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Un marché paysan à M’tsamboro, ce samedi 26 août

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Le week-end approche à grands pas ! Un moment idéal pour faire le plein de produits locaux et de créations artisanales au marché paysan de Mtsamboro. Il se tiendra ce samedi 26 août au plateau polyvalent. Producteurs et artisans y proposeront des produits régionaux et de qualité !

Ce marché mensuel est organisé par la communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte (CAGNM) et ouvrira au public de 9h à 16h – le temps de faire le tour de l’ensemble des stands. La collectivité est fière d’organiser cet événement convivial et festif qui a pour objectif de « soutenir l’économie locale du territoire du Grand Nord de Mayotte ». Toutes les informations sont disponibles sur la page Facebook de la CAGNM.

Présentation du livre « Mama Mlezi » à Cavani, le 31 août

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Les services EVARS (espace de vie affective, relationnelle et sexuelle) et PSP (parcours de sortie de prostitution) de Mlezi Maore et l’association Mayotte Nouveau Départ organise la présentation de leur livre « Mama Mlezi ». Cet événement aura lieu le jeudi 31 août de 8h à 12h, à la bibliothèque de Cavani (Mamoudzou). En présence de Taslima Soulaimana, Directrice régionale aux Droits des femmes et à l’égalité entre les femmes et les hommes à Mayotte et du photographe Jean-Louis SAIZ (en vidéo), cette matinée sera l’occasion de rencontrer les personnes qui ont contribué au livre Mama Mlezi et de débattre ensemble autour des sujets de l’égalité femme-homme et le droit de disposer de son image et la place de la femme dans la société mahoraise entre émancipation, libertés et pression sociale. Les places sont limitées, donc l’inscription est obligatoire.

L’État veut un meilleur cadre des structures collectives agricoles

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La direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Daaf) de Mayotte lance un appel à projets dans le cadre de l’aide à l’encadrement administratif dans les structures collectives agricoles de Mayotte. Les bénéficiaires potentiels sont les structures collectives (groupements, organisations de producteurs, coopératives, SICA, associations de producteurs…) des filières de diversification animale et végétale actifs dans le secteur de la production agricole primaire, de la transformation et/ou de la commercialisation des produits agricoles à Mayotte.

Seront financées des actions concernant à la prise en charge des postes d’encadrement (direction, animation, coordination, audit/évaluation) et des fonctions support (secrétariat, comptabilité, gestionnaire, logistique). Les actions et les dépenses éligibles couvrent la période du 1er janvier 2023 au 31 décembre 2023. La subvention est versée sous la forme de remboursement des coûts éligibles réellement engagés et payés, avec un taux d’aide publique plafonné à 66 % des dépenses éligibles. Elle n’est pas cumulable avec d’autres dispositifs pour les postes aidés par le présent dispositif. Les candidats doivent déposer leur projet à la Daaf au plus tard le vendredi 22 septembre 2023, délai de rigueur. L’appel à projets et toutes les informations nécessaires pour candidater sont disponibles sur le site internet de la Daaf : daaf.mayotte.agriculture.rie.gouv.fr/aide-a-l-encadrement-administratif-dans-lesstructures-collectives-agricoles-de-r144.html

Rentrée 2023 : un dispositif d’écoute à l’attention des étudiants

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À l’approche de la rentrée universitaire, l’Association des Étudiants et Jeunes de Mayotte (AEJM) renouvelle ses efforts pour simplifier l’intégration des étudiants et stagiaires au sein du paysage éducatif. Par l’intermédiaire de son dispositif « Accueil, Écoute, Accompagnement et Orientation », l’AEJM se mobilise pour apporter un soutien dédié aux étudiants et stagiaires en formation professionnelle. Ces jeunes se retrouver régulièrement confrontés à des défis lors de leurs inscriptions à des formations supérieures ou professionnelles, ainsi que lorsqu’ils sollicitent des aides financières. Chaque rentrée universitaire, de nombreux jeunes se heurtent à des obstacles dans leurs démarches d’inscription à des formations ou de demande d’aides financières.

L’AEJM intervient activement en proposant un accompagnement personnalisé et des orientations claires pour les aider à surmonter ces difficultés. Notre objectif est de fournir des conseils adaptés à chaque individu, afin de l’aider à trouver des solutions concrètes à ces besoins spécifiques. Les jeunes désireux de bénéficier de notre soutien peuvent opter pour des entretiens en présentiel dans nos locaux à Dembéni, ou choisir la flexibilité des entretiens téléphoniques. Il est cependant important de noter que notre dispositif « Accueil, Écoute, Accompagnement et Orientation » ne traite pas des questions liées aux demandes de titre de séjour ou de naturalisation.

Pour obtenir de plus amples informations, nous invitons les intéressés à nous contacter aux numéros suivants : 0269 66 68 16 ou 0639 68 69 39. L’AEJM reste déterminée à soutenir activement les jeunes dans leur parcours éducatif et professionnel. Le dispositif « Accueil, Écoute, Accompagnement et Orientation » est financé par le Département de Mayotte et la Drajes, dans le cadre de la programmation de la Maison des étudiants de Mayotte.

La rentrée mahoraise préparée dans la difficulté

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Jacques Mikulovic, recteur de l’académie de Mayotte, et Thierry Suquet, préfet de Mayotte, s’adressent aux élèves de troisième du collège de Tsingoni.

Crise de l’eau, sécurité, manque d’enseignants, menaces de blocage des écoles par les collectifs mahorais, la rentrée scolaire n’est pas de tout repos pour le recteur de Mayotte, Jacques Mikulovic, et le préfet de Mayotte, Thierry Suquet. Les deux étaient dans les établissements scolaires, ce mercredi, pour rassurer personnel et élèves.

Des cuves dans les écoles sans eau

C’est la grande inconnue de cette rentrée. Les niveaux d’eau des retenues collinaires de Dzoumogné et Combani étant très bas, comment les écoles vont pouvoir fonctionner jusqu’à la saison des pluies ? Au rectorat de Mayotte, on a décidé d’anticiper en installant des cuves dans les établissements scolaires qui ne sont pas sur le chemin de l’eau. Pareil pour les municipalités qui ont la charge des écoles maternelles et primaires. Aux écoles qui connaissent des coupures, « 30.000 gourdes » ont été fournies par le rectorat de Mayotte. Les élèves sont invités à les remplir chez eux ou à l’école, si l’un ou l’autre sont alimentés bien sûr. « Tous les établissements du secondaire sont sur le chemin de l’eau. Il n’y aura pas, dans la mesure du possible, de coupures », indique le recteur de Mayotte, Jacques Mikulovic, en marge d’un déplacement avec le préfet de Mayotte au collège de Tsingoni. Ce mercredi matin, après la visite d’une école primaire de Tsingoni, celle du collège aux 1.450 élèves n’est pas anodine, puisque celui-ci expérimente une nouvelle pédagogie comprenant un enseignement renforcé du français et des mathématiques.

68 désistements de professeurs

Malgré 140 postes d’enseignants créés pour cette nouvelle rentrée, le rectorat de Mayotte était plutôt satisfait puisqu’il lui manquait que 25 postes vacants. « On a su qu’on a 68 désistements, vendredi dernier », fulmine le recteur. Interpellé par CGT Éduc’Mayotte, celui qui supervise pour la première fois la rentrée mahoraise admet des difficultés. « On ne peut pas se contenter de ça. » La veille, face aux autres syndicats, il espérait une union sacrée autour de cette rentrée qui ne manque pas de difficultés.

Un cinquième escadron en renfort

L’aspect sécuritaire n’est pas non plus oublié avec le retour des enfants dans les établissements. Un cinquième escadron de gendarmes mobiles (72 hommes) est arrivé sur l’île, ce week-end. Il restera à Mayotte « jusqu’aux vacances d’octobre », prévient le préfet. A sa gauche, le nouveau commandant de la gendarmerie de Mayotte supervise un important dispositif qu’il veut « mobile » pour cette retour en classe afin d’éviter un quelconque conflit. « On a une grosse présence sur le terrain », fait remarquer le général Lucien Barth. Au lycée de Kahani, l’ambiance paraissait paisible sur le hub, ce mercredi, avec il est vrai une jauge de 2.300 élèves qui n’est pas encore remplie pour cette première matinée. Eux aussi inquiets, souvent la cible de caillassages, les chauffeurs de bus ont rencontré le préfet, mardi, rapporte le préfet. « Les risques à Mayotte sont réels. On met des moyens sur les points durs, des moyens dynamiques pour lever les barrages et être en capacité d’intervenir. On veut maintenir avec les chauffeurs une relation en permanence pour adapter l’action des forces de l’ordre », précise Thierry Suquet. Il cite le lycée de Dzoumogné qui a pu rouvrir en mars après une semaine de fermeture. « L’exemple un peu moins pertinent, c’est le lycée du Nord qui a été fermé un moment. »

« L’île a besoin de continuer à vivre »

C’était l’un des points abordés par les collectifs mahorais, mardi, avec le préfet de Mayotte. Ils souhaitent, outre la fin du visa territorialisé, que l’effectif des classes soit limité à « 25 élèves » et que les inscriptions soient soumises à un plus grand contrôle. Au rectorat de Mayotte, comme les maires la veille, on rappelle qu’il s’agit d’une obligation légale. « Aujourd’hui, ils bloquent la préfecture de Mayotte. On essaye de dégager dans leurs revendications ce qui peut avancer, ce qui relève du national ou du local. Il y a certaines choses qui peuvent avoir leur place dans une loi Mayotte ou une loi immigration », répond le préfet de Mayotte.

« L’île a besoin de continuer à vivre. On a monté ensemble beaucoup de choses. Ce qu’on doit continuer à faire, c’est porter la voix des Mahorais tout en permettant à l’île de vivre tous les jours », appelle-t-il de ses vœux.

Un Wuambushu davantage judiciarisé

Outre un cinquième escadron de gendarmes mobiles, « il y a un renforcement des capacités de police judiciaire tant à la gendarmerie que dans le police », annonce le préfet de Mayotte, qui a profité de son passage au lycée de Kahani pour faire le point sur l’après-Wuambushu. Sans préciser combien, ces renforts travailleront sur le démantèlement des filières d’immigration clandestine et de travail informel. « Ce n’est pas une question de volume, c’est une question de compétences spécifiques. Pour lutter contre l’économie souterraine, il faut des spécificités », précise le général Lucien Barth, qui évoque « une task force de quinze personnes ». Côté opérations de décasage, Thierry Suquet promet que d’autres sont d’ores et déjà prévues.

Les sportifs mahorais parés pour le grand départ aux Jeux des Iles

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La délégation mahoraise a décollé en direction de Madagascar pour les Jeux des Îles de l’océan Indien. Du 25 août au 3 septembre, dix jours de compétition attendent ces sportifs, tous plus motivés les uns que les autres. La cérémonie d’ouverture donnera le feu vert, ce vendredi. Ils attendaient ce moment avec impatience. Les sportifs mahorais ont profité de leurs derniers instants sur l’île, à l’aéroport, mercredi matin, pour immortaliser leur départ tout en arborant leur maillot officiel. C’est avec fierté que les quelque 300 athlètes de l’île vont affronter les six autres nations de l’océan Indien. La veille du début officiel, ce jeudi 24, à 16 heures, la sélection mahoraise de football ouvre le bal en affrontant les Comores. Quant à la cérémonie d’ouverture, elle aura lieu ce vendredi à 18h10.

Une rentrée 2023 au milieu des classes de M’gombani

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Jacques Mikulovic, le recteur de Mayotte, et Ambdilwahedou Soumaïla, le maire de Mamoudzou, ont fait le tour des classes afin d’aller à la rencontre des élèves.

Près de 115.000 élèves mahorais ont repris le chemin de l’école depuis le lundi 21 août, l’occasion pour le recteur de Mayotte et le maire de Mamoudzou de faire un état des lieux. Jacques Mikulovic et Ambdilwahedou Soumaïla ont été chaleureusement accueillis à l’école élémentaire de M’gombani ce mercredi. Professeurs et élèves étaient ravis de leur faire part des projets qui seront menés cette année.

Une invitation envoyée à Gabriel Attal

Alors que Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, est attendu une nouvelle fois sur le territoire mahorais pour le premier week-end de septembre, les élus mahorais aimeraient bien rencontrer son homologue de l’Éducation nationale et de la Jeunesse. En effet, Ambdilwahedou Soumaïla a transmis à Gabriel Attal une lettre datée du 8 août. Dans celle-ci, l’élu mahorais rappelle tout l’enjeu de la jeunesse sur l’île. « A Mayotte, votre ministère et les politiques publiques que vous portez sont encore plus essentielles et structurelles qu’ailleurs. Ici, plus de la moitié de la population « officielle » a moins de 18 ans, et cette jeunesse, souvent désœuvrée, porte à la fois un formidable courant d’espoir, mais est aussi à l’origine de bien des maux », écrit-il. Si l’invitation à cette rentrée semble un peu obsolète désormais, une autre est lancée pour inaugurer le nouveau groupe scolaire de la commune « qui sera livré ce mois-ci pour accueillir six cent vingt élèves à cette rentrée ».

Centre universitaire : « Cette année, nous allons dépasser la barre symbolique des 2.000 étudiants »

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600 néo-entrants participent aux deux journées d’accueil, avec au programme présentation des formations et activités.

Ce mercredi 23 août, la rentrée a également sonné au centre universitaire de formation et de recherche (CUFR) à Dembéni. Une dernière rentrée avant le passage de l’établissement le 1e janvier 2024 au titre d’Université de Mayotte. Cette année, ce sont plus de 2.000 étudiants qui seront accueillis en classe. Entretien avec le directeur de l’établissement, Abal-Kassim Cheik Ahamed.

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Le directeur Abal-Kassim Cheik Ahamed a accueilli les nouveaux étudiants, ce mercredi matin, lors d’un discours.

Flash Infos : La rentrée universitaire s’est tenue ce mercredi 23 août. A cette occasion, une journée d’accueil des nouveaux étudiants a eu lieu. Quel est son objectif ?

Abal-Kassim Cheik Ahamed : C’est la troisième édition des journées d’accueil des nouveaux étudiants. C’est une édition remplie d’émotions, puisque c’est la dernière rentrée universitaire du centre universitaire de formation et de recherche, créé en 2011. Demain, nous deviendrons université. Cette journée est l’occasion pour les étudiantes et étudiants de rencontrer les enseignants et d’avoir les premières informations administratives. On aurait pu commencer avec les cours, mais l‘université, ce n’est pas que les cours en amphithéâtre. Dans ce cadre, on a souhaité accompagner l’universitarisation progressive et rassurer les élèves de ce passage à à la vie étudiante.

F.I. : Pour cette rentrée universitaire, quels sont les effectifs des étudiants ?

A-K.C.A : L’année dernière, nous avons accueilli 1.924 étudiants. Cette année, nous allons dépasser la barre symbolique des 2.000 étudiants. Parmi eux, nous accueillons 600 étudiants néoentrants. Nos places Parcoursup ont été augmentées de 50 %. Nous allons continuer à faire cet effort afin de pouvoir proposer aux élèves mahorais de poursuivre leurs études sur place. Nous devons continuer à développer cette université et renforcer et étoffer l’offre de formation. Il s’agit également de renforcer la recherche, pour que nous puissions avoir une université forte et ambitieuse dans sa région, pour porter les grands sujets du territoire.

F.I. : Le foncier pose problème sur le site de Dembéni. Quels sont les projets qui pourraient être mis en place pour accueillir plus d’étudiants ?

A-K.C.A : C’est notre priorité le foncier. Nous avons eu un conseil d’administration au mois de mai et deux propositions ont été faites, à Dembéni et à Ouangani. Aujourd’hui, on a la chance d’avoir, à l’est et à l’ouest, deux villes universitaires qui vont pouvoir porter les grands enjeux de cette université et donc du territoire. Ils pourront proposer une ouverture sur toute l’île. L’idée, c’est que l’université de Mayotte reste à Mayotte, que ça soit au fin fond du sud ou au fin fond du nord, il faut donner de la cohérence globale dans les projets du territoire.

F.I. : Le CUFR devient l’université de Mayotte le 1e janvier 2024. Qu’est-ce que ce changement de statut va changer ?

A-K.C.A : L‘université de demain, très concrètement, c’est délivrer nos propres diplômes, avoir la possibilité de créer des laboratoires, des centres de recherche, des composantes universitaires, avec une organisation qui soit renforcée. Au-delà des organisations, ce sont les femmes et les hommes, avec leurs ambitions et pouvoir répondre aux besoins du territoire qui sont nombreux. Le 1e janvier 2024, l’université de Mayotte naîtra, avec des nouveaux étudiants, qui sont aujourd’hui étudiants du CUFR. Pour moi, c‘est un challenge qui doit être porté par tout le territoire.

F.I. : Quels sont les projets prévus pour cette année 2023 – 2024 ?

A-K.C.A : La vie étudiante doit être développée. L’objectif, c’est que nos bacheliers, nos élèves croient à l’université de Mayotte et fasse le choix de cette université librement. Pour que ces étudiants puissent faire le choix de cette université, il faut que les conditions le permettent et il faut écouter également les difficultés rencontrées par ces étudiants sur le territoireA notre niveau, c’est de permettre aux étudiants à l’ère du numérique d’avoir la connexion Wifi au niveau du campus. Avant d’aller en cours, il faut être en bonne santé, il faut manger et ces questions sont importantes, encore plus à Mayotte. Il faut que l’accès à ces besoins soit équitable. Alors, avec l’appui du Crous de La Réunion et de Mayotte, le système Izly (paiement sans contact pour fluidifier notamment le paiement de repas) est mis en place au CUFR. Moi, j’appelle également le Crous de ne pas mettre à demain la question du logement, il faut y réfléchir dès maintenant en conjuguant ce projet avec le projet de l’université.

F.I. : Des mesures complémentaires liées aux repas vont être mises en place cette année, quelles sont-elles ?

A-K.C.A : Nous avons travaillé, dans l’objectif de permettre un meilleur accès à la restauration, avec les services de la préfecture et la Deets et nous allons pouvoir subventionner tous les repas des étudiants boursiers et non boursiers à hauteur d’un euro par repas. C’est-à-dire que, pour les élèves qui paient un euro, ils paieront zéro euro sur dix repas. Et pour ceux qui payent 3,30 euros, ils paieront 2,30 euros pendant dix repas. L‘objectif, c’est d’avoir d’autres mesures, notamment d’offres de petitsdéjeuners ou l’accompagnement des projets des étudiants pour développer cette lutte contre la précarité alimentaire.

Cinq universités partenaires du CUFR

Le centre universitaire propose une offre de formation autour de seize diplômes nationaux répartis sur quatre départements de formation et de recherche : département droit, économie, gestion ; département lettres et sciences humaines ; département sciences de l’éducation et département sciences et technologie. Ces diplômes naturellement, sont délivrés par cinq universités partenaires : Aix-Marseille, La Réunion, Montpellier, PaulValéry Montpellier 3 et Nîmes. Ces diplômes bénéficient d’une reconnaissance officielle par le ministère de l’Enseignement supérieur.

Trophées du Tourisme : Ils font briller Mayotte au-delà du lagon

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Les tout nouveaux trophées du Tourisme, organisés par l’Agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte (AaDTM) le samedi 9 septembre, font la part belle aux ambassadeurs de l’île. Avant la clôture des votes sur le site dédié à l’événement, le vendredi 1er septembre, vous pouvez choisir lequel se verra décerné le prix de l’Attractivité.

Mzuri Sana

Connu aujourdhui à Mayotte comme un homme daffaires, Marcel Rinaldy a ouvert en juin 2019 avec son associé Sylvain Arnoux, la première bijouterie Mzuri Sana, au centre commercial Baobab, où « ils mettent en avant la bijouterie traditionnelle mahoraise », affirme-t-il. La perpétuation de lart traditionnel mahorais de la joaillerie était essentielle pour les deux hommes : « Dans la tradition mahoraise, grâce à la finesse du fil, on obtient une brillance que lon na pas ailleurs. » Dans leur atelier, leurs quatre artisans doivent savoir maîtriser la flamme et la finesse du fil, ce qui fait la qualité des bijoux mahorais. Deux fils dor sont tissés comme une tresse jusqu’à être très fin, puis s’ensuit « un travail de couture » selon le gérant. L’entreprise a su allier modernité et tradition avec des machines à la pointe, tout en gardant leurs artisans traditionnels et les chalumeaux classiques. Pour leurs quatre ans, ils ont rénové tous leurs ateliers et magasins. « Nous avons les ateliers les plus modernes de Mayotte », confie Marcel Rinaldy. Après une première ouverture en juin 2019, le président du groupe 3M voudrait pouvoir ouvrir plus de boutiques sur l’île dans le futur. Peu à peu, ils développent les exportations vers La Réunion et la métropole, mais veulent aussi se rapprocher de la diaspora en ouvrant de nouvelles enseignes aux Comores.

Nasrane Bacar

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Faire rayonner Mayotte en France hexagonale, cest ce que fait Nasrane Bacar à chaque entraînement. Cette championne d’athlétisme mahoraise originaire de Bandrélé, maintenant basée à Bordeaux, se distingue sur la scène nationale, où elle a été plusieurs fois médaillée. Désormais, elle s’entraîne pour les Jeux des îles 2023 et les Jeux Olympiques 2024 avec le maillot du club où elle est licenciée. On la voit régulièrement poser avec le maillot rose fluo du Racing Club de Mamoudzou. Elle fait ainsi un clin d’œil à son île natale « Je pratique avec le maillot du club où je suis licenciée à Mayotte. Étant donné quil ny a pas beaucoup de jeunes qui sadonnent à l’athlétisme. Jessaie de motiver la jeunesse. Plus je brille, plus jai de la visibilité et plus je parle de mon île. » Des entraînements qui portent leurs fruits, car elle devient, au début de l’année 2023, championne de France aux 60 mètres en athlétisme. De plus, la jeune femme est ambassadrice de lassociation PSL qui lutte contre les violences sexistes et sexuelles, elle est également marraine dun club de foot sur l’île aux parfums. L’athlète revient régulièrement à Mayotte afin de rencontrer la jeunesse. « Jessaie de passer dans les écoles et dans les associations. Je témoigne de mon vécu, j’essaie de motiver les petites filles pour leur montrer que cest possible. » Elle espère en novembre, être présente à la fête de la Science et du Sport des outre-mers.

Le maoulida chengué

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Dévotion et partage sont les maîtres mots du maoulida chengué, ce chant dansé traditionnel mahorais. Principalement transmis dans les écoles coraniques, il est pratiqué à Mayotte pour diverses occasions, marquant les grands événements de la vie comme les mariages, le pèlerinage à la Mecque, ou encore les funérailles dun proche. Bijou du patrimoine immatériel de Mayotte, le maoulida chengué est inscrit à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel (PCI) national depuis juin 2022. Cette danse chantée traditionnelle se pratique dans le bandrabandra, un abri éphémère fait de bois et de tissus. Séparé en son centre par un msutru (un cordon de tissu coloré), ce dernier délimite les deux endroits dans lesquels les participants prennent place, les femmes dun côté, les hommes de lautre. Dans cet espace, souvent construit sur la place publique, les hommes chantent des poèmes, prières et louanges au nom du Prophète Muhammad au rythme du battement de leurs percussions. De lautre côté du msutru, les femmes, habillées en salouva colorés, les accompagnent en dansant et en chantant les chœurs. La cérémonie du maoulida chengué peut durer plusieurs heures, durant lesquelles chants et danses s’enchaînent, entrecoupés par de courtes pauses. 

Le maoulida chengué est aussi une arme politique. Il arrive quil soit effectué lors de la venue d’élus ou dinstitutionnels. Il est également parfois réalisé pour défendre des idées et des luttes politiques, comme ce fut le cas en 2011 lorsque Mayotte est devenu le 101ème département français.

Gabriel Barathieu

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Gabriel Barathieu, aussi connu sous le nom de Gaby Barathieu, est un photographe sous-marin spécialiste de l’océan Indien. Passionné par les profondeurs de locéan, il décide en 2016 de s’installer à Mayotte, intrigué par son patrimoine marin. «Enfant, jhabitais à La Réunion. J’y suis retourné à 25 ans. Cest comme ça que jai commencé la photographie sous-marine», se souvient-il. Sur l’île, le jeune homme s’initie à cette technique de photographie pointue, commençant avec un petit appareil. « Les fonds sous-marins sont la principale raison pour laquelle je suis venu à Mayotte. Ils sont diversifiés et relativement en bonne santé. ». Dans les eaux qui bordent les côtes mahoraises, Gabriel prend en photo les tortues, les dauphins, les coquillages… À la recherche de la faune et de la flore marine inconnues, il descend plusieurs dizaines de mètres lors de ses plongées. « En dessous des quarante tres, […] cest de lexploration au sens propre du terme. On va là où personne n’est allé auparavant », explique le photographe. Au travers de ses clichés, Gabriel Barathieu cherche à valoriser la richesse du lagon de Mayotte. Un objectif qu’il a en quelque sorte déjà atteint, puisque sa photographie d’une pieuvre dansante lui a permis de décrocher le prix international «Underwater Photo of the year» en 2017.

Président de lassociation Deep Blue Exploration depuis 2019, le lauréat souhaite aussi, avec la vingtaine d’adhérents, étudier et sensibiliser sur les récifs coralliens de Mayotte, notamment les profonds. « Les récifs de surface sont étudiés depuis 50/60 ans. Les profonds, on ne les connaît pas pour des raisons techniques et de législation. Mais avec les nouveaux appareils et les lois qui évoluent, ces zones sont de plus en plus accessibles », détaille-t-il. Pour l’instant constituée d’un petit nombre de plongeurs et de scientifiques, l’association a pour volonté de s’ouvrir à une population plus large sur le long terme, afin d’enrichir la recherche scientifique sur les fonds marins.

Perles des Haliades

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Créer des bijoux à partir du sable des plages de Mayotte, cest le défi que Sonia Perez sest lancé il y a un peu plus dun an en ouvrant sa boutique « Perles des Haliades ». Après avoir exercé sur l’île en tant que professeur pendant douze ans, elle avait besoin de changement. Elle décide donc de quitter l’éducation nationale pour ouvrir en mai 2021 une boutique de bijoux faits-main, confectionnés à partir du sable des différentes plages mahoraises, puisque le sable est sa première passion.

Son objectif est de représenter Mayotte d’une manière positive, montrer que « malgré tout ce que lon entend de négatif sur l’île, elle reste néanmoins magnifique ». Sonia souhaite aussi montrer la beauté du territoire sous un aspect différent, moins conventionnel. « Quand on regarde Mayotte, on pense toujours aux fonds marins, mais il y a aussi le côté géologique de l’île qui est important ».

Boucles doreilles, colliers, bracelets ou encore porte-clefs, l’auto-entrepreneuse propose sur son site internet divers bijoux de perles en sable, provenant des plages de Ngouja, Moya, Sakouli, ou encore de lîlot ChoizilUne diversité de bijoux et de sables, pour permettre aux clients de repartir avec un souvenir, un morceau de l’île”.

L’ensemble des portraits des cinq catégories ouvertes aux votes sont visibles sur le site tourisme.yt

Crise de l’eau : Le Grand Cadi de Mayotte donne ses recommandations

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Mahamoudou Hamada Saanda, le Grand Cadi de Mayotte donne ses recommandations d’ordre religieuses et en matière de politique publiques, dans une lettre ouverte sur la crise de l’eau à Mayotte. Ce travail fait suite à une rencontre avec le secrétaire général du préfet, Sabry Hani, en juin dernier, et avec le préfet chargé de mission eau à Mayotte, Gilles Cantal, ce mardi. Dans sa lettre, le Grand Cadi demande à la Société mahoraise des eaux (SMAE) de « corriger de manière systématique les injustices financières causées sur la facturation des usagers de l’eau à cause du nombre insuffisant des relevés de compteur annuels ».

« Messieurs les Cadis, Imams et Khatubs,

Messieurs les Responsables d’associations cultuelles,

Monsieur le Préfet et l’ensemble des autorités publiques

Mesdames et Messieurs les élu(e)s de Mayotte

Chère Population de Mayotte,

Que la Paix soit sur vous.

Le département de Mayotte traverse une crise majeure de l’eau ; aussi il devient absolument nécessaire d’exploiter toutes les solutions possibles pour préserver notre ressource vitale. Comme vous le savez, la saison pluviale 2022-2023 est la deuxième la plus sèche après 1997 depuis le début des relevés il y a soixante-deux ans. En effet, de décembre 2022 à mars 2023, les nappes phréatiques ainsi que les retenues collinaires demeurent à un niveau historiquement bas : les retenues de Combani et de Dzoumogné étaient fin mars respectivement à 31 % et 17,4 % de leur capacité.

C’est la raison pour laquelle le préfet de Mayotte est résolu au dispositif des coupures d’eau et à la restriction de certaines activités « hydrovores » sur l’ensemble de l’île. Cette gestion devra malheureusement s’intensifier dans les jours à venir et nous n’aurions d’autres choix que de les accepter pour l’intérêt commun. Aujourd’hui, le Conseil Cadial doit, plus que jamais, concourir à la gestion de la crise de l’eau aux côtés des autorités locales, sur le volet préventif bien sûr, et ce, par le biais de la promotion des principes coraniques et prophétiques inhérents à la lutte contre le gaspillage et à la rationalisation de la ressource en eau. En effet, doit-on abandonner la problématique de l’eau aux seules autorités publiques en présence (État, ARS, SMEAM, SMAE…) quand bien même nos actions peuvent avoir un impact significatif sur l’éveil des consciences sur le plan religieux ? Assisterons-nous impuissants à cette crise de l’eau alors que Dieu nous ordonne la conduite à suivre pour recevoir et préserver ses bienfaits ? Non.

C’est donc en qualité de Ministre du Culte musulman que j’en appelle à l’engagement de tous pour sensibiliser l’ensemble de la population de Mayotte et instituer un nouveau rapport à la consommation d’eau, non seulement pour la crise actuelle mais aussi pour celles des années à venir… Cette campagne de sensibilisation devrait aisément trouver son expression sur le fondement des sources juridiques coraniques et prophétiques ci-après exposés.

L’eau, une bénédiction divine appelant des croyants une attitude reconnaissante envers le Créateur

Les sources coraniques sont nombreuses et sans ambiguïtés au sujet du caractère vital et bénéfique de l’eau pour l’Humanité. C’est ainsi qu’Allah -exalté soit-il- dit de manière claire dans la sourate 21 verset 30 : « (…) de l’eau Nous avons créé toute chose vivante. Ne croiront-ils pas ? »

Sourate 39 verset 21 : « Ne vois-tu pas qu’Allah fait descendre du ciel une eau qu’il achemine dans la terre vers des sources jaillissantes et par laquelle II fait pousser des cultures de différentes espèces ? Puis elles fanent et jaunissent et II les transforme en brindilles desséchées. Il est en cela une exhortation pour ceux qui sont doués de raison. »

Sourate 23, verset 18 à 20 : « Nous avons fait tomber du ciel, en quantité mesurée, une eau que Nous maintenons sur terre, alors que Nous pourrions la faire disparaitre. (v.18) De cette eau, Nous avons créé pour vous des palmerais et des vignobles en lesquels vous trouvez des fruits en abondance (que vous observez) et desquels vous mangez (v.19), ainsi qu’un arbre qui pousse sur le mont Sinaï et qui donne une huile qui est un condiment pour ceux qui en consomment » (v.20)

Sourate 16, versets 10-11 : « C’est Lui qui fait descendre du Ciel une eau qui vous sert de boisson et qui fait croitre les plantes dont vous nourrissez vos troupeaux. (v.10) De cette eau, Il fait pousser pour vous céréales, oliviers, palmiers, vignes et toutes sortes de fruits. Il est en cela un signe pour ceux qui réfléchissent. » (v.11)

Sourate 67 verset 30 : Dis-leur : « Voyez, si votre eau disparaissait au plus profond de la terre, qui (en dehors d’Allah) pourrait faire jaillir pour vous de l’eau ? »

Sourate 56 verset 68 à 70 : « Voyez l’eau que vous buvez. Est-ce vous qui l’avez fait descendre des nuages ? ou est-ce Nous qui la faisons descendre ? Si Nous voulions, Nous l’aurions rendu saumâtre. Pourquoi ne vous montrez-vous pas reconnaissant ? »

Il convient de remercier Dieu- exalté soit-il-, pour cette bénédiction de l’eau qu’il nous donne ; et remercier ne se limite pas à Le remercier seulement par la langue ; cela va au-delà en Le remerciant par une résolution ferme de se repentir des nombreux excès du quotidien notamment dans les festivités du mariage local et d’en faire bonne usage tout en rationalisant sa gestion.

Mises en garde contre le gaspillage de l’eau et des bienfaits de Dieu à travers le droit musulman

Le droit musulman a pour objectif (maqasid) de sauvegarder des intérêts (masalih) supérieurs. Les juristes musulmans ont donc classé cinq finalités à préserver pardessus tout et ceci de manière formelle : la préservation de la religion ( دِیْن ), la préservation de la vie ( نَفْس ), de la raison ( عَقْل ), de la descendance ( نَسْل ) et de la propriété. Or, l’eau est pour nous la source de vie comme en dispose le verset 30 de la sourate 21 : « (…) de l’eau Nous avons créé toute chose vivante. » Il est donc impératif de sensibiliser la population sur l’intérêt de la sobriété dans nos usages de la ressource en eau. Allah -exalté-soit-Il, nous exhorte à la fin du verset 141 de la sourate 6 du Coran : « (…) Pas de gaspillage. Allah n’aime pas ceux qui gaspillent ».

A cet égard, il est cité dans le Sahih de Boukhari que le Prophète – qu’Allah le bénisse et le salue- a dit : « Mangez, buvez et habillez-vous sans prodigalité ni ostentation » Allah interdit également ces excès dans la sourate 7 verset 31 « (…) Et mangez et buvez ; et ne commettez pas d’excès, car [Allah] n’aime pas ceux qui commettent des excès. » Il en est de même dans la sourate 17 : « (…) Et ne gaspille pas indûment », « car les gaspilleurs sont les frères des diables ; et le Diable est très ingrat envers son Seigneur ». A travers ces versets, Dieu met donc en garde contre toute forme de gaspillage et se détourne d’un peuple commentant des excès en quelconque matière qu’elle soit. Ainsi, tout dépassement des limites fixées par Dieu est susceptible de provoquer une diminution voire une disparition de Sa miséricorde.

Voilà pourquoi, il est temps de prendre conscience de la gravité de la situation et faire face à la réalité : la démocratisation des péchés à outrance (associationisme notamment les « ziara », « roumbou », « patrossi », violences urbaines, violation de propriété « chandza », consommation d’alcool ou de substances illicites, fornication, adultère, prostitution et corruption en tout genre…) sont autant de raisons pour s’attirer des épreuves divines d’ordres non seulement individuels mais aussi collectifs. Allah ne s’adresse-t-il pas aux Hommes lorsqu’il dit, verset 126 de la sourate 9 (le repentir) : « Ne voient-ils pas que chaque année ils sont éprouvés une ou deux fois ? Malgré tout, ils ne se repentent pas et se souviennent pas. » ?

En vérité, la crise actuelle nous commande une reformation totale de notre rapport à l’eau car économiser l’eau, c’est sauvegarder la vie ; et préserver la vie humaine n’est rien d’autre que le deuxième objectif supérieur de l’islam (cf. supra). De par cette finalité impérative de l’islam c’est-à-dire, la préservation de la vie humaine, le Conseil Cadial préconise aux responsables religieux et autres responsables politiques de soutenir d’une même voix, les « sorties religieuses de la crise de l’eau ».

Soutenir les sorties religieuses de la crise actuelle de l’eau

Mayotte tend progressivement mais surement vers une sécheresse historique ; l’ignorer relève de l’irresponsabilité ! La multiplication des coupures d’eau hebdomadaires est une solution salutaire mais de très court terme malheureusement car « lorsqu’il n’y a plus d’eau, il n’y a plus nécessité de couper les robinets » ! La situation pluviométrique dans laquelle se trouve l’île doit donc nous interroger sur notre rapport à Dieu. Nous devons changer nos habitudes de consommation de la ressource en eau et faire preuve de sobriété. Mais en vérité, l’abandon des mauvaises habitudes en toute chose est la condition sine qua non pour retrouver une pluviométrie positive.

Au moins trois arguments coraniques et prophétiques peuvent être avancés en ce point.

1. La Sourate 13 verset 11 nous avertit qu’« (…) Allah ne modifie l’état d’un peuple en bien ou en mal qu’autant que ses sujets se sont transformés eux-mêmes. (…) ».

En traduction du sens de ce verset, il est dit ceci : « S’ils délaissent la foi pour la mécréance, l’obéissance pour la désobéissance, la reconnaissance pour l’ingratitude, Allah leur retire les bienfaits et l’aisance dans lesquels ils vivent. À l’inverse, s’ils s’amendent et reviennent à l’obéissance d’Allah (soubhanahu wa taala), Il substitue à leur malheur le bien, la joie, la facilité et la miséricorde. » Le Coran par sa grande noblesse nous apporte de manière encore plus expressive « La solution » qu’il convient de mettre en oeuvre pour inverser la situation pluviométrique de notre île.

2. En effet, Allah exalté Soit-Il, nous exhorte dans la sourate 11 verset 52 : « (…) Demandez pardon à votre Seigneur, et revenez repentant à Lui. Il vous enverra du ciel des pluies abondantes et accroitra votre force » ; et attire immédiatement l’attention, « Ne vous détournez pas de mon appel en demeurant coupable de mécréance. » Et Allah, exalté Soit-Il, insiste une nouvelle fois aux versets 10 et 11 de la sourate 71 : « J’ai donc dit : “Implorez le pardon de votre Seigneur, car Il est Celui qui ne cesse de pardonner [ceux qui se repentent]. » ; « [Ainsi], Il vous enverra des pluies abondantes. »

Aussi compliqué que cela puisse paraitre dans l’esprit de l’homme qui refuse de faire sienne cette vérité coranique, c’est l’unique voie de raison pour empêcher une crise sévère dans les prochaines semaines ! Mais il est question ici de croyance, et certes, l’Homme est libre de croire ou de ne pas croire… Ainsi, l’imploration du pardon d’Allah concerne ici toute la population de Mayotte puisque Mouhammad, le Prophète de l’Humanité nous informe selon Anas ibn Mâlik que : « Tous les fils d’Adam sont des pêcheurs, et les meilleurs des pécheurs sont ceux qui se repentent ». Voilà pourquoi l’ensemble des organisations religieuses seront prêtes et s’organiseront pour mettre en œuvre nos recommandations d’ordre religieux portées en fin de document. Mais chacun s’interrogera en son for intérieur, sur son rapport au Créateur.

3. En outre, on peut évoquer la question de la Zakat pour les plus démunis ; cette aumône légale qui semble oubliée par la plupart des mahorais et qui, pourtant, est intimement liée à la pluviométrie d’un territoire. Et pour cause, d’après Bourayda Ibn Al Housayb Al Aslami (qu’Allah l’agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit : « Il n’y a aucun peuple qui refuse de s’acquitter de la zakat sans qu’Allah ne les prive de pluie ».

Selon un autre hadith, Ibn ‘Umar (qu’Allah l’agrée) relate que le Messager (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) est arrivé vers eux en disant : « Aucun peuple ne refuse de s’acquitter de la Zakat sans qu’il ne soit privé de pluie, et n’était-ce la miséricorde divine envers les animaux, il ne recevrait pas une goutte de pluie. » S’agissant des modalités de paiement de l’aumône légale, la règle est la suivante : si l’épargne d’une personne, sur une année lunaire, atteint le nissab, elle doit s’acquitter de 2,5 % (soit 1/40e) du montant total de son épargne en le versant notamment aux plus démunis.

Chacun fera donc l’effort de remplir scrupuleusement la Zakat parce qu’il s’agit d’un pilier de la foi musulmane. Le non-paiement de la Zakat, entraine une islamité incomplète mais ceci appelle également des calamités et des catastrophes naturelles parmi lesquelles, les sècheresses. Cependant rassurons la population sur l’infinie Miséricorde du Dieu de l’Univers, exalté Soit-il. Ainsi, rappelons Sa parole dans la sourate 39 verset 53 et « Dis : Ô Mes serviteurs qui avez commis des excès à votre propre détriment, ne désespérez point de la miséricorde d’Allah, car Allah pardonne tous les péchés. Il est le Pardonneur, le Miséricordieux. »

Allah, exalté Soit-il, nous informe qu’Il pardonne tous les péchés de celui qui s’en repent et les abandonne, fussent-ils semblables à l’écume de la mer. Devant une telle faveur divine, lorsque le peuple s’unira pour implorer le pardon de Dieu, Il accueillera favorablement nos invocations pour des pluies abondantes, ce, en vertu de Sa parole dans la sourate 2 verset 186 lorsqu’il dit : « Si Mes serviteurs t’interrogent à Mon sujet, [qu’ils sachent que] Je suis proche. J’exauce l’invocation de celui qui M’invoque [sincèrement]. Qu’ils répondent à Mon appel [en se soumettant à Moi] et croient en Moi afin qu’ils soient bien guidés. »

Reconnaitre notre impuissance face à l’intensification de la crise de l’eau est une étape spirituelle fondamentale pour admettre la solution miraculeuse de la religion. C’est aussi une prévention contre le fatalisme que de s’en remettre totalement à Dieu en faisant preuve de « TAWAKKUL ». En effet, Allah n’a-t-il pas dit : « Dis : Rien ne nous atteindra, en dehors de ce qu’Allah a prescrit pour nous. Il est notre Protecteur. C’est en Allah que les croyants doivent mettre leur confiance ». Et certes, « Allah aime ceux qui placent leur confiance en Lui ». Une fois cette confiance placée, il est nécessaire pour tout-un-chacun d’engager les causes nécessaires c’est-à-dire, les efforts demandés par les autorités publiques mais aussi à travers les recommandations suivantes que propose le Conseil Cadial.

Les « 20 recommandations » du Grand Cadi pour sortir de la crise de l’eau

1. Afficher les consignes de bon usage de l’eau dans les salles d’ablutions des mosquées ;

2. Accomplir les ablutions dans un récipient d’environ 625 ml17 pour maitriser la quantité d’eau ; sinon couper le robinet par intermittence à chaque étape du rituel de purification avant la prière ; Ces récipients seront financés par la Préfecture de Mayotte.

3. Prêcher dans les mosquées lors de la prière de vendredi contre les dangers de « l’israf » c’est à dire le gaspillage des bienfaits et l’excès dans les péchés ;

4. Privilégier les cérémonies de mariage restreintes pour la famille proche (Chidjabou et Walima) et interdire les grands manzarakas par arrêté préfectoral à compter de novembre 2023 en conformité avec le verset : « (…) Et mangez et buvez ; et ne commettez pas d’excès, car [Allah] n’aime pas ceux qui commettent des excès. »

5. Inciter sans cesse la population au istighfar (demande de pardon) avec une intention sincère lors des invocations à l’occasion des prières quotidiennes ;

6. Administrer le Doua du Kunout dans chaque prière en y incluant les invocations spécifiques de la pluie : « اللّھُمَّ اسْقِنا غَیْثاً مُغی اثً مَریئاً مُریعاً، نافِعاً غَیْرَ ضار، عاجِلاً غَیْرَ آجِل »20

« اللَّھُمَّ اسْقِ عِبَادَكَ، وبَھَائِمكَ، وانْشُرْ رَحْمَتَكَ، وأحْیِي بَلَدَكَ المَیِّتَ »21

« اللَّھُمَّ أَغِثْنَا، اللَّھُمَّ أَغِثْنَا، اللَّھُمَّ أَغِثْنَا »22

7. Célébrer la prière de la pluie dite « istisqâ’ » à l’échelle de tout Mayotte dans les mosquées ou sur terrains ouverts (y compris les femmes et enfants lorsque c’est possible) selon plusieurs dates à définir dans l’année. Les regroupements peuvent se faire par secteur (Nord, Sud, Est, Ouest et Petite-terre).

8. Instituer une journée de collecte de la Zakat Al-mal tous les ans. Les fonds collectés seront reversés aux associations œuvrant pour les orphelins et les plus démunis et pour le bien-être des enfants malades dans les hôpitaux de Mayotte. Ces fonds seraient administrés par le Conseil Cadial garce à la création d’une « Régie des recettes ».

9. La SMAE doit corriger de manière systématique les injustices financières causées sur la facturation des usagers de l’eau à cause du nombre insuffisant des relevés de compteur annuels. En ne relevant les compteurs d’eau qu’une ou deux fois par an, l’index est de facto élevé. Sauf qu’en réalité, il concerne une antériorité de plusieurs mois de sorte que, si le compteur avait été relevé normalement à chaque période, l’index n’aurait jamais été si élevé. Pourtant, la SMAE interprète ces index comme une augmentation ponctuelle de la consommation réelle ou comme une fuite obligeant les usagers à recourir à un plombier pour être exonéré du paiement d’une dette fictive. Or, la conséquence d’un index faussement élevé est sa répercussion directe sur la tarification puisque, le tarif de l’eau est progressif selon différentes tranches exprimées en m3. Cette injustice est aussi symptomatique de la crise de l’eau à Mayotte. Elle doit immédiatement cesser.

10. L’État et le Département doivent absolument permettre à la SMAE d’annuler la part « abonnement » sur la facturation des usagers durant toute la période de la crise grâce à un dispositif financier compensatoire exceptionnel ; C’est une décision forte qui rétablirait à minima le respect du droit fondamental d’accès à l’eau potable dans le contexte actuel. Ce serait une mesure de soutien au pouvoir d’achat des ménages qui doivent davantage débourser pour l’eau potable en bouteille dans les centres commerciaux.

11. Soutenir l’acquisition de citernes d’eau pour les ablutions et autres équipements de stockage dans les mosquées notamment par l’État et le Conseil départemental ou l’ARS. Cette politique luttera contre les risques sanitaires inhérents aux bassins d’eaux stagnantes contaminées (Birika) de certaines mosquées.

12. Organiser une campagne de sensibilisation sur le terrain à l’échelle du territoire sur les enjeux de la crise de l’eau en partenariat avec l’ensemble des Maires de Mayotte, les services de l’État et l’ARS sans oublier les associations environnementales ; Celle-ci pourrait prendre la forme d’une journée dédiée avec un message uniforme sur l’importance de l’eau.

13. Promouvoir dès la prochaine rentrée, un programme d’activités éducatives centré sur la préservation de l’eau dans les établissements scolaires dès le plus jeune âge ; cette thématique peut être renforcée dans le cadre de la discipline « Découverte du Monde » notamment en CP et CE1.

14. Tous les bâtiments publics ou recevant du public (services préfectoraux, rectorat, services départementaux et municipaux, université, lycées, collèges, écoles, hôpitaux, hôtels, restaurants…) doivent être équipés d’un réseau parallèle alimentée par les eaux pluviales récupérées d’une part ; d’autre part, installer des WC à commande économique et des robinets avec un « mousseur hydro-économe » ou tout autre dispositif semblable ; Au vu de l’urgence impérieuse, il est possible de recourir aux dispositions de la commande publique pour accélérer et adapter les procédures de travaux.

Mettre en place un fond ministériel de soutien aux ménages opérant des travaux de rénovation en matière de plomberie et sanitaire visant à réduire leur consommation d’eau : robinetteries, douches, WC et installations de récupération des eaux pluviales… à l’échelle nationale sans oublier les territoires ultramarins notamment Mayotte.

16. Définir une politique écologique de restauration et sauvegarde des rivières et cours d’eau de Mayotte tout en développant des bassins de réserves en proximité immédiate ; ces eaux de proximité pourraient servir à l’agriculture ou à d’autres activités économiques (travaux publics, nettoyage de bâtiments, véhicules…).

17. Les Polices intercommunales doivent informer, interdire, contrôler et sanctionner le lavage clandestin du linge, de la vaisselle, des véhicules et les décharges sauvages dans les rivières en ce qu’ils constituent des infractions graves au Code de l’environnement.

18. En contrepartie, il faut envisager une alternative pour les familles en grande précarité, n’ayant pas accès à l’eau. À ce titre, pour préserver les rivières, la CSSM devrait financer les intercommunalités pour l’installation de « laveries sociales » et à des tarifs accessibles pour les personnes en détresse socioéconomique. Les CCAS actuels ou les futures CIAS pourraient jouer un rôle dans la définition des publics bénéficiaires de ce dispositif.

19. Lancer un vaste programme de forage des terres pour rendre disponible les eaux pluviales profondes. Il y a de l’eau sous terre à Mayotte !

20. Enfin et quoi qu’elle en coûte, il est primordial de construire cette troisième retenue collinaire ! Elle ne serait pas de trop…

Notre réussite dans cette « épreuve de l’eau » sera témoin de notre capacité à reconnaitre humblement la puissance divine pour nous éclairer sur la résolution des différentes problématiques de ce territoire d’Islam dans la République française. C’est là une manière imminente d’honorer la méthode des Cadis d’antan et de rendre hommage au chapeau du préambule du Traité de cession de Mayotte à la France en 1841 traduit en ces termes : « Au nom du Dieu Clément et Miséricordieux, c’est en Lui que nous mettons notre confiance ». C’est dans cet esprit d’union entre principes de l’Islam et principes Républicains que tout sujet sera résolu de manière efficace et perspicace à Mayotte car c’est de l’acceptation de cette fusion qu’est né notre destin commun dont il ne faudrait jamais perdre le fil conducteur.

Puisse Dieu nous compter parmi ses serviteurs repentis et reconnaissants pour ses nombreux bienfaits. Ô Seigneur ! Accorde-nous tout de suite, sans retard, une pluie bénéfique, utile, fertile, pleine de profits et sans aucun dommage26, Amine. Que la Paix et les bénédictions de Dieu soient sur vous et sur l’ensemble de la population de Mayotte. »

La circulation alternée fait son grand retour à Mamoudzou

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Dès le lundi 28 août, les véhicules venant de l’extérieur de Mamoudzou seront soumis à la circulation alternée en fonction du numéro de leurs plaques.

La circulation alternée à Mayotte va à nouveau être mise en place à partir du lundi 28 août, et ce, jusqu’au vendredi 8 décembre. Cette circulation avait été instaurée à titre expérimental du 19 juin au 20 juillet derniers. Forte de son succès, la mairie de Mamoudzou a voulu réitérer l’expérience. Les plaques paires et impaires devront donc à nouveau alterner du lundi au jeudi sur la commune de Mamoudzou – les vendredis, samedis et dimanches ne sont pas concernés. 

Cette mesure avait été globalement bien reçue par les automobilistes dont les temps de trajets avaient diminué pendant ce mois d’expérimentation. Du 28 août au 8 décembre inclus, la circulation alternée sera donc à nouveau instaurée entre Passamaïnty et Mamoudzou (comprenant donc les villages de Kawéni, Mamoudzou centre et M’tsapéré).  

Les lundis et mercredis seront de nouveau réservés à la circulation des plaques paires de 5h à 19h – en provenance de l’extérieur de Mamoudzou. Quant aux plaques impaires venant de l’extérieur de la ville, elles pourront circuler les mardis et jeudis, entre 5h et 19h. En revanche, la circulation alternée ne s’applique toujours pas aux vendredis, samedis et dimanches. 

Les véhicules de secours exemptés

L’arrêté de la mairie précise que certaines voitures ne sont pas concernées par cette mesure. C’est le cas des véhicules des services de secours et de sécurité, des véhicules des services publics, des véhicules professionnels (sur présentation de la carte grise), ou encore des véhicules des personnes à mobilité réduite (sur présentation d’une carte de mobilité inclusion). Enfin, les voitures des habitants de Passamaïnty, M’tsapéré, Kawéni et Mamoudzou, ainsi que les deux-roues, ne sont pas concernées par cette mesure. 

En ce qui concerne les habitants de Petite-Terre, l’article 4 de l’arrêté précise qu’ils pourront traverser la commune de Mamoudzou – peu importe leur plaque – seulement s’ils comptent se rendre en dehors de la commune. S’ils souhaitent circuler dans Mamoudzou uniquement, alors ils devront se soumettre à la règle des numéros pairs et impairs.  

Une mesure efficace et qui a fait ses preuves

D’après l’arrêté de la mairie de Mamoudzou, le mois d’expérimentation entre le 19 juin et 20 juillet a été particulièrement bénéfique. Cette circulation alternée a « donné des résultats encourageants sur la diminution de certaines particules nocives dans l’air selon le rapport de Hawa Mayotte ». Le temps de transport des forces de sécurités et de secours se sont également significativement améliorés pendant cette période. Enfin, les usagers ont globalement été satisfaits de cette mesure qui a permis de réduire leur temps de trajet quotidien. Le service des navettes gratuites mis en place par la Cadema (communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou) a été très utile pour les habitants résidant à l’extérieur de la commune de Mamoudzou.  

Pour rappel, le trafic routier représente un volume total de plus de 50.000 véhicules entrants et sortants chaque jour de la commune de Mamoudzou. D’après la mairie, les routes nationales 1 au nord et 2 au sud ne sont pas adaptées pour supporter un tel trafic – d’autant plus que le nombre de nouvelles immatriculations ne cesse de croître. 

Enfin, l’arrêté de la mairie de Mamoudzou stipule bien que cette circulation alternée est toujours expérimentale et peut être reconduite sur une plus longue période après le 8 décembre.  

 

Une formation à la mallette pédagogique dédiée aux tortues marines

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A l’initiative des Naturalistes de Mayotte et du centre de documentation pédagogique du Rectorat de Mayotte, plusieurs acteurs réunis autour du Réseau d’éducation à l’environnement et au développement durable de Mayotte comme le Parc naturel marin de Mayotte, le Conseil Départemental de Mayotte avec notamment le service de la DEDDE, Oulanga Na Nyamba et Mayotte Nature Environnement, se sont réunis autour d’un projet commun. Ce projet était de créer et diffuser une mallette pédagogique sur la thématique « tortues marines à Mayotte ». Ainsi 100 mallettes sont disponibles sur le territoire à travers les structures participantes, les CDI, les circonscriptions de l’île, le CDP et le Réseau EEDD 976. Des exemplaires sont disponibles en prêt au niveau du centre de documentation pédagogique de Mayotte situé dans le lycée de Dembéni et dans le centre de ressources du Réseau EEDD 976 situé à Combani.

Cette mallette comprend un livret de l’apprenant, un guide de l’enseignant/animateur, un jeu de 7 familles ainsi qu’une clé USB comprenant une quarantaine de ressources. D’ici la fin de l’année, de nouveaux outils verront le jour tel un kamishibaï et un puzzle et seront ajoutés aux mallettes pédagogiques. L’objectif de cette mallette pédagogique « tortues marines à Mayotte » est de mettre à disposition des enseignants (1er et 2nd degré) de l‘académie de Mayotte et des animateurs natures des outils pédagogiques dédiés à la thématique pour faire connaître les tortues au plus grand nombre et ainsi les protéger.

Le Réseau EEDD 976 et ses partenaires organise une formation à la prise en main de la mallette pédagogique le mercredi 11 octobre 2023 à la MJC de Combani, de 8h à 12h (places limitées – inscription obligatoire). Lors de la formation, une démonstration de plusieurs outils sera proposée. Les éléments et les modalités d’inscriptions sont diffusés sur le site du Réseau EEDD 976 (www.reseaueedd976.com).

Une réunion pour les adhérents de la coopérative Taxi Vanille 976 le 31 août

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La coopérative Taxi Vanille 976 organise et convie tous ses adhérents à une réunion le jeudi 31 août. Le début de la réunion est fixé à 8h30, à la salle de délibérations de la CCI, place Mariage à Mamoudzou. L’ordre du jour portera sur la présentation de la matinale des innovations techniques de Taxi Vanille, prévue le 7 septembre au conseil départemental et sur la vente de polos aux adhérents. Pour tous renseignements, contactez la coopérative au 0639 03 33 33 ou à contact@taxivanille976.com.

Inflation : Le BQP+ pour aider les ménages à faibles revenus

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Le département de Mayotte et l’Etat s’accordent sur la nécessité de baisser l’octroi de mer sur 11 produits de consommation courante dans l’île, en vue d’endiguer l’inflation galopante. De l’aveu même du président du Conseil départemental de Mayotte, Ben Issa Ousseni, celle-ci connaîtrait une augmentation de 4,8 % entre l’année 2021 et 2022. Une situation intenable pour les petits ménages qui contraint les pouvoirs publics à réagir pour éviter une révolte sociale. Ainsi est né le bouclier qualité prix (BQP+).

La mesure est annoncée à grand renfort médiatique, dans le hall attenant à l’hémicycle Younoussa Bamana, à Mamoudzou. Assis à la même table le jeudi 13 juillet 2023, le chef de l’exécutif local, Ben Issa Ousseni, le préfet Thierry Suquet, délégué du gouvernement à Mayotte, et trois leaders de la grande distribution à Mayotte, les groupes Sodifram, Bourbon Distribution Mayotte (BDM) et Somaco. Ces acteurs ont paraphé le prolongement du BQP+ à Mayotte, actant la baisse des prix de 75 produits de consommation courante sur l’île.

Premier à s’exprimer sur l’objet de cette rencontre, le président du Conseil départemental de Mayotte annonce la couleur : « Le département de Mayotte poursuit sa politique de développement économique du territoire et le dispositif octroi de mer, qui joue un rôle moteur dans le soutien du développement des entreprises, en témoigne. Outre les aides au développement classiques, le département dispose de la faculté d’orienter l’octroi de mer vers des objectifs économiques régionaux, notamment en déployant des mesures de baisse de taux sur les secteurs économiques prioritaires mais aussi en exonérant des équipements de production au bénéfice des entreprises ». Il cite pour exemple, le montant annuel des exonérations à destination des entreprises locales qui est estimé à 14 millions d’euros. Un chiffre non négligeable, selon lui, qui témoigne de l’importance de ce dispositif pour le développement de filières économiques régionales sans toutefois cacher le fait que la mise en œuvre de ce dispositif ne rencontrerait pas l’adhésion de la population mahoraise depuis un certain nombre d’années. Dans ce domaine de la lutte contre la vie chère, l’ambition affichée par le 101ème département français à travers ces différentes mesures est de diminuer les écarts de prix entre la métropole et Mayotte. Mais celles-ci, visiblement, ne se répercutaient pas sur les prix des produits de consommation courante, d’où la colère des ménages locaux.

Renforcement du dispositif BQP + pour pallier la hausse de l’inflation auprès des ménages

« Ce sentiment général d’exaspération de la population locale sur la cherté des produits se vérifie malgré les baisses de l’octroi de mer sur les prix des denrées de première nécessité comme le riz et les mabawas » admet Ben Issa Ousseni. Il rajoute que c’est donc dans un contexte de hausse de l’inflation à Mayotte qui a progressé de 4,8 % entre 2021 et 2022, impactant les petits ménages mahorais, que le département et l’Etat se sont engagés à renforcer le dispositif BQP + dès décembre 2022 sur les 11 produits de première nécessité. « En simultané, le département a baissé le taux de l’octroi de mer à 0 % sur le prix de ces produits, après 6 mois d’application, le bilan est prometteur. En effet, sur ces 11 produits du BQP +, 6 d’entre eux ont enregistré une baisse du prix au détail ce qui confirme l’efficacité de la démarche partenariale entre d’un côté le département et l’Etat et de l’autre l’ensemble des distributeurs. Aujourd’hui, après de multiples négociations nous envisageons de reproduire la mesure dans le cadre de l’accord de modération de prix ».

Pour s’assurer d’atteindre l’objectif recherché en premier lieu à travers cet accord, les pouvoirs publics ont décidé d’étendre leurs actions sur l’ensemble des commerces du territoire, quelle que soit la taille de la structure, d’augmenter le nombre de surfaces de vente intégrées dans le BQP pour mailler d’avantage le territoire, intégrer toutes les surfaces de vente de grands distributeurs, réduire significativement le taux de rupture des produits du BQP+ qui, pour certaines surfaces, peut s’élever à 50 %. Il est à retenir que ce nouvel accord de modération permet de mettre en place 4 mesures concrètes, un BQP supermarchés avec 75 produits (contre 150 dans le département voisin de La Réunion), un BQP commerces de proximité composé de 20 produits de grande consommation avec une extension aux surfaces de vente de 150 m² et plus. A titre d’exemple, le Président Ben Issa Ousseni a expliqué que pour BDM, cela représente 16 magasins supplémentaires dont une grande majorité en dehors de l’agglomération de Mamoudzou. Le nouvel accord permet aussi de maintenir 11 produits présents dans le BQP+ au sein du BQP supermarchés et du BQP commerces de proximité, ce qui se résume pour le département de Mayotte à une reconduction de la baisse de l’octroi de mer sur les 11 produits cités.

Retrouvez notre dossier sur la vie chère dans le Mayotte Hebdo n°1053.

La Vigie accueille le festival « Scénos Urbaines 2023 », ce week-end

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La Compagnie Kazyadance – Le Royaume des Fleurs propose un festival du jeudi 24 au samedi 26 août, dans le quartier de La Vigie en Petite-Terre. Une trentaine d’artistes sillonneront les hauteurs de La Vigie dans le cadre de la Résidence des Scénos Urbaines 2023. Ce projet artistique et culturel s’inscrit dans le cadre d’une action de gestion urbaine de proximité, en lien avec l’histoire du quartier et le programme de rénovation urbaine du quartier. Accompagnée par la Direction des affaires culturelles de Mayotte et la communauté de communes de PetiteTerre, ce festival est le fruit d’un travail complet mis en œuvre depuis le 1er août. Grâce au lien suivant, il est possible de visualiser un journal quotidien de la résidence et suivre le déroulé des activités : urbanscenos.org/aout-2023, mais également porter un regard sur le quartier de la Vigie et ces habitants qui prennent un immense plaisir à découvrir l’art contemporain.

Réunion de concertation à Sada pour la lutte contre l’habitat indigne

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Dans le cadre de la réalisation des études pré-opérationnelles de RHI (résorption d’habitat indigne), la commune de Sada, en collaboration avec le bureau d’étude MZE Conseil, organise une réunion publique, afin de présenter le contenu de la mission, les étapes et les objectifs de l’étude. Cette réunion aura lieu le mardi 29 août à partir de 9 h à la place publique de Mangajou pour présenter la RHI quartier Citadelle (Tchétchénie). À la suite de cette réunion publique, le bureau d’étude MZE Conseil réalisera des enquêtes dans chaque quartier concerné dans le but de mettre en place un projet d’aménagement et ainsi lutter contre l’habitat indigne.

L’ARS fait ses recommandations sanitaires en période de pénurie d’eau

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Face aux coupures d’eau mises en place sur l’île, l’agence régionale de santé de Mayotte diffuse ses recommandations sanitaires. « Pour boire, faire à manger, se brosser les dents, utilisez de l’eau potable », rappelle l’institution sur ses fiches. L’Agence recommande de ne pas consommer l’eau du robinet durant les 6 premières heures après la remise en eau lors des coupures nocturnes et de ne pas la consommer durant les 12 premières heures après la remise en eau, à partir de 24 heures de coupure. L’eau du robinet peut être portée à ébullition et bouillie pendant cinq minutes. Une fois refroidie, elle peut être stockée dans un récipient propre, fermé et à l’abri de la chaleur. « L’eau potable de ne doit pas être stockée plus de 48 heures pour les usages alimentaires », précise l’ARS. L’eau de rivière, du puits et de pluie ne doit pas être utilisée pour boire, cuisiner et se brosser les dents. Afin d’éviter la transmission des maladies en période de pénurie d’eau, l’Agence transmets les bons gestes à appliquer pour l’hygiène des mains. « Nettoyez-vous les mains plusieurs fois par jour », souligne-t-elle. Il est suggéré de se laver les mains après le passage aux toilettes et avant de boire, manger ou de cuisiner.

Face aux coupures d’eau mises en place sur l’île, l’agence régionale de santé de Mayotte diffuse ses recommandations sanitaires. « Pour boire, faire à manger, se brosser les dents, utilisez de l’eau potable », rappelle l’institution sur ses fiches. L’Agence recommande de ne pas consommer l’eau du robinet durant les 6 premières heures après la remise en eau lors des coupures nocturnes et de ne pas la consommer durant les 12 premières heures après la remise en eau, à partir de 24 heures de coupure. L’eau du robinet peut être portée à ébullition et bouillie pendant cinq minutes. Une fois refroidie, elle peut être stockée dans un récipient propre, fermé et à l’abri de la chaleur. « L’eau potable de ne doit pas être stockée plus de 48 heures pour les usages alimentaires », précise l’ARS. L’eau de rivière, du puits et de pluie ne doit pas être utilisée pour boire, cuisiner et se brosser les dents. Afin d’éviter la transmission des maladies en période de pénurie d’eau, l’Agence transmets les bons gestes à appliquer pour l’hygiène des mains. « Nettoyez-vous les mains plusieurs fois par jour », souligne-t-elle. Il est suggéré de se laver les mains après le passage aux toilettes et avant de boire, manger ou de cuisiner.

Opération de reboisement à M’bouanatsa, ce samedi

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Dans le cadre du projet de reboisement et de remobilisation des acteurs de la ressource en eau dans le bassin versant de M’bouanatsa, porté par la Fédération mahoraise des associations environnementales (FMAE) et le Groupement intercommunal des agriculteurs du sud de Mayotte (GIASM), vous êtes conviés à participer à une sortie découverte du bassin de M’bouanatsa pour échanger sur les enjeux de la ressource et les alternatives proposées par le GIASM. Le rendez-vous est fixé ce samedi 26 août, au premier faré de M’bouanatsa en venant de M’zouazia à partir de 7h30. Cette action est menée dans le cadre du projet « Reboisement & Ressource en eau – M’bouanatsa » financé par le Conseil départemental de Mayotte et la Communauté de communes du Sud.

EDM : une nouvelle de borne de paiement à M’tsamboro

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Électricité de Mayotte poursuit sa stratégie de rapprochement auprès de ses clients. Après Combani, Chirongui et le marché de Mamoudzou, le fournisseur d’électricité en partenariat avec la mairie du nord de Mayotte a inauguré ce mardi la borne de M’tsamboro, opérationnelle depuis le 14 août. « C’est une concrétisation de plusieurs années et c’est une immense fierté d’inaugurer, aujourd’hui, cette septième borne ici, à M’tsamboro. Notre volonté est de rendre service à la population et simplifier leurs démarches grâce aux avancées numériques, d’être au plus proche des Mahorais tout simplement », s’est félicité Claude Hartmann, le directeur d’EDM. Aux côtés de ce dernier, Echat Magoma, délégué territoriale, Laïthidine Ben Saïd, le maire de M’tsamboro, Cédric Kari-Herkner, le sous-préfet de Mayotte en charge de la cohésion sociale, l’égalité des chances et la politique de la ville, et Abdoul Kamardine, le conseiller départemental du canton de M’tsamboro, ont procédé au coupage du ruban.

Un jeune Mahorais de dix ans tué dans une fusillade à Nîmes

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Lundi soir, des tirs de kalachnikov ont causé la mort de Fayed, un garçon de dix ans, alors qu’il se trouvait dans la voiture de son oncle. Selon le préfet du Gard, Jérome Bonet, et la procureure de la République de Nîmes, Cécile Gensac, il pourrait s’agir d’un dommage collatéral d’un règlement de comptes sur fond de trafic de drogues.

« Je confirme le décès de cet enfant de dix ans et les blessures par arme à feu de son oncle, dont les jours ne sont plus en danger », a indiqué la procureure de la République de Nîmes, Cécile Gensac, lors d’une conférence de presse, mardi matin. La veille, vers 23h, une voiture a fait l’objet de tirs de kalachnikov dans le quartier Pissevin, à Nîmes. Un oncle de 28 ans et ses deux neveux de 7 et 10 ans se trouvaient à l’intérieur. Même si le chauffeur a réussi à atteindre le service des urgences de l’hôpital le plus proche, le plus âgé des enfants, Fayed, n’a pas survécu. Selon nos confrères de Mayotte la 1ère, le garçon et son frère font partie d’une fratrie originaire de Poroani. Les trois rentraient d’un restaurant et le véhicule était en train d’être garé quand il a été pris pour cible par des individus. Au cours de son intervention sur les chaînes nationales, le Parquet a fait le lien avec un conflit sur fond de drogues. « C’est une famille sans difficultés, absolument pas connue pour être impliquée dans quelques trafics que ce soient », a affirmé toutefois Cécile Gensac.

« Un drame qui ne restera pas impuni »

Aucune information sur d’éventuels auteurs n’a été donnée, hormis le fait que leur véhicule a été retrouvé calciné au cours de la nuit. « C’est un immense drame qui ne restera pas impuni. La police a déjà interpellé de nombreux trafiquants ces dernières semaines et va intensifier sa présence avec fermeté », a réagi Gérald Damarnin, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, ce mardi. Les bandes dans les villes de la sud de la France se livrent à une véritable guerre de territoire, ces derniers mois. A Nîmes, celles des cités Valdegour et Pissevin sont réputées comme les plus violentes, rapportent nos confrères du Midi libre.

A Marseille, plus d’une trentaine de morts par balle sont déjà comptabilisées, dont un autre jeune homme originaire lui aussi de Poroani, décédé le 9 août.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes