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Une réunion publique sur la résorption de l’habitat indigne à Sada

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Ce mardi matin, la commune de Sada organise une réunion publique de concertation dans le village de Mangajou. Cette réunion aura pour objectifs de vous présenter la réalisation des études pré-opérationnelles de résorption d’habitat indigne (RHI). Elle se déroulera le mardi 29 août, à partir de 9h à la place publique dit Chadzani à Mangajou, pour présenter la RHI Citadelle. Cette réunion est organisée en collaboration avec le bureau d’études Mzé Conseil, qui déroulera le contenu de la mission, les étapes et objectifs de l’étude. À la suite de cette réunion publique, le bureau réalisera des enquêtes dans chaque quartier concerné dans le but de mettre en place un projet d’aménagement et ainsi lutter contre l’habitat indigne.

« Madame Paulette » nous a quitté 

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Paulette Saïdani (né Paulette Henry) n’est plus. Celle que des générations de Mahoraises et de Mahorais ont appelé « Madame Paulette » s’en est allée paisiblement dans la nuit de dimanche, au milieu des siens, à Saint-Denis de La Réunion où elle résidait ces dernières années. Institutrice et première enfant de Mayotte diplômée de l’enseignement français, elle a en effet vu défiler sur les bancs de ses classes plusieurs centaines de jeunes filles et garçons exerçant (sur Petite et Grande-Terre) aujourd’hui diverses responsabilités, qui dans l’administration, qui dans le secteur privé. Des enseignants mahorais encore en exercice sur le territoire se souviennent également d’elle pour avoir exercé les fonctions de conseillère pédagogique au cours des années 80. Des hommages empreints d’émotions parviennent à ses proches pour saluer sa mémoire. Ses obsèques devraient se dérouler, jeudi en fin d’après-midi, en Petite-Terre, sur la base d’un programme qui sera communiqué ultérieurement.

Une grève des enseignants devant le rectorat

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Une vingtaine d’enseignants se sont réunis lundi 28 août, dès 9 heures, devant le rectorat de Mayotte. Ils ont répondu à l’appel à la grève de l’intersyndicale. Leurs revendications sont nombreuses, entre autres : la fermeture des écoles qui ne peuvent pas fournir de l’eau courante aux élèves, une requalification du statut des zones actuellement REP (réseau d’éducation prioritaire) à Mayotte en REP+, la mise en place de l’Avantage spécifique d’ancienneté (ASA) ou encore la création d’un plan de titularisation des contractuels. Une poignée d’enseignants ont donc manifesté devant le rectorat pendant une grande partie de la matinée.

Attaque de la station-service : le procès à nouveau renvoyé

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Les deux prévenus ayant été confondus lors du test osseux, impossible de savoir s’ils sont bien âgés de 18 ans.

Deux jeunes ont été déférés devant le tribunal correctionnel, ce lundi 28 août. A l’origine de cette comparution immédiate, des faits de violence qu’ils auraient commis fin juillet dans la station-service située entre Tsoundzou 1 et Passamaïnty. Au cours de l’attaque, le chien de l’agent de sécurité a même été tué à coups de machette. Après de longs échanges entre la juge, le procureur et les avocats des deux partis, le procès a finalement été reporté pour la deuxième fois – ceci dû à une erreur médicale lors des examens osseux.

Les deux jeunes entrent têtes baissées dans la salle du tribunal correctionnel de Mamoudzou. Menottés et quelque peu impressionnés, ils se placent directement à la barre pendant que la juge lit le rapport de police. Ils restent stoïques, aucun d’entre eux ne bouge et ose à peine répondre lorsque la juge s’adresse à eux. « Le 28 juillet dernier, vous avez tous les deux participé à des affrontements armés à la station-service de Tsoundzou, entrainant de graves violences matérielles. Un acte de cruauté a également été commis envers un animal. » Une vingtaine de jeunes auraient participé à ces troubles d’après les images de la caméra de surveillance de la station-service, ainsi que d’une vidéo postée sur les réseaux sociaux.

Mais avant de continuer le déroulé du procès, une question demeure : quel tribunal est à même de juger le plus jeune des deux prévenus ? Cette question était déjà au cœur du débat lors de la première comparution immédiate. L’acte de naissance d’un des jeunes hommes indique qu’il serait né en 2006 alors que sa mère défend le contraire, tout comme un médecin. Afin de ne pas juger un mineur au tribunal judiciaire par erreur, un examen ostéo-cartilagineux de détermination d’âge ou plus communément appelé un « examen osseux » a été réalisé sur les deux jeunes hommes.

Un couac médical

Mais un léger bémol est venu contrecarrer le bon dérouler de l’audience, « il est précisé sur le rapport que l’examen osseux n’est pas exploitable car les deux prévenus auraient été confondus, est-ce bien cela ? ». La juge demande confirmation à la greffière puis à l’avocat qui lui affirment qu’un couac médical entache le dossier. L’option du renvoi à une date ultérieure est donc envisagée, afin de permettre aux prévenus de refaire l’examen. Mais l’avocat des deux prévenus, maître Soumetui Andjilani, précise que selon lui, il reste malgré tout compliqué de connaître l’âge exact du jeune car « d’après les médecins, une marge d’erreur allant d’un mois à trois ans est envisageable sur cet examen ». Il conclut ses propos sur la nécessité de renvoyer ce dossier au tribunal pour enfants (TPE) afin d’éviter de juger un mineur au tribunal correctionnel par erreur.

Difficile pour les juges de statuer, une longue concertation s’en suit. Après plusieurs dizaines de minutes d’attente, la présidente du tribunal annonce que le dossier est renvoyé au vendredi 1er septembrede quoi laisser le temps au plus jeune des deux prévenus de réaliser une nouvelle fois l’examen osseux. Ce dernier est placé sous contrôle judiciaire avec obligation de se présenter tous les jours au commissariat et de réaliser l’examen osseux… Deux conditions qui peuvent mettre en péril le procès de vendredi prochain. Affaire à suivre

La Pouldo : « une course où chacun se fixe ses propres limites »

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L’AZAJC avait déjà organisé deux courses de 12 et 18 heures dans le cadre du club d’athlétisme, la barre des 24 heures est inédite !

Après deux éditions réservées aux licenciés, la course horaire « La Pouldo » s’ouvre au grand public, ce dimanche 2 septembre. Une compétition bon enfant autour du lac Karihani, dans le centre de l’île, sillonnant un parcours compris entre 7km et… 165km ! Au départ de la MJC de Mroale, il s’agit de la plus longue course organisée à Mayotte et elle compte bien réunir petits et grands pour cette édition exceptionnelle.

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Rendez-vous samedi 2 septembre à la MJC de Mroale, à partir de 11 heures.

Quoi de mieux qu’un trail alliant une ouverture au plus grand nombre et distance extrême ? La Pouldo a relevé le défi ! Ce sont 165km de course qui attendent les traileurs les plus aguerris, mais aussi beaucoup moins pour les simples débutants. En effet, la spécificité de cette course consiste à courir sur une boucle de sept kilomètres, en longeant le lac Karihani et avec la possibilité de répéter l’opération jusqu’à 24 fois (soit 165km maximum). « Les coureurs peuvent rejoindre la course toutes les heures et s’arrêter quand ils le souhaitent. C’est vraiment une course contre la montre, mais chacun se fixe ses propres limites et objectifs », explique Antoine Dutarte – l’un des organisateurs de l’événement.

Un entraînement pour les grands coureurs

Pour ce faire, les participants devront se rendre à la MJC de Mroale , à partir de 11 heures, samedi 2 septembre, et boucler leur(s) tour(s) avant midi le lendemain. La course est organisée par l’AZAJC (Association Zazatsara Athlétique Junior de Chiconi) et devrait rassembler une centaine de coureurs. Aucun prérequis n’est nécessaire, « tout le monde peut participer, qu’on soit un adepte de trail ou un coureur du dimanche », confirme Antoine Dutarte.

La Pouldo a nécessité une véritable organisation en amont et en demandera également sur le terrain : ravitaillements en eau et nourriture pendant 24 heures et accueil des nouveaux coureurs à chaque tour. Le circuit est, quant à lui, relativement simple, sans grand dénivelé. Il est même idéal pour les coureurs qui cherchent à s’entraîner pour le Grand Raid de la Réunion qui aura lieu entre le 19 et 22 octobre prochain – la distance totale du trail réunionnais est également de 165 km mais avec un dénivelé positif de 10.000 mètres.

En parallèle de La Pouldo, un stand de l’association Gepomay (Groupe d’études et de protection des oiseaux de Mayotte) accueillera les plus curieux pour échanger autour de la protection des oiseaux du lac Karihani. La course « La Pouldo » doit d’ailleurs son nom à cette traduction, le « lac aux poules d’eau ». Le directeur de l’association, Émilien Dautray, sera également présent et tentera de relever le défi des 165km.

Chaussez vos baskets, La Pouldo n’attend plus que vous !

Samedi 2 septembre, à partir de 11 heures, et jusqu’à dimanche, 11 heures, départ de « La Pouldo) depuis la MJC de Mroale, commune de Tsingoni. Tarif : 36 euros le dossard. Inscriptions sur le site http://www.sportpro.re/ ou par mail lapouldomayotte@gmail.com avant le 31 août.

Une danse moderne contre le mal chronique à La Vigie

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Levée de rideau pour les artistes qui se sont produits tout au long du week-end écoulé dans le quartier de la vigie à Labattoir. Le chorégraphe Jeff Ridjali a été le dernier à restituer les travaux de ses ateliers développés autour de la thématique de scénos urbains, accompagné de danseurs vêtus de blouses blanches.

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Dans le quartier de La Vigie à Labattoir, vendredi et samedi, il y avait une présence inhabituelle d’artistes vêtus de blouses blanches, des combinaisons d’astronautes déambulant dans les rues. Une première en ces lieux oubliés des pouvoirs publics, davantage connu pour des faits de délinquance. Jeff Ridjali a fait partie de ces artistes qui y ont élu domicile durant un mois, le temps de mener des ateliers thématiques destinés à démystifier l’image négative véhiculé ce quartier.

Sous le thème général de scènes urbains, le chorégraphe mahorais (qui a déjà vécu à Labattoir dans son adolescence) a choisi de tourner en dérision ces combinaisons que des bandes utilisent parfois durant leurs méfaits, dénaturant par leurs actes une tenue de travail prisée par différentes catégories de travailleurs. La danse, la parole et le geste pour simple arme pour combattre la violence contenue dans une jeunesse désœuvrée, sans perspective aucune de lendemains meilleurs. Il fallait oser le faire, ils l’ont fait et la magie de la danse a opéré et triomphé. « Les scénos urbains sousentendent d’aller en quête vers notre public, de ramener le spectacle vers les gens, leur montrer à travers nos tenues que ces combinaisons sont destinées à autre chose qu’à agresser les populations », a expliqué Jeff Ridjali. Parties des rues sinueuses de La Vigie, le spectacle intitulé « Trappiste V » s’est élargi à la route nationale, le chorégraphe et ses danseurs baptisés du terme « anges » pour l’occasion ont montré que quelque chose d’autre que la violence gratuite était possible dans ce quartier.

Un jeune en proie à une forte curiosité se laisse entraîner par la troupe d’anges, se laisse capter par la musique et la danse au point qu’il renonce à la violence. Des adultes médusés par ce changement radical et instantané qui ont du mal à croire que « cette transformation magique soit réelle et durable » engagent la discussion avec les jeunes tortionnaires d’autrefois pour comprendre ce qui les motivait à faire le mal. Un dialogue intergénérationnel s’engage alors et l’exjeune délinquant converti au bien attire d’autres jeunes dans ce mouvement de transformation. Voilà en image comment les artistes voient la future métamorphose sociale et culturelle du quartier.

Les Mahorais toujours à la poursuite de l’or

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Alors que la délégation mahoraise regarde les autres équipes montées progressivement, Mayotte reste péniblement à la dernière place du classement des Jeux des Iles de l’océan Indien. Un blocage dû à une absence de médaille d’or et un concurrent seychellois plus fourni en médailles d’argent. Et c’est toujours le cas, ce mardi matin. Pourtant, le joueur du Vautour club de Labattoir, Ahmed Salim « Jordan Henri » Saïd (à droite sur la photo), a écrit un peu plus sa légende en portant son équipe jusqu’à la médaille d’argent au basket 3×3 à 41 ans. Mais les Malgaches, décidément trop forts dans cette nouvelle épreuve des Jeux (leur sélection féminine a l’or aussi), a survolé la finale (21-11). Côté filles, les Mahoraises ont perdu en petite finale contre les Maldives (15-19).

Dans les autres sports, l’équipe masculine de judo est allée chercher une médaille de bronze dans ce qui était son dernier jour de compétition. En football, le match nul entre Comores et La Réunion (1-1), ce lundi soir, élimine les Mahorais (qui n’ont pas marqué) du tournoi. Ce mardi, c’est au tour de l’athlétisme de rentrer en piste.

Comores : Azali Assoumani accusé de propos antisémites

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Alors qu’il prononçait un discours dans une mosquée, sur l’île d’Anjouan, le chef de l’État comorien, tout en reconnaissant la nécessité pour les musulmans de cohabiter avec les chrétiens, a imploré Dieu pour qu’il anéantisse les juifs.

Le président comorien a-t-il oui ou non tenu des propos antisémites ? Ce débat suite à un post publié par une page satirique très suivie sur Facebook aurait peut-être pu passer inaperçu. Parce que non seulement, la séquence en question ne dure que trente secondes, mais bizarrement personne n’a fait de remarques sur cette partie du discours prononcé pourtant depuis plus de deux semaines. Le chef de l’État comorien, Azali Assoumani, dans une cérémonie marquant l’inauguration officielle d’une mosquée de vendredi à Maraharé, une localité d’Anjouan, avait fait une allocution dans laquelle il prônait la nécessité d’enseigner l’arabe dans les écoles comoriennes. Le président comorien, qui depuis février dernier dirige l’Union Africaine, a appelé à cette occasion les fidèles musulmans à éviter les dissensions et à s’unir tout en cohabitant avec les catholiques. « Car même les juifs, que Dieu les décime, ne sont pas comme nous. Ils cultivent la discrétion jusqu’à devenir forts avant de se dévoiler. Ils détiennent l’économie et le monde », avait-il déclaré, insistant sur l’importance de vivre en paix avec les autres communautés dès lors que chacun respecte sa religion. Sur le coup, la déclaration toujours en ligne sur la page Facebook du gouvernorat d’Anjouan n’a pas fait l’objet d’une polémique. Il a fallu plus de cinq jours après ce discours, pour que des gens commencent à se demander si Azali Assoumani a eu ou non des propos antisémites.

Condamnation classe politique

Au niveau de la classe politique comorienne, des leaders à l’instar de maître Saïd Larifou, fustigent énergiquement l’allocution du président de l’Union des Comores. « Les propos antisémites et abjects tenus dans une mosquée par Azali Assoumani, président de l’union Africaine, sont intolérables. Je les condamne fermement et demande à l’Union à l’Union Africaine de s’associer à l’indignation suscitée par ce scandale, cette décadence », a réagi l’avocat franco-comorien qui appelle l’organisation continentale à ne pas cautionner « les propos scandaleux, racistes et antisémites de son président ». Le fondateur du parti Ridja a dit ne pas être surpris. « Je l’ai déjà prévenu avant son intronisation à la présidence de cette institution qu’Azali Assoumani, adepte de doctrine de haine, de terreur dont sont victimes des Comoriens et par son intolérance, responsable personnellement des assassinats commis aux Comores n’est pas à la hauteur des missions assignées à cette grande institution panafricaine », a enchainé l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2019. Pour le parti Niabrikishe yikomori, ces propos sont inadmissibles et indignes de quelqu’un qui prétend parler au nom d’un peuple. « Le problème avec le colonel Azali Assoumani est qu’il adapte souvent son discours par rapport à l’interlocuteur en face. Ces propos sont effectivement antisémites, et toute forme de rejet de l’autre, et de stigmatisation est inacceptable », a martelé le premier secrétaire national du parti, Salim Youssouf Idjabou.

Silence des autorités

Nous avons essayé d’avoir une réaction du ministre comorien des Affaires islamiques, en vain. Toutefois, le théologien Mohamed Bajrafil, lui, a donné son point de vue. « Cette déclaration me surprend.

Voyez-vous, ce n’est pas de l’antisémitisme comme on l’entend et le voit en Europe. C’est bien toute autre chose. Ce sont des maladresses mélangées à de l’immobilisme religieux, qui se contente de répéter sans rien contextualiser », a conclu le théologien, selon qui Il faut bouger les choses, doucement et stratégiquement dans bien d’autres sujets comme celui du statut de la femme, chosifiée par certains, prétendument au nom de l’islam. Dans les sphères religieuses comoriennes, personne n’ose faire de commentaires. « C’est une fausse polémique, un sujet qui n’a pas sa place. Secundo, tout cela ne nous regarde pas, que le président soit anti ou pro (juifs). D’ailleurs, en prononçant de tels propos, il n’était animé par aucune mauvaise intention. Ce sont des choses insensées. Il faut donc tout ignorer », croit savoir un prédicateur qui a opté pour l’anonymat. Mais cette lecture, n’est pas partagée par Yhoulam Athoumani, docteur en droit public installé en France. « Les propos tenus par le président Azali sur les juifs sont des propos antisémites, impardonnables et inhumains. La communauté internationale et l’Union africaine doivent fermement les condamnés », a-t-il écrit sur son mur Facebook, le 24 août.

Crise de l’eau : « Il n’y a pas de dégradation de la qualité à l’heure actuelle »

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Le directeur de l’Agence régionale de Santé, Olivier Brahic (au centre), a abordé les différents dispositifs pour prévenir une crise sanitaire. A sa droite, Gilles Cantal, le préfet en charge de la crise d’eau, a également dû répondre aux questions (nombreuses) sur les mesures préfectorales.

Pour faire le point sur les risques sanitaires, l’Agence régionale de santé a souhaité organiser une conférence de presse, ce lundi, pour la dissocier de celle du jeudi 24 août où de nouvelles mesures ont été annoncées concernant l’eau. Une volonté compliquée à respecter en présence du préfet de l’eau, Gilles Cantal, qui a dû répondre une nouvelle fois des décisions préfectorales (voir encadré). 

Une cellule de crise mise sur pied

« Le premier risque est évidemment microbiologique. Il y a différents types de dispositifs pour que cette crise de l’eau ne se transforme pas en crise sanitaire », prévient Olivier Brahic, le directeur de l’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte. Une cellule de crise a été mise en place à l’annonce des nouveaux tours d’eau, jeudi 24 août. Sur la qualité de l’eau, l’ARS va doubler ses contrôles de la qualité de l’eau et renforcer sa veille sanitaire. « On a un vrai enjeu de transparence », concède le chef de l’agence mahoraise.  

Bouillir, à quoi ça sert ?

Quel est l’intérêt de faire bouillir l’eau ? Olivier Brahic a évidemment répondu à cette question, répétant « qu’il n’y a pas de dégradation de la qualité de l’eau à l’heure actuelle ». « Quand votre réseau est en eau, l’ensemble de vos canalisations montent en pression. Donc aucun germe ne peut y rentrer. Quand il y a des coupures, il n’y a plus cette pression, et donc potentiellement il y a des germes qui peuvent rentrer », explique-t-il. C’est donc par principe de précaution qu’il est recommandé de bouillir pour « stériliser » l’eau après la coupure d’eau (dans les six heures après les coupures nocturnes, dans les douze heures quand les interruptions atteignent vingt-quatre ou quarante-huit heures). « Après cette manipulation, on est sûrs qu’il y aucun germe dans l’eau. » 

Pour le stockage, l’ARS préconise un petit jerrican qui stocke l’eau « pendant quarante-huit heures maximum ». 

L’importance de se laver les mains

C’est une recommandation qu’il est parfois dure à entendre, surtout en cette période où il n’est pas aisé d’avoir de l’eau au robinet. Mais l’Agence régionale de la santé encourage vivement de continuer à se laver les mains pour éviter que des maladies puissent se propager, surtout que la crise de l’eau pourrait se coupler avec la saison des gastro-entérites. Selon l’Organisation mondiale de la santé, on réduit de moitié le risque de maladies en se lavant les mains ou en utilisant du gel hydroalcoolique. « Il faut rationnaliser le sujet. On n’a pas besoin de litres et de litres d’eau pour se laver les mains. On a besoin que d’un tiers d’une bouteille par jour », rappelle le directeur de l’ARS. 

Une vaccination préventive

Aucun cas de fièvre typhoïde n’a été détecté pour l’instant. Toutefois, une campagne de vaccination préventive a été réalisée à Dzoumogné et Koungou, deux zones où des cas ont été détectés, l’an passé. Un stock de vaccins a été également fait au cas où pour l’hépatite A, la poliomyélite et le choléra. Alors que le centre hospitalier de Mayotte connaît une pénurie de soignants, « les renforts vont perdurer au cours des mois prochains », a précisé le directeur de l’ARS. 

La peur des puits réouverts

C’est un sujet qui inquiète à l’ARS. Avec les coupures, certains habitants peuvent être tentés de rouvrir des puits autrefois condamnés. Si cela peut permettre d’avoir de l’eau dans les sanitaires, cela peut comporter un risque pour d’autres consommations. « L’eau n’y est pas potable », tient à souligner Olivier Brahic. 

« C’est certainement la faute de l’État, mais pas que » 

Préfet spécialement nommé pour faire face à la crise de l’eau, Gilles Cantal était également présent, ce lundi après-midi. Une aubaine pour des confrères absents lors de l’annonce des nouvelles mesures, la semaine précédente, un peu moins pour l’ARS qui voulait concentrer son discours sur les risques sanitaires. Car lors de son intervention, il a dû rappeler les différentes mesures données par la préfecture de Mayotte, le jeudi 24 août, ou faire le point sur les fameux osmoseurs qui ne devraient pas fonctionner avant la saison des pluies. Il a aussi admis que les pouvoirs publics ont une responsabilité dans cette crise de l’eau (au même moment, la préfecture de Mayotte communiquait une infographie pour inciter à réduire la consommation quotidienne de l’île d’un tiers).  

 

« C’est certainement la faute de l’État, mais il n’y a pas que l’État », reconnaît le préfet. Interrogé de nouveau sur la possibilité de distribuer des bouteilles d’eau comme ça peut être le cas, il répond directement : « Oui, il y a eu des distributions, mais pas forcément sur une période de trois mois et pour une population de 300.000 habitants », avant d’évoquer la constitution « d’un stock d’urgence » en cas d’épuisement continu de la ressource.  

Crise de l’eau : une pétition lancée pour demander des mesures d’urgence

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Dès les nouvelles annonces de la préfecture de Mayotte, jeudi 24 août, une pétition été créée en ligne sur la plateforme change.org. Outre le constat que la sécheresse met à mal le territoire et que les mesures n’ont pas eu le résultat escompté, le texte défend une intervention plus forte des autorités« Mayotte doit devenir une priorité nationale sur la question de la gestion de l’eau afin de préparer l’ensemble des Français à la raréfaction de cette ressource pourtant essentielle à la vie. Nous demandons à travers cette pétition que la puissance publique agisse à tous les échelons (des municipalités à l’État) en urgence et sur le long terme », revendique l’auteur, Nicolas Andreoli. Plusieurs mesures y sont proposées, dont « l’encadrement et la baisse du prix des bouteilles d’eau qui sont déjà à plus d’un euro l’unité », « généraliser les toilettes sèches chez les particuliers, dans les projets immobiliers et les administrations publiques », ou encore une remise en cause du travail de la Société mahoraise des eaux (SMAE) avec « le déploiement et/ou réquisition d’une main d’œuvre compétente afin de faire fonctionner l’usine de dessalement à son plein régime ». Sept autres idées y sont proposées pour endiguer le problème de l’eau à Mayotte sur le long terme.

Ce lundi midi, plus de 2.000 signatures étaient déjà enregistrées sur la pétition nommée « Un département français sans eau : urgence à Mayotte ».

C’est officiel, le chef-lieu de Mayotte devient Mamoudzou !

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Depuis le 24 août, le décret du 11 février 1977, fixant le chef-lieu de la collectivité territoriale de Mayotte à Dzaoudzi est abrogé. Ce décret établissait ce chef-lieu provisoirement, jusqu’à une date précisée par un arrêté, qui n’avait jamais été pris jusqu’à cette année. Car, malgré les apparences, Dzaoudzi était toujours chef-lieu du département et non pas Mamoudzou, sa capitale économique.

Le décret n°2023-819 du 24 août 2023, pris par Elisabeth Borne, Première ministre, fait suite au rapport du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, mais aussi de l’avis positif du conseil départemental de Mayotte qui a validé ce changement de chef-lieu le 15 mars dernier et des saisines des conseils municipaux de Dzaoudzi et Mamoudzou en février dernier. Ce décret fixe donc le chef-lieu de Mayotte à Mamoudzou et abroge l’ancien, pris « provisoirement » depuis plus 45 ans.

Les combats de Bazeilles célébrés au RSMA Mayotte

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Le régiment du service militaire adapté de Mayotte commémore le jeudi 7 septembre à 18h, le 153e anniversaire des combats de Bazeilles sur la thématique : « Au-delà de la blessure ». La cérémonie se tiendra sur la place d’armes du quartier Contre-Amiral de Hell, à Combani, et sera présidée par le colonel Guillaume Larabi, chef de corps du RSMA de Mayotte. Programme : 18h00 – mise en place du groupe shigoma ; 18h20 – mise en place des troupes ; 18h30 – début de la cérémonie : présentation et revue des troupes ; lecture de l’ordre du jour ; remise de décorations ; combats de Bazeilles : tableaux vivants ; 19h30 – fin de la cérémonie. Les journalistes souhaitant couvrir une ou plusieurs séquences de la cérémonie sont priés de s’accréditer auprès du bureau communication du RSMA de Mayotte (contact ci-après) 24 heures avant la date de l’évènement.

Une sensibilisation à la gestion de l’eau avec la Croix-Rouge

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La Croix-Rouge française de Mayotte, à travers ses dispositifs, organise des journées de sensibilisation à la gestion et à l’hygiène de l’eau du 28 au 31 août en marge de la semaine mondiale dédiée exclusivement à l’eau. L’objectif est de promouvoir l’accès à l’eau potable et renforcer les messages clés d’hygiène auprès des personnes en situation de précarité et vulnérables en cette période de crise. De façon spécifique, il s’agit d’améliorer et renforcer les connaissances des bénéficiaires sur le transport et le stockage de l’eau afin de prévenir les risques liés aux maladies hydriques, promouvoir les bonnes pratiques de gestion de l’eau autour des bornes fontaine et monétique (BFM) et à domicile, attirer l’attention des bénéficiaires sur les risques liés aux mauvaises pratiques d’hygiène autour de ces bornes et à domicile (comportement à adopter en période de crise), ainsi que de promouvoir le concept Wash-nutrition.

La sécheresse, à un niveau jamais atteint depuis 1997, plonge le département de Mayotte dans une importante crise de l’eau. Les deux retenues collinaires de l’île, principales sources d’eau, ne sont remplies qu’à respectivement 24% et 14%Dans ce contexte accru de crise d’eau, le dispositif EHA mettra l’accent sur la gestion de l’eau. Le dispositif de la Malnutrition Infantile fera le lien entre l’utilisation de l’eau potable et une bonne santé alimentaire (Wash-nutrition). Les bénévoles de la Croix-Rouge française, les relais/référents communautaires, les associations et institutions sur les différents secteurs mentionnés ci-dessous y sont conviés. Les activités auront lieu respectivement autour des BFM sur quatre sites identifiés en fonction des besoins de terrain selon le calendrier suivant : le lundi 28 août à Mahabourini (Kawéni), le mardi 29 août à l’Écomusée du sel à Bandrélé, le mercredi 30 août à l’école maternelle de Vahibé et le jeudi 31 août à Majicavo Bellevue.

Crise de l’eau : « l’eau au robinet est potable » d’après l’ARS

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La communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte a accueilli Delphine Hedary, conseillère d’État en charge des affaires juridiques du ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires. Dans le cadre de l’élaboration du schéma d’aménagement régional (SAR), la conseillère a rencontré Assani Saindou Bamcolo, président de l’intercommunalité, sur les problématiques et les enjeux de développement du Grand Nord de Mayotte tels que le transport, le logement, le développement économique et touristique. Cette rencontre a également été l’occasion d’évoquer les sujets préoccupants tels que l’eau, l’assainissement et l’application de la loi sur le zéro artificialisation nette (ZAN) en matière de foncier à Mayotte. Un temps d’échange a été consacré aux techniciens communaux et communautaires sur l’envergure des projets menés à bien et envisagés sur le territoire des quatre communes du Grand Nord de Mayotte afin de mieux cerner les réalités et spécificités du territoire et de maximiser la compatibilité du Plan Local d’Urbanisme intercommunal avec le schéma d’aménagement régional de Mayotte.

Le Grand Nord travaille sur le schéma d’aménagement régional

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La communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte a accueilli Delphine Hedary, conseillère d’État en charge des affaires juridiques du ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires. Dans le cadre de l’élaboration du schéma d’aménagement régional (SAR), la conseillère a rencontré Assani Saindou Bamcolo, président de l’intercommunalité, sur les problématiques et les enjeux de développement du Grand Nord de Mayotte tels que le transport, le logement, le développement économique et touristique. Cette rencontre a également été l’occasion d’évoquer les sujets préoccupants tels que l’eau, l’assainissement et l’application de la loi sur le zéro artificialisation nette (ZAN) en matière de foncier à Mayotte. Un temps d’échange a été consacré aux techniciens communaux et communautaires sur l’envergure des projets menés à bien et envisagés sur le territoire des quatre communes du Grand Nord de Mayotte afin de mieux cerner les réalités et spécificités du territoire et de maximiser la compatibilité du Plan Local d’Urbanisme intercommunal avec le schéma d’aménagement régional de Mayotte.

Électricité de Mayotte : une borne désormais à Pamandzi

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Après celle de M’tsamboro en début de semaine, Électricité de Mayotte et ses partenaires de la mairie de Pamandzi se sont retrouvés sur la place Congrès pour inaugurer l’ouverture au public de la borne de paiement de Petite-Terre, ce jeudi 24 aout. « Ces deux dernières bornes désormais opérationnelles marquent une fois de plus notre mission de service public au plus proche de nos clients. Pour rappel, avec cet accès de proximité, elles vont permettre de réduire les flux et files d’attente à l’agence clientèle, mais également de participer à l’effort environnemental du territoire en diminuant les déplacements en voiture et donc l’empreinte carbone », précise le fournisseur d’électricité.

La circulation et le stationnement réglementés à l’occasion du festival Sanaa

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La ville de Mamoudzou organise la deuxième édition de Sanaa, festival international des arts de Mamoudzou, les 31 août, 1 et 2 septembre prochains. Au programme de ces quelques jours de festivités : quinze artistes dont cinq internationaux vont se succéder sur scène. Cette année encore, les organisateurs espèrent galvaniser les foules tout en mettant à l’honneur les couleurs locales.

Le festival se déroulera sur le parking du marché couvert. Cet événement culturel nécessite de réglementer la circulation et le stationnement pour son organisation. Le stationnement sera interdit du 25 août à 7h au 3 septembre 2023 à 1h du matin sur le parking du marché couvert de Mamoudzou. Du 29 août à 7h au 3 septembre 2023 à 1h, il sera interdit sur le parking du ponton de plaisance entre le camion blanc et le camion rouge, le parking devant le restaurant 5/5, les parkings amphidrome « Quai Colas » et la place de la République ainsi que tout l’espace piéton attenant au marché couvert et l’office du tourisme. Afin de pallier la baisse du nombre de places de stationnement, les parkings place Mariage et place Zakia Madi (ancien marché) seront exceptionnellement gratuits du 27 août à minuit au 3 septembre 2023 à 1h.

La circulation sera réglementée voire interdite si nécessaire du 31 août au 2 septembre de 17h30 à 1h sur le Boulevard Mawana-Madi, depuis le rond-point « SFR » à Kaweni jusqu’au rond-point Zéna M’déré incluant l’accès à l’amphidrome (quai Colas), l’avenue Abdoul-Bastoi Omar à l’angle du bâtiment BFC au niveau du rond-point Zena M’déré, la montée « Caribou » jouxtant les 4 frères et les entrées et sorties des barges piétonnes et de l’amphidrome « quai Colas ».

Les accès aux barges seront modifiés du 31 au 2 septembre 2023 de 18h à 1h, les entrées et sorties des barges des véhicules légers se feront du côté 5/5 – camion rouge, le parking du ponton servira de zone d’attente pour les véhicules au départ de la Grande Terre, les points Taxis seront positionnés aux parking Taxis sud et place Zakia Madi. Des déviations seront mises en place sur les diverses voies mentionnées précédemment et sur les voies sécantes à celles-ci de façon à ne pas gêner les usagers. Toutefois, ces dispositions ne sont pas applicables aux véhicules d’utilité de service public, de la police nationale, municipale, des secours mais aussi des organisateurs et des autorités.

Le jeune Fayed a été enterré ce dimanche à Poroani

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La famille du jeune Fayed Halifa nous a informé que le petit garçon de 10 ans, tué à Nîmes (Gard), le lundi 21 août, a été enterré à Mayotte, ce dimanche après-midi. Ses parents, Madi « Papa Rockey » Halifa et Rahamou Soultoine, précisent que les funérailles ont eu lieu à Poroani, village de la commune de Chirongui, le garçon étant originaire du village. Lundi soir, vers 23h, la voiture dans laquelle se trouvait Fayed, son jeune frère et son oncle a fait l’objet de tirs de kalachnikov dans le quartier Pissevin, à Nîmes. Même si l’adulte, par ailleurs gendarme, a réussi à atteindre le service des urgences de l’hôpital le plus proche, le garçon âgé de dix ans n’a pas survécu. Les trois rentraient d’un restaurant et le véhicule était en train d’être garé quand il a été pris pour cible par des individus. Au cours de son intervention sur les chaînes nationales, Cécile Gensac, la procureure de la République de Nîmes, a fait le lien avec un conflit dans ce quartier sur fond de drogues, en précisant toutefois la famille de Fayed était « sans difficultés et absolument pas connue pour être impliquée dans quelques trafics que ce soient ».

« Sont informés de ce décès et avec la gratitude de la famille toute la communauté musulmane et autres de Mayotte, de la Ville de Nîmes, de Marseille, de l’île de La Réunion, des responsables et des fidèles de la mosquée de la Zup Sud à Nîmes, des voisins et riverains de la Galerie Richard-Wagner à Nîmes, des responsables des administrations de Mayotte et des services de l’État de Mayotte et du Gard, du ministère de l’Intérieur et des Outre-mer », ont écrit, par ailleurs, les parents du petit garçon.

Jeux des Îles : « Nous avons hâte de tout donner pour montrer notre niveau »

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Pour sa première participation aux Jeux des Îles de l'océan Indien, la sélection d'haltérophilie comptabilise déjà six médailles en seulement deux jours de compétition. Ici, Noémie Petifourt lors de son passage dimanche à 11h.

Après le lancement officiel, ce vendredi, de la onzième édition des Jeux des Îles de l’océan Indien, les 338 membres de la délégation mahoraise sont sur le pied de guerre et font déjà des éclats, avec pas moins de douze médailles obtenues ce week-end. Une belle entrée en matière.

« Nous sommes partis pour jouer, pour gagner et pour remporter l’or. Nous sommes assez préparés pour passer ce cap. » À quelques minutes du lancement de la onzième édition des Jeux des Îles de l’océan Indien et du défilé des différentes délégations dans l’enceinte du stade Barea à Antananarivo, ce vendredi en fin d’après-midi, Mouslim Assadillah, le gardien de but de l’équipe de handball, ne cache pas ses ambitions. À l’image de tous les athlètes emmitouflés dans leur tenue officielle, l’heure est à l’excitation !

« Quand nous voyons le public et l’ambiance, ça ne fait que décupler l’envie et ça donne la chair de poule. Ce sont des moments magiques à vivre… Nous avons hâte d’en découdre et de tout donner pour montrer notre niveau », s’égosille Soultoini Ali, déjà triple médaillé en lancer de javelot. Même son de cloche pour le pongiste Kilomo Vitta, revenu lui-aussi avec l’or autour du cou en 2019. « Je me sens serein même s’il y a plus de concurrence qu’il y a quatre ans… Est-ce que c’est impossible de rééditer l’exploit ? Non ! Ça va être beau ! »

Les sports de combat à la fête

Et les résultats ne se font pas attendre puisque les premières breloques tombent dès le lendemain. Comme à Maurice, les sports de combat sont au rendez-vous. En taekwondo, Franck Albertini ramène l’argent dans la catégorie des – 68 kg après sa finale perdue (3-23) contre le Réunionnais Quentin Barre. « Je suis tombé sur un bon morceau, le meilleur a gagné… Malheureusement, quelques coups ne sont pas passés correctement, j’étais un peu trop dans l’attente. » Déçu mais pas abattu, le trentenaire se réjouit de sa performance, « même si ce n’est pas la couleur que je voulais ».

En judo, Marie Leconte (- 63 kg) et Nicolas Marchal (- 66 kg) finissent sur la deuxième marche du podium, tandis que Kayzie Mohamed Hachim (- 52 kg) s’offre la troisième place, tout comme Alix Crinquette (- 90 kg). Champion quatre ans auparavant, Rudolphe Méchin rafle cette fois-ci le bronze chez les – 100 kg. Ce qui n’est pas le cas de Lainy Ali Mohamadi qui ne réédite pas sa performance de 2019 (3ème en + 78 kg). Dans le camp des judokas, l’énorme frustration vient d’Emaic Makayilly, disqualifié et privé de finale (+ 100 kg) pour avoir ouvert son kimono en quittant le tatami à l’issue du combat. Un geste jugé non réglementaire…

La belle histoire de ce début des Jeux vient de Noémie Petifourt, qui repart avec trois médailles de bronze (60kg en arraché, 76 kg en épaulé-jeté et 136 kg en total olympique) en haltérophilie (-55kg). « Je suis très satisfaite, c’était l’objectif, sachant que ma préparation a été tronquée… Le mois dernier, je ne pouvais même pas soulever ces poids, donc c’est une belle satisfaction. » Une prouesse mieux qu’imitée par Laurie Savary (- 71 kg) qui repart quant à elle avec du bronze (une) et de l’argent (deux).

Le basket au top, le foot en ballotage

En sport collectif, le basket-ball féminin réussit également son entrée, avec une victoire probante face aux Comores (81-50). De bon augure pour la suite de la compétition selon le coach Quentin Courrier. « Nous avons essayé de construire une cohésion d’équipe avec des codes de jeu compris par tout le monde. Nous prenons les matchs les uns après les autres, nous avançons sans pression. » Cerise sur le gâteau, les statistiques sur le tableau d’affichage : « Ma plus grande fierté est que toutes les joueuses ont scoré, c’est rare de nos jours. »

En l’emportant 81-43 contre les Mauriciennes, ce dimanche, les filles obtiennent leur ticket pour les demi-finales. Pour autant, il reste encore quelques réglages à peaufiner avant d’affronter « l’ogre malgache », mercredi prochain, à l’occasion de la dernière opposition des phases de poule. « Aujourd’hui, nous ne sommes pas parties sur des bases assez intensives en défense et nous avons eu du mal à aller au bout des systèmes de jeu en attaque. Nous avons eu un manque de lucidité et un peu de suffisance. » Un beau week-end ponctué par la démonstration des garçons (76-38) face à Maurice, qui les lance parfaitement dans leur quête de l’or olympique.

Petite désillusion pour les footballeurs mahorais qui enchaînent deux nuls (0-0) contre les Comores et La Réunion. La rencontre prévue ce lundi soir déterminera le sort des hommes d’Abidi Massoundi. Ils se qualifieront pour le dernier carré si l’un de ses deux adversaires domine l’autre. En cas de score une nouvelle fois vierge, il faudra alors sortir les calculettes (nombre de cartons jaunes).

Quoiqu’il en soit, tous les sportifs mahorais comptent donner le meilleur d’eux-mêmes. « Nous sommes ultra motivés, nous voulons représenter notre île de la plus belle des manières », prévient Saboor Shayan, le capitaine de l’équipe de tennis. Au soir du 27 août, la délégation de Mayotte compte déjà douze breloques !

Le concours Miss Mayotte prêt pour son grand retour ce mercredi

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Ce dimanche soir, la Miss France 2023 Indira Ampiot est arrivée sur l’île pour assister à l’élection de mercredi. Après l'élection de Miss Réunion ce samedi, elle participera à celle de Miss Mayotte ce mercredi.

Après une année sans élection et la mise en place d’un nouveau comité, l’élection de Miss Mayotte se déroulera ce mercredi 30 août, à l’hôtel Ibis de Pamandzi. Dix candidates défileront sur scène, devant plus de 400 spectateurs et en présence de Miss France 2023, Indira Ampiot, pour tenter de remporter la couronne et l’écharpe. A l’approche de l’élection, Yasmine Saïd, directrice du comité, revient sur l’organisation de cet événement.

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Au centre, Yasmine Saïd, directrice du Comité Miss Mayotte. Elle est entourée de neuf candidates à l’élection 2023.
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Dix candidates tenteront de remporter l’écharpe de Miss Mayotte, ce mercredi 30 août, à l’hôtel Ibis.

Flash Infos : Après une année sans élection de Miss Mayotte, quels sont les grands enjeux de cette édition 2023 ?

Yasmine Saïd : À la suite de la création du nouveau comité, sous forme d’association et de la nomination de Benucci Attoumani en tant que directeur régional, cette élection repose sur trois enjeux. Le premier est de faire adhérer les Mahorais, puisque l’année dernière, beaucoup étaient déçus de ne pas voir Mayotte représentée à Miss France. Le deuxième était de trouver des candidates. Au départ, on s’était donné comme objectif d’en trouver dix et on a réussi. Le dernier, c’était de faire venir Miss France, pour montrer que Miss France nous redonne complétement sa confiance. Je tiens à rappeler que le comité Miss Mayotte, c’est une association, tout ce que l’on fait c’est grâce à nos partenaires. Notre objectif final était de faire une élection mahoraise, pour les habitants de Mayotte.

F.I. : Comment a été organisé le casting cette année ?

Y.S. : On a fait six dates de castings, cinq à Mayotte dans chacune des intercommunalités et un à La Réunion. Au global, nous avons eu dix-neuf candidates et seulement dix ont été retenues et trois d’entre elles sont issues du casting de La Réunion.

F.I. : Comment se prépare une telle élection, notamment au point de vue de la préparation des candidates ?

Y.S. : Notre vision avec le comité, c’est de dire, que même si souvent on dit : « on ne peut pas faire parce que c’est Mayotte », on essaie vraiment d’approcher au maximum de la qualité de l’élection de Miss France, que ce soit de la préparation ou de tout ce que l’on fait. Ça veut dire qu’on a mis en place des activités. Malheureusement, pour des raisons financières de l’association, on n’a pas pu faire un voyage à l’extérieur.

Concrètement, depuis le 22 juillet, elles participent à des activités. L’idée c’était de leur faire mieux découvrir Mayotte, mais en même temps de créer un esprit de cohésion avant de commencer les répétitions. Je trouvais que c’était un peu compliqué de prendre dix filles qui ne se connaissent pas et de leur dire de danser ensemble. Du coup, entre le 22 juillet et le 20 août, elles ont pu participer à des activités comme du quad, des sorties nautiques, une rencontre avec Taambati ou encore une randonnée au lac Dziani. En parallèle, on a commencé les répétitions et depuis mercredi, elles sont mobilisées intégralement pour les répétitions et le media training. Très récemment, elles ont rencontré le jury individuellement, comme cela se fait au niveau de Miss France, pour ne pas s’arrêter au critère du physique. Cela permet d’avoir une autre image d’elle. Les candidates vont également passer un test de culture générale, de quarante questions, qui sera à moitié porté sur Mayotte et l’océan Indien. L’objectif est de connaitre le niveau des candidates, car on sait que le niveau de culture générale est très important pour le concours Miss France.

F.I. : Ce mercredi 30 août aura lieu l’élection Miss Mayotte 2023. Cet événement aura-t-il un thème ? De plus, quel programme attend les spectateurs ?

Y.S. : Oui, la soirée sera placée sous le thème « Renaissance : la mode mahoraise dans le temps ». Renaissance, tout simplement parce que le comité renaît. Il faut noter que l’on fait travailler deux artisans-stylistes, Suha et Anika Exkiz, qui créent les tenues de la soirée. Il y aura cinq tableaux, donc cinq tenues : l’ouverture, tenue de ville, tenue traditionnelle, maillot de bain et tenue de soirée. On va commencer en utilisant du tissu avec des matières qu’utilisaient nos parents et plus on va se rapprocher de la fin de l’élection, plus les tissus vont évoluer et se rapprocher de 2023. C’est ce qui marquera le thème de cette édition. Cette évolution sera présente dans l’ambiance musicale, avec un subtil mélange de musiques internationales et mahoraises dans chaque tableau. On veut que tout le monde s’y retrouve, que ce soit la maman, la mamie ou les plus jeunes.

F.I. : Une fois élue, qu’est-ce qui attend la nouvelle Miss Mayotte 2023 ?

Y.S. : La gagnante sera élue à un tiers par le public et deux tiers par le vote du jury. Une fois élue, on aimerait vraiment la préparer pour que, lorsqu’elle arrivera à Miss France, elle soit civilement, mentalement et physiquement prête à ce qui l’attend. Elles ont d’ores et déjà des cours de préparation physique. Aussi, entre septembre et décembre, Miss Mayotte 2023 aura des cours de média training. On fera beaucoup de séances photos pour qu’elle est l’habitude et ainsi travailler son image. Et on va également essayer de trouver des événements où elle pourra commencer à se confronter au public. Tout cela permettra de se préparer à pouvoir intégrer intelligemment le concours de Miss France, dont l’élection aura lieu le 16 décembre 2023, à Dijon.

La soirée d’élection de Miss Mayotte (complet) aura lieu le mercredi 30 août, à l’hôtel Ibis. Plus d’informations sur https://www.facebook.com/MissMayottepourMissFrance

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes