes de nettoyage des déchets dans les habitats naturels sont organisées avec les nombreux partenaires de l’association. De plus, l’association organise des sorties pour observer les pontes des tortues. Cette activité se fait dans le plus grand respect des populations de tortues présentes sur les plages. Ayant pour projet de construire un centre de soins pour les tortues marines de Mayotte, l’équipe partage son expérience, sa passion lors d’interventions auprès de divers publics (associations, communes, écoles…).

Association Mangrove Environnement

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C’est en 2015 que l’Association Mangrove Environnement (AME) a été créée. Elle a pour but de préserver la mangrove et l’environnement dans son ensemble. « Nous avons créé cette association pour la préservation et la protection de la mangrove. Nous y plantons des palétuviers et nous la nettoyons. C’est une barrière naturelle pour l’île, elle est une réserve de poissons, elle protège la biodiversité de l’île. Elle nous est essentielle, elle est comme magique quand on y rentre, on est en paix », assure le responsable. Les membres de l’association transmettent avec dévouement leur passion pour l’environnement aux plus jeunes. Des journées de sensibilisation sont parfois organisées avec les centres de loisirs, les écoles ou même le grand public. Ils effectuent également des sorties en kayak. Très prisées, elles permettent au public de naviguer à travers la mangrove et de pouvoir l’admirer de près. Et c’est un moyen pour l’association de s’autofinancer et par la suite de planter les palétuviers dans la mangrove. Dans le futur, elle aimerait créer une base de kayak mobile, un plan de développement est déjà en réflexion avec une association de la Réunion.

Rand O palma

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Rand O palma, une jeune entreprise créée en juin 2022, propose une activité inédite : faire de la randonnée palmée. Une pratique peu connue qui consiste à faire de la plongée avec un mini-moteur. Ainsi, la société veut « passer par la démocratisation de la randonnée palmée pour sensibiliser les gens ». Outre cette activité, le public peut également pratiquer des sorties bateau et PMT (palme, masque et tuba). Pour l’instant, cette toute nouvelle entreprise n’a aucun employé. Elle espère cependant pouvoir s’étendre et concrétiser de futurs projets. Un de ses souhaits est de sensibiliser le public, des écoles, aux dégradations du lagon. « Il faut savoir que tout ce que l’on jette finit dans le lagon. J’ai moi-même constaté le blanchiment des coraux. Il faut montrer aux acteurs de demain comment agir pour la préservation de notre lagon », estime Mahadali-Halifa Massoundi, qui alerte sur les conséquences du réchauffement climatique dans le lagon mahorais. Il y voit un vrai danger pour la biodiversité sous-marine. La jeune société aimerait engager des projets de nettoyage du lagon et agir en partenariat avec des associations qui luttent pour la préservation de l’environnement. « C’est très important pour nous », rappelle le Mahorais.

L’ensemble des portraits des cinq catégories ouvertes aux votes sont visibles sur le site tourisme.yt

Mahabourini, prochaine étape de la rénovation de Kawéni

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Avant les travaux dans le quartier Mahabourini, à Kawéni, une réunion publique a eu lieu, ce lundi soir, en présence d’une cinquantaine d’habitants.

Une réunion publique était organisée au cœur du quartier Mahabourini, à Mamoudzou, ce lundi soir. Devant une cinquantaine d’habitants, l’équipe municipale et les architectes y ont présenté le projet de cheminements et d’habitations sur ce lieu de 3,5 hectares sur les hauteurs de Kawéni. Selon la mairie, les travaux devraient commencer dès septembre.

« Pourquoi vous avez marqué nos maisons ? Qu’est-ce que vous nous cachez ? » Le ton est donné au moment où la parole est donnée à un habitant de Mahabourini, ce lundi soir. Malgré un travail d’un an d’enquêtes sociales et de concertation dans ce quartier de Kawéni, la prudence reste de mise. Élodie Furic, directrice de la rénovation urbaine de la Ville de Mamoudzou, rappelle pourtant qu’aucun arrêté préfectoral de démolition n’est en cours, que s’il y a du marquage fait, c’est dans le cas où les chemins ne sont pas assez larges pour faire le nouveau dallage. Les travaux devraient d’ailleurs commencer très prochainement dans ce périmètre de 3,5 hectares appartenant à la municipalité et qui fait partie du programme de rénovation urbaine de Kawéni.

Outre les nouveaux cheminements qui traverseront le quartier au dénivelé important, des « espaces refuges » sont prévus dans cette opération chiffrée à 5,5 millions d’euros (et répartis à 41% Anru, 22% Fonds vert, 22% Ville de Mamoudzou, 9% Département de Mayotte, 3% Fonds Barnier et 3% Politique de la ville). La densité d’habitations (il y a 243 cases en tôles recensées) et leur développement de façon anarchique en font un endroit dangereux en cas de cyclones et de séismes. D’où ces cinq « espaces refuges » qui seront placés un peu partout dans le quartier pour servir soit à la collecte des déchets soit à se mettre à l’abri en cas de catastrophe.

Des logements prévus en août 2024

La grande nouveauté de ce quartier sera également le projet de logements innovants entièrement supervisé par la commune. Car, faute de bailleurs intéressés par ces LLTS (logements très sociaux), c’est elle qui s’est lancée dans la construction de huit habitations faites de béton, de bois et de briques de terre compressée. « Une commission a été mise en place l’année dernière. Les huit familles sont déjà choisies. La priorité était donnée à ceux vivant dans le quartier ou dont les travaux vont avoir des conséquences sur leur logement », explique Keyvan Fathi, le chef de projet Habitat de la mairie de Mamoudzou. Le loyer a déjà été fixé à 3,5 euros le mètre carré pour six des huit logements, tandis que les deux autres sont en accession. Présentés pendant la réunion publique par Geoffrey Airiau, l’architecte d’Air Architectures, ils seront bioclimatiques, c’est-à-dire que leur construction sera dotée d’une bonne ventilation et équipée d’un chauffe-eau solaire et d’une citerne de récupération d’eau de pluie. Leur coût (un million d’euros au total) devra aussi être minime. « Si tout se passe bien, ils seront prêts en août 2024 », annonce l’architecte.

Si les habitants regardent la maquette d’un œil circonspect, ils ont eu l’engagement que la mairie leur trouvera des solutions de relogement à mesure que le quartier se transformera. « On est avec les élus, on sait que c’est pour une bonne cause. Mais il y a des familles qui ne sont sans doute pas encore connues », alerte l’un d’eux. Élodie Furic rassure de nouveau en indiquant que les enquêtes sociales continueront dans les mois à venir.

Tribune libre : « Encore une rentrée pas comme les autres ! »

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Les écoles mahoraises vont devoir faire face au manque d’eau pour cette rentrée 2023.

Pendant toute cette semaine, les élèves mahorais rejoignent progressivement leurs salles de classe dans un contexte compliqué avec notamment la crise de l’eau qui frappe actuellement le territoire. Même si le rectorat de Mayotte a promis de « faire le maximum pour que l’école puisse être maintenue », la CGT Éduc’action Mayotte, par l’intermédiaire de son secrétaire général Bruno Dezile, estime que « les personnels de l’Éducation sont particulièrement inquiets de cette situation ».

« Le département de Mayotte est une nouvelle fois confronté à une crise supplémentaire pour cette rentrée scolaire 2023. Une crise de l’eau sans précédent nous touche dans un contexte de sécheresse. Pour la CGT Éduc’action Mayotte, la pénurie d’eau est aussi le résultat d’un manque d’anticipation et d’investissement pour la distribution et le stockage collectif et individuel de l’eau à Mayotte, et ce, malgré les alertes de ces dernières années.

Les personnels de l’Éducation sont particulièrement inquiets de cette situation qui aura un impact certain sur le bon fonctionnement des écoles, des établissements et de nos administrations. Comment être sereins lorsque les coupures se multiplient et que vous devez anticiper vos réserves ?! Comment être sereins avec une qualité des eaux contestable au robinet et des packs d’eau à plus de cinq Euros ?! Comment être sereins si les élèves et les personnels n’ont pas accès aux sanitaires et à de l’eau potable ?! Comment être sereins lorsque le risque épidémique est multiplié à cause de la dégradation des conditions d’hygiènes amplifiée par les restrictions ?! Pour la CGT Éduc’action, dans ce contexte de crise, de perte de pouvoir d’achat accentuée par une inflation record à Mayotte, l’État doit prendre ses responsabilités. Pendant cette période, au vu de sa qualité, l’eau doit être gratuite pour toutes et tous. De plus, il nous paraît urgent d’aligner les prix des bouteilles d’eau sur ceux de nos voisins de La Réunion.

Depuis plusieurs années, nous faisons face à une multitude de crises résultant souvent d’une politique désastreuse pour ce territoire. Pour cette rentrée scolaire, nous avons un nouveau ministre de l’Éducation nationale (N.D.L.R. Gabriel Attal), sans aucune expérience ni expertise de l’école publique et toujours dans la ligne du président Emmanuel Macron, dont la politique n’est que mépris des personnels et de nos services publics. Nous devons contrecarrer les volontés gouvernementales de détruire notre service public de l’Éducation avec notamment une destruction programmée de la voie professionnelle.

Notre académie n’a pas besoin d’une nouvelle dégradation des conditions de travail, ni d’un renforcement de la concurrence entre les établissements ou les personnels, ni d’un « Pacte », fausse revalorisation, honteusement réservée aux seuls enseignant·es, qui va surcharger celles et ceux qui s’y aventurent, dégrader les collectifs de travail et attaquer les statuts.

Retraites, salaires, réformes éducatives… Pour la CGT Éduc’action Mayotte tout est lié et doit emmener les personnels à se saisir de toutes les occasions pour maintenir la pression sur le pouvoir exécutif et imposer d’autres choix pour nos écoles et nos établissements, d’autres choix pour notre société et pour notre jeunesse. »

Max Designer, un réalisateur mahorais en herbe

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Du haut de ses 23 ans, Maxoid Roydine a déjà un curriculum vitae bien rempli en tant que réalisateur de clips. Il a travaillé avec des artistes de la région, mais ses ambitions vont bien au-delà. Son objectif est de réaliser des films, et il fait tout ce qui est en son pouvoir pour y arriver.

Ce jeune originaire de Labattoir en Petite-Terre, est né et a grandi à Mayotte. Dès son plus jeune âge, il tombe amoureux du cinéma. « C’est ce qui m’a toujours attiré », confesse-t-il. Mais lorsqu’il arrive au lycée, il développe son amour pour la réalisation des clips. Il rencontre le chanteur Naid, qui faisait déjà de la musique. À l’époque, ils n’étaient que deux adolescents avec de grands rêves. « Il écrivait ses chansons et je réfléchissais à la manière dont je pouvais réaliser ses clips », raconte-t-il. Plus le temps passe, plus Max apprécie le monde de la musique. « C’est à ce moment que j’ai décidé que je voulais en faire mon métier. Avec Naid, on s’est donné un délai de cinq ans pour réussir et faire parler de nous. Et nous avons atteint notre objectif en moins de cinq ans, donc je suis content », poursuit-il. Sa carrière décolle avec le clip « Tsi fagna zangu » de N-Pro Game.

Après l’obtention de son baccalauréat, il décide de faire une fac de musique pour ensuite poursuivre des études en audiovisuel, mais il abandonne l’université car il réalise que ce n’était pas ce qu’il voulait. « En ce moment je passe une VAE (validation des acquis de l’expérience) qui va me permettre de valider un BTS audiovisuel », explique Max. Il sera ainsi diplômé en tant que monteur et réalisateur. Même s’il n’est pas encore certifié, il a déjà défini son identité visuelle. « Je réalise mes clips avec un style cinématographique car je veux être différent des autres », affirme-t-il. Il indique ne vouloir être en complétion avec personne, si ce n’est avec lui-même. À chaque nouveau projet, il se surpasse pour produire un travail de qualité.

Tenter sa chance à Mayotte

Après l’obtention de son diplôme, Max a l’intention de rentrer sur son île natale afin de développer son business. Il souhaite continuer à travailler dans le monde de la musique mais il aimerait également retrouver son premier amour et faire du cinéma. Il est conscient des défis qui l’attendent, mais rien ne peut le faire reculer. « J’ai remarqué qu’à Mayotte il y a un sérieux manque pour la réalisation. Les réalisateurs sont obligés de faire des prestations de mariage pour pouvoir vivre. Mais moi, je veux gagner ma vie uniquement grâce à mes clips et mes films, et je vais rendre cela possible à Mayotte », assure-t-il. Max est persuadé que c’est un métier d’avenir sur l’île aux parfums, malgré les difficultés qui peuvent en découler. Et s’il veut y croire, c’est parce qu’il est un jeune passionné qui s’épanouit grâce à son métier de réalisateur.

« Cela m’apporte beaucoup de choses, ça me permet de m’exprimer. À travers mes réalisations, je peux montrer qui je suis, dire ce que je pense et m’ouvrir aux autres », indique-t-il. Et il a déjà commencé à le faire puisqu’il a réalisé les clips de nombreux artistes mahorais et de la région tels que Naid, N Pro Game, Elinem ou encore Goulam. Il comptabilise plus de 35 millions de vues sur ses réalisations. Une fierté pour lui, mais aussi pour sa mère, qui n’a pas toujours cru en lui. « Elle n’aimait pas ce que je faisais, et ça a été source de disputes entre nous. Elle ne comprenait pas que j’étais passionnée. » Jusqu’au jour où elle se rend compte que le travail de son fils prend de l’ampleur, et qu’il gagne de l’argent grâce à sa passion. « Elle a commencé à s’intéresser à ce que je faisais et maintenant elle me soutient totalement », poursuit-il. Max Designer n’en est qu’à ses débuts et n’a pas fini de faire parler de lui.

Les abonnés SFR privés brièvement de numéros d’urgence

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« Dans le cadre d’une opération technique réalisée ce jour par l’opérateur SFR, les numéros d’urgence ne seront pas joignables ce jour, samedi 19 août, de 12h à 14h, pour les abonnées SFR (fixe et mobile) situés à Mayotte », a prévenu le Sdis (service départemental d’intervention et de secours) de Mayotte. Ainsi, pendant deux heures de temps, les numéros 18 et 112 n’étaient plus accessibles aux abonnés SFR. Un numéro de téléphone portable leur a été donné en attendant que la situation revienne à la normale.

Un job dating pour de futurs alternants à la MJC de Kawéni

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Le CFA Mayotte Consulting & Formation (MCF) organise son premier job dating à destination des personnes qui recherchent un contrat d’alternance. Celui-ci aura lieu ce mercredi, à la MJC de Kawéni, de 8 h à midi. En partenariat avec la mairie de Mamoudzou, le Medef et Pôle emploi, l’événement « vous permettra de rencontrer au cours d’entretiens de vingt minutes des postulants au métier d’assistant de ressources humaines, secrétaire comptable et comptable », précise MCF, en s’adressant aux recruteurs. « Les candidats que vous rencontrerez sont à la recherche d’entreprises pour une alternance et sont prêts à intégrer votre entreprise. »

Jeux des Iles 2023 : la billetterie désormais ouverte

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Alors que les sportifs mahorais se préparent à partir, ça bouge aussi à Madagascar. L’organisation des onzièmes Jeux des Iles de l’océan Indien met en place sa billetterie à des destination du public, depuis ce dimanche. Les tickets sont disponibles sur la plateforme en ligne www.ticketplace.io. C’est le cas, par exemple, de la première journée du tournoi de football (où Mayotte affronte les Comores à 16h), jeudi après-midi, soit la veille de la cérémonie d’ouverture. Question tarif, l’organisation promet des billets au minimum à 3.000 ariarys (l’équivalent de 61 centimes d’euros).

Marahaba Axel Nodinot

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Après avoir été rédacteur en chef pendant deux ans de Mayotte Hebdo, tu nous quittes ces jours-ci pour rejoindre un quotidien de la presse nationale. Une belle opportunité pour toi et, il faut le dire, un crève-cœur pour nous. Pour les « mzungus », on dit souvent qu’il y a ceux qui adorent Mayotte et ceux pour qui c’est plus difficile. Tu fais partie incontestablement des premiers. On a pu le voir autant dans ta vie personnelle que professionnelle. Curieux d’apprendre son histoire, d’y découvrir ses richesses, tu as écouté, lu, parcouru la plus belle île de l’océan Indien. Tu t’es illustré parallèlement en assurant la direction de l’hebdomadaire le plus célèbre de l’île dont tu as assuré le millième numéro en mai dernier. Apprécié, engagé, attentif et travailleur, tu as épluché les dossiers tout en mettant en valeur ceux qui font avancer l’île, en total accord avec le crédo originel du journal.

Contributeur occasionnel de la presse nationale, tu as pu décrire la beauté des paysages de cette île et montrer la force de résilience de ses habitants confrontés à des problèmes que peu de départements français connaissent. Mayotte perd un journaliste passionné, mais gagne un excellent porte-voix dans l’Hexagone. Et mon petit doigt me dit que l’on se recroisera sur cette île magnifique. Toute l’équipe de la Somapresse (dont les rédactions de Flash Infos et Mayotte Hebdo) te souhaite un brillant avenir dans ton nouveau journal et a hâte d’y lire tes papiers.

Jeux des Iles : « Si on est au-delà de la cinquième place, les Mahorais ne comprendraient pas »

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Les sportifs mahorais avaient un dernier grand rendez-vous au conseil départemental de Mayotte, ce samedi matin. Ils partiront pour Madagascar, en deux groupes, ce mercredi.

A quelques jours du grand départ vers Madagascar, une bonne partie de la délégation mahoraise s’est retrouvée au conseil départemental de Mayotte, ce samedi matin. L’occasion de faire le point sur l’organisation, parler ambition et récupérer les tenues officielles pour cette onzième édition des Jeux des Iles de l’océan Indien prévue du vendredi 25 août au dimanche 3 septembre. La polémique du drapeau, Mayotte ne pouvant pas concourir avec celui de la France, n’a pas été oubliée (voir encadré).

Ce n’est pas exactement le même bleu que celui du lagon, mais il fait quand même plaisir à voir. Ce samedi matin, de nombreux sportifs mahorais, accompagnés de leurs encadrants, ont revêtu pour la première fois leur tenue pour ces onzièmes Jeux des Iles de l’océan Indien. A une semaine de la compétition, la cérémonie n’était pas qu’un simple défilé vestimentaire. Il a permis d’aborder le côté pratique (la délégation part en deux groupes mercredi), les règles disciplinaires et présenter officiellement celui qui portera le drapeau de la délégation, le vendredi 24 août, lors de la cérémonie d’ouverture. Les officiels, dontHassani El Anrif, le président de l’Office départemental des sports, ZouhouryaMouayad Ben, vice-présidente du conseil départemental en charge de la Jeunesse et des Sports, ainsi que Madeleine Delaperrière, directrice de la délégation régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports (Drajes) de Mayotte, y sont allés aussi de leurs encouragements. Le président de l’Office et conseiller départemental a rappelé les primes promises aux médaillés (1.000 euros pour l’or, 500 euros pour l’argent et 300 euros pour le bronze en sport individuel ; 400 euros pour l’or, 300 euros pour l’argent et 200 euros pour le bronze en sport collectif).

« Entre 30 et 32 médailles »

Même si les sommes sont moindres par rapport à 2019, cela n’entache pas la motivation de la délégation qui s’appuie sur un chiffre inédit de 338 membres, du fait des quinze disciplines (+ la jeunesse) dans lesquelles s’aligneront les Mahorais. « C’est presque le double par rapport aux Jeux de Maurice en 2019 »,confirme Fahdedine Madi Ali, le directeur du Cros de Mayotte (comité régional olympique et sportif) et lui-même médaillé d’or en lancer de javelot en 2015. Avec ce volume de participants, l’ambition est de faire tout autant briller Mayotte dans ces Jeux. « Ce n’est pas tant les médailles, mais le classement final qui compte. Si on est au-delà de la cinquième place, les Mahorais ne comprendraient pas. Il faut qu’on soit devant les Comores et les Maldives »,ambitionne Madi Vitta, le président du Cros mahorais.Son directeur évoque un objectif « entre 30 et 32 médailles », avec l’envie de ramener autant que possible des breloques en or, celles qui comptent le plus dans le classement.C’est le cas notamment dans son ancienne disciplineSoultoine Ali pourrait conserver son titre. Arrivé huitième aux derniers championnats de France, il fait figure de leader d’une équipe composée des ambitieuxNasraneBacar (sprint), Kamel Zoubert (sprint), Soyifidine Saïd (hurdler), Raphaël Mohamed (hurdler) et le porte-drapeau de Mayotte, Djassim Ahamada (sprint et saut en longueur). Toujours en sport individuel, le judoka RudolpheMéchin et le pongiste KilomoVitta remettent leurs titres en jeu avec envie. Le premier, qui passe dans la catégorie des moins de 100 kg, cette année, se sent en forme.« Ça inclut un régime assez difficile. Maintenant, avec la préparation, tous les voyants sont au vert. J’ai eu la chance d’amener à Mayotte le premier titre de champion de France au niveau fédéral. On a eu un très bon stage, il faut maintenant aller chercher les fruits de ce travail », indique-t-il. De l’autre côté de la salle, les kick-boxeurs font figure de petits nouveaux. La discipline fait ses débuts aux Jeux des Iles de l’océan Indien. S’ils connaissent bien leurs adversaires réunionnais, « on les rencontre souvent », concède David Chorel, c’est un peu l’inconnu pour le reste de la région. L’entraîneur du club de Bandrélé rappelle surtout que « tous les participants sont mélangés » dans ce tournoi en format « low kick ». Les cinq Mahorais peuvent ainsi tombés sur des combattants en classe B, dans la A comme David Chorel (-63,5 kg) ou Maxime Rochefeuille (81 kg), mais aussi des professionnels.

« Ils craignent de tomber sur Mayotte »

Madi Vitta rappelle aussi qu’en sport collectif, « toutes les délégations craignent de tomber sur Mayotte ». Chez les basketteurs par exemple, Rifki Saïd attend sa revanche (Mayotte avait perdu en finale contre Madagascar en 2019). Après une phase de poule facile sur le papier (les Seychelles et les Maldives), les Mahorais pourraient retrouver les hôtes de cette édition ou La Réunion en demi-finale, puis l’un ou l’autre en finale. Peu importe le scénario, « ça sera déjà savoureux de les battre », souligne le Sportif de l’année 2022 avec un grand sourire. Un peu surpris d’être dans l’équipe de basket 3×3, pour ce qui seront peut-être ses derniers Jeux, Ahmed Salim « Jordan Henri » Saïd va peser dans cette épreuve grâce à son tir redoutable et ses qualités de percussion toujours présentes à 41 ans. « J’y vais pour aller chercher la plus belle des médailles », prévient le joueur du Vautour club de Labattoir. L’entraîneur du basket mahorais, Christian Devos, confirme les propos de ses champions. Celui qui quitte temporairement ses fonctions de président du club professionnel de BCM Gravelines-Dunkerque (dixième du dernier championnat français) et d’adjoint au maire de Gravelines, a vu « une progression » chez les sportifs qu’il suit depuis sept ans maintenant. Louant la qualité physique de ses joueurs, il indique en souriant qu’il doit même parfois « les freiner ».

En rugby à 7 aussi, on pense à la médaille. Le peu d’équipes présentes (il y aura Madagascar, La Réunion, Maurice et donc Mayotte) augmente les possibilités. Il faudra cependant passer l’ogre malgache dès la première rencontre pour les deux sélections. « Ils ont l’habitude de jouer des tournois internationaux », fait remarquer Magdalena Alliaud, la capitaine de la sélection. Si son homologue masculin, Hugo Garlat, met en avant « la bonne cohésion » de son groupe de douze constitué de joueurs du championnat local ou de Mahorais évoluant en métropole comme Mouslimou Ali, la meneuse des filles se repose sur une défense de fer. « On attaque l’attaque », avertit-elle.

Les yeux vers l’édition 2027

Le président du Cros a prévenu que la délégation menée par Mohamed Tostao Ahmada ne tolérerait aucun écart pendant ses Jeux, ayant pour preuve des exclusions intervenues lors de l’édition précédente. Ce devoir d’exemplarité est tout aussi important cette année dans l’optique d’une organisation de la compétition à Mayotte en 2027. « Tout sera analysé à Madagascar. Ils ne vont pas confier l’organisation à ceux qui se comportent mal », lance Madi Vitta aux athlètes. En effet, alors que le dossier de candidature est « prêt » selon lui, les performances de telle ou telle délégation peut lui faire gagner en légitimité. « Théoriquement, à chaque fin des Jeux, on désigne le prochain organisateur. Jusque-là, il n’y a pas encore eu d’ouverture des dossiers. Là, je ne sais pas comment ça va se passer », tempère le président du Cros, qui suit le mot d’ordre actuel dans l’équipe mahoraise, à savoir, se préparer à tout lors de cette onzième édition à Madagascar.

En tout cas, cet horizon peut provoquer sans doute un surplus de motivation pour les athlètes mahorais. Car avec une victoire à Madagascar, ils pourront peut-être défendre leur titre chez eux la prochaine fois.

« On va s’en tenir à la charte des Jeux »

C’est un sujet qui revient maintes fois sur le tapis. Depuis que Mayotte et La Réunion ne font plus équipe commune, seule l’île Bourbon arbore le drapeau français et chante l’hymne national. Mayotte doit, elle, se contenter de ceux des Jeux. Un problème qui tient davantage du diplomatique que du sportif. La onzième édition s’approchant, les sportifs n’ont pas hésiter à reposer la question de ce qu’ils ont le droit de faire ou non. « On va s’en tenir à la charte des Jeux », avertit Madi Vita, le président du Cros, qui n’est pas sourd aux rumeurs de boycott. « On part dans une semaine. Si certains ne veulent pas y aller, il faut le dire maintenant. » Il prévient d’ailleurs que la moindre « provocation » pendant les Jeux pourrait susciter la réaction du service de sécurité. Et là, « l’ambassade et la délégation se désolidariseront ».

Il assure cependant que le drapeau français, hors cadre protocolaire, ne posera pas de soucis. Il en est de même pour les relations avec l’équipe comorienne. « Ça s’est toujours bien passé », fait-il remarquer, rappelant que des intimidations en 2007 (la délégation mahoraise avait été bloquée un temps à l’aéroport par exemple), pendant les derniers Jeux à Madagascar, étaient du fait de « supporters » et pas des athlètes.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes