Sourate 23, verset 18 à 20 : « Nous avons fait tomber du ciel, en quantité mesurée, une eau que Nous maintenons sur terre, alors que Nous pourrions la faire disparaitre. (v.18) De cette eau, Nous avons créé pour vous des palmerais et des vignobles en lesquels vous trouvez des fruits en abondance (que vous observez) et desquels vous mangez (v.19), ainsi qu’un arbre qui pousse sur le mont Sinaï et qui donne une huile qui est un condiment pour ceux qui en consomment » (v.20)
Sourate 16, versets 10-11 : « C’est Lui qui fait descendre du Ciel une eau qui vous sert de boisson et qui fait croitre les plantes dont vous nourrissez vos troupeaux. (v.10) De cette eau, Il fait pousser pour vous céréales, oliviers, palmiers, vignes et toutes sortes de fruits. Il est en cela un signe pour ceux qui réfléchissent. » (v.11)
Sourate 67 verset 30 : Dis-leur : « Voyez, si votre eau disparaissait au plus profond de la terre, qui (en dehors d’Allah) pourrait faire jaillir pour vous de l’eau ? »
Sourate 56 verset 68 à 70 : « Voyez l’eau que vous buvez. Est-ce vous qui l’avez fait descendre des nuages ? ou est-ce Nous qui la faisons descendre ? Si Nous voulions, Nous l’aurions rendu saumâtre. Pourquoi ne vous montrez-vous pas reconnaissant ? »
Il convient de remercier Dieu- exalté soit-il-, pour cette bénédiction de l’eau qu’il nous donne ; et remercier ne se limite pas à Le remercier seulement par la langue ; cela va au-delà en Le remerciant par une résolution ferme de se repentir des nombreux excès du quotidien notamment dans les festivités du mariage local et d’en faire bonne usage tout en rationalisant sa gestion.
Mises en garde contre le gaspillage de l’eau et des bienfaits de Dieu à travers le droit musulman
Le droit musulman a pour objectif (maqasid) de sauvegarder des intérêts (masalih) supérieurs. Les juristes musulmans ont donc classé cinq finalités à préserver pardessus tout et ceci de manière formelle : la préservation de la religion ( دِیْن ), la préservation de la vie ( نَفْس ), de la raison ( عَقْل ), de la descendance ( نَسْل ) et de la propriété. Or, l’eau est pour nous la source de vie comme en dispose le verset 30 de la sourate 21 : « (…) de l’eau Nous avons créé toute chose vivante. » Il est donc impératif de sensibiliser la population sur l’intérêt de la sobriété dans nos usages de la ressource en eau. Allah -exalté-soit-Il, nous exhorte à la fin du verset 141 de la sourate 6 du Coran : « (…) Pas de gaspillage. Allah n’aime pas ceux qui gaspillent ».
A cet égard, il est cité dans le Sahih de Boukhari que le Prophète – qu’Allah le bénisse et le salue- a dit : « Mangez, buvez et habillez-vous sans prodigalité ni ostentation » Allah interdit également ces excès dans la sourate 7 verset 31 « (…) Et mangez et buvez ; et ne commettez pas d’excès, car [Allah] n’aime pas ceux qui commettent des excès. » Il en est de même dans la sourate 17 : « (…) Et ne gaspille pas indûment », « car les gaspilleurs sont les frères des diables ; et le Diable est très ingrat envers son Seigneur ». A travers ces versets, Dieu met donc en garde contre toute forme de gaspillage et se détourne d’un peuple commentant des excès en quelconque matière qu’elle soit. Ainsi, tout dépassement des limites fixées par Dieu est susceptible de provoquer une diminution voire une disparition de Sa miséricorde.
Voilà pourquoi, il est temps de prendre conscience de la gravité de la situation et faire face à la réalité : la démocratisation des péchés à outrance (associationisme notamment les « ziara », « roumbou », « patrossi », violences urbaines, violation de propriété « chandza », consommation d’alcool ou de substances illicites, fornication, adultère, prostitution et corruption en tout genre…) sont autant de raisons pour s’attirer des épreuves divines d’ordres non seulement individuels mais aussi collectifs. Allah ne s’adresse-t-il pas aux Hommes lorsqu’il dit, verset 126 de la sourate 9 (le repentir) : « Ne voient-ils pas que chaque année ils sont éprouvés une ou deux fois ? Malgré tout, ils ne se repentent pas et se souviennent pas. » ?